Évidement, en me levant, je n'ai écouté que la nature qui s'est rappelé à moi. Et si je me suis éloigné sur campement de fortune ce n'est que parce que je ne voulais uriner près de Tara ou à sa vue. Je ne me suis même pas poser de question sur si elle allait s'inquiéter ou non. J'ai simplement agis sur un coup de tête, comme bien trop souvent en même pas 24h. Mais c'est comme ça que j'ai fait la connaissance avec un paresseux. Il m'observe d'en haut, ne semble même pas farouche et accepte même que je le nourrisse. Il est trop mignon et il semble encore relativement jeune.
Je commence à lui parler comme je parlerais à un humain et souris lorsqu'il tend paresseusement ses mains vers moi. C'est, alors que je l'observe manger nonchalamment les feuilles, que j'entends la voix de Tara derrière mois. Je sursaute légèrement et me tourne vers elle. La jeune femme me dit, attendrit que je me suis fait un nouvel ami. «je peux l'emmener avec moi ? » demandais-je comme un gamin avant de sourire amusé «Non, il est marrant lui » disais-je en donnant à nouveau une poignée de feuilles à l'animal. J'observe Tara en faire de même puis hausse mon épaule valide « Elle a connu mieux et reste très douloureuse. En plus de ça je crois que ma cheville ne s'en est pas sorti totalement indemne non plus » disais-je en désignant mon pied gauche. « Et mon dos et ma nuque sont totalement raide et bloqué. Mais bon, ça s'est sûrement dû à la nuit totalement merdique que j'ai passé »
Je tairais le fait que je crevais de froid, ne voulant pas lui donner de remords. Je reporte ensuite mon attention sur l'animal alors que Tara m'explique qu'il ne doit sûrement pas avoir l'habitude des humains et que les industriels n'ont toujours pas trouvé cette partie de la forêt. Lorsqu'elle me dit être étonné que l'animal soit venu me rendre visite, je souris doucement «Il doit sûrement être curieux, tout simplement, je pense » je regarde le paresseux «ta curiosité te tueras un jour mon petit. Maintenant remonte chez tes copain, allez » j'agite un peu ma main devant lui. C'est, très lentement, qu'il se hisse sur sa branche et qu'il remonte se cacher dans les feuilles.
Tara me dit ensuite qu'on devrait repartir, ayant vu quelque arbres fruitiers sur le chemin et qu'il doit lui rester une aspirine pour mon épaule. Je soupire doucement et secoue la tête la tête « ça ne sert à rien, tu sais ?» avouais-je « tu devrais plutôt la gardé pour toi dans les cas plus extrême. Là, c'est pas de l'aspirine qu'il me faut mais une bonne grosse dose de Morphine» ajoutais-je en rigolant alors que je me dirige vers le campement.
Quelques minutes plus tard, il est nettoyé et nous somme reparti dans la jungle. Personnellement, j'ai enclenché le pilotage automatique et j'ai laissé Tara nous guider. Très rapidement, je me suis réchauffer. Il fait tellement humide d'ailleurs que la sueur dégouline dans ma nuque, mon dos et sur mon visage. «Dis moi que tu sais où on va » soupirais-je après une heure de marche. Je commence tout doucement à fatiguer. Et nous ne marchons pas depuis bien longtemps en plus.
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
ONLY WHEN THE LAST TREE IS CUT DOWN, MANKIND WILL KNOW YOU CANNOT EAT MONEY Martin & Jameson - Amazonie, 2012
J’ai regardé le paresseux remonter dans les arbres avec un pincement au cœur. Martin avait raison, sa curiosité finirait par tuer le petit être poilu, à moins que des activistes locaux ne le récupèrent pour l’amener dans l’un des sanctuaires de la région. Là-bas, ces animaux lents et câlins avaient une chance de survivre. Mais seul un petit pourcentage d’entre eux auront la chance de s’y retrouver. Ça me rendait dingue. Je ne comprenais pas comment les humains pouvaient être aussi égoïste et faire passer le fric avant tout. Je ne comprenais pas, et pourtant j’étais la fille d’un de ces vils individus. J’ai relevé les yeux vers Martin quand soupira que l’aspirine ne servirait à rien. Il avait les traits tirés du mec qui avait souffert le martyr toute la nuit.
- Je sais, j’ai avoué avec un hochement de tête. L’aspirine ne servira à rien pour calmer ton épaule, mais peut être que ça détendra un peu les muscles de ton dos et de ta nuque. Je n’en ai pas besoin pour l’instant de toutes les façons, et je pourrai facilement m’en procurer à l’hôtel.
Nous avons croisés plusieurs arbres fruitiers et je me suis arrêtée pour cueillir quelques fruits locaux. J’ai mangé une banane sauvage et mis le reste de ma récolte dans mon sac à dos pour plus tard. Ensuite, nous sommes rentrés au campement pour effacer nos traces et le laisser exactement comme nous l’avions trouvé. Je n’ai rien eu à dire à Martin, il a naturellement nettoyé le tout. Décidément, ce gosse me plaisait. Ensuite, nous sommes repartis. Moi en tête et Martin sur mes talons. Nous marchions depuis près d’une heure quand mon compagnon demanda à être rassuré sur notre progression. J’ai jeté un coup d’œil par-dessus mon épaule et j’ai senti ma gorge se serrer. Il n’avait pas vraiment l’air en point.
- Oui, j’ai répondu avec plus d’assurance que je n’en avais. Nous allons bientôt tomber sur le Rio Negro et nous n’aurons plus qu’à le suivre jusqu’à Manaus pendant une dizaine de kilomètres.
D’après la carte de Martin, nous aurions aussi une embouchure du fleuve à traverser, et le passage le plus étroit faisait bien 200 mètres. Mais je ne voyais pas l’intérêt de commencer à l’inquiéter dès maintenant. Même sans les Piranhas, l’épaule de Martin aurait rendu une telle traversée difficile, voire impossible. J’espérais trouver une sorte de planche sur place, qui pourrait nous servir de barque, ou rencontrer une tribu locale à qui nous pourrions acheter le passage. Il le fallait, car sinon nous allions devoir contourner cet obstacle, ce qui nous ferait faire une boucle de 25 km. Et vu l’état de Martin, ça me semblait impensable.
- Tu veux faire une pause ? J’ai des fruits dans mon sac si tu veux te réhydrater et prendre quelques forces.
J’ai proposé en ralentissant pour me retrouver à sa hauteur. J’étais moi aussi couverte de transpiration et d’humidité, mais il m’avait l’air vraiment fatigué, et je n’avais pas vraiment envie qu’il me fasse un second malaise. J’eus à peine le temps de finir ma phrase que j’entendis un bruit sourd suivi de pas précipités, comme si quelqu’un courrait. J’ai fait signe à Martin de s’arrêter et de se mettre à couvert, et je me suis accroupie derrière un buisson, mon couteau suisse en main. Quel que soit notre visiteur, il fonçait dans notre direction, et j’étais prête à l’accueillir. Un homme couvert de boue et de feuillages ne tarda pas à surgir de derrière un arbre. Mon regard s’est accroché sur sa machette, et j’ai pas réfléchi : je lui ai fait un croche-pied. Notre agresseur s’étala de tout son long sur la pierre et j’en ai profité pour sauter sur son dos, retournant son poignet en arrière pour le forcer à lâcher l’arme et l’empêcher de bouger, comme me l'avait appris Kyte. Au moment où j’effectuais ce geste, j’ai eu un gros doute.
- Mais enfin gamine, qu’est ce qui te prend... ?! T’es pas contente de me voir ? - Kyte ?!
La gueule dans la boue, mon mentor était mort de rire. J’ai aussitôt lâché prise et roulé sur le côté pour l’aider à se relever. Un court instant, j’ai hésité entre le gifler pour m’avoir fait flipper (en restant sur place hier et en nous fonçant dessus aujourd’hui) et le serrer dans mes bras. Puis comme j’estimais l’avoir assez maltraité comme ça pour aujourd’hui, j’ai opté pour la seconde option. Il m’a broyé les côtes, mais ça faisait du bien. Je me suis écarté et l’ai regardé avec un sourire, puis j’ai désigné mon blessé préféré du menton.
- Tu te souviens de Martin ? (Kyte a hoché la tête dans sa direction pour le saluer). On essaie de retrouver le chemin jusqu’à Manaus pour l’amener dans un hôpital, il s’est déboité l’épaule hier soir.
A ces mots, Kyte éclata à nouveau de rire.
