| What happened the night before... ➸ Nelwyn |
| | (#)Dim 30 Juin 2019 - 12:59 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn En vrac. L'impression de lourdeur sur son corps, ses paupières, son cerveau enlisé dans tout ce qu'elle a malheureusement ingurgité la veille. Combien de verres ? Elle a oublié. La sensation de mal-de-mer lui rappelle étrangement, qu'il y en a eu trop. Beaucoup trop. Trop de gin, trop de tequila, de whisky. Elle se souvient vaguement avoir barbé le pauvre barman au Canvas, mais ne se souvient pas d'un tiers de ses propos. D'ailleurs, elle ne sait même plus comment elle est arrivée là, ici, dans son lit. Le trajet bar-lit ? Aucune idée. Elle peut commencer à croire qu'elle a quelques talents de téléportation, mais l'idée de se faire happer par une faille spatio-temporelle lui arrache une vive nausée dans l'estomac... Lit... Ses paupières pourtant trop lourdes tentent de lutter difficilement, de s'ouvrir. Est-ce vraiment là, son lit ? L'effort surhumain de battre des paupières pour finalement se faire griller la rétine par la vive lumière du jour lui arrache un douloureux soupir. Elle regrette, tentant de mettre de l'ordre dans sa tête, ses souvenirs éméchés, recouvrant alors sa masse chevelue du drap. Des bribes de sa soirée, déchirées défilent aléatoirement dans le restant de matière grise capable de filtrer le semblant d'informations. Le reste de ses neurones ? En train de marmonner un juron. La demoiselle tente alors de se recroqueviller sur elle même, remarquant alors une chose étrange... Ses vêtements. Oui. Ses vêtements. Nue comme un ver, son système se met en alerte, la forçant à ouvrir les yeux et à se redresser dans un sursaut. L'échine tendue, la brutalité de ce mouvement soudain lui arrache la sensation d'avoir fait sonner une cloche dans sa tête. Une main sur soin visage pour tenter de contenir la douleur, Nea inspire profondément en essayant de se calmer... Calmer cela ; le cœur qui tambourine, la nausée grimpante, le mal de tête lancinant, et ses bribes de souvenirs qui défilent tels de grands flashs lumineux. Alors, les poumons gonflées, elle ouvre lentement les yeux remarquant avec un certain effroi qu'elle n'est pas dans sa chambre : ses draps n'ont pas cette couleur. Avec une vivacité à lui en faire tourner la tête plus que de raison, elle balaie les environs d'un regard semi-paniqué... Le point positif ? Eh bien il ne s'agit pas de là, de la chambre d'un parfait inconnu. Elwyn. La chambre d'Elwyn. De là, elle se souvient lui avoir envoyé un vague message, avant qu'il ne la rejoigne au bar, pour finalement parler de requins... Et... La suite se situe dans un épais brouillard d'éthanol, de chips, et de sous vêtements. Le rouge sur ses joues, elle redresse les draps sur sa poitrine, continuant de découvrir avec horreur la scène de crime, ses souvenirs incertains. Son colocataire n'est pas présent dans la chambre si bien qu'une multitude de questions commencent à assaillir son cervelet déjà malmené. Avec autant de grâce qu'un matelot en pleine mer déchaînée, Burkhardt se remet sur pied, tout en chancelant, à la recherche de ses sous vêtements, vêtements... Lâchant un soupir, elle passe la main dans ses cheveux, le malaise continuant à grandir dans ses entrailles malmenées. Si son regard s'évertue à ne pas se perdre sur les nombreuses inventions farfelues ou sur le nombre incalculable de figurine ornant cette chambre, elle tente tant bien que mal de trouver son pantalon, son haut, vainement. L'effigie de Wonder Woman lui rappelle en écho, une discussion qu'elle a possiblement eu, quelques heures auparavant... dans ce lit. Nue, avec Cadburry. À échanger plus que des mots... Ne se voyant pas se trimballer le drap tout en jouant les détectives -Pikachu- avec sa mémoire, elle se permet d'emprunter un t-shirt traînant par là après avoir finalement mis la main sur sa culotte et son soutien-gorge. Et à pas de velours, Nea sort finalement de la chambre du quarantenaire. Ne faisant pas trop attention au bruit qui l'entoure, elle se dirige alors vers le salon, remarquant sur la table basse, le cadavre d'un paquet de chips, quelques bouteilles de bière et des manettes. Des vêtements aussi. Les siens étrangement et un t-shirt appartement à Elwyn. Une moue boudeuse, un air renfrogné, elle devine une maigre partie du reste de sa soirée devant l'écran télé. Pour ce qui est des discussions, quelques bribes de conversations lui reviennent très vaguement. Souvent plus en rapport avec des bananes, Juanita, Theo... La jeune femme n'a cependant pas besoin d'avoir un dessin pour comprendre ce qu'il s'est passé après l'épisode Mario Kart ; elle souhaiterait néanmoins avoir quelques lanternes sur les tenants de leurs discussions, comment ils ont pu en arriver là alors que durant toute l'année précédente, ils se sont simplement cantonnés à retourner chacun dans leurs chambres après tout ça... L'alcool a probablement pu et du les pousser à en arriver là. Après tout, elle a pas mal abusé au bar pour ne plus se souvenir totalement de ce qu'il s'est passé, du trajet jusqu'à la maison, de toutes les inepties qu'elle a pu joyeusement déblatérer à Elwyn... Honteuse, elle cherche du regard ses chaussettes, perdues dans le salon. Un accident ? À moins qu'elle ait commencé à lui faire une sulfureuse déclaration d'amour avant de lui grimper dessus et que Cadburry, pris de court, ne s'est pas vu lui dire non ? Car elle se souvient partiellement l'avoir embrassé. Alors est-ce que de là, toute la situation a dégénéré à ce point ? Ce point qu'ils ont sciemment évité ? À moins que ça n'ait été le coup d'une fois. Une fois seulement ; qu'elle ait gardé ses sentiments sous scellé ou bien qu'elle les ait déballés, ce qui s'est passé dans cette chambre se cantonnera à cette unique fois car il ne partage pas ses sentiments ? D'ailleurs, les a-t-elle confessés ? Se moquera-t-il d'elle ? Manquant de lui rappeler toutes ses frasques ? Totalement perdue, la mine déconfite, les souvenirs manquants, elle serait capable de s'étaler par terre, se mettre en position latérale de sécurité en espérant que ses souvenirs reviennent, décantent. Elle ne se voit pas réellement se mettre face à Elwyn et lui poser directement et honteusement des questions quant à la veille, les quelques heures précédentes. Peut-être qu'elle ferait même mieux d'aller s'enfermer dans sa chambre ou dans la douche en attendant que tout lui revienne, mais pas sans ses chaussettes. Alors, dans une position improbable à chercher la demoiselle manquante, Nea, au sol, au même niveau que sa dignité entend quelque chose s’agite dans son dos. Avec difficultés, elle se mue avec lenteur en direction du bruit, la nausée disséquant son champ de vision en une mer déchaînée. Là, Elwyn dans toute sa splendeur, elle, l'air fatigué, gueule de bois, une chaussette à la main, portant un t-shirt ne lui appartenant pas et le rouge embarrassé lui brûlant vivement le visage. Ouvrant plusieurs fois la bouche pour tenter de mettre de l'ordre dans ses mots, Nea, après s'être mordue les lèvres plusieurs fois finit finalement par prendre la parole : « T'aurais pas vu la seconde chaussette ? » Ça, en plus de ses souvenirs sur la veille et quant à faire, sa dignité qui s'est égarée à dos de tortue.
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Dernière édition par Nea Burkhardt le Lun 1 Juil 2019 - 3:37, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 30 Juin 2019 - 18:05 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Le jour était là, Elwyn le sentit contre ses paupières. Il n'avait pas spécialement envie de s'y confronter tout de suite, certainement parce que la soirée s'étai terminée beaucoup plus tard que prévu. Dire qu'à la base, il avait en tête un simple visionnage de deux documentaires très attrayants et il avait terminé la nuit avec Nea dans son lit... Nea, dans son lit? C'était un tantinet surréaliste et pourtant, lorsque les yeux de Cadburry s'ouvrirent, ce fut la première vision qu'ils eurent du monde. Sa Wonder Woman qui dormait profondément, pas gênée plus que cela par les rayons lumineux qui venaient se perdre contre sa chevelure ébène. Elwyn se mit à sourire instinctivement et il avait envie de passer sa main, là, sur son doux visage mais il avait bien trop peur de la réveiller. Il resta donc là, immobile, quelques minutes, le temps que son cerveau enregistre la tonne d'informations qui avaient été distillées la veille. D'abord, la bataille pour la garde de Theo à venir. Ensuite, le baiser de Nea. Puis, la dispute. Enfin, l'amour qu'ils avaient fait passionnément dans son lit. Cela faisait beaucoup, même pour un cerveau aussi branché que le sien. Qu'allait-elle penser au moment de se réveiller? Elwyn avait conscience que l'alcool avait été une variable d'importance au cours de leur soirée, permettant à sa colocataire de se libérer un peu par rapport à d'habitude. Après tout, Burkhardt était une femme relativement réservée sur ses sentiments, n'agissant que rarement sur un coup de tête et c'était plus ou moins ce qu'elle avait fait en lui sautant dessus par deux fois. De son côté, Elwyn était impulsif pour au moins quatre ou cinq personnes: il s'était juste empêché d'agir n'importe comment en présence de Nea jusque là pour, justement, ne pas la bouleverser ou risquer leur relation. De toute évidence, celle-ci avait changé puisqu'ils étaient nus l'un à côté de l'autre depuis des heures. Cadburry tâcha de se relever délicatement, s'habillant avec quelques vêtements encore présents, oubliant le tee shirt mais le remplaçant par un de ses sweats ouverts avant de se diriger vers la cuisine sans faire de bruit. Rien n'avait changé par rapport à la veille, si on excluait les quelques cadavres de bières qui avaient pris place. Elwyn les jeta avant d'ouvrir quelques placards pour trouver de quoi manger. Une partie de lui était passablement angoissée, même s'il tentait de le nier, lançant au hasard la nourriture sur un plateau, se dirigeant de nouveau vers la chambre pour réveiller Nea... Enfin, il arrivait trop tard puisqu'il tomba sur une Nea qui fouillait les lieux pour retrouver une chaussette. Elwyn, dans d'autres circonstances aurait ri d'elle, là, les cheveux en bataille, une chaussette dans les mains, à peine habillée mais pas cette fois-là. Clairement pas, non. Il resta là, son plateau dans les mains à la regarder avec son tee shirt sur les épaules, sa beauté le forçant à déglutir avant de prendre la parole. Pour Elwyn, cela voulait dire beaucoup étant donné qu'il parlait sans cesse, pour rien. "Euhhh... Pas de traces de capitaine chaussette, madame! Enfin, je t'avoue que j'ai pas cherché plus que ça en me réveillant mais si c'est une urgence vitale pour toi, je peux t'aider..." Il posa le plateau sur le lit, frôlant Nea au passage, la situation étant clairement ambiguë/ Comment pouvait-il en être autrement alors qu'ils avaient échangé de longs baisers, des caresses lascives et s'étaient amenés jusqu'au précipice du plaisir? Néanmoins, Elwyn n'avait aucune idée de ce que Nea pouvait penser de tout cela puisque, justement, ils n'avaient pas spécialement parlé pour le coup. Une première pour eux. "T'as faim? J'ai amené deux ou trois trucs... Je sais pas quelle heure il est, c'est fou mais on se croirait à Vegas dans l'appart', y a aucune horloge en vue!" Il se gratta le crâne en s'asseyant sur le bord du lit, trop silencieux pour une fois. "Tu vas bien? Je veux dire... Bien dormi?" Il devait y avoir une conversation à un moment donné, quelque chose de mieux que ces phrases bateaux où Elwyn allait finir par exploser et balancer sa thèse sur la situation économique du Kazakhstan et personne ne voulait cela. Surtout pas Nea.
