Un Colisée géant, une corde qui ne s'arrête plus, un livre qui ne finit jamais. Entre eux, c'est bel et bien l'histoire d'une lutte sans fin. L'éternelle surenchère, celui qui trouvera la vengeance parfaite pour répondre à l'ancienne vengeance toute aussi parfaite. Une tour qui n'en finit plus. Qui n'en finira certainement jamais, à ce train là. Puis, Burkhardt n'a pas envie que cela se termine, tout comme ses incessantes caresses que son cœur, corps, redemandent. Mais bien sûr, il faut que cela reste rythmé de leurs commentaires incessants, de questions saupoudrées d'espièglerie. À son tour, elle arque les sourcils, l'innocence se traduisant sur ses traits déconfis : « J'ai pas eu le temps aujourd'hui. T'es parti après moi et j'ai pas eu l'occasion de repasser de la journée avec... avec tout ça... D'accord, je te crois. Est-ce que je souligne le "pour une fois" ? Il va falloir que l'on commence à mettre quelques règles à ce propos... Ne pas piéger la chambre de l'autre certaine semaine, tout ça... » Des règles, ils vont devoir en créer, en rajouter : pour Mario Kart pour commencer, puis sur cette histoire de chambre. Lorsqu'il lève les bras en guise de bonne foi, elle ne peut s'empêcher de l'embrasser doucement sur le front, avant qu'ils ne repartent de plus belle dans leur petit jeu. Ce petit jeu qui leur est propre. La demoiselle se contente de cligner plusieurs fois un peu surprise de ses questions : « Tu dors habillé ? En combinaison... ? C'est pour partir sur la lune ? Rassure-moi : sans pantalon, hein. Sinon je peux dire que c'est Juanita qui m'a soufflé ça dans l'oreille. Non la seule fois où je t'ai surveillé pendant la nuit, c'est quand t'as eu ta crève. » avoue-t-elle. Il la taquine, encore et voilà qu'elle se doit de répondre, encore. Juanita a bon dos, une belle carapace ; Juanita l'excuse parfaite, ou presque. Leurs pas de danse les entraînent dans le couloir, ou là encore, étreinte est de mise. La demoiselle se sent chanceler lorsqu'un souffle chaud embrasse le creux de son épaule, son cou. Ils se tiennent alors devant la porte de Cadburry. Porte qu'elle n'a jamais réellement osé passer auparavant, une première dans ses conditions. « Tu veux que je te mette une note quant à ton rangement ? » rétorque-t-elle à son sourire taquin. Juger l'intérieur de la chambre ? La décoration ? La multitude de figurines ? Certainement pas. La chambre n'est-elle pas rangée au millimètre près ? Mais l'heure n'est pas à la visite des lieux, ni aux commentaires possibles... Elle n'y fait pas attention. Son intérêt et plutôt capté et captivé par le bel homme qui la happe de nouveau dans un baiser des plus langoureux. Alors, c'est un peu surprise qu'elle se voit rejoindre le lit. Son regard n'est captivé que par lui. Lui qui ne tarde pas à la rejoindre à son tour dans ce lit, laissant leurs mains danser sur le corps de l'autre, reprenant leur tango enflammé. Quelques gémissements s'échappent des lèvres de la demoiselle. Le beau brun ne se détache de celles-ci que pour laisser les siennes dessiner sur sa peau, son cou, son buste. Une certaine surprise la frappe lorsqu'elle sent ses mains s'agiter dans son dos, avant de regarder son soutien-gorge voler quelque part dans l'inconnu. Si Nea a suivit la chute du regard, elle reporte son attention sur Elwyn. Elle ne s'est pas attendue à une telle dextérité mais ne peut s'empêcher d'afficher un sourire mutin, lorsque les mains baladeuses commencent à remonter sur son corps, son ventre, ses cotes, l'orée de sa poitrine maintenant dénudée. Leurs regards se croisent puis se perdent encore. L'échine crispée et le souffle plus court qu'à l'usuel, la brune laisse ses griffes effleurer le corps brûlant du bel Elwyn. Fiévreuse, elle tente de capter son attention, son regard mais celui-ci semble trop occupé. À moins qu'il ne l'évite sciemment, si bien que dans un sourire, ses jambes viennent à encercler son bassin et sans plus de cérémonie, elle vient à le faire basculer sur le côté, le forçant à se mettre sur le dos. Alors, au dessus de lui, la demoiselle dégage ses cheveux de son visage, affichant un sourire joueur. Profitant de le surplomber, elle pianote sur son torse, avant de se pencher sur lui, sur sa bouche qu'elle ne tarde pas à dénigrer pour son cou, sa clavicule... La brune continue sa descente dans un sillage de baisers. Parfois, des regards amusés se traduisent à l'égard d'Elwyn, à sa merci. Arrivant à niveau de son bassin, sa bouille se fait mutine, ses doigts joueurs. À califourchon, un sourire finit par apparaître alors qu'elle attaque poussivement l'ouverture du jean, laissant ses mains effleurer sensiblement, les coutures, entre autre. Entre autre. Nea peut sentir l'impatience croître, mais la demoiselle ne semble pas avoir fini de jouer avec les nerfs de sa victime. Jamais. Le jean s'est finalement ouvert et la brune prend un malin plaisir à se décaler, se redresser et ce, pour le retirer entièrement, tout aussi lentement. Et lorsque finalement, le denim fend le sol, la demoiselle lance un regard décontenancé, puis amusé. « Les chaussettes, on les garde ? » Qui sait, un beau tue l'amour, ou l'effet de mode. Elle pince ses lèvres, retenant un fou-rire, avant de cligner des yeux, taquine. Sans attendre vraiment que le bel homme en caleçon lui réponde, Nea grimpe de nouveau sur le lit, féline. Une de ses griffes remonte le long de la jambe nue, passant sans sommation sur le tissu encore présent. Elle frôle, effleure lascivement la proéminence encore cachée. Si elle ne lui laisse pas vraiment le temps de se pencher sur l'affaire "chaussettes", la jeune femme à demi-nue finit par se coller à lui, contre lui, dans ce lit. Tête posée dans le creux de son épaule, Nea se laisse quelques secondes pour écouter ce myocarde tambourinant, se convainquant d'une chose. Ce soir, ce cœur bat pour elle.