- Vu ta façon de te comporter avec tes amis, ça me surprend même qu’il n’ait que ça de déboité ce pauvre gosse. Puis il s’approcha de Martin et attrapa son épaule valide. T’en fais pas gamin, je vais essayer de l'empêcher de te battre plus longtemps. Et, sans lui laisser le temps de protester, il l’entraîna plus avant. Faut pas s’éterniser ici, j’ai repéré des mercenaire un peu plus loin et vu leur équipement, je pense pas qu’ils fassent une promenade de plaisance.
J'ai hoché la tête et rangé mon couteau suisse, leur emboitant le pas dans le sentier que Kyte défrichait à l'aide de sa machette, autrement plus efficace que ma petite lame.
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
Au final, Tara parvient à me convaincre de prendre l'aspirine. Même si ça ne sert pas à grand chose, voire à rien, ça aura peut-être un effet placebo. J'avale donc le cachet avec plusieurs longues gorgées d'eau avant que nous ne nous mettions en route après avoir nettoyer le campement de fortune. Tara devant, je le laisse nous trouver le chemin et je lui fais confiance. Du moins, au début. Mais plus nous marchons, plus je me fatigue et plus je commence à perdre espoir qu'elle nous mène dans la bonne direction. Je fini donc pas lui demander si elle sait encore où nous sommes. Lorsqu'elle me répond, c'est sur un ton assurer. C'est plutôt rassurant, malgré le fait qu'elle me dise qu'après avoir atteint le Rio Négro nous en aurons encore pour une dizaine de kilomètre avant d'atteindre la capitale. Je laisse échapper un petit soupire de désespoirs mais me rattrape rapidement avec un sourire en la voyant se tourner vers moi.
«Je veux bien un fruit, ouais » avouais-je finalement. Mais Tara n'a pas le temps de faire quoique ce soit qu'elle se redresse, en alerte. Mon cœur s'accélère brusquement lorsque j'entends des bruits de pas. Je m'empresse de me cachet derrière un buisson comme me l'indique la jeune femme. Celle-ci fini par se redresser et, très rapidement, fait un croche pied à la personne qui passer et, sans que je ne puisse faire ou dire quoique ce soit, elle lui saute sur le dos. Je retient ma respiration jusqu'à ce que j'entende l'homme éclater de rire.
Fronçant les sourcils, je me redresse puis écarquille les yeux lorsque Tara prononce le prénom de Kyte. C'est donc lui. Lorsqu'il se redresse, je le reconnais. Et effectivement, c'est bel et bien l'homme qui s'est enchaîné à côté de la jeune femme. Ils se redressent, se prennent dans les bras. Je reste en retrait avant de me redresser lorsque Tara fait les présentations. Je réponds à son hochement de tête puis dévie le regard en grimaçant lorsque Kyte éclate de rire en disant que ça l'étonne que je n'ai que l'épaule de déboîtée. Il s'approche de moi, attrape mon épaule valide et me dit qu'il me protégerais contre les éventuelles attaque de Tara. Je lance un coup d’œil à cette dernière mais n'a pas le temps de dire quoique ce soit que l'homme me pousse pour nous faire avancer, disant qu'il a vu un groupe de mercenaires non loin d'ici et qu'ils ne sont là pas seulement pour une petite promenade.
Je me remet donc en route, me traînant plus qu'autre chose. Silencieux, je prends sur moi et les suis du mieux que je peux. Mais ma respiration devient de plus en plus saccadée et irrégulière et je fini par m'immobiliser. Penché en avant, m'appuyant sur les genoux, je tente de reprendre le contrôle sur ma respiration. En levant le regard, je remarque que les deux autres ont continuer leur chemin. Soupirant doucement, je me remet en route en traînant plus ou moins des pieds.
«Les gens, j'en peux plus » finissais-je tout de même par dire après quelques minutes de marche en plus. Je secoue la tête et m'appuie contre un arbre. « Je suis vraiment désolé de … d'être un boulet comme ça, mais … y a pas moyen de faire une pause. Je vais pas tenir sinon et je ...» pris d'un vertige, je ferme les yeux et me laisse lentement glisser contre l'arbre au sol. Je prends quelques profondes inspirations avant de déglutir et rouvrir les yeux. Je vois une gourde apparaître dans mon champs de vision et je m'en saisi rapidement. Je bois goulûment avant de soupirer et me reculer contre l'arbre « C'est encore loin ? » demandais-je sur un ton presque suppliant en relevant mon regard sur les deux. J'étends un peu mes jambes en grimaçant et pose ma main sur ma hanche en sentant un début de crampe me tétaniser la jambe gauche. Je me sens misérable et je crois que je commence à atteindre ma limite physique.
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
ONLY WHEN THE LAST TREE IS CUT DOWN, MANKIND WILL KNOW YOU CANNOT EAT MONEY Martin & Jameson - Amazonie, 2012
J’avais du mal à croire que c’était bel et bien Kyte qui venait de se matérialiser devant nos yeux. Alors que je le regardais mener le chemin, j’ai réalisé que pour la première fois depuis près de 24h, je respirais librement. Le savoir sain et sauf, identique à lui-même et libre, m’ôtait une immense pression. Principalement parce que j’étais profondément attachée à lui ; mais aussi parce qu’il avait une bien meilleure connaissance de la forêt amazonienne, et ses compétences de survie dépassaient largement les miennes. J’ai accéléré le pas pour les rattraper lui et Martin. Je crevais d’envie de savoir ce qu’il s’était passé la veille, comment il s’était échappé, et pourquoi il était couvert de boue, de branchages et de sang. J’étais tellement captivée par son récit sans queue ni tête (une histoire de léopard sauvage appelé par une autochtone qui aurait fait diversion en arrachant le bras d’un ouvrier avant de disparaître dans les arbres, permettant ainsi aux manifestants de foutre le feu aux machines avant de se disperser) que je n’ai pas vraiment remarqué que Martin ne nous suivait plus. Puis sa voix s’est élevée derrière nous. Il avait l’air au bout de sa vie. Un pli inquiet entre mes sourcils, je me suis retournée pour le voir s’appuyer contre un arbre et s’excuser de devoir faire une pause. Quelle idiote !, j’avais complètement oublié qu’il était déjà à deux doigts du malaise avant que Kyte ne nous tombe littéralement dessus.
- Ne t’excuses pas, j’ai répondu en rebroussant lentement chemin dans sa direction. Bien sûr que nous pouvons faire une pause, le temps que tu… Je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’il ferma les yeux et commença à glisser vers le sol. Kyte !, j’ai crié en courant les derniers mètres qui me séparaient de Martin.
Je me suis accroupie à ses côtés, soutenant sa nuque d’une main tandis que l’autre fouillait dans mon sac à dos pour en tirer la gourde que j’avais remplit le matin même. Il était encore conscient, mais je préférais éviter de prendre le risque qu’il se heurte à nouveau en tombant si jamais il perdait connaissance. J’ai ouvert le goulot et mit la bouteille devant ses lèvres. Martin s’y accrocha comme à une bouée de sauvetage. Les lèvres pincées, je l’ai laissé boire à grande goulées pour se réhydrater et j’ai dégagé quelques mèches humides de son front brûlant. J’espérais que ce soit sous l’effet de la chaleur et pas de la fièvre. Quand il me demanda si c’était encore loin, j’ai relevé un regard interrogatif vers Kyte, qui se tenait debout dans mon dos, les mains sur les hanches, une expression insondable sur son visage dur.
- Nah, répondit-il avec une grimace qui ne présageait rien de bon. Juste quelques kilomètres de marécages, un fleuve à traverser et…
Je me suis relevée d’un bond et j’ai attrapé son bras pour l’éloigner de Martin, sans lui laisser le temps de terminer.
- Vraiment Kyte, vraiment ?, j’ai grondé à voix basse. Tu pouvais pas la fermer deux minutes, à défaut de pouvoir dire quelque chose d’encourageant ? Regarde le bordel de merde, tu vois bien qu’il est à bout de forces !
Kyte haussa les épaules et lança un regard peu concerné en direction de Martin.
- J’ai vu, grinça-t-il à voix basse. Justement. Et c’est pas mon job de lui donner envie de se lever et de sauver sa peau, gamine. C’est pas le tiens non plus. J’ai la milice qui me colle au cul, et maintenant ils seront sur tes traces aussi. Dois-je te rappeler ce qu’il se passera s’ils te mettent la main dessus ?
J’avais pas besoin, aussi j’ai pincé les lèvres et détourné les yeux en croisant les bras. J’étais sur le cul. Mais plus que tout, j’étais déçue.
