On crevait de chaud à l’intérieur du café. En soit, c’était normal, la journée qui avait précédé était de celles qu’on adorait, nous, typiques australiens. Un soleil qui plombe, de l’humidité qui perle, et pas la moindre trace de nuage. Plutôt ironique quand on y pense, avec l’année de merde que je venais de voir filer à toute vitesse. Pas la moindre idée de ce que ma cadette fait pour le réveillon, ni d’où elle se trouve. Ouais bien sûr, j’arrive à gratter des bribes à son sujet par ci par là, mais autrement, c’était en mode angoisse level 15 que je pensais à elle quotidiennement, sans la moindre autorisation d’entrer en contact avec elle, de prendre des nouvelles. Ça me faisait chier. Ajoutez à ça le fait que j’en pouvais plus de ruminer dans mon coin et que je n’avais jamais vraiment été le genre de type à aimer l'introspection et la réflexion, et vous aviez là le cocktail parfait pour organiser une soirée du nouvel an qui déchire. Au programme : tout, mais bien tout pour m’éviter de penser, pour faire dans le déni absolu et pour exceller à la tâche. Un bar ouvert, de la nourriture pour une armée et surtout, une invitation envoyée en bonne et dûe forme à tous les potes, aux clients habituels, à cette famille que j’avais mis plusieurs mois à construire, qui mine de rien avait commencé il y a une poignée d’heures à peupler le local, pour finir par déborder sur la terrasse devant, et dans la cours arrière. Quand on ajoute “shots gratuits” derrière un carton d’invitation, y’a pas mal de gens qui répondent à l’appel, faut croire.
La musique retentit à travers les hauts-parleurs disposés un peu partout dans le café, les décorations que j’ai accrochées pêle-mêle pour faire dans le festif depuis le début du mois de décembre ont tenu bon malgré les différentes attaques entre les gamins qui s’en émerveillent et les hipsters qui les utilisent trop souvent comme fond pour leurs photos instagram toutes pareilles. Et j’ai le sourire d’un grand con parfaitement dans son élément, alors que je sors divers cocktails en quelques minutes top chrono, servant des potes accoudés au bar, en saluant d’autres qui viennent de passer la porte du commerce. C'est le genre de soirée où le brouhaha occupe l’attention de tout le monde, où on crie entre nous, où on essaie d’avoir des discussions le moindrement intelligentes qui finissent par une articulation approximative et un taxi bourré sur le chemin du retour. Et c’est probablement la seule chose qui risque de me garder de déprimer encore un peu, trop, face à tous les défis qui m’attendent l’an prochain. Encore quelques heures à faire l’enfant, à faire l’idiot, et demain on avisera. Pour le moment, les verres sont pleins, le buffet déborde, les amis sont là, et j’ai le coeur à la fête. Qu’on en profite. « J't'ai à l'oeil ; tu drogues mon verre, je t'enferme dans la réserve direct. » et j'éclate de rire, faisant tinter ma bière sur le verre d'Andy. S'il pensait que j'avais pas remarqué son regard en coin alors que je me penchais pour aller chercher d'autres bouteilles dans le frigo, c'est qu'il me pense plus stupide que je le suis vraiment. Ou alors qu'il voulait que je remarque ses énièmes avances, ce qui m'étonnerait pas non plus.
à ceux & celles qui veulent se greffer:
Sujet ouvert pour les âmes solitaires au nouvel an - comme mentionné, de base la soirée est organisée pour les potes de près ou de loin de Matt, mais il est pas trop chiant le mec, et je verrais bien quelques inconnus se greffer à la fête n'hésitez pas à vous inclure, plus on est de fous plus on rit, et envoyez-moi un MP si vous voulez préciser un lien possible avec mon McGrath au préalable
J'ai jamais été une fan du nouvel an, ou des fêtes de fin d'années en général. Trop d'options se présentent à nous quant à l'issue de la soirée et c'est pas toujours voulu. Par exemple, tu peux avoir un plan incroyable, une tenue incroyable et un incroyable imprévu pour au final, finir la soirée chez toi à regarder le décompte sur ton téléviseur. Tu peux aussi brandir ton verre, avoir ce baiser de nouvelle année, pour finir une heure plus tard dans les toilettes, le mascara qui coule jusqu'au menton à texter ton ex. Dans mon cas, j'ai passé la journée à faire mes cartons pour cause de déménagement express -merci Bobbie-. Elle est déjà partie, il y a quelques jours, et en plus elle est partie avec la télévision. Le seul son dans l'appart est celui de cette horloge dans l'entrée qui me rappelle à quel point je suis seule maintenant et c'est un sentiment que je déteste. Je repense à ce petit carton que j'ai pris lors de ma dernière visite au DBD, celui de la soirée de fin d'année. Matt a été une force positive et stable au cours de 2017 et franchement, s'il pouvait l'être encore pour l'année suivante ça serait l'idéal. Abandonnant ma pile de livre sur le sol, je me saisis d'un joli haut pour agrémenter mon jean, un truc qui brille et laisse voir mon dos pour faire genre « je suis festive moi aussi ». Quelqu'un va bien y croire, je suppose.
