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 joamie + white christmas

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Message(#)joamie + white christmas - Page 5 EmptyLun 26 Déc 2016 - 11:34

white christmas
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Joanne aurait pu avoir le coeur serré, sec et train de s'effriter pour qu'il ne reste que de la poussière. Mais non. A vrai dire, elle n'était même plus sûre d'en avoir un après ces derniers mois. Quoi qu'elle aimait Daniel inconditionnellement, donc cet organe devait encore exister, dans sa poitrine. Certes, elle n'aimait pas le voir dans un tel état, ça ne lui ressemblait pas de se négliger ainsi. Il y avait des jours où il ne voulait vraiment rien, comme le jour du décès de son frère. Il restait englué dans un état léthargique, à attendre que le temps passe alors que celui-ci lui semblait infini. Chaque seconde semblait être une vie entière, et il fallait endurer chacune d'entre elles. Le peu de volonté qu'il plaçait dans ses mots, son corps qu'il laissait traîner sur le fauteuil, il ne semblait être qu'une poupée de chiffon. Impossible de savoir pourquoi il était dans un pareil état alors que l'année venait à peine de démarrer. Beaucoup utiliser ce prétexte pour prendre de bonnes résolutions, pour redémarrer d'un bon pied. Pour Joanne, ce n'était qu'un jour comme un autre, un cycle sans fin. Elle n'aimait pas trop fêter la nouvelle année, ce n'était pas aussi familiale et chaleureux que Noël pour elle. Elle rassemblait donc toutes ses affaires, quoi que le beau brun puisse lui dire. Une fois fait, elle s'était approchée de lui. Elle avait dégagé sa main avant même qu'il ne tente de la retirer. Il n'aimait vraiment plus que Joanne lui touche les cheveux. Une des nombreuses preuves qu'il laissait derrière lui pour lui faire comprendre qu'il ne voulait décemment plus d'elle, que le baiser de la veille ne faisait que partie de la comédie qui avait déjà duré bien trop longtemps à son goût. Il finit par réunir suffisamment de volonté pour se lever et se doucher. Il revenait quelques minutes plus tard avec pour seul tissu qui recouvrait ses hanches, la serviette. Joanne mentirait si elle disait que le voir torse-nu la laissait complètement indifférente. Elle lui avait dit de nombreuses fois que le voir le haut du corps dépourvu de vêtements lui faisait un certain effet. Il restait un bel homme, après tout. Mais l'envie de le mettre à nu pour pouvoir l'admirer et peut-être faire un peu plus n'y était pas. Pas par amour, en tout cas. Daniel se rapprocha de lui afin d'être porté et câliné. Encore une fois, Jamie touchait là où ça faisait mal. Joanne comprenait par cette question que la seule bonne chose qu'il tirait de leur relation, c'était leur fils, et rien d'autre. Qu'elle n'avait jamais été quelque chose de bien dans la vie de Jamie. Elle baissa les yeux un moment, le coeur serré malgré tout. Peut-être voulait-il l'achever une bonne fois pour toute avant qu'elle ne remette les pieds à Brisbane. Il ne voulait plus d'elle dans la chambre, et la petite blonde quitta la pièce sans dire le moindre mot, sans adresser le moindre regard. Elle se promenait aléatoirement dans les couloirs. Elle avait perdu le compte du nombre de portes qui se trouvaient dans le domaine. Joanne en avait ouvert une aléatoirement, elle était malheureusement tombée sur la salle de billard. Elle claqua la porte, avant de reprendre son chemin. "Vous n'avez pas l'air en grande forme." dit alors Cole, qui la remarqua plus tard alors qu'il venait tout juste de terminer de fermer ses propres valises. Il souriait, de façon amical. "Même éteinte, je dirai. Ce n'est pas un reproche, loin de là. Je peux comprendre que tout ceci vous impressionne et que vous n'étiez pas à l'aise de fêter Nouvel An avec des personnes que vous ne connaissez pas. Mais j'ai l'impression qu'il y a autre chose." Non pas qu'il voulait lui tirer les vers du nez, il avait toujours été très facile de lire en Joanne. Pas besoin qu'elle prononce le moindre mot pour savoir que quelque chose n'allait pas. Cependant, elle demeura longuement silencieuse. "Je peux vous faire confiance ?" "On est dans le même panier, tous les deux, alors autant se serrer les coudes." lui répondit-il avec un franc sourire, parlant tout aussi bas