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| | | | (#)Lun 1 Juil 2019 - 7:57 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Certains ont Mjölnir ou Stormbreaker, un bouclier en Vibranium, un bras cybernétique... Elle ? Une chaussette. Quoi de mieux pour s'armer contre le monde extérieur ; pour pallier au blanc d'une discussion gênante ? Une chaussette. Non. Elle n'est pas Dobby. Et en regardant cette dernière avec plus d'attention, pas la sienne qui plus est. Elle aurait aimé être telle Invisible Woman ou Nightcrawler ; pouvoir se téléporter rapidement ailleurs, dans sa chambre par exemple. Même si cela la forcerait certainement à dégobiller ses entrailles encore alcoolisées. Trouver autre chose à dire pour combler le silence pesant ? Son cerveau embrumé dans les vapeurs d'alcool restante, ça a été la seule phrase intelligible qu'elle ait pu sortir à ce moment. Peut-être aurait-elle du simplement de dire "I am Groot." plutôt que de le lancer sur cette histoire de chaussette. La brune au mal de tête grandissant se contente de faire un signe négatif de la tête, regrettant au passage cette action. Comme Superman sous kyptonite, Nea se décompose lentement, tentant néanmoins de garder un semblant de contenance en s'asseyant sur le sol, abandonnant finalement son arme car le bel homme lui répond. Il n'a pas été témoin du sort de cette dernière. Cadburry se contente de poser son plateau-repas sur le lit, la frôlant alors qu'elle ramène doucement ses jambes vers elle. Une urgence vitale ? Loin de là. « Non... Pas vraiment. En plus, c'est la tienne de chaussette, je remarque... déjà que j'ai du prendre un de tes t-shirts car je trouvais pas le mien... » finit-elle par confesser, une tête rosée abrasant joyeusement ses deux joues. Une moue affichée sur ses traits, elle évite sciemment le regard d'Elwyn, préférant porter son semblant d'attention sur sa collection de figurine des plus impressionnantes. Les X-Men sont de sortis, mais Wonder Woman les détrône de sa présence. Sa préférée, à lui. Deadpool est également présent. Étrangement et elle n'a jamais osé nommé l'évidence à son colocataire, mais l'acteur choisi lui ressemble étrangement. Là, elle aimerait également être capable de lire dans les pensées de son colocataire. Mais non ; elle est loin d'être Jean Grey ou le Professeur X. à commencer par cette chevelure ébène qu'elle possède et à sa non-faculté d'être télépathe. Elle maudit aussi sa faculté à être victime de la gueule de bois, regrettant presque de ne pas avoir le même métabolisme que Barry Allen ou Steve Rogers. Elle aurait peut-être pu ainsi, ménager son système limbique et éviter de transformer sa mémoire en un gruyère. Faim ? Imaginer mettre de la nourriture dans sa bouche, ingurgiter quelque chose, faire travailler son système digestif... Pas vraiment. Elle retient un haut le cœur, se concentrant alors sur la suite des propos de Cadburry, le bourreau de ses entrailles et de son myocarde. « Je... Non pas vraiment. Vegas... ? Sinon sur nos téléphones ?» Est-il en train d'insinuer quelque chose du genre "Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas." et que ce qui s'est produit hier relève du même motto ? Que leur interlude de la veille est digne de se retrouver sur Vormir et que personne ne veut se confronter à ce qu'il s'est là-bas ? Sourcils froncés, le voyant se gratter l'arrière du crâne, elle a malheureusement cette impression. Alors, lèvres rongées par les remords et continuant de maudire son absence de mémoire, ses mains jouent nerveusement avec ses doigts, ses ongles et les quelques mots rajoutés par Cadburry, gêné, n’apaisent pas le feu dans sa tête. Une Nea avec une gueule de bois a tendance à surinterpréter les propos et avouer qu'elle a une partie de ses souvenirs qui ont préféré se la jouer en mode Loki avec le Tesseract. « J'ai... une migraine latente, envie de vomir, de retourner dormir... » Dans sa chambre, seule, à pleurer probablement, en attendant que ses souvenirs refassent lentement surface, si tant est qu'ils n'attendent pas 70 ans pour remonter à la surface, -pas comme Captain America qui est loin d'être son héros préféré-. « Et toi... ?» Très loquasse. Peut-être devrait-elle l'amener à raconter ce qu'il s'est passé la veille ? Ou prendre Taurus par les cornes et avouer clairement que son cervelet n'est pas au meilleur de sa forme et qu'elle aurait bien besoin d'un petit coup de pouce pour savoir si elle s'est ridiculisée de la pire des manières avant de s'être prise le râteau du siècle et que, prise de pitié par ce dernier, ils ont quand même passé la nuit ensemble... L'angoisse dans l'estomac, son habitude à être si cryptique, la demoiselle ne se voit pas le confronter en lui lançant "I.L.U 3000" avant de fuir à grande enjambée avant même que le jeune quarantenaire ne trouve quoi dire. Pourtant, il faut bien jouer les adultes, les responsables, ceux qui confrontent leur action dans le plus grand calme, sans avoir a balbutié, assumant pleinement leurs actes. Elwyn viendrait sûrement à se moquer d'elle si elle avoue tout, mais la détresse doit certainement se lire sur son visage. Nea ne voit vraiment pas comment emmener ça sur le tapis, en douceur, sans froisser son locuteur, sans vouloir détaler. Pourtant, dans une profonde inspiration, les neurones lui permettant d'aligner quelques mots intelligibles, elle s'y risque : « Quand tu dis... Vegas... C'est plutôt Vegas-Kremlin ou Vegas-Casino... ? » Elle n'est pas sûre qu'il comprenne le sous-entendu, elle n'est même pas sûre de se comprendre, là, maintenant. La seule chose qu'elle se voit faire, c'est se recroqueviller davantage, plutôt que dire les choses, simplement.
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| | | | (#)Lun 1 Juil 2019 - 16:39 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Qu'ils avaient l'air fins, eux qui ne s'arrêtaient jamais de blablater pour des raisons obscures. Pas ce matin là, étrangement. Elwyn était bouche bée, littéralement, depuis que cette soirée avait pris une tournure extraordinaire et il ne savait pas vraiment comment mettre des mots sur ce qu'il ressentait désormais. C'était quelque chose d'unique en son genre, quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti en tout cas et le misérable quarantenaire n'avait aucune idée de ce que Nea en pensait de son côté. Elle avait eu l'air d'apprécier le moment, c'était indéniable mais avait-elle pensé aux conséquences? Entre le whisky, la tequila et d'autres breuvages qu'Elwyn n'avait pas dû voir, il était un peu moins sûr tout d'un coup. Si cela se trouvait, elle se sentait pitoyable d'avoir couché avec lui, son pauvre colocataire qui faisait de sa vie un enfer depuis plus d'un an désormais. Elle le méprisait certainement, à sa place, en tout cas, Cadburry le ferait. Après tout, il était celui qui planquait ses sous vêtements quand elle était en retard pour le boulot, celui qui dérangeait chaque pièce où il passait, ouragan perpétuel qui ne laissait pas le temps à Burkhardt de respirer. C'était la triste vérité: Elwyn mettait sa vie sans dessus dessous et la plupart du temps, la jolie brune n'avait comme réponse que quelques hurlements de ci de là,voire une violence physique s'il dépassait franchement les bornes... Ce qui arrivait souvent. La veille, avait-il franchi les limites? Il s'attendait peut être un peu à se prendre une avalanche de figurines X-Men en entrant dans sa propre chambre, retrouvant là une Nea dans un état de panique incomparable pour une sombre histoire de chaussettes. Très loin de l'image qu'il avait eu en tête quelques secondes plus tôt mais il acceptait forcément l'affaire, il fallait dire qu'elle était à son avantage quoiqu'il arrive, même avec des vêtements trop grands pour elle et une mine pâle du surplus d'alcool de la veille. Elwyn ne lui en tenait pas rigueur, souhaitant même l'idée dans un périple digne de la saga Indiana Jones mais l'air abattue de Burkhardt le fit se contenter du rebord de lit, les coudes sur ses genoux à tenter de trouver les parades habituelles... Leur spécialité. Oui, d'habitude, avant qu'ils ne s'adonnent à un plaisir charnel d'une rare intensité. Avant, donc. "C'est pas grave, ça te va bien de porter mes affaires. Que ce soit mes chaussettes, mon tee shirt, mes lunettes ou mon après rasage..." Il s'autorisa à lui faire un clin d'oeil, en souvenir de cette tragique péripétie initiée par sa folie habituelle. Un Elwyn sauvage avait remplacé sa crème de jour par ledit produit mais tout cela, c'était quelque chose qui ne changeait pas beaucoup de leur dynamique habituelle. Non, ce qui bouleversait le plus un Elwyn à lunettes matinal, ce fut le silence qui s'en suivit. Lui et ses banalités affligeantes. Ces histoires d'horloge, une véritable catastrophe. Abort the mission. "Ton intelligence me sied, le téléphone, bordel, j'ai pas pensé à ça... Faut vraiment que j'arrête de me croire à l'âge de pierre. Bientôt, je vais nous faire un feu au silex..." Ou bien s'enfoncer, c'était encore mieux comme perspective. Il voyait bien que Nea n'était pas dans son assiette mais il n'était pas tout à fait en mesure d'en déterminer les raisons: leurs ébats qu'elle regrettait ou bien les conséquences d'une consommation excessive d'alcool? Les deux étaient tout à fait possibles et ce cher Elwyn ne pouvait que lui demander si elle avait bien dormi, superbe question qui forçait une réponse positive. Il était vraiment très loin de gérer l'intensité de ce qui se tramait avec Nea. "Je peux toujours te tenir les cheveux si t'as besoin de vomir et le conte pour te border est toujours d'actu aussi... Enfin, c'est ce qu'on a dit hier. Moi, j'ai dormi comme un bébé." Forcément, il avait eu Nea contre lui. Un rêve devenu réalité. Sa Wonder Woman, l'ultime fantasme de son existence qui acceptait d'aimer quelqu'un comme lui, même si ce n'était qu'une opportunité d'un soir. Bon, il serait vraisemblablement brisé si tout cela ne se réduisait qu'à cela mais Elwyn ne le dirait jamais. A la place, il errerait dans de nouvelles expériences scientifiques des plus loufoques, occupant son esprit de plus de mille manières pour ne pas avoir à se concentrer sur son coeur. Classique Cadburry. "J'ai été à ni l'un ni l'autre du coup, je vais te choquer mais je sais pas s'il y a des horloges ou non au Kremlin. Après, je peux chercher, si tu veux vraiment savoir de quoi il en retourne." Il s'apprêtait à sortir son téléphone de son jean mais il finit par se raviser, posant ses deux mains sur les épaules de Nea, à ses pieds, ne sachant pas tellement ce qu'il faisait ni ce qu'il attendait exactement comme réaction. Il avait juste besoin de sentir son contact à nouveau, s'y perdre encore un peu si c'était la seule chance qu'il pouvait obtenir. "T'es sûre que ça va? Si tu te sens mal vis à vis d'hier soir, je comprendrais t'en fais pas... Mais, je regrette pas personnellement." Il avait murmuré les derniers mots, s'entendant les dire avec un peu de surprise qui faisait tilter ses neurones. C'était vrai, pourtant, il remerciait presque l'alcool d'avoir entraîné cette nouvelle situation sinon la guerre aurait pu durer encore cent ans entre eux, oui, ils étaient désespérants à ce point-là.
