“Love is hard to find, hard to keep, and hard to forget.”
Je le sentais dérangé, ça se sentait à sa respiration, à sa façon de bouger et le regard qu'il me donnait. Je regardais alors mon bras gauche en ne sachant pas quoi faire. Ca me faisait mal oui... Je m'étais soignée à la va vite pendant qu'il était avec Zoey dans la chambre... Alors je soufflais d'un air désespéré, osant le regarder cette fois ci dans les yeux alors qu'il me proposait lui même de ne plus me regarder. Ca me blessait. Et ses mots m'ont... blessé. Une âme en détresse me disait-il. C'était de la pitié? Indie avait raison. Il devait se sentir coupable et devait se sentir redevable vu qu'il m'avait quitté il y a 2 ans.
- Je ne veux pas que tu me vois comme ça...
Je baissais encore les yeux, j'étais instable sur cette chaise mais je comprenais sa réaction. S'il était mal, je voudrais l'aider aussi et le guérir comme je pouvais... Mais je savais que j'avais encore des sentiments pour lui, mais était-ce son cas aussi? Il avait quelqu'un moi j'avais... Personne. Billie que je voyais souvent oui, mais ce n'était qu'une histoire passionnelle sans avenir.
- Tu me promets de ne rien dire alors? De ne pas me juger et ne pas mal me regarder?
Je rapprochais ma chaise de la sienne, relevant délicatement ma manche où on voyait ces bandes blanches de sparadraps avec diverses tâches rouges plus prononcées à certains endroits que d'autres. Je regardais tant bien que mal Enzo qui avait les yeux rivés sur mon bras, mais je ne disais rien. Je cherchais là où enlever le bandage, et je déroulais le tout lentement. Ca me faisait trop mal pour que j'arrache tout d'un simple geste.
Même pas trente secondes plus tard, je me levais pour jeter le bandage à la poubelle avant de revenir sur ma chaise, les bras cachés contre ma poitrine où je regardais Enzo de ma hauteur tandis qu'il était toujours assis, pour me rasseoir en face de lui, mon genou touchant le sien pour étaler mon bras sur la table... Du sang sec s'était formé et quelques endroits de mes entailles continuaient de saigner tant j'y étais allée plus "durement" à certain niveau.
Désormais je n'osais rien dire, j'étais honteuse et je baissais les yeux, sentant mon corps tout entier trembler de honte, de gêne et de véritable souffrance physique. Je me mordais juste ma lèvre inférieure pour me forcer à ne pas pleurer et à rester plus "noble" que je le pouvais.
De toute façon, je sentais que quoique je dise, ça ne lui plairait pas. Ce n’est déjà pas de la pitié que ressentais pour elle, c’est déjà pas mal non ? Elle ne semblait pas de cet avis. Donc si elle ne voulait pas que je la regarde de toutes les manières que je le pouvais à cet instant précis, autant éviter de poser mon regard sur elle. Chose qui risquait d’être compliquée. Elle ne voulait pas que je la regarde mal, mais c’était loin d’être ce que je comptais faire. Je devinais déjà ce qu’il y avait au-dessous, donc si j’avais dû la regarder mal, ça serait déjà fait. Je te le promets. Lui répondais-je en fixant déjà son bras. Je la regardais faire. Ca semblait douloureux. Mais en même temps elle l’avait fait vraiment mal fait. J’en avais des frissons rien qu’en imaginant la lame qui coupait la peau. Je suis loin d’être douillé, mais se sentir obligé de s’infliger ce genre de blessure, c’est qu’il y a vraiment un problème. Et je le connaissais. Mais pour l’instant, je me devais juste d’améliorer ce bandage. Elle revint vers moi après avoir jeté son semblant de bandage, pour venir s’asseoir en face de moi. Son genou touchant le mien, je me rendais compte que la cuisine n’était pas un si bon endroit stratégique au final. Maintenant c’était trop tard. Elle me tendit sur le bras qu’elle posait sur la table, et découvrit les dégâts. Je fis une légère grimace, sans pour autant la regarder elle, dans les yeux, voulant vraiment tenir ma promesse. Du sang avait eu le temps de coaguler. Ce n’était pas beau à voir, mais je n’allais pas me laisser impressionner. Ce n’était pas tant la blessure au final qui me remuait, c’était de savoir que la blonde se l’était infligé. Je prenais alors de quoi nettoyer la plaie, comme pour sa main et retirais délicatement ces cailloux évitant de trop endolorir encore plus ses blessures les plus profondes. C’était à la fois une force et une faiblesse de pouvoir être capable de se blesser ainsi volontairement. Mais il fallait sérieusement que j’arrête de penser à ça. J’essayais de faire le vide, tout en imaginant la nouvelle douleur de mon ex. Je voyais bien qu’elle se crispait, mais les expressions de son visage oui, j’avais envie de les voir. Tu cicatrises vite, ça devrait aller. L’informais-je alors que je lui enroulais le bras après avoir mis quelques compresses au cas où ça coulerait de nouveau. Même si en effet, elle avait déjà cicatrisé un peu. [b]C’est peut-être à cause du sang que Zoey s’est mise à hurler tu ne crois pas ? Oui, elle avait des traces sur son bras que je m’étais justement appliqué à nettoyer également. Je n’avais pas toute l’histoire, alors forcément, il y avait au moins une chance pour que cette version soit la bonne.
