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 Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine

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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyVen 11 Mar 2016 - 14:58

Antoine Blair & Adaline Rousseau



Il est vrai qu’elle ne m’avait pas demandé de faire ce que je venais de faire en demandant à ma mère de l’héberger, mais j’avais bien compris tout à l’heure lorsqu’elle m’a parlé de son rédacteur en chef qui n’a pas été capable de  lui trouver un endroit où dormir et qu’elle se retrouvait dans une auberge de jeunesse, qu’elle n’était pas emballé vraiment par cette idée alors je me suis dit qu’elle pourrait dormir ici puisqu’il reste une chambre. D’ailleurs elle essayait de convaincre ma mère de pouvoir s’installer ici en s’essayant à son humour décalé comme tout à l’heure avec moi. Puis une  fois que ma mère sort de la salle de musique en ayant mis un terme à sa supercherie, Adaline se retourne vers moi et commence à me parler

-  Je comprends d’où vient ton sens de l’humeur


Elle me sourit tout en en rigolant. En même temps à présent elle devait être soulagée de savoir qu’elle allait dormir sous un toit fiable plutôt que dans une auberge de jeunesse ou il y avait de toutes sortes de type qui rodent.

- Vous m’avez presque eu


Après avoir dit cela elle me frappe doucement en rigolant suite au fait que j’ai joué au jeu de ma mère au lieu de lui faire un signe en toute discrétion lui confirmant qu’elle blaguait et donc qu’elle pouvait dormir ici. Alors que je l’embrasse sans réellement savoir pourquoi, cette dernière me repousse gentiment en plaçant ses mains sur mon torse et en me poussant suffisamment loin d’elle et ensuite me fait un petit sourire, mais j’étais plus vraiment là et je pensais à tous ce qui s’était passé précédemment. Je ne comprenais pas ce qu’il s’était passé, je ne suis pas ce genre de type qui couche sans connaitre, ou même qui embrasse une fille sans qu’elle soit sa copine. Je devais mettre des distances avec elle pour ne pas la faire souffrir et qu’elle ne me prenne pas pour un goujat. Mais je fus interrompu dans mes pensées au son de la voix de le jeune femme

- Que dirais-tu qu’on aille chercher mes affaires maintenant que tu m’as embarqué dans cette histoire ?

Elle se dirige vers la porte et je l’écoute sans réellement écouter non plus ce qu’elle me dit. Je suis présent physiquement mais pas mentalement. Mentalement je suis ailleurs

- Tu pourrais me faire visiter ta ville aussi, ce serait apprécié. Après tout, tu vas bien devoir m’endurer pendant quatre semaines…

Quatre semaines effectivement ça faisait long, mais malheureusement pour elle je n’aurais pas à la supporter autant de temps puisque je trouverai des excuses pour rester plus longtemps à la faculté, ou pour aller à des endroits avec les copains et tout. Je sais que ce n’est pas propre de ma part de penser ainsi mais je n’ai pas le choix et je fais ça pour elle. J’allais commencer et ce dès à présent à  l’ignorer ou à lui parler mais froidement pour qu’elle comprenne qu’il vaudrait mieux pour elle de ne pas être proche de moi. Une fois de plus elle me fit sortir de mon petit monde ou j’avais tous prévu pour la suite des événements la concernant, en rigolant et en prenant de nouveau la parole

- C’est toi qui s’est mis dans cette situation je te ferais remarquer…

Je pense qu’elle ne comprenait pas que ma réaction n’était franchement due à la durée de son séjour ici mais surtout par rapport à tout ce qui a pu se passer il y a quelques minutes de cela. Je me grattais la tête regrettant déjà tout ça et espérant que dans la voiture elle n’allait pas être trop en mode questionnement pour en savoir plus sur moi car je ne voulais parler de rien avec elle. Je pense lui parler certes mais une fois de plus ce sera de manière froide et distante. Maintenant plus qu’à espérer que de son côté elle ne prenne pas ça comme le fait que ma fierté en ait pris un coup parce qu’elle m’a repoussé au final car ça ne l’est absolument pas.

Alors qu’elle descend les escaliers à une vitesse éclair, je pouvais remarqué dans sa manière de faire que je lui avais sauvé la vie et l’accueillant ici et qu’elle n’avait qu’une envie à présent, c’était de prendre ses valises qui étaient restées à son auberge et de les mettre ici dans sa future chambre. Doucement et sans me presser, je suivais derrière elle et en descendant les escaliers, j’en profita d’être dans la cuisine pour demander à ma mère de faire à côté un second repas parce que le hummus ne me donnais pas vraiment envie. Elle me fit un grand sourire et accepta bien entendu ce qui me redonna à mon tour un sourire et je la remerciai en l’embrassant et la prenant dans mes bras.

- Je reviens je vais chercher ses affaires dans l’auberge dans laquelle elle vivait ces derniers jours

Ma mère me fit signe de la tête qu’elle avait entendue et comprise, et je pris les clés de voiture et je sortis de la maison et devant la porte se trouvait Adaline. Je ne lui lançai ni regard, ni sourire… rien, aucune émotion. Je déverrouillai les portes de la voiture et je me plaçai du côté conducteur en plaçant la clé dans le Neman. Pendant le voyage je ne m’occupais simplement de ma route et absolument pas une seconde à elle. C’est vrai que j’ai changé du tout au tout mais c’est comme ça et je compte bien rester comme ceci jusqu’à la fin de son séjour. Les seules paroles que je lui sortais furent les suivantes

- Oublie pas de me donner les directions !


Avec un ton froid et sec, ce qui je pense l’avais surprise mais je ne savais pas vraiment, je ne faisais que supposer puisque je ne la regardais pas du tout et pas même là. Une fois arrivée à son auberge je me dépêchai de prendre ses valises et de les mettre dans le coffre. Une fois que je refermai le coffre, je reprise place dans la voiture et elle était déjà installée et attachée. J’espérais qu’une seule chose, c’est que le retour allait être aussi calme que l’aller et sans contact physique et visuel par la même occasion
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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyVen 11 Mar 2016 - 18:35

Je remarque un changement d’attitude soudain chez Antoine alors que nous montons dans la voiture. Je ne sais pas si c’est ma propre attitude qui le pousse à réagir ainsi, mais je ne m’en soucis pas vraiment. Après tout, je n’étais surement pas la seule à penser que ce qui venait de se passer entre nous n’avait aucun sens. Je ne le connaissais pas, j’étais en couple depuis maintenant 2 ans, et je craquerais si facilement pour un inconnu qui m’a simplement sauvé d’une mauvaise situation? Non, impossible. Je me connais mieux que cela, et ce n’est pas ma façon d’agir…

Je laisse donc Antoine ruminer ses pensées, et je profite de cet instant de silence pour admirer le paysage français. Cela fait changement, et je souris en me perdant dans l’architecture. Rapidement, je suppose qu’il sait le chemin car il ne m’a toujours pas demandé les directions…Quoi que lorsque j’y pense, je n’ai aucune idée où se trouve l’auberge...Pas à partir de chez Antoine… Je me croise les doigts pour qu’il sache mieux que moi, mais je n’ai pas autant de chance.

D’une voix sec et distante, il me demande


- Oublie pas de me donner les directions !

Son attitude me glace le sang et me sort illico presto de ma douce rêverie. Je suppose qu’Antoine a mon âge, et pourtant il me fait penser à un enfant de 5 ans qui refuse d’admettre ses erreurs. Je le regarde, alors qu’il se refuse à mon regard. Cela m’irrite, et je décide de jouer un peu avec lui pour lui faire comprendre qu’il n’a pas tomber sur la bonne fille pour agir ainsi. Tu peux te fâcher, tu peux me dire d’aller me faire foutre, mais tu ne peux clairement pas me faire de l’attitude. C’est LA chose qui m’irrite le plus. Alors là…Non. Catherine avait toujours été ainsi avec moi, et c’était grâce à elle que j’avais développé mon côté sarcastique. Après coup, je plains Catherine d’avoir continué de jouer la carte de l’attitude avec moi car je pouvais me montrer cruelle lorsqu’elle m’irritait.

«  J’ai aucune idée où on se trouve. Dommage, on va devoir chercher »

Et mine de rien, j’omets de lui dire le nom de l’auberge. Je me dis qu’il va bien devoir me le demander, mais je ne fais que l’irriter d’avantage. Tant mieux pour lui. J’appuis mon coude sur la fenêtre, et je plante mon regard dans les rues. Il roule de moins en moins vite, et après une bonne dizaine de minutes et plusieurs tournants, nous nous retrouvons devant une auberge miteuse qui s’avère être la mienne. Je m’étonne de la rapiditié avec laquelle il devine où je suis héberger, mais après réflexion je me dis qu’il a du choisir l’auberge la plus proche et tenter le coup… Je sors du véhicule sans jeter de coup d’œil derrière moi. S’il veut agir en enfant, je vais le traiter en enfant.

« Bon chien, je devrais te donner un biscuit… »

Et sans attendre de voir s’il me suit, je ferme la portière avec une certaine rigidité et j’entre dans l’auberge. Je me dirige vers la réceptionniste pour lui signifier que je comptais quitter aujourd’hui, et alors que je suis en train de payer, je vois Antoine monter les marches de l’auberge. Je fronce les sourcils, me demandant comment il allait pouvoir trouver ma chambre alors que je ne lui avais même pas dit.

« Hey, ça irait mieux avec une clé, la tornade ! »


Je sors une clé de ma poche, que je lui lance sans prévenir.

« Pense vite ! Je suis dans la chambre 15, oublis pas mes tampons…»

Il l’attrape et se retourne sans me jeter de regard. Comment avais-je pu être attiré par lui ? Je dois avouer qu’il n’avait pas agit comme cela avec moi, mais cette attitude me donnait le goût de lui envoyer mon poing à la figure…L’envie me démangeait, et pour ne pas faire de bêtise, je l’attendais à l’extérieur. Il revient rapidement avec mes bagages, et une fois que je me suis assuré qu’il n’y a aucun objet manquant, nous montons  dans la voiture. Je m’assois à côté d’un Antoine toujours aussi renfermé, et je prends une grande inspiration pour ne pas m’énerver contre lui. Dieu, que j’hais ce genre d’attitude.

Alors que nous nous aventurons sur le chemin du retour, je choisis un moment non achalandé pour agir. Rapidement, je tire sur le volant pour diriger la voiture dans l’accotement, ce qui oblige Antoine à arrêter la voiture. J’avais des limites, et il avait réussi à les dépasser. Maintenant, à mon tour de lui montrer  une mauvaise attitude.


« Là, tu vas m’écouter. Je ne suis pas venue en France pour rencontrer des gens, je ne suis pas venue en France pour TE rencontrer. D’ailleurs, j’ai un amoureux qui voulait m’empêcher de faire ce voyage. Et tu sais quoi ? Je l’aime. Alors à moins que tu ailles une dulcinée qui t’attends ce soir, JE suis celle qui devrait avoir une telle attitude, pauvre con ! »

Je n’en peux plus, il m’ignore encore. Je sens la colère monter en moi comme un volcan endormit. S’il continue à m’ignorer, il va connaitre le boxeur qui se cache dans le fond de mon être. Mon père avait toujours voulu que ses filles sachent se défendre, alors je n’avais pas peur d’en arriver aux poings. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle je n’ai pas peur de voyager seule sans compagnie masculine. Mais il continue de fixer son pare-brise…Oh mais quel con…Il ne sait pas du tout ce qu’il l’attend, et tant pis pour lui.

Je sors du véhicule et je me place directement devant le pare-brise côté conducteur. Et là, je cris. Pas d’une voix aigüe, mais plutôt d’une voix d’enragé profond. J’ai les yeux d’un prédateur, et je les enfonce dans ceux d’Antoine, mais il détourne son regard instantanément.


« T’es qu’un enfant… Assumes ce que tu penses, pauvre enfoiré ! Tu peux me dire toutes les merdes de la terre, je m’en fiche. Mais je t’interdis de m’ignorer ainsi. »

Il me regarde enfin, mais ce que je vois dans son regard me laisse de marbre. Je suis trop en colère pour regretter mes paroles, mais je me calme un peu. Assez pour me raisonner tant qu’à son attitude. Et si Antoine agissait ainsi parce qu’il avait des choses à cacher…Et je n’avais pas été tout à fait honnête avec lui non plus…Je décidai donc de jouer la carte de l’honnête, ce qui m’arrive très rarement. Alors c’est d’une voix moins agressive, mais imposante que je continue mon dialecte au pare-brise.

« Tu veux que je te dise la vérité, rien que la vérité ? »

Et je me dirige vers sa porte, que j’ouvre rapidement. Je me plante à côté de lui, et je mets mes deux mains sur son toit. Je le regarde avec une once de mépris dans les yeux.

«  Je sais lorsque quelqu’un me ment. Et tu es un des plus grands menteurs que j’ai eu la malchance de connaitre. »

J’approche mon visage du sien, mes mains toujours accrochés au toit du véhicule.

« Je te repose la question : as-tu déjà perdu quelqu’un au point que cela te hante jour et nuit ? »


Il cherche à fuir mon regard, ce qui me donne un élan de cruauté. Je lui prends le visage d’une main, et je le retourne vers moi.

« Regarde-moi lorsque je te parle. »

Je laisse tomber ma main, réalisant que j’avais appuyé plus fort que ce que je pensais. Je vois déjà une marque rouge sur sa joue. Je devrais me calmer, après tout il paraissait beaucoup plus fort que moi.

« Tu sais, à la conférence je t’ai dit que je t’avais mentis. C’est vrai. La vérité, c’est que ce n’est pas moi qui aie fait ce voyage en Afrique. J’ai lu les détails de ce voyage dans le journal de ma sœur Isabelle. Je suis la seule à savoir la vérité sur son suicide. Et tu sais pourquoi elle s’est tuée ? Pour un putain d’enfant en Afrique qui est mort dans ses bras…C’est pas assez égoïste à ton gout ? »

Je vois que je déclenche une réaction chez Antoine, mais je suis incertaine laquelle. Je décide de poursuivre.

« Tu ne me connais pas Antoine…T’as aucune idée de qui je suis au fond de mon beau sourire innocent. T’as aucune idée de ce que j’ai dû endurer depuis que ma sœur est morte. Je porte son fardeau, son journal, parce qu’elle n’a pas eu la force de se battre. Et tu sais quoi ? Je ne te connais pas, et je ne sais pas ce qui t’est arrivé, mais cette attitude…C’est la même que ma sœur Catherine lorsqu’Isabelle nous a quitté. Je sais que tu caches quelque chose, et ne vient pas me jouer la carte de l’homme qui tente de bien faire en se détachant. J’aime mentir, mais j’hais les menteurs. As-tu seulement une idée de la marque que cela fait de perdre une sœur ? C’était ma sœur ainée, mon modèle…Et elle s’enlève la vie comme un lâche parce qu’elle est incapable de supporter la mort d’un enfant africain… »

Je me dirige rapidement vers la valise, où je récupère mon sac à dos et les quelques articles qui m’appartient et je lance un dernier coup d’œil à Antoine avant de commencer à marcher dans la direction de l’auberge...

