we were victims of the night

we were victims of the night the chemical, physical, kryptonite helpless to the bass and the fading light we were bound to get together, (Ash & @Izan Da Silva #4)

Il devenait de plus en plus difficile pour le guitariste d’être éloigné de son homme. Lorsque ce dernier avait pris congé en milieu d’après-midi, ils s’étaient tous les deux dit « au revoir » à contre-cœur. L’anglais avait passé ses doigts dans les cheveux de son petit ami, ces boucles brunes indomptables qu’il aimait tant, pour essayer de retenir dans son esprit la sensation de son toucher. Certes, ils n’allaient pas longtemps être l’un sans l’autre, mais il ressentait un manque infini dans son cœur qu’il avait du mal à étouffer. Il avait répondu à son baiser avec la même douceur que son pianiste et l’avait finalement laissé filer derrière la porte. Aussitôt qu’il disparut de son champ de vision, Ash se sentit comme si on lui avait arraché une partie de son cœur. Mais Izan avait raison. Il devait aller s’occuper de ses chats, à qui il tenait autant que s’il s’agissait d’enfants. Asher espérait fort bien qu’un jour, ils n’aient plus autant à se dire au revoir. Mais la vie étant ce qu’elle était, ils avaient tous les deux des obligations.  L’anglais avait reçu un appel d’Edison quelques instants après qu’ils aient fini de regarder leur film. Il y avait une place qui s’était libérée pour que leur groupe vienne jouer dans sa salle. Évidemment, Ash n’avait pas pu dire non. Avec les membres de son groupe, ils cherchaient toujours de nouveaux endroits où jouer et c’était plus que bienvenue. Avec enthousiasme, le musicien en avait parlé avec Izan qui l’avait tout de suite encouragé. Et il lui avait promis d’aller faire un tour dans le bar où ils allaient performer.
Après s’être retrouvé seul dans son minuscule studio, l’anglais avait pris à contre-coeur sa douche. Bien sûr, pour des raisons évidentes d’hygiène et de simple respect pour les autres, c’était ce qu’il fallait faire, mais il détestait retirer l’odeur d’Izan sur lui. Il aurait préféré rester  encore un peu enveloppé dans les effluves de son corps dont il appréciait chaque détail, comme s’il était un chef d'œuvre et lui, le spectateur fasciné devant tant de beauté. Il essaya de penser à autre chose, entre temps, contactant chaque membre de son groupe pour qu’ils puissent se préparer et être à l’heure. Ils allaient performer vers 20 heures le soir-même. mais ils avaient encore un peu de temps devant eux. Il rejoint donc une partie d’entre eux pour manger et discuter.

***

Lorsque Ash était sur scène, il se sentait en transe, comme s’il se nourrissait de l’énergie des personnes qui l’entouraient. Les autres membres de son groupe étaient tout aussi passionnés que lui et désireux de donner le meilleur d’eux-mêmes. Ils ne manquaient aucun spectacle et étaient toujours au rendez-vous, même si parfois, le batteur avait tendance à arriver un peu en retard. Ce soir n’avait pas fait exception, mais ils avaient quand même mis les pieds sur scène à l’heure. Les chansons rock se succédèrent, tour à tour, des covers, mais aussi des chansons originales que Ash avait lui-même composées. L’anglais était à la guitare, mais aussi au chant. Les quelques fans qui les suivaient à leur concert étaient bien présents dans la pièce et vu l’ambiance, ils allaient en gagner de nouveau. Après une bonne heure et même un rappel, ce fut le tour d’un autre groupe de monter sur scène. Ash les avait déjà vu performer et leur musique bien que différente de la leur permettait tout aussi bien de danser et d’attiser la passion des foules.

Aussitôt sorti des coulisses, l’anglais fut entouré d’une multitude de personnes. Certes, certains étaient là pour le féliciter, mais il y avait aussi ce fameux Elio, ou c’était plutôt Esteban? Il ne se souvenait plus. Cet homme dans la trentaine, de cinq ans plus âgé que Asher, était complètement obsédé par son groupe et plus particulièrement, son guitariste. L’anglais ne lui parlait qu’à la fin des spectacles, mais jamais très longtemps parce qu’il se cherchait toujours des excuses pour le fuir. Il pouvait s’avérer très collant et il lui offrait toujours plusieurs verres. Il avait eu la brillante idée la première fois d’accepter et maintenant, il était fait comme un rat à chaque fois. Le batteur de son groupe lui faisait souvent office de bodyguard et faisait lui-même semblant d’être son petit ami pour qu’il le laisse tranquille. Désormais, il n’avait évidemment plus besoin d’agir ainsi, puisque Ash avait réellement un compagnon de vie depuis quelques mois, mais il n’arrivait pas à le trouver dans la foule qui se pressait pour aller voir l’autre groupe de plus près. L’anglais était donc pris en otage par Hector? Ou c’était plutôt Theodore? « Je ne peux pas vraiment parler ce soir… je cherche quelqu’un…» lui dit Ash, en espérant que cela suffise pour qu’il le laisse tranquille. « Ce n'est sûrement pas quelqu’un d’important puisqu’il n’est pas à tes côtés. Laisse moi t’offrir un verre. tu as sûrement eu très chaud sur scène. Tes cheveux sont tout mouillés. Je vais m’occuper de toi…» lui dit l’homme qu’il ne considérait absolument pas comme un ami. Ash chercha encore désespérément Izan du regard, mais il ne le voyait nulle part. Peut-être avait-il eu un empêchement? Son cœur se serra dans sa poitrine. Il aurait vraiment aimé l’avoir à ses côtés en ce moment-même parce que bien que la musique était sa passion, Izan c’était sa vie et son oxygène.
L’homme qui mesurait sûrement quelques centimètres de plus que Ash ne s’était pas éloigné et s’était même encore plus rapproché de l’anglais qui commençait à perdre patience. Il se mit même à danser à ses côtés. « Je dois partir…» dit finalement Ash, essayant de s’éloigner, mais ce dernier lui bloquait toujours le chemin.

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Lorsqu’il pousse la porte du bar encombré, les premières notes des instruments s’élèvent depuis quelques secondes à peine ; pour quelqu’un d’aussi perpétuellement en retard que lui, on pourrait presque dire qu’il est parfaitement à l’heure, Izan. Des bruits de percussions et de guitare se font entendre, et les mains ne tardent pas à se lever pour accueillir le concert produit par le groupe de son petit-ami, sur lequel ses yeux se posent rapidement ; c’est alors que les traits du pianiste, pourtant grandement puritain de la musique classique, délaisse l’ombre de la réticence pour une mine plus chaleureuse, si bien que l’on peut même apercevoir, déjà, l’ébauche d’un frêle sourire admiratif qui se forme sur ses lèvres. Abaissant la capuche de son sweat noir, il glisse l’une de ses mains dans ses cheveux tout en se frayant péniblement un chemin à travers la foule rassemblée devant la petite estrade où s’ébattent des sonorités rock ; en jouant de ses épaules et des ‘’pardon’’ à peine audible qu’il prononce, il traverse la pléiade de noctambules pour se percher sur un tabouret situé de l’autre côté du comptoir ; de cette position, il peut pleinement admirer son homme qui performe sur la scène avec talent, mais l’inverse n’est pas vrai puisque Ash ne peut que difficilement remarquer sa présence, lui. Derrière les visages agglutinés devant la scène, bien loin des corps qui se balancent au rythme de la musique, Izan appuie son coude sur la surface du comptoir tandis que sa main libre fait machinalement tourner son verre entre ses doigts fins, sans qu’il ne détache réellement son regard de la scène, et ce durant toute la représentation du groupe ; ce n’est que lorsque la musique s’achève sur les dernières notes (qui le font légèrement grimacer en plissant les paupières) et sous les applaudissements vigoureux, qu’il daigne quitter son tabouret pour fendre, de nouveau, la marée humaine.

