Depuis ces retrouvailles avec celle qui avait réussi à me soigner le cœur, celle qui a réussi à me faire enfin oublié mon premier amour, je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre avec elle. Comme si on faisait un retour dans le temps, et que notre relation et âge n’avait pas changé. Du moins pour elle, et j’ai l’impression qu’elle me prend encore pour ce gamin de 18 ans qui n’avait eu qu’une seule expérience amoureuse. J’avais bien changé oui, et pourtant elle l’avait bien remarqué, mais elle continue à me faire douter, surtout qu’elle me fait des avances après m’avoir bien fait comprendre qu’elle ne voulait vraiment pas rester en serviettes à mes côtés. Alors oui, je suis totalement perplexe. Qu’est-ce que je suis sensé faire ? C’est d’habitude bien plus simple avec les autres femmes, soit c’est oui, soit c’est non, et pas les deux. Bref, j’en conclu qu’elle se joue de moi, alors je lui souris simplement. Mais je me rendais compte alors que j’avais besoin de boire, et pas quelque chose de chaud non. Je me dirigeais rapidement vers le frigo et allais me prendre une bière. Elle devait sentir mon incompréhension, puisqu’elle changea directement de sujet. Elle me remercia pour le thé, tout simplement. Je m’affalais de nouveau sur le canapé en compagnie de ma bière et elle fit de même, chose qui nous rapprocha considérablement. Je ne me sentais pas très à l’aise non, surtout que oui, j’ai pourtant l’habitude de charmer des femmes, mais là, avec elle, c’est totalement différent. Non en effet, j’ai eu pas mal d’expérience depuis. Je me tournais un peu plus vers elle, m’approchant tranquillement et naturellement d’elle, pour ensuite passer mon bras sur le dossier et rajouter Mais quelque chose me dit que tu ne cherches encore une fois qu’à me provoquer, je me trompe ? Mais là, tu dois savoir que tu joues à un jeu dangereux Naïa … Lui expliquais-je alors en arquant un sourcil. Mais ma bière commençait à me glacer la main et en bus alors une gorgée.
Oui le pauvre il risquait de ne pas comprendre grand-chose à mon comportement, je suis un peu bizarre ce soir, bon ça m'arrive de temps en temps de changer brusquement d'attitude, ce ne serait pas la première fois qu'ont me le dit ! Mais là c'est un peu différent, je dirais simplement que c'est la réponse quelque peu tendancieuse de Valentin qui m'a poussé vers ce chemin et puis finalement c'est assez amusant d'essayer de jouer avec ses nerfs, on ne va pas se le cacher c'est toujours facile pour une femme de faire trembler un homme quand elle en a envie, même si là je ne sais pas trop si c'est la jeune fille qui parle, ou celle qui vient de retrouver un flirt de jeunesse... Pour ma défense, j'ai simplement l'impression de faire un petit retour au passé, du moins j'essaye et il faut croire que j'arrive à semer le doute en mon cher compagnon de canapé. Au risque de passer pour une folle ? Oui sans hésitation, mais le plus terrible dans tout ça c'est que je sais très bien que si j'arrive à le pousser à bout, il ne saura résister à mon charme, prétentieuse moi ? Jamais, c'est une simple vérité qui se voit comme le nez au milieu de la figure, seulement là n'est pas mon but, j'aimerais simplement le faire tourner un peu en rond pour voir ce il est capable, du moins je me persuade que ce n'est pas pour plus, il ne manquerait plus que je me laisse prendre à mon propre jeu.
Il ne faisait que sourire à ma réplique, il semblait vraiment perplexe étonné ! Je le regardais alors du coin de l’œil s'éloigner, me demandant bien ce qu'il était partis faire, mais il revenait simplement une bière à la main, dans une autre circonstance est moins gelé j'aurais certainement demandé la même chose, mais j'ai mon délicieux petit thé. Pensait-il que j'allais lâchais l'affaire si facilement ? Oh que non, je continuais sur ma lancé en le provocant un peu plus et lui demandant s'il était toujours celui que j'avais connu une fois qu'il c'était installé près de moi, je connaissais la réponse et je me doutais très bien de quel genre d'homme il était, avec les femmes. Ses mots ne me surprenaient pas, après tout il y tant d'années que l'on ne s'est pas vues que c'est totalement normal, même si de mon côté j'ai été bien plus sage, j'ai simplement eu la chance -ou le malheur- de rencontrer l'amour par la suite. Puis il se tournait un peu plus vers moi, se rapprochait en posant son bras derrière, je ne le décrochais pas du regard, absolument pas inquiète de la situation. Je l'écoutais attentivement, un sourire se dessinant sur mes lèvres, oui il voyait clair en moi, à vrai dire se serais difficile de faire autrement ! Il finissait par me dire que je jouer dangereusement, je restais sérieuse quelques secondes et mise à rire alors qu'il buvait sa bière, moi avoir peur de ses mises en garde . J'ai beau être un peu rouillé en pratique, mais j'estime que la séduction c'est un peu comme le vélo, ça ne s'oublie pas.
- Peut-être... Mais sache que, quand je joue, je ne perds jamais !
