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 joamie + white christmas

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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyJeu 15 Déc 2016 - 18:28

white christmas
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Difficile de ne pas constater que Jamie gardait son cadeau de Noël uniquement par principe, par politesse. On ne refusait pas un cadeau, c'était quelque chose de connu dans tous les moeurs. La jeune femme avait deviner qu'il ne le gardait que pour ce postulat là, pour rien d'autre. Elle s'étonnait de se retrouver plus blessée que s'il lui avait franchement dit qu'il n'en voulait pas et qu'il ne l'utiliserait pas. Mais à quoi bon. Il ne faisait que prétendre, juste pour respecter ces conventions sociales qu'il adorait ignorer lorsqu'il l'aimait encore. Il n'allait utiliser aucun de ces crayons tout comme elle n'allait certainement jamais porter ces bijoux. Elle ne voyait pas quand mettre l'ornement de tête, pour quel genre d'occasion et pour le sautoir, elle craignait déjà de faire un faux pas en le mettant avec des vêtements qui ne correspondraient pas. Pourtant, elle les portait encore de temps en temps. Elle avait bien sur elle, ce soir-là, les boucles d'oreille qu'il lui avait offertes. Jamie savait très bien qu'il avait de bons goûts et ne manqua pas de l'exprimer une nouvelle fois. Après quoi, la petite blonde préférait largement se concentrer sur son fils et ses premiers cadeaux de Noël qu'il adorait déballer. Il y avait du papier cadeau qui traînait partout, mais ça ne gênait personne. Une fois qu'elle lui avait donné son cadeau, la jeune femme s'était installée sur l'un des fauteuils, se reservant un verre, et les regardait tous les deux découvrir les jouets que Jamie lui avaient offert. Il faisait une nouvelle fois rêver son petit garçon en lui offrant une petite machine qui projetait des étoiles dans toutes la pièce, gravitant autour d'eux. Le petit en était émerveillé. Il finit par s'installer de lui-même entre les jambes de son père, bien confortablement, se laissant bercer par l'ambiance qui régnait dans la pièce jusqu'à s'endormir profondément. Joanne sirotait toujours son champagne, regardant son bébé avec affection. Elle l'aimait tant. Le Lord précisa à son ex qu'elle pouvait emmener les jouets chez elle pour que le petit puisse s'occuper avec. Il avait l'espoir de les récupérer une fois qu'il obtiendrait sa garde. Quelque part, Joanne avait hâte. Beaucoup pensait que ça allait déjà mieux, comparé aux premiers jours qui avaient suivi la rupture. Mais le fait que Jamie vienne si fréquemment voir leur enfant ne faisait que raviver tout le reste. Elle n'en pouvait plus, de le voir. Elle en souffrait toujours autant, sauf que la douleur n'était plus la même. Ca en devenait chronique, avec des pics par moment. Elle se maudissait régulièrement d'avoir encore des sentiments pour lui, d'autant qu'elle pouvait le détester, mais elle ne contrôlait absolument rien. Enchaîner les coupes de champagne ne l'y aidait pas vraiment. En contrepartie, elle appréhendait ces weekends où il n'y aurait pas Daniel avec elle, mais c'était minime par rapport à tout le reste. Histoire de faire quelque chose, elle finit par abandonner son verre pour récupérer tout le papier cadeau qui traînait par terre. Après quoi, elle rassembla les jouets de Daniel dans le cabas, y ajoutant ses propres cadeaux comme il y avait encore un peu de place. Cela permettait aussi à Jamie de profiter d'avoir son fils un peu contre lui. "On va y aller. Je suis fatiguée." dit-elle au bout d'un moment, après un énième verre. Ce n'était pas comme si elle buvait tous les jours, loin de là. C'était même devenu particulièrement exceptionnel. Fatiguée, elle l'était bien qu'elle se refusait de l'admettre. Mais c'était la seule excuse qui lui venait en tête pour partir. Joanne allait récupérer ses affaires dans son propre bureau, enfilant déjà son manteau. Elle habilla ensuite Daniel pour qu'il n'attrape pas froid, mais Jamie semblait tenir à passer un maximum de temps avec lui en voulant l'attacher lui-même dans le cozy qu'il y avait dans la voiture. Le conducteur se chargea de mettre les cadeau dans le coffre. "Bonne nuit, Jamie." dit-elle, plus par politesse qu'autre chose. "Et merci. Merci pour tout." Cette fois-ci, elle était bien plus sincère. Elle n'osait même plus lui sourire, et préféra s'installer dans la voiture, ayant bien hâte d'être seule sans que personne ne se permette de la déranger.

Elle était fatiguée, et elle avait besoin de dormir. Joanne avait eu droit à un semblant de grasse matinée, parce que Daniel s'était finalement couché très tard, lui aussi. Une fois qu'il avait commencé à chouiner, elle l'avait pris avec elle dans le lit, le temps que le petit-déjeuner n'arrive. Le calme de sa suite lui faisait le plus grand bien. Elle n'avait pas envie de se rendre à la fondation. C'était le jour même de Noël, certes, mais elle voulait avoir un peu d'intimité. Elle avait tout de même appelé Ewan pour le prévenir. "Personne ne se permettra de vous reprocher ce jour de congés, ni même si vous désirez encore en prendre quelques uns. C'est on ne peut plus mérité. Vous vous êtes déjà bien démenée ces dernières semaines. Ne vous inquiétez pas, Miss Prescott." Joanne avait forcément un peu culpabilisé sur le coup. "Tout va bien, je vous assure. Vous avez besoin de vous reposer, alors ne vous faites pas de soucis." A vrai dire, la jeune femme n'avait pas vraiment envie de croiser le chemin de Jamie non plus. Elle n'allait pas l'empêcher de voir Daniel, mais elle devait être obligatoirement là à chaque fois. Et ça l'épuisait. Il y avait tout qui l'épuisait. "Je vous avais dit qu'elle ne tiendrait pas le coup." dit Miss Newton à Ewan une fois qu'il avait raccroché. "Je pense que si vous aviez travaillé comme elle durant tout ce mois, vous comprendriez que le moindre jour de repos qu'elle se permet est amplement mérité. Elle restait jusqu'à pas d'heures le soir. Des surveillants l'ont même vu partir plus d'une fois de la fondation, il était minuit passé." "C'est juste pour se donner bonne conscience. La petite nouvelle qui débarque dans la cour des grands. Ce ne sont que des faux-semblants." "Vous parlez tout de même de votre supérieure, Miss Newton. Vous risquez votre poste en vous comportant de la sorte et en se montrant si irrespectueuse de son travail." "Elle n'oserait pas, de toute façon." "Elle non, d'autres, si." Pendant ce temps, Joanne était restée à l'hôtel. Elle avait pris le temps de visiter Londres plus d'une fois. Et tout ce qu'elle voulait, c'était simplement profiter de ce jour de Noël avec Daniel. Elle avait donc mangé au restaurant de l'hôtel, qui avait proposé un menu spécialement pour Noël, puis passé une partie de l'après-midi dans le salon de thé, où elle avait emmené des livres à Daniel pour les lui lire. Sa tasse de thé était toujours remplie. L'on avait offert quelques petits gâteaux en accompagnement. "Miss Prescott ? Pardonnez-moi de vous déranger." dit l'un des serveurs, à voix basse, très calme. "Il y a Lord Keynes qui vous demande, puis-je vous l'adresser ?" La jeune femme soupira, mais acquiesça d'un signe de tête, avec un sourire en confirmant tout ceci au jeune homme -lui, n'y pouvait rien. "Bonjour." dit-elle tout de même en le voyant arriver et s'installer. "Tu veux aussi un peu de thé ?" lui demanda-t-elle en retenant alors le serveur pour qu'il entende la commande s'il y en avait une. "Qu'est-ce qui t'amène ?" demanda-t-elle ensuite. Ce n'était certainement pas pour ses yeux bleus qu'il venait directement la voir à l'hôtel où elle dormait durant son séjour.
crackle bones
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyJeu 15 Déc 2016 - 19:41

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Dès qu’elle le peut, Joanne trouve le moyen de fuir le bureau et le château, Daniel sous le bras. Il est évident qu’elle n’a tout simplement pas envie de rester plus longtemps. Je ne la retiendrai pas, j’imagine qu’elle est véritablement fatiguée malgré tout, et elle a encore quelques minutes de voiture à faire avant d’arriver à son hôtel. Je souris faiblement à ses remerciements après avoir attaché le petit. Peut-être que l’année prochaine, nous aurons une soirée de Noël plus normale et digeste. Pour cette fois, voir le véhicule s’éloigner procure un certain soulagement, et la tension liée à la présence de la jeune femme s’amoindrit au fur et à mesure que les phares disparaissent au loin. Plutôt que de rejoindre la petite chambre qui m’accueille pendant la semaine, je retourne dans mon bureau et m’allonge dans le canapé en cuir. Il reste quelques petits morceaux de papier brillant par terre et les paillettes de leurs motifs se sont parsemées sur la moquette. Mon regard reste rivé sur le plafond un long moment, jusqu’à ce que je ne sache plus si l’obscurité est celle de la pièce ou de mes paupières closes. Je ne réalise que je me suis endormi qu’au réveil. Contrairement à d’habitude, pour le matin de Noël, le petit-déjeuner n’est pas servi au self mais sous forme de grand buffet auquel les pensionnaires vont se servir autant qu’ils le veulent. Il y a plus de diversité que d’habitude, des pains et des céréales différents à goûter, de nombreuses confitures, des jus et smoothies de toutes les couleurs ainsi qu’un grand bol de salade de fruits. Tous ont l’embarras du choix et savent qu’ils doivent profiter de cette occasion spéciale qui ne se renouvellera que dans un an. Lorsque je rejoins mon bureau plus tard, c’est par un post-it d’Ewan, abandonné sur le clavier de mon ordinateur, que j’apprends que Joanne a décidé de prendre un jour de congé. Et, comme un parfait demeuré, je m’attends malgré tout à la voir arriver à un moment de la journée. Parce qu’elle se doute que j’aurai envie de voir Daniel en ce jour de Noël, n’est-ce pas ? Elle sait que je ne peux pas le voir si elle n’est pas présente. Mais rien. Ce n’est qu’à l’heure du goûter que je comprends qu’elle me prend pour un idiot. C’est fulminant que j’appelle un chauffeur pour me conduire jusqu’à l’hôtel de la jeune femme. Les quelques minutes de trajet ne me permettent que de mariner dans ma contrariété. L’appeler ? Et puis quoi encore ? Serait-ce à moi de lui courir après ? Certainement pas. Joanne a déjà bien assez de pouvoir comme ça, et maintenant, elle s’octroie d’autant plus de libertés. L’accueil m’escorte jusqu’au lounge de l’hôtel, puis jusqu’à la table de la directrice. Je m’assois en me fichant d’y être invité et accepte le thé d’un signe de tête –puisque je vais bien être bloqué ici le temps nécessaire pour être un minimum en présence de Daniel aujourd’hui. « Eh bien je suppose que j’ai également le droit de voir mon fils le jour de Noël. » dis-je, le regard assassin. Cela ne lui a visiblement pas traversé l’esprit. « Quand j’ai compris que tu n’allais pas juger nécessaire de passer par la fondation pour que je puisse le voir, ce qui n’est pas étonnant puisque tu t’es bien passée de me prévenir personnellement de ton absence en pensant sûrement que tu ne m’aurais pas dans les pattes, je me suis résigné à m’imposer. » Ce qui est loin de me ravir, ce n’est pas de cette manière que je souhaite que les choses se déroulent entre nous. « C’est vrai qu’après trois semaines à l’autre bout du globe et n’étant à Londres que pour une poignée de jours, c’était la journée idéale pour taper un caprice et le monopoliser. » Et sans prévenir, bien sûr. Parce que, qui suis-je, si ce n’est le père de l’enfant et son supérieur hiérarchique ? Je me penche vers elle, toujours froid et implacable. « Ce n’est pas parce que la cohérence n’a jamais été ton fort ou que la fondation te fatigue que tu es excusable. Et que les choses soient claires : c’est moi qui t’accorde tes congés, c’est moi que tu en informes, pas Ewan. » Un serveur ose à peine interrompre une conversation qu’il devine être des plus tendues pour déposer mon thé sur la table. Il m’en sert une première tasse fumante et parfumée, puis laisse la petite théière de côté. J’attends patiemment qu’il s’en aille pour reprendre. « Tu crois que c’est amusant, pour moi, de dépendre de toi pour le voir ? » Et qu’elle n’ose pas me dire qu’il me suffisait d’appeler et de demander. Le jour de Noël, je n’ai pas à demander.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyJeu 15 Déc 2016 - 20:17

