Only when the last fish is gone, the last river poisoned, the last tree cut down... mankind will know they can not eat money || Jameson
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
ONLY WHEN THE LAST TREE IS CUT DOWN, MANKIND WILL KNOW YOU CANNOT EAT MONEY Martin & Jameson - Amazonie, 2012
J’ai haussé les sourcils de surprise, un sourire aux lèvres alors que Martin m’expliquait se sentir comme un certain Mufasa écrasé par une horse de gnous. J’avais pas la moindre idée de ce qu’il me racontait, mais la comparaison m’arracha un éclat de rire. Quoi qu’il en dise, je ne la trouvais pas si mauvaise. Quand il a parlé de souvenirs de jeunesse, j’ai compris qu’il devait faire référence à un dessin animé que tous les gosses de notre génération avaient dû regarder. Enfin tous sauf moi. Ce genre de loisirs était proscrit chez les Winters puisque jugé non productif. J’aurais pu me rattraper à l’adolescence, mais à l’âge où j’ai eu les couilles d’envoyer mes parents et leurs règles se faire foutre, j’étais plutôt du genre à tabasser de l’éleveur et à cramer des champs Monsanto que d’essayer de rattraper l’enfance qu’ils m’avaient volée.
- Je vais bien, ne t’en fais pas.
Ma respiration s’était faite plus régulière, de même que les battements de mon cœur. Je suais toujours comme une fontaine et mes mains portaient encore la marque profonde de la corde, mais je savais qu’il ne resterait plus aucune trace de cette montée d’ici quelques jours. Du moins si on réussissait à sortir indemnes de cette jungle. Martin était jeune et bien battit, j’en conclu qu’il était résistant. Mais j’avais aucune idée de ses connaissances de survie ou même du terrain, et son bras blessé pouvait être un sérieux frein. Quant à moi, je savais que j’étais capable de survivre seule quelque jours dans la nature, mais j’avais jamais essayé ailleurs que dans les rocheuses Canadiennes, et même ça, c’était loin. J’avais aucune connaissance de la faune et la flore locale, des plantes comestibles ou venimeuses. Et pour couronner le tout, j’étais allergique aux piqûres de bon nombre d’insectes. J’ai pris une profonde inspiration et attrapé la main que Martin me tendait pour m'aider à me relever. Il allait nous falloir du courage, de la résilience et un brin de chance si on comptait survivre aux prochaines heures. Et pour que ça fonctionne, je n’avais d’autre choix que d’être honnête avec mon coéquipier dès le départ. J’ai attrapé mon sac à dos et réajusté les sangles autour de mes épaules.
- Désolée de te décevoir gamin, mais on ne sera jamais sortis avant la nuit.
J’avais même pas conscience d’être un peu brutale dans mes paroles. J’étais passée en mode survie. Pourtant quand je me suis redressée et que j’ai aperçu l’expression de Martin et son bras en écharpe, j’ai pincé les lèvres. C’était pas Kyte que j’avais en face de moi ou un de ces activistes à l'ancienne habitués aux situations extrêmes. Il avait clairement l’esprit d’aventure et un moral d’acier, mais personne n’était rassuré à l’idée de devoir dormir dans un environnement hostile avec une blessure physique aussi douloureuse qu'handicapante. Je me suis approchée de lui et j’ai fermement posé ma main sur son épaule saine, y effectuant une petite pression.
- Retrouver notre chemin la nuit serait trop risqué avec notre vision nocturne merdique. Ça ferait de nous des proies bien trop faciles pour les prédateurs, et encore c'est dans le cas où ne se jetterait pas nous même dans un ravin. J’ai cherché son regard avant de continuer : Notre priorité va être de trouver un point d’eau, puis un abri pour la nuit. On dormira chacun son tour et demain matin on pourra reprendre la route et tâcher de retrouver le chemin de Manaus. Il y a des villages plus proches mais ils pourraient être investis par une milice corrompue, et ils n’auraient pas de quoi te soigner de toutes les façons.
J’ai expiré puis lui ai adressé un sourire sincère avant de lui flanquer une petite tape dans le dos (toujours du côté sain).
- Mais ça va aller, tu vas voir.
Quel optimisme ! Je me trouvais plutôt rassurante. J’ai hoché la tête de satisfaction et commencé à me frayer un chemin à travers les bruyères. J’ai avancé environ cinq cent mètres en silence, concentrée à observer le sol et les troncs d’arbres, avant de m’arrêter. Je ne reconnaissais pas la végétation, ni les signes habituels de la nature. J’ai sentis une pointe de panique m’envahir. Si je n’arrivais pas à parler la langue de cette lande sauvage, comment parviendrais-je à nous trouver de l’eau et de la nourriture ? Inspire, expire. Ce doute enterré au plus profond de moi-même, je me suis retournée vers Martin avec une expression plus légère.
- Pendant que j’y pense, tu n’avais pas de carte topographique avec toi quand t’as décidé de t’aventurer dans ses bois ?
Tous les touristes en avaient non ? Et d’ailleurs, pourquoi est-ce que je n’avais pas pensé à en prendre une moi-même ? Ah, oui. Kyte. J’étais censée lui coller à la semelle toute la journée jusqu’à ce qu’il me ramène jusqu’aux portes de Manaus. Comment avais-je pu imaginer deux secondes que ce plan fonctionnerait ?
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
Si je me sentais plein d'espoir juste avant, les paroles de Tara font s'évaporer l'énergie nouvelle qui s'était emprise de moi. Lorsqu'elle me dit que jamais nous n'arriverons à sortir avant la tombé de la nuit, je laisse échappé un soupire en grimaçant en sentant l'espoir gagné me perdre à nouveau. Je baisse le regard et déglutis en hochant la tête, commençant à me demander si nous allons réellement nous en sortir. Mais Tara se redresse, se lève puis vient poser un main sur mon épaule gauche. Je relève le regard sur elle lorsqu'elle reprends la parole m'expliquant les priorités. Vu que nous n'allons pas nous en sortir avant la tombé de la nuit et que la nuit risque de nous tuer, notre priorité est de trouver un point d'eau et un abris. J'hoche doucement la tête, notant cela dans ma tête. Nous dormirons chacun son tour puis tâcheront de rejoindre Manaus demain dans la journée afin de me faire soigner. C'est vrai que j'aurais sans doute besoin de quelques soins.
« ça roule. On fait comme ça. Et faudra qu'on passe à l'hôtel aussi pour récupérer quelques affaires et ...» je me tais subitement en écarquillant les yeux «Oh, merde... ! » sifflais-je avant de grimacer en me passant une main sur le visage « Rah fait chier … mon frère... putain » je me tais en prenant quelques profondes inspirations pour me calmer puis affiche un sourire plus que forcé « Je vois déjà son regard quand je lui dirais 'hey Salut Ian, j'ai passé la nuit dans la forêt amazonienne avec une épaule luxée. On s'est fait attaqué par tous les moustiques imaginable ! Mais ouais t'inquiète pas, j'étais en charmante compagnie.... pourquoi ? Oh je voulais sauver des paresseux' ...» je soupire puis secoue la tête « Bref, … pardon. Ouais, mettons nous en route pour au moins trouver un point d'eau avant la tombé de la nuit»
Sur ces mots, je commence à marcher un peu mais Tara ne me suit pas. Je m'immobilise et me tourne vers elle lorsqu'elle me demande si je n'ai pas une carte sur moi. Je secoue la tête «non je ... » je porte une main à la poche de mon pantalon et me tais. Je la fouille rapidement puis en sort un petit guide touristique de poche. J'observe le carnet puis regarde Tara et le lui tends « J'ai ça... si ça peut te servir peut-être...» je souris légèrement, désabusé. Il y a une carte de Manaus et un petit bout de la forêt mais ça aucunement détaillée, malheureusement.
