La scène qui se joue devant mes yeux est aussi amusante qu’ennuyante. Si les échanges de testostérone de ces messieurs me donnent le goût moi-même de m’y mettre, c'est l’autre philosophe avec ses longues phrases sans aucun sens qui me font roller plus qu’autrement. Et je la pique, la Zelda, je la menace, j’annonce mes couleurs, je suis presque charmante en lui donnant un carton d’avertissement avant de franchir la distance qui nous sépare d’un regard, de calculer où je devrai cogner pour un maximum de résultats et un minimum d’effort - mais elle me coupe l’herbe sous le pied en ignorant absolument tout ce que je peux lui lancer à la figure de l’autre bout de la pièce. Si elle avait le potentiel de me faire ravaler mes quelques pulsions de rage en jouant de diplomatie, sa tête qu’elle enterre direct sous le sable me donne envie de l’y arracher pour la ficher dans les toilettes. Qui parlait de la cuvette, déjà, tout à l’heure? « Ça provoque et après ça se braque. Charmant. » aucune colonne vertébrale si ce n'est celle qu’elle enroule avec suffocation autour du barman qui, plus les minutes passent, perd de l’intérêt à mes yeux. On m’avait vendu un type mystérieux et badass sur le packaging, et là il est loin des belles promesses que sa voix caverneuse et ses mains cabossées renvoient. « T’as compris que je voulais te casser la gueule ou c’était juste pas clair? » et j’articule clairement, pas aussi sèche que je l’aurais voulu, mais bien droite, bien intéressée. Et mes pas s’alignent dans la direction de la brune, qui bavasse à Wendy d’un sens, à l’autre blonde dans l’autre. Hey oh, je te parle. « Parce que Wendy est mignonne, à faire comme si de rien n’était en te tombant dessus au hasard. » et j’hausse les épaules dans la direction de la concubine de Kane, sachant qu’au final, elle avait juste trop bu comme nous tous. « Mais y’a aucun hasard là. » l’impact est sympa, plus maîtrisé que ce que je pensais, lorsque mes doigts acérés s’ancrent aux épaules de Zelda pour la pousser derrière. Elle heurte le mur elle qui y était déjà presque adossée, mais le bruit sourd résonne suffisamment dans la cellule pour attirer les regards - et les paris - dans notre direction. Contrairement à ce qu’elle disait plus tôt, y’a pas que les mecs qui peuvent se cogner dessus. « Oupsie. »
Dernière édition par Ariane Parker le Sam 10 Fév 2018 - 22:20, édité 1 fois
Je panique en voyant la tournure des choses, j'ai beau ne plus vouloir avoir à Liam, je le connais, je sais comment il est. Et je sais que Seung va s'en prendre une dans pas longtemps. J'ai essayé de le retenir mais il ne m'a pas écoutée. Et il continue, encore, il provoque, il répond. En soi, entendons nous bien, je lui donne raison et je suis totalement de son côté, encore plus au vu de son adversaire verbal. Je roule des yeux aux remarques d'un mec brun dans un coin, celui qui avait lancé le sujet des toilettes mais je ne disais rien. Mes yeux étaient rivés sur mon ex, en alerte, il n'avait pas intérêt de toucher un cheveux de l'asiatique ou de n'importe qui présent ici. Sauf peut être Charlie, à la limite. Je n'étais pas encore décidée sur ce sujet. « Arrêtez de vous la mesurer, sérieux. » que je lançais, soupirant. Il n'y avait qu'avec les mecs que ça terminait comme ça, un combat de coqs, ni plus, ni moins. Surtout pas moins. Et voilà que Wendy atterrissait à mes pieds, d'un coup. « Aide moi à me relever. » Je lui tendais ma main pour qu'elle se relève avec mon aide, c'était bien sûr trop demandé à la charmante créature ivre qui me servait d'amie, elle perdait l'équilibre m'entraînant dans sa chute et la pauvre Zelda aussi. Je relevais la tête vers mon ancienne patiente, mes mèches de cheveux blonds en plein dans ma face, je n'osais pas vérifier à quoi je ressembais depuis qu'on était enfermés ici. Je ne pouvais pas de toute façon. « Désolée... » soufflais-je à l'asiatique féminine de la cellule, plus pour excuser Wen' que moi d'ailleurs. Je me relevais et soulevait la blonde bourrée avec moi dans un grognement. C'est qu'elle pesait son poids ! « C'est les dix kilos d'alcool que t'as dans le sang qui pèsent comme ça ? » je lui lançais en souriant. « J'ai pas fais exprès. Noooon, pas du touuuut ! C'est pas moi ! » Mon amie était clairement pas dans son état. Je l'éloignais de mon collègue forcé du club, j'ignorais si il serait capable de frapper une femme mais je ne voulais certainement pas le savoir, encore moins avec la Carmichael comme cobaye. Je lorgnais du côté de la rouquine de la soirée, visiblement elle avait envie de se la coller ce soir. « Elle a vraiment pas fait exprès. » Ils n'allaient quand même pas tous s'y mettre ? L'ambiance était déjà assez tendue pour en rajouter bien que j'admirais l'attitude brave et sans peur de la rousse. Elle était maintenant à hauteur de Zelda, je ne pouvais pas m'occuper de tout le monde en même temps, Wendy me prenait déjà beaucoup de force. Autant physiques que psychiques. J'interpellais tout de même l'assaillante. Hey. Elle a rien fait, si tu veux un punching ball, prends McGyver. Je savais que j'aurais dû faire attention aux nerfs de Liam mais c'était au dessus de mes forces, j'avais plus à prendre soin de lui.
