Ashley est totalement un mystère pour moi, et par moment je me demande si elle n’a pas deux personnalités sans être méchant bien entendu, mais elle peut désirer un truc plus que tout et la minute d’après couper tout comme ça sans réel raison puisque ce n’est pas comme si on l’avait jamais fait ensemble sans protection alors au bout d’un moment je vais finir par croire qu’elle ne veut plus rien avec moi ou alors justement qu’elle veut plus. D’ailleurs c’est triste à dire mais là elle vient de me couper l’envie et j’ai totalement débandé après avoir mis mon peignoir. Je suis motivé pour sortir de sa chambre et peut être même ne pas y revenir de ces quatre jours en fait car cela fut une mauvaise idée que de venir, sauf qu’avant d’ouvrir la porte, j’entends des gros bruits puis la blonde juste devant moi mettant sa main en avant pour m’empêcher de faire ce que je compte faire en franchissant cette porte. Quand je le dis que je ne la comprends pas et ça ne va pas en s’arrangeant au vu de son discours car elle s’excuse un peu comme à son habitude, puis me dit qu’elle regrette et ne voulait pas faire ça. Mais pourtant elle l’a fait et je n’ai plus envie de faire quoique ce soit avec elle là pour le moment. De toute manière je n’ai pas de préservatif donc la conclusion est toute faite : elle passera de bonne nuit bien tranquille.
Elle regarde le sol et ses pieds en me demandant qu’elle aimerait que je reste et encore une fois je la comprends pas et puis je commence à me dire que peut être elle veut plus que ça ou tout du moins elle part sur ce chemin-là vu comment elle agit avec moi dès qu’il y a un problème. Je ne sais pas si elle lit dans mes pensées en revanche, mais elle finit par s’enlever pour aller vers son lit et me dire que je peux partir aussi. Je regarde devant moi et plus précisément la poignée de la porte, et je pose ma main dessus sans regarder derrière moi et je sors de la chambre puisque je pense que c’est la meilleure option. Dès demain de plus je me montrerai beaucoup plus distant avec elle et je pense que ça ne pourra que lui faire du bien d’être loin de moi.
Une fois sortit, je me colle le dos contre le mur tout en réfléchissant à ce que je peux faire et aussi en repensant à ce gâchis mais bon je n’aime pas faire quelque chose lorsque je sens qu’il y a une gêne ou pseudo gêne. Enfin je ne sais pas pourquoi la dernière fois elle a rien dit et là si, mais ça elle seule le sait et je n’ai pas envie de me prendre la tête avec ça. Je prends donc l’ascenseur et je vais rejoindre l’une des mannequins qui m’avait demandé de la rejoindre ensuite donc je vais m’y atteler et puis advienne que pourra demain
Sans un mot sans un bruit je suis sur mon lit et je reste prostrée. Il y a à peine quelques minutes il est parti. Il a surement bien fait et c’est peut être mieux ainsi. Quelques minutes plus tard je décide de ramasser mes vêtements qui trainent dans la chambre avant de me rendre dans la salle de bain, de vider la baignoire. J’ai besoin de m’occuper, pour ne pas penser. Je prends des serviettes et j’essuie le sol, je suis nue mais je ne sens même pas le froid me gagner, il est tard mais je ne ressens pas la fatigue je suis juste hargarde. Quand l’état de la salle de bain me semble correcte je décide de prendre une douche pour effacer cette soirée lamentable de ma vie et de mon corps. L’eau chaude me détend et je me refais le film des événements de la soirée. Si on y regarde bien je suis responsable de ce fiasco, je n’arrive pas à me lâcher totalement et même s’il m’a fait vivre des instants magiques, il y avait toujours cette petite voix au fond de moi qui me parlait et qui me dictait quoi dire ou quoi faire. Je ne suis peut être tout simplement pas capable d’être spontanée, de me laisser porter par les événements et la vie. Et la je me mets à pleurer, non pas sur la fin de mon aventure mais juste sur moi. Je me rends peut être compte qu’a force de vouloir veiller ce que tout aille bien ma vie en fait ne va pas du tout, mais je ne sais pas vivre autrement et surtout je ne m’en sens pas capable. Ne vaut il pas mieux vivre dans une vie avec le confort de la connaitre que d’aller à l’inconnu et de devoir affronter encore des horreurs.
Je sors de la douche m’enroule dans la serviette, m’essuie les cheveux et je vais vers mon lit. Je me glisse dans les draps et j’espère me faire rattraper par le sommeil pour ne plus avoir le cerveau en fonctionnement. Quand je me fais réveiller au matin par un rayon du soleil il est encore tôt et cela me va bien. Je me lève, me prépare, descend prendre mon petit déjeuner et je décide d’accompagner le réalisateur pour les repérages, c’est surtout un moyen de m’occuper. Aujourd’hui seule l’équipe technique travaille et quand on rentre en fin de journée pour diner tout le monde est déjà la. Tout le monde prend place pour manger et au loin je vois la table ou se trouve Alejandro, je pense que la consolation a été bonne et qu’il n’a pas fini sa nuit seule. Il suffit de voir la mannequin à côté de lui contre lui et lui avec son bras sur ses épaules. Je leur souris mais le coeur et l’envie n’y est pas. Je suis la pour travailler et rien d’autre. Je décide de prendre une table seule et de m’isoler, je sors ma tablette, j’y ajoute le clavier et je décide de consulter mes mails. En fait la j’aimerai être chez moi avec un thé bouillant et un livre qu’Anton m’aurait recommandé, il faudrait d’ailleurs à mon retour que j’aille le voir, bien trop longtemps que je n’avais eu de ses nouvelles.
Alors que je consulte des retours d’informations sur des clients, le réalisateur se lève et fait un speech. Il indique que nous commencerons le tournage demain à huit heures et que nous ferons les premières prises avec le soleil levant au niveau de la cascade. Il remerciait tout le monde de se coucher tôt afin d’être disponible et en forme. Il me regarda et je lui fit un pouce en l’air pour lui indiquer que c’était une bonne chose. Le repas fut servi, mais je n’avais pas très faim, j’aurai tellement eu envie que tout cela soit déjà fini et loin de moi. En fait la je voulais reprendre ma vie ou elle en était avant de le rencontrer ce soir la dans le bar, au moins je me posais moins de questions et surtout mon corps avait oublié d’exister avant qu’il ne le réveille.