Jameson Winters
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
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J’ai pris la carte des mains de Martin tout en écoutant sa tirade, un sourire amusé sur les lèvres. Mais je n’y prêtai pas plus d’attention que ça, trop occupée à essayer de voir si elle pouvait être utile. Et elle le fut. La garde avait beau manquer cruellement de précision, elle me permettait au moins de confirmer ce que je pensais en termes d’orientation. Je savais à peu près où nous nous trouvions (avec une marge d'erreur d'une vingtaine de kilomètres) : exactement entre la falaise et la rivière. L’endroit même où les paresseux que nous voulions sauver élisaient domicile depuis des centaines d’années. Ce qui signifiait qu’il y avait forcément des points d’eau, car ces animaux étaient tellement lents qu’ils ne pouvaient parcourir des kilomètres pour s’abreuver. Mon visage s’éclaira et je pliai la carte pour la glisser dans la poche arrière de mon pantalon. J’ai regardé autour de moi et, sans dire un mot, me suis accrochée à un tronc d’arbre pour l’escalader. J’avais pas fait ça depuis des années mais mes mains et mes pieds retrouvèrent instinctivement les creux et bosses où s’accrocher pour me hisser plus haut. Ces arbres étaient plus lisses que les pins des rocheuses Canadiennes sur lesquels je m’étais entraînée toute mon enfance, mais davantage de branches en sortaient et l’ascension en était presque plus facile. Arrivée et haut, j’ai sortis la tête des branchages, pour tâcher de me repérer plus précisément. Au loin, le soleil commençait sérieusement à décliner et je nous donnais environ une heure avant qu’il ne soit totalement couché. Ça ne laissait pas énormément de temps. J’ai rapidement repéré l’endroit d’où nous venions, à quelques kilomètres déjà. Les arbres s’arrêtaient brusquement sur une surface terreuse où les « machines de guerre » se trouvaient encore, taillant les arbres dans un nuage de poussière. J’eus un pincement au cœur mais m’obligeai à me focaliser sur le présent. Je retrouvai la falaise – dans laquelle nous avions faillis tomber. Mais pas la rivière, qui devait être cachée par les arbres. Bon sang ! J’étais sûre qu’il y en avait un dans le coin. Enfin, le vent tourna, et j’entendis une sorte de ruissellement. Mirage ? Je me suis retournée pour appercevoir un endroit, à environ 200 mètres, où la végétation semblait moins dense. Victoire ! Un sourire glorieux sur les lèvres, j’ai entrepris la descente. Arrivée environ à 2 mètres du sol, j’ai tout bonnement sauté de la dernière branche en me retenant de mon bras droit pour amortir la chute, et atterrit juste devant Martin.
- Je pense avoir trouvé notre abri pour la nuit, j’ai annoncé fièrement en enfilant à nouveau mon sac sur mes épaules. Suis-moi.
J’ai commencé à m’aventurer entre les bruyères, m’éloignant du sentier de terre battue. Je prenais garde à tenir les branchages pour laisser Martin passer chaque fois que c’était nécessaire, consciente qu’il ne pouvait guère s’aider de son bras pour dégager le chemin comme je le faisais. Tout en avançant, j’ai repensé à ce qu’il avait dit à propos de son frère. Maintenant que j’étais plus ou moins rassurée sur notre survie immédiate, je m’autorisai à panser ses plaies morales.
- Te sens pas obligé de te justifier auprès de ton frère. Ce que t’as fait aujourd’hui, c’était noble et courageux. T’as mis ta vie en danger pour sauver des individus d’une autre espèce dont t’ignorais qu’ils vivaient ici il y a quelques heures. Je me suis retournée vers lui avec un sourire et j’ai tapoté sa poitrine de mon poing. T’as un grand cœur Martin, et si j’étais ta frangine, je serais fière d’avoir un frère comme toi.
J’aurais pas pu être plus sincère. Je trouvais ça génial que ce gamin qui ne me connaissais pas et qui voulais juste découvrir un bout de forêt tropicale accepte de s’enchaîner à un arbre, motive les troupes, et essaie de me « sauver la vie » en m’entraînant avec lui dans la forêt. Il avait certes fini au fond d’un ravin et j’avais utilisé une réserve considérable d’énergie pour l’en tirer, mais je ne pouvais lui en tenir rigueur. Ce gosse avait plus de couilles que tous les associés et grands patrons de mon cabinet qui se targuaient pourtant d’être les maîtres de l’univers. Et je respectais ça. Au moment où ces pensées traversaient mon esprit, le ruissellement que j’avais entendu quelques minutes plus tôt survint à nouveau, plus intensément.
- T’entends ça ? J’ai demandé, radieuse. On est plus qu’à une centaine de mètres à présent.
Je pouvais déjà voir la végétation se faire moins dense et le sol se paver de roches. J’accélérai légèrement le pas, non sans continuer de veiller sur mon compagnon du coin de l’œil. J'avais qu'une hâte : balancer mon sac sur le sol et y poser mon cul. Et boire aussi. Boire jusqu'à m'en péter l'estomac.
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
Tara ne réagit même pas quand je lui parle de mon frère. Par politesse ? Ne sait-elle peut-être pas quoi dire ? Je n'en sais rien. Et peu importe aussi. De toute manière j'ai plus parlé pour moi qu'autre chose. J'accepte donc son silence et lui tends donc sans autre commentaire, le petit guide touristique que j'avais glisser dans ma poche. Il a, fort heureusement, survécu à ma chute. Je laisse Tara étudier le petit bout minable de carte. Elle le range ensuite dans la porte arrière de son pantalon puis, avant que je ne puisse dire quoique ce soit, s'accroche à l'arbre et commence à grimper. Je m'avance vers le tronc et, posant ma main valide dessus, je lève mon regard pour observer Tara grimper adroitement vers la cime. Si je n'avais pas le bras en écharpe je l'aurais suivi. Ça a l'air fun de monter ainsi. Mais je suis bien obligé de prendre mon mal en patience. Alors, soupirant, je me détourne et m'adosse contre le tronc.
Je ferme les yeux et souffle doucement, me passant une main sur mon épaule. Elle est toujours aussi douloureuse qu'avant, sinon même plus. Mais je suis obligé de tenir. Je ne peux pas défaillir ou abandonner maintenant. Alors je reprends tranquillement mon souffle et rouvre les yeux, essayant de me concentrer sur autre chose. J'observe la végétation alentour, écoute les bruits qui nous parviennent et essaie d'analyser le tout. Mais finalement, la jeune femme redescend. Elle saute aisément les deux derniers mètres puis, avec un sourire triomphant, m'annonce qu'elle a trouvé notre abris pour la nuit. Je lui réponds par le même sourire puis hoche la tête en la suivant.
Ainsi donc nous nous enfonçant dans les broussailles. Je me concentre sur mes bras et sur les branches que j'écarte de mon chemin, essayant d’ignorer que chaque pas ne fait qu'accentuer la douleur de mon épaule. AU final, Tara reprends la parole, me disant que je n'ai pas besoin de me justifier par rapport à mon frère. Je relève le regard vers elle et esquive une branche, l'écoutant me dire que ce que j'ai fait avant était noble et courageux. Un rictus enjoue les lèvres. Noble et courageux, peut-être, mais qui se solde par un bras en moins. Et mon frère m'en voudra sans aucun doute car dans une semaines nous avons prévu de repartir vers l'Argentine. Enfin peu importe. Mon sourire se fait plus sincère lorsque Tara me dit, en enfonçant son poing dans ma poitrine, disant que si elle était ma frangine elle serait fière de moi.