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Il suffisait de voir la démarche et le regard de Jamie pour voir qu'il était en colère. Il était tout à fait en droit de réclamer d'être présent pour son fils le jour même de Noël. Ses paroles étaient froides, crues, il crachait son venin sur elle d'autant qu'il le pouvait. Joanne se surprit à être capable de le regarder dans les yeux malgré tout. Totalement inexpressive, elle sentait tout de même son coeur s'emballer, un peu prise d'une certaine culpabilité. Elle resta de marbre le temps qu'il ait dit tout ce qu'il avait à dire. Non pas qu'elle se sentait immunisée, loin de là, mais elle voulait surtout être sûre d'avoir bien tout entendu avant de lui répondre quoi que ce soit. "Ce n'est amusant pour personne, Jamie, pas même pour lui." rétorqua-t-elle sèchement. Ils arrivaient à parler bas, étrangement. Mais le salon était d'un grand calme et personne ne voulait véritablement perturber la sérénité des alentours. "Je suis navrée de t'avoir autant froissée, Jamie. Et tu sais autant que moi que jamais je ne t'empêcherai de voir Daniel. Je voulais juste, pour une fois depuis que j'ai mis le pied ici, une journée calme, sans sollicitation. Je serai bien venue à la fondation, si j'étais sûr et certaine que personne ne vienne me toquer à la porte pour discuter, pour signer un dossier, ou pour être constamment pendue au téléphone. Juste une journée calme." répondit-elle. "Alors oui, j'ai effectivement choisi le mauvais jour, tu pourras me le reprocher le restant de tes jours si ça peut te faire plaisir." Elle fronça légèrement les sourcils, agacée par la situation. "Ce n'est pas comme ci j'avais réservé une table pour ce soir dans un restaurant à Londres. Non pas pour prétendre être une famille, mais pour permettre à Daniel d'être avec son père et sa mère en même temps. Je comptais t'appeler pour ça." Certainement au dernier moment, mais elle aurait appelé. "Mais si ça ne te dit, je peux toujours les rappeler pour annuler." C'était Noël après tout. "Et si tu ne veux plus que je prenne de jours de congés, dis-le moi, je reprendrai demain dès la première heure." Ca ne la gênait pas. Jamie restait son supérieur après tout. D'ailleurs, elle craignait qu'il ne la mette à la porte, un jour. Si cela venait à arriver, tout deviendrait particulièrement compliqué pour elle. Sans raison valable, la tension s'apaisa légèrement. "Vivement que tu aies cette garde." dit-elle au bout d'un moment, en regardant la tasse de thé qu'elle venait tout juste de remplir. "Ce sera mieux pour tout le monde. Pour toi, pour Daniel." Elle soupira. "Et pour moi aussi." ajouta-t-elle plus bas. Elle ne voyait pas comment avancer lorsqu'il passait régulièrement en semaine pour passer toute la soirée avec Daniel, amenant avec lui ce vague souvenir de véritables dîners en famille, ou lorsqu'elle devait l'appeler quotidiennement pour l'informer de l'avancement des affaires qui concernaient la fondation. Il était omniprésent, où qu'elle aille, quoi qu'elle fasse. Et avec ça, Jamie restait malgré tout persuadé qu'elle s'en sortira, qu'elle parviendra à avancer. Une belle utopie. "Tiens, prends-le. Il aime bien dormir contre toi." dit-elle en saisissant délicatement son fils et le donner à Jamie en faisant bien attention à ne pas le réveiller de sa sieste. Joanne ferma son livre qui avait été posé sur la table. "Je resterai à la fondation les autres jours de la semaine." dit-elle plus calmement en jouant avec sa cuillère qui baignait dans le thé. "Tu pourras passer du temps avec lui, comme ça." Joanne verrait bien ce qu'elle ferait, mais il était certain qu'elle minimiserait son travail dans les jours à venir. Finalement, Brisbane lui manquait énormément. Elle n'aimait pas lorsque Jamie mettait sa casquette de président de la fondation avec elle: ça le rendait particulièrement insupportable. Autant il était plus doux avec elle lorsqu'ils étaient encore en couple, il ne pardonnait pas le moindre faux pas de sa part depuis leur rupture. Alors peut-être qu'il se défoulait sur elle d'une autre façon, elle n'en savait rien. Il cirait les pompes à tout le monde en public en disant qu'il lui faisait confiance par rapport à ses décisions, ces derniers temps, elle le découvrait sous un bien autre jour lorsqu'ils n'étaient que tous les deux. "Tu veux dîner à ce restaurant ce soir, ou pas ?" finit-elle par demander au bout d'un long moment de silence, à se regarder en chien de faïence. "Ils font un menu de Noël, j'ai demandé à ce qu'ils en fassent un exclusivement végétarien pour toi."
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyJeu 15 Déc 2016 - 21:51

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Ce n'est amusant pour personne, pourtant Joanne se complaît parfaitement dans cette situation. Elle a enfin la mainmise sur moi, pourquoi n’en profiterait-elle pas ? Comme je le pensais, ses neurones lui ont fait faux bond, comme à chaque fois qu'il est nécessaire d'avoir du sens commun. Elle ne voulait pas me froisser, et elle a complètement raté son coup. À vrai dire, si sa présence n'était pas nécessaire afin que je puisse être avec Daniel, j'aurais pris celui-ci sans plus de cérémonie et l'aurait emporté dans un endroit où être tranquilles, car la présence de la jeune femme à moins de deux mètres de moi relève de l'insupportable. Je ne suis pas froissé, je suis exaspéré. Et le ton qu'elle emploie pour s'adresser à moi me fait un peu plus perdre patience. “Tu n’es pas vraiment en position de pouvoir faire du sarcasme Joanne, tiens ta langue.” Je lui en veux, je suis furieux, et elle n’a pas à faire la maline. Elle ne devrait même pas penser que le moment est idéal pour se croire plus forte qu'elle ne l'est et soutenir mon regard, car elle n'a l'air que plus idiote. Ca pathétique tentative de me faire culpabiliser de ma réaction en dévoilant une future invitation au restaurant échoue lamentablement et alimente même mon indignation. “Oh, tu allais appeler ? Quand ça, à la dernière minute, comme on appelle un chien en tirant sur le bout de la laisse ? ” Est-ce que j'ai été consulté dans la journée à propos de ce dîner, afin que nous nous mettions d'accord comme des adultes ? Bien sûr que non, puisque je pouvais toujours m'asseoir en attendant un signe de vie. Jusqu'à ce qu'elle daigne, dans un élan de bonté, me dire que, au fait, c'est l'heure des croquettes. Et je devrais dire merci ? Certainement pas. C'est insultant. “Fais.” je crache lorsqu'elle se propose d'annuler, mais elle ne doit pas me penser sérieux puisqu'elle ne réagit pas. Je ris jaune. “Tu es ridicule.'' Comme si j'allais la priver de congés ad vita eternam, comme si le fait qu'elle ait besoin de repos soit le propos. Elle a toujours eu le don pour déformer le coeur de la conversation. ''Ce n'est pas ce que je veux entendre. Je veux t’entendre dire que tu as bien compris et que ça n'arrivera plus.” Me voilà obligé de faire la leçon. Joanne doit penser que je suis le même genre de tyran à la radio, et pourtant, je ne me montre sous ce jour que lorsque je m'en sans obligé, et étrangement, chez ABC, lorsque un journaliste en fait l'expérience une fois, cela ne se reproduit jamais. Parce que eux ont un semblant de jugeote. Je suppose que ce qui rend Joanne si pressée que l'on m'autorise un droit de garde est la perspective de ne plus avoir à me voir si souvent. Je passerai le prendre, je le lui déposerai à la fin du week-end, ou elle viendra le chercher ; nous n'aurons plus besoin de plus qu'un bonjour et un au revoir deux fois par semaine. Sur le moment, j'ai aussi immensément hâte que nos rapports se résument à cela. La jeune femme me confie enfin Daniel.Celui-ci dort tranquillement et ne se laisse pas perturber par la scène qui se déroule près de lui entre ses deux parents. Dans un autre cas de figure, j'aurai assuré à sa mère qu'il me serait possible de venir ici pour voir mon fils afin de ne pas l'obliger à se rendre à chaque fois à la fondation et pouvoir ainsi décrocher de son lieu de travail, mais Joanne n'a pas mérité que je sois coopératif et que je lui concède quoi que ce soit. Alors elle viendra, tous les jours, qu'importe que cela lui déplaise. Elle revient sur ce dîner qu'elle a soit-disant réservé, tentant encore de passer pour la gentille. “Non, je n’en veux pas.” Je serais incapable de passer la soirée avec elle comme si de rien n'était, et je suis bien trop braqué contre elle pour être capable de l'ignorer. Cela ne serait qu'un dîner de regards assassins qui ne sera agréable pour personne. Autant s'épargner pareil massacre. “Tu voulais une journée seule avec Daniel, tu l’auras.” Autant ne pas faire les choses à moitié, n'est-ce pas ? Elle en profitera pour réfléchir à son comportement égoïste, défiant encore une fois toute cohérence et annihilant toute considération pour le père de son fils. Il est hors de question qu'elle pense que j'arriverai en courant dès qu'elle sifflera en la remerciant bien bas d'avoir eu ô la grandeur d'âme de me permettre de dîner le soir de Noël avec mon fils même à la dernière minute. Pour qui se prend-t-elle. L’on verra si elle sera fière d’elle, satisfaite, lorsque sa volonté de départ d'avoir Daniel pour elle seule à Noël sera comblée. Sur ce, j'emporte Daniel avec moi à une table assez éloignée de celle de sa mère. Tant qu'elle est dans la pièce, que je suis à portée de vue, je ne suis pas dans l'illégalité. Mais moi, je n'ai pas besoin de la voir. Plus tard, un serveur transfère mon thé d'une table à l'autre. Le petit se réveille après quelques minutes, à la fois surpris et ravi de se découvrir dans les bras de son père. Le temps que je passe avec lui pourrait presque me dissuader de tourner le dos à la soirée que Joanne me propose de passer avec eux, mais cela reviendrait à faire la manche à mes yeux, et cela est hors de question. Alors je reste bien moins de temps que je ne le voudrais avec lui, peut-être deux heures, avant de le rendre à sa mère et de quitter les lieux sans un mot ni un regard. De retour à la fondation, dépité, déprimé, et bouillonnant toujours, je m'isole un instant dans mon bureau et coupe tous les moyens de communication. Je disparais des radars pour la soirée. Et sur un coup de tête, je trouve le cabinet de Miss Newton, dont le silence sera bientôt remplacé par les gémissements de la jeune femme et le grincement du bureau sous les coups de reins.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyJeu 15 Déc 2016 - 22:28

