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 #15 - joamie + have yourself a merry little christmas

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptySam 19 Déc 2015 - 12:54


☙ have yourself a merry little christmas


La soirée a été excellente. Face aux derniers bouleversements qui viennent conclure l'année difficilement, je ne m'attendais pas à avoir droit à un Noël aussi agréable. J'avais déjà demandé à Lehyan s'il voudrait bien de moi chez moi pour cette occasion, me voyant ben me ressourcer un peu auprès de mon meilleur et de ses filles, afin que ni l'un ni l'autre n'ayons une fête trop solitaire et triste. Je ne pouvais pas compter sur Hannah, qui avait un programme prévu de longue date, une sortie avec sous père bras dessous bras dessous, et je ne me voyais pas m'imposer dans ce charmant tableau. A mes yeux, Noël est une fête de famille, et les personnes extérieures n'ont pas forcément leur place. Même si la comédienne n'aurait sûrement pas refusé ma compagnie, je me serais senti comme la cinquième roue du carrosse, et il n'était pas question de vivre cette soirée dans cet état de nervosité. Je ne voulais pas non pus importuner les Beauregard, avec qui il est déjà prévu que je fête le Nouvel An. Quant à Gabriella et Charlie, n'étant pas encore rabibochés, il était compliqué de leur proposer un dîner tous les trois. Il n'était pas non plus dans mon programme de jouer les médiateurs. L'arrivée de mes parents a pour ainsi dire solutionné le problème. Après quatre ans sans se voir pour Noël, ma mère récemment mise à la retraite par la BBC et ne sachant plus quoi faire de ses dix doigts avait décidé qu'il était temps de briser ce cycle et passer ce moment en famille. Depuis une dizaine de jours désormais qu'ils ont investi ma maison de Logan City, l'ambiance est particulière sans être lourde. Etrangement, nous nous entendons bien. Si les désaccords sont toujours aussi nombreux et les critiques ne manquent pas à l'appel, rien ne dure et rien l'alourdit l'atmosphère. Ils sont qui ils sont et je me fiche de ce qu'ils disent. J'ai déjà tout gagné contre eux. Tout ou presque. Il ne reste à mériter un amour que personne ne sait s'ils sont capables ou non de le donne à qui que ce soit qu'eux-même, et que je m'efforce quand même de mériter. Je me demande parfois si leur douceur ne cache rien de plus pervers, si je ne devrais pas me méfier. Ils n'ont jamais été aussi faciles à vivre. Et puis, je me dis que c'est l'âge et l'usure qui ont raison d'eux. Être mauvais n'est pas de tout repos. Nos avons donc dîné tous les trois, comme cela n'était jamais arrivé auparavant. Ma mère et moi à quatre mains en cuisine pendant que Edward « supervise ». Une famille quasiment normale avec dans l'air une pseudo-complicité que je n'avais jamais vue de leur part. Nous avons mangé tôt, et le repas était excellent. Nous avons parlé pendant des heures de choses et d'autres, évitant avec soin tout sujet pouvant fâcher un des deux partis, que ce soit mon travail, mon exil à Brisbane, Joanne, Hannah, et la bonne centaine de tableaux qu'ils ont découvert au troisième étage -mais à ce propos, Marie n'a pas manqué de glisser ce qui pourrait presque être un compliment. Bien sûr, il n'était pas question pour eux de rester enfermés chez moi toute la soirée du Réveillon. Ils avaient sélectionné parmi toutes mes invitations à diverses soirées celle qui les inspirait le plus. Après le repas, chacun s'est donc apprêté ; voulant faire sobre et sans originalité pouvant contrarié mes si classiques parents, j'ai simplement opté pour un smoking aux liserais satinés, noir, orné d'un nœud papillon, et, sur les épaules, une courte écharpe grise. Mes parents sont partis prendre la route de l'ambassade, où a lieu la réception, quelques minutes avant moi. « J'ai un détour à faire. » leur dis-je avant qu'ils ne passent la porte. « On se retrouve là-bas. » Une poignée de minutes plus tard, j'éteins derrière moi toutes les lumières et monte dans l'Aston Martin au coffre bien rempli. Je remonte pendant une trentaine de minutes la longue route menant à Pine Rivers. Les embouteillages sont monstrueux. Comme seule musique qui vaille à ce moment de l'année, je laisse la voix de Sinatra résonner dans l’habitacle. C'est sûrement l'esprit de la fête qui veut cela, mais j'ai l'esprit léger, malgré ma destination. Décharger le coffre, une fois sur place, n'est pas une mince affaire. Et alors seulement je me dis qu'il aurait été plus intelligent de prévenir la principale intéressée de ma venue, plutôt que de jouer les invités surprise, mais peu importe. J'y suis, après tout. Je jongle du mieux que je peux avec tout ce que j'ai dans les bras, arrive à l'ascenseur et grimpe à l'étage en question, puis sonne à la porte. Ma crainte de me retrouver face à un appartement vide se dissipe quand j'entends des voix faire remarquer la présence d'un invité -dont tout le monde se pose la question de l'identité. J'attends patiemment que Joanne m'ouvre, de plus en plus nerveux au fur et à mesure que j'entends ses pas s'approcher. Ce n'est que lorsque je croise son regard bleu que je souris un peu. « Joyeux Noël, Joanne. » Déjà mon coeur bat à toute vitesse. Je m’éclaircis la gorge et indique d'une main le petit tas de paquets emballés avec soin à côté de moi. « Je suis désolé si je dérange, je n'en ai que pour une seconde. Je voulais juste te donner ça. » Il y a trois tout petits cadeaux à côté d'un quatrième bien plus grand, peine moins haut que la jeune femme, un rectangle de quelques centimètres d'épaisseur. Il n'était pas question pour moi que Noël devienne une punition. Non, Noël se fête en famille. Et je devais au moins voir la mienne ce soir, quelques minutes.

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Dernière édition par Jamie Keynes le Sam 19 Déc 2015 - 19:49, édité 3 fois
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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptySam 19 Déc 2015 - 15:44

have yourself a merry little christmas
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jane et Martin n'avaient pas beaucoup de nouvelles de deux de leurs enfants, et ils donnaient tout l'amour qu'ils avaient à donner à leur fille benjamine, qui en avait clairement. Reever et Mia, n'ayant pas répondu à l'appel, ils allaient donc fêter Noël à trois. Cela ne dérangeait pas Joanne, elle aimait beaucoup ces petites soirées qui étaient en toute intimité. La jeune femme adorait Noël pour son atmosphère, l'ambiance que cette fête dégageait. Faisant resurgir ça et là des valeurs souvent oubliées tout au long de l'année. La bonté, la générosité, le pardon. La famille avant tout. Son appartement était, comme tous les ans, bien décoré. Elle s'acheté toujours un sapin de Noël qu'elle décorait de rouge et d'or, avec des guirlandes lumineuses afin de le mettre en valeur. Le reste de son appartement avait ces quelques détails qui rappelaient la fête de Noël, elle disposait souvent beaucoup de bougies. Elle éteignait alors toutes les lumières, hormis les guirlandes et les bougies, ce qui offrait à son lieu de vie une atmosphère particulièrement apaisante et chaleureuse. Ils n'avaient pas mangé bien tard, ses parents n'étaient pas vraiment des couche-tards et ils avaient commencé l'appéritif tôt dans le soirée. Ils s'étaient tous bien habillés pour l'occasion. Joanne avait trouvé cette robe noire, très simple dans sa forme, mais qui s'adaptait parfaitement à ses formes - sans être une tenue haute couture. Ils avaient beaucoup parlé de Jamie, du bébé, sans que la conversation ne devienne tendue. Le repas avait été des plus copieux, Martin et Jane étaient d'excellents cuisinier et il était hors de question que leur fille bouge un petit doigt pour quoi que ce soit. Ils riaient à coeur joie lorsque la sonnette retentit. La jeune femme était perplexe, elle n'attendait personne. Ses parents étaient tout aussi curieux. Joanne se leva, et ouvrit la porte. Son coeur s'arrêta un instant lorsqu'elle croisa son regard. Il était là, plus qu'élégant dans ce smoking qui lui allait à merveille. Il lui souriait, sans aucune rancoeur, et ce n'était pas non plus forcé. Non, rien de tout ça. "Joyeux Noël..." dit-elle tout bas, encore toute interloquée par cette surprise plus qu'inattendue. "Non, non..." dit-elle d'un ton empressé, craignant qu'il ne tourne vite ses talons. "Tu ne déranges absolument pas, nous... Nous venions juste de finir le dîner." Jamie était venu avec une multitude de cadeaux, Joanne se demandait d'où venait une telle intention, surtout après le souvenir de leurs dernières rencontres. Son coeur battait à toute allure. "Joanne, ma chérie..." dit Jane, ce qui la fit sortir de ces pensées. "Nous allons voir les illuminations du quartier, comme nous en avions parlé plus tôt. Je crains que si nous le faisons trop tard, ton père sera trop alcoolisé pour en profiter pleinement." dit Jane, le regard rieur, alors qu'elle enfilait un simple gilet. Les deux embrassèrent leur fille en passant, et Martin insista pour serrer chaleureusement la main de Jamie avant de partir. Une poignée de mains plus que sincère. D'un geste plus que timide, elle prit tout doucement l'une des mains de Jamie, la touchant à peine. Le regard plein d'émotions, elle lui dit tout bas. "Viens, entre." Il refusa son aide lorsqu'elle lui proposa de l'aider à rentrer tous ces merveilleux présents. Jamie ne voulait pas qu'elle fasse d'efforts inutiles, très certainement. Toute gênée, ses mains jouaient entre elles. "Est-ce que tu veux boire quelque chose ? Ou même manger ? Mes parents ont cuisiné pour tout un régiment, et c'est encore bien chaud..." Elle haussa discrètement les épaules, elle cherchait à faire durer cette seconde d'irruption dans son appartement un peu plus longtemps. "Avant d'ouvrir quoi que ce soit, j'aimerais beaucoup te montrer quelque chose. Plusieurs, en fait." Encore une fois, elle prit timidement sa main, cherchant son accord par un simple regard, et l'emmena dans la chambre de leur bébé, qui était quasiment finie. Au sol, du parquet, les murs étaient blancs, mais il y avait une frise verte afin de donner plus de couleurs à la pièce. Elle avait choisi comme thème la nature, il y avait, non loin du berceau, un sticker en forme d'arbres, des feuilles s'envolant sur le reste du mur. Tous les meubles étaient en bois. Au sol, un tapis vert et beige bien molletonné. Il y avait déjà presque tout ce dont elle avait besoin. Elle laissa le temps à Jamie de contempler la pièce. "Papa a tenu à faire lui-même le berceau. Il doit juste encore le peindre." expliqua-t-elle d'une voix à peine audible. Ensuite, Joanne se posta face à lui. "Pardonne-moi d'être aussi tactile, mais je me suis dit que tu serais heureux de sentir ça, aussi." Joanne prit sa main, et la déposa sur son ventre. Rien que de la sentir la comblait, son coeur explosait dans sa poitrine. Ses yeux se fermèrent, attendant l'instant. Plus minutes s'écoulèrent avant que Jamie ne puisse ressentir que de très légers mouvements du bébé. Minimes, mais perceptibles. Lorsque le bébé se manifesta, Joanne ne put s'empêcher de sourire, des larmes de joie coulèrent le long de ses joues. Ses yeux se rouvrient sur le visage de Jamie, attendant de voir sa réaction. "Ca reste très léger, mais il a commencé à un peu bouger avant-hier."