Se déplacer à l’intérieur du bar n’est pas moins difficile qu’à son arrivée mais, puisqu’il aperçoit son compagnon en grande conversation avec ce qu’il pense être un fan, il ralentit le pas en tâchant de se fondre parmi les spectateurs autour d’eux, prenant soin de rester dans le dos d’Asher en ne voulant pas interrompre un tel moment de consécration pour ce dernier… ou peut-être que si, il va le vouloir. Car s’il n’entend pas les mots prononcés par le guitariste, ceux de l’autre homme qui lui fait face, lui parviennent, eux « Ce n'est sûrement pas quelqu’un d’important puisqu’il n’est pas à tes côtés. » de qui il parle, le pouilleux ? « Laisse moi t’offrir un verre. tu as sûrement eu très chaud sur scène. Tes cheveux sont tout mouillés. » il va se le recevoir dans la gueule, le verre « Je vais m’occuper de toi… » ben j’crois pas non il fronce lentement ses sourcils en inclinant son menton sur le côté, parvenant à peine à croire ce qu’il vient d’entendre tant la scène lui paraît insensée ; suffisamment du moins pour l’agacer au plus haut point, et ce même s’il voit très bien, dans l’attitude de son homme, que celui-ci ne coopère pas - heureusement. L’oedème de la jalousie commençant déjà à enfler au milieu de son torse, il ne réfléchit pas bien longtemps avant de réduire l’espace entre leurs corps, parvenant à la hauteur juste pour entendre le « Je dois partir… » penaud prononcé par le bel anglais. Si Asher ne sait pas comment se débarrasser de l’encombrant admirateur, Izan attrape délicatement sa main pour entrelacer leurs doigts, profitant de cette emprise pour le tirer légèrement en arrière, ses vans noirs continuant quant à elles de s’avancer afin de prendre sa place, et il se positionne ainsi entre les deux. S’il toise l’inconnu d’un oeil aussi dédaigneux que bref, le pianiste pivote rapidement sur ses jambes pour se retourner vers son compagnon, sa main voguant près de sa hanche tandis qu’il embrasse affectueusement le bout de son nez, en adoucissant son expression quand il est auprès de lui ’’Salut, toi.’’ qu’il murmure d’un ton espiègle en le rapprochant un peu plus de lui, sans pour autant oublier la présence de l’autre tocard qui ne semble pas comprendre ce qui se passe sous ses yeux ; pas grave, Izan va lui expliquer ! ’’Je m’en occupe.’’ rebondissant sur la formule employée par l’homme qui doit faire à peu près sa taille, il incline son torse en sa direction pour lui dire, d’un ton froid et quelque peu sarcastique ’’J’crois que c’est le moment où tu débarrasses le plancher.’’ se détachant de son homme sans quitter sa main, il fait un pas en direction de celui qui l’énerve juste en respirant ’’M’oblige pas à t’aider à déguerpir. J’te jure, t’as vraiment pas envie.’’ mais moi, si il sait à présent qu’il ne tient pas tant que ça à sa carrière : l’idée de lui flanquer son poing dans la figure, au risque de casser les os de sa main, lui semble être une perspective tout à fait réjouissante.

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Ash n’avait jamais présagé d’être prisonnier de la sorte de la foule. Encore moins de ne pas pouvoir prendre congé de l’individu qui lui bloquait le chemin. L’anglais n’avait parlé qu’une fois avec lui et il s’était bien rendu compte que ce n’était pas quelqu’un à fréquenter. Il lui faisait un peu peur d’ailleurs, mais il était toujours resté poli avec lui. Parce que Asher était comme cela, il était gentil avec tout le monde. Cela pouvait être une qualité exceptionnelle autant qu’un défaut.  Heureusement, l’homme ne l’avait jamais suivi - à sa connaissance, et il ne le voyait que brièvement après ses concerts. Il s’agissait d’une situation gérable parce que habituellement, il n’était pas dangereux. Le fait que son batteur soit bien plus grand et imposant que lui aidait la cause. D’ailleurs, Ash était un peu fâché contre lui-même de ne pas lui avoir dit de le suivre. Il pensait simplement rejoindre Izan immédiatement, ce qui aurait réglé bien des problèmes éventuels. L’esprit du guitariste était prisonnier entre deux émotions; l’inquiétude de l’absence d’Izan et l’agacement de la présence de cet indésirable. Un « je dois partir » franchit finalement ses lèvres, mais évidemment ce n’était pas suffisant pour prendre congé. Il prit la décision de tout simplement tourner les talons et se diriger vers le côté opposé quitte à repasser dans les coulisses et s’y cacher. Peut-être qu’il trouverait son batteur en cours de route? L’anglais se figea cependant lorsqu’il sentit un main agrippée la sienne. Un léger sursaut le secoua, mais il reconnut tout de suite la peau d’Izan contre la sienne. Son cœur recommença à battre d’un rythme plus régulier, comme si les rouages avaient recommencé à fonctionner dès que leurs corps étaient à nouveau dans la même réalité. Un léger sourire reprit naissance au coin de ses lèvres tandis que son regard se posa sur l’homme de sa vie. Mieux valait tard que jamais. Ce dernier le tira légèrement en arrière pour se positionner entre lui et l’indésirable. Est-ce que Izan avait entendu leur conversation? Avec tout le bruit et toutes ces personnes autour d’eux, Ash avait des doutes, mais le bref regard de dédain que l’australien lança à l’inconnu suffit pour lui faire comprendre qu’il avait dû en entendre au moins une partie. L’attention de son pianiste se reposa sur lui et il alla lui donner un bisou sur son nez, ce qui suffit à Ash pour se sentir rassuré. Il n’était vraiment pas fan de violence, et n’avait jamais participé à des échanges de coups. Il ne souhaitait pas commencer aujourd’hui. « hey…» lui dit simplement l’anglais, lui faisant un demi-sourire, soulagé de sa présence à ses côtés. Il serra la main dans la sienne tandis que son pianiste reporta son attention sur l’indésirable. Ash espérait qu’il n’envenime pas la situation, mais ce n’était aucunement gagné d’avance. L’inconnu sembla partager entre deux feux. Il était évident que l'idée  de frapper Izan lui traversa l'esprit en premier, mais l'option de déguerpir occupa également ses pensées. Est-ce que ça en valait vraiment la peine? Il haussa finalement les épaules et disparut dans la foule qui se pressait toujours contre eux. « t’allais vraiment le frapper?» demanda Ash entre l’amusement et le soulagement que ça ne se soit pas passé ainsi. « viens, on va aller dehors quelques minutes, pour te rafraîchir les esprits… si on réussit à sortir…» lui dit l’anglais  au creux de son oreille. Il s’était rapproché de lui et désormais il le prit par le bras pour qu’il le suive à l’extérieur. Son pouce alla caresser sa main pour essayer de le calmer. L’air frais ferait du bien également à Ash parce que même si l’individu avait été insupportable il avait un peu raison, il avait eu vraiment chaud. L’anglais n’était vêtu que d’un t-shirt et d’un jean, mais il suffoquait. La foule n’aidait aucunement à la situation. « tu es arrivé au bon moment, dis donc?»  ajouta Ash, une fois dehors. Il se rapprocha de nouveau de son petit ami. « merci... je m'apprêtais à le semer dans la foule, mais te voir en chevalier était une meilleure vision..» lui dit l'anglais en le serrant contre lui.