«  Maintenant, tu m’excuseras, mais je vais me tenir aussi loin possible de tes émanations toxiques.»
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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyVen 11 Mar 2016 - 23:37

Antoine Blair & Adaline Rousseau



Alors que je reprenais la route en direction de la maison, je repensa à ce qu’ils étaient passés précédemment et aux premières réflexions qu’elle m’avait lancé alors que nous étions à l’intérieur de l’auberge. Je me doutais que mon comportement devait la choquer et possiblement l’énerver, mais je ne suis pas une petite merde qu’on insulte à sa guise. Alors lorsqu’elle me traita de chien, je me contrôla au maximum afin de ne pas m’énerver et l’incendier. Je pouvais être très gentil et accueillant comme j’ai pu en faire preuve tout à l’heure et jusqu’à maintenant en lui proposant de loger chez moi sans rien lui demander en retour, mais j’avais des limites tout de même comme tout le monde. Petit à petit son humour que j’avais adoré, commençait à me faire monter les poils des bras. Elle pouvait très bien être gentille comme tout à l’heure mais là elle commençait à montrer un autre visage d’elle qui ressemble plus à celui d’une vraie peste. Je ne sais pas pourquoi mais si elle continuait à mal me parler, je serais dans l’obligation de lui répondre avec la même violence parce que je ne suis pas son punching ball. Pour le moment mon attitude n’était pas bien différente de celle que j’ai eue depuis qu’on est parti de chez moi, c’est l’ignorance. De plus vu la manière dont elle m’avait parlé je n’avais que très peu apprécié et je n’avais pas envie de taper le bout de gras avec elle, mais quelque chose me disait que je n’étais pas au bout de mes surprises. En quelques secondes, la jeune femme qui était à mes côtés sur le siège passager tira sur le volant afin de me faire sortir de la route et que je freine afin de stopper le véhicule. Ma première réaction était de me dire qu’elle avait péter un câble et qu’elle était devenu littéralement folle, mais je ne voulais pas réagir alors bien qu’au fond de moi je bouillai de colère, je ne montrais aucune émotion

- Là, tu vas m’écouter. Je ne suis pas venue en France pour rencontrer des gens, je ne suis pas venue en France pour TE rencontrer. D’ailleurs, j’ai un amoureux qui voulait m’empêcher de faire ce voyage. Et tu sais quoi ? Je l’aime. Alors à moins que tu ailles une dulcinée qui t’attends ce soir, JE suis celle qui devrait avoir une telle attitude, pauvre con !

Pourquoi elle était en train de tous mélanger ? Je ne lui ai jamais dit qu’elle était venu pour me rencontrer et en ce qui concerne l’histoire de son amoureux qu’est-ce que ça vient foutre là ? Elle se trompait totalement de combat là, car en aucun cas je ne lui parle pas parce qu’elle m’a repoussé juste avant de partir. En revanche le pauvre con me restait en travers de la gorge car pour quelqu’un qui a fait autant de chose pour elle alors que je ne la connais pas, c’était relativement exagéré. Mais une fois de plus alors que je voulais lui en mettre plein la gueule, je fis mine de rien car le silence est le plus beau des mépris.

Elle ne se rend pas compte de la chance qu’elle a de m’avoir eu depuis ce matin car sans moi elle pourrait être dans un autre état actuellement, mais je pense que ça elle l’a déjà oublié bien entendu. De plus elle pouvait remercier ses parents et le bon dieu d’être une femme et que je ne frappe pas les femmes, mais si par malheur elle se trouvait être un homme, je lui aurais bourré la gueule de cœur joie avec tout ce qu’elle m’a dit, mais je devais rester de marbre. Deux salles, deux ambiances. Intérieurement j’avais le démon, mais extérieurement j’étais d’un calme athénien.

Elle sortit du véhicule par la porte et elle se plaça couché sur le pare-brise côté conducteur afin de se retrouver en face de moi, et elle commence à hurler comme une folle toute droite venue d’un asile tout en me regardant avec un air méchant. En temps normal je n’aurais pas détourné le regard et je l’aurais regardé dans les yeux jusqu’à ce qu’elle les baisse, mais pour continuer dans le même chemin que j’ai emprunter, je tourna les yeux sur le poste radio

- T’es qu’un enfant… Assumes ce que tu penses, pauvre enfoiré ! Tu peux me dire toutes les merdes de la terre, je m’en fiche. Mais je t’interdis de m’ignorer ainsi.

Mais là s’en était trop pour moi, l’insulte de trop qui me fit perdre tout contrôle de moi-même pendant certes quelques secondes seulement mais ça a dû être suffisant pour l’effrayer. Toute la colère qui sommeillait en moi depuis tout à l’heure se concentra uniquement dans mes yeux, et autant il pouvait être magnifique en temps normal, mais une fois que je rentre dans une colère noire, ils en deviennent très vite flippants et là ça venait de devenir le cas. Je ne pouvais plus contrôler mes émotions au niveau des yeux. J’étais trop en colère pour pouvoir la regarder normalement.

- Tu veux que je te dise la vérité, rien que la vérité ?

Donc elle s’enleva du pare-brise, et se dirigea vers la porte côté conducteur puis l’ouvrit. Je ne l’avais pas lâché du regard, et j’avais gardé ce même éclat dans les yeux, l’œil du Tigre. Elle avait peut-être l’air de s’être calmé, mais moi non j’étais toujours dans cette même optique de haine profonde. Seulement elle pose ses mains sur le toit de la voiture et commence à la jouer en mode « Le Mac »

- Je sais lorsque quelqu’un me ment. Et tu es un des plus grands menteurs que j’ai eu la malchance de connaitre.

Je ne voyais pas vraiment ce qu’elle voulait dire par là et cette dernière s’approcha pour me déstabiliser, mais je ne bronchai pas et je la regardais droit dans les yeux avec toujours ce même regard de tueur

- Je te repose la question : as-tu déjà perdu quelqu’un au point que cela te hante jour et nuit ?

Ah oui maintenant je voyais ce qu’elle voulait dire par tout ça. Elle m’avait pris au piège mais je devais me dépatouiller de là. Peut-être que dès le premier jour elle raconte tous ses malheurs au premier inconnu qui passe, mais moi ça n’était pas le cas et je ne comptais certainement pas lui en parler. Surtout si c’est pour qu’elle me pique là où ça fait mal comme elle essaye de le faire depuis tout à l’heure. De ce fait je fis mine de chercher en détournant du coup le regard et cette dernière me prend le visage assez brusquement et repris la parole immédiatement

- Regarde-moi lorsque je te parle.


Sur le coup je n’ai qu’une envie c’est de lui serrer le bras jusqu’à ce qu’il se brise en deux mais c’est une femme et je ne peux pas me permettre de faire cela. Malgré tout je n’allais pas me laisser faire et alors que je comptais enlever sa main, cette dernière le fait d’elle-même. Mon sang faisait qu’un tour au plus profond de moi et j’avais une voix qui me disait de me calmer mais ça en devenait de plus en plus compliqué et ça nécessitait une concentration extrême.

- Tu sais, à la conférence je t’ai dit que je t’avais mentis. C’est vrai. La vérité, c’est que ce n’est pas moi qui aie fait ce voyage en Afrique. J’ai lu les détails de ce voyage dans le journal de ma sœur Isabelle. Je suis la seule à savoir la vérité sur son suicide. Et tu sais pourquoi elle s’est tuée ? Pour un putain d’enfant en Afrique qui est mort dans ses bras…C’est pas assez égoïste à ton gout ?

Son histoire est émouvante c’est vrai, mais je n’arrivais pas franchement à décolérer. De plus ce qu’elle cherchait s’était briser ma coquille, donc une chose est sûre c’est qu’en m’attendrissant elle allait pouvoir tenter d’en savoir plus sur ma vie et je ne pouvais pas me permettre de montrer cette faiblesse.

- Tu ne me connais pas Antoine…T’as aucune idée de qui je suis au fond de mon beau sourire innocent. T’as aucune idée de ce que j’ai dû endurer depuis que ma sœur est morte. Je porte son fardeau, son journal, parce qu’elle n’a pas eu la force de se battre. Et tu sais quoi ? Je ne te connais pas, et je ne sais pas ce qui t’est arrivé, mais cette attitude…C’est la même que ma sœur Catherine lorsqu’Isabelle nous a quitté. Je sais que tu caches quelque chose, et ne vient pas me jouer la carte de l’homme qui tente de bien faire en se détachant. J’aime mentir, mais j’hais les menteurs. As-tu seulement une idée de la marque que cela fait de perdre une sœur ? C’était ma sœur ainée, mon modèle…Et elle s’enlève la vie comme un lâche parce qu’elle est incapable de supporter la mort d’un enfant africain…

Je commence à serrer les dents de plus en plus forts pendant qu’elle se dirige vers l’arrière du véhicule et je commence à sentir ma veine qui se trouve au milieu de mon front commencer à prendre forme. Elle voulait me percer à jour et je détestais ça. Pour faire quoi ? Qu’elle me donne ce genre de regards de pitié que nous ont donnés toutes les personnes qui ont été au courant pour Jake à moi et ma famille, certainement pas. Je sortis de la voiture et tous les muscles de mon corps commencèrent à se contracter tout seul à cause de mon excès de colère que j’avais tenté de refouler jusque-là. Les veines de mes bras étaient de plus en plus grosses et apparentes. Mes biceps gonflaient tous seuls sans que je ne demande quoi que ce soit. Je commençai à devenir incontrôlable mais je ne lui faisais pas encore face, j’avais encore le dos tourné à Adaline, puis elle cracha son venin de trop

- Maintenant, tu m’excuseras, mais je vais me tenir aussi loin possible de tes émanations toxiques


Je me retourna pris de colère et je m’approchai d’elle et pris ses valises avant de les jeter dans le coffre de la voiture sans lui laisser s’exprimer. Elle commença à ouvrir la bouche et émettre un son de début de phrase mais je lui mis la main sur la bouche

- Maintenant tu vas la fermer et me laisser l’ouvrir ! Depuis tout à l’heure je t’entends me cracher ton putain de venin et je ne réponds pas. Je ne vais pas me laisser marcher dessus tu ne me connais absolument pas. N’oublie pas une chose je ne suis pas ton pote OK ?! Donc tu me parles autrement dans un premier temps.


Je la regardai droit dans les yeux avec un degré de colère extrême. Je n’essayai pas de l’impressionner, mais je voulais juste lui montrer que je suis très gentil mais qu’il ne faut pas me pousser à bout et là c’est ce qu’elle venait de faire.

- Tu viens de réveiller en moi un lion enragé. Tu crois que quoi ? Que j’ai quelques choses à cacher ? Je n’ai rien à cacher sinon je ne t’aurais pas proposé de venir dormir chez moi !! Ta sœur à peut-être réagi d’une certaine manière suite à la mort de ta grande sœur, mais ce n’est pas une raison pour essayer de me piquer à vif pour faire sortir de moi un semblant de sentiment refoulé depuis des années puisqu’il n’y a rien !! Tu comprends ça RIEN !!! Alors ton petit tour de psychologue garde le pour toi parce que ma gentillesse à des limites et là tu viens de les franchir et pas qu’un peu !! D’où tu me traites d’enfoiré et de con ?! Je vois qu’au Québec vous savez remercier les personnes qui vous tendent la main pour vous aider !! Maintenant tu m’excuseras mais ma mère est en train de préparer le repas pour nous, donc tu ne vas nulle part pour le moment. Tu pourras te casser après, ça me fera ni chaud ni froid, mais pour le moment tu montes dans la voiture !!

Je tourne les talons immédiatement avec toujours la même haine et je referme le coffre qui contient ses valises, et ce dernier fait un bruit du tonnerre ce qui fait sursauter Adaline mais je ne m’en préoccupe pas du tout. Je monte ensuite dans mon siège et une fois le contact et la ceinture mise, je pars immédiatement en roulant comme un cinglé. Je n’arrivais pas à me calmer alors je tentais de le faire en conduisant comme un fou dans Paris. On arriva donc en quelques minutes devant chez moi et juste avant de sortir de la voiture je lui jetai un regard de tueur et pris la parole

- Au fait ! Ne t’avises même pas de t’excuser car je n’accepterai en aucun cas tes excuses !! Tu es allée trop loin là !! Tu parles comme ça à qui tu veux mais pas à moi ! …. Voilà c’est tout ce que j’avais à dire ! Maintenant on rentre !!

La tension était palpable et je rentrais suivi d’Adaline. En nous voyant arriver ma mère avait un grand sourire et le perdu immédiatement en voyant ma tête et mon état. Sa réaction jouait en ma faveur car cela montrait que je ne savais pas cacher mes émotions donc elle n’allait plus insister pour me percer à jour
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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyLun 14 Mar 2016 - 4:40

Pressée, je tente de marcher vite mais mes bagages pèsent lourdement sur mes épaules. Malgré ma colère bouillonnante, je me demande ce que je suis en train de faire. Je venais tout juste de cracher sur une opportunité d’hébergement en or tout simplement par orgueil? J’avais vraiment le don de tout faire planter, et je n’avais aucune habileté à parler aux gens. Je m’étais toujours fait dire que je disais les choses d’un ton sec et direct, mais je n’y avais jamais vraiment porté attention. J’étais allé trop loin avec Antoine, mais je le réalise seulement lorsqu’il m’arrache mon sac à dos. Je sursaute, et une douleur aigue à mon épaule m’arrache un petit cri. Je me retourne vivement pour lui faire face, mais je reste figée devant son expression de tueur en série. Je fais de gros yeux, je me suis mis dans un gros pétrin, et je recule de quelques pas pour mettre une distance entre nos deux corps. J’avais beau savoir me défendre, je n’avais plus le goût de m’essayer contre lui. Pas avec une telle attitude. Je me ronge le sang de dégoût envers moi-même, et je ne peux qu’approuver ce qu’il me dit.

- Maintenant tu vas la fermer et me laisser l’ouvrir ! Depuis tout à l’heure je t’entends me cracher ton putain de venin et je ne réponds pas. Je ne vais pas me laisser marcher dessus tu ne me connais absolument pas. N’oublie pas une chose je ne suis pas ton pote OK ?! Donc tu me parles autrement dans un premier temps.

Il a raison, c’est peut-être moi qui crache du venin en fait… Je commence à me faire de plus en plus petite et je recule d’un autre pas.

- Tu viens de réveiller en moi un lion enragé. Tu crois que quoi ? Que j’ai quelques choses à cacher ? Je n’ai rien à cacher sinon je ne t’aurais pas proposé de venir dormir chez moi !! Ta sœur à peut-être réagi d’une certaine manière suite à la mort de ta grande sœur, mais ce n’est pas une raison pour essayer de me piquer à vif pour faire sortir de moi un semblant de sentiment refoulé depuis des années puisqu’il n’y a rien !! Tu comprends ça RIEN !!! Alors ton petit tour de psychologue garde le pour toi parce que ma gentillesse à des limites et là tu viens de les franchir et pas qu’un peu !! D’où tu me traites d’enfoiré et de con ?! Je vois qu’au Québec vous savez remercier les personnes qui vous tendent la main pour vous aider !! Maintenant tu m’excuseras mais ma mère est en train de préparer le repas pour nous, donc tu ne vas nulle part pour le moment. Tu pourras te casser après, ça me fera ni chaud ni froid, mais pour le moment tu montes dans la voiture !!

Sa réaction ne me surprend pas. Je l’écoute sans l’interrompre, et plus il parle plus je me sens réduite au néant. Je n’avais jamais su me taire, et je venais tout juste me prouver que je n’avais toujours rien appris. Il est peut-être vrai que je tentais de faire ma psychologue alors que je ne devrais pas…Mais je ne peux m’empêcher de trouver son attitude étrange. Je ne sais pas ce qui m’a poussé à réagir aussi promptement à son attitude, mais c’est peut-être aussi une part de culpabilité envers moi-même. Perdue et complètement démunie, je le suis docilement jusque dans le véhicule. Je serre les dents lorsqu’il accélère, mais je n’ose pas lui dire de ralentir. Je me refuse à une autre erreur, alors je me contente de mordiller ma langue et d’avaler ma salive. Je décide qu’il serait plus judicieux de trouver une manière de me faire pardonner plus tard en soirée, mais ses dernières paroles me glace le sang. Et puis merde, je suis foutue. Je n’ai plus qu’à me trouver une autre auberge à partir de demain.