J'avais retrouvé mon sérieux pour que mes mots aient un peu plus d'influence, je ne sais pas moi-même pourquoi je fais ça, je sais juste que ça me fait du bien de ne pas trop réfléchir pour une fois et de retrouver un peu la flamme des années ou j'étais irrésistible pour quiconque, bien qu'aujourd'hui ça n'est pas réellement changé, j'ai juste l'impression de m'être oublié en chemin. D'un geste rapide j’attrapais alors sa bière, histoire de l'embêter un peu, oui une vraie peste... Je buvais une gorgée puis j'écartais mon bras, qu'elle soit hors d'atteinte de Valentin pour le moment, gamine vous avez dit ? Oui et j'assume pour ce soir. Je souriais, un air malicieux sur le visage, de quoi l'agacer j'imagine !
Que pouvait-elle bien vouloir dire par là ? Qu’elle ne perdait jamais … Mais quel jeu réellement elle joue surtout. Elle me fait très bien tourner en bourrique là pour le coup, ça mérite une petite mine boudeuse. Mais je ne la faisais pas tout de suite, je préférais boire un peu de ma bière et lui répondais finalement C’est ce qu’on va voir. C’était pas du tout sur un ton de défi, de compétition, non, c’était plutôt même nonchalant je dirais. Mais avant que je n’aie pu entreprendre une nouvelle gorgée de ma bière, je me suis laissé perdre dans le regard azur de mon ancien coup de cœur, retrouvant ses si jolis traits qui m’avaient tant plu à l’époque. Et je me suis bien fait avoir. Elle venait d’attraper ma bière, et la surprise me la fit lâcher sans la retenir. Et voilà qu’elle buvait sa gorgée et qu’elle écartait le bras avant même que je n’ai envie de la récupéré. Tu sais, ce n’est pas la dernière bière que j’ai au frais … Lui rétorquais-je en arquant un sourcil comme pour mieux la défier. Mais je ne bougeais pas pour autant pour aller me chercher cette autre bière non, je restais là, à la fixer quand je me suis tout à coup jeté sur elle pour lui faire des chatouilles. Ok, très mauvaise idée pour le coup, vu qu’elle risquait encore de se mouiller. Mais là, elle l’avait cherché. Et je risquais d’en pâtir aussi, vu que les hostilités étaient lancées. Mais si c’était jouer qu’elle voulait, elle risquait de ne pas être déçue. Moi non plus à ce que j’ai pu comprendre et voir surtout. J’attendais donc avec impatience de voir comment les choses allaient se passer, comment ça allait évoluer entre nous, mais il est évident, vu son comportement, qu’elle se laisserait faire si jamais je tentais quelque chose. Oui, je le lis dans ses yeux. Il y a seulement sa raison qui l’empêche de se jeter sur moi (a).
Et en plus je prendrais presque plaisir à semer le doute dans l'esprit de mon sauveur de ce déluge extérieur, et si finalement c'était aussi le bordel mon cerveau, pourtant je ne peux pas dire que c'est le thé qui me monte à la tête ! Je vois bien qu'il est perplexe et qu'il ne sait pas trop comment prendre la situation, oui une simple petite phrase anodine à la base m'avait donné envie de le taquiner, non je vous assure rien de plus, pour l'instant... Oui Naïa il ne faut pas que tu dérapes, même si finalement je suis sûr qu'il va facilement rentrer dans mon jeu aux lignes floues je l'avoue, mais pourquoi faudrait-il toujours se poser des questions. Alors que je lui dis que je ne perds jamais il met en doute ma confiance, c'est ce qu'on va voir . J'avais bien envie de rire, mais il disait ceci d'une voix presque froide, détaché, mais hors de question que ceci me déstabilise, je sais très bien que je peux aisément tenir les rênes, il me sous-estimerait se chère Valentin . Je n'hésite pas à lui faire les beaux yeux pour occuper son esprit quelques instants, comme c'est facile d'obtenir l'attention d'un homme, s'en est presque agaçant. Un geste, une seconde et je lui volais des mains sa boisson, même si j'aime beaucoup me perdre dans ses beaux yeux, je ne compte pas rester bien longtemps inactive, je vais tout faire pour lui faire tourner la tête, même si je n'en connais moi-même pas le but ! Je tendais le bras pour qu'il ne puisse la récupérer, lui avouant que ça se mérite, mais il me répond simplement qu'il en a d'autres, j'arque un sourcil.
- Ce serait choisir la facilité.
Après avoir bu une gorgée, je ne pouvais m’empêcher d'afficher un petit sourire malin, ne le quittant plus du regard, qu'allait-il faire, peut-être allez prendre une autre bière alors. Un instant de silence, sans aucun mouvement et j'étais comme un prédateur qui attend le moindre signe de faiblesse de sa proie, mais finalement ce fut l'inversement des rôles... Il se rapprochait brusquement de moi et me chatouillais de ses doigts, telle une enfant je poussais un cri de surprise et me mis à rire de suite, j'essayais alors de le repousser avec mes bras sans me préoccuper de ce que j'avais entre les mains. Vous imaginez bien que dans ma terrible chance je fis renverser de l'alcool sur moi.
- Ta sœur va me tuer !