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L’examination silencieuse dont il est l’objet lui fait lentement hausser les sourcils, comme s’il questionnait l’inconnu du regard avec un ’’et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?’’ muet, qui ne transparait que dans l’humeur de ses yeux braqués sur son visage. Puisqu’il est inflexible dans sa posture et qu’il se contente seulement d’incliner très légèrement son menton sur le côté dans l’attente d’une quelconque réaction, l’autre finit par choisir la voie de la raison et hausse simplement ses épaules avant de disparaître dans la foule d’anonymes, le pianiste le suivant des yeux jusqu’à ce qu’il sorte de son champ de vision. Bon débarras pense-t-il en passant son bras libre autour des hanches de son homme, le gardant jalousement contre lui en venant embrasser sa tempe, à l’endroit même où se termine le tracé de son sourcil. « t’allais vraiment le frapper? » à son tour d’hausser les épaules avec un flegme qui n’est point simulé, et lorsqu’il reprend la parole c’est avec un sourire serein flanqué aux lèvres, sur lesquelles pointe un élan d’amusement ’’Ose me dire qu’il ne l’aurait pas cherché ? ’’ il a très bien entendu ce qu’il avait osé dire à son compagnon, le tocard qui ne comprend visiblement pas ce que ‘’non’’ veut dire, alors Izan n’est aucunement visité par une quelconque culpabilité à ce sujet. ’’Mes mains sont assurées, tu le savais ?’’ pour une coquette somme, qui plus est ! ’’Mais j’avoue que ça m’emmerderait de ne plus pouvoir jouer comme maintenant… Tu me prendrais dans ton groupe ?’’ la plaisanterie glisse sur ses lippes en même temps qu’il se retourne machinalement vers la scène, en courbant la ligne de ses sourcils sous l’assaut musical qui, pour lui, résonne comme une mélodie désarticulée. « viens, on va aller dehors quelques minutes, pour te rafraîchir les esprits… si on réussit à sortir… » lançant un dernier regard autour d’eux, le pianiste se laisse entraîner à l’extérieur sans opposer de résistance, profitant simplement des caresses appliquées contre sa main et de l’air frais de la nuit qui vient chatouiller la peau tiède de ses joues. S’éloignant de quelques pas sur le trottoir, principalement pour fuir la fumée des cigarettes, il appuie son dos contre le mur sans défaire son étreinte autour des doigts de son petit-ami, sa main libre se glissant dans la poche de son jean retroussé au niveau des chevilles. « tu es arrivé au bon moment, dis donc? » Q-U-O-I ’’Hein ? Mais non !’’ l’indignation se lit sur ses traits et, s’il redresse d’abord ses épaules, il n’attend guère davantage avant de rectifier : ’’Je suis là depuis le début !’’ les quelques secondes manquées ne comptent pas, surtout pour quelqu’un comme lui ! ’’Je n’ai rien loupé de ta représentation, pas une seconde.’’ si ses yeux se teintent d’une fierté sincère, il lui offre un sourire davantage expressif, bercé par une certaine tendresse toute allouée à sa personne. « merci... je m'apprêtais à le semer dans la foule, mais te voir en chevalier était une meilleure vision.. » - ’’Ça fait de toi mon prince en détresse ?’’ qu’il minaude en l’accueillant avec bonheur contre son torse, l’expression de sa figure se radoucissant lorsqu’il prononce, d’une voix suave : ’’Tu as l’air heureux, sur scène.’’ un instant songeur, Izan appuie l’arrière de son crâne contre le mur derrière lui, en balayant les alentours d’un simple regard, sans tourner son visage d’un côté ou de l’autre ’’Et, même si ce n’est pas mon genre de musique…’’ parce-que-musique-classique-forever, Anna serait d’accord avec lui ’’…J’ai bien aimé.’’ mais est-il vraiment objectif, dans cette histoire ? Assurément, tout ce que fait son petit-ami lui insuffle une fierté et une admiration inqualifiables, et cette soirée ne déroge pas à la règle ’’Et c’est même pas parce que le guitariste du groupe est plutôt mignon, promis !’’

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Ash avait été définitivement soulagé de voir l’intrus disparaître aussi vite qu’il était apparu. Bien qu’il était certain que Izan aurait été totalement en mesure de se défendre, il ne voulait pas qu’il se batte surtout avec quelqu’un qui n’en valait pas la peine comme c’était le cas de cet indésirable. De un, parce qu’il ne voudrait pas que son homme soit abîmé (surtout), mais aussi, qu’il ne voulait pas finir la soirée aux urgences ou encore moins au poste de police. Il s’en aurait voulu qu’il se blesse. Évidemment, Ash, bien qu’il détestait la violence en serait sûrement venu aux mains lui aussi et cette idée le fit grimacer. En lui demandant s’il voulait venir assister à son concert, il avait imaginé plutôt une soirée amusante où ils allaient un peu boire et danser. Le contact avec son homme avait immédiatement soulagé son esprit et l’inquiétude avait complètement disparu. Le baiser sur sa tempe avait également aidé à apaiser ses pensées. « tu avais entendu ce qu’il a dit? » souffla Ash, posant la question de manière plutôt rhétorique. « il est inoffensif d’habitude et pas aussi insistant…» ajouta-t-il en haussant les épaules. On ne savait jamais réellement ce que les gens pouvaient penser. ’’Mes mains sont assurées, tu le savais ?’’ lui annonça l’australien, mais l’anglais n’eut pas l’air étonné. Ses mains étaient son bien le plus précieux. Qu’il ait eu l’idée de les abîmer pour lui avait quelque chose de chevaleresque, ce qu’il ne manqua pas de lui mentionner un peu plus tard. ’’Tu me prendrais dans ton groupe ?’’ lui avait-il demandé, même s’il savait qu’il plaisantait. Ash eut comme réponse un petit sourire amusé avant d'entraîner Izan à travers la foule pour qu’ils puissent tous les deux sortir pour prendre l’air. La lune était haute dans le ciel et l’air était un peu plus frais. Dès qu’ils eurent fui les nuages de fumée de cigarette, Ash put enfin respirer et reporter son entière attention vers son compagnon de vie qui avait appuyé son dos contre le mur de la bâtisse. Le serrant contre lui, un peu plus fort qu’il ne l’aurait voulu, Ash voulait lui témoigner sa reconnaissance d’être venu le voir en spectacle. ’’Je n’ai rien loupé de ta représentation, pas une seconde.’’ lui avait dit Izan, indigné qu’il ait pu pensé qu’il n’avait pas été là depuis le début. L’anglais lui sourit heureux qu’il ait été présent. « J'espérais juste que tu n’aies pas eu un empêchement de dernière minute. Mais je n’avais jamais douté de ta présence. » lui dit Ash avant de déposer furtivement un baiser sur son torse au niveau de la clavicule. « On peut dire ça comme ça si ça te fait plaisir….» lui dit Ash d’un ton amusé lorsqu’il l’appela son prince. Il y avait une bonne sonorité à ce mot. ’’Tu as l’air heureux, sur scène.’’ lui dit son compagnon, appuyant sa tête contre le mur. Pour être heureux, oui, il l’était. Avant Izan, la musique, c’était toute sa vie. Il ne se souvenait pas d’une seule journée où il n’avait pas passé à gratter de la guitare, chanter ou même jouer du piano. Il s’agissait de sa petite bulle de bonheur, et il en oubliait tous ses soucis que ce soit financier ou autre lorsqu’il était sur scène sous le feu des projecteurs. Désormais, ces sentiments de bien-être provenaient majoritairement de la présence d’Izan à ses côtés. Oui, bien sûr, il n’en oubliait pas la musique, mais même si son rêve de percer sur la grande scène ne se réalisait jamais, au moins il se disait qu’il avait atteint le vrai bonheur en trouvant l’homme de sa vie. Le reste n’était que secondaire. « Je suis ravi que tu aies bien aimé, même si je suis certain que les bruits de la batterie t’étaient probablement insupportable!» lui dit Ash, suivi d’un clin d'œil. Il y avait une très grande différence entre de la musique classique et du rock. Ça le touchait beaucoup qu’il soit venu ce soir. « ah oui? je suis mignon?» lui dit Ash d’un sourire amusé en venant l’embrasser sur les lèvres. « je ne suis pas déçu que tu sois venu.» dit-il contre celles-ci. Ils n’avaient été séparés que durant quelques minuscules heures, mais c’était comme si ça avait fait des jours.