Dernière édition par Hannah Hoppe le Sam 10 Fév 2018 - 22:27, édité 1 fois
Hannah avait profité que je passe non loin d’elle pour m’adresser quelques mots, qu’elle glissait presque à mon oreille du bout des lèvres : « Je vais pas faire un article dessus tu sais... » Et sa réflexion me tirait une espèce de sourire, les lèvres pincées. « Il vaut mieux, sinon je serai obligé d’engager quelqu’un pour te faire disparaitre. » avais-je répondu, l’expression neutre à l’exception de cette petite lueur dans mes yeux qui laissait sous-entendre que c’était une plaisanterie. Voilà plusieurs semaines que je ne lui avais pas adressé la parole, m’étant montré plus que rude lors de notre première et dernière entrevue. Il fallait dire que j’avais congédié la demoiselle sans cérémonie une fois que je m’étais rendu compte que je ne parviendrai pas à faire ce que pourtant n’importe quel homme réussissait à faire avec une facilité déconcertante face à un simple magazine de lingerie. Une fois de plus, elle me surprenait par la légèreté avec laquelle elle prenait les choses, mettant en avant un détachement plus que bienvenu. Alors qu’Andy écoutait la conversation qu’échangeaient Wendy et Ryleigh, alors que cette dernière mentionnait me connaître. Le regard insistant que le photographe me jetait alors ne me trompait pas, pas plus que son signe de main en direction de l’anglaise. J’avais levé les yeux au ciel, en soupirant. « Quelle partie d’"amis d’enfance", t’as pas compris Rivera ? » Petite pirouette que j’exécutais pour me sortir de la question épineuse qu’il venait de me poser. J’avais ensuite porté mon attention sur Ariane qui s’enflammait, comme à son habitude, proposant de mettre une râclée à Zelda et je ne doutais pas un seul instant qu’elle ne l’emporte pas sur l’asiatique. Je riais un peu aux commentaires d’Andy qui valaient selon moi le détour. D’ailleurs cette dernière ne semblait pas réagir aux piques de la rousse qui la cherchait pourtant ostensiblement, sûrement réticente à l’idée de se prendre une déculottée en règle. Et je devais avouer que même si l’envie d’assister à ce spectacle désolant mais ô combien distrayant, je pouvais comprendre que face à la flamboyante Ariane, l’acolyte de l’apprenti Pablo Escobar (en référence à sa tentative d’évasion avortée) se montre tout à coup bien moins vaillante. Elle était d’ailleurs venue s’asseoir aux côtés de Ryleigh avant de se faire heurter par une Wendy visiblement suffisamment alcoolisée pour ne pas réussir à ne pas se prendre les pieds dans ses propres tongs. C’était au tour d’SJ de remonter sur le ring, précisant : « J'en ai pas fini avec lui » alors qu’Andy s’extasiait devant l’attitude adorable du promoteur, que je lui reconnais moi aussi, bien que téméraire. C’était tout à son honneur de chercher à se défendre quand bien même, bourré comme un coin, je doutais qu’il fasse long feu face à Liam. « SJ t’es vraiment sûr que tu veux te lancer là-dedans ? » lui demandais-je, sans oublier d’un iota pour le moment. Je l’avais déjà dit et répété à Ariane, je doutais sincèrement que la cause du grand dadais vaille le risque de se prendre une râclée. Une chose était sûre et certaine néanmoins, je ne le laisserai pas de se lancer dans une bagarre sans me tenir à ses côtés, j’avais acquis quelques vieilles habitudes dans la matière après de nombreuses années passées aux côtés de Max qui passait son temps à s’enliser dans quantités de problèmes. Si je n’étais pas bien vaillant, j’avais la tête dure et lorsque je tenais un os, j’avais tendance à le ronger jusqu’à la moelle. Et comme de concert, visiblement sur la même longueur d’onde c’était à nouveau Ariane qui venait provoquer Zelda. « T’as compris que je voulais te casser la gueule ou c’était juste pas clair ? » et après une dernière menace à peine dissimulée, voilà que la rousse poussait la vietnamienne contre le mur. « Il semblait que ça soit les filles qui aient repris l’avantage. » soupirais-je, sentant que la situation commençait à dégénérer et qu’entre SJ et Andy, je n’allais plus savoir où donner de la tête. J’attendais avec une certaine appréhension la réaction de Liam face à l’attaque de la rousse contre sa copine.
