| It’s a great advantage not to drink among hard drinking people. ¤ Nea /!\ |
| | (#)Lun 10 Juin - 23:11 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Parfois, Elwyn enviait les êtres sans coeur, ceux qui n'avaient peur de rien et surtout pas de blesser autrui. Ne rien ressentir, c'était une garantie de réussite dans ce bas monde puisque c'était toujours les plus vils personnages qui montaient en haut de la pyramide. Les êtres trop sensibles étaient relégués à un rôle subalterne, s'empêchant de briller pour privilégier d'autres personnes qu'eux. C'était tout à fait Cadburry. Il aurait pu intégrer des grandes entreprises avec ses capacités en sciences et en mathématiques, les plus hauts business s'ouvraient à lui. Être un ingénieur avec un salaire gigantesque, ne plus avoir le temps de vivre en dehors des heures de boulot, finir par prendre la grosse tête parce que c'était ce qui arrivait toujours aux gens puissants... L'image avait de quoi faire peur et effectivement, elle avait toujours effrayé Elwyn. Pour lui, il était hors de question de mettre de côté ses passions, de se refuser une lecture de Comics pendant la pause déjeuner ou un documentaire animalier passé vingt et une heures. S'il avait choisi cette vie là, il aurait fini ainsi, à se lever aux aurores pour dormir seulement trois petites heures une fois le soleil couché. Il n'aurait pas connu tout le bonheur qu'il pouvait partager avec son entourage aujourd'hui: voir ses soeurs une fois par semaine, tenir une boutique de geek, être en colocation avec Nea... Rien ne serait arrivé et il aurait été misérable. Totalement misérable. Il avait préféré laisser ses camarades de promotion se charger des algorithmes de Google et autres multinationales qui n'avaient aucun intérêt pour Elwyn si on excluait le fait qu'il pouvait aller y faire des recherches approfondies sur des sujets qui n'intéressaient personne. Pas compétitif pour un sou, encore moins ambitieux, le cher Cadburry passait le plus clair de son temps à se perdre dans ses loisirs, en ayant fait son métier et aidant parfois sa soeur dans le dépannage informatique pour ne pas oublier les études qu'il avait pu faire. Elwyn n'était juste pas fait pour briller: pour parler, oui, certes, mais pour devenir un professeur d'université renommé dont on pouvait la moindre parole, très peu pour lui. Au bout du compte, le quarantenaire ne regrettait pas sa vie, ni ses choix, même si cela l'avait amené à rester seul pendant pas mal de temps. L'amour n'avait pas sonné à sa porte durant plusieurs années, toujours trop occupé par les dernières découvertes de la science et lorsque c'était le cas, il avait toujours fait en sorte de détruire la relation avant que celle-ci ne la détruise. C'était ce qui lui faisait le plus peur aujourd'hui: gâcher ce qu'il avait construit avec Nea. Habiter avec elle avait tout changé au sein de son existence, cela lui aavit appris à faire preuve de plus de raison, même si ce n'était pas encore tout à fait au point, à se responsabiliser également même si, là encore, de la route était encore à parcourir. Surtout, la présence de Nea lui avait permis d'ouvrir son coeur à nouveau, pas d'un coup, brusquement, mais peu à peu, au fil des conversations et des plaisanteries de gamins. Il ne s'était rendu compte de rien, pour sûr, mais il n'était plus tellement dupe ce soir-là. A force de tourner autour du pot et d'éviter l'inévitable, on finissait par passer à côté de sa vie et à ce sujet, il était peut être temps qu'Elwyn prenne ses responsabilités. Cela ne voulait pas dire que c'était facile et que tout se décidait en un rien de temps, mais les premières pierres étaient posées désormais. Entre Nea et lui. "Pas besoin de Colisée, je vais me canaliser, t'en fais pas. Bien sûr que je veux d'un petit quelque chose en devenir." Pour une fois qu'il allait droit au but avec elle, et avec le sourire par dessus le marché. Elwyn n'avait pas utilisé l'image d'une girafe ou un argument incluant une machine à laver. Pourtant, il aurait eu tant d'anecdotes pour répondre à sa réplique le plus subtilement du monde mais c'était trop fatiguant les détours, il était temps d'arrêter. Enfin, cette histoire d'anatomie n'était pas la meilleure qu'il avait eu puisque, déjà, Nea s'amusait à le pincer, ce qui lançait des réflexes chez Elwyn. Il ne put stopper l'affaire qu'en attrapant gentiment les poignets de la jeune femme avant de lui répondre. "Ah ça, non. Je vais pas te vendre mes points sensibles, pas tout de suite, en tout cas. Le suspense, il est où après? Et c'est quoi cette histoire de pomme et de bouquins? Un peu plus et on part dans des fantasmes étranges, hein. Je sais qu'au début du XXème siècle, le vibromasseur faisait partie des cinq objets les plus vendus mais Nea, il faut canaliser le flux de tes pensées aussi. Comme moi." Il lui fit un clin d'oeil en relâchant ses bras, ayant lancé une anecdote croustillante juste pour l'embêter un peu. Les fondements de leur relation étaient tout de même basés là dessus et Elwyn n'était pas tout à fait prêt à tout abandonner non plus, même si les choses changeaient, mine de rien. Il gérait peut être plus que prévu, une véritable surprise pour Cadburry qui réceptionnait la réplique cinglante de sa comparse avec un sourire joueur, forcément. "Je te remercie de ta confiance passée, Nea Bea. Mais la confiance future a l'air bien là, c'est tout ce que je retiens." Il pourrait gérer, oui. Il y arriverait en faisant des efforts et en arrêtant de fuir dès la première difficulté. Elwyn n'avait pas à avoir peur. Au bout du compte, il avait autant d'atouts qu'un autre homme, c'était juste q'il devait faire attention à ne pas partir dans son monde quitte à abandonner celui-là mais jusque là, Nea avait toujours fait en sorte de le ramener sur terre, bien souvent avec violence. Il n'y avait donc pas besoin de tant s'inquiéter pour lui ou de l'avenir, en général... Enfin, l'avenir tout proche devait être discuté, toutefois. Quel plan prévoir pour la fin de soirée? Réponse complexe. "Pas de télévision. Pas de consoles. On va faire quoi? Tu veux peut être aller te coucher, t'es sûrement fatiguée après tant d'émotions... Enfin, comme tu veux. Je peux lire une histoire cela dit. Je suis polyvalent en fait, t'as juste à dire ce que tu veux faire." Le pire, c'était qu'Elwyn était un excellent conteur. Il arrivait toujours à captiver l'attention des gamins quand il jouait tous les personnages du Roi Lion dans un résumé enflammé du meilleur dessin animé de la planète. En parlant d'enfants, il fallait qu'il réveille ses peurs les plus ancrées... L'abandon, le rejet. Sans s'en rendre compte, il avait attiré Nea contre lui, narrant cette appréhension si difficile à gérer. Sous le choc, la jeune femme réussit à le regarder et à lui apporter une réponse réconfortante malgré tout, comme quoi rien n'était jamais perdu. Pas totalement. "Si je te dis que je suis champion d'athlétisme de mon lycée, ça te fait pas peur de tenter de me rattraper? Challenge de haute volée, Burkhardt... Mais, ça me fait plaisir de savoir que tu voudrais me rattraper, c'est pas arrivé souvent avec moi." Même Seymour était parti et cette déception se lisait sur son visage durant une fraction de seconde avant qu'il ne se reprenne, sourire aux lèvres et énergie électrique qui circulait dans ses veines. "Bon allez, continuons notre soirée ou alors, on va m'assimiler à un hippopotomonstrosesquippedaliophobe mais au lieu des mots trop longs, ce sera la peur des discours cadburryiens trop longs et qui ennuient sa colocataire en plus de lui-même." Il espérait que ce n'était pas le cas tout de même, de peur qu'elle change d'avis. Elwyn pensait à ce quelque chose entre eux et il souriait parce qu'il était impatient de savoir de quoi il s'agissait, exactement. code by exordium. |
| | | | (#)Mar 11 Juin - 16:53 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Nea a souvent envié la facilité qu'a eu Ana à se lier avec les gens. Que ce soit à l'école primaire, au lycée, ou même à l'université, la belle brune a toujours eu ce don. Elle n'est jamais repartie d'une soirée sans avoir été capable d'échanger son numéro avec une âme dans le besoin ou sans avoir égayé de sa chaleur quelques âmes. Avec Nea, tout cela a été très différent. Rebelle, revêche, avec des centres d’intérêt bien différent que les autres filles de son âge, elle n'a jamais réellement compris pourquoi ses relations sont restées plus que superficielles. N'a-t-elle jamais réellement compris ou s'est-elle voilée la face en se disant que cela lui convient bien ? La seconde option, certainement. Relations de surface, fiançailles soldées par une rupture abrupte... Un mode de vie qui lui est convenu un certain temps, bien que ses parents ont toujours eu cette tendance à y mettre le grain de sel, de commentaires moralisateurs en lui répétant qu'à son âge, elle ferait mieux d'être mariée que de préférer vouloir acheter l'édition collector de sa franchise préférée ou autre. Le fameux oui a été prononcé sous le coup d'un grand stress, d'une grande appréhension quant à son avenir relationnel incertain et du fait que ses parents auraient sans doute été outrés, déçus. Encore. Elle a dit oui, sans montrer toutes ses facettes, espérant probablement qu'il les accepte ou qu'elles ne disparaissent à force de temps... Même si cela voudrait dire qu'elle ne serait plus elle, elle. Juste l'image que ses parents auraient souhaité qu'elle soit. L'ancien fiancé n'avait connu que la partie émergée de l'iceberg ; une Nea normale, kiné à l’hôpital, s’adonnant à quelques loisirs normaux comme le krav maga ou aller au cinéma. Il ne l'a pas vu durant ses longues session de nuit blanche de geekage sans fin, à pleurer devant quelques cinématiques de Mass Effect (pas Andromeda, restons correct.) ou les nombreux Marvel, ou encore à passer des heures à lire les textes de loi les plus insolites à trois-heures du matin. Il ne l'a pas non plus connu dans ses instants de fureur -injustifiées-, à faire du lancer de tomate, de poivrons, ou à botter quelques fesses. À remplacer le lait par de la colle diluée ou à piéger les gels douches en y ajoutant du vinaigre. Elwyn les connaît, ses aspects qu'elle ne montre rarement. Il les accepte même et lui aussi s'en amuse. Complémentaires. Le destin les a réuni sur un malheureux événement, ou coup du sort. Souvent elle a souhaité et espéré que rien n'arrive à sa sœur, son époux pour que Theo puisse grandir avec ses vrais parents mais que parallèlement, elle aurait souhaité que cela ne change en rien sa relation avec Elwyn. Elle est convaincue qu'ils se seraient croisés au détour d'une rue ou dans sa boutique lors de ses vadrouilles à Brisbane, accompagnée de son neveu préféré. Peut-être que leur rencontre se serait passée dans des circonstances différentes mais le résultat aurait été le même. Probablement. Mais heureusement qu'elle est partie ; qu'elle n'a pas sauté dans le grand bain du mariage non-voulu. « Un petit Colisée en devenir... ? » lui répond-elle dans un sourire, soulagée qu'il partage son envie. Solides, durables, pas forcément les plus beaux bâtiments aux yeux du monde mais voilà. Elle aimerait bien que leur relation se dessine sur des bases similaires. Et à coup de taquineries et de pincements. Alors entravée, Nea plisse les yeux en les plantant dans ceux d'Elwyn. Le coup du regard hypnotiseur pour qu'il déclame ses secrets les plus enfouis, ses points faibles ? Mais il a raison. Le suspens. Elle s'amusera bientôt à les découvrir de diverses manières. « D'accord, je t'accorde ça pour le suspense... Mais, je tiens à souligner que tu me relances, une nouvelle fois, sur le sexe Elwyn. Et maintenant quoi ? Il est presque en tête des listes, le premier étant les piles , pour... ? Canaliser mes pensées ? Comme toi ? Toi ?! » Faussement outrée mais sa mine traduisant sa surprise. Elle répond au clin d’œil les yeux écarquillés, presque effarée. Heureusement qu'il plaisante. Quoi que, lorsqu'elle enchaîne les tequila, elle est tout à fait apte à adopter un rythme des plus impressionnants, apparemment. « Je suis peut-être pas la plus impartiale pour les notes. On pourra demander de l'aide à Theo... S'il revient. » La brune déglutit à cette pensée amère, nauséeuse, avant de se concentrer, tant bien que mal sur le moment présent. Les décisions semblent déjà être dures à prendre : que faire du reste de la soirée ? Les propositions sont bien trop nombreuses pour aider les deux indécis à faire un choix supposé simple. Supposé. Avec eux, cela commence à tourner à la dérobade ; qui doit prendre la décision ? Ils ne savent pas, alors les voilà à ajouter d'autre option pour justement, noyer le poisson ou pour s'esquiver du fait qu'ils doivent prendre une décision. « On va attendre que la fin des temps arrive dans un silence des plus austères. Je t'avouerai que oui, je suis un peu fatiguée avec tout ce que j'ai bu, mais je crois que ça serait bien que je boive quelques litres d'eau avant d'aller me coucher... Pour minimiser la gueule de bois... » qui sera des plus catastrophiques. « Alors comme livre de chevet, je crois que j'ai "Poker Tells" si un jour on se sent d'aller claquer jouer gros à Las Vegas... Sauf si tu me dis que tu sais déjà compter les cartes. Tu avais proposé de me border en me parlant d'animaux... je crois, je suis plus sûre... alors je sais pas... Mh... On pourrait juste aller se caler sur le canapé le temps de se décider ? » Repousser la décision à plus tard. Juste quelques minutes. Peut-être auraient-ils une idée foudroyante par la suite. « Tu as une lanceuse de softball dont l'équipe n'a pas gagné le championnat inter-lycée mais on est arrivées en finale... Alors tu penses courir plus vite que la balle ? Mais sinon, je peux toujours te donner un coup de pied dans les genoux comme ça si tu penses à fuir, eh bien tu ne courras si vite et même Juanita serait capable de te rattraper. » C'est la seconde fois de la soirée qu'elle menace ses genoux. Les propos d'Elwyn et son expression inquiète la demoiselle. Sourcils froncés, la mine ombrée par une inquiétude latente, elle pose délicatement sa main sur la joue de celui-ci. « Je te rattraperai, oui. Toujours. Enfin, peut être pas toujours, toujours. Par exemple si tu viens à tomber dans un lac glacé ou dans un mètre de neige, je me moquerai d'abord de toi, pour ensuite t'aider, faut pas abuser. » À son tour, elle sourit, plutôt fière de sa répartie presque retrouver. Puis serait-ce vraiment Nea, sans cette pointe d'espièglerie ? Hippopopotowhat ? Si une bonne partie de la matière grise de la pauvre Burkhardt s'est arrêtée sur ce mot qu'elle ne peut même pas répéter et encore moins épeler, le reste tente de suivre l’entièreté des dires de Cadburry. « Alors j'ai pas suivi mais... Direction le salon, alors ? Ou... Ailleurs ? » Nea est même sûre qu'ils seraient capables de discuter de tout et de rien dans le couloir mais tout comme la cuisine, ce serait inconfortable. Il y a aussi l'option chambre où ils auraient tous le loisir de décortiquer la décoration de l'autre, se remémorant quelques anecdotes des plus ridicules comme le piège-à-farine dans sa garde robe, par exemple. Ou juste le salon, terrain plutôt neutre pour continuer à parler de tout, de rien, d'eux.
