ma présence n’a eu absolument aucun effet sur le chaos qui se déroulait devant moi. c’était décevant, j’avais l’habitude d’être plus remarquable. d’un côté de la cellule, liam venait s’envoyer son poing dans la gueule d’un petit asiatique. il avait sa tête de cinglé qu’il avait des fois. j’ai soupiré. il avait ces problèmes weiss… ça ne n’étonnait pas tellement de le voir péter les plombs en étant enfermé avec des gamins et son ex, par la même occasion. et même si c’est vrai que le petit qui saignait désormais du nez avait l’être d’avoir à peine l’âge de boire, je n’en ferais rien. surtout qu’il avait du mordant le gamin. a peine relevé et il enchaînait déjà liam, le plaquant au sol. j’ai sifflé. « si tu te fais battre par un enfant, weiss, champagne se débrouillera pour le savoir et il ne te laissera jamais l’oublier. » j’ai laissé échapper un ricanement. c’est pas que j’avais envie de mettre de lui sur le feu, mais c’était vrai. si liam sortait perdant de cette petite joute de prison, il allait en entendre parler jusqu’à sa mort au club.
j’ai à peine eu le temps de me faire cette réflexion que dans un autre coin de la cellule, zelda et ariane continuaient de se foutre sur la gueule. je n’avais jamais vu zizi se battre et même si elle avait l’air de se défendre, elle ne tiendrait pas contre une ariane en colère, même pétée d’alcool. même moi, j’avais pas envie de me battre contre parker, dans ses mauvais jours.
la situation continuait de s’envenimer : hannah avait répondu à ma petite provocation par une bonne dose de sass et un doigt, puis elle s’était mise avec zelda contre ariane, puis un petit jeune était venu séparer la baston et une petite blonde s’en était prise à zelda. c’était le chaos absolu. impuissant à l’extérieur de la cellule, j’ai appelé le flic et je lui ai demandé de me faire entrer. en voyant la situation, il n’a pas eu le courage de s’interposer et a ouvert les grilles de l’arène. j’imagines que j’étais coincé avec cette bande de taré maintenant.
je me suis tout de suite dirigé vers ariane, qui comme je m’y attendais avait repris l’ascendant. « parker, you know how much i love girl on girl action mais ce que je t’apprends en cours, c’est pas pour que tu tabasses des nanas en prison. » je l’ai poussé un peu, histoire de pouvoir atteindre zelda et de lui sortir la tête des chiottes. sérieusement, il se passait quoi ici ? « ça va ? je suis impressionné. je savais pas que tu savais te battre. mais pourquoi t’es là anyways ? » je l’ai relevé puis je me suis tourné vers parker. « tu deviens plus méchante à la seconde, red. tu peux ranger les crocs, si tu veux je te laisserais te défouler sur moi. » je lui ais fait un clin d’œil. flirter avec la bourreau de zelda devant elle n’était peut-être pas la meilleure option.
et puis j’entends un accent anglais réclamer les flics derrière moi. je me retourne et je lui souris. « ils ont vu ce qu’il se passait ici, love. mais même eux n’oseraient pas se jeter dans ce chaos. »