«A ce point ? » demandais-je, rigolant nerveusement et rougissant un peu. « Enfin... je sais pas, j'ai agis sur un coup de tête mais je crois qu'au fond de moi je savais que c'était la bonne chose à faire.» je la regarde, souriant maintenant « Et puis je pense que si ce n'était pas la première fois que je participais à ça, je serais vraiment resté campé là, devant ce mec pour faire valoir mes droits et ceux des pauvres paresseux» je lève mon regard sur Tara «La prochaine fois tu me retiendras, ok ? » je rigole doucement et continue de la suivre.
Nous arrivons une vingtaines de minutes plus tard au bord d'un ruisseau. Je l'accueille avec une joie non feinte et m'agenouille dans la boue au bord de l'eau à côté de la jeune femme. Je l'observe un instant puis plonge aussi ma main dans l'eau. Elle est fraîche. Et excellente. Je bois doucement jusqu'à être complètement rassasier puis me passe de l'eau sur le visage et dans les cheveux. Puis, après avoir lancé un coup d’œil à Tara je l'asperge d'une bonne trombe d'eau. J'éclate de rire et me recule « Désolé, je pensais que tu avais besoin de te rafraîchir un peu les idées» disais-je sur un ton innocent en essayant de me protéger le mieux que je pouvais. Peut-être aura-t-elle pitié parce que je suis blessé ? J'en doute un peu.
Jameson Winters
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ONLY WHEN THE LAST TREE IS CUT DOWN, MANKIND WILL KNOW YOU CANNOT EAT MONEY Martin & Jameson - Amazonie, 2012
Je souris en écoutant Martin. J’avais l’impression de m’entendre il y a près de quinze ans, lorsque j’avais découvert les joies de l’activisme. Ma première action n’était pas aussi dangereuse, une simple marche de protestation dans le parc naturel des rocheuses contre la chasse au renard. Mais elle avait fini par dégénérer, elle aussi. Quand les chasseurs avaient chargé, j’avais flippé et m’étais barrée plus profondément dans la forêt. Grosse erreur. Je m’étais retrouvée coincée entre la falaise et un crevard qui s’amusait à me menacer de me tirer comme un lapin. J’avais jamais eu aussi peur de ma vie, mais j’avais jamais été aussi furieuse aussi. Et puis Kyte est sorti d’un buisson et l’a assommé avec une pierre avant de me tendre la main. A cet instant précis, j’ai su que mon destin et le sien seraient scellés, et je l’aurais suivi jusqu’au fin fond de l’Amazonie… ce que je venais de faire d’ailleurs. Je me souviens aussi de ce que je lui avais dit : « la prochaine fois, je partirais pas. La prochaine fois, tu me retiendras, ok ? » Et il m’avait fait la même réponse que celle que je fis à Martin.
- La prochaine fois on ne bougera pas d’un poil et on leur fera regretter le jour où ils ont décidé d’être cons.
J’ai souris, autant parce que la perspective me faisait marrer, mais parce que j’avais une étrange satisfaction à voir la boucle se boucler ainsi. J’espérais juste que ça ne signifiait pas que le type que je considérais comme mon père était en train de se faire massacrer la face sur le chantier. En revanche, j’étais inspirée par la passion de Martin. Derrière la douleur et les craintes, je voyais ce petit feu brûler. La flamme de l’activisme. Je savais pas pourquoi, mais j’étais persuadée qu’il n’avait pas balancé ces paroles en l’air et qu’il poursuivrait dans cette voie. J’ai posé une main sur ses épaules et on a continué plus avant. Une vingtaine de minutes plus tard, je pus enfin apercevoir l’eau qui s’écoulait entre les roches. Le poids qui écrasait ma poitrine s’envola et j’ai enfin pu prendre une longue inspiration. J’ai posé mon sac sur le sol et trempé mes mains dans l’eau. Elle était fraiche et claire.
HJ : je suis pas vive, j'ai supprimé ce message en voulant me servir de ma mise en page pour notre future réponse... Et évidemment ma dernière sauvegarde dans les anciennes version de mon word n'avait pas ce message en entier . Oh, well.
On se souviendra qu'elle l'a forcé à se jeter dans l'eau...
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Dernière édition par Jameson Winters le Dim 1 Mai 2016 - 12:03, édité 5 fois
Je sais que demain j’aurais oublié tout les côtés négatifs de cette virée. Certes, mon épaule me rappellera encore pendant de longues semaines à quel point j’ai été con, mais je sais que je me rappellerais surtout de l’adrénaline et de la joie que j’ai ressentis en défendant la cause d’une autre espèce. Je sais aussi je continuerais sans doute sur ce chemin. Enfin, je n’en sais rien en fait. Mais si j’ai l’occasion de sauver des vies animales, je le ferais sans doute. La réponse de tara me fait sourire fièrement et j’hoche la tête. « Oui, je suis bien d’accord !» assurais-je.
Puis nous continuons notre chemin vers ladite rivière. Une fois celle-ci d’atteinte, nous buvons à notre soif et une idée me vient. J’asperge mon amie d’une trombe d’eau et la surprends. Je rigole de bon cœur et me protège du mieux que je peux d’une contre attaque. C’est alors que, d’un ton autoritaire, elle me dit d’arrêter et d’enlever mes vêtements si je veux une revanche. J’arque un instant un sourcil et elle reprend que si on mouille nos affaires elles n’auront pas le temps de sécher avant la nuit. Logique. Je l’observe retirer ses vêtements puis en fait de même.
Mais avec une seule main et une épaule douloureuse à chaque mouvement c’est tellement plus dur. Je grimace à chaque mouvement et me tortille dans tous les sens jusqu’à ce que le pantalon soit baissé. Puis je retire lentement mon bras de l’écharpe et grimace lorsque je le déplie. Je ferme les yeux et essaie d’ignorer la douleur qui me traverse l’articulation. Dans un soupire l’enlève mon t-shirt puis souffle doucement et déglutis. Je pose ensuite mon regard sur tara et hésite sérieusement à la rejoindre. «Qu’est-ce que je fous là … » marmonnais-je en m’approchant du bord.
Un seul faux mouvement, une seule chute et je risque de ne pas survivre à la douleur. Très prudent je m’engage dans l’eau froide et m’avance jusqu’à ce qu’elle m’arrive à mi taille. Là Tara me demande si je suis près pour le combat et comme elle est gentille elle fera attention à mon bras. Je soupire doucement et hoche la tête « trop aimable» marmonnais-je en lui balançant de l’eau dessus.
