Lorsque Dean eut fini de proposer un plan, un grand costaud s’avança. C’était un ancien de l’armée, et il semblait apprécier les propositions du jeune homme. Il offrait même de prendre la tête du groupe, ce à quoi Dean répondit par un signe de tête qui se voulait amical. L’irlandais imaginait le soldat comme quelqu’un de franc, de droit. C’était en tout cas l’image que celui-ci renvoyait, et Dean ne put s’empêcher de penser qu’ils auraient pu être amis dans une autre vie.
Le petit groupe était encore en train de peaufiner le plan lorsqu’une détonation se fit entendre. Le jeune homme resta immobile un bref instant. Puis, guidé par ses stupides réflexes qui le poussaient à aider les autres, il bondit vers l’origine de la déflagration. Il fut coupé dans son élan par le soldat qui ordonnait à la troupe de lever le camp. Dean stoppa net, convaincu que le grand costaud avait raison, et rejoignit ses compagnons de route.
Un grand brun armé d’un fusil se mit en avant pour exposer son point de vue : éviter la forêt, dangereuse la nuit. Certes, les arbres leur cachaient le danger, mais ils permettaient également de les dissimuler de ce même danger. Dean était cependant sensible à son idée, une fois en ville, de se tourner vers les lieux et les quartiers plus … difficiles, underground. Sans savoir pourquoi, ce jeune homme ne lui inspirait pas confiance. Il semblait connaître les lieux peu fréquentables, ce qui laissait penser à Dean qu’il était lui-même quelqu’un de peu fréquentable. Sans compter que son arme lui conférait un air menaçant. Dean s’adressa à lui juste avant que la troupe ne commence son périple.
« Toi là, avec le fusil. Il faut quelqu’un d’aussi armé que toi pour fermer la marche. Et je viens te tenir compagnie ! »
Joignant le geste à la parole, Dean se rapprocha du jeune homme et sortit son arme ultime : une poêle à frire.
Après quelques mètres, Dean rejoignit Ezra un bref instant. S’il avait bien reconnu son ancien ami de beuverie de la fac, il ne savait comment s’adresser au fantôme de celui-ci et avait d’abord préféré l’éviter. Mais la souffrance qu’il lisait sur son visage lui était difficilement supportable. Il tenta de lui parler d’une voix douce et calme, en chuchotant le plus possible.
« Ezra ? Ca va aller, on va y arriver. Je ne suis pas loin derrière toi, et on est bien encadré. Tu as vu le super soldat qui ouvre la marche ? Tu veux bien veiller sur la petite rousse ? Prends bien soin de notre médecin. »
Dean espérait que confier une mission à Ezra lui permettrait de se concentrer sur le présent et sur leur périple. Dean lui fit un clin d’œil et repartait vers l’arrière lorsque, arrivé à la hauteur d’un jeune homme, un bruit venant des bois se fit entendre. L’avocat tourna la tête vers l’origine du bruit, inquiet, mais tenta de se rassurer avant de regarder le jeune homme. Il lui tapota l’épaule et le poussa légèrement vers l’avant.
« C’est sans doute un animal de la forêt, comme un lapin ou un renard. On est beaucoup trop nombreux pour qu’ils nous attaquent. Il faut juste qu’on continue à avancer pour sortir le plus rapidement possible de ces bois. Moi c’est Dean, et toi ? »
Il ne put cependant s’empêcher de jeter un regard par-dessus son épaule en pressant le pas.
sac à dos : une paire de jumelles, des bandages hello kitty, deux haches.
le silence. elle est silencieuse la poupée. elle a le regard fuyant la poupée. elle n'a pas vraiment compris comment elle en était arrivée là. elle est là mais sans vraiment l'être. elle fait son petit bonhomme de chemin, elle survit plus qu'elle ne vit vraiment. dans le fond de son regard, les flammes du passé dansent encore, cachées par les fantômes qu'elle traîne dans son sac à dos. troquer sa paire de louboutin contre de vieilles converses qu'elle n'avait plus enfilé depuis l'époque du lycée, elle n'y aurait jamais pensé. et pourtant, elle est là. toujours faite de chair et d'os, la tête haute et les pensées ailleurs. toujours. elle ne sait pas vraiment ce qui l'a poussé à rejoindre le groupe chargé de protéger le professeur, de l'amener jusqu'à son laboratoire afin de mettre la main sur l'antidote qui pourrait arrêter cette machine infernale. peut-être qu'au fond d'elle, il reste un brin d'espoir. mais pour récupérer quoi, au final ? est-ce que ces monstres avides de pouvoirs et de destruction redeviendront les êtres perdus ? elle ne sait pas, la poupée, mais elle a quand même choisi de prendre part à l'expédition. elle a besoin de se rendre utile, de s'occuper l'esprit et de cesse de penser à des souvenirs lointain qui la font souffrir autant qu'ils ne lui donnent du courage. jusque là, elle s'est contentée de se taire, d'écouter, d'observer. elle était pas farouche avant. aujourd'hui, c'est bien différent. gamine grincheuse, gamine boudeuse. le silence est sont meilleur allié et les remarques acerbes un bon parti. vous voulez pas discuter d'un plan en marchant ? qu'elle grogne sans pour autant être entendue. on perd du temps là. la langue qui claque sur son palais, elle fait quelques pas en avant pour se mettre à l'écart, comme si elle cherchait à se jeter dans la gueule du loup sans se soucier des conséquences. parce qu'au fond, elle s'en fout royalement. vivre ou mourir, elle n'est plus à ça près. elle est seule, elle est déjà morte. la poupée au regard d'un bleu perçant s'est éteinte il y a déjà plusieurs mois. et ce n'est pas charlie qui aura su la remettre sur pieds, tout cabossé qu'il est. tu ne prends pas part à l'élaboration d'un plan, aussi foireux soit-il. se séparer n'est pas une bonne idée. que le groupe s'étende en petites formations non plus. vous êtes nombreux, c'est un fait et il faudra que chacun s'adapte au rythme des autres. rester ensemble reste votre meilleure chance. tout du moins, c'est ce qu'elle croit la poupée grincheuse. elle se garde pourtant d'exprimer son désaccord. elle se contentera de râler si la situation