j’étais jamais dans au n°1803 de logan city, mais là, c’était exceptionnel. je revenais sur quelques comptes avec champagne, je faisais de la paperasse, bref, c’était une soirée casse-couilles en perspective. puis la porte s’entrée s’est ouverte en claquant et peu de temps après, les ross et russo, les jumeaux fouteurs de trouble du club ont débarqués dans le bureau. je m’apprêtais déjà à les envoyer chier quand ross m’a devancé. il venait d’échapper aux flics. d’après ce que j’avais pu comprendre dans son discours saccadé et arrosé de vodka bon marché, le club dans lequel il avait choisi de passer sa soirée avait subi une descente. lui et sa sœur avaient pu se barrer avant d’être embarqué mais liam, qui faisait le barman pour l’occasion avait été choppé par les uniformes. j’ai soupiré. j’imagine que je ferais pas de paperasse ce soir. vingt minutes plus tard, je suis arrivé au commissariat. je pouvais juste me présenter et dire que je voulais payer la caution de ce taré de weiss mais j’avais envie de le voir. je me suis approché du flic qui se tenait à l’accueil et évidemment, j’ai menti. j’ai joué sur sa corde sensible en prétextant que mon petit frère avait été arrêté sans raison et qu’il fallait absolument qu’on m’amène à la cellule de dégrisement pour le voir – ce n’était qu’à moitié-faux. je ne pense pas qu’il m’ait cru, mais il m’a amené là où je voulais en tout cas. sans doute qu’il n’avait pas envie de me faire la guerre à cette heure du soir. la scène qui m’attendait dans la cellule était plutôt innatendue. il y avait plein de gens là-dedans. je suis arrivé juste au bon moment pour voir ariane pousser zelda contre le mur. d’un autre côté, liam semblait sur le point de faire un massacre, prêt à en découdre et enfin, y’avait la petite hoppe aussi. « range les griffes, parker. elle est à moi, zelda. » je suis intervenu comme un cheveu sur la soupe, apparaissant du bon côté des barreaux. « weiss, tu veux bien m’expliquer ce qu’il se passe ici ? » j’ai demandé à liam, encore un peu confus au sujet de la sitatuion. puis je me suis tourné vers hannah avec mon sourire le plus courtois. « bonsoir, hannah. on dirait que t’es douée pour t’attirer des problèmes. » je le voyais jamais, elle était sous la responsabilité de champ. je pouvais bien la taquiner un petit peu.
Dernière édition par Heller Strange le Sam 10 Fév 2018 - 22:54, édité 1 fois
Heaven for the view. Hell for the company. Friends become foes. Their sick egos. And hide behind books they never read
Promesse tenue. Est ce que les mafieux instables du genre de Liam avait pour habitude de les tenir ? Assis pret de Zelda, il ronge son frein. Le respect avait définitivement quitté la cellule ce soir et le fait de n'être absolument pas prit au sérieux par ses congénères commençait a lui échauffer le cerveau. Il avait bien vu Hannah se raidir, lui tentait de retarder l'inévitable. Ce moment ou la dernière once de contrôle allait déserter le navire et se noyer dans l'inconscience de Liam. Il tente de créer une bulle psychologique, ne plus faire attention a ce qu'il ce passe autour de lui. L'impression que l'oxygène se raréfiait, le sang qui battait dans ses tempes faisant bourdonner sa tête. Cette sensation, il l'a connait. Un air de déjà vu. Replay. Il ferme un instant les yeux, pose sa tête contre le mur derrière lui, plaquant ses cheveux sombre en arrière a l'air de ses deux mains, le front brulant. Secousse sismique iminente, prier pour que personne ne revienne a la charge. Le poison qui se diffuse dans les veines. Et cette envie de boire qui ne lache pas prise. Quelqu'un par ici sent la cigarette froide. Ca aussi, titille ses nerfs. Beaucoup trop de choses le rendait nerveux. Bien trop pour laisser la pression redescendre. Il rouvre les yeux, balayant la salle du regard. La police semble occupé ailleurs, seules des voix parviennent a ses oreilles. Rassurant dans un sens. Que la véritable menace soit si loin. Pourtant lorsque Wendy vient s'affaler, perdant l'équilibre, sur Zelda, la tension monte d'un cran. Le dernier. Alors c'est là qu'il réalise. Que la véritable menace, c'était lui. Lui et son instabilité. Ca l'avait toujours été. Hannah l'avait comprit bien avant lui. Bien avant tout le monde. Il racle sa gorge, sert les poings. Résister. Pour Zelda avant tout. Il ne pouvait pas lui montrer cette partie de lui. Il avait déjà perdu Hannah de cette manière. Pas encore une fois. Pas elle. La victime, c'est elle a présent. Comme si chacun avait quelque chose a se reprocher l'un a l'autre. Des comptes a régler. Lui, ne supporte pas. Ne supporte pas que l'on puisse s'en prendre a Zelda. Ne supporte pas de se trouver dans la même pièce que son ex, la briseuse de coeur. Non, il ne s'était toujours pas remit en question quant a leur précédente discussion au club. Ne le ferait probablement jamais. Ne supportait pas de se retrouver enfermé au milieu de tout ce monde. Bien trop de chose a prendre en compte. Non, la tension ne redescendrait pas.