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| | | | (#)Mar 2 Juil 2019 - 11:38 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Le rouge finit abraser ses joues davantage, lorsque Elwyn souligne qu'elle porte bien ses affaires. Elle se souvient cette fois où il lui a fait essayer, par défi, ses lunettes pendant une partie de Strip Mario. Si cela, accompagné du clin d’œil lui arrache un sourire, elle finit par grimacer en se souvenant de l'épisode après-rasage ; le nombre de regard curieux qu'elle a eu au cabinet, l'impression de le sentir lui, non loin d'elle, toute la journée... « C'est aussi une technique de call girl pour éviter que le client ne sente le déodorant ou une crème au parfum de fleurs de thé... Ca évite les suspicions et... » Et là n'est pas la question mais le cerveau de Burkhardt navigue dans des marécages... Elle hésite à s’aplatir une main contre le front, espérant que cela lui remette les neurones en places, mais se ravise, préférant ouvrir de nouveau la bouche. « Mais, j'aime bien tes vêtements... c'est confortable. » De nouveau, le regard se fait fuyant, ne sachant pas réellement sur quel pied danser, d'autant plus que là, elle est assise. La brune ne peut s'empêcher d'arquer un sourcil, est-il en train de se moquer d'elle ? Non, il a bel et bien oublié l’existence du téléphone. Cela lui arrache un sourire en coin, tandis qu'elle continue de jouer avec le bas du t-shirt qu'elle revêt. « Garde ça pour la prochaine excursion en forêt, ou sur une île, tiens. » Parce que oui, avec tout ce qui se passe, en ce moment, elle irait bien sur une île déserte -ou paradisiaque- pour éviter de penser aux avocats, au juge, aux grands-parents, et pourquoi pas à sa gueule de bois. Gueule de bois qui s'accentue au gré de ses paroles, la faisant regretter d'être autant bavarde avec lui. Lui tenir les cheveux ? Sa dignité, déjà au plus bas finira déchue, dans le plus profonds des enfers, mais son myocarde tambourine davantage lorsqu'il se propose de la border. Cela fait un léger écho avec un échange, au bar, puis ensuite, les licornes s'invitent. Elle l'envie, lui et le fait qu'il ait dormi comme un bébé. Elle se souvient avoir tenté de battre des paupières au beau milieu de la nuit lorsque la nausée s'est fait vraiment forte, mais aussi avoir été apaisée par quelques caresses dans ses cheveux à présent en bataille. Machinalement, elle passe ses mains dans sa crinière, à la fois pour tenter de rendre plus présentable ses épis, mais également pour diminuer son rythme cardiaque. Malheureusement Cadburry ne décode pas le sens cryptique ; à croire que les séances de jeu de société à jouer les espions russes n'aident pas. Après tout, ce n'était pas comme si ils ont réellement visiter le Kremlin, ou Vegas. Lèvres pincées, Nea inspire profondément le regard abattu. Elle s'est préparée à se laisser basculer en arrière, sur le sol pour finalement se laisser dépérir mais les mains d'Elwyn sont venues se poser sur ses épaules. Ses deux obsidiennes détaillent son colocataire, la demoiselle surprise de ce geste. Si elle est sûre que ça va ? Elle peine à déglutir et les derniers mots de celui-ci la plonge dans une certaine incompréhension. Il ne regrette pas qu'ils ont passé la nuit ensemble ? D'accord mais, qu'est-ce-que cela veut dire ? Que ça se réduit à une seule et simple nuit ? Qu'ils sont friends with benefit ? Les lanternes toujours aussi mal-éclairées ou les yeux tout simplement grillés par les néons de Vegas, Nea continue de se décomposer intérieurement sous les flots d'alcool restant filtrés par ses organes déjà bien malmenés. Inspirant profondément, elle finit par doucement poser ses mains sur les siennes. Une nausée la fait pâlir et la force à fermer momentanément les yeux tandis qu'elle essaie de réfléchir. Elle ne sait pas si c'est la situation, l'alcool, le malaise, Theo, ou la totale, mais elle se sent émotive, émotionnelle. Alors, balbutiante et gardant les yeux fermés pour ne pas laisser couler de grosses larmes venant de nulle-part, sa voix, cassée par le flot d'émotion laisse échapper tel un torrent : « Non... Non mais... Je me souviens pas de grand chose... Juanita essentiellement, tes fesses. Je sais même pas comment on est rentrés, je sais même plus de quoi on a pu discuter, y'a juste des bribes qui se battent en duel et qui font pas de sens. Et je sais même plus comment on en est arrivé là, là. » Là, dans sa chambre, elle, ouvrant ses grands yeux embrumés de perles d'eau. Elle se souvient bien sûr de l'acte charnel et passionnel mais... À partager le même lit sans savoir si elle a finalement sauté le pas et ouvert sa boite de Pandore pour tenter de se confesser ou si ils ont juste été porté par un moment qui ne se reproduira plus, rarement, ou qui traduira une histoire purement physique. Une de ses griffes finit par se détacher d'une des mains d'Elwyn, balayant alors l'une de ses joues. Là, elle force un sourire et un rire, se sentant totalement ridicule à déblatérer tout ça, lui, la surplombant et ne sachant probablement quoi répondre à de telles inepties. « Alors tu peux me dire si j'ai confessé ce que je ressens et si tu m'as magistralement jeter comme une de tes chaussettes » qu'elle indique vaguement du menton avant de reprendre de plus belle : « Et que cette nuit c'était juste une "partie de jambe en l'air avec la coloc bourrée, triste et lamentable"... Oh mon dieu, j'ai vraiment dit ça, à voix haute. » Confiance au plus bas, elle se veut de garder la tête haute. Parce qu'elle le comprendrait ; qui voudrait d'une Furie Vengeresse comme partenaire ? S'ils se complètent bien peut-être que Elwyn ne se voit pas du tout faire une vie à deux, ou plutôt à trois sans oublier Theo dans l'équation. Peut-être qu'il aime réellement être célibataire et qu'il ne se voit pas avec tout ça. Juste du Strip Mario quelques soirs dans la semaine et voilà. Mais il fallait bien qu'elle essaie de redresser la barque avec une touche d'humour. « Sinon... T'as pas une potion pour faire revenir les souvenirs... ? » Ou accessoirement la faire disparaître ? Là, elle se sent des plus ridicules, perdue, à espérer être au milieu d'un mauvais rêve, quelque chose de ce genre. Une chose est sûre, elle évitera de boire pour les quelques semaines à venir. code by exordium. |
| | | | (#)Mar 2 Juil 2019 - 20:59 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Elwyn était rarement dans une situation inconfortable, ou tout du moins, il ne le réalisait pas outre mesure. Après tout, on parlait du garçon qui était capable de faire un monologue sur le mode de reproduction des coléoptères et le comparer à celui des phasmes, tout cela au cours d'un des fameux galas de charités auxquelles sa soeur s'entêtait à l'inviter alors qu'il ne comprenait pas vraiment ce qu'il y faisait. Même ce genre de circonstances, Elwyn le vivait fort bien, c'était peut être un peu moins le cas à ce moment là, à tenter de trouver les bons mots pour ne pas froisser Nea et oser détruire leur lien qui lui avait toujours été si précieux. Il avait beau jouer aux idiots la moitié du temps, Elwyn n'avait jamais été aussi honnête qu'avec elle, la regardant comme si elle était l'univers tout entier dès qu'elle tournait la tête, lui souriant également même lorsqu'elle osait dire la pire des bêtises. Cadburry ne pouvait jamais la juger: c'était pire que cela encore, chaque moment supplémentaire passé en sa compagnie le rendait d'autant plus accro à ce qu'ils pouvaient partager. Alors, forcément, cette soirée passée ensemble avait été une aubaine pour le quarantenaire. Il savait, bien sûr, que Nea n'était pas cent pour cent sobre comme il était venu la chercher au beau milieu d'un bar, presque à se jeter sur le comptoir, mais peut être n'avait-il pas tout à fait réalisé la gravité de son état. La belle brune n'avait pas l'air de savoir où se mettre, noyant le poisson dans des histoires de call-girl. Habituellement, c'était certainement Elwyn qui était le plus à même de partir sur des anecdotes futiles mais pour une fois, il faisait tous les efforts possibles pour garder la tête sur les épaules, ne se rappelant que trop bien la réaction de Burkhardt au moment de son dérapage sur une vieille loi du Wisconsin. Il devait garder au plus profond de lui toutes ses remarques idiotes pour le reste de l'humanité et se concentrer entièrement sur Nea, uniquement sur lui. "Ai-je entendu un aveu que tu usurpes mes vêtements parce qu'ils sont si confortables? C'est sûrement pour ça que ma collection de tee shirts s'amoindrit... Si tu te mets aux chaussettes en plus." Il lui souriait, sachant fort bien qu'il fabulait. La situation était exceptionnelle: Nea ne lui avait jamais volé ses vêtements pour son usage personnel, préférant les imbibes de poils à gratter ou autres substances gênantes pour que Cadburry passe une journée ô combien agaçante. Pas cette fois là, ses intentions étaient toutes autres, là, recroquevillée au sol à essayer à tout prix de refaire la fil de la soirée. Elwyn pouvait l'aider bien sûr mais pour le moment, il était assis dans son coin de lit, touchant les draps défaits comme pour se chercher une preuve que tout cela était bien arrivé. Après tout, Nea n'avait pas l'air d'avoir conservé d'énormes souvenirs de ce qu'ils avaient vécu la veille, ce qui rendait Elwyn peut être plus fiévreux qu'elle... Enfin, si c'était possible. La pauvre Burkhardt était encore bien pâle mais Elwyn ne le fit pas remarquer, souriant avec aisance face à sa boutade. Il y penserait à l'avenir, oui, d'améliorer ses aptitudes de survie, on ne savait jamais si Brisbane tombait face à une invasion de zombies ou autres phénomènes extraordinaires qui les couperaient des conditions de vie confortables qu'ils avaient à l'heure actuelle. Enfin, c'était vite dit dans le cas de Nea qui avait l'air de se plaire par terre, c'était certainement la meilleure position pour éviter d'avoir à faire face à Cadburry, avec ses doutes et ses incertitudes, les centaines de questions qui devaient lui brûler les lèvres après s'être réveillée nue dans son lit. Elwyn, lui, réussit à calmer ses ardeurs de scientifique aguerri, gardant son téléphone bien