Je n’aime pas perdre mon temps, et je pense qu’en restant avec Ashley je ne ferais que de le gaspiller mais aussi je me grillerai les neurones. Les femmes sont des spécimens très compliqué à comprendre, mais Ashley encore plus puisqu’un coup elle va te dire blanc puis noir et encore blanc puis noir de nouveau. Elle ne sait pas quoi faire, quoi dire et change pertinemment d’avis et en cela c’est agaçant et pour preuve alors que nous étions en train d’accomplir notre plus belle partie de jambes en l’air, la voilà qui parle du fait que je ne me suis pas protégé et que ça la bloque alors que je n’ai rien et elle le sait puisque je lui ai laissé l’entendre. Je ne sais pas si elle ne me fait pas confiance ou quoi, mais le fait est qu’autant que je parte et c’est mieux ainsi, mais je ne vais pas me priver de faire ce que j’aime faire et comme il y a Britney qui m’a demandé de passer, je vais me faire un malin plaisir à y aller. Toute manière Ashley ou une autre c’est pareil !
Le lendemain, je me réveille dans la chambre du mannequin et cette dernière n’est plus dans son lit. J’en profite pour me lever dans le but de partir en douce, mais la porte s’ouvre et la voilà qui revient avec un gros plateau pour le petit déjeuner. Je souris et cette dernière me dit qu’elle est parti nous chercher le déjeuner et je rigole doucement
-Tu comptais me l’amener au lit comme dans les films c’est ça ?
Elle rigole aussi mais reste sérieuse et me précise qu’effectivement c’était son objectif mais que maintenant c’est raté. Je trouve ça vachement flippant de sa part d’arriver déjà là mais bon je ne dis rien et je l’embrasse simplement sur la joue pour la remercier avant de prendre un croissant. Je m’assieds sur une chaise, et elle se met sur mes cuisses pour elle aussi manger. Une fois de plus je ne comprends pas son comportement mais je ne dis rien pour le moment et puis au pire je la supporte que 4 jours et puis basta. Puisque nous avons notre après midi, nous avons pris notre temps ainsi qu’une douche ensemble ou nous avons eu des relations sexuelles, mais bizarrement j’ai pensé à l’agent publicitaire pendant ce moment, mais comment cela se fait il ?
La journée passe plutôt très vite et je ne reste pas avec Britney car je sens que je vais exploser sinon car je ne supporte pas ça que l’on soit aussi omniprésent dans ma vie comme elle est en train de faire. De toute manière je les revois ce soir lors du diner que l’on a tous ensemble, ce qui veut dire qu’Ashley sera là aussi et je ne sais pas si c’est une bonne chose car prendre nos distances ne peut qu’arranger les choses pour elle et peut être que si je sors de sa vie simplement, tout sera plus facile pour elle. Pendant notre repas, Britney se met à la même table que moi et bien entendu se montre plutôt tactile en posant sa tête contre mon épaule et me donnant des bisous dans le cou. Je ne fais rien si ce n’est de passer mon bras sur ses épaules, puis c’est au tour du réalisateur de nous expliquer ce qu’il attend de nous pour ce soir afin de pouvoir être en forme demain. Le repas se poursuit dans la bonne humeur dans l’ensemble et c’est la meilleure chose qu’il puisse arriver. Je ne prête pas trop d’attention à Ashley ou plutôt je ne le montre pas puisque je la regarde uniquement quand elle a la tête baissé ou tourné et qu’elle ne risque pas de me voir.
Je sais qu’il serait raisonnable d’aller me coucher, mais quand le repas se finit, je ne peux m’empêcher d’aller dans la véranda comme un symbole pour réfléchir, faire le point avec tout ce qu’il s’est passé ces derniers temps et ce qu’il peut se passer encore. Est-ce que j’ai ma place ici maintenant ? Je n’ai pas envie que l’on me dise que je suis là grâce à elle et que maintenant que j’ai eu mon opportunité je la jette comme une malpropre alors que le fin mot de l’histoire n’est pas là du tout. Je soupire alors que je regarde à travers les baies vitrées, et je pose mon front sur celle-ci tout en fermant les yeux pour faire le vide et la paix avec moi-même chose qui n’est pas facile
La fin du repas se fait assez tranquillement et je laisse les gens quitter les uns après les autres la salle de restaurant. Le réalisateur vient me voir et me prévient que les prévisions météorologiques sont excellentes et que l’on terminera au plus tard dans les temps voir une demi-journée plus tôt. Je le remercie des informations et j’appelle Chris pour le tenir au courant. “Bonjour, Chris… Oui tout se passe bien, hier les photos pas de souci, aujourd’hui on a fait les relevés sur le terrain avec Daniel et demain on attaque le tournage. … Au plus tard après demain, je te tiendrai au courant de toutes façon. … Non rien d’autres de spécial. … Non je te promets je dois juste être fatiguée et surement stressée que tout se passe au mieux. … Merci à toi aussi. … Bonne nuit.” Je raccroche. Si au téléphone il arrive à deviner que j’ai une petite forme heureusement qu’il n’est pas en face de moi. Je ne sais comment mais il a toujours su quand ca n’allait pas et souvent quand j’avais des soucis avec Roxanne, il avait voulu m’aider, mais j’avais toujours décliné c’est mon chef même si je pense que l’on est amis.
Je finis par ranger mes affaires, d’autant plus quand je vois du coin de l’oeil le personnel qui aimerait pouvoir nettoyer la salle. Je passe à côté d’eux et m’excuse avant d’aller au bar de l’hôtel j’ai envie d’un thé vert à la menthe. Je leur passe commande et les préviens que je reviens. Je passe prendre un livre dans ma chambre, un livre qu’Anton a mis sur ma liste et je laisse ma tablette avant de redescendre. Je prends mon thé et j’hésite je reste la ou je vais dans la véranda. J’y étais bien hier avant que. Non c’était hier, maintenant c’est une nouvelle soirée autant que j’aille dans un endroit reposant pour profiter de mon thé et de mon livre. “Vous mettez cela sur ma note.” Le barman hoche la tête et je m’éloigne. Quand j’arrive dans la vérange il y a déjà quelqu’un et je sais pertinemment qui sait. Je sais je reconnaitre sans souci, sa nuque est bien visible alors qu’il a la tête contre la vitre.
