Et aujourd'hui, pourrait-elle encore fuir dans un moment de panique et rendre sa bague sans préavis, effrayée par cette vie ? Ou est-elle enfin heureuse de ce qu'elle a, a-t-elle trouvé toute la satisfaction nécessaire pour profiter du mieux possible de ce monde qui est désormais le sien aussi ? Parce qu'elle en fait désormais pleinement partie. Nous sommes sur ce même bateau tous les deux, et nous pouvons faire des étincelles. Mais je sais que ce ne sont ni la gloire ni la fortune qui motivent Joanne. Seulement l'amour et sa famille, cette famille qu'elle pensait ne jamais avoir et qu'elle chérit aujourd'hui plus que tout. Même quand plus rien ne va, je sais qu'elle sera toujours une maman heureuse avec son bébé. « Je suis certain qu'il te le dira tout le temps une fois qu'il saura parler. Tu auras deux hommes à tes pieds. » Les petits garçons sont toujours les plus fervents admirateurs de leur maman, et vu la relation fusionnelle qui s'est installée entre elle et Daniel, je ne doute pas que notre bonhomme fera constamment du charme à sa mère déjà folle de lui. Je pose une main sur les bras de Joanne qui cerclent ma taille, caressant doucement sa peau pâle. Je l'écoute en observant la vue, superbe, et souriant légèrement à ses paroles. « Je me dis la même chose. » Il n'y a as de hasard. Les choses sont arrivées pour une bonne raison. Nous sommes faits pour être ensemble. « Nous ne pourrions pas être plus complémentaires et compatibles. » j'ajoute avec certitude. Et nos deux êtres ont besoin l'un de l'autre pour survivre, exister et engendrer. Après quelques baisers dans le dos, Joanne me quitte ; elle revient armée d'un glaçon qu'elle appose à son épiderme encore brûlant, le faisant instantanément fondre le long de mon échine. Je ris légèrement, et frisonne un peu. « Si tu penses que ton glaçon peut me refroidir, tu ne pourrais pas avoir plus tort. » C'est un peu plus vrai depuis que je ne touche plus à mon traitement. A cette heure, je devais avoir avalé mes cachets, et, bien sonné, avoir filé au lit pour m'écrouler. Vivre pour de vrai m'avait tellement manqué. « Je pense que si c'est un rêve, il est hors de question que je me réveille. » je réponds à mon tour à la question que ma fiancée me retourne. « Je pense que j'ai beaucoup trop de chance. J'ai trouvé la femme de ma vie, qui est la plus belle créature de la planète, et je suis tellement fier d'être à son bras. J'ai un fils merveilleux qui s'épanouit de jour en jour, et qui me manque horriblement à chaque fois qu'il n'est pas là. J'ai une famille et un foyer plein d'amour. » C'est bien la première fois de ma vie. La première fois que j'ai ma place quelque part, que je peux être moi-même, et être aimé pour qui je suis. « Comme tu dis, je n'aurais jamais pu espérer avoir autant, et c'est toi qui m'a donné tout ça. Je ne pourrais pas être plus heureux. » j'ajoute avec un large sourire, véritablement comblé. Je suis tellement fier d'elle, de notre fils, de notre vie, de notre force. Je descends de ma chaise, faisant un peu reculer Joanne pour avoir la place de me mettre face à elle. On devine facilement que j'ai une idée derrière la tête. « A moins que... » Délicatement, je fais tomber sa seconde bretelle, puis tire légèrement sur le jupon de la robe afin qu'elle quitte ses hanches et tombe par terre. Laissant Joanne nue sur le balcon un court instant. « Là, c'est parfait. » dis-je avec un sourire malicieux, fier de mon coup, et surtout, ravi de pouvoir laisser à mon regard tout le loisir d'admirer ma future femme sous toutes les coutures. Je termine me coupe de champagne, la dépose sur la petite table et déleste Joanne de la sienne. Puis je la prend par la taille, la soulève dans mes bras et la porte jusqu'à l'intérieur où je la dépose sur le lit pour l'embrasser avec tendresse.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Daniel avait toujours le sourire pendu aux lèvres lorsque sa mère était dans son champ de vision. Oui, leur relation était plus que fusionnelle, mais Joanne ne la trouvait pas pour autant malsaine. "J'aurais alors deux juges pour le choix de mes tenues, c'est plutôt pas mal." dit-elle en riant, collé contre lui. Le bel homme percevait leur vie exactement comme elle. Il n'y avait pas de place au hasard, mis à part le jour de leur rencontre. En dehors de ça, tout collait de source, sonnait comme une évidence systématique. Oui, Jamie avait trouvé le mot juste, ils étaient compatibles. Et complémentaires. "J'aime beaucoup ces deux mots là." dit-elle tout bas, souriante. Joanne s'était ensuite amusée avec un glaçon qu'elle faisait glisser sur le dos de son homme. Elle rit avec lui. "C'est humide, excitant..." reprit-elle. "Et particulièrement froid." Le seul mot qui changeait, mais finalement, tout allait devenir encore plus chaud ensuite. Jamais avait le dos désormais bien mouillé, et Joanne se mit face à lui, pour lui retourner tout un tas de questions. Il avait toujours ce regard particulièrement pétillant, lorsqu'il parvenait à trouver les mots pour exprimer ses sentiments. Des yeux verts gorgés d'amour. Elle croyait en chacun de ses mots, même lorsqu'il disait qu'il trouvait qu'elle était la plus belle de tous. A ce moment là, Joanne avait l'impression d'être la plus chanceuse, et effectivement, la plus belle femme qui soit. Comment ne peut-on pas l'être en croisant le regard d'un homme aussi dévoué ? Elle restait silencieuse, et l'écoutait avec attention, avec ce sourire qu'elle ne parvenait plus à détacher de ses lèvres. Jamie se leva de sa chaise, faisant reculer de quelques pas sa fiancée. Celle-ci se trouvait alors collée à la rambarde. Il avait les yeux malicieux, il était facile de deviner comment allait se dérouler la suite de la soirée. Elle le laissa la déshabiller, a robe hors de prix jonchant désormais le sol. Il la regarda de haut en bas, s'attardant sur les courbes qu'il préférait. Puis il la prit sans difficulté dans ses bras pour rejoindre leur lit. Il avait laissé la baie vitrée ouverte, sachant qu'ils allaient finir par avoir très chaud. Elle se redressa et se mit debout au pied du lit, juste en face de lui. "Alors, il ne faudrait pas qu'on se réveille." dit-elle tout bas, le regard pétillant. "Dans les rêves, il y a des choses incroyables qui se passent toujours, pas vrai. Bien au-delà de tout ce qui est raisonnable." Peut-être que c'était ça, que leur vie était un rêve. "Dans ce rêve là, nous sommes au-dessus de tous, en tout point. Tu ne crois pas ?" Pendant qu'elle parlait, elle retira avec lenteur les derniers vêtement qu'avaient son amant. "Dans ce rêve là, toutes les chambres de notre deuxième maison seront occupées." dit-elle d'un ton assuré. Et Joanne en rêvait. Si on restait dans leur logique, ça allait se réaliser. Elle restait tout au bout de ses lèvres, l'empêchant de l'embrasser lorsqu'il tentait de commencer. Joanne finit par s'installer sur le bord du lit, bien positionnée pour porter sa virilité à sa bouche. Ses caresses étaient d'abord délicates, volontairement timides, jusqu'à les intensifier, autant avec sa bouche qu'avec ses doigts. Elle n'en oubliait aucune partie, elle embrassait ou léchait les plus sensibles, inlassablement. La position peut sembler dégradante pour certains, mais elle ne gênait pas la jeune femme. Fournir un tel plaisir à son fiancé était quelque chose que Joanne appréciait beaucoup, savoir qu'elle en était à l'origine. Elle sentait les doigts de Jamie se glisser dans ses mèches de cheveux, se crispant parfois lorsqu'une vague de plaisir venait l'électrisait. Joanne se montrait persévérante, et tenait à le faire céder une première fois de cette manière là, qu'importe les tentatives du bel homme de la faire arrêter.. Ce n'était jamais nécessaire de le stimuler plus que ça, il n'en avait jamais besoin. Mais c'était juste pour le plaisir, l'envie d'élargir et d'approfondir leur relation charnelle.