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« tu avais entendu ce qu’il a dit? » malheureusement qui se retranscrit par ses lèvres qui se pressent l’une contre l’autre tandis qu’il agite son menton de haut en bas dans de frêles oscillations, en grimaçant parfois lorsque la musique devient trop forte « il est inoffensif d’habitude et pas aussi insistant… » s’il réagit presque aussitôt que le « d’habitude » est prononcé avec une légèreté déconcertante, le pianiste s’attache d’abord à dévisager longuement son interlocuteur en fronçant ses sourcils, visiblement un peu consterné de la façon désinvolte dont Asher considère les choses ’’C’est comme ça que tu m’annonces que t’as un stalker, toi ?’’ si ce n’est pas sensiblement un reproche, puisque ses lippes se dégrafent dans un sourire indulgent, il n’en reste pas moins médusé de recevoir cette information que maintenant ’’Et… Depuis longtemps ?’’ qu’il demande avec une pointe d’inquiétude dans la voix, même s’il tente de rien laisser paraître du fait qu’il a suffisamment regardé de true crime pour savoir que les documentaires commencent souvent comme ça. Heureusement, l’indésirable semble s’être évaporé dans le tumulte et l’effervescence de la foule qui chahute au gré de la musique, si bien qu’Izan arrête rapidement de se formaliser des coups d’épaules qu’il peut recevoir, étant néanmoins soulagé de retrouver le calme de l’extérieur. Bien que des bribes de sonorités agressives lui parviennent encore, ses oreilles le remercient de cette fuite nocturne et, sans même qu’il ne s’en rende compte, les traits de son visage se détendent instantanément… Jusqu’à ce que son petit-ami sous-entende qu’il était en retard, pour une fois que non, justement, c’est tout de même un comble « J'espérais juste que tu n’aies pas eu un empêchement de dernière minute. Mais je n’avais jamais douté de ta présence. » une moue douteuse vient bercer sa bouche, qui se décompose seulement pour qu’il puisse marmonner un ’’mouais’’ qui est plus une malice qu’autre chose, puisqu’il est rapidement sous l’auréole d’un sourire suave, qui est né suite au baiser déposé contre le tissu qui recouvre sa clavicule, même s’il aurait grandement préféré sentir les lèvres de son homme sur sa peau. « Je suis ravi que tu aies bien aimé, même si je suis certain que les bruits de la batterie t’étaient probablement insupportable! » - ’’Oh putain, merci d’aborder le sujet ! Attends, ça veut dire que je peux en parler aussi ou pas ?’’ le moins que l’on puisse dire est que cela vient du coeur, et que même sa main libre retombe le long de sa hanche comme si elle relâchait, elle aussi, une vérité contenue depuis de trop longues minutes déjà ’’C’est horrible ! Non sérieux, il était énervé ce soir ou c’est sa façon habituelle de jouer ? Faudrait peut-être qu’il boive de la camomille, tu sais, pour se détendre, tout ça…’’ ayant vraiment l’impression de donner des conseils utiles, le pianiste hausse ses épaules avant de se fendre d’un petit rire taquin, puisque même s’il pense sincèrement que le batteur donne l’impression de taper sur des casseroles pour passer ses nerfs, il sait aussi qu’il n’est pas suffisamment familier de ce genre de musique pour donner un avis totalement objectif sur la question. Tout comme il n’est sûrement pas objectif concernant le physique de son homme, qu’il considère avec adoration depuis leur première rencontre. « ah oui? je suis mignon? » il s’apprête à murmurer ‘’plus que ça’’ mais son sourire est recouvert par les lèvres de son musicien, et le baiser suave qu’ils partagent lui fait oublier ce qu’il voulait dire, ne lui laissant qu’un doux sentiment de flottement apaisé au niveau du coeur « je ne suis pas déçu que tu sois venu. » - ’’J’espère bien.’’ qui vient s’échouer contre les lèvres de l’anglais, tandis qu’il effleure le bout de son nez avec le sien. ’’Tu m’as manqué…’’ il l’avoue sans l’avoir prémédité, et il y a fort à parier que s’il pouvait s’observer de l’extérieur, il se trouverait probablement ridicule à prononcer cette phrase alors qu’ils étaient ensemble quelques heures auparavant, mais il n’y a rien de plus vrai - sinon qu’il l’aime follement - que ce qu’il vient de dire. ’’Tu veux y retourner ?’’ il le demande en tournant son menton vers la porte entrouverte du bar, qui laisse filtrer les lumières artificielles de la pièce comme les sonorités escarpées du nouveau groupe s’extasiant sur scène, en détachant lentement leurs doigts comme s’il le libérait de son étreinte. ’’Les membres de ton groupe doivent te chercher, non ?’’

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« stalker? » Il n’aurait pas appelé cet individu comme tel avant que Izan ne prononce le mot, mais ça faisait quand même du sens. Le long regard que son compagnon lui lança devant sa désinvolture lui tira un petit sourire amusé. « si ça fait longtemps? » ajouta-t-il, faisant semblant de réfléchir un peu. Après tout, il fallait bien en rire. « hey, je te rassure, ça fait juste quelques semaines.» minauda l’anglais avant de l'entraîner dehors. Il ne souhaitait pas que Izan ne s’inquiète  pour sa sécurité parce qu’il n’y avait pas de quoi avoir peur, non? L’indésirable était de toute façon déjà très loin dans son esprit. La vue de son pianiste pouvait lui faire oublier tous ses tourments. Ash appréciait beaucoup les efforts de son compagnon d’être venu assister à son concert, même s’il était parfaitement au courant que ce n’était pas son style de musique. On était à des années lumières de la musique classique après tout. ’’C’est horrible ! Non sérieux, il était énervé ce soir ou c’est sa façon habituelle de jouer ? Faudrait peut-être qu’il boive de la camomille, tu sais, pour se détendre, tout ça…’’ avait dit Izan, rassuré que Ash l’autorise à faire des commentaires sur le batteur de son groupe. Ash eut un nouveau sourire amusé. « tu n’as jamais vraiment assisté à des concerts, toi dans la vie, n’est-ce pas?» lui répondit-il en souriant. Les goûts, ça ne se discutait pas et justement, cela rendait les efforts d’Izan encore plus admirables. « Moi qui voulait aller un jour à Coachella…» ajouta-t-il en haussant les épaules. Il avait des doutes que l’australien ne l’accompagne, mais sait-on jamais?

Collé tout contre son homme, il se disait que l’avenir était radieux. Sentir ses lèvres contre les siennes, son doux contact contre sa peau était la meilleure des sensations au monde. ’’Tu m’as manqué…’’ lui avait dit Izan ce qui arracha un nouveau sourire à Ash. Il ne lui rappela pas que cela ne faisait que quelques heures qu’ils étaient séparés parce qu’il avait ressenti ce même manque. « tu m’as manqué toi aussi.» lui avoua l’anglais avant d’aller l’embrasser au coin de sa mâchoire. ’’Tu veux y retourner ?’’ lui demanda le pianiste en regardant la porte de la bâtisse. « Pas tout de suite…» lui avoua l’anglais. Il aimait bien entendre sa voix clairement au lieu de s'époumoner dans la salle bondée de personnes inconnues. ’’Les membres de ton groupe doivent te chercher, non ?’’ avait-il ajouté en le libérant de son étreinte, ce qui fit grimacer l’anglais parce qu’il se demandait soudainement pourquoi il rompait le contact. « Je sais que le batteur est parti, mais les autres peuvent bien se passer de moi quelques instants. Si tu veux, je te les présenterai. On ne jouera plus ce soir de toute façon. » lui dit-il.

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De toute évidence, le guitariste considère l’intérêt insistant de l’inconnu comme quelque chose de futile, qui ne nécessite nullement que l’on s’y attarde avec effroi ; semblant hésiter quelques instants, Izan finit par céder à la désinvolture qu’on lui soumet et, avançant légèrement son menton en haussant ses sourcils, il hoche sa figure de haut en bas en concluant un ’’Si tu le dis.’’ dont les syllabes moroses se dispersent sous le sourire atténué de douceur qui commence à poindre sur ses lèvres. Et le rictus indulgent précédemment brandit sur sa bouche se change en un furieux embrasement taquin, il ne se prive pas de communiquer toute la réticence que lui provoque la batterie acharnée qui a frappé ses oreilles avec ce qu’il juge être de l’agressivité, sans que cela ne vienne froisser les traits de celui qui s’épanouit dans ce milieu aux sonorités rock « tu n’as jamais vraiment assisté à des concerts, toi dans la vie, n’est-ce pas? » il est un peu désarmé de la question qu’on lui pose, si bien qu’il relève sa main près de son visage en ayant l’air de dire t’es sérieux là ’’Quel métier tu crois que je fais ?’’ un petit rire traversant ses lippes espacées, il reprend : ’’D’ailleurs, même le mot « concert » vient de la musique classique, tu le savais ? Au XVIeme siècle, Giovanni Gabrieli est le premier à utiliser ce terme pour ses oeuvres. Ça vient de l’italien « concerto », et c’était pour la musique classique. Donc, vas-y mollo quand tu insinues que je n’assiste pas à des concerts, mon cher. J’en fais, des concerts. Au sens original du terme.’’ il étale sa science en venant pincer les hanches de son homme, comme pour le punir de l’audace dont il fait preuve : assurément, le pianiste va défendre corps et âme le genre qu’il pratique et adule depuis les premières années de sa vie - la preuve qu’il est bien plus fidèle que de raison, Izan. « Moi qui voulait aller un jour à Coachella… » le malaise le guette mais il se contente d’écarquiller légèrement ses yeux en s’imaginant déjà sur place, avec une musique tout bonnement assourdissante dans les oreilles sous un soleil de plomb, avec mille et une personnes autour de lui ; pour quelqu’un d’autre, il s’empresserait de récuser cette possibilité avec une phrase cinglante mais, puisqu’elle vient de son bel anglais, il s’entend dire ’’On ira, si tu le veux vraiment.’’ au pire, il pourra toujours emporter des bouchons d’oreilles, non ?