Je lâchais ceci subitement, faisant stopper Valentin dans son comportement délicieusement enfantin, je faisais alors une mine inquiète, je ne la connais pas mais il est vrai qu'elle risque de ne pas apprécier ceci, à sa place je n'aimerais pas non plus, heureusement, je ne la connais pas et je n'aurais certainement pas à l'affronter. Et puis dans cette histoire c'est encore moi qui me retrouve mouillée, ce n'est pas ma journée du tout ! Et je vais faire payer ceci à Valentin à me risques et périls, je regarde la bouteille remarquant qu'il en reste encore un peu au fond, c'est parfait. Je lui tends alors, comme si j'allais lui rendre, mais au dernier instant je retourne celle-ci versant le reste sur le t-shirt de Valentin, de quoi l’agacer je suppose, je gardais une mine faussement désolée durant quelques secondes.
- Oups, tu n'as plus qu'à aller nous chercher deux nouveaux t-shirts !
Je me levais alors subitement en éclatant de rire, c'était terriblement plaisant de l’embêter autant et j'eus le drôle de sentiment que j'allais regretter cet affront, je me reculais alors de quelques pas telle une gamine prête à échapper au grand méchant loup.
Evidemment que d'aller me chercher une autre bière ce serait choisir la facilité, mais fallait bien que je boude à ma façon et surtout que je lui fasse croire que j'allais abandonner la bataille. Mais elle ne me lâchais pas du regard, comme si elle sentait que j'allais répliquer. Sauf qu'avec ma vitesse du au football américain que j'ai pratiqué tout le long de ma scolarité, elle ne pouvait pas me contrer. Je lui donnais donc les chatouilles du siècle, espérant qu'elle retienne un peu sa bière, mais quand elle la renversa sur elle, sur le t-shirt de ma sœur, j'eus un moment d'absence. Mais lorsqu'elle signifia que ma sœur allait la tuer, je ne pus m'empêcher de me mettre à rire. Sauf que mon rire se stoppa net quand je vis le restant de sa – MA – bière finit sur mon propre t-shirt. Ok, c'était plus une bataille là, c'était carrément devenu une guerre. Je regardais mon t-shirt, totalement désarmé, sentant le froid arrivait sur mon torse, et replongeais mon regard sur celui de mon ancien flirt et lui disais C'était surtout parce que t'avais terriblement envie de me voir torse nu avoue ! Lui disais-je pour la taquiner tout en arquant un sourire et arborant un sourire charmeur. Pas une seule seconde de plus et je le retirais. C'est pas comme si je passais toutes mes soirées torse nu. J'ai jamais avoir quelque chose sur le dos. Quand j'étais en Grèce ou même à Miami, ça m'arrivait tout le temps de sortir torse nu et d'aller me balader au bord de la mer. Je pourrais faire ça ici aussi, mais je suis un peu loin du large là. Mais tu sais quoi ? Je te donne un autre t-shirt, seulement si toi aussi tu retires ton haut. Et bam, elle avait voulu jouer à la plus maligne, mais elle n'allait pas s'en sortir si facilement, et j'espérais bien qu'elle se prenne bien comme il le faut à son propre jeu. Mais j'avoue surtout que j'avais terriblement envie de la voir ne serait-ce qu'en soutien gorge, ce serait parfaitement plaisant et suffisant, au moins pour ce soir, vu qu'elle semblait prête à tout pour me séduire tout en résistant à la belle tentation que je peux représenter.
Je suppose que kidnapper sa bière était un terrible affront, oui je supposais mal apparemment... Il contrait ma petite attaque en me répondant simplement qu'il en avait d'autres dans le frigo, je crus un instant qu'il allait se décourager, mais son regard semblait pourtant dire autre chose et il m'assaille littéralement de chatouilles, depuis quand ça ne m'était pas arrivé ? Je ne saurais vous dire, mais je retombais en enfance l'espace de quelques secondes, mais se fus bref, car évidemment l'incident était à prévoir et je me retrouvais de nouveau mouillé et je puais la bière ! Et avant de penser vengeance je savais d'ores et déjà que j'étais dans de sales draps si le t-shirt de sa sœur reste tâché ! Personnellement je n'aimerais pas qu'une inconnue bousille une de mes affaires, mais après tout c'est aussi la faute à Valentin... Et ceci le faisait tout bonnement rire ! Je ne pouvais rester sans rien faire alors je décidais de lui rendre la monnaie de sa pièce comme on dit et de verser le reste de la bouteille sur lui, comme ça on est quitte. Je me doutais qu'il n'allait pas rester insensible à cette attaque, mais je jouais la carte de l’innocence un bref instant et je décidais de me relever, comme pour m'écarter d'une vengeance imminente, j'avais le rire aux lèvres telle une enfant et tout ce qu'il trouvait à dire c'est que j'avais fait exprès, pour le voir torse nu ! Il faut avouer que cette idée n'était pas déplaisante. Je faisais le tour du canapé, alors qu'il retire son haut, du coin de l’œil je ne manque pas le spectacle, pourquoi devrai-je me priver d'une si jolie vue ? Je me trouvais derrière le dossier j'appuyais alors mes coudes dessus et penchais ma tête vers Valentin.
- Tu ne crois pas que j'aurais employé d'autres moyens plus directs si je voulais vraiment te voir torse nu ?