Redressée puis debout au pied du lit, Joanne me laisse seul allongé là ; au moins, d'ici, je peux l'admirer encore et encore. Mes yeux ne se gênent pas pour glisser sur la totalité de sa silhouette, dévorer la moindre courbe. Elle est magnifique, sensuelle, envoûtante au possible. Parfaite. Des dents glissent légèrement sur ma lèvre inférieure, un peu malgré moi, trahissant un désir déjà bien présent et qui continue de grandir de seconde en seconde. Mais cette fois, je veux sentir ce corps tout contre le mien. « Vous avez une idée derrière la tête, Miss Prescott. » dis-je avec un sourire alors qu'elle me retire mes derniers vêtements en évoquant la mise à mort de tout ce qui est trop raisonnable pour nous. Parce que nous vallons mieux que les barrières des mortels. Nous sommes au-delà de tout cela. Après tout, n'avons nous pas tout vécu ? Un jour, nous aurons tous ces autres enfants. Malgré leur existence incertaine, nous y croyons. Il n'y aura que plus d'amour sous notre toit. « Le rêve serait un peu plus parfait alors. » je murmure au bord de ses lèvres, hypnotisé par son souffle frôlant ma peau. « Je t'aime. » je susurre juste avant qu'elle ne se glisse entre mes jambes pour porter ma virilité à sa bouche. Joanne est vite devenue experte de ce genre de caresses, sachant quand se montrer douce et quand insister un peu plus, où s'attarder, et comment faire grimper le plaisir en flèche. Mes doigts tiennent fermement ses mèches blondes, et même si je me pince parfois les lèvres, ds gémissements commencent à m'échapper, puis de plus en plus fréquemment. La regarder faire, et la voir résister à chaque fois que je tente de la détourner de l'objet de son désir, décuple peu à peu les sensation qui deviennent ingérables. « Joanne... » j'articule difficile entre deux gémissements, les dents serrées. « Pas comme ça... » Même si cela est particulièrement bon, même si je pourrais complètement craquer dans la seconde tellement je me sens prêt à exploser entre ses doigts, brûlant et l'esprit malmené par tout ce plaisir qui ne demande qu'à sortir. Au moins, désormais, elle me laisse un peu plus redresser son visage. Je peux attraper son regard, même si elle continue quelques fines caresses. « Ca n'est pas comme ça que je veux être à toi. » Pas ce soir du moins. Non, je préfère vivre une véritable extase qui secouera jusqu'à mes plus solides os, une explosion, plutôt que plusieurs orgasmes dont l'intensité sera moindre à chaque fois. Pour cette fois, je veux qu'elle me rende fou, aussi fébrile que lorsque nous jouions à nous pousser à bout l'un l'autre. Je veux perdre pieds, qu'elle me fasse perdre la tête, jusqu'à ce que mon esprit et ma volonté craquent complètement, que je sois entièrement à sa merci, et que je m'abandonne complètement à elle. Je veux qu'à la fin, elle m'ait réduit en poussière. « J'ai besoin de faire partie de toi. » je murmure pour reprendre ses propres mots, dans un contexte différents. Je veux encore être en elle, et ressentir cette complémentarité dont nous parlions. Je parviens finalement à faire remonter le visage de Joanne jusqu'au mien. Je capture ses lèvres avec avidité, lui laissant déjà deviner toute ma fébrilité. J'ai toujours adoré ses caresses buccales, elle sait exactement comment faire naître les vagues de plaisir et me faire craquer quand elle me souhaite. Sans quitter son regard une seule seconde, j'invite la jeune femme à s'installer à califourchon sur moi. D'une pression sur ses reins, je guide son corps vers le bas afin que ma virilité puisse retrouver sa place au fond d'elle. Après un long baisé particulièrement passionné, ma bouche se glisse sur sa poitrine ; je penche de plus en plus le corps de Joanne en arrière pour atteindre ses seins. Alors que je flatte l'un d'eux du bout des lèvres et de la langue, m'attardant sur les parties les plus sensibles, ma main libre caresse l'autre et flatte son galbe parfait, la douceur et la fermeté de cette partie de son corps. Le mien effectue quelques subtils mouvements de reins qui me font aller et venir un peu plus profondément dans ma belle, et parviennent à me faire gémir d'envie ; bon Dieu, si je pouvais aller plus loin, j'irais.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Mêmes s'ils se connaissaient par coeur, ils se cherchaient toujours. Ils voulaient se connaître par coeur, autant dans l'âme que dans la chair. Ils voulaient anticiper les réactions de l'autre, utiliser les bons éléments pour arriver à leurs fins. En un peu plus d'un an de relation, ils s'en sortaient parfaitement bien. Comme s'ils se connaissaient depuis bien plus longtemps que ça, même si, dans le fond, c'était le cas. C'était ce qu'ils croyaient, du moins, Joanne la première. Celle-ci caressait donc inalassablement l'intimité de son fiancé, désireuse de le mettre à bout. Mais Jamie ne l'entendait pas de cette façon, et ne voulait pas céder de cette manière là, le verbalisant à sa belle. Il parvint à la convaincre de se redresser, lui faisant comprendre qu'il voudrait être à elle de la manière la plus pure et la plus brute qui soit. Il ressentait le besoin de fusionner ses cellules avec les siennes, de faire en sorte qu'ils ne fassent véritablement plus qu'un. Il avait besoin d'être en elle, de faire partie d'elle, qu'elle englobe la totalité de son être pour qu'il fasse partie d'elle. C'était plus qu'un désir, il s'agissait d'une nécessité. Dès qu'il en avait l'accès, il l'embrassa langoureusement, sans plus aucune limite, sa langue cherchant la sienne, les dents passant avidement sur ses lèvres. Joanne y répondait avec tout autant d'amour, lâchant quelques soupirs en ressentant toute l'envie et la passion du bel homme. Celui-ci s'installa ensuite au bord du lit, guidant la jeune femme pour qu'elle vienne à califourchon sur lui. Et sans plus atteindre, ses mains fermes guidèrent le bassin de sa belle afin qu'il puisse faire partie d'elle. Son corps frémissait au fur et à mesure de cette fusion. Ses doigts s'étaient agrippés à la nuque de Jamie, pendant que celui-ci l'embrassait fougueusement. Elle caressait ses cheveux, se collait à lui. Les lèvres du bel homme se dirigèrent ensuite sur la poitrine de Joanne. Il savait qu'elle adorait qu'il caresse cette partie là de son corps, il savait toute la patience dont il avait du faire part pour pouvoir la toucher ainsi. C'était ensuite lui qui n'avait pas osé, s'étant mis en tête que cette poitrine dont il aimait tant le galbe appartenait à son fils lorsque Joanne allaitait encore. Depuis qu'il avait compris que cette partie lui appartenait tout autant, il ne lésinait plus et se plaisait à la chérir autant qu'il le voulait. Le désir trahissait Jamie, faisant mouvoir sensuellement son corps, comme s'il cherchait à être le plus profondément en elle. Joanne penchait la tête en arrière, le laissant embrasser et caresser comme bon lui semblait, pendant de longues minutes. Elle redressa ensuite délicatement le visage de Jamie pour l'embrasser tendrement. Son front collé au sien, elle avait tout autant envie que lui qu'il fasse plus partie d'elle. "Attends." lui murmura-t-elle entre deux soupirs. Elle tenta de se positionner un peu mieux, afin de pouvoir faire glisser au maximum l'intimité de Jamie dans le sien. La limite de leur propre corps était particulièrement frustrant, mais elle s'efforçait d'y parvenir. Elle savait, au fond d'elle, que c'était encore possible.[color=#006699] "Je veux que tu fasses partie de moi, le plus possible."[/colo] dit-elle dans un soupir, en croisant son regard, alors que le sien était brillant, vitreux, comme hypnotisé.. "Et je veux faire partie de toi, le plus possible." Cette obsession de faire partie de l'autre, de lui appartenir était constante dans leur relation. Joanne s'essaya encore plusieurs fois, provoquant malgré elle un certain plaisir par ses mouvements de va-et-viens. Puis, elle relâcha tous ses muscles, et là, il y était. Un peu plus en elle, un peu plus qu'avant. Par cet intense frisson qui parcourut son corps, elle émit un petit cris, son corps complètement collé à son amant. Elle ne bougeait pas d'un pouce, satisfaite d'avoir trouvé comment avoir réduit cet écart entre eux. Comme en transe, elle caressait le visage de Jamie avec le sien. Ses muscles internes se contractaient d'envie sur la virilité de Jamie. Chose qu'elle ne contrôlait absolument pas. Comme si son corps était lui même satisfait d'avoir atteint cette limite. Joanne soupirait le nom de son amant, se donnant complètement à lui. Qu'il était agréable de l'avoir entièrement et complètement retrouvé. Elle adorait ses ébats avec ce Jamie là, celui qui se nourrissait de passion et qui la libérer de la manière la plus pure et brute qui soit.