L’atmosphère calme de la nuit, à peine troublée par les effusions rythmiques et sauvages qui s’extirpent du bar, apaise considérablement les deux amoureux tendrement enlacés, presque dissimulés par la pénombre qui les couve du regard. Leurs mains étant liées, il remonte celle restée libre dans le dos de son amant, le serrant délicatement contre son torse en profitant des effluves de son parfum qui viennent chatouiller ses narines, en se formulant l’idée qu’il ne saurait définitivement plus vivre sans tout ce qui constitue sa personne. « tu m’as manqué toi aussi. » l’aveu le fait sourire avec tendresse, et il baisse légèrement le menton pour plonger ses iris sombres dans les prunelles plus claires qui lui font face, avant de lui proposer de rejoindre l’effervescence de l’établissement « Pas tout de suite… » cela le soulage suffisamment pour que le coin de ses lèvres s’étire davantage, même s’il ne peut s’empêcher de songer au reste de son groupe, peut-être en train d’effectuer le tour du bar à la recherche de leur guitariste disparu « Je sais que le batteur est parti, mais les autres peuvent bien se passer de moi quelques instants. Si tu veux, je te les présenterai. On ne jouera plus ce soir de toute façon. » poussant légèrement ses lèvres en avant, il remue son menton de haut en bas avant de croiser machinalement ses bras contre son torse, le bracelet dont il ne se sépare jamais émettant un léger tintement sous ce mouvement. ’’Si tu veux, oui.’’ ne pas stresser ne pas stresser ne pas stresser il sourit avec suffisamment de maîtrise pour qu’on ne soupçonne pas qu’il se répète de le faire ’’Ils ne vont pas me faire passer un interrogatoire… Si ?’’ Pitié que non.

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we were victims of the night the chemical, physical, kryptonite helpless to the bass and the fading light we were bound to get together, (Ash & @Izan Da Silva #4)

Ash aurait dû saisir son erreur aussitôt qu’il avait mentionné à Izan que ce dernier ne devait pas avoir vu beaucoup de concerts dans sa vie pour ne pas être habitué au bruit de la batterie. Il grimaça en entendant le discours académique de son pianiste bien que ses explications l'amusaient également. « Nah, je parlais pas de ce genre de concert…» commença par répondre Ash, mais il savait qu’il ne parviendrait pas à rattraper son coup. « j’adore te voir et t’écouter jouer du piano, mais des concerts de rock, c’est bien tout autre chose!» lui dit-il, sentant la main de son homme lui pincer les hanches. « hey!» fit-il en fronçant les sourcils, faisant mine d’avoir eu mal, alors que c’était totalement faux. Lorsque l’anglais lui parla de Coachella, il vit bien le malaise qui s’engouffrait dans les traits de son pianiste. « ne t’inquiète pas, je ne te traînerai pas là-bas.» lui dit-il, pour le rassurer. Il l’entendait déjà râler dans sa tête. Il ne souhaitait tout de même pas lui faire subir ça - ou subir cela lui-même. ’’On ira, si tu le veux vraiment.’’ avait répliqué l’australien. Juste l’idée qu’il accepte fit sourire l’anglais de plus belle, comme si c’était humainement possible. Izan faisait beaucoup d’effort pour lui et il appréciait énormément le geste. Il lui souffla à nouveau  un « je t’aime ».

Toujours dans les bras de son homme, Ash mentionna qu’il ne voulait pas rentrer tout de suite dans le bar et Izan sembla soulagé de l’entendre dire cela. Il lui demanda ensuite s’il voulait qu’il lui présente les autres membres de son groupe bien que le batteur eut déjà quitté les lieux. Encore une fois, il sentit un certain malaise chez son compagnon. Le sourire du guitariste s’appauvrit quelques secondes tandis qu’Izan croisait les bras contre son torse, l’ayant libéré depuis déjà quelques secondes  plus tôt de son étreinte.  ’’Si tu veux, oui. Ils ne vont pas me faire passer un interrogatoire… Si ?’’ avait dit Izan en souriant. Ash plissa les yeux, suspicieux. « Ne me dis pas qu’ils te font peur? » lui demanda-t-il, un brin amusé. Il connaissait ces personnes depuis qu’il était adolescent. Ils avaient vécu tellement de hauts et de bas entre eux, c’était comme des frères pour lui. « Tu étais prêt à envoyer valser dans le décor mon stalker il y a quelques minutes à peine…» ajouta-t-il, mais il comprenait ce que Izan ressentait. Il ne s’agissait en aucun cas d’un reproche, mais simplement d’un fait. Ce n’était pas facile de rencontrer des gens qui étaient proches de quelqu’un qu’on appréciait beaucoup. « Je ne me moque pas de toi, bien au contraire. Je comprends.» lui dit-il, se voulant rassurant, mettant sa main sur son épaule. « j’ai aussi des craintes vis -à -vis de ma rencontre avec Helen.» lui avoua-t-il.  Leur rencontre approchait à grand pas et il sentait déjà la nervosité monter en lui. « Je vais attendre avant de te les présenter. » lui confirma-t-il en lui faisant un petit sourire. Il ne souhaitait pas lui montrer sa déception. Au moins, ils passeraient plus de temps ensemble, seuls. Peut-être que si Izan ne les voyait pas tous en même temps à un autre moment, ça aiderait ? Il avait peur que le bassiste le bombarde de questions. Il ne se gênait jamais d’habitude.

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« Nah, je parlais pas de ce genre de concert… » il le sait très bien, le petit snob qui est un prodigue de la musique classique, mais l’idée de remettre à sa place le traîne-misère du boucan-infernal-nommé-rock était une occasion bien trop tentante pour qu’il envisage de la laisser filer, et cette mutinerie espiègle est parfaitement lisible sur son visage, puisqu’il se délecte des expressions qui passent sur celui de son amoureux « j’adore te voir et t’écouter jouer du piano, mais des concerts de rock, c’est bien tout autre chose! » - ’’On est bien d’accord là-dessus.’’ qu’il dit avec une forme de dédain exagéré, fronçant légèrement ses sourcils comme si c’était un sujet tout à fait sérieux ’’À la limite, je concède à reconnaître que le jazz est…’’ attendez, c’est quoi le mot déjà ? ’’…Passable.’’ si, c’est vraiment un compliment ! Lui pinçant les hanches en fronçant légèrement le milieu de son nez, il lui lance un sourire amusé sous l’air outré qui est affiché par le guitariste, mais sa paume ne quitte point la hanche de ce dernier, s’attachant à le garder jalousement près de lui. Dire qu’il supporte déjà difficilement la batterie qui a cogné contre ses oreilles toute la soirée, alors Coachella… Il faudrait qu’il pense à faire son testament avant de s’y rendre, juste au cas-où.  « ne t’inquiète pas, je ne te traînerai pas là-bas. » traîner est le mot qui convient parfaitement mais, contre toute attente il rétorque à la suite, comme s’il s’agissait d’une preuve de courage absolu de sa part : ’’Eh, j’irai pour toi.’’ mais pas trop longtemps non plus ; l’arnaqueur a dit qu’il irait, il n’a pas dit qu’il resterait tout le temps sur place mais, l’effort souligné semble conquérir la bouche d’Asher, qui s’épanouit dans un sourire avant qu’un aveu ô combien doucereux ne vienne la traverser. « je t’aime » même s’il ne doute pas de l’amour que son compagnon lui porte, c’est toujours aussi incroyablement émouvant de l’entendre, et ses lippes se courbent sans difficulté aucune face à l’attendrissement qui vient assagir son expression. Sa main libre quittant la hanche fine, elle remonte jusqu’au menton de son interlocuteur pour pouvoir le relever de quelques degré afin que ses lèvres puissent déposer un baiser hautement affectueux sur ses lèvres, contre lesquelles il murmure un ’’Je t’aime aussi.’’ qui est bien plus brillant de vérité que toutes les étoiles présentes dans le ciel.