tourne au vinaigre. et puis, il y a eu le coup de feu et les hurlements. sa gorge s'est nouée, ses perles azur se sont écarquillées quand elle a fixé le camp, dans un mouvement de tête vif. ses mains se sont mises à trembler. afin de calmer les secousses, ses doigts d'ancienne violoncelliste se sont referme avec vigueur autour du manche de la hache qu'elle tient à présent fermement. la peur se lit sur les traits de son visage et elle s'emploie pourtant à effacer tout signe de faiblesse. parce qu'elle est une egerton et qu'elle se doit d'être forte, en n'importe quelle circonstance. malgré la tempête qui tourbillonne dans sa boîte crânienne, l'anglaise prend une profonde inspiration dans le but de retrouver son calme olympien qui n'est autre que sa marque de fabrique. allez les courageux, on s’arrache. de toute façon, que pouvaient-ils faire de plus ? le professeur l'a dit, il n'y a déjà plus rien à faire. tes compagnons de fortune sont tout ce qu'il te reste et il faudra que tu te battes pour eux. féroce, intouchable, implacable. elle l'était encore six mois auparavant mais uniquement dans son boulot. acheter des œuvres d'art, découvrir de nouveaux talents. rien à voir avec la vie qu'elle mène à présent la poupée. elle a cet avantage, cependant, d'être en mesure de s'adapter à une situation en un temps record. cela dit, qui peut vraiment s'adapter à ça ? elle ne fait clairement pas le poids, la gamine, avec son visage pâle et son corps si frêle. elle le sait bien, elle ne se fait pas d'illusion. alors elle se cache derrière ce masque exécrable au possible, comme si ça pouvait faire passer la pilule plus aisément. je ne voudrais pas passer pour le rabat joie, mais tous les lieux indiqués sur une carte ont été pillé ... pour y avoir passé un certain temps, je sais de quoi je parle, quitte à faire des détours, autant que ce soit aux endroits plus ... clandestins ?! et le pessimisme qui la coince avec un couteau aiguisé sous la gorge. t'façon, où qu'on aille ce s'ra la merde. elle s'est envolée la brunette qui regorgeait d'optimisme, qu'en avait des camions à revendre. y a plus que le cynisme qui permet à son palpitant de garder un rythme possiblement régulier. y a le soldat bourru qui propose de couper par les bois, question de sûreté. elle est dubitative la poupée, mais ça se tient quand on y réfléchit à deux fois. les bois t'es sur ? en pleine journée c'est bon, mais une fois la nuit tombée, c'est plus complexe, tout le monde a de quoi s'éclairer ? et la voilà qui soupire. s'éclairer, c'est s'faire repérer. parce que ces monstres sont loin d'être des abrutis de première classe, il faut bien l'avouer tout de même. on a juste à marcher un peu plus vite pour éviter la tombée de la nuit. et les éventuels loups-garous, après tout. elle lève les yeux au ciel quant à l'évocation de l'animal, cela dit, il ne faudra pas longtemps avant qu'elle adhère à l'idée d’accélérer le mouvement. en voilà une idée qu'elle est bonne. si on s'y mettait le plus rapidement possible. le sourire forcé qui se colle sur ses lippes rosées. elle a perdu de sa superbe l'anglaise, elle le sait et se débecte d'agir de la sorte. mais elle croit dur comme fer que c'est tout ce qui lui reste. et elle retrouve son silence, sa froideur et son autorité glaçante. sa sœur serait fière d'elle, de la voir s'endurcir à ce point pour presque lui ressembler. quoi qu'il serait possible qu'elle soit déçu qu'elle ait perdu son âme en passant. ryleigh, c'est plus qu'un corps vide, une ombre persistante au beau milieu d'un tableau d'une clarté éblouissante. elle ne vit plus, la gamine. elle survit.
sac à dos : une pelle, deux poupées annabelle, ruban adhésif.
Elle vous accompagne ! Elle porte un regard plus que menaçant à Tad. Comment ça, les accompagner ? Il est fou ou quoi ? Mais c'est déjà trop tard. Et voilà que Sofia traîne aux basques du petit groupe censé sauver le monde. Foutaises. Ce n'est pas elle qui arrivera à faire quoi que ce soit. Et elle ne comprend pas pourquoi Tad a décidé de la pousser dans cette mission suicide. Ariane a disparu depuis des jours. Et Sofia sent qu'il lui cache quelque chose. Quand l'épidémie a commencé à se propager, la brune n'en a pas cru ses yeux. Préférant nier les faits et prier plutôt que de faire quelque chose. Mais, après tout, comment aurait-elle pu se rendre utile ? Elle fait partie de ses survivants passifs. De ceux qui ont peur et qui préfèrent rester en sécurité. Elle est de ceux qui prient, et qui espèrent. Plutôt bonne ménagère, elle prend soin des lieux. Se charge de l'éducation des enfants survivants. Et persiste à croire que Dieu leur viendra en aide. Sofia n'est pas une combattante. Sofia n'est pas un leader. Et à vrai dire, sa survie dépend entièrement d'Ariane et Tad. Sans eux, elle serait morte. Ou pire encore, déjà infestée par ce truc et devenue l'une d'entre eux. Une pelle. C'est tout ce que lui avait donné Ariane pour se défendre avant de partir. Avec ça, tu ne risques pas de te tuer toi-même. Qu'elle lui avait dit. Pas sûr que ce soit vraiment le cas. Jusqu'à maintenant, Sofia est restée silencieuse. En retrait face aux têtes pensantes du groupe. Ceux qui seront certainement plus utiles qu'elle. En marche vers le laboratoire. Au coeur de la meute formée. Les pas soutenus pour traverser la forêt le plus rapidement possible. Des prières silencieuses sur le bout des lèvres. Sa pelle entre les mains, prête à assommer quiconque la surprendra. Elle a l'air fine, comme ça. Amaigrie. Les traits de son visage tirés par l’inquiétude, par la fatigue. Vous pensez qu'il nous faudra combien de temps pour y arriver ? Qu'elle préfère demander aux premiers s'étant intéressés à la carte. Brisant enfin ce silence religieux qui s'était installé. Le moindre bruit la perturbe. Elle s'en veut d'être là. De ne pas s'être plus défendue. Une chose est sûre, elle risque d'être un sacré poids pour le groupe.