Je pourrai partir faire comme si je ne l’avais pas vu, mais je ne suis pas ainsi je ne suis pas du genre à fuir ou à me cacher. Si cela s’est fini ainsi hier c’est que cela devait se finir et rien ne nous empêche de pouvoir nous parler surtout que nous travaillons ensemble. Je pose ma tasse et mon livre sur la table basse et je m’approche sur le côté mais en gardant une certaine distance avec lui. “Alejandro ?” J’ai l’impression qu’il ne m’entend pas. “Alejandro ?” Il tourne la tête vers moi. Je ne sais pas à quoi il pensait, ou il était dans sa tête mais il semble un peu triste. “Tu vas bien ?” Quand je croise son regard, un frisson me parcourt, même à cette distance il me fait de l’effet. Je m’éloigne pour prendre ma tasse, avoir les mains occupées me permettra de me concentrer sur autre chose que sur lui. Je me rends compte qu’il a trop de pouvoir sur moi et il a eu raison de partir, il aime papillonné et moi j’ai besoin de stabilité. Je déglutis péniblement, me mord les lèvres avant de lui sourire. “Tu te sens prêt pour demain ? Une grosse journée t’attends.” Je ne trouve rien d’autre à lui dire que de parler travail. Après hier je ne vois plus quoi dire de toute façon, même si je suis désolée de l’avoir surement déçue de par mon comportement trop versatile.
J’ai beau être fonceur et très direct, par moment il me faut le temps de la réflexion pour justement réfléchir et faire un choix. Actuellement le choix est Ashley ou plus Ashley. Les deux ont leurs avantages et inconvénients. Vu la tournure des choses je penses que si je reste avec elle, cette dernière va s’attacher plus que je ne le souhaite et donc je risque de la blesser en fuyant, mais ce qui me fait hésiter c’est tout ce qu’elle crée chez moi, cette tension sexuelle palpable qui me donne envie que d’une chose quand je suis avec elle c’est de passer directement à l’acte sexuel sans oublier tout ce qui va avec, mais j’ai du mal à avoir une conversation classique tant je suis subjugué par elle et son corps. Dans le sens inverse et donc le cas de figure ou je coupe tout alors le bon point sera que je l’aurais épargné d’une souffrance quasi certaines et donc forcément le point négative c’est que pour ma part ce ne sera plus pareil et la grande question est : Est-ce que quelqu’un me donnera autant de satisfaction qu’elle ? J’ai donc deux choix. Celui d’être égoïste et penser avec autre chose que mon cerveau ou alors celui de ne pas être égoïste et lui permettre de s’enfuir et trouver le bonheur ailleurs et pour ma part risquer de ne plus être satisfait au lit avec une autre. Je ne peux pas penser bien longtemps seul avec moi-même puisque j’entends un petit brouhaha puis mon prénom. Je tourne la tête vers cette personne et c’est Ashley. Je ne la regarde pas comme à mon habitude et j’essaye de garder une certaine distance puisque je pense que mon choix est pris et que je vais la laisser partir. Pleins de bons mecs l’attendent dehors et en premier lieu son boss qui je pense en pince pour elle
-Oui je vais bien, je pensais juste à certaines choses et toi ça va ?
Cette question n’est pas anodine puisque pendant le repas, je l’ai vu être seule dans son coin et ne parler à personne réellement ce qui est dommage. Je ne sais pas si en l’espace d’une nuit elle est redevenue celle d’avant le bar, mais je n’espère pas pour elle car elle n’est plus pareille quand elle est comme ça sur la réserve et toujours dans le contrôle. Elle aussi d’ailleurs met un peu de distance et je pense qu’elle a aussi pris sa décision donc c’est cool qu’elle se protège
-Que je le sois ou non il faudra que je le sois de toute manière. Donc ne t’en fais pas pour ça, demain je le serais au plus tard. Et comme tu l’as déjà vu, je sais être professionnel lorsqu’il le faut. Et toi tu es prête pour demain ?
C’était en fait une double question que je lui posais car c’était pour savoir si elle était prête à regarder les mannequins sans rien faire ce qui peut être ennuyant, mais aussi regarder Britney et ma personne poser ensemble car il me semble que c’est le couple qui sera formé pour les photos en couple d’après ce que j’ai compris … à moins que cette nuit elle ne change ça.
-Tu vas dans ta chambre peut être … j’ai pas envie de te déranger donc fais ce que tu as prévu
J’avais voulu me détendre, j’avais voulu me retrouver et je pense que la haut s’amuse avec moi à me jouer des tours pendables vu que quand j’arrive dans la véranda mon amant ou plutôt mon ex amant est la. C’est étrange de le trouver la ou la veille. La veille n’a jamais eu lieu, les autres fois n’ont jamais eu lieu non plus, mon corps réagit juste à sa présence parce que c’est un bel homme. Sauf que on corps tout comme moi savons que ce n’est pas seulement parce que c’est un bel homme. Je pose mes affaires et j’attire son attention. Avant cette soirée au bar nous nous étions parlés sans qu’il y ait d’ambiguité pourquoi ne pas revenir à ce moment la ? Ca serait tellement plus simple. Il me répond enfin mais je ne sais pas il a l’air triste ou songeur enfin il a une expression sur le visage que je ne lui connais pas. “Oui ca va un peu stressée mais ca va.” Stressée c’était sur mais il n’y avait pas que cela, cependant avec ce qui s’était passé la veille je ne voulais pas aborder le sujet. Son départ de ma chambre avait été clair et c’était surement ce qu’il y avait de mieux pour lui et pour moi. Nous pourrions repartir à nos vies respectives en restant cordiales l’un avec l’autre en travaillant ensemble. Je lui demande s’il est prêt pour demain et il me rassure comme il se doit ce qui me fait sourire. “Je ne doute pas de ton professionnalisme, d’ailleurs si tu ne l’étais pas je ne t’aurai pas engagé.” Oui parce que même si c’était un merveilleux amant, s’il avait été un pitoyable modèle jamais il ne serait présent ici ce jour.”Moi toujours sur des charbons ardents quand il s’agit du travail tu me connais à ce sujet.” Je souris, mon travail c’est un peu ce qui me fait me lever le matin enfin c’était ou plutôt ca va le redevenir. “Mais je suis sûre et certaine que tout ce qui a été prévu par le storybook pour la publicité sera merveilleuse.” Je savais déjà comment les scènes seraient tournées, je savais que qu’Alejandro ferait avec sa partenaire, mais c’était le travail et je savais comment cela se passerait. C’est un travail rien de plus, pas la peine que je me mine, surtout qu’aujourd’hui nous ne sommes plus rien. “En fait non je venais ici pour me détendre un peu, lire tout en buvant mon thé mais comme tu es la, c’est moi qui vais te laisser.” Je me dirige vers la table basse pour reprendre mon livre et je me mets de dos par rapport à mon ancien amant. J’ai peur qu’il m’en veuille de mon attitude, peur que j’ai mal pris sa décision de la veille sauf que je la comprends et que je la respecte, je devrai peut être lui dire pour pas qu’il culpabilise. Je dépose se que j’ai sur un guéridon et m’approche d’Alejandro. “Je ne peux pas partir ainsi. Je ne peux pas partir sans te remercier pour les moments que tu m’as apporté même s’ils ont été peu nombreux ils furent intense.” J’essaie de sourire mais je sens bien qu’il sonne faux. Je lui caresse la joue avec tendresse. “Ton choix d’hier était surement le plus judicieux, je ne veux pas être une entrave à ta liberté et je suis bien trop cérébrale pour me laisser aller totalement. Donc ne t’en veux pas, je comprends ton choix.” Je m’approche, ce qui je pense sera la dernière fois, de lui, je me mets sur la pointe des pieds et dépose un baiser ses lèvres avant de les caresser du bout des doigts. “Merci pour tout Alejandro.” Je me tourne. Je me sens mal parce que j’ai l’impression que tout n’est pas dit que l’on a peut être raté quelque chose, quoique non je ne pourrai jamais apporter au bel espagnol ce dont il aurait besoin et moi je n’arrive pas à ne pas penser. Je ramasse mes affaires et je jette un dernier coup d’oeil en direction d’Alejandro avant de prendre la direction des ascenseurs.