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"Pourquoi ce regard satisfait, Miss Newton ?" demanda Joanne lorsqu'elle se retrouvait par hasard seule face à face avec elle. La psychologue haussa les épaules, d'un air faussement innocent. "Oh non, rien du tout." Joanne arqua un sourcil. Et la psychologue tourna les talons d'un air étrangement triomphant pour reprendre ses activités. Joanne était venue à la fondation dès que son fils s'était réveillé, et qu'ils étaient habillés. Elle s'était rendue au restaurant avec lui, annulant la place pour Jamie. Elle y avait été allée le coeur serré, mais elle avait fini par pleinement en profiter de bonne humeur, avec l'adorable sourire de Daniel. Lui ne se souciait de presque rien, à son âge, et c'était tant mieux pour lui. Il n'aimerait pas subir de plein la relation houleuse qu'il y avait entre ses parents. Elle avait à peine croisé Jamie, il n'y avait pas eu un échange de regards depuis qu'elle était arrivée. Elle n'avait jamais voulu que tout tourne subitement si mal, encore pire que ça ne l'était déjà. Ce n'était absolument pas bénéfique pour Daniel et il semblerait que le petit soit la dernière chose qu'ils puissent avoir en commun. Et même là, ils se rataient tous les deux. Daniel jouait tranquillement avec ses nouveaux livres, près du bureau de Joanne. Il racontait des histoires à son canard. Tout ce qu'il préférait avait été offert par son père. Celui-ci n'était pas passé de la matinée. Peu de temps après le repas, la jeune femme fut quelque peu contrainte de se rendre dans le bureau de son supérieur. "Bonjour." dit-elle tout bas après avoir toqué la porte et attendu que le principal intéressé ne l'autorise à rentrer. Elle s'approcha silencieusement et déposa une chemise de papier sur son bureau. "Ce sont les dessins définitifs de l'architecte, il vient de me les envoyer. Tu étais là durant le dernier entretien, tu es le mieux placé pour voir s'il a respecté les détails que tu voulais modifier." Joanne n'avait qu'un rapport succinct au téléphone de sa part et sa tête avait été bien trop concentrée sur ce qu'il y avait à faire à Londres pour suivre de près ce projet. Elle était loin de faire la maligne. Son visage était particulièrement inexpressif. Il s'attendait certainement à ce qu'elle déguerpisse après ça. Mais Joanne était restait longuement figée sur place. "Je suis désolée, pour hier." dit-elle bien bas. "Je n'aurais pas du faire ce que j'ai fait, surtout le jour de Noël, comme n'importe quel jour, d'ailleurs." Elle jouait nerveusement avec ses doigts, ses iris bleus étaient également bien baissés. "Je ne voulais pas te faire de peine, et encore moins entraver la relation que tu as, avec Daniel." Au fond, Jamie le savait très bien. Seulement, elle ne le montrait pas toujours. "Je ne recommencerai pas." lui assura-t-elle. La jeune femme déglutit difficilement sa salive. Ca n'avait jamais été son intention, de lui faire du mal. Joanne se battait contre ses propres larmes, sachant pertinemment que s'il en voyait une goutte, il la trouverait encore plus pitoyable qu'il ne l'est déjà. Sa dernière nuit de sommeil n'avait pas été franchement reposante, encore une fois. "Daniel est dans mon bureau, il faut que j'y retourne." dit-elle, la voix éreintée. "Il m'a l'air d'être un peu trop en forme pour faire une sieste, alors... Tu peux passer quand tu veux, pour le voir. Et je ne pense que je vais rentrer assez tard, j'ai pas mal de choses à faire, alors... Passe autant de temps que tu veux avec lui. Ca lui ferait plaisir." Elle fit un léger signe de tête, et un sourire à la fois forcé et discret avant de quitter silencieusement son bureau. Elle avait demandé à l'une des éducatrices de rester avec son fils le temps qu'elle aille voir Jamie et elle la congédia dès son retour. Daniel voulait être sur les genoux de sa mère, désireux de lui raconter l'histoire d'un de ses petits livres. Alors Joanne faisait semblant de comprendre et de s'intéresser à ce qu'il racontait, avec son adorable langage de bébé. Il était particulièrement fier de distraire ainsi sa maman, par l'une de ses palpitantes histoires. Lorsqu'il vit Joanne décrocher du téléphone, il se mit rapidement à l'imiter en répétant "Allô" à tout va. Il n'était absolument pas fatigué, et Joanne passait un petit temps avec lui pour jouer. Comprenant qu'il voulait rester bien proche d'elle, elle avait ramené son tapis de jeux juste à côté de son fauteuil de bureau. Il aimait bien s'agripper aux poignets des tiroirs pour se hisser debout.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyJeu 15 Déc 2016 - 23:48

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Nul besoin de préciser que j'ai regretté la sauterie avec la psychologue à la seconde où j'ai fermé la porte de son cabinet derrière moi après m'être rhabillé comme si de rien n'était. Ce n'est pas moi, ce n'est pas mon genre et pourtant… on dirait bien que ça l'est. Et pour quoi ? Pour me venger de Joanne alors qu'elle ne le saura jamais ? Me venger de quoi ? Pour me défouler ? Voilà une pathétique solution pour palier à ma frustration. Pour prouver que Miss Newton a tort, que je ne me sens pas obligé d'être fidèle à qui que ce soit ? C'était tout simplement irréfléchi. Au final, j'ai la sensation d'avoir perdu bien plus que je n'ai gagné dans cette affaire. Et me voilà à passer la soirée seul. Tant pis pour Noël, ça n'aura été qu'un jour comme un autre. Mieux vaut garder le souvenir de la veille. Je me réveille une nouvelle fois dans mon bureau. Je ne déjeune pas et ne me change même pas. Rester dans mon coin me convient très bien pour le début de la journée. C'est Joanne qui met fin à ma solitude en frappant à la porte avec les nouveaux plans de la fondation de Brisbane sous le bras. « Bien. Merci. J'y jetterai un œil. » dis-je d'une voix monotone sans lever les yeux vers la jeune femme, le regard rivé sur l'écran de mon ordinateur. Mais elle ne quitte pas la pièce, pas avant d'avoir présenté ses excuses pour la veille – et pour cela, elle gagne mon attention. D'habitude, les excuses m'importent peu, mais dans ce cas, je crois que ce sont des mots que j'ai besoin d'entendre. J'aurais aussi aimé qu'elle admette que l'idée du dîner était particulièrement maladroite, mais je suppose que je saurai me contenter de sa parole lorsqu'elle dit que le cas de figure ne se représentera plus. « Je l'espère. » Je connais trop bien Joanne pour ne pas remarquer les larmes qu'elle garde bien au bord de ses yeux, mais pas sur ses joues. Je note aussi ses doigts qui se torturent. Avant de partir, elle m'invite à venir dès que je le peux dans son bureau pour jouer avec Daniel. « Je passerai. Je dois terminer quelque chose. » C'est faux mais elle n'a pas besoin de le savoir. Je ne veux tout simplement pas rappliquer dans la seconde pour avoir l'air d'un désespéré qui veut rater la soirée perdue la veille. Je tiens une bonne heure avant de songer à quitter mon bureau, mais Miss Newton s'invite et s’assoie sur le bord du meuble avec une moue aguicheuse. « Betty, pas maintenant. » dis-je sèchement en me levant et en quittant la pièce. Trottant sur ses talons, elle me rattrape dans le couloir. « Où est-ce que tu vas ? » « Je vais voir mon fils. » Ca, elle peut le comprendre, alors elle n'insiste pas. « On dîne ensemble ce soir ? » Je soupire et m'arrête. D'un demi-tour, je lui fais face. Cette fois, mieux vaut briser l'espoir dans l'oeuf et ne laisser aucune ambiguïté. « Non, Bethany. C'était une fois, d'accord ? Seulement une seule fois. » Une erreur. Son sourire disparaît, cela suffit à me serrer le coeur. La pauvre fille. Je me sens sincèrement désolé, et cela doit se voir que je n'agis pas ainsi de gaîté de coeur. « Je dois y aller. » je murmure en reprenant doucement mon chemin, la laissant derrière moi. J'arrive dans le bureau de Joanne à l'heure où Daniel devrait en effet faire la sieste, mais monsieur est plein d'énergie. Accroché aux meubles, il explore les recoins de la pièce avec son acolyte le canard. « Salut mon trésor ! » je m'exclame à peine entré -et le petit m'avait immédiatement remarqué et accueilli avec un petit « papa ! » de joie. Me prenant complètement au dépourvu, Daniel lâche son meuble et tient en équilibre sur ses deux jambes. « Joanne. » j'appelle une première fois pour qu'elle lève le nez de son travail. Voilà que le garçon met un pied devant l'autre à bonne allure pour faire quelques pas jusqu'à moi. « Joanne, regarde ! » Il arrive presque au but, mais tombe sur les fesses à un mètre de moi et termine à quatre pattes avec le même enthousiasme. Qu'importe, il a fait ses premiers pas tout seul. Je le prends dans mes bras et l'embrasse sur la joue, gonflé de fierté. « Tu nous fais un beau cadeau de Noël en retard mon bonhomme. »
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyVen 16 Déc 2016 - 0:17