sac à dos : trois paires de jumelles + un pistolet
La fatigue avait pris possession de son être, incapable de se rappeler de la dernière fois ou elle avait dormi plus de trente minutes, Lola avançait sans réellement savoir où aller. Epuisée et en manque d’un bain bien chaud, la rousse continuait, refusant de se laisser abattre ou de laisser cette psychopathe surnom affectueux attribué à Bambi gagner. Aujourd’hui ressemblait à tous les autres jours, elle quitta l’endroit où elle s’était installé il y a deux jours dans l’espoir de tomber sur quelqu’un de non contaminé qui pourrait lui venir en aide ; elle rassembla ses affaires dans un sac à dos qu’elle ne quittait désormais plus, attacha ses cheveux en une queue de cheval parfaite – en dépit des circonstances – et enfila sa veste avant de partir. N’ayant aucune idée de la direction à prendre, Lola fit son choix en jouant à pile ou face et parti sans se retourner. Depuis six mois, sa vie avait perdu de son sens, tout lui manquait, l’odeur du café, Tad, son rouge à lèvre, elle n’aurait jamais cru que les films fantastiques sur les zombies dont elle aimait se moquer deviendrait sa réalité. Elle marcha pendant de longues minutes, des heures peut-être avant de tomber sur un endroit qu’elle n’avait encore jamais vu, elle entendit plusieurs voix qui lui semblèrent humaines – du moins c’est ce qu’elle espérait –. Malgré la peur qui tordait son estomac, Lola avança lentement à l’intérieur de ce qui ressemblait à un campement. Le regard et les oreilles à l’affut du moindre mouvement ou du moindre bruit, la rouquine se fraya un chemin parmi les débris « Il y a quelqu’un ? » demanda-t-elle après avoir entendu un craquement « Par quelqu’un, je veux dire un humain, si vous êtes un zombie, ne faites pas attention à moi, je m’en vais…. » murmura-t-elle, elle avait entendu ses voix, elle était persuadée mais pendant une seconde elle se demanda si tout ceci n’était pas le fruit de son imagination.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Ezra ne savait pas si le sarcasme dont il faisait preuve depuis qu’il avait rejoint le petit groupe allait réellement plaire, mais apparement, une des jeunes femmes approuva plutôt ses dires. « en voilà une idée qu'elle est bonne. si on s'y mettait le plus rapidement possible. » Et apparement, il n’était pas le seul non plus à ne pas être rassuré quand au fait de devoir déambuler dans la forêt, dans la ville - partout où ce n’était pas sécurisé, en fait. Cependant, contrairement à ce qu’il avait pensé, Dean l’avait bien reconnu et vint le rejoindre pendant un instant. « Ezra ? Ca va aller, on va y arriver. Je ne suis pas loin derrière toi, et on est bien encadré. Tu as vu le super soldat qui ouvre la marche ? Tu veux bien veiller sur la petite rousse ? Prends bien soin de notre médecin. » Le prendre avec des pincettes, ce n’était pas dans les habitudes de Dean. L’apocalypse avait changé les gens, et à force Ezra ne savait plus l’image qu’il voyait pour que les gens en viennent à avoir autant pitié de lui. Mais la survie importait principalement, alors il finit par pincer les lèvres et hocher la tête légèrement, comme pour montrer à Dean qu’il était d’accord avec lui et qu’il avait compris. « Qu'est-ce que... vous croyez que ça peut être? » Ezra n’avait rien entendu de spécial, et il ne savait pas s’il préférerait que le jeune homme non loin de lui soit fou ou s’il avait raison. S’il avait raison, peut-être que quelque-chose était sur le point de les attaquer. S’il était fou… Il pourrait être devenu sans le savoir un zombie, ou être dans un état de zombification en tous cas. « C’est sans doute un animal de la forêt, comme un lapin ou un renard. On est beaucoup trop nombreux pour qu’ils nous attaquent. Il faut juste qu’on continue à avancer pour sortir le plus rapidement possible de ces bois. » Oui, il allait falloir traverser rapidement les bois la forêt et toutes les choses dont elle regorgeait. Mais il fallait aussi avancer - le dilemme était présent. Et alors que la tête du groupe continuait de parler carte et trajet, et que les personnes fermant la marche commençait à faire connaissance, Ezra entendit à son tour un bruit. Il ne savait pas s’il rêvait à son tour ou s’il y avait vraiment quelqu’un, quelque-chose, mais dès qu’il prêta un peu plus attention et qu’il commença à entendre une voix - peu sur de lui au début -, il ne put s’empêcher de sentir son accélérer comme un taré. « Il y a quelqu’un ? Par quelqu’un, je veux dire un humain, si vous êtes un zombie, ne faites pas attention à moi, je m’en vais…. » Ezra dut se retenir pour ne pas se mettre à crier comme une fillette. Enfin, c’était ce qu’il pensait avoir fait car certains visage se tournaient vers lui comme s’il était vraiment fou alors qu’une jeune femme sortait d’un sentier non-balisé sur leur côté. Inspirant presque calmement, il retourna un regard noir vers les autres présents. Si avant, il était du genre amical et plutôt altruiste, les derniers temps l’avaient réellement rendu aigri. « Je sais, ne pas se faire repérer. J’ai paniqué. » Heureusement qu’il avait un peu de muscles pour rattraper tout ça, sinon ils allaient bientôt penser à s’en servir d’appât.
Dans mon sac j'ai une corde, une machette, un fusil et des chewing gum.
Le groupe s’ébranle vers la forêt, bon grès, mal grès. Kyte presse le pas. Il impose un rythme soutenu et régulier à la troupe alors qu’ils progressent à travers les arbres et les fougères. Un pas après l’autre. L’œil aux aguets et les oreilles pareil. Ici, il se retrouve enfin. Le parfum boisé de la nature, mélange de feuillage et de bois humide. Et une petite touche de fumée aussi. Kyte a l’impression que ça vient du campement qu’ils ont quitté à l’instant. Probablement des cons qui ont réussi à foutre le feu en paniquant. Ou alors les cadavres des contaminés qui crament lentement à ciel ouvert. Alors ça voudrait dire que ceux qui sont là-haut sont pas aussi incapables qu’il le pensait. Qu’ils ont réussi à se sauver. Dans les deux cas, il n’a pas l’intention d’y retourner. S’il survit à cette mission, il laissera le professeur maboul faire sa potion magique, et puis il taillera la route. Il arrêtera pas la battue tant qu’il aura pas retrouvé ses gosses. Tant qu’il se sera pas assuré qu’elles sont en vie. Et si elles se promènent comme des démons bouffeur de chaire, alors c’est lui qui les achèvera. Parole de biker, parole de soldat. Plutôt crever que de les laisser errer comme ça. Vous pensez qu'il nous faudra combien de temps pour y arriver ? Balance une môme qu’il n’avait pas remarqué, le sortant de ses pensées. « Que'qu'chose comme six heures pour atteindre la ville. Et c’est si on garde le même rythme et qu’on se traîne pas comme ma grand’ tante. » Il répond à mi-voix, puis il secoue la tête avec un petit rire, repensant à la vieille Gertrude qu’allait toujours le chercher par la peau du cul dans les champs en beuglant mais qui parvenait jamais à lui mettre la main dessus tant son corps était alourdi par les excès d’une bouffe trop riche en lard, en laitages et en chaire.