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyDim 20 Déc 2015 - 9:33


☙ have yourself a merry little christmas


Pendant une seconde, je m'attends à être laissé sur le pas de la porte, mis gentiment dehors. Après tout, Joanne n'est pas seule ce soir -j'aperçois ses parents par dessus son épaule- et il n'est vraiment pas poli de débarquer ainsi sans prévenir chez quelqu'un le soir le Noël -mais on ne se refait pas. La jeune femme m'assure au contraire que je ne dérange pas. Nerveux, je ne peux pas m'empêcher de sourire. J'avais besoin de la voir ce soir. La fête n'aurait pas été pleine et parfaite si je n'avais pas passé quelques minutes seulement en sa compagnie, près de notre fils. Même éclatée, nous restons ce qui s'approche le plus d'une famille, et je sais que malgré tout ce qui pourra se passer, Joanne et moi aurons toujours à coeur de maintenir ce semblant d'unité pour notre enfant -et cela commence dès à présent. Es parents de la jeune femme prennent congé, ils filent se promener un peu en ville tant qu'ils marchent encore droit. Je leur souris également, fais une légère bise sur les jours de Jane et adresse une chaleureuse poignée de main à Martin, leur souhaitant un joyeux Noël au passage. Il n'y a sûrement que ce soit que tout rancoeur et animosité peuvent quitter l'air. Joanne m'invite à entrer. Même si mon corps a, malgré moi, ce sursaut de recul lorsqu'elle s'approche, me frôle ou me touche, comme un mécanisme de défense préventif, je m'efforce de ne pas rejeter la main de la belle quand je fais quelques pas dans l'appartement, déposant rapidement les paquets que j'ai avec moi non loin du sapin joliment décoré qui orne le salon. « Non, merci, c'est gentil. » je réponds alors qu'elle me propose de prendre quelque chose à grignoter. « Je ne peux pas m'éterniser, je suis attendu. » Mais elle ne compte pas me laisser partir dans la minute. Joanne m'attire dans la petite pièce qu'elle m'avait déjà indiqué comme étant la future chambre du bébé. Je prends discrètement une inspiration de courage avant d'y entrer. J'aurais préféré ne pas y mettre les pieds. Quasiment tout y est déjà prêt. Et très honnêtement, cela me brise le coeur. Sachant que la jeune femme ne pensait pas à mal en me montrant la chambre, je masque toute ma peine du mieux que je peux en observant la décoration, les meubles. Je ne montre pas non plus que pas grand-chose ne me plaît ici. Sûrement mon aversion pour les stickers que je trouve terriblement cheap -mais elle a fait avec ses moyens après tout. Si c'était ainsi qu'elle voyait la chambre, à la maison, j'aurais sûrement engagé quelqu'un pour peindre à même le mur cet arbre, et toute une nature d'une réalité saisissante. Elle me montre le berceau, fait par son père. « Oh. Parfait. » Le plus grand des cadeaux que j'ai amené n'aura donc aucune utilité. Tant pis, elle en fera ce qu'elle veut. Je me sens véritablement comme un intrus dans cette pièce et mon esprit me demande d'en sortir vite tant chaque seconde devient moins supportable que la précédente. Il n'y a -et n'y aura- rien de moi ici. Rien. Rien pour marquer ma présence auprès de mon fils, rien pour que je sois un peu avec lui tous les jours. Rien. Il n'y a pas pire impression que celle d'être complètement écarté de tout ceci. Ma gorge serrée m'empêche de dire quoi que ce soit. Je ne veux que sortir de là. Mais Joanne approche de nouveau et pose une de mes mains sur son ventre. Mon regard l'interroge. Au bout d'un moment, je le sens. Très léger, sous ma paume, un mouvement du bébé. Un sourire étire immédiatement mes lèvres. Je retiens un geste tendre pour essuyer les petites larmes qui ont coulé sur les joues de la jeune femme. « Il est presque là. C'est la moitié du chemin. » dis-je tout bas en regardant son ventre rond. Je me penche et dépose un léger baiser dessus. « Tu sais quand aura lieu ta prochaine échographie ? » J'avoue que j'ai hâte de voir les prochains clichés de notre fils. Voir à quel point il aura encore grandi, changé, toutes ses formes se précisant mois après mois. Malgré ceci, je ne tiens pas plus longtemps dans la chambre et sors tout de même, attirant Joanne avec moi. De la poche intérieure de ma veste, je sors un petit objet, une clé, et un bout de papier noirci que je pose sur la table basse. « Les cadeaux sont pour toi. Tu n'es vraiment pas obligée de les ouvrir maintenant. Je n'arrive jamais à me décider sur quoi offrir à Noël alors… Alors je ne choisis pas. J'ai aussi ceci, pour tes parents. Ce sont les clés d'une résidence dans le sud de la France. Je me suis dit qu'ils apprécieraient, tu sais, aller là-bas s'ils se lassent de Perth. L'acte de propriété est à ton nom. Alors si tes parents n'y sont pas, tu peux la louer. Ca te fera une rente, pour toi et le bébé. Tu peux aussi la revendre, qu'importe. » J'hausse les épaules. Je me garde bien de lui dire comment j'ai eu la maison. De toute manière, ce n'est pas important. J'ai réfléchi longuement, et me suis dit que je n'ai absolument pas besoin d'une autre résidence secondaire où que ce soit, alors que la Provence est une région charmante pour des personnes comme Jane et Martin. Ils méritent bien cela pour avoir été si adorables avec moi. Finalement, je prends le bout de papier entre mes doigts et le tend à Joanne. « Et j'ai… l'adresse du ranch. Tu sais, celui du militaire, dans les lettres. »