Il ne répondait plus vraiment de grand chose, déjà qu'habituellement, il était totalement à l'ouest. Là, Nea avait sorti le grand jeu pour qu'il fasse les quatre points cardinaux en l'espace d'une nanoseconde et il s'y connaissait en unités de mesures du temps, c'était pour le moins impressionnant, il devait le dire. Elwyn n'était pas certain de sortir en vie de toute cette affaire vu à quel point son palpitant perdait les pédales et son cerveau pataugeait dans la semoule. S'il y avait bien un allié qui ne le quittait jamais, c'était bien sa boîte crânienne mais sur ce coup là, il n'y avait plus aucun savoir digne de ce nom qu'Elwyn pouvait débiter pour se remettre les pieds sur terre. Ce n'était pas si mal de voler, là, dans les nuages, avec Nea comme partenaire de danse dans les étoiles. Tant qu'il ne devenait pas danseur étoile, l'histoire lui allait très bien. De toute manière, il n'avait pas le temps de penser à quelques pas de danse, le pauvre Elwyn était totalement obnubilé par la belle brune à ses côtés. Dire qu'il avait fantasmé toute sa vie ou presque sur Wonder Woman, voilà que la plantureuse amazone terminait au placard. Enfin, pas totalement parce que le pauvre Cadburry ne pouvait que noter la ressemblance flagrante entre son bourreau et son héroïne de comics favorite. Qu'il était chanceux qu'une femme de cet acabit ose lui accorder un tant soit peu d'intérêt, lui l'idiot qui se baladait en spandex rouge lors des conventions avec son pote Thomas. Le pire, c'était que le costume le grattait au possible mais il le remettait tout de même parce que Elwyn partageait cet amour du jeu... Ou juste de l'intense bêtise, les deux combinés à l'heure actuelle. Le cher geek à lunettes se retrouvait à la regarder avec des yeux de merlans frits, complètement hypnotisés par la beauté de sa partenaire. Comment avait-il pu attendre un an avant de lâcher prise avec elle? En l'occurrence, c'était elle qui l'avait fait ce soir là, Elwyn ne faisant que les derniers pas pour atteindre ses lèvres si exquises. Il ne pouvait plus les lâcher désormais, à peu près de la même manière qu'il ne pouvait arrêter ses mains de visiter son corps. "Des règles? Ça a pas l'air drôle comme concept, je sais pas si je suis pour..." Enfin, sur le moment, elle pourrait lui demander de déménager en Alaska sous moins quarante degrés qu'il accepterait. Elwyn irait partout où elle irait parce que, oui, pour la première fois de sa vie, il se refusait de lâcher quelqu'un. Pas sa Nea Bea. Pas celle qui s'amusait de lui avec une aisance si particulière, occultant les idioties qu'il débitait à la minute pour voir un peu plus loin que tout cela en réalité. "Juanita, cette collabo'! Elle t'a dit pour la combinaison de cosmonautes? Merde, on peut plus avoir de secrets dans cette coloc'! Je le savais, j'avais mis de l'encre invisible sur la poignée et le lendemain, j'ai bien vu que t'étais venue... Alors, comme ça, t'aimes me regarder dormir, même que je suis morveux?" Il étouffa un rire, imaginant très bien la scène d'un pauvre Elwyn complètement amorphe, couché sous quarante de fièvre et une Nea assise sur la chaise à côté du lit à le regarder agoniser. Quelle couple d'enfer ils formaient, un vrai régal. En tout cas, à ce moment précis, ils avaient tout d'un duo normal dans ce genre de conditions, étonnant pour eux, très clairement. On retrouvait Elwyn qui déposait de tendres baisers dans le creux du cou de Nea alors que celle-ci laissait divaguer ses pensées sur une répartie cinglante, ce qui fit rire Elwyn en ouvrant la porte au final. Le temps n'était pas tellement à cela, à observer les figurines X-Men ranger par ordre alphabétique plus code couleur en comparaison avec le coin sciences de sa chambre qui arborait encore quelques bouteilles en plastique qui formaient un moulin d'infortune. Le scientifique fou n'y faisait guère attention en regardant Nea dans son lit. Là, tout de suite, le monde aurait pu partir en flammes qu'il n'aurait même pas commenté la chaleur requise pour faire brûler le métal le plus dur à enflammer du monde. Non, il aurait continué à déposer ses lèvres sur la peau de Burkhardt, alternant leurs traces et ses mains qui divaguaient sur sa peau si chaude. Il laissa un souffle profond lui échapper au moment où Nea inversa la tendance, lui se retrouvant le dos collé au matelas, son regard visitant le corps si parfait de la belle brune. Il se mordilla la lèvre en la voyant se diriger vers sa propre enveloppe corporelle, elle avait clairement une dextérité en la matière. Nea affichait une expression joueuse tout en déposant une ligne de baisers sur son corps, au départ de ses lèvres jusqu'à son bassin. Elwyn sentit son rythme cardiaque faire des ratés: jamais il n'avait autant été distrait par une femme, jamais il n'avait désiré quelqu'un autant, il avait tout simplement l'impression de devenir fou. C'était déjà le cas puisqu'il était fou d'elle et le visage qu'elle lui offrit encore, alors qu'elle s'occupait d'ouvrir son pantalon le fit perdre les pédales plus sciemment encore. Elle lui retira avec un air de satisfaction, laissant un Cadburry toujours aussi pantois et ô combien alerte de tout ce qui se tramait. "J'aurais certainement dû commencer par ça pour ma première défaite mais j'avoue que je voulais te perturber un peu..." Au moins, il était honnête, incapable de vraiment en faire autrement en vue de l'état dans lequel elle le mettait. Elle revint à la charge et le pauvre informaticien du dimanche perdit toute envie de faire son sourire de dandy du jeudi, sentant les mains de Nea le frôler à un endroit des plus sensibles. Elle prenait son temps pour le tyranniser et le pire, c'était qu'il en redemandait. Au final, le visage de sa belle se glissa jusqu'au creux de son épaule et ce fut à ce moment là que Elwyn réalisa à quel point sa peau était en pleine phase de combustion, son coeur vrillant totalement son rythme si calme habituellement. Par un tour de passe passe totalement hasardeux, Elwyn réussit à se concentrer suffisamment pour retirer ses chaussettes - oui sans les mains - parce qu'il avait eu des heures d'entraînement pour cela avec Theo, no comment. Ses doigts se glissèrent dans la chevelure brune de Nea alors qu'il murmurait à