Se retrouver à bord de ce train semble être la chose la plus naturelle au monde, là où il y a pizza, il y a Félix, même ce même Félix a fait vœu d’arrêter la malbouffe, de commencer à manger sain dans le but de prendre un peu plus de muscle. Mais Félix est faible, vous savez, Félix n’aime pas se priver et considère que la vie est court alors YOLO. Et visiblement ça commence à être une habitude que de parler de moi à la troisième personne du singulier, ça donne un je ne sais quoi de…mystérieux ? va savoir. Bref, une journée pizza à volonté ça ne se refuse pas en plus ce sera l’occasion de faire de nouvelles rencontres et de passer une journée en très compagnie, à savoir celle de Debra. « J’espère que t’as laissé tombé le petit dèj comme prévu. Le premier qui vomi doit une tournée de bière à la prochaine sortie au bar à l’autre. » j’affiche simplement mon plus beau sourire « attends pour qui tu me prends, j’espère que t’as du fric en réserve pour ça » le point positif avec le fait qu’on doive me payer des coups, c’est qu’il n’en faut pas beaucoup pour que j’abandonne la partie. Un Mexciain qui ne sait pas boire, il parait que je défie tous les clichés comme le fait que mon corps réagit très mal à cinq shots de téquila alors que je devrais en être immunisé selon certains. « Oh putain ça déjà commencé » je lance à Debra alors que je m’approche du concours déjà en cours, me mêlant à la foule d’admirateurs dont l’excitation est contagieuse tandis que les paris fusent à savoir qui des deux compétiteurs va emporter la mise. « T’es sérieux ? Je pense que celui sur la droite a plus ses chances, il mange doucement mais à un bon rythme mais l’autre s’empiffre, bientôt ça va lui remonter » absorbé par ce spectacle, j’en oublie presque celle avec qui je suis venu aujourd’hui.

« Oh je t’avoue que je n’ai pas bougé de celui-ci. » Cela ne t’étonnait pas vraiment. S’il n’était pas à l’aise dans les foules, il n’allait la parcourir pour aller à la découverte des autres wagons. « Tu peux même en créer toi-même si tu veux ! » Lui dis-tu enthousiaste. Vu ton talent en cuisine, il était évident d’ajouter que tu n’allais pas tenter l’expérience non plus ou si tu finissais par le faire, tu ne donnais pas cher du résultat. Mais enfin ! Cela semblait être une activité proposée à bord de ce train donc tu informais Matteo si ce dernier était intéressé. Tes origines italiennes se glissèrent dans la conversation et voilà que tu sortis une petite phrase en italien à Matteo. Ce dernier ne semblait pas connaître l’italien et ce n’est pas bien grave, tu n’attends pas que tes amis connaissent cette langue. Tu regrettes de ne pas pouvoir plus la parler d’ailleurs. « Oh, j’avais compris pizza tout de même. » Cela ne t’étonne pas. Pizza c’est un peu un mot international. Du moins dans les langues occidentales. Tu ne t’es jamais demandé comment se disait pizza en russe ou en chinois mais cela ne va pas te servir à grand chose dans la situation actuelle. Tu pouvais comprendre que Matteo se demande s’il avait fait le bon choix mais à tes yeux, rien que le fait d’avoir fait la démarche de monter dans ce train, c’était la preuve qu’il cherchait à avancer. Il voulait aller mieux et tu feras tout pour que ce soit le cas. « Oh bien évidemment. A la seconde où je t’ai vu, j’ai su que j’avais pris la bonne décision. » Matteo te taquinait tu le savais et cela ne pouvait te faire plus plaisir. Parce que cela signifiait qu’il se détendait, que tu lui permettais de penser à autre chose qu’à l’angoisse de se retrouver dans cette foule, seul. Son sourire était sincère, tu savais les reconnaître désormais et tu levais les yeux au ciel avant de faire claquer vos bouteilles de bière l’une contre l’autre et d’en boire de nouveau une gorgée. Tu pris ensuite des nouvelles de sa petite fille. « Elle va parfaitement bien, un vrai rayon de soleil. Il faudra que je te la présente un jour, je suis sûre que vous vous entendrez bien. Elle est aussi adorable que moi. » Tu ne doutais pas que la fille de Matteo soit un vrai amour. Tu avais toujours eu un soft spot pour les enfants, tu rêvais d’en avoir. En attendant, tu bichonnais ceux des autres quand on t’en laissait l’occasion. « Si elle est aussi adorable que toi, c’est moi qui ne vais pas résister. » Lui dis-tu avec un clin d’œil avant d’ajouter : « Avec plaisir en tout cas. J’adore les enfants, ils me le rendent bien en général. » Dis-tu avant de laisser ton regard se poser sur la foule s’étant amassée au bar. Un visage te sembla familier, celui de ton amie Liviana mais elle semblait bien occupée. Focalisant de nouveau ton attention sur Matteo tu lui demandais : « Quoi de neuf sinon depuis notre dernier jogging ? » Tu t’étais bien améliorée depuis votre première rencontre, un peu malgré toi mais tu n’allais pas t’en plaindre.