Ça y est, c’est décidé : Ryleigh est ma nouvelle BFF. Je l’observe avec intérêt, étrange fascination assumée, maintenant qu’elle tire la chasse sur la gueule de la pauvre asiatique au crachat douteux. C’est doux comme son, c’est la victoire qui chante, et c’est son dégueulis poétique qui nous répond, maintenant qu’on entend tout derrière les grilles de la cellule qui grincent. Heller qui se faufile, qui de ses doigts agiles dégage mes fesses du dos de sa belle. Malgré son visage tartiné de la merde d’un ancien détenu, elle reste passible d'être protégée par le grand méchant loup. Quand même. « Ça peut aussi être des mecs, pas de sexisme. » et je bats des cils, sa poigne m’occasionnant un frisson d’agressivité que je garde pour plus tard, au cas où la connasse voudrait un round two. Il porte son attention sur ma victime du jour qui retrouve un semblant de souffle, et c’est à s’y méprendre tellement le ton d’Heller change en sa présence. Je roule des yeux, regagne le côté où Andy, Charlie et les autres ont élu domicile. C’est calme tout à coup, c’est presque rassurant à nouveau. J’en profite pour craquer mes jointures, ma nuque, reprendre le pouls des endroits où elle a tenté de me faire mal - ravalant mes remarques acides rien qu'à voir la différence de force entre nous deux. « Garde ton énergie pour essuyer ses futures terreurs nocturnes, plutôt. » qu’il entendra, Heller, alors qu’il ouvre la porte pour un rematch sous ses draps, et qu’il ne m’inspire plus grand chose à la seconde. « Bon, vous deux, par là. » je lève la tête vers les silhouettes s’imposant dans l’embrasure de la porte, officiers qui ont décidé d’intervenir comme par magie - ou au retour de leur pause clope/beignet, à savoir. Pointant Liam et Zelda, ils ont tout bon en les foutant dans la cellule d’à-côté - ce sera beaucoup plus simple pour eux de nous surveiller ainsi pour le reste de la nuit. Mes iris captent SJ quelques secondes plus tard, et si le sang à sa tronche a doucement cessé de couler, c’est the highest of fives que je lui propose pour avoir été de la #teambaston quelques minutes plus tôt.  

finalement, un semblant de calme est revenu. ariane et zelda ne se faisaient plus la guerre. pourtant, il régnait quand même une ambiance de mort, sans doute due au regard noir que me jetait la petite hoppe du fond de la cellule, accrochée au poignet d’un autre type à l’allure parfaitement posh. j’ai presque envie de lui rire au nez lorsqu’elle prononce le mot « héros ». pitié. être un héros ? très peu pour moi. il n’y avait rien d’amusant là-dedans. j’étais vu venu récupérer mon cambrioleur un poil barjo et malgré moi, j’avais fini impliqué dans le zoo du siècle. à côté du cirque qui venait de se dérouler, battle royale avait l’air d’un gouter pour enfant. « ne sois pas ingrate, darling. n’oublies pas que je t’ai sauvé la vie » bien entendu, je faisais référence au fait que si elle était encore là pour me cracher son venin, c’est parce que dans mon immense bienveillance, j’avais accepté de lui laisser la vie sauve. je suis sûre qu’elle comprendrait la référence. « ne fais pas cette tête. » j’ai ajouté. « tu es beaucoup plus jolie quand tu ne fronces pas les sourcils. » les rares fois où elle croisait ma route, j’aimais bien la provoquer. fondamentalement, je n’avais rien contre elle, mais le fait qu’elle me tienne tout le temps tête me forçait à lui rendre la pareille. j’imagine qu’elle ne se mettra jamais dans la tête que le boss, c’était moi.  
et puis j’ai entendu ma rouquine, la vipère, lancer encore quelques piques à l’intention de zelda. elle était comme une source inépuisable d’insultes, la parker. juste avant que je ne puisse répondre à son acide par une autre remarque bien witty, les flics sont finalement intervenus – sans doute encouragé par le calme soudain – pour séparer liam et zelda du reste des délinquants en herbe. c’était sans doute mieux comme ça. de toute façon, je n’étais pas venu ici pour passer la nuit et juste après avoir récupéré weiss et ma copine zizi au passage, je partirai. en prenant quelques autres passagers par la même occasion. « maintenant que t’es calmée, red, je suppose que je peux trouver un moyen de te sortir d'ici. mais tu te doutes bien que je ne fais rien jamais rien gratuitement et que si tu décides de ne pas passer la nuit ici, ce sera à charge de revanche. » je lui souris, mais je ne plaisante pas. je suis un businessman après tout. on n’a rien sans rien. mais pour les beaux yeux de ma rousse, je serai prêt à faire le sacrifice et à accepter les paiements en nature. « et toi, hannah ? tu comptes passer la nuit ici ? si tu demandes gentiment, je suis sûr que je peux m’arranger pour que tu dormes dans ton lit, cette nuit. » telle que je la connaissais, fière et insolente, elle aurait préféré s’arracher la langue plutôt que de faire appel à mon aide, mais bon, c’était son choix. moi sans tous les cas, je ne passerai pas la nuit ici.