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyDim 20 Déc 2015 - 10:54

have yourself a merry little christmas
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Ca ne te plaît pas..." dit-elle tout bas, profondément attristée de le décevoir sur un nouveau point. Il avait beau le cacher, il restait Jamie, l'homme qu'elle aimait et qu'elle connaissait bien. Joanne eut ce pincement au coeur, douloureux, de le voir ainsi mal à l'aise dans la chambre de leur enfant. Seulement là, elle réalisa que ce n'était pas la plus brillante de ses idées, mais elle pensait qu'il voulait voir dans quel environnement il allait grandir. Elle savait que certaines choses auraient été bien différentes, proportionnelles à leurs moyens. "Je voulais te montrer la chambre parce que... Je me disais que tu voulais peut-être la voir avant de vouloir y mettre quelque chose de toi." expliqua-t-elle, tête baissée, culpabilisant beaucoup pour ce malaise. "Comme il saura que tu seras toujours là pour lui, quoiqu'il advienne." Joanne déposa ensuite la main de l'homme qu'elle aimait sur son ventre bien rond. Il fallait attendre quelques minutes avant que leur bébé se manifeste, et cela le fit immédiatement sourire. Elle ne l'avait pas vu sourire depuis une éternité. Il avait raison, la moitié de sa grossesse s'était déjà écoulée, il était bientôt là. "Et à la place des nausées, j'ai droit aux maux de dos." dit-elle avec un rire nerveux. Il demandait la date de la prochaine échographie. "Ce sera au courant de mois de janvier. Le médecin pense que nous pouvons un peu plus les espacer." Elle sourit timidement. "Il voudrait tenter de faire une vidéo de trois dimensions du bébé." lui dit-elle avec un regard involontairement complice. Une poignée de secondes plus tard, Jamie sortait de la chambre de leur enfant, il ne s'y sentait vraiment pas bien. Elle le regarda d'un air sincèrement désolé, elle ne pensait pas à mal en lui montrant cette pièce. Il l'avait attiré avec lui dans le séjour. La jeune femme regarda avec curiosité la clé qu'il venait de sortir de sa veste. Elle tomba des nues lorsqu'elle apprit ce que c'était. "A mon nom ?" demanda-t-elle d'une voix faible, ayant bien du mal à assimiler l'information. Joanne n'avait jamais été propriétaire de quoi que ce soit, tout avait été des locations. Et là, elle devenait subitement propriétaire d'une maison se trouvant en France. "Je suis certaine qu'ils apprécieront beaucoup aller là-bas. Ils n'ont pas vu beaucoup de pays, ce sera une occasion parfaite." Ca ne leur ferait que le plus grand bien de prendre l'air, voir comment le monde tournait dans l'autre hémisphère. "Ils vont être ravis." dit-elle de sa voix douce, avec un sourire. "Merci beaucoup, pour eux." Il va falloir qu'elle se renseigne pour ces histoires de location. Joanne avait eu vent que les régions françaises du sud attiraient beaucoup durant les saisons touristiques. Louer cette résidence était donc loin d'être négligeable, cela lui permettrait de vivre plus aisément avec le bébé, lui en offrir plus. "Je... Je voudrais bien ouvrir les cadeaux tant que tu es là." lui demanda-t-elle timidement. "A moins que tu sois vraiment pressé, je comprendrais." Elle ne savait pas avec qui il pouvait fêter Noël et elle n'était pas sûre de vouloir le savoir. Jamie était resté accroché à l'histoire du militaire et de l'infirmière, au point d'avoir recherché l'adresse postale du militaire. Elle le regarda avec de grands yeux, il y avait tant que significations derrière ceci. Alors que pour lui, ce n'était certainement que de la curiosité, l'envie de retracer une histoire oubliée. Une passion qui les unissait. Elle récupéra timidement le morceau de papier et l'ouvrit. "Ce n'est pas loin de Perth..." dit-elle tout bas. "Je connais bien ce village. Pendant longtemps, ça restait très campagnard, il y avait beaucoup de fermes, ma mère adorait se rendre là-bas pour acheter des produits fermiers. Mais vu que ce n'est pas loin de la ville, ça s'est vite agrandi et c'est rapidement devenu beaucoup plus citadin. Nous faisions beaucoup de promenades dans les champs." se remémora-t-elle. Encore des coïncidences, de quoi en perdre son latin. Un long moment de silence régna dans la pièce. "Et, tu sais si quelqu'un y habite encore ? Tu as pris contact avec la famille ?" demanda-t-elle, afin de voir s'il avait déjà fait quelque chose de cette adresse, ce qu'il avait pu trouver. "J'ai aussi quelques cadeaux pour toi et... mes parents ont tenu à te prendre quelque chose aussi." dit-elle en montrant du doigt son sapin. Juste en dessous, une multitude de cadeaux. Il y avait ceux pour ses parents, pour elle, pour Jamie. Mais Jane et Martin avaient déjà beaucoup dépensé pour leur petit-fils, il lui avait déjà acheté quelques cadeaux alors qu'il n'était même pas né. Joanne se dirigea vers l'arbre de Noël, cherchant les cadeaux correspondant pour Jamie. Il y avait quatre cadeaux, de taille moyenne, et un cinquième, des parents de Joanne. "Si tu n'as pas le temps de les ouvrir ou... ou si tu ne veux pas. Tu peux les emmener, et... en faire ce que tu veux." dit-elle, gênée. Elle comprendrait qu'il ne veuille pas de ses cadeaux, que ce soit Noël ou pas. Il pourrait croire que ce soit empoisonné, qu'elle cache un autre mal dessous, mais non. Ces cadeaux n'étaient qu'un piètre messager de l'amour qu'elle lui portait.

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyDim 20 Déc 2015 - 12:05


☙ have yourself a merry little christmas


Joanne me connaît trop bien pour que je puisse espérer qu'elle ne devine pas que la chambre ne me plaît pas. Je n'approuve pas, je reste muet. Je me dis que confirmer que, en effet, la pièce n'est pas à mon goût formeraient un tas de mots peu agréables à entendre le soir de Noël. Elle a compris que je n'aime pas, c'est suffisant, et cela doit déjà assez l'attrister comme ça -à moins qu'elle n'ait que faire de mon avis à ce sujet. J'aurais sûrement du attendre de voir la chambre avant d'acheter quoi que ce soit. Je ne sais pas pourquoi il me paraissait évident et logique que le berceau serait de ma part. C'était idiot. Complètement idiot. Je pourrai au mieux abandonner une peluche dans un coin de la pièce, histoire que tout le monde ait bonne conscience, et voilà tout. Tant pis, c'est fait. J'espérais ne pas essuyer plus de contrariété jusqu'à ce que Joanne me dise que les échographies seront plus espacées à l'avenir. Donc plus de délai pour moi entre chaque nouveau cliché que j'aurais de lui. Moins de nouvelles, encore moins de lien et de contact. « Oh… D'accord. » Sur le moment, j'ai l'impression que le monde veut m'éjecter de sa vie, que tout est fait pour me rappeler que je ne peux pas et ne serais pas présent comme je le voulais. Mon coeur se tord un peu plus. Le regard fuyant, je ne réponds pas à l'éclat complice de celui de la jeune femme et fronce les sourcils en l'entendant évoquer la vidéo que souhaite faire son médecin. « Vraiment ? C'est d'un glauque. » dis-je à voix basse. Je sais que c'est la dernière lubie en vogue, voir son bébé en trois dimensions, mais honnêtement, je trouve cela vraiment dérangeant. Et puis, cela gâche toute la surprise du moment où l'on peut le voir pour la toute première fois, découvrir à quoi il ressemble lorsqu'il vient au monde. Non, très peu pour moi. Mais qu'importe. Tant qu'elle le porte, et tant qu'il sera tout petit, je dois visiblement me faire à l'idée que c'est sa grossesse, et son fils. J'aurai peut-être ma place plus tard. Définitivement mal à l'aise, je me dis que je ferais mieux,en effet, de ne pas m'éterniser. Je songe à mes parents qui m'attendent à l'ambassade. Alors j'accélère le mouvement et donne à Joanne tous les présents pour elle et ses parents. « C'était la moindre des choses. » dis-je avec un léger sourire. Quoi qu'on puisse penser qu'offrir toute une maison à ceux qui auraient pu devenir mes beaux-parents puisse sembler exagérer, à mes yeux c'est bien ce qu'ils méritent pour avoir été aussi ouverts et gentils avec moi. Ils m'avaient accepté, ils étaient prêts à être plus présent pour moi que mes propres parents, alors cela semble à la hauteur de ma gratitude. La jeune femme m'avoue qu'elle aimerait ouvrir ses cadeaux en ma présence. « Je ne sais pas... » je souffle, me demandant surtout si mes nerfs tiendront autant de temps ici. Je n'ai pas réuni assez de courage pour rester plus d'une minute ou deux. C'est déjà assez difficile ainsi. Je savais qu'en savoir plus sur les deux amants dont j'ai trouvé les lettres et dont l'histoire semble tenir à coeur à Joanne lui ferait plaisir. Trouver l'adresse du militaire n'avait pas été compliqué. Je souris en coin en apprenant que c'est un endroit que la jeune femme connaît. Une jolie coïncidence. « J'ai juste trouvé l'adresse. Je n'ai pas osé prendre contact avec les gens qui vivent là-bas. Tout ce que je sais, c'est que ce sont toujours des membres de la famille. » Toujours le même nom, même des décennies après. Le ranch n'est plus la vieille baraque en bois d'autrefois, il a été rénové à plusieurs reprises -d'après les images sur internet en tout cas. Mais il passe toujours de génération en génération. Je glisse mes mains dans mes poches, et ne voyant plus de raison de rester, j'ouvre la bouche et m'apprête à dire à Joanne que je vais quitter les lieux. Mais elle m'explique que quelques cadeaux pour moi se trouvent également sous son sapin. « Ce n'était vraiment pas nécessaire tu sais... » je murmure sans savoir où me mettre, le regard posé sur les paquets qu'elle m'indique puis qu'elle va chercher. Ils sont nombreux, en plus. « Je... » Elle dépose les cadeaux dans mes bras alors que je ne parviens toujours pas à prendre la moindre décision, totalement pris au dépourvu. Mon rythme cardiaque ne cesse d'accélérer, coupant parfois ma respiration. Je ferais mieux de partir. Elle peut bien ouvrir ses cadeaux sans que je sois là, et moi de même. Cela sera beaucoup moins… bizarre. Je soupire finalement, dépose les paquets sur la table basse, retire la petite écharpe de mes épaules et la pose sur le dossier du canapé. « Bon, d'accord. Ouvrons tout ça. Il paraît que c'est chic d'arriver en retard. » dis-je avec un sourire, ôtant également ma veste de costume. « Mais n'ouvre pas le grand. Ca m’embarrasserait. » j'ajoute en faisant comprendre que ce n'est pas négociable. Je vais chercher les paquets pour Joanne et les dépose également sur la table basse, et lui laisse de la place pour s'asseoir à côté de moi sur le sofa. Trois cadeaux, donc. Trois écrins, du plus petit au plus grand. Le premier cache une broche. Trois fleurs en résine roses et blanches liées les unes aux autres par de l'or ciselé. Le second contient un bracelet. Tout le monde sait que je ne suis pas friand de tout ce qui brille trop, mais je n'ai pas pu échapper à celui-ci. En or blanc, il prend la forme d'une branche en bois de rose ponctuée d'épines, entièrement couverte de diamants. Et puisqu'il ne peut décemment pas se porter seul, il s'accompagne du collier qui se trouve dans le dernier écrin. Comme un faux ruban ouvert sur le devant, également en or blanc, également couvert de diamants.