Un bruit à sa gauche. Son sourire meurt sur son visage et Kyte s’arrête net, une main relevée et l’autre sur la poignée de sa machette. Humain, animal, ou macchabée ? Il doit s’en assurer. Il commence à faire une pelleté de signes avec ses mains, puis se rappelle brusquement qu’il est pas avec Jaimie ou Martin et que personne comprend rien à son foutu charabia. « Bougez pas, j’vais voir. » Qu’il finit par articuler entre ses dents. Il a le cœur qui bat fort alors qu’il avance vers le danger. C’est pas la peur. C’est l’excitation. De la joie, presque. Une joie qu’il ravale bien rapidement en entendant la voix… d’une gamine. « Il y a quelqu’un ? » Qu’elle demande d’une voix incertaine. « Par quelqu’un, je veux dire un humain, si vous êtes un zombie, ne faites pas attention à moi, je m’en vais…. » Elle continue, et Kyte se demande comment elle a pu vivre aussi longtemps avec une inconscience pareille. Il lui en aurait bien touché deux mots, à la gosse, mais voici qu’un hurlement dans son dos le fait sursauter. Il se retourne presque au ralenti, pour appuyer son courroux, et son regard enragé croise celui – tout aussi aimable – du gueulard. C’était le gars à la barbe de clochard et à la face qui respire pas la joie. « Je sais, ne pas se faire repérer. J’ai paniqué. » Qu’il marmotte, comme si c’était une excuse. « Tête de nœud ! » Réplique Kyte en lui collant une petite tape à l’arrière du crâne, pour essayer de remettre ses idées en place. « Refais nous ce coup-là encore une fois et c’est pas des zombies qu’il faudra avoir peur ma parole ! » Pour un peu, il serait tenté de l’utiliser comme appât. Mais le gars l’a fait rire quelque minutes plus tôt alors Kyte décide de passer l’éponge. Rigoler, c'est trop rare par ces temps. Il fait quelques pas vers la rouquine qui vient d’apparaître. « Hey, petite fille ! » Il appelle, en essayant de pas trop avoir l’air d’un vieux con inquiétant. « Qu’est-ce que tu fous comme ça toute seule au milieu de la forêt ? » Puis, décidant qu’il n’a pas le temps de s’emmerder avec ce genre de questions pratiques : « Allez, allez ! Passe dont ton chemin ou bien viens avec nous, mais j’veux pas entendre ta jolie voix à moins qu’y ait urgence, c’est compris ? C’est qu’on a une forêt à traverser et un maudit labo à prendre d’assaut, nous. » Il explique en reprenant immédiatement la marche. « Pas d’repos soldats, en marche ! »
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31470 POINTS : 400
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
foutre la merde, c'est mon métier. maintenant, vous n'avez plus qu'à déguster !
L'arrivée de @Lola Martins parmi les rangs, le cri d'@Ezra Beauregard suite à la frousse que cette dernière lui a donné, @Kyte Savard a raison de s'en méfier et de s'énerver. Car si jusque maintenant, ils ont réussi à avancer en silence, ce n'est plus le cas. L'avantage de la forêt, c'est qu'elle est vaste et qu'on peut facilement s'y cacher. En revanche, il est rare de trouver du bruit dans cette dernière, et le bruit attire les zombies. Le bruit, c'est de la chair fraiche, de l'humain au sang bouillant. Et là, il y a eu du bruit. Il y en a toujours, d'ailleurs. Les herbes autour du petit groupe qui commence à grouiller, à ressembler à des sables mouvants les attirant vers une mort certaines. Les zombies les ont trouvé, et sont tout près, vraiment proches d'eux. Un seul moyen pour y échapper: run Forest, run.
Dans mon sac j'ai une corde, une machette, un fusil et des chewing gum.
Le groupe reprend son chemin entre les arbres dans le plus grand silence. Un trop grand silence. Kyte a les nerfs à vif. Les sourcils froncés, il guette les bruits et les ombres, les mouvements et les odeurs. « C’est calme. C’est beaucoup trop calme. » Il murmure à l’attention de ses compagnons de tête, Ambroise et Eliane. Y’a pas un souffle dans l’air. Pas un crissement dans les alentours. Pas même le vol d’un oiseau dans le ciel. Et Kyte, la nature, ça le connait. Il sait qu’elle regorge de vie et de lumière, du chant des animaux et de la danse des feuillages agités par leur passage. La nature n’aime pas le vide, le néant. Les seuls instants où elle se met sous silence, c’est avant une catastrophe. Naturelle, humaine… Où une putain d’attaque de zombies. Au moment où cette pensée traverse son esprit, une lente clameur remplace bientôt le calme assourdissant. Des craquements de branches. Des soupirs pleins de hargne. Des formes qui se meuvent tout autour d’eux et avancent lentement dans leur direction. Des bruits presque mécaniques, des bruits presque humains. Des bruits qui ne présagent rien de bon. « Putain ça y est ça commence. » Kyte ronchonne entre ses dents. Il dégaine sa machette et se tourne pour faire face au groupe. « Oubliez la discrétion, ils nous ont repéré ! » Il gueule assez fort pour être entendu de tous, mais pas trop non plus pour éviter d’alerter le reste de la forêt. « Si vous avez des armes, sortez-les ! Si vous avez des jambes, utilisez-les ! Courrez ! Allez, mais courrez bordel ! Et restez groupés autour du savant fou ! » Le groupe s’agite, se réveille. Chacun accepte la situation avec ses moyens. Kyte n’y prête pas attention. Ses yeux sont de nouveau rivés sur les bois qui les entourent et revêtent désormais le manteau inquiétant de la menace qu’ils renferment. Déjà, quelques momies assoiffées de sang se fraient un chemin entre les ronces sur leur droite. « On reste ensemble, on continue de progresser, on élimine ceux qui s’approchent trop près, on perd pas de temps avec les autres. C’est compris ? » Et pour montrer l’exemple, il fait quelques pas rapides pour pourfendre le crâne d’un zombie un peu trop motivé. Le sang gicle sur la terre brune et sur son avant-bras. Kyte essuie sa lame sur les vêtements limés de leur ennemi, rejoint le groupe et reprend sa garde serrée autour du professeur. « Et si vous êtes pas prêts à vivre et mourir pour la personne qu’est à côté de vous, c’est le moment de déserter ! » Il prévient en pressant le pas. Le seul lâche qu'il tolère ici c'est le vieux con en blouse blanche avec ses lunettes de docteur machiavélique. Et Kyte sait qu’il faut prendre de l’avance. Courir, presque, pour ne pas se retrouver encerclés. Les buter en mouvement. Il sait aussi que le moment viendra où les zombies seront trop nombreux. Ou la progression sera alors impossible. Et il sait qu’alors leur seule salvation sera à la pointe de leur lame, au canon de leurs fusils. Et que seule leur rage de vaincre déterminera l’issue de ce combat inévitable.
Depuis le début de l’apocalypse, Dean n’avait osé se renseigner sur ceux qu’il aimait. Il avait peur. Il était terrorisé d’apprendre que ses proches étaient morts. La plupart de ses pensées le ramenaient à Heidi, à la seconde chance qu’il n’avait pas eu le temps de demander. Il espérait qu’elle était encore en vie, sans vraiment trop y croire. Alors, quand il avait aperçu Ezra dans le camp, il avait été fou de joie, pendant un bref instant. Pendant quelques secondes, il avait ressenti un tel soulagement, qu’il avait failli aller serrer dans ses bras son ami de la fac. Mais, alors qu’il observait le jeune homme, il n’avait vu que le fantôme de son ami, une personne accablée par le chagrin. Ce n’était pas le Ezra qu’il avait connu et, comme par le passé, Dean avait été trop lâche pour affronter la peine de son ami. Il ne savait ce qu’il aurait pu dire ou faire pour le soulager, alors il s’était contenté de l’observer de loin, comme pour vérifier qu’il n’irait pas plus mal, et surtout pour s’assurer qu’il resterait en vie. Ses paroles à Ezra étaient maladroites. D’ailleurs, tout ce qui sortait de sa bouche et qui n’était pas un plan d’action lui semblait maladroit. Mais c’était tout ce qu’il avait trouvé pour tenter de faire comprendre à Ezra qu’il avait de l’importance, que Dean comptait sur lui pour protéger la légiste, et que son ami devait continuer à se battre.