Le serrant contre lui en ayant guidé sa main encore libre dans son dos, il embrasse le côté de son front en sentant tout de même une certaine appréhension se faufiler dans ses muscles quand la perspective de rencontrer les autres membres du groupe se profile « Ne me dis pas qu’ils te font peur? » puisque Ash plisse les yeux d’un air suspicieux, il l’imite en fronçant ses sourcils, comme s'il jugeait la question indigne de sa personne ’’Moi ?’’ il est presque sûr que ce n’est pas de la peur, même si ça y ressemble drôlement ’’Jamais de la vie.’’ qu’il dit en haussant ses épaules avec une fausse nonchalance « Tu étais prêt à envoyer valser dans le décor mon stalker il y a quelques minutes à peine… » - ’’Donc, tu admets que c’est un stalker.’’ juste pour être sûr qu’il avait (comme toujours) raison ’’Mais c’est pas pareil : il n’a pas besoin de m’apprécier, celui-là.’’ mais Asher dit vrai : d'ici quelques jours, il va rencontrer sa meilleure amie, alors il semble naturel qu’il apprenne aussi à connaître davantage l’entourage de son petit-ami, même s’il connait déjà la plus importante en la personne d’Aubrey. ’’Non, c’est une bonne idée.’’ la preuve : il hoche son menton de haut en bas en prenant une fine inspiration pour se donner du courage — même s’il préférerait avoir un verre sous la main, ce serait plus efficace ’’Je veux les rencontrer.’’

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Cela amusait Ash que lui et Izan n’aient pas les mêmes goûts musicaux. Après tout, en couple, on pouvait avoir des goûts totalement différents. Tant que les passions de chacun étaient respectées, il n’y avait aucun souci. L’anglais écouta son compagnon étayer ses arguments concernant les différents genres de musique avec un demi-sourire. « haha visiblement, on ne s’entendra pas là-dessus.» lui dit le jeune trentenaire en haussant les épaules, amusé. Il eut un petit rire lorsque Izan lui dit qu’il allait tout de même l’accompagner s’il souhaitait vraiment aller à Coachella. « On verra en temps et lieux… de toute façon, il va falloir que j’économise pas mal pour commencer.» dit-il en haussant les épaules. Il s’agissait de toute façon d’un rêve un peu futile, qu’il ne pensait même pas réaliser un jour. il avait dit cela comme ça. Avait-il de toute façon l’envie de dépenser son argent pour aller dans un pays où il n’avait jamais mis les pieds? Les États-Unis ne l’avaient jamais réellement intéressé et il y avait plusieurs festivals en Australie qui méritaient le détour. Ash ne pensait pas entraîner son petit ami à aucun d’eux. Les membres de son groupe et lui avaient évidemment les mêmes goûts musicaux, alors il pourrait bien y aller avec eux? Qui sait? C’était une histoire à suivre.

Son cœur battait toujours un peu plus vite lorsque son compagnon lui témoignait de l’affection. Ash le laissa lever un peu son menton et l'embrassa à son tour. Cela ne faisait que deux jours à peine qu’il lui avait finalement dit ces fameux «3 mots» et il était l’homme le plus heureux du monde. Il ne pouvait pas demander mieux que Izan pour partager sa vie. Il avait hâte de voir ce que la vie leur réservait. Bien sûr, il avait désormais aussi un peu peur. Parce que maintenant que ses sentiments étaient étalés au grand jour, cela voulait aussi dire qu’il laissait également la porte à d’autres émotions. Il était certain de ses sentiments, certain à 100% qu’il souhaitait passer le restant de sa vie aux côtés du pianiste et le redécouvrir encore et encore. Il le savait depuis le jour un (même si ça avait pris un peu trop de temps à son goût pour s'en rendre compte). Cependant, il sentait de nouveau peser ces tristement célèbres non-dits sur ses épaules. Il s’était longtemps dit que ça n’avait pas d’importance parce que après tout cela faisait depuis le mois d’octobre de l’année précédente qu’il avait établi ses priorités en la personne d’Izan. Il s’était dit qu’il ne souhaitait pas lui faire du mal inutilement et puis, le temps avait passé. Dans la lumière de la lune, lorsqu’il voyait son magnifique visage, et qu’il l’entendait lui dire « je t’aime» à son tour, il y avait une pointe de culpabilité qui lui serrait le coeur. Ce n’était pas le moment de penser à tout ça, mais il sentait de nouveau le besoin de lui en parler. Parce qu’il tenait trop à lui, parce qu’il l’aimait à la folie.

Cependant, il se laissa distraire par la suite de la conversation et le baiser que Izan lui donna sur la tempe. ’’Moi ? Jamais de la vie.’’ lui dit l’australien lorsque Ash lui demanda s’il avait peur de rencontrer les membres de son groupe. Après tout, il avait déjà rencontré Aubrey, et honnêtement, elle était la personne la plus importante dans sa vie. Cela ne devrait pas lui faire peur de rencontrer les membres de son groupe. Quoi qu’il était mal placé pour parler vu comment il appréhendait sa rencontre avec Helen. La différence, c’était que la jeune femme était un des piliers de la vie d’Izan. Elle était d’une importance capitale et on allait se l’avouer, c’était quand même intimidant de la rencontrer, puisqu'elle semblait connaître Izan mieux que lui-même. Ash espérait vraiment qu’il allait bien s’entendre avec elle et c’était cette pression qui l’empêchait de dormir la nuit. Et si elle ne l’aimait pas? Il était fort probable qu'elle l'apprécie et qu'il ne s'en fasse pour rien, mais cette petite crainte était toujours enfouie dans son cerveau et il n’était pas en mesure de faire taire cette petite voix irritante. « Okay, peut-être que c’est un stalker? Je peux aller chez toi ce soir pour être sûr qu'il ne nous ait pas suivi?» dit Ash en souriant, puis en haussant les épaules. Il n’avait pas peur de l’indésirable, du moins, pas en compagnie d’Izan. « Je suis sur qu’ils vont t’apprécier. Je ne vois pas pourquoi ils ne t’aimeraient pas. Ton charme a fait ses preuves avec moi, alors c’est déjà dans la poche!» ajouta-t-il dans une nouvelle tentative de le rassurer .’’Je veux les rencontrer.’’ lui assura donc Izan. « Il va falloir entrer de nouveau dans le bar? tu es prêt à affronter de nouveau le bruit?» lui Ash avec un petit sourire. Mais il prit sa main dans la sienne pour le rassurer. Il allait essayer de lui transmettre son calme, du moins, il allait essayer du mieux qu'il le pouvait.

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« haha visiblement, on ne s’entendra pas là-dessus. » cela ne lui semble pas être suffisamment important pour qu’il s’en formalise à outrance, et il hausse simplement ses épaules d’un air désinvolte, davantage amusé qu’inquiété par cette dissonance dans leur couple ; la disparité de leurs goûts musicaux lui apparaît comme quelque chose de plutôt naturelle, qui ne met point en péril la complicité qui les unit. ’’C’est pas grave, si ?’’ faisant une petite moue attristée, il dévisage son interlocuteur avant de glisser ses mains câlines au-dessus des hanches qu’elles viennent de pincer, laissant ses paumes flotter au niveau des côtes du guitariste, les effleurant du bout des doigts même s’il regrette de ne pas toucher sa peau veloutée mais seulement le tissu de son t-shirt. Mais même le contact de son épiderme ne pourrait adoucir l’image qu’il se fait du festival visiblement idéalisé par son compagnon, puisqu’il ne peut réprimer une grimace d’inconfort à la simple idée de se retrouver là-bas ; il préfère largement le calme des amphithéâtres et la douceur des instruments mélancoliques à la folie des fêtes endiablées, même s’il n’en a pas toujours été ainsi, il est vrai. « On verra en temps et lieux… de toute façon, il va falloir que j’économise pas mal pour commencer. » cela l’arrange, que le départ pour l’enfer sur terre ne soit pas pour tout de suite ; il échappe même un petit soupir de soulagement en hochant son menton de haut en bas, ne résistant pas à l’envie malicieuse de marmonner un ’’N’économise pas trop vite, quand même.’’ qu’il prononce avec une mine presque enfantine, que l’amusement rend irrésistiblement charmante et qu’il ne se prive pas d’arborer pour adoucir l’idée que, c’est contraint et forcé qu’il ira là-bas. Mais cet air espiègle se décompose petit à petit quand la perspective de rencontrer les autres membres du groupe se profile ; et même s’il tente de sauver les apparences en appuyant le fait qu’il n’est pas du tout stressé, ce n’est pas suffisant pour tromper l’oeil de son petit-ami. Il n’a aucune raison d’être inquiété, en réalité, puisqu’il est presque certain que la rencontre ne peut qu’avoir une issue favorable mais, sait-on jamais que les musiciens du soir ne soient pas convaincu par le prétendant de leur guitariste. Est-ce que cela changeraient les choses, entre eux ? Est-ce que Asher se laisserait influencer par ses acolytes ? Mordillant le coin de sa lèvre en se laissant peu à peu envahir par ces questionnements noueux, il lève ses longs cils vers son homme en entendant le son de sa voix « Okay, peut-être que c’est un stalker? Je peux aller chez toi ce soir pour être sûr qu'il ne nous ait pas suivi? » il ne sait pas vraiment si c’est le sourire de son petit-ami, ou les mots de ce dernier, mais l’apaisement dans son esprit se fait avec une douceur sans égale et, c’est donc d’une voix suave qu’il lui répond ’’Bonne idée, Sol et Luna garderont l’entrée, je suis sûr qu’il fera demi-tour devant tant de férocité.’’ la malice glissant sur ses lèvres pour les courber, il fronce le milieu de son nez avant de pencher son menton sur le côté pour lui voler un baiser, alors même que Asher s’emploie à le rassurer. Rassemblant son courage (il n’en a pas beaucoup, ça va plutôt vite) il décrète alors qu’il veut les rencontrer : suffisamment sûr de lui pour se convaincre de sa volonté avec un hochement de menton, il passe la pointe de sa langue sur ses lèvres avant de redresser ses épaules pour se décoller du mur ; le premier pas vers la rencontre, en somme. « Il va falloir entrer de nouveau dans le bar? tu es prêt à affronter de nouveau le bruit? » difficile de savoir s’il craint davantage la musique du bar ou les gens qui s’y trouvent mais, prenant une fine inspiration nasale, il lance un regard complice à son homme avant d’entrelacer leurs doigts pour être sûr de ne pas le perdre à travers la foule (mais aussi parce que le contact de sa peau lui est apaisante), avant de le tirer à l’intérieur de l’établissement. Ne se souvenant pas trop de l’apparence des autres musiciens - parce qu’il a surtout regardé le sien, il plisse légèrement les paupières en se retournant vers Ash, qu’il questionne d’un ’’Tu les vois ?’’ tout en espérant secrètement que non.