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Plus le temps passait, plus elle avait l'impression que Jamie redevenait cet inconnu qu'elle n'arrivait pas à cerner. A chaque fois qu'elle faisait quelque chose, il y avait des répercussions ou des réactions auxquelles elle ne s'attendait pas. Comme le cadeau de Noël qui lui avait déplu, la photo qu'il a préféré rendre, la lettre qu'il avait certainement mis au feu une fois que Joanne n'était plus dans la même pièce que lui. Il parlait avec une voix plate, sans le moindre entrain, sans le moindre intérêt. Cependant, il se montrait attentif lorsqu'elle présenta ses excuses auprès de lui, n'y ajoutant que de quelques mots. Bien que les excuses semblaient acceptaient, elle appréhendait le moment où il franchirait la porte de son bureau pour passer du temps avec leur fils. Ca la rendait extrêmement nerveuse. Alors elle s'occupait l'esprit comme elle pouvait. Elle trouvait toujours quelques chose à faire, même au lendemain de Noël. Comme à son habitude, Jamie entrait dans le bureau, sans même prendre la peine de toquer. Non pas qu'elle ignorait son entrée, mais elle songeait à la veille et au fait qu'il faisait bien comprendre qu'il ne voulait pas se sentir surveiller, surtout pas par elle. Joanne faisait alors comme si elle n'était pas là, bien plongée et concentrée dans sa paperasse. Jamie avait appelé une fois première fois, mais ce n'était que comme un écho pour elle. Une erreur de sa part de vouloir la solliciter, très certainement. Mais il l'appela une deuxième, l'invitant à regarder leur petit garçon devenir bien grand en effectuant ses premiers pas tout seul. C'était encore un peu maladroit, et il se déséquilibrait rapidement, mais il avait compris comment ses jambes fonctionner. L'émotion d'une mère à ce moment est indescriptible. Une explosion de joie et de fierté en voyant son petit bonhomme progresser si vite. L'évolution d'un bébé était fascinante. Ils apprenaient énormément de choses en une vitesse éclaire. D'autre part, il y avait aussi du soulagement. De se dire qu'il n'y avait pas de soucis sur le plan moteur. Certains bébés étaient plus précoces que d'autres, et il y avait cette poignée qui n'arrivait jamais à rattraper ce qu'ils aimaient tant appeler la moyenne. Joanne abandonna son stylo et se leva pour accourir vers lui. Jamie l'avait dans les bras. Elle l'embrassa une bonne dizaine de fois sur ses joues. "Je suis si fière de toi, mon trésor. Maman est si fière." dit-elle avec un large sourire, émue aux larmes - la fatigue y contribuait aussi, mais qu'importe. "Tu me rends si heureuse." Daniel avait bien compris que ces premiers pas avaient enthousiasmé ses parents, et il commençait un peu à s'agiter dans les bras de Jamie, comprenant qu'il voulait bien s'y réessayer - vu que ça lui permettait d'être mis sur un piédestal et de voir ses deux parents sourire et se focaliser sur lui. "Tu veux réessayer, pas vrai ?" Ils s'accroupirent tous les deux. Joanne ne s'était pas mise bien loin, il ne fallait pas lui demander de faire de trop grandes distances. Bien agrippé aux doigts de Jamie, il fit les premiers pas en cherchant longuement son équilibre avant de prendre un peu plus confiance pour lâcher prise et continuer tout seul. Ce n'était que quelques pas, pas plus de cinq ou six, mais il n'en était plus loin. Stimulé par les encouragements de ses parents, le petit avançait peu à peu, et, à la fin, au lieu de faire un ou deux pas supplémentaires, il se jeta littéralement dans les bras de Joanne, ce qui le fit beaucoup rire. "Bravo mon chéri !" s'exclama Joanne en applaudissant dans ses mains. Il fit encore un aller-retour. Le dernier trajet était un peu plus laborieux, ses petites jambes commençaient à s'épuiser. Mais il progressera un peu plus tous les jours, jusqu'à ce qu'il soit impossible à suivre. Le bel homme avait repris le petit dans ses bras et ils s'étaient tous relevés. Joanne restait encore quelques instants près d'eux pour féliciter Daniel en le câlinant et en l'embrassant. Elle occultait inconsciemment le peu de distance qui la séparait d'elle à Jamie. Le sourire aux lèvres, elle glissa encore quelques mots d'amour tout bas à Daniel, échangeant quelques regards avec cette paire d'yeux bleus qu'il tenait indéniablement d'elle. Puis Joanne croisa brièvement celui de Jamie. Ils s'étaient regardés pendant une fraction de seconde et ne saurait dire ce qu'elle y avait vu. Mais elle craignait tellement de retrouver le regard en furie qu'il avait hier qu'elle le fuit. "Je vous laisse jouer tous les deux." dit-elle avant de s'éloigner et de retrouver sa place au bureau. Cette vie de famille lui manquait, avec ces instants de complicité, l'envie quasi obsessionnelle d'avoir une fille, d'avoir d'autres enfants. Tout ça n'était plus d'actualités. Et comme pour ses sentiments pour Jamie, c'était une chose bien difficile à effacer de ses pensées.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyVen 16 Déc 2016 - 17:51

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Ce ne sont que quelques petits pas maladroits, mais il n’en faut pas plus pour que des parents explosent de joie. Un petit pas pour nous, c’en est un immense pour notre garçon qui n’a pas encore un an. Très bientôt, ses jambes potelées gagneront en force et en endurance, et il finira par gambader à toute vitesse afin d’explorer la maison de sa mère ou celle de son père. Il se dressera sur ses deux pattes pour devenir plus haut que les petits chiens, et presque à la hauteur de Ben. C’est une multitude de nouvelles possibilités de jeux et de taquineries qui s’ouvriront à lui lorsqu’il parviendra à marcher parfaitement seul. Pour le moment, il lui faut encore s’accrocher. Fier comme un paon, Daniel souhaite partager ses prouesses encore et encore. Il effectue quelques trajets entre Joanne et moi, pouffant de joie lorsqu’il arrive à destination. Ses pieds tentent de trouver un équilibre moins précaire, et lorsqu’il s’en sent prêt, il lâche de lui-même mes gros doigts pour faire le pas suivant. Il est sûr de lui, le petit aventurier, il n’a pas peur, ni de tomber, ni de grandir. On sent qu’il a hâte de faire plus et de faire mieux pour rendre ses parents encore plus fiers. Lorsqu’il fatigue, je le reprends dans mes bras. L’émotion est palpable dans le regard brillant de Joanne qui n’a d’yeux que pour son bébé plein de vie. Faisant largement fi de ma présence, elle ne cesse de l’embrasser et de l’encourager. Ce n’est qu’au bout d’un long moment que nos regards se croisent, partageant quelque fierté parentale d’avoir un petit si réussi. Et elle s’esquive l’instant d’après, retourne à son travail, et moi à mon fils. « Tu deviens grand mon garçon. » je lui murmure en déposant un baiser sur sa joue. Monsieur rase le sol depuis dix mois seulement et le voilà déjà prêt à prendre de la hauteur. Je me demande si l’on peut mettre cela sur le compte de la fameuse magie de Noël. Nous asseyons par terre, adossé au canapé, Daniel entre mes jambes. Il réclame sans attendre que je lui lise l’un de ses nouveaux livres. Il n’y a qu’avec lui que je n’ai pas peur du ridicule et que je prends véritablement plaisir à lui faire vivre ces histoires en utilisant ses peluches comme marionnettes qui illustrent le récit, et en employant une voix différente pour le canard, le panda et le lapin. Le garçon aime intervenir par moments et babille avec enthousiasme. De plus en plus calme, il s’endort peu à peu contre moi, attrapant le train de la sieste en retard, finalement fatigué par toutes ses émotions. Je l’installe sur son tapis de jeu où il s’étale comme une étoile de mer, imperturbable. Puis je prends place dans la chaise face au bureau de Joanne, les mains croisées, le regard rivé sur le gros dormeur miniature. « Le temps passe vite. » je murmure. Déjà dix mois. Dont deux de séparation avec sa mère. Bientôt un an. Les mots deviendront des phrases et les habits deviendront trop petits. Il comprendra, peu à peu, que contrairement à ses amis maman et papa ne vivent pas sous le même toit. Et j’aurai toujours l’impression qu’hier encore son corps tenait entre mes deux mains. Après avoir lâché un petit soupir nostalgique, mon regard se pose sur Joanne. Je ne sais pas si elle travaille vraiment ou si elle fait mine afin d’avoir un prétexte pour m’ignorer. « Qu’est-ce que tu fais pour le Nouvel An ? » je demande, histoire que l’incident d’hier ne se répète pas pour une nouvelle fête. Pour celle-ci, je ne compte pas rester à la fondation. Nous y sommes enfermés à longueur de journée et je compte profiter un peu de Londres et du Kent durant les quelques jours qui me restent avant de m’envoler pour Brisbane. « Je retourne à Chilham pour ma part, fêter ça avec Gauthier et sa famille. Il y aura peut-être quelques amis à eux et à moi. » Je n’en sais trop rien à vrai dire, cela s’est organisé à la dernière minute. Si cette option ne s’était pas présentée, je suppose que je serais allé dans le premier gala dont l’invitation m’inspirerait entre toutes celles qui s’empilent sur mon bureau. « Est-ce que tu voudrais venir avec Daniel ? » Bien sûr que cela me ferait plaisir, mais je n’oblige à rien. Je comprendrais qu’elle ne soit pas à l’aise à l’idée de passer la soirée au domaine. Et sans elle, pas de Daniel.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyVen 16 Déc 2016 - 18:47