- C’est qu’un gosse, Kyte ! Il faisait une randonnée hier quand il a décidé de tout laisser tomber pour venir gonfler nos rangs, pour une cause dont il ne connaissait rien. Il s’est blessé par ma faute, et t’es en train de dire que s’il ne tient pas le rythme on devrait le laisser derrière nous ? C’est hors de question, putain ! - Jameson, soupira mon mentor. Tu sais que je n’ai que de l’adoration pour toi, alors pourquoi tu me fous dans des situations pareilles ? - C'est dans ma nature, j'aime partager !, j’ai répondu avec une dose de sarcasme. Puis j'ai repris plus sérieusement : Concrètement, je ne t'ai rien demandé, à part de ne pas lui saper le moral. Pars s’il le faut, je comprendrais que tu doives le faire. Mais j’ai promis à Martin que je le ramènerais à son frère, alors je le ferais, même si je dois le porter sur mon dos. - Aaahh, gémit Kyte en se passant une main sur le visage. Il nous regarda tour à tour, Martin et moi, puis inclina la tête en fermant les yeux, capitulant enfin. Tu finiras par causer ma mort, gamine.
J’ai soupiré de soulagement et déposé un baiser sur sa joue avant de revenir aux côtés de Martin. Kyte est resté un peu en arrière, les mains sur les hanches, les yeux fixés sur les arbres qui nous entouraient, attentifs aux bruits de la nature et aux dangers potentiels.
- On va faire une pause quelques minutes, expliquai-je en sortant quelques fruits de mon sac. Tiens, essaie de manger un peu, ça te fera du bien. Quand tu te sentiras mieux, on repartira. - Et si ça ne s’arrange pas, ajouta Kyte en se rapprochant légèrement. Je te prendrai sur mon dos.
J’ai relevé les yeux vers lui et croisé son regard d’acier. J’ai hoché la tête pour le remercier et il cligna des yeux avant de se détourner. Je savais ce qu’il risquait en s’attardant avec nous, et j’espérais que les mercenaires ne se lanceraient pas à nos trousses. Sinon, je venais de nous condamner tous les trois à mort.
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Je n'en peux plus. Plus j'avance plus les douleurs dans mon corps s'intensifient. Ma cheville me lance de plus en plus et mes douleurs dorsales augmentent à chaques pas. Mes cervicales bloquées me donne mal à la tête et je ne parviens plus à me concentrer. Malgré le pilotage automatique, je sens mes forces me lâcher et même si je m'en veux d'être autant un boulet pour les autres, je fini par leur avouer que je suis à bout de force.
Tara semble réellement concerné par mon état car lorsque je me laisse glissé sur le sol, je l'entends courir vers moi. Je sens sa main dans ma nuque puis remarque le goulot de la gourde devant ma bouche. Je m'y accroche comme à une bouée de sauvetage et comme on s'accrocherais à la vie. Je refuse de mourir. Pas ici, pas dans ces conditions. En sentant l'eau qui glisse le long de mon œsophage, je sens que mon corps reprends peu à peu des forces. Juste assez pour rouvrir les yeux leur demander ce qu'il en est du chemin.
C'est Kyte qui répond et ce qu'il dit n'est absolument pas rassurant. Un marécage et un fleuve à traverser ? Mon visage se décompose et je ferme à nouveau les yeux lorsque Tara se lève. Ils s'éloignent et je les entends parler sans savoir ce qu'ils disent. Ça me concerne sans doute mais là sur le coup ça m'est égal.
Au bout de quelques instants j'entends Tara revenir et j'ouvre à nouveau les yeux lorsqu'elle me tend des fruits, disant que ça me fera du bien. "merci" disais dans un souffle en attrapant un fruit d'une couleur orange dont le nom m'échappe.
Je mord dedans et aapprécie le goût sucré dans ma bouche. Au final Kyte reprends la parole disant que si j'en ai besoin il me porterait sur son dos. Je remarque bien le coup d'œil que Tara et lui échangent et souris doucement "merci Kyte. Je vais tout faire pour qu'on en arrive pas là mais... Merci, c'est bon à savoir je lui offre un sourir sincère et mange consciemment le fruit.
Après bien 5 minutes de pause, deux fruit orange et une banane plus tard, je me sens à nouveau d'attaque. Avec l'aide dr Kyte je me remet debout. Il a la présence d'esprit de me tenir encore un peu le temps que je me mette bien d'aplomb sur mes pieds. Avec un hochement de tête je leur signifie que c'est bon et nous nous mettons en route.
"tu as parlé d'un marécage et d'un fleuve à traverser ... T'étais sérieux ? " interrogeais-je Kyte. À sa réponse j'hoche simplement la tête "très cool, ça va être fun." je le regarde "je crois que je vais quand même faire à la Kyte machine" reprenais-je avec un petit sourire en coins.
Je me rends compte qu'en discutant j'oublie un peu mes douleurs articulaires et décide donc de reprendre la conversation "t'es un habitué des manifestation de ce genre, non, Kyte?" demandais-je "tu faid parti d'une association ou quelque chose de xe genre? Et ... Pourquoi tu as commencé ça ? " curiosité quand tu nous tiens
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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
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Voir Martin manger me rassurait. Ces quelques minutes de pause lui firent apparemment du bien car il reprit peu à peu des couleurs. Après un moment il a commencé à s’agiter pour se relever et Kyte s’est précipité pour l’aider. Mon mentor n’avait pas baissé sa garde une seconde et semblait plus que ravi à l’idée de foutre le camp. J’ai ramassé mon sac à dos, bu une dernière gorgée d’eau et je leur ai emboité le pas. Cette fois-ci, je restai en arrière. Fermer la marche me permettait de garder un œil sur Martin et d’évaluer son état avec plus d’attention. Je souris lorsque je l’entendis se mettre à questionner Kyte. Depuis que ce dernier avait proposé de le trimballer sur son dos, il n’avait d’yeux que pour lui. Je me revoyais des années plus tôt, des centaines de questions sur les lèvres alors que j’espérais qu’il m’explique les mystères de l’univers dans ses moindres détails. Jusqu’à ce que je réalise qu’il n’avait pas non plus réponse à toutes mes questions. Mais les miennes étaient franchement philosophiques, celle de Martin plus terre à terre. Davantage dans la ligne d’expertise du militant.
- Un peu que j’étais sérieux, répondit-il en jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, plantant son regard d’acier liquide sur Martin. Un vrai putain de bourbier sur près d’un kilomètre autour du fleuve. Ça va pas être une partie de plaisir.
Kyte. Décidément je crois qu’il n’avait pas vraiment compris mon message sur « ne pas saper le moral des troupes ». Ou peut-être s’était-il cru encourageant, ce qui m’inquiétait encore davantage sur la suite de notre aventure. Martin était pas forcément soulagé non plus, parce qu’il a relancé l’idée de monter sur le dos de mon mentor qui se contenta de hocher la tête avant de tailler un amoncellement de lianes d’un coup de machette bien calculé. Comme encouragé, Martin reprit joyeusement la discussion. Je souris avec amusement : ce gosse était increvable. J’admirais sa force de caractère. Jamais dans la plainte, malgré nos plans foireux, notre aspect louche et une douleur qui en aurait fait gueuler plus d’un.
- Ouai ça tu peux le dire gamin !, répondit Kyte avec un sourire acerbe. Ça a commencé après l’armée. C’que tu vois là-bas… Il a craché entre ses dents et secoué la tête, comme s’il décidait que finalement il n’avait plus envie de parler de ça. C’était pas mon truc, obéir aveuglément à un connard, exploser un village et pour quelle cause ? Le pire des gang : ce gouvernement capitaliste de merde. Je me suis tiré en Europe, j’ai fait le con quelques mois en m’anesthésiant à la gnôle pour calmer mon putain de PTSD. C’est comme ça que j’ai rencontré Adolf. Il secoua la tête et explosa de rire avant de reprendre de sa voix traînante et légèrement inquiétante. Un putain de nom de merde pour un biker hippie, mais un mec en or massif. Il faisait partie d’un groupe de motards, vétérans eux aussi. Ils mettaient leurs gros bras au service des femmes, des gosses et des animaux. Ça c’était du service public ! On en a pété des dents de sales types, je peux te le dire ! Ahh, la bonne époque.
Il a poussé un profond soupir et gardé le silence quelques instants en traversant les bruyères. Je ne pouvais en être certaine, mais il pensait probablement à la femme qu’il avait épousée là-bas. La mère de sa gosse qui était morte dans des circonstances plus que douteuses, le forçant à fuir le pays. Il restait toujours vague sur cette histoire. Il fallait dire que pour l’entendre en parler, fallait attendre qu’il se soit déjà bien entamé à la bouteille, alors ses paroles n’avaient plus vraiment de sens.