|
| | | | (#)Mar 11 Juin - 21:20 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Être ouvert d'esprit, ce n'était pas donné à tout le monde. Rien que pour rattraper la connerie humaine, Elwyn l'était peut être un poil trop. Il était capable de croire en n'importe quoi si on lui montrait une quelconque image ou le résultat d'un misérable calcul. Son esprit cartésien finirait forcément par lui jouer des tours à un moment donné puisqu'il ne faisait plus tellement attention aux gens autour de lui dans ce genre de moments. Il en oubliait presque systématiquement qu'il était un être doté de sentiments. C'était même une découverte tout à fait récente pour lui, si on excluait sa relation avec Leïla à sa sortie de l'université. Après elle, il n'y avait eu que de brèves histoires, des sentiments fugaces qui ne comptaient pas vraiment. Elwyn était dur au mal, son esprit toujours dans les nuages, incapable de s'intéresser à des histoires sur la durée puisqu'il était persuadé que rien n'était amené à durer toujours. Il n'y avait qu'à voir la face de nos icebergs et le trou dans la couche d'ozone pour corroborer ses propos. Des centaines d'espèces d'animaux mouraient chaque année, des célébrités les suivaient, le monde semblait se décomposer par leur faute, à tous. Cette crise humanitaire d'envergure ne l'invitait pas spécialement à croire en l'amour, le vrai, le pur, le presque indécent. Quelque part sur la route, Cadburry avait sûrement abandonné l'affaire,préférant se concentrer sur la vie sexuelle des salamandres ou la photosynthèse exceptionnelle de la chlorophylle. En dehors de cela, il n'y avait eu que des histoires de sexe, sans lendemain, sans intérêt. C'était de toute manière comme cela qu'il était rentré sur le marché, se battant avec John pour gagner les faveurs des lycéennes. A l'époque, il utilisait ses savoirs ô combien utiles pour captiver le regard du sexe opposé mais avec le temps, cette magie s'était largement estompée. Plus personne ne s'intéressait à ses histoires: pourtant, lui, trouvait cela particulièrement exceptionnel de partager les ratés de l'Histoire. Dire qu'en 2007, La Air Force Wright Laboratory, à Dayton, avait reçu le Ig-Nobel pour leur travail de recherche et développement sur une arme chimique, la "bombe gay". Elle rendrait les soldats ennemis sexuellement irrésistibles pour leurs frères d'armes... Imaginez le délire si une troisième guerre mondiale se déclenchait, une véritable orgie de niveau internationale. Elwyn ne se voyait pas passer à côté de tels faits, de tels moments de pure fierté en se disant qu'il avait lu un article éloquent sur le sujet. Il n'avait personne avec qui partager tout cela,jusqu'à ce que Nea entre dans sa vie. Aujourd'hui, il lui arrivait fréquemment de rentrer du travail en lui narrant les nouvelles découvertes qu'il avait faites en naviguant sur Internet durant sa pause déjeuner. Elle lui posait toujours des questions, partageait autant avec lui ce qu'elle apprenait du monde et il finissait souvent à rire comme des idiots en partant bien trop loin pour que ce fut totalement sain, et surtout sauf pour leur petit coeur. Celui d'Elwyn en avait fait les frais et il ne pouvait plus vraiment se le cacher, même s'il avait essayé ardemment de le faire depuis un an. Maintenant qu'il avait goûté aux lèvres de Nea, il n'était pas certain de pouvoir s'en passer, c'était une drogue bien trop addictive pour lui. "Un petit Colisée de 48 mètres de hauteur? Si on devient aussi grand que ça... Ce sera sûrement pas qu'un petit quelque chose, tu vois." Il n'y avait que lui pour connaître les dimensions des monuments historiques. Elwyn était resté abonné longtemps à des magazines d'architecture, le tout était très fascinant, forcément. A ce moment là, cela dit, il n'avait pas spécialement envie de parler du Colisée ou bien du Parthénon, il voulait juste passer la moindre seconde en compagnie de Nea, à rire de tout mais surtout d'eux mêmes. Heureusement pour eux, ils étaient des spécialistes en la matière et Cadburry appréciait toujours la répartie de sa compagne, même s'il ne donnait jamais son dernier mot, évidemment. "Theo sera pas impartial, il m'adore, tu le sais... C'est pas de ma faute si la plupart des faits exceptionnels que j'apprends sont d'ordre sexuel quand même, si? Sois pas jalouse de ma capacité à canaliser le flux de mes pensées, va. Un jour, t'y arriveras. Un jour,tu arrêteras de fantasmer sur moi avec une pomme dans la bouche et un bouquin à la main, Nea..." Il disait cela sur un ton charmeur, comme si c'était normal qu'il ose ce genre de répliques avec elle. Peut être voulait-il la déstabiliser, jouer avec ses nerfs, ou avec sa résistance, il n'en savait trop rien. Il aimait juste leur dynamique, ce fait qu'ils se retrouvent en passe de gérer leur petit quelque chose, même s'il devait faire 48 mètres de hauteur et détruire le plafond de l'appartement en conséquence. Cela tombait bien, d'ailleurs, puisqu'ils devaient réfléchir à la suite de la soirée, s'entendant sur le fait qu'ils n'étaient ni aptes à conduire des bolides virtuels ni à chasser des faucons en terre sauvage grâce à National Geographic. "L'hydratation, on en parle jamais assez, t'as raison... Faisons en sorte que t'ingurgites trois litres d'eau avant d'aller au lit, alors. C'est pas que te tenir les cheveux pendant que tu vomis me dégoûte mais j'aime aussi assez bien l'idée que tu sois assez en forme demain pour me faire fermer mon clapet... Ouais, j'ai pas besoin de livres pour raconter des histoires, ça me vient tout seul en général donc je peux te border sur à peu près n'importe quel thème, tu choisiras." Si un jour il devenait père, il aurait un entraînement de choc pour la fameuse histoire avant d'aller dormir mais en attendant, il pouvait toujours s'entraîner sur sa colocataire. "Allons sur le canapé, alors oui, avec trois bouteilles d'eau. Je tâcherais de résister à l'envie de te les renverser dessus comme c'est arrivé une fois avec le fameux seau d'eau au dessus de la porte de ta chambre. Oups." Au moins, il avouait que c'était lui et pas Theo pour cette fois-ci. Cela dit, c'était logique, le marmot n'était pas assez grand pour réussir à escalader la porte et ce, même avec une échelle. Ils s'amusaient vraiment énormément dans cette colocation, peut être moins à ce moment là parce qu'Elwyn certifiait sa peur de perdre la jeune femme en face de lui. Elle comptait tellement pour lui, désormais et peut être que, oui, il avait besoin d'elle pour se sentir heureux. Une première. "Mais laisse mes genoux tranquille... Tu veux vraiment que je finisse sur un fauteuil roulant? Mais je prends le défi. Entre un athlète et une softballeuse, on verra qui fuira le plus vite..." Aucun des deux, il l'espérait. Réellement. "Je savais que t'étais vile, va... Mais je vais rien dire, je crois que j'ai une photo de toi en galère avec ton tee shirt donc je pense que je ferai pareil si jamais tu m'échappais et terminait dans une fosse aux lions, ou quelque chose du genre." L'instinct de survie, ce n'était pas des conneries. Elwyn avait vu une super émission à ce sujet et il était évident que les êtres humains pensait à leur peau avant de penser à celle des autres dans des situations extrêmes, qu'ils aiment la personne à côté d'eux ou non. Alors que Nea le regardait avec les sourcils froncés à cause de cette étrange phobie dont il avait entendu parler en ouvrant le dictionnaire, Elwyn finit par l'attraper par la main et la ramener vers le salon, une bouteille d'eau à la main. A peine assis sur le canapé qu'il remplissait leur verre respectif de ce doux objet d'hydratation. "Et t'as intérêt à tout boire ou alors, je te punis et au lit! Ouais, je suis comme ça, moi. Autoritaire. Ou pas. Mais comme j'ai gagné le Strip Mario de ce soir, j'ai le droit de dire ce que je veux, non? J'ai même doublement gagné parce que j'ai perdu zéro vêtement, une première. A croire que tu voulais pas me déshabiller ce soir, étonnant venant de toi." Nea voulait toujours gagner, l'esprit de compétition avant tout. Elwyn se mit à boire son verre d'eau, pour se faire taire parce qu'il avait assez donné en termes de terrains glissants depuis le début de la soirée... A croire qu'il adorait cela. code by exordium. |
| | | | (#)Mer 12 Juin - 15:00 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Si très lentement et timidement, les deux colocataires ont enfin commencé à mettre des mots sur l'étrange relation qu'ils souhaiteraient partager, quelques sombres pensées, parfois farfelues, commencent à instiller son esprit. Son côté control freak pessimiste fait lentement des siennes, allumant des mèches de doutes, de peurs infondées. Bravo mini Burkhardt, l'histoire n'a déjà pas commencé qu'une certaine panique s'anime dans son cerveau. Est-ce à cause de l'alcool que son flux de pensées aléatoire la lance sur des réflexions fâcheuses ? Ou la peur de perdre le contrôle sur ce qu'elle est en train de ressentir et ce qui pourrait la blesser émotionnellement dans la futur ? Si elle ne sait déjà plus pourquoi elle pense à ça et ni comment le Colisée s'est incrusté dans leur discussion, Nea tente néanmoins d'enterrer son fil de pensées dans les bases de la construction. Mais peut-être est-ce une mauvaise idée. Ternir ce qu'ils veulent construire à coup de pelleté de doute.« Oui, ça voudra dire qu'on l'aura bien arrosé avec tous les liquides étranges de tes expériences farfelues. Une potion pour faire grandir les bâtiments ? Tant que c'est pas dangereux pour nous... pour ça... » La brune n'est pas en train de remettre en question ses sentiments, mais la peur la prend au ventre. Alors, presque décidée cette fois-ci de prendre le taureau par les cornes, elle se lance : « Rassure-moi... Ce n'est pas sous le coup de l'expérience "méfait de la tequila 1.0 sur le sujet Burkhardt" que... Non. Oublie, c'est rien. » Non. Elle ne finit pas sa phrase, observant attentivement les traits de Cadburry. Lèvres mordues, elle se sent stupide. Après un an et des poussières dans cette colocation, elle sait très bien qu'il n'est pas le genre d'homme à jouer sur les sentiments. À tenter de pousser les autres à faire ses corvées ménagères peut-être, mais pas le reste. Il est également le genre de personne à blâmer le petit Theo pour ses frasques mais Nea n'est point dupe. Ou pas trop. « Il m'adore aussi, je te signale. Et je suis sa tante et c'est moi qui gère les rations de miel pops. Bon, je crois que je resterai l'unique juge et que de temps à autre, je tolérerai que le petit rajoute des points si la note est des plus désastreuses. Non mais c'est à croire que tu ne fais que des recherches sur ce sujet en particulier. Frustration particulière, en ce moment, non ? Non ? Je vais mettre en pratique ce qu'on m'apprend au yoga pour ne justement pas te mettre une pomme la tout de suite dans ta bouche pour voir si ça me fait fantasmer. » C'est qu'elle en sortirait presque les crocs, la brune. Amusée, certes, les nerfs esquintés, un peu. Il semble vouloir la pousser dans ses retranchements mais elle tente de faire preuve d'un calme olympien pour ne pas exciter davantage son myocarde et son cerveau barbotant encore sur quelques effluves alcoolisées. Un rien pourrait relancer la machine, le claptrap infernal. Mais c'est peut-être ce qu'il cherche. Finir la nuit sans dormir, à parler de beaucoup de chose, à se narrer des histoires pour tenter de border l'autre en se rendant compte que personne ne veut vraiment dormir malgré l'état de fatigue de chacun. Mais ils pataugent toujours, dans l'hydratation, ou le vomi. L'estomac pourtant bien accroché, elle essaie de faire abstraction de la nausée grandissante dans les entrailles. Il faut croire qu'Elwyn choisit ses mots pour la rendre malade. « Non mais si tu continues à me parler de vomi, là, je serai même plus assez en forme pour te le fermer dans les cinq prochaine minutes... T'auras cas prendre une pomme pour t'arrêter, tiens. Tu me feras un conte sur les pommiers et les licornes ! Je suis sûre que tu auras de quoi dire jusqu'au surlendemain mais il faut que tu t'arrêtes quand la personne s'est endormie, tu le sais, ça hein ? » Car ça serait -un peu- étrange de se réveiller au son du même récit, six ou sept heures plus tard... De nouveau, elle ne comprend pas ce qu'il fait, il cherche vraisemblablement à l'exaspérer, la faire sortir de ses gongs en lui révélant ses frasques passées. Néanmoins, il se peut qu'elle soit futurement la responsable du plan bouteille renversée sur le canapé. « Je... M'en doutais Elwynnie... Le ballon gonflable plein de peinture qui t'a été jeté dessus alors que étais dans la rue pour revenir du boulot ? C'était moi. Pas Theo. Oupsie. » Vu qu'ils sont dans les confidences... Enfin, il a du s'en douter, malgré l'air fraîchement coupable de Theo lorsqu'il a ouvert la porte de l'appartement, couvert de peinture. Alors ils continuent de dévaler la pente de souvenirs drôles -ou moins drôles- assis sur un fauteuil roulant. « Je te jure Elwyn... Si cette photo se retrouve à errer en dehors de cette colocation, c'est pas après tes genoux que je vais en avoir... » Son regard a clairement appuyé l'entrejambe du bel homme tandis qu'elle a proféré sa menace, l'air sérieux, mais un sourire finit par étirer ses lippes, satisfaite. « Mais faudrait vraiment que tu me pousses au bout du monde pour que je me décide à fuir dans une fosse aux lions. Non. On ira pas leur rendre visite dans la savane, alors. Mais je compte pas m'échapper Elwyn, vraiment. Vraiment, elle le pense. Mais il est peut-être dur d'effacer les précédents déboires relationnels qui le pousse à avoir cette peur bleue. Elle ne connaît pas grand chose, de ses histoires, mais il n'a jamais réellement éprouvé le besoin d'en parler. Nea fait la connexion entre le départ impromptu de son ami d'enfance et cette peur de l'abandon. Sa peur à elle est un peu différente ; elle a peur d'une disparition brutale, accidentelle ; à avoir à surmonter un nouveau deuil. Les deux s'extirpent de ce train de pensées des plus sombres en sortant de la cuisine, se dirigeant vers le salon main dans la main. Tout deux installés et servis, Cadburry s'adonne à ce qu'il sait faire de mieux : tourmenter et tester ses limites, ses nerfs. « Wow. So much wow. Much fear... Si ma punition est le lit, j'ai peur. Autoritaire comme ça, j'en tremble. » secouant la tête plusieurs fois, elle finit par éclater de rire avant de reprendre rapidement du sérieux lorsqu'il commence amorcer lentement la bombe. Ses lèvres sont trop occupées avec son verre, pour l'instant. Sourcils froncés, elle le regarde en train de taquiner son esprit de compétition sans pincette avant de boire victorieusement son eau, l'air nonchalant. Les dents serrées, la mâchoire crispée, bouille boudeuse, le feu monte sur ses joues, dans sa tête. Elle rétorque : D'un, t'as pas gagné-gagné ce soir. J'ai suspendu la partie sachant que tu as l'avantage mais là, on va reprendre. Et de deux, je vais te déshabiller violemment Elwyn. Tu regretteras tes propos, et en plus, termineras en caleçon sur le balcon avant même que je retire mon mon soutien-gorge. » Cela lancé, Burkhardt retire sans attendre son haut rageusement -et sans se coincer- qu'elle jette sur la figure de son pauvre colocataire. Le tout pour reprendre dans les mêmes conditions. Le Strip Mario ne serait pas entier sans une bière ouverte. Si ce n'est pas la décision la plus intelligente de la soirée, il est un peu trop tard pour qu'elle ravale ses mots, ses belles paroles sur ses futures victoires. Manette dans la main, elle lance un regard boudeur à l'égard d'Elwyn. Elle est fin prête à lui mettre une raclée monumentale.