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Joanne ne savait plus comment se comporter auprès de Jamie. S'il fallait qu'elle s'exprime ou qu'elle se taise, s'il fallait faire comme s'il n'était pas là ou prendre en considération sa présence. Même s'ils étaient d'accord sur de nombreux points concernant Daniel, ils peinaient tous les deux à trouver une situation stable qui ne risquaient de dégénérer de quelque manière que ce soit. Suite à quoi, elle les avait laissé tranquille tous les deux pour qu'ils puissent passer du temps ensemble. La jeune femme était surprise du nombre de personnes qui lui envoyaient un mail à titre uniquement professionnel le jour-même de Noël. A croire que certains étaient pires qu'elle, qu'ils ne s'arrêtaient jamais, pas même pour cette fête de fin d'année pourtant si bien appréciée. Alors elle y répondait, elle signait des papiers qu'elle avait préalablement lu avec attention. Ca aurait été une bonne manière de faire abstraction de la présence de Jamie, et de tout ce qui s'était passé depuis la veille. Mais ça la travaillait continuellement, impossible de se défaire de ces pensées néfastes. Le bureau devenait soudainement plus calme, Daniel avait fini par s'endormir après avoir fait tant d'efforts. Son père l'avait délicatement allongé sur son tapis de jeux afin qu'il puisse continuer paisiblement son petit somme. Joanne aurait pensé qu'après ça, Jamie serait parti. Il n'y avait plus vraiment d'intérêt à ce qu'elle reste dans la même pièce qu'elle s'il ne peut pas profiter de son fils, n'est-ce pas ? Et pourtant il s'installa sur la chaise juste en face de son bureau, les yeux rivés sur leur petit trésor. Jamie avait raison, le temps passait vite. D'ici deux mois, Daniel soufflera sa première bougie. Elle se souvenait encore de son ventre bien rond, et des galères de sa grossesse. Ca avait été pourtant un tel bonheur de le porter et de savoir qu'il allait bien, qu'il allait naître. Pour Joanne, il était clair qu'elle ne voulait pas d'enfants avec quelqu'un d'autre. Bien que tout le monde lui dirait qu'il ne fallait pas se limiter à ça, elle y avait déjà réfléchi. Elle avait déjà refait une nouvelle fausse-couche pendant de temps avant leur séparation. Et pourtant, dieu sait à quel point elle adorerait avoir un autre enfant. Mais son esprit faisait tout de même un blocage total à cette idée depuis que rien n'allait plus avec Jamie. Il y avait Daniel, et elle en était déjà extrêmement reconnaissante.  Joanne continuait de lire quelques dossiers envoyés par des donateurs ou collaborateurs, et le bel homme lui adressa finalement la parole. Elle qui croyait qu'il voulait se limiter aux usages. Elle haussa les épaules, le regard. "Je ne sais pas vraiment." avoua-t-elle. "Pas ici, ça, c'est certain." Non pas qu'elle saturait, mais elle ne pouvait décemment pas passer toutes les fêtes auprès des enfants. "Wesley organise une soirée et m'y a invitée." C'était la seule invitation qu'elle avait. "Mais je ne pense pas y aller. Je suppose que c'est l'une de ces soirées mondaines, ce n'est pas adapté pour Daniel. Et je ne connais que lui, là-bas, alors bon." Elle n'en profiterait pas à elle non plus, et si elle avait à choisir, elle aurait largement préféré fêter Nouvel An. Ce n'était pas une fête qu'elle affectionnait particulièrement. L'année d'avant, elle avait espérer voir Jamie pour le redemander en mariage, mais il avait du monde chez lui. Elle était tout simplement rentrée chez elle et ne s'était pas trop attardée ensuite, épuisée par sa grossesse. Depuis, ce n'était plus vraiment une fête qu'elle affectionnait vraiment. Jamie parlait ensuite de son propre programme. En découla une invitation. Invitation qui ne lui était clairement pas destinée à elle. La jeune femme savait qu'elle ne lui faisait cette proposition que pour être avec Daniel, et rien d'autre. A un endroit qui était énormément cher à Jamie, qu'il voulait à tout prix faire découvrir à Joanne. Et ils l'avaient découvert ensemble, ce château, de leur propre façon. Difficile d'oublier leur nuit passée dans la salle de billard. Joanne le regarda longuement, l'air surpris et perplexe. Elle se demandait s'il la testait par rapport à la discussion de la veille, s'il était sérieux ou si elle rêvait. Elle ne comprenait pas pourquoi il se sentait prêt à l'inviter à nouveau dans cet endroit. Encore une fois, la réponse était bien simple : Daniel. "Pourquoi pas, oui." répondit-elle tout bas, en baissant les yeux. Ca ne pourrait que lui faire plaisir, à Daniel, de passer la soirée avec son père. Joanne se voyait déjà s'isoler. Elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle pourrait raconter à Gauthier ou aux amis de Jamie pendant toutes ces heures. Ce n'est pas comme si quelqu'un allait dénoncer le beau brun s'il se retrouvait un peu véritablement seul avec son fils. Celui-ci se mit à chouiner au bout de quelques minutes. Joanne se leva et le prit alors dans ses bras. Il prit un certain temps avant de s'apaiser et de se rendormir. "C'était juste un mauvais rêve, mon trésor. Maman et papa sont là." lui souffla-t-elle tout bas. "Je vais l'allonger dans son berceau à la crèche, il sera bien mieux là-bas." dit-elle rapidement à Jamie avant de quitter son bureau. Lorsqu'elle revint, il était toujours là, étrangement. Joanne ne se voyait pas se rasseoir à son bureau et l'avoir face à lui, à prétendre qu'il n'était pas là. Ils n'avaient plus rien à se dire, si ? "Je vais me promener un peu, dans le parc. Si tu veux venir..." Si elle avait à choisir, autant être à l'extérieur et non dans un endroit confiné, son regard et son esprit pouvaient alors s'échapper bien plus loin lorsqu'il n'y avait pas de mots à échanger. Frileuse au possible, Joanne s'emmitoufla dans son manteau, avec une large écharpe de laine, un bonnet et ses gants. Jamie avait quitté la pièce entre temps, et lorsqu'elle en sortit, elle fut surprise de le voir également chaudement habillé.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyDim 18 Déc 2016 - 2:15

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Un hypocrite assurerait que l'invitation pour le Nouvel An Chilham auprès de Gauthier, sa famille et moi vaut aussi bien pur Joanne que pour Daniel et qu'il me ferait simplement plaisir de les avoir tous les deux auprès de moi pour cette occasion, mais ce n'est pas mon cas et je ne m'en cache pas -même s'il n'est pas nécessaire que je le dise tout haut. C'est la présence de Daniel qui m'intéresse principalement, et celle de sa mère peut être éventuellement agréable pendant la fête si nous parvenons à mettre de côté les élans de nostalgie que le manoir pourraient nous inspirer. Même si la jeune femme y avait été réticente puis fut souvent nerveuse à ce sujet, nous avons passé de belles vacances dans cet endroit, et elle découvrira à quel point le domaine est magnifique en hiver, sous la neige. Donc, l'invitation n'est pas sans un intérêt de ma part dont Joanne doit avoir parfaitement conscience, et j'imagine que cela la poussera à s'effacer pendant la soirée, ce qui sera son problème plus que le mien. Ce n'est plus mon rôle de m'inquiéter de ce genre de choses que toute personne adulte peut solutionner soi-même avec un peu de bonne volonté, ce dont Joanne n'est pas toujours dotée lorsqu'il est question d'agrandir son cercle de connaissances même pour quelques heures seulement. Elle trouvera un ami fidèle dans le champagne comme à son habitude. « Bien. » je souffle tout simplement avec un fin sourire lorsqu'elle accepte l'invitation à demi-mot et sans grand enthousiasme. Ce n'est pas plus mal qu'elle ne feigne pas quelque forme d'impatience à l'idée d'y être et qu'elle demeure fidèle à ses émotions. Le sommeil agité de Daniel pousse sa mère à le porter jusqu'à son lit à la crèche afin qu'il fasse sa sieste dans de meilleures conditions. Le regard posé sur les jouets étalés au sol, mes pensées divaguent et les souvenirs flous des moments où notre salon était dans pareil état remontent. Je n'ai jamais eu cure du désordre engendré par notre fils qui marquait son territoire en semant des peluches un peu partout, mais Joanne se sentait toujours obligée de ranger après son passage. Je n'arrive pas à m'ôter de la tête ce qu'elle m'a jeté au visage lors de notre dispute dans mon bureau, qu'elle vivait comme une femme au foyer de la moitié du siècle précédent. C'est à force de ressasser cette accusation que je finis petit à petit par m'en croire coupable, mais jamais je ne parviens à mettre le doigt sur ce qui a pu lui faire prononcer ces mots qui m'ont blessé et marqué bien plus que je ne l’avais pensé sur le coup. Je ne saurai peut-être jamais si Joanne a vraiment été heureuse avec moi un jour. Je pense même qu'à force, elle-même ne doit plus vraiment en être certaine. Je sursaute légèrement en entendant la porte du bureau se rouvrir derrière moi et me tourne dans ma chaise. Une balade me fera sûrement du bien. Je me rends dans mon bureau, plus loin dans ce même couloir, et m'habille chaudement afin de ne pas grelotter dans la neige. En mettant un pied dehors, je réalise que j'ai hâte de rentrer à Chilham pour enfin revoir ce paysage sous un beau manteau blanc, et la bâtisse en briques orangées ressortir dans le décor monochrome. « Je me demande si nous passerons des fêtes moins… compliquées l'année prochaine... » dis-je tout bas, comme pour ne pas perturber la quiétude du paysage. Pourtant, les enfants jouent dans la neige un peu plus loin et ne se gênent pas pour faire du bruit. Nos pas nous en éloignent peu à peu. « ...et comment tout ça va évoluer de manière générale. » Parce qu'il n'y a aucun scénario qui puisse inclure la possibilité d'être à nouveau ensemble un jour à mes yeux. La séparation est ferme et définitive, comme un divorce alors que le mariage n'a même pas été prononcé. Alors je songe aux années suivantes, par deux, par quatre, par dix. « Je me demande si nous allons parvenir à nous entendre et rester relativement bons amis ou si nous allons simplement nous éloigner de plus en plus jusqu'à devenir de vagues inconnus l'un pour l'autre qui ne tiennent jamais une conversation. Je ne sais même pas quel cas de figure serait préférable. » Je pensais le savoir, mais comme à chaque fois que l'on pense tenir une certitude, les événements font en sorte d'absolument tout remettre en question.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyDim 18 Déc 2016 - 16:08