“Love is hard to find, hard to keep, and hard to forget.”
Je grimaçais mais je le laissais faire... Il semblait concentré... déconcerté sûrement, peiné, gêné, blasé, dégoûté.. mais concentré. Il prenait soin de moi comme s'il n'avait pas le choix... mais il s'appliquait. Oui il n'y avait personne comme il me l'avait si bien dit... mais ça ne le rendait nullement obligé de prendre soin de moi pour autant.
Je regardais son boulot et il respectait ma demande... il ne me regardait pas ou ne disait/faisait rien d'offensant, ou du moins ne faisait rien de ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à un jugement. On était si proche et pourtant si loin. Je le regardais de bas en haut, dans sa tenue de boulot, son regard fatigué, ses cheveux ébouriffés, nos genoux qui se frôlaient.
Alors je regardais mon bras en piteux état, ma main droite pliée avec ce bandage autour. Je m'en voulais d'avoir fait ça mais c'était sur le moment... une solution comme une autre pour arrêter d'avoir mal... ça avait échoué. Comme toujours.
C'était silencieux entre nous désormais, je le regardais juste faire et j'entendais juste le bruit des instruments qu'il magnait, le sparadrap, le bruit de la table qui grince, le bruit de nos pas touchant le sol... Mais il vint vite briser ce silence. Il me rassura sur l'état de mon bras même si je devais avouer que ce n'était pas... la chose qui m'importait le plus à l'heure d'aujourd'hui. Je m'étais juste contentée de sourire en réfléchissant à ses derniers mots.
- J'ai... enfin ça s'est produit après. Pas avant... Je te promets qu'elle n'a rien vu... je cachais le tout sous mon pull... jamais je n'aurais exposé Zoey à ça... promis... je...
Je laissais mon bras étendu sur la table avant de regarder Enzo mais oui c'est vrai, je lui avais dit de ne pas me regarder en retour...
- Elle n'a fait que pleurer... depuis que je suis allée la chercher à la garderie... elle a à peine mangé. Je pensais qu'en étant au calme à la maison ça irait mais elle ne s'est pas arrêtée. Son angine doit lui faire mal et elle doit être paniquée. J'ai voulu lui donner ses cachets mais elle en a pas voulu, je voulais la prendre dans mes bras et elle me rejetait en pleurant encore plus. Je ne comprends pas pourquoi... je te promets que jamais je l'ai exposé à quoique ce soit... et une fois couchée, elle continuait encore... je pensais qu'elle s'était calmée et j'ai... paniqué. Elle faisait que crier ton nom en me disant qu'elle ne m'aime pas et je sais pas... j'ai disjoncté. Je me suis enfermée dans ma chambre, en pleurant... je savais pas quoi faire. Et... j'ai...
Je m'arrêtais en soufflant encore une nouvelle fois.
- Je sais pas Enzo... c'est la première fois que je ressens ça... et j'en avais marre... marre d'avoir mal alors je me suis dit que... me blesser physiquement arrêterait ce mal être au plus profond de moi sauf que ça n'a rien fait... rien... et je t'ai appelé là. Je suis fatiguée, j'ai l'impression de mener une double vie... tu ne sais pas tout Enzo et vraiment... c'est mieux ainsi, j'essaie de me calmer... mais j'y arrive pas. Mon psy me traite de folle, je blesse mes vrais amis et avec mes nouveaux amis je m'envole dans un autre univers où j'oublie qui je suis vraiment et d'où je viens. Puis quand je retombe dans la vraie vie le choc est assez conséquent...
Je regardais mon bras gauche de plus près, il ressemblait déjà à quelque chose de plus net, plus franc, plus propre.
- Merci pour.. ça.
Je "caressais" doucement ce nouveau bandage, ça me faisait mal mais faute de ne pas pouvoir approcher Enzo, je me contentais de son travail et présence à travers ce bandage blanc autour de mon bras ensanglanté.