- J’ai plus jamais fait partie de groupes après ça. Ça m’arrive de venir gonfler les rangs de quelques associations par moments, mais j'évite. Les gens sont trop frileux, pas assez dans l’action. C’est pas ma daube, tu vois ? Je connais les gens qui sont prêts à marquer fort, on organise ça entre nous.
Je trouvais ça marrant de l’entendre parler de son parcours. Sa voix vibrait de passion et on sentait qu’il avait envie de partager ces trucs qui le faisaient bander, mais il y avait une certaine réserve aussi dans ses propos. Il n’était pas certain de pouvoir faire confiance à Martin. Pas assez pour lui confier la face cachée de son activisme du moins. Il était comme ça avec moi au début aussi. Avant de me prendre sous son bras et de sauter à pieds joint dans les abysses de l'écoterrorisme. On est descendus le long une colline rocheuse, escaladant quelques immenses branches, jusqu’à ce que le sol devienne plus spongieux.
- On approche du fleuve, fit remarquer Kyte. Gardez les yeux ouverts pour les serpents, sangsues, insectes volants et autres joyeusetés. Puis il releva les yeux vers moi. T’as ta polaramine, gamine ?
J’ai hoché la tête avec un sourire ému. J’avais pas besoin de beaucoup, mais ce genre de petites intentions me touchaient profondément. C’était stupide, mais j’avais beau ne pas voir Kyte pendant des années, il se souvenait que j’étais allergique aux piqûres d’insectes, et il s’inquiétait de ma santé. Un truc dont mon père n’avait jamais été capable. Dont personne, n’avait jamais été capable à mon égard, en réalité.
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
Putain. Il était donc sérieux Kyte ? Son regard est intransigeant. Je ne sais pas ce qu'il pense, je n'arrive pas à lire ses traits. Je ne sais pas s'il est sérieux ou non … mais dans tous les cas je n'aime pas l'air qu'il vient d'afficher sur son visage. Je déglutis et pince les lèvres lorsqu'il m'annonce que le marécage s’étend sur près d'un kilomètre autour du fleuve. Je lance un coup d’œil à tara puis reporte mon attention sur Kyte et porte la discussion sur d'autre sujet. S'il a l'habitude de ce genre de manifestation, quand il a commencé, pourquoi etc.
Kyte semble quelqu'un de relativement mystérieux qui ne s'ouvre que très difficilement. Je vois dans son regard lorsqu'il me parle qu'il n'a pas envie de trop en révélé. Et pourtant ce qu'il me raconte il le raconte avec une passion certaine. La flamme du militant ne l'a jamais quitté malgré tout ce qui a dû lui arriver. Il parviendrait presque à me convaincre de suivre ses traces ! J'hoche la tête au fur et mesure de son récit avant d'arquer les sourcils à la fin. « Eh ben … ça c'est du vécu» souriais-je. Je ne sais pas quoi dire d'autre.
Que peut-on dire aussi ? Kyte, il a gagné tout mon respect tout à coup là. Il est extrêmement intéressant et j'aimerais tellement lui poser encore plus de question mais nous avons commencer à descendre le long d'une colline et avec les arbres et les racines qui se dressaient dans notre chemin j'ai dû redoublé d'effort mais aussi de concentration. Un seul faux mouvement, une seule chute et Tara pourra à nouveau s'amuser à me remettre mon bras en place. Au moment même où Kyte dit que nous approchons du fleuve, mon pied s'enfonce un peu plus dans le sol. Il en sort avec un bruit de ventouse et je grimace un peu. Mes chaussures seront bonnes pour partir à la poubelle. Enfin, là est bien le cadet de mes soucis car l'homme nous parle de sangsues, moustiques et serpents.
« Ah cool, j'ai pas encore vu de serpent ici. Ils me manquaient ...» marmonnais-je avec ironie. Pourtant je continue de suivre l'inconnu faisant attention où je posais les pieds. Ce n'est qu'au moment où je sens une piqûre dans ma nuque et que j'écrase la bestiole avec la paume de ma main, que je me rends compte que je suis assaillit des moustiques. J'en écrase quelques uns, parviens à en esquiver d'autre mais les parties dénudées de ma peau sont à la merci de ces morsures. Et dire que beaucoup de ces moustiques sont porteur de maladies plus ou moins mortelle. Je ne suis pas allergique à ces bestioles, du moins pas à ce que je sache, mais ça reste désagréable.
«ça va ? » demandais-je à Tara qui, je le devine aisément, n'est absolument pas à l'aise avec les moustiques. Je m'assure qu'elle aille bien avant de me remettre en route tout en me grattant la nuque. Sous mes doigts je sens bien que la première piqûre semble avoir doublée de volume. C'est relativement stressant. Mais je préfère ne pas y penser, car, peu concentré comme je suis, j'esquive d'urgence ce qui ressemble à un serpents. Je l'enjambe rapidement et me retrouve avec un pied dans l'eau marécageux. Kyte me rattrape sans faire attention à mon épaule dont la douleur se réveille brusquement. Je ferme les yeux en grimaçant et le remercie entre mes dents serrer avant de me redresser « Je propose qu'on se casse le plus vite possible de cet enfer ...» soufflais-je.
Je crois que les deux semblent être de mon avis car notre cadence s'accélère bien rapidement et même si je sens mes forces qui commencent à me perdre, je tiens bon. A part les moustiques et ce serpent, nous ne rencontrons aucune autre bestioles qui voudraient notre mort. Nous sortons de ce marécage plus ou moins sain et sauf mais nous ne nous arrêtons pas pour autant. J'entends le doux son de l'eau non loin de nous et un sourire s'affiche sur mon visage « Plus qu'une épreuve et ce sera bon » disais-je en sentant l'espoir me gagner à nouveau. Je rattrape Kyte pour me mettre à sa hauteur «Mais … comment on fait pour traverser le fleuve … ? »
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
ONLY WHEN THE LAST TREE IS CUT DOWN, MANKIND WILL KNOW YOU CANNOT EAT MONEY Martin & Jameson - Amazonie, 2012
A mesure que nous nous enfoncions dans les marécages, les nuages de moustiques s’élevaient autour de nous. C’est eux, que je craignais le plus. Comme j’avais donné mon foulard à Martin, j’ai resserré les cordons de la capuche de mon sweat-shirt pour couvrir mon cou et mon visage au maximum. Je devais ressembler à un suppositoire, mais je n’en avais rien à foutre. Les mains dans les manches de ma veste, je cachais mon visage dans le creux de mon coude alors que nous avancions. Martin s’est tourné vers moi pour me demander si je tenais le coup et j’ai hoché brièvement la tête. Par endroits, la boue me remontait jusqu’au mi mollet, et j’espérais que la cheville blessée de du gosse tienne le coup. Kyte était costaud, mais j’étais pas vraiment certaine qu’il puisse porter un mec de sa carrure sur des kilomètres d’un pareil bourbier. Au moment où cette pensée me traversait l’esprit, je vis Martin trébucher, heureusement Kyte le rattrapa – mais pas avec la bonne épaule. Comme s’il lisait dans mes pensées, le gamin proposa qu’on se casse au plus vite de ce véritable enfer sur terre. On a accéléré la cadence jusqu’à ce que nos pieds retrouvent enfin la terre ferme, mais on a quand même continué quelques mètres sur ce rythme, pour être sûrs.
Au final, je ne m’étais fait piquer que deux fois. J’ai quand même foutu un cacheton dans le fond de ma gorge que j’ai avalé avec une goulée d’eau et j’ai trotté pour rejoindre mes camarades qui m’avaient devancés. Ils avaient déjà atteint le fleuve et se tenaient face à une vaste étendue d’eau qui s’étirait sur bien quatre cents mètres de largeur. Décidément doué pour exprimer à haute voix ce que je pensais tout bas, Martin demanda à Kyte comment il comptait nous faire traverser ça. Ce dernier se mordit la lèvre inférieure et regarda autour de lui, les mains sur les hanches. C’est à ce moment-là que je réalisai qu’il n’avait pas de plan. Du moins pas encore de plan. Parce que brusquement, une lueur légèrement inquiétante s’est allumée dans ses yeux de glace. J'eus comme un mauvais pressentiment.
- Kyte… ?
J’ai appelé d’une voix basse, espérant le ramener parmi nous. Il cligna des yeux et reposa son regard perçant sur moi, et ses lèvres se fendirent en un sourire entre le sadisme et l’amusement qui ne fit que confirmer mes craintes.
- C’est simple : on va demander à nos amis de nous filer un coup de main.