- Le "barman"... Tu menaces ma pote, tu essaies de faire ton voleur et vu comment tu t'énerves à ma suggestion.. Tu caches bien quelque chose. Alors ouais, on va jouer ...
Quelque chose se brise. Vrille a l'intérieur de son cerveau. La goutte d'eau qui fait déborder le vase. Alors Liam perd le contrôle. Cette fois il ne pense plus a rien. Seulement la façon dont son poing allait lui tomber dessus. Zelda, Hannah, Wendy... plus personne n'existe autour de lui. Seulement Sueng. Celui qui allait bientôt regretter de s'être attaqué a un homme tel que lui. Il se lève, son regard bien trop effrayant pour être pris a la légère, certain recule, sachant déjà que l'asiatique allait en prendre pour son grade. Courant d'avance. Celui ci n'avait rien d'impressionnant face a Liam qui le surplombait. Aucun mot, seul son poing droit qui vient fendre l'air s'abattant sur le visage de sa victime qui vint terminer sa course sur le mur d'en face.
- Tu veux jouer ? Tu as perdu...
Sa voix est glacante. Le vrai Liam dévoilé au grand jour. Ses yeux dérive vers Hannah, une sorte de remonté a la surface ou son regard semble dire "je suis désolé, j'ai essayé...". Les choses allait prendre une tout autre tournure a présent, se mettant lui même en danger. Il regarde ses phalanges taché du sang de Sueng avant de balayer la cellule de ce même regard.
- Quelqu'un veux suivre ? D'autres reproches ?
Il s'approche de Charlie. Toi, peux être ? Puis de Ryleigh.
- J'avais prévenu de rester a votre place...
Soudain une voix connu attire son attention, semblant le ramener a la réalité. Son visage se tourne de l'autre coté de la cellule. Heller. Le voila qui lève ses mains en l'air comme ci rien ne s'était passé en guise de réponse avant de jeter un rapide coup d'oeil a Sueng puis a Hannah. Son sauveur qui arrivait au bon moment. Ou bien au pire...
Tout s'était passé extrêmement vite. Tu as fait comme si de rien entendre les menaces de la rousse, tu n'étais pas d'humeur à te battre, pas d'humeur à te faire mal aux mains surtout pour sa personne. Tu étais bien plus intelligente qu'elle, tu ne répondais pas à ses provocations, tu ne voulais pas tomber bien plus bas qu'elle ne l'était déjà. Cette meuf, cette rousse voulait se la jouer cool juste pour défendre Seung-Jin. Cette meuf s'était juste mêlée de ce que ça l'a regardé pas, parce-qu'elle aussi, veut montrer qu'elle a en gros, ou du moins pour se montrer et faire son intéressante. Le genre de personne qui a besoin de se faire voir pour paraître cool alors, qu'au fond, ils sont rien. Leur cerveau n'ont même pas la taille d'un fourmis pour agir de la sorte. Agir comme de la simple merde. Tu échangeais encore des regards avec Hannah, pendant que l'autre craché son venin sur toi, tu l'ignorais toujours et cela l'énervait, mais cela te faisait bien plus rire qu'autre chose. Vous vous êtes échangés des regards inquiets et assez désolés, tu ne voulais pas commencer à ta battre, surtout pas devant l'infirmière qui s'est occupée de toi, mais bon, c'était sûrement ce qui allait se passer. Encore désolée Hannah. Tu regardais Liam, qui était inquiet pour toi en entendant l'autre conne dire ce qu'elle avait à dire, mais tu te doutais bien qu'il avait d'autres chats à fouetter. En roulant des yeux, d'une manière assez explicite pour la faire encore chier, tu revenais sur elle. Elle vient planter ses ongles sur ta peau en te poussant contre le mur, elle t'avait fait mal cette conne, mais tu ne disais rien. Le sourire sur le visage tu la regardais avec ses expressions qui te faisaient bien rire, elle se rendait ridicule à elle-même seule. Alors, tu viens cracher sur son visage, un gros mollard qui est resté coller sur son nez. « Oupsie, je t'ai prise pour un sceau à crachat, tu m'en voudras pas j'espère » Tu viens poser ton verre sur le banc avant de tirer sur ses cheveux d'un coup sec et violent pour la faire mettre, presque, à terre. « Good boy» Tant pis pour ta gueule, tu avais envie de te défouler quand une voix que tu connaissais vient pénétrer dans tes oreilles, Heller ? « Hey my love ! why the fuck are you here ?»