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyDim 20 Déc 2015 - 13:04

have yourself a merry little christmas
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie hésitait à rester davantage chez elle, il semblait subir chaque minute dans cet appartement. Ca l'attristait un peu, de le voir ainsi, aussi mal à l'aise, ne voulant que prendre les jambes à son cou et partir. Elle tentait d'alléger l'atmosphère en posant des questions sur le militaire, s'il avait pris contact avec qui que ce soit. Il disait ne pas oser, ce qui était tout à fait compréhensible, mais il savait que c'était bien toujours la même famille qui possédait le ranch. "Ce serait un peu étrange de se présenter à eux pour leur dire que l'on s'intéresse à l'un des membres de leur famille." dit-elle en riant nerveusement. Les mains dans les poches, Jamie comptait certainement partir, jusqu'à ce que son ex-fiancée lui dise qu'elle lui avait également pris quelques choses. "Si, ça l'était." répondit-elle à voix basse. "Ca compte beaucoup, pour moi." Jamie posa alors les paquets qui lui étaient destinés sur la table basse, il en perdait les mots. Il finit par accepter de rester encore un peu, au grand soulagement de Joanne. Il enlevait même sa belle écharpe de son cou ainsi que la veste de son costume. Elle sentait son coeur s'emballer, se réjouissant d'être autorisée à passer encore quelques instants avec lui. Jamie disait qu'elle ne devrait pas ouvrir le plus grand des cadeaux, d'un ton qui lui fit clairement comprendre que ce n'était pas négociable. Ce qui rendit Joanne plus que curieuse. Le bel homme lui tendit alors ses quelques cadeaux, qu'elle ouvrit avec beaucoup de précaution, comme s'il y avait quelque chose de très précieux à l'intérieur. Et c'était le cas. Joanne sentit ses jambes faiblir et elle s'assied alors sur le canapé, ne quittant pas une seule seconde le premier bijou -la broche du regard-. Elle ne trouvait pas les mots, et effleura le bijou du bout des doigts. "C'est..." Magnifique. Incroyable. Aucun mot n'était suffisant. Elle en eut le souffle coupé. Joanne continuait à ouvrir ses cadeaux, ne trouvant toujours pas ce qu'elle pourrait dire. Et ce qu'elle eut ensuite n'arrangeait pas les choses. Un bracelet qu'elle trouvait des plus beaux, elle adorait. Si bien qu'elle l'enfila rapidement autour de son poignet, il lui allait parfaitement. Enfin, le dernier écrin. Le bijou était raffiné, fin, et pourtant, il dégageait une majestuosité dépassant toutes les limites. Elle en avait les larmes aux yeux, d'être aussi gâtée. Bouche bée, elle leva sa tête afin de regarda Jamie. "Je..." Elle ne savait pas quoi dire, et bégaya longuement. "Merci, Jamie." dit-elle en refermant l'écrin du collier avec beaucoup de précaution. "Merci infiniment, c'est... ces bijoux sont incroyables." Jamie avait toujours eu de très bons goûts, il choisissait toujours les bijoux les plus raffinés, les plus merveilleux. Elle se leva, et le regarda droit dans les yeux, pleine de reconnaissance. Elle aurait adoré le prendre dans ses bras, ou l'embrasser, mais tout ceci lui était interdit. La tentation n'était pas tenable. La jeune femme avait également acheté pour Jamie. D'abord, il y avait ce présentoir à montre ayant un léger style vintage, et Joanne savait que le bel homme disposait de beaucoup de montres. Elle lui avait également pris un porte-document d'une marque qu'elle adorait - la même marque de la montre qu'elle lui avait déjà offerte. Et Joanne pensait qu'il commençait à apprécier le goût du whisky, et elle lui acheta un coffret de quatre bouteilles de grandes valeurs, venant tout droit d'Ecosse. Et si elle avait eu tort, cela restait de belles bouteilles à présenter à des invités de marque, au cas où. Enfin, la quatrième boîte enfermait quelque chose de moinde valeur monétaire, mais c'était certainement ce qu'il y avait de plus précieux pour elle. Pendant qu'il ouvrait la boîte, contenant une grande masse de papier bulles, elle expliqua. "J'ai mis pas mal de temps à retrouver tout ça, mais j'avoue qu'être conservatrice m'a beaucoup aidée." dit-elle dans un sourire. Jamie découvrit d'abord un vieux journal dont la couverture était en cuir. C'était tâché, délavé à certains endroits, d'un certain âge. "C'est le journal de bord du militaire... J'ai vu qu'il y avait quelques photos à l'intérieur, mais je n'ai rien regardé. Je me suis dit que c'était quelque chose que tu ne voudrais que pour toi." Joanne savait qu'il était passionné de ce genre de témoignages, de vieux papiers où chaque trace, chaque odeur avait sa signification. "Et l'infirmière tenait également une sorte de journal intime, mais il n'est qu'à moitié rempli. Je n'ai rien lu non plus."

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyDim 20 Déc 2015 - 18:18


☙ have yourself a merry little christmas


Ce n'est que lorsque Joanne commence à ouvrir le premier cadeau que je doute un peu de mes choix. C'est peut-être trop, il se peut qu'elle n'aime pas. Les bijoux ne manquent pas d'élégance et de raffinement, mais ils sont plus garnis et brillants que tout ce que j'ai pu lui offrir jusque là, et je ne sais pas si elle osera les porter un jour, les trouvant trop clinquants pour le petit et discret bout de femme qu'elle est. En revanche, si elle reste aux côtés de Victoria, les occasions de les mettre ne manqueront pas -et je sais déjà que la modeuse les aimera. En boutique, le bracelet et le collier m'avaient immédiatement parlé. Je les imaginais parfaitement mettre en valeur la belle, la très fine rivière de diamants relevant l'éclat de ses iris bleus, résonant avec la brillance à son poignet, le tout de manière subtile et délicate. Quant à la broche qui inspire autant de douceur et de féminité qu'elle, elle pourra la porter plus souvent. Sa réaction face à celle-ci me rassure immédiatement. Elle s'assied, à court de mots, mis je ne devine que des compliments dans son regard. Elle enfile le bracelet immédiatement, et il est du plus bel effet sur elle. Quand elle relève le regard, ses yeux sont brillants. Je souris en coin ; ce qu'elle est émotive, décidément. Mais au moins, tous les bijoux lui plaisent. « J'ai immédiatement pensé à toi en les voyant. Je me suis dit qu'ils t'iraient à la perfection. » dis-je en prenant sa main, et observant l'éclat des diamants à son poignet, l'aspect assez poétique du bracelet qui lui va si bien. Ce que sa peau est douce. « On dirait que c'est le cas. » J'aurais aimé voir si collier lui va comme je l'imaginais, si l'ensemble sur sa petite robe noire a l'allure que je souhaite, mais je n'ose pas le lui mettre autour du cou. Je lui souris tendrement. J'ose à peine découvrir mes cadeaux à mon tour. Cela me rend nerveux. Toute cette situation est étrange. Nous sommes séparés, et nous nous couvrons de cadeaux. C'est à n'y rien comprendre. Je me décide à défaire les paquets et, découvrant le coffret destiné à accueillir des montres, un léger rire m'échappe. J'ai une immense collection de montres, et l'ironie, c'est que depuis que Joanne m'en avait offert une, je ne portais plus que celle-ci. « Ca risque d'être utile. » dis-je avec un sourire. Puis je découvre le sac en cuir caramel qui a le don d'immédiatement faire pétiller mon regard. Il est parfait. « Oh mon dieu. Il est magnifique. Je l'adore. » Inutile de dire qu'il est absolument évident que Joanne a cerné mes goûts dans les moindres détails, ce cadeau en est la preuve. Je n'en dirai pas autant des bouteilles de whisky, mais je souris tout de même en constatant que même lorsque nos rencontres se déroulent plutôt mal, la jeune femme est observatrice et attentive. Assez pour remarquer le verre de whisky l'autre jour, à l'hippodrome. « Merci beaucoup. C'est adorable. » dis-je en captant son regard, sincèrement rempli de gratitude. Je ne comprends pas pourquoi elle me gâte, si c'est une marque de ses remords et de ses regrets. Tout cela aurait pu être bien assez, mais il reste deux autres paquets, dont le cadeau de la part de ses parents. Mais je termine d'ouvrir ceux provenant de Joanne. Au fond d'un carton bourré de papier bulle se trouvent deux très anciens carnets. La jeune femme m'explique qu'ils appartenaient aux amants des lettres. « Comment tu… » Je ne sais pas quelle question poser en premier, entre mon envie de savoir de quelle manière elle a mis la main dessus, ou plus intriguant, comment elle a su qu'il existait de pareils carnets écrits de leur main qu'elle puisse retrouver. Je laisse mes doigts glisser sur les couvertures. Ils sont si anciens, et tellement bourrés d'histoire. J'hésite à en ouvrir un, lire juste une ligne ou deux. Mais je me connais, je serais bien incapable de m'arrêter. Je pourrais juste tirer une photo de ces pages, afin de mettre enfin un visage sur ces noms. Je n'ose pas non plus. C'est un tout dans lequel je dois me plonger corps et âme quand j'aurai le temps. « Je lirai tout ça plus tard. » dis-je avec un sourire timide. Je glisse les carnets dans le porte-documents, hors de question d'abîmer quoi que ce soit cette fois. Il me reste le cadeau des parents de Joanne à ouvrir, mais les minutes passent, même au dehors de l'appartement, et je suis toujours attendu. Je me pince les lèvres, n'ayant plus vraiment le coeur à me rendre à ce bain de foule, mais je sais que mes parents comptent sur ma présence. Tout est si bien parti entre eux et moi que je ne peux pas tout gâcher en leur faisant faux bond. « Je dois vraiment y aller. » dis-je en soupirant, le coeur battant sensiblement plus vite. Je me risque à m'approcher pour déposer un baiser sur la joue de la jeune femme, très léger, sur sa pommette. Ma main s'est posée délicatement sur son ventre, pour avoir ce contact encore quelques petites secondes. « Merci encore. »