Dernière édition par Nea Burkhardt le Ven 14 Juin - 17:59, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 12 Juin - 23:08 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Il n'était pas toujours délicat, pris entre ses sentiments et la réalité des faits. Elwyn avait toujours préféré fuir et parfois, pour réaliser cet exploit, il fallait faire preuve de bassesse, même s'il n'était pas totalement prêt à assumer. Avec les femmes, il n'avait pas toujours été parfait, c'était le moins que l'on pouvait dire puisque son intelligence lui avait toujours permis de se sortir des mauvais pas... Et surtout des histoires sans avenir. En paraissant chiant comme la pluie, Cadburry s'était évité des relations allongées, où il aurait dû faire preuve d'honnêteté pour pouvoir se libérer d'un fardeau trop lourd à porter. Autant dire que ce n'était pas ces moments préférés et qu'il n'était pas tellement fier avec du recul, mais Elwyn avait toujours détesté se sentir piégé, en grand gamin qu'il était. Désormais, il était plus sage à ce sujet,il faisait beaucoup plus attention à ce qu'il faisait et aux conséquences surtout de ses actes. Enfin, c'était peut être vrai avec les femmes qui entraient et sortaient de sa vie mais beaucoup moins lorsqu'il était question d'expériences scientifiques douteuses, forcément. Depuis un an, Cadburry s'était très largement assagie en termes de relations. C'était comme s'il évitait de se perdre dans des histoires qui ne valaient rien... Comme si à quarante ans, il commençait à comprendre que la vie avait beaucoup moins de saveur sans amour. Pile au moment de ce constat, Nea entrait dans sa vie et lui prouvait qu'il avait raison. Elle avait beau avoir un sale caractère et être particulièrement insupportable avant onze heures du matin, Elwyn ne l'échangerait pour rien au monde. Il aimait tout chez elle, même ses pires défauts et sa mauvaise foi persistante quand elle perdait à Mario kart. Il y avait toujours un obstacle responsable de sa défaite, une carapace perdue, une coalition des sept autres concurrents qui se refusaient sa victoire. Elwyn était toujours le premier à rire puisqu'elle était capable de tourner en boucle pendant une demi heure à refaire la course pour lui prouver qu'il était un vil personnage qui méritait la pendaison pour cet affront. Pourtant, durant tout son monologue, Cadburry la regardait avec cette tendresse non feinte. Comme à cet instant là, alors qu'elle suggérait quelque chose qu'il ne comprit pas vraiment. Il fronça d'ailleurs les sourcils parce que leur Colisée en devenir était l'architecture la plus importante à sa vie, il le savait déjà. "Direct, mes potions, quoi. Puis, je trouve ça glorieux d'avoir un "ça" aussi grand que le Colisée. A côté de Cupidon et tout, ça envoie du rêve, les romains seraient fiers de nous, tu vois..." Il ne voulait pas aller trop vite en besogne mais il préféra ne pas surenchérir sur cette histoire de tequila, ne sachant pas réellement où Nea voulait en venir. Si elle doutait déjà de lui, elle s'était clairement trompée de personne parce que Elwyn ne jouait pas avec elle. Il ne l'avait jamais fait, c'était une évidence. Si elle avait été une fille quelconque, il l'aurait draguée dès le premier soir, mise dans son lit peu après et bye bye leur colocation. Ce n'était pas la technique qu'il avait employé, s'amusant plutôt de leurs débats constants, des tentatives de meurtre déguisées en pots de peinture ou en crème d'après rasage dans le dentifrice... La liste était longue mais il n'y avait aucune envie de la voir partir. Au contraire, il s'y accrochait, coeur et âme. "Moi aussi, je vais racheter des Miel Pop's quand y en a plus, mauvais argument ça, madame la tante! Mais ouais, avec Theo, je gagnerai tout le temps alors faisons ça... Moi, frustré? Bah écoute, oui, en tant que tyrosémiophile donc collectionneur des étiquettes de fromage, j'ai pas eu ma dose de vaches qui rit depuis quelques mois donc... Mais je sens bien que tu fantasmes, Nea, c'est pas un problème, tu sais, faut assumer." Il savait qu'elle ne lui laisserait pas le dernier mot, question de principe. Nea était comme lui, toujours dans la contradiction, à lui montrer de mille manières différentes quel point il comptait pour elle mais dans le même temps, le martyrisant pour lui prouver qu'elle n'avait pas besoin de lui. Il admirait son indépendance et sa force, clairement, Elwyn était tombé sur une étoile et il avait peur de la faire tomber du ciel avec toutes ces âneries. Pour le moment, il gérait à peu près, même s'ils parlaient de se border avec des histoires à dormir debout. La spécialité d'Elwyn, bien sûr. "Ah bon? Faut s'arrêter? Zut, j'avais pas pensé à ça! Mais, ce sera l'histoire que tu veux, je vois bien que cette histoire de pommes t'émoustille, je l'intégrerai." Aucune idée de comment il allait trouver un récit potable avec des licornes et des pommes mais le cerveau d'Elwyn était suffisamment cinglé pour trouver quelque chose qui tenait un minimum la route en moins de deux minutes. S'il était concentré. Là, tout de suite, ce n'était pas tellement le cas puisqu'il avait ses yeux bruns totalement happés par ceux de Nea. Elle confessait, enfin et lui, idiot qu'il était, il se mit à rire. "Comme si je savais pas que c'était toi... Tu sais que Theo et moi, on a un pacte de solidarité masculine? On se fait jamais de plaisanteries... Juste à toi. Je sais que toutes mes mésaventures, c'est toi. Un peu plus, et je croirais que t'essayes de me tuer. Tu veux te débarrasser de moi, Burkhardt? Tu sais que c'est pas si facile ça, hein?" Il n'était pas prêt de partir et ce n'était pas quelques grains de poil à gratter dans ses tee shirts qui le feraient détaler. "Ah parce que tu parles de castration, maintenant? C'est super, notre "ça" commence sur les chapeaux de roue, wow." Comme s'il allait partager au monde entier cette photo collector. Non, c'était son petit cadeau, son futur fond d'écran de téléphone tiens, voilà, elle l'avait mérité. Il le mit tout de site d'ailleurs en la regardant avec un sourire taquin. "Tant mieux. J'ai des moyens pour retrouver des gens de toute manière, ce serait pas une échappée fantastique. Non, tu serais pas la nana qui gagne une étape du Tour de France en faisant une échappée solitaire avec un Cadburry à ta suite pendant les 150 kilomètres. Tu tiendrais une minute, pas plus." La preuve, il lui avait couru après à peine quelques minutes plus tôt pour la suivre dans la cuisine, bien trop apeuré qu'il puisse la perdre à cause d'une bêtise sur le Wisconsin. Ils revenaient au point de départ désormais, sur leur canapé, avec de l'eau en guise de boisson, bien plus sage qu'auparavant. Enfin, c'était vite dit puisque Elwyn se jeta dans l'arène avec comme intention de faire vriller Nea. Une réussite, forcément. Il appuyait où cela faisait mal et il savait qu'elle ne résisterait pas à la reprise de la compétition. Il en fut presque choqué en la voyant se défaire de son haut et lui jeter à la figure, la manette déjà en main pour remettre les points sur les I après cette parenthèse étrange. "Ouais, tremble parce que c'est ce qui va arriver, là. Me déshabiller violemment? Dis donc, j'aimerais bien savoir comment tu comptes t'y prendre parce que je risque de faire de la résistance. Faudra que tu le fasses pour moi, ma chère et pas sûr que tu me résistes après, et ouais, c'est vil. Mais entre les pommes et moi en caleçon sur le balcon, je vois que t'as des fantasmes hyper précis, ça va sûrement te déconcentrer pendant la course, ça, hein..." Effectivement, le déloyal en lui ne put qu'allumer le jeu à ce moment là, démarrant au quart de tour en menant la course dès le premier virage. Il souriait largement, persuadé que tout cela serait à son avantage, quoiqu'il arrive. "Et fais pas cette tête boudeuse, que tu retires le soutien gorge ou pas, tu tu seras bien battue, Burkhardt." Pas sûr qu'en arriver là aiderait Elwyn à tenir le coup cela dit, après tout, il n'était qu'un homme. Intelligent certes mais bien idiot devant la beauté d'une femme comme elle. code by exordium. |
| | | | (#)Jeu 13 Juin - 14:50 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Nea a toujours été farouche, espiègle, fuyante souvent. Trois petites lettres chantantes ; un prénom simple et peu commun. Un prénom bien trop doux pour ce genre de comportement qui a toujours eu tendance à en faire fuir plus d'un. Peut-être aurait-elle du hériter d'un prénom à consonance plus agressive, pour prévenir les pauvres âmes téméraires du dragon -semi inoffensif- caché sous ces traits presque angélique. Presque. De loin, très loin, sous la bonne lumière ou dans l'obscurité totale et peut-être pendant un sommeil profond. Si bien que, réveillée par les histoires sans fin et anecdotes des plus étranges chantées par un ménestrel un peu fou -ou téméraire-, elle ne l'a point fait fuir malgré ses petites flammes, son air parfois effrayant... Il n'y a point de réel dragon ou de ménestrel dans leur histoire, juste deux personnes souvent incomprises vivants dans un monde effrayant où tout est apparence ; où il est nécessaire de rentrer dans une case pour être vu comme normal aux yeux des autres, de parents conservateurs, par exemple. Mais ces deux colocataires se sont bien trouvés, tout deux exubérants sur des points parfois différents, se rejoignant sur cette capacité à fuir tout contact social poussé dans un battement de cil pour se retrancher dans leur confort rassurant, s'étant convaincu qu'ils ne trouveraient le moyen d'affronter le monde extérieur autrement qu'en solitaire. Mais ils se sont trouvés, au détour d'une annonce loufoque pour cette colocation qu'ils partagent. Alors depuis un an, ils ont testé le terrain, le dénivelant doucement, parfois grossièrement à grand coup de bottes. Soirée télé à regarder des documentaires des plus étranges, à parler de tout, de rien, de la croissance des cucurbitacées en milieu nucléaire, du fait que les personnes qui ont mangé récemment des bananes sont souvent les plus ciblées par les moustiques, ou qu'un souhait met approximativement neuf années à se réaliser car l'étoile la plus proche de la Terre se situe à environs 4,24 années-lumière... Ça en plus des soirées Mario Kart où ils ont ajouté cette règle loufoque de retirer une couche de vêtements à chaque défaite, ou de pièges gentillets destinés à l'égard de l'autre... Si certains auraient ouverts rapidement les yeux sur cette ambiance des plus ambiguës, ils ont pris une année et des poussières à fuir, à essayer de comprendre, de garder le contrôle sur tout ça, en se cachant derrière des frasques supplémentaires. Les maîtres de l'art de la fuite, de la dérobade ; du voilage de face quant à ce qui s'est réellement tramé sous leurs yeux, dans leurs cœurs. « Non mais, j'aime bien tes potions, tant que je suis pas le cobaye, mais pour ça je pense que je préférerai les constructions à l'ancienne. Faire un diorama géant quoi ! Ben l'idée du Colisée c'est que c'est une architecture circulaire ; tu sais pas trop où est l'entrée, la sortie... Y'a pas vraiment de début, ni de fin. Alors que la Muraille de Chine, tu vois bien la fin quand elle approche. Enfin, je me comprends. Tu me comprends ? Dis moi que tu comprends hein... Cupidon ? Non mais quelle idée de vouloir coller des flèches dans le derrière des gens en espérant que ça les fassent tomber pour leur âme sœur aussi... » Expérience Tequila oubliée, mais l'effet "parle-trop" frappe encore. Mais cette fois-ci, elle tente pourtant d'être claire, limpide, car oui, elle voudrait qu'ils soient fiers de leur Colisée géant quand ils seront vieux, décrépis, dégarnis, se souvenant du fait que la langue d'un caméléon fait deux fois la longueur de son corps plutôt que la date d'anniversaire de leurs petits enfants. « Embargo ! Je cacherai toutes les boites que tu rameneras. Je cacherai la cuisine entière hein ! Faudra vous contenter de poivrons rouge, de salade, de brocolis. Pff, la belle influence sur Theo, hein. Oui, toi frustré de vache qui rit, c'est une frustration quand même. Pas le genre de frustration que je sous-entendais mais hein. Non mais j'assum..erai. Plus tard. Il est trop tôt pour s'étendre dessus. Ou alors tu te jettes en premier et on parle des tiens. » La brune a du mal à suivre son tango, le bel homme ne semble avoir aucune limite, aucune gêne. Mais elle fait de son mieux pour tenter de suivre le rythme, pour rester au plus proche de lui, alors elle s'accroche. Elle s'accrochera, du mieux qu'elle peut. Ou elle l’assommera en lui lançant des pommes. Peut-être trouvera-t-il une loi universelle, autre que celle de la gravitation ; que sans lui, Nea serait perdue, esseulée. Que sa présence est nécessaire pour la survie de son timide, petit palpitant déjà malmené. « Mais ça suffit avec les pommes là ! Je vais t'en faire manger jusqu'à la fin du mois, à toutes les sauces si tu continues !! Et oui, il faut bien que tu dormes aussi, non ? Puis après le rôle du conteur, tu pourras faire celui de la bouillotte. » lâche-t-elle avant de se mettre à rougir... Les confessions de la