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C'était exactement dans ce genre de situation que Joanne se disait qu'il s'était bien fichu lorsqu'il était venu la voir à l'hôpital. Lorsqu'il lui avait dit qu'elle était plus que la mère de son fils. Qu'elle était son premier amour, qu'elle le restera, qu'au fond, il aurait toujours une certaine affection pour elle. Voilà qu'il ne la résumait déjà plus qu'à la génitrice de Daniel, qu'elle n'avait d'intérêt que parce qu'elle s'occupait de lui et lui permettait de bien grandir. C'était exactement la même chose que lorsqu'elle ne se voyait plus comme une enveloppe de chair qui protégeait leur fils lorsqu'elle avait été enceinte. Exactement le même mal être. Le discret sourire qu'il arborait sur son visage ne traduisait que le bonheur qu'il avait de savoir que Daniel allait être avec lui pour démarrer la nouvelle année. Après qu'elle ait déposé leur fils à la crèche afin que celui-ci poursuive sereinement sa sieste. Joanne lui avait proposé de se promener dehors, au lieu de continuer de faire régner le malaise dans son bureau. Elle était surprise qu'il veuille bien l'y accompagner. Il neigeotait légèrement dehors. Leur démarche n'était pas bien rapide et ils préféraient tous les deux s'éloigner de la partie de boules de neige des enfants. Les premières minutes furent particulièrement silencieuses. Emmitouflés dans ses vêtements, la petite blonde avait ses mains gantés logé dans les poches de son manteau, bien au chaud. Elle regardait soit ses pieds s'enfoncer dans la coucher, soit le paysage, entièrement couvert de blanc. Jamie rompit le silence, se demander si chaque fête allait s'apparenter au même fiasco de cette année-ci. La jeune femme était même surprise qu'il se soucie un tant soit peu du devenir de leur relation. Si ça allait aboutir à quelque chose d'amical où s'ils n'allaient devenir que de parfaits inconnus. "Ce sera moins compliqué si tu obtiens la garde de Daniel." répondit-elle tout aussi bas, le regard bien songeur. "Tout sera alterné. Les fêtes, les vacances, il n'y aura plus de questions à se poser, et tu n'auras plus besoin de ma présence pour pouvoir passer du temps avec lui." Finalement, la justice réglait ces choses-là le plus simplement possible. Cela permettait certainement d'éviter des conflits qui pouvaient durer des années. C'était relativement juste. Un long moment de silence régna à nouveau. Elle trouvait étrange de faire une sorte de point sur leur relation. "Je me pose les mêmes questions que toi. Depuis que nous sommes... séparés, je n'arrive pas à me projeter, ni à anticiper quoi que ce soit. C'est un peu au jour le jour." Alors parler des prochaines fêtes de fin d'année était très flou pour elle. Impossible de savoir. "Je ne sais pas non plus où nous en serons. Comme je ne sais pas comment sera même ce soir, ni demain." reprit-elle. "Ca va tellement vite. Un moment ça va, la seconde d'après, tout devient subitement bien pire." Joanne soupira. "Je ne sais pas comment me comporter lorsque je suis avec toi, encore moins comment je dois être. Ce n'est pas facile de se positionner vis-à-vis de toi, par rapport à tout ce qu'on a pu vivre ensemble. Je ne pense pas qu'aux mauvaises choses, mais aussi aux bonnes. Surtout aux bonnes." dit-elle en relevant la tête pour le regarder. "Je sais qu'on a toujours des points communs, des centres d'intérêts... mais moins que je ne le pensais." Il suffisait de se rappeler qu'il ait préféré rendre la photo de Dan et Lucy à sa propriétaire. "Et pourtant, ça ne continue que de se creuser entre nous deux." Joanne avait un sourire particulièrement triste. Elle ne voyait pas comment lui pouvait possible qu'il était possible qu'une amitié s'instaure entre eux. Ca faisait deux mois qu'ils étaient séparés et rien allait mieux. Ca ne faisait même qu'empirer. Daniel préférerait certainement voir que ses parents s'entendent, qu'ils développent une certaine amitié, mais ils ne pouvaient clairement pas se forcer. "Le jour où tu as enlevé la bague, après m'avoir dit que le mariage est annulé, au fond de moi, je savais que tu n'allais plus la remettre." avoua-t-elle en baissant les yeux pour regardant ses pieds avancer. "Je ne comprenais pas pourquoi tu tenais à la garder autour de ton cou." Tout avait dégénéré si vite, depuis cette dispute. "Personne ne nous comprenait." Et personne ne faisait l'effort. Hassan avait donné son point de vue avec toute sa franchise. C'était mieux que ses parents qui tentaient de la raisonner, au lieu de donner un avis. Jamie avait laissé comprendre qu'il était bien inenvisageable qu'ils puissent se remettre en couple. Et Joanne, au vue des derniers mois, commençait à penser la même chose. Elle ne voyait pas en quoi la situation pourrait s'améliorer. "Tant que Daniel est heureux. C'est ce qu'il y a de plus important à mes yeux."
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyDim 18 Déc 2016 - 18:33

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Encore quelques semaines de thérapie avant que le psy puisse déterminer à quel degré Joanne et moi pourrons partager la garde de Daniel, si garde partagée il y a. Cela rend un brin paranoïaque ce genre de situation, quasiment toutes les questions passent pour un test et aucune conversation avec ne semble tout à fait normale et anodine -au sein de l'hôpital en tout cas où se déroulent toutes les séances. Je crois que j'aurais préféré un cabinet privé, quelque chose de moins glauque, afin de ne pas me répéter que je suis visiblement un homme malade à chaque fois que je m'y rends. J'exclus d'office la possibilité qu'il ne me sois pas permis de voir mon fils sans la présence de sa mère, n'importe qui serait capable de dire que je ne suis pas un danger pour le fruit de ma chair et de mon sang, qu'il s'apparente actuellement à l'une de mes seules raisons de vivres, ou en tout cas, un des seuls éléments qui ne me fait pas douter que ce monde est bien réel, et non un interminable et sadique cauchemar. J'espère l'avoir au moins un week-end sur deux, cela serait un bon début tant qu'il est petit. C'est court, deux jours, mais cela peut suffire à garder un minium de relation père-fils. Et ce n'est pas comme si Joanne et moi ne vivions pas dans la même ville, cela nous permettra de nous affranchir de quelques contraintes. « Je suppose, oui. » Ce sera pour le mieux. La distance pendant trois semaines ne nous a pas fait de mal, au contraire, alors peut-être que la solution est de ne plus se parler tant que ça en dehors du minimum indispensable et des éternelles formules de politesse. C'est navrant, lorsque l'on voit tout ce que nous avons vécu ensemble, ce qui nous liait, et pourtant avec le recul, je ne sais plus trop moi-même ce qui maintenait ce nœud au final. « Nous n'avons jamais eu beaucoup en commun. » je rétorque tout bas de cette voix à la fois lasse et tranquille, décomplexé à l'idée de parler aussi librement de notre séparation et de notre relation actuelle. Je pense qu'il le faut, afin d'avoir le ressenti de l'autre, son état d'esprit, s'il subsiste des malaises, des poids sur la conscience de chacun, des regrets ou même de l'affection. Savoir quelle direction prendre. Nous avons des choses en commun, certes, sans quoi je pense que nous n'aurions jamais été aussi proche, et cela sonne néanmoins comme un miracle à plus d'un titre. « Pas assez pour construire une relation stable en tout cas. Nous sommes trop différents. » Et nous pensions pouvoir dépasser cela, les frontières sociales, économiques, et même psychiques, mais la vérité est toute autre : nous sommes deux pièces qui n'appartiennent pas au même puzzle, et la place de Joanne, si Hassan n'avait pas été pareil abruti, aurait du être avec lui pour toujours. Cela a toujours été une évidence difficile à digérer pour moi. Ca aussi, je pensais pouvoir l'effacer. « Je crois que je le savais aussi... » je murmure. Quand j'ai retiré ma bague, réflexion faite, il était évident que le bijou ne serait plus jamais à mon doigt, alors pourquoi le garder autour du cou tout ce temps ? « Mais je ne voulais pas abandonner. Je voulais y croire jusqu'au bout, je ne voulais pas admettre cette défaite qui l'une des pires qui soient. Je savais que c'était peine perdue mais je devais espérer quand même. » Je ne savais pas encore ce que c'était, de lâcher prise. Je ne m'en pensais pas capable, cela n'était que synonyme de faiblesse à mes yeux. Puis j'ai réalisé toute la force nécessaire pour dire à Joanne que tout était terminé. « Nous ne nous comprenons pas nous-mêmes. » je reprends avec un haussement d'épaules. « Pourquoi… le lien reste aussi fort alors qu'il ne reste plus rien. Pourquoi il y a ces moments de mieux, puis de pire, et pourquoi il en a toujours été ainsi depuis le début. Pourquoi tout le monde a toujours été contre et pourquoi la vie elle-même semblait nous mettre des bâtons dans les roues. C'est comme ça que j'ai compris que l'on ne peut pas forcer ce qui ne doit pas être. C'est… toxique. » Et tout le monde le savait sauf nous. Maintenant que le point final a été donné à tout ceci, et que la vie continue, il nous faut avancer et faire en sorte que Daniel soit toujours heureux. « C'est vrai... Il n'y a que lui qui compte vraiment. » Mon regard glisse sur le paysage, le grand terrain du château de la fondation. Nous avons marché assez longtemps pour bien nous en éloigner et admirer de loin la silhouette du bâtiment cerné par le froid, les arbres gelés autour de lui, et les nuages gris perle qui le surplombe. Une superbe vue. « Tu verras à quel point le domaine à Chilham est beau sous la neige. » je reprends, pensif. Curieusement, c'est véritablement quelque chose que je souhaite qu'elle voit, parce que je sais qu'elle trouvera le jardin magnifique. Qui sait si le petit lac sera assez gelé pour patiner dessus. « Je ne me souviens même plus à quand remonte la dernière fois que j'ai vu le domaine enneigé. » Bien trop longtemps.

Les jours qui me séparent de cette vue filent à toute vitesse. En moins de temps qu'il n'en faut pour le narrer, nous sommes en route pour Chilham avec des cadeaux pour la famille de Gauthier plein de coffre. Il neige en chemin, et encore lorsque le majordome nous accueille sous le grand porche du château, un sourire jusqu'aux oreilles. Les quelques voitures garées plus loin laissent deviner la présence d'invités supplémentaires. Après avoir détaché mon fils du siège auto, je lui fais poser ses petits pieds par terre. En le tenant par les mains, je l'invite à mettre un pied devant l'autre dans cette masse blanche intrigante et froide dont la texture le laisse perplexe -jusqu'à ce qu'il avance un peu dedans et trouve cela amusant finalement. « Hé Dan, tu fais tes premiers pas dans la neige ? » Pas trop longtemps tout de même, il ne faudrait pas qu'il attrape froid. Je le reprends dans mes bras et m'approche de Gauthier pendant que le chauffeur vide le coffre dans le grand salon. « C'est le petit Daniel ? » demande-t-il, même si cela peut sembler évident. J'acquiesce d'un signe de tête. Le garçon, intimidé, se colle à moi afin de se sentir en sécurité le temps d'adresser un sourire timide à l'inconnu que lui présente son papa. « Tu as les jolis yeux de ta maman. » remarque-t-il immédiatement. Celle-ci apparaît et il n'hésite pas à la saluer chaleureusement. « Comment allez-vous Joanne ? Je suis ravi que vous soyez venue. » Nous grimpons les petites marches du porche et ôtons un peu de neige de nos chaussures avant de pénétrer à l’intérieur, j'imagine que le parquet a été ciré la veille pour l'occasion. « Ma femme est encore en cuisine avec Fiona, elles viendront vous saluer plus tard. Nous vous avons préparé la même chambre que la dernière fois pour tous les deux. » Je me pince les lèvres et jette à Joanne un regard lui demandant de ne pas faire la moindre réflexion à ce sujet. J'ai préservé de nos tragédies tous ceux qui n'étaient pas déjà au courant, et j'ai omis néanmoins d'informer Gauthier que nous ne sommes plus ensemble -sûrement ais-je repoussé l'échéance par peur de la foule de questions qui accompagneraient la nouvelle. « Entrez, entrez ! Il fait un froid de canard ! » Voilà qui ne manque pas ; le mot magique déclenche l'enthousiasme de Daniel qui se met à caqueter avec sa peluche sous le regard amusé du majordome. « C'est son truc, les canards. »
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyDim 18 Déc 2016 - 19:52

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Comparé au moment où ils étaient en couple, le discours de Jamie avait bien changé. Désormais, pour lui, tout n'avait été qu'un mensonge. A ses yeux, il n'y avait rien en commun entre eux, leurs différences trop marquées les empêchaient de mener une vie impossible à tolérer pour des dizaines d'années. Il était bien fixé sur le fait qu'ils n'étaient tout simplement pas destinés à être ensemble. Il n'avait pas idée combien il avait heurté Joanne à ce moment-là. La moindre de ses phrases était devenue comme un autre coup de poignar. Et encore un autre. Il donnait raison à toutes ces personnes qui pensaient qu'ils ne devaient pas être ensemble, et qu'au final, c'était dans leur couple même qu'il y avait une énorme incompréhension de l'un l'autre. Il résumait l'année passée à un tissu de mensonges, et rien d'autre. Rien d'autre que ça. Joanne se mura alors dans son silence, le visage à moitié enfoui dans sa grosse écharpe de laine. Il voulait juste espérer parce qu'il n'avait jamais été du genre à abandonner. Alors, avoir mis le bague sur un collier demeurant autour de son cou n'était qu'un principe, une pâle représentation de sa fierté et de son refus d'abandonner. Il qualifiait leur couple de toxique. Il n'en voulait pas, il n'en voulait plus. Hassan avait eu raison à son sujet. Il avait dit haut et fort ce qu'il pensait de Jamie, autant dire qu'il le détestait pour ce qu'il était et ce qu'il avait fait de son ex-femme. Celle-ci commençait alors à se demander ce qu'elle était réellement, pour Jamie. S'il l'avait vraiment aimé ou s'il avait simplement été charmé par sa beauté dont lui seul avait la possession, et qu'il pouvait se l'approprier tous les soirs si ça lui disait. Si les mots d'amour et les bijoux n'étaient finalement qu'un stratagème pour l'amadouer et la faire rester. Joanne ne savait plus. Elle le trouvait si différent du Jamie avec qui elle avait passé ces quelques mois. Elle pensait être la seule idiote dans l'histoire, à être véritablement tombée amoureuse de lui. Le beau brun changeait de sujet de conversation comme si de rien n'était. En parlant du domaine, à quel point elle aimerait voir la bâtisse et ses jardins sous la neige.