à sa place dans sa poche pour effacer de son esprit qu'il ne savait pas tout de ce monde, un crève-coeur pour un assoiffé de culture comme lui. Il s'en remettrait, oui, éventuellement, quand il aurait évacué cette boule qui lui brûlait la gorge et mettait à mal son système respiratoire depuis quelques secondes désormais. "Juanita et mes fesses, les deux notions dans une seule phrase, c'est sûr que ça doit pas faire beaucoup de sens... Je pensais pas que t'avais aussi peu de souvenirs de tout ça... De nous. Je culpabilise, Nea, je voulais pas que tu te retrouves dans cet état ce matin." Et c'était une réalité: ce fait l'avait énormément effrayé, qu'elle se réveille ici et panique totalement face à l'ampleur de ce qui leu était arrivé à la veille. Avec ses mains délicatement posées sur ses épaules, Elwyn tenta de ne pas paniquer voire de complètement crier au scandale des paroles suivantes de sa belle colocataire. Comment pouvait-elle imaginer un seul instant que leur soirée avait si peu de sens à ses yeux? Elle devait se douter que vivre depuis autant de temps avec elle avait une importance capitale et qu'il ne pouvait pas prendre ce genre d'actes comme des moments d'égarements momentanés, pas quand toute leur colocation s'en retrouvait à la dérive. Il reçut sa main par dessus la sienne et ses muscles se détendirent quelque peu, Elwyn passant une main sous le menton de Nea pour qu'elle le regarde en face, enfin. "Si tu veux le récit complet, allons y, parce que j'ai pas de potions sous la main, a priori et je crois que ça s'est pas du tout passé comme tu l'imagines. Je suis venu te chercher au bar, on a discuté de tout ce qui se passe par rapport à Theo et je t'ai ramené à la maison, on a déconné un peu sur Mario Kart et à un moment, ça a dérapé, certes. Je t'ai chanté les louanges de la vie au Wisconsin et tu t'es un poil offusquée..." Elwyn ne put que laisser un léger rire se faire entendre en revivant l'instant dans sa cervelle. "... Après on a discuté et on a décidé que notre relation, on allait la construire un peu comme le Colisée, peut être en plus grand parce que... T'es plus que ma colocataire." Il s'arrêta et passa doucement ses bras autour de son cou, tâchant de ne pas être trop envahissant malgré tout, avant la belle conclusion. "On a pu reprendre notre compétition et je crois que là... Je prie pour que tes souvenirs reviennent pour ça, j'inventerais n'importe quel potion pour que ce soit le cas parce que c'était quelque chose Nea, notre ça." Elwyn n'avait aucune idée si ce récit fouillis de leurs babillages habituels allait aider Nea à se remettre dans leur aventure de la veille mais il planta toute fois son regard ambrée dans le sien, la suppliant ainsi de le croire et de vivre cette folie avec lui. Tant restait à venir, pour eux, si le cerveau de Nea l'acceptait à nouveau.
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| | | | (#)Mer 3 Juil 2019 - 10:50 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn La dernière fois qu'elle s'est sentie aussi gênée ? Probablement le jour de cette fameuse demande en mariage alors le niveau de la situation, est ici des plus critiques. Elle ne se sent bien sûr pas gênée pour le fait d'avoir partagé une nuit avec Elwyn, mais plutôt par le fait que ses souvenirs se font aléatoires, ne lui laissant pas le loisir de se remémorer pleinement, l’entièreté des discussions qu'ils ont pu avoir. L'absence de contrôle sur sa mémoire la panique, d'autant plus qu'elle ne sait pas vraiment de quel côté s'est penché leur relation : amis avec affinités ou engagement dans une vraie relation ? Alors brouillée, le moral dans les chaussettes -manquantes-, elle dérive. « Qu-quoi ? Non mais non ! Et c'est toi qui fait ça d'habitude ! » Si elle rétorque cela, c'est parce que justement, ses vêtements à elle, disparaissent pour de vrai. T-shirts, sous vêtements, foulards, souvent Nea se demande ce qu'il s'amuse à faire, si en secret, il s'amuse à faire des défilés avec Juanita, par exemple... Avec les neurones décalés, une moue boudeuse sur le visage, elle retient un soupir. Pour la peine, si elle ne doit pas quitter cette colocation pour d'obscures raisons, elle se prêtera à ce jeu ; se venger, lui voler ses vêtements jusqu'à ce qu'il soit contraint de sortir avec un débardeur typiquement féminin ou quelque chose du genre. Pour toutes ces fois où elle a du, en urgence, se diriger vers la boutique de vêtements la plus proche pour acheter un haut qui ne soit pas recouvert de paillettes roses ou d'une gelée bleue. Les sens en vrac, le cerveau à l'envers, la demoiselle ne sait plus ou se mettre, si elle doit rester confortablement sur le sol par peur de se vautrer dès qu'elle se redressera, ou si elle doit rejoindre Elwyn sur le lit pour qu'ils puissent avoir la suite de cette conversation, face à face, comme deux grands adultes accomplis n'ayant pas peur de mettre les mots à plat sur une situation ambiguë. Alors, entendre le bellâtre dire qu'il culpabilise lorsqu'elle lui avoue qu'elle a un gruyère à la place de la mémoire lui fait froncer les sourcils, la berçant dans un certain regret ; le regret d'avoir été déraisonnable la veille au point de ne plus se rappeler de grand chose. Le fait également, de faire culpabiliser ce pauvre Cadburry lui fend le cœur si bien que sous l'émotion, le cœur morcelé, elle s'est mise à dire des idioties blessantes pour elle, mais surtout pour lui. La gorge enserrée, elle n'a réalisé que bien trop tard, une fois ces malheureux mots prononcés le coup de couteau qu'elle leur a infligé. « Je... Désolée... » Si les excuses se bousculent dans sa tête, les mots eux, refusent de quitter sa gorge, étranglée par la situation. Main sur la sienne, les yeux fermés, tête baissée, elle se maudit davantage. Alors elle comprendrait que finalement, il veuille tourner les talons. Une des mains de Cadburry se détache de son épaule, venant à la rencontre de son menton qu'il redresse délicatement, pour finalement la pousser à lui faire face, les yeux encore embués. Vient alors le temps du récit -pas si épique- de la soirée. Si elle opine du chef alors que son cerveau distille avec une certaine lenteur les propos du jeune homme, quelques mots semblent faire écho dans sa mémoire encore noyée. Le Wisconsin, elle se souvient s'être jurée intérieurement ne jamais vouloir visiter cet état. « Une histoire de coup de feu... non ? » marmonne-t-elle avant d'esquisser un sourire qui s'efface pour laisser des traits emprunts d'un certain sérieux à l'entente de la suite. Son cœur s'emballe, le rythme bourdonnant alors dans ses oreilles quand il finit par prononcer ces quelques mots. Ces mots pourtant si simples, mais tellement chargés de sens. Il y a un poids qui s'enlève doucement de ses épaules, ce nœud dans l'estomac qui se détache, lentement. Le Colisée en devenir ; leur Colisée. Maintenant, des bribes lui reviennent peu à peu. Pourquoi son cerveau a choisi d’occulter cela, plutôt que cette histoire avec Juanita ? Interdite, le souffle manquant, elle détaille longuement, silencieusement les traits de Cadburry. Le palpitant a quelques ratés, les bras de Cadburry viennent autour de ses épaules, son cou. Les mots reviennent, continuent sur l'épilogue de cette soirée dont elle se souvient. Lèvres pincées, Nea finit par poser délicatement sa main sur le visage d'Elwyn, redécouvrant avec affection, ce dernier, sous ses doigts. Dans un murmure, elle finit par avouer doucement « Je me souviens de ce qu'il s'est passé après... » Des caresses, baisers passionnés échangés. Elle ne s'est juste plus souvenue s'il s'est simplement agit d'un simple échange charnel ou d'un rapport passionnel, chargés de sens, d'émotions partagés. En temps normal, elle se serait peut-être permise de faire de l'auto-dérision, de dire que sa mémoire a sciemment choisi de sauvegarder ce moment parce qu'elle est une perverse parlant souvent des fesses de Cadburry, mais là, elle le sait ; le moment n'est pas à faire ces habituels tour de passe-passe pour décontenancer l'autre. Si la culpabilité aborde toujours ses ressentiments, le soulagement vient s'infiltrer, petit à petit. Bien sûr qu'il reste énormément de choses sur lesquelles elle devra se pencher, s'inquiéter, mais pour l'instant, au vu de son état, il est préférable qu'elle se concentre sur l'instant présent, uniquement. Elle se verrait bien se blottir contre le pauvre Elwyn, se lover dans ses bras pour se faire pardonner l'avoir torturé émotionnellement. Alors dans un effort presque insurmontable, la brune, supporté par ce dernier finit par se remettre doucement sur pied pour venir s'asseoir à ses côtés, sur ce lit qui, la veille, les a vu sous un autre jour. C'est un peu moins délicatement, les gestes manquant toujours de réelle coordination et maîtrise, qu'elle finit par passer ses bras autour du cou de Cadburry pour l'enlacer. Sa tête manque bien sûr de s'éclater sur la sienne, arrachant alors un petit rire à la demoiselle. « Pardon... Pardon pour le coup de tête, les souvenirs en vrac, les blagues pas drôles, d'avoir dit des choses cruelles... Pardon aussi de sentir ce mélange affreux d'alcool. » Un sourire désolé s'esquisse. Elle voudrait aussi s'excuser de sa consommation excessive d'alcool mais elle se redoute que sans tout ce petit craquage alcoolisé et l'histoire de la garde de Theo, leur petit manège aurait pu continuer pendant un très long moment... Après tout, cela fait bien plus d'un an qu'ils partagent cette étrange colocation. Si au début cela n'a traduit aucune ambiguïté, celle-ci a commencé à grandir au fil des mois, sans pour autant qu'un des deux ne s'arrêtent pour confronter tout ça. Lentement, Nea se détache de lui, venant placer sa main dans la sienne. Alors les voilà au pied du mur, ou plutôt sur les fondements de leur monument en devenir. Et cette fois-ci, sans redouter une perte de mémoire momentanée. code by exordium. |