Ça grouille autour, ça se rapproche, ça me rappelle les combats au club de boxe, et c’est la voix de celui qui jadis m’a tout appris qui résonne côté jardin. « Ça y est, papa est là. » et une moue déçue à son intention, lui qui se la joue figure d’autorité bien posée. Il me fait rire à connaître le prénom de l’objet de mon agressivité, à jouer son chiot de garde. À croire qu’il sait qu’elle ne fait pas le poids contre moi. « C’est juste dommage qu’il soit de l’autre côté des barreaux. » et d’une, mon regard quitte celui d’Heller pour revenir se poster dans la direction de Zelda qui n’a pas bougé d’un centimètre, et qui, la bouche en coeur, attend sûrement que je retourne dans mon coin parce que papa l’a demandé. Nope, not today. « Et sinon, tu préfères y perdre une dent ou avoir un bleu à l’oeil? » au moins, je suis polie, ils pourront pas dire que je ne lui donne pas le choix. Les prunelles de bambi, les lèvres qui tremblent, c’est tout juste si je n’entends pas Liam à côté qui s’en prend au pote SJ et qui, dans l’ensemble, arrive tout de même à le faire saigner suffisamment pour que je pense une fraction de seconde à laisser Zelda de côté pour prendre la défense de l’ami. Mais pas avant de me faire cracher au visage apparemment, et tirer au sol. Hum, let’s play. Elle jacasse à Heller, elle rigole la connasse, et mon pied tape direct dans son mollet ce qui a le doux, l’ultime, le salvateur effet de la faire reculer, mieux encore, échapper son corps vers l’avant. De ses doigts de vipère dans mes mèches, ce sont les miens qui s’accrochent aux siennes et qui la tirent au sol, le rire facile. J’essuie du revers de la main sa salive qui pue la vodka bon marché et le jus d’orange de poufiasse, avant de me mordre la lèvre de la savoir au niveau inférieur au mien. Hop, on saute sur ses pieds, et hop, on en envoie un direct dans son joli ventre plat. Et un deuxième coup pour la chance, un. « Et moi j’te prends pour une connasse, ça passe? » au sol, elle me paraît beaucoup moins chiante tout à coup, beaucoup plus viable. « Tu m'excuseras, j'ai choisi où cogner toute seule. L'improvisation, tout ça. »
Le mec était resté trop longtemps sur le banc. J'étais en état d'adrénaline sous l'effet de l'alcool et de la pression de l'enfermement. Certes, je tenais pas droit. Certes, il était assis. Mais foi de Lee, j'allais lui faire bouffer son visage. Charlie essaya très vaguement de me retenir dans ma violence en me demandant si j'étais sûr de ça. J'hochais la tête, avec une assurance que seul 6 cocktails de vodka peuvent donner. "Carrément" Semble-t-il que ma dernière pique fit à Liam de l'effet car il se leva. Je lui fis face sachant que la hauteur d'un mec, c'est pas si qui fait la véritable différence. Je me démonte pas et place mes bras en protection. J'étais peut-être pas boxer pro, mais un coup de poing, tu le vois arriver, surtout que le mec était pas discret sur sa façon de tenir sa colère en laisse. N'ayant forcément pas une forme optimum, je me mange le poing dans la face, l'ayant fait à peine dévier par mon bras. Sous l'impact, je m'embourbe dans mes propres pieds et me mange le mur à côté. Mon épaule prend le choc. Ma main couvre la zone d'impact de mon visage qui pulse sous la douleur et le sang qui s'écoule de mon arcade. Fuck. J'ai mal. J'échappe un petit gémissement mais me relève, parce que mon ego est là.
Le type a pris trop la confiance de m'avoir mis une tarte et ose faire encore une menace à Ryleigh. Réfléchissant pas, je lui fonce dedans. Je savais peut-être pas me battre correctement mais dix ans de rugby, ça reste. Je lui fis le plaquage de sa vie, faisant tomber tout son corps par terre, ayant profiter de l'arrivée du type que je connaissais pas. Puis profitant du momentum, malgré mon visage qui pisse le sang et brouille ma vision de l'oeil gauche, je lui donne un coup dans la gorge. Coup parfait pour lui couper la respiration et lui couper son retour. Je me relevai en titubant, et m'accrocha à Andy qui était à côté, n'ayant plus aucun équilibre. Sachant que j'étais pas en position de force, malgré que j'ai incapacité sa possibilité de respirer correctement pour les prochaines, je me reculai un maximum. J'avais vraiment mal, merde. C'était pas une bonne idée finalement de se battre, c'est cool que dans les films.
J'ai pas eu le temps de voir ce qui se passait vraiment autour, à part le type qui est de l'autre côté des barreaux et Zelda qui était désormais à terre. C'était la folie cette cellule, vraiment.