son oreille. "Je savais à quel point tu pouvais être une tigresse mais je crois que j'étais très loin du compte, ma Wonder Woman." C'était le compliment ultime pour Elwyn, le résultat d'années à fantasmer sur la face féminine de l'Amérique. Nea était bien plus impressionnante, avis d'expert. La trêve ne dura que quelques secondes puisque les mains d'Elwyn recommencèrent le jeu, traversant son dos avec agilité avant qu'il n'inverse à nouveau la tendance, enlaçant finalement ses mains dans celles de Nea. Tout n'était que preuve d'amour à ce moment précis, quelque chose que Elwyn avait très peu connu mais qui lui venait le plus naturellement au monde avec cette femme là. Il la détailla avec son regard charnel avant de reprendre la trame de baisers de tantôt, cette fois ci s'attardant sur sa voluptueuse poitrine, caresses accompagnant ce jeu de lèvres si déliteux. Il descendit plus bas encore, observant Nea avec ferveur alors qu'il frôla sa zone intime, ses doigts attrapant le dernier tissu qu'elle arborait pour le faire glisser le long de ses jambes. "T'as officiellement perdu le Strip Mario, Nea Bea." Il lui lança un clin d'oeil en se débarrassant du vêtement, revenant lascivement vers son visage à nouveau, déposant un baiser fiévreux sur ses lippes alors que ses doigts partaient à la découverte de ce trésor jusqu'alors interdit, se délectant de ce nouveau toucher qui la rendait sienne. Elwyn sombrait avec elle, avec la Nea qu'il avait toujours adoré mais qu'il n'avait jamais pris le temps d'aimer. Ce soir, il se rattrapait, son coeur battant à tout rompre sous sa peau embrasée. Assoiffée d'elle.

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Perdre pied ; perdre le contrôle. Des choses qui ont tendance à effrayer la demoiselle au plus au point. Mais dans ces conditions, dans les bras d'Elwyn, il semblerait que la demoiselle ne s'en soucis guère. À moins que ce soit à cause de l'étrange mélange de cocktail alcoolisé dont elle s'est embarrassée quelques heures plus tôt, ou juste le fait qu'ils se soient finalement et timidement confiés sur leurs sentiments, sur ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre. Ils auraient pu faire ça simplement, comme les deux adultes qu'ils sont supposés être, mais ils ont pris les chemins de travers, détours sans fin, attendant que cette colocation soit au bord de la perdition pour finalement poser les bases de leur supposée relation. Tactiles, collés l'un à l'autre, ils ont du temps à rattraper ; ce temps qu'ils ont perdu à se tourner autour sans jamais daigner faire le premier pas. À présent, entre deux baisers sulfureux, sur le pas de la porte, ces deux idiots sont en train de faire ce qu'ils font toujours ; plaisanter, se chercher pour mieux se frustrer, se retrouver. Si l'idée ne semble pas faire unanimité pour l'instant, elle lui lance un regard circonspect, puis la malice aborde ses traits s'engouffrant alors dans l'antre du geek. Si en temps normale Nea se serait amusée à faire des commentaires intrigués sur la décoration, la multitude de figurines d'action ou de créations des plus étranges, là elle n'est concentrée que sur une seule chose : Cadburry et ce, même si Juanita se retrouve rapidement mêlée à a conversation. « Faut dire que ça traînait parterre ce jour là... J'ai manqué de me gameler dessus. On aurait été beaux, toi malade, moi le crâne ouvert sur ton plancher. T'étais très sexy ce jour là, tout rouge, à te plaindre du fait que ton cerveau était en train de fondre... » rajoute-t-elle dans un sourire. Entre eux deux, ça sera toujours dans cette surenchère pour sécher l'autre, ce qui peut généralement durer des heures. Mais tout ce schéma habituel ne tarde pas à se faire happer dans ce moment charnel. Même cette histoire de chaussettes ; si Cadburry a finalement avoué avoir fait ça pour tenter de la décontenancer, cela n'a pas eu l'effet escompté. Au contraire, la brune s'en amuse, continuant de le taquiner d'un regard espiègle, laissant ses deux pauvres chaussettes au pied du bellâtre, revenant alors pour laisser courir ses mains sur le corps de moins en moins vêtu de ce dernier. Telle une tortionnaire, elle prend un malin plaisir à observer les mimiques traduisant sa vulnérabilité, ses points les plus sensibles. Abandonnant temporairement ce rôle pour venir se blottir contre lui, sentir sa peau brûlante, son palpitant déréglé, Nea observe avec une certaine langueur le visage d'Elwyn, son index et son majeur pianotant avec une certaine douceur sur son torse offert. Tigresse ? Les griffes sont de mise, les crocs n'ont pas été sortis. Pas encore. Mais voilà qu'il la compare alors à Wonder Woman. Sourcils arqués, une expression marquant sa surprise, elle finit par adopter une moue : « Tu veux qu'on se la joue cosplay, c'est ça ? » La jeune femme se mord les lèvres, retenant un fou-rire. Un jour, elle ira certainement le surprendre ; se rendre à la boutique avec un imper et lui faire cette surprise, par exemple. Il en viendrait probablement à faire un arrêt cérébral momentanée mais voilà. Un jour elle le fera, mais pour l'instant, ils se contentent de profiter du moment. Leurs mains mêlent dans un élan de tendresse. Si la respiration de la brunette s'est finalement apaisée grâce à cette petite trêve, voilà que celle-ci s'emballe de plus belles. Elwyn abandonne ses lèvres, les délaissant pour descendre avec une certaine langueur sur son buste. Sa respiration adopte de nouveau un rythme irrégulier, son cœur s'emballe sur une mélodie défaillante. Ses pensées déraillent entrecoupées de soubresauts certains, plus il descend dans ses langoureuses caresses, arpentant alors chaque parcelle frémissante de sa poitrine dénudée. Lorsqu'une de ses mains effleure fiévreusement l'unique rempart à sa nudité, Nea ne peut s'empêcher de se mordiller la lèvre inférieure, le feu embrasant de plus belles ses joues rougies. À son unique commentaire, le souffle plus court qu'à l'habituel, la demoiselle ne peut s'empêcher de soupirer doucement, capitulant alors lorsqu'il la soustrait à cette dernière barricade dans ce clin d’œil taquin. La répartie habituelle de la brune est emportée dans cette montée de température dangereuse, bien différente que celle qu'Elwyn a pu avoir dans le