L'envie viscérale de changer d'air poussa Eliane à sortir ce jour-là. Elle avait entendu parler d'un train à pizza. En fait Félix l'avait bassiné à ce propos depuis des semaines. Elle ne lui avait pas promis de venir, juste de faire son maximum. Après avoir passé ces deux derniers jours enfermée dans une salle pour boucler son affaire, le cerveau de l'avocate était en surchauffe. Elle était rentrée complètement éreintée et ne voulait plus que se détendre. Elle s'était alors souvenue de cet évènement. La jeune femme se décida d'un coup et prit une douche rapide avant d'attraper son éternel appareil photo et ses clé pour se précipiter hors de chez elle. Elle avait donc pris le chemin du train et arriva juste à temps avant qu'il ne parte.
L'ambiance était électrique et la brune se rendit vite compte que tout avait commencé. Elle resta un moment à regarder le cours donné et s'amusa de la farine qui volait un peu partout. Les gens riaient de bon coeur et ne se prenaient pas la tête. C'était bon de se trouver dans ce genre d'ambiance. Elle-même se sentait déjà un peu plus légère. Eliane se souvenait qu'elle aussi avait été de ce nombre fut une époque.
Continuant son exploration, elle observa les gens et s'autorisa quelques photos. Elle pourrait les montrer aux enfants plus tard. Les pauvres n'avaient pas cette chance de pouvoir participer à ce genre d'évènement mobile. Si elle s'y était prise un plus tôt, peut-être aurait-elle pu en emmener quelqu'uns. Surement les plus grands. Toute à ses pensées, Eliane se dirigea vers des cris. Un concours du plus gros mangeur de pizza se déroulait sous ses yeux. Elle s'approcha alors de ces athlètes du ventre non sans avoir au préalable pris une part sur un plateau. Sans surprise, elle retrouva son ami devant ce concours.

"Hey ! Je suis venue comme demandé. Tu vas bien ptit chat ?"

Le spectacle se poursuit et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est impressionnant. Ca me rappelle les concours de bouffe aux Etats-Unis où les gens sont capables d’avaler des quantités impressionnantes de nourritures, la différence avec ceux-ci c’est qu’ils sont plus minces, ou peut-être pas. Je soupçonne quand même celui de gaucher d’être américain, mon instinct qui essaie de communiquer avec moi. « Mais grave ! » je réponds alors au mec sur ma droite quand il me dit être lui aussi impressionné par tout ça. « Au fait, moi c’est Félix » que je me présente, tant qu’à faire, il y a moyen qu’on se recroise vu que le voyage est censé durer toute une journée, et qui sait on fera peut-être un concours l’un contre l’autre, car j’ai bien l’intention d’essayer… un instant je me demande si c’est une bonne idée, je crois pas avoir l’endurance, m’enfin on peut se faire un truc en amateurs, le gars –qui se fait appeler Dex- n’a pas l’air plus préparé que moi. La battle touche bientôt à sa fin, on peut le voir avec la difficulté qu’ils commencent à ressentir, sans surprise, après tout ce qu’ils ont dû ingurgiter depuis le début. Je me demande bien comment ils gèrent après, s’ils font une petite sieste avant d’enchaîner ou si comme les serpents qui viennent d’avaler une grosse proie vont pioncer jusqu’à ce qu’ils se sentent vides ? « Hey ! Je suis venue comme demandé. Tu vas bien ptit chat ? » une petite voix m’interrompt dans ma contemplation et je me retourne pour tomber sur la jolie Eliane « Ah c’est trop cool que t’aies pu te libérer ! » je la prends dans mes bras, par réflexe, je suis un ami très tactile, il faut faire avec. « Je pensais que tu serais venue accompagnée des enfants » je suis sûr qu’ils auraient sûrement aimé ce qui se passe ici, quel gosse normalement constitué refuserait de la pizza à gogo ? Moi en tout cas c’est impossible et j’ai vingt-huit ans, ça y est, ce coup de vieux. « tu comptes tester le concours ? » la scène risque bien d’être intéressante.