Dernière édition par Seung-Jin Lee le Dim 11 Fév 2018 - 8:05, édité 1 fois
« bonsoir, Hannah. on dirait que t’es douée pour t’attirer des problèmes. » Et j'ignore comment, si c'est l'alcool, l'électricité ambiante ou bien un mélange des deux mais je me vois lever un doigt à l'encontre de Strange, ce boss forcé, celui qui m'a menacée de mort et qui se permet maintenant de me taquiner comme si de rien était ? D'un coup, je n'étais plus tout à fait moi même non plus, je savais pertinemment que j'allais finir par le regretter et j'en avais rien à faire. « Surtout douée pour connaître des enfoirés. » Ça s'adressait autant à lui qu'à son employé qu'il était venu chercher, mon super ex. Ma voix semblait provenir d'une autre personne, je m'étonnais moi même. A vrai dire, je n'avais plus eu affaire à Heller depuis qu'il m'avait enrôlée de force dans son club de malheur, et je dû me faire violence pour ne rien dire à ce propos quand il annonça que Zelda était 'à lui'. « Et une personne c'est pas une appartenance, t'apprendras. » Ma voix était sèche, cinglante. Plus explicite comme comportement hostile tu pouvais pas. En fait si, et la dénommée Parker si j'en croyais l'homme derrière les barreaux – du bon côté cette fois malheureusement – m'en donnait la preuve au même instant en continuant de s'en prendre à l'asiatique. M'écoutant, sans réfléchir, je laissais Wendy près de Ryleigh « Prends soin d'elle. » et allait vers les deux filles. Je poussais la rouquine sur le côté. « T'as pas compris quoi dans 'laisse là ? Tu veux te la mesurer toi aussi ? » J'en avais marre de garder la tête froide, marre d'avoir les nerfs à vif et de jamais rien faire parce qu'il fallait faire attention aux autres, au comportement de Liam, à l'ivresse de Wendy, aux agissements secrets du club. J'avais finalement moi aussi envie d'avoir un comportement merdique pour une fois. Je poussais donc une nouvelle fois la rousse. « Enchantée, au fait. » C'était bien évidemment ironique. Je serrais les poings, la présence de Liam je pouvais gérer, bien qu'avec du mal, mais celle de Strange en plus ? La goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Du côté des garçons acculés dans l'autre coin de la cellule, la bagarre avait déjà commencée depuis quelques minutes, bientôt cette cage ressemblerait à un ring de boxe.
Bien évidemment tu n'allais pas toujours resté dans la place de la supériorité aussi longtemps et tu le savais, mais tu n'avais pas peur de prendre des coups. Tu avais pris l'habitude avec le temps. Après un court instant avec Heller, celui-ci et les autres te voyaient mettre à terre par l'autre pétasse, mais tu gardais toujours le même air hautain pour la mettre encore plus en colère. Les coups tu savais les encaissé grâce aux conseils de ton entraîneur de kick boxing durant ton enfance, tout ça pour la self défense et tu ne pensais pas un jour à devoir utiliser quelques techniques. Tu essayais de reprendre ton souffle une fois à terre, c'était la bonne occasion pour préparer une petite stratégie dans ta tête. Tu devais la faire tomber à ton tour, elle aussi avait le plaisir de te regarder de haut et toi tu avais affiché un sourire idiot, toujours pour la faire perdre tous ses contrôles. « Oui ça passe vu que je te prends aussi pour une connasse alors bon, tu sais » Quand bien même tu restais sur le ton de l'humour toujours pour la faire chier, et aussi parce-que tu n'aimais pas du tout te battre. En entendant le corps de Liam tombé à terre, cela a suffit pour la faire quitter son regard sur toi pendant de légères petites secondes. Tu avais attrapé l'une de ses jambes avant de la tirer violemment après qu'Hannah vienne t'aider, comme ton ange gardien, en la poussant ce qui la faisait perdre son équilibre, dont tu avais profité pour l'envoyer un coup de pied dans son ventre, tu avais remercié les cours de yoga pour ta souplesse et ton agilité ainsi que l'infirmière. Tu te relevas, la plaqua à ton tour au sol, comme Seung-Jin pour Liam. Une fois sur elle, tu n'avais pas attendu longtemps pour lui mettre un coup de poing dans sa face de pétasse. Sous un petit rire, tu viens la prendre au col, la ramener vers toi avant de lui mettre un énorme coup de boule dans sa figure. « Tu as raison, l’improvisation, c'est cool ! » Tu étais un peu sonnée.
Ryleigh n'a jamais vu des gens se battre d'aussi près, dans les soirées mondaines de la haute société, le pire qu'elle ait vu c'était un gars qui commençait à s'engrainer avec un autre et qui était séparé par ses potes, ce qui se passait ensuite, ça ne la regardait pas. Là elle est aux premières loges et le bruit des coups la surprend, parce que c'est bien plus sourd que les bruitages des films. Elle n'a pas vraiment le temps d'y réfléchir parce que déjà Liam qui a frappé SJ -grosse erreur- s'approche d'elle après avoir dit un truc digne des vilains de cartoon. « J'avais prévenu de rester a votre place... » Elle aurait presque peur si elle ne trouvait pas ça tordant qu'un mec qui n'a rien s'en prenne à elle. La lutte des classes tout ça, tout ça. Très régime soviétique. Et puis il y a SJ qui apparaît comme une tornade de colère et de sang et qui le plaque. « What the bloody fudge ? » fait-elle son accent ultra-posh clashant avec l'action très ghetto, restant toujours... polie ? Pas que la compagnie qu'elle garde en ait quelque chose à foutre. « Oh non, non, non, pas de crachat, c'est dégueulasse ! » Parce que se frapper dessus c'est beaucoup mieux ? Ryleigh se maudit mentalement d'avoir ce genre de réflexe, mais vraiment, se cracher dessus c'est bon pour les chattes qui essaient de s'intimider. C'est digne d'un animal pas d'un être humain quoi. En attendant Ryleigh elle a l'impression d'être au milieu de tout et de tout le monde et il n'y a plus personne de sain dans cette cellule alors elle enjambe les gens qui sont encore au sol, ceux qui tombent, elle s'excuse à peine si elle marche sur une main. Est-ce que quelqu'un peut venir la sortir de là ? Ou mieux, les sortir de là tous et la laisser seule ? Avec tout ça elle a loupé l'arriver d'un mec qui a l'air de croire qu'il est le shérif.