J'arrive alors que la fête est déjà débutée, la musique se faisant entendre à l'extérieur de l'établissement. Y sont entassés à l'intérieur des tonnes de gens que je ne connais pas, mais contrairement à bien de gens, ça me rassure. On a décidé de laisser nos soucis hors du bar, on les récupérera demain, pour ce nouveau départ que l'on croit réaliste, comme si un changement de calendrier nous donnais tous un clean slate. « Hey ! » Je dis alors que je m'approche de Matt, déjà en train de discuter avec quelqu'un. Je ne le connais pas, mais je le salue d'un petit coup de tête avant de me présenter brièvement. « Une belle réussite, en tout cas. » Je parle de son café, de cette fête, de son année, de tout et n'importe quoi. « T'as du gin ? » Question idiote, j'espère que la réponse est positive.
Pour le nouvel an t’as décidé de le faire avec au Death Before Decaf, le café/bar de Matt. Il t’a promis que t’aurais le droit de choisir la musique et c’est ça qui t’a décidé. Ok t’es aussi pas mal content de passer cette soirée avec des gens que tu connais, contrairement aux mecs que t’aurais pu rencontré en club. T’es arrivé en voiture, au moins ça te fera garder la tête sur les épaules quant à l’acool. La dernière cuite que t’as pris tu l’as mal vécu. Faut vraiment que t’arrêtes de te prendre pour un petit jeune. C’est plus le cas. Mais tu le vis pas bien. Pas bien du tout. Tu veux retrouver la fraîcheur de tes 20 ans, mais c’est mission impossible. Même avec tout le sport que tu fais pour garder la forme. Ce soir tu vas boire de manière responsable. Comme l’adulte que tu es. Joke. T’es déjà au bar un verre sous le nez. Tu regardes les gens autour. Tu sais que Lene va pas tarder à faire son apparition. Tu regardes ton téléphone au cas où Danny réponde au message que tu lui a envoyé. T’as fait simple, t’as juste envoyé un lien google map du DBD. Libre à lui de venir ou non.
T’éclates de rire quand Matt soupçonne que tu serais assez fou pour droguer son verre. Il te connait bien ce salaud. Il t’a percé à jour. En même temps t’es pas discret quand tu fais tes tentatives de drague à son encontre.
« Je vais te faire boire et tu vas rien comprendre. »
Tu plaisantes bien évidemment, même si tu tenterais certainement un rapprochement si jamais tu vois qu’il est ouvert. Une fille blonde arrive et tu la mates un peu. Mignonne. Elle se présente et tu lui dis un simple « hey ». Tu entres pas dans la conversation, t’es encore en train de vérifier ton téléphone au cas où y’aurait une réponse de Danny. Toujours rien, tu te demandes s’il a compris ton message, mais bon, c’est pas grave si il vient pas hein. Alors tu ne vas pas insister là dessus. Tu reportes ton attention sur Matt.
« C’est où pour la musique ? J’ai préparé une playlist sur Spotify. T’as un ipad ou quoi ? Sinon on peut brancher sur mon téléphone. »
Ça fait un petit moment maintenant que je n’ai pas vu mon ex beau-frère Matt. Il faut dire que ce n’était pas simple entre lui et Ginny et malgré le divorce j’ai l’impression que ça sera toujours difficile pour nous de se revoir. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir, au contraire je le comprends, je ne suis peut-être pas la première personne qu’il désire voir, mais en recevant cette invitation de sa part pour le premier de l’an je me dis que c’est peut-être également une invitation à se retrouver, oublier nos problèmes et juste s’éclater comme on a pu le faire à Londres, car on aura bien le temps de se morfondre plus tard. Donc bien évidemment c’est avec plaisir que je vais m’y rendre, n’ayant rien de prévu comme pour le 24, avec une petite chance je vais également pouvoir voir des petites têtes que je connais bien et je dois avouer que les shots gratuits y sont peut-être pour quelque chose aussi. Je vais enfin pouvoir m’éclater de nouveau car depuis quelques jours j’arrive enfin à passer outre nos discussions déprimantes avec Ginny, maintenant on a réussi à passer un cap, enfin j’ai réussi à passer celui de l’acceptation du divorce. Ce n’est pas avec un costard cravate que je vais m’y rendre comme je l’aurais fait pour une énième soirée mondaine à laquelle j’ai, encore, été invité, mais avec une tenue plus décontractée, le Edward qui s’en balance des apparences commence enfin à remontrer son joli petit visage.