Les soins étaient terminés. Après avoir calmé ma fille, je venais de soigner mon ex. Une fin de nuit à laquelle je n’aurais clairement pas pu m’attendre. Je ne l’avais d’ailleurs pas espéré. J’aurais préféré que Maxyn sache calmer la petite toute seule et qu’elle n’en arrive pas aux lames. Mais ce n’était pas le cas et je préférais que cela soit moi que Zoey demande plutôt que n’importe qui d’autre. Après tout, après sa mère, c’est moi qui m’en occupe le plus, ça paraît logique. Je commençais alors à tout ranger dans la trousse après avoir posé ma question à mon ex. J’espérais vraiment que les blessures de la blonde ne soit pas la cause des pleurs de notre fille. Je préférais donc m’occuper, pour éviter de croiser son regard. Après tout, elle ne m’a toujours pas donné son autorisation pour la regarder de nouveau, et je ne pensais pas que cela serait aussi compliqué. J’étais donc rassuré quand elle me promettait que notre fille n’avait rien vu de ses blessures. Elle continua alors à m’expliquer comment tout s’était déroulé. Je ne relevais toujours pas le regard, et je me forçais pour l’écouter attentivement et me forcer à garder le regard baissé. Elle avait donc paniqué, eu tellement mal qu’elle n’avait songé qu’à cette alternative. Je ne savais tellement plus quoi lui dire. Je ne pouvais que l’écouter en souffrance. Mais j’apprenais alors qu’elle voyait un psy. Et ça me soulageait d’un côté, même si avec ses dires ça ne semble pas fonctionner pour elle. Elle finissait par me remercier. Et je finissais par lui prendre la main de son bras ensanglanté. C’est la seule chose que je pouvais faire pour l’instant. Elle me faisait vraiment mal au cœur, et plus elle m’en parle, moins je trouve d’idée pour lui soulager cette douleur. Je lui caressais alors doucement la main de mon pouce et lui demandais Comment ça ton psy te traite de folle ? Parce que les psy ne sont pas censé juger, du moins pas dans ce que je sais d’eux, et ça ne me plaisait pas. Tu devrais peut-être en voir un autre, pour voir s’il te dit la même chose ?!
“Love is hard to find, hard to keep, and hard to forget.”
J'avais ressenti le besoin de parler... de me confier, de libérer une sorte de monstre/peine qui était en moi pour qu'il comprenne... tout. Mais je n'étais même pas sûre de m'être bien exprimée tant tout était sorti sans que je réfléchisse à un plan de construction. Je me contentais de regarder mes bandages en me trouvant ridicule, regardant Enzo qui évitait toujours mon regard, comme à ma demande tant j'avais honte de moi... Mais quand il me prit ma main dans la sienne, caressant le dos de cette dernière des frissons me parcoururent. Je m'en voulais... Je m'en voulais qu'il me fasse toujours autant d'effet alors que je devrais l'oublier depuis le temps non? 2 ans qu'on avait plus rien fait, 2 ans où il ne m'avait pas "touché" comme ça... Rien, nada. Et au lieu de ça il me manquait... Je culpabilisais mais ce contact me faisait déjà trop du bien. J'aurais pu le rompre et lui faire la morale mais... je n'en avais pas envie et la force. Alors je me contentais juste de rapprocher mon genou du sien, ils se touchaient explicitement et je fis une bref caresse à ce dernier avant de stopper net... je ne voulais pas qu'il croit que je le chauffais de la sorte en abusant de sa gentillesse.
- Il ne m'a pas dit que j'étais folle... mais il me parlait... de la bipolarité. Que j'ai besoin d'un cachet pour me stabiliser et que ce cachet m'aiderait à avoir une humeur plus stable mais que ce cachet était assez puissant au niveau de la dose et qu'ils me casseraient largement la première semaine et que je ne pourrais pas exercer... pendant cette période. Mais je ne suis pas... bipolaire. Et je n'ai pas le courage de revoir un autre médecin... pour repartir à zéro, encore... c'est trop dur et trop long... et ce n'est pas gratuit comme... consultation.
Malgré moi je serrais la main qu'il me caressait tant j'étais partagée face à cette... "nouvelle" pas si nouvelle que cela au final.
- Je passe d'une handicapé physique à une handicapé mentale. A croire que je ne suis pas faite pour être normale... et avoir des relations... normales. Comme si je devais subir et faire souffrir les gens qui m'entourent... Comme je t'ai fait souffrir après mon accident et encore longtemps après. J'en suis si désolée Enzo... Mais je sais que toutes les excuses du monde ne vont pas suffire pour effacer mes gestes et mes mots du passé.
Je souriais maladroitement, bougeant légèrement ma main pour entremêler deux doigts dans les siens. Ca s'était fait si instinctivement que je ne savais même pas si c'était déjà de trop... ou pas assez.