J’emboite le pas à Antoine, et je dépose mes bagages sur le portique. La mère d’Antoine vient nous acceuillir, mais je décide de prendre les devants. Je lui fais un sourire naif, qu’elle me rend vaguement.


« Serait-il possible que je dépose mes bagages dans la chambre ? De plus, je ne me sens pas très bien alors je préférais manger dans la chambre… »

Je prends une petite pause pour attendre la réponse de sa mère, qui hésite avant de me répondre

« Mais oui…Bien sur… »

Elle jette un rapide coup d’œil à Antoine mais je n’y porte pas attention. Je veux m’enfuir le plus loin possible de son aura.

« J’ai cru comprendre que le hummus que j’ai fait tantôt ne plait pas à Antoine, alors je compte l’emporter. »

Je fais un sourire timide à la mère d’Antoine, qui approuve sans me répondre. Je vais rapidement à la cuisine chercher mon plat d’hummus et quelques tranches de pains pour me soutenir, et je suis sa mère rapidement dans les escaliers. Antoine ne vient pas m’aider, et c’est mieux ainsi. Je traine mes bagages et mon hummus jusqu’à une porte fermée dans le fond du corridor du 1er étage. Sa mère ouvre la porte, un sourire nostalgique au visage.


« Et voilà…Je vais te laisser te reposer… »


Et elle me quitte sans dire un mot de plus. Je la regarde s’éloigner et descendre les escaliers. Une fois bien seule, je pousse un énorme soupir et j’entre dans la chambre. Ce qui me surprend en premier est l’odeur d’humidité et de renfermer qui se dégage de la pièce. Elle est sombre, les rideaux sont fermés et il fait extrêmement froid. Tout est si bien rangé que j’ai l’impression que personne n’y est venu depuis très longtemps. Je dépose mes bagages par terre et mon hummus sur le lit, inconfortable, et je ferme la porte. Je me sens tout de suite étouffée dans cette chambre ; je décide donc de donner un peu de vie à la chambre trop monotone à mon goût. Je commence par ouvrir la lumière, et plus les rideaux. Pour dégager l’odeur nauséabonde, je décide d’ouvrir la fenêtre pour faire un peu d’aération. J’aspire l’air qui entre d’un ton satisfait.

Une fois mon côté perfectionniste rassasié, je vais m’asseoir sur le lit en présence de mon hummus et j’observe les rideaux qui ondulent au rythme du vent. Je prends une bouchée d’hummus, que je trouve délicieux d’ailleurs et je me dis qu’Antoine manque quelque chose… Antoine… Je repense malgré moi à ma journée en sa présence, et je m’étonne à quel point j’ai pu être bipolaire avec lui. Il doit vraiment me trouver étrange, et il va probablement refuser de me parler à partir de maintenant…Mais je décide de ne pas me préoccuper de cela pour ce soir car j’avais enfin le droit à un certain confort depuis une semaine. J’allais certainement devoir avoir une discussion avec le prince charmant pas si charmant que ça finalement, mais je fermai cette porte pour l’instant. Je prends une autre bouchée de mon hummus en trempant mon pain dedans. Il est délicieux, je m’étonne même un peu… Tout en savourant mon excellent repas, je me permets de jeter un coup d’œil plus approfondi dans la chambre d’invité. Rapidement, je réalise que la chambre est beaucoup trop personnalisée pour être une simple chambre d’invité. Je suppose alors que ça devait être la chambre d’un frère a Antoine qui a quitté le domicile. Après tout, je ne lui avais pas posé la question s’il avait des frères ou des sœurs mais dû au teint masculin de la chambre, je suppose qu’il doit avoir un frère. Comme pour me confirmer ma pensée, l’observe un diplôme au mur. Du lit, je suis incapable de voir ce qu’il y est écrit alors je décide de déposer mon repas et de m’approcher. Je lis le nom de Jakes Blair. Il a donc un frère. Je continue mon exploration, jusqu’à ce que mes yeux se posent sur un étrange pot qui me fait penser à…une urne ?

Ma curiosité piquée à vif, je ne peux m’empêcher de tendre le bras vers l’objet en question. Le pot est lourd malgré sa composante cuivrée et cela m’étonne légèrement. À priori, je crois m’être trompée lorsque je pensais que c’était une urne, mais lorsque je tourne le pot de l’autre côté, je lis une petite plaque dans le bas de l’urne qui me fait passer par plusieurs émotions à la fois : colère, compréhension, tristesse, déception.


«  À la mémoire de Jake Blair, décédé le 11 février 2001 »

Et alors que j’emboite les pièces du puzzle et que je m’apprête à déposer Jake sur son étagère respective, j’entends la porte de la chambre rebondir sur le mur. Je replace son urne rapidement dans l’espoir qu’il ne m’ait pas vu, mais lorsque je me tourne vers Antoine, je sais que le mal est déjà fait…
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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyLun 14 Mar 2016 - 18:46

Antoine Blair & Adaline Rousseau



Alors que nous venions de rentrer, j’étais énervé à un point inimaginable. C’est une partie de moi que je n’aime pas montrer car dans ses moments je perds totalement le contrôle et j’en deviens effrayant, mais là cela était nécessaire. Je devais l’empêcher de faire cela et de remuer le couteau dans la plaie. Je me doute que ça part d’un bon sentiment, mais bien que, cela n’empêche pas le fait que je ne veuille pas en parler. A l’heure actuelle, je devais me calmer car je ne voulais pas passer ma colère sur ma mère qui elle n’a rien demandé à personne donc j’essayer de réguler mon énervement ce qui était difficile puisque jusqu’à ce qu’elle me pousse à bout, j’étais déjà en train de le réguler. Une fois dans la cuisine je commençai à mettre la table et je surpris une petite discussion entre ma mère et Adaline qui me mit en rogne de plus belle et je laissais échapper un léger grognement. Le fait qu’elle parle ne me dérange absolument pas, mais c’est le sujet de la discussion que je trouve tout simplement hors normes.

- Serait-il possible que je dépose mes bagages dans la chambre ? De plus, je ne me sens pas très bien alors je préférais manger dans la chambre…

J’étais clairement en train d’halluciner. Ou alors peut être étais-je en train de rêver tout simplement et que d’une minute à l’autre mon réveil allait sonner et me sortir de mon sommeil, parce que là c’est fort. Le manque de respect est à son paroxysme. La moindre des choses est de manger ici en compagnie des personnes qui t’hébergent pendant 1 MOIS ! Et forcément ma mère ne pouvait pas lui refuser cela car ça serait elle qui passerait pour la méchante donc je ne pris pas la peine de sortir une troisième assiette ainsi que d’autres couverts, puisque madame allait manger en comité restreint dans la chambre dans laquelle elle va siéger

- Mais oui…Bien sur…

Ma mère me regarde un poil surprise de sa demande ainsi qu’en étant gênée. Voilà ma pauvre mère était gênée parce qu’elle venait de lui jouer le coup de la pauvre malheureuse. Je détestais ce genre de comportement mais je ne fis pas de réflexion et je ne portais d’ailleurs aucune attention à ce qu’elle pouvait bien faire. Cette dernière annonça qu’elle allait emmener avec elle son hummus qu’elle avait préparé sans oublier de lâcher un petit pic à mon égard. Elle me rejoint dans la cuisine afin de prendre son repas, et l’ambiance était glaciale … je posais les deux assiettes pour ma mère et moi-même ainsi que les couverts, mais à aucun moment je ne levais la tête pour la regarder. Elle était comme un fantôme pour moi.

Lorsqu’elle sort de la cuisine je lève la tête pour voir ma mère qui me fait un signe pour me dire que nous devrions parler après et que je devrais par la même occasion être moins froid que cela, mais elle n’était pas au courant de ce qu’elle m’a fait vivre dans la voiture. Je lève doucement les yeux au ciel en faisant signe de la tête que je ne comptais pas être plus tendre que ça. Elle soupira légèrement et monta les escaliers accompagnée de la petite brune avec sa valise clairement trop lourde pour elle. Dans des circonstances différentes et habituelles, je serais allé l’aider, mais là ce n’était pas la peine d’y compter. J’allais au contraire la laisser galérer à monter ses affaires. Je n’y prenais pas de plaisir à la voir ainsi, mais ça ne me faisait pas plus mal au cœur ou quoi. Je ne ressentais rien du tout. J’entends la porte de la chambre s’ouvrir et ma mère s’adresser à la jeune femme, sans pour autant comprendre ce qu’elle lui dit par ailleurs.

Lorsque ma mère redescend, elle pose ses mains sur les hanches et me regarde avec son regard qui signifie qu’elle voudrait bien avoir des explications à tout cela. Je souffle légèrement tout en posant le bon plat préparé par ma mère

- Hmmm des pâtes bolo

- Antoine, ne change pas de sujet. Dis-moi ce qu’il s’est passé pour qu’elle réagisse ainsi. Tu as fait quoi ?


C’était incroyable, Adaline m’avait agressé dans un premier lieu et je lui avais tout simplement répondu, et avec son petit tour de chien battu, ma mère était persuadé que je lui avais fait du mal, ou du moins que j’avais mal agi à son égard alors que pas du tout

- Ah je vois, elle t’a joué le tour de la pauvre malheureuse et toi tu t’es mise en tête que j’avais fait n’importe quoi

- Non Antoine je ne m’imagine pas n’importe quoi, je veux juste savoir. Vous partez tout va bien, tu as le sourire et elle aussi. Vous revenez et vous êtes tous les deux tendus.

Je commence à servir ma mère de spaghetti sans oublier de lui mettre de la bolognaise par-dessus afin d’accompagner et je fais une pause avant de me servir

- Ce qu’il y a c’est qu’elle veut en savoir trop, elle veut que je lui parle …


Tout d’un coup je me souviens qu’elle dort dans la chambre de Jake et qu’il y a les pots de cendre lui appartenant et que je n’ai pas pris le temps de les enlever. Mes yeux se grossissent d’un coup et je pose le saladier de pâte sur la table, ma mère ne comprenant pas ce qu’il se passe, et je cours à toute vitesse dans les escaliers afin de récupérer les pots avant qu’elle ne puisse les regarder. J’espérais qu’elle n’était pas trop curieuse, mais vu ce qu’elle m’a montré depuis ce matin, je devais agir vite parce qu’elle risque de fouiller la chambre de fond en comble. Une fois arrivée en haut des escaliers, je ne ralentis pas plus, et je rentre dans la chambre comme une furie sans prendre la peine de retenir la porte qui vient finir sa course dans le mur de la chambre, et je la vois avec un des pots contenant les cendres de Jake en main. Je serre les dents ainsi que les poings et referme la porte en la claquant. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir fouillé, bien que ce ne soit pas une attitude très polie, mais je m’en voulais surtout à moi de ne pas avoir changé de place les pots, de ne pas les avoir caché pendant ne serait-ce qu’un petit mois. Les larmes commençaient à venir et je ne voyais presque plus rien, tellement mes yeux étaient rempli de liquide. Je n’avais à présent plus faim du tout, ma gorge se serrait de plus en plus, mes tripes étaient en train de se retourner encore et encore. Voilà exactement ce pourquoi j’évite de parler de Jake.

Ma mère en bas ne devait pas du tout comprendre ce qu’il se passait la pauvre et je ne voulais pas non plus qu’elle s’en veuille d’avoir laissé les pots là-haut. Elle sait dans quel état cela me mets et je ne veux pas qu’elle se sente coupable. Le seul coupable c’est moi

Je commence à ouvrir la porte de ma chambre, puis je regarde vers la salle de musique, et je m’y engouffre sans oublier de fermer derrière moi pour ne pas être déranger. Dans un premier temps je me pose dans le canapé vert, puis je me dis que quitte à repenser à tous ses mauvais souvenirs, autant y ajouter à cela une petite touche d’émotion en plus et de pourquoi pas essayer de ressentir la présence de Jake avec moi. Je me lève doucement et m’assieds sur le tabouret, je sèche mes larmes qui m’empêchent de voir clair, et je commence à taper quelques notes sur le piano en improvisation. Une fois que je me sens prêt, je souffle un bon coup et je murmure

- C’est pour toi mon frère … Je t’aime


Je ferme doucement les yeux avant de les ouvrir à nouveau et je commence à jouer la musique qui a été joué à l’enterrement de Jake et qui était une de ses préférés. Cette musique me touchait tout particulièrement par le souvenir qu’elle véhicule certes, mais par sa douceur ainsi que sa signification. Les premiers sons sortent du piano, et me voilà en train d’interpréter « Say something »
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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyMar 15 Mar 2016 - 19:33

Je n’ai jamais eu un bon karma. Après 21 ans, je devrais savoir de quoi je parle. La vie m’étonnait à chaque fois de la tournure des évènements et j’avais appris à rire de ma malchance. Mais à cet instant, alors que je crois le regard désemparé d’Antoine, je suis incapable d’en rire. Mon sourire est parti se cacher dans les donjons avec Peach, et je me dis que c’est mieux ainsi. Je fais un pas vers l’avant, mais je me retrouve face contre la porte fermée. Mon premier instinct est de l’ouvrir, et j’observe Antoine s’engouffrer dans le salon. J’avance dans le corridor, indécise.

Je ne devrais pas aller le voir. Notre relation était déjà assez précaire, je ne voudrais pas empirer la situation. Il semblait très troubler par ma réaction, quoi que je peux le comprendre. Je sais ce que ça faisait de perdre quelqu’un, et je savais ce qu’il ressentait. C’est peut-être pour cela que j’avais réussi à percer son visage de mensonge, ou peut-être que j’avais simplement vu juste…Mais avec l’urne de son frère dans mes mains, il ne pouvait nier l’évidence que je savais…Je savais sa souffrance, je savais ce qu’il avait dû endurer, et je savais que je devais le regarder autrement. Pas avec ce regard de pitié que j’ai reçu lorsque ma sœur s’est suicidé, pas avec un regard rempli de larmes. Non, je devais le regarder avec un regard de compréhension, alors peut-être prendrait-il que je ne veux pas le prendre en pitié. Peut-être comprendrait-il qu’il avait le droit de vivre sa peine sans abattre un mur de brique devant lui…Quoi que je peux tout à fait le comprendre, mais le fait que j’aie vécu la même chose que lui me rapproche de lui d’une façon que j’ai de la difficulté à expliquer. Je me sens attirée par son âme, par sa peine, par son sourire, par sa personne sans que je puisse lui résister. Mes pas m’amènent face à porte fermée du salon, et je m’assois contre la porte, face aux escaliers. J’entends la voix d’Antoine, mais je suis incapable de comprendre ses paroles. La mélodie qu’il débute au piano me surprend car je reconnais Say Something de A Great Big World. J’avais toujours aimé cette chanson, et alors que j’entends la voix d’Antoine chanter les premières phrases de la chanson, je ne peux m’empêcher de me joindre à lui. Parce qu’à travers son chant je peux entendre une douleur plus profonde et irréparable. Parce que je sais que cette douleur ne peut disparaitre que par le chant. J’attends le moment que Christina Aguilera s’ajoute à la version originale, ce qui me fait sourire un peu.


« And I... am feeling so small
It was over my head
I know nothing at all
And I... will stumble and fall
I'm still learning to love
Just starting to crawl »


Mais alors que j’accompagnais la voix d’Antoine, je remarque que sa mère m’observe dans le bas des escaliers. Des larmes coulent sur ses joues, mais elle me sourit. Cela me trouble un peu, mais je continue de chanter. Je la vois s’éloigner dans la cuisine sans dire un mot. Je me promets cependant de lui en glisser un mot plus tard dans la soirée. J’espère n’avait rien fait pour l’importuner. Antoine termine la chanson sur quelques notes de piano à l’improviste, et j’attends qu’il aille terminer avant de parler. Je ne veux pas faire la même erreur de tout à l’heure, alors je pèse mes mots.