C'était ce qu'elle découvrit quelques jours plus tard. Elle était un peu amère d'être dans la même voiture que Jamie, elle avait espérer le faire seule, surtout que leur dernière conversation avait fortement agrandi le fossé entre eux. Ils se parlaient à peine, depuis. Du moins, ça restait strictement professionnel ou ça concernait leur fils. C'était difficile pour elle de se retrouver dans la même pièce que lui, ça lui crevait le coeur à chaque fois. Son visage était devenu quasi inexpressif, et elle restait enfermée dans son silence parce que c'était bien la seule chose à faire pour que rien ne dérape. Pour qu'elle ne dise ou fasse quelque chose qui ruinerait tout. Elle n'aimait décidément plus les fêtes de fin d'année. Enthousiaste, Jamie s'était empressé de sortir Daniel de la voiture, lui faire quelques pas dans la neige. Il était désireux de le présenter lui-même au majordome du domaine, et certainement au reste de sa famille aussi. Joanne avait vu qu'il y avait plus d'une voiture présente. Elle allait passer une soirée avec que des inconnus. Aller au réveillon organisé par Wes aurait été peut-être mieux, se dit-elle alors. Au moins, Jamie n'aurait été pas là. Joanne salua chaleureusement le majordome, il avait toujours été d'une extrême gentillesse avec elle. Elle lui assura qu'elle allait bien, ce n'était qu'un petit mensonge comme un autre. Tout comme Jamie posa sur elle un regard particulièrement insistant lorsque l'on constata que l'homme de maison ignorait tout des récents événements. Elle regarda son ex grimper les escaliers pour accéder au hall d'entrée. La petite blonde était incapable de monter ces marches. Bien que la chaleur l'y appelait, ainsi que l'enthousiasme de la famille de Gauthier pour le réveillon, Joanne ne s'y sentait plus la bienvenue. Comme si une force invisible la repoussait, ne voulait pas la laisser entrer. Le domaine eut alors plus l'allure d'une maison hantée, hantée de beaux souvenirs qui devenaient immédiatement douloureux. Elle observa les murs, ses yeux se levaient jusqu'au haut de cette façade imposante. L'idée d'entrer la terrorisait. "Vous ne rentrez pas, Joanne ?" demanda Gauthier, perplexe. "N'attrapez pas froid, entrez donc. Nous avons fait même un feu de cheminée." "Jamie m'a vantée la beauté du domaine avant de venir, je pense que je vais y faire un tour avant qu'il ne fasse nuit." dit-elle, avec un sourire discret. "Oh oui, bien sûr ! Vous avez bien raison !" dit le majordome avec un large sourire. "A plus tard." S'il fallait cacher qu'ils étaient séparés, il ne fallait pas non plus montrer que Joanne était obligée légalement de rester dans la même pièce que Jamie dès qu'il approchait Daniel. Elle savait de toute façon qu'elle ne lui ferait aucun mal. Joanne contourna alors le château pour se promener aléatoirement dans le parc. Elle prit beaucoup de temps à véritablement adimirer les paysages. Avant cela, elle ressassait encore et encore tout ce qu'il avait pu lui dire, lui délivrant ainsi la moindre de ses pensées. Joanne appréciait cette solitude, en s'éloignant de plus en plus du grand bâtiment. Ca lui donnait presque envie de fuir, mais elle n'en ferait rien. Elle ne lâcherait pas son fils, sous aucun prétexte. Joanne finit même par se retrouver à la lisière de la forêt. Elle s'était arrangée avec Ewan qu'elle lui trouve un vol différent de celui de Jamie. Brisbane lui manquait beaucoup, il y avait un certain mal du pays qui s'était instauré depuis voilà plusieurs jours. Avant Noël, même. Elle reconnaissait que le domaine était particulièrement beau sous son manteau de neige. C'était quasi féerique, sortant du réel. Elle avait froid, à force de marcher dans la neige. Elle rebroussa chemin pour s'asseoir quelques minutes sur un bac. Elle y avait dégagé un peu de neige pour ne pas se retrouver toute mouillée. Elle ne savait pas trop combien de temps elle avait passé à se promener. A se demander quel subterfuge Jamie allait trouver pour qu'ils ne dorment pas dans la même pièce, ou s'il va daigner expliquer la situation à tout le monde avant que quelqu'un ne mette les pieds dans le plat. Joanne sanglota quelques minutes, se disant qu'elle ne pouvait décemment pas le faire plus tard. Elle en avait besoin. "Vous êtes sûre que ça va, Miss Prescott ?" Gauthier avait enfilé béret et manteau pour venir la chercher. "Oui oui, ça va, merci. Ca a juste été un mois éprouvant, et..." Elle haussa les épaules. "Je pense que j'ai un peu le mal du pays." Il se permit de s'asseoir à côté d'elle. "Ce n'est jamais facile de rester aussi longtemps loin de son chez-soi. Mais je vous promets de faire mon possible pour que vous vous sentiez mieux ici. Rentrez à l'intérieur, mettez vous près du feu, vous vous y sentirez déjà bien mieux. Que diriez-vous d'un thé, également ? Autre chose peut-être ?" "Un chocolat chaud, ce serait possible ?" "Alors ce sera un chocolat chaud."dit-elle avec un sourire satisfait. Il l'invita à se relever et ils marchèrent tous les deux jusqu'à l'intérieur. Joanne se débarrassa de sa veste et de ses chaussures. Jamie et Daniel se trouvaient dans le salon, le petit jouait tranquillement avec son canard. Mais il se précipita à quatre pattes chez sa mère dès qu'il la vit. Elle le prit dans ses bras et l'enlaça longuement, tout fort contre elle. "Maman a les mains toutes froides, ce n'est pas très agréable, je sais." dit-elle tout bas. Elle l'embrassait plusieurs fois et s'installa avec lui dans un fauteuil près du feu. "Et les autres ne sont pas là ? J'ai vu d'autres voitures dans la cour..." demanda-t-elle timidement au majordome. "Ils sont partis faire une balade en forêt, je pense qu'ils ne devraient plus tarder. Vous devriez bien vous entendre avec eux." dit Gauthier avec un sourire assuré, avant qu'il n'aille préparer la boisson chaude pour Joanne, Jamie étant déjà servi en thé. La pièce était joliment décorée pour Noël, elle se demandait si c'était partout pareil. C'était beau, mais ce n'était pas chez elle. C'était chez Jamie. "Tu avais raison. C'est très beau, dehors." lui dit-elle timidement. Elle ne s'y sentait toujours pas la bienvenue, et elle appréhendait grandement le réveillon, ou même le moment où elle allait se changer pour la soirée, étant bien obligée de devoir se rendre dans cette chambre où il y avait déjà bien trop de souvenirs. "Qui sont les autres personnes qui seront là ce soir ?" Au moins qu'elle sache à qui elle aura affaire à ce moment là.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyLun 19 Déc 2016 - 17:29