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyLun 21 Déc 2015 - 10:43

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Joanne se demandait comment il pouvait encore penser à elle lorsqu'il voyait certains bijoux, certains vêtements. Durant leur dernière rencontre, la rancoeur était des plus présentes, les reproches allaient bon train, finement caché sous certaines phrases. Cette soirée était des plus perturbantes, mais elle profitait de chaque seconde venue d'ailleurs. Elle n'aurait jamais qu'il aurait encore ce genre de réflexion, à songer à ce qui pourrait lui aller ou non. Délicatement, Jamie prit sa main et regarda le bracelet de plus près, là où il devait être. Le contact de sa main lui manquait cruellement, elle était toujours plus chaude que la sienne. Son coeur s'accélérait encore un peu, de plus en plus au fil des secondes. Elle sourit plus que timidement à son compliment, les mots lui manquant toujours. Le bel homme semblait tout aussi nerveux à l'idée d'ouvrir à son tour ses cadeaux. Quel bonheur de voir ses yeux pétiller grâce à elle. Mais ce fut certainement le dernier cadeau qui le laissa sans voix, si bien qu'il ne put finir la question. "J'ai beaucoup d'heures à tuer, tu sais." Tous les livres de son appartement étaient lus, elle connaissait toutes les promenades du coin, et il y avait cette éternelle question qui tournait autour de ces deux amants. "J'ai cherché un peu dans les archives, il y a eu pas mal de registres faits à ce moment là. Et de fil en aiguille, je suis tombée sur cette vente aux enchères d'objets de cette période. Je m'y suis rendue par simple curiosité, on y déniche parfois d'incroyables trésors. Et il y avait cette table énorme avec tout un tas de livres, de carnets de bord, de journaux, de feuilles de rationnement." Elle haussé les épaules. "Ce n'est que pendant la mise en ventes, que les prénoms ont été mentionnés que j'ai tout de suite compris et... Il y avait un de ces collectionneurs qui était tout particulièrement persévérant..." Elle rit nerveusement. "Mais c'est moi qui ai gagné." Joanne n'avait même pas fait attention au prix auquel elle les avait acheté, elle les voulait absolument, pour les offrir à Jamie. "Je voulais juste que tu les aies." dit-elle tout bas en baissant les yeux, révélant sa réellement motivation. Tout n'aurait été que plus beau si le temps n'était pas compté pour Jamie. Il mit fin à cet instant magique, à contre-coeur, semblait-il. La respiration de Joanne se coupa lorsqu'il déposa ses lèvres sur ses joues. Elle le regarda d'un air interloqué, éprise par ses timides gestes d'affection. Joanne mit sa main sur celle de Jamie, elle-même posée sur le ventre rond. Elle en caressa son dos, à l'aide du pouce, avec cette envie de se blottir contre lui, mais elle n'osait pas. Elle profita de ces dernières secondes avant qu'il ne réenfile sa veste et son écharpe, le regardant avec une certaine tristesse. Elle aurait certainement adoré passer plus de temps avec lui. Les mains chargés, il quitta son appartement. Ses iris bleus remarquèrent alors qu'il y avait encore quelque chose pour lui sur le sapin, et elle se précipita dans le couloir pour l'arrêter. "Jamie, attends." dit-elle de sa voix douce, avant de marche dans sa direction alors qu'il se retourna. Face à lui, elle oubliait complètement le cadeau de ses parents, et elle bégaya longuement avant de dire quoi que ce soit, perdu dans son regard vert. "Je..." Je t'aime. C'était tout ce qu'elle voulait lui dire, mais elle avait l'impression que cela viendrait ruiner tout ce qu'il y avait de beau de ce moment passé ensemble. "Joyeux Noël, encore." dit-elle en se rattrapant comme elle le pouvait. Elle ne voulait pas qu'il parte. La jeune femme jouait nerveusement avec ses doigts. "Tu ne peux pas vraiment rester encore un peu ?" demanda-t-elle tout bas, comme si elle ne voulait pas qu'il entende sa question. "Ou... Ou tu peux aussi revenir après que tu aies fini avec tes ... occupations. Je te garderai un peu dessert, si tu veux." Voilà un moment qu'elle n'avait plus autant joué avec ses doigts aussi nerveusement. Enfin, elle croisa à nouveau son regard. "Non, tu dois certainement avoir beaucoup à faire." dit-elle avec un sourire qui se voulait des plus classiques. Doucement, mais rapidement, elle prit son visage entre ses deux mains et l'embrassa, avec toujours autant de tendresse et de furtivité, au coin de ses lèvres. "Pardon." dit-elle aussitôt. Puis Joanne tourna ses talons, pensant au dernier cadeau de sa part qu'elle devait encore ouvrir.

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyMar 22 Déc 2015 - 6:00


☙ have yourself a merry little christmas


Toutes ces pages, ces lettres, ces carnets d'un autre temps, provenant du même lieu, issus de la même histoire, et qui se retrouvent sur nos chemins, là où nous pouvons les retrouver et les rassembler, comme s'ils avaient attendu toutes des années que nous mettions la main dessus. C'en est particulièrement déstabilisant. Je reste muet, ne sachant pas quoi dire ou comment montrer ma reconnaissance à Joanne. Je ne comprends pas plus pourquoi est-ce qu'elle tient tant à ce que j'ai ces carnets. J'espère trouver un jour un peu de courage pour contacter la famille à qui tout ceci appartient réellement. C'est leur patrimoine, leur histoire, leur passé, et peut-être voudront-ils récupérer tout ceci une fois que l'enquête sera terminée. Daniel et Lucy auront été un peu à nous, le temps de reconstituer le puzzle. Mais ils doivent leur être retournés. Cela ne sera sûrement pas facile. J'ai vraiment hâte de me plonger dans ces carnets, en savoir plus sur eux, et tout ce qu'il s'est déroulé pendant dans ces quelques années. Je ne sais pas vraiment ce que je cherche là-dedans, il n'y a pas de réponses pour moi dans ces pages. Je pense que j'ai surtout envie qu'ils ne soient plus oubliés, comme cela a été le cas pendant des décennies. Qu'ils retrouvent la lumière et une place dans la mémoire de quelques personnes, pour les ressusciter un peu, eux et leur amour. Et ce pendant que le notre, peut-être, renaît aussi peu à peu. Je ne peux rien contre les battements de mon coeur lorsque je croise le regard de Joanne, mais je ne saurais pas dire s'ils existent parce que je l'aime encore. Je ne veux pas aimer quelqu'un de capable de me blesser autant -et pourtant je la couvre de cadeaux, cela n'a strictement aucune logique. Je me crois plutôt nerveux, perdu, et ne pas savoir quoi penser, quel comportement choisir, me rend fou. J'ai envie de détester la jeune femme, et poursuivre ma vie de mon côté, loin d'une personne qui sait si bien me réduire en miettes en une seconde. Je voudrais que mon coeur soit plus fort que ça, et cesse de fondre dès que je croise son regard. Être capable de tirer un trait sur tout ceci, lui tourner le dos comme elle l'a fait avec moi. Mais il y a ce petit bout, ce petit bout de nous deux qui grandit, qui nous lie l'un à l'autre, qui me rappelle à quel point je l'ai aimé, au point de vouloir avoir cette famille avec elle, et à quel point je l'aime toujours. C'est étrange d'être capable d'aimer et détester tout autant une même personne. C'est ce que je me dis, traînant un peu les pieds dans le couloir une fois sorti de l'appartement de Joanne, avant qu'elle ne m'appelle. Je n'ai pas le temps de répondre quoi que ce soit à sa proposition de rester ou de revenir qu'elle comprend d'elle-même que cela n'est pas possible. Son baiser sur le coin de mes lèvres m'électrise tout entier, faisant grimper tout à coup une vague de peine qui envahit mon regard. La jeune femme retourne chez elle, et je tourne les talons à mon tour. Cette gorge serrée m'empêche de respirer. Machinalement, un peu ailleurs, je dépose tous les présents dans le coffre de ma voiture. Puis je reste une minute ou deux derrière le volant, sans savoir si je cherche le courage de lancer le moteur ou de quitter l'habitacle pour y retourner. Au fond, ici, sans bouger, je me sens un peu en sécurité. Entre mes parents d'un côté et Joanne de l'autre, le choix est quasiment impossible. Celui du coeur et de la raison, comme toujours, qui nous torture tous. J'appuie finalement sur le bouton qui met le contact et passe d'un parking à l'autre, de celui de la modeste résidence à celle de l'ambassade. Edward et Marie ne m'en veulent pas pour mon retard lorsque je leur explique vaguement que je suis passé chez quelques amis pour jouer au père Noël, déposer des cadeaux par-ci par-là. Eux aussi sont assez à cheval là-dessus pour comprendre. Cette partie de la soirée est bien plus monotone. Mon esprit vogue entre ici et là-bas. Ma mère le sent bien et tente souvent de me redescendre sur terre, de plus en plus agacée. Alors je finis par me reprendre en main, être plus présent. En soi, le programme de la réception consiste avant tout à saluer un tas d'aristocrates qui me sont relativement inconnus, sourire et faire un peu de conversation. Je retiens quelques noms, récupère quelques numéros de téléphone. Je ne compte pas sur cette soirée pour me faire de nouveaux amis, l'important étant surtout d'être bien perçu. Pas de jeu ce soir. Pas de guerre, pas de manipulation, rien. Le monde a rarement été aussi sage et doux qu'à cet instant. Les sourires sont un peu plus sincères que d'habitude, les voix plus chaleureuses. Je me dis que Joanne aurait aimé voir ces hautes sphères qu'elle abhorre tant sous cet autre jour. Toutes ces personnes qui, ce soir, ont l'air plus mortelles, plus humaines, et toutes en quête de l'affection qui plane dans l'air ambiant -eux qui en manquent tant tout le reste de l'année. Je ne sais plus vraiment combien de coupes de champagne passent entre mes doigts. Mais je cesse de consommer assez tôt, sachant que je prends la route. Avoir un chauffeur peut se révéler utile parfois, j'aurais du y songer. La fête commence à désemplir de ses invités les moins robustes vers une heure du matin. Les plus jeunes désertent les lieux pour un endroit plus branché, non loin de là. C'est à ce moment que mes parents et moi quittons la réception, après une bonne demie-heure de poignées de mains pour se souhaiter, encore une fois, un joyeux Noël. Le sourire d'Edward et Marie laisse supposer qu'ils ont passé une bonne soirée. De nouveau, ils partent avant moi, et je leur dis que je pense rejoindre Hannah à sa soirée pour finir la nuit. Je reprends alors la route, me disant qu'il serait plus raisonnable d'appliquer ce bobard et prendre la rue de droite plutôt que celle de gauche. Mais je reste fidèle à mon idée de base, et quelques minutes plus tard, après avoir défait mon noeud papillon et l'avoir fourré dans une poche de mon smoking, je me vois frapper de nouveau à la porte de l'appartement de Joanne, la main tremblante et molle, le coeur sursautant à chaque fois que mes phalanges s'abattent sur le bois.