passé et qui l'avait poussé à veiller sur lui. Totalement dénudée, une pâle gêne s'anime en elle ; celle-ci est rapidement balayée par la ferveur du baiser échangé et par cette nouvelle et délicieuse sensation s'animant entre ses cuisses. Les mains de la brune rencontre d'abord la nuque de son tortionnaire, sa respiration se soustrait aléatoirement à quelques gémissements qu'elle étouffe du mieux qu'elle peut. Les mouvements, d'abord timidement lascifs se font de plus en plus présents, pressant. À cela, la demoiselle tente d'y répondre embrassant maladroitement les lèvres d'Elwyn, la joue, le cou. Sa main, détachée de la nuque du bellâtre finit par descendre le long de son corps bouillonnant. La sensation diffuse d'un plaisir certain l'exalte, la poussant à se cambrer lorsque ses doigts s'animent avec plus d'impétuosité à la lisière de son intimité offerte. Nea, tente tant bien que mal de reprendre le contrôle ; un semblant de contrôle. Alors ses griffes s'animent en direction du bassin encore bien trop couvert du son bourreau. Si auparavant, la demoiselle s'est simplement délectée en effleurant cela, ses mains se font plus désireuses dans leur mission. Au travers de la fine barrière, celles-ci dessinent avec une ardeur certaine l'objet de ses désirs. Puis, plus téméraire, une s'infiltre timidement, le rencontrant alors, tendu. Dans un soupir fiévreux, Nea, les lèvres rongées par le délice impose à Elwyn une maigre trêve. Trêve nécessaire pour permettre à la brune de s'attaquer sensuellement à ce dernier barrage qui aurait du partir bien plus tôt. Alors, tout deux exposés dans leur plus simple appareil, la chaleur du moment embrase de nouveau ces deux corps qui ne cessent de s'appeler dans de nouvelles caresses, de nouvelles sensations... L'envie d'être la sienne ; que leurs corps se rejoignent dans une danse pour ne faire plus qu'un. La Nea d'Elwyn ; le Elwyn que son corps ne fait que réclamer.

Accepter que l'aventure prenait une toute nouvelle direction, ne pas avoir peur des conséquences, simplement se laisser aller à la magie de l'instant. Elwyn n'était pas souvent dérangé par son cerveau dans ce genre de moments, ce qui constituait un instant unique puisqu'il ne pouvait que rarement s'empêcher de l'ouvrir. Pas question de conter fleurette à sa dernière commande de hors séries de Geo magazine, pas plus l'envie d'aller faire un état des lieux de la flore en Amazonie... Non, à cet instant précis, les pensées de Cadburry étaient toutes dirigées vers Nea, uniquement vers elle. Sa chère colocataire avant tant souffert de devoir habiter à ses côtés, de supporter ses idées farfelues sans avoir le droit de tout détruire sous peine de se retrouver face à un Elwyn en bord d'une phase dépressive. Elle avait tout supporté, toujours tenu face à son caractère si particulier et en retour, le jeune quarantenaire avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour la soutenir. Les plus durs instants seraient certainement à vivre maintenant que les grands parents de Theo s'apprêtaient à entrer en guerre contre leur colocation mais Elwyn se jurait d'être présent pour soutenir Burkhardt dans cette bataille sans merci. En attendant, l'alcool avait aidé à ne plus penser aux limites, à ne plus taire les sentiments qui bouillonnaient depuis un petit moment désormais et les deux jeunes gens s'en donnaient à coeur joie désormais. Corps contre corps, la chaleur ne faisait que grimper dans la chambre d'Elwyn, lui qui n'avait pas encore conçu de système de climatisation automatique quand ce genre de perspectives s'annonçaient. Il ferait avec la combustion de son épiderme, la découverte toujours plus sensuelle de celle de Nea le rendant encore plus fébrile. Elle faisait exprès de le taquiner, histoire de rendre le jeu encore plus intéressant, sous entendant qu'il avait été sexy lors de ses pires instants... Une bien belle ironie qui fit grimacer Elwyn d'un air amusé. Il aurait bien pris le temps de relancer la machine du sarcasme mais à l'heure actuelle, il était bien trop concentré sur le déshabillage de sa belle. Oh, sa jolie Nea, qui ne faisait que chercher à le faire frémir. Parler d'un cosplay de Wonder Woman à cet instant précis n'était certainement pas la meilleure idée qu'elle ait eu jusqu'ici pour qu'il puisse conserver un tant soit peu les pieds sur terre. "Si tu te ramènes en Wonder Woman un jour, je ne réponds plus de rien, j'espère que tu le sais." Oh, elle devait le savoir à coup sûr parce qu'elle savait qui il préférait dans chaque comic, quelle figurine ornait le premier rang et lesquelles étaient plus dans le fond de l'étagère. Nea savait énormément de chose sur lui et son amour pour Wonder Woman n'avait pas dû passer inaperçu, c'était impossible. Enfin, plus rien n'était impossible de toute manière puisque Elwyn se languissait de retourner vers le corps de Nea, s'attardant sur sa poitrine dénudée si agréable à caresser pour le quarantenaire. Il prend son temps pour la faire vaciller et il sent la température grimper dans l'enveloppe corporelle de sa compagne. Non, il ne pouvait pas être dupe en captant ses quelques gémissements en sentant ses lèvres visiter ses orbes de plaisir, sa main descendant plus bas encore pour la dénuder totalement... Voilà, Nea, sa Nea totalement à sa merci. Il ne fit pas attention à la gêne de sa partenaire, bien trop accaparé par la vision de beauté qu'elle lui offrait avant qu'il ne revienne à l'attaque de ses lèvres, ses doigts venant se balader entre ses cuisses. Il sentit bien vite son empressement puisque les lèvres de sa douce se déposèrent à divers endroits de son corps, le poussant à rendre ses gestes plus charnelles encore, cherchant à la faire chavirer totalement. Irrémédiablement. Elle n'avait pas dit son dernier mot pour autant puisque ses mains vinrent se balader jusqu'au seul vêtement qui les séparait encore, un râle de plaisir s'échappant des lèvres d'Elwyn au moment où il la sentit passer sous le tissu pour chercher à l'enflammer encore plus. Il n'y avait plus de place pour l'hésitation, Nea lui fit ressentir en retirant ce dernier vêtement plus que gênant entre eux. Ils étaient enfin tous les deux logés à la même adresse, nus l'un contre l'autre, leur partie de Strip Mario reléguée tout au fond de leur pensée. Elwyn visita son corps par de douces caresses, de ses jambes si fines au galbe de sa poitrine qu'il aimait déjà tant avant de venir retrouver ses lèvres, le faisant danser contre les siennes. Dans le même temps, la main d'Elwyn partit à la quête d'une protection, lui qui connaissait toutes les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé, il n'allait pas faire le téméraire. Une fois qu'il fut en place, son regard ancré dans celui de la jolie brune, il s'inséra en elle, sa main attrapant la sienne, de l'amour ancré dans ses prunelles. De l'amour, oui, car, enfin, il était à elle et elle à lui. Une seule et même âme.