J’arrive finalement DBD, lieu de la petite soirée organisée, il y a déjà pas mal de monde, une bonne ambiance et je peux remarquer qu’il a même fait un petit effort de décoration, c’est vraiment plutôt pas mal. Mais toujours aucunes têtes connues aux environs, je décide alors de tenter ma chance au comptoir, là-bas je suis quasiment sûr d’y croiser Matt. J’arrive tant bien que mal à me frayer un petit chemin vers lui, reconnaissant maintenant sa tête d’ahuri, celle que j’ai vu effondrer sur un comptoir un nombre incalculable de fois avant de le ramener chez lui avant qu’il n’aille trop loin. Puis surprise, je reconnais également une petite tête blonde qui lui fait la discussion, Azur, avec qui ça fait aussi un petit moment que l’on ne s’est pas vu. « Matt! alors comment vas-tu vieux frère ? Merci pour l’invitation, ça fait vraiment plaisir de te revoir. » On se fait notre classique petit high five avant de me retourner vers Azur que j’ai fait exprès d’ignorer à mon arrivée. « Tiens, la ptite blonde, ça fait un moment aussi que l’on ne s’est pas vu. J’espère que tu portes toujours aussi bien ta blouse blanche ? » Il faudrait vraiment que je prenne des cours de blague, je vais paraître pour un gros lourd si ça continue, mais bon je suis comme ça, la lourdeur incarnée. « Tu n’as qu’à mettre sa commande sur ma note et je vais te prendre ton meilleur bourbon. Je n’ai pas changé mes vieilles habitudes. »
Dernière édition par Edward Fitzgerald le Dim 07 Jan 2018, 01:48, édité 1 fois
Parce qu’un nouvel an au Death Before Decaf était toujours mieux que celui qu’elle avait passé l’an dernier devant un plateau d’hôpital, Lene n’avait pas fait la fine bouche quand Andy lui avait demandé – quoique supplié serait un terme plus adéquat – d’aller de l’accompagner saisir l’occasion de voir Matt en action toute une soirée. Elle s’était laissé convaincre par les arguments entourant la notion de budget et avait reçu le droit de proposer à des tas de personnes de venir afin de lui éviter d’avoir à remuer sa mauvaise humeur toute la soirée. Elle n’était pas jouasse sur le chemin. Elle avait traîné des pieds. Elle avait même fait la fille – la vraie – en mettant un temps fou à se préparer, là où d’habitude un tee-shirt pas trop puant de sueur aurait fait l’affaire juste pour pouvoir repousser au plus le moment de venir. Finalement, la mauvaise foi de la jeune femme s’était envolée au moment où elle était entrée. Le buffet éait là. Des gens étaient là. L’ambiance était là. Tout était là. Et le fait d’être dans une salle comprenant une cinquantaine de personne lui assurait que Matt ne viendrait pas la trouver pour gâcher l'excitation qu’elle ressent à ce moment précis. Déjà, il faudrait qu’il la trouve parce qu’il aura suffit de quelques secondes pour qu’elle perde Kane dans tout ça. Malgré tout très bien préparée, elle avait fait son chemin jusqu’au buffet, planté ses racines à côté et décrété que si quelqu’un la cherchait, il aurait l’intelligence d’aller regarder par ici parce que y’avait peu de chance qu’elle soit ailleurs. Inconvénient d’être au même endroit : La difficulté d’éviter les gens, et c’est ainsi que Lene commence sa soirée avec un bout de fromage dans la bouche et face à elle un pseudo hipster décidé à lui raconter combien les vaches souffrent pour faire du gruyère. Charmant.
Dernière édition par Lene Adams le Mer 27 Déc 2017, 22:56, édité 1 fois
Je me suis mis une chemise noir pour ce soir. La dernière fois que j’en ai mis une blanche ça a été la catastrophe alors je veux pas que ça se reproduise. Je suis du genre à avoir la poisse. Costume bleu foncé, je me suis fait beau. Je sens bon. Prêt à faire chavirer les coeurs. Ou pas. Non parce que je suis en couple avec Nina. En plus notre relation a pris un tournant depuis qu’on a couché ensemble ENFIN. Je l’ai bien évidemment notifié à Lene dès le lendemain matin et je sais qu’à partir de là je vais en entendre parler longtemps de cette histoire. Parlant de Lene, j’ai été la chercher pour venir à cette soirée. C’est elle qui m’en a parlé au boulot. J’avais rien de prévu alors pourquoi pas. Nina a déjà une fête prévu avec ses amis. On se verra après le nouvel an, même si c’est dommage de ne pas être son premier baiser de l’année. J’aurai tout mon temps pour l’embrasser un autre jour.
Y’a du monde au Death Before Decaf. Je perds rapidement Lene alors que je me fraye un chemin jusqu’au bar. Je commande deux jus de Cranberry pour moi et Lene. Je commence la soirée soft. Je ne compte pas boire énormément et comme Lene ne boit pas, je vais l’accompagner. Je capte Matt de l’autre côté du comptoir, occupé avec d’autres personnes. J’essaie de croiser son regard pour lui faire un signe. Je ne me souviens pas de son prénom mais je me souviens de lui. En tout cas il a l’air occupé là.
Avec mes deux verres dans les mains je fais le tour du propriétaire. Je cherche Lene et je la trouve au buffet. J’ai pas très faim en ce qui me concerne. En plus j’ai trop peur de me tâcher. Pas déjà. On verra plus tard dans la soirée.
« Je t’ai pris un jus de Cranberry. »
Et j’espère qu’elle aime ça. Qui n’aime pas le jus de cranberry ? Peut être Lene. Je me tourne pour regarder les gens dans la pièce, laissant Lene tranquille, j’ai cru la voir discuter avec un type. Je bois mon jus, me demandant si je vais oser danser pour profiter à fond de la soirée. C’est pas mon truc de danser comme ça. J’aurai peut être danser avec Nina, histoire d’être collé à son corps. En tout cas on verra plus tard pour la danse. Je suis pas chaud là.