Cette soirée lui a appris un truc jusqu'ici : son éducation ne l'a pas du tout préparée pour ce genre de situation. Elle est juste pas sûre que c'est une mauvaise chose.
Apparemment Charlie s’est pas tapé la brune. T’es déçu. Rien de croustillant tout ça. Enfin, du croustillant tu vas en avoir alors que ça s’échauffe encore plus sous tes yeux. Tu sentais que ça allait se frapper à un moment donné mais tu pensais pas que ce serait vite rapide. Y’a d’un côté Seung qui se prend un coup dans la gueule de la part de Liam et Ariane qui se fait crache dessus. Ton instinct te fait te lever pour aller vers… Seung. Tu penses Ariane capable de gérer la situation avec cette asiat’. T’as pas le temps de venir jusqu’à lui qu’il se lance sur Liam comme un taureau vers un toreador. Il le plaque au sol et tu captes même pas l’arrivé du type. T’es trop dans le moment, t’as l’impression que Jin va crever d’un instant à l’autre. Tu te penches vers lui pour le retirer de sa proie et arrêter le massacre supplémentaire mais il se relève de lui même et s’appuie sur toi. Vous vous reculez le plus possible de Liam. C’est bon ils ont passé leurs nerfs tous les deux.
« Tu veux mourir ce soir ou quoi ? »
Que tu demandes à Jin. En tout cas la venue de ce mec là a l’air de faire son effet alors tu lui jettes un coup d’oeil mais t’es quand même pas sûr de qui il est et ce qu’il vient faire ici. Toi t’es quand même prêt à t’interposer pour pas que Jin s’en prenne une autre dans la gueule. A côté t’as Ariane qui a mis au sol Zelda, tu savais qu’elle allait pouvoir se débrouiller toute seule. Sauf que y’a une blonde qui arrive vers elle, deux contre un, c’est pas cool. Tu mets Jin dans le coin comme pour le tenir loin d’un autre coup et tu t’approches de ta rousse.
« Ariane tu gères ? »
T’es pas loin, tu peux bondir au milieu pour prendre des coups à sa place si besoin est. C’est à ça que ça sert un ami. Tu te dis que de toute façon les flics vont sûrement pas laisser durer cette mascarade bien longtemps. Sauf que Zelda s’en prend à ton amie bien trop vite alors tu tentes de choper l’asiat’ par les épaules pour l’écarter d’Ariane avant qu’elle ne fasse plus de dégâts, mais Ari a l'air d'avoir les choses en main. En tout cas t'es pas loin au cas où.
Dernière édition par Andy Rivera le Sam 10 Fév 2018 - 23:29, édité 1 fois
J'étais folle de rage mais alors vraiment folle de rage. On n'avait jamais vu ça. Et ça allait crescendo. Alors j'avais poussé Zelda, peut-être pas en le faisant exprès mais cette manœuvre n'était pas si maladroite que ça, comme l'avait dit Ariane. Je pouvais être fourbe et une sale garce quand je m'y mettais. C'est rare mais là, face à cette scène de chaos, face au sang que je vois couler du visage de SJ je deviens folle. Et encore plus quand Hannah demande à Ryleigh de me surveiller. J'suis peut-être ivre mais s'il y a bien une chose qui découle de l'alcool, c'est la confiance en soi, la force et le courage de casser des gueules et franchement, y avait un bon paquet de mâchoire à décrocher là. Ariane était sur Zelda et quand la tendance change, je charge l'asiatique comme pas possible. Elle fait la maligne avec ses appuis au sol mais elle se croise vraiment invincible avec ses cinquante kilos tout mouillés ? Je me suis déjà battue contre plus large et plus fort qu'elle. Merci papa. T'as pas été qu'un connard dans ta vie en fait, t'as pas été que le salop qui m'a renié. Non, tu m'as appris à me battre et tu m'as appris à encaisser les coups et à en donner comme jamais. Dans la famille, on est des lionnes, pas des sauvages qui crachent à la gueule des autres. " Ya que la vermine qui crache espèce de pétasse ! " Que je beugle en donnant un coup de coude bien placé dans la mâchoire de la jeune femme. Déjà, on crache pas. Et puis, comme ça ton joli minois sera ratatiné. J'en avais plus rien à foutre. Et au pire, si ça finissait vraiment mal, j'irais chez Kane. Il sait faire des pansement et tout, mon grand sauveur.