| | | | (#)Dim 7 Juil 2019 - 20:03 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Comment agir en pleine phase de panique? C'était bel et bien ce que Elwyn se demandait à l'heure actuelle, car, oui, il l'assumait, il ne s'était jamais retrouvé dans une telle situation. D'habitude, les circonstances étaient clarifiées en amont et de toute façon, il n'avait pas spécialement le temps d'observer les conséquences puisqu'il était parti au petit matin. C'était une part intégrante du contrat à vrai dire, un petit moment distrayant à deux et même pas d'au revoir, parce que c'était mieux ainsi, de ne jamais s'attacher, de ne pas perdre son temps à essayer de construire une relation basée sur le chaos. Elwyn avait toujours voulu s'éviter parce qu'il savait mieux que personne ce qu'on pouvait dire de lui passé les premières vingt quatre heures: usant, volubile, à côté de la plaque, totalement sans intérêt, fou... Et la liste s'allongeait sur un ou deux kilomètres. Alors, le quarantenaire avait arrêté de s'infliger cela, adieu les relations d'envergure basées sur la confiance, l'amour et le respect. Bonjour plutôt à ces moments perdus, des secondes qui ne valaient pas grand chose mais qui permettait au temps de passer un peu plus vite. Tout était une question de relativité, cela, Elwyn l'avait appris dans ses manuels de physique et il était fréquent qu'il barbe une de ses conquêtes sur ses théories d'un autre temps, là, aujourd'hui, il l'évitait à tout prix. Il tâchait de rester sérieux puisque ce n'était pas avec n'importe qui qu'il avait passé la nuit... C'était Nea. C'était sa colocataire, la femme de toute une vie et il voulait paraître plus intelligent qu'il en avait l'air, ou tout du moins en parfaite maîtrise de la situation. Quoi de mieux pour cela que d'user de son piètre humour pour faire passer l'angoisse pour de l'assurance? "C'est tellement pas mon genre de faire ça... Déçu, Nea." Au contraire, c'était tout à fait le garçon qui subtilisait les tee-shirts de sa colocataire pour s'amuser avec, d'une manière ou d'une autre, parfois simplement pour la faire enrager. Sur ce coup là, il ne pouvait rien dire parce que Nea s'était apprêtée avec ses vêtements et elle était jolie ainsi, même si elle semblait plus stressée que lui au bout du compte. Elwyn, forcément, s'en inquiétait, réalisant bien vite que la réalité était pire que ce qu'il imaginait. Aucun souvenir. Voilà ce qui la tourmentait, les conversations qu'ils avaient échangé n'étaient qu'un amas de mots flous qui ne devaient pas faire sens pour elle. Qu'il avait été idiot de laisser la situation déraper ainsi: et si elle n'avait pas voulu tout cela? Mon dieu, il allait finir par être plus malade que Burkhardt, un comble. "Ouais, c'est violent le Wisconsin, voilà la conclusion..." Au moins, elle avait quelques bribes mais était-ce suffisant? Cadburry fronçait les sourcils en essayant de croiser le regard de Nea, maintenant qu'elle se libérait un peu plus, la jeune femme s'autorisant à lui caresser le visage alors qu'il la regardait avec un sourire même s'il était contrit avec tout cela. "Tu me rassures un peu... Je me voyais mal te faire un schéma de l'action tout ça, comme un résumé d'un match de football. Tu te rappelles de tout tout?" Il voulait être sûr et certain qu'elle ne regrettait rien, l'alcool s'étant mêlé à l'affaire et avec elle, pas certain que la volonté de Nea ait eu tout à fait son mot à dire. Elwyn la regarda se relever quelques instants alors qu'elle finissait par s'asseoir à ses côtés, cherchant ses bras maladroitement, risquant de leur faire perdre quelques neurones dans l'affaire mais le quarantenaire ne put qu'en rire en l'enlaçant finalement. "Non, mais ça me dérange pas... J'ai vu pire. Enfin presque. Et c'est moi qui m'excuse si j'ai pas fait assez attention à toi, avec l'alcool tout ça..." Il espérait qu'elle comprendrait le message sous-jacent alors qu'il se reculait quelque peu, sentant la main de Nea se coller à la sienne. Il respira à nouveau un peu plus sereinement, sa main libre venant caresser son visage avec douceur. "Bon, ok, y aurait moins de mix vodka, tequila et autres trucs odorants, je t'aurais déjà embrassé mais bon..." Il lui fit un clin d'oeil amusé, même pas certain que c'était ce qu'elle désirait au bout du compte. Rien n'était clair dans cette affaire mais avec eux, de toute évidence, la clarté n'avait jamais été franchement de mise.
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| | | | (#)Lun 8 Juil 2019 - 11:26 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Décontenancée, perdue ; ce n'est habituellement pas les traits qui lui collent à la peau, loin de là. Elle, donnant l'illusion de tout contrôler ou presque, de savoir réellement ce qu'elle veut, ou non... Cette image a été emportée par la vague ; par le raz-de-marée alcoolisé. Là, dans cette chambre, les souvenirs s'alignant partiellement dans sa tête en carafe, elle est loin de cette image assurée. Penaude, désemparée, ne sachant pas sur quel pied danser, ne sachant plus où elle en est émotionnellement, dans un t-shirt qui n'est même pas le sien... C'est vrai. Ce n'est pas du tout le genre d'Elwyn, d'emprunter, sans jamais lui rendre -ou alors couverts de colorant, de paillettes ou de trous-, ses t-shirts. Peut-être a-t-il s'est-il servi de ces amas de tissu pour créer une grande voile ; un bateau naviguant en direction de l'Amérique, tiens. Mais ils finissent par revenir sur l'état qui leur a posé un gros problème la veille. « On visitera jamais cet état, hein... » Car clairement, l'envie n'y est pas. Pas après le fiasco qu'elle se remémore peu à peu sur le pauvre Wisconsin, son orgasme, son coup de feu. Le sujet n'est pas sur la destination de leurs prochaines vacances, loin de là. Pour l'instant, ils essaient de poser les premières briques de leur fondation. « Huh... avec la voix du présentateur super nasillarde ? Je suis pas sûre que ce soit super approprié... "Et, là, le buuut !" Je crois qu'on va passer, hein. » Le tout signé d'une mine déconfite. Non, elle ne souhaite pas le résumé de leurs ébats amoureusement charnels de la veille. Ses souvenirs restent assez clairs sur ce sujet et si elle aurait bel et bien aimé taquiner Elwyn à ce sujet, le moment n'est certainement pas des plus opportuns. Yeux plissés, elle penche la tête sur le côté lorsque Elwyn lui demande si elle se souvient de tout-tout. Est-ce que subtilement, il est en train de lui demander si elle regrette ? Le pauvre Cadburry semble bien moins assuré que d'habitude... Après tout, elle vient de lui avouer que sa mémoire à cause de cette catastrophique consommation se souvient sporadiquement des événements de la veille, le laissant probablement imaginer le pire ou de douter, tout simplement. Finalement assise à côté de lui, elle pince d'abord ses lèvres en cherchant ses mots. Son regard planté dans le sien, elle lui adresse un fin sourire qui se veut rassurant : « Non Elwyn, je ne regrette pas, si c'est là où tu veux en venir... » Si elle manque de les assommer tous les deux, sa tête brune finit par se nicher dans le creux de l'épaule de Cadburry. À ses excuses nébuleuses, il en rit, tentant de la rassurer en disant qu'il presque vu pire. Parle-t-il des siennes ? Au moins, elle sera en pole position pour quelque chose, à défaut de l'avoir été pour Mario Kart. Nea secoue la tête négativement, s'arrachant au passage un tournis « J'ai plus qu'abusé sur l'alcool hier, t'y pouvais pas grand chose. Je devais être infernale au bar... D'ailleurs, il faudra que je prenne ma revanche pour Mario... mais pas de suite. » Clairement pas maintenant, ni aujourd'hui. La route arc-en-ciel finirait certainement par lui griller les derniers neurones restant avant de la pousser à dégobiller à l'énième dérapage aux couleurs néons. Lorsqu'il remet sur le tapis, ou plutôt, sur le comptoir le nom des boissons qu'elle a aléatoirement et en grande quantité ingéré, elle refrène un haut-le cœur. D'autant plus qu'il s'excuse de ne pas l'embrasser, elle et sa mauvaise odeur. Une petite moue se dessine répondant au clin d’œil amusé. « Arrête-toi de respirer quelques secondes, alors. » lui lance-t-elle un demi sourire sur les lèvre, sa main se déposant timidement sur celle qui caresse son visage. Et sans réellement attendre qu'il s'exécute -ou non-, la demoiselle se penche doucement en sa direction, embrassant d'abord furtivement le coin de ses lèvres avant d'y déposer un baiser moins volatile. Le rouge embarrassant ses joues, elle baisse légèrement la tête. « Sinon tu es toujours partant pour me border ? Car je ne suis pas sûre d'être en état de faire grand chose pour l'instant. » Il faudrait peut-être et probablement qu'elle daigne retrouver son téléphone, quelque part pour voir les dernières nouvelles, certainement chaotiques... Timidement, elle dévisage longuement Cadburry en attendant sa réponse en espérant que tout ses souvenirs finissent par lui revenir, ou du moins, qu'ils arrivent à traverser ce brouillard ensemble. code by exordium. |