De quoi lui mettre un peu le doute, il se croit irrésistible . Oui il l'est peut-être mais je suis tout à fait capable de rester forte et d'avoir le contrôle de mes émotions, je ne suis plus une gamine ! Alors que j'espérais qu'il aille comme un bon gentleman me chercher un t-shirt il me faisait une offre qui ne manquait pas d'assurance, et qu'est-ce que j'y gagnais moi dans tout ça si j'enlève aussi mon haut ? Il croit qu'il va me doubler aussi facilement, mais j'ai moi aussi des ressources plein la tête, seulement je compte bien le chercher un peu ce petit Valentin, je ne sais trop pourquoi ont continus de plus bel ce jeu... Dangereux ? Je me relevais en arquant un sourcil, me positionnant derrière Valentin, de quoi le faire mariner un peu et je retirais doucement le t-shirt me penchant par la suite, mon visage près de son oreille droite.
- C'est dommage tu n'auras pas le temps de profiter de la vue !
Et je posais d'un geste vif le haut sur son visage avant qu'il n'est le temps de se retourner, il faut que j'agisse vite pour lui faire louper gracieusement la chance de me voir ainsi ! Alors je me retourne et cours vers ce que je suppose être la chambre de sa sœur, car je sais que ce n'est pas la salle de bain, ni la cuisine par ici, j'ai une chance sur deux après tout. Je faillis même glisser en me pressant ainsi et une fois devant la porte je l'ouvre et la claque rapidement derrière moi pas de quoi fermer à clef, dommage, je découvre alors une chambre qui ressemble bien plus à celle d'un homme, pas de chance je vais devoir mettre un de ses hauts, je me dirige vers des portes coulissantes que je suppose dissimuler des vêtements, il faut que j'enfile un truc avant qu'il arrive sinon c'est comme si je perdais cette bataille.
Tour fier de moi, j'avais réussi à l'intéresser encore plus à moi. Peu importe si elle s'intéresse davantage à mon corps, on ne parle que de tentation pour ce soir, rien de plus, et m'amuser de la sorte avec un jeu de drague, c'est toujours agréable. Et puis Naïa est l'une des plus belles femmes que j'ai pu rencontré, alors si je pouvais ne serait-ce que la voir en soutien-gorge, ce serait une satisfaction en soit. Mais comme je m'en doutais, elle ne se laissait pas faire. Déjà elle s'était levée pour se placer juste derrière moi, au niveau du dossier pour me susurrer ses réponses à l'oreille. Evidemment que ça ne me laissait pas indifférent, mais je feignis l'innocence Tu sais, on m'a toujours dit que les femmes passaient par douze chemins, alors je ne sais pas … Lui répondais-je en haussant les épaules, amusé par ma débilité. Fallait bien que je lui trouve quelque chose à dire, à lui rétorquer et j'étais fier de moi. Mais je sentais qu'elle voulait continuer de jouer et je restais contre mon dossier, la laissant faire son petit manège. Après tout, peut-être n'avait-elle vraiment pas envie que la voir à demie-nue, et je n'allais pas me permettre des droits que je n'avais pas. C'est alors qu'elle me fit savoir que je n'aurais pas le temps de la voir sans son t-shirt, et forcément, le temps que ça monte au cerveau, elle était déjà de dos, et presque déjà dans … ma chambre. Bon choix Naïa, tu es coincée. Sourire satisfait et machiavélique au coin des lèvres, je passais par dessus mon canapé et me dirigeais rapidement vers ma chambre qu'elle n'avait pas pu fermer à clé vu qu'il n'y a pas de verrou. Je refermais bien rapidement derrière moi et lui disais Prise au piège. Je me suis mis à rire et restais contre la porte, profitant de la vue.
Je ne sais pas trop ce qui me prenais se soir, mais de toute évidence c'est une partie de moi que je n'avais pas laissé sortir depuis longtemps, je n'ai même pas peur d'être ridiculement gamine ou d'en faire trop, comme si pour une fois je ne me posais pas mille question et ça fait du bien, il avait mis un truc dans le thé pour que je sois ainsi ? Oui supposition grotesque, il faut bien plaisanter un peu. Je continus mon petit cinéma en me plaçant derrière lui, Valentin se fait croire que je voulais le voir torse nu en agissant ainsi, loin de moi cette pensée même si une fois devant le fait accomplit je ne crache pas sur ce que j'ai en face des yeux, pour sûr ce n'est plus le jeune adolescent que j'avais connus, mais ce n'est pas si peu qui va faire chavirer ma raison ! Je décide de lui faire redescendre son ego en évoquant le fait que si j'aurais voulu le voir torse nu, j'aurais agis autrement, mais il reste sur ses positions, sûrement pour me taquiner en rétorquant que nous les femmes, on ne va jamais droit au but... Il faut avouer que cette accusation n'est pas fausse, mais je vois bien qu'il se joue de moi, il prend ses airs innocent et j'ai l'impression que mon attitude quelques peu provocante ne lui évoque rien du tout. Bien partis sur sa lancée il semblait vouloir montrer d'un cran avec sa proposition pour me voir en soutien-gorge, qu'a t'il cru ? Je ne suis pas une fille dont on se sert et encore moins dont obtient la moindre chose si facilement, aurait il trop espéré en son pouvoir de séduction. J'aurais pu simplement refuser cette offre peu scrupuleuse, mais j'ai encore envie de lui faire tourner un peu la tête, alors je retire mon t-shirt et le jette sur son visage avant de m'éclipser rapidement dans une autre pièce.