Du menton, il désigna un point plus en amont du fleuve et je pus voir trois pêcheurs locaux remplir plusieurs sceaux de poissons qu’ils venaient d’attraper. A côtés d’eux gisait une superbe barque. Un plan qui semblait plutôt bon. Sauf que j’avais un gros doute. Vegan depuis plus de trente ans, Kyte avait une haine profonde envers tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un chasseur. Et pourtant je le voyais déjà s’approcher d’eux avec ce même sourire carnassier sur les lèvres. J’ai accéléré le pas pour arriver à sa hauteur et couvrir ses arrières s’il le fallait. J’étais pas douée en corps à corps, mais j’avais mon couteau suisse et je saurai m’en servir.
- Reste à distance gamine, m’intima-t-il en mettant son bras devant moi.
J’avais tendance à lui faire confiance sur ce genre de choses. Sourcils froncés, j’ai ralenti la cadence sans pour autant arrêter de le suivre. En nous voyant approcher, les tueurs de poissons se levèrent et nous firent face avec une expression pas vraiment accueillante. Je ne pouvais pas voir celle de Kyte, mais mes yeux s’écarquillèrent légèrement alors qu'il portait la main à sa ceinture pour en sortir un pistolet, qu’il pointa sur les autochtones en leur baragouinant un truc en portugais. J’avais pas la moindre idée qu’il avait cette arme sur lui, mais d’un autre côté ça ne me surprenais qu’à moitié. Un des types s’avança et voulu jouer les gros dur en protestant fermement. Kyte ne lui en laissa pas l’occasion. Il tira dans la terre juste à côté de ses pieds et pointa l’arme sur son front avant de lui siffler une menace gutturale. J’étais incapable de comprendre ce que ça signifiait, mais j’étais persuadée que ça devait être dans les lignes de : « la prochaine finira dans ton crâne si tu ne dégages pas immédiatement, sale fils de pute ». Ce qu’il fit, au demeurant. D’abord, les pêcheurs essayèrent d’amener les sceaux avec eux, mais comme Kyte tira à nouveau sous leurs pieds, ils finirent par déguerpir sans demander leur reste. Mon mentor gueula encore un truc en direction de la forêt, et tira quelques fois en l’air. Je n’osais même pas me retourner vers Martin : ce pauvre gamin devait nous prendre pour des tarés.
- Putain de pêcheurs, grommela Kyte en rangeant son flingue d’où il l’avait sorti.
J’ai avancé vers les sceaux abandonnés et il m’a emboité le pas. A l’intérieur, de nombreux petits poissons tournaient en rond, agitant leurs queues et leurs nageoires en panique tandis qu’ils suffoquaient dans un fond d’eau. Comme d’un seul homme, on s’est emparé des récipients et on a marché droit vers le fleuve. Je me suis accroupie sur une roche près de l’eau et j’y ai plongé le sceau afin que les poissons puissent s’en échapper et retourner dans la nature. Nous n’étions pas à l’abri que ces enfoirés reviennent les tourmenter, mais un moins, aujourd’hui, ils auraient une chance. Puis, comme si de rien n’était, Kyte s’est redressé et s’est retourné vers Martin, un sourire sardonique sur les lèvres alors qu’il désignait la barque.
- Après toi !
J’ai aidé Martin à s’installer dans l’embarcation et j’y suis grimpé à mon tour. Kyte nous a poussé sur le fleuve et a sauté à bord. Un sourire aux lèvres, je lui ai balancé une rame.
- Alors toi… soupirais-je en secouant la tête. - Quoi moi… quoi moi ? Répéta-t-il bêtement, haussant les sourcils. Avoue-le gamine, ce genre d’action te manquait.
J’ai fait mine de protester, mais je sentais un sourire fendre mes lèvres à mesure que le sien s’élargissait. Au final, on a éclaté de rire. Les nerfs, probablement. A moins que nous étions réellement bon à interner. Puis, chacun armé de sa rame, on s’est mis à pagayer en direction de l’autre rive.
- Maintenant qu’on a une barque, on pourrait peut-être rejoindre Manaus par le fleuve, j’ai proposé. Ça nous éviterait de marcher encore des kilomètres et on pourra profiter du courant. Comme Kyte opinai, je me suis tournée vers Martin. Tu tiens le choc gamin ? On devrait atteindre la ville d’ici une petite heure. En attendant reposes toi, et prends encore des fruits si tu en as besoin.
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Le marécage est une réelle épreuve. Même si on me payait plusieurs milliers de dollars, je n'y retournerais plus jamais. Mais nous avons réussi, nous sommes en vie. Même si j'ai l'impression que chaque parcelle de ma peau me gratte et m'est douloureuse, je suis soulagé que nous n'ayons pas rencontrer pire animaux que ça et nous arrivons rapidement au Rio Negro. Là, ma question légitime : comment fait-on pour traverser ? Vu le courant, je pense que même avec deux bras valides j'aurais eu du mal tant je suis piètre nageur. Là, avec un bras en moins, ce n'est même pas la peine d'y penser.
Mais finalement, Kyte aperçoit quelque chose et se dirige rapidement vers le fleuve. Je le suis du regard et remarque une barque avec quelques pêcheurs. Je vois Tara qui rejoins Kyte mais moi je reste sur place. Je ne sais pas pourquoi, instinct, sans doute, qui me cri de ne surtout pas m'approcher. Au même moment je vois l'arme que sors Kyte et je trésaille lorsqu'il tire dans le sol avant de menacer l'homme. Je me tends brusquement et me prépare à détourner le regard s'il venait à lui exploser la tête. Mais il n'en fait rien. Il lui laisse choix entre la vie et la mort et l'homme choisi la vie. Avec ses acolytes il prend les jambes à leur cou et déguerpit.
C'est a ce moment que j'ose m'approcher à nouveau. Autant y aller rapidement car peut-être que les hommes sont juste parti chercher des renforts ? Je n'en sais rien. Je sais juste qu'il faut que nous partons rapidement. Je m'installe dans la barque avec l'aide de mon amie. Celle-ci me rejoins, attrape une rame et envoie l'autre à Kyte qui vient de sauter à bord. Moi je suis assis à l'avant de l’embarcation. Lorsque Tara se tourne vers moi pour me demander si je tien le coup et m'indiquer qu'on atteindra Manaus dans une petite heure, j'hoche doucement la tête. « ça va aller» disais-je sur le ton le plus assuré que je parvienne à sortir, tout en m'adossant contre la proue.
Lentement, je me sen glisser dans un sommeil sans rêve. Le genre de sommeil non réparateur, duquel je sors, pourtant, que lorsque la jeune femme me réveil. En ouvrant les yeux, je suis un instant déboussolé mais mon corps meurtri se rappelle rapidement à moi lorsque je tente de me relever. Je soupire en me laissant à nouveau aller contre le bois de la barque et prends quelques instants pour me donner du courage. C'est au moment où je me redresse à nouveau que je vois la main de Kyte apparaître dans mon champ de vision. Décidément, cet homme qui me semblait fort hostile au début semble plutôt avoir un cœur.
Lui souriant faiblement, j'attrape sa main et m'aide pour me relever. Je sors de la barque avec concentration mais garde une main sur l'épaule de Kyte même lorsque nous atteignons la terre ferme. «Je pense qu'aller à l'hôpital directement est la meilleure des solutions » je déglutis et me redresse « Si vous ne pouvez pas venir avec moi, ce n'est pas grave, je me débrouillerais et je ...» je crois les regard de Kyte et même de Tara qui me disent silencieusement de me taire car il est hors de question pour eux de me laisser maintenant. Mon regard passe de l'un à l'autre avant que je ne souris amusé «OK, j'ai compris, message reçu » disais-je avant de me mettre lentement en route.
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
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A peine quelques minutes après être monté à bord, Martin a sombré dans un sommeil que j’espérais réparateur. « Qu’est-ce que tu lui as fait pour qu’il soit dans un état pareil ? » m’a taquiné Kyte en éclatant de rire. La situation avait l’air de beaucoup l’amuser. Moi, un peu moins. J’avais passé les 24 dernières heures à veiller sur Martin, craignant à chaque instant le moment où son corps finirait par lâcher, et espérant que j’aurai la force de le trimballer sur mon dos à travers la jungle. J’étais on ne pouvait plus soulagée que nous soyons sur cette barque. Mes jambes se reposaient enfin tandis que mes bras et le courant faisaient le plus gros du boulot. Kyte et moi échangeâmes quelques nouvelles sur le chemin. Principalement, il voulait que nous parlions de Blythe. Me demandant comment elle était maintenant, et partageant des anecdotes de quand elle était gamine. Malheureusement je ne voyais pas ma sœur de cœur aussi souvent que je le souhaiterais. Cette dernière avait la fâcheuse habitude de disparaître pendant des mois, un trait de caractère qu’elle avait hérité de son paternel. Il me posa aussi des questions sur ma vie personnelle, s’exaspérant sur ma vie amoureuse inexistante, avant de préciser que de toutes les façons, vu les goûts de merde que j’avais concernant la gente masculine, il valait mieux que je reste seule. Thanks, dad. J’ai songé avec Ironie.