Un combat singulier commence. Combat que je suis pourtant obligé d’arrêter après même pas deux minutes tant mon épaule me fait mal. Prit de vertiges, je décide de sortir de l’eau. Si je m’évanouis ici, je vais mourir noyer. Bon ok, la jeune femme qui m’accompagne me sauvera sans doute mais je préfère ne pas tenter le diable. Je me dirige donc vers le bord en m’excusant au près de Tara et sort de l’eau. Grelottant, je m’accroupis en me pince l’arrête du nez. Le souffle cours et irrégulier je déglutis, serrant mon bras contre mon corps. Je n’aurais jamais dû accepter ce combat. Soupirant, je me laisse tomber à genoux et pose une main au sol. Cette position m’aide à respirer un peu mieux mais ce n’est toujours pas ça. Et puis d’un coup, plus rien. Le noir total. Je ne me sens même pas tomber sur le côté quand toutes les forces me lâchent.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient, mais je sais que lorsque je me réveille, la lumière est relativement douce et je suis allongé sur le dos. Je gémis un peu en remuant et me passe une main sur le visage. Mes cheveux sont encore humides. Rouvrant les yeux, je cherche Tara du regard et la vois finalement assise à côté de moi « Qu’est-ce qui s’est passé ?» j’ai l’impression que mon cerveau est en compote tant mon esprit encore engourdi par la récente perte de connaissance. « Putain… j’ai l’impression que ma tête va exploser d’une minute à l’autre» me plaignais-je faiblement en fermant les yeux.
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
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Je ne sais pas pourquoi j’ai cru bon de pousser Martin à me rejoindre dans l’eau. L’euphorie du moment, sans doute. Moi et mes idées de merde. Même pas deux minutes après y être rentré, le pauvre gamin a pris une teinte blanchâtre et s’est excusé avant de se traîner mollement hors de l’eau. Je me suis redressée, alerte, et l’ai suivi vers la rive. Il n’avait vraiment pas l’air bien.
- Martin, c’est ton bras ? Martin !
J’ai presque crié son nom en le voyant tomber à genoux sur le sol. Mais il ne m’entendait plus, apparemment. Je me suis ruée hors de l’eau mais le temps que je le rejoigne, mon compagnon de fortune avait perdu connaissance. Bordel de merde. J’étais inquiète, mais j’étais surtout folle de rage contre moi-même. Après m’être assurée qu’il respirait correctement et que son pouls était régulier – c’était le cas – je l’ai installé dans une sorte de position latérale de sécurité qui ne sollicitait pas son épaule blessée et j’ai calé sa tête avec mon sac à dos. Lèvres pincées j’ai passé ma main sur sa tempe et dans ses cheveux. Il ne se réveilla pas. Pourquoi ne se réveillait-il pas ? J’étais pas une experte des malaises, je n’en avais jamais fait, et je savais pas si c’était normal ou inquiétant, alors j’ai décidé de faire le seul truc donc j’étais encore capable : éviter que ça empire. J’ai séché son corps avec mon hoodie pour pas qu’il n’attrape froid, ou pire, se tape une hypothermie. Puis j’ai délicatement repassé son bras blessé dans mon foulard et j’ai recouvert son corps des fringues que nous avions retirées quelques minutes plus tôt.
Comme il était toujours dans les vapes, j’ai décidé d’aller ramasser du bois pour me sentir moins inutile. J’ai fait quelques mètres vers la forêt, m’assurant de toujours garder un œil sur « mon malade ». A mon retour, le soleil commençait à décliner derrière les arbres et Martin ne s’était toujours pas réveillé. Seules quelques minutes devaient s’être écoulées mais ça me semblait une éternité. Rongée par la culpabilité, j’ai entassé les branchettes et tapé deux pierres entre elles jusqu’à ce que les étincelles n’embrasent la paille sur lesquelles elles reposaient. Faire un feu si près d’un point d’eau était une autre idée de merde, mais les températures allaient chuter et je ne pouvais pas risquer d’affaiblir encore Martin. Quand il se réveillerait, on pourra envisager de se trouver un abri plus sécurisé, mais maintenant, ce n’était pas la priorité. Au moment où ces pensées traversaient mon esprit, j’ai entendu Martin gémir et se tortiller. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine et je me suis penchée vers lui, un sourire rassuré sur mon visage.
- Tout va bien, j’ai dit en caressant délicatement le haut de son crâne. Tu as fait un malaise en sortant de l’eau et tu roupilles depuis une quinzaine de minutes.
Roupiller, le mot était faible, mais j’avais pas envie de l’inquiéter. J’ai froncé les sourcils quand il s’est plaint d’un mal de tête. J’espérais qu’il ne s’était pas cogné en tombant, mais il ne m’avait pas semblé que ce soit le cas. J’ai ouvert ma trousse « de survie » et j’en ai sorti un autre cachet d’aspirine que je lui ai tendu avec ma gourde à nouveau pleine.
- Prends ça pour ton mal de tête. Avec un peu de chance ça détendra tes muscles aussi… d’ailleurs, comment va ton bras ? C’est ça qui a déclenché ton malaise ?
J’ai réalisé qu’après coup que je l’assommais de questions, alors j’ai scellé mes lèvres entre elles pour m’empêcher de l’ouvrir et je l'ai laissé reprendre doucement ses esprits. Les flammes réchauffaient mon corps. Maintenant qu'il était réveillé et que mon stress était redescendu en pression, je réalisai que j'étais gelée. Mes cheveux humides gouttaient dans mon dos et mes poils se hérissaient sur mes bras nus. J'avais un peu hâte de récupérer mes fringues, mais je ne voulais pas les lui arracher avant qu'il ne soit en état de se relever et de glisser dans les siennes.
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
Le retour à la réalité fut atroce. Dans mon sommeil, j'étais allongé dans l'herbe fraîche sur une montage Autrichienne au milieu de vaches qui ruminais tranquillement à mes côtés. Le tintement de leur cloche avait quelques chose de très apaisant et me berçaient dans un doux sommeil. Aucune douleur, rien. Le soleil d'été réchauffait mon corps et je me sentais bien, tout simplement. Mais tout ça, cette sensation de bien être a disparue au moment où j'ai ouverts les yeux et que je me suis rendu compte que tout ça n'était qu'un rêve. Alors que mon corps sort de sa torpeur, je commence à avoir à nouveau des sensations dans les membres et ressens assez violemment la douleur dans mon épaule.
Je gémis en remuant un peu et me redresse légèrement, mais c'est maintenant ma tête qui se rappelle à moi. Pourquoi ? Je ne suis pourtant pas tombé dessus, non ? Du moins, il ne me semble pas. Je lève mon regard sur Jameson qui se penche sur moi et, avec un sourire qui se veux rassurant, me dit que tout va bien et que j'ai simplement fait un malaise en sortant de l'eau. Je soupire et hoche doucement la tête « 15 minutes … ?» demandais-je, quelques peu étonné. C'est grave ? Ou pas ? Je n'en sais rien. Je n'ai jamais fait de malaise jusqu'à présent. Mais je pense qu'on devrait mettre ça sur le dos de la douleur.
Elle me tends à nouveau un cachet d'aspirine et, alors qu'elle me le tends avec sa gourde d'eau, je me redresse. Une fois assis, je prends plusieurs profondes inspirations avant d'attraper le cachet et l'avaler avec plusieurs gorgée d'eau. Je redonne ensuite la gourde à la jeune femme en la gratifiant d'un sourire «Merci » disais-je avant qu'elle ne me demande comment va mon bras, voulant en même temps savoir si c'est ce qui a déclenché le malaise. J'hoche doucement la tête «Je … je pense oui ... » soufflais-je « Je … ouais ça doit être ça. Y a pas d'autres explication sinon. Je me rappelle avoir eu d'un coup très mal et … ouais j'ai déjà vu un ami tombé dans les pommes sous la douleur» je me passe une main sur le visage «ça ne m'étonne pas, si on s'évanouit c'est que notre corps n'a trouvé que cette solution pour nous protéger d'un quelconque dégât » je lève mon regard sur tara et lui souris «Enfin c'est pas toujours le cas non plus mais là en l’occurrence je pense que c'est la seule explication plausible »
Je me redresse alors et reprends une gorgé de l'eau. Chaque secondes qui passent m'aide à me sentir mieux. Et c'est comme ça que je remarque les tremblements qui parcourent le corps de Tara. Je me rends comptes qu'elle est encore en sous vêtement et que ses propres vêtements me recouvrent, moi. Je se redresse et attrape son pantalon et son pull «Tiens, habille toi. Faudrait pas que tu attrapes froid. Un seul malade ça suffit je crois » je rigole doucement puis attrape mes affaires et essaie de m'habiller correctement. Je parviens à enfiler mon t-shirt, laissant mon bras blessé en dessous du tissus, mais abandonne finalement après plusieurs minutes de combat acharner à mettre mon pantalon. J'ai réussi à le remonter à peu près correctement sur mes hanches mais le bouton ne veut absolument pas se fermer. Tant pis, ce n'est pas grave pour aujourd'hui. «A tout hasard, tu n'as pas quelques chose à manger dans ton sac à dos ? » demandais-je, en entendant mon ventre se plaindre d'être vide depuis un peu trop longtemps.