C'est sans trop de surprise que j’atterris dans une chambre, mauvaise pioche c'est celle de Valentin et non de sa sœur, je vais faire avec, mais il faut que je me dépêche ! Je me doute que dans quelques secondes il va lui aussi passer cette porte et honnêtement il arrive plus rapidement que je le pense, j'avais à peine eu le temps de mettre les mains dans un placard à vêtement, il semblerait que j'ai perdu pour cette fois et Valentin ne manque pas de me le faire savoir en me disant que je suis piégé, je tourne la tête en sa direction en arquant un sourcil, il est drôlement sûr de lui ! Mais j'avoue qu'à cet instant je ne sais pas plus comment défendre ma cause, j'attrape un t-shirt au hasard pour lui et avance ensuite dans sa direction.
- Après tout, profite bien de la vue, car tu ne verras pas tous les jours un corps aussi parfait.
Je ne suis pas du genre imbu de ma personne ou éprise de vantardise, mais je sais bien qu'au fond de moi j'ai raison, je me donne un petit rôle à cause de l'instant qu'on partage certes, mais se serait mentir que de dire que je ne suis pas plaisante à regarder, je compte bien faire bouillir un peu plus mon petit Valentin et me rapproche de lui, et passe mes bras autour de son cou veillant à ne pas créer trop de proximité non plus, je veux juste l'agacer un peu plus et non faire déraper la situation, je plante mon regard dans le sien durant quelques secondes.
- Je me demande comment j'ai pu résister à l'époque...
Provocation, ? Oui clairement, car je sais très bien ce que je faisais il y à quelques années en arrière et je ne regrette pas vraiment. Il devait bien voir dans mon sourire que je ne faisais que l'embêter un peu plus, le tenter ? Ça je ne saurais vous répondre, je ne sais moi-même pas vraiment ce que je fais.
J’étais tout fier de moi. J’avais bien réussi à mettre Naïa devant le fait accompli, lui montrer qu’elle jouait un jeu bien dangereux, en débarquant si rapidement dans ma chambre, où elle semblait avoir espéré s’y cacher. Mais elle n’avait eu le temps que d’ouvrir mon armoire où elle allait forcément de quoi trouver nous satisfaire tous les deux. Même si je ne m’attendais pas à la remarque qu’elle me fit juste après, comme si elle se rendait. Ca me paraissait bizarre. Elle était en position de victime, sa seule échappatoire restait encore l’attaque. Et c’est ce qu’elle ne tarda pas à faire. J’arquais alors un sourcil, sourire en coin, quand elle se vanta de son corps Mouais. J’ai déjà vu mieux. Bien sûr, je la charriais, parce que oui, elle possède très certainement le plus beau corps qu’il m’ait été donné de voir. Du moins pour l’instant (a). Et j’avais bien envie de rentrer dans son jeu également, pour voir jusqu’où elle irait. Et cela semblait être pendu autour de mes épaules. Mon regard se posait forcément sur sa généreuse poitrine, n’ayant jamais vu la jeune femme d’aussi prêt et de façon si intime. Ca ne me mettait pas mal à l’aise, non, c’est plutôt que je ne savais pas trop quoi faire. La taquiner encore un peu, ou lui faire comprendre qu’elle était foutue. A vrai dire, la réponse reste assez simple, je suis un homme, et j’ai du mal à résister à mes pulsions. Aussi, elle était un peu trop loin, alors j’attrapais d’une main ferme ses hanches pour la rapprocher de moi, la coller même à mon torse encore nu, puisque bien évidemment que je n’avais pas mis le t-shirt qu’elle avait sorti pour lui et rajoutais Voilà, tu es encore plus coincée. Parce que oui, elle ne saurait se débattre contre moi, même si bien sûr, si elle voulait absolument se dégager de mon emprise, je la lâcherais instantanément. Mais jusqu’à preuve du contraire, elle ne semblait pas réellement vouloir me distancer, surement simplement me résister. Même si elle me disait comment elle avait pu faire pour me résister à l’époque. C’était bien sûr pour rire si on peut dire, ça semblait logique, vu son ton.
J'aurais dû foncer dans l'autre finalement, peut-être y avait-il un verrou à celle de sa sœur, pour le coup je sais très bien que ce n'est qu'une question de seconde avant qu'il se pointe dans cette pièce, j'avais certes réussi à le distancer, mais l'appartement n'est pas très grand et il n'y a pas mille endroits ou me cacher non plus. Je m'empresse d'ouvrir son placard pour trouver un t-shirt, j'aurais pu enfiler un truc d'homme après tout je ne suis plus à ça près, mais malheureusement il arrive au même moment et il ne se gêne pas pour me dire que je suis piégé, je suis en mauvaise position certes mais je ne compte pas me laisser en tant que vaincus si facilement. Je lui dis qu'il peut admirer la vue, mais c'est même sans mon accord qu'il aurait de toute façon pu contempler mon corps, assez maline je ne peux que jouer la fille désemparée et je décide de me rapprocher, le déstabiliser serait une parfaite idée pour reprendre le dessus sur la situation, je ne vais pas me laisser n'avoir pas un homme, encore moins par Valentin, simple histoire d'ego et d'amusements aussi. Ce serait bien dommage de s'arrêter en si bon chemin ? Si je peux prolonger encore un peu ce petit jeu se sera avec plaisir.