Le regard toujours plongé dans les iris bleus de Joanne, le bouche à quelques millimètres de sienne m'offrant le seul air dont j'ai besoin, je la laisse se mouvoir sur moi à la recherche de cet angle précis qui nous permettra d'être un peu plus l'un à l'autre, l'un en l'autre. Je mordille ma lèvre inférieure, retenant à plusieurs reprises un soupir de plaisir. C'est un caprice de notre part, ais sur le moment, cela semble vraiment important, nécessaire. Enfin, la jeune femme déniche la manière idéale de nous unir. Et lorsque ses muscles se relâchent pour obtenir l'effet escompté, surpris, un gémissement m'échappe complètement. Un long frisson secoue mon corps, tous mes muscles raidis se contractent quelques secondes, mes mains saisissent un peu plus fortement les jambes de Joanne. C'est presque trop. Mais c'est parfait. Je n'ose presque plus bouger. Et si le moindre mouvement nous faisait perdre la perfection de cet instant, de cette position là ? Nous pourrions bien rester ainsi indéfiniment. A laisser nos visages se caresser comme deux bêtes qui se cherchent, complètement envoûtés par l'aura d l'autre, et laisser nos âmes se frôler de la sorte pour faire l'amour d'une toute autre façon. A juste embrasser le bord de ses lèvres, le haut de sa joue, et glisser le long de sa mâchoire et de son cou. A passer mes mains sur toutes ses courbes, de ses cuisses à ses reins, remontant jusqu'à sa nuque pour attraper ses cheveux et m'assurer qu'elle aussi ne s'éloigne pas d'un pouce. Encore une fois, un gémissement m'échappe par surprise lorsque je sens l'intimité de Joanne se contracter par à-coups sur la mienne, produisant une sensation assez nouvelle et particulièrement agréable. Quand les vas-et-vient s'engagent finalement, ils sont subtils, presque imperceptibles. Ils ne servent quasiment qu'à susciter encore et encore cet incroyable frisson qui nous traverse lorsque nous atteignons ce point tout particulier où je me trouve en elle le plus possible. A retrouver cette seconde parfaite de plénitude totale, la revivre encore une fois, une dizaine de fois. Tout naturellement, les mouvements se font progressivement et doucement de plus en plus amples. Et toujours, nous revenons au même point. Et cela devient à chaque fois plus délectable que la seconde précédente. Le corps de ma belle se soulève et me quitte pour mieux se récupérer, m'envahir et m'accueillir tout en elle. Au final, plus elle s'éloigne, plus le retour est délicieux ; tout le chemin pendant lequel nos corps s'épousent, et la finalité, là où nous nous fondons totalement l'un dans l'autre. Cela reste lent, contrairement à tout à l'heure. C'est même tout particulièrement appliqué pendant un long moment, comme pour parfaitement sentir chacune des sensations avec précision, la manière dont ma virilité glisse dans la sienne puis s'y loge, comment les cuisses de Joanne se contractent et se relâchent, et sa poitrine qui frôle mon torse en me faisant complètement fondre. Ainsi je peux l'admirer, garder mon regard dans le sien, la dévorer, et me montrer complètement vulnérable, à sa merci. A cette allure, de cette façon, le plaisir grimpe de manière aussi intense. Mais l'on devine que ce plaisir se transforme en une sorte de transe que lorsque la cadence s'accélère légèrement, et quand les vas-et-vient deviennent plus bruts. Alors ma virilité tape toujours plus au fond d'elle, et c'est presque trop, mais c'est parfait.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Contrairement à avant, ils ne cherchaient pas à se dévorer l'un l'autre, ils ne faisaient pas appel à ce côté sauvage et peut-être un peu brutal. C'était une autre manière de faire l'amour, une autre manière de s'aimer. Le message était différent, mais l'intensité restait à son égal, sans le moindre élément perturbateur. Là, Jamie était au plus près possibe de sa belle. Le plus proche physiquement, dans l'humainement possible. Bien que cela les rapprocha de plus belle, octroyant un plaisir premier et certain aux deux amants, dans le fond, cette perfection trop humaine ne leur sera jamais suffisant. Ils voulaient être la définition même de la symbiose, de l'union. Ne bougeont pas d'un pouce, la seule chose que Jamie faisait était de caresser de diverses façons le visage de sa belle. Ses mains caressaient avec délicatesse sa peau pâle, se plaisant parfois à s'enfoncer dans sa chair. Joanne ne pouvait s'empêcher de vouloir faire l'amour à Jamie, et son corps commençait à se mouvoir d'une sensualité inégalement, revenant à chaque fois à la même position, à cette même profondeur. Les sensations étaient particulièrement intenses. Ces mouvements étaient fidèles à Joanne, reflettant certaines facettes de sa personnalité. C'était sa façon à elle de faire l'amour à Jamie, il savait qu'elle donnait tout d'elle, qu'elle s'appliquait le plus possible pendant ces moments là. C'était ainsi qu'elle lui faisait comprendre qu'il était à elle, et à personne d'autre. Un message que Jamie acceptait volontiers, ayant la satisfaction d'appartenir corps et âmes à une personne qu'il comparait aisément à un ange, une déesse. Il suivait ses mouvements, la laissait faire. Les corps restaient collés l'un à l'autre, transmettant leur chaleur. Ils ne s'embrassaient pas, ils se regardaient, ou caressaient à peine le visage de l'autre. Ils avaient bien d'autres occasions de se dévorer. Joanne soupirait longuement à chaque mouvement de ses bassins, sa respiration commençait à se faire bien entendre. Ensuite, délicatement, elle poussa le torse de Jamie pour qu'il s'allonge. Elle avait ainsi bien plus d'aisance à continuer ses mouvements, en s'appuyant sur lui. Aussi, elle cherchait son regard. Elle ne voulait pas qu'il ferme les yeux, elle voulait que ses iris verts soient rivés sur elle, sur son corps. C'était bien la première fois que Joanne voulait qu'il apprécie la sensualité de sa belle par le vue, et pas seulement par le toucher, ou l'ouïe. Elle voulait que tous ses sens ne soient focalisés que sur elle. Une fois qu'elle s'était assurée de ce fait, son corps réclamait davantage, et la jeune femme s'éxecuté en intensifiant ses mouvements. Toujours délicats, ils se faisaient tout de même plus secs et prononcés à chaque fois. Elle déliait parfois leur corps pour mieux les unir ensuite, à la quête constante de retrouver cette position toute nouvelle pour eux, et particulièrement délectables. Joanne le possédait totalement, et elle se devait d'admettre que c'était on ne peut plus plaisant. Elle voulait tenir plus longtemps que lui parce qu'elle voulait le voir craquer, elle voulait le sentir se libérer en elle, se donner totalement à elle. Cette envie de possession l'obséda soudainement, adoptant alors une cadence qu'elle n'avait pas l'habitude d'avoir. Jusqu'à ce que Jamie n'en puisse plus et que tous ses muscles se contractent jusqu'à ce qu'un long râle ne s'évacue du plus profond de lui-même, trop abasourdi par cette vague d'extase qui l'envahit totalement. Joanne stoppa tout mouvement à ce moment là, afin qu'elle puisse le ressentir également. Les doigts de Jamie s'enfonçaient dans ses cuisses jusqu'à ce qu'il se détende, serein, complet. Désireuse de continuer à le sentir en elle, son bassin, bien humide, reprit quelques doux mouvements permettant à Joanne de se pencher pour l'embrasser dans le cou, et lui suçoter délicatement la peau le temps qu'il reprenne son souffle.