Sans qu’elle ne sache réellement comment l’invitation lui était parvenue, Loan avait finalement décidé de se rendre au Death Before Decaf pour le passage à la nouvelle année. Elle n’avait de toute façon rien d’autre de prévu et qui plus est, Noa avait accepté de s’y rendre avec elle, n’ayant visiblement rien d’autre à faire de sa soirée non plus. C’était l’occasion pour les deux jeunes femmes de passer une bonne soirée, ce qui s’avérait être plutôt rare ces derniers temps puisque Loan passait la plupart de ses soirées derrière le bar du McTavish. Une soirée de repos n’était pas de refus, même si pour le coup, le salaire ne suivrait pas, mais pour la peine, elle n’allait pour une fois pas cracher sur le fait d’avoir une soirée pour elle. La jeune femme avait envie de profiter et de passer du bon temps. Si bien que pour la peine, elle avait chercher durant un bon moment dans sa garde-robe une tenue dans laquelle elle se sentirait bien pour finalement opter pour une robe noire somme toute classique, mais qui mettait malgré tout en valeur ses quelques formes. En dehors de Matt et Noa, Loan n’avait pas la moindre idée concernant le fait de croiser d’éventuelles connaissances, mais elle avait préféré éviter de poser la question à qui que ce soit, sachant qu’elle aurait bien été capable de faire marche arrière en sachant qu’elle était susceptible de croiser des personnes qui n’avaient pas la moindre envie de la voir. Enfin peu importe, tentant de se mettre un peu en valeur, Loan avait fini par être prête à peu près en même temps que Noa et avec sa colocataire, elles prirent finalement la route du bar qu’avait repris Matt et auquel elle n’avait pas encore eu l’occasion de jeter un œil depuis qu’elle avait eu l’occasion de revoir le jeune homme lors d’une soirée retrouvailles au lycée. Arrivées sur place, Loan put constater que l’ambiance battait déjà son plein. Les deux jeunes femme réussirent malgré tout à se frayer un chemin à travers l’établissement pour aller se poser dans un coin pas bien loin du bar. « Je vais aller nous chercher à boire, j’arrive. » annonça-t-elle à son amie avant de se frayer un chemin jusqu’au comptoir. Elle commanda deux cocktails et attendant que sa commande n’arrive, elle jeta un coup d’œil autour d’elle. Mis à part Matt qui semblait bien occupé dans son coin à discuter avec quelques personnes, il ne lui semblait pas connaître qui que ce soit d’autre en ces lieux. Ca n’était pas plus mal au final. Les verres en main, Loan fit finalement demi-tour afin de retourner auprès de Noa à qui elle tendit l’un des deux verres. « J’te propose qu’on trinque ! A… cette nouvelle année qui ne devrait pas s’annoncer trop mauvaise ? » dit-elle dans un sourire tout en levant son verre. L’année qui s’annonçait ne pouvait de toute façon pas être pire que celle qu’elle venait de passer, n’est-ce pas ? Il n’y avait qu’à voir où elle se trouvait pour la Saint Sylvestre l’an dernier. Rien de comparable.
Je n’avais pas besoin de me faire prier lorsque Loan me proposa de venir avec elle à cette soirée du nouvel an. Je n’étais pas du genre à prévoir trop à l’avance ces soirées-là, ayant tendance à me dire que souvent, lorsqu’elles sont faites à l’improviste, elles sont meilleures. Car à chaque fois que je programmais ça des mois à l’avance, il arrivait une merde peu de temps avant. J’avais cette poisse-là. Du coup, stop les plans sur la comète, maintenant je me laissais guider par le vent. Une soirée dans un bar, avec un tat d’inconnu, ce serait génial. J’espérai pouvoir faire pas mal de connaissance et avoir des conversations sans queue ni tête entre personnes soules. Oui, la clairement, c’était no limit ce soir. J’appréciais cette nouvelle colocation officielle avec Loan. Après avoir bataillé, elle avait fini par accepter ma proposition et je n’en étais que ravie ! Fini la vie en solo, je reprenais mes bonnes vieilles habitudes de coloc et j’adorais ça. Je me demandais si j’étais faites pour une autre vie, plus sérieuse, plus routinière. Celle-ci me convenait largement. Tant que c’était le cas, autant en profiter, le jour où j’aurai envie d’autre chose, peut-être sera-t-il trop tard, mais je savais d’avance que je n’aurai aucun regret. Après avoir longuement hésité entre deux tenus, Loan m’avait aidé à faire mon choix. Pas de robe pour moi, mais une combinaison digne d’une soirée de fête. Le seul inconvénient sera surement le moment où je serai trop soule, avec une vessie remplie à ras bord, je manquerai peut-être de me faire dessus en voulant aller aux toilettes. Mais advienne que pourra, pour l’instant, j’étais encore bien assez sobre, trop même. Le bar était déjà bien rempli et l’ambiance était festive et joyeuse, parfait. Je suivi Loan jusqu’à ce bout de table où on pouvait se poser tranquillement. Elle entreprit directement d’aller nous chercher à boire, la prochaine tournée sera pour moi. J’attendais alors sagement jusqu’à ce qu’elle revienne. Mes yeux balayaient la salle pour se poser sur Andy, un peu plus loin. Tiens, il était là aussi… on verra plus tard si j’irai le voir. Je ne l’avais pas revu depuis que nous avions passé cette soirée ensemble et c’était aussi bien comme ça. Aucun regret mais au moins, nous n’avions pas besoin de faire semblant d’être les meilleurs amis du monde ensuite, même si j’avoue qu’il était un peu remonté dans mon estime après ça. Loan revint vers moi avec les mains remplies. « J’te propose qu’on trinque ! A… cette nouvelle année qui ne devrait pas s’annoncer trop mauvaise ? » Je pris mon verre et trinqua avec elle. « Elle sera parfaite ! » un peu d’optimisme ne faisait de mal à personne. « Bon, alors, du coup, c’est qui le proprio ? » autant savoir tout de suite vers qui il fallait se montrer adorable, ça pourrait peut être être utile plus tard.