| | | | (#)Lun 8 Juil 2019 - 12:06 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Communiquer sainement, quelque chose qu'Elwyn n'avait jamais appris à faire mais ayant vécu dans une famille comme la sienne, c'était certainement normal. Le moyen de communication préféré des Cadburry devait être le vol de sous vêtements et la transformations desdits sous vêtements en fusée pour un concours de sciences à l'école. Il y avait également les piques bien placées mais autrement, ils n'avaient jamais réellement parlé des choses importantes. Impossible d'exposer ses sentiments dans une famille de fous comme celle-là et Elwyn en avait forcément pâti dans sa construction identitaire. De plus, ses parents avaient vite fait de quitter le nid une fois qu'ils eurent droit à la retraite et les voilà sur les routes à jouer les brocanteurs de fortune alors qu'Elwyn devait jouer le rôle du père et de la mère combinés. Pas étonnant donc qu'aucune de ses soeurs n'aient trouvé un équilibre certain ces dernières années, même si l'aîné faisait de son mieux. C'était ce qu'il continuait de faire avec Nea ce matin-là, oui, faire de son mieux pour s'exprimer, pour lui dire ce qu'il ressentait et ce dont il avait peur. Ce n'était peut être pas tout à fait académique puisque Elwyn n'usait pas de phrases bateaux à base de je t'aime, de ce n'était pas une erreur pour moi hier soir et ce genre choses si évidentes. Non, il était subtil, pour une fois. Avec ce genre de sujets, de toute manière, le quarantenaire prenait toujours des pincettes parce qu'il avait déjà bien trop souffert des multiples gifles qu'il s'était prises par des femmes totalement choquées par ses propos. Cadburry,lui, n'avait jamais compris où était le mal à comparer l'acte sexuel qu'ils venaient de vivre avec celui des corbeaux du champ de ses voisins. Cette fois-là, néanmoins, Elwyn n'avait pas fait un seul commentaire, probablement parce qu'il était stressé de savoir Burkhardt dans cet état et peut être également qu'il était question de sentiments pour une fois. Pas d'un acte sexuel comme les autres, non, tout cela s'apparentait à faire l'amour avec quelqu'un, ce qu'il avait beaucoup moins fait vu le nombre de fois où il s'était laissé aller à l'amour. Ce pauvre scientifique se considérait loin de ce genre d'idéaux, mais tout cela, c'était avant de rencontrer la belle brune et de se retrouver là, à s'empêcher de trop faire trembler ses jambes parce qu'il ne voulait pas paraître trop inquiet. "Promis, jamais le Wisconsin. Et non, je vais pas parler de la passe décisive, du but et autres choses en rapport avec hier soir. Décidément, je suis sage là." Il s'autorisa à faire un clin d'oeil à Nea parce que dans d'autres circonstances, avec quelqu'un d'autre, Elwyn aurait refait le match. Quelle magnifique passe de Nea sur le flanc gauche et quel but de toute beauté de Cadburry lors des dernières minutes de la prolongation... Mon dieu, un véritable carnage. Se taire était bien mieux à ce moment là et tâcher de mettre des mots sur cette relation qui naissait tout doucement, après un an à se chercher voire essayer de se tuer mutuellement. Oui, ils avaient été pire que des gamins mais les mômes ne couchaient pas ensemble après des parties de Mario Kart et ne s'inquiétaient pas le lendemain matin des regrets que pouvait avoir son partenaire de jeux vidéos. Elwyn, lui, si. Il put respirer plus librement en entendant la réponse de Nea, c'était comme si elle avait lu dans ses pensées et dans le fond, elle était bien la seule capable de cet exploit... Comprendre son fichu cerveau. "Ouf, je me sens mieux. J'avais peur que tu regrettes d'avoir couché avec moi. Parce que c'est vrai quoi, pourquoi tu l'aurais voulu? Après un an à me balancer des serpillières, j'avais de quoi m'interroger ce matin et je crois que je serais mort de désespoir si t'avais regretté. Je parle trop là, mon dieu je parle trop mais en même temps, je suis content parce que je regrette pas non plus. Je crois même que j'essayais de te mettre dans mon lit subtilement depuis un moment. Bon, je suis nul et j'aurais dû essayer l'alcool depuis un moment déjà mais bon... Soyons heureux!" Il leva les bras au ciel, comme s'il venait de rencontrer le Messie. Qu'il pouvait être idiot parfois mais Elwyn reprit bien vite son sérieux parce qu'il savait que Nea n'était pas au meilleur de sa forme et que la manière dont elle vint l'enlacer signifiait beaucoup. Lui était tout sourire, forcément. "Tu perdrais dans cet état donc oui, on va attendre que tu te remettes sur pied." Il la regarda, fier comme un coq de tout ce qui était en train de se passer. Etait-il réellement en train de devenir le petit-ami de Nea? C'était une question qu'il devrait poser mais subtil comme il était, il préféra passer par des chemins de traverse... Habituel. Il s'exécuta en entendant les mots de la brune et s'arrêta de respirer, tout cela pour recevoir deux baisers, un au bord de ses lèvres et un que Nea porta réellement contre ses lippes. De toute manière, il ne respirait jamais quand il était aussi proche de Nea alors il ne fit pas attention aux restes d'alcool, trop concentré à lui rendre ce qu'elle lui donnait avec une douceur inouïe. "Qu'est ce que ce sera quand t'auras l'haleine propre, hein." Une effusion de baisers comme la veille, sûrement. En attendant, sa pauvre Burkhardt semblait fébrile et demandait son soutien pour survivre à ce moment difficile. Instinctivement, Elwyn hocha la tête, avant de porter son bras autour de Nea et l'allonger contre lui alors qu'il lui caressait la peau du ventre, doucement. "Alors, pour cette histoire de bordage, tu veux quoi? Chant? Histoire? Savoirs inutiles? Dis moi, je suis au taquet." Il déposa un doux baiser dans son cou, si heureux d'être avec elle finalement. Au bout d'un an, enfin, il pouvait avoir son corps contre le sien, sa peau à visiter de caresses et de tendres baisers, non, Elwyn ne pouvait pas être un homme plus heureux. Impossible.
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| | | | (#)Lun 8 Juil 2019 - 14:48 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Deux adultes avec un problème de communication et voilà le résultat. Une année passée à se tourner autour, à jouer des pires frces, passant du lancer de serpillières au fou rire causé par un quelconque accident culinaire. Peut-être auraient-ils du partir sur des bases plus saines en incluant une communication normale entre deux grandes personnes accomplies, mais auraient-ils été eux, avec leur Colisée en devenir ? Ne préférant pas penser à cela, elle opine du chef lorsqu'ils reprennent sur le fameux état américain ayant posé tant de problème. Une dernière fois probablement, avant qu'ils ne se décident à bannir ce nom de leur vocabulaire. Nea, du moins. Elle n'est pas sûre qu'il veuille occulter totalement le Wisconsin et les informations inutiles à ce sujet. Monsieur se dit sage, ce qui est souvent suspect. Là, elle le croit, même si... La mine mutine pour répondre à son clin d’œil, la demoiselle le voit bien. Derrière cette apparence toute calme, Elwyn doit certainement être en train de tourner sa langue dans sa bouche pour retenir lesdits commentaires version match de foot. Son cerveau a fait une tentative infructueuse, préférant probablement utiliser son énergie pour, par exemple, maintenir la migraine latente à un seuil de douleur minimal. Dans un état un peu plus normal, Burkhardt se serait certainement amusée à vouloir le lancer sur le sujet, riant aux éclats en écoutant ses commentaires. Ses quelques mots ont été plus que rassurants pour le pauvre Cadburry ; à l'entente de ses propos, Nea continue de regretter de lui avoir causé une telle frayeur avant de finalement aborder une bouille taquine. « C'est pas de ma faute si tu n'as pas compris le message codé derrière. Si tu avais pu rencontrer Ana, elle t'aurait certainement donné le décodeur spécial Nea... » Peut-être que si clairement, elle avait tenté le tout avec des mots, couplés à ces petits moments où le temps a semblé s'arrêter, peut-être qu'ils n'auraient pas attendu un an. Un large sourire se dessine lorsqu'il explique ne pas regretter lui non plus, noyant tout ce beau poisson dans un flot de propos à n'en plus finir. « A h bon ? Alors que tu te dérobais dès que je m'approchais trop de toi ? » Et vice versa, comme deux gamins mal-assurés dans un tango incertain. Les bras alors tendus vers le ciel, Nea ne peut s'empêcher de lâcher un petit rire avant de secouer plusieurs fois la tête, finissant par se mordre les lèvres, amusées. « Surprenant venant de ta part, sachant que tu n'as pas hésité à engager la partie hier ! Vous êtes fair play aujourd'hui sir Cadburry ! » Inspirant profondément, elle finit par lui intimer l'ordre d'arrêter de respirer. Aux grands mots, les grands remèdes. Il y a bien sûr l'option de passer par la case douche-brossage-de-dents mais l'effort lui paraît inhumain à l'heure actuelle. Elle en viendrait probablement à glisser sur le carrelage pour se fracturer le crane sur le rebord du lavabo ou des toilettes avec sa chance. L'option triche : pastille menthe mais mettre quoi que ce soit dans sa bouche lui provoquerait certainement une remontée bileuse. Pas vraiment le genre de chose qu'on aimerait entendre avant d'embrasser quelqu'un. Son souffle est simplement coupée par ses deux petits baisers qu'elle appose délicatement sur les lèvres d'Elwyn qui bien sûr, ne peut s'empêcher de faire des commentaires, comme à son habitude. « Je crois que tu vas devoir attendre pour le savoir. Je me sens vraiment pas d'aller à la douche là. » ponctue-t-elle d'un sourire gênée. Tout aussi gênée lorsqu'elle émet sa requête qui aurait pu en faire rire beaucoup. Nea Burkhardt, 33 ans, bientôt 34, a demandé à se faire border. Mais il ne semble pas y avoir d'âge limite pour ça, encore moins dans cette colocation étrange ou toute affaire, même des plus simples, prend souvent une tournure inattendue, parfois compliquée. Trop compliquée. En douceur, les deux adultes se retrouvent allongés sur le lit. Ce même lit sur lequel, quelques heures auparavant, ils se sont tendrement étreints, à bercer leurs corps contre celui de l'autre. Là, le moment est un peu différent. Elle, malade, lui, au petit soin, prêt à lui raconter des histoires sur tout, rien, jusqu'à ce qu'elle se sente mieux. Si habituellement, elle est plutôt chatouilleuse, là, elle se contente d'esquisser un sourire sentant les doigts d'Elwyn lui caresser le ventre. « T'as tout ça en réserve ? » Elle le sait, il a bien plus en réserve et il serait certainement capable de créer une histoire de toute pièce juste pour le plaisir de ses oreilles. Au baiser dans son cou, elle place doucement sa main dans la nuque de Cadburry. « Chant ? Tu veux chanter une berceuse ? Ou le genre de chanson que tu chantes sous la douche ? Non je sais pas, je pense que tu pourrais me raconter, tout, n'importe quoi... » qu'elle finirait par s'endormir contre lui, sereine. Même si elle a envie de l'écouter parler durant des heures, de tout, de rien, juste pour continuer d'oublier le monde extérieur. Il y a tellement de choses sur lesquelles elle devrait se pencher : le cas de Theo tiens ! Mais là, de suite, son cerveau ne le supporterait point. Elle finit par se lover contre lui, balayant ses sombres pensées. En dépit de la couche de mal-être générée par l'abus d'alcool et de tout ce qui se trame à l'heure actuelle autour de la garde de son neveu, là, contre Elwyn, elle se sent finalement apaisée, préférant oublier momentanément tout cela à ses côtés.