qu'elle. Joanne hésita longuement. "Mais n'en parlez à personne, pas même à votre femme." "Je vous le promets, Joanne." Son regard était très sérieux, ça se voyait qu'il était un homme honnête. Elle déglutit difficilement la salive. "La bague de fiançailles n'est pas chez le bijoutier pour être réparée, elle ne l'a jamais été. Elle se trouve dans une petite boîte au fond de mes affaires, dans ma maison, à Toowong, un quartier de Brisbane." Cole fronça les sourcils. "Mais je croyais que vous habitiez tous les deux à Log-..." Puis il comprit, et resta longuement muet. "Vous n'êtes pas en train de me dire que... Enfin... Ca fait longtemps ?" Joanne soupira longuement, ses paroles ne devenaient plus qu'un murmure. "Deux mois, pratiquement, mais c'était déjà compliqué des semaines avant, alors..." C'est tout comme. "Mais hier soir..." "Jamie ne voulait pas dire quoi que ce soit de peur de ruiner l'ambiance et de faire régner un certain malaise. Il m'a demandée de prétendre avec lui. La véritable et seule raison de ma présence ici est notre fils, pour qu'il puisse passer les fêtes avec son père." Cole mit sa main devant la bouche. "Et moi qui... Oh bon dieu, quelle tête de mule !" se maudit-il tout bas. Joanne posa sa main sur son bras. "S'il vous plaît, n'en parlez à personne, pas même à Jamie. Il s'énerverait. Il pensait juste faire ce qu'il y a de plus juste et de mieux pour vous tous." "Je comprends pourquoi vous étiez particulièrement retirée, je..." "Ce n'est pas grave, Cole, vraiment." Elle souriait, quoiqu'un peu tristement. Inutile qu'il sache tout le fond de l'histoire. "Je n'en parlerai à personne, je vous le jure. Mais je me sens terriblement mal par rapport à vous..." Il ne put s'empêcher de l'enlacer. Il lâcha son étreinte, et Joanne expliqua que Jamie devait partir plus tôt pour reprendre son travail aux studios, et qu'elle ne partait que le lendemain. Ils discutèrent et parvinrent à discuter de sujets plus joyeux. Ils finirent par rejoindre le reste des convives qui étaient installés au salon, à attendre que les bagages ne soient chargés pour partir. Jamie réapparut une heure plus tard, bien plus frais qu'auparavant. Daniel, porté par Jamie, tendit les bras vers sa mère, pressé d'avoir également des câlins de sa part.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 5 EmptyLun 26 Déc 2016 - 13:06

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Je confie Daniel à sa mère sur demande de celui-ci. Un dernier baiser, puis je me laisse resservir en thé pendant que les valises sont déposées dans les coffres de nos voitures respectives. Nous partirons sûrement tous en même temps pour des destinations différentes ; les invités rentreront chez eux, Joanne et Daniel iront à leur hôtel ou à la fondation, et je me mettrai en route pour l'aéroport d'où mon avion décollera en début de soirée. Le calme règne dans le grand salon alors que chacun se remet à sa façon et à son rythme de sa gueule de bois -quoi qu'aucun d'entre eux ne semble aussi atteint que je le suis. « Lendemain difficile ? » se moque Andrew, dont je n'ai pas oublié le baiser bien appuyé sur les lèvres de la petite blonde la veille et dont je tente d'ignorer le goût amer que cela me laisse encore en visualisant ses mains baladeuses. « Un peu, oui, désolé de ne pas vous avoir rejoins pour le brunch. » Bien entendu, ils m'excusent tous avec un rictus compatissant. Au moins Cole et Sonia savent que je ne buvais pas jusqu'à récemment, et à vrai dire avant ce soir ils ne m'ont jamais connu avec un verre à la main pour le boire et non pas uniquement pour faire comme si. Je me force à rester debout et ne pas m'avachir dans un canapé, histoire de ne plus me sentir dans un état larvaire. Le thé est tout ce qui fait lentement passer le mal de crâne et calme mon estomac. La douche et le temps passé avec Daniel m'ont également fait le plus grand bien et me permettent au moins d'afficher un sourire de façade. Le nez dans le journal, Cole nous fait signe d'approcher et d'écouter. Je m'attends à l'écouter narrer fièrement la première histoire glauque de la nouvelle année et à devoir me forcer à rire de son humour de mauvais goût, mais il n'en est rien ; « Regardez ça : la découverte d'un nouveau Borgia exalte les historiens. » Véritablement intrigués, nous nous attroupons tous autour de lui. Fièrement, le journaliste se met à faire la lecture à haute voix tandis que nous buvons ses paroles dans un silence religieux ;