Et c’était le bruit mat d’un coup porté qui me résonnait aux oreilles. Je tournais la tête, abandonnant le spectacle d’Ariane face à Zelda pour porter mon attention sur la scène qui se jouait de l’autre côté de la cellule, opposant SJ à Liam. J’avais loupé l’action mais ne tardait pas à comprendre sans difficulté que c’était le point du grand méchant loup (du moins celui qui pensait l’être) qui était venu à la rencontre de la joue de mon ami. Et si une profonde lassitude s’était installée en moi, le voir perdre son sang froid et s’en prendre à un SJ bien trop alcoolisé pour se défendre comme il fallait, c’était la colère qui résonnait en moi. « Quelqu'un veux suivre ? D'autres reproches ? » Ce gars était une gigantesque blague et il n’aurait pas pu être plus ridicule qu’en venant chercher la confrontation avec moi. S’il jouait de sa grande taille pour essayer d’impression le reste du monde, en vain, cela ne fonctionnait pas avec moi, ayant la chance d’avoir quasiment la même taille que lui. Je le toisais, le sourcil arqué, provocateur. « C’est qu’il est susceptible Rocky. » avais-je raillé avant de le voir regarder Ryleigh en prononçant en se donnant des airs de Dark Vador : « J'avais prévenu de rester à votre place... » Et ça plus que le reste me faisait perdre patience parce que je savais que je ne répondrais plus de moi s’il osait seulement songer à l’idée de lever sa main sur elle. « T’as pas inventé le fil à couper le beurre, toi hein ? » C’était une évidence et je ne souhaitais pas à quiconque qui avait peur du vide de faire face au regard bovin qu’il me lançait. Mais Papa Ours était venu interrompre les réjouissances, intervenant et ordonnant à aux plus sanguins d’entre nous de se calmer. J’ignorais qui était ce type et je lançais un drôle de regard à Hannah ayant du mal à imaginer que la jeune femme puisse connaître pareil homme qui fréquentait de toute évidence Mike Tyson et son acolyte féminine. Ariane faisait echo à mes pensées avant de répliquer, le ton presque résigné : « C’est juste dommage qu’il soit de l’autre côté des barreaux. » Zelda profitait de l’accalmie pour cracher au visage de la rousse, me tirant un sourire presque amusé alors que je glissais à Andy « Quand lama pas content, lama toujours faire ainsi. » et reportant mon attention sur la scène qui se jouait devant, je ne pouvais retenir une grimace en devinant ce qui allait suivre : le coup de pied qui venait se loger avec précision et brutalité dans son mollet, la boxeuse la mettait à terre en un tour de main, l’achevant d’un second coup de pied dans les tripes. « Aïe » soufflais-je, observant la scène lèvres pincées. Jugeant que l’ex de Tad se débrouillait parfaitement sans avoir besoin de mon aide, je reportais mon attention sur SJ qui avait profité de la distraction offerte par la rousse pour plaquer son adversaire au sol avant de lui asséner un coup à son tour. Et je regrettais presque d’avoir loupé l’action. Je m’approchais de lui, observant sa face ensanglantée et bouffie. « Oh boy, il t’a pas loupé dude. » Du coin de l’œil c’était Hannah que je voyais s’en prendre à Ariane et dans un grognement, avant que Zelda ne contre-attaque j’étais venu attraper la blonde par les épaules. « Conseil : ne te mêle pas de ça. » lui dis-je, connaissant le talent de la rousse pour la boxe.
Elle se croit agile la petite, elle se croit forte, mais c’est une douce poésie que de recevoir ses petits pieds de danseuse de ballet dans mes flancs. Si elle savait que ses vannes de merde, vaguement calquées aux miennes sans le punch nécessaire, entrent par une oreille et ressortent par l’autre, elle arrêterait de jacasser et consacrerait son attention à surveiller sa droite, à garder sa veille. Mais elle croit sûrement que ses yeux bridés lui donnent une passe-droit sur quelques coups inspirés de karate kid - elle est mignonne. Andy demande si ça va pour moi, et c’est un thumbs up qui lui répond jovialement, maintenant que je sais que mon pote apprécie le spectacle. Wendy me fait sourire avec sa vanne bien ciblée et c’est un regard plein d’amour et de chaleur qui part dans sa direction alors qu’elle m’aide à reprendre le dessus sur le programme principal et l’autre qui tente de prendre l’avantage. Je ne perds pas mon temps avec la blonde qui me pousse, laisse à Charlie le loisir de la raisonner, de même que je ne perds pas une seule seconde à écouter les attaques verbales de Zelda, beaucoup trop hilare de la voir se démener, tenter de cogner là, sur ma joue. Le choc me fait sursauter, mais pas assez pour ne pas lui foutre mon front violemment à la gueule, et entendre la réponse favorable de sa mâchoire qui craque sous l’impact. Elle se recroqueville trop vite, trop bien, tellement alignée avec mon genou que ce serait une honte de ne pas lui en asséner un coup, et la projeter une seconde fois vers l’arrière dans un chant victorieux, jolie mélodie de pieds qui titubent, les siens. Les miens sprintent vers elle une dernière fois, juste à temps pour lui tirer la tignasse et ficher sa jolie tête de poupée de porcelaine dans les chiottes si gentiment mentionnées plus tôt. « Bon et sinon, tu devrais t’hydrater, à force. On dit un verre d’eau par verre d’alcool. » et je chante, et je rigole, et je l'immobilise en m’installant bien confortablement les fesses sur son dos, sa gueule submergée par l’eau insalubre des WC de la cellule. Tiens, maintenant on est tranquilles.