Joanne a toujours eu cette manière bien à elle de faire l'amour et qui m'a toujours complètement fait fondre. En s'appliquant de la sorte, en mettant tant de tendresse dans chacun de ses mouvements, elle fait sentir son partenaire spécial, précieux. Elle est la pièce de musée, mais c'est elle qui prend ainsi soin de moi, qui me flatte tout en délicatesse, qui me nourrit de tout son amour. Sachant à quel point j'adore l'admirer en plein acte lorsqu'elle me surplombe ainsi, Joanne m'allonge sur le lit, les mains bien appuyés sur mon torse. Mon regard complètement pris en otage ne peut pas se défaire du sien. Alors que je peux observer son corps qui ondule avec une sensualité folle, nos corps se défaire et se lier inlassablement, son regard briller, ses joues rosir, et ses lèvres entrouvertes lâcher des soupirs de plus en plus nombreux, ma fiancée peut aisément être la spectatrice de tout le plaisir qu'elle me procure quand mon échine me courbe, mes dents mordent ma lèvre inférieure, mes doigts se plantent dans sa chair. Elle peut entendre cette symphonie de râles qui emplit l'air et adopte un rythme de plus en plus rapide tandis que le débit sonore augmente également. Joanne a la pleine maîtrise de la situation, et si ne rien pouvoir faire est parfois frustrant, être ainsi complètement en son pouvoir, totalement à sa merci, est on en peut plus excitant, si bien qu'il ne faut pas longtemps avant que la jeune femme me fasse frôler l'orgasme, et me maintienne là pendant encore de longues minutes. Alors je crois complètement perdre l'esprit, dompté par cette figure angélique qui a pris possession de mon corps et de mon âme, qui gave toutes mes cellules d'un amour que je ne peux plus contenir, qui brûle, consume. Je comprends qu'elle ne me laisse aucun choix, que je dois venir avant elle, c'est ce qu'elle veut, c'est un ordre. Alors j'abandonne et, le dos cassé par une immense vague de plaisir, je me libère en elle, là, au fond d'elle, là où nous formons qu'un un peu plus. Mes muscles se détendent ; j'ai rarement été aussi complet. En paix avec absolument tout. Je vole un léger baiser au bord des lèvres de Joanne une fois qu'elle s'est penchée vers moi. Les mouvements qu'elle reprend sont d'abord une délicieuse torture alors que je parviens à peine à reprendre mon souffle et donner un peu de cohérence à mon rythme cardiaque. Puis le plaisir revient doucement. Je garde la jeune femme sur moi, je serais bien incapable d'inverser les rôles. Mais j'accompagne et accentue la houle qu'elle provoque, et la laisse faire absolument tout ce qu'elle désire de moi. M'utiliser comme elle le souhaite pour son propre plaisir et atteindre à son tour cette volupté. Et je garde toujours mon regard ancré dans le sien. Elle non plus ne fermera pas les yeux. Je veux l'admirer lorsqu'elle s'abandonnera à moi. Ce qu'elle fait une poignée de minutes plus tard, le corps complètement raide, son intimité crispée sur la mienne pendant de longues secondes avant qu'un délicieux et adorable cri de jouissance traverse ses lèvres. Je laisse Joanne s'écrouler sur moi et se blottir dans mes bras. Nos corps sont trempés. Une fois hors d'elle, nous nous installons tous deux allongés sur le lit. Malgré la chaleur, impossible de nous séparer. Pas après avoir été aussi proches, fusionnels. « Je suis tout à toi. Pour toujours. » je murmure à son oreille au bout de longues minutes de silence. Et puis, plus rien à nouveau. Je ferme les yeux, hume le parfum de ma belle, complet et serein. Je la serre fort contre moi, dépose un baiser au sommet de son crâne. Plus aucun mot n'est nécessaire, plus aucune parole. Tout a été dit ce soir, tout a été compris. Tout l'amour a été donné et reçu, sublimé par la passage d'une âme à l'autre. Il n'y a rien à ajouter. Non, tout le reste serait superficiel. Les mots n'ont plus de sens à cet instant, ils ne seraient que des sons sans importance venant perturber la quiétude du moment. L'air de ce silence est lui-même chargé de tant d'amour qu'il n'a pas besoin de s'encombrer de syllabes inutiles. Tout est là. Jambes et bras entremêlés, blottis l'un contre l'autre, complètement nus et couverts de transpiration. Personne ne compte bouger. Qu'importe si nous sommes par dessus les draps, si la porte-fenêtre reste ouverte, si la lumière reste allumée. Après tant d'efforts et d'émotions, à la fois pleins et vidés, il suffit de se laisser bercer par les battements de coeur de l'être aimé pour trouver le sommeil le plus réparateur qui soit, et dormir d'une traite à travers la nuit complète, jusqu'à ce que les rayons du soleil sur nos pieds viennent nous réveiller.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Joanne était à bout de souffle, mais elle continuait les mouvements de son bassin après que beau brun ait atteint cette phase de volupté. Ils ne se quittaient pas du regard pendant cette houle qu'il accentuait sans hésiter, afin de permettre à sa belle de prendre part à ce plaisir unique. Celui-ci monta en flèche dans le corps de la jeune femme, s'infiltrant dans la moindre de ces cellules. Jamie ne voulait que satisfaire Joanne en tout point, en toute circonstance, et il s'y adonnait sans hésiter, surtout durant leur devoirs conjugal. Par ses mouvements de rein, il permit ainsi à sa belle d'atteindre cet orgasme qui crispa l'ensemble de son corps, qui lui bloqua longuement la respiration avant qu'elle ne lâche un long cri au travers de ses lèvres. Un son qu'il adorait entendre et qui lui faisait toujours sourire de satisfaction. A son tour, il ne voulait pas qu'elle détache son regard du sien, qu'il puisse voir à travers ses iris bleus cette volupté qui s'emparait délicieusement d'elle. Ses muscles relâchés, Joanne s'allongea sur Jamie. Ils mourraient tous les deux de chaud, heureusement qu'ils avaient laissé la fenêtre ouverte. Leur corps se détachait de l'un l'autre, mais ils restaient entremêlés, hors de question de se délier d'une quelconque manière. La sérénité planait dans la pièce, un silence des plus total. Jamie ne le brisa que pour lui assurer quelque chose qu'il lui avait déjà dit par leur liaison charnelle un peu plus tôt. C'était ainsi qu'il voulait se sentir, c'était ainsi qu'il voulait être. A elle. Le sourire aux lèvres, Joanne ferme les yeux. Ces derniers temps, elle n'avait aucun mal à s'endormir, surtout lorsqu'elle était tout contre lui.
Ce n'était même pas la fraîcheur de la pièce qui la réveilla, elle qui a toujours été si frileuse. Ils avaient dormi totalement nu, sans même un drap pour les recouvrir. C'était bien cette douce chaleur sur ses pieds qui l'émergea doucement. Elle étira lentement ses petits membres avant de mieux se caler contre lui, et se réveiller sans se presser. Elle releva pour admirer son fiancé qui dormait encore paisiblement, imperturbable. Elle ne pouvait pas s'empêcher de le trouver extrêmement beau. Elle le comparait souvent à un dieu, à un canon de beauté. Sa posture le rendait aussi particulièrement sexy, sa sérénité encore plus. Elle déposa un baiser sur son torse avant de se redresser en faisant bien attention de ne pas le réveiller. Elle enfila juste un dessous et son kimono, qu'elle avait emmené avec elle. Malgré le noeud qu'elle venait de faire, ce vêtement faisait un certain décolleté. La jeune femme se dirigea ensuite sur la terrasse, où elle s'étira et prit le temps d'observer un peu le paysage. Elle prit le téléphone de la chambre et appela discrètement le room service pour commander un brunch. Elle laissa encore son fiancé dormir, elle ne put s'empêcher qu'elle aurait adoré avoir Daniel dans ses bras, à attendre avec lui que le père de famille ne se détache de Morphée. Il lui manquait toujours un peu, même si elle reconnaissait que le couple avait un peu plus de libertés lorsque le petit n'était pas juste à côté. Elle avait tant hâte de l'avoir à nouveau dans ses bras. Pour la deuxième fois depuis la veille, la jeune femme prit son fiancé en photo, adorant tout simplement la posture qu'il avait. Certes, une photo osée, mais elle allait être la seule à voir, peut-être qu'elle la montrerait à Jamie. Adossée contre la bordure de la fenêtre elle le regarda encore quelques minutes, avant de s'approcher de lui et de s'allonger juste à côté, le coude sur le lit, sa main tenant sa tête. Elle commença à dessiner des arabesques avec son index sur son torse. Elle l'embrassa ensuite tendrement pour continuer à le faire émerger. "Bonjour, mon amour." lui dit-elle tout bas, alors qu'il peinait à ouvrir les yeux. "Ca te réveille un peu plus si je te dis qu'on est un peu plus proche de notre mariage qu'hier ?" lui demanda-t-elle avec un sourire. Tout en gardant ce large rictus, elle se mordilla la lèvre inférieure, le trouvant particulièrement craquant. "Tu es tellement beau." Elle ne se lassait pas de le lui dire, espérant qu'il finisse par la croire. "Je nous ai commandé un brunch." Elle lui laissait tout le temps de se réveiller tout en continuant ses caresses. "Daniel s'étire comme toi." dit-elle avec un petit rire, en le regardant avec tendresse. "J'ai hâte de le revoir, il me manque. J'aurais adoré me réveiller avec lui ce matin." Quand il avait la chance de dormir avec ses parents, ou du moins, de se réveiller avec eux. "Imagine les matins comme ça, mais avec quatre enfants." Elle s'imaginait la scène, et ça la faisait beaucoup rire. "Le lit ne sera plus assez grand, il faudra qu'on se prenne un king size." plaisanta-t-elle.