Après qu’ils aient tous entendu un bruit, Dean avait tenté d’être rassurant. Il avait tenté d’affirmer avec aplomb que les sons étranges n’étaient que ceux d’un animal, et qu’ils devaient continuer à avancer coûte que coûte. Soudain, la voix d’une jeune femme leur parvint, à quelques mètres de là. Dean fit un bon de trois mètres, mais ce ne fut rien à côté du hurlement strident que poussa Ezra. Mais il était dingue ou quoi ! Ici, on avait peur en silence, voyons ! Il allait tous les faire repérer. D’ailleurs, le soldat ne tarda pas à remettre les idées d’Ezra en place, et le petit groupe repartit en restant groupé.
Soudain, les alentours se mirent à grouiller, des bruits terrifiants se rapprochant d’eux. On y était : les zombies les avaient trouvés. Les monstres se rapprochaient à une vitesse impressionnante, pour des morts-vivants, et Dean ressentait la peur et l’adrénaline l’envahir petit à petit. La voix de Kyte le ramena au combat présent. Sa stratégie était la bonne : courir et rester grouper. C’était leur seule chance de s’en sortir. Dean serra sa poêle à frire entre ses mains comme si sa vie en dépendait –d’ailleurs, c’était le cas, et ce n’était pas très rassurant. Le jeune homme se mit à courir derrière le groupe et s’adressa à Kyte et Eliane.
« Hep, vous devant ! Sortez nous de cette putain de forêt ! On n’a plus besoin de se cacher, on est repérés ! Par contre les zombies sont dissimulés et ça c’est pas bon pour nous ! »
Tout en parlant, Dean avait donné un coup de poêle de toutes ses forces à un zombie qui s’était approché d’un peu trop près. Un monstre lui avait cependant attrapé la cheville et, s’étalant de tout son long dans de la mousse verdâtre et humide, Dean avait laissé s’échapper un cri. Le jeune homme se débattait comme il le pouvait, donnant des coups de pieds et des coups de poêle à son assaillant, espérant que quelqu’un de mieux armé viendrait l’aider.
Leonardo entendait son cœur battre dans sa poitrine, ce qui l’angoissait encore plus. Visiblement, ce n’était pas le cas des autres, qui semblaient peu perturbés par ce qu’il avait cru entendre. L’un de ceux qui avait pris la parole plus tôt – celui qui avait le comportement et la carrure d’un leader, il fallait l’avouer – s’était approché de lui, sûrement pour essayer de la rassurer. Le benjamin des Grimes se forcer à avaler sa salive, essayant de faire taire la peur qui serrait son ventre – il ne remarqua pas le coup d’œil que Dean avait jeté derrière lui. « Moi c’est Leonardo. Ravi de te rencontrer, Dean. » S’il en avait eu la force ou le moral, il aurait essayé de dire quelque chose de marrant, histoire de peut-être distraire l’ambiance. Manque de pot, c’était loin d’être possible dans une telle situation. Une brune demanda à la tête du petit groupe de survivants combien de temps leur marche était censée durer, et il la remercia intérieurement de l’avoir fait – il voulait juste quitter cette forêt obscure, retrouver le laboratoire, et se mettre en sécurité. Il n’entendit pas la réponse du soldat, mais il n’eut pas le temps de demander des éclaircissements. En effet, un autre bruit se fit entendre, bien plus distinctement qu’auparavant. Leonardo retenait sa respiration, et il regardait Kyte s’approcher des arbres pour comprendre qu’est-ce qui avait bien pu causer ledit bruit. Peut-être que ce n’était qu’un simple animal… mais tout le monde savait quel danger représentaient les zombies. Et puis… non, c’est juste une jeune fille, qui n’avait pas vraiment l’air malade ou dangereuse. Si le jeune Grimes soupira de soulagement, il n’en était pas autant pour tout le monde, et Ezra s’était mis à crier. Si ce n’était pas très discret, le pauvre brun ne pouvait pas le blâmer, loin de là. Avant qu’il n’ait pu comprendre grand-chose, il vit le soldat s’approcher du bonhomme pour lui tirer les bretelles et lui faire comprendre qu’il n’avait pas intérêt à le faire à nouveau. Même s’il n’était théoriquement pas visé par la petite engueulade, Leonardo ne put s’empêcher de se ratatiner sur lui-même, craignant d’être le prochain – après tout, il ne lui en fallait pas beaucoup pour se faire effrayer.
Kyte n’avait pas hésité à dire à la nouvelle rouquine de les rejoindre, mais il avait été tout sauf tendre. S’il l’avait pu, Leonardo l’aurait approchée pour essayer de la rassurer, voir essayer de savoir d’où elle sortait, comme le campement des survivants était maintenant loin derrière eux. En revanche, même s’il en avait eu la force – ce qui n’était pas gagné d’avance – il n’en eut pas l’occasion. Sans vraiment savoir d’où venait l’attaque, il se mit à courir, la mort aux trousses. À côté de lui, il y avait la deuxième rousse, celle qui venait tout juste de les rejoindre. Mais assez rapidement, un cri se fit entendre derrière eux, et il y reconnut la voix de Dean. Il n’eut pas à dire à Lola de se déguerpir, tout simplement parce qu’elle ne se serait probablement pas arrêtée de son plein gré. Il fit quelques pas en arrière, ramassa le premier caillou à sa portée et le jeta sur la tête de l’assaillant de son camarade. S’il semblait avoir été perturbé, ça n’avait pas été suffisant pour l’arrêter et laisser le pauvre Maguire en paix. Or, tout ce qu’il pouvait faire avec les objets de son sac, c’était éventuellement lancer sa poupée contre lui, mais il allait juste perdre du temps. Alors, il se mit à crier, désemparé. « Dean est à terre ! Au secours ! » Malheureusement pour lui, toute la bonne volonté du monde n’allait pas tuer le zombie. Avec un peu de chance, peut-être que quelqu’un allait exploser la cervelle du mort-vivant. Telle que la situation était, Leonardo ne pouvait pas grand-chose, en fait, et il regrettait d’avoir fait marche arrière alors que ce n’était pas vraiment le guerrier du groupe, et qu’il n’avait pas de véritable moyen d’attaquer qui que ce soit à sa portée. Mais du coup, si personne ne venait les aider… ils pouvaient dire adieu à tout espoir de survie.
Des arbres, des branches, des feuilles humides et des fougères. Voilà dans quel milieu progressait la petite troupe de survivant. Si tout ce passe sans encombres, la ville est à six heures de marche, et là bas, il y en aura des encombres. La forêt n'allait donc être que l’apéritif. Sa hache fixée à sa ceinture par un gros anneau en inox gênait un peu Rosie, qui devait se démener pour progresser au même rythme que les autres. Le groupe avait été rejoins par une autre rouquine, défiant ainsi les statistiques en explosant le cours du roux au mètre carré Australien en période d'apocalypse. Et ce fut là l’élément perturbateur, un instant seulement de soulagement, un cri de surprise, du bruit, les dieux dans la machine, la main d'une Berlinoise dégainant sa hache, dans ses narines s'inflitre une familière odeur de décomposition . « Oubliez la discrétion, ils nous ont repéré ! » Sheize.