J’aurais tellement voulu faire plus que de simplement prendre sa main et la lui caresser. Elle aurait pu rejeter cette attention, mais elle n’en fit rien. Au contraire, elle se rapprocha de moi en venant coller son genou au mien. Je sentais bien qu’elle avait besoin d’affection. Et c’est sûrement l’attention que je lui porte qui fait qu’elle ait envie d’encore se jeter dans mes bras. Je ne voyais que cette possibilité-là. Mais je ne m’attendais clairement pas à ce qu’elle vienne délicatement, voire subtilement caresser mon genou. C’était étrange comme sensation. Tout simplement parce que ça faisait du bien. Même la dernière fois, c’était moi qui avais eu ce genre de tendresse envers elle, pas l’inverse. Elle dut sentir ma gêne, vu qu’elle arrêta assez rapidement ce geste, pour m’expliquer réellement ce qu’avait dit son psy. L’idée qu’elle soit bipolaire était étrange. C’était peut-être à un stade assez léger. Mais c’est vrai qu’elle a tendance à se faire du mal et à rejeter les personnes qui l’entourent. Sauf moi et Zoey. Faut dire aussi que cette maladie est assez inconnue pour moi. Je comprends en attendant que ça puisse être très contraignant pour elle à l’idée d’en consulter un autre. Sa main se serra davantage dans la mienne alors que j’espérais qu’une chose, qu’elle me demande de la regarder. Mais je sentais sa profonde honte. Encore plus à l’entente de ses prochaines paroles. Mais quand elle entremêla nos doigts ensemble, je me demandais encore plus si elle n’avait pas encore des sentiments pour moi. C’était stupide, je le sais, mais pourquoi s’excuserait-elle autant ? J’avais du mal à la suivre. Encore plus vu la fatigue que j’éprouvais. Ca ne les efface peut-être pas, mais ça fait bien longtemps que je t’ai pardonné. Après tout, moi aussi j’ai merdé. Et à nous deux, j’avais bien l’impression qu’on avait surtout du mal à se pardonner soi-même. Je sais qu’aujourd’hui j’aurais été plus fort, j’aurais eu les épaules pour élever notre fille et gérer les sautes d’humeur de Maxyn. Mais à quoi bon, c’est déjà trop tard. On devrait aller dormir Max, il se fait vraiment tard. L’histoire du canapé n’était pas encore réglé, mais ça n’allait pas tarder.
“Love is hard to find, hard to keep, and hard to forget.”
Il ne me rejetait pas, il se laissait faire... Il avait peut être peur que je prenne mal un refus de sa part vu la situation assez délicate. J'avais besoin de lui mais lui n'avait pas besoin de quelqu'un comme moi. Certes un couple ça marche à deux mais j'ai été la première à le faire fuir... il avait beau me pardonner, moi je ne me pardonnerai jamais. Car au final, s'il me manquait c'était de ma faute... ma seule et unique faute.
Je regardais nos doigts s'entremêlaient timidement, on en avait que deux qui se croisaient alors que son pouce caressait toujours ma main, son genou contre le mien... son regard évitant le mien comme je lui avais demandé tant je ne savais pas où me mettre.
Il prit la parole et parla aussi calmement... Il ne rebondit pas sur mes mots en essayant de ne pas prendre un air choqué, offusqué... ou alors était-il trop fatigué pour comprendre l'ampleur de ces derniers? Puis quand il émit l'idée d'aller se coucher, je ne pus refuser. Après tout il sortait du travail, il n'avait pas dormi depuis 24h et mes mésaventures ici l'avaient sûrement encore plus épuisé.
Je ne disais rien pendant un laps de seconde, le regardant profondément... J'aurais aimé avoir plus mais je savais que ce n'était que dans mes rêves. Alors, je me mordis ma lèvre inférieure, me levant de ma chaise, lâchant sa main à contre coeur... Mais en me levant, sans trop savoir pourquoi, je mis ma main gauche sur une de ses joues, venant déposer un bref baiser sur son autre joue.
- Merci...
Lui susurrais-je délicatement avant de me lever de toute ma hauteur. Je me dirigeais dans ma chambre sans l'attendre particulièrement. Je fouillais juste dans ma grande armoire pour prendre une grosse couette que je comptais emmener au salon, muni d'un oreiller. Je lui laissais mon lit, il le méritait. Puis si Zoey venait à pleurer, il était le plus près. Je le sentis me suivre, se demandant où j'allais sans doute. Il allait dire qu'il prendrait le canapé mais je ne comptais pas lâcher le morceau.
- Je prends le canapé Enzo, tu mérites de dormir, bien. Pas sur un minable canapé avec les ressors qui se sentent trop à mon goût. J'y ai déjà dormi dessus, ça va aller.
Une fois la couette trouvée je la sortais tant bien que mal de mon armoire pour la laisser tomber à mes pieds.