On pourrait célébrer la fête nationale sous ta fenêtre, me disait toujours ma mère quand je daignais enfin descendre les escaliers après avoir longuement émergé d'une indécente grasse matinée. Absolument rien ne pouvait me réveiller, et c'est quasiment toujours le cas. Je crois que la seule exception à laquelle mon ouïe s'est faite, ce sont les pleurs de Daniel. Le concernant, j'entends le moindre couinement débutant dans le baby phone, et me réveille presque instantanément. Instinct paternel peut-on dire. Quoi qu'il en soit, ce matin, je ne sens ni Joanne quitter le lit, ni remonter dessus pour me tirer de mon sommeil. Elle fait bien ; sans son intervention, nous pourrions perdre la moitié de la journée à attendre que je veuille enfin ouvrir les yeux. « 'jour... » Je n'ouvre qu'un œil, comme pour confirmer à la jeune femme que je suis bel et bien vivant. Mais la lumière au dehors plongeant la chambre dans un bain doré me force à le fermer très vite et cacher mes paupières derrière un bras que le pose sur ma tête. La remarque de ma fiancée me fait bien rire -de cette voix rauque et cassée du matin, ce qui fait donc ressembler ce rire à une quinte de toux de vieux fumeur de cigarios. « C'est plutôt une bonne nouvelle pour commencer la journée. » Néanmoins, demain nous serons encore plus proches, et la semaine prochaine aussi, et le mois prochain tout autant. Le temps semble à la fois long et court, c'est à n'y rien comprendre. Petit à petit, utilisant mon bras pour cacher le soleil, je parviens à ouvrir les yeux. J'ai plutôt l'impression de ressembler à une marmotte tirée trop tôt de son hibernation qu'à un canon de beauté. « Avant de m'être douché et lavé les dents ? J'ai comme un doute. » La pellicule de sueur dues aux ébats d'hier n'a fait que sécher sur ma peau, mes cheveux qui continuent de grisonner doivent être en bataille, et j'imagine bien une large trace de pli d'oreiller le long de ma joue. Alors que je tortille mes orteils pour commencer à étirer mon corps engourdi, allant progressivement tendre mes pied puis mes jambes, Joanne annonce l'arrivée imminente d'un brunch. « Merveilleuse idée, mon ange. » je rétorque avec un sourire. Elle continue de s'amuser à caresser aléatoirement mon torse pendant que je continue d'éveiller mes membres, finissant par étirer mes bras et mes épaules. Je pouffe quand elle compare Daniel à moi. « A t'entendre il y a peu de choses qu'il ne fasse pas comme moi. » Mais cela ne me dérange pas du moment qu'il garde le bon tempérament de sa mère. L'absence de notre petit ange se fait sentir. Nous aimons régulièrement le prendre dans le lit pour émerger à trois. « Oui… Il me manque aussi... » Mais cela ne nous fait pas de mal d'avoir un week-end que pour nous suite à tout ce qu'il s'est passé le mois dernier. Aux paroles de Joanne, j'imagine en effet les quatre têtes blondes sauter sur le lit pour nous réveiller de bon matin avec cris et rires, et réclamations de petit-déjeuner. « Nous pourrons dire adieu aux grasses matinées pour de nombreuses années. Mais je crois que ça me plairait assez d'avoir une invasion de modèles réduits le dimanche matin. Puis mettre tout ce petit monde autour d'une grande table pour bruncher. » Je ne nous imagine pas nous plaindre un seul instant de la fatigue générée par autant d'enfants, nous estimant bien trop heureux d'avoir pu tous les avoir et réaliser ce rêve. « J'ai hâte d'arriver à ce jour. Et on pourra se rappeler de ce séjour à Melbourne où nous avions dit que ça arriverait. » Me voilà plus ou moins réveillé. Je vole un baiser à ma belle, puis me redresse doucement et quitte le lit. « J'ai vraiment besoin d'une douche, et de me rendre plus présentable. » dis-je en me dirigeant vers la salle de bain qui comporte une grande douche à l'italienne dont je compte bien me faire le testeur officiel de ce couple. « Je reviens tout de suite. » J'attrape quelques affaires dans ma valise puis disparaît dans la petite pièce. L'eau tombant en pluie sur mes épaules est des plus agréables. Je laisse un jet tiède, un peu froid, pour terminer de me réveiller. A travers la porte, je devine l'arrivée du room service avec tout le nécessaire pour un brunch digne de ce nom -je sais que je peux compter sur Joanne à ce sujet.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie ne râlait jamais lorsque c'était elle qui l'extirpait de son sommeil. Elle était toujours délicate, elle ne le brusquait jamais. Et sa difficulté à émerger ne le rendait que plus adorable. La lumière dans la pièce l'éblouit bien trop et il dut dissimuler ses yeux à l'aide son bras. "Ah non, vraiment, un véritable Apollon." lui rétorqua-t-elle. "Un peu comme lorsque tu n'as de cesse de m'admirer dès le réveil, et je ne suis pas franchement mieux." ajouta-t-elle en riant. Il continuait tout doucement à s'étirer, sans beaucoup de précipitation. Mentionner un brunch le fit sourire. Joanne savait utiliser les bons mots pur qu'il se réveille pleinement et songe à se lever du lit. Tout en continuant ses caresses, elle l'entendit rire. "Tel père, tel fils, comme on dit." lui rétorqua-t-elle en riant. Daniel leur manquait à tous les deux, ils aimaient bien l'emmener avec eux dans leur lit, et le bébé semblait tout autant apprécié commencer sa journée dans le lit de ses parents. Joanne vit son fiancé esquisser un large sourire en imaginant la suite parentale pleine de rires de gamins. "J'imagine bien ce brunch en famille. Ca sonne si bien. Autour de la salle à manger, ou même dehors." dit-elle alors, d'un ton rêveur. "J'ose espérer qu'il y aura des matins où je ne t'aurai que pour moi." fit-elle remarquer au bout de quelques secondes. "Pas que pour les grasses matinées. Mais tu sais, il y a des matins où je me réveille avec une grosse bouffée de chaleurs lorsque je vois avec qui je viens de passer la nuit." dit-elle avec un regard malicieux, en se pinçant les lèvres. "Ca ne t'arrive jamais, à toi ?" demanda-t-elle en riant. "A moins que ce ne soit constant." Surtout sans ses médicaments. Jamie pourrait lui faire l'amour n'importe où, n'importe quand, si elle le lui demandait. Il finit par se redresser, motivé à l'idée de se rafraîchir sous la douche. Joanne le regarda partir, toujours le sourire aux lèvres. Quelques minutes plus tard, le service room sonnait à la porte, munit de tout ce qu'il fallait sur un chariot pour un brunch des plus copieux. Avant d'ouvrir, Joanne réajusta son kimono et Joanne demanda au jeune homme de préparer le tout sur la terrasse. En quelques minutes, la table était dressé. Joanne se permit de glisser quelques dollars à l'employé efficace, et qui, vu son âge, ne travaillait pas depuis très longtemps. Elle le remercia et ferma la porte derrière lui. A pas feutré, Joanne entra dans la salle de bain, laissant son sous-vêtement et son kimono par terre. Elle s'approcha discrètement de lui, alors qu'il était de dos. Elle embrassa sa peau tatouée avant de l'entourer de ses bras. "Je viens me rafraîchir avec toi." dit-elle entre deux baisers. Joanne prit un peu de savon au creux de sa main pour l'appliquer sur son dos pendant plusieurs minutes avant de l'inviter à se retourner pour pouvoir l'embrasser longuement. Elle prit ensuite l'une de ses mains qu'elle déposa sur son ventre, échangeant un regard amoureux. Ses cheveux blonds se mouillèrent en un rien de temps. "Dans quelques mois, il ou elle sera juste là." lui dit-elle tout bas. Elle comptait tellement sur leur nuit de noces, elle y croyait dur comme fer. Elle en rêvait. Ne s'étaient-ils pas dit la veille qu'ils vivaient tous les deux dans un rêve ? Joanne colla son front contre le sien. "Juste là. Un petit être. Grâce à toi." Ses paroles ne