jeune femme arrache un rire traduisant un beau "Je le savais déjà. Patate." Son visage se décompose lorsqu'il avoue le pot-aux-roses. « ...Je vous hais. Vous avez fait une coalition anti-Nea. Magique la solidarité familiale. Pff... Je vais aller adopter des chiots et les dresser pour qu'ils vous rendent la vie infernale. Non parce que Juanita peut pas vraiment m'aider là. Mais, c'est quoi ton problème ? Tu veux me pousser à dire que je veux me débarrasser de toi alors que c'est toi qui veut déjà te débarrasser de moi ? » Clarté ? Over minus 9000. Espérons qu'ils se comprennent. Ils ressembleraient presque un couple d'adolescent au téléphone, cherchant à ce que l'autre raccroche le premier pour ne pas avoir à le faire. Là, ils parlaient de fuite, de leur peur de l'engagement, de la peur de voir l'autre disparaître au premier coup de vent. Nea s'est décidée, camper dans cette colocation, dans cette relation et ce, malgré la pluie, les doutes, la peur. « Mais ! Tu veux me pousser aux extrêmes ! Et Elwyn. Fais pas ça. T'as pas intérêt à faire ça. Tu l'as fait. Wow. Wooow... » Outrée, les yeux balançant des éclairs, elle se promet une chose : elle se vengera. Passer le téléphone dans un broyeur ? Non, trop petit, pas assez mesquin. Sa vengeance sera terrible... Et ce, bien que ce sourire taquin face fondre la froideur qu'elle a tenté d'instaurer sur son visage. « Quoi, tu m'as implanté un tracker gps dans la nuit ? Mais ça me dérange pas que tu me cours après. On peux faire cette échappée du tour de France ou d'Australie ou je-sais-pas-où tu choisis... » Mais elle souhaiterait juste qu'il arrête de lui sous-entendre qu'elle veuille s'échapper, qu'elle s'échappera forcément, comme les autres. Les autres ? Elle n'en a pas grande idée, si ce n'est l'histoire de Seymour, mais elle devine forcément que cela a été causée par des expériences passées. Ils sont beaux, ces deux là, à redouter que le pire arrive, qu'il arrivera forcément car la vie est souvent faite ainsi... Le canapé tente de calmer leurs maux à coup d'hydratation... Jusqu'à ce que le jeune homme ne se décide d'ouvrir la cage aux lions ou plutôt, à amorcer la bombe compétitive chez Nea après avoir suffisamment appuyé sur ses nerfs. Bien sûr, la tartine ne serait pas suffisamment beurrée pour la loi de Murphy si Elwyn n'en rajoute pas une couche ; une couche déloyale, remplie de fourberie. Il lance déjà la course sans lui laisser le temps de rétorquer quoi que ce soit de plus... Mais bien sûr, la brune ne compte pas lui laisser le dernier mot et si elle le laisse devancer sciement devancé la course sans trop rien faire de ses items, pour cette manche... « Tu veux pas la surprise ? Tu veux te faire spoiler et gâcher ça ? Le suspens Elwyn, le suspens. Mais tu sais, ça m'arrive d'aider des patients à enlever leurs vêtements quand ils peuvent pas vraiment bouger alors... Tu crois que je ne serai pas capable de faire preuve d'un peu de self control ? Vraiment ? » Si le beau brun termine une troisième fois d'affilé victorieux, Nea, cette fois-ci aborde une bouille mutine, amusée. Elle se redresse silencieusement et ne lâchant pas le regard de Cadburry, Burkhardt déboutonne son jean lentement. Celui-ci ne tarde pas à glisser sur le sol. S'extirpant, la brune finit par reprendre sa place sur le canapé, dans une position différente le regard toujours accroché à celui de son colocataire. Cette fois, elle est adossée à l'accoudoir, ses gambettes nues trouvant leur place sur les cuisses du bel homme: « Ça ne te dérange pas, j'espère...? » Non car, même si cela le dérangerait, la brune ne bougerait point, appuyant déjà sur le bouton pour lancer une nouvelle course. Le sourire espiègle et taquin collé sur les lèvres, elle lui lance un regard chargé de sous entendu jusqu'au démarrage.. Elle compte bien le décontenancer suffisamment, pour être à pied d'égalité avec lui, Cadburry le sournois. Et ce quitte à jouer du pied, littéralement.
|
| | | | (#)Jeu 13 Juin - 16:25 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Pour comprendre le sens de ce qu'ils racontaient, il aurait fallu être Einstein, ou bien totalement cinglé. Voire les deux combiné. Autant dire qu'il était préférable qu'il n'y ait personne alentour pour constater les délires de Nea et Elwyn. Ils étaient déjà suffisamment compliqués à suivre habituellement mais ce soir-là, ils dépassaient tout entendement. C'était pire que de lire les lois bizarres de certains pays, une comparaison subtile avec les lois anglaises même car, à Liverpool, la loi autorisait à une femme de travailler seins nus si elle était employée dans un magasin de poissons tropicaux... Oui, niveau logique et sens profond, les deux colocataires en étaient là. Ils avaient commencé la soirée à essayer de communiquer, Elwyn voulat ramener Nea à la maison avant qu'elle ne se mette à parler en chinois sur le comptoir du bar. S'il avait réussi sa mission sans qu'il n'y ait de conséquences désastreuses, après cela, l'affaire s'était quelque peu gâtée. Il avait fallu qu'ils continuent à faire couler l'alcool à flot une fois rendus à l'appartement et vu l'état de Nea par avance, c'était plié d'avance qu'un incident surviendrait. Et quel incident, oui. Bouche contre bouche, le feu de cette envie bouleversante au fond de leur coeur avant qu'Elwyn ne dise n'importe quoi. Encore quelque chose d'habituel avec lui, surtout quand il était pris par le stress. Au moins, la situation s'était arrangé après quelques minutes d'une douce dispute où Elwyn avait dû confesser à Nea qu'il était plus ou moins accro à sa personne. C'était plus subtil que cela comme révélation, heureusement avec lui puisqu'il passait toujours par des dizaines de détours pour un message ultra simple. Était-ce si compliqué de lui avouer qu'il avait des sentiments pour elle? Oui, c'était mission impossible mais sans Tom Cruise qui s'éclatait sur le flanc d'un hélicoptère, du coup beaucoup moins glamour. Elwyn n'avait jamais été doué en sentiments, il n'avait jamais osé les confesser à qui que ce fut, pas même aux membres de sa famille alors, ce qu'il avait fait avec Nea relevait de l'exploit. Déguisé ou pas, il avait fait passer son message et maintenant ils étaient en train de comparer leur petite histoire à des bâtiments mythiques. Pour qui, pourquoi? Impossible de le savoir avec eux, encore une fois. "Justement, c'est hyper original de ne pas savoir où est le début et la fin, c'est même mythique... Mais si tu préfères la Muraille de Chine, je te l'accorde hein. Vu ses dimensions, je veux dire plus de 6 000 kilomètres, on voit pas plus la fin. Mais du coup, c'est prometteur, un "ça" sans fin..." Leur histoire pouvait être de cet acabit, c'était certain. En tout cas, Elwyn ne se voyait pas vivre quelque chose de plus fort avec quelqu'un d'autre que celle qui le défiait au quelqu'un. Elle était toujours là pour lui jeter divers objets à la face, lui rappeler qu'il était un idiot intelligent... Car, oui, c'était possible d'allier les deux quand on faisait exploser des fruits dans le micro ondes avant d'aller résoudre une formule mathématique d'extrême complexité. "Ouais, je tiens à garder mon derrière intact aussi... Cupidon à la con! Des brocolis? Mais t'abuses, Nea, pfff. Un peu plus et tu nous caches les Miel pops je le sens. Parce que tu crois que j'ai une autre frustration? Je vois pas moi, à part celle de pas avoir résolu les sept problèmes de maths insolubles là. Mais de toute façon, on parlait pas de mes frustrations et de mes fantasmes alors retourne pas la situation, hein!" Ils étaient toujours à se renvoyer la balle, c'était épuisant. Enfin, eux deux s'en sortaient plutôt bien et ne montraient jamais aucun signe de fatigue extrême. Elwyn ne dormait pas beaucoup de toute manière, étant donné que son cerveau était branché H24, d'où la capacité à conter des histoires pendant trois jours d'affilée, e s'arrêtant que pour les besoins primaires de tout être humain. "Oh non, pas des pommes à chaque repas, c'est aussi nul que les messages à la télé en mode manger cinq fruits et légumes par jour! Et les OGM dans lesdits produits, ils en parlent pas, hein, pfff, un scandale... Bouillote? Bah ouais, carrément, tu savais que j'avais la température idéale comme chauffage de lit? C'est impressionnant, je sais!" Il capta bien évidemment le rouge sur les joues de Nea mais cela ne l'empêcha pas de commenter, c'était Elwyn après tout. Il aimait beaucoup s'amuser des situations embarrassantes entre eux, encore plus depuis qu'il savait qu'il avait toutes ses chances avec la belle Burkhardt. "Que veux tu, Theo et moi, c'est à la vie à la mort. Des chiots? Mais t'es vile, c'est adorable des chiots avec leur frimousse et tout là. Mais non, Nea, je veux pas me débarrasser de toi, je veux m'amuser avec toi, c'est pas pareil." Il se rendait compte du double sens une fois que les paroles étaient sorties, tant pis. De toute manière, Elwyn avait couché avec la honte depuis longtemps vu le nombre de catastrophes qui lui étaient arrivées lors de ses expériences, ou juste en sortant dans la rue, en témoignait le poteau de la semaine passée. Il se mit à rire en entendant la réaction de Nea parce qu'il était suffisamment fourbe pour lancer la partie de jeux vidéos sans la prévenir. Il ne pouvait que continuer de rire lorsqu'elle continua sur cette histoire d'échappées et de tour de France. "Y a aussi les échappées en voile. On peut aussi le faire en bateau si tu veux, je m'y connais pas mal en excursion maritime, j'ai appris pas mal de noeuds grâce à National Geographic." Forcément, il avait regardé Thalassa et d'autres conneries dans le genre et en bon spécialiste de tout ce qui sortait de l'ordinaire, Elwyn s'était entraîné dans le garage de ses parents à recréer des voiles et des noeuds en tous genres. Son adolescence avait été une partie de plaisir, pour sûr. Se retrouver dans la quarantaine était tout autant une grosse plaisanterie vu ce que Nea lui disait après qu'il l'ait bien cherchée. Des vrais gamins, encore une fois. "Je crois rien du tout... Je suis sûr de ça, ma chère Nea Bea. Mais suspense, ouais, on verra bien." Et la course était lancée, Elwyn ayant une bonne longueur d'avance pour une victoire facile. Trop facile, même. C'était louche et effectivement, voir Nea se relever du canapé et le regarder avec ses yeux là en retirant tout doucement son pantalon, c'était pire que les méthodes de torture du Moyen Âge. Elwyn avala sa salive en tâchant de se concentrer sur l'écran mais c'était peine perdue puisqu'elle s'était ensuite rassise sur le canapé, ses jambes sur ses cuisses. Il ne pouvait que la toucher au moment de s'armer de sa manette et il avait chaud, étrange, non? En conséquence, il loupa son départ habituellement canon et galéra à gérer les virages presque toute la course. En passant l'arrivée à la cinquième position, Elwyn ne put que souffler devant tant de sadisme de la part de la belle brune. "J'ai pas été dérangé par toi... Je t'ai laissé gagner parce que bon, là, ça sentait le roussi pour toi. Mais du coup, Nea, je peux pas enlever mon tee shirt tout seul. Tu m'aides, hein?" Il la regarda avec des yeux pétillants en clignant des yeux. C'était un jeu tout à fait dangereux tout cela, mais Elwyn n'avait pas l'air de le réaliser. Il était juste pris dedans, comme il était pris dans la vision de sa belle colocataire à ses côtés et cela, c'était irrésistible. Clairement irrésistible. code by exordium. |