Enfin, nous arrivâmes sur la rive. Nous avions dépassé les bords de fleuve les plus fréquentés et Kyte attacha la barque à un pont d’amerrissage près d’un parking désert dans une zone qui avait dû être industrielle mais avait étrangement été laissée à l’abandon. Le genre de lieux où je ne me serais jamais aventurée seule. Je me suis penchée vers Martin et l’ai doucement secoué pour qu’il se réveille.
- Salut toi, j’ai dit avec un sourire.
Mon camarade n’avait pas l’air totalement dans son assiette. Je l’ai aidé à se relever et me suis positionnée derrière lui afin de pouvoir le rattraper s’il tombait. Kyte, qui avait déjà sauté du bateau, lui tendit la main pour l’aider à en sortir. « Bienvenue à Manaus. La température extérieure est putain de chaude et humide et le soleil va vous cramer la gueule. Nous espérons que vous avez effectué un agréable voyage et bientôt vous revoir en notre compagnie. » Singea-t-il de sa voix traînante – quoi que légèrement plus aigüe que d’habitude. Pour imiter une hôtesse de l’air, je supposais. Une fois Martin sur la terre ferme, je me suis extirpée de la barque à mon tour et j’ai regardé Kyte la détacher et tirer dans le fond avec son flingue pour la faire couler. J’espérais que Martin ne pose pas de questions, mais il avait l’air trop déphasé pour s’inquiéter de notre attitude étrange. Peut-être que ça lui reviendrait dans quelques jours, quand il sera à nouveau en sécurité auprès de son frère. Ou peut-être que les antidouleur qu’ils lui fileraient à l’hôpital lui feront croire qu’il avait tout imaginé. C’était peut-être préférable. Pour Kyte, mais aussi pour moi. Parce que s’il parlait de notre petite aventure, mon mentor finirait sa vie dans un fossé ou derrière les barreaux. Quant à moi, je pouvais dire adieu à ma carrière. Mais étrangement, j’étais plutôt confiante. Je pensais pas que ce gamin soit une taupe. J’ai hoché la tête quand Martin a proposé de se rendre directement à l’hôpital. Je ne concevais pas les choses autrement. Puis il ajouta que nous n’étions pas obligés de venir avec lui et j’ai arqué un sourcil en le dévisageant. Comme s’il était question que je l’abandonne sur un parking de merde, après tout ce que nous venions de traverser.
- C’est hors de question gamin. Je ne te lâche pas d’une semelle tant que tu ne seras pas couché sur un lit d’hôpital avec un médecin compétent et anglophone à tes côtés.
Kyte hocha gravement la tête mais garda le silence. J’ai relevé les yeux vers lui et croisé son regard pâle, qu’il a soutenu un moment. Puis, il posa ses mains sur ses hanches et ses lèvres esquissèrent un rictus emmerdé. Il n’avait pas besoin de parler. Je savais exactement les pensées qui traversaient son esprit.
- Nah, ce sera sans moi, grimaça-t-il. Il se tourna vers Martin et broya son épaule saine de sa main droite. Écoute p’tit gars, c’est pas que j’ai envie de me tirer, mais je peux pas vraiment montrer ma gueule dans un hôpital.
J’étais surprise qu’il soit sincère avec lui. Fallait croire que mon mentor en était arrivé à la même conclusion que moi : on pouvait faire confiance à Martin.
- Tiens, j’ai dit en foutant de l’argent en liquide dans la paume de sa main. Prends un tacos, va directement à l’hôtel, je te retrouve dans quelques heures au plus. Je l’ai serré dans mes bras, puis j’ai ajouté. Tu ne pars pas avant que je sois revenue, hein ?
Il a hésité un instant (je le connaissais trop bien, le fourbe) puis il a fini par hocher la tête. Ensuite, il s’est tourné vers Martin et lui a serré la main. « Peut-être à une prochaine fois gamin, soignes bien cette merde ». Pour le taquiner (ou pour le tester) il a donné un petit coup dans l’épaule de Martin. Puis il a éclaté de rire comme un con et il a disparu. J’ai secoué la tête et j’ai passé mon bras autour de la taille de Martin pour l’aider à se soutenir.
- Allez, viens. On va se trouver un taxi.
On a traversé le parking jusqu’à une grande route où nous avons attendu quelques minutes jusqu’à ce qu’un taxi arrive enfin.
- Si on te demande, tu t’es blessé en faisant du judo, ou une connerie comme ça. C’est compris ? Ne parles à personnes de ce qu’il s’est passé hier dans la forêt. Pas dans ce pays.
Je lui ai dit à voix basse pendant que la voiture ralentissait. Puis, j’ai ouvert la porte et je l’ai aidé à s’installer à l’intérieur avant de faire comprendre au chauffeur (je ne sais pas trop comment) que nous devions nous rendre dans un hôpital.
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Même si le sommeil n'est pas réparateur pour un sous, je ne prends absolument pas en compte ce qui m'entoure et ne reviens à la réalité que lorsque Tara viens me réveiller. Elle m'offre un sourire bienveillant et m'aide à me redresser. D'un pas peu assuré je sors de la barque et me retrouve sur la terre ferme à côté de Kyte. D'ailleurs celui-ci sort son arme et tire un coup de feu dans la barque pour la faire couler. Je me crispe au son du canon et soupire doucement avant de dire que le mieux maintenant c'est d'aller directement à l'hôpital. Évidement, aucun des deux ne compte me laisser y aller seul. Du moins, est-ce Tara qui insiste pour m'accompagner. Kyte, lui, s'excuse de ne pas pouvoir nous accompagner et, me broyant presque littéralement l'épaule gauche, il m'explique qu'il ne peut pas se faire voir dans un hôpital. Je réprime une grimace et hoche la tête « C'est normal. Je … je comprends tout à fait »
Je laisse ensuite Kyte et la jeune femme échanger quelques mots avant que l'homme ne se tourne vers moi. Il me tends la main, la sers de manière virile et me dit de bien me soigner tout en donner un coup dans mon épaule. Bien que léger, il touche le point sensible et je gémis en grimaçant, les yeux fermés. Les dents serrer je secoue la tête « Si tu arrêtais de me frapper j'aurais peut-être une chance de m'en remettre» lançais-je en mes dents serré avant de me redresser «Allez barre toi maintenant » avec un rire de con, il s'est détourné et a disparu.
Tara, elle, se montre bien plus douce et passe un bras autour de ma taille pour me soutenir. Je la suis d'un pas traînant vers une grande roue où nous attendons un taxi. Elle me donne alors des indications de ce que je ne dois surtout pas révélé et j'hoche doucement la tête « Compris ...» lorsque le taxi arrive, nous arrivons à faire comprendre au chauffeur de nous conduire à l'hôpital.
Je profite du confort relatif du véhicule pendant quelques minutes, je temps que nous mettons jusqu'à l'hôpital. Nous payons le chauffeur avec ce que nous trouvons comme monnaies dans nos poches je m'extirpe de l’habitacle. C'est, toujours soutenu par Tara, que je me dirige vers l'entrée de l'hôpital. Mon amie discute pendant plusieurs minutes avec la réceptionniste des urgences qui ne comprends rien ou qui ne veux pas nous laisser passer rapidement. Ce n'est qu'après un temps que je juge trop long qu'avec mes dernières forces je sors ma carte d’identité française. Je la pose sur le bureau et m'appuie dessus, sentant que je commence à tourner à nouveau de l’œil. Je résiste, me bat contre moi-même jusqu'à ce que deux infirmiers arrivent avec un brancard. Je me laisse tombé dessus, entends encore rapidement comment on me parle en anglais avant de perdre connaissance.
Lorsque je me réveille, le soleil est bien haut dans le ciel et inonde une chambre d'hôpital un peu trop blanche pour moi. Je laisse mes yeux s'habituer lentement à la luminosité, prends plusieurs profondes inspirations et me redresse un peu avant de me laisser à nouveau tomber sur l'oreiller. Je baisse le regard et remarque que mon bras droit est maintenu en écharpe contre moi. Je soupire et ferme les yeux en me rendant compte qu'au final tout ça n'était pas seulement un rêve. Rouvrant les yeux, mon regard se pose sur plusieurs poches de liquides accroché à ses fils qui sont relié à une perfusion qui a été introduit dans mon bras gauche. Je déglutis et tourne ma tête vers la fenêtre où j’aperçois enfin Tara. J'arque un sourcil puis souris doucement «T'es toujours là toi ? » demandais-je d'une petit voix dans lequel on peu entendre un certain étonnement.