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
ONLY WHEN THE LAST TREE IS CUT DOWN, MANKIND WILL KNOW YOU CANNOT EAT MONEY Martin & Jameson - Amazonie, 2012
Blottie aussi près que je le pouvais du feu dans me brûler, je frottais mes bras pour tenter de me réchauffer. A mes côtés, Martin semblait peu à peu reprendre ses esprits. Après quelques secondes, il parvint à se relever et me tendis mes vêtements pour que je puisse me rhabiller. Je ne me suis pas fait prier. Après l’avoir remercié d’un signe de tête, j’ai sauté dans mon pantalon, et refermé la veste de mon hoodie. J’avais toujours froid, mais au moins le vent ne venait plus glacer ma peau chaque mini bourrasque. J’ai vérifié le feu et je me suis approchée de Martin qui galérait avec son pantalon. Il était parvenu à le faire remonter tant bien que mal mais le bouton et sa fermeture éclair semblaient lui donner du fil à retordre.
- Je peux ?
J’ai demandé en cherchant son regard, mes mains à quelques centimètres de la braguette rebelle. J’ai pas vraiment attendu un signe de sa part – s’il fallait qu’on se tire en vitesse pour une raison ou pour une autre, je le voyais mal courir avec le pantalon en bas des chevilles – et j’ai attrapé les bords du tissus pour la refermer. Puis je me suis laissée tomber à ses côtés alors qu’il me demandait si je n’avais pas quelque chose à manger dans mon sac. Manger. J’avais complètement oublié ! Pourtant quelque part je soupçonnais le manque de nourriture d’être aussi à l’origine de son malaise. On avait passé la journée à crapahuter dans la jungle et son dernier repas remontait probablement à longtemps, or son corps aurait besoin de toute l’énergie possible pour se remettre au mieux.
- J’ai toujours quelques barres chocolatées quand je pars en randonnée, j’ai répondu avec un sourire entendu. J’ai fouillé dans mon sac et j’ai sorti deux Clif Bars végétalienne que j'ai présenté en éventail. Beurre de cacahuète ou amandes et caramel mou ?
J’ai attendu qu’il fasse son choix et j’ai ouvert la mienne avant de mordre dedans. Au même moment, mon ventre s’est mis à gargouiller, osant enfin protester d’avoir été délaissé pendant bien trop longtemps. J’avais bien pensé aller chercher quelques fruits ou cœurs de palmiers, mais je ne voulais pas laisser Martin seul tant qu’il n’était pas réveillé. J’irai probablement voir ce que je pouvais trouver avant que la nuit ne tombe totalement. Un petit bruit aigu se fit soudain entendre à côté de mon oreille droite. Moustique. J’ai fait un bond en arrière et frappé mes mains pour écraser la bête. Pas très vegan, mais j’étais dangereusement allergique à leur piqûres, et visiblement ma lotion repoussante ne faisait plus effet. J’ai fouillé dans mon sac et sortit la petite fiole, un mélange d’herbes foutrement efficace que j’avais acheté à une vieille femme dans un village à la sortie de Manaus. J’en ai mis dans mes mains et me suis tartiné la peau, puis je l’ai tendu à Martin.
- Pendant que j’y pense. Tu ferais bien d’en mettre la dose, sinon ne compte pas fermer l’œil, les moustiques sont très nombreux dans cette région.
J’ai attendu qu’il ait fini et j’ai récupéré le flacon. Il me faisait un peu de peine, avec son bras en écharpe, son teint encore un peu blanchâtre après son malaise et sa bouille d’ange.
- Je suis vraiment désolée Martin, j'ai soupiré en secouant la tête. C’était stupide de ma part de t’entraîner la dedans. La manifestation, la jungle… et puis la rivière. Je ferais plus attention demain, et je te promets que je te ramènerai en une pièce.
Je lui ai fait un sourire de côté et j’ai posé ma main sur son avant-bras, y effectuant une petite pression comme pour appuyer ma parole. Peu importait s’il fallait que je le trimbale sur mon dos, je le déposerai dans un hôpital où son grand frère pourrai le récupérer.
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Je ne peux rien dire pour me défendre, que Tara a attrapé la braguette et le bouton de mon jeans pour fermer habilement le tout. Je détourne le regard en rougissant un peu, quelque peu honteux de ce geste. Je déglutis légèrement et préfère donc profiter du fait que mon ventre gargouille pour lui demander si elle n'a pas quelque chose à manger. J'ai le choix entre des barres chocolaté beurre de cacahuète ou amande et caramel mou. Sacré dilemme. J'opte pour la caramel mou et arrache le papier avec mes dents avant de mordre dedans. Je ferme les yeux et soupire doucement en mâchant avec bonheur. «ça fait tellement du bien, tu peux pas savoir comment » soufflais-je en prenant une deuxième bouché.
C'est alors que Jameson fait un bon en arrière. Je redresse le visage et l’interroge du regard, alors que je remarque qu'elle vient de s'en prendre à un moustique. Je l'observe alors sortir un tube de crème et s'en tartiner une bonne couche sur les bras et les jambes et même le cou. J'allais demandé ce que c'est, mais j'en ai la réponse : ça repousse les moustiques et si je n'en met pas je risque de ne pas fermer l’œil de la nuit. J'hoche la tête et attrape le tube que je pose à mes côtés. Je me prends encore le temps de finir ma barre énergétique puis m'attaque à mettre une dose sur les partie que j'arrive à atteindre. Je fini tout de même par tendre de nouveau le tube à la jeune femme avec une petite moue «Tu veux bien m'aider pour ce côté là ? » demandais-je en désignant mon bras valide.
Évidement, Tara ne se le fait pas prier deux fois et tandis qu'elle étale un peu de cette mixture sur mon bras et mon épaule gauche, elle commence à s'excuser. Elle est désolé de m'avoir entraîné là-dedans, la jungle, la manif, la rivière … elle me promet aussi de me ramener en un morceau demain. Je souris doucement «Ne t'inquiète pas » disais-je en me tournant vers elle une fois qu'elle ait refermer le tube « Franchement, c'est génial. Enfin, ça le serait encore plus si je n'avais pas cette épaule en moins et que je ne me sentirais pas aussi misérable à cause du précédent malaise » je pose ma main sur son épaule et lui offre un doux sourire « C'est pas de ta faute non plus, entièrement de la mienne, au final. Je veux dire, j'aurais très bien put partir quand j'ai sus qu'il s'agissait d'une manif et j'aurais put faire plus attention où je mettais les pieds. Ça nous aurait éviter bien des malheurs » j'hausse la seule épaule que je peux bouger et incline un peu la tête « Mais c'est comme ça maintenant. On peut rien y changer et va falloir faire avec.» je me redresse un peu et soupire « Je vais souffrir ma race demain mais au moins on s'en est sorti vivant quoi» je tourne mon regard vers le feu et grimace « J'espère qu'il en va de même pour les autres militants ...» je soupire doucement et reporte mon attention sur la jeune femme « ça fait longtemps que tu fais ça ? Que tu participes à ce genre de manifestation ?» voulais-je savoir, mon éternelle curiosité insatisfaite ayant reprit le dessus.