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This action will have consequences. Durant toute sa maigre vie, cette simple phrase a orné toutes les décisions de la jeune Burkhardt que ce soit au niveau professionnel, familial, ou sentimental. C'est cette même phrase qui lui a fait mettre des holà dans ces précédentes relations. Se contrôler, contrôler ce que l'on veut, penser aux réactions suscités par une simple action, décision...À toujours vouloir jouer sur la logique plutôt que de laisser les émotions prendre place, s'exprimer... Il aura fallu la mort d'Ana, un claquement de porte énervé, un Theo sous le bras et un bon litre d'alcool pour qu'elle en arrive là. À se laisser petit à petit porter par le courant de ses émotions, ses envies. Tout ce qu'elle a tenté de refréner depuis quelques temps déjà, prétextant être trop occupée, peu intéressée. Si bien sûr, au fond de son esprit, une multitude de questions, doutes continuent à tourner comme un vieux disque rayé, il semblerait que la demoiselle ait décidé de fermer la porte à double tour, préférant se concentrer sur le moment présent avec son tendre colocataire. Nea ne s'est jamais réellement cru capable de se confronter à la réalité quant à ses sentiments. Sentiments qu'elle a commencé à éprouver à son égard et ce depuis quelques longs mois déjà. Au début, le tout était plutôt un mélange inapparent, enchevêtré dans de la colère, frustration, entre les rideaux tâchés, serpillières sales, expériences farfelues que le bel Elwyn s'est amusé à laisser traîner au beau milieu du couloir, salon. Sa chambre s'est parfois, souvent retrouvée en chantier à cause d'une pluie de farine ou d'une machine à bulles détraquée. Entre les crises de nerfs, de pleurs et de rires, ces boules de nœuds se sont mués doucement en petites nuées de sentiments qu'elle chérissait, secrètement. Mais il a bien fallu qu'elle continue à jouer les fortes têtes, à garder cette façade extérieure inaccessible. Ne pas se montrer vulnérable pour le bien du petit, oui. Sa stabilité, un environnement décalé mais qu'il apprécie. Pour son bien. Ou plus honnêtement, pour le bien de la brune. Pour ne pas se retrouver confronter à tout ça comme une adulte -pseudo-accomplie, pour prétendre à un semblant de contrôle sur sa vie qui bat de l'aile. Car après le décès d'Ana, elle n'a rien contrôlé. Elle a juste claqué les portes, tourner les talons pour fuir, cacher sa douleur et pris sous son neveu avant de débarquer dans cette colocation loufoque... Pour finalement, après un an de torture commune, se laisser aller, se confronter timidement à tout ça et sans avoir à utiliser le lasso de vérité ou autre potion étrange que le beau quarantenaire aurait pu concocter. Mais en parlant de Wonder Woman, la brune voit bien qu'elle touche une corde sensible. Elle le sait, s'en amuse même. Et elle compte bien s'en amuser pendant un long moment. « Il va me falloir l'épée et le lasso, mais je suis sûre que l'on s'amusera... bien. » Sourire énigmatique, elle laisse ses mains courir sur le corps d'Elwyn pour qu'il délaisse ses pensées à l'égard du personnage de fiction. Ils auraient probablement été capables d'arrêter leurs activités actuelles pour parler de leurs personnages de comics favoris, ou bien de la prochaine convention où Elwyn revêtira encore son spandex rouge qu'elle s'est toujours amusée à remplir de quelques poussières de poil à gratter... S'il s'est souvent plaint de ces démangeaisons, il semblerait n'en avoir jamais trouvé la réelle cause. Un jour, peut-être qu'elle avouera. Là, elle est bien trop occupée à rendre caresses et baisers qu'il s'évertue à lui donner. Gémissements et râles doucereux s'élèvent dans les airs, faisant grimper la température déjà dangereusement élevée. C'est bien la première fois que le Mario Kart finit ainsi ; les deux partis nus comme des vers, à laissant parler leurs pulsions, ou la passion pour eux. Souffle court, les mains de Burkhardt se perdent sur le corps de Cadburry. Ses caresses d'abord timides se font plus poussées, téméraires sur l'objet prônant le bas-ventre du bel homme. Tout deux chavirent dans une vague de plaisir partagée. Prêts à pousser cela au niveau supérieur, ils se le font savoir, sans détour cette fois. Sans passer par des détours, des blagues sans fin. Ils se le font savoir, clairement, simplement. Et c'est tout aussi simplement qu'Elwyn finit par sortir une protection adaptée à la situation. Les remarques cocasses, amusées ? Soufflées par le désir, l'envie de lui. Alors, c'est dans ses yeux ambrées qu'elle se perd, se noie. Main dans la sienne, doigts entrelacés, la brune tente d'inspirer lorsqu'elle le sent à l'orée de son intimité. Dans un râle de délice partagé, Nea le sent fondre en elle. Cambrée par cette nouvelle sensation, ils se laissent quelques secondes, pantois, à se regarder tendrement. Puis, leurs corps dansent l'un contre l'autre, se découvrent autrement que par des caresses et baisers. Chaque à-coup lascif accentue cette vague de plaisir. Minutes passent, défilent. Leurs corps se cherchent, se trouvent, ondulant l'un contre l'autre. La demoiselle, assise sur le bassin de son amant l'enlace tendrement lorsqu'il se redresse à son tour. L'alcool toujours dans le sang, les sensations de plaisir sont diffuses. La chaleur du moment la frappe, tout comme le plaisir croissant presque intenable qui la force à se cambrer plus que de raison. Son front rencontre celui d'Elwyn, sa main, la joue de ce dernier. Le souffle saccadé, le cœur embrasé, son corps est brûlant. Brûlant pour lui. Lui uniquement.  