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| | | | (#)Lun 8 Juil 2019 - 15:48 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Être plus mature, une décision bien difficile à prendre pour Cadburry. On ne lui avait jamais montré le chemin de la sagesse, ses professeurs l'encourageant même plus encore à sombrer dans la plus pure folie. Selon eux, les génies étaient les plus fous et Elwyn avait la carrure pour suivre les traces d'Einstein. Le jeune homme aurait certainement beaucoup aimé avoir une carrière aussi brillante que ce grand scientifique mais il n'était pas assez ambitieux pour faire plus qu'en rêver. De toute manière, il n'avait jamais été très doué pour faire des sacrifices ou des compromis et il était hors de question qu'il abandonne son amour des comics et autres visionnages de dessins animés qui n'entraient pas dans un monde de Pi et de Omega. Les lois de la science de manière générale entraient en totale contradiction avec le mode de vie d'Elwyn. Lui avait besoin de jouer aux idiots, de se laisser aller à des gamineries alors qu'il avait quarante ans. Cela, aucun de ses enseignants ne l'avaient vu, seulement Nea avait réussi à l'accepter ainsi. C'était certainement pour cette raison en premier lieu qu'il avait développé des sentiments pour elle et aucune autre. L'amour, voilà quelque chose, qui n'était pas scientifique pour un sou si on excluait ces histoires d'hormones et de prédispositions liées à nos ancêtres. Elwyn, en tout cas, ne voyait pas ce qu'il y avait de cartésien dans les sentiments qu'il vouait à Burkhardt. Ceux-ci étaient arrivés sans prévenir, le mettant à terre, complètement soumis à leurs lois et il n'avait jamais réussi à s'en défaire. Pourtant, une partie de lui avait essayé parce qu'il avait conscience que les sentiments amoureux étaient bien trop souvent synonymes de souffrance. Aimer sa colocataire, que pouvait-on faire de pire? Peut être la forcer à aller sur la lune avec Apollo 1, là en effet, c'était pire. Finalement, c'était gérable puisque Cadburry n'avait aucune envie de la tuer, même s'il ne l'avait pas aidé en la matière la veille. Elle avait bu à outrance et Elwyn avait participé à l'affaire, même s'il lui avait fait boire de l'eau au beau milieu de la soirée... Pas suffisant pour qu'elle ne ressemble pas à un zombie. Il la trouvait belle, toutefois. "Je savais même pas qu'un décodeur a pu exister un jour... T'es quand même compliquée, tu me dis que tu me hais pour me dire que tu m'apprécies, c'est un langage plus que codé à ce stade." Il ne faisait pas mieux pourtant, puisqu'il avait été le premier à relancer les batailles de polochons et les gages à n'en plus finir. Elwyn n'avait pas trouvé un meilleur moyen de communication alors que, s'il avait réfléchi un peu, il aurait pu lui offrir un bouquet de fleurs et l'inviter au restaurant, mais c'était nul. Ce n'était pas eux, non, alors le quarantenaire s'estimait heureux qu'un tel carnage avait eu lieu la veille, là, ils avaient été fidèles à eux-mêmes. "Parce que tu te dérobais pas, toi? Il était marrant ce jeu, avoue." Ils s'étaient tournés autour tellement de fois, lors des parties de jeux vidéos, des soirées devant un documentaire, les regards volés, les gestes réfléchis mais toujours subtils... Personne n'aurait pu deviner qu'ils s'appréciaient plus qu'ils n'auraient dû, c'était là leur secret. Ils auraient pu être espions, en tout cas, Elwyn aimait bien l'idée, lui qui avait vu tous les James Bond. Ce n'était pas ce qui allait l'aider à l'heure actuelle, néanmoins. "J'ai été fair-play hier soir aussi, même si tu t'en rappelles pas, na!" C'était un demi mensonge ou une demi vérité, au choix. La partie s'était arrêtée et il avait plus ou moins interrogé Nea sur ses intentions avant de repartir au combat en oubliant tout le reste. Un gentleman en carton, voilà ce qu'il était mais il n'était plus l'heure de culpabiliser puisque Burkhardt ne regrettait pas le moins du monde tout ce qui était arrivé entre eux. Au contraire, elle initia une courte séance de tendresse et Elwyn put répondre avec un sourire, pas très gênée par l'idée que Nea allait attendre pour une douche de sauvetage. Il n'était pas difficile, pas quand il s'agissait de Nea. Il était capable d'accepter n'importe quoi venant d'elle, c'était peut être pour cela qu'il ne l'avait jamais jetée par la fenêtre quand elle bousillait ses vêtements par revanche ou quand elle participait à transformer ses journées en enfer. Elle faisait ce qu'elle voulait de lui, preuve en images vu qu'il s'allongea contre elle, sentant la main de Nea se poser contre sa nuque. Un doux baiser déposé dans son cou permit à Elwyn de réaliser la chance qu'il avait, parce qu'il avait le droit à la douceur de Nea, un fait bien rare. "Tu sais bien que je suis un stock à moi tout seul. J'peux tenir des jours... Bon, le chant, je suis pas échauffé mais niveau histoire, il y a de quoi faire." Il l'enserra délicatement, sentant son corps lové contre le sien, apaisé. Nea ne devait pas se douter de la force des sentiments d'Ellwyn mais vu la manière dont il regardait sa silhouette en se raclant la gorge pour commencer son monologue, il n'aurait floué aucun public. "Il était une fois un petit Elwyn malicieux qui voulait plaire à une belle et grande guerrière amazone. Bien vite, il l'appela sa Wonder Woman, tout en s'amusant à cacher son costume et jouer avec ses armes parce qu'elle avait fini par loger chez lui. Bien sûr, comme il était un être infiniment intelligent, il réussit à la flouer pendant de nombreux mois, lui faisant croire qu'elle n'était qu'une femme parmi d'autres, la martyrisant de tout un tas de cadeaux empoisonnés. Le comble pour le pauvre garçon, la guerrière était très douée à ce jeu et les échanges furent vifs, violents même parfois. Le rusé ne réussit pourtant pas à faire taire l'étendue de l'attraction qu'il avait envers la belle amazone et un soir de fête, il resta happé par la beauté sans pareille de celle qui s'était quelque peu dévêtue pour le déstabiliser dans un misérable jeu. L'idiot était sous le charme, l'idiot n'attendait que cela pourtant, pouvoir la tenir contre lui et la border, la Wonder Woman dont il avait toujours rêvé." C'était Nea, oui, celle qu'il regardait comme si elle était la pierre la plus précieuse de tous, ses mains continuant à caresser cette peau si douce qu'elle mettait en contact avec son corps. L'idiot de l'histoire, c'était lui. L'amoureux transi.
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| | | | (#)Mar 9 Juil 2019 - 8:54 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Peut-être aurait-elle du suivre des cours d'expression ou quelque chose du genre. Acheter un livre pour l'aider à mettre à plat ses sentiments et les exprimer sans avoir recours à la violence, aux farces, à l'exaspération. Peut-être aurait-elle également du faire preuve d'une bonne dose de courage véritable, plutôt que de se désinhiber grâce à l'alcool. Néanmoins, grâce à ce cocktail dangereux ingurgité la veille, les voilà finalement honnêtes sur leurs sentiments. Oh bien sûr, cela ne les empêchent pas de continuer à prendre des détours, mais au moins, ils n'avancent plus à tâtons, dans le brouillard. Nea regrette vraiment la présence de sa sœur, même si, en ces sombres circonstances, cette affaire lui avait permis de trouver le bel Elwyn, ils auraient peut-être été capables d'éviter cette -trop- longue mascarade si l'autre brune avait été toujours là, présente pour secouer mini Burkhardt dans ses idioties relationnelles. Peut-être aurait-elle gentiment secouer Cadburry, lui faisant comprendre toute l'affection que Nea lui porte, derrière les coups de balais et de balles en mousse. Theo a essayé, du haut de ses dix belles années, à amener une discussion, en posant quelques questions innocentes mais voilà. Elle l'adulte, lui l'enfant, elle a tenté de justifier cela bêtement et lui, à simplement acquiescé en disant qu'Elwyn est trop cool. Elle aussi, l'a trouvé cool. Plus encore. Mais lui avoué cela ? Non. Elle a préféré jouer dans la surenchères de bêtises. Peut-etre que cela a été mieux ainsi, partir sur des bases décalées qui leurs sont propres ; voir les pires facettes de la personnalité de l'autre sous couvert de farces, d'humour, avant de se lancer lentement dans le grand bain d'une relation sérieuse. Après tout, voilà plus d'un an qu'ils vivent ensemble et aucun n'en est mort, loin de là. Au contraire, ils semblent même prêt à commencer à bâtir leur Colisée, ensemble. « Psychologie inversée ? Peut-être... ? Mais, c'est pareil pour toi, vraiment. À sans cesse voler mes affaires, j'ai vraiment cru que tu voulais saboter la colocation pour que je m'en aille avec Theo. » Secouant plusieurs fois la tête, elle se souvient avoir pester un nombre incalculable de fois, d'avoir voulu tout casser sous le regard de son neveu amusé, qui devait certainement rassurer les deux partis comme le messager de l'ombre. Et si elle s'est souvent dérobée, ils sont certainement à pied d'égalité sur ce niveau là, se cherchant, s'évitant à tour de rôle comme deux adolescents timides. « Tu veux qu'on continue de jouer ? Je suis pas sûre personnellement mais si tu le veux...» Car elle se connaît, elle serait capable de créer un jeu autour de cette nouvelle situation mais elle n'est pas vraiment sûre d'être capable de tenir les règles décalées que son cerveau mettrait en place. Yeux plissés, elle tente de se remémorer l'épisode fair-play, vainement... Vainement puis qu'elle préfère délaisser cela pour une petite session tendresse. Avec un air attendri, elle dévisage Elwyn. Elle le sait bien qu'il est capable de tenir des jours entiers à babiller sur beaucoup de choses. Les road-trips ne seraient jamais trop ennuyant avec lui, par ailleurs. Durant son récit aux protagonistes bien trop connus, la demoiselle n'a pu s'empêcher de longuement sourire, tout en laissant ses doigts effleurer doucement la peau de ce dernier. « Un petit Elwyn malicieux et farceur... Et Wonder Woman qui le martyrise également pour lui rendre la pareille... Pff. Et elle se dénude pour le faire tombé