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
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J’ai refermé la petite fiole qui contenait ma mixture anti moustique et l’ai replacée dans mon sac, puis je me suis adossée contre la falaise dans notre dos et écoutai Martin essayer de me rassurer. J’ai senti un sourire incertain étirer mes lèvres alors qu’il décrivait notre expérience avec un certain enthousiasme et non sans humour. Je trouvais ça cool qu’il soit capable de trouver du positif à cette situation, et qu’il décide de prendre une grosse partie du fardeau comme étant sa responsabilité. J’ai hoché la tête, avec un vrai sourire sincère cette fois, et j’ai caressé la main qu’il avait placée sur mon épaule avant d’y effectuer une petite pression, comme pour le remercier de ses paroles qui apaisaient ma conscience. J’ai même laissé échapper un petit rire quand il gémit à l’idée de « souffrir sa race » le lendemain. J’avais pas entendu cette expression depuis un baille – ça ne faisait pas vraiment partie du jargon des avocats que je fréquentais. Puis il a tourné la tête vers le feu. Les flammes éclairaient son profil, mais le reste de son visage était plongé dans l’ombre du crépuscule. Quand il a dit espérer que les autres militants étaient encore en vie, j’ai senti un frisson désagréable parcourir mes membres et j’ai replié mes jambes, passant mes bras autour de mes genoux pour les serrer contre moi. J’ai senti ma gorge se serrer, alors que les émotions que j’étais parvenue à bloquer depuis que j’avais décidé de courir après Martin dans la forêt menaçaient de refaire surface. Pas maintenant, c’est pas le moment. Il ne fallait pas que je commence à réfléchir aux différents trucs qui auraient pu arriver à Kyte, sinon j’allais pas être fonctionnelle. Or il fallait que je sois capable de protéger Martin et de le ramener en ville. J’avais pas le choix. J’ai donc sauté sur l’occasion qu’il me donnait de me changer les pensées.
- Depuis dix-sept ans, j’ai répondu d’une voix bancale après un instant d’hésitation. Putain, ça faisait long. Je me suis éclairci la gorge et j’ai repris d’un ton plus assuré : j’avais quinze ans quand j’ai fait ma première manifestation. C’était une marche censée être pacifiste pour protester contre la chasse aux renards au Canada. Je te laisse imaginer comment ça s’est terminé...
J’ai secoué la tête avec un petit sourire. Je savais pas pourquoi, mais à chaque fois que je participais à une manif pour le droit animal, ça dégénérait. C’était pas comme ça quand on défendait une statue ou des gosses malades en provenance de pays défavorisés. Comme si l’être humain tenait tellement à son droit de véto sur la vie et la mort animale, qu’il était prêt à dégommer ses semblables rien que pouvoir le garder. Ça me répugnait. Je sentais une vague misanthrope m’envahir, alors j’ai décidé de recentrer le sujet sur Martin.
- Et toi, j’ai demandé et levant le menton dans sa direction. C’est la première fois que tu manifestes pour ce genre de trucs ou tu as déjà participé à des événements de ce genre-là d’où tu viens ? Et d’ailleurs tu viens d’où ?
J’avais bien remarqué qu’il avait un petit accent, mais j’étais incapable de mettre le doigt dessus. Cependant en regardant sa tête, j’étais tentée de dire qu’il débarquait probablement d’Europe. Il avait ce petit truc reconnaissable. J’arrivais même pas à savoir si c’était les traits de son visage ou son attitude qui trahissait ses origines. Ou peut-être que mon continent natal me manquait tellement que j’avais une sorte de don pour repérer ceux qui en venaient.
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Je vois bien qu'avec mon commentaire sur les autres activistes j'ai peiné Tara. Je pense qu'elle se fait beaucoup de souci mais qu'elle ne l'a pas montrer jusque là. Et moi comme un con je lui dis ça. Je soupire, me traite intérieurement de débile irréfléchi avant de lancer un autre sujet. Je souhaite savoir depuis combien de temps elle fait ça, ce genre de manifestation. J'apprends ainsi que sa première manif était quand elle avait 17 ans, au Canada, une marche pour la sauvegarde des renards. Je grimace un peu lorsqu'elle me dit qu'elle me laisse imaginer comment ça s'est fini. «Effectivement... je n'ai pas de mal à imaginer la suite » soufflais-je.
Puis, elle me retourne la question me demandant si c'est la première fois et ajoutant une note de curiosité en voulant savoir d'où je viens. « Nop, première fois » disais-je en secouant la tête « Mais certainement pas la dernière» reprenais-je avec assurance. Je m'approche un peu du feu et replis mes jambes « Et je viens … d'un peu partout » je souris doucement et lève mon regard sur Tara « Je suis né à Munich en Allemagne, mais j'ai habité à Paris chez mon parrain de mes 12 ans à mes 15 ans quand mes ... » je me tais un instant puis prends une profondes inspiration « Quand mes parents sont mort en 2001, à New-York ...» je ferme les yeux pour ne pas laisser l'émotion me submergé et ressert un peu plus mes genoux contre moi « Enfin bref. Ma mère est … était... néo zélandaise. Mon frère est parti à Auckland à 18 ans et moi je l'y ai rejoint en 2009 pour mettre le reste de ma vie Européenne derrière moi, tu vois ?» je lève mon regard sur Tara « C'est un mai 2009 qu'on a commencé le tour du monde. On est remonté dans l'île Nord de la nouvelle Zélande et on est parti pour le Sri Lanka. On a ensuite traversé l'Inde, la chine, le Laos, la Thaïlande, le Vietnam etc … En Septembre 2010 on s'est installé 3 mois à Tokyo, puis on a prit l'avion pour aller à Prague. On a traversé l'Europe de l'Est, on est remonté en Scandinavie puis on parti au Canada. On s'est arrêté peut-être un mois à Calgary puis on est parti sur la côté Est des États-Unis et … me voilà donc à Manaus.» Au fur et a mesure de mon récit j'ai senti mon sourire s'agrandir encore et encore « Et dans une semaine on est sensé partir en Argentine. On finira notre voyage à Ushuaïa, normalement puis on repart vers Brisbane où je vais habité chez ma sœur.» Je pose mon menton sur mes genoux et observe les braises « ça te change la vie, de voyager comme ça, t'as une toute autre approche de l'humanité. Ça fait du bien, c'est génial, mais je crois qu'il est temps pour mon frère et moi de nous poser et refaire notre vie de façon séparée, tu vois ? Ça fait 5 ans qu'on est tous les jours dans les pattes de l'autre. Et même si je l'adore, je pense qu'il est grand temps pour nous de vivre notre propre vie » je souris doucement « T'as des frères ou des sœurs, toi ?»