« Je te comprends Antoine ne pas avoir voulu me le dire. J’ai été bête avec toi, et on ne se connait pas vraiment… »

J’inspire en retenant quelques larmes


« Mais crois-moi lorsque je te dis que je dois être une des mieux placés pour te comprendre. Je peux passer outre si tu ne veux pas en parler. J’ai une grande bouche, je parle tout le temps et des fois je dis des choses que je peux regretter par la suite. Je n’ai pas de filtre, ça c’est certain… Et je n’ai pas d’excuses à te donner non plus. »

Je voudrais ajouter un "mais"...Mais je n'ai rien à dire de plus. Je sais que je n'aurais pas dû agir comme je l'ai fais, je sais que j'ai été stupide et ce n'est pas en m'en mordant les lèvres que j'allais tout régler. Je soupire longuement, lorsqu’une idée me vient. Peut-être que je ne pouvais pas m’excuser, mais je pouvais tenter de réparer les pots cassés.


« À l’enterrement de ma sœur, j’ai lu un poème écrit par Stevenson qui se nomme "Ne restez pas".
»

J’attends un bruit de sa part, mais rien ne vient. Je décide donc de lui réciter ce poème qui m’interpèle tant, et qui je l’espère pourra le consoler quelque peu. Je connais sa peine, et je sais que personne ne pourra la faire disparaitre tant qu’il n’aura pas mis une croix dessus. Il doit faire son propre chemin, il doit faire face à son deuil avant de pouvoir avancer. Et une inconnue ne pourrait certainement pas le lui faire comprendre, mais je pouvais essayer. Je pouvais essayer de lui montrer qu’il n’était pas seul. Peut-être que je me trompais, peut-être qu’il avait fait son deuil. Mais disons que j’avais de gros doutes là-dessus.

« Ne restez pas…
Ne restez pas à pleurer autour de mon cercueil,
Je ne m’y trouve – je ne dors pas.
Je suis un millier de vents qui soufflent,
je suis le scintillement du diamant sur la neige,
Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr,
je suis la douce pluie d’automne, je suis l’envol hâtif.
Des oiseaux qui vont commencer leur vol circulaire quand tu t’éveilles dans le calme du matin,
je suis le prompte essor qui lance vers le ciel où ils tournoient les oiseaux silencieux.
Je suis la douce étoile qui brille, la nuit,
Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas : je ne suis pas mort. »


J’entends un bruit de l’autre côté de la porte. Je décide que je dois tenter ma chance alors je me lève doucement et j’ouvre lentement la porte. Je m’y glisse, et je la referme tout aussi doucement et ce sans bruit. Mes yeux se posent rapidement sur un jeune homme qui se cache le visage, probablement pour cacher des larmes. Mon cœur fait un bond, et mes pieds échappent presque au sol. Je ne peux pas le laisser comme ça, même si je sais qu’il pourrait très bien me repousser. Je décide que je dois tout de même essayer, alors je m’avance vers lui sans hésiter, et je l’enlace. Étant donné qu’il est assis, sa tête se retrouve sur mon ventre, mais ça ne me dérange pas. Je mets mes mains dans ses cheveux, et je les caresse doucement. Je n’ai pas besoin de parler, je sais qu’il comprend ce qu’il a besoin de comprendre.


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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyMar 15 Mar 2016 - 23:07

Antoine Blair & Adaline Rousseau



Alors que je commençais les premières notes de Say Something, avec énormément d’émotions, pour ne pas trembler et rendre ma prestation ridicule auprès de mon frère, je me mis à chanter en espérant ne pas avoir la gorge beaucoup trop serré pour pouvoir émettre un son. Aux premières paroles, je pouvais sentir encore plus d’émotions parcourir mon âme, et c’était comme si je pouvais sentir la présence de Jake à côté de moi voire même en moi carrément. C’est un ressentiment très bizarre. Bien que j’étais plus qu’ému, c’était comme si je ne contrôlais plus mon corps, je réussissais malgré tout à jouer à la perfection la partition au piano et exactement pareil en ce qui concerne la chanson. Je n’étais pas le meilleur chanteur du monde c’est une certitude, mais je veux dire je trouve que je me débrouille pour selon du degré d’émotion que dégage cette musique. Lors du moment où c’était à Christina Aguilera de chanter, j’étais prêt à reprendre lorsque j’entendis une voix féminine reprendre cette partie ce qui me fit très légèrement sourire dans un premier temps, mais qui me filait aussi encore plus d’émotions car elle avait une voix magnifique. J’étais déjà suffisamment mal comme ça, je pense qu’il ne fallait pas non plus en rajouter une couche non plus. L’intention me plaisait et me déplaisait dans le même temps, c’est vraiment très particulier. Mais je ne faisais pas vraiment attention à ça pour le moment puisque c’était la chanson de mon frère avant tout et je me devais de continuer à la chanter sans pour autant flancher. Je pouvais avoir des larmes pleins les yeux et mêmes d’autres qui coulent le long de mes joues ce qui était déjà le cas d’ailleurs, mais en aucun cas je ne devais m’arrêter pour autant, car ce serait déshonorer sa mémoire et ne compte pas sur moi pour faire cela. Jusque la fin de la musique je me battais contre moi-même pour ne pas jeter l’éponge et m’arrêter de chanter tant la douleur au creux de mon cœur et à mes tripes était forte.

Une fois que la musique se termina je modifiai à ma manière la fin de la chanson car je sais à quel point Jake aimait quand je faisais ce genre d’improvisation. Lorsque j’eu fini toute activité musicale, j’ôtai mes mains du piano afin de les passer sur mon visage qui était tout mouillé tant j’avais pu déverser des larmes. Je détestais me sentir faible à ce point, c’est tout ce que je tentais d’éviter, mais cette journée qui était pourtant si bien parti, a bifurqué et voilà où nous en sommes ou plutôt ou j’en suis. Je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer et je sentais cette vive douleur prendre le dessus sur mon corps, encore plus que lorsque je jouais du piano tout en chantant. Je leva la tête vers le plafond, comme si je regardais vers le ciel en pensant à mon frère qui est parti trop tôt. J’étais quelqu’un de très pudique en ce qui concerne mes sentiments mais il me manque terriblement. Lorsque j’étais perdu et que j’avais besoin d’un conseil, ou d’être remis sur le bon chemin, c’est lui qui venait à ma rescousse pour pas que je dérape ou pour que je me rattrape. Si je suis devenu aussi moral qu’aujourd’hui c’est en grande partie grâce à lui, mais je ne suis encore qu’une grosse merde à côté de lui. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi généreux, compréhensif que Jake et pourtant c’est lui qui est parti en premier. Les meilleurs partent toujours les premiers qu’on dit et bien cela se vérifiait. Tout en regardant vers le plafond et me laissant aller à mes émotions, la voix douce d’Adaline se fit entendre

-  Je te comprends Antoine ne pas avoir voulu me le dire. J’ai été bête avec toi, et on ne se connait pas vraiment…

Elle fit une pause avant de reprendre

- Mais crois-moi lorsque je te dis que je dois être une des mieux placés pour te comprendre. Je peux passer outre si tu ne veux pas en parler. J’ai une grande bouche, je parle tout le temps et des fois je dis des choses que je peux regretter par la suite. Je n’ai pas de filtre, ça c’est certain… Et je n’ai pas d’excuses à te donner non plus

Le fait qu’elle revienne vers moi me touche c’est une certitude, mais je reste très énervé au fond de moi contre elle pour ce qu’elle a fait sur le chemin du retour alors que je ne lui avais rien fait, que je ne voulais juste pas la mêler à ça, et que je voulais simplement garder ce lourd secret pour moi. De plus son changement soudain d’attitude à mon égard vient d’intervenir à l’instant et non pas avant. Ce qui signifie que le fait qu’elle sache pour la mort de Jake a changé sa vision des choses et sa façon d’agir, soit tout ce que je détestais par-dessus tout. Je me doute que ça part d’une bonne intention. Elle est aussi en train de me dire qu’elle ne s’excuse pas ou du moins qu’elle se sent ridicule et incapable de la faire tant elle a mal agi à mon égard, mais dans son discours cela se sentait qu’elle introduisait implicitement des excuses. Je ne pouvais accepter ses excuses cachées, non pas parce que cela me faisait ni chaud ni froid car c’était faux, mais plutôt parce que j’ai une fierté et que je n’ai pas apprécié la manière dont elle m’a parlé alors que je ne lui avais strictement rien fait de mal, si ce n’est proposé de dormir ici pendant tout le temps de son séjour ici. Certes je l’avais ignoré, mais ce n’est pas une raison pour agir comme elle l’a fait. Et maintenant qu’elle sait pour mon frère, qu’est ce qui me dit qu’elle ne va pas utiliser ça contre moi pour me piquer à vif comme elle l’a fait tout à l’heure ? Rien du tout !

-  À l’enterrement de ma sœur, j’ai lu un poème écrit par Stevenson qui se nomme "Ne restez pas".


Je n’ai pas de réponse à lui donner car je ne souhaite pas engager de conversation avec elle. On se croisera éventuellement les matins, ou les soirs mais ça s’arrêtera là. Il y aura un bonjour et un au revoir, mais rien de plus.

- Ne restez pas…
Ne restez pas à pleurer autour de mon cercueil,
Je ne m’y trouve – je ne dors pas.
Je suis un millier de vents qui soufflent,
je suis le scintillement du diamant sur la neige,
Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr,
je suis la douce pluie d’automne, je suis l’envol hâtif.
Des oiseaux qui vont commencer leur vol circulaire quand tu t’éveilles dans le calme du matin,
je suis le prompte essor qui lance vers le ciel où ils tournoient les oiseaux silencieux.
Je suis la douce étoile qui brille, la nuit,
Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas : je ne suis pas mort.


Je me doute que son poème était là pour me remonter le moral ou pour me passer un message positif, mais ce dernier eu l’effet inverse chez moi, et me rappela surtout la non présence de mon pilier, de mon frère ainé. Et au lieu de sourire comme elle aurait pu s’y attendre ou du moins espérer, j’éclata de plus belle en sanglot tout en restant sur mon tabouret devant le piano. La porte s’ouvre et la jeune femme rentre puis accourt devant moi en voyant mon état en me prenant dans ses bras. A ce moment ci,  je n’ai pas la force ni la foi de la repousser et de l’envoyer bouler, alors je me contente de la serrer contre moi et de continuer à pleurer. Elle passe sa main dans mes cheveux et une fois de plus je la laisse faire, la tristesse prenant le pas sur la colère.

Doucement j’enlève ma tête de son ventre afin de pouvoir la regarder doucement avec mes yeux pleins de larmes. Dégueulasse, voilà comment j’étais à ce moment. On passe du sexe symbole à ce gâchis. Puis je tente de prendre la parole mais je n’arrive pas à faire une phrase complète, étant pertinemment coupé par une sorte de haut de cœur dû au fait que j’ai énormément pleurer et que l’émotion est à son maximum  

- C’est faux … il est … mort


Je baisse la tête n’osant plus me montrer, car j’ai honte de moi et de ma manière d’être en ce moment, puis je sens une vague d’émotions remonter et je revois cette scène à l’hôpital, la dernière que j’ai vu Jake en vie et je pleure de nouveau

- Pourquoi lui ? C’était le meilleur et il était voué à de grandes choses !!! Pourquoi lui et pas moi ?!!

Je savais que cela était des paroles crus mais je le pensais vraiment. J’aurais mieux fait de m’envoler et de le laisser accomplir les prouesses auxquelles il était voué. Si j’aurais eu le choix entre me sacrifier et le laisser vire, sans hésiter je me serais effacé du tableau, mais la vie est cruelle et préfère voler la vie de ce qu’il y a de meilleur dans ce bas monde, plutôt que d’ôter la vie d’un pédophile, d’un violeur ou même d’un tueur en série. Non ces personnes qui font d’horribles choses rien ne leur arrivent mais mon pauvre frère, le cancer lui est tombé dessus ….

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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyMer 16 Mar 2016 - 22:05

J’aurais dû me douter de sa réponse. Lorsque la tristesse prend le dessus, c’est difficile de penser autrement. Lorsqu’il se relève pour me regarder, je tente de ne pas planter mes yeux dans les siens. Non pas parce que je trouve qu’il fait pitié, mais plutôt pour ne pas qu’il pense cela. Je sais à quel point c’est difficile, surtout pour un homme, de se montrer vulnérable dans une telle situation. Je sais aussi qu’il n’a pas besoin que je le console, mais ça avait été plus fort que moi. Je me recule tranquillement alors qu’il me dit

- C’est faux … il est … mort

Je continu de reculer, mais il ne me regarde plus. Il a baissé les yeux, ce qui ne m’étonne pas. Je me doutais de sa réaction, plusieurs avaient eu la même réaction lorsque j’avais lu ce poème lors des funérailles de ma sœur. J’avais eu le droit à une crise de colère de la part de Catherine après la cérémonie. Ce qu’ils ne savaient pas, c’était le deuxième sens qu’avait ce poème. Mais ça, j’étais une des seules a avoir compris l’ampleur de ce que l’écrivain avait voulu apporter. Après tout, c’est mon métier. Je m’assois sur le sofa, sans dire un mot. Je commence à comprendre qu’Antoine ne parle pas beaucoup de ses émotions, alors je me dis que je devrais tenter de parler le moins possible pour le laisser s’exprimer.

- Pourquoi lui ? C’était le meilleur et il était voué à de grandes choses !!! Pourquoi lui et pas moi ?!!

Je prends une grande inspiration, me disant qu’il est peut-être le temps que j’intervienne. Je comprends ce qu’Antoine me dit, je l’ai souvent pensé ses dernières années. Et puis un jour, j’avais mis tout ça de côté et j’avais pris un nouveau détour. Celui de la vie. J’appuis mon coude sur le sofa, et je regarde par la fenêtre pour ne pas paraitre trop achalante. Je décide de commencer par sa dernière phrase car c’est la plus complexe à répondre. Je tente de peser mes mots, de trouver une façon d’aborder les choses comme j’aurais aimé me faire parler. Alors, je commence à me parler à moi-même, me disant que c’est peut-être la meilleure façon de comprendre Antoine pour de vrai

- Si je pouvais retourner en arrière, ce serait tellement plus facile. Mais la vie n’est pas fait ainsi, on ne peut pas jouer avec le temps comme on joue avec l’avenir. On ne peut pas faire naitre un humain des cendres, mais on peut s’enlever la vie. On peut s’enlever la vie parce que la vie est trop dure, on peut laisser tomber parce que la peine est trop lourde. On peut succomber parce qu’on ne sait plus ce qui est juste de ce qui ne l’est pas… On peut se dire que la vie aurait été cent fois mieux si on serait mort, si ils avaient vécu.