devinrent qu'un murmure qui se mêlaient au bruit des gouttes d'eau. Ils restaient encore de longues minutes sous l'eau ainsi avant de se décider à en sortir pour manger un bout. Joanne n'ayant pas emmené le moindre vêtement avec elle dans la salle de bain, en sortit avec une serviette autour de sa taille. Elle se vêtit rapidement d'une robe légère avant de se mettre à table pour pouvoir apprécie de plus près tout ce qui avait été ramené. Joanne ne s'était pas montrée particulièrement exigeante au téléphone, et il fallait avouer que l'hôtel n'avait pas lésiné sur les moyens. Jamie ne tarda pas à la rejoindre sous ce soleil radieux - Joanne avait mis ses lunettes de soleil. "C'est le serveur qui a tout disposé sur la table, qui a tout servi avec beaucoup d'attention et de soin." expliqua-t-elle. "Je lui ai donné un petit pourboire, il était tellement jeune. C'était pour l'encourager un peu dans son ascension." commenta-t-elle. C'était toujours apprécié, et ça marquait les esprits. Qui sait s'ils recroiseront ce jeune garçon, il se souviendra de la générosité de la jeune femme. Ce dont elle ne faisait pas attention, mais c'était ainsi que les choses fonctionnaient. Joanne regarda le thé. "Il a même retiré les feuilles de thé juste au bon moment." constata-t-elle avant de le servir.
Il est toujours agréable de voir le joli sourire de Joanne à chaque fois que nous évoquons, même rapidement, le futur que nous rêvons d'avoir tous les deux. Tous ces enfants pour peupler les nombreuses chambres de notre grande maison, et à qui donner tout cet amour qui déborde en permanence. Il faut bien canaliser cela quelque part, et pour le moment, malgré Daniel, le meilleur moyen est actuellement de multiplier les ébats -et c'est un peu plus le cas depuis quelques temps. Je souris à Joanne qui me fait comprendre qu'elle a parfois des envies matinales de ce genre, qu'importe les cheveux en bataille et l'haleine du matin. « Je crois que c'est plutôt ça. » L'envie constante, omniprésente lorsque ma fiancée est non loin de moi. Un désir capable de se déclencher n'importe où, n'importe quand, parfois sans raison. Je n'y peux rien si elle est si belle, ou si un baiser en entraîne un autre plus sensuel. « Même s'il m'arrive aussi d'avoir quelques bouffées de chaleur à certaines occasions. Comme quand ton kimono baille un peu trop, comme ça. » j'ajoute en indiquant son décolleté. D'où je suis, je n'ai pas à me plaindre de la vue, disons. Toujours nu comme un vers, je me décide à aller prendre une douche qui, à n'en pas douter, me fera le plus grand bien et m'aidera à démarrer la journée. J'avoue avoir la tête embuée par quelques vapeurs de champagne et de vins qu'un bon jet d'eau tiède fera rapidement passer. Après le passage du room service, Joanne apparaît dans mon dos, sans un bruit, me faisant la surprise de venir prendre une douche avec moi. Je souris toujours par réflexe lorsqu'elle appose ses lèvres à mon omoplate tatouée. C'est une mignonne petite habitude. J'ai droit à un léger massage causé par les mains de la jeune femme qui savonnent mon dos avec application. Puis un long baiser tendre alors que je serre doucement ce petit corps dans mes bras. C'est pleine de conviction qu'elle dépose ma main sur son ventre pour m'assurer que, bientôt, un nouveau bébé grandira en elle pour agrandir la famille. « Je l'espère. » je murmure, mon front contre le sien, caressant délicatement son visage sous les gouttes d'eau. « Si ça n'est pas quand nous le voulons, ce sera plus tard. Mais je suis certain que ça arrivera. Peut-être quand nous nous y attendrons le moins. La vie nous a déjà fait le coup. » C'était le cas avec Daniel. Hors de question de désespérer. Si nous avons réussi une fois, nous pouvons réussir encore. Pendant nos quelques minutes sous la douche, je m'occupe de savonner les cheveux de Joanne. Je lui fais me tourner le dos, et le visage légèrement en arrière, je masse son crâne en faisant mousser le savon. Il glisse presque aussitôt sur ses mèches blondes et disparaît dans les canalisations. Nous sortons de la salle de bains bien réveillés, et l'appétit ouvert. J'ai pour ma part enfilé un pantalon fin -puisque même l'hiver australien n'est qu'un bel été anglais pour moi- avec un polo que je n'avais pas porté depuis de longs mois. Une fois dehors, je ne tarde pas à faire également camper mes lunettes de soleil sur mon nez. Alors que je prend place, Joanne m'explique les bons services du garçon qui a servi le brunch, et pour qui elle s'est prise d'affection visiblement. « Quelle générosité, ma Lady. Faisons honneur au bon travail du jeune groom dont tu t'es entichée alors. » dis-je avec un sourire amusé, le bras tendu pour attraper un plat contenant des œufs brouillés. Mon assiette s'agrémente également d'un tas de petits mets salés. Mais avant, quelques grandes gorgées de thé s'imposent. « Pour ce week-end, je me suis dit que j'allais faire violence à mon besoin de tout planifier et ne pas du tout me renseigner à propos de la ville. Du coup, je pense que nous allons surtout nous balader, errer, et improviser. Sauf si la police m'attend dans le hall de l'hôtel pour avoir refait le portrait de ton ancien patron. Ca risquerait d'être un fâcheux contre-temps. » j'ajoute avec un léger sourire et un petit haussement d'épaules, comme si de rien n'était, comme si pareil événement peut se comparer à un nuage gris passant au dessus de Melbourne et apportant un peu de pluie en début d'après-midi.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie admettait qu'il avait constamment envie d'elle, du moins lorsqu'elle était dans son champ de vision. Il ne fallait jamais grand chose pour éveiller cette passion, ça pouvait partir d'un rien. S'il n'y avait pas la pudeur et la retenue de la jeune femme, ils feraient certainement l'amour partout. Il avait eu cependant la preuve la veille que certains endroits un peu plus insolites qu'à leur habitude. Il reconnaissait que même à cet instant là, durant leur discussion, la manière dont la jeune femme s'était vêtue lui procurait certaines bouffées de chaleur. Il suffisait qu'il la voit nue pour déchaîner les passions. Mais sur le moment, il préférait s'éclaircir les idées en prenant une bonne douche. Celle-ci était particulièrement belle, Joanne aodrait les douches à l'italienne. Elle rejoignit Jamie sous l'eau, savonnant affectueusement son dos, avant de lui rappeler toutes les espérances qu'elle avait à l'idée de porter à nouveau un enfant de lui. Il regardait la main qu'elle venait de déposer sur son ventre qui avait retrouvé son plat d'avant la grossesse. Jamie lui rappela que la conception de Daniel était lorsqu'ils s'y attendaient le moins. C'était certainement trop tôt pour beaucoup, mais l'un comme l'autre savait qu'il ne fallait pas manquer cette occasion. Ce miracle. Par là, il lui rappelait qu'il fallait continuer d'espérer même si le bébé n'allait pas être conçu lorsqu'elle le voudrait. L'idée de leur nuit de noces s'était franchement bien implantée dans sa tête, et avait plus que germé. Ils ne se protégeaient jamais durant leurs ébats, Joanne n'avait pas repris la pilule. Elle ne tenait pas vraiment à trop jouer avec ses hormones déjà que ses chances de concevoir étaient particulièrement limitées, et son médecin n'était pas confiant quant à son utilisation au vue de l'état de santé de la jeune femme. Elle ne savait plus si elle l'avait dit ou non à Jamie. "Je l'espère." dit-elle tout bas alors que les mains divines de Jamie lui massait délicatement le cuir chevelu. "J'aimerais bien que tu teste l'huile de massage sur moi, une fois." finit-elle par dire avec un sourire amusé, avant de mettre sa serviette autour