« Waouh, ça m’a l’air passionnant tout ça. T’as bien fait de partir, au moins ici on a de quoi boire. » Debra se mit à rapidement hocher la tête vivement. « Tu l’as dit. Parce-que autant, je comprends le plaisir qu’on peut prendre à s’empiffrer de pizza mais à regarder les autres manger… Ca me dépasse aussi. » Elle préféra boire une bonne gorgée de bière à la place, ça c’était bon au moins. Debra finit par s’interroger sur l’heure de départ du train, car elle avait cru lire sur les prospectus qu’il était censé partir du quai à un moment donné. « J’en sais rien, pour tout te dire je suis venue sans savoir si le train serait parti ou pas. Mais au moins ça nous laisse le temps de boire sans prendre le risque qu’ils soient renversés. Ca vaudrait presque le coup de commander des shots avant que le train démarre. » La jeune brune haussa un sourcil intrigué, intéressée. Elle tourna alors son regard davantage vers sa copine de voyage, tentant de comprendre si elle était sérieuse ou si c’était juste une façon de parler qu’elle avait employé. Mais après quelques secondes de réflexion, Debra décida d’arrêter de réfléchir et de plutôt passer à l’action. Elle se tourna légèrement ver sale barman, lui indiquant de leur mettre deux shooters. Elle finit par se tourner vers Lydia en haussant les épaules. « J’ai trouvé que c’était plutôt une bonne idée. Ca permettrait de faire passer la journée plus vite en plus. » Félix allait encore arriver en l’engueulant en la voyant boire - il lui avait déjà fait plus ou moins un speech lorsqu’ils avaient passé la soirée tous les deux; Debra soupçonnait Charlie de l’avoir missionné. Ce fut à ce moment là que les deux acolytes furent rejointes par une troisième jeune femme, qui semblait elle aussi ne pas avoir trois ce qu’elle faisait ici. « Et ils servent de la meilleure bière ici, j’ai entendu dire qu’elle était moins fraiche de l’autre côté du bar. » Debra ne se gêna pas pour enchérir rapidement. « Et puis surtout, elle est pas chère, c’est ce que je retiens moi. » Elle se tourna de nouveau vers Lydia. « On les boit ses shooters ou on les laisse se réchauffer ? »

les couleurs de dialogues:

La belle Angelina Gilmore voyait des visages connus autour d'elle, sans doute des clients du Canvas ou autre, mais personne ne lui avait dit bonjour ou fait ne serait-ce qu'un signe de te^te amical. Elle savait qu'elle était plus ou moins considéré comme une pestiférée par les gens de la ville : elle avait une réputation d'allumeuse et son taff de barmaid ne l'avait pas aidé, elle était mère célibataire et ses tenues la plupart du temps provocante sans compté son attitude aguicheuse ne jouait pas en sa faveur. Bien au contraire ! Angelina avait peu d'amis, les gens ne lui faisaient pas confiance en général et elle souffrait beaucoup de cette solitude. Elle avait hésité à participer à cette event mais elle en avait tellement marre de sa routine de mère célibataire qu'elle s'était finalement laissé tomber. Du moment qu'elle ne tombait pas sur son passé aujourd'hui tout irait bien. La jeune femme termina donc sa neuvième part de pizza, elle commençait à se sentir ballonné et un peu d'air ne serait pas de refus. Elle se leva donc de sa place, la laissant à un autre mec qui apparemment avait l'air plus que motivé à entamer le chemin vers la crise de foie. Angie se rapprocha donc de la fenêtre où une jolie brune ( @Penelope Haesting ) s’attelait également. Angelina chopa une serviette non loin d'elle et s'essuya les mains puis le coin de la bouche avec. La belle brune et elle échangèrent un sourire amical et Angelina en profita pour lancer la conversation l'air de rien. "Je sens que je suis à deux doigts de vomir faut vraiment que je prenne l'air je suis au plus mal !" balança t-elle en riant. Elle songea après quoi que parler de vomis n'était peut-être pas le meilleur sujet pour entamer la conversation. Elle avait vraiment des gros lacunes sociales et visiblement elle n'était pas prête de les soigner.