« Si vous avez des armes, sortez-les ! Si vous avez des jambes, utilisez-les ! Courrez ! Allez, mais courrez bordel ! Et restez groupés autour du savant fou ! » Sheize.
« On reste ensemble, on continue de progresser, on élimine ceux qui s’approchent trop près, on perd pas de temps avec les autres. C’est compris ? » Sheize.
Courir. Rester grouper. Protéger le scientifique. Sous une dose d'adrénaline suffisante, tout est très automatique a vrai dire pour Rosie ; et pour le coup, son corps venait du lui en envoyer une sacré décharge. Entre les grognements, le sang qui gicle et le son de la chaire tranchée, le bruit surprenant d'une de poêle s'écrasant contre une boite crânienne attira l'attention de Rosa. Sheize. C'etait Dean. La cheville bloquée par un mort-vivant, il était entrain de se débattre en hurlant dans la mousse humide. Ins Gras beißen. Les yeux du grand brun croisèrent les siens, et son regard figea le temps pour une seconde d’éternité. Dans leurs yeux a tous il y avait de la terreur, mais dans le siens, il y avait une partie infime de quelque chose qu'elle n'avait plus : l'espoir. L'espoir que pour lui ce ne soit pas la fin, que quelqu'un vienne à son secours, et ce quelqu'un, il avait une hache. Rosie se jeta sur le mort vivant, et de toute ses forces, elle abaissa son arme. La lame s’enfonça dans la nuque de la créature, le sang gicle. « Scheiße Scheiße. Apokalypse der Scheiße. Zombie Scheiße ! ». La lame avait buté dans le muscle splénius. « Ich werde dich dazu bringen, deinen Darm zu essen. Hurensohn ! VERDAMMT HURENSOHN. » . Deux coups, puis deux, puis trois, puis quatre, le tout ponctué d’obscénité dans sa langue natale, surfirent a décapiter le mort vivant, mais Rosie, plus par colère que par désir d'être certaine que la décapitation avait eu l'effet escompté sur ce genre de patient, avait continué à s'acharner sur la carcasse de la créature jusqu'à en perdre son souffle. Au moment de relever la tête, sachant pertinemment qu'elle allait croiser à nouveau le regard de Dean, elle prit conscience d'une chose : couverte de terre et de sang, à bout de souffle, la pale petite rouquine qu'elle était faisait vraiment peur a voir.
sac à dos : une paire de jumelles, des bandages hello kitty, deux haches.
elle est un peu en marge de tout le monde, l'anglaise. elle virevolte entre l'avant, le milieu de l'arrière de la petite troupe. elle n'en fait qu'à sa tête et préfère couvrir large, comme si elle avait de l'importance, comme si elle était capable de mener ce combat de front alors qu'il n'en n'est rien. elle compte juste sur la poussée d'adrénaline pour lui donner des ailes, l'espace d'un instant. ange déchu de son trône, elle est tombée du haut de son petit monde quand elle a troqué sa paire d'escarpins pourtant si confortable. elle a l'air concentrée, mais elle ne l'est pas tant que ça. jusqu'à ce qu'elle remarque le changement d'attitude du soldat, à l'avant du peloton. y a un truc qui cloche et elle ne tarde pas à découvrir de quoi il s'agit, comme le reste du groupe. il y a quelqu’un ? par quelqu’un, je veux dire un humain, si vous êtes un zombie, ne faites pas attention à moi, je m’en vais ... une vague de soulagement s'empare d'elle et ses épaules s’affaissent alors qu'elle expire lentement. c'était sans compté un cri sorti de nul part. son regard se pose sur sa source et l'une de ses mains se plaque sur son front. oh putain, le con. qu'elle crache, ne cachant pas la déception de l'instant. il est clair qu'avec tout ce vacarme, la tranquillité instable qui régissait votre début de périple ne resterait pas plus de cinq minutes. le camp a été attaqué, les zombies sont sur vos pas et l'homme ne trouve pas d'autre moyen que de hurler sa surprise quant à l'arrivée inattendue de la rouquine qu'a l'air totalement paumée. je sais, ne pas se faire repérer. j’ai paniqué. et la poupée, elle râle dans la moustache qu'elle n'a pas. la poupée elle soupire tout ce qu'elle sait, laissant ses bras si frêles retomber le long de son corps amaigrie par cette pseudo fin du monde à la con. pour la discrétion, on repassera, ça c'est clair. tête de nœud ! refais nous ce coup-là encore une fois et c’est pas des zombies qu’il faudra avoir peur ma parole ! l'ours s'agace et elle ne peut qu'approuver la poupée. quelques mots balancés à l'intention de celle qui vient agrandir vos rangs et il ne tarde pas à annoncer la reprise de votre marche. il ne faut pas traîner. elle a un mauvais pressentiment l'anglaise et elle ne doit certainement pas être la seule. les cris de l'homme jouent en votre défaveur et vous ne tarderez pas à avoir de la compagnie. ses doigts se resserrent sur le manche de la hache qu'elle tient maintenant fermement. elle est dans l'attente d'une éventuelle attaque et ça la rend nerveuse. elle n'est pas un soldat, elle n'a pas l'entraînement nécessaire. elle n'achetait que des œuvres d'art la bourgeoise. elle n'est définitivement pas préparée à ça bien qu'elle veuille faire croire le contraire. oubliez la discrétion, ils nous ont repéré ! et merde. les indications du chef de fil sont claires et c'est là qu'elle se dit qu'elle est sacrément dans le pétrin, la gamine au teint de porcelaine. accélérer la cadence tout en se rapprochant du groupe. il n'est plus question de n'en faire qu'à sa tête. la brune sait qu'elle doit rester au contact maintenant que le danger est tout à fait perceptible. dean est à terre ! au secours ! ça vient de l'arrière. un homme à terre, c'est jamais bon dans les films. pourquoi le serait-ce aujourd'hui ? elle est courageuse la poupée pourtant. elle déborde toujours d'énergie et d'ingéniosité. mais en ces temps difficiles, elle est souvent prise de tétanie. c'est pour cette raison qu'elle a juste eu le courage de regarder la scène se dérouler sous ses yeux impuissants. elle a vu la rouquine, la toubib, se jeter corps et âme sur le monstre. scheiße scheiße. apokalypse der scheiße. zombie scheiße ! ich werde dich dazu bringen, deinen darm zu essen. hurensohn ! verdammt hurensohn. la férocité de cet acte et la rage dans ces mots hurlés en allemand. la brune, elle a compris chacun des mots crachés grâce à son éducation linguistique, lui ayant permis une maîtrise totale de la langue germanique. cela dit, l'acharnement dont elle fait preuve sur le corps inanimé depuis déjà longtemps de la créature, ça c'est pas vraiment prévu dans le programme. l'anglaise admettra pourtant que cela fait un bien fou, il n'y a pas de doute. elle, elle a vendu son âme au diable quand elle n'a plus eu de nouvelles de sa fratrie. elle aurait probablement aimé que d'autres gardent leur innocence. la rouquine venait de la perdre, à l'instant même. ce n'était pourtant pas fini puisqu'à bout de souffle, elle avait visiblement fait abstraction du reste du monde. c'est à ce moment-là que la poussée d'adrénaline tant recherchée à fait son effet. ryleigh a anticipé et couru sur quelques enjambées afin de rejoindre ces trois êtres en difficulté. sa hache s'est levée et abaissée violemment sur le crâne de l'un de ces morts, beaucoup trop proche de la rousse. faut pas traîner. qu'elle a ajouté, sa main libre se posant sur l'épaule de la rousse. ça va aller pour marcher ? qu'elle demande ensuite à celui qui était en difficulté. au centre, avec le prof, c'est pas négociable. à moins qu'y en ait un qui se sente plus à l'aise avec une hache ? qu'elle termine, proposant son arme sans aucune hésitation. elle en a une autre à sa disposition alors si cela peut servir à quelqu'un d'autre, autant le dire immédiatement. elle ne sait pas vraiment comment elle a été capable d'un tel acte, mais elle l'a fait. ce n'est pas son rôle de parler ainsi, de donner des ordres. elle en a pourtant eu l'habitude avant mais pas à ce niveau là. elle se dit qu'il n'y a pas d'autre choix et qu'ils seront peut-être plus en sécurité au milieu de ceux qui pourraient les défendre. elle a peut-être tord, elle a peut-être raison. une chose est certaine, il n'y a pas moyen de revenir en arrière et les autres ne vont pas les attendre indéfiniment. il faut se dépêcher ou la possibilité de compter de réelles pertes dans vos rangs ne sera plus une illusion. l'étau se resserre. faut sortir de là. et vite.