Une fois assez près de lui je l’entoure délicatement de mes bras, il doit bien se douter que j'ai plus d'un tour dans mon sac et que ceci n'est qu'une diversion afin de mieux l'attaquer de nouveau, je veux lui faire tourner la tête jusqu'à ce qu'il ne se rende plus compte que tout ça n'est qu'une sombre manipulation, sauf si je me laisse avoir à mon propre jeu, ce qui serait regrettable... Je prenais garde d'avoir une certaine distance que je qualifierais de "sécurité", je voyais qu'il était bien plus intéressé par mes courbes que de me regarder dans les yeux, ça m'amusait dans le fond, c'est assez risible de voir que tous les hommes ont si peu de volonté pour résister au charme féminin, enfin faudrait-il encore qu'il est envie de me résister. Je lui disais pour le taquiner comment j'avais fait pour lui résister, il devait savoir aussi bien que moi que c'était un mensonge, enfin plutôt quelque chose d'ironique nous savons tous les deux pourquoi il ne sait rien passé, la distance était une trop grande gêne pour moi. Seulement je m'attendais à tout sauf ce qui suivit ! Il m’attirait fermement contre lui, plus aucune distance et nos deux corps étaient collés l'un à l'autre, cet acte surprenant me coupa la respiration durant quelques secondes, comme pour mieux réfléchir avant de dire une bêtise, mais que dire ? Il ajoutait que j'étais encore plus coincée à présent, triste réalité que je ne savais pas trop comment gérer.
L'attirance que j'essayais de refouler depuis le début était soudainement bien moins facile à tenir, contre toute attente je n'essayais pas de m'échapper de ce rapprochement imprévu, je laissais mon regard se perdre sur son torse et son visage, les battements de mon cœur s'accéléraient brusquement, je ne m'étais pas retrouvé dans une telle situation depuis bien des mois et ça me perturbais légèrement de plus ce n'est pas comme si Valentin n'était pas séduisant. Je retirais mes bras de son cou en lâchant par mégarde le t-shirt et je posais une main sur son torse, laissant l'autre me perdre sur sa nuque, mon regard plongé dans le sien, un léger sourire se dessinait au coin de mes lèvres.
C’est fou comme j’avais pu rêver de ce rapprochement. Je n’avais pas connu la jeune femme de longues années non plus, mais une fois loin l’un de l’autre, j’avais encore pensé à elle, espérant pouvoir la revoir et conclure avec elle. Pas seulement sexuellement, j’aurais voulu avoir réellement quelque chose de plus solide. Mais ça, c’était à l’époque. Aujourd’hui, j’ai bien changé, et je comprends en quelque sorte pourquoi elle m’avait repoussé. Aujourd’hui, je voulais juste m’amuser, avec elle était un sacré bonus, surtout à sa façon d’agir, à se laisser faire alors qu’elle essayait de résister. C’était amusant et plaisant. Surtout que contre ce que j’aurais pu penser, elle n’essaya pas de se libérer de mon emprise non, elle semblait juste déstabilisée et son regard me posait des questions alors que je continuais de lui sourire, ravi comme tout de l’avoir dans mes bras. Enfin. Je me sentais revivre en quelque sorte. Parce que les échecs avec les femmes, j’ai jamais aimé ça, et je l’avais vécu comme mon premier échec. L’un des plus rares et des plus frustrants. Quand elle détacha ses bras de mes épaules, j’ai bien cru qu’elle allait se reculer. Mais non. Sa main vint se poser sur mon torse et l’autre sur ma nuque. Elle me demanda à quoi je jouais, alors forcément je lui répondais C’est plutôt à moi de te poser la question. Moi je sais ce que je fais. Et sans même lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit, que je venais l’embrasser. Oui, d’un coup, mes lèvres touchaient les siennes, rêvant de ce moment intensément quand j’étais encore qu’un simple étudiant. J’avais bien vite lâché l’affaire, vivant à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, sans jamais l’oublier complètement. Et l’envie n’avait fait qu’augmenter depuis que je l’avais vu, totalement trempée dans la rue.
Je n'aurais peut-être même pas dû me rapprocher de lui, à croire que j'oubliais presque se charme certains qu'il dégage et que je faisais volontairement abstraction de la "situation", pour ne pas trop me poser de questions . Je pense qu'au fond c'est la seule réponse et je tombais ridiculement prise au piège de mon propres jeux que je mène depuis tout à l'heure avec lui et si finalement j'allais en sortir perdante... La provocation risquait de me brûler les ailes et à vrai dire je ne pourrais m'en prendre qu'à moi-même. J'avais presque perdu toute notion de contrôle quand il me serra brusquement contre lui, je ne m'attendais absolument pas à ce geste et ceci ne faisait que me déstabiliser davantage, il faudrait que je me ressaisisse rapidement avant que... Quoi ? Dans une pensée insouciante, je me disais que de toute manière il ne pourrait rien arriver d'autre, ou plutôt je me voilais la face ? Il semblait qu'entre mes envies et ma raison il y a un fausset, qui fou le bordel dans ma tête, pourquoi tout est toujours si compliqué avec moi.