Jameson Winters
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ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
ONLY WHEN THE LAST TREE IS CUT DOWN, MANKIND WILL KNOW YOU CANNOT EAT MONEY Martin & Jameson - Amazonie, 2012
Arrivée à l’hôpital, je me suis directement dirigée vers l’accueil où j’ai demandé à voir un médecin anglophone en urgence. Le mec faisait mine de ne pas me comprendre, ce qui m’a énervée. Je savais ce qu’il pensait : « encore une canadienne en vacances qui n’est pas foutue de parler autre chose que l’anglais ». Sauf que je parlais aussi français et gaélique, mais rien qui se rapproche du portugais. Au bout d’un moment, il a dû comprendre que j’étais à deux doigts de l’attaquer en justice pour non-assistance à une personne en danger (ou de lui éclater la face contre ses dossiers), parce qu’il a daigné enregistrer Martin, et lui demanda un papier d’identité. Le pauvre gamin eut tout juste le temps de présenter son passeport français que ses jambes se dérobèrent sous ses pieds.
- Mais enfin, aidez-moi !, j’ai gueulé à un brancardier qui glandait un peu plus loin. Vous voyez bien qu'il fait un malaise !
Aucun moyen de savoir s’il m’avait comprise. J’ai passé un bras autour de la taille de Martin alors qu’il glissait vers le sol et l’homme que j’avais interpellé s’est ramené au petit trop, accompagné d’un autre gars un peu baraqué. Enfin. Ils installèrent Martin sur un brancard et j’attrapai sa main alors qu’ils le trimbalaient dans les couloirs.
- Tout va bien se passer, je lui ai dit avant qu’ils ne l’embarquent dans une chambre où on me fit comprendre que je n’étais pas la bienvenue. On m’a promis qu’un médecin américain s’occuperait de toi. Tu es entre de bonnes mains.
Là encore, j’étais pas sûre qu’il m’ait entendue. Le pauvre gosse était à bout de forces et il semblait à moitié inconscient. Et puis est venue l’attente. J’ai tourné en rond comme une louve dans sa cage jusqu’à ce que le médecin sorte enfin de la chambre pour m’annoncer que Martin n’avait rien de cassé et que j’avais « pas trop mal géré » la remise en place de son épaule. Voilà qui était rassurant. J’avais pas vraiment envie qu’il ait des séquelles par ma faute. Sa cheville était foulée, ses muscles endoloris et il était déshydraté et dénutri. En d’autres termes, quelques heures de plus en pleine nature et notre petite aventure aurait pu lui être fatale. Je n’osais même pas imaginer ce qu’il se serait passé si nous n’étions pas tombés sur Kyte. J’étais pas sûre que je serais parvenue à convaincre les pêcheurs de nous « prêter » leur barque, sans arme à feu. Le docteur précisa néanmoins qu’avec un peu de repos, il serait bientôt sur pieds. Rassurée sur ce point, je l’ai remercié et j’ai enfin pu pénétrer dans la chambre. Elle était petite et immaculée, ce qui me rassurait sur l’hygiène de cet hôpital. Allongé sur le lit, Martin était encore inconscient, alors je me suis assise près de la fenêtre. Je ne sais pas combien de temps on est restés ainsi. Tout ce que je sais, c’est que je me suis installée dans un fauteuil près de la fenêtre et j’ai regardé Manaus s’agiter sous mes yeux. De là où je me trouvais, je pouvais voir le siège social d’Agropecuaria Santa Maravilha, la boite avec laquelle j’étais en plein procès et celle contre laquelle je venais de manifester. J’avais beau encore porter mes vêtements de « Tara Sparks » la militante intégriste, je sentais que je me retrouvais peu à peu dans la peau de Jameson Winters, l’avocate intransigeante (et toujours aussi intégriste, seulement je le cachais mieux). Et alors que je repensais aux dernières heures, j’ai compris un truc : je pouvais pas continue à garder un pied dans l’écoterrorisme et l’autre dans la justice. Ça allait me retomber dans la gueule, et mon manque de pratique mettait d’autres en danger. Comme Martin, ou Kyte. C’était une belle mission, j’ai pensé tristement. Une superbe dernière aventure. Là, j’ai senti comme un vide déchirer mes entrailles et boule exploser dans ma gorge. J’ai cligné des yeux pour chasser une larmichette qui menaçait et j’ai relevé les yeux vers Martin alors qu'il se réveillait doucement.
- Je ne laisserai jamais un camarade derrière, répondis-je avec un sourire.
Son intervention eut le mérite de faire diversion et me permis de me recomposer. Je me suis relevée pour m’approcher de son chevet et j’ai pris sa main dans les miennes.
- Comment tu te sens ?
J’ai demandé d’un ton presque maternel : nous n’étions plus en situation de survie, je n’avais pas besoin d’être « dure » pour qu’on tienne le coup. Je ne pourrais pas expliquer la puissance du soulagement qui s’est emparé de moi quand j’ai vu son sourcil s’arquer et ce petit sourire de sale gosse à moitié insolent étirer ses lèvres. J’avais sous-estimé la force de mon instinct protecteur envers lui.
- Apparemment ils t’ont donné une bonne dose de morphine alors ne sois pas surpris si tu planes un peu… j’ai précisé avec un petit sourire amusé. Puis j’ai détourné les yeux, me pinçant légèrement les lèvres. L’hôpital a appelé ton frère, il ne devrait plus tarder à arriver. Mais je ne voulais pas te laisser seul, au cas où tu te réveilles avant qu’il soit à tes côtés.
Sans vraiment le remarquer, j’ai resserré mon étreinte autour de sa main. Comme si brusquement, je n’avais pas envie de me résoudre à le laisser partir. Moi qui avais tout fait pour pouvoir le rendre à son frère en un seul morceau. Parlant de ça…
- Oh, et ne t’inquiètes pas pour ton bras et ta cheville. L’équipe médicale s’est chargé de tes blessures et m’ont assuré que tu n’aurais aucune séquelles. Ils préconisent juste beaucoup de repos, et une bonne alimentation. Un sourire amusé étira mes lèvres et j’ai désigné sa table de chevet d’un signe de tête. Alors du coup je t’ai laissé les fruits que j’avais cueillit en forêt. Des végétaux sans pesticides. Il n’y a rien de mieux pour te remettre sur pieds !
J'avais pas trop confiance dans l'assiette qu'ils lui avaient amenée : de la viande et des pauvres légumes surgelés… évidemment.
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
Oui, j'avais bien entendu Tara. Ses 5 premiers mots m'ont conforter dans l'idée que je peux me laisser aller sans craintes. Peut-être suis-je un peu trop naïf, peut-être ais-je tendance à faire trop facilement confiance, mais lorsqu'on me dit que ça va aller j'y crois. Surtout quand c'est Tara qui le dis. Elle ne m'a pas accompagnée à travers la forêt vierge pour m'abandonner à mon sort maintenant. Et effectivement, lorsque je me réveil plusieurs heures plus tard, elle est encore là, a regarder je ne sais quoi à travers la fenêtre de ma chambre. Je remues un peu puis l'interpelle d'une petite voix, disant qu'elle est encore là.
Elle s'approche de moi, s'assoie sur un fauteuil et prend ma main dans les siennes en me demandant comment je me sens. « Je me sens … étrangement bien » avouais-je en reprenant de plus en plus mes esprits. Tara m'explique ensuite qu'on m'a injecté une sacré dose de Morphine ce qui expliquerait sans doute le fait que je me sente si léger. J'hoche la tête « Effectivement, ce … ça doit être la morphine » je prends une profonde inspiration « Ou simplement le fait d'être dans un lit » après avoir passé une nuit dehors dans le froid et sur les graviers, le matelas et la couvertures me semblent être un luxe inespéré. Elle me dit ensuite que l'hôpital a appelé mon frère mais que elle ne voulait pas me quitter tant qu'il n'était pas à mes côtés. «Merci Tara » souriais-je, sentant bien qu'elle resserra son emprise sur ma main.