Pendant une seconde, Liviana se demande si venir ici et faire cette liste était une bonne idée, elle n’était pas vraiment à l’aise au sein de toute la foule présente dans le train mais son envie de s’amuser et de passer un bon moment prit finalement le dessus. Malgré sa timidité elle décida de saluer les filles qui se trouvaient à côté d’elle ; ce n’était pas vraiment son genre de s’imposer mais elle était décidé à rencontrer de nouvelles personnes « Le tabouret est libre ici, si besoin est » immédiatement un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme et sans se faire prier, elle s’installa sur le tabouret glissant par la même occasion son téléphone dans la poche arrière de son jeans « « Et ils servent de la meilleure bière ici, j’ai entendu dire qu’elle était moins fraîche de l’autre côté du bar. » elle chercha rapidement dans ses souvenirs mais elle fut incapable de se rappeler de la dernière fois qu’elle avait bu ce genre d’alcool « Et puis surtout, elle est pas chère, c’est ce que je retiens moi. » elle jeta un coup d’œil très rapide à la carte avant de se laisser tenter « Je n’en ai pas bu depuis une éternité mais je vais me laisser tenter dans ce cas » elle fit signe au serveur et commanda la même chose que les filles « Liviana au faite » elle fit un signe rapide de la main en affichant un petit sourire « J’peux vous offrir ces verres en échange d’un peu de compagnie ? J’commence à me demander si c’était une bonne idée de monter dans ce train… » avoua-t-elle en repensant au type un peu étrange qu’elle avait croisé en arrivant, elle avait encore du mal à réaliser qu'une personne pouvait manger tant de chose en si peu de temps.

Les enfants, c’était un rêve. Un rêve qui te semblait tellement hors de portée de main. Tu commençais à te demander si l’adoption, être famille d’accueil ou même te faire inséminer un bébé ne pourrait pas combler ce vide et pourtant, tu n’avais nullement envie de faire ce chemin toute seule. C’était bien trop déprimant rien que d’y penser. Tu étais certaine d’y arriver, tu n’avais juste pas envie de finir ta vie seule, enfermée dans une vie remplie de cet enfant et de ton travail. Tu trouvais cela trop déprimant. Mais du haut de tes trente-quatre ans, tu commençais légèrement à désespérer. Cela ne t’empêchait pas de demander des nouvelles à Matteo de sa fille mais c’était toujours avec un petit pincement au cœur, toujours avec un peu moins d’enthousiasme à chaque question. Pourtant, tu serais ravie de la rencontrer, tu ne doutes pas de faire la rencontre d’une petite fille merveilleuse. « Je t’interdis d’essayer de me la voler. » Tu laisses échapper un petit éclat de rire. Bien sûr que non tu ne vas pas la lui voler ! Cela serait bien impossible vu que Matteo était son papa, son héros très certainement. Elle avait de la chance cette petite, le tient avait rapidement montré des côtés forts peu héroïques quand tu grandissais. « Jamais je ne pourrais remplacer son papa chéri. » Dis-tu comme une évidence parce que cela devait en être une. Tu n’avais jamais demandé comment Cami avait pris l’apparition de son père dans sa vie alors qu’elle avait été élevée par un autre et jamais tu ne demanderas, l’essentiel c’est que Matteo ait sa place dans sa vie et en tant qu’avocate tu y veillerais si les choses devaient s’envenimer. « Si t’es assez gentille elle te fera un dessin. Et crois-moi elle a un talent certain pour le gribouillage. » Un sourire en coin apparut sur tes lèvres. En même temps, on ne pouvait pas être un grand dessinateur de suite, cela demandait de l’entraînement ! Les arts plastiques avaient toujours été une de tes faiblesses, tu ne le regrettais pas vraiment, cela n’avait rien changé dans ta vie. « Je me ferai un plaisir de l’accrocher sur mon frigo. Et je suis persuadée qu’elle a plus de talent que moi. » Dis-tu en secouant la tête tout en repensant aux catastrophes que tu ramenais à la maison dans ces matières que tu étais obligées de prendre au moins un semestre tous les quatre ans durant ta scolarité du secondaire. Tu pris ensuite des nouvelles de Matteo et tu manquais de t’étouffer quand il te dit : « Pas grand-chose, j’ai l’impression que ma mémoire stagne. Et hm… Cleo est retournée vivre avec Soren. » Une fois ta gorgée avalée, tu ouvris la bouche pour dire quelque chose mais tu la refermais ne sachant pas quoi dire. Matteo essayait de ne rien montrer mais tu savais que cela l’affectait énormément. Et c’était bien compréhensible. Tu ne connaissais pas son ex compagne mais tu seras la première à rayer sa voiture s’il le faut. Tu poses ta main sur son épaule avant de lui dire : « Je suis désolée Matt … » Tu l’étais vraiment, tu savais qu’il aimait encore son ex, un peu du moins en fait tu ne lui avais jamais demandé, tu avais juste assumé. « Tu … Ca va ? » C’était débile comme question mais tu ne pouvais t’empêcher de la poser. « Enfin … Qu’en est-il de ton côté ? » Un sourire se dessina sur ton visage avant de lui répondre : « J’ai ouvert mon cabinet d’avocat avec mon associée. Après un an d’attente et de pas en avant et en arrière, nous y voilà ! Sinon pas grand chose … Mon frère vit avec moi en ce moment, il s’est fait opéré du genou, mon autre frère me fait la gueule et je suis toujours désespérément célibataire. » Finis-tu par dire trouvant que c’était un bon résumé de ta vie actuelle.