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’’C’est pas grave, si ?’’  demanda Izan lorsqu’il se révéla à eux qu’ils n’avaient pas les mêmes goûts musicaux. Ash eut un petit sourire amusé face à la moue attristée de son compagnon. « Non, ce n’est pas grave du tout.» lui dit Ash, d’une voix calme. Il lui fit un sourire rassurant. Ils n’étaient pas obligés d’aimer les mêmes choses, c’était bien normal. Tant qu’ils se respectaient dans leurs goûts respectifs. ’’N’économise pas trop vite, quand même.’’ dit-il avec son habituel regard enfantin. Ash le trouvait tellement beau lorsqu’il affichait cet air sur son visage. Cela lui permettait de penser aux premiers moments qu’ils avaient passés ensemble. Lorsque Izan était heureux, l’anglais était aux anges. Il était sa personne et il ne désirait jamais le voir partir. Ash tenta de se vouloir rassurer lorsqu’il fut temps de penser à rencontrer les membres de son groupe. Il ne souhaitait pas rendre Izan mal à l’aise s’il n’était pas prêt. Après tout, il y aurait bien d’autres occasions, n’est-ce pas? Si ce n’était pas aujourd’hui, ce serait à son prochain concert ou le suivant? Ils avaient tout le temps devant eux, non? Ash ne savait pas à quel point il était dans le tort… « Okay, peut-être que c’est un stalker? Je peux aller chez toi ce soir pour être sûr qu'il ne nous ait pas suivi? » avait dit Ash ce qui arracha un sourire à son petit ami.  ’’Bonne idée, Sol et Luna garderont l’entrée, je suis sûr qu’il fera demi-tour devant tant de férocité.’’ lui répondit sa personne avec un pointe de malice. Ash eut un petit sourire avant de sentir les lèvres de son homme sur les siennes. « Ouais, attaque à coup de miaulement et de demande de gratouille. J’avoue que c’est… effrayant.» lui répondit Ash contre ses lèvres.

Ce fut le moment de retourner à l’intérieur du bar. Ash n’était pas non plus certain de vouloir y retourner. Il était bien dehors avec son pianiste. Ce dernier entrelaça cependant ses doigts dans ceux du guitariste et il le tira à l’intérieur de l’établissement. Habituellement, l’anglais n’avait aucun problème à être assailli par les lumières et le bruit, mais comme cela faisait déjà plusieurs minutes qu’ils étaient au calme, il se sentit envahi. Il ne s’imaginait même pas comment Izan pouvait se sentir, alors il serra ses doigts dans les siens, puis caressa sa paume de main dans un petit mouvement rassurant. Il s’agissait désormais de leur petit rituel pour se réconforter sans dire le moindre mot.  ’’Tu les vois ?’’ demanda son compagnon en se tournant vers lui. Ash se mit à scruter les environs et finit par apercevoir l’autre guitariste de son groupe. Il leva la main pour lui faire signe. Par contre, il n’y avait aucun signe du bassiste. Ash entraina cette fois-ci Izan dans la foule pour qu’il puisse se rendre jusqu’au bar. « Hey! ça va?» demanda l’anglais à son ami. « j’ai quelqu’un à te présenter.» lui dit-il en souriant. Il se pencha pour dire un mot rapide à l’oreille de son compatriote; « ne le bombarde pas de question, s’il te plaît…» et celui-ci lui répondit par un sourire. « Alby, je te présente Izan. Il s’agit de mon petit ami. Izan, je te présente Alby, on a été au lycée ensemble et on ne s’est pas lâché depuis! C’est l’autre guitariste de mon groupe.»  lui dit-il tout sourire. Dans un sens, c’était bien qu’ils soient tombés uniquement sur Alby. Il était le plus calme des deux et le moins taquin également. L’autre guitariste se leva et alla tendre la main à Izan en lui souriant. « Enchanté. Ash nous a beauuuucoup parlé de toi.» commença par dire Alby, un immense sourire sur les lèvres, ce à quoi Ash lui répondit par un fusillement du regard. L’homme était à peine plus petit qu’Izan et l’anglais et son regard sombre était bienveillant. Ash eut un petit air gêné. « tu joues du piano? si ça te dit, tu pourras venir à une de nos pratiques. Comme ça, les autres vont aussi pouvoir te rencontrer. Ils avaient vraiment hâte. Surtout Rayleigh. Il nous rabâche tout le temps qu’il veut voir ce que ça fait de la musique classique avec notre son.» demanda Alby. « Oh, c’est un relou lui. Il est pas si insistant que ça quand même!» dit Ash en lui faisant un clin d’oeil. « Rayleigh, c’est le bassiste. D’ailleurs, où est-il?» demanda l’anglais,  curieux en s’adressant tour à tour à Izan, puis à Alby. « Il est parti avec une fille tout à l’heure. Tu le connais. On le reverra pas avant deux bonnes journées…» dit Alby en haussant les épaules. Ash était retourné chercher entre-temps la main d’Izan pour continuer de le rassurer si besoin. « On a une autre apparence la semaine prochaine, j’espère juste qu’il sait ce qu’il fait.» dit l’anglais en haussant les épaules. Ray s’amourachait toujours de la première venue et il pouvait disparaître dans son antre durant des jours jusqu’à ce que la fille réalise qu’en fait il était trop collant. Ensuite, il déprimait pendant deux jours avant de recommencer le même manège.