Oui, il était temps pour nous d’aller dormir. Maintenant qu’elle était mieux soigner et que j’avais un peu plus la conscience tranquille, la fatigue me domina de plus en plus et je sentais ma tête tomber vers l’avant. Maxyn resta un moment sans rien dire alors que je n’osais toujours pas croiser son regard. Ce moment était particulier. Appréciable même. Mais il ne pouvait durer éternellement, et je dois bien avouer que j’essayais aussi de m’échapper. Sauf que contre toute attente, je sentis ses mains sur mon visage puis ses lèvres sur ma joue. J’avais forcément eu le besoin de la regarder, mais nos regards ne s’étaient pas croisés. J’eus comme une sensation bizarre, mais je ne me laissais pas démonter. Je me levais à mon tour et la suivais, un peu maladroitement, jusqu’à sa chambre. Elle insistait fortement pour que je prenne le lit. Sauf que j’étais l’invité ici, c’est donc évident que je prenne le canapé. Elle semblait très déterminée, mais je n’avais pas encore dit mon dernier mot. Je la regardais récupérer un oreiller et une couette, jusqu’à ce qu’elle fasse tomber cette dernière. Je ne savais pas si c’était volontaire ou non, mais je saisissais ma chance. Je venais récupérer la couette et lui répondais Dans ce cas-là, on sera deux à dormir sur le canapé. Non, moi non plus je n’allais pas lâcher le morceau, et ça risquait d’être long avant qu’on ne puisse vraiment se coucher si autant l’un que l’autre on restait borné. Mais hors de question que je lui vole son lit. Même si en soit, c’était une mauvaise idée de lui dire que je pourrais dormir avec elle. Je n’étais pas sûr de pouvoir et surtout de rester de marbre. Je jouais à jeu dangereux, très dangereux, mais tant pis, le pavé était lancé. Je ne l’attendais donc pas et filais vers le salon avec la couette sur mon épaule. Je me laissais choir sur le canapé, laissant la couette sur le dossier du canapé, ayant bien trop la flemme de me déshabiller. Oui, je peux très bien dormir sans couette. J’espérais juste que Maxyn ne se rebelle pas trop. Ou si. Peut-être qu’après tout, je ne faisais la chercher.
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A peine la couette sortie de cette armoire qu'il me répondit au tac au tac, prenant sans gêne cette fameuse couette et l'oreiller qui allait avec. Je n'avais même pas eu le temps de répondre qu'il était déjà à mi-chemin. J'étais très têtue quand je voulais et là c'était juste impensable. Il était l'invité, il avait durement travaillé, le lit s'imposait. Et si Zoey pleurait et le réclamait? Il serait donc le plus proche à pouvoir aller dans sa chambre et la prendre dans ses bras.
- Enzo, arrête...
Je marchais derrière lui mais il était plus rapide et téméraire que moi à ce niveau. J'avais oublié ça: il était borné et savait ce qu'il voulait. Je ne savais pas trop si c'était un défaut ou une qualité... Là j'étais assez mitigée sur les deux. Trouvant la situation ridicule mais... drôle à la fois sans trop savoir comment expliquer... la chose.
- Enzo s'il te plaît. C'est juste une nuit, t'as pas dormi depuis 24h, t'es mon invité, c'est mon appartement, donc je décide, donc tu prends le lit. Imagine si Zoey...
Je restais là face à lui et il faisait sa vie... Etant très décidé dans ses actions.
- Si Zoey pleure, tu serais le plus proche si tu dormais dans la chambre et donc moins de risque pour que tu te cognes je ne sais où dans le noir...
La couette était sur le dossier du canapé, il était déjà assis dessus, il semblait pas se déshabiller pour dormir. Ce qui m'arrangeait en un sens. Ca aurait été un peu bizarre qu'il se déshabille devant moi et... ça m'aurait perturbé.
- Enzo tu m'écoutes?
Je me mettais face à lui, les sourcils froncés et sans attendre je pris la couette, la tenant dans mes bras. Je restais solide comme un roc, face à lui, étant décidé à dormir là.
- Allez sors... C'est ma place. Et dormir à deux ici c'est mission impossible. Sauf si je m'allonge sur toi. Donc... Debout et va à la chambre. J'insiste. Tu es le plus fatigué de nous deux et Zoey a besoin de son père... en forme.
Je serrais encore plus la couette dans mes bras, on aurait dit un caprice d'une enfant pourrit-gâtée mais je ne voulais pas laisser tomber l'affaire. Si j'avais le moyen de prendre soin de lui et de le chérir comme j'aurais dû le faire avant... je n'allais pas m'en priver. J'étais décidément pitoyable. Si seulement il me détestait et que je le détestais, ça serait si simple... Mais non... Il fallait que je sois encore attachée à lui... trop dangereusement.