read me again:

Il a juste pas pensé ? Ouais il est encore déchiré. C’est logique. Et puis l’adrénaline dans ces moments là, tu sais ce que c’est. Tu t’es déjà battu. Pas souvent, mais ça t’es déjà arrivé. Mine de rien le petit Jin il saigne. Et t’as l’impression que les filles vont être en sang dans pas long aussi vu ce qu’elles se mettent sur la gueule. T’aurais voulu te mettre au milieu mais Ariane t’as fait signe qu’elle gérait alors tu l’as laissé faire. Elle a effectivement pas mal géré, même si elle s’est pris des jolis coups au passage. T’es pas peu fière de ta girl. Hannah et Wendy se sont ajoutés aux festivités et tu les connais pas ces filles donc t’as peut être penser à aller les aider, mais non, tu ne l’as pas fait. T’as juste regardé. Ryleigh te fait sourire quand elle va tirer la chasse d’eau. Putain c’est clairement dégueu. T’imagines même pas tous les boutons et autres maladies que l’asiat’ va peut être se choper.

La police débarque enfin et l’ambiance se calme.

« C’est pas trop tôt. »

Que tu marmonnes pour toi plus qu’autre chose. Ils auront profité du spectacle eux aussi on dirait. Liam et Zelda sont embarqués. Normalement ça devrait arrêter les débordements. Mais on est jamais sûr de rien dans une cellule. Y’en a peut être un autre qui va péter son cable sans crier garde. Genre la petite blonde avec son air d’ange, elle n’est pas si sainte que ça apparemment. Jin se congratule avec Ariane et Charlie de la suite des évènements. Il te fait marrer avec sa gueule abimé. D’ailleurs il se tourne vers toi et te demande s’il est toujours « à peu près cute ».

« Cute et badass en plus. »

Tu lui souffles un baiser de loin à défaut de lui en faire un véritable. Parce que ouais, t’aurais bien envie d’embrasser sa cute face. Tu jettes un coup d’oeil à Ariane pour voir son état à elle aussi, elle doit quand même souffrir quelque peu. Tu t’approches d’elle et tu glisses ton bras autour de ses épaules.

« Tu connais ce mec ? Tu vas le suivre ? »

Tu parles du mec qui s'est ramené bien évidemment. Tu vas faire un bisou sur la joue à Ariane. Elle s'en est pris plein la gueule quand même.

« Bisou magique. »

Histoire de la soulager. Oui tu crois aux pleins pouvoir de tes bisous.

« Jin t'en veux un aussi ? »

Tu souris en coin en le regardant, même si tu gardes Ariane près de toi, il n'est pas bien loin. Tu préfères demander la permission avec lui. Sinon tu risques d'être le prochain qu'il cogne.