Brisbane et le Death Before Decaf n’avaient plus besoin de feux d’artifices, de ces lumières joliment déposées, Rose brillait bien assez ce soir. Sa combinaison short façon smoking sublimait ses longues et fines jambes à la peau laiteuse, élégamment recouvertes d’une crème nacrée. L’azur de ses yeux avait été subtilement magnifié par un trait d’eye liner, accentuant davantage son regard félin. Un regard qui éclatait à lui seul. Il ne lui en fallait pas beaucoup à Rose pour être heureuse, pour pétiller. Il n’y avait pas un jour où la vie lui faisait regretter son départ du cirque, malgré l’éloignement de sa famille. Tout en Australie était plus beau, plus grand. Son cercle social ne se limitait plus aux artistes et à ses cousins, elle avait des amis, des camarades de classe, des collègues. Tant de gens qui lui apportaient chaque jour, tant d’activités et de nouveautés qui ne cessaient de l’éblouir. C’était la première année ici qu’on lui donnait la chance de célébrer la nouvelle année avec une grande soirée. Bien sûr, il n’était pas question de boire, elle n’avait jamais touché à l’alcool et n’était pas intéressée. Mais du trottoir, elle entendait déjà la musique, le bruit des gens, le son du bonheur. La soirée n’avait pas encore commencée néanmoins elle savait, elle savait qu’elle ne pouvait être que bonne. Il y aurait Lene, qu’elle ne remercierai jamais assez pour l’invitation, et c’était déjà beaucoup. Deux jeunes femmes, une brune et une blonde, lui passèrent devant à l’entrée du bar. Elles étaient belles, bien habillées et un instant, Rose eut la crainte de ne pas être à la hauteur. L’endroit semblait branché et tous ici débordaient d’assurance. Dans une profonde inspiration, elle suivit, pénétrant dans le brouhaha et la chaleur étouffante en cherchant du regard des visages familiers. Pas très loin du comptoir, elle aperçut Lene, déclenchant une esquisse de sourire, puis Kane qui vint la rejoindre une seconde plus tard, deux verres en mains. Ils semblaient bien plus proches que la dernière fois qu’ils s’étaient vus puisque l’embarras n’était plus présent sur le visage de son ami. Peu importe, rien ne pouvait gâcher cette soirée. Sa soirée. Tant bien que mal, elle parvint à se frayer un chemin parmi la foule et arriva à leur niveau, toute souriante. « Salut vous deux » s’exclama-t-elle, assez fort pour que sa voix surpasse le bruit alentour. « Sympa le costume, je valide » Elle lança un clin d’œil amical à Kane, désignant du doigt sa tenue. « Alors comme ça c’est le café de ton coloc ? » demanda-t-elle à Lene, bien partie pour s’intégrer au mieux et rencontrer de nouvelles personnes.