« Le carnet de voyage que cet italien a adressé à sa bien aimée est depuis bien des années entre les mains d'un collectionneur londonien, et si ledit Celso y clame de nombreuses fois ses racines Borgia, il fut jusqu'à présent considéré comme un imposteur puisque cet écrit était l'unique trace existante de cet homme. C'est en effectuant des recherches sur la destinataire du carnet, Lady Grace Somerset de Worcester, membre de la Cour du roi Henry VIII, que Sir Graham a fait la découverte d'un portrait de la jeune femme signée de la main de Celso et d'une lettre que celle-ci adresse à son frère depuis l'Italie. Cette correspondance vieille de quatre cent quatre-vingt-dix ans parvint à intriguer les historiens de Cambridge et les poussa à poursuivre les recherches dans la ville de Squillace, au sud de l'Italie, où le prétendu Borgia et elle furent mariés et couronnés. Pourtant, nulle trace des tourtereaux sur place, jusqu'à ce qu'une analyse aux rayons X d'une peinture du château du bourg italien révèle une autre œuvre ; celle d'un mariage dont la datation correspond à celle de la lettre de la Lady et où celle-ci est parfaitement reconnaissable à la place de la mariée. S'ils peuvent raisonnablement affirmer que le marié est le Borgia inconnu qu'ils recherchent, les historiens ne comptent pas cesser leurs investigations en si bon chemin et s'avouent particulièrement excités par ces premières découvertes. »
L'article est accompagné de quelques photographies, l'une des historiens en quête de vérité, l'autre du château de Squillace, puis une du tableau qui fut analysé et enfin du portrait de la jeune femme qui a permit toutes ces découvertes. « Je trouve que Grace est le portrait craché de notre Joanne. » s'exclame Cole, articulant ainsi à haute vois ce que tous pensaient tout bas en ayant un coup d'oeil furtif pour la petite blonde. « Comme quoi, vous avez été une Lady dans une autre vie aussi ! » renchérit Sonia sans s'imaginer à quel point elle met les pieds dans le plat. Pour ma part, troublé par la ressemblance et pourtant fasciné par la récit, je me suis écarté du groupe et, l'air indifférent, je me rends dans le jardin pour griller l'unique cigarette de la journée. Je sais à quoi Joanne va penser face à une coïncidence pareille, et cela est ridicule.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 5 EmptyLun 26 Déc 2016 - 13:47

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Daniel avec un adorable sourire, avec ses quelques dents. Il était déjà un sacré charmeur, et nul doute qu'il aura un franc succès auprès de ces demoiselles. Il en avait déjà un, et tout le monde disait la même chose. Ce parfait mélange des ses parents allait le rendre vraiment très beau. Mais à ce jeune âge, le petit n'avait d'yeux que pour sa mère, bien qu'il avait déjà un malin plaisir de faire craquer la gente féminine. Tant qu'il avait l'attention de Joanne, il allait bien, c'était tout ce qui lui importait. Il la regardait alors dans les yeux, souriait, ou touchait son visage ou ses boucles blondes. Ca le faisait rire, et il s'émerveillait d'elle. Après quoi, il posa sa tête contre son épaule et se laissait bercer. Tout le monde était bien silencieux. On devinait que Jamie gardait une certaine amertume envers Andrew. Peut-être par rapport au baiser de la veille, elle n'en savait rien. Mais elle voyait bien qu'il ne semblait pas l'apprécier, rien que pour ça - ce qui était tout à fait plausible. Cole attira l'attention de tout le monde après avoir lu un article qui semblait l'avoir intrigué. Il commença alors à le lire à voix haute, et Joanne en avala chaque mot. Toujours passionnée d'histoire, encore plus lorsqu'il s'agit de la Renaissance italienne, elle comprenait tout à fait l'enthousiasme des historiens face à une telle révélation. Tout le monde en était bouche bée, ou émerveillé. Elle n'était pas la seule à s'être intéressée dans cette salle par l'histoire, et surtout, par de telles découvertes. Il y eut un long moment silencieux, avant que Cole ne note la ressemblance troublante de Joanne avec le portrait ainsi affiché. Tout le monde avait acquiescé de la tête, ou s'exclamait de la même