Elwyn ne faisait pas dans le sentimentalisme: en tant que scientifique avéré, il n'avait pas franchement le temps pour se concentrer à des excès de tendresse. C'était la raison pour laquelle toutes ces années, il était resté ancré dans le célibat, oui, c'était avant tout un choix. Il ne se considérait pas assez en accord avec ce que la société voulait de lui et personne ne l'intéressait suffisamment pour qu'il ose aller plus loin. Lui l'éternel incompris, lui qui ruinait la patience de tout le monde. Cadburry n'était pas une personne facile à supporter et il le savait pertinemment. Entre ses vêtements sales et ses idées farfelues, il fallait trouver quelqu'un qui avait le coeur accroché pour ne pas avoir envie de décamper dès le premier quart d'heure de rencontre. Heureusement, le quarantenaire était tombé sur Nea, une femme qui ne s'était jamais laissé faire face à lui, trouvant toujours la parade parfaite pour calmer ses idées hasardeuses et le faire redescendre sur Terre... Bon, cela ne fonctionnait pas toujours, le cerveau d'Elwyn carburant toujours à mille à l'heure et ne se laissant que peu le repos pour réfléchir aux conséquences de ses actes. Parfois, c'était bien, cela dit. Parfois, oui, cela pouvait engendrer des situations qu'il ne pouvait qu'aimer. L'exemple présent était la preuve ultime: lui qui embrassait Nea, lui qui lui donnait tout l'amour qu'il pouvait entre des caresses, des baisers, des envies de plus encore, lui qui la découvrait sous un nouveau jour. Certes, ils s'étaient déjà vus à des stades plus ou moins élevés de nudité mais ils n'étaient jamais allés jusque là... Jusqu'à ce point de non retour. Non, il n'y en aurait pas, maintenant qu'ils s'étaient aimés, qu'ils avaient fait preuve de délicatesse et de patience pour se découvrir l'un l'autre. Elwyn en profitait sans vergogne, ses mains se calant contre la peau frémissante d sa belle mais Nea en faisait de même, cherchant avant tout à le faire vaciller. Elle n'avait pas besoin de tout cela pour qu'il se retrouve au bord de la défaillance. Il avait de l'expérience heureusement, pour tout ce qui était sexuel, c'était une évidence mais lorsque les sentiments se mêlaient à un acte aussi naturel, c'était toute autre chose. Elwyn avait profité de courbes voluptueuses mais faire l'amour, c'était quelque chose qu'il n'avait pu s'avouer qu'avec une seule personne avant sa jolie colocataire. Elle le rendait si pantois, elle le poussait à bout, totalement sous son emprise alors qu'elle envisageait les finitions de son cosplay, apportant encore plus d'excitation du côté de Cadburry. "T'auras même pas besoin de tout ça pour que j'ai envie de toi, tu sais..." Au moins, il était honnête parce que c'était dans l'air depuis des semaines, des mois même. Nea lui avait plu dès les premiers instants et ce qui aurait pu être simplement une histoire physique sans grand intérêt s'était mué en quelque chose de plus profond, les émotions du quarantenaire se perdant contre sa peau à ce moment là. La main de sa partenaire sur lui, ses yeux se perdant dans les siens au moment où il s'apprêtait à se fondre en elle, tout n'était plus qu'une succession d'instants qui amenaient Elwyn au bord du gouffre. Lorsqu'il les fait tous les deux chavirer en se liant à Nea, le monde autour disparut totalement. Il n'y avait qu'elle, ses yeux dans les siens, ses mains mêlées aux siennes et la sensation que son corps tout entier s'unissait au sien. Comme un élan d'éternité. Ensuite, un mouvement languissant se mua, là, entre eux, ses reins se balançant contre ceux de Nea, sa bouche cherchant la sienne à intervalles réguliers, entre deux reprises de souffle, ne sachant pas nécessairement combien de temps il pourrait tenir ainsi. Bassin contre bassin, corps contre corps, les mouvements se firent plus vif alors que le temps s'égrenait, que le corps de Nea se cambrait contre le sien et que sa main vint se balader sur sa zone de plaisir la plus intense. Il la sentait proche du plaisir ultime, lui s'y dirigeant de manière distincte désormais, ses lèvres butant contre les siennes, sa seconde main s'accrochant à sa poitrine puis son dos, n'importe quelle partie d'elle qu'il pouvait atteindre. Il accéléra les mouvements de ses doigts contre sa zone de plaisir, son bassin assénant des à coups vifs cette fois, sentant sa satisfaction grimper à vive allure. C'était l'amour qui le rendait aussi fou, c'était son corps qui le rendait si accro et Elwyn aurait aimé tenir encore des heures en se fondant avec l'âme de Nea, leurs deux corps liés comme ils n'avaient jamais pu l'être auparavant mais qui promettaient tant pour leur avenir, un baiser langoureux amenant Cadburry au bord du gouffre. Elle et lui, lui et elle, eux deux, tout cela n'était plus que notions subsidiaires parce qu'il faisait l'amour à la plus belle femme du monde à ses yeux. Non, avec elle, Elwyn inventait l'amour, totalement.