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Dernière édition par Jamie Keynes le Mar 22 Déc 2015 - 7:54, édité 1 fois
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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyMar 22 Déc 2015 - 6:55

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Il était parti. Pendant l'espace de quelques minutes, ils formaient à nouveau une belle famille, pleine d'amour et de bonté. Joanne était triste de le revoir partir ainsi, craignant la prochaine fois où ils se reverraient. Que cette fête de fin d'années ne soit qu'une parenthèse dans leur relation compliquée depuis quelques semaines. Elle avait laissé la porte de son appartement ouverte, se disant que ses parents n'allaient pas tarder à revenir, pour continuer les festivités. Elle vit l'immense cadeau encore non déballé, que Jamie lui avait supplié d'ignorer. Mais la jeune femme était était particulièrement curieuse, et céda à ce vilain défaut. Elle se sentit incroyablement mal lorsqu'elle découvrit ce qui se cachait sous le papier coloré, et compris l'une des raisons pour laquelle son ex-fiancé ne se sentait pas bien lorsqu'il était rentré dans la chambre. Un berceau, en bois. Rien que le paquet prouvait la grande qualité du meuble, et Joanne se sentit terriblement gênée. "Tout va bien, ma chérie ?" demanda Martin alors qu'il venait juste de rentrer avec sa femme dans l'appartement. "Bon Dieu, Joanne, c'est Jamie qui t'a offert ces bijoux ?" dit Jane en regardant les écrins encore ouverts avec émotion. Sa fille n'acquiesça que d'un simple signe de tête et un sourire timide. "Il y a aussi ce bracelet." dit-elle en s'approchant de sa mère afin de le lui montrer. "Je dois avouer que c'est plutôt étrange, de se gâter l'un l'autre alors que vous êtes séparés." remarqua Martin, non sans sourire. Il devina qu'il y avait toujours beaucoup d'affection entre eux deux. "Il m'a aussi offert ce magnifique berceau." dit-elle d'un air désolé. Un long moment de silence régna dans la pièce, tous devinant la raison du malaise. Jane réfléchit un moment. "Tu aimerais utiliser celui-ci pour la chambre, n'est-ce pas ?" "Je... Mais Papa, tu t'es donné du mal pour faire celui-ci." Elle ne voulait pas l'offusquer, et Martin ne semblait pas l'être. "Sinon, je peux toujours ramener le mien à l'appartement. Comme ça, tu n'auras aucune excuse pour nous le confier de temps en temps." dit Martin, particulièrement fier de son idée. "Ca ne te vexe pas ?" demanda tout de même Joanne. Il embrassa sa fille sur le front. "Je me mets simplement à sa place, ma chérie. J'aurai aussi adoré contribuer à l'environnement de mon enfant, alors je vais lui laisser ce bonheur là." dit-il en souriant. "Nous le monterons après le dessert, d'accord ?" Le sourire de Joanne s'élargit immédiatement, approuvant le programme du reste de la soirée. Jane ne se remettait pas de ces bijoux et força sa plus jeune fille de porter le colllier - celle-ci finit par accepter. Elle leur confia également la clé de la résidence en France, afin qu'ils partent quelques semaines avant qu'elle n'accouche -ils seraient certainement bien trop occupés après. La soirée touchait à sa fin, Martin avait fini de monter le berceau et avait démonté le sien pour l'emmener dans leur appartement. Puis ses parents rentraient chez eux, fatigués et repus. Le calme était revenu dans son appartement, Joanne débarrassait tranquillement la table, remettait un peu tout en ordre. Elle sursauté lorsque quelqu'un toqua à sa porte. Elle se disait que c'était certainement ses parents qui avaient oublié quelque chose ici, cela leur arrivait régulièrement. La jeune femme ouvrit alors la porte, et se figea lorsqu'elle vit que Jamie était revenu. Elle ne savait pas quoi dire, alors que son coeur battait à tout allure. Elle le trouvait tellement beau, tellement élégant, même sans son noeud papillon. Il ne manquait jamais de charme. "Je..." Elle joignit ses doigts ensemble. "Je peux faire du thé si tu veux... Ou... Il me reste largement de quoi manger. Ou je peux faire quelque chose dont tu as envie." bégaya-t-elle. Joanne voulait juste qu'il reste un peu avec elle. "Et j'ai quelque chose à te montrer." dit-elle timidement avec un sourire.Elle l'invita à rentrer. "Tu n'es pas obligé de rentrer à nouveau dans la chambre, mais regarde juste, de loin." dit-elle en allumant la lumière de la pièce en question. "Papa a ramené celui qu'il a fait chez lui. Il a rapidement compris que ça comptait autant pour toi que pour moi." expliqua-t-elle. Il suffisait que Jamie soit dans son champ de vision pour qu'elle sente mieux, plus complète. Elle avait ces papillons dans le ventre, ces palpitations cardiaques, et quelque part, elle avait cet étrange sensation que leur enfant se sentait, lui aussi, bien mieux en sa présence.

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyMar 22 Déc 2015 - 7:53


☙ have yourself a merry little christmas


Elle dort peut-être à cette heure-là. Joanne n'est pas un oiseau de nuit comme Hannah. Mais la porte s'ouvre tout de même sur la jeune femme de nouveau surprise de ma voir. A vrai dire, je suis également surpris d'être ici, et non avec la comédienne. Je voulais être ici, et pas ailleurs. Les mains dans le dos, nerveux et gêné, je reste muet, n'ose strictement rien dire, et attends simplement d'être invité à entrer. J'esquisse juste un sourire quand Joanne propose se faire du thé. Du reste, je n'ai pas faim, et même si ce n'était pas le cas, je serais bien incapable d'avaler quoi que ce soit. Je ne suis qu'une boule de nerfs à l'estomac noué, à la gorge serrée, à la respiration courte qui laisse bien trop peu d'oxygène atteindre mon cerveau et me laisse avec un certain vertige. Ma mâchoire serrée tente de contenir les battements de mon coeur qui forts qu'ils grimpent jusqu'à mes tempes et font vibrer tout mon crâne. Je suis la jeune femme à l'intérieur, toujours silencieux. Il ne me faut qu'une seconde pour remarquer que le plus grand des paquets que j'avais amenés tout à l'heure a disparu du salon. Avec de la chance, elle l'a juste mis dans un coin en attendant un moment opportun pour l'ouvrir. Sinon, elle l'a déjà ouvert. Perturbé par l'embarras que cela me cause, je ne fais absolument pas le rapport entre cela et le fait qu'elle souhaite me montrer quelque chose dans la chambre du bébé qu'elle m'a déjà présenté. Je fronce les sourcils sans comprendre ce qu'il se passe. Ne me sentant nullement la force pour mettre un pied dans la petite pièce, je reste sur le pas de la porte. Lorsque Joanne allume la lumière, mon regard tombe immédiatement sur le berceau -et fuit dans la seconde, terriblement embarrassé. Ils se sont sûrement tous sentis obligés d'échanger celui que son ère s'est donné tant de mal à faire de ses mains contre le mien, gentils comme ils sont. Je ne sais pas si cela peut passer pour de l'ingratitude de dire à quel point je m'en veux. Je n'en suis pas moins heureux qu'on ait bien voulu me laisser cette place, en espérant n'avoir froissé personne. J'ouvre la bouche, mais je ne sais pas quoi dire. J'ose à peine regarder la jeune femme également. Je ne sais pas où me mettre à vrai dire. Emu, ce n'est qu'au bout d'une bonne minute après que la surprise soit passée que je parviens à revoir la chambre dans son ensemble, et ce berceau déjà monté, à sa place. Mes yeux se posent sur Joanne. Un sourire au coin des lèvres, discret mais chargé d'émotion, laisse bien deviner à quel point je suis touché par ce geste. Ses iris bleus brillent tellement alors que l'éclat des diamants autour de son cou s'y reflètent comme des étoiles dans un ciel clair. Le collier lui va merveilleusement bien, si raffiné autour de son cou délicat. Ma main glisse timidement jusqu'à la sienne, frôlant d'abord sa peau porcelaine du bout des doigts, osant à peine sentir ce contact, mais se rapprochant pourtant petit à petit, jusqu'à ce que mes phalanges glissent entre les siennes pour les serrer, à peine, tout doucement, puis un peu plus au fil des secondes. Mon pouce glisse tendrement sur le dos de sa main, la caresse comme un courant d'air. Je me tourne pour lui faire face, toujours fort silencieux bien malgré moi. Je n'arrive pas à mettre de mots sur ce que je pense ou ressens -je n'en ai moi-même aucune idée. Je suis si perdu que je me demande si toute cette soirée est réelle, si mon esprit n'est pas en train de se jouer de moi dans mon sommeil, me montrant les images d'un instant parfait qui n'existera jamais. Parce que je lui en veux trop, et mon coeur est si lourd, rempli d'encore de nombreux reproches et qu'une oppressante amertume. Nous nous aimions si fort, pourquoi m'a-t-elle laissé ainsi ? A chaque fois que je l'observe, mon regard ne cesse de poser cette question, encore et encore, ce « pourquoi ? » qui a tant de réponses mais aucune n'étant capable d'apaiser ma peine. Toujours le silence alors que je reste happé par ses yeux bleus. La seconde suivante, je fais un pas vers elle, glisse une main le long de sa mâchoire jusqu'à sa nuque et tire son visage jusqu'au mien pour déposer un baiser des plus doux et tendres sur ses lèvres. Mes doigts ne lâchent les siens que pour se poser sur son dos et la serrer délicatement contre moi. Je peux sentir son ventre arrondi, et surtout sa chaleur, ce contact qui m'a tant manqué. Je l'adosse sur le cadre de la porte, ne quittant pas ses lèvres, les caressant avec amour, une main perdue dans ses mèches blondes.