Il savait très bien que son emprise sur moi était bien plus importante que ce que je pouvais laisser paraître, mais je devrais me secouer et me dégager de cette proximité pourtant si exquise, lui-même devait s'attendre à ce que je le repousse, mais c'est comme si mon corps prenait le contrôle et que je mettais mes pensées en stand-by pour l'instant. Je laissais mes mains glisser sur son torse et sa nuque, comme si j'étais irrémédiablement attiré contre lui, une chose est sûr, il doit être heureux de cette situation et ça ne m'étonnerait même pas qu'il se vante de cette action. Perdue dans son regard je lui demandais alors à quoi il jouait, ironique . Absolument pas, du moins on va dire que je décidais plutôt de me voiler la face sur le comportement que j'adopte depuis le début, mais après tout est-ce ma faute si sa présence me fait autant d'effets, on va mettre ça sur le dos de la frustration de n'avoir jamais été plus loin avec lui il y a quelques années de cela, même si c'est moi qui avais mis des barrières entre nous.
Il me répondit alors que la question se posait plutôt à moi et qu'il savait très bien ce qu'il faisait, j'arquais un sourcil, j'allais ouvrir la bouche pour lui répondre immédiatement, mais d'un geste sur il avança son visage près du mien et pressa ses lèvres contre les miennes, je n'eus même pas le temps de réagir tout est allé bien trop vite pour moi. Je fermais les yeux comme pour inconsciemment profiter mieux de l'instant, mais en quelques secondes ma raison reprit le dessus, merde qu'est-ce qu'il se passe, comment on a pu déraper ainsi ? Je reculais alors mon visage en poussant Valentin du bout des doigts, oui pas très impressionnant comme méthode et ça ne me permettait pas réellement d'être hors d'atteinte de ses lèvres, je devrais bouger, m'extirper de ses bras et sortir de cette chambre au plus vite ! Oui je devrais.
- Mais moi je ne sais pas ce que je fais.
Oui ce n'est pas moi ce genre d'attitude, je suis en général plus prude et raisonnable, quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi je suis ainsi ce soir avec lui ? Je crois que la réponse est bien plus claire que je ne voudrais l'admettre, mais je ne suis pas ce genre de personne qui se laisse dompter par ses émotions si facilement en temps normal. Je laissais ma main remonter jusqu'à son visage touchant du bout de mon pouce sa bouche, je souriais doucement, c'était bien trop tentant de goûter à nouveau à ses lèvres, je me devais de ne pas tomber dans cette embuscade, mais j'étais apparemment trop faible pour ce soir et j'étais comme hypnotisé par son regard, je rapprochais doucement mon visage du sien jusqu'à sentir son souffle sur moi et déposais un timide baiser, telle une adolescente. Je me mise subitement à rire par la suite au nez de Valentin, je devais être ridicule ! D'un geste rapide je retirais mes mains de son visage pour attrapaient les siennes posées sur ma taille pour me détacher de son "emprise", je me retournais brusquement et filais au bout de sa chambre, de l'autre côté du lit, quoi, ce n'est pas une protection suffisante ça ?
- Tu croyais peut-être avoir gagné ?
J’attrapais un vêtement que je vis traîner sur le sol et le jeter avec succès sur la tête de Valentin en riant.
C’est fou comme ça faisait du bien. Comme si je n’avais pas embrassé une femme depuis des siècles. Bon, ça doit faire des mois, c’est comme des siècles en fait pour moi. Et puis s’y rajoutait le fait que je n’avais jamais pu embrasser Naïa à notre rencontre alors que j’en mourrais d’envie. Et cette envie elle avait bien vite fait de remonter à la surface. Tellement que je trouvais que ce baisé fut bien trop court mais parfaitement agréable. Elle ne m’avait d’ailleurs pas repoussé, du moins pas tout de suite, et je prenais forcément cela comme une victoire. Est-ce que je nous imaginais aller plus loin ? Bien sûr que j’en avais envie, mais je sentais comme une gêne, comme une hésitation chez elle. Mais elle ne se recula pas totalement, elle gardait le contact de sa main sur ma peau. Je baissais les yeux, légèrement la tête quand elle me confia qu’elle ne savait pas ce qu’elle faisait. Ouais j’étais déçu, mais j’aurais du m’en douter. Je pensais qu’elle allait forcément se retirer de mon étreinte mais elle vint me caresser le visage, les lèvres pour venir les embrasser, ou plutôt les frôler. Et voilà qu’elle se mit à rire. Je souriais aussi par reflex, mais j’étais totalement paumé. A quoi jouait-elle oui. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait surtout et je n’allais pas la forcer à vouloir la même chose que moi, je ne suis pas comme ça. C’est pourquoi je ne la retenais pas quand elle se dégagea enfin malgré moi de mes bras pour aller « se réfugier » de l’autre côté du lit. Je me suis mis à rire quand elle me demandait si je croyais avoir gagné et me pris un t-shirt en pleine face. Je l’attrapais rapidement pour le faire tomber à terre et répondre à la jolie brune Mais j’ai gagné Naïa. Je t’ai déstabilisé jusqu’à te faire perdre la notion de tes envies et t’ai embrassé. Bien sûr si on allait plus loin, je ne pourrais pas refuser … Lui répondais-je pour la taquiner tout en haussant les épaules et en arborant un sourire coquin et malicieux. Oui, je sentais que j’allais me recevoir un nouveau vêtement en pleine tronche.