de sa poitrine. Installée autour de la table plus que bien garnie, ils commençaient à se servir. "Je ne me suis entichée que d'un seul homme." dit-elle avec un regard joueur, en lui faisant délicatement du pied sous la table. Joanne se servit un grand verre de jus d'orange. Dans son assiette, elle mit un oeuf bénédicte avec du saumon, une sauce hollandaise finement préparée et quelques toasts. Elle prendra ensuite quelques tranches de charcuterie, dont du bacon grillé. Comparé à ce qu'elle pouvait manger d'habitude, Joanne avait une faim de loup. "Mon fiancé prendrait-il le goût de l'aventure et de l'inattendu ?" lui lança-t-elle en riant, avant de boire une gorgée de son jus. "Je devrais te faire plus souvent des surprises, alors." Il n'aimait pas trop ça, mais, étrangement, il appréciait toujours ce que pouvait lui concocter la jeune femme. "Je ne pense pas qu'il aurait fait appel à eux. C'est quelqu'un de très fier. Et puis, j'ai gardé tout ce qu'il m'a envoyée, tu pourrais très bien te plaindre de voyeurisme et moi d'harcèlement. Il ne voudrait pas entacher le nom qu'il est peut-être en train de se faire." dit-elle en haussant les épaules. Lorsque les cheveux de Joanne séchaient naturellement, des boucles naturelles se formaient au bout de ceux-ci. Etant mi-longs, ils séchaient assez vite. Mangeant avec appétit, elle revint à la programmation de la journée. "Juste me promener, ça me va très bien aussi, pas besoin de faire des choses grandioses. On a le temps." Ils avaient tout le temps du monde. "Et dire que le gala de Londres, c'est déjà le mois prochain." se dit-elle soudainement. Stressée, mais aussi un peu attristée de laisser une nouvelle fois Daniel derrière. Mais c'était pour son bien, elle voulait le laisser loin des caméras. Ils continuaient de manger tranquillement jusqu'à ce que leur estomac n'en puisse plus, puis il profitaient un peu de la vue et de leur position idéale pour digérer un peu et se décider à bouger.
Nous sommes particulièrement chanceux en cette fin de matinée, profitant d’un soleil radieux à travers nos verres tintés et d’une chaleur tempérée par le petit vent de l’estuaire. Nous jouissons de cette vue imprenable et de tous ces petits mets de qualité sans avoir à nous soucier de quoi que ce soit. On ne peut pas dire que nous ne vivons pas une existence chanceuse. Dans ce tableau, il n’y a strictement rien à modifier. Jambes étirées à côté de la table, un peu avachi, et profitant de la chaleur caressant mon visage, je souris d’aise et d’amusement. Si le côté naïf de Joanne lui fait parfois commettre des erreurs, le reste du temps, elle est si adorable qu’il est presque impossible de lui en tenir rigueur. L’entendre s’émerveiller du travail d’un groom d’un hôtel de ce standing est si mignon. Pour qui que ce soit d’autre, ce n’est qu’un employé faisant ce pourquoi il est payé –et vu le prix, il a intérêt à le faire impeccablement. « Je sais bien, c’est pour ça que je l’ai qualifié de garçon. » je réponds, toujours avec ce sourire attendri. Cela me fait bien plaisir de voir ma fiancée avoir bon appétit pour une fois. Du moins, plus que d’habitude –en soi, ce n’est pas difficile- et sans se forcer. Elle avait tant maigri en si peu de temps que j’en étais vraiment inquiet. Ce n’est pas comme si cette ficelle naturelle avait besoin de se délester du moindre gramme. Elle continue de reprendre des forces, et de retrouver des courbes humaines. Face à ma totale résignation à improviser le programme de notre journée, forcément, elle n’hésite pas à se moquer gentiment de moi. Ma belle sait que j’aime avoir la mainmise sur les événements ou lui proposer des activités plus ou moins grandioses pour lui fabriquer de beaux souvenirs. « Il commence surtout à se faire à l’idée que la vie se plaît bien trop à me prendre par surprise pour continuer à m’obstiner à chercher à en garder le contrôle. L’année passée m’a fait comprendre qu’il vaut mieux abandonner, et laisser les choses être. Elles seront comme elles doivent être de toute manière, que je le veuille ou non. » Ne pas l’accepter, c’est se battre contre des moulins à vent. Bien sûr, un cadre par ici, un coup de pouce là font aussi partie de la vie. Mais ce qui est certain, c’est que si le destin souhaite nous mener d’un point A à un point B, il usera de tous les moyens détournés et de tous les intermédiaires s’il le faut, mais il parviendra à ses fins. D’après Joanne, il y a peu de chances que je fasse la charmante rencontre des services de police de Melbourne et puisse tester la qualité des couchettes de l’une de leurs cellules. Pour elle, la fierté de Lionel l’aurait empêché de porter plainte. A mes yeux, s’il veut tant que ça m’empêcher de nuire, il n’y a rien de mieux que de me mettre en garde à vue en fanfare, s’assurant que tout le monde regarde, afin de prouver à tous le danger que je suis. Un loup déguisé en agneau. « Si tu le dis. » dis-je en haussant les épaules. Joanne connaît Lionel mieux que moi. « Quoi qu’il en soit, il ne pourra plus user sur son minois pendant quelques temps, j’espère qu’il ne comptait pas dessus. » Peut-être que cela ne devrait pas m’amuser, mais c’est le cas. Je préfère en rire. Après tout, il n’a eu que ce qu’il méritait. Je picore dans mon assiette un peu de tout, me faisant la remarque que les œufs sont peut-être un peu trop baveux à mon goût, mais que leur pain et leur compotée d’aubergine sont exquis. Joanne réalise soudainement que le temps nous séparant du gala de la fondation s’est fort rapidement amoindri. Je prends sa main quelques secondes pour la rassurer. « Ca se passera très bien. Il n’y a pas de raison que ça n’aille pas. Je suis certain qu’Evan, ou Ewan –qu’importe- se donne du mal pour que tu sois introduite comme il se doit. » Puis je reprends une gorgée de thé. « Du moins, je l’espère pour lui, sinon ça chauffera pour son matricule. » j’ajoute avec un petit rire. Pour le bien de son avenir à la fondation, s’il est une seule chose qu’il doit faire parfaitement, c’est organiser cette soirée. « Et tu appréhendes plus que tu n’as hâte, ou l’inverse ? »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Contrairement à Jamie, Joanne se tenait particulièrement bien à table, même s'ils n'étaient que tous les deux et qu'il n'y avait personne pour les juger. Parfois droite comme un pic, parfois prenant un peu plus d'aise en croisant ses jambes. Mais elle restait toujours très maniérée lorsque ses pieds étaient sous la table. Elle nota que Jamie lui souriait avec attendrissement devant les propos de sa belle. Lui était bien habitué à ce genre de luxe, alors que tout était encore nouveau pour elle. Elle commençait à s'habituer à certaines choses, un peu moins à d'autres. Mais à ses yeux, le bon travail devait être mis en valeur, et donner un billet au garçon n'était qu'une motivation pour ce dernier. Son fiancé semblait également plus que satisfait de voir sa douce se servir et manger des assiettes plus copieuses qu'à son habitude. Joanne avait pris un peu de poids, elle avait retrouvé certaines courbes que Jamie adorait tout particulièrement. Il voulait se laisser aller pour ce weekend à Melbourne, n'ayant rien prévu de leur visite à venir. Il retranscrivait cette situation à leur vie de couple, qui avait été très compliquée et tumultueuse ces derniers temps. Il fallait s'accepter pour ce que l'on était. Joanne lui sourit tendrement, acquiesçant d'un signe de tête à ses propos. Elle continuait de manger jusqu'à ce qu'ils mentionnent Lionel, et la possibilité de rencontrer la police dans le hall d'entrée de l'hôtel. La jeune femme était persuadée que Lionel n'irait pas jusque là, c'était un homme qui préférait se débrouiller