Je regardais Ryleigh appuyer sur la chasse d'eau et j'étais estomaquée. Franchement, à ce moment là, j'avais envie d'hurler d'arrêter ce massacre, qu'elle n'avait aucune idée de tous les microbes qui se trouvaient là-dedans ! Mais mes yeux glissaient sur Ariane et sur la pression qu'elle exerçait sur Zelda et je n'avais plus envie de faire une marque quelle qu'elle soit. Ça n'avait plus aucun intérêt et peut-être qu'elle le méritait bien. Un sourire se dessina sur mes lèvres et je grimaçais aussi vite. J'avais dû prendre un coup dans tout ce bordel ambulant parce que ma pommette me faisait mal. Je porte ma main à mon visage et quand je ne vois pas de sang, je suis vite rassurée. Hannah pourrait m'examiner mais là, je la regardais d'un regard noir. À quel moment s'était-elle dit que de se mettre du côté des chiens enragés était une bonne idée ? Et, aussi tôt, j'avais une petite rancœur envers elle, alors qu'elle ne m'avait rien fait, au final. Ça allait être sacrément difficile demain, au boulot, et j'allais devoir user d'un bon coup de fond de teint pour cacher un hématome et d'une patience sans nom pour ne pas demander des explications à Hannah. Au loin, SJ et Andy discutaient, Charlie félicitait les deux bagareurs de la soirée et alors que les flics s'étaient immiscés avec un autre homme Heller, toute l'adrénaline et la pression redescendait rapidement. C'était à croire que j'avais fini mon tour de grand huit et je détestais cette sensation. J'étais vidée d'énergie. En tout cas, SJ avait l'air mal en point alors je me dirigeais vers lui, serrant doucement l'épaule d'Ariane sur le passage, comme pour la féliciter. Mais je ne pouvais pas les féliciter à voix haute, c'est mal de féliciter des gens qui se bastonnent. " Pas trop mal SJ ? " Demandais-je alors que mes doigts glissaient sur son visage. " Appuyes bien sur la plaie, ça devrait le faire. Pas de point de suture à l'horizon " Juste une grosse migraine et un bout ou deux de steristrips. Mais sa chemise puait l'alcool et vu qu'il avait touché le mur avec ses mains… " Mets ça sur ton arcade " Lançais-je alors que je me tortillais pour ouvrir ma combinaison de surf. Je la gardais enfilée mais j'ôtais mon haut de maillot de bain en tirant sur les flots. Je lui posais sur l'arcade, avec douceur. " T'inquiète, c'est la partie qui était à l'air que t'as sur ta plaie, pas celle qui était sur mon sein "  Je lui adressais un clin d'œil qui m'arrachait une grimace et alors qu'Andy demandait au jeune homme s'il voulait un bisou magique, mon visage passait de l'un à l'autre. Jusqu'à ce qu'ils s'embrassent. " Sortez nous de lààà ! Dans cinq minutes on va voir deux grands méchants loups ! " Que je balançais en traversant la cellule dans l'autre sens, pour me diriger près de Ryleigh. Je lui souris et c'est presque si mes yeux pétillent. Elle est vraiment trop belle cette fille. " T'as clôturé le spectacle bien comme il fallait. En toute classe et dignité, j'adore " Si on m'apprenait qu'elle était anglaise, je n'aurais pas de mal à y croire. Il n'y avait qu'une british pour avoir autant de classe… C'était peut-être ça, le léger accent que j'entendais dans sa douce voix. En tout cas, mon regard était aussi porté sur Ariane, attendant de voir si elle allait accepter l'offre de cet ours mal léché.