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L’on pourra le taxer de snob autant que possible, il n’en démord pas : la musique assourdissante lui fait froncer les sourcils et légèrement plisser les paupières d’une manière tout à fait inconsciente dès lors qu’il passe les portes du bar, et l’attaque sonore est suffisamment désagréable pour qu’il soupire en toisant les fêtards avec un regard à la fois admiratif (comment font-ils ?) et perplexe (comment font-ils bis ?). Mais comme il s’apprête à rencontrer les autres membres du groupe de son petit-ami, il est bien obligé de désactiver les sous-titres de son expression et, tâchant de détendre les traits de son visage, il se laisse emporter à travers la foule pour rejoindre le bar, mais surtout un homme que le pianiste ne se souvient pas avoir vu sur scène - parce qu’il était occupé à regarder quelqu’un d’autre « Hey! ça va? j’ai quelqu’un à te présenter. » puisqu’on est à côté du bar, je peux commander un verre ou pas mais il délaisse rapidement les étagères ornées de bouteilles pour tourner son menton vers l’acolyte de son homme, auquel il adresse un sourire sincère, bien que la situation ne le mette pas vraiment à l’aise (la musique, même s’il rechignerait à la nommer ainsi en cet instant) « Alby, je te présente Izan. Il s’agit de mon petit ami. Izan, je te présente Alby, on a été au lycée ensemble et on ne s’est pas lâché depuis! C’est l’autre guitariste de mon groupe. » baissant un instant les yeux sur la main qui lui est généreusement tendue, il vient la saisir de la sienne en hochant légèrement son menton de haut en bas, avançant un simple mais cordial ’’Enchanté de faire ta connaissance, Alby.’’ - « Enchanté. Ash nous a beauuuucoup parlé de toi. » c’est un ‘’ah’’ amusé qui est mimé par ses lèvres tandis qu’il lance un regard en biais vers son petit-ami, considérant que la longueur exagérée de l’adverbe est une preuve que les paroles ont été nombreuses, ce qui ne peut que le faire sourire avec attendrissement, même s’il comprend que cela n’ait pas le même effet sur le principal concerné. « tu joues du piano? si ça te dit, tu pourras venir à une de nos pratiques. Comme ça, les autres vont aussi pouvoir te rencontrer. Ils avaient vraiment hâte. Surtout Rayleigh. Il nous rabâche tout le temps qu’il veut voir ce que ça fait de la musique classique avec notre son. » s’il a répondu à la première question par un hochement de tête positif, il incline ensuite son menton sur le côté en haussant ses sourcils, assez surpris de l’invitation puisque, dans les faits, il pense déjà que les membres du groupe vont trouver ennuyante la pratique de sa propre musique ’’Ah, vraiment ?’’ qu’il prononce avec un sourire enthousiaste, bien que l’étonnement se lise encore sur ses traits. ’’Avec plaisir.’’ après tout, Freddie Mercury n’a-t-il pas mélangé les codes du classique avec le rock ? « Rayleigh, c’est le bassiste. D’ailleurs, où est-il? » oh pitié pas lui « Il est parti avec une fille tout à l’heure. Tu le connais. On le reverra pas avant deux bonnes journées… » cette phrase sonne vraiment comme le cliché du rockeur, et c’est peut-être ce qui le fait sourire avec amusement tandis qu’il détourne le regard en accueillant de nouveau la main de son petit-ami dans la sienne, profitant qu’un tabouret juste à côté de lui se libère pour grimper dessus, tirant son anglais contre lui. « On a une autre apparence la semaine prochaine, j’espère juste qu’il sait ce qu’il fait. » cela lui semble bien dramatique pour une histoire d’amourette mais, comme il n’a pas tous les détails, le pianiste se contente d’un regard intrigué à l’un et à l’autre - de toute façon, avec le bruit, il n’est même pas sûr d’avoir entendu tout ce qui a été dit. S’il devient sourd avec le vacarme, est-ce qu’il sera toujours capable de composer, comme Beethoven ? (c’est beau de rêver) ’’Qu’est-ce que tu fais dans la vie, Alby ? En-dehors des représentations, j’entends.’’ même si pour l’instant j’entends rien du tout qu’il pense sans le dire, puisqu’il le sait, le privilégié dont le visage est fréquemment en tête d’affiche de l’opéra de Sydney, que tous les musiciens n’ont pas la chance de sa réussite.

we were victims of the night

we were victims of the night the chemical, physical, kryptonite helpless to the bass and the fading light we were bound to get together, (Ash & @Izan Da Silva #4)

En effet, Ash avait beaucoup parlé de son homme aux membres de son groupe. D’ailleurs, ils l’agaçaient toujours un peu à cause de cela, gentiment bien sûr. Mais ils étaient très heureux pour lui. Ils l’avaient rarement vu en couple. L’anglais n’avait été en couple de manière sérieuse qu’avec une seule autre personne dans sa vie et personne ne l’avait vraiment su. Ses autres histoires n’avaient été que des amourettes de passage qui n’avaient jamais été très sérieuses. Quand Ash se mettait en couple officiellement, il fallait vraiment que cette personne ait de l’importance à ses yeux, comme c’était le cas avec Izan. Après tout, il était tombé sous son charme dès qu’il avait posé les yeux sur lui. Et maintenant, il souhaite que son compagnon fasse partie intégrale de tous les aspects de sa vie. Il était donc tout à fait logique de le présenter officiellement aux membres de son groupe. Après tout, Alby, Rayleigh et Blaize faisaient partie de sa vie depuis une bonne dizaine d’années, si ce n’était pas plus. Ils en avaient vécu des aventures ensemble. Certaines n’étaient pas glorieuses, mais d’autres valaient la peine d’être racontées. Ash pouvait compter sur eux et eux sur lui. Ils étaient comme des frères pour lui et il les connaissait par cœur. L’anglais était ravi que Izan veuille les rencontrer même s’il savait pertinemment que  rien qu’en le regardant il était nerveux. Il s’agissait de quelque chose de tout à fait normal que de sentir un peu intimidé. Et il le serait lui-même dans quelques jours avec Helen. Heureusement pour Izan, ils ne trouvèrent que Alby qui était la personne idéale pour le mettre en confiance. S’ils n’avaient trouvé que Rayleigh, ils ne seraient pas sortis du bar avant les petites heures du matin. Il aurait accaparé son pianiste durant des heures. Bien que ça l’aurait fait sourire, il ne souhaitait pas cela à Izan. Alby était un peu comme la tête sur les épaules du groupe. Il savait modérer le bassiste. «Enchanté de faire ta connaissance, Alby.» avait dit le jeune trentenaire en serrant la main que l’autre homme lui tendait.  «Ah, vraiment ? Avec plaisir.» acceptant ainsi l’invitation à venir lors d’une de leurs nombreuses pratiques. Ash eut envie de lui souhaiter bonne chance, mais il se retint. Il le voyait déjà fuir en courant quand il allait lui expliquer la gaffe qu’il venait de faire. L’anglais voyait déjà Rayleigh essayer de faire d’Izan son meilleur pote. C’était un pot de colle et il ne s’en rendait aucunement compte. Peut-être qu’il y aurait modération avec son pianiste, à suivre. D’ailleurs, c’était tout ou rien avec le bassiste. Ash réalisa d’ailleurs que son petit ami ne pouvait pas comprendre les allusions faites envers lui ni même le pourquoi du comment il avait peur de ne pas le voir réapparaître à temps. « Ray’ est ce qu’on pourrait dire quelqu’un qui tombe amoureux très (trop) facilement. Il pense toujours que dès qu’une fille s’intéresse à lui, c’est la femme de sa vie. On l’a empêché à de nombreuses reprises d’aller se marier…. Disons qu’il s’attache… rapidement.» lui expliqua Ash avec un demi-sourire. « Heureusement, cela ne lui prend pas des mois pour s’en remettre à chaque fois. Mais en tout cas, j’ai bien hâte qu’il se case définitivement. C’est pas facile de le voir se faire briser le cœur sans arrêt.» ajouta l’anglais en perdant très légèrement son sourire.

Izan avait profité entre-temps d’une place qui se libérait en face du bar pour s'asseoir  sur un tabouret et il avait rapproché Ash de lui tout en gardant sa main dans la sienne. L’anglais caressa avec son pouce la paume de sa main pour l’encourager tout en écoutant l’australien poser des questions à Alby.   Ce dernier eut un petit sourire. « Je suis menuisier.» répondit-il à sa question. « évidemment, je fabrique des meubles, mais je fais aussi des sculptures dans mes temps libres. Mise à part le piano et Ash, as-tu des passions?» demanda le guitariste, curieux en souriant en coin. Il était tellement difficile de s’entendre parler dans le bar, mais au moins, le groupe était en pause. Ash était habitué de lire sur les lèvres de ses compagnons. Il ne saisissait pas tout à chaque fois, mais disons que c’était un don à développer dans le métier. Izan n’avait probablement jamais du à développer cette faculté. Mais bon, du côté de l’anglais, ce serait pratique un jour parce qu’il prévoyait devenir sourd à force. Ce n’était heureusement pas encore le cas. « Avez-vous encore un peu d’énergie en vous pour un verre? Je ne sais pas si tu dois te coucher tôt pour demain Al’?» demanda Ash. Il avait oublié qu’il y avait école demain pour son fils. « Je peux bien prendre un autre verre, mais en effet, je me donne une demi-heure et après, je file!» lui dit Alby en regardant son téléphone. Le temps filait à une vitesse folle!