| | | | (#)Jeu 13 Juin - 19:02 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Si des yeux indiscrets, externes avaient pu être capable d'assister à toute cette scène, cette débâcle -commençant à se transposer doucement en une partition plutôt positive-, ils se seraient probablement questionné quant à la présence d'une caméra cachée ou d'un script pré-écrit pour pouvoir en arriver à un tel résultat. Et pourtant, aucun script, juste deux personnes à la manière d'agir décalée et aux pensées un poil trop étrange pour que ce soit acceptable aux yeux de la société. Les deux colocataires s'y retrouvent bien, pourtant. Après s'être longuement esquivés sur ce sujet, prétextant diverses excuses des plus loufoques pour arriver à s'exprimer sur le sujet, passant du Wisconsin à dos de girafe à du surf sur de l'eau de vie, ou du mercure... À attendre que l'un ne finisse par craquer pour finalement laisser le sas ouvert sur les sentiments qu'ils ont tenté de mettre en bouteille pendant un trop long moment. Si les circonstances qui ont poussé la brune à boire plus que de raison ont été des plus dramatiques, le tout qui s'en est suivi, après l'orage, la tempête et la houle déchaînée, annonce une accalmie passagère, un semblant de rayon lumineux arrivant à déchirer l'épaisse couche nuageuse de doutes et de peurs. Bien sûr, il leur faudrait également rectifier la balance en arrivant à arracher définitivement le petit Theo des griffes acérées de grands-parents intrusifs mais pour l'instant, il était trop tôt pour se lancer corps et âmes dans cette dure bataille judiciaire, administrative. Il faut également le temps à Nea de décuver proprement, et de calmer tout le trop-plein d'émotion. À commencer avec cette histoire en Chine. « Non, je veux pas d'une muraille avec une fin. Un ça sans fin, ça me convient bien, contrairement à 6000 quelques choses minutes-heures-jours... » Oui, elle ne veut pas d'une date de péremption apposée comme celle sur les yaourts, les vache-qui-rit. Elle ne veut pas non plus croire aux romans crachant que l'amour ne dure que trois ans et ce, bien qu'elle soit du genre à imaginer rapidement le pire. Elle voudrait croire à ce petit "a" devenant grand au fil des années, des farces ratées, d'anecdotes en tout genre, avec lesquelles ils bassineront leurs progénitures si tant est qu'ils en aient. « Oui, il restera intact. Enfin, quelques coups de pied, parfois. Oui, oui, embargo. Hmpf Elwyn... Continue de ne pas comprendre va ! Non mais ça suffit de vouloir retourner la situation, tout le temps. Ça va finir par te retourner l'estomac. Ou le mien, va. » Totalement décontenancée, elle commence à se noyer dans ses propos, dans une pluie de pommes immangeables, couvertes de pesticides, OGM, ou tout autres poisons. Quant à savoir qu'il est une bouillotte, à la vitesse à laquelle son cerveau surchauffe quotidiennement, il aurait été étonnant qu'il en soit autrement. Ou alors, cela en serait inquiétant. Elle se contente de sourire bêtement avec une envie de vérifier cela sous peu. La brune ne peut s'empêcher d'arquer un sourcil sous le mauvais choix de mot. « Non mais, je vous interdit à tous les deux de mourir. Ça suffit les morts, là. Oui des chiots tout fluffy, tout mignon... Ils mangeront vos chaussures, vomiront dans vos sacs. Je voudrais bien un panda roux mais hein, on peut pas tout avoir... » Nea ne peut s'empêcher de cligner plusieurs fois des yeux en absorbant le double sens de sa phrase. Ou le triple si elle extrapole énormément en tirant sur ses doutes et incertitudes mais elle fait de son mieux pour mettre tout cela en veilleuse. « Tu es conscient du double sens, mh ? Et après on dit que t'es pas frustré, hein, mais tu le fais exprès, avoues. » Bien sûr qu'il n'avouera pas. Il ne serait pas Elwyn autrement. Et elle ne serait pas Nea si elle ne s'amuserait pas à pointer cela du doigt, avant de s'en offusquer lorsqu'il la relance à son tour. Ce petit jeu pouvait durer longtemps. Tellement longtemps qu'ils en ont mis, du temps, à tenter de mettre les points sur les i, ou plutôt les petites fondations de leur grand projet en devenir. « T'es sûr qu'on ne finirait pas par dérivé en plein milieu de l'océan, sans vivres et... Mais ça me plairait bien, une excursion. En mer ou sur terre. » Avec lui, et Theo. Peut-être les grands-parents de se dernier pour finir par se débarrasser deux en les poussant par dessus bord, au large mais voilà. En parlant de large, voilà qu'Elwyn ne trace gentiment sa course dans une victoire sans ombrage. Trop innocent pour se douter qu'il s'agit là d'une vile supercherie de la part de la brune pour le déstabiliser pour la prochaine course. Ses gambettes, nues, se retrouvent à lui frôler délicatement les cuisses, les bras tenant la manette à laquelle il tente de se raccrocher pour finir sans encombre sa course... à la cinquième place, bien loin derrière elle. Le regard papillonnant et un sourire innocent ornant sa bouille satisfaite, elle se tourne alors vers le pauvre Elwyn, qui souffle doucement réalisant l'amer défaite. « Ah, tant mieux. Je voulais surtout pas te déconcentrer... Tu commences pas par les chaussettes ? Tu fais dans le désordre, maintenant ? Mais oui, je vais t'aider petit chou. » Son expression se mue, taquine. La manette se retrouve rapidement sur le côté avant que Nea ne se redresse, s'approchant de son colocataire. Si celui-ci se tourne légèrement pour lui faire face, la brune a une toute autre idée en tête. Elle finit par l'enjamber, se trouvant alors à califourchon, en petite tenue, sur lui. Ses yeux ébènes plantés dans les siens, elle laisse courir ses doigts le long de ses épaules, son torse, pour finalement se saisir du frêle morceau de tissu. Sa respiration se fait calme en dépit de la chaleur qui continue de croître entre eux. Avec une lenteur languissante, elle le remonte, s'autorisant parfois à effleurer sa peau du bout des doigts. Une fois débarrassé ce gage traduisant sa défaite, la brune le fixe longuement les bras ballant, une étincelle embrasée dans le regard. « Eh bien... Je pensais que tu allais faire de la résistance. Je t'avoue que je suis un peu déçue... » Un sourire fini par s'étendre sur ses lippes satisfaites, tandis qu'elle ne se décide à basculer sur le côté, non sans avoir laisser quelques doigts courir sur le torse dénudé du beau brun. Nea finit par attraper sa manette sans plus attendre pour lancer la prochaine partie afin ne pas leur laisser l'occasion de déraper avant qu'il ne ravale ses carapaces et lui montrer qu'elle est réellement capable de faire preuve d'un résistance. Fierté oblige.
|
| | | | (#)Lun 17 Juin - 2:27 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Paraître impassible, ne pas se précipiter et commencer à sortir le monologue de l'année, une mission presque impossible pour Elwyn. Après quarante années d'existence sur cette planète, il était toujours bien incapable de se contrôler en société. Il avait toujours quelque chose à dire, des histoire de deux heures à narrer avec tous les détails les plus insignifiants et bien sûr, il ne manquait jamais de caser un fait scientifique de ci de là, juste pour la forme. Qui ne rêvait pas de savoir que la masse d'un électron était de 9,109×10^-31 kg? Autant dire que pour le commun des mortels, l'intérêt était franchement limité mais Elwyn ne s'arrêtait pas pour autant. Il refusait de s'arrêter parce que le silence l'effrayait plus que tout. Il n'y avait qu'à voir la manière dont il avait réagi après le baiser échangé avec Nea, angoisse ultime. Hors de question que le silence s'installe, que la gêne s'immisce, qu'il se sente mal au point de fuir à l'autre bout de la ville alors sa vieille technique de défense restait au point pour éviter ce genre de déconvenues: la parole. La parole qui n'avait pas d'autres intérêts que d'exister, que d'évacuer ces fichus sentiments qui lui bloquaient le myocarde, qui le rendaient fou. Purement et simplement fou. C'était l'effet que Nea avait sur lui depuis les prémisses de cette bien étrange colocation: toujours à jouer de railleries pour se prouver qu'ils ne supportaient pas d'être dans la même pièce plus de cinq minutes d'affilée... Une belle supercherie. Elwyn ne rêvait que de cela, être aux côtés de Nea le plus de temps possible. Lorsqu'il se retrouvait dans ses rares moments de lucidité à ramasser les diverses affaires qui traînaient, il finissait toujours par avoir un sourire béat de sentir le parfum de sa colocataire sur un pull qui jonchait le sol de la salle de bain. Amoureux transi, il ne le montrait que par la violence de ses farces, les plaisanteries encore plus idiotes qu'il pouvait lui faire pour la charrier, se montrer le plus irresponsable au possible pour qu'elle sorte de ses gonds et le remette bien à sa place. Avec le temps, ce genre de faits était devenu la spécialité de Burkhardt et à chaque fois, Elwyn revenait pour une salve supplémentaire. Il était incapable de s'arrêter puisque c'était dans ce genre de circonstances qu'il se sentait vivant, quand elle était là, à l'insulter de bêtise, le rendre complètement gaga, incapable d'aligner deux mots. Nea. Juste Nea. Ce jour-là n'avait pas fait exception, même si l'alcool avait rajouté une nouvelle dimension à cette relation déjà bien unique en son genre. Il ne pouvait que rire parce que Nea était capable de mettre au même niveau qu'un des plus beaux monuments du monde leur lien en phase de devenir tout autre chose... Doucement. Toujours doucement. "Sans fin, ok, je note, c'est intéressant comme requête..." Subtilement, Nea lui signifiait un engagement sur la durée, pire que cela encore, comme un éclat d'éternité. Elwyn ne pouvait qu'en être ravi, lui qui n'avait jamais réussi à trouver une femme qui lui faisait vivre de tels moment au quotidien. "Je retourne rien du tout, moi... Sauf ta tête, hein?" Il lui fit un clin d'oeil joueur puisque, effectivement, c'était la spécialité de Cadburry. Il trouvait toujours le moyen d'inventer une nouvelle surprise dans cette colocation. On ne pouvait jamais s'ennuyer avec lui et de manière plus générale, on ne pouvait pas rester indifférent face à lui. La colère arrivait parfois, l'amusement d'autres fois et dans le cas de Nea, il y avait certainement tout un tas d'émotions qui s'entrechoquaient en habitant avec lui. "Un panda roux, le rêve mais bon, t'as raison, faut rester plausible... Pas de mort, pas de panda roux, égalité, balle au centre." Et pas de chiots pour vomir dans ses chaussures, cela, c'était une vraie victoire pour Elwyn. Non pas que le fait ne l'intéresserait pas d'un point de vue scientifique mais au niveau de ses sens, c'était tout à fait une autre affaire. "Moi faire exprès? Jamais. Je comprends pas de quoi tu parles, de toute façon. Si ça a pas de rapport avec la guerre franco-prussienne, je comprends pas, règle de base, tu le sais pourtant." Cadburry savait pertinemment de quoi il s'agissait, au contraire mais il jouait aux innocents parce que c'était la facilité entre eux. La manière dont ils jouaient depuis le début, se frustrant au possible en attendant que l'autre craque avant. Le jeune homme n'était pas prêt à abandonner la lutte en tout cas mais connaissant le caractère bien trempé de Nea, la partie serait rude. Forcément très rude. "Ah mais pas du tout, je suis un navigateur hors pair, attention." Si on considérait qu'avoir essayé des navigations en 3D sur un écran, c'était posséder le permis bateau pour conduire un yacht de croisière. Elwyn y croyait, enfin presque, puisque pour le moment, l'heure était aux kartings et l'affaire était très sérieuse. Bien vite, la partie s'équilibra, tout cela parce que Nea usait de techniques déloyales pour déconcentrer Elwyn. Ce fut à son tour d'assumer la défaite écrasante, s'apprêtant à subir les foudres d'une Nea prête à en découdre sans plus attendre. "Parce qu'on avait établi un ordre exact? On commence par ce qu'on veut, pour plus de fun." De la résistance, il n'avait pas lieu d'y en avoir et Elwyn se tourna vers elle en attendant la sentence mais en vue du regard que lui lança Nea, il se doutait que l'histoire n'allait pas être si facile. Evidemment, il vit Nea s'asseoir à califourchon sur lui et prendre son temps pour jouer avec ses nerfs, ses doigts passant sur ses traits, son corps avant qu'elle ne retire enfin son tee shirt. Elle savait y faire, c'était indéniable et le regard d'Elwyn pétillait de mille feux alors qu'il sentit es doigts se promener sur sa peau. Le tout dura quelques secondes, de précieuses secondes où Cadburry perdit totalement la tête, ce que Nea ne manqua pas de remarquer. Elle choisit ce moment là pour se détacher de lui et relancer la course, Elwyn ayant perdu toute notion de conduite et de gestion des pièges. Cette femme était un piège à elle toute seule de toute manière. "Ah mais attends, je vais résister là, je peux pas laisser ton comportement parfaitement déloyal me faire perdre... Une jolie carapace pour toi." Il réussit en effet à la faire tomber dans le vide et s'élança sur les devants de la course, s'approchant inopinément de Nea sur le canapé, collant son épaule à la sienne, alors qu'il lui murmurait à l'oreille tout doucement. "Tu sais, parfois, il faut juste s'avouer vaincue... Et conquise. La lutte peut pas durer toujours." Il avait de l'avance et alors qu'il s'apprêtait à passer la ligne d'arrivée en pole position, il s'autorisa à poser sa main sur le bras de Nea pour caresser délicatement sa peau, de bas en haut vers la ligne de son cou, de haut en bas et toute notion de compétition n'avait pas l'air si importante que cela au final. Elwyn ne savait pas gérer tout cela, pas avec le détachement qui lui était si habituel parce que Nea le rendait fou. Plus fou qu'il ne l'était au naturel, danger ultime en vue. code by exordium. |
