it's coming back around

@mavis barnes

lieu: foire peace and love, back to 74 - event de juin.
(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).

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« C’est pas ma faute si c’est un abruti. » Elle esquissa un petit sourire à la remarque: les relations entre frères et soeurs, qu’importaient les familles, étaient donc sensiblement identiques un jour ou l’autre. « Je le ferai. Il me doit bien ça. » - « Merci. »

« Non, t’as sans doute raison. » Une partie d’elle, même à l’entendre, resterait persuadée que c’était une question de point de vue malgré tout. « Mais souffrir soi-même, c’est pas un passe-droit pour faire souffrir les autres. Je dirais même que c’est la pire des excuses. » Un léger soupir lui échappa. « Surement, oui. » Mais ne pas reconnaitre la souffrance de l’autre parce-que vous souffriez vous-même revenait au même, en réalité; alors forcément qu’elle se posait des questions, qu’elle remettait en question même la façon dont elle percevait les choses. Elle voudrait améliorer la situation, elle voudrait retrouver des éléments qui étaient marquants pour elles deux à une époque qui était désormais révolue mais qui avait eu son importance. Mais elle ne savait comment s’y prendre là où sa soeur semblait refuser, de son côté, de remettre quoi que ce soit en question. « T’es beaucoup trop gentille, ça me tue. » Le petit sourire que portait Mavis était une bonne indication en réalité sur ce qu’elle pensait réellement en disant ses mots; mais cela ne fit pas de mal de l’entendre le préciser à haute voix. « C’est pas une critique. C’est juste que ça m’impressionne. » - « Y’a surement meilleure qualité pour être impressionnée, tu sais. » Parce-qu’elle n’était pas du genre à se jeter facilement des fleurs, et qu’elle le pensait réellement: d’autres qualités étaient davantage à mettre en lumière que celle là. Etre gentil, trop gentil même souvent, ça ne permettait pas que les choses finissent bien pour la personne concernée. Ce n’était malheureusement pas quelque-chose qui pouvait être géré, ou qui coutait de trop pour l’être - et Millie n’avait pas non plus en vie de perdre totalement cette capacité là, d’être vraiment gentille.

« L’emmener sur son propre terrain, c’est pas une mauvaise idée. » Millie n'était pas tout à fait convaincue que c’était là la meilleure des idées qu’elle pourrait avoir, mais le peu des autres qu’elle avait eu n’avaient pas pris racines; alors, autant tenter d’aller sur un autre terrain, de voir si cela pouvait fonctionner en abordant le problème d’une autre manière.

« Tout ce que je souhaite, c’est qu’elle ouvre les yeux et que tu puisses avoir gain de cause à propos de tout ça. » Elle laissa un soupir lui échapper. Elle espérait, fortement aussi, c’était que les choses changent entre Ottie et elle. Si elle pouvait obtenir gain de cause, ce serait la cerise sur le gâteau. Mais au fond, ce n’était même pas tant la partie la plus importante pour elle. « Tu sais ce que je souhaiterais vraiment ? » La question était rhétorique, elle n’attendait pas de Mavis qu’elle joue aux devinettes. « Pouvoir de nouveau la voir comme la soeur que j’ai eu un jour. Et qui me manque. » Elle inspira longuement. « Et je sais que c’est maladroit de ma part de dire ça devant toi, mais pourtant c’est presque tout ce que je souhaite maintenant. J’aimerais la ramener à la raison, hein, mais je préfèrerais encore qu’elle se rappelle qu’on était pas ennemies à la base. » Et que les épreuves qu’elles avaient traversé auraient du les rapprocher et non les diviser. « Si je peux t’apporter mon aide autrement qu’en faisant appel à Baz, tu sais que tu peux compter sur moi, hm ? » Elle posa sa main sur celle que la blonde avait usé pour lui montrer un certain réconfort; elle opina du chef dans la foulée. « Je sais, je sais. » Parce-que les années écoulées n’avaient pas altéré le lien qu’elles avaient une fois créé, et que Millie avait rapidement compris que certaines choses ne changeraient jamais malgré le temps passé - et que pouvoir compter sur la blonde faisait partie de cette liste.

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@millie butcher

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Ce qui importait à Mavis à ce moment-là, c’était le ressenti de Millie, pas celui d’Ottie. Elle se fichait d’elle, n’ayant jamais eu que des contacts de loin avec elle (elle ne prévoyait pas que ça change, pas quand elle voyait dans quel état elle mettait sa soeur), elle n’avait pas besoin de savoir ce qui la faisait agir comme elle le faisait, la trouvant juste particulièrement égoïste de faire les choses avec autant de nonchalance sous le prétexte qu’elle avait besoin d’exorciser. Elle la plaçait sur le même niveau que Baz qui se faisait mousser en racontant des âneries tout en se cachant derrière des récits, autant dire que ce n’était pas une place enviable. Le sentiment de trahison était réel pour ceux qui se retrouvaient dépeints dans leurs histoires, s’en rendaient-ils seulement compte ? Si elle avait eu la foi de pousser plus loin ses conseils auprès de Millie, Mavis aurait surement essayé de lui enfoncer de force dans la tête qu’il fallait qu’elle tourne la page de sa relation avec sa soeur, et que là aussi, elle en fasse le deuil. Mais elles avaient sans nul doute des visions différentes de ce genre de choses, et parce que le sujet était délicat en vérité, elle garda tout ça pour elle en se contentant de continuer d’avancer dans leur file, la réconfortant à hauteur de ce qu’elle était capable de faire tout en couvant un sentiment particulier à propos de tout ça.

Il s’affirma lorsque Millie reprit la parole. Mavis tourna la tête dans sa direction pour mieux la regarder, secouant la tête à la négative quand elle lui demanda si elle savait ce qu’elle souhaitait vraiment au fond. Elle lui répondit, et ce qui sortit de sa bouche ne la surprit pas. Millie s’obstinait pour une raison, et c’était parce que le lien qu’elle avait avec sa soeur dans le passé lui manquait. Forcément, elle mentionna indirectement Marion, Mavis le rejeta d’un "C’est pas grave." presque murmuré, pas parce qu’elle était triste, mais parce que ce n’était pas important ; que sa soeur ne lui manquait pas, à elle, qu’elle vivait bien mieux sans qu’elle ne soit là, à régenter son destin, conditionnant leur avenir commun en la poussant à en donner toujours, à faire toujours mieux. Elle chassa ça de son esprit, se concentrant de nouveau sur son amie à ses côtés. Elle ne voulait pas la démoraliser, sauf qu’elle pensait qu’elle se berçait d’espoirs vains. Ça ne l’empêcha pourtant pas de lui faire, magnanime "J’espère qu’elle ouvrira les yeux." Elle ne pouvait décemment pas dire autre chose que ça, si ce n’était peut-être "OK, donne-moi tout ça, c’est pour moi." Ce que Millie tenait dans ses bras, elle le lui pris pour le mettre dans son panier alors que leur tour venait de passer à la caisse. Comme un enfant qui viendrait d’essuyer un gros chagrin, Mavis proposait à Millie de trouver un peu de réconfort dans le cadeau qu’elle allait lui faire en réglant la note des vêtements qu’elle avait choisi, préférant ça à ses paroles qui n’étaient probablement pas les bonnes. Mais elle essayait, c’est comme ça qu’elle, elle se consolait.

rp terminé.