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyMar 22 Déc 2015 - 8:43

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Qu'il était inconfortable de sentir son coeur être aussi incontrôlable, à faire valser le sang dans ses veines à une vitesse peu probable. Mais elle ne s'en plaignait pas, elle s'en délectait. Cela lui rappelait étrangement les sensations qu'elle avait lors des premiers rendez-vous. Mais la nervosité était différente. Jamie entra dans l'appartement sans dire mot, il en manquait aussi, très certainement. Mais il se montra des plus perplexes lorsque Joanne l'invita à regarder le dernier changement de la chambre. Il restait devant la porte de la pièce, et découvrit la petite surprises une fois les lumières allumées. L'émotion était soudaine, et vive. Elle le regardait avec énormément de tendresse, le laissant dans ses pensées un moment. "Il me plaît beaucoup." chuchota-t-elle afin de ne pas trop briser le silence. "Il lui plaît beaucoup aussi." Elle faisait bien évidemment mention de leur enfant. Il semblait perdu dans ses émotions jusqu'à ce que ses yeux verts regardent à nouveau la chambre du petit, puis se rivèrent sur Joanne, qui lui souriait timidement. Il eut ce léger sourire au coin des lèvres, très discret mais qu'elle aperçut immédiatement. Jamie appréciait le geste et elle en fut soulagée. Son coeur ne fit qu'un bond lorsqu'elle sentit ses doigts toucher discrètement sa main. Elle restait immobile, se demandant si le geste avait été volontaire ou non. Mais lorsque le geste se précisa, son coeur se remit à battre à folle allure. Ses iris bleus restaient plongés dans les siens, ne demandant que son affection, mais il y avait aussi cette incompréhension. Joanne ne savait pas d'où venait cet élan de tendresse. Puis Jamie fit croiser ses doigts entre les siens. Tous ses gestes étaient lents, s'étendaient sur de longues secondes, comme une tentative d'approche. Et son pouce qui caressait doucement le dos de sa main. Oh oui, tout ceci avait tellement manqué à la jeune femme, celui lui rappelait la première qu'ils s'étaient effleurés la main lorsqu'il l'avait invité au restaurant. Pourtant, elle voyait dans son regard que tout était encore loin d'être pardonné, qu'il ne comprenait pas pourquoi elle avait commis tout ceci alors qu'ils s'aimaient l'un l'autre plus que tout. Malgré tout, il s'avança vers elle, sa main libre venant retrouver les traits de son visage. Sa main se posa alors sur sa nuque et Jamie l'attira vers lui pour l'embrasser. Joanne se sentait sous pression, deux sentiments bien différents se créaient en elle. Il y avait cette exaltation que de retrouver ses lèvres, toute sa tendresse. Elle retrouvait ce qu'elle connaissait par coeur, et elle prenait tant de plaisir à le retrouver. Mais elle sentait qu'Hannah y avait laissé sa marque, d'une quelconque manière. Elle ne saurait dire si c'était dans sa manière de l'embrasser, ou le goût de ses lèvres, ou peut-être même l'odeur de sa peau, mais il y avait quelque chose de différent, qui lui faisait clairement ressentir qu'il n'était pas à elle. Une main dans son dos, Jamie la fit délicatement s'adosser contre le cadre de la porte. Ses doigts se logèrent dans ses boucles blondes. Ses caresses lui avaient tellement manqué. A en oublier les marques laissés par Hannah. Elle hésita longuement avant de poser ses mains sur lui. Le contact que leurs corps avaient pendant qu'ils s'embrassaient lui suffisait, cela lui semblait déjà privilégié. Lorsque le baiser prit fin, leurs lèvres continuaient tout de même de s'effleurer, le visage restait très proche de l'autre. Les yeux légèrement ouverts, Joanne avait l'impression de redécouvrir ses traits. Toujours cette légère différence. Du bout de ses doigts, elle toucha ses lèvres, puis elle croisa son regard vert. Ce fut à son tour d'engager un nouveau baiser, prenant son visage entre ses mains, tendrement. Les mots n'avaient plus leur place. Elle appréciait tellement sentir sa chaleur contre elle, Joanne savait que leur bébé en profitait tout autant, de retrouver ainsi son père. Elle préférait en profiter un maximum, ne sachant combien de temps cela durerait. La jeune femme était prête à faire n'importe quoi pour qu'il lui pardonne. Elle guida alors l'une des mains de Jamie jusqu'à son ventre, afin qu'il retrouve pleinement son fils en cette soirée de réveillon.

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyMar 22 Déc 2015 - 9:55


☙ have yourself a merry little christmas


Si je le pouvais, je mettrais mon comportement sur le compte de ce qu'il reste d'alcool dans mon sang. Mais je ne le peux pas. Je ne m'avancerais pas à dire que je sais ce que je fais pour autant. Bien au contraire. Moi qui me sentais si perdu, je ne fais que m'enfoncer dans le brouillard. Je ne me fis qu'à mon instinct, qui me dicte ce qui lui semble être la chose à faire sur le moment, minute après minute, à mon corps et à mon âme entiers qui appellent Joanne, qui ne veulent qu'elle. C'aurait du être notre premier Noël. Quelque chose d'important, de marquant pour nous deux. Et quelque part, pour moi, cette soirée reste la notre. Je n'arrive pas à me défaire de cette idée. Je sais que la jeune femme souhaite réparer les choses. Même si cela me paraît toujours impossible lorsque je jette un œil à la plaie béante qui brûle toujours après l'immense coup de couteau qu'elle m'a porté un plein coeur, je veux lui offrir, après tous ces cadeaux, tous ces écrins emballés avec soin, ce baiser qui signifie que je l'aimerai toujours. Je n'arrive pas à cesser de lui en vouloir. Tout est si frais encore, et ces dernières semaines ont été si difficiles. Je garde tous mes sentiments dans une cage, là où ils s'étaient retranchés après avoir été piétinés par Joanne, et dont ils ne demandent désormais qu'à faire céder les barreaux au moindre contact avec cette immense paire d'yeux bleus. Et je refuse, encore et toujours, de leur laisser la moindre place. Je les garde protégés du mal qu'elle peut encore leur faire -me faire. Tout indique pourtant qu'elle regrette, qu'elle veut revenir en arrière, mais il m'est impossible de lui faire confiance. Et puis il y a Hannah. Hannah qui a laissé les marques de son territoire partout sur moi, à qui je me laisse appartenir avec délice tant elle sait si bien panser les plaies à chaque fois qu'elles se rouvrent. Elle qui m'a empêché de dépérir dès les premières minutes, à qui je dois tout à l'heure actuelle. Hannah que j'aime aussi, tout autrement, tout à sa manière. Tout est si compliqué. Je ne saurais pas dire si elle serait blessée de me voir ainsi auprès de Joanne, l'embrassant avec la tendresse des retrouvailles avec un être aimé dont l'on a été séparé trop longtemps. Mais mon ex-fiancée connaît mes mots muets par coeur, et sûrement sait-elle que cela n'est pas un baiser du pardon. Seulement une manière de lui dire qu'elle me manque, et que la place qui est la sienne n'est toujours qu'un immense vide depuis qu'elle est partie. Je suis malade de toutes ces émotions et ces pensées qui se bousculent comme un océan malmène une barque ; je me sens nauséeux, je perds le nord, et je me laisse emporter par le courant qui feint de m’emmener vers un rivage ou l'autre, bien incapable de lutter. Je n'ai parfois qu'une envie, celle de me rouler en boule dans un coin, craquer complètement, me noyer dans mes larmes jusqu'à n'en plus pouvoir et perdre conscience, puis me réveiller quand tout sera en ordre, ou du moins, quand le chemin à suivre sera plus clair. Il y a tellement de larmes qui attendent d'être versées depuis des semaines. Noël ne marque pas la trêve de cette bataille des émotions, bien au contraire. Malgré tout, je sais que je suis où je dois être, et je sais que ses lèvres sont terriblement douces. Je me laisse plonger tout entier dans un nouveau baiser, que Joanne offre cette fois. Mes mais sur son ventre retrouvent également la présence particulière de notre fils. Pendant quelques secondes, une douce chaleur qui enveloppe mon coeur me dit que je suis à la maison. Je suis chez moi. Je caresse inlassablement les lèvres de la belle, ne souhait pas voir ce moment prendre fin, jamais. Je reprends sa main, délicatement, sans détacher un seul instant mon visage du sien, et l'attire doucement, timidement, dans l'appartement. Si je ne l'embrasse pas, je garde mes lèvres tout près des siennes, et son regard bien ancré dans le mien. En arrière, un pas après l'autre, je l'amène jusqu'à sa chambre, dont j'ouvre la porte d'une main. C'est avec la même tendresse, la même douceur que je l'allonge sur le lit. Nous pouvons retourner en arrière cette nuit, comme elle le souhaite. Cette soirée peut toujours être la notre.