| | | | (#)Lun 17 Juin - 18:43 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Navigateur hors pair ou non, Elwyn et Nea font la paire. Paire de navigateurs peu téméraires s'aventurant dans des eaux mystérieuses, troubles, effrayantes d'un futur encore à déterminer. Ils ont décidé de partager la même barque et de voir ce que ce qu'il y a derrière ce grand brouillard d'incertitudes, ensemble. En espérant que cette même barque ne se retourne pas à cause d'une tortue géante à la carapace rouge, ou à cause des retournements de cerveau qui n'en finissent plus et qui ont commencé depuis une petite année déjà. Surenchères de bêtises à n'en plus finir, voilà les bases de cette colocation étrange. Étrange, bancale, décalée ; d'un point de vue externe, un début de liste non exhaustive pour décrire cela. Pourtant, si beaucoup ont apparemment fuit en débarquant dans cette colocation que certains ont trouvé infernale, Nea elle, s'y est accrochée. Les raisons ? Au début, trop noyée dans la paperasse et autres aléas administratifs, elle n'a pas eu le courage de s'armer dans une autre aventure protocolaire pour chercher un nouvel appartement, une nouvelle agence immobilière. Puis, au fil des jours, des semaines, elle a bien remarqué que Theo s'y est plu dans ce ménage loufoque. Elle aussi, sans jamais l'avoué, préférant rager à lancer des balles en mousse, des serpillières sales ou à pester ouvertement en claquant la porte de sa chambre. Elle les a souvent entendu rire ensemble, juste après ça. Ce qui n'est pas arrivé souvent depuis la mort de ses parents. Alors la brune a décidé de s'accrocher, de rester même si souvent, ses nerfs ont été mis à rude épreuve, ses sentiments aussi. Ces petites boules de laine qui ont commencé à grandir au fil des jours et qu'elle a préféré balayé sous son lit, sous ses boites plutôt que de les affronter. Les voilà, ces deux adultes, à enfin commencer à tricoter quelque chose de toute cette laine amassée depuis le temps sans pour autant s'arrêter de faire quelques nœuds de temps à autre, dans l'espoir d'embêter l'autre. Car oui, ces petites farces, touches d’espiègleries sont certainement le mojo de leur relation en devenir. Un Colisée ? Doit-elle commencer à regarder les billets d'avion pour qu'ils puissent s'en inspirer, en vrai ? Bien sûr, avant ça il faudrait que tous ce qui se trame autour de la garde de Theo s'arrête, qu'ils puissent enfin sortir la tête de l'eau, avancer loin de ces deuils, dans leur vie, avec leurs chaussettes au pied. En parlant de chaussettes, Cadburry a plutôt choisi de commencer par son t-shirt. Nea a toujours commencé par les chaussettes, peut-être car elle a toujours trouvé ça embarrassant, ou pour garder plus de contrôle sur ce petit jeu qui a souvent animé leur soirée. Cette soirée a marqué de nombreuses "premières fois" ; première fois que ça a dérapé de la sorte, qu'elle l'a embrassé, qu'ils ont finalement commencé à en parler réellement, qu'il l'enlace de la sorte... et que ce Mario Kart est sur le point de déraper plus que simplement. Les deux tentant de lancer l'autre dans ce jeu qui n'en finit jamais. Peut-être n'aurait-elle pas du le lancer avec cette provocation, qui a continué sur une surenchère... Tel un jenga déséquilibré, tout ça est sur le point de s'écrouler dans un nouvel univers inconnu. Peut-être à cause d'une carapace, ou parce que sa tête commence à se faire plus lourde qu'à l'accoutumée. Mais têtue, elle garde les épaules droites, ses mains sur le corps d'Elwyn avant de retirer le haut de celui-ci qui bien sûr n'a même pas chercher à lutter. Il lui confirme ce fait. Ce qui est dommage car elle aurait apprécié l'embêter davantage, mais les voilà, de nouveau, au coude à coude dans une course endiablée, rythmée de carapace colorées. Cadburry réduit la distance entre leurs deux corps. Leurs épaules s’effleurent sous leur respiration qui se tend davantage à chaque frôlement. Ce contact quoi que léger embrase doucement l'épiderme dénudée de la jeune femme qui ose de temps à autre lancer un regard furtif à l'égard de son colocataire. Puis, lors que ce contact se fait de plus en plus présent, voilà que Cadburry se met à lui murmurer quelques mots à son oreille. Ses yeux ébènes finissent par se détacher davantage de l'écran, s'évertuant à capter le regard taquin du bel homme. « M'avouer vaincue... ? M-moi ? C'est mal me connaître ! » déglutit-elle péniblement, essayant de garder un semblant de contenance, ses mains tenant fébrilement la manette, de conserver la barre de son cap dans cette course plus déloyale que la précédente. Les rôles s'inversent, malheureusement pour elle. Le tout ne va pas en s'arrangeant car Elwyn, dans son sadisme, sa vengeance bien trop cruelle, commence à lui caresser le bras, l'épaule, le cou, pour finalement redescendre, lentement. La tête brune encore passablement alcoolisée, se décroche totalement de l'écran, cherchant à planter ses yeux dans le regard du fauteur de trouble, qui délaisse dangereusement sa manette. La fierté Burkhardt ? Balayée par une série de résolution qu'elle ne semble pas pouvoir tenir, son tortionnaire jouant davantage avec ses nerfs, prêt à la faire succomber à ses carresses. La demoiselle se décide à en faire de même, posant indélicatement celle-ci sur la table basse. Ses doigts finissent par rejoindre le visage d'Elwyn et ses lèvres viennent alors à se saisir des siennes. La course est rapidement oubliée dans un coin de son esprit, entraînée par les courants de son palpitant déréglé plus que de raisons. Raisons ? Son bourreau qui la pousse à perdre la tête et qui n'est autre que sa victime qui subit à présent une atteinte physique passionnée. Les mains de la demoiselle se perdent dans des caresses, s'assurant affectueusement de la présence réelle du corps du bellâtre, et du fait qu'il ne soit pas une hallucination alcoolisée. Rien de cela, heureusement. La main toujours dans la nuque d'Elwyn, elle pose son front contre le sien, fermant alors les yeux quelques secondes pour calmer le feu la gagnant. Son cœur résonne lourdement dans sa tête, si bien qu'elle est capable de sentir les pulsations tambouriner contre sa poitrine. Lèvres mordues, elle tente de sceller tout cela, en inspirant profondément. Ses yeux à présent ouverts se détachent avec une certaine lenteur de ceux du beau brun pour se poser sur l'écran encore allumé, qui les affiche alors, en dernières positions. Un peu embarassée, elle lance timidement :« Mmh... Il se passe quoi dans ces cas là ? On reprend ? On éteint la console et on avise ? » En buvant de l'eau par exemple ? Nea, très assurée, l'option fuite taraudant encore l'arrière de son esprit. Cela est bien la première fois qu'ils en arrivent là. Là, sur ce canapé, la partie encore en cours, leurs véhicules stoppés dans leur progression et bien sûr, trop proche pour que ce soit sain. Sain pour leurs esprits, au bord de la surchauffe.
Dernière édition par Nea Burkhardt le Mer 19 Juin - 18:17, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 17 Juin - 21:59 | |
| drink or drunk? nea & elwyn La folie s'emparait de lui, peu à peu. Enfin, la folie était son quotidien depuis pas mal d'années mais pas celle-là. La nouvelle folie dont il était question n'avait rien à voir avec la précédente, celle qui emmenait Elwyn à recréer des chutes de neige avec un vieux climatiseur et quelques kilos de coton. Pas plus proche de sa folie habituelle qui l'emportait vers la constitution d'une réserve de chenilles dans l'espoir de voir naître un jour un papillon en dehors des ondes télévisuelles. Non, cette folie là n'avait rien à voir encore avec le fameux concept de "Organ2/ASLSP" (As SLow aS Possible) qui devrait être le concert le plus long de l'Histoire. Il a commencé en 2001 à l'église Saint-Burchardi de Halberstadt en Allemagne, et devrait se poursuivre pendant 639 ans, se terminant en 2640... C'était plus fou encore que tout cela, bien plus fou pour quelqu'un comme Elwyn Cadburry. Nea faisait naître en lui des sensations nouvelles, qui ne se comparaient pas le moins du monde avec toutes les expérimentations qu'il avait pu faire jusque là, et pourtant, il en avait tenté des folies. Enfin, ce que les autres considéraient comme telles. Pour Elwyn, c'était un jour normal dans la vie d'un garçon comme lui, qui cherchait à tout comprendre, tout maîtriser... Justement, avec Burkhardt, le quarantenaire ne contrôlait strictement rien et ce, depuis le jour de leur rencontre, ou presque. S'il avait tenu le coup aussi longtemps, c'était peut être par orgueil ou juste par peur, surtout la deuxième option pour être honnête. Elwyn n'avait vécu qu'une seule histoire d'amour jusque là. Leïla, plus âgée que lui à l'époque et surtout, extrêmement mariée. Cadburry n'avait rien vu venir, jusqu'à ce qu'un marie excédé vienne jusqu'à son lieu de travail pour lui refaire le portrait. Il avait été dupe et s'était juré après ce douloureux épisode de toujours être en pleine maîtrise de ses sentiments. Oui, Elwyn était le pire des idiots s'il croyait que c'était aussi simple que cela, qu'un claquement de doigts, qu'un accouchements de cent rats par minute ou quelque chose de cet acabit, en tout cas. On ne décidait pas de qui on tombait amoureux, encore moins quand et dans quelles circonstances cela se passerait. Cadburry n'avait rien vu venir parce qu'il s'était rendu aveugle justement. Il avait toujours tourné la tête lorsqu'il était tombé nez à nez avec une Nea peu vêtue, que ce fut lors de leurs célèbres parties de Strip Mario ou à la sortie de la salle de bain au petit matin. Il était un véritable gentleman bien évidemment mais surtout, il savait qu'il n'était qu'un homme et qu'une femme aussi importante pour lui qu'elle pouvait faire chavirer sa promesse à chaque instant. Parfois, il suffisait qu'elle lui hurle dessus et qu'elle fasse cette moue qu'elle faisait sans arrêt lorsqu'elle était en colère et Elwyn avait juste envie de l'embrasser. Il devait se contenir, évacuer la pensée dès qu'elle apparaissait en faisant preuve d'une bonne dose de mauvaise foi pour que tout cela disparaisse aussi vite que c'était arrivé. Vivre avec elle depuis une année sans déraper, c'était l'exploit d'Elwyn Cadburry... Un exploit qu'il n'avait pas pu tenir ce soir-là, l'alcool troublant peut être leur cerveau ou peut être que c'était juste le destin qui leur implorait d'arrêter cette mascarade. Enfin, celle-ci n'était pas encore tout à fait finie néanmoins, puisqu'il avait fallu que Nea se relance dans la compétition malgré les défaites précédentes à Mario Kart. Cette seconde manche endiablée tenait toutes ses promesses et mettait à mal les barrières de ce cher Cadburry... Enfin pas que les siennes d'ailleurs puisqu'il sentait que Nea jouait avec lui de la même manière, pour voir jusqu'où la supercherie pouvait aller. S'asseoir à califourchon sur lui pour lui retirer son tee shirt, prenant son temps et n'omettant aucune caresse de ses doigts, c'était ce que Nea avait pu faire de plus douloureux à un Elwyn déjà bien mis à mal au cours de cette soirée. Il avait encore le doux souvenir des lèvres de Nea contre les siennes et ce souvenir revenait le happer au moment où la partie reprenait. Il retrouva un semblant de concentration, enfin, c'était ce qu'il décidait de montrer puisqu'il se retrouvait en meilleure posture que sa comparse... Enfin, jusqu'à ce qu'il passe à l'action à son tour. Il s'approcha d'elle, frôlant son épaule de la sienne, jouant ensuite de ses mots pour la désarçonner, terminant le pot aux roses par de douces caresses montantes et descendantes sur le corps de sa colocataire. Elle ne lâchait pas le morceau, Elwyn n'en attendait pas moins d'elle pour être honnête et il ne put que sourire en laissant son personnage tomber sur une banane perdue. "Je sais... C'est aussi pour ça que le jeu en vaut tant la chandelle, Nea Bea." Il avait murmuré encore quelques mots, rien de plus, la sentant frémissante à ses côtés, de telle façon qu'elle finit par poser sa manette au hasard pour venir l'embrasser sans plus de cérémonie. Elwyn ne put que laisser tomber la sienne au sol, s'empressant de répondre à la hâte de sa compagne, calmant enfin sa frustration de ne pas avoir pu toucher Nea depuis de longues minutes, depuis qu'elle avait osé l'embrasser en fin de compte. Il se sentit complètement happé par la puissance de ce baiser, ses mains se baladant sur la joue de la brune puis dans son dos, avant que le moment ne s'arrête. La respiration avait besoin d'être reprise et ce fut front contre front que Nea réussit à lui demander quelle était la règle en la matière. Elwyn n'avait même pas fait attention que leurs deux personnages se retrouvaient au coude à coude sur le grand écran, mais totalement immobiles désormais. Leurs adversaires avaient terminé depuis une bonne minute maintenant mais cela n'avait pas l'air d'intéresser Elwyn outre mesure. "Je crois pas qu'on ait défini quoique ce soit pour ce genre de cas de figures... Mais je crois que c'est bien de faire des économies d'électricité parfois, pour l'environnement tout ça..." Il dit cela avec un demi sourire avant de s'armer de la télécommande et d'éteindre le téléviseur. Aucune idée de ce qu'il était en train de faire, ne pensant pas plus que cela aux conséquences pour cette étrange colocation. Elwyn n'avait pas l'air de s'en inquiéter en revenant chercher les lèvres de Nea, collant son corps au sien... Un an après la première fois qu'il en eut rêvé. Il ne voulait pas quitter ses lèvres, ses mains se baladant sur son corps qu'il n'avait jamais osé détailler dans son esprit. Nea était trop importante pour lui, ses lèvres étaient la plus belle drogue qu'on lui ait donné et Elwyn s'autorisa toutefois à les quitter pour venir découvrir son visage puis le creux de son cou, cet endroit qu'il avait déjà caressé de sa main tout à l'heure... Mais pas de ses lèvres et c'était bien mieux encore, mieux que n'importe quelle émission scientifique, mieux que n'importe quel savoir inutile écrit sur un post-it. Rien n'était mieux que Nea Burkhardt dans son esprit. code by exordium. |