Je prends une grande inspiration, tentant de mettre en ordre mes idées. Je n’ai jamais expliqué le poème à quelqu’un car je trouvais la tâche trop lourde. Je prends donc quelques instants pour trouver la meilleure façon de l’aborder. Je suis une écrivaine après tout…

- Mais au contraire, on peut se battre pour eux. On peut se rappeler d’eux pour nous faire avancer au lieu de reculer à la deuxième vitesse. On peut sourire au lieu de pleurer. Tu dis que ton frère est mort, je tente de te prouver le contraire. Tu peux prendre ce que je dis, comme tu peux le laisser. Mais écoute moi bien, je vais tenter de te l’expliquer de la meilleure façon possible :Je suis un millier de vents qui soufflent. N’as-tu jamais pensé à ton frère lorsque tu marchais, lorsque tu avais le vent au visage, lorsque tu conduis les fenêtres ouvertes ? Je suis le scintillement du diamant sur la neige. N’as-tu jamais pensé aux souvenirs de toi et ton frère lorsqu’il neige, lorsque décembre approche et que Noel se pointe ? Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr. N’as-tu jamais pensé à ton frère lorsque le soleil du matin réchauffe ton visage, lorsqu’il fait beau après plusieurs journées de pluie ? Je suis la douce étoile qui brille, la nuit. Et n’as-tu jamais pensé à ton frère lorsque tu observes les étoiles ? T’es tu demandé s’il s’y trouvait, parmi tous ses êtres brillants ? Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas : je ne suis pas mort. Non, je ne suis pas mort car je vis en chacun de vous. Je vis dans vos souvenirs, dans le monde comme dans les rêves. Je vis à travers vous, en vous. Ne me cherchez pas dans ma tombe, cherchez moi en vous. Et ne me pleurez pas, car je ne m’y trouve pas. Je suis la force qui vous pousse lorsque vous voulez abandonner. Je suis la détermination, le sourire nostalgique.

Je prends le temps de respirer, sans regarder Antoine. Je n’ai pas l’intention de le brusquer une autre fois, je veux donc qu’il vienne à moi s’il le désire.

- Tu vois, ils ne sont pas morts. Mais tu as le choix. Tu peux faire en sorte que la mort de ton frère soit ton encre, ou ton essor. Tu peux utiliser ta peine comme un fardeau, ou comme un carburant. J’ai choisi de vivre pour Isabelle, avec son sourire innocent et sa façon étourdie de voir les choses. Est-ce que je suis triste parfois ? Oui. Est-ce que je souhaite qu’elle soit à ma place, en ce moment ? Bien sûr. Est-ce que je pense à elle tous les jours ? Oui. Mais est-ce que je dois la laisser me noyer ? Non. Elle n’aurait jamais voulu cela. Et je suis sure que ton frère veut la même chose pour toi. Il est là le sens de mon poème, et non dans les mots. Dans l’interprétation que tu en as.

Deux oiseaux viennent se poser sur le bord de la fenêtre, ce qui me fait sourire.

- Ils ne sont pas morts Antoine, là est ma façon de voir les choses.
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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyJeu 17 Mar 2016 - 0:09

Antoine Blair & Adaline Rousseau



Alors que je gardais la tête baissé en étant honteux de l’état dans lequel je me retrouvais, je pouvais entendre les pas d’Adaline s’éloigner, puis elle s’assied sur le canapé qui se trouvait non loin du piano. Elle faisait cela certainement pour me laisser un peu d’espace, et j’appréciais la manœuvre. Je pense qu’elle ne voulait pas faire quelque chose de mal, et quelques part ce qu’elle faisait m’attendrissait petit à petit et cela me faisait du bien de voir qu’elle essayait de se rattraper et qu’elle a remarqué avoir fauté, mais avec ma fierté je ne le montrais pas directement car j’étais comme ça malheureusement. Je donne beaucoup, mais j’ai du mal à redonner lorsqu’on me fait du mal. Alors qu’elle m’écoutait, je savais qu’à un moment elle allait prendre la parole pour tenter de me consoler. Je dois avouer que je ne l’avais pas aidé et que la pauvre devait marcher sur des œufs. Je continuais de regarder le sol avec des gouttes qui tombaient une à une sur le plancher. Je déteste cette sensation là … La belle jeune femme, pris sa respiration et je pouvais sentir qu’elle n’était pas bien et qu’elle cherchait les mots. Je me demandais intérieurement si je ne l’avais pas trop perturbé. J’ai pas fait dans la dentelle c’est vrai, peut-être je devrais m’excuser, ou au moins lui reparler. Plus tard je pense que ça sera plus judiciable. Je ne suis pas crédible comme ça.

- Si je pouvais retourner en arrière, ce serait tellement plus facile. Mais la vie n’est pas fait ainsi, on ne peut pas jouer avec le temps comme on joue avec l’avenir. On ne peut pas faire naitre un humain des cendres, mais on peut s’enlever la vie. On peut s’enlever la vie parce que la vie est trop dure, on peut laisser tomber parce que la peine est trop lourde. On peut succomber parce qu’on ne sait plus ce qui est juste de ce qui ne l’est pas… On peut se dire que la vie aurait été cent fois mieux si on serait mort, si ils avaient vécu

Elle avait raison dans ce qu’elle disait, mais ce que je voulais dire par là c’est que ça aurait été plus logique que je sois à sa place, ou même que j’aurais préféré y être parce que je ne suis pas digne de lui. Il y avait un petit blanc, mais cela était normal, car elle était tétanisée, elle avait peur de dire une bêtise, et je réalisa à ce moment que je n’avais pas 50 solutions. Je n’osais pas la regarder parce que je ne voulais pas qu’elle me voit ainsi, mais aussi parce que je ne voulais pas qu’elle interprète mal mon regard ou même tout simplement qu’elle soit prise de peur et qu’elle parte, parce que je ne voulais pas qu’elle parte. C’est bête à dire puisqu’il y a une dizaine de minutes de cela je ne pouvais plus la voir en peinture, mais j’avais besoin de sa présence, je me sentais bien en sa compagnie.

- Mais au contraire, on peut se battre pour eux. On peut se rappeler d’eux pour nous faire avancer au lieu de reculer à la deuxième vitesse. On peut sourire au lieu de pleurer. Tu dis que ton frère est mort, je tente de te prouver le contraire. Tu peux prendre ce que je dis, comme tu peux le laisser. Mais écoute moi bien, je vais tenter de te l’expliquer de la meilleure façon possible :Je suis un millier de vents qui soufflent. N’as-tu jamais pensé à ton frère lorsque tu marchais, lorsque tu avais le vent au visage, lorsque tu conduis les fenêtres ouvertes ? Je suis le scintillement du diamant sur la neige. N’as-tu jamais pensé aux souvenirs de toi et ton frère lorsqu’il neige, lorsque décembre approche et que Noel se pointe ? Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr. N’as-tu jamais pensé à ton frère lorsque le soleil du matin réchauffe ton visage, lorsqu’il fait beau après plusieurs journées de pluie ? Je suis la douce étoile qui brille, la nuit. Et n’as-tu jamais pensé à ton frère lorsque tu observes les étoiles ? T’es tu demandé s’il s’y trouvait, parmi tous ses êtres brillants ? Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas : je ne suis pas mort. Non, je ne suis pas mort car je vis en chacun de vous. Je vis dans vos souvenirs, dans le monde comme dans les rêves. Je vis à travers vous, en vous. Ne me cherchez pas dans ma tombe, cherchez moi en vous. Et ne me pleurez pas, car je ne m’y trouve pas. Je suis la force qui vous pousse lorsque vous voulez abandonner. Je suis la détermination, le sourire nostalgique.

Il est vrai que j’avais mal lu le poème. Je pense que si elle me l’aurait comté quand je serais dans un état normal, j’aurais certainement réussi à lire à travers les lignes, mais là je n’avais pas été capable de le faire et je la remercie de m’avoir éclairci les idées. Je pouffa de rire en pensant à tous ces moments-là, en laissant tomber une larme de plus sur le sol. Un petit sourire commençait à se former sur mon visage et je relevai partiellement la tête, sans pour autant la regarder

- Tu vois, ils ne sont pas morts. Mais tu as le choix. Tu peux faire en sorte que la mort de ton frère soit ton encre, ou ton essor. Tu peux utiliser ta peine comme un fardeau, ou comme un carburant. J’ai choisi de vivre pour Isabelle, avec son sourire innocent et sa façon étourdie de voir les choses. Est-ce que je suis triste parfois ? Oui. Est-ce que je souhaite qu’elle soit à ma place, en ce moment ? Bien sûr. Est-ce que je pense à elle tous les jours ? Oui. Mais est-ce que je dois la laisser me noyer ? Non. Elle n’aurait jamais voulu cela. Et je suis sure que ton frère veut la même chose pour toi. Il est là le sens de mon poème, et non dans les mots. Dans l’interprétation que tu en as

A ce moment-là je pouvais entendre des petits piaffements d’oiseau, ce qui m’attendrit un peu plus. Je remerciai la vie d’avoir mis une personne comme elle sur mon chemin. Il est vrai que nous avons eu un accrochage et qu’en partie je suis comme ça de sa faute puisqu’elle à pousser le bouchon jusqu’au bout afin de savoir tous sur moi, mais en même temps cela m’avait permis de comprendre certaines choses. Je sais qu’il me manquera toujours autant malgré son intervention, je sais aussi que sa mort continuera à me hanter un minimum, mais à un degré moindre.

- Ils ne sont pas morts Antoine, là est ma façon de voir les choses.

Je leva complétement la tête et pendant quelques secondes je n’eut aucune réaction, si ce n’est de me sécher mes larmes et de calmer petit à petit mes nerfs qui me faisait un poil trembler. Je voulais aller la voir mais mes jambes m’en empêchaient, elles étaient encore tétanisées. Je tourna la tête alors et elle n’était plus sur le canapé, mais debout et dos à moi en train de se diriger vers la porte de sortie. Je ne pouvais pas les choses ainsi entre nous. Elle avait fait un pas vers moi, je me devais d’en faire un vers elle afin de repartir sur de bonnes bases, d’autant que l’on s’apprécie mutuellement.

- Adaline attend …

Je me leva avec un peu de difficulté alors je plia une jambe après l’autre afin de retrouver un peu de mobilité et de pouvoir me diriger vers elle. Elle s’était arrêtée devant la porte et elle se retourna vers moi et je décida de lui faire face, mais avec un ton de voix très doux et beaucoup moins virulent

- Merci, je veux dire merci pour tout ce que tu viens de faire. Je n’ai pas été le plus gentil avec toi et tu as quand même tenu à me consoler

Je voulais la prendre dans mes bras afin de lui témoigner de l’authenticité de mes paroles, mais je ne sais pas quelque chose me bloquait, comme si je ne lui avais pas dit tout ce que j’avais sur le cœur et que cela m’empêchait d’agir  

- Tout à l’heure je t’ai dit que je refusais que tu me fasses  tes excuses et c’est vrai je refuse que tu m’en fasses … parce que ce n’est pas à toi d’en faire, mais à moi. Je m’excuse de t’avoir menti et je m’excuse sur tout de t’avoir agressé verbalement et d'avoir été aussi dur et cru.

Pour certaines personnes faire des excuses c’est peut être rien, mais pour moi c’est vraiment quelque chose de très rare parce que je suis quelqu’un de fier et je préfère garder tout pour moi et ne pas m’ouvrir totalement. Mais Adaline était particulière et je l’avais ressenti dès que je l’avais rencontré. J’espérais juste qu’elle allait se rendre compte que j’ai fait un truc exceptionnel, pour une personne exceptionnelle qui le mérite certes, mais je l’ai fait

- Je voudrais qu’on reparte sur de bonnes bases, des bases de bonne entente comme on a pu avoir tout à l’heure, mais je comprendrais parfaitement si tu ne veux pas retenter l’expérience …

J’avais toujours envie de la serrer contre moi, de la sentir proche de moi, mais je pense que cette décision ce n’est pas à moi de la prendre pour elle, mais à elle de la prendre tous simplement. Si elle veut me prendre dans ses bras alors elle viendra, mais je ne veux pas faire n’importe quoi. J’essayais de la regarder dans les yeux, mais je ne comprenais pas pourquoi, mes yeux étaient attirés par ses lèvres pulpeuses. Lorsque je remontais mon regard dans ses yeux, quelques secondes plus tard, il était une fois de plus focalisé sur ses lèvres et je ne pouvais rien contrôler

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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyDim 20 Mar 2016 - 19:38

Je me mords la lèvre inférieure lorsque je termine de parler. Je ne sais pas si j’en ai trop dit, j’ai peut-être toucher une corde sensible que j’aurais dû laisser de côté. Je n’ai jamais su comment bien parler, et je doute que j’aie réussi encore aujourd’hui. J’aurais mieux fait de lui écrire une lettre, je suis une bien meilleure écrivaine qu’oratrice…

Sans le réaliser, je m’étais levée et j’avais fait un pas en direction d’Antoine. Sa peine me faisait mal, et je pouvais trop bien me reconnaitre en lui. Mais il n’avait pas besoin de ma pitié, ni de mes idées noires. Voyant qu’il ne réagissait pas à mes paroles, je me dis que je devrais plutôt le laisser seul quelques instants pour qu’il puisse intégrer ce que je lui ai dit. Je soupire, un peu déçue et je me dirige vers la porte. Alors que j’allais déposer ma main sur la poignée, la voix d’Antoine me surprend au passage. Je m’arrête et me tourne précipitamment vers lui. Le pauvre, il tient difficilement sur ses jambes.


- Adaline attend …

Oui, c’est bien ce que je fais…Oh allez, soit gentille un peu.

- Merci, je veux dire merci pour tout ce que tu viens de faire. Je n’ai pas été le plus gentil avec toi et tu as quand même tenu à me consoler

Ce qui me dit me fait du bien, mais je me sens mal en même temps. C’est à moi de faire des excuses, pas à lui. Son changement d’attitude envers moi me surprend quand même, je n’ai pas tenu à le consoler dans le but de me faire pardonner. Je l’ai tout simplement fait car c’était la seule à faire. Je voudrais dire quelque chose mais ma bouche est aussi sèche que du papier sablé.

- Tout à l’heure je t’ai dit que je refusais que tu me fasses tes excuses et c’est vrai je refuse que tu m’en fasses … parce que ce n’est pas à toi d’en faire, mais à moi. Je m’excuse de t’avoir menti et je m’excuse sur tout de t’avoir agressé verbalement et d'avoir été aussi dur et cru.

Là, c’est trop. Antoine ne devrait pas dire ce genre de choses, c’est tout à fait faux. Je ne peux m’empêcher de rester muette une fois de plus alors qu’il se calle ainsi. Je suis même un peu fâchée contre lui qu’il se rabaisse ainsi devant moi.

Antoine, tu n’as pas d’excuses à me faire. C’est vrai que tu as été bête et sec je te l’accorde. Cependant, je n’ai pas mieux agi. Même, j’ai agi en enfant. J’ai beaucoup de difficultés avec les personnes qui refusent de parler, et ça m’a sorti de mes gonds. Je suis désolée, et je suis très sincère lorsque je te le dis. Je me fâche rarement, mais lorsque je le suis…J’en suis presque qu’incontrôlable. Je vais comprendre si tu me dis de partir dès demain, j’ai aussi manquer de respect à ta mère tantôt et je tenais m’excuser avant de quitter demain. Je t’ai dis que je n’avais pas d’excuses à te donner parce que j’ai mal agit et qu’une simple excuse ne pourrait pas pardonner ce que j’ai dis…

Je me sens mélangée. Je pense ce que je dis, et puis en même temps j’ai le goût d’être tout prêt de lui et rester là à lui parler. Je n’ai pas envie de quitter demain…mais si c’est nécessaire…

- Je voudrais qu’on reparte sur de bonnes bases, des bases de bonne entente comme on a pu avoir tout à l’heure, mais je comprendrais parfaitement si tu ne veux pas retenter l’expérience …

Mon cœur fait un bond, et je ne peux pas m’empêcher de sourire à pleines dents. Peut-être que mon karma me laissait une chance ce coup-ci ? Je me dirige rapidement vers Antoine pour l’enlacer. Il sursaute sur le coup, puis m’entoure de ses bras. Je suis heureuse, et peut importe ce qui vient de se passer, rien ne pourrait m’enlever cette joie. Je ne veux pas partir, je veux rester ici avec lui. Et il me laissait cette chance. J’allais faire en sorte de ne pas gaffer, c’est une promesse que je me fais à moi-même. Si cela veut dire de marcher sur des œufs pendant un mois, alors je vais le faire. Après tout, je n’ai qu’un mois ici, valait mieux en profiter à fond. Je réalise qu’Antoine tremble sous moi, ce qui me donne une idée.