Il faudrait que je me souvienne de passer le mot à Kane comme quoi Wendy était une alliée de baston particulièrement efficace. Pareil à Charlie, pote d’enfance de Ryleigh apparemment, qui avait gardé la brune bien trop longtemps loin de moi pour que ça ne soit pas stratégique. Si dans un endroit clos et avec peu de ressources on avait réussi à faire ça - coup d’oeil à la dérobée à la petite tailleuse dans les bras de Heller - y’avait potentiel à ce que le prochain carnage soit epic. C’est Hannah qui fait les premiers pas en s’excusant de m’avoir poussé plus tôt ; si elle avait rien dit, je ne sais même pas si le souvenir serait resté. M’enfin, pour la forme j’hausse les épaules, un joli rictus carnassier qui s'installe sur mon visage de voir que ses remords la mettent dans cet état. C’est que je lui ai foutu la frousse à la petite. « Très sympa, mais je passe. » et un autre qui a la trouille que je reste dans les parage, c’est Strange qui offre de me ramener si je le souhaite - et le peux, surtout. Je doutais que les officiers laissent partir qui que ce soit déjà, mais ç’aurait probablement pas été avec lui que je serais partie rien qu’à voir comment il me prend pour l’une de ses gamines, une nana soumise au même titre que l’asiat et la pousseuse. Bored now. C’est sûrement ce qui motive le jeu, maintenant que je me penche tout de même à son oreille, non sans laisser quelques gouttes de sang tomber de mes lèvres à son pauvre pull sur l'aller. « J’préfère garder la revanche pour quand j’aurai vraiment besoin d’être punie. » et un murmure plus tard mes lèvres glissent sur sa nuque, la mordent presque. Andy retrouve sa place à mes côtés, j’ignore tout le reste quand il se met à jacasser, sa voix comme un baume qui me calme instantanément, m’amuse surtout. Partner in crime. « Écoute, tu passes au club de boxe quand tu veux pour qu’on travaille notre signature move. » les autres existent à peine maintenant que SJ et moi on planifie notre prochaine séance de fight club en duo. Un baiser sur ma joue de la part du Rivera, le petit promoteur qui en salive presque, et je râle, le sourire en coin, les paupières qui battent. « Roh, kiss him already. » que je prédis, que je demande, et c’est un sifflement joueur qui accompagne le smouch baveux de leur premier bisou derrière les barreaux. Après, Andy ne pourra pas dire qu’il ne me comprend pas de baver comme une idiote dès que mon chemin croisait celui d’un type balafré par un combat récent. Le ring au club de boxe était l’un des meilleurs aphrodisiaques à mes yeux. « Bon et sinon, on s’occupe comment ici maintenant que la bagarre est cochée de la liste? » parce que la nuit est bien avancée, mais pas suffisamment. Un regard de dégoût vers les matelas empilés dans un coin sombre de notre cellule, pareil dans la cage où ils ont mis sexy ass et sa princesse et je roule des yeux, les mains dans les poches. « Parce que c’est pas vrai que je dors là-dessus pour faire passer le temps. » et personne ici ne semble vouloir s’interposer à mon avis. Si l’alcool commence doucement à se calmer dans mes veines, c’est surtout l’intérêt de savoir si ce soir est le mieux qu’on a tous pu faire côté beuverie remarquable, ou si on est encore à peine au level 2. « Qui a une bonne histoire de cuite à raconter? » coup d’oeil circulaire, ils cherchent, ou alors ils ont besoin d’une gueule pour casser la glace. « Cocktail boy? Ou toi Andy? Un truc bien salace. »

Tu regardais autour de toi et c'était la même scène qui se répétait sans cesse. Tu te retrouvais dans une autre cellule séparée des autres avec Liam dont les mains étaient enchaînées par des menottes, il le méritait tu pensais. Tu t'étirais tes membres, avant de venir faire un vite fait chignon sur ta tignasse qui en avait pris un sacré coup. Un long bâillement venait sortir de ta bouche, signe que la fatigue était bien de sortie. Tu n'étais pas fière de ce que tu venais de faire, ce n'était pas du tout dans tes habitudes et tu ne voudrais sûrement pas recommencer, surtout pour ta couverture. Sur un autre banc tu venais t'asseoir avant de regarder dans quel état tu t'étais retrouvée, tu étais bien lamentable, tu avais pitié de toi, pour une fois. En face de toi il y avait encore les mêmes personnes, ces mêmes personnes qui essayaient de vouloir bien se montrer, de montrer à quel point ils étaient forts, mais ils ne valaient pas mieux quetoi, que Liam. Vous avez tous agi comme des fous, comme des sauvages et pourquoi au final ? Vous ne savez toujours pas qui était le vrai fouteur de troubles ici, qui avait commencé à vendre de la drogue pendant la soirée, mais bon il fallait croire que la folie avait fait place dans leur cerveau. Tu venais t'allonger sur ce même banc, tendant tes longues jambes avant de coller ton dos contre le mur. Tu étais épuisée, crevée, tu en avais marre de ce cirque. Tous derrière des barreaux à rire comme des hyènes, bouger comme des singes et encore, les animaux étaient bien plus intelligents que vous. Tu baillais une deuxième fois. Liam, lui, était toujours aussi fou et ne tenait plus en place jusqu'à être toujours aussi provocateur même avec des menottes. Tch sortait de ta bouche. Tu en avais marre de le voir agir comme un idiot. Fonçant comme un bélier, il était prêt à se jeter sur n'importe qui pour défouler sa colère noire, mais en ne sachant que les conséquences bien après. « Arrête. Tu ne vaux pas mieux qu'eux à ce moment-même. La colère n'engendre que la colère, la vengeance n'engendre que la vengeance.» Tu t'arrêtais avant d'avoir un léger rictus sur son ton visage ; « Mais bon, on récolte ce que l'on sème.» Tes paupières commençaient à être lourdes et tu pensais que tu allais bien finir par t'endormir dans cette hystérie, mais le son des barreaux t'avaient réveillé, un policier se tenait devant, te regardant. « C'toi une certaine Zelda ?» Tu ne compris pas où il voulait en venir, mais tu répondais quand même ; « euh, ouais, qu'est-ce que vous voulez ?» Il fallait croire que tu étais sauvé par le gong. Ton cher manager avait sûrement réussi à amadouer les policiers, surtout par le pouvoir de l'argent pour te laisser sortir ici. Tu te levais, sans regarder Liam, sans regarder les autres, même s'ils allaient sûrement trouver quelque chose à dire, parce-qu'ils n'ont que ça à faire. Le policier te rendit tes effets personnels et tu passais une dernière fois entre les deux barreaux, la tête haute et le sourire aux lèvres. L'agence allait sûrement t'engueuler pour ta virée dans cette soirée, mais tu t'en fichais pas mal. Comme des hyènes ils t'insultaient, te narguaient, mais c'est pas toi qui allait finir dormir dans ce trou à rat. Qu'ils continuent à se sauter dessus jusqu'à même se tuer, tant pis. On récolte ce que l'on sème.