| | | | (#)Mar 18 Juin - 21:58 | |
| drink or drunk? nea & elwyn La brune a été très loin de s'imaginer que sa fin de journée, chargée de cette mauvaise nouvelle la pousserait à aller se la jouer pochtronne dans un bar en solitaire. Elle s'est encore moins imaginée envoyer un message au pauvre Elwyn pour récupérer la petite Nea bien imbibée avant qu'elle ne se mette à chanter tout et n'importe quoi en n'importe quelle langue sur ce même comptoir. Et pour couronner le tout, elle ne s'est pas du tout vu confesser ses petits, nombreux sentiments renfermés dans sa grande boite de Pandore à ce même jeune homme au détour de cette soirée après l'avoir embrassé par surprise, mais rien ne s'est réellement passé comme prévu tout au long de sa vie. Car là encore, cette simple partie de Mario Kart (stripped version) ne se déroule pas comme prévue et si les couches de vêtements finissent par s'effeuiller, les mains se font baladeuses. Les lèvres aussi. L'abus d'alcool est un véritable danger, il est vrai, mais dans le contexte de cette soirée, il semblerait que celui-ci ait permis à deux grands froussards de se jeter dans le grand bain. Timidement, certes. Un peu moins timidement lorsqu'il s'agit de déconcentrer l'autre avec les pires fourberies possibles. Si cette -belle- histoire aurait pu commencer plus tôt, ils ont préféré prendre leur temps. Peut-être un peu trop de temps. Nea, elle, s'est toujours revendiquée trop occupée pour tout ça, préférant détourner le plus rapidement possible la discussion sur tout, rien, mais autre chose qu'elle et ça. Theo a souvent voulu l'emmener à discuter de ça, innocemment ; à innocemment lui demander ce qu'elle pense d'Elwyn, parce que lui le trouve « Cool. Surtout lorsqu'il a fait le volcan dans la cuisine à l'aide de bicarbonate de soude... » et d'elle ne sait plus trop quoi. Mais Nea a toujours préféré l'option dérobade, ne voulant pas mettre les pieds dans le plat. Par peur de se faire rejeter, par peur que cela met à mal cette colocation et qu'elle et Theo se retrouvent contraint à déménager par la suite ; par sa faute. Alors elle a tout mis sous scellé, préférant que ses sentiments se tassent plutôt que de détruire l'ombre de stabilité du petit... Mais là, toute cette histoire de garde, le stress généré, le départ forcé -quoi que temporaire, elle l'espère- du jeune garçon pour le domicile de ses grands parents... Cette vague à fait céder son barrage émotionnel emporté par l'alcool. Et c'est mieux ainsi, leur permettant alors de commencer à mettre les points sur les i, les mots sur cette petite histoire. De plus, Elwyn lui a dit qu'il serait là dans cette sombre affaire, qu'elle pourrait compter sur lui... Et qu'elle peut également compter sur lui pour la déconcentrer durant cette course et pour saboter son pâle espoir de victoire. Elle s'enivre de ses murmures et si habituellement Nea se fait chatouilleuse, les caresses électrisent son épiderme, grillant ses pauvres neurones restants, ceux qui ont continué de barboter dans les restants d'éthanol. La ferveur de leur échange passionné ne calme pas le feu qui continue de croître mais ils finissent par se détacher, front contre front pour respirer, pour tenter de se calmer, s'apaiser. Burkhardt tente même de reprendre un semblant de contrôle, de contenance en détournant leur attention sur l'écran du jeu. Les yeux ébènes de la jeune femme se perdent plutôt sur les traits de son partenaire plutôt que sur les carrées pixelisés.« Il faudra que l'on y pense... Un jour... Enfin oui, l'environnement, le chauffage, tout ça... » Ses mots s'enchaînent sans qu'elle y paie vraiment attention. L'environnement à bon dos, le réchauffement climatique aussi car voilà qu'il éteint l'écran. Ses lèvres appellent celles d'Elwyn et leurs corps se pressent contre celui de l'autre. De ce baiser sulfureux naît des caresses ; la jeune femme laisse courir ses mains sur le torse du bel homme qui finit détache ses lèvres des siennes, descendant dans le creux de son cou, puis sa clavicule. La fine bretelle de son soutien-gorge glisse sur le côté. Chacun de ses baisers l'enflamment lentement, continuant à faire croître la chaleur entre ces deux adultes, sur ce pauvre canapé qui n'a rien demandé. Ses pensées nombreuses s'entrechoquent sur divers sujets avant de finalement disparaître, emportés par le courant, le moment. La respiration saccadée, malmenée par la tension grandissante. Ses mains dessinent les muscles dorsaux de Cadburry avant que ses doigts ne se crispent sur la nuque de ce dernier. Le corps brûlant, le cœur tambourinant nerveusement, la demoiselle fini par repousser avec douceur, les assauts pourtant tant désirés d'Elwyn. Une main passée dans ses cheveux, sur le haut de son crâne, Nea se mord les lèvres, détaillant le corps du bel éphèbe avec un sourire taquin. L'environnement, hein ? Sans sommation, la brune pose une de ses mains sur le torse de ce dernier, le forçant ainsi à basculer sur le canapé. Dès lors, ses griffes se dessinent avec une certaine nonchalance, sur les cuisses, remontant lentement en direction du bassin du jeune homme allongé encore trop fortement vêtu. Se redressant sur ses genoux, Burkhardt vient alors à s'asseoir à califourchon sur les cuisses de Cadburry. Si elle regrette ne pas l'avoir fait perdre davantage, elle étire un grand sourire espiègle lorsque ses phalanges se heurtent à l'ouverture du jean. Peut-être est-ce un coup du destin pour les pousser à ne pas aller plus loin. Peut-être regrette-il ne pas avoir perdu plus souvent, aussi. Il faudrait vraiment que la demoiselle réussisse à faire taire ces voix, ces commentaires incessants. La peur que ça ne marche pas ; qu'elle ne détruise cette colocation, la stabilité de Theo... Ses idées dérivent rapidement, le rouge encore sur les joues. Ses griffes reprennent alors leur course sur le ventre de ce dernier, et la demoiselle s'amuse de chaque soubresaut causé par ce contact grisant. « Point faible numéro un ? Tu es chatouilleux à ce niveau là ? Ou tu fais semblant pour que je me trompe ? » Yeux plissés, la brune reprend néanmoins son petit jeu, laissant alors ses doigts courir sur ses cotes. S'ils se sont stoppés dans leur Mario Kart habituel, il semblerait que le côté joueur de la jeune femme se retranscrive alors dans ses gestes. Elle finit néanmoins par s'arrêter, se penchant avec un certain calme sur le visage d'Elwyn. Si sa main vient délicatement s’apposer sur la joue de se dernier, elle lâche un pâle sourire, avant de frotter le bout de son nez contre le sien puis d'en rire, lui arrachant au passage un baiser frivole. La jeune femme aimerait juste que ce moment dure ; un moment ensemble, sans se soucier du monde extérieur, ses déconvenues, la peur pour leur Colisée en construction. Ce moment où elle pourrait simplement profiter d'être la Nea d'Elwyn Cadburry. |
| | | | (#)Mer 19 Juin - 16:17 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Les histoires d'amour d'Elwyn se réduisaient à peu de choses: à quelques heures tout au plus, loin des sentiments et d'un engagement à effet indéterminé. Oui, on pouvait considérer sa vie amoureuse comme l'armée néerlandaise durant la seconde guerre mondiale. Celle-ci ne possédait qu'un seul et unique char qui ne servit jamais puisqu'il s'embourba à peine engagé à la frontière du pays. Autant dire que Cadburry jouait dans cette cour là, lui aussi s'embourbait dès qu'il était question de parler d'amour. Pour ce qui relevait de l'aspect scientifique de l'affaire, il était un spécialiste cela dit, il était capable de nommer tous les hormones impliqués dans les jeux d'attraction et de désir mais lorsqu'il s'agissait de faire une thèse plus personnelle sur la manière de gérer sa vie quand quelqu'un vous chamboulait... Il n'y avait plus personne. Elwyn avait rarement connu de coups de coeur, il s'était contenté de purs moments de désir physique, d'un besoin primaire sans qu'il n'y ait plus de liens profonds avec l'autre personne. Lorsqu'il était plus jeune, c'était assez simple de s'en contenter: de toute manière, il n'avait pas le temps pour cela, pas l'envie non plus de faire des efforts pour s'engager avec autrui. A quarante ans, ce n'était plus tout à fait la même histoire: Cadburry commençait à ressentir ce besoin de se poser, lui qui avait compris à quel point les femmes méritaient de régner sur ce monde. Il leur vouait un respect sans faille et s'autorisait bien moins à avoir des relations d'un soir. Comme quoi il mûrissait, même si ce n'était pas flagrant quand on le voyait en train de reconstituer un moulin au milieu du salon avec le pré adolescent qui lui servait de colocataire forcé. Cela n'empêchait pas Elwyn de poser son regard ambré vers Nea pour avoir son approbation, juste pour essayer de deviner ce qu'elle pouvait penser de lui. Pendant longtemps, il avait cru qu'elle le méprisait, jusqu'à ce qu'elle entre dans son jeu à base de savoirs inutiles et de coups vengeurs qui lui faisait vérifier quinze fois ses produits lorsqu'il allait sous la douche. Il aimait bien leur dynamique, c'était quelque chose qu'il n'avait jamais connu jusque-là, une femme en mesure de lui rabattre la caquet mais aussi de jouer dans la même cour que lui. Nea était la plus féminine de toutes, la plus belle qu'il ait pu rencontrer également puisque ce n'était un secret pour personne que Cadburry avait un faible pour les brunes au regard ébène. Elle était tout à fait dans la catégorie ciblée et le pauvre scientifique avait dû ronger son frein pendant plus d'une année... Jusqu'à ce soir. Jusqu'à ce que le mélange vodka, whisky, tequila entraîne l'apocalypse la plus délicieuse que cette colocation eut connu. Elwyn perdait totalement pied parce que Nea usait de ses charmes à bon escient, lui qui n'arrêtait jamais de l'ouvrir habituellement se retrouvait très silencieux tout d'un coup. Il fallait dire qu'elle s'était jetée sur lui à nouveau, lui coupant le souffle mais pour la bonne cause et Elwyn ne pouvait que se perdre dans cette étreinte, ses mains se posant partout sur le corps de sa belle colocataire. Puis, il avait fallu calmer le jeu, au moins pour décider quelles étaient les suites de cette affaire. Elwyn n'eut pas à réfléchir longtemps puisque l'image du téléviseur fut coupé et qu'il se lança à nouveau dans une bataille passionnelle avec les lèvres de la jolie brune. Il avait l'impression qu'il ne pourrait jamais plus s'arrêter, son corps était tout ce qu'il désirait, tout ce qu'il admirait depuis tellement longtemps. La preuve, il se détacha quelques temps de ses lèvres pour visiter son cou, pour arriver jusqu'à son épaule, caressant son omoplate au moment où la bretelle de son soutien gorge glissa jusqu'à son avant-bras. Elwyn était prêt à continuer ainsi durant un bon moment mais le jeu n'était jamais totalement terminée avec Nea, il le savait fort bien. Elle le repoussa délicatement et le regard embrasé d'Elwyn se posa dans le sien au moment où il sentit ses mains visiter son buste à nouveau avant qu'elle ne le force à s'allonger sur le canapé. Cadburry la laissa faire, respirant de manière plus saccadé au moment où les mains de Nea remontèrent sur son corps, s'amusant à vérifier quelles parties étaient plus sensibles que d'autres. Elle s'assit sur ses cuisses à nouveau et Elwyn la regarda faire, sentant ses doigts glisser sur son ventre puis ses côtes, joueuse au possible. "Si je te révèle mes points faibles, c'est plus drôle, si? Je peux très bien t'embrouiller, Nea, alors peut être que c'est mieux que pour toi que tu ne cherches pas à savoir... En plus, je peux me venger, tu le sais." Il se retrouva avec son visage face au sien, sa main sur sa joue et les mains d'Elwyn descendirent dans le dos de Burkhardt avec une douceur extrême au moment où elle lui déroba un baiser. Elwyn finit par relever son buste pour le coller au sien, enchaînant par un baiser plus passionnel encore, un baiser qui était certainement proche de ce qu'il avait dans le coeur quand il s'agissait d'elle. "Maintenant, il y a quatre options, Nea Bea. Option un: tu vas toute seule dans ta chambre. Option 2: je vais tout seul dans ma chambre. Option 3: on va tous les deux dans la tienne et option 4: on va tous les deux dans la mienne. Y a aussi l'option bonus qui n'a pas de sens: je vais dans ta chambre et toi dans la mienne... Tu choisis quoi?" Il esquissa un sourire,ses mains se permettant de faire glisser ses bretelles de soutien gorge avant que sa main ne vienne frôler sa poitrine, ses yeux coincés dans les siens, ses lèvres à quelques centimètres des siennes alors que sa seconde main e promenait sur son visage, son pouce venant caresser sa lèvre inférieure qu'il chérissait tant. Elwyn était perdu à jamais dans le volcan intérieur de cet amour qu'il avait refréné durant bien trop longtemps pour qu'il puisse revenir en arrière, désormais. Sa Nea faisait danser son coeur dans a cage thoracique, sa Nea était si belle, là, contre lui. code by exordium. |