- Antoine, va prendre une bonne douche chaude. Ça va te faire du bien. Après, que dirais-tu de me faire visiter Paris? Il n’est que midi après tout ! Nous avons la journée devant nous! Je te promets de ne pas m’enfuir ce coup-ci…

Je lui fais un immense sourire en me reculant. Je vois qu’il me sourit en retour, ce qui m’encourage. D’accord, c’est un meilleur départ que tantôt. Je peux y arriver, je suis maladroite mais pas sans moyens. Et puis, des fois la maladresse c’est mignon…Parfois. Je vois Antoine acquisse, et alors qu’il se dirige vers la salle de bain, je m’assois au piano et je prends une grande inspiration. J’ai l’impression que cette journée est bipolaire en émotions, mais je compte bien la terminer sur la même onde positive sur laquelle elle a commencé. Qu’est-ce une vie sans quelques accrochages après tout? Je décide de profiter du piano alors qu’Antoine se rafraîchit. Je dépose mes mains sur le piano et je commence à interpréter White Blood de Oh Wonder. Je pense que je vais jouer All We Do du même groupe par la suite. J’aime bien Oh Wonder. Je ne peux m’empêcher de sourire en jouant. J’ai hâte, cela promet d’être une après-midi intéressante…Et je dois avouer que j’ai hâte de voir Paris plus en détails.
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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyLun 21 Mar 2016 - 13:12

Antoine Blair & Adaline Rousseau



Je n’étais vraiment pas fier de moi et de ce que j’avais pu lui mettre dans les dents tout à l’heure. Oui on peut dire qu’en quelques sortes elle l’avait bien cherché puisque je lui avais dit de s’arrêter et de ne pas trop chercher à connaitre cette partie de moi, mais cela n’empêche que j’aurais pu un me contenir un minimum afin de ne pas être trop virulent à son égard mais ce n’a pas été le cas puisque j’ai totalement perdu mon sang froid en sa compagnie. Et alors que j’étais en train de m’excuser platement celle-ci prend la parole à son tour afin de s’exprimer

- Antoine, tu n’as pas d’excuses à me faire. C’est vrai que tu as été bête et sec je te l’accorde. Cependant, je n’ai pas mieux agi. Même, j’ai agi en enfant. J’ai beaucoup de difficultés avec les personnes qui refusent de parler, et ça m’a sorti de mes gonds. Je suis désolée, et je suis très sincère lorsque je te le dis. Je me fâche rarement, mais lorsque je le suis…J’en suis presque qu’incontrôlable. Je vais comprendre si tu me dis de partir dès demain, j’ai aussi manquer de respect à ta mère tantôt et je tenais m’excuser avant de quitter demain. Je t’ai dis que je n’avais pas d’excuses à te donner parce que j’ai mal agit et qu’une simple excuse ne pourrait pas pardonner ce que j’ai dis…

Ce qu’elle peut me dire me touche vraiment au plus profond de moi et je commence à sentir se creux au fond de mon cœur et de mes tripes doucement disparaitre et dieu que c’est agréable, de plus elle n’était pas obligée de s’excuser et mettre sa fierté de côté elle aussi pour essayer d’arranger les choses, mais je vois que nous étions exactement sur la même longueur d’onde ce qui je dois avouer me vola un petit sourire. En revanche je ne voyais pas vraiment en quoi elle avait manqué de respect à ma mère mais je suppose que si elle le dit c’est que cela est surement vrai, mais du moment qu’elle compte s’excuser alors je n’y vois pas d’inconvénients. Seulement elle parle de quitter demain et cela je ne le permets pas, je dois faire quelques choses pour lui dire de rester car j’ai besoin d’elle ici. Elle me change les idées et je l’apprécie vraiment et de plus il me semble qu’elle est ici pour un mois entier et non pas seulement un jour alors non demain elle ne partira pas.

Alors qu’elle venait à son tour de s’excuser, je lui fis part très sincèrement de mon envie qu’elle reste ici afin de repartir sur de bonnes bases et que l’on puisse tous les deux s’amuser et prendre du plaisir ensemble comme on était parti pour au tout début lorsqu’on s’est rencontré plus tôt dans la matinée. Je peux voir un grand sourire commencer à s’afficher sur son visage d’ange et cela me fait chaud au cœur, puis rapidement elle dirige vers moi et moi de mon côté je suis toujours paralyser mais beaucoup plus à l’aise cependant. Elle me prend dans ses bras et surpris je sursaute mais que j’aimais être dans ses petits bras, et très rapidement je la serra moi aussi en passant mes bras autour d’elle, comme le ferait une personne très protectrice. J’étais tellement heureux et ce moment était tellement fort en émotion pour moi, que je commençai à trembler légèrement.

- Antoine, va prendre une bonne douche chaude. Ça va te faire du bien. Après, que dirais-tu de me faire visiter Paris? Il n’est que midi après tout ! Nous avons la journée devant nous! Je te promets de ne pas m’enfuir ce coup-ci…

Elle recule afin de me laisser un peu d’espace libre tout en me souriant, et je me dis que cela est une très bonne idée qu’elle venait de me soumettre alors j’allais m’empresser d’aller sous la douche. Pour lui montrer mon accord avec ce qu’elle venait de me dire, je lui donna un bien simple sourire mais qui en disant très long en revanche. J’acquiesça de la tête malgré tout pour lui signifier que j’allais m’y atteler puis je sors doucement de la salle afin de me diriger vers la douche sans plus attendre.

Une fois dans la salle de bain je n’oublie pas de fermer à clé derrière moi, puis je me dépêche d’enlever l’intégralité de mes vêtements afin de rapidement pouvoir me mettre dans la douche et ainsi activer l’eau chaude. Lorsque je suis tout nu et dans la douche, je tourne le petit robinet d’eau chaude et je commence à sentir les gouttes d’eau venir s’éclater sur mes cheveux, puis ruisseler le long de mon visage et effectivement qu’est-ce que cela pouvait être bon et calmant. Alors que je prends ma douche tout doucement, j’entends quelques notes de piano mais je n’arrive pas à reconnaitre la chanson joué par Adaline. A vrai dire oui je savais en jouer, mais son palette de chanson était bien plus grande que la mienne. Sous l’eau je ne pouvais m’empêcher de sourire au son mélodieux et harmonieux.

Alors que j’étais bien requinqué et d’attaque pour le reste de la journée, je sortis de la douche afin de m’habiller une fois de plus, mais cette fois ci je me changea afin de montrer que j’étais dans une autre « mood » comme on dit chez elle à New York et au Québec aussi.  J’étais un peu plus décontracte que ce matin, mais je me sentais à l’aise tout de même. Je pris aussi la peine de me peigner les cheveux afin qu’ils ne partent pas dans tous les sens, et enfin la touche final je m’aspergea de parfum avant de me diriger dans la salle ou se trouvait la belle québécoise. J’ouvris doucement la porte et ne passa simplement ma tête pour la regarder. Cette dernière venait tout juste de finir de jouer sa partition au piano et je lui souriais doucement

- Adaline je suis prêt tu viens ?


Cette dernière me regarda à son tour et me rendit mon sourire ce qui me confortait dans l’idée que cette après-midi n’allait pas être si nulle que ça, puis elle me rejoint et elle ferma la porte derrière elle. Alors que je descendais les escaliers en premier, cette dernière me suivait à la trace et très rapidement nous nous retrouvons devant le palier de ma porte d’entrée et plus précisément devant ma voiture. Je regarde la jeune femme, puis le bolide motorisé et alors je rigole doucement

- Il me semble que tu veux visiter Paris n’est-ce pas ? Alors autant le faire à pied.

Je lui tendis ma main afin qu’elle la saisisse et elle eut un petit arrêt sur image, ne comprenant certainement pas pourquoi je lui tendais ma main sachant que la majorité des personnes qui marchent main dans la main sont amoureux l’un de l’autre ce qui n’était pas notre cas puisque nous nous connaissons à peine. Rapidement je me rendis compte de ma petite bêtise alors je reposa ma main le long de mon corps afin de pouvoir marcher, mais cette dernière me sourit et passa sa main dans la mienne tout en entrelaçant nos doigts comme le ferait deux réels amoureux.

Je lui fis visiter à peu près les endroits phares de Paris comme la Tour Eiffel, puis ensuite le Louvre que je trouvais particulièrement beau enfin surtout la pyramide qui s’y trouvait devant. Le Louvre selon moi était bien plus beau et intéressant à visiter que la Tour Eiffel, mais pour la majorité des touristes non. Mais Adaline n’était pas la majorité des touristes, non certainement pas, elle n’était pas aussi banale et prévisible que les autres pouvaient l’être. Après avoir visiter cela, nous avons déjà énormément marché alors je décida de l’inviter sur un bateau mouche afin de pouvoir se reposer un petit peu en étant assis et en pouvant profiter pour lui faire connaitre d’autre endroit de Paris mais cette fois ci vu de la Seine. Avant de rentrer sur le bateau je pris soin d’acheter deux glaces à l’italienne à la vanille et j’en donna une à la jolie jeune femme tout sourire.

La visite se passait extrêmement bien et dans la bonne humeur, nous nous taquinons énormément comme cela avait pu être le cas ce matin et j’adorais cette ambiance qui régnais entre nous deux. D’ailleurs on passait tellement un bon moment ensemble, enfin pour moi car je ne pouvais pas dire ce qu’il en étant pour elle, que je n’avais pas remarqué que nous étions déjà arrivé à la fin de notre petite viré sur le fleuve parisien. Je sorti en premier et tendis la main afin d’aider Adaline à sortir. Celle-ci me sourit et pris ma main ce qui me fit à mon tour sourire et d’un coup de tête je la remercia.

On marchait ensemble dans les rues de Paris afin de rentrer chez moi après avoir bien rit toujours main dans la main et nos doigts entrelacés, ce qui crée une réelle osmose entre nous, un vrai lien quand tout à coup je leva la tête de son visage d’ange, et je remarqua un atelier de peinture. Rapidement j’esquissa un sourire et je reposa toute mon attention sur la charmante jeune femme et je lui murmura à l’oreille

- Que dirais tu d’aller dans cet atelier de peinture afin de laisser nos âmes d’artistes parler ?

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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyDim 27 Mar 2016 - 4:30

Je suis assise au piano, perdue dans mes pensées à me questionner ce que Gabriel faisait en ce moment, lorsque la voix d’Antoine me ramène à la réalité. Je me tourne doucement vers lui, laissant Gabriel dans un recoin de mon esprit.

- Adaline je suis prêt tu viens ?

J’acquiesce en silence et je le suis rapidement dans les escaliers. Le pas plus ou moins pressé d’Antoine m’oblige à faire des grands pas pour suivre son rythme. Avant de sortir à l’extérieur, je jette un rapide coup d’œil à la cuisine, mais je réalise que la mère d’Antoine n’y est pas. Elle doit être partie travailler, après tout elle n’était venue que pour le dîner. Cela me déçoit légèrement, j’aurais aimé pouvoir m’excuser. Même si je n’avais pas de raison précise pour faire des excuses, je me sentais dans l’obligation de le faire. Ne fouillez pas pourquoi, je me sentais mal à l’aise de l’avoir vu pleurer par ma faute, ou celle d’Antoine, je n’en sais rien. Tout de même, je tenais à lui faire des excuses. J’entends la porte grincer derrière moi, et un Antoine perplexe qui me regarde de l’extérieur. Je m’excuse rapidement, et le suis à l’extérieur en me dirigeant vers son véhicule. Je réalise rapidement qu’il ne me suit pas, et lorsque je me retourne vers lui, intriguée, il rit un peu de moi

- Il me semble que tu veux visiter Paris n’est-ce pas ? Alors autant le faire à pied.


Je lui lance un regard un peu taquin, et analyse rapidement ce que je porte. J’ai aux pieds ma vieille paire de converses, cela devrait convenir pour une longue marche… Et puis, Paris, ce n’est surement pas si gros que ça !..Ce n’est pas le Québec tout de même !

Antoine me tend sa main, ce qui me surprend légèrement. J’ai envie de sentir le contact de sa main avec la mienne, et en même temps cela me tracasse. Est-ce qu’en France ils avaient la main facile ? Est-ce qu’ils montraient de l’affection ainsi, même sans être en couple ? Et puis, Gabriel n’est pas là pour me surveiller, non ? Mais en même temps, c’est mal… Mon dragon ronronne doucement, satisfait de mon dilemme. Je sais que je ne devrais pas m’approcher d’Antoine, je ne devrais pas vouloir plus de cette relation. Je ne devrais pas être attiré envers lui… Mais je ne peux m’empêcher de le scruter dans les moindres détails, de poser mes yeux sur son corps, sur ses yeux et ses lèvres et me tordre intérieurement pour ne pas le toucher. Il fait remuer des émotions contradictoires, et encore plus depuis que j’ai touché une corde sensible chez lui. Cette proximité de deux cœurs abimés par la même blessure… J’ai envie d’être proche de lui, de lui caresser les cheveux et de lui dire que tout va bien aller… Et puis, j’ai envie de m’enfuir aussi loin que possible pour ne pas me laisser attirer par le côté malsain de cette possible relation. Étais-ce possible de développer des sentiments pour quelqu’un en si peu de temps ? Ah…Si c’est possible. C’est ce qui m’est arrivé avec Gabriel… Mais en dehors de lui, je n’ai jamais été attiré par les hommes, autre que physiquement…Et même encore là, je me contrôle très bien.

Je sais qu’il a remarqué mon hésitation, alors il se retourne. Je suppose d’avoir blessé son égo, et je réalise que je suis en train d’agir en enfant. J’ai déjà dépassé la limite à ne pas franchir, alors pourquoi m’empêcher ? Si je dois descendre aux Enfers pour avoir pêché, amenez-moi en tant que reine !


J’essuie rapidement ma main moite contre mon pantalon, et attrape celle d’Antoine au passage. Son contact me fait frissonner, et j’enroule mes doigts aux siens. La petitesse de ma main en comparaison avec la mienne m’apporte un certain sentiment de réconfort, et je ne peux m’empêcher de sourire.

Nous marchons beaucoup. Antoine me fait visiter les plus beaux endroits de Paris, mais je dois avouer avoir été un peu déçue de la tour Effeil. Le Louvre était un endroit intéressant, et je dois avouer m’être posé une question que je n’osai pas demander à Antoine de peur qu’il rit de mon manque de repères et de connaissances dans le domaine : n’est-ce que une des places qu’on aperçoit dans le film Da Vinci Code ? J’en suis presque certaine… Cela occupe mes pensées durant la durée de la visite, en me demandant si je marchais sur les pas d’un de mes acteurs préférés…Oh…Imagine ? J’en bave presque lorsque j’y repense.


Mes pieds commencent de plus en plus à être douloureux, et je ralentis le pas pour ne pas sautiller. Je crois que je vais avoir des ampoules demain, mais la soirée est trop importante pour que je me plaigne. Lorsque je vois des bateaux se promener vers la Seine, je demande d’aller y faire un tour, excitée. Je trouve cela un peu stupide d’être autant excitée par un tour de bateau, mais ne gâchons pas le plaisir. Avant d’entrer dans le bateau, Antoine va acheter deux glaces à la vanille sans que j’aille le temps de lui dire que je ne mange pas de produits laitiers. Nous embarquons dans le bateau, ma glace à la main, incapable de lui dire merci. J’anticipe beaucoup le fait de lui dire, et il finit par le remarquer. Je décide de lui dire tout de même pouvoir je n’avais toujours pas gouté à ma glace.