Tu te détaches de Ariane parce que Jin a envie d’un bisou. Sans la langue apparemment. Ouais ça c’est pas moins sûr. Tu te fais pas prier. Tu as à peine le temps de t’approcher de lui qu’il te tire vers lui plaquant ses lèvres sur les tiennes. T’entends Wendy qui s’insurge, Ariane qui vous siffles, ça te fait sourire tout ça. Tu donnes à Jin un joli baiser de quelques secondes et tu fais glisser ta langue sur sa bouche pour tenter d’approfondir tout ça, même s’il n’avait pas l’air partant, il a peut être changé d’avis maintenant. Tu te détaches ensuite mais tu restes à côté de lui parce que pourquoi pas ? Au cas où il aurait envie de plus après.

Installé à côté de Jin, Ariane tente de relancer la soirée de manière un peu plus soft qu’avec des coups de poings. Elle propose de raconter une histoire de cuite. Elle te demande à toi particulièrement ensuite. Ouais. T’as peut être une histoire.

« Ca remonte à presque trois ans. J’étais avec une amie. »

Lene, mais tu crois que personne ici ne la connait.

« On a fait la tournée des bars en faisant croire qu’on était un couple de futur mariés pour se faire payer des verres toute la soirée. Ca a marché. Au bout d’un moment on était bien défoncé et y’a un des barmans qui me matait trop et il était hot, alors j’ai balancé que genre on s’était mis d’accord avec Lene qu’on se mettait pas de barrières pour assouvir nos fantasmes et qu’un des miens c’était de baiser un mec. On a fini dans le bureau de son manager quand il a pris sa pause. On était en train de baiser et je me suis senti mal. J’ai vomi dans la poubelle à papier et j’ai repris où j’en étais après. »

Que tu ailles jusqu’à vomir c’est assez rare, c’est pourquoi ce moment là t’as été assez mémorable. Tu crois entendre l’asiat’ parler en même temps que toi mais tu prêtes pas d’attention vraiment.

« Il a pas essayer de m’embrasser après par contre ouais. »

Ca te fait marrer. Tu vas te pencher à l’oreille de Jin et tu lui murmures.

« Tu vois y’a pas que toi qui vomit. »

Et tu lui fais un bisou sur la tempe au passage. Tu fais bien évidemment référence à votre dernière rencontre où il t’a vomit sur les chaussures.