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

« Où est Joanne ? » je demande en faisant quelques pas dans le salon, Daniel dans les bras, préférant attendre avant de m’asseoir vu le trajet que nous venons d’effectuer en voiture. La jeune femme était pourtant juste derrière nous, et la pensée qu’elle ait pu demander à être raccompagnée à son hôtel m’effleure l’esprit. « Dehors, elle profite du jardin. » Typiquement Joanne. Je souris en coin, espérant, je ne sais trop pourquoi, que le paysage ne me fera pas mentir sur sa beauté en hiver, et qu’elle aimera ce qu’elle verra. Je suppose que j’aime avoir l’appréciation de mes invités comme tout hôte, et même si je ne suis jamais au domaine, il reste ma propriété. En vaquant dans la pièce, je montre à Daniel toutes les décorations de Noël, l’arbre, les guirlandes qui brillent, les santons et les bougies. Il aimerait tout tripoter, et faire quelques expériences impliquant la force de la gravité, mais je l’empêche de poser ses petits doigts partout. La femme de Gauthier se montre enfin, ôtant son tablier de cuisine avant de pénétrer dans le salon. « Jamie ! » Toujours chaleureuse, elle me prend brièvement dans ses bras et en profite pour faire la connaissance de mon garçon. « Nous avons un bien beau petit Lord, qu’il est adorable ! » Encore une sous le charme, voilà qui est presque trop facile lorsque l’on est un bébé avec des yeux et des joues pareils, avec un sourire aussi contagieux. Helena s’occuper de lancer un feu dans la grande cheminée, et pour ma part je montre une partie du terrain à Daniel à travers les fenêtres du grand salon. « C’est chez toi ici, bonhomme. C’est notre domaine. » Il ne regarde la neige qu’une seconde et se désintéresse bien vite du paysage ; il en a assez d’être porté, il souhaite partir à l’aventure dans ce nouveau terrain de jeu. « Un jour ça sera tout à toi. » je lui murmure avant de l’embrasser sur la tempe et de le déposer par terre. Immédiatement, il se met à gambader à quatre pattes et à vouloir se dresser debout à l’aide des meubles en babillant sa joie à chaque découverte. « Alors, vous êtes un homme marié désormais ! » lance la gouvernante avec enthousiasme, se souvenant précisément que la cérémonie devait avoir eu en novembre –et qu’elle aurait tant aimé s’y rendre si l’Australie n’était pas si éloignée et coûteuse. Mes lèvres se pincent, elle fronce les sourcils ; ce n’est pas vraiment la réaction d’un homme heureux d’avoir épousé sa belle. « Hm… Il n’y a pas eu de mariage. Nous avons décidé de l’annuler. » j’avoue en m’asseyant dans un fauteuil, le regard bas. « Nous n’étions pas prêts. » Nous ne le serons jamais. Nous ne nous serions jamais supportés des dizaines d’années, nous aurions fini par nous entretuer sous les yeux de Daniel. Il souffrira moins de la garde partagée que de voir ses parents se déchirer et se mettre constamment à l’épreuve. « Mais tout va bien entre vous ? » s’inquiète Helena. Mon silence suffit à répondre à la question. Ca ne va pas, ça n’est jamais vraiment allé, ça n’ira jamais. « Je... » Je m’apprête à avouer que j’ai préféré rompre avec la jeune femme, puis je me ravise, réalisant la montagne de question qui suivrait cette révélation ; pourquoi l’avoir invitée ? Pourquoi avoir rompu ? Pourquoi ne puis-je pas voir mon fils si elle ne se trouve pas près de moi ? Ce ne sont pas des sujets à aborder un jour comme celui-ci. Plus personne ne saurait où se mettre, comment agir vis-à-vis de nous deux. Ces simples mots gâcheraient tout. « Oui, tout va bien. Seulement les aléas du couple. » je réponds alors en haussant les épaules. Tu ajoutes menteur à la liste de tes qualités Jamie, oh félicitations. Et Helena mord à l’hameçon sans penser une seconde à mettre en doute ma parole –et même si je mentais, pense-t-elle, c’est parce que la vérité ne la regarde pas, et cela lui sied. « Ca s’arrangera. » Elle s’est approchée de moi pour poser une main sur mon épaule. Gauthier a pris la relève pour faire naître le feu dans l’âtre. « Je vais vous faire un thé. » « Volontiers, merci. » « Et un biberon de chocolat pour le petit Lord ? » « Il adorera. » Et elle file en cuisine préparer tout ceci. Une fois servi, et confortablement installé près du feu, observant Daniel jouant par terre après avoir englouti son chocolat, je lutte contre une somnolence qui rend mes paupières lourdes un instant –ce qui est toujours le cas lorsque je ne fais rien de mes dix doigts. Il ne me semble qu’avoir cligné des yeux, pourtant, lorsque je les ouvre, Joanne est rentrée de sa balade. Je m’étire pendant qu’elle s’installe à son tour. « J’apprécierai le paysage demain. Mais j’espère que Gauthier a pris le temps de placer des guirlandes dehors, je me souviens qu’il fait ça très bien, et lorsque tout brille la nuit, c’est vraiment magique. » Et puisque nous avons de la visite ce soir, il se peut que le majordome ait sorti le grand jeu. D’ailleurs, celui-ci revient avec le chocolat chaud de la jeune femme tandis qu’elle me demande l’identité des autres invités. « Je n’en sais rien, je n’ai pas pensé à demander. Gauthier ? Qui se joint à nous ce soir ? » Il se redresse, toujours très élégant, les temps un brin plus grises que la dernière fois que nous sommes venus me semble-t-il. « Quelques amis à nous qui vivent à Chilham ou Canterburry, et Monsieur Woodley, son épouse ainsi que leurs deux filles. » Cole Woodley est un ancien collègue de la BBC, un type lambda ayant eu la chance de rencontrer sa femme, Sonia, à travers moi ; la jeune femme étant de très bonne famille, le journaliste s’est vu faire un bond inespéré sur l’échelle sociale. Visiblement, aujourd’hui, ils continuent de filer le parfait amour. Gauthier et Helena quittent le salon pour terminer la présentation de la table dans la salle à manger, ils y mettent énormément de soin. Joanne et moi sommes seuls pour quelques minutes. « Je n’ai pas pu leur dire. » je murmure afin que ma voix ne puisse pas fuiter à travers le château. « Je ne peux pas leur dire aujourd’hui, ça va leur plomber la soirée. » Il faut se mettre à leur place, imaginer le malaise que cela instaurerai pendant toute cette soirée du Nouvel An pour laquelle ils se donnent tant de mal. « Ce n’est qu’un brin de comédie à jouer. » Nous pouvons bien prendre sur nous quelques heures et prétendre que tout va bien…
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Message(#)joamie + white christmas - Page 3 EmptyLun 19 Déc 2016 - 18:40

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Joanne ne pouvait nier que le domaine n'était pas chaleureux. Elle se souvenait encore du jour où Jamie avait songé à vivre ici, bien qu'il avait eu conscience qu'il serait bien compliqué d'arracher sa petite roturière de son pays natal. Et pourtant, malgré le feu dans la cheminée, les décorations de Noël qui étaient à couper le souffle, elle ne s'y sentait pas bien. Il y avait cette atmosphère de fond qui régnait, une force qui était prête à expulser la petite blonde du château dès qu'elle en avait l'occasion. Difficile de se dire également que tout ce terrain reviendra de droit à son fils. Daniel allait hériter de beaucoup de choses grâce à son géniteur. Elle avait le petit sur les genoux, alors qu'elle se réchauffait grâce au feu de cheminée. On ne tarda pas trop à rapporter le chocolat chaud promis à la jeune femme, que l'on déposa sur une petite table à proximité de son fauteuil. Elle remercia gentiment Gauthier et celui-ci le renseigna aussitôt sur l'identité des invités du réveillon. Jamie s'enthousiasmait beaucoup des illuminations du domaine, il en gardait un excellent souvenir. Joanne était partagée entre cette envie de découvrir et cette appréhension, ce malaise inexpliqué qu'elle était en train de vivre. Et à côté, elle allait passer le réveillon avec des personnes qu'elle ne connaissait pas ou plus. Daniel jouait avec les mains de sa mère, il était calme, bien adossé contre elle. Ils se trouvaient seuls pendant quelques instants et Jamie se mit à parler tout bas, avouant qu'il n'avait pas été capable de leur dire l'état actuel de leur couple. Joanne avait envie de le fusiller du regard. Bien qu'elle comprenait son positionnement, qu'il ne voulait pas ruiner le réveillon. Mais en contre-partie, il semblait tout à fait enclin à plomber la soirée du côté de Joanne en lui demandant de faire partie de ce mensonge. "Qu'un brin de comédie..." soupira-t-elle en secouant légèrement la tête. "C'est vrai, je suis une si bonne actrice et je sais parfaitement mentir." dit-elle d'un air totalement ironique, son regard se perdant dans les flammes. "Je ferai de mon mieux." Elle était loin d'être enthousiaste. On se demandera forcément où se trouve la bague de fiançailles de la jeune femme. Elle n'était qu'une couverture pour éviter de tout gâcher, rien de plus. Bien sûr qu'elle allait faire semblant. La mère porteuse et la comédienne. Quel était le prochain rôle qu'il comptait lui attribuer ? Il se fichait d'elle.  Pour lui, c'était une comédie depuis bien longtemps, alors ça ne devrait pas être trop compliqué pour lui de prétendre. Il continuait, encore et encore, de lacérer son âme, en se moquant de la manière dont elle vivrait elle cette soirée. Au milieu d'inconnus et à mentir. Jamie pouvait toujours aller se brosser s'il espérait pouvoir poser ne serait-ce qu'un baiser ou une main sur elle. Peut-être même qu'il était près à pousser ce brin de comédie en lui faisant l'amour, avec pour justification qu'il fallait bien tout prendre en compte. Cette idée lui traversa l'esprit, ayant bien conscience que c'était particulièrement grotesque et improbable. Mais il n'était plus à ça près. Joanne mettrait sa main à couper qu'il retardera au possible l'échéance pour annoncer à Gauthier et sa famille leur séparation. Il tenait énormément à eux et savait que cette nouvelle les heurterait beaucoup. Joanne restait longuement songeuse, à ne rien dire. Parce qu'il n'y avait rien à dire, et elle n'avait pas vraiment envie de lui parler. Elle n'aurait jamais du accepter cette invitation, qui n'était finalement que destinée à Daniel. La jeune femme était particulièrement tentée de repartir, de laisser son fils avec son père puisque celui-ci ne compter qu'en profiter avec lui. Elle avait déjà bien hâte de retourner à Brisbane, l'Angleterre commençait à l'écoeurer. Le mal du pays était bien réel, et cette journée ne faisait qu'empirer cette sensation. Daniel finit par vouloir descendre de ses genoux pour aller chercher de lui-même sa peluche préférée. Joanne en profita pour se réchauffer les doigts en prenant la tasse de chocolat entre ses mains. Le temps passait et les conversations manquaient. On ne voyait que très peu Gauthier et sa famille, qui semblait avoir encore beaucoup de choses à faire. Il était aussi temps de porter des vêtements corrects pour l'occasion. Elle laissa Daniel avec Jamie, se disant que ça lui plairait d'être à nouveau seul avec lui et de choisir les vêtements qu'il porterait. Joanne monta jusqu'à la pièce où ses affaires étaient déposées, avec celles de Jamie. Entrer dans la chambre lui noua l'estomac. Difficile de ne pas se remémorer les nuits torrides passées dans cette chambre. C'était les larmes aux yeux qu'elle récupéra rapidement tout ce dont elle avait besoin pour se changer dans une autre pièce. Elle passait même devant la salle de billard, ne sachant pas trop où se rendre. Elle atterrit dans un bureau, où elle enfila une robe fourreau à manche longue, de couleur champagne. La coupe de sa tenue dénudait légèrement son dos, et comprenait un décolleté pas trop marqué, mais suffisant pour mettre sa poitrine en valeur. En fouillant dans ses affaires, elle tomba sur les bijoux que Jamie lui avait offerts. Le collier, tout comme l'ornement de tête, iraient parfaitement avec sa tenue. Elle se demandait s'il avait acheté le deuxième bijou mentionné en référence au titre qu'elle aurait acquis si elle l'avait effectivement épousé. Ses yeux restaient longuement rivés sur le collier. Il était tellement beau. Elle l'adorait, même. Elle finit par se décider à l'enfiler, se trouvant pour excuse que ça ne ferait partie que du reste du mensonge. Alors qu'elle le mettait surtout parce qu'elle le trouvait magnifique. Ca restait un cadeau de Jamie, et elle ne savait pas trop quoi faire de cet attribut là. Une fois maquillée et prête, du haut de ses escarpins, elle rejoignit le rez-de-chaussée où toutes les guirlandes à LED avaient été annulés. Ils avaient également bien présenté le grand salon le temps que tout le monde se prépare, afin d'accueillir les invités pour l'apéritif. "Oh, Joanne, vous êtes tellement ravissante, dans cette tenue !" s'enthousiasma Helena en s'approchant d'elle bras ouverts afin de pouvoir l'enlacer et la saluer chaleureusement. "Ca me fait tant plaisir de vous voir, vous m'avez manquée. Nous nous réjouissions tant de vous montrer le domaine durant les fêtes." "C'est vraiment très beau, j'ai fait un tour du domaine, tout à l'heure." "Nous sortirons plus tard dans la soirée, je suis certaines que vous adoreriez les illuminations extérieures. Je crois que c'est la chose que Gauthier préfère faire, de toute l'année !" dit-elle en riant. "Venez, entrez dans le salon ! Les autres invités ne devraient plus tarder et Jamie est également parti se changer." "C'est bien la première fois que je suis prête la première." dit-elle avec un léger sourire. La dame rit puis s'excusa aussitôt pour continuer de tout finaliser. Joanne faisait quelques pas dans le salon, bien songeuse.
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