- Je suis désolée Antoine, l’attention est très gentille…Mais je ne consomme pas de produits laitiers, je suis végétalienne…

J’anticipe sa réaction, et je mâche ma langue un peu trop forte pour faire passer mon anxiété. Je finis par me mordre alors qu’il me regarde, passant de la surprise à la compréhension. Je me penche doucement vers lui pour lui chuchoter à l’oreille

- Mais peut-être que nous pourrions payer notre passage avec une glace ? Les grecs le faisaient bien avec des pièces…

Cela m’étonnerait qu’il comprenne la référence, mais je fus soulager de le voir sourire et d’acquiescer à mon idée. Je me tourne vers notre chauffeur, à qui j’offre ma dite glace à la vanille. Celui-ci l’accepte, heureux, et nous affirme que cela compte pour notre tour de bateau. Satisfaite, je m’assois confortablement aux côtés d’Antoine pour admirer Paris vu de la Seine. Je m’imagine tel des Vikings tentant de conquérir Paris, et la référence me fait sourire. Je tente de faire quelques allusions historiques à Antoine, et je suis étonnée à chaque fois qu’il puisse me répondre. Vers la fin de la balade, je commence à promener mes doigts sur sa main, et je le sens frissonner à mon contact. Je laisse Antoine m’aider à remontrer sur le trottoir, et je me retourne vers notre chauffeur pour le remercier avec un énorme sourire. Celui-ci me retourne le sourire, ce qui me comble de joie. J’aime faire de tels gestes anodins. J’aurais très bien pu jeter la glace, mais je connais mieux. Je ne serais pas moi si ce serait le cas.

La journée achève dans quelques heures. Le soleil descend tranquillement pour se cacher derrière les édifices de Paris. Je m’apprête à demander à Antoine si nous pouvons trouver un endroit où souper alors qu’il approche bientôt 19h, mais il m’interpelle à cet instant. Comment lui refuser quelque chose avec ce beau sourire et ce regard pétillent ? Sa voix tout près de mon oreille me fait frissonner, et je peine à ne pas fermer les yeux lorsqu’il me murmure


- Que dirais tu d’aller dans cet atelier de peinture afin de laisser nos âmes d’artistes parler ?

J’acquiesce d’un léger grognement, et me dirige face à la bâtisse en question. Un tableau indique qu’il y a un atelier de bodypainting à l’intérieur. Le fais de me retrouver à l’intérieur ne me déplait pas, étant donné que la chaleur commence à tomber. Le bodypainting m’intrigue aussi, même si je ne ne sais pas ce que cela signifie exactement. Je doute que cela consiste a peinturer sur notre corps, mais je n’ai jamais expérimenté.

- Si l’atelier consiste à nous déshabiller, tu aurais pu me le demander autrement tu sais…

Je n’attends pas sa réaction, je lui donne un petit coup dans les côtes et me dirige d’un pas énergétique vers la bâtisse. J’entre sans hésiter, un sourire moqueur collé sur mes lèvres. Celui-ci s’efface rapidement pour laisser place à de l’incrédibilité lorsque mes yeux se posent sur une femme torse nue, son torse peinturé. J’ai le réflexe de reculer devant elle, non pas que j’en ai peur, mais plus parce qu’elle me surprend. Je percute quelqu’un derrière moi, qui m’enlace en riant doucement. Je devine que c’est mon prince charmant, et je lève la tête pour m’en assurer. Il m’observe du haut de ses quelques centimètres en plus, et il aborde le même sourire taquin que j’avais quelques instants plus tôt. Je décide de détendre l’atmosphère pour moi-même

- Tu sais, c’était une blague lorsque je disais de nous déshabiller… Tu n’as pas de besoin de payer pour voir mes seins…

Je le plante ainsi, me dirigeant vers la femme au torse nu. Je commence à parler avec elle, réalisant qu’elle est beaucoup trop énergétique et extraverti. Même pour moi, elle me semble «too much», ce qui me fait plus marrer qu’autre chose.

Spoiler:

- Bonjour madame, nous serions intéressés par votre atelier…

Elle me fait un énorme sourire en ouvrant ses bras. Je ne peux m’empêcher d’observer ses seins exempts de tétons en raison de la peinture. Je dois avouer que la peinture est bien fait. Elle cache en majorité les traits sexuels de son corps. Mais tout de même… Je me demande quel effet cela a sur Antoine, mais je décide de ne pas lui demander ni de pousser la réflexion un peu plus loin. Je sens une pointe de jalousie s’emparer de moi, et me tape intérieurement sur la tête.

- Ahhh ! Un beau petit couple !

Je sens la pièce tourner durant quelques secondes, et alors que je m’apprête à lui dire que nous ne sommes que des amis, je sens la présence d’Antoine se rapprocher derrière moi. Il s’arrête si proche de moi que je peux sentir sa respiration dans mon cou. Je devrais vraiment lui dire de cesser de faire cela, c’est beaucoup trop sexy pour ma pauvre petit âme sensible. Par sa simple présence, il semble me dire de laisser tomber le combat, ce que je fais sans vraiment d’ambition. La femme nous sourit, et elle nous place dans un coin reculé de l’atelier. Je m’assois, et observe la pièce. Je réalise que nous ne sommes pas les seuls, ce qui me détend un peu. Je ne suis pas très à l’aise de me mettre torse nu dans un tel endroit, jusqu’à ce que je pose les yeux sur une femme qui avait un seul sein de peinturer. Son mari peinturait le deuxième. Je détourne le regard, et commence à feuilleter des exemples de peintures que nous pourrions réaliser, en demandant sur un ton mi-blageur mi-nerveux

- Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

Je finis par choisir une image que j’aime tout particulièrement, et qui semble moins complexe que les autres à réaliser. Je doute qu’Antoine soit un grand peintre, ou ait les talents de Gabriel, alors je décide de choisir quelque chose qui pourrait être réalisable par le commun des mortels.

Spoiler:

- Je serai donc Superwoman !
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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyMar 29 Mar 2016 - 18:57

Antoine Blair & Adaline Rousseau



Alors que je venais d’acheter deux glaces à la vanille dont une pour la jolie Adaline, cette dernière n’ose pas gouter à sa glace et sur le coup je me demande ce qui la gêne dans cela. Peut-être elle attendait que j’entame la mienne avant de pouvoir manger la sienne, alors sans perdre de temps je décide de lécher le glaçage à l’italienne, mais toujours rien. Elle se contente uniquement de tenir sa glace comme si c’était un journal, mais rien de plus alors je me pose des questions. Aimait-elle la vanille ? Car c’est vrai que je ne lui ai pas demandé avant si elle voulait vanille, fraise ou chocolat ou alors même un mix entre plusieurs gouts. J’étais tellement omni bullé par l’idée de lui faire plaisir et une surprise, que j’en avais oublié de vérifier que tous les paramètres étaient ok. On rentre alors dans le bateau et là c’est toujours le même son de cloche ou plutôt toujours la même histoire puisqu’elle ne touche pas à sa glace. Je fronce doucement les sourcils sans pour autant la regarder en me demandant quelle étape j’avais oublié car il y avait forcément un truc qui n’allait pas là-dedans. M’avait elle dit qu’elle était allergique à la glace ou un truc du genre ? Non absolument pas ou alors cela m’était déjà sorti de l’esprit. J’avais beau chercher mais je ne trouvais toujours pas ce qui posait souci, puis la jeune femme prit la parole et me sortit alors de mes pensées

- Je suis désolée Antoine, l’attention est très gentille…Mais je ne consomme pas de produits laitiers, je suis végétalienne…


Oui le voilà le détail qui m’avait échappé : elle était végétalienne. Oups alors … maintenant ça me revient c’est vrai elle m’avait dit que les légumes étaient son âme sœur. D’ailleurs cela m’avait surpris quand elle m’avait dit ça. Lorsqu’elle me dit cela je fais une petite grimace mais non pas par rapport au fait qu’elle soit végétalienne mais plus sur le fait que je n’ai pas réussi à m’en souvenir et pour cela je m’en voulais énormément. Qu’allait-elle penser ? Que je n’écoute pas ce qu’elle me dit. Mais une fois encore elle me sort de ma réflexion en se penchant vers moi et en me susurrant dans l’oreille

- Mais peut-être que nous pourrions payer notre passage avec une glace ? Les grecs le faisaient bien avec des pièces…


Son souffle contre le lobe de mon oreille me fait légèrement frissonner mais je ne bronche pas afin de ne pas lui donner signe de mon envie d’être proche d’elle. Il parait que ça marche mieux en faisant le mec détaché … à vrai dire je n’ai jamais essayé comme ça puisque la plupart du temps en un seul regard je réussi à boucler l’affaire sans manquer de respect à personne et je dois avouer que je n’ai jamais réellement compris l’effet que pouvait avoir mon regard auprès des femmes.

En revanche en ce qui concerne sa petite parenthèse, je ne comprends pas ce qu’elle veut dire par là. Certainement que je n’ai pas son niveau de culture pour pouvoir faire le rapprochement. Elle se dirige alors vers le chauffeur du bateau afin de lui donner la glace ce qui me fait sourire et ce dernier accepte en lui souriant à son tour. En quelques secondes Adaline avait charmé notre chauffeur et pourtant elle n’a pas idée du pouvoir de son charme car elle n’a pas réellement confiance en elle. Elle revient alors se rasseoir à mes côtés, et j’en profite allégrement pour me rapprocher d’elle sans dépasser les bornes malgré tout. Elle me fait quelques allusions historique et bien que ce ne soit pas la matière que j’affectionne le plus, je réussi à lui répondre la plupart du temps et nous pouvons alors converser un petit peu sur des sujets de ce genre. Cette fois ci elle me parle de chose que je peux comprendre et pas des grecs et tout ça. Plus la balade avance et plus nous sommes proches et le rapprochement ne vient pas que de mon côté, puisque cette dernière aussi se rapproche doucement mais surement de ma personne ce qui me fait sourire légèrement et d’ailleurs elle commence à me faire quelques caresses avec ses doigts sur ma main et je ne peux m’empêcher de frissonner énormément au contact de ses doigts contre ma peau.

Alors que nous sortions du bateau, cette dernière charme une dernière fois le chauffeur en lui faisant son plus beau sourire et cela me rend heureux de la voir ainsi. Je préférais amplement qu’on soit proche ainsi et relativement aimant plutôt que l’inverse, qu’on soit distant et que l’on se déteste. D’ailleurs lorsque je vois l’atelier de bodypainting cela fait immédiatement tilt dans ma tête et ce serait une bonne activité pour se rapprocher, bien qu’il est vrai que cela veut aussi dire se retrouver nu face à l’autre et ça peut s’avérer relativement tendu et compliqué, mais je voulais faire cette activité avec elle et personne d’autre. Et puis si jamais elle ne veut pas que l’on se déshabille et que l’on montre nos parties intimes chacun, nous pouvons très bien nous maquiller uniquement le reste du corps c’est-à-dire le visage, les jambes et le ventre. Je n’ai aucun problème avec ça. Le but de la manœuvre n’est pas de la voir nue, mais de me rapprocher d’elle et de rigoler en sa compagnie qui est toujours aussi agréable par la même occasion

- Si l’atelier consiste à nous déshabiller, tu aurais pu me le demander autrement tu sais…


Je compte m’expliquer mais cette dernière ne m’en laisse pas l’opportunité et m’afflige en retour un petit coup dans les côtes avant de s’enfuir telle une hyène vers l’enceinte principale. De mon côté je la suis et repense à ses paroles. Que voulait-elle bien pouvoir dire par « tu aurais pu me le demander autrement ». Etait-ce un message codé pour me dire qu’elle est ouverte et qu’elle veut qu’il se passe quelque chose plus qu’amical entre elle et moi ? Je ne sais pas mais je dois avouer que pour ma part ça ne me poserait pas le moindre souci puisqu’elle me plait tant physiquement que mentalement.

Bref en tout cas l’avenir nous le dira mais pour le moment je devais me focaliser sur l’activité actuelle : le bodypainting. D’ailleurs je vois au loin Adaline entrer puis reculer doucement ce qui me fait pouffer de rire. Elle devait avoir vu quelques personnes nues et là c’était le drame, le choc pour la pauvre petite québécoise. A vrai dire peut être que là-bas ils ont une anatomie bien différente. Je me place rapidement juste derrière elle et je l’enlace tout en reniflant son odeur corporelle. Elle se retourne et me regarde. Je lui lance un sourire taquin et cette dernière prend la parole

- Tu sais, c’était une blague lorsque je disais de nous déshabiller… Tu n’as pas de besoin de payer pour voir mes seins…


Une fois de plus il y avait énormément de sous-entendu dans sa phrase, mais cela me flattait énormément car cela signifiait que si je le voulais, j’avais la possibilité de la voir nue sans rien avoir à payer puisqu’elle serait consentante, mais encore une fois le but de la manœuvre n’est pas de la voir ainsi, mais de nous ressouder et de rebâtir notre empire, amical dans un premier temps et peut être plus par la suite qui sait.

Une fois de plus elle se libère de mon emprise et se dirige vers celle qui a l’air de se trouver être la gérante de l’atelier et elle s’adresse à elle mais je ne suis pas suffisamment proche pour pouvoir entendre ce qu’elle lui dit. Avant de rejoindre les deux jeunes femmes, je regarde un peu partout autour de moi et l’atelier semble être de bonne qualité mais aussi relativement spacieux. Je me rapproche alors d’elles, et je me place juste derrière la belle Adaline. La jeune femme à qui se trouve devant Adaline est elle aussi dessiner sur toutes les parties de son corps ou presque et je trouve cela magnifique. En réalité on ne voit aucune partie intime, on pourrait presque croire qu’elle porte une robe de soirée. Cette dernière par ailleurs pense que nous sommes un petit couple et je ne peux m’empêcher de sourire et jouer le jeu. Pourquoi pas à vrai dire, cela pourrait au final nous amener à voir si il peut y avoir plus que de l’amitié entre nous. Je me rapproche de plus en plus d’elle jusqu’à ce que nos corps soient collés et je m’amuse à souffler tout l’air de ma respiration dans son cou afin de lui faire perdre les pédales. J’étais sadique c’est vrai mais qu’est-ce que je pouvais aimer ces moment-là. La femme sourit et tombe alors dans ma supercherie et nous place dans un endroit reculé de la salle. Adaline dans un premier temps va s’asseoir alors que moi de mon côté je regarde les pots de peintures ainsi que les couleurs qu’il y a en stock. Puis la jeune écrivaine commence à épier le catalogue des peintures possibles

- Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?


J’haussai les épaules puisque je ne pouvais pas choisir pour elle.

- Ce que tu veux. Je ne vais pas prendre cette décision pour toi

Puis rapidement elle tombe sur ce qu’elle veut

- Je serai donc Superwoman !