façon. "C'est incroyable... Du quasi trait pour trait." dit Cole en regardant le portrait de plus près. Il tendit ensuite le journal à la jeune femme. Celle-ci eut un long moment d'absence tant elle trouvait qu'elle regardait son propre reflet. La photographie n'était pas de la meilleure qualité qui soit, mais c'était facilement reconnaissable. "Troublant, n'est-ce pas ?" dit Cole en regardant l'expression de Joanne. "Oui..." dit-elle tout bas. Joanne remarqua que Jamie s'éloignait du groupe. Il savait à quoi elle pensait, et son esprit curieux de conservatrice la poussait à en savoir plus. Elle lisait et relisait sans cesse l'article, à la recherche d'un indice. Cela en amusait certains. "Je peux garder le journal ?" demanda-t-elle. Impossible de refuser devant son visage adorable. "Surtout qu'il me semble que c'est une période qui vous fascine, n'est-ce pas ? La Renaissance italienne, les Borgias... vous me l'aviez dit hier soir." dit Cole. Joanne acquiesça d'un signe de tête. "C'est la période que je préfère, oui. J'adorerai y aller un jour." répondit-elle doucement, les yeux rivés sur le portrait. "Il paraît que c'est un pays qui déborde de romantisme, où qu'on aille. Ca pourrait faire une destination parfaite pour les voyages de noces !" s'exclama Sonia, qui décidément n'en ratait pas une. Cole souriait à Joanne, et respectait sa promesse en ne disant rien. Il ne faisait que compatir, voilà tout. "C'est une idée, oui." répondit tout de même Joanne. "Peut-être que c'est une de vos ancêtres, pour qu'il y ait une telle ressemblance." dit Héléna, en se permettant de regarder de plus près le portrait. "J'avoue ne jamais avoir fait de recherches là-dessus, mais je crois que je viens de trouver une bonne excuse pour m'y pencher." Elle allait certainement retrouver des documents qui l'aideront dans ses recherches dans la paperasse léguée par sa grand-mère. Joanne venait tout juste de trouver un nouveau passe-temps. Cela lui rappelait aussi combien être au musée lui manquait. Elle avait prévu d'y retourner avec Daniel, rien que pour retrouver ces salles qu'elle aimait tant et discuter avec quelques collègues. "Vous croyez que je peux contacter ces historiens ?" Pour certains, la réponse était positive - disant qu'il fallait simplement mettre une photo d'elle à côté du portrait pour voir la ressemblance frappante de ladite Grace et de Joanne. Celle-ci plia très soigneusement le journal et le mit dans son sac à main, avant de s'excuser pour rejoindre Jamie. Elle savait qu'il trouverait ça stupide, qu'il n'y avait pas d'intérêt à y croire, et que ce n'était là que pour émerveiller le côté rêveur de son ex-fiancée. Celle-ci fut presque indifférente de voir qu'il fumait toujours - c'était son problème. Cependant, elle faisait de son mieux pour que Daniel, toujours dans ses bras, n'inhale pas la fumée. "S'ils finissent pas trouver un portrait, un croquis de Celso, et qu'il te ressemble, tu dirais quoi ?" lui demanda-t-elle doucement. "Peut-être qu'une belle histoire d'amour d'une petite blonde et d'un beau brun ne t'a pas convaincu, que ça n'a été alimenté que pour m'émerveiller. Mais encore une autre blonde ? Dont la ressemblance est évidente pour tout le monde ? Peinte par l'homme qui l'aimait et qu'elle aimait ?" Elle l'imaginait bien rire jaune, se moquer d'elle, la traiter de naïve, de niaise, d'enfant. Elle se mit face à lui. "Tu ne peux pas dire que nos sentiments pour l'un l'autre venaient de nulle part. On se l'est dit, nous sommes bien trop différents, et ce n'était pas qu'une simple attirance physique. Alors d'où ça venait, tout ça, mh ? Toi non plus, tu n'as jamais cru au hasard." Parfois il utilisait le prétexte du hasard pour s'éloigner de certaines choses, certes. "Jamie, votre voiture est là. Il ne faudrait pas trop tarder, sinon vous allez manquer votre vol." dit Gauthier, qui s'était rendu dans le jardin afin d'en informer le Lord. Ils se regardèrent longuement. Joanne, pas un soupçon de sentiments amoureux dans ses iris bleus. "Je ne voudrais pas te retenir plus longtemps." dit-elle en faisant quelques pas en arrière. "Bon voyage." Et elle tourna les talons, comptant faire quelques pas dans le jardin avant de prendre à son tour une voiture pour revenir sur Londres, et, pourquoi pas au passage, se rendre à Cambridge.