Je ne sais pas trop à quoi il s'attendait, ce qu'il espérait de moi désormais ? Il venait quand même de me prendre sacrément au dépourvu avec se baiser, je n'aurais jamais imaginé qu'il oserait agir ainsi, après tout il n'y avait rien de vraiment dérangeant, mais plutôt déstabilisant, comme si d'un coup je perdais le contrôle sur ce comportement que j'essayais de garder, avec une force d'esprit pour réussir à résister à la tentation, mais tout s'envole en quelques secondes. Je ne sais pas trop quelle est la raison pour laquelle je me sens autant perdu soudainement, entre ses émotions d'attirance et le fait que je n'ai pas vécu un moment comme celui-ci depuis bien trop longtemps, une part d’appréhension peut-être . C'est bien trop compliqué dans ma tête à l'heure actuelle et je ne me cache pas en lui avouant que je ne sais pas ce que je fais, déception rapidement ressentie pour Valentin, après tout croyait-il réellement que je menais ce petit jeu depuis le début en espérant le séduire ? Oui c'est mal me connaître, je ne suis pas du genre à faire ça, moi est la drague, ça fait deux, enfin du moins j'ai oublié comment ça se pratiquait et j'essayais simplement de profiter un peu de ce moment hors du temps. Comme si je ne pouvais finalement pas renoncer immédiatement à ce rapprochement, je laissais une brève envie prendre le dessus et lui offrait un léger baiser à mon tour, une façon aussi de me tester et la triste réalité c'est bien que ça me faisait autant plaisir qu'à lui, dans quel drap je suis en train de me fourrer ?
Après un éclat de rire je sortais de son emprise en me reculant, comme si soudainement je voulais essayer de reprendre la situation en main, mais ce n'est qu'une simple impression, je suis bien trop attiré pour réussir à le repousser vraiment. Une fois près du lit je lui lançais un t-shirt en insinuant qu'il n'avait pas gagné, oui il fallait bien que j'essaye de lui faire croire que tout cela n'était que manipulation, mais ce n'est pas gagné... Et il sa réponse était plutôt synonyme qu'il avait une totale confiance en lui, chose que je n'ai pas et surtout pas maintenant ! Dans le fond il avait raison, je devrais me l'avouer ? Oui bien sûr mais pas pour le moment. Je comprenais très bien où il voulait en venir, quoiqu'il prenne un air malicieux, je savais que ceci n'était pas des paroles en l'air. Et qu'est-ce que je suis censé faire de tout ça ? Ça ne fait que m'embrouiller l'esprit un peu plus, si seulement il y avait un bouton off pour que je puisse profiter de l'instant sans réfléchir, tout serait plus simple. J'arque un sourcil et essaye de garder bonne figure, comme si ses paroles ne m'avaient pas touché et j'attrape finalement un oreiller pour le jeter sur lui, bon je vais rapidement être à court de munitions. Je soufflais dans un élan de désespoir de ma propre personne et je me laissais subitement tomber sur le lit de toute ma hauteur, si bien que je rebondis et faillis passer de l'autre côté du lit... Le ridicule ne tue pas ! Je ne pouvais pas m'empêcher de rire comme une gamine, mais après quelques secondes je me tournais sur le matelas, croisant les bras devant moi et posant mon menton sur mes mains, le regard posé sur Valentin.
- J'suis pas de ce genre de fille qui tombe si facilement dans les bras d'un homme, tu ne t'en souviens pas ? Et même si...
Si quoi ? Je devrais m'étrangler tout de suite pour avoir sorti cette connerie, je ne trouvais pas de mots à rajouter pour terminer cette phrase de façon intelligente et pouvoir rattraper le coup, je suis sûr qu'il n'allait pas louper cet écart, après tout il aurait bien raison de profiter de cette faiblesse, mais moi je ne voulais pas succomber, enfin ma raison ne voulait pas.
Cela ne m’avait jamais paru aussi compliqué depuis des années de séduire une femme et de la faire tomber dans mes bras. Naïa a vraiment une haute résistance face à mes charmes, surtout que ça se voyait bien qu’elle y céderait bien. Je la sentais se battre contre elle-même, mais je ne risque pas de durer bien longtemps si elle continue à me malmener de la sorte. Surtout qu’après le t-shirt, elle m’envoyait l’un de mes coussins. Cherchait-elle réellement à me repousser ? Elle continua par se laisser tomber sur le lit. Même avec sa maladresse elle restait sexy et elle ne semblait même pas s’en rendre compte. J’avais envie de lâcher l’affaire oui, je n’aime pas beaucoup forcer quand les femmes savent pas ce qu’elles veulent. Peut-être que je devrais en arriver là, mais elle m’envoyait trop de signaux. Elle posa ensuite telle une pin-up en me disant encore des paroles par rapport à sa guerre intérieure. Je soufflais tout en me mettant à rire J’ai compris que je ne te laissais pas indifférent, mais je vois bien que t’hésite et j’ai franchement pas envie de te forcer si c’est pour regretter par la suite. Lui répondais-je en haussant les épaules. Je m’asseyais alors sur le lit, à ses côtés et lui rajoutais Je te laisse une dernière chance. C’était clair non ? Et puis au moins elle serait la seule responsable de ses actes, à voir si elle avait vraiment envie de moi ou si elle hésitait bien trop. Ca me ferait de la peine oui si elle refusait, mais je préférais rester en bon terme avec elle, alors si c’est le prix à payer, je suis prêt. J’attendais donc qu’elle fasse quelque chose, ou bien qu’elle me dise quelque chose.