Non, je ne bougerais pas, et oui, j'étais prêt à faire mon chieur. Même si un part de moi aurait voulu que Maxyn me prenne au mot. Mais en même temps, je lui avais fait comprendre que j'étais passé à autre chose, comment aurait-elle pu avoir envie de dormir avec moi sur un si petit espace ? Surtout que je prend vraiment de la place. Surtout que je sens qu'elle ne veut pas se laisser avoir. Et qu'elle semble vraiment déterminée. C'est bien un trait de caractère qu'on a toujours eu en commun. De quoi se prendre la tête longuement avant de finir par des réconciliations sur l'oreiller. Oui, j'étais en train de penser à ça, alors qu'elle était debout, devant moi, en train de me virer du canapé du mieux qu'elle pouvait par la parole. Elle utilisait Zoey. Elle a vraiment bon dos notre fille. Franchement. Ca m'agaçait, parce qu'elle avait raison. Mais je ne voulais pas me laisser avoir. J'avais envie de rire débilement à l'idée de me prendre les pieds partout dans le noir, mais je me retenais et prenais encore plus mes aises sur ce fichu canapé loin d'être confortable. Il était vraiment horrible ce canapé. Comment n'avais-je pas pu m'en rendre compte plus tôt ? Je pouvais très bien dormir là-dessus, mais clairement pas Maxyn. Même si je n'ai pas dormi depuis plus d'une journée, c'est la blonde qui est le plus fatiguée. Fatiguée de la vie tout court, et je n'avais pas envie de la laisser seule en fait. Je n'avais pas envie qu'elle dorme sur cet horrible canapé. Je soufflais un bon coup, comme exaspéré, ne répondant rien à mon ex, comme pour lui faire comprendre que ses propos ne m'atteignaient pas du tout et me levais. Oui, je me levais, mais pas pour lui laisser la place. Je me tenais face à elle et faisais attention de lui attraper sa bonne main, celle qui n'était pas blessée par ses fichues maladresses. Si tu ne veux pas me laisser dormir ici, tu n'y dormiras pas non plus. Après tout, tu as toujours ton lit double n'est-ce pas ? C'était une question rhétorique, j'avais bien vu que son lit double était toujours là. Alors oui, je ne lâchais pas sa main et l'entraînais jusqu'à sa chambre, notre ancienne chambre et je prenais un putain de risque, un sacré gros risque, mais je m'en fichais. De toute façon, j'allais poser ma tête sur un oreiller, ou même juste le matelas et m'endormir comme un gros tas de merde.
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Il ne bougeait pas d'un poil... J'avais beau lui expliquer par A ou par Z que c'était moi qui devait dormir ici mais rien à faire... Je le regardais là, étalé sur le canapé et ça me faisait bizarre. On a vécu ici ensemble et là il ne devait dormir qu'ici, comme si on avait eu une grosse dispute de couple et c'était... perturbant, car la situation était à l'extrême opposé.
Je serrais la couette dans mes bras, mordant ma lève inférieure tant je me sentais débile d'attendre ici comme une imbécile heureuse... Puis après quelques secondes, il finit par se lever, il se mit près de moi et pris ma seule main encore intacte et me parla de... mon lit. Notre ancien lit. Je n'avais pas directement compris sa phrase, j'avais juste froncé les sourcils d'incompréhension avant qu'il ne me traîne jusqu'à... ma chambre.
Il avait pris le soin de ne pas m'agresser la main ou me tirer trop sèchement le bras mais la situation était clairement étrange... trop agréablement étrange que je sentis mon coeur s'emballer.
Quelques pas plus tard nous étions enfin arrivés et je ne savais comment réagir. Il voulait dormir avec moi, ici? Ce n'est pas que ça me dérangeait mais... c'était... perturbant. J'étais trop attachée à Enzo et... dormir ensemble serait... Bref... Je n'arrivais même plus à aller jusqu'au bout de mes pensées.
Je le regardais là, dans notre ancienne chambre, je sentais la chaleur me monter à la tête alors que lui devait juste être fatigué... je soufflais en laissant la couette finir sur le sol. J'évitais le regard d'Enzo comme si j'avais peur de craquer... ou pire encore: de craquer et qu'il me rejette.
Je restais muette et fermais doucement la porte derrière nous. D'habitude je la laissais ouverte pour mieux entendre Zoey, ou si elle voulait venir me rejoindre en pleine nuit sans avoir peur de galérer avec la poignet de la porte... Mais là mon inconscient me fit faire ce geste. Je continuais de me mordre ma lèvre inférieure tant j'en restais perturbée et je m'en voulais d'être aussi sensible à la présence d'Enzo, alors que lui, voulait juste dormir et un point c'est tout. Comment pourrait-il ressentir quelque chose pour moi, encore, après m'avoir soigné ma main droite et mon bras gauche? Il devait plus avoir pitié qu'autre chose à l'heure actuelle.
- Si vraiment ça te gêne... je peux aller dormir là-bas...
Je disais ça doucement pour pas réveiller Zoey qui était dans la chambre juste en face. Je me caressais mon bras gauche à travers mon pull XXL qui me servait de "chemise de nuit". Ca aussi c'était pas très... sexy. A quoi bon... Je pourrais porter une nuisette qu'il s'en ficherait. Il avait quelqu'un... après tout.
J'évitais toujours son regard, commençant à défaire le lit pour m'installer à gauche de ce dernier. Je m'asseyais timidement en osant mettre une jambe l'une après l'autre, sans trop savoir ce qu'Enzo pensait réellement... Alors mes yeux se levèrent pour venir se plonger dans les siens. La lumière était encore allumée alors je percevais de façon très distincte ses yeux magnifiques et très porteurs, tout en continuant de me caresser mon bras gauche comme un mauvais "toc". J'étais débile... Et plus je me sentais débile, plus mon coeur s'emballait et ma respiration était saccadée mais je devais rester... neutre. Je ne devais pas penser à Enzo, à ses lèvres, ses mains sur moi, son parfum venant flirter avec mes narines... Lui, ne ressentait pas ça, alors je devais me calmer... et je n'y arrivais pas.