Nous réussissons malgré ce qu’il s’est passé à parler ensemble mais malgré tout je peux sentir que quelque chose est comme qui dirait cassé entre nous et que ça ne sera peut être et même surement différent à présent. La preuve, nous nous retrouvons là et on se met à parler de ce qu’il va se passer demain mais pas entre nous mais plutôt au niveau professionnel alors que l’on sait pertinemment que de ce côté-là il n’y a pas de soucis, mais que le souci vient de notre relation personnelle et pourtant personne ne fait l’effort de parler de ça et nous évitons simplement ce sujet encore sensible. Je ne dis pas que je ne veux pas en parler, mais je sais que je suis incapable de lancer la conversation car ça va me couter et parce que je ne sais pas parler lorsqu’il s’agit de ces sujets là. D’ailleurs je ne sais pas si elle le sent ou quoi mais elle décide de partir et bien entendu on le sait que l’on reste sur des non-dits et alors qu’elle s’apprête à partir, elle s’arrête pour finalement parler du sujet de la veille notamment ou plutôt de ce que l’on a vécu, puis après cela elle me dit qu’elle comprend mon choix et qu’il ne faut pas que je m’en veuille pour ça. Malheureusement elle pense m’empêcher de faire des choses alors que pas du tout et c’est ce que je veux lui dire, mais les mots ne sortent pas. Je me fais violence mais impossible de dire quelque chose. Mon manque d’expérience dans le domaine parle pour moi et je reste là à la regarder sans rien dire alors qu’elle s’approche de moi et qu’elle m’embrasse tendrement avant de me caresser et me remercier de nouveau pour tout ce que l’on a vécu ensemble. Je serre les dents et je ferme les yeux afin de ne pas la voir s’éloigner et partir. Tout cela raisonne comme un adieu et je suis impuissant. J’aurais pu rattraper tout ça et lui dire ce qu’il fallait dire mais je n’en ai pas été capable. Je regarde alors vers le plafond et je soupire fortement avant de partir en direction de ma chambre pour y dormir seul. Pas d’Ashley ce soir, mais pas plus de Britney. J’ai besoin d’être seul pour me perdre tout simplement. Je sais au fond que j’ai fait le meilleur des choix pour elle, mais je ne sais pas je me sens vider de toutes mes forces tout à coup. Je prends alors une douche une fois rentré dans ma chambre et je reste dedans très longtemps et je fini même par m’asseoir dedans pendant un bon moment. Quand je sors de la douche, je prends mon portable et je tombe sur le numéro d’Ashley. Je le regarde un petit instant avant d’avancer mon doigt vers le téléphone vert, mais je fini par me rétracter et appuyer sur la poubelle pour supprimer de mes contacts. Je baisse la tête après avoir posé mon portable et je me couche en pensant à de meilleurs lendemains
Quand les portes s’ouvrent devant moi et que je rentre dans l’ascenseur, une partie de moi espère un geste de sa part, mais quand je vois que non je suis déçue et en même temps peut être soulagée. Déçue parce que malgré ce que je lui ai dit il ne m’a pas adressé la parole n’a pas eu un geste envers moi et soulagée parce que maintenant je sais à quoi m’en tenir. J’arrive à mon étage et je me traine jusqu’à ma chambre. Une fois à l’intérieur, je ne sais pas pourquoi mais je craque, je m’affale contre la porte et me retrouve assise ma tasse dans la main mon livre au sol et je pleure. Non pas parce que j’aime Alejandro mais parce que je prends conscience que même si je suis sociable avec les gens par mon travail à côté je suis vraiment nulle. Si nous n’avions pas couché ensemble on aurait pu être pote ou au moins copains vu qu’il m’avait clairement fait comprendre que même l’amitié avec lui était impossible. J’avais l’impression d’un gros gachis de mon côté, pour lui c’était surement plus facile, il ne s’était jamais attaché à personne même amicalement. Je finis par me calmer et je vais m’assoir dans le canapé avec mon roman et ma boisson chaude. Je tente de lire pour m’évader mais cette froideur envers moi je crois que je ne pourrai jamais l’oublier. Je repasse en boucle tout ce qui s’est passé et pourquoi nous sommes désormais comme deux étrangers. Le sommeil finit par venir me capturer. Le réveil est violent et brutal, je me suis endormie sur le canapé et je suis toute engourdie. Heureusement que j’avais demandé à l’hotel que l’on me réveille. Je file dans la salle de bain et je vois mon visage enfin mes yeux gonflés, merci le soleil qui me donneront l’excuse des mettre mes lunettes. Je prends une douche, décide de laisser mes cheveux libre n’ayant pas la motivation et enfile un jean, un débardeur blanc ainsi qu’une chemise par dessus. Quand j’arrive dans la salle du petit déjeuner, je me prends un darjeeling noir pour que la theine puisse me réveiller, je prends aussi quelques fruits et une gaufre. Prête mais loin d’être fraiche et dispo je suis le groupe et on se retrouve une demi heure plus tard sur les lieux du tournage.