| | | | (#)Jeu 20 Juin - 14:47 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Les sentiments ; un beau fouillis émotionnel dans lequel Nea nage et dérive parfois dangereusement sans oser les affronter. Les méandres de sa vie sentimentale parsemés de quelques désastres à en fendre le cœur, ne lui ont jamais réellement donner l'envie ; l'envie de s'engager, de s'imaginer un futur à deux. Pourtant, elle en a eu envie parfois, quelque fois. Juste pas la bonne personne, jamais. Au lycée ; trop occupée. Trop occupée avec ses activités ou à gérer les cœurs-brisés de sa grande sœur et d'accidentellement, éclater quelques rotules à coup de balles -mal- lancées. L'université ? Les joies de la liberté, éloignées de leurs géniteurs, le goût certain de l'aventure, d'histoires sans attache... Des déboires aussi. Mais rapidement encore, trop occupée, ses études, encore, ses activités ; sa bibliothèque Steam qui n'a cessé de grandir et ainsi que le nombre incalculable de jeux qu'elle n'a pas pu finir... Puis la pointe d'envie, de jalousie lorsqu'elle a vu qu'Ana a trouvé le bon : celui qui la fait rire quand elle a envie de pleurer, celui qui rend son regard plus pétillant qu'une nuit étoilée, celui avec lequel l'aînée a fondé une vie de famille, rythmée bien sûr par de disputes légères comme le choix de la couleur du papier peint pour le petit, ce genre de choses futiles pour lesquels ils se sont chamaillés. Nea, au loin a toujours envié cela, s'imaginant le trouver, un jour peut-être, sans pour autant y croire, s'enfermant alors dans une relation qu'elle n'a pas vraiment voulue, dans l'espoir de faire naître cette grande flamme. En vain. Elle a tenté les allumettes, le briquet, mais rien n'a fait prendre la mèche : même pas cette demande de mariage ratée. Alors ces essais infructueux se sont retrouvés balayés par la houle puis la mort de son modèle. Sa barque à la dérive, sauvant au passage le pauvre garçonnet sans repère. Et se croyant condamnée à errer une vie sans ça, un adolescent sous le bras, Nea ne s'est pas imaginée que des petites braises s'animeraient sur son sillage ; lors de sa rencontre avec Elwyn, un futur quarantenaire à cette époque, au mode de vie si décalé qu'elle s'est demandée de nombreuses fois comment elle en a pu arriver là, dans cette colocation, à avoir plus de raisons de commettre un meurtre que de vouloir faire une soirée plateau-télé-jeux-de-société. Mais ces petites flammes ont été là, entre la farine, les poils à gratter, le château gonflable. Elles ont embrasé les petits post-it aux savoirs inutiles, les petits coups d’œil en coin, les regards pris de tendresse lorsqu'elle les a vu s'amuser ensemble avec Theo, le myocarde qui se dérègle davantage lorsqu'il est -trop- proche d'elle... Comme là, maintenant, à échanger physiquement sur cette affection qu'ils partagent. À finalement s'accorder sur ce qu'ils ont tenté de cacher, de sceller derrière leurs farces sans fin. La bouille mutine, Nea ne peut s'empêcher d'acquiescer aux dires de sa victime. Si elle observe chacune de ses réactions avec son air amusé, elle sait éperdument que celui-ci, plus taquin qu'elle, pourrait mettre sa petite menace de vengeance à exécution dans un battement de cil. Si la tentation est grande, elle s'arrête pour l'instant, préférant réduire la distance qui sépare leur deux visages. « Vengeance ? Tu sais que ça va se jouer sur la surenchère encore ? Celui qui ira le plus loin pour se venger de la pire des manières et ça peut devenir... sale. » Sans double sens, ou presque. La brune sent son échine se tendre lorsque les mains baladeuses de Cadburry arpentent son dos, descendant dangereusement sur sa chute de reins. Collés l'un à l'autre, leur baiser se fait sulfureux, plus passionnel que les précédents comme s'ils sont en train d'essayer de rattraper ce temps perdu, le temps qu'ils ont passé à refréner leurs pulsions. Le rideau levé sur cette mascarade qu'ils ont joué pendant tout ce temps, leurs corps s'appellent, leurs cœurs également, compensant ce manque de caresses et de baisers incessants. Yeux plissés, elle suit les propos d'Elwyn avec une mine attentive. Si son cerveau a quelques loupés, elle comprend néanmoins le sens de ses propositions. Ses yeux suivent distraitement les mains de Cadburry qui s'animent sur ses épaules, son buste, faisant lentement glisser les bretelles de son soutien-gorge. La mine pensive, son esprit divague sur ses dires lorsqu'il effleure sa poitrine. Nea finit par laisser son regard se perdre dans le sien, posant lentement sa main sur la sienne qui effleure son visage. « Oula. Tu commences à noyer mon cerveau au bord de la surchauffe avec toutes tes options... Y'en a plein d'autres que tu as oublié en plus ! L'option un et deux se ressemblent un peu trop non ? L'option bonus... Huh, non pas cette fois. Sauf si tu veux ça. Dans ma chambre ? Tu l'as piégé et tu veux voir ma tête devant la surprise ? T'as fait quoi cette-fois... ? Un seau rempli de miel dès que j'ouvre la porte et un ventilateur qui s'active pour me lancer des plumes dessus après ? Soyons Suisse, soyons neutres ! Enfin, je vais dire ça. La tienne. » Cela annoncé, Nea se redresse lascivement, se saisissant de la main d'Elwyn pour l'aider à se remettre sur ses jambes, un sourire taquin sur les lèvres. De bas en haut, ses deux obsidiennes le jaugent, ses quenottes attaquent sa lèvre inférieure avant d'être remplacée par un sourire qui s'élargit, mutin. Ses griffes viennent se placer sur les cotes de Cadburry, pianotant jusqu'à la délimitation de son pantalon. « Je crois pas que tu en aies besoin pour la suite et tu dors pas avec, si ? » Sans vraiment attendre de réponse à sa question, ses mains s'animent sur sa ceinture, la détachant elle, seulement elle. Patience. Le reste un peu plus tard, une fois qu'ils se seront vraiment décidés dans quelle chambre aller, par exemple. Nea finit par se saisir des deux mains d'Elwyn, s'enfonçant dans ses bras après une petite pirouette. Contre lui, entourée de ses bras, elle tangue un peu en direction du couloir, l’entraînant avec elle. Très pratique pour arpenter le parquet, pour se diriger vers leurs chambres. Mais son navire tangue, l'alcool en somme, à moins que ce soit à cause du Capitaine Cadburry, l'homme qui a fait chavirer son petit cœur naufragé. |
| | | | (#)Jeu 20 Juin - 17:40 | |
| drink or drunk? nea & elwyn Pour une fois qu'Elwyn n'allait pas faire un exposé de dix ans sur un sujet obscur, là, tout de suite, il ne pensait plus à rien du tout. Oui, c'était parfaitement étonnant pour un homme de sa trempe qui avait toujours des milliards de choses à dire. La plupart du temps, on ne l'écoutait pas mais il n'avait pas l'air de s'en faire très franchement. Cadburry avait pris l'habitude de recevoir un mur de silence, voire des regards de désapprobation parce qu'il avait osé lancer un sujet de conversation sur la culture sud coréenne au milieu d'une commémoration nord coréenne. A croire qu'il était sacrément masochiste pour oser ce genre de tours de passe-passe ou il ne faisait juste pas spécialement attention au décor. A ce moment là, justement, Elwyn avait totalement oublié l'environnement, ce qui était incroyable, réellement. Il avait toujours la situation catastrophique de la faune et le flore dans un coin de sa tête, que ce fut la disparition annoncée des pandas roux ou le manque d'oxygénation des camélias du voisin... Elwyn n'était que cela, qu'une carcasse à savoirs qui désirait la sauvegarde de son environnement. Oui, mais voilà, il était avec Nea et pas comme il pouvait l'être habituellement. Il n'était pas question de regarder une émission sur l'écologie perdue au beau milieu du catalogue de Netflix, encore moins qu'il n'était question de la température idéale pour faire chauffer des oeufs au bain marie. Là, l'affaire était justement bien trop embrasée pour que le cerveau de Cadburry puisse faire un quelconque rapprochement entre tous ces événements si chers à son coeur habituellement. Justement, Nea l'était bien plus et cela, depuis une année déjà. Il avait beau adorer les requins et les chemises à fleur, rien ne pouvait surpasser ses sentiments pour la belle colocataire qu'il avait choisi au milieu des célibataires aigris qu'il avait rencontrés, dont la plupart était des hommes. Elwyn s'était outré de leur traitement des plantes, encore plus lorsqu'on lui avait annoncé que les tortues étaient l'espèce animale la plus infâme jamais connue. Il avait vite fait de les sortir de l'appartement à grands renforts de monologues incessants avec une vitesse d'élocution dépassant largement le niveau de stupidité de Donald Trump, c'était dire... Et puis, la sulfureuse Nea était arrivée et l'avait laissé bouche bée. Hors de question d'imaginer une autre personne à sa place pour partager la chambre voisine ou bien la cuisine. Il n'y avait eu qu'elle à partir de là, que l'espoir fou de la mériter un jour ou au moins, d'attirer son regard en dehors des moments où il attirait ses foudres, ce qui était plus ou moins constant pour être honnête. Cette fois, elle se laissait aller contre lui, ses baisers l'embrasant autant que ses caresses et Elwyn se disait que l'attente en avait valu la peine. Tous les coups de serpillière, les ballons dans la tronche et autres amuse-gueules qui avaient fait énormément rire la jolie brune. Elwyn avait tout oublié, fait table rase de leur passé, de leurs moments peu glorieux, de ce début de soirée qui aurait pu se terminer en catastrophe... A l'inverse, ils étaient en train de créer un petit moment de beauté, un instant doux au milieu du bordel ambiant qu'était leur vie habituellement. Cadburry sentait la peau de Nea sous ses doigts et il frissonnait parce qu'elle était là et qu'elle n'avait pas l'air d'avoir l'intention de le fuir pour cette fois. Il sentait son coeur tambourine contre sa cage thoracique à la suite des visites patientes des doigts de Nea sur son corps et il ne put que sourire de ses mots. "On va pas déjà parler d'une lutte sans fin, si? Je suis sûr que tu trouveras une vengeance parfaite à ma vengeance déjà hors du commun mais pour la saleté, on verra plus tard..." Il savait bien qu'elle chercherait à connaître la réponse, à imaginer quelles pouvaient être les parties de son corps qui répondaient le plus à ses tentatives désespérées d'obtenir un moyen de torture. Elwyn n'avait pas envie de tout lui dévoiler maintenant, préférant lui faire un sourire tout à fait charmeur avant de reprendre leur étreinte passionnée. Les mains du quarantenaire se promenaient sur le corps de la belle brune et il se sentait brûler avec plus de ferveur en conséquence. Ils ne pouvaient pas rester là, à faire brûler le tissu douteux du vieux canapé du salon. Alors, Elwyn attendit un moment d'accalmie pour lancer une liste d'options à sa partenaire, ce qui lui valut une répartie adorée de sa compagne. Il arrêta de faire glisser les bretelles de son soutien gorge pour relever les sourcils, aussi joueur qu'elle finalement. "Ma chambre, hein? Et qui me dit que c'est pas toi qui a piégé la mienne? Tu vois, il va falloir qu'on se fasse tout à fait confiance sur la question, Nea Bea parce que promis... Pour une fois, j'ai rien fait." Il releva les bras en guise d'innocence, avant de se relever et entraîner Nea avec lui. Le jeu reprit, plus sensuellement qu'auparavant, certainement parce que la brune n'en avait pas fini avec lui. La preuve, elle vint lui mordre la lèvre alors qu'un souffle plus ardent s'échappa des poumons d'Elwyn. Il sentit ses mains descendre sur son corps à nouveau mais cette fois, elle réussit à atteindre son pantalon et à défaire sa ceinture, non sans faire une remarque taquine au passage. "Comment tu sais que je dors pas avec mon pantalon? T'as mis une caméra, tu m'espionnes? Tu viens m'observer quand je dors?" Il la laissa attraper ses mains et porter son corps contre le sien, Elwyn l'enlaçant alors qu'elle les dirigeait vers le couloir pour se diriger vers une des chambres. Cadburry vint déposer un baiser fiévreux dans son cou avant de les arrêter au niveau de la porte de sa chambre, faisant tourner Nea pour lui faire face à nouveau, sa main contre la porte derrière elle. "Je me rappelle plus si j'ai rangé par contre... Oups." Il lui fit un clin d'oeil avant d'ouvrir la porte délicatement, ses lèvres revenant chercher les siennes alors qu'il l'entraînait vers son lit, la déposant sur le drap avec une extrême douceur. Il la regarda un instant avant de la rejoindre, faisant remonter ses mains sur son corps alors que ses lèvres happèrent les siennes quelques secondes encore avant qu'elles ne descendent tout doucement vers son buste. Il laissa des traces dans son cou, sur son épaule puis en haut de sa poitrine alors que ses mains déclipsèrent son soutien gorge, Elwyn s'en débarrassant d'un geste vif avant de laisser quelques caresses sensuelles remonter vers sa poitrine. Son visage, lui remonta vers les yeux ébènes de Nea et il frissonna, encore, déglutissant comme il le pouvait face à sa beauté. Sa Nea Bea. code by exordium. |
| | | | | | | | It’s a great advantage not to drink among hard drinking people. ¤ Nea /!\ |
|
| |