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Message(#)joamie + white christmas - Page 5 EmptyLun 26 Déc 2016 - 17:12

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Si cette cigarette fut auparavant un lien, puis est devenue le délicat goût âpre des souvenirs qui restaient des bons moments avec Hannah, cette barrette de nicotine n'est aujourd'hui plus qu'une mauvaise habitude dont je n'ai pas la volonté de me défaire, même si ce lien, ces souvenirs qu'elle représente à chaque fois que la fumée s'infiltre dans mes poumons et forme des volutes dans l'air, me sont aujourd'hui presque douloureux et riment avec l'humiliation, le coup fatal que la comédienne m'a asséné lorsque j'ai fait l'erreur de lui faire enfin don de moi -tout de moi. Parfois un besoin, parfois par simple ennui, l'unique cigarette du jour est toujours la réponse à une pensée temporaire, aussi momentanée que sa rapide combustion. Et à cet instant, je refuse de croire en la moindre ridicule et grotesque connexion logique que Joanne pourra trouver entre notre présent et leur passé. Qu'elle se berce de fables si elle le souhaite, quoi qu'elle n'a plus d'intérêt à prouver que notre relation a un sens si elle ne m'aime plus. Elle devrait se contenter de la disparition de ces sentiments plutôt que d'en chasser le fantôme à travers les âges. S'il n'y a plus d'amour pour nous lier dans ce siècle, c'est qu'il n'y en a pas dans les temps précédents. Malgré son regard plein de mépris, la jeune femme rapplique pour tenter de me faire croire en ces histoires qui l'ont fait rêver lorsque nous étions ensemble. Cela n'a jamais eu de véritable logique. Nous nous forgions notre propre mythologie, en quête de légitimité. Nous avons tous des sosies du passé. « Je dirai que j'ai bien de la chance d'avoir des airs de Borgia. » je réponds avec détachement en haussant les épaules. L'histoire de ce monde compte des petites blondes par milliards, et tout autant de peintres -ce que je ne suis pas-, ce qui donne des centaines de millions de possibilités de couples entre un artiste brun et une demoiselle bonde. Ce n'est pas le destin, ce sont des statistiques et de la logique. « C'est supposé me convaincre de quoi, en dehors du fait que tu ressembles à une autre blonde née il y a plus de quatre cent ans ? Peut-être que tu viens de te trouver une ancêtre ou un sosie, grand bien t'en fasse, mais ça ne signifie rien d'autre. » Pourquoi le prétendu amour dont il ne reste rien devrait avoir une raison d'avoir été ? Les émotions sont connues pour défier la logique, et celles-là l'ont fait mieux que n'importe quelles autres. Elles sont nées du néant, et y sont retournées sagement. « Et tu comptes mettre nos sentiments sur le dos de toutes les histoires d'amour qui ont eu lieu entre une petite blonde et un grand brun à travers l'histoire ? Je t'en prie, c'est ridicule. » J'aspire la dernière bouffée de ma cigarette, l'abandonne par terre et l'écrase du bout du pied. « Ils se sont mariés. A partir de ça, on peut déjà dire qu'ils n'ont rien à voir avec nous. » je conclus avant que Gauthier m'informe que ma voiture pour l'aéroport est arrivée. L'occasion pour Joanne de quitter une conversation n'allant pas dans son sens pour sa plus grande contrariété. « Est-ce que je peux au moins dire au revoir à mon fils ?! » j'interjecte, exacerbé, lorsque la jeune femme tourne les talons. Elle ne me laisse qu'à peine l'embrasser avant de reprendre son chemin vers le jardin. Désabusé, je soupire et quitte à mon tour le château sans prendre la peine de saluer au cas par cas chaque invité ; un au revoir général fait l'affaire puisque je suis pressé, seuls Gauthier et Helena ont droit à une accolade franche et chaleureuse. C'est sur le chemin pour l'aéroport, après un long moment passé dans mes pensées amères, que je prends mon téléphone et, allant de contact en contact, parvient à composer le numéro que je cherchais. Au moment d'appeler, un peu d'hésitation et de trac se font ressentir. « Allô ? Monsie-… Lord Keynes à l'appareil. Je viens de tomber sur un article relatant vos recherches en Italie et… » Ma tête retombe sur le dossier de la banquette de la voiture dans un soupir., laissant l'homme au bout du fil dans l'incompréhension. « Je me demandais si vous êtes en besoin de fonds. J'aimerais vous aider. »
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