Les mannequins sont en tenus et le réalisateur décide de tourner des plans avec deux des mannequins. Je regarde de loin, ma présence étant surtout facultative, mais bon je m’intéresse à tout les aspects de mon métier. Bon une bonne osmose entre l’homme et la femme et quand le réalisateur me demande mon avis je regarde les prises et on en discute avant d’en faire une autre. C’est au tour d’Alejandro et de Britney. Ils se mettent en place sous le jet de la cascade et il doit se pencher vers elle pour lui embrasser le cou alors qu’elle se cambre. On fait trois prises et avec le réalisateur on est d’accord c’est plat. “Bon vous pouvez y mettre du votre. Il faut que l’on ressente le désir. On recommence.” Pourtant il n’y a rien à faire. Je décide d’aller la bas, non pas par plaisir mais parce que je voulais vraiment que l’on réussise cette prise pour faire les autres. Je m’approche de Britney et je tente de lui faire comprendre ce que l’on veut. “Tu vois cet homme qui vient avec toi la dans un cadre comme celui-ci, c’est ton fantasme et tu as la chance de pouvoir être le sien aussi. Il faut que sur ton visage on y lise le désir mais un désir fort, contenue, que tu n’as jusqu’à présent jamais pu totalement libérer.” Je m’approche d’Alejandro. “Tu poses tes mains comme ceci, tu plantes ton regard dans le sien avant d’écarter ta nuque pour qu’il vienne s’en saisir de ses lèvres.” Je me tourne alors vers mon ex-amant et je remercie le seigneur de porter mes lunettes de soleil. “Cette femme tu la désires plus que n’importe laquelle, elle te fait te consumer, tu veux la posséder mais tu as peur aussi. C’est tout cela que l’on veut voir quand tu l’as regarde avec intensité. Ok ?” Je m’écarte et je m’éloigne, ce que je venais de dire faisais écho à ce que nous avions vécu et nous nous étions sexuellement tellement consummé qu’aujourd’hui il n’y avait même plus de braises. Je m'étais fait violence étre si proche de lui le toucher, pouvais encore sentir son souffle et la chaleur de son corps sous mes doigts. Je me retrouve à côté du réalisateur et prend un crayon pour m’attacher les cheveux, sauf que je fais un faux mouvement et mes lunettes tombent. Rater pour la discretion de mes yeux gonflés.
La nuit ne fut pas si compliqué que ça en soit et c’est bien ce que je me disais au final, elle a bien fait de partir et j’ai bien fait de ne pas la rattraper. Elle ne pourrait qu’en souffrir alors que moi je me sens bien dans ma peau et que cela ne m’empêche absolument pas de dormir et je le vis plutôt bien malgré que cela peut faire bizarre. Mais bon j’ai toujours été fort pour ne rien dire, tout cacher alors même si jamais je commence à ressentir un semblant de quelque chose, je me contenterai de l’étouffer comme on le fait avec un feu pour le faire mourir. En tout cas ce matin c’est bien tranquille et après avoir pris ma douche ainsi que le temps de déjeuner, je pars sur le point de rendez vous ou tout le monde nous attends et je me prépare à poser avec Britney près de la cascade. Bien entendu Ashley est là avec des lunettes de soleil et je ne sais pas si c’est une provocation de sa part, mais elle a laissé ses cheveux libres comme l’air sans rien y mettre pour les coiffer, mais je n’y prête pas plus attention que ça et je laisse les deux autres mannequins faire leur début de shoot sans trop rien dire et en regardant les poses de l’autre mannequin homme. J’essaye de retenir certaines de celles-ci mais je me demande honnêtement si pour moi ça sera aussi convainquant.
C’est alors à Britney et moi-même de poser ensemble et nous commençons et je dois avouer qu’au début je ne suis pas très réceptif et je n’arrive pas à me mettre dedans et elle aussi j’ai bien l’impression. A peine trois photos de prises qu’Ashley se dirige vers nous en nous expliquant à chacun de nous ce qu’elle veut que l’on fasse et je me doute qu’au fond cela doit lui peser, mais je la regarde tout en l’écoutant et alors qu’elle se replace, elle fait tomber ses lunettes et je vois ses yeux gorgées de sang et c’est là que je remarque que j’ai été tout simplement trop long et que j’aurais simplement dû m’arrêter à notre première nuit et rien de plus car ça lui aurait évité une attache et donc de pleurer. Je dois me rattraper de cette peine que j’ai causée mais pas de la façon que l’on peut s’imaginer car non je n’irais pas m’excuser et je n’irais pas plus vers elle, mais à travers cette journée de photo je vais me donner à fond pour qu’elle ait un minimum de satisfaction et qu’elle finisse sur une bonne note. Je fais donc signe au photographe que c’est bon pour moi et que je ne vais pas les décevoir. On reprend et effectivement je mets de la passion, de la tension, de l’envie, un peu comme si j’étais en situation de drague et que je la désirais plus que tout au monde. De ce que j’entends, c’est plutôt bon et je suis fier de moi de ce que je produis et de ce que je rends à Ashley. Ce que je ne peux plus lui donner personnellement, je le lui donne professionnellement et j’espère que ça suffira … enfin elle devra s’en contenter.
La journée se finit dans la bonne humeur mais malgré tout lorsque le temps de se quitter arrive je ne peux m’empêcher de repenser à cette image de ses yeux larmoyants et tout rouge ce qui ne me fait pas spécialement plaisir et ne me rend pas fier de moi. Je n’ai pas le temps de penser à cela qu’il est maintenant temps de partir manger. Je dois ranger deux trois choses avant alors j’arrive en retard et lorsque j’arrive, la seule place disponible est celle en face d’Ashley. Je ne suis pas très à l’aise avec cela mais je ne dis rien du tout. Il me semble que c’est la tradition et tous les mannequins se mettent à porter un toast et il parait que c’est à moi de commencer comme je suis le petit nouveau. Je pouffe de rire mais en voyant que c’est du sérieux je prends mon verre et me lève
-Je voudrais vous remercier tous ici présent de me permettre de vivre cette aventure et plus particulièrement merci à toi Ashley de m’avoir repéré car sans toi je ne pourrais être là et faire tout ça alors … merci encore une fois
Quand je décide de prendre les choses en main lors des prises de vue pour le clip je ne pensais pas m’en sortir aussi bien et pourtant personne n’a rien vu ou si quelqu’un à vu au moins il a eu la délicatesse de ne pas me le dire. Mais être la si proche de lui avait été une torture pour moi. Mon corps appelait le sien tandis que j’essayais de me calmer, peine perdu quand je repars vers le réalisateur qui me remercie pour mon intervention j’ai besoin de m’asseoir. Comment peut il exercer ce genre de magnétisme sur moi. Tout compte fait les scènes se déroulent mieux qu’elles n’avaient commencé et on libère tout le monde pour rester avec le réalisateur et son assistant afin de visualiser les rush et savoir ce qu’il nous restera à faire sur le planning du lendemain. Ce qui est très perturbant en regardant Alejandro, ce n’est pas de le voir avec une autre femme et vouloir être à sa place le temps d’une minute afin de revivre les délices avec lui. Je sais que si je referme les yeux je pourrai parfaitement nous imaginer tout les deux sous la cascade même si je n’ai pas le physique de Britney. Au moins je sais que ma libido est bel et bien la et à défaut d’avoir un amant j’y ai gagné des fantasmes vu que plus rien ne se fera tout les deux.