Y’avait toujours ce petit stress con, quand on organise un truc. Enfantin, l’angoisse de ne voir personne cogner à sa porte, de rester planqué seul dans la pénombre avec deux kilos de beignets au chocolat chantilly, et plus de rhum que nécessaire pour abreuver 14 navires de pirates. Mais voilà que les visages familiers se multiplient, qu’on passe au bar me saluer, qu’on commande, qu’on discute, qu’on danse. C’est le capharnaüm ici tellement on est bien, et les doutes d’avant font place à une grosse gratitude dégoulinante de cliché, que j’arrose de citron, de sel, et de tequila avec un pote de passage qui retourne à son booth l’air heureux, et alcoolisé. « J’suis pas si facile que ça, j’croyais que tu comprendrais après tout ce temps. » et je bats des cils, parce qu’avec Andy, c’était toujours comme ça. À force, j’avais appris à jouer le jeu, à faire ma farouche, à ne pas lui laisser aucune ouverture, ou juste assez. Un petit jeu que j’avais appris à maîtriser dans mes jeunes années avec Ben, et qui avait fini par me rendre particulièrement apte à jouer des hanches sous le regard inquisiteur du bff de Lene, suffisamment provocateur pour lui en donner, pas assez pour trop l’agacer. Il rigole, il boit, je poursuis le service, et fini par attraper du regard Azur qui se poste au comptoir, tout sourire. La blonde s’étire, un baiser sur sa joue plus tard et la voilà qui reluque les bouteilles de gin comme la dernière des rescapés. C’est qu’on a plusieurs virées - et cartes de cocktails - derrière nous, et que ce soir promet d’être une nouvelle ligne à notre tableau de chasse. Faut lui faire honneur, quand même. « Pour qui tu me prends? » un clin d’oeil plus tard, et je lui verse une rasade de gin, un peu de tonic, concombre, lime et poivre - la secret touch à l’anglaise. Un coup d’oeil vers l’ordinateur d’où la playlist actuelle joue et Andy se faufile pour y ajouter ses propres morceaux et c’est parti pour un nouveau tour. La voix d’Edward me rappelle à l’ordre une fois que je me suis assuré que là, tout à gauche, les demoiselles aux verres vides se retrouvent avec de jolies flûtes pleines. Le brun s'enthousiasme des retrouvailles, et mine de rien, je réalise que depuis l’annonce du divorce d’Ed et de Ginny, je ne l’ai pas revu. Normal, quand on y pense, de me garder loin bien loin de toute cette histoire - surtout nécessaire. Le simple fait de voir le Fitzgerald me ramène directement à ma soeur. Où est-elle ce soir? Qu’est-ce qu’elle fait? Comment va Noah? Mes lèvres se pincent, aucune question sur eux ne sera posée ce soir, pour des tas de raisons, pour mon propre mieux-être. « C’était tout naturel. » et un sourire de plus. Il allait un peu mieux que ce à quoi je m’attendais, ou alors il avait perfectionné l’art de porter le masque à la perfection. Azur qu’il semble connaître, et mon sourcil qui se hausse lorsqu’Edward prend sa facture - je m'assure quelques explications dans la soirée, mon regard cherchant celui d’Azur en mode “yo, tu le connais d’où?!”.
Le boulot reprend net alors que je m’affaire à disposer des tas de petits verres sur deux grands plateaux, cadeau de la maison, presque comme au bon vieux temps où le beer pong et les jeux à boire contrôlaient ma vie. Scarlet part d’un côté, je file du mien, annonçant mon approche d'un « Tournée de shots! » qui arrache quelques cris aux plus embués des convives. Tout sourire, je slalome entre les tables, prends quelques verres à travers, parce que yolo tout ça, distribue la majorité. Je l’ai remarquée, Lene, qui semble particulièrement de bonne humeur ce soir, et un « Cadeau. » accompagné d’une assiette de bouchées de pizza tout droit apparues sur le buffet et déjà en voie d’extinction risque de me sauver d’un énième regard noir. Ça, et le fait que je dégage direct après, lui laissant son air sans demander mon reste. C’est à la hauteur de Loan que je finis le service, attrapant au passage la question de sa copine. « Yep, lui-même. » un sourire échangé avec la brune qui m'est jusqu'à maintenant inconnue, et je glisse à l’oreille de la Levinson un petit « C’est cool, que tu sois là. T’as l’air bien. » presque rassuré, fraternel.
Spoiler:
COMME VOUS AVEZ GARDÉ ÇA COURT TOUT LE MONDE JE SUIS SOUS LE CHOC
C’est clair qu’il n’est pas facile. T’as toujours pas réussi à lui voler un simple baiser. Mais un jour t’y arriveras. Tu t’en es fait la promesse silencieuse. Il te donne accès au PC et tu souris bien largement comme un petit fou. Tu files avec ton verre. Tu ne le laisses pas sans attention. On sait jamais. Tu vas en quelques cliques sur la playlist que t’as fait pour ce soir. C’est un mélange de tes chansons préférées et de playlist Electro/Dance de Spotify. Y’en a pour plus de 10 heures. Ca devrait faire l’affaire. T’as même glissé des vieux tubes comme les Spice Girls ou Backstreet Boys. Tout ce qu’il faut pour une soirée réussie.
Avant de retourner au bar tu fais un saut par le buffet pour manger quelques petits amuses bouches. Tu chopes un shot au passage et tu le bois d’un trait. T’as dit que t’allais rester tranquille ce soir mais c’est plus fort que toi. Surtout que tout est gratuit. Comment tenir ? Impossible. Tu trouves Lene dans la foule, elle est bien entouré, alors tu retournes au bar et tu lui envoies un SMS.
Citation :
« Oh oh oh t’as ramené un pompier. Pas le plus moche en plus. C’est celui qui rougit tout le temps c’est ça ? »
Elle t’a déjà parlé de lui plusieurs fois. Tu l’as croisé à la caserne mais tu ne l’as jamais vu rougir et t’en es un peu déçu. T’espères voir ce spectacle en live un jour. En vrai tu sais qu’il suffirait que t’ailles susurrer des choses pas catholiques à l’oreille du blond et ce serait fait. Peut être plus tard dans la soirée.