Oui, je jouais à un jeu dangereux. J'aurais du dire accepter la proposition du lit de Maxyn et ne pas faire l'insistant auprès d'elle. Plusieurs éléments étaient rentrés en cause, tellement que je n'avais pas réfléchi à tout ça. Je l'avais simplement embarqué dans la chambre, sans pour autant avoir d'arrières-pensées non, je voulais juste qu'elle dorme bien. Je voulais qu'elle soit en sécurité. Et oui, je voulais être près d'elle. Mais rien que ça, ça me faisait un peu peur. Surtout quand elle ferma la porte. Je m'attendais à quoi ? Que Zoey nous rejoigne pour dormir avec nous et nous séparer ? Non, je préférais qu'elle la ferme et je me rendais compte que je n'avais pas des pensées si pures. Sauf que je ne voulais pas ça, je ne voulais pas juste coucher avec mon ex pour nous réconforter. On l'a fait une fois, c'est suffisant. Evidemment que je serais toujours attiré par elle, c'est une très belle femme, malgré sa perte de poids et sa mauvaise passade. Et elle m'avait touché ce soir. La dernière fois aussi. Mais aujourd'hui encore plus. Sinon je serais rentré chez moi depuis longtemps, je n'aurais même pas accepté de dormir ici. Même si Zoey aurait pu se réveiller, j'aurais préféré qu'elle me rappelle pour que je revienne. Sauf que ce n'était pas le cas. Loin de là. Je voulais rester ici pour elles deux. Non, reste. Promis je n’empiéterais pas sur ton côté. Elle s'y installa justement et je pris l'autre côté. Je m'y asseyais à mon tour, un peu gêné, un peu perdu de ce que je pouvais faire. Ca ne te dérange pas si je dors torse nu ? Ouais, je n'oserais clairement pas enlever mon pantalon, seulement la ceinture, que je posais par terre. Je risquais d'avoir bien trop chaud sinon. J'attendais son aval avant de retirer mon t-shirt et de m'infiltrer dans les draps et de poser ma tête sur l'oreiller. Je fixais le plafond, pas spécialement à l'aise mais la fatigue était encore plus présente. Mes yeux étaient pourtant grands ouverts, ils allèrent même se poser sur la blonde. Juste comme ça, je la regardais, simplement.
“Love is hard to find, hard to keep, and hard to forget.”
J'étais là, dans ce lit, les jambes à moitié sous les draps. Je regardais Enzo et je ne savais pas trop s'il était à l'aise ou non. Pourtant c'est lui qui m'a emmené jusqu'ici pour qu'on partage ce lit vu l'état du canapé...
Je détestais cette sensation de besoin, d'envie ou de plaisir que j'avais alors qu'Enzo avait quelqu'un. Il voulait juste dormir, et si dormir à mes côtés ne lui faisaient plus rien, je ne pouvais qu'accepter. Je soufflais doucement, baissant mes yeux une seconde avant qu'ils reviennent vers Enzo lorsqu'il prit la parole.
Je ne le quittais pas d'un regard et sa première phrase me fit sourire. Il n'y avait rien de drôle mais je m'étais imaginée en l'espace de deux secondes un brève dispute car il avait empiété de 1cm sur "mon territoire". Mais le "non reste", m'avait fait... chaud au coeur. Comme s'il avait essayé de me retenir... Ou alors je me faisais encore et encore des films, prenant mes envies pour la réalité. Puis lorsqu'il me posa une question concernant si le voir torse nu le dérangeait ou pas m'avait fait buguer trois secondes.
J'avais croisé ses yeux et je restais focalisée sur ces derniers.... Je m'y noyais tellement que j'en avais presque oublié de répondre.
- Enzo, on est adultes et je l'ai déjà vu pleins de fois ton torse, bien sûr que tu peux.
Je parlais toujours aussi doucement pour ne pas réveiller notre fille, avant de m'allonger de tout mon long sur la partie gauche du lit. Je ne pouvais dormir que sur le côté droit, soit en direction d'Enzo, vu que je ne me voyais pas m'appuyer sur mon bras gauche toute la nuit. J'avais arrêté de regarder Enzo, fixant juste les draps de mon lit, remontant la couverture jusqu'à mes hanches pour couvrir mes jambes nues.
La situation était étrange, trop étrange et cette chaleur que je ressentais au fond de moi me perturbait encore plus. Alors en attendant, je me forçais à ne pas regarder Enzo qui n'allait pas tarder à enlever son haut et je devrais agir comme... si je m'en fichais... Ca allait être dur, mais je n'avais pas le choix... Même si tout de lui me manquait horriblement.