On range le matériel et je n’ai pas le temps de repasser par ma chambre que je me retrouve embarquer directement à la salle de repas pour le dernier diner tous ensemble. Je souris je parle avec mes voisins mais j’ai juste envie d’une bonne nuit de sommeil. Quand Alejandro se retrouve à devoir s’asseoir devant moi, je lui souris sincèrement sans animosité aucune. Le contact de sa peau sur la mien de ses lèvres sur les miennes me manquent mais même si j’aimerai le lui dire, je dois respecter son choix. J’ai déjà la chance de pouvoir le cotoyer comme collègiue le temps aidant on se reparlera peut être normalement comme le soir du feu de camp.
Afin d’achever comme il se doit le diner les nouveaux font un discours et Alejandro s’avère être le premier. Il finit par se lever remercie tout le monde et finit par s’adresser à moi avec des remerciements sincères qui me touchent réellement. Il se rassoit laissant les autres faire à leur tour leur discours. “Ne me remercie pas, je t’ai offert une opportunité et tu l’as accepté et je reconnais que tu es doué dans ce que tu entreprends.” Je pose naturellement ma main sur la sienne. “Merci d’avoir cru en mon projet et d’avoir accepté de jouer le jeu”. Pendant que je lui parlais tout ce qui se passait autour de moi avait comme disparu. N’ayant plus mes lunettes, mes yeux ayant eu le temps de dégonflés, je le fixe et je ne sais pas son regard perçant me déstabilise. “Alors par la suite de part l’exposition médiathique que tu vas avoir tu retenteras l’expérience ? “ Je savais qu’à la base même si l’expérience le tentait il était venu la pour moi. Au moins il ne regrettait pas ce qui était une bonne chose. Malgré ce qui s’était passé, moi non plus je ne regrettais rien. Les discours étaient fini et il était temps pour beaucoup de partir pour se coucher ou préparer les valises car une fois les dernières séquences tournées on repasserait rapidement prendre nos valises pour partir.
Comme la veille tout le monde s’en va sauf moi et bizarrement Alejandro est resté aussi. “Tu n’es pas fatigué ? “Je finis par me lever tout comme lui et on se retrouve à marcher l’un contre l’autre. “A ton retour tu rependras tes cours de coach ?” Je ne voulais pas qu’il pense que je lui en voulais et que je ne voulais plus lui parler. Même si en mon fort intérieur je désirai quelque chose que je ne devais avoir.
Cela ne me dérange nullement de manger en face d’Ashley mais ça n’empêche juste pas le fait que cela est bizarre avec tout ce qu’il se passe entre nous. J’ai l’impression que l’on fait partie d’une série télévisé et c’est d’autant plus troublant car c’est juste la réalité et rien d’autres. D’ailleurs l’autre réalité est que je dois m’ouvrir et faire un discours ou je me dévoile un peu en remerciant un peu tout le monde. J’aurais pu faire un discours d’ensemble c’est vrai, mais je me sens obligé de remercier personnellement et ce devant tout le monde la jolie blonde puisque sans elle je ne serais pas là et d’un côté je parle aujourd’hui alors que je n’ai pas pu le faire hier soir bien que je le voulais pourtant. Après que j’ai fini, c’est le tour des autres mannequins de se livrer ensuite, et quand ils ont fini et que nous pouvons enfin manger, la jeune femme qui se situe juste en face de moi me demande de ne pas la remercier puisque je suis simplement doué et donc que c’est normal. Elle pose sa main par-dessus la mienne et une fois de plus j’ai envie de la saisir pour entrelacer nos doigts, mais je me contente de ne pas l’enlever. Je profite de ce contact sans pour autant l’initier.
-Merci à toi. Je n’aurais jamais pu réussir à être aussi à l’aise sans ton aide donc tout le mérite te reviens de droit et tu ne pourras pas le refuser !
Je prévois d’avance sa réponse donc c’est pour cela que je lui précise qu’elle ne pourra pas refuser les louanges car tout ceci a pris forme grâce à elle et personne d’autre donc oui il peut se passer n’importe quoi entre nous, mais je ne vais pas me jeter des fleurs alors que je n’y suis pour rien. Je regardais nos deux mains l’une sur l’autre, puis je lève la tête pour voir qu’elle me sourit et me regarde. Je lui rends un sourire timide alors que je remarque que ses yeux vont mieux. Je ressens une sorte de frissons ou plutôt une pulsion de mon corps qui me demande d’y retourner mais je ne peux pas
-C’est pas impossible oui, mais j’ai du temps avant que la publicité ne sorte n’est ce pas ? Et puis c’est toujours un plaisir de travailler lorsqu’on s’épanouit dans le groupe que ça soit entre mannequin … ou avec l’agent publicitaire ...
Je ne peux pas nier que j’ai adoré passer du temps avec elle et si ça ne serait pas aussi compliqué j’en passerai encore et encore c’est sûr, mais le fait est que je ne veux pas la faire souffrir et autant lui éviter de s’attacher encore plus. A la fin du repas je ne sais pas si c’est un coup fourré ou autre, mais tout le monde part et nous laisse seul là dans le restaurant
-Non ça va vraiment j’ai eu mes heures de sommeil mais toi … les as-tu eu ?
J’allais voir si elle allait être honnête avec moi ou non. Je ne sais pas si elle m’a vu la voir quand ses lunettes sont tombés, mais si elle m’avoue que oui je saurais qu’elle ne dit pas la vérité et donc qu’elle aurait très bien pu par la même manière me mentir ou se servir de moi. Avant de tirer des conclusions, je dois penser à autre chose et ça tombe bien puisque nous nous levons pour commencer à marcher ensemble
-Oui ça reste mon métier et j’aime ça … mais je ne me ferme à des extras comme ça … c’est toujours bon à prendre. Et toi tu vas prendre un peu de repos ?