Face à ses assaillants, Dean avait tenté de lutter. Il donnait des coups de poêle à tour de bras, mais c’était loin d’être suffisant. Alors un zombie avait fini par réussir à lui attraper la cheville, et Dean avait laissé s’échapper un cri en s’étalant de tout son long dans la mousse. Il avait beau ruer et se débattre, c’était insuffisant pour réussir à se libérer.
Son nouveau pote, Leonardo, l’avait entendu, et était revenu sur ses pas. Il ne savait s’il trouvait cette idée courageuse ou complètement débile. Le jeune homme n’était pas armé, et tout ce qu’il risquait de faire, c’était de se faire tuer. Dean voyait déjà les zombies assoiffés de sang se rapprocher de leur prochaine victime. Leonardo jeta un caillou sur la tête du mort-vivant qui agrippait Dean, et cela ne lui fit pas plus d’effet qu’un coup de pied en pleine face. L’avocat allait crier à son ami de partir, de sauver ses fesses, quand celui-ci alerta les autres. Bon, niveau instinct de survie, on n’était pas bon dans ce groupe … Il allait falloir recadrer tout ça. Par contre, niveau gentillesse, entraide et courage, il y avait du niveau !
Dean releva la tête pour voir si quelqu’un avait entendu l’appel de Leonardo. Il espérait de tout son cœur que quelqu’un viendrait les sauver, sinon il ne donnait pas cher de leurs peaux, et il s’en voudrait éternellement d’avoir attiré le jeune homme là-dedans. Bon, ok, l’éternité ne durerait sans doute plus très longtemps pour eux, mais quand même !
C’est alors que les yeux emplis d’espoir de Dean croisèrent ceux d’une rouquine, la légiste. Elle sembla hésiter, mais ce moment ne dura qu’une seconde. L’instant d’après, la belle rousse était sur le zombie, à s’acharner sur lui avec sa hache. Dean sentit rapidement le mort-vivant relâcher la pression sur sa cheville, signe qu’il était sans doute mort. Mais la jeune femme semblait vouloir se défouler et déversait toute sa colère dans ses coups.
« Ok … C’est bon … Je crois que le mort-vivant est bel et bien mort cette fois … »
Couverte de sang et de terre, la jolie rousse releva la tête et rencontra à nouveau le regard de Dean. Les yeux bleus-gris de ce dernier n’exprimait que de la gratitude et de l’admiration. Non seulement cette jeune femme était belle et intelligente, mais en plus, elle était courageuse. Dean ne voyait que cela, occultant un bref instant tout le reste.
« Ouaw ! Est-ce que tu veux m’épouser ? Je veux dire … oui, exactement, tout comme elle dit ! Est-ce que tu peux marcher, toi aussi ? »
Dean avait été distrait temporairement, mais la venue d’une autre jeune femme l’avait ramené à la dure réalité. Il fallait se remettre debout, continuer à avancer et à se battre. Heureusement, la nouvelle arrivante était armée jusqu’aux dents et dégommait du zombie à tour de bras avec sa hache. Le jeune homme se remit debout, testant sa cheville. Un peu douloureuse, certes, mais il y arriverait sans souci. Ils l’avaient échappé belle.
« Merci à vous trois. C’était très courageux d’avoir secouru le damoiseau en détresse que j’étais, mais je passe mon tour pour la prochaine attaque ! »
Dean rangea sa poêle dans son dos et tendit la main vers la belle brune.
« Je prendrai bien la hache, en effet, si tu permets ! Ça m’éviterait de me retrouver dans la même situation. »
Une fois armée, Dean se remit à courir, poussant tour à tour la rousse et Leonardo.
« Allez, on ne traine pas, on rattrape le groupe ! Je garde l’arrière, j’y arriverai maintenant !