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Si une multitude de questions, de doutes assaillent lentement une partie de son cervelet, tout cela est rapidement mis sous silence. La chaleur du moment fait taire ces voix souvent incessantes. Ils sont là, l'un contre l'autre à laisser parler leur passion. Pulsions même. Collés l'un contre l'autre, à laisser leurs mains, leurs lèvres courir sur le corps opposés. Pourtant, leur petit jeu usuel, le fait de déconcentrer l'autre en citant des faits divers inutiles ou bien à parler de la réalisation du fantasme de l'autre continue. Wonder Woman, son lasso, son épée, la belle amazone qui a fait chavirer le cœur du bel Elwyn avant elle. Personnage de fiction, certes, mais celle-ci trouve une place prépondérante sur l'étagère de ce dernier. Si Nea le taquine à ce sujet, sur le potentiel cosplay qu'elle s'amuserait à réaliser juste pour le voir perdre -davantage- les pédales, il lui avoue qu'elle n'a nullement besoin de ces artifices pour devancer la princesse Diana de Themyscira. Après tout, il l'a relégué au même niveau qu'elle, la surnommant sa "Wonder Woman". Cela étire un sourire satisfait sur les lippes de la simple brune. « J'espère bien. Même si je pense que tu m'en voudras pas d'essayer... » De le faire flancher, à nouveau. Car c'est ainsi que leur histoire est née, à force de farces, surenchères, à tenter de faire craquer l'autre de diverses manières. Dans cette situation, ce n'est pas l'évocation d'une certaine amazone qui est responsable des crises de défaillances de son beau colocataire. Caresses lascives, baisers langoureux, contact rapproché, prolongé sont les instigateurs du dérèglement de son myocarde. Du sien également. Fondu en elle, les souffles se saccadent davantage, les regards alanguis s'estompent lorsque le plaisir est trop grand. Souvent. Leurs corps ondulent au rythme d'une mélodie qui leur est propre, gémissements et soupirs exaltés marquant une cadence qui s'endiable au fil des minutes. La notion du temps est emporté par ce torrent charnel, cet échange transposant l'amour sur ces draps. Les coups de rein électrisent davantage les corps déjà en combustion. Nea se cambre plus que de raison, ses jambes encerclant le corps du bel éphèbe la rendant si folle. L'une des mains de ce dernier n'hésite pas à se perdre au niveau de son intimité, jouant avec ses doigts pour lui faire perdre totalement pied accentuant ses pics de plaisir. Au bord de l'implosion, les sensations de plaisir décuplé par les caresses, attouchements, baisers fiévreux, les griffes de Nea enserrent leurs sur le corps de Cadburry, sur ses muscles dessinés, sur sa nuque qu'elle ne peut s'empêcher de toucher du bout des lèvres, d'embrasser de son souffle chaud. Les mouvements de bassin se font de plus en plus abrupts, traduisant la ferveur certaine, la passion atteignant sous peu, le point culminant pour les deux amants. Si elle le sent proche du délice ultime, Nea se noie sous ce torrent passionnel. Alors, lorsque les corps se délectent de ce plaisir jouissif, les bras de la brune enlacent Cadburry, sa main se perdant dans sa courte chevelure, le souffle toujours entrecoupé par la passion qui l'a alors abasourdie... Le corps engourdi, le palpitant résonne toujours aussi fortement dans la cage thoracique qui continue de s'élever à un rythme élevé, mais moins effréné qu'avant. Lentement, les deux adultes se détachent, retirant au passage, l'entité protectrice. Si le silence est de mise, c'est surtout pour laisser le temps à leurs poumons encore en feu, de récupérer. Elwyn ne tarde pas à se poser à côté d'elle, les deux se perdant alors dans la contemplation du luminaire. Vraiment ? Pas vraiment. Les mots refusent de s’amonceler dans sa bouche mutine. Auparavant, lors de ses ébats précédents, la brune a toujours ressenti ce moment gênant ; ce moment où les deux amants restent silencieux sans savoir trop quoi dire, quoi faire... Là, il y a quelque chose de différent. Elle se sent bien ; n'a pas envie de prendre les jambes à son cou après avoir récupéré ses maigres sous-vêtements traînant par ci, par là. Sa petite voix interne ne prend même pas la peine de crier ; de rappeler les temps troubles, les questions quant à l'avenir incertain, par exemple... Rien. Juste un silence comblé par des respirations qui s’apaisent, lentement. C'est tout aussi lentement que les griffes joueuses de cette dernière viennent à la rencontre de la main de Cadburry. Ses yeux ébènes finissent par chercher avec une certaine douceur le regard de son beau colocataire. Si dans beaucoup de films, d'histoire à l'eau de rose, ce moment de complicité certaine est synonyme de déclaration sulfureuse, Nea a toujours eu du mal à faire cela ; dire ces trois petits mots qui peuvent changer le cour d'une journée, d'une épopée, d'une construction. Mais elle est certaine que tout ça, ce qu'ils se sont dit précédemment, ce qui vient de se produire n'est pas anodin et que ça vaut tout les mots dits à voix haute. Un sourire finit par s'étirer sur ses lippes ; elle en vient à basculer sur le ventre, réduisant la distance des deux corps encore brûlants. « Si toutes les parties de Strip Mario finissent comme ça, ça risque de poser problème, non ? » Pas vraiment de problème à proprement parler... Nouvelles règles qui les forceraient à se dénuder davantage, plus rapidement, parties interrompues à tout va. Autant dire que cette colocation est sur le point de prendre un nouveau tournant, s'engageant au passage dans une bataille judiciaire. Après une telle journée et une telle soirée baignant dans une partie de Mario Kart déjantée, une pâle dispute, dans des décilitres d'alcool et une danse charnelle traduisant tous les plus beaux mots d'amour du monde,  la demoiselle commence à ressentir une certaine fatigue. Lovée alors dans les bras de son Elwyn, elle se perd dans la contemplation de ses traits, des battements réguliers d'un cœur apaisé. « Tu vas pas me dessiner sur la face, hein ? » Parce que ses yeux se font un peu plus lourds qu'à l'habituel et qu'il lui a promis cela, si elle venait à s'endormir, précédemment. Mais il y a probablement prescription. Peut-être. Peut être que blottie dans ses bras, leurs gardes baissées, à s'enlacer tendrement, ils continueraient d'oublier le monde, ensemble.