Nous continuons notre marche vers l’avant jusqu’au moment ou nos deux mains se percutent de nouveau. Cette fois ci c’est trop pour moi et j’entremêle nos doigts entre eux et je la bloque contre le mur. Mon souffle devient un peu plus lourd et alors que je m’apprête à l’embrasser, j’ai une prise de conscience du mal que je peux encore lui faire en lui faisant espérer et donc je recule directement de quelques pas en rompant tout contact physique direct ou indirect comme le regard
Le contact entre nos mains m’électrise mais j’essaie de ne pas le montrer et le fait de sourire me permet de faire bonne figure. Je ris au fait que l’on se renvoie des politesses. On est gêné un peu mal à l’aise l’un avec l’autre et pourtant rien ne transparaît vis à vis des autres. Il n’y a que nous qui savons ce qu’il s’est passé entre nous, il n’y a que nous qui savons ce que nous avons vécu et même si se fut court se fut génial. J’ai la chance d’avoir vécu cela et je veux m’en souvenir avec plaisir. Afin de ne pas rester dans le blanc des yeux à se regarder comme deux poissons hors de l’eau cherchant à y retourner je lui demande s’il à l’intention de recommencer ou non ce genre d’expérience et sa réponse malgré notre situation me touche énormément. Ca fait toujours plaisir d’être apprécié peu importe le contexte. “Oui si tu as pris du plaisir dans cette expérience, je ne peux que t’en souhaiter si tu venais à vouloir à nouveau tenter.” Je ne sais pas cependant s’il y avait un double sens, s’il voulait me dire quelque chose mais le connaissant un peu je préfère prendre cela naturellement sans reflexion autre. Comme la journée a été éprouvante, on ne dirait pas à voir les publicités mais ces journées de tournage sont souvent très intenses pour les mannequins mais aussi pour les équipes techniques, je lui demande s’il va bien et il me répond que oui. “Comme ça tu seras encore pleinement en forme pour finir demain.” Je lui souris jusqu’à qu’il me pose la même question. Mon visage se ferme, je ne suis pas dupe je me doute qu’il me parle de mon état quand les lunettes sont tombées. Ca question n’est pas anodine et ca ne sert pas à grand chose de lui mentir. “Je n’ai pas bien dormi, j’étais déçue que tu ne me dises rien hier soir que tu m’écoutes sans rien dire, mais même si ça a été blessant j’en ai pris mon partie j’ai essayé de comprendre pendant une bonne partie de la nuit pourquoi tu n’étais même pas capable de garder des amitiés et je me suis endormie sur mon canapé.” A cette pensée je pense à mon dos et à la douleur que j’ai ressenti en me levant. Il ne reste plus que nous deux et afin de ne pas rester sur ces confidences qui pourraient le mettre mal à l’aise je préfère rebondir sur son travail et il me demande si je vais prendre un peu de repos. “Il n’y a jamais de repos pour les braves.” Je me lève imité par Alejandro tout en riant. “Non j’ai beaucoup de travail et le fait de travailler éviter de trop penser et surtout cela m’évite les têtes à têtes avec ma soeur.” On avance pour sortir de la salle de restaurant et je trouve agréable d’avoir une conversation légère comme celle la. Sauf qu’au moment ou l’on passe la porte tout les deux, apparemment pas assez grande pour un passage de front, nos mains se touchent et je sens les doigts d’Alejandro venir attraper les miens avant de me retrouver plaquer au mur, lui face à moi. Je relève la tête, le vois à quelques centimètres de moi, mon rythme cardiaque s’accélère, je sens son souffle contre moi et alors que je sens qu’il risque de m’embrasser je ferme les yeux. Sauf qu’au dernier moment il s’écarte. J’ouvre les yeux ne sachant pas ce qu’il se passe, je vois juste qu’il m’évite et je l’entends s’excuser. Je pourrai prendre cela comme vexant mais en fait je suis touchée parce que je sais que aller contre une envie cache surement un besoin de me préserver et malgré le fait d’être abrupt d’une façon il tient à moi. J’attrape sa main et cherche à capter son regard. “Ne t’excuse pas, tu as réussi à te contrôler, je ne sais pas si j’aurai pu.”. Dieu que je désirai cette homme. Il se redresse on se regarde et je lui souris avec douceur, j’embrasse deux de mes doigts que je dépose sur ses lèvres. “Tu as agi naturellement en écoutant tes envies, on ne peut pas toujours se contrôler mais la merci, merci d’avoir su me montrer à quel point tu me respectais.” Bon j’avais envie de plus maintenant mais on avait décidé que le mieux pour nous était de ne plus avoir de relations intimes. Je passe ma main sur son visage.
Quand nous ne savons pas quoi nous dire, on parle professionnel et autant maintenant ces moments là étaient plutôt rare puisque l’on se parlait de tout et de rien et même surtout on avait des relations intimes très profondes sans mauvais jeu de mots, mais autant aujourd’hui, c’est le néant et il n’y a rien du tout si ce n’est ce genre de discussion qui ne nous sert à rien si ce n’est parler pour parler et si cela pouvait nous consoler et nous faire voir qu’au fond il y a encore un semblant d’interaction alors qu’il en soit ainsi mais je dois avouer que moi personnellement ce n’est pas ce qui m’enchante le plus car je n’aime pas parler de moi ou que l’on apprenne à me connaitre puisqu’il n’y a rien de bon à apprendre sur moi. Pour cela après lui avoir répondu et attendu qu’elle me réponde elle, je n’ai simplement rien dis et je me suis contenté de l’écouter me parler jusqu’au moment ou finalement prise la main dans le sac elle avoue avoir très mal dormi et au lieu de trouver une excuse bidon comme un rat dans les murs ou des voisins bruyants, elle me dit clairement que c’est à cause de ce que j’ai fait hier soir ou plutôt de ce que je n’ai pas fait justement. Seulement je ne suis pas prêt à parler et je ne sais pas dans ces moments il m’est impossible de m’exprimer alors je me contente de la regarder simplement sans même lui faire comprendre que je m’en excuse mais non pas parce que je l’aime pas, mais parce que je veux qu’elle me haïsse et comme ça ce sera plus facile pour elle de m’oublier. Nous nous levons donc ensuite et je me dis que c’est bon cela risque de ne pas durer trop longtemps et que je serais bientôt dans ma chambre seul, mais alors que nous partons nos deux mains s’effleurent avant que ne les unissent et je me jette sur elle. Cette dernière garde les yeux fermés et moi je me recule simplement en m’excusant pour cela mais une fois de plus elle m’excuse et trouve quelque chose de mignon à retirer de ce geste, puisqu’elle me dit qu’elle ne l’aurait pas pu et au lieu de laisser les choses là ou elles étaient, elle poursuit en embrassant ses doigts et en les posant sur ma lèvre comme pour mimer un baiser