De nouveau au bar tu commandes une bière. Plus léger. Tu mates les gens qui sont autour. Ton regard croise celui d'@Edward Fitzgerald et tu lui fais un clin d’oeil.
« Je t’ai pris un jus de Cranberry. » annonce Kane alors qu’elle s’empare du précieux liquide, tournant ainsi les talons à son hipster qui aura vite compris qu’elle n’était pas intéressée par le débat. « Je te remercie. Tu vas bien ? Tu as l’air tendu ? » Ou plutôt, préoccupé. Le problème avec Kane, c’est que l’on sait jamais vraiment ce qu’il se passe dans sa tête, ce garçon pense beaucoup trop. De plus, elle est interrompue dans ses questionnements par la sonnerie de son téléphone : Andy. Le message la fait rire. Ce garçon ne perd pas le Nord. Elle prend quelques secondes à pianoter sur l’écran pour répondre avant de relever la tête vers le grand blond.
Lene Adams a écrit:
Yup, c'est lui en personne.
« Salut vous deux » Rose est là, visiblement prête pour la soirée, ce qui réjouit assez Lene parce que ça fera une soirée de moins que l’étudiante passera avec ses idiotes d’amies. « Hey ! Tu as pu venir ! Je suis contente. » Elle lui embrasse la joue comme signe de bienvenue, son regard suit par-dessus son épaule. Pas de trace de Simon. Lene avait la curiosité de savoir s’il comptait venir ce soir, mais sûrement qu’il devait déjà avoir ses plans à lui avec Nina. Ce n’est pas grave, lui envoyer un texto plus tard ira très bien. « Sympa le costume, je valide » Qu’elle commente face au costume de Kane. Il est vrai que Lene n’avait même pas pris la peine de lui en toucher un mot. Ça n’avait pas traversé son esprit. « Et toi, donc. Tu as mis le paquet, ça te donne un style comme Liza Minnelli. » C’est mignon l’outfit, ça lui fait penser à Cabaret, elle ajoute bien rapidement. « Le côté jolie en plus, ce qui du coup rend caduque ma comparaison, mais ce n’est pas grave. » Oui, parce qu’à y penser, elle n’était pas sûre que le rapprochement soit un compliment. « Alors comme ça c’est le café de ton coloc ? » « Ouaip, exact ! Sens toi libre de mettre de mauvais comment sur le net. C’est mon passe-temps préféré personnellement. » Et Matt devait très certainement s’en douter. De toute, ce n’est pas comme si on s’attendait à ce qu’elle fasse un compliment sur l’endroit. Quand on parle du loup, il faut d’ailleurs que ce dernier fasse son apparition dans son périmètre, comme si ça l’avait pris d’une envie de venir respirer son air, juste pour lui rappeler qu’il existe. « Cadeau. » Qu’il annonce en posant un plat de pizza à ses côtés. Cette bienveillance – quoique, Lene doute du bienfondé du geste – lui vaudra de ne pas se prendre de réflexion dans la gueule, mais juste un « Merci » qui est déjà plus qu’il ne l’espérait. Le visage de Lene ne cache pas vraiment ses pensées.
J’ai l’air tendu ? J’hausse très haut les sourcils. Je pensais pas être tendu mais maintenant je me pose la question réellement.
« Non ça va… »
Je vais pas lui parler de mon débat intérieur par rapport à la danse. Je suis sûr qu’elle serait déjà en train de me lancer sur la piste. On va éviter. Lene pianote sur son téléphone et je regarde les gens autour de nous, et je souris en voyant Rose arriver.
« Rose ! »
Je ne savais pas qu’elle serait là ce soir. Ca fait un moment qu’on s’est pas vu. Depuis juillet. Depuis le camping du malaise. Mais bon c’est de l’histoire ancienne maintenant. Beaucoup de choses ont changé, surtout entre moi et Lene. Bosser ensemble ça rapproche. Je souris quand Rose me complimente sur mon costume.
« Merci. T’es plutôt très jolie toi aussi. »
Petit compliment que je lui renvoie naturellement et sincèrement. J’ouvre de grands yeux quand j’entends Lene parler des mauvais commentaires sur le café de son ami. Je trouve ça horrible de faire ça, mais ça m’étonne pas non plus venant d’elle.
« C’est pas très cool pour ton coloc. »
Moi je serai plutôt du genre à le soutenir dans ce qu’il entreprends. A mettre des commentaires mais positif. D’ailleurs je me note mentalement d’aller sur trip advisor demain et de mettre un gentil message pour contrer tous ceux de Lene. On se fait interrompre par une tournée de shot et le porteur de verres ne m’est pas inconnu. Mais j’ignore son prénom, je ne m’en souviens pas. Je prends un shot et me voilà avec deux verres. Un dans chaque mains. Le « serveur » repart aussitôt.
« Il m’a pas reconnu. Je vais pas me vexer. »
Je bois mon shot et je donne un peu plus de détail sur ce que je viens de dire. Je ne grimace pas, l’alcool servi n’est pas si fort que ça. Je pose mon shot vidé sur un coin de table juste derrière moi.