Jameson Winters
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ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
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Écouter Martin m’aida à reprendre le contrôle de mes émotions. J’ai senti un sourire étirer mes lèvres alors qu’il m’annonçait que cette manifestation était sa première mais certainement pas sa dernière. Je ne savais pas trop pourquoi, mais ça me rendait heureuse. J’étais persuadée que ce gamin était fait pour ça. Il avait cette lueur dans le regard, cette énergie et ce grand cœur. Une caractéristique qu’on retrouvait chez la plupart des idéalistes qui s’engageaient dans le militantisme. J’ai redressé la tête quand Martin m’apprit ses origines allemandes. Je ne l’aurais pas forcément deviné en le regardant, mais à la réflexion, ça expliquait son très léger accent. J’allais faire une remarque là-dessus mais ce qu’il ajouta par la suite scella mes lèvres. L’émotion qui imprégnait ses traits alors qu’il me parlait de ses parents me serra le cœur. J’ai posé ma main sur son épaule saine et j’y ai effectué une petite pression. Je ne sais pas si ça a eu un quelconque effet sur son trouble, mais il a enchaîné avec la suite de son histoire. J’ai hoché la tête quand il m’a expliqué avoir mis sa vie européenne derrière lui en 2009. Je voyais tout à fait. Parfois, on avait besoin de changement, et tout claquer pour reconstruire quelque chose à zéro semblait la seule option. Mes parents m’avaient arrachée à mon Irlande natale quand j’avais six ou sept ans, pour reconstruire leur vie au Canada. Un pays que j’avais fini par fuir à mon tour en me rendant en Australie. L’histoire se répète toujours.
- T’es un vrai globetrotteur !
J’ai soufflé, impressionnée, alors qu'il me détaillait toutes les étapes de son long périple. Ce gosse était plus jeune que moi mais il devait avoir vécu dans plus de pays, et j’en cumulais pourtant pas mal à mon actif ! Puis quand il m’a annonçait qu’il allait vivre à Brisbane, j’ai senti un large sourire étirer mes lèvres. Tu parles d’une coïncidence.
- C’est pas vrai, j’ai lâché avec amusement. Je vis à Brisbane.
Un court instant, j’ai totalement oublié que je n’étais pas censée trop en dire sur moi. Que mon activité militante compromettait ma carrière, et que c’est pour cette raison que je l’avais mise entre parenthèses depuis de longues années, ne faisant plus que de rares manifestations ponctuelles, le plus souvent quand Kyte débarquait chez moi au milieu de la nuit. J’ai soupiré et opiné une fois de plus. Décidément, Martin et moi étions forgé dans un moule similaire.
- Ça ne doit pas être facile de créer ta propre identité quand tu es toujours collé à quelqu’un et que vous partagez chaque aspect de votre vie, j’ai approuvé. Même si t’adores cette personne, quand tu commences à ressentir l’envie de voler de tes propres ailes, il ne faut pas hésiter à la saisir. J’ai tourné la tête vers lui et posé mon menton sur mes genoux avec un petit rire ironique. Enfin je te dis ça, mais je ne sais pas du tout ce que c’est que d’être aussi proche de quelqu’un.
Je ne savais pas pourquoi je lui racontais ça. Je ne l’avais jamais avoué à personne, pas même à moi. C’est sa sincérité qui me poussait à être honnête en retour. Sans langue de bois comme j’en avais l’habitude dans mon métier, et d’une façon plus générale dans ma vie. Ce que nous avions vécu, ce qu’il venait de partager avec moi et cette atmosphère intime créé par la nuit noire, les bruits de la forêt et notre feu de bois faisaient fondre ma muraille de glace.
- Je suis fille unique. Mes parents m’ont eu assez tard et apparemment c’était déjà un miracle que ma mère tombe enceinte. C’est pas plus mal, parce qu’ils n’avaient pas vraiment la fibre parentale. La dernière fois que je leur ai parlé, c’était en 2006, mais dans le fond, nos relations étaient déjà merdiques depuis des années. Ma vraie famille, c’est à travers le militantisme que je l’ai trouvée. Tu vois le type aux cheveux frisés qui était avec nous contre l’arbre ? Il m’a prise sous son aile depuis ma première manifestation, quand j’étais une gosse de quinze ans pleine de rage mais totalement flippée. Je dois énormément à Kyte, et quelque part je crois qu’il représente le père que j’aurais toujours voulu avoir.
J’ai senti ma gorge se serrer, alors j’ai laissé échapper un petit rire nerveux pour essayer de reprendre contenance.
- Enfin, plus ou moins. Parce que le militantisme est sa priorité et l’a toujours été, alors il disparaît parfois pendant des mois ou des années sans qu’on sache où il se trouve.
La nuit était tombée à présent, et un voile sombre nous enveloppait. Trouver un autre abri serait au mieux risqué, au pire dangereusement stupide. J’ai posé mon sac à mes côtés sur le sol et j’y ai installé ma tête avant de regrouper mes jambes contre mon corps pour me tenir plus chaud. J’eus une pensée émue pour ma chambre dans l’hôtel 5* que j’occupais à Manaus : elle allait cruellement me manquer.
- On va camper ici pour la nuit, j’ai expliqué. Je sais que ce n'est pas idéal, mais il faut qu'on essaie de se reposer un peu avant demain.
Je ne savais pas du tout si je parviendrai à m'endormir. Je crevais de froid et mes pensées convergeaient toujours vers les autres activistes, me demandant s'ils étaient en sécurité, en prison ou bien enterrés sous un tas de bout avec les cadavres des paresseux que nous essayions de sauver. Les flammes se reflétaient dans mes pupilles grand ouvertes, m’hypnotisant à moitié. Je ne savais pas si j'espérais que Martin parvienne à dormir pour se reposer où soit aussi réveillé pour qu'on puisse poursuivre notre discussion. Dans le doute, j'ai évité de l'ouvrir.
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
« Un globe trotteur qui va se mettre à la retraite, ouais » ajoutais-je en souriant, amusé. « Quoique je ne pense pas que je pourrais me mettre à la retraite de ci tôt » reprenais-je avec un petit soupire. Je porte mon attention sur le feu pour ne pas être submergé par les sentiment qui me viennent lorsque je parle de mes parents. Jameson a posé une main sur mon épaule et l'à tendrement serré. Je lui ai doucement souris pour la remercier mais aussi pour lui signifier que c'est bon, que ça ira déjà. Fort de caractère, je continue de parler, parlant de ce que je vais faire après.
C'est ainsi que j'apprends que Tara est aussi originaire de Brisbane et qu'elle y habite aussi. J'arque un sourcil et la regarde « Sérieux ?» demandais-je avec un large sourire « C'est génial. Tu me fileras ton adresse, histoire qu'on reste en contact. Enfin, si ça te dit, évidement » Je ne me vois absolument pas quitter Tara demain en mode 'c'était cool de t'avoir connu mais on ne se reverra plus.' Pas après ce que nous avons vécu ici.