-Arrête … arrête Ashley ! Ne me trouve plus d’excuses je t’en prie. Je te respecte oui, mais il n’y a pas de différence entre toi et une autre … tu es une parmi tant d’autre. Je pense que le mieux est d’arrêter tout contact humain, visuel et même peut être professionnel pour te faciliter la vie … donc demain je vais faire ce qu’il faut et … je vais sortir de ta vie … ça ne pourra qu’être la meilleure des solutions... Adieu
Je sais que j’étais violent, dans mes paroles mais je voulais qu’elle me haïsse afin de ne plus ressentir de peine et ne plus pleurer. Je dois avouer en revanche que cela m’a couté de dire cela mais non pas parce que je ne voulais pas, surtout parce qu’elle est toute gentille et voilà comment je réagi. Ashley sans Alejandro c’est la meilleure des choses qui peut lui arriver. Je ne le regarde pas et je ne veux pas la regarder afin de ne pas rester là sur place comme un goujat alors je fais demi tour et je pars vers ma chambre sans jamais regarder derrière
S’il m’avait embrassé, je me serai laissée aller à la douceur de ses baisers, à la fougue de ses avances. Mais il s’est arrêté avant, il m’a préservé et je l’en remercie sauf que comme à chaque fois que j’essaie d’être gentille avec lui, il me refoule, il me repousse, il devient presque agressif dans sa manière d’être et de me parler. Qu’il ne veuille pas se stabiliser avec une femme, qu’il papillonne à droite à gauche je le comprends, mais je n’arrive pas à déterminer pourquoi, pourquoi il ne veut pas que l’on s’intéresse à lui, que l’on cherche à le connaitre. Ces propos qu’il me balance au visage, sont blessant mais j’ai l’impression surtout que c’est pour se débarasser de moi. Et quand il me dit adieu je reste stoique. A chaque fois qu’il m’a repoussé j’ai accepté sans rien dire, mais pour repousser ainsi les gens c’est qu’il doit souffrir. J’ai moi-même peur de m’attacher aux gens de peur que cela se passe comme pour mes parents, mais si je mets une distance cela ne signifie pas que je préfère être seule. Le temps que je réagisse il n’est plus la, je le cherche partout avant de me dire qu’il a du aller dans sa chambre, sauf que est ce que j’ai raison d’y aller ? Est ce qu’il ne prendrait pas cela comme une intrusion dans sa vie. Si je me rappelle bien sa réaction chez lui, il valait mieux pas lui poser des questions intimes, oui mais je m’inquiète pour lui et contrairement à ce qu’il pourrait penser c’est loin d’être de la pitié. Je prends alors la direction de sa chambre. Quand j’arrive à l’étage je regarde celle portant son numéro et je frappe. Je sais qu’il est la j’entends du bruit. Je frappe à nouveau. “Alejandro c’est Ashley il faut qu’on parle”. Toujours pas de réponse. Il a décidé de couper définitivement les ponts. Sauf que cette fois ci je serai tenace un peu comme je l’ai été avec Priam quand il a été dur avec moi. “Très bien bah quand tu seras décidée tu me trouveras assise devant ta porte.” S’il n’y avait que comme cela que j’arriverai à le faire sortir de sa chambre ou plutôt à m’y faire rentrer je le ferai. Bon si d’autres personnes pouvaient éviter de me voir ici se serait une bonne chose. Je n’avais pas forcément envie de m’expliquer sur ma présence. Bon l’autre chose qui me chagrinait c’est que s’il était vraiment borné je risquais de passer toute la nuit ici. Entre la précédente et celle la je risquais de me prendre dix ans dans la tête. C’est pas beau de vieillir.
Je suis conscient d’être exécrable avec Ashley, mais elle me remerciera plus tard lorsqu’elle aura une famille et qu’elle sera heureuse avec un homme et que je ne serais qu’une simple histoire du passé qui ne s’est pas éternisé. Je me doute que pour le moment elle ne doit pas penser cela et c’est même une quasi certitude, mais son jugement est altéré par … par je ne sais pas quoi en fait car je ne sais pas ce qu’elle me veut et pourquoi elle est aussi insistante et qu’elle s’accroche comme une sangsue ne voulant absolument pas lâcher prise. Je ne pensais pas si bien dire d’ailleurs, puisque quelques minutes plus tard j’entendis quelqu’un à ma porte toquer, et bien que je pouvais me dire que cela était Britney ou un des autres mannequins, j’entendis la voix de l’agent publicitaire. Mais que faisait elle là devant ma chambre alors que je viens de lui dire de partir, de me laisser et donc par ce « Adieu » de me sortir de sa vie. Je fis un instant le mort mais je pense que j’étais crié puisque quand elle arrivait j’étais en train de faire du bruit, donc forcément ça ne facilite absolument pas ma tâche. Je ne comptais pas du tout lui ouvrir, mais au lieu de partir à ma première signification que je ne voulais pas d’elle, cette dernière ne s’arrêta pas là puisqu’elle me dit tout simplement qu’elle resterait là toute la nuit jusqu’à ce que je sorte demain matin. En soit ce n’est pas mon problème alors je n’ai pas spécialement d’obligation de lui ouvrir puisque personnellement je vais dormir sur mon lit. Tel un salaud, je ne fis rien de plus, et je me mis à regarder mon portable pour jouer à des choses ou des trucs du genre. Une bonne demi heure plus tard, je me disais qu’elle n’était plus là et donc je sorti sauf que lorsque je tourne la tête et la baisse, je la vois assise et endormie. Quand elle veut quelque chose, elle le fait jusqu’au bout. Pendant un instant, je me demande ou la faire dormir : dans sa chambre ou la mienne et par soucis de pratique, je la porte pour la mettre dans mon lit. Je me couche moi aussi à ses côtés mais je ne dis rien, je ne la touche pas et je ne la regarde pas une seule seconde et je m’endors, mais je me réveille en douceur peu de temps après en sentant un contact doux et agréable sur ma peau, comme des caresses et je vois Ashley là me regardant et je ne comprends pas pourquoi elle me fait vivre ça. J’enlève sa main doucement en lui donnant un sourire timide
- Explique-moi pourquoi tu es là ? Pourquoi tu fais ça ? Tu me veux quoi ? Tu veux souffrir ? Ta démarche ressemble à une mission suicide et je ne la comprends absolument pas. N'y a t'il pas suffisamment d'homme ici dans ce monde ? POURQUOI MOI ?!
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