J’éclata de rire lorsqu’elle me dit cela et je préparai alors des pots de peinture de couleur bleu, rouge et jaune. Puis une fois tout mis en place je me retourna en sa direction et la regarda avec mon regard et mon sourire le plus charmeur possible tout en m’approcha d’elle à pas de loup. Je lui tourna au tour comme pour l’apprivoiser et alors que j’étais dans son dos je releva ses cheveux en profitant au passage pour lui faire une légère caresse le long de sa colonne vertébrale et j’approcha mes lèvres de son oreille afin de lui chuchoter ces quelques mots

- Tu seras mon héroïne


Rapidement je tourna de nouveau autour de sa chaise afin de me trouver cette fois devant elle et je posa mes mains sur ses hanches afin de la relever et de la mettre en position debout. Bien entendu le fait d’être en contact permanent avec elle ne me dérangeait absolument pas bien au contraire. Tout en faisant cela mon regard se plongea dans le sien puis une fois n’est pas coutume, mes yeux firent attirer par ses lèvres pulpeuses et j’avais qu’une seule envie c’était de presser les miennes contre mais je me retenais maximum. Malheureusement j’approcha mon visage du sien et je l’embrassa sur le coin des lèvres. Une fois le contact de mes lèvres rompu je me recula doucement et je ne savais pas comment elle allait prendre cela alors je décida de détendre l’ambiance

- Moi tu me feras une tête d’éléphant par ici sans oublier la trompe bien sûr

La partie que je venais de lui montrer se trouvait être mes entres jambes et en voyant sa réaction je ne pouvais pas m’empêcher d’éclater de rire et de poser ma main sur son épaule en continuant à rigoler, ne pouvant plus vraiment m’arrêter vu ce que je venais de voir. Je m’approcha de nouveau d’elle et tout en rigolant je passa ma main autour d’elle en la posant sur sa hanche opposé comme si nous étions un couple et à vrai dire j’étais vraiment à l’aise avec ça. Pour me venger des sensations qu’elle m’a fait vivre tout à l’heure, je m’amusa à mon tour de caresser avec mes doigts ses poignées d’amour

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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptySam 2 Avr 2016 - 19:20

     

Antoine et Adaline

 Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer...
L

Les humains ont plusieurs mécanismes de défense pour gérer les situations. La colère, l’oubli, la compensation et plusieurs autres. Pour ma part, j’utilise fréquemment l’humour. Cela m’aide à gérer des situations malaisantes ou désagréables, et réussir à m’en sortir sans trop de dégâts.

Mais à cet instant même, mon humour ne sait plus rien gérer du tout. Je tiens la feuille d’une main tremblante, et pour une raison obscure mon rythme cardiaque s’est accéléré. Je ne suis pas pudique en temps normal, alors pourquoi cette situation me stressait autant ? Peut-être parce que pour une fois, je me retrouvais dans une situation intime avec un homme en dehors de mon humour passager. Je ne devrais plus de blagues à placer, et cela me plaçait dans une mauvaise position.

Je dépose la feuille, la bouche sèche. Je dois trouver un moyen de me calmer, de retrouver mes esprits sinon je ne tiendrai pas en place devant Antoine. Je voulais que notre soirée se passe bien, alors je prends plusieurs inspirations pour replacer mes idées. Mais mes idées refusent de se replacer, et je regarde Antoine, pantois. Mes joues sont rouges, mais je ne peux décrire exactement pour quelle raison.

Il s’est activé autour de moi, plaçant des pots de couleur et des pinceaux sur notre table. J’aimerais l’aider, mais je ne fais que le regarder sans bouger. Une fois son plateau placé, il s’avance vers moi, et sa démarche me stresse davantage. Il est beaucoup trop confiant comparativement à moi. Je fonds sur ma chaise alors qu’il danse presque dans les airs autour de moi. Allez Ada, tu dois te reprendre. Mais mes mains tremblent toujours. Pourquoi perdais-je autant la maitrise de moi alors que je gérais très bien lorsque j’étais chez lui ? C’est peut-être ça. Je ne suis pas chez lui, et nous sommes entouré de personnes. L’intimité en dehors du domicile est quelque chose de très différente, et beaucoup plus stressante pour ma part. Est-ce que je voulais une telle proximité avec lui ? Et si ce n’était pas le cas, pourquoi est-ce que je m’étais emporté avec lui à sa maison ? Je ne sais plus ce que je veux.


Je sens Antoine prendre mes cheveux, ce qui me sort rapidement de mes pensées et me fait frissonner. Lorsqu’il me parle, ainsi penché derrière moi, j’arrête de respirer. Il ne pouvait pas me ménager un peu ?

- Tu seras mon héroïne

Je ferme les yeux, incertaine des propos de ce qu’il vient de dire. Pour le peu que j’en sais sur lui, il doit y avoir une autre signification que le fait d’être sa Superwoman, mais mon cerveau embrouillé refuse de pousser la réflexion plus loin. Lorsqu’il enlève sa main de mes cheveux, je peux encore sentir son toucher sur mon épaule. Ce gars va me rendre folle. J’ai déjà la tête qui tourne.

Il se retrouve devant moi sans prévenir, et me soulève comme si j’étais une plume. Ce gars-là était trop fort… Il me repose sur mes jambes, mais elles sont si molles que je m’appuis subtilement sur le dossier de la chaise pour me soutenir.

Sans que je puisse retrouver mes esprits, je sens ses lèvres sur les miennes. Je réponds à son baiser, obnubilée par sa présence toute entière. Je garde ma main bien serrée sur le dossier de la chaise, et lorsqu’il rompt notre contact, je serre encore plus mon contact. Je mords ma lèvre inférieure, me disant que j’avais peut-être un moment pour retrouver ENFIN mes esprits. Il gère trop la situation, je me devais de me mettre à sa hauteur.

Mais il ne veut probablement pas, ou alors il ne se doute absolument pas du pouvoir qu’il a sur moi.


- Moi tu me feras une tête d’éléphant par ici sans oublier la trompe bien sûre

Je crois avoir émis un son aigu…Je crois. Je suis sa main jusqu’à son entre jambe, et je relève la tête rapidement. Non, non, non. Pourquoi fallait-il qu’il me fasse autant d’effets ? Je dois avoir fait une drôle de tête, parce que je l’entends rire. Mais je suis trop préoccupée par ce qu’il vient de me dire pour le regarder. Il pouvait bien rire, ça m’était égal. Mais…Est-ce qu’il était sérieux ? Je veux dire…Qu’il me peinture les seins ça peut aller, mais que je…Non, il ne devait pas être sérieux c’est impossible. Et puis, je ne sais pas comment peinturer un éléphant de toute façon. Je sais que je devrais lui répondre quelque chose, mais je ne trouve rien à dire. Je décide de lui faire un sourire évasif pour ne pas qu’il pense que j’ai mal pris ce qu’il a dit.

- Je reviens

Je me dirige, pas très solide sur mes jambes, vers la salle de bain. Je n’ai pas vraiment envie d’uriner, mais je dois absolument prendre quelques minutes seule avec moi-même. Je me dirige directement vers le lavabo, ou je fais couler l’eau froide. Je m’asperge le visage plusieurs fois, ce qui me ressaisit.

Je ne sais toujours pas ce que je devrais lui répondre, et j’ai un peu peur qu’il aille mal pris le fait que je parte aux toilettes alors qu’on allait commencer. Commencer quoi au juste ? Est-ce que c’est vraiment juste de la peinture ? Ou alors c’est quelque chose de plus ? Je n’en sais rien, mais je me dois d’y penser avant d’y retourner.

J’ai de l’eau qui dégouline sur mon visage, sur mon linge, mais ça m’importe peu. Je m’essuie rapidement le visage avec un papier brun. Le contact raide me fait mal au visage, mais tant pis. Je crois savoir quoi faire maintenant, il me suffit d’être suffisamment forte devant lui pour garder mes esprits cette fois-ci. Je le veux, et je n’ai pas à le cacher.

Je sors des toilettes, déterminée. Je n’avais pas remarqué en arrivant, mais il y avait des rideaux pour séparer les ateliers. Je soupire, quelque peu soulagée. En retournant à notre atelier, je tire le rideau, de sorte que nous nous retrouvons isoler des autres personnes présentes. Je souris à Antoine, qui s’est assis à son tour. Je m’approche de lui, aussi confiante qu’il avait été avec moi un peu plus tôt. Je n’ai plus rien à cacher, si ce n’est pas à lui. Et comme j’ai dit plus tôt, je ne suis pas quelqu’un de très pudique, alors la nudité ne me dérange pas. Si ce n’est pas de se retrouver nue devant une dizaine de personnes. Mais maintenant, ça va.

Je prends le menton d’Antoine dans ses mains, et je dépose un baiser chaste sur ses lèvres. Sans qu’il puisse me répondre, je recule de quelques pas. Je lui tends son pinceau, qu’il prend après un léger moment d’hésitation. Par la suite, j’entreprends d’enlever mon chandail, assez lentement pour qu’il puisse admirer mes courbes de dévoiler devant lui. Oui, il m’avait vu chez lui, mais la vue n’était surement pas aussi bonne. Ah, je suis un peu prétentieuse, et puis ? Je dois bien l’être si je veux paraitre plus forte qu’il y a quelques instants. Je suppose que ça doit être un autre mécanisme de défense. Je lui lance mon chandail, un sourire taquin collé aux lèvres.

Je ne m’arrête pas là. Je tiens trop à ma brassière pour qu’elle soit tachée de peinture. Je la détache lentement, et la lui lance. Elle atterrit sur son torse, ce qui me fait rire un peu.

Je le regarde, souriante. Je ne sais plus qui est le prédateur et qui est la proie. Peut-être que nous sommes les deux en même temps, changeant les rôles en dansant au clair de lune.


- Je suis tout à toi…



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Message(#)Partie 1 ღ J'ai mis une seconde pour t'aimer... ❣ Antoine - Page 2 EmptyDim 3 Avr 2016 - 0:09

Antoine Blair & Adaline Rousseau



J’étais vraiment débordant de confiance en compagnie d’Adaline et je ne saurais expliquer pourquoi cela se passe ainsi puisque ça ne fait pas vraiment parti de moi et ma manière d’agir. En ce qui la concerne elle, je pense qu’en ce moment même elle est plutôt tout l’opposé de moi et qu’elle est relativement troublée et mal à l’aise et ce à tel point que j’ai juré de l’avoir vu rougir, alors que je m’amusais à tourner autour d’elle comme pourrait le faire un lion royal autour de son antilope. Bien que je n’étais pas le genre d’homme qui fricotte un peu partout et qui aime plaire, je préférais largement être dans la position du chasseur, du prédateur que dans celui du chassé, de la proie.

Chacun de mes mouvements étaient tels qu’ils avaient pour but de la faire capituler et de me retrouver comme le grand gagnant de ce petit jeu qu’elle a démarré à la faculté puis qu’elle a continué à la maison et qui s’est ensuite poursuivi jusque maintenant, sauf que la belle québécoise se retrouve bloquée à présent et qu’elle n’a plus les cartes en main comme c’était le cas au tout début. Elle m’avait rendu spécial toute la journée, mais maintenant c’est à mon tour de reprendre la main et de lui faire vivre la même chose voire même pire. De plus je ne compte pas lui redonner le contrôle de la situation car derrière ce visage d’ange se cache une petite diablesse.

Je rajoute une couche dans la provocation en l’embrassant sur ses douces lèvres bien qu’en premier lieu je l’ai fait parce que je le voulais tout simplement, mais je pousse encore plus loin mon jeu diabolique mais si bon en lui indiquant que je voulais qu’elle me dessine un éléphant sur mon entrejambe. Bien entendu je rigolais mais si jamais elle prenait mes informations aux pieds de la lettre je ne dirais pas non. D’ailleurs elle pouffe de rire directement, mais le son qu’elle émet ressemble plus à un semblant de malaise et non pas un pouffement volontaire. Alors que j’ai les mains qui descendent sur la partie que je lui ai cité, je peux voir son regard plutôt évasif et son magnifique visage est déformé par une grimace, mais n’en reste pas moins charmant et je ne peux m’empêcher de sourire. Son malaise grandi de plus en plus et dans la panique, cette dernière prend la parole

- Je reviens

Au fond de moi j’explose de joie, mais devant elle je ne montre rien sur le coup. Je la laisse de ce fait partir afin de faire je ne sais quoi, mais je suis prêt à mettre ma main à couper que cela a un rapport avec mon attitude de charmeur à son égard. Pendant qu’elle s’enfui afin de possiblement se remettre de ses émotions, je regarde comment les autres font et surtout les modèles choisis et je dois avouer que je n’en reconnais pas un seul ce qui me fait exploser de rire littéralement et cela me doit d’ailleurs deux regards d’incompréhension de nos voisins si je puis dire. Ces derniers tirent leurs rideaux afin que je ne puisse plus voir Dali en pleine action.

De mon côté ressentant ma solitude puisqu’Adaline avait pris la fuite tel les chiens légendaires dans Pokémon, et l’absence de sa présence se faisait sentir puisque je m’emmerdais littéralement. Pour me passer le temps alors je pris l’initiative d’ouvrir deux pots de peinture : un rouge et un bleu, et je trempa mon index et mon majeur de chaque main dans chacun des pots et tel un maori, je laissa la trace de mes doigts sur mes joues. A présent j’étais un guerrier indien et j’attendais ma promise avec impatience. Dans un premier temps je tourne en rond afin de réfléchir à un possible modèle original mais pas aussi osé que celui que je lui ai proposé, mais alors que cette dernière passe une éternité je ne sais ou, je décide de m’asseoir pendant quelques minutes et si jamais elle ne revient pas d’ici une dizaine de minutes je vais aller la chercher parce que ça serait relativement inquiétant. Mais alors que je venais à peine de m’asseoir, je peux apercevoir au loin sa silhouette et alors je ne peux m’empêcher de sourire. En revanche je peux remarquer que son attitude est différente. Elle marche d’un pas assuré et conquérant. Je devais m’en inquiéter, mais d’un côté cela rajouté du piquant et j’aimais cela le fait qu’elle ne s’avoue pas vaincus. J’avais l’impression que de part et d’autre on avait signé un pacte avec le Diable.

Rapidement elle fit comme nos confrères de l’atelier d’à côté et ferma les rideaux afin que l’on se sente comme seul au monde et que l’on puisse laisser nos âmes d’artistes incompris sur le corps de l’autre, mais ça j’en doutais fortement tout de même.  Elle me sourit tendrement et passe sa main sur mon menton avant de m’embrasser chastement sur les lèvres. J’étais surpris mais content. Elle avait donc laissé l’Adaline gêné au vestiaire pour laisser place à celle qui n’a pas froid aux yeux et qui ose tout. Elle recule ensuite de quelques pas et me donne mon pinceau avec lequel je vais pouvoir toucher son corps. Je la regarde et je regarde mes mains puis je prends le pinceau qu’elle me tend car ça sera plus pratique pour peindre sur son corps que mes grosses mains. Elle enlève ensuite son T-Shirt au ralenti et j’en profite pour regarder son corps qui je dois l’avouer est à tomber, puis elle me le lance tel une rock star qui s’amuse avec ses groupies. Je plisse doucement les yeux tout en me mordant la lèvre, un sourire affiché sur mon visage par ailleurs. N’en ayant pas assez, celle-ci fait monter la température d’un cran en enlevant sa brassière qu’elle me jette une fois de plus et qui m’atterri pile poil sur le torse comme par hasard. Elle me regarde telle une féline prête à sauter sur son steak et j’aime ça et d’autant plus lorsque j’entends ces quelques mots

- Je suis tout à toi…

Je souris et je me lève de ma chaise en lui sautant dessus au sens figuré et je l’embrasse agressivement en collant mon torse contre ses seins, et je pose mes mains sur son visage.

- Tu n’as pas idée à quel point tu l’es


Je la porte dans mes bras et je la dépose sur la chaise. Dieu qu’est ce qu’elle pouvait être légère comme une plume et cela me fit rire. Une fois assise j’enlève mon emprise de son corps et je pose mon doigt sur ses lèvres

- Chuuuut


Je me recule d’un pas à peine et je commence à enlever mon T-Shirt que je lui lance sur la tête. Pendant qu’elle a mon chandail sur le visage je me rapproche d’elle et m’assoit sur ses cuisses. Lorsqu’elle enlève mon vêtement, je peux voir dans son regard la surprise mais aussi une flamme de désir dans ses yeux et je pose ses mains sur mon torse  avant de lui chuchoter dans l’oreille

- Fais-toi plaisir …


Avant de la laisser faire ce qu’elle souhaite de mon corps je m’attaque à ses lèvres que j’embrasse dans un premier temps, et que je mordille ensuite. Je sens que je vais aimer ce moment à deux à l’atelier de « bodypainting »

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