Hé ho devant ?! Faut qu’on se bouge et qu’on sorte de cette forêt, c’est un véritable piège ! A ce rythme-là, on va tous y rester ! »
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Il savait qu’il venait de faire une connerie. Alors, tel un enfant, il s’était excusé même avant qu’on ne lui dise quelque-chose - ce qui ne tarda pas à arriver cependant. « Tête de nœud ! Refais nous ce coup-là encore une fois et c’est pas des zombies qu’il faudra avoir peur ma parole ! » Et le vieux militaire aigri vint lui assener une petite tape derrière le crâne, comme s’il était réellement un enfant. Ezra vint se frotter la tête une fois le coup passé, avant de lui jeter un regard noir et presque assassin. Il était en tord, certes, mais c’était pas la peine de le traiter comme ça. Finalement, il accueillit la nouvelle jeune femme dans le groupe avant de remettre la petite troupe en route. Et à peine avaient-ils tous fait quelques pas que les zombies commencèrent à se faire entendre dans les branches et les fougères. La chair de poule prit d’assaut Ezra, mais il se contenta de juste écouter son coeur battre plus rapidement comme s’il allait s’échapper de sa poitrine. « Putain ça y est ça commence. Oubliez la discrétion, ils nous ont repéré ! » Oups. « Si vous avez des armes, sortez-les ! Si vous avez des jambes, utilisez-les ! Courrez ! Allez, mais courrez bordel ! Et restez groupés autour du savant fou ! On reste ensemble, on continue de progresser, on élimine ceux qui s’approchent trop près, on perd pas de temps avec les autres. C’est compris ? Et si vous êtes pas prêts à vivre et mourir pour la personne qu’est à côté de vous, c’est le moment de déserter ! » De tout le discours encourageant - ou pas - du vieux mec, la seule chose qu’Ezra avait retenu, c’était qu’il fallait courir. Ca, il savait faire sans aucun doute. Alors il ne mit pas longtemps avant de se mettre à trottiner avec les autres, telle une belle formation. Plus ou moins. Car à un moment, un autre cri se fit entendre derrière eux, à la fin de la troupe. Et puis une voix qui semblait clairement avoir besoin d’aide. « Dean est à terre ! Au secours ! » Merde. Alors que la petite troupe ralentissait et que quelques uns se mirent à porter secours à Dean, dont la jambe semblait avoir été attrapée dans les griffes acérées d’un zombie, Ezra lui se figea presque sur place. Car il se rendit compte que si Dean, son ami, une personne qu’il connaissait malgré tout dans cette misère et qui était encore vivante surtout, se trouvait maintenant dans cette position, c’était de sa faute à lui. Il avait paniqué. Il avait cri comme un demeuré. Et maintenant Dean allait peut-être en payer le prix fort. Mais par un geste héroïque de la part de la petite rousse qui était encore à ses côtés quelques instants plus tôt, ses jours ne furent rapidement plus en danger. Et le coeur d’Ezra sembla, pour la première fois depuis longtemps, ressentir une émotion autre que la peur ou la tristesse. Quelque-chose proche de la gratitude. Les échappés rattrapèrent le groupe rapidement et Ezra se ressaisit pour se remettre à marcher lui aussi. « Hé ho devant ?! Faut qu’on se bouge et qu’on sorte de cette forêt, c’est un véritable piège ! A ce rythme-là, on va tous y rester ! » Dean avait failli se faire bouffer et pourtant, il était toujours autant en forme. C’était admirable, et il ferait surement partie des gars à sauver la situation. Ezra lui, il serait bon comme appât à zombies et à conneries. La petite troupe avait pris un bon rythme de marche, de course, selon les moments où les endroits lui semblaient plus dangereux ou non. Et grâce à ceux qui étaient en tête et qui savent lire une carte, ils purent tous sortir rapidement de la forêt pour rejoindre un chemin certes à ciel ouvert, mais qui semblait bien infecté de zombies qu’ailleurs. Plus que cinq heures de marche avant d’arriver à la ville. Prenant son courage à deux mains, Ezra finit par aller à l’arrière de la troupe, là où se trouvait Dean. « Dean, j’suis… J’suis désolé. Pour, tout à l’heure. »
Lola n’avait rien d’une guerrière ou d’une survivante. Elle ouvrait les yeux chaque matin en se demandant pourquoi je suis encore là ?, elle n’était ni forte, ni combative, elle ne savait pas de quoi serait fait sa journée et elle se demandait sans cesse si la mort l’attendait au coin de la rue. Aussi perdue que d’habitude, Lola avait pris la route en espérant pouvoir tomber sur un visage humain capable de lui venir en aide ; elle marchait depuis moins d’une heure quand un bruit attira son attention, la ville habituellement déserte semblait renaitre dans cette partie de Brisbane, comme si un camp s’était installé ici. A l’affut du moindre zombie, elle avança lentement priant pour qu’une personne vivante soit responsable du son qui avait attiré son attention plutôt. Nerveuse au milieu de ce silence, elle se mit à parler espérant que son humour maladroit soit capable de faire fuir les monstres « Hey petite fille, Qu’est-ce que tu fous comme ça toute seule au milieu de la forêt ? » elle sursauta en entendant le voyant sortir de nulle part « Allez, allez ! Passe dont ton chemin ou bien viens avec nous, mais je ne veux pas entendre ta jolie voix à moins qu’y ait urgence, c’est compris ? C’est qu’on a une forêt à traverser et un maudit labo à prendre d’assaut, nous. » bon dieu ce qu’il est insupportable avec cet air autoritaire pensa-t-elle en croisant son regard, malgré tout il était sa seule chance de survie. Elle prit une profonde inspiration et hocha la tête lui faisant comprendre qu’elle allait faire de son mieux pour se tenir « Très bien, mais si vous m’appelez encore petite fille, je vous tue » elle lui lança un faux sourire et le suivit sans un mot. La rousse passa en revue chaque personne de ce bataillon, elle n’en connaissait pas un seul et cela ne la rassurait pas vraiment, elle était sûr que le chef de bataillon la laisserait sans se préoccuper de son destin, personne ne la connaissait et tout le monde la regardait comme si elle était une enfant. « C’est calme. C’est beaucoup trop calme. » tu as demandé le silence pensa-t-elle ne levant les yeux au ciel. Elle continua de marcher sans un mot jusqu’à ce qu’il se mette à crier, le son de sa voix lui fit de nouveau dresser les poils sur les bras « Putain ça y est ça commence. Oubliez la discrétion, ils nous ont repérés ! Si vous avez des armes, sortez-les ! Si vous avez des jambes, utilisez-les ! Courrez ! Allez, mais courrez bordel ! Et restez groupés autour du savant fou ! On reste ensemble, on continue de progresser, on élimine ceux qui s’approchent trop près, on ne perd pas de temps avec les autres. C’est compris ? Et si vous n’êtes pas prêts à vivre et mourir pour la personne qu’est à côté de vous, c’est le moment de déserter ! » finalement il semblerait qu’il n’était pas si glaciale que ce qu’elle avait imaginé. Sans s’en rendre compte, ses jambes avaient pris un rythme plus rapide, elle se mit à courir de toutes ses forces, le sport n’avait jamais été son domaine de prédilection mais au milieu de cette forêt elle fonça sans se préoccuper de ce qu’elle avait sous les pieds. « Dean est à terre, au secours » elle s’arrêta net qui était Dean ? elle n’en avait aucune idée. Elle balada son regard autour d’elle sans savoir ou regarder. Un type mal en point fit son apparition dans son champ de vision, il ne lui fallut qu’une seconde pour mettre un nom sur son visage, c’était lui le fameux Dean. Même si elle le ne connaissait pas, elle se senti soulagé, il n’était pas mort ; elle profita d’un moment de répit pour s’appuyer contre un arbre et reprendre son souffle, elle n’était pas faite pour ça, vivre en mode Hunger Games n’était pas fait pour elle, elle avait peur, elle était tétaniser « Hé ho devant ?! Faut qu’on se bouge et qu’on sorte de cette forêt, c’est un véritable piège ! A ce rythme-là, on va tous y rester ! » elle n’ajouta rien, il avait raison, il fallait bouger et vite. Elle se remit à marcher en silence pendant plusieurs secondes avant de croiser plusieurs regards, elle n’était pas seule à avoir peur et cette pensée la rassura « Vous êtes ensemble depuis combien de temps ? » demanda-t-elle au groupe.