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyMar 22 Déc 2015 - 10:34

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Tout était impardonnable. Rien de ceci n'était raisonnable. C'était à en perdre son latin, Joanne ne comprenait rien à ce qui était en train de se passer. Mais elle prenait l'instant, l'acceptant comme si c'était le dernier qui lui était permis. Elle ne pouvait pas miser sur l'alcool, cela faisait des mois qu'elle ne buvait plus. Joanne avait l'impression d'être dans un monde parallèle, où tout ce qui s'était passé n'était jamais advenu. Qu'elle avait toujours sa bague au doigt. Elle ne portait aucun bijou de la sorte. Depuis ce jour là, aucun anneau de métal entoura un de ses doigts. Ces mains mêmes qui gardaient entre elle le beau visage de son amant. Ou ex-fiancé. Joanne ne savait plus rien, à cet instant. La seule chose qu'elle savait, c'était qu'elle l'aimait, et qu'il lui manquait cruellement. Elle s'était créée elle-même, par sa propre bêtise, ce trou béant que lui seul était capable de remplir. Doucement, elle sentit qu'il la guida dans l'appartement. Quoi qu'il se passait, ils restaient proches l'un de l'autre, se parlant avec leurs lèvres ou avec les yeux. Joanne sentait son coeur s'emballer davantage lorsqu'ils pénétrèrent dans la chambre, elle se sentait fébrile, avec l'impression de commettre un interdit. Toujours avec la même délicatesse, il l'allongea sur le lit, et il vint par dessus-elle. Elle le désirait, plus que tout, à n'en pas douter. Plus ils s'embrassaient, plus il y avait cette chaleur qui l'enivrait et la rendait folle. Pendant un bref instant, elle lui lançait un regard un peu triste. Un regard qui disais "Je sais que tu ne m'appartiens plus, je le vois, alors pourquoi veux-tu quand même de moi ce soir ?". Si Jamie la découvrait, retrouverait un contact direct avec sa peau de porcelaine, il saurait que personne d'autre que lui ne l'avait touché comme il avait pu le faire. Qu'il en veuille ou non, elle était restée entièrement à lui, corps et âme. Joanne avait l'impression de voir les marques laissés par Hannah, partout sur son visage, et le devinait sur l'ensemble de son corps. Enfin, pour elle, ce n'était pas qu'une impression, elle les voyait. Et elle aura beau l'embrasser effleurer sa peau avec ses doigts, les traces d'Hannah restaient imprégnés dans sa peau, même dans sa chair. Doucement, elle prit l'une de ses mains qu'elle passa sous sa robe. Désormais, Jamie n'avait aucun obstacle entre lui et son fils, mis à part la peau de sa mère. Il était là, juste là, bien vivant. Joanne soupira longuement en sentant sa main chaude posée ainsi à même contre son ventre. Elle fit glisser ses escarpins de ses pieds, qui tombèrent à même le parquet. Quelques regards timides s'échangeaient. Malgré tout, le désir, l'envie de l'autre était plus que présent. Alors Joanne partait à la reconquête de ses lèvres, qui ne lui appartenaient plus non plus, pendant qu'elle lui retira, d'un geste très lent, la veste de son costume. D'une main tremblante, elle déboutonna, un à un, et d'une grande lenteur, les fermetures de sa chemise. Une fois ouverte, elle tira doucement sur le tissu, afin de l'extirper de son pantalon. Son corps, sa chaleur, son amour, lui manquait. Joanne était tellement partagée sur ce qu'ils étaient en train de faire. Elle avait l'impression de n'être que sa maîtresse, et de profiter d'un peu d'intimité. Ou alors, ce n'était qu'une sorte de revanche, pour lui rappeler tout ce qu'elle s'était volontairement arrachée. Un homme qui l'aimait plus que tout, une famille, une vie qui frôlait la perfection. Quelques fines larmes perlèrent le long de ses joues à cette pensée. Elle s'en voulait terriblement. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle cessait de l'embrasser, et de l'aimer. Ses mains s'étaient très timidement glissés sous sa chemise ouverte, afin de retrouver ses traits parfaits, cette chaleur qui le caractérisait. Mais plus rien n'était à elle, il y avait comme ce barrage, cette protection imperméable. Son corps trahissait l'envie qu'elle avait pour lui, à se courber légèrement. Des gestuelles que Jamie connaissait par coeur.

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Message(#)#15 -  joamie + have yourself a merry little christmas EmptyMar 22 Déc 2015 - 12:15


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( #15 -  joamie + have yourself a merry little christmas 763064237 )

Je ne peux pas répondre à la complainte qui transparaît dans le regard de Joanne. Je l'ignore du mieux que je peux, comme si je ne comprends absolument pas ce que signifie cet éclat triste dans ses iris bleus. Néanmoins, nous avons tous les deux conscience qu'il n'y a plus un centimètre carré de ma chair qui ne soit pas la possession d'Hannah, que normalement je lui appartiens tout entier -et qu'elle est mienne, même si nous aimons parfois déclarer le contraire. Elle a frôlé, caressé, goûté, griffé chaque parcelle de ma peau, déposant son empreinte absolument partout, laissant son odeur et sa présence s'imprégner dans mes cellules avec une fulgurance incroyable. D'une heure à l'autre, j'étais passé des mains de Joanne à celles de la comédienne, et celle-ci avait fait en sorte qu'il ne reste plus la moindre trace de la femme précédente. Qu'il n'y ait plus qu'elle de tatouée sur mon corps, et plus que son nom résonnant dans mon crâne. Etrangement, embrasser mon ex-fiancée ne lui rend pas ses droits sur mes lèvres. Le toucher de ses mains ne fait que superficiellement recouvrir les marques d'Hannah. Elles sont toujours là, je le sens bien. Pernicieuses, comme un venin, elles s'accrochent un peu plus à ma peau après chaque baiser échangé avec Joanne, me rappelant à qui je suis. J'ignore leur cri également. Je n'ai plus le contrôle sur quoi que ce soit depuis trop longtemps. Être ici avec Joanne, l'embrasser, avoir envie d'elle et être déterminé à faire l'amour avec elle est mon choix. Ni elle, ni Hannah, ni rien, ni personne ne me retirera cela cette fois. Je me fiche d'à quel point cela peut-être détestable, je me fiche de qui je blesse ainsi. Il y a une perfection, une beauté dans ce moment que je ne veux qu'embrasser, et tout le reste n'a plus la moindre importance. J'ai besoin de cette parenthèse, de cette trêve. J'ai besoin de retrouver Joanne, la retrouver entièrement, renouer avec tout ce que j'ai perdu, juste pour ce soir. Je sais que je perds la raison, que je perds pieds, et cela ne me freine en rien. Tout ce qui importe, c'est ce nous qui a éclaté et dont tous les morceaux s'appellent et hurlent. Je peux sentir cette boule brûlante prendre de plus en plus d'ampleur dans ma poitrine et s'étendre dans mon estomac, vibrante comme un aimant qui s'approche de sa moitié. Il suffit que je pose ma main sur son ventre pour que mon coeur éclate. Et les doigts de la jeune femme qui déboutonnent ma chemise font grimper la fièvre jusqu'à mon front. D'un coup d'oeil, je devine les fines larmes qui roulent sur ses joues. Je dépose un baiser sur le sillon de l'une d'elles, effaçant sa trace humide pour laisser la mienne. Soupirant sous ses mains qui frôlent mon torse, je fais glisser mes lèvres le long de sa mâchoire, de son cou. Je me débarrasse de ma chemise, la laisse tomber au sol. Avec délicatesse, sans geste brusque, je défais la jeune femme de sa robe et l'envoie également joncher le parquet. Alors j'embrasse longuement ses clavicules, sa poitrine bombée après lui avoir retiré son soutien-gorge, son ventre arrondi où notre fils se cache, tout ce corps qui m'a manqué depuis des semaines. Je trouve toutes ses formes, et pourtant, tant de choses ont changé. Ses courbes ne sont plus les mêmes. La différence entre elle et Hannah était déjà flagrante auparavant. Mais l'avancement de la grossesse de Joanne a créé d'autres changements. Je dépose quelques baisers sur cette fine et discrète ligne brune qui s'est dessinée sous son nombril, le long de son ventre. J'appose mes lèvres sur son dessous, avec pour première intention de n'y laisser qu'un léger baiser. Puis je croise son regard, et finalement, il n'est plus question d'aller trop vite. Ce n'est pas Hannah et son ennui des préliminaires. C'est Joanne dont j'ai toujours aimé flatter la moindre parcelle de sa peau. Joanne que je ne retrouve que ce soir, et ce soir doit durer aussi longtemps que possible, pour que demain n'arrive que lorsque je serais capable de la détester de nouveau. Alors je fais doucement glisser son sous-vêtement le long de ses jambes, et ne quitte son regard bleu que lorsque je m'approche de son intimité pour la caresser sous toutes les coutures. Joanne est toujours mienne. Sa peau a toujours le même goût. Son odeur est la même. Ses mouvements n'ont pas changés. Personne ne l'a souillée. Mais si ma chair ne lui appartient plus ou presque, la jeune femme est toujours maîtresse de mes émotions et de mes sentiments. Le coeur lui appartient toujours, et c'est ce qui fait si mal.


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