seul, dans le seul but de récolter absolument tous les mérites. "J'espère pour lui qu'il a compris qu'il ne vaudrait mieux plus qu'il s'approche de nous, de n'importe quelle manière." espéra la jeune femme. "J'en ai assez, que l'on se joue ainsi de notre couple." Elle misait désormais uniquement sur l'honnêteté de Jamie. Elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance, mais elle savait qu'il ne lui dira pas tout, s'il estime que l'information devienne dangereuse et délétère pour la jeune femme. Il l'avait déjà fait par rapport à son entrevue avec Hannah, il n'était pas impossible qu'il réitère ce cours de pensée. Mais il n'y avait plus vraiment de climat de méfiance. S'il y en avait une, les choses exploseraient bien plus rapidement que dans les mois précédents, leur couple vivant à nouveau on ne peut plus passionnément, d'une émotion extrême à une autre, où il n'y avait que le sentiment qui demeurait. Joanne se rappela soudainement que le gala d'août approchait à grand pas. Son fiancé prit délicatement sa main pour la caresser avec son pouce pour la rassurer. Même s'il riait, Joanne savait qu'il n'hésiterait pas à virer Ewan s'il n'avait pas tout mis en oeuvre pour mener à bien cette soirée tant attendue. "Je suis certaine qu'il à tout donner pour que ça se déroule parfaitement bien." Joanne ne doutait pas vraiment de son manager, il était particulièrement motivé et entreprenant dans les projets que sa supérieure pouvaient proposer. Il se donnait complètement à la fondation, elle ne voyait pas pourquoi il n'arriverait pas à tout gérer pour le gala. "J'avoue qu'il y a encore beaucoup plus d'appréhension que de hâte." lui dit-elle, en se massant nerveusement la nuque avec sa main libre. "J'ai un peu de mal à accepter que tous les regards seront forcément rivées sur moi pendant tout une soirée. Les médicaments seront de rigueur." dit-elle avec un rire gêné. Ses yeux se baissaient, réfléchissant quelques secondes. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, à quelles questions on pourrait lui poser, ni ce qu'elle devrait répondre. "Mais j'ai hâte de visiter le bâtiment, d'aller à la rencontrer de ces enfants et adolescents, et leurs famille. Je garde toute l'appréhension pour le reste de la soirée." dit-elle en souriant. "Ewan m'a dit que les petits ont hâte de me rencontrer, selon lui, ils attendraient ma visite avec impatience." Joanne pourrait donner un visage à ces noms écrits sur un morceau de papier, elle pourra voir la crèche qu'elle a demandé à construire, elle pourra voir les progrès de certains enfants, qui auront un avenir meilleur. "Ce sont plus les invités, les donateurs, les représentants des familles, qui m'inquiètent. Leur regard, leur jugement..."Joanne se disait que ça allait être particulièrement épuisée d'être ainsi jaugée et testée pendant toute une soirée. "J'ai peur de ne pas tenir le coup." De craquer, ou de rêver de partir. A la fin de leur discussion, le couple se leva de table, histoire de ne pas perdre trop de temps pour profiter au maximum de la journée. Joanne fit un brin de maquillage, comme à son habitude, le strict minimum. Un peu de parfum et les chaussures enfilées, elle était prête pour sortir, en même temps que son fiancé. Et quand ils passaient par le hall d'entrée et quand ils arrivèrent à l'extérieur de l'hôtel, bizarrement, il n'y avait aucun policier dans les horizons qui auraient pu interpeller un certain Jamie Keynes.
« Nous verrons. Il a la tête dure. » je réponds au sujet de Lionel. Au pire, si une autre leçon est nécessaire avant que le message ne s'imprime dans son cerveau, il suffira de demander. Je n'ai pas d'objection à l'idée de le corriger encore une fois. Je ne compte pas le laisser nous faire encore une fois autant de mal. Ni lui, ni personne. Comme Joanne, je suis fatigué que nous ayons toujours à nous battre. Nous méritons notre tranquillité, nous avons assez souffert inutilement comme ça. Rien que le kidnapping de Daniel devrait nous avoir offert un crédit tranquillité sur dix ans pour nous remettre de nos émotions et profiter de notre famille. C'est injuste, que nous soyons constamment sur la sellette. Je pense pouvoir dire que nous avons retrouvé de la sérénité quant à l'avenir. Mais sait-on jamais ce qui pourra nous tomber dessus. Le mois prochaine aura lieu le gala de la fondation, et j'ose espérer que cela ne sera pas le début d'une nouvelle catastrophe. Il n'y a pas de raison que quelque chose dérape, n'est-ce pas ? Dans le pire des cas, Joanne aura ses médicaments pour l'aider à gérer. « Ne dis pas ça, peut-être que tu t'en sortiras sans. Aies confiance en toi. » dis-je quand même pour l'encourager. Même si, dans le fond, j'ai peu de doutes et je sais qu'elle aura certainement besoin de l'aide de son traitement pour tenir la soirée, je préfère l'encourager à croire le contraire. Elle pourrait être tellement fière d'elle si elle parvenait à passer tout le gala en son honneur sans défaillir une seule fois, en tenant du début à la fin. « On ne dira rien à Daniel, il risquerait de piquer une bien belle crise de jalousie s'il apprenait que sa maman est aimée d'autres petits. » je reprends avec un petit rire. Ils l'adoreront, c'est sûr. La jeune femme leur inspirera confiance, bonté et sympathie. Quant aux donateurs, avec le courage d'une ou deux coupes de champagne, tout devrait rouler. « Tu tiendras le coup. Tout se passera bien. » Il y a beaucoup de pression sur de si petites épaules, mieux vaut ne pas en rajouter. « J'ai plus peur des familles que des donateurs, chacun son truc. Nous pourrons nous serrer les coudes, chacun dans notre domaine. Nous arriverons forcément à terminer ce gala en un morceau si nous sommes là l'un pour l'autre. » Ca sera le cas, comme à notre habitude. Le brunch se poursuit avec cette ambiance légère et complice. Un sourire ne quitte pas mes lèvres. Cela me semble faire une éternité depuis la dernière fois que j'ai eu l'impression que nous étions autant en harmonie. Repus, nous terminons de nous préparer pour passer le reste de la journée dans les rues de Melbourne. Je sens que nos lunettes de soleil ne vont pas quitter nos nez. Nous quittons l'hôtel sans le moindre encombre. Je ne peux pas m'empêcher d'adresser un sourire à Joanne une fois dehors. Vrai, Lionel a bien trop de fierté. Il nous suffit de traverser la rue et passer devant le centre des arts pour arriver à l'entrée du Royal Botanic Garden -et nulle autre endroit semble mieux indiqué pour une balade digestive après un brunch copieux. « Je pense que nous aurons de quoi faire ici. » dis-je en regardant autour de nous. Il y a un peu de monde, mais dans toute la verdure, les autres promeneurs s'oublient facilement. A une bonne distance de marche, surplombant le jardin, on devine tout au bout du parc la forme imposante du Shrine of Remembrance. « Et j'ai bien envie de commencer par voir ce monument de plus près. » j'ajoute, curieux. En prenant notre temps et des sentiers détournés, nous pouvons en avoir pour une bonne heure de marche avant d'atteindre cette étrange pyramide. Je prend une minute pour observer le plan du jardin à l'entrée pour nous repérer à peu près. « Nous pouvons faire tout le tour du parc en longeant la rivière Yarra, puis passer par le lac, voir l'observatoire et arriver au mémorial. » Une station de tramway se trouve juste à côté au cas où nous serions trop fatigués pour faire tout le chemin de retour pour grimper plus au nord du centre ville afin de trouver un lieu où passer l'heure du thé. Au final, en une seconde, je suis retombé dans mes travers : j'ai planifié. « L'improvisation a ses limites chez moi je crois. » dis-je avec un petit rire.