Elle m'explique ensuite que l'équipe médicale s'est chargé de mes blessures et qu’apparemment je n'aurais aucune séquelle. J'aurais donc juste besoin de beaucoup de repos et une bonne alimentation. Je suis son regard lorsqu'elle m'indique avoir laisser quelques fruits et hoche la tête «Tu penses vraiment à t-... »
« IL EST OÙ ?!» hurle une voix dans le couloir. C'est sans aucun mal que je reconnais mon frère qui s'emporte. Sa voix est remplie d'une inquiétude bien audible, mais je suis sûr qu'il va plus me réprimander qu'autre chose. Je soupire et lance un coup d’œil à Tara «Tu vas pouvoir faire connaissance de Ian dans ...3...2...1... » J'ai a peine le temps de finir de compter que la porte s'ouvre brusquement sur mon frère qui me fixe. Ses yeux lancent des éclairs et il me fusil du regard en s'avançant à grandes enjambés vers moi. «T'es idiot ! Le plus gros débile que je connaisse » crache-t-il en arrivant à mon lit «Partir comme ça et ne pas revenir la nuit ?! Mais tu te rends comptes de ce que ça signifie pour moi ? Tu te rends comptes comment je me suis senti, moi, en me disant que tu étais peut-être mort dehors quelque part ? » il m'envoie mon portable dessus et je l'esquive en baissant la tête. L'appareil glisse sur le lit puis tombe aux pieds de la jeune femme. [color=darkblue « T'es vraiment un sale con ! Putain Martin, merde quoi ! Partir sans ton portable, sans me dire quoique ce soit, tu ...»[/color] « Ian, arrête» disais-je sur un ton étonnement calme «On avait décidé de passer trois jours loin l'un de l'autre, je ... » [color=darkblue «MAIS JE T'AI PAS DEMANDE D'ALLER TE BALADER SEUL PENDANT LA NUIT DANS LA FORET PUTAIN ! »[/color] je soupire, me demandant comment il a sut que j'étais dans la forêt Amazonienne. « Alors déjà, Ian … je n'étais pas DANS la forêt, mais à côté. Je me suis payer l’attraction touristique de base, un tour sur le fleuve là. Y a eu quelques soucis et … voilà. Sans Tara là tu me retrouverais dans la Morgue trois étages plus bas » grognais-je en désignant la jeune femme.
C'est à ce moment que Ian relève le regard vers Tara. Il l'observe un instant et hoche la tête pour la saluer avant de se tourner vers moi à nouveau «N'empêche que t'es vraiment débile et que ... » je soupire et fini par se pencher en avant pour me prendre dans ses bras. Je suis sincèrement étonné par ce geste, étant donné que mon frère n'est absolument par tactile avec moi en temps normal « Putain, je t'aime. Tu m'as fait peur sale gosse » souffle-t-il en se calmant brusquement. Je lâche la main de Tara et la pose sur l'épaule de mon frère en répondant à l'étreinte « Désolé, ça n'arrivera plus ...» murmurais-je. Nous restons encore quelques instants ainsi et je profite pleinement de cette étreinte étant donné qu'avec Ian elles sont très rare, avant qu'il ne se redresse.
«C'est donc à vous que mon frère doit la vie ? » demande-t-il en s'adressant à Tara «Merci, merci beaucoup. Je … je sais pas comment vous remercier. C'est vraiment ... » il lance un coup d’œil vers moi puis soupire «Merci beaucoup » reprend-t-il en souriant et posant une main sur son cœur, baissant légèrement le regard.
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
ONLY WHEN THE LAST TREE IS CUT DOWN, MANKIND WILL KNOW YOU CANNOT EAT MONEY Martin & Jameson - Amazonie, 2012
Quand le frère de Martin a déboulé dans la pièce, j’ai dû me retenir pour ne pas le claquer. Après tout ce que ce pauvre gamin avait enduré ces dernières heures, le dernier truc qu’il avait besoin était de se faire gueuler dessus de la sorte. Je me souvins que mon compagnon d’infortune m’avait prévenu que son frangin risquait de se mettre dans tous ses états et de le « tuer », seulement je m’étais dit que c’était une façon de parler. Les deux frères se ressemblaient, mais les traits de l’aîné étaient déformés par la colère et – je supposais – l’inquiétude. C’était une réaction compréhensible, mais c’est ses insultes qui me rendaient dingue. Martin n’était ni un idiot, ni un débile. C’était un gosse intelligent et sensible, drôle et courageux. J’aurais voulu lui cracher ça à la gueule en l'explosant contre le mur, mais c’était pas ma place, alors je suis restée là à grincer des dents et serrer les poings. Je ne sais pas pourquoi cette entrée en matière m’évoquait tant d’animosité. Peut-être parce que moi, j’avais toujours rêvé d’avoir une petite sœur, et que je ne me voyais pas lui parler de la sorte. Ou encore parce que ces mots que Liam martelait avec colère me rappelaient ce que j’avais maintes fois entendu de la bouche de Josh à l’époque où je manifestais plus souvent, quand j’avais à peine vingt ans. Mais c’est pas Josh, dus-je me rappeler à l’ordre. Et c’est pas un connard abusif, juste un grand frère protecteur qui a cru ne jamais revoir la bouille de son frangin.
Enfin, Martin pu en caser une et en profita pour me présenter, sous le nom de Tara. J’avais complètement oublié que je n’avais toujours pas donné ma véritable identité à Martin. J’avais l’impression de le connaître depuis beaucoup plus longtemps. Les aventures intenses forgent souvent ce genre de liens. Elles avaient marqué mon cœur au fer rouge de rares personnes que je n’oublierai jamais. J’ai salué Liam, toujours un peu sur mes gardes, mais je me suis détendue en le voyant se pencher vers son petit frère pour le serrer dans ses bras et lui déclarer son amour. Voilà qui était mieux. J’ai profité de cet instant d’intimité pour ramasser le téléphone de Martin qui était tombé à mes pieds. J’ai hésité. Juste un quart de secondes. Puis j’ai ouvert son répertoire pour créer un nouveau contact : Jameson Winters (T.), Brisbane, suivi de mon numéro de téléphone personnel. J’espérais qu’il comprenne. Il aurait été trop risqué de lier le nom de Tara avec mes véritables coordonnées, et je ne pouvais pas non plus laisser tomber ma couverture devant son frère. Ce dernier se tourna bientôt vers moi, et je cachai le téléphone dans mon dos en lui adressant un sourire de circonstance.
- C’est un bien grand mot, répondis-je en inclinant légèrement la tête. Martin est débrouillard, il se serait probablement sortit d’affaire tout seul mais les bords du Rio Negro peuvent être dangereux et beaucoup de personnes locales en abusent pour arnaquer les touristes. J’affabulais totalement, poursuivant sur le mensonge de Martin que je trouvais particulièrement bien trouvé. La barque sur laquelle était Martin a eu un souci et le type qui la guidait est parti sans demander son reste quand il a réalisé avoir blessé son passager... Je faisais une randonnée quand je suis tombée sur Martin. L’avantage, c’est qu’il a pu découvrir un peu de l’arrière-pays, conclu-je avec un sourire.
Puis j’ai fait le tour du lit et tendu la main en direction de Liam.
- Contente de faire ta connaissance. Martin m’a beaucoup parlé de toi et s’inquiétait énormément de te laisser sans donner de nouvelles. Mais ne t’inquiètes pas, il sera bientôt en pleine forme. Pas vrai gamin ?
Je me suis ensuite tournée vers ce dernier et j’ai caressé son front de mes doigts, un sourire tendre aux lèvres.
- Je vais vous laisser tous les deux, vous devez avoir beaucoup de choses à vous raconter. Et puis… mon père m’attend à l’hôtel. Je me suis penchée vers Martin et je lui ai fait un clin d’œil avant de le serrer dans mes bras. Au revoir gamin, j’ai dit à haute voix. Puis j’ai resserré mon étreinte autour de lui dans un geste presque désespéré et j’ai collé son portable dans sa main. Mon vrai nom est Jameson, j’ai murmuré à toute vitesse à son oreille. Tu as mes coordonnées là-dedans.
J’avais le cœur qui battait fort dans ma poitrine alors que je rompais notre étreinte. Je ne savais pas si c’était parce que je venais de révéler ma véritable identité, ou parce que je m’apprêtais à quitter ce gosse auquel je m’étais attachée malgré moi. Peut-être aussi parce que je ne pouvais être assurée qu’il me contacte, même si je l’espérais. A son regard, j'ai su qu'il avait compris, alors j'ai hoché la tête. J’ai salué une dernière fois les deux frères, et j’ai tourné les talons avant que mes lèvres ne se mettent à trembler. Foutue sensibilité. J’aimais pas quand elle me prenait en fourbe. Mais c’était plus fort que moi : je détestais les adieux. J’ai quitté l'hôpital d’un pas vif, le cœur lourd. Martin, c'était fait. Restait encore Kyte... du moins s’il avait tenu sa promesse de rester à l’hôtel. Quelque part, j’espérais qu’il soit déjà parti. Ce serait plus simple.
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.