Après tout oui, on est des adultes. Mais c'est davantage les enfants qui dorment ensemble plus facilement sans arrière pensée. Entre adultes justement, c'est bien plus étrange, bien plus gênant, parce que notre innocence nous a abandonné depuis bien longtemps. Surtout quand on a passé quatre ans de notre vie ensemble, pendant que ce n'était que le début d'une longue vie. Cette vie s'était arrêtée brusquement, et c'est moi qui l'avait arrêté. D'où le fait que ce soit plus facile pour moi d'imposer mes choix ce soir avec la blonde. J'avais bien senti qu'elle n'avait aucune rancune envers moi, alors qu'elle aurait bien pu, c'est d'ailleurs ce que je m'étais bêtement persuadé. Au final, on ne s'en voulait pas à l'autre, seulement à soi. Il n'y a donc aucune raison pour qu'on fasse semblant de ne pas s'apprécier, ce serait débile. Alors oui, dormir ensemble n'était pas une perspective impossible, au contraire. Je me surprenais à en avoir envie. Même si me retrouver torse nu dans le lit avec elle risquait de me mettre à l'aise pendant un moment. Cela ne manquait pas. Je m'étais mis à fixer le plafond pour finalement sentir le regard de Maxyn et me mettre à la regarder à mon tour. Elle était si proche, ses traits étaient tant tirés et pourtant si doux. Je la redécouvrais. Je découvrais une nouvelle Maxyn exténuée et tellement plus précieuse. C'est fou comment son regard m'avait manqué quand elle a perdu la vue. Je crois que c'est ça qui m'a fait péter un plomb et partir du jour au lendemain. Zoey n'avait été qu'une excuse. On avait donc notre côté dans ce lit, et pourtant je me sentais si proche d'elle et en même temps éloigné. On se fixait tellement que c'était sûr qu'on avait envie de plus, mais était-ce vraiment une bonne idée. Je sentais son regard m'appeler encore au secours. Ou alors c'était moi qui l'appelait. J'avais terriblement envie de la prendre dans mes bras, tellement que ma main vient se poser sur sa joue et me rapprochais d'elle pour venir la serrer contre moi. Oui, c'est clairement moi qui en avait besoin. Je ne cherchais pas à savoir si elle en avait envie et peut-être qu'elle me repousserait, mais depuis la dernière fois, elle n'avait encore jamais fait ça. Oui, contre elle j'étais bien et j'étais prêt à m'endormir comme une masse.
“Love is hard to find, hard to keep, and hard to forget.”
Je le regardais discrètement, restant allongée sur le lit, les yeux rivés sur lui, puis sur les draps. Il ne répondit pas, il devait être épuisé ou alors avait-il peur de dire des choses que je ne comprendrais pas? Je laissais ma main droite blessée près de mon visage et mon bras gauche plié devant ma poitrine. J'étais aussi fatiguée, épuisée de tout mais la présence d'Enzo me maintenait éveillée alors qu'on était venu ici pour dormir et rien d'autre.
Je le vis enlever son t-shirt, sa ceinture, gardant son pantalon de fonction pour qu'il finisse par me rejoindre. J'aurais pu fermer les yeux et faire semblant de dormir. Mais non, mes yeux étaient maintenus ouverts et rivés droits sur lui comme s'il était "ma drogue" du soir. Comme si j'étais hypnotisée par son unique présence... Je m'en voulais d'être attachée à Enzo, d'éprouver encore des choses à son égard alors que lui, essayait de reconstruire sa vie avec cette autre fille. Je m'en voulais, oui... mais je n'arrivais pas à l'éloigner.
A peine était-il allongé qu'il vint poser sa main sur ma joue... De bref frissons apparurent mais je me maintenais... Il était trop près et comme pour me protéger je me contentais de fermer les yeux, appréciant la chaleur de sa main sur mon visage, avant qu'il ne vienne me prendre dans ses bras.
Je sentais son coeur battre, je sentais son torse chaud contre moi... Et j'en oubliais tout. On devrait dormir oui. Je devrais le rejeter en lui disant que ce n'était pas bien pour sa "copine" même si rien n'est encore officiel... Mais non.
Je vins poser ma main gauche sur son torse et elle remontait doucement vers son cou... pour finir dans ses cheveux où je caressais sa nuque de mon pouce. Je m'étais rapprochée aussi, sentant son souffle chaud sur ma peau, tandis que ma jambe gauche vint se plier doucement sur une des siennes, venant ensuite caresser son mollet de ma jambe nue. Ca m'avait manqué et j'en avais besoin... Besoin d'attention, d'affection... Mais surtout besoin de lui. Je pouvais coucher avec mille filles et n'être jamais rassasiée toujours en manque, mais aucune ne remplacerait Enzo... Aucune.
Je continuais mes tendres caresses, ayant peur de redresser ma tête, de peur de frôler son regard de trop près, ayant peur de vouloir regoûter à ses lèvres. Alors je maintenais mon regard baissé, profitant de ses bras m'entourant et de la chaleur de son corps pour réchauffer mon âme et mon coeur.
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