Il ne pourrait pas se remettre d'une femme comme elle, c'était parfaitement infaisable. Elle avait tout changé au sein de son existence, chamboulé la moindre de ses certitudes et de ses résolutions. Désormais, elle enflammait son corps autant que son coeur et son esprit, ce que Elwyn avait toujours fait en sorte d'éviter. Au fond, il avait toujours su que si les événements dérapaient entre eux, il ne pourrait plus revenir en arrière. Au contraire,il ne pourrait que se plonger corps et âme dans cette nouvelle forme de relations qu'ils étaient en train de créer tous les deux. Pour quelqu'un d'aussi effrayé que lui de l'amour et de l'engagement, c'était une conséquence qui aurait pu le mettre à terre. Pas avec Nea, pas cette fois là. S'il y avait eu une seule hésitation avec Nea ce soir-là, ce n'était pas une question d'appréhension de ses sentiments ou du lendemain matin, non, c'était juste la peur qu'elle ne le regrette, elle. L'alcool avait évidemment joué un rôle dans cette peur de contrôle et justement, c'était ce qui pouvait rendre Elwyn frileux. Et si elle se réveillait en n'ayant aucun réel souvenir de leur soirée? Si elle avait trouvé tout cela complètement fou et malsain? Tout cela, Cadburry ne le saurait pas tout de suite, bien évidemment puisque l'heure n'était pas tout à fait à la discussion. A la place, ils jouaient, utilisant leur dynamique habituelle pour faire flancher l'autre en premier. Nea était une experte à ce jeu et elle gagnait déjà la bataille avec cette histoire de cosplay qui laissa un franc sourire sur le visage d'Elwyn. Celui-ci savait que s'il la voyait dans un tel accoutrement, il ne pourrait que craquer face à elle. Sa beauté était de toute manière indéniable à ses yeux et ce soir-là, il avait tout fait pour lui montrer. Il avait posé mille baisers sur son corps, amené mille caresses sur ses courbes voluptueuses, visité avec voracité son intimité pour la rendre aussi folle que lui. Tout cela avait fonctionné à merveille entre eux puisque le plaisir était grimpé à une vitesse hallucinante lorsque leurs deux corps s'étaient unis. La suite n'avait pu que forcer la montée de la température, tout espoir de contrôle de leurs sens perdus à jamais. Elwyn ne se refréna plus ensuite, son bassin s'amusant contre celui de Nea, alternant les rythmes et les trajectoires pour qu'elle réagisse contre lui, ce qu'elle fit à merveille. Il la sentit pantoise contre son corps, ses lèvres se perdant dans son cou, lui continuant de prendre possession d'elle jusqu'à perdre toute maîtrise des sensations qui l'accaparaient. Il perdait pied, il quittait totalement la terre ferme au moment d'atteindre pour une ultime fois l'intimité si chaude de sa partenaire de ses doigts conquérant, le septième ciel s'offrant à eux quelques secondes plus tard. Cela faisait longtemps que le quarantenaire n'avait pas ressenti de telles sensations, sa respiration totalement coupée, s'extirpant de sa jolie Nea après avoir réussi à retrouver un semblant de contenance. Posé dans le lit quelques temps plus tard, il mit un certain temps à reprendre possession de son propre corps et en vue du souffle tout aussi hachée de sa colocataire, il imaginait très bine qu'elle avait vécu avec la même intensité ce moment. Elle fut toutefois la première à retrouver l'usage de la parole, se rapprochant à nouveau de lui, sa main jouant sur la sienne. Elwyn la regarda avec un sourire joueur parce que sa remarque était intéressante, forcément. "Il va juste falloir qu'on fasse évoluer les règles mais je pense que... On va s'amuser encore plus encore lors de ces fameuses soirées, tu crois pas?" Il ne voulait plus avoir à se priver de Nea, de tout ce qu'ils étaient capables de partager lorsqu'ils ne se cachaient plus derrière des farces ridicules. Ils étaient beaux ensemble, ils vivaient le même amour, même s'ils ne se le disaient pas de manière conventionnelle. C'était ce qu'Elwyn appréciait d'ailleurs, leur relation était différente, hors du commun même. Il reçut donc Nea contre lui, l'enserrant avec tendresse, ses lèvres venant embrasser sa chevelure ébène, alors qu'il se sentait apaisé, proche autant qu'elle de terminer la nuit dans les bras de Morphée... Ou de sa Nea Bea en l'occurrence. "Je suppose que tu vas devoir me faire totalement confiance sur cette question... si c'est pas le cas, t'as encore la possibilité d'aller t'enfermer à double tour dans ta chambre, mais je suis pas sûre de te laisser partir." Il avait murmuré ces derniers mots contre sa chevelure, ses doigts caressant la peau de son dos, ses yeux se fermant instinctivement, Elwyn se laissant emporter par ce flot d'amour passionné qu'ils venaient de vivre. Là, collés l'un à l'autre, enfin en paix avec leurs sentiments, ils pouvaient s'aimer même dans le noir, pour une nuit paisible. Tout en douceur, pour la première fois de leur histoire. Dans cette construction progressive d'un Colisée géant, leur Colisée à eux.