Je lui parle rapidement de mon frère et du fait que même si je suis très proche de lui et que je l'aime, je ressens réellement ce besoin de voler de mes propres ailes. Tara me comprends. Et elle me conforte dans cette idée que si c'est ce que je ressens, je devrais le faire. Je lui souris et hoche la tête «Ouais. On va fini l'année à Ushuaïa déjà. On va bien être obligé de se supporter jusque là »
Par la suite je lui demande si elle a, elle-même, des frères ou des sœurs. Elle me dit être fille unique et qu'elle ne sait pas ce que ça fait que d'être proche de quelqu'un. Je l'observe, l'interroge du regard puis hoche doucement la tête. Et ses explication me font grimacer. Elle n'est pas proche pas de ses parents, la dernière fois qu'elle leur a parlé c'était 2006. Je déglutie et dévie le regard. Ce sont le genre de chose que je ne peux pas comprendre, moi, en tant qu'Orphelin. Mais je ne vais pas juger Tara là-dessus. Elle a sûrement dû avoir ses raisons. Sa vraie famille, elle, c'est à travers le militantisme qu'elle l'a trouvé. Comme Kyte, par exemple, celui qui était enchaîné à côté d'elle. Il l'a prise sous son aile et l'a guidé dans les manifestations. Je souris doucement «Je vois. C'est cool ça. Donc t'es quand même proche de ce Kyte, non ? »
Nous continuons de parler encore un peu, qu'elle ne me dise que nous camperons ici pendant la nuit. J'hoche la tête et me redresse en grimaçant un peu lorsque mon épaule se rappelle à moi. Je soupire et passe ma main sur mon articulation alors que j'observe Tara se rouler en boule à côté du feu. J'en fais de même, essayant de trouver une position correcte et plus ou moins supportable avec mon épaule.
Ce fut une des pires nuit que j'ai pu passer. N'ayant qu'un t-shirt sur le dos je crois que mon corps fait un début d'hypothermie. Ma blessure n'arrangeant rien à tout ça. Et le lendemain, aux premier rayons du soleil, je décide de me redresser. Je vois que Tara est entrain de dormir. J'aimerais partir le plus vite possible mais je n'ose pas le réveiller. Et puis, une envie pressante m'oblige à me lever. Je suis raide comme pas possible et je remarque maintenant que ma cheville gauche ne s'en est pas sortie totalement indemne non plus. Elle s'est sûrement un peu tordu pendant la chute. Mon dos aussi est totalement bloqué et ma nuque me fait un mal de chien. Mais pas autant que mon épaule.
Je fais quelques pas vers l'eau et prends une longue gorgé avant de m'enfoncer un peu dans la broussailles. Là, près d'un arbre, je baisse mon pantalon et urine simplement contre un arbre. Au moment où je remonte mon pantalon et que je le boutonne, j'entends du bruit dans les feuilles au-dessus de moi. Je lève mon regard et me recule d'un pas, surpris par la tête d'un paresseux qui apparaît à l'envers devant moi. J'observe l'animal avec un sourire sur mes lèvres et me baisse pour arracher une poignet de feuilles que je lui tends. «Au moins t'as bien choisi ton endroit toi » disais-je à l'animal «Ici tu ne risques pas encore grand chose » je l'observe qui tends lentement sa patte vers les feuilles que je lui tends « J'espère que tu n'es pas non plus seul ici ..» je regarde autour de moi vers les autres arbres en espérant secrètement apercevoir d'autres animaux.
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
ONLY WHEN THE LAST TREE IS CUT DOWN, MANKIND WILL KNOW YOU CANNOT EAT MONEY Martin & Jameson - Amazonie, 2012
Martin avait l’air aussi surpris qu’heureux à l’idée que je puisse venir de Brisbane. J’ai hoché la tête avec un sourire, mais n’ai pas relevé. Une partie de moi avait envie de garder contact avec lui, mais c’était déroger à la règle que je m’étais fixée depuis des années : ne jamais dévoiler ma véritable identité dans le milieu de l’activisme. Il n’y avait que Kyte, et deux ou trois vieux de la vieille, qui me connaissaient sous le nom de Jaimie Winters. Pour les autres, j’étais Tara. Mais vu ce que Martin et moi avions vécu au cours des dernières heures, cette règle me semblait brutalement stupide. On verra demain. Je l’ai écouté continuer de me parler de ses aventures et de sa famille, puis je lui ai parlé de la mienne. Du moins si on pouvait appeler ça comme ça. J’ai eu un sourire et hoché la tête quand il remarqua que j’étais tout de même proche de Kyte.
- Je pourrais crever pour lui, j’ai affirmé sans la moindre hésitation. Facile : je ne tenais à personne d'autre. Mais c’est pas pareil. Kyte… c’est pas le genre de mec que t’appelles quand t’as un problème ou avec qui tu passes tes weekends. Il apparait et il disparaît en un claquement de doigts.
Avant ce soir, je ne l’avais pas vu depuis des années. Et je n’avais aucune idée de la prochaine fois que nos routes se croiseraient. Au mieux des mois, et au pire... Le fait qu’il soit constamment recherché par Interpol ne facilitait pas vraiment les choses. Son instabilité émotionnelle était aussi un autre blocage quelque part. Mais je ne lui en tenais jamais rigueur. Il avait choisi de mettre sa vie au service du militantisme et c’est quelque chose que j’admirais. Au final, c’est en pensant aux choses qu’on avait vécu que je parvins enfin à trouver le sommeil. Après tout, on avait survécu à tellement de situations merdiques et dangereuses tous les deux, c’étaient pas une vingtaine de bûcherons qui allaient l’arrêter. Il pouvait pas avoir une mort aussi conne. A moitié rassurée, j’ai sombré dans un sommeil sans rêves.
Lorsque j’ai ouvert les yeux, le soleil commençait à pointer à l’horizon. Mon premier réflexe fut de jeter un coup d’œil à l’endroit où Martin s’était allongé la veille, pour vérifier s’il dormait encore. Quand j’ai découvert que l’emplacement était vide, j’ai sauté sur mes pieds, inquiète. Je fais le tour de notre feu de camp (dont il ne restait plus grand-chose) pour tenter de l’apercevoir. Rien. Putain de bordel de merde mais où est-il passé encore ? Paniquai-je en enfilant rapidement mes chaussures de randonnée. Vu les dégâts que ce pauvre gosse était capable de faire lorsqu’il était en bonne santé, je n’imaginais même pas les situations dans lesquelles il pouvait se fourrer avec un bras inutilisable. J’étais en train de passer les pires scénarios en revue dans ma tête quand j’entendis sa voix. Au début, j’ai cru qu’il parlait à un humain. Je me suis discrètement enfoncée dans la forêt à sa suite, me demandant s’il s’agissait d’un des manifestants qui nous aurait retrouvé. C’est alors que je l’ai vu, nourrissant un paresseux en lui tendant des feuilles que l’animal grignotait nonchalamment. J’ai croisé les bras sur ma poitrine, un sourire attendri sur les lèvres alors que j’observais la scène à distance. J’étais contente que Martin croise un paresseux avant que nous rentrions, qu’il fasse la connaissance avec ceux pour qui il s’était bravement battu la veille. Je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça, quelque secondes ou quelques minutes. Puis je me suis lentement approchée.
- Je vois que tu t’es fait un nouvel ami, j’ai dit avec un sourire. Comment va ton épaule ?
Pendant que j’écoutai sa réponse, je me suis penchée pour ramasser quelques feuilles que je tendis au paresseux à mon tour.
- Il ne doit pas avoir l’habitude de voir des humains dans le coin. C’est une région assez sauvage et les industriels ne l’ont pas encore détruite. C’est étonnant qu’il soit venu te rendre visite. Il y en a probablement de nombreux autres plus haut dans les feuillages.
J’ai levé la tête pour tenter d’en apercevoir, mais ils étaient probablement bien caché. Alors je l'ai rebaissée vers Martin avec un soupir.
- Retournons au camp, j’ai vu quelques arbres fruitiers en chemin. Et je dois encore avoir une aspirine pour ton épaule.
Ma dernière. Ce qui signifiait qu’il ne fallait plus tarder avant de retrouver notre chemin jusqu’à un hôpital….
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.