« Je n’en ai pas bu depuis une éternité mais je vais me laisser tenter dans ce cas » « Tu fais un bon choix. » Ainsi, alors que les shooters pour arrivaient devant les deux femmes déjà installées au bar et que Liviana commandait sa bière, le duo devint trio. « Liviana au fait. J’peux vous offrir ces verres en échange d’un peu de compagnie ? J’commence à me demander si c’était une bonne idée de monter dans ce train… » Debra jeta un oeil de côté Lydia avant de regarder de nouveaux Liviana, en plissant légèrement les yeux. Elle finit par sourire, un peu rire. « Je dis pas non pour les verres mais t’es pas obligée. On peut t’offrir de la compagnie quand même va. » Comme pour Lydia, Debra était passée directement au tutoiement avec Liviana, comme si au final elle connaissait les deux jeunes femmes depuis des années. Liviana put par la suite commencer sa bière alors que Lydia et Debra attrapèrent leurs premiers shooters. « Te justifie pas, si tu décides d’en enchaîner dix à la suite c’est pas moi que ça choquera. A la tienne. » Debra eut alors un sourire à la fois fourbe par la connerie qu’elle était fière de faire, et à la fois fier de Lydia qui semblait avoir de bons plans pour la journée. Sa vie, ses derniers temps, manquait de vivacité et elle n’avait eu qu’une hâte depuis qu’elle avait appris sa grossesse, c’était de connaître de nouveau les bienfaits de la liberté de mouvements. Aujourd’hui, elle allait pouvoir être en plein dedans. Et elles s’enfilèrent le shooter. « T’en penses quoi, est-ce qu’on devrait boire plus tout de suite histoire de peut-être comprendre l’intérêt qu’il y a à regarder des compétitions de bouffe ? Ou est-ce qu’on devrait être raisonnables ? » Debra eut un petit rire. Plus les minutes passaient, et plus elle se disait qu’elle avait bien fait de venir aujourd’hui - et tant pis si Félix ne pouvait pas partager tout cet amusement avec elle. « Oh, je pense qu’on devrait être raisonnables et boire avant d’aller regarder les concours oui. Mais si à un moment, je te dis que je vois des cannelloni à la place des pizzas, c’est là qu’il faudra que tu m’arrêtes sinon les vigiles me jèteront par la fenêtre du train. »

les couleurs de dialogues:

L'important c'était de manger de la pizza. Avec ça en tête, Jeremy était décidé à tout faire pour gagner le concours. C'était simple, on l'avait insulté en doutant de ses capacités ! Sous prétexte qu'il était maigrichon, ses collègues lui avaient glissés (en se moquant largement) qu'il n'était pas capable de manger son poids en pizza. C'était une grave erreur de le sous-estimer. Sans payer la moindre mine, il était tellement compétitif qu'il était capable de beaucoup de choses s'il y mettait le coeur. Le regard déterminé, le ventre vide et l'esprit concentré, il visionnait les pizza. D'abord plier, ensuite mouiller avec de l'eau et avaler. ça ne devait pas être si difficile, non ? En tout cas, il pensait vraiment être prêt. Arrivé au lieu de rendez-vous à l'heure indiqué, il était moins sûr de lui mais tentait de ne pas le montrer.

Le jeune homme se fit craquer le cou et s'installa, prêt à tout engloutir sous les regards de la foule qui s'amassait autour d'eux. La première pizza fut un véritable calvaire. La deuxième encore pire. Après, c'était bon mais... okay, c'était vraiment plus compliqué qu'il ne le pensait, en plus il avait de la sauce partout sur la face. Il tenta néanmoins de sauver le peu d'honneur qu'il lui restait, il monta jusqu'à 7 et il finit par jeter l'éponge. « Okay, c'est bon j'abandonne, ils en sont où les autres ? » demanda-t-il à bout de souffle à la première personne qui passait. Il avait eu l'impression d'être plus lent, mais en même temps il n'était pas entrainé ! « Et est-ce que quelqu'un aurait de quoi me débarbouiller » quémanda le jeune roux, le visage et les mains pleines de sauce. Il n'osait vérifier l'état de son t-shirt. Là, il faisait vraiment appel à la première âme charitable qui venait.