« J’ai passé une soirée avec ce mec, quand y’a eu les feux d’artifices. On a partagé quelques bières. »
La fête de nouvel an « chez moi » (comprenez chez Anna, mais c’est pareil) c’est un peu une institution. Cette année, comme tous les ans, des potes à nous sont arrivés par vagues depuis 14h, soi-disant pour nous aider mais pressés d’ouvrir des bières et s’envoyer des shots. J’essaye de rester un minimum sobre – ne fut-ce que pour ne pas mourir en accrochant la bannière dans le salon – mais c’est pas facile. Y a de l’agitation dans tous les sens et c’est que le début, les vrais invités sont censés débarquer à 21h. C’est pour ça que je perds un peu mon téléphone de vue. C’est rare que ça m’arrive mais, honnêtement, toutes les personnes à qui je suis susceptible de parler aujourd’hui sont en train de foutre le bordel dans ma baraque donc bon, ça va. Toutes ? Non mais je pense qu’Andy a d’autres choses à foutre aujourd’hui que me contacter. Il l’a pas fait les années précédentes.
C’est seulement vers 20h30, quand je m’isole pour aller prendre ma douche – le privilège d’être chez soi – que je regarde mon téléphone et que je me rends compte que j’avais tort, y a un message d’Andy. Un lien google map avec l’adresse d’un café, on dirait. Est-ce que je suis en train d’être convoqué là ? J’y réfléchi sous la douche, parce que je sais pas si je suis méga touché ou vexé, et en sortant c’est tout décidé : j’y vais. Ok, je vois pas comment j’aurais pu ne pas y aller, en vrai.
C’est donc comme ça qu’après avoir promis aux gens chez moi que je sortais juste acheter des clopes – ouais, je vais devoir payer des royalties à la coopérative des pères-qui-ont-abandonné-leur-famille pour avoir utilisé cette excuse – que je me retrouve dans le Death Before Decaf. C’est bien une soirée de nouvel an. Andy m’a invité à une soirée de nouvel an. Je suis limite sur la défensive tellement c’est trop beau pour être vrai. Je le repère d’ailleurs au bar et je le rejoins tout de suite. « Hey. » Je pense au nombre de fois où c’est la seule chose qu’on s’est dite avant de baiser. « C’est sympa de m’avoir invité. » Observez comme je me tiens, je lui saute pas dessus ni rien, sage comme une image. « Y a tes potes dans ces gens ? » Sûrement que oui, ce serait quand même super bizarre sinon. Mais en vrai c’est déjà super bizarre. Y a que des inconnus, ou presque, comme témoins d’habitude. Est-ce qu’il s’est rendu compte de ce qu’il faisait en m’invitant ? C’était peut-être une erreur. J'aurais dû répondre au SMS pour être certain.
Tu vois Danny entrer à l’intérieur et un sourire en coin se forme instantanément sur tes lèvres. Il est venu. Il a compris le message. T’es bien content de ça. T’étais resté vague pour pas qu’il se force à venir, mais visiblement il a pas réfléchit bien longtemps parce qu’il est déjà là. Il a sûrement ruiner ses plans pour venir te voir et ça te fait secrètement kiffer. Un type de son âge ça doit forcément faire la fête avec ses potes d’université pour le 31.
« Hey. »
Ton sourire ne se défait pas de tes lèvres. T’es beaucoup trop content pour que ce soit normal, mais t’y penses pas plus que ça. Tu profites juste du moment. « C’est sympa de m’avoir invité. ». Techniquement t’as juste filé l’adresse de l’endroit mais oui, c’est vrai, tu l’as invité, tu peux pas le nier. Tu l’as pas vu depuis le weekend dernier où vous avez passé tout votre temps ensemble.
« Ouais ouais. »
Tu fais genre « no big deal » mais tu sais pas si ça va passer comme ça. « Y a tes potes dans ces gens ? » tu ris un peu quand il demande ça. Il est curieux le petit.
« Certains ouais. »
Tu comptes pas faire les présentations si l’occasion ne se présente pas. Tu ne seras pas du tout obligé de le faire, donc t’es tranquille. On ne peut pas t’arracher les mots de la bouche pour le présenter comme il se doit. Il se présentera comme un grand s’il a envie. T’es pas là pour agrandir son cercle d’amis. Surtout pas avec les tiens. Y’a surtout Lene qui risque de te traiter de pédo dès qu’elle aura aperçu que Danny est là. T’es habitué maintenant. Tu vas passer un doigt dans l’anse du jeans de Danny pour le tirer jusqu’à toi. Bien plus proche. Tu glisses ton bras autour de sa taille et tu lui indiques le bar.
« Tu veux boire quelque chose ? »
Vos visages sont assez proche et tu vas effleurer ses lèvres. Tu meurs d’envie de l’embrasser mais tu veux le faire poireauter en même temps. Tu te tournes vers le barman, te reculant du visage de Danny, ton bras toujours autour de sa taille. Il passe sa commande et tu reportes ton attention sur lui.
« T’avais rien de prévu ce soir ? »
Tu souris de manière amusée. T’es tellement sûr qu’il a plaqué tout ses plans pour venir. Tu veux voir s’il va te l’avouer.