dans le panneau ? La fourbe ! C'est vil ça... » Le sourire de la demoiselle s'étire tandis qu'elle laisse ses doigts courir sur le torse découvert de son super-héros, au sweat ouvert. « Et il a jamais compris le manège de l'amazone ? Vraiment ? Il s'en est pas douté ? Ils sont un peu bêtes, vraiment. Ils auraient du se le dire simplement. » rétorque-t-elle avec un sourire. Ils auraient pu faire ça, certes. Mais chemins de traverse, aventures sans fin, c'est ainsi qu'ils ont préféré leur quotidien souvent atypique. « Et ton conte ? Il continue comment ? Ils ont décidé de construire... je sais pas... un Colisée ensemble ? Et si l'amazone doit partir en guerre contre deux vieux mécréants, le petit farceur, il restera avec elle, hein ? » Elle fait écho à la situation actuelle autour du petit Theo manquant. D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle lui dira lorsqu'il commencera à poser des questions sur la situation ? La relation entre Elwyn et elle ? Serait-il content ? Choqué ? Soupirera-t-il un « Ah bah enfin ! » avant de lever les yeux au ciel ? Clairement, ce petit n'est pas dupe, et à force d'avoir été collé aux basques d'Elwyn lors des absences de Nea, ils ont développé une certaine complicité. De la tendresse dans le regard, elle lâche un fin sourire : « Sinon moi je suis sûre que l'amazone solitaire s'est également épris du petit malicieux plus tôt qu'on ne le croit ! Après tout, toutes leurs frasques, c'était affectueux non ? Mais que bon, je pense que tu sais que les amazones, ont pas du en voir souvent des garçons comme le bel Elwyn... Alors elle a pas du savoir comment se comporter avec lui... C'est bête, hein. Mais là, je pense vraiment que les deux peuvent être heureux, ensemble. » Oui. C'est tellement plus simple de prétendre raconter une belle histoire. Cela dit, la demoiselle est bel-et-bien éprise d'Elwyn mais elle préfère passer par cette histoire pour le sous-entendre plutôt que de le dire clairement, avec trois petits mots. Trois petits mots qu'elle pense, réellement. code by exordium. |
| | | | (#)Mar 9 Juil 2019 - 20:06 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Toujours prendre des milliards de chemins de traverse pour arriver au résultat escompté,, parole de scientifique aguerri. Non, Elwyn n'avait pas bien lu la notice, il avait dû la prendre à l'envers et confondre les effets secondaires avec les recommandations médicales. Cela n'aurait pas été étonnant avec lui, il était né pour ne rien faire dans l'ordre attendu. Evidemment, il avait parlé avant de marcher, appris à calculer avant de savoir lire et fait ses lacets avant de réussir à rentrer ses pieds dans ces fichues chaussures. Alors, pourquoi s'attendre à ce qu'il suive le schéma normal des relations amoureuses classiques? Il savait pourtant que les gens considérés comme normaux autour de lui se parlaient autour d'un verre, se faisaient la cour avec politesse et dévouement avant de se lancer dans la cour des grands... Elwyn, lui, balançait le mascara de sa conquête dans la poubelle, mélangeait ses affaires avec celles de Theo et riait aux éclats quand il l'entendait pester à l'autre bout de l'appartement. Ce n'était pas gagné d'avance comme histoire: c'était, en tout cas, ce que toute personne saine d'esprit aurait dit en les voyant communiquer. Cela dit, ils ne pouvaient duper qu'eux-mêmes car les plus grandes histoires d’amour de cette planète étaient nés de ces piques constantes, ces vengeances terribles et ces mots loin d'être affables. C'était le début de tout, cette fausse haine qui cachait tant pour les egos blessés. Eux deux en faisaient partie, c'était indéniable. Nea avait son histoire avec son ex fiancée en exemple notable alors qu'Elwyn n'avait jamais pu s'engager à cause de son instabilité éducative probante. Leur duo faisait rêver, c'était indéniable lorsqu'on le présentait ainsi mais il y avait également une rare complicité, quelque chose que d'autres couples pouvaient rêver mais n'auraient jamais. Ils étaient encore capables de se comporter comme des mômes, de jouer pendant des heures et échanger sur leurs passions distinctes. Avec eux, il n'y avait jamais de blancs, jamais de silences gênants, peut être parce que ce cher Cadburry était bien incapable de se taire plus de dix secondes d'affilée, ce fait devait jouer incontestablement dans la balance. "Ok, j'ai vu peut être dix docu' sur la psychologie inversée mais toi, t'es allée au niveau au dessus... La psychologie à courbe instable? Oui, j'invente au fur et à mesure. Circonstance atténuante pour ma part, ça faisait partie des défis avec Theo justement et puis... J'ai toujours été chiant, je voulais pas inquiéter le monde entier en paraissant tout calme soudainement." Excuse en carton, voire en papier mâché à ce stade mais Elwyn n'avait pas de réelles justifications, si ce n'était la peur qui l'avait étreint pendant toute cette année. Se lancer dans cette aventure avec Nea, c'était risquer tout le reste, le confort de leur dynamique, les liens avec Theo, le futur qui paraissait si inconfortable avec cette histoire de garde qui allait leur demander une énergie folle. Elwyn voyait le tout plus sereinement pourtant, peut être parce qu'il était rassuré de constater que Burkhardt passait par les mêmes émotions que lui depuis des mois. "Non, la force d'un jeu, c'est qu'il trouve une fin à un moment donné." Et celle-là était arrivée pour cette folie pure qu'ils avaient laissé traîner pour ne pas s'avouer ce qu'ils avaient au fond du coeur. Elwyn voulait voir au-delà désormais et peut être se laisser porter par l'intensité de tout cela, de cette alchimie qui partageait, de cette douceur qui s'installait quand ils se retrouvait allongés l'un contre l'autre. Le quarantenaire prenait instantanément le rôle du conteur, amusé de réaliser que Nea entrait dans son jeu avec une facilité déconcertante, sa main se posant sur sa peau pour maximiser leur proximité. Lui ne la lâchait pas non plus, son regard perdu dans le sien en écoutant es ajouts ô combien intéressants. A nouveau, ils passaient par de jolies déviations pour avouer ce qu'ils avaient dissimulé à l'intérieur mais cela, Elwyn le comprit maintenant qu'il avait eu le manuel du décodeur Burkhardt en main. "Très vil, affreux même! Aucun des deux ne savait ce qui se passait dans la tête de l'autre, c'est là tout l'intérêt de cette histoire et sûrement qu'eux mêmes n'en avaient aucune idée. Ça, c'est un bon thème de psychologie aussi." Elwyn lui souriait en enchaînant, plus assuré que jamais grâce aux mots de sa belle brune. "Ouais, ils partent à l'aventure ensemble, prêts pour n'importe quel combat, apprenant l'un de l'autre et mettant en sécurité le Colisée qu'ils construisent à côté. Un pur duo de héros." C'était une manière de lui dire qu'il serait là pour lutter contre les grands parents de Theo: il adorait ce gamin de toute façon alors, il se voyait mal lâcher l'affaire et rendre Nea malheureusement à en crever au passage. "Moi aussi, je pense que le bonheur est à leur portée. Ils ont été bêtes un temps, à pas s'avouer tout ça, le petit Elwyn sait qu'il aurait dû être honnête bien plus tôt avec son amazone... Mais parfois, c'est bien de prendre son temps pour être prêt à vivre quelque chose d'aussi fort que ce qui les attend. Le petit malicieux, il a jamais vécu ça en tout cas. C'est sa première vraie aventure. Le reste, juste des égarements..." Voilà comment il annonçait à Nea qu'il désirait vivre quelque chose de sérieux avec elle, une quasi première pour le quarantenaire. Si on excluait son aventure avec une femme mariée, il n'y avait jamais eu de vraies relations. Pas comme celle-là, pas comme la manière qu'il eut de caresser les traits de son visage et passer ses doigts dans ses beaux cheveux bruns. Elwyn n'était pas si sentimental normalement mais Nea était Nea. Son exception.
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| | | | (#)Mer 10 Juil 2019 - 12:47 | |
| Let's walk down memory lane with a -great- hangover. nelwyn Notice, mode d'emploi sous couvert de comédies à l'eau de rose, livres pour gamine... Il y en a eu pourtant beaucoup des exemples lui montrant comment faire, comment gérer cela. Simple ; juste à faire comme l'actrice A, attendre que le garçon fasse le premier pas avec des roses, des nuées de fleurs et des lâchés de colombe... Enfin, elle, elle a plutôt été comme l'actrice B, ou W, a vouloir prendre le taureau par les cornes, à masquer son attachement sous des commentaires des moins affectueux, à tenter le meurtre -passionnel- pour ne pas avoir à se brûler d'avouer ce qu'elle pouvait ressentir... C'est comme ça qu'elle a agit avec le bellâtre. Mais à eux deux, ils ont fait une paire bien étrange, certes, mais sur ces fondements des plus décalés, quelque chose de réel s'est lentement installé et ce, en dépit des tourniquets, de faire tourner l'autre en bourrique avec des farces interminables qui en aurait exaspéré plus d'un. Ils se sont certainement tapés sur le système oui, à pester l'un contre l'autre, mais rien n'a pu effacer ses sourires discrets dès que l'autre a eu le dos tourné. Elle, souvent, après ses innombrables crises de colère, d'hystérie à en vouloir jeter des balles de base-ball, des poivrons, ou pourquoi pas des citrouilles, des sourires discrets, attendris. Ces petites accalmies à chérir, ces petits moments sans mots, sans rien. Juste leur ça discret, presque imperceptible. « Courbe instable ? Psychologie à courbe instable ? Pfff mais ! Des défis avec Theo ? Il va falloir que tu m'en dises plus là ! Vous étiez de mèches à comploter contre moi, du grand art... » Elle adopte une bouille boudeuse alors que ses doigts viennent se glisser sur le visage de ce dernier lorsqu'il avoue que cela aurait été inquiétant de faire soudainement fasse à un Elwyn calme. Pas réellement convaincue, elle se contente de lui pincer la joue, le regard rempli de suspicions. Comme s'il allait cracher le morceau, non. Après tout, ils ont tout deux été capables de maintenir leurs secrets respectifs et ce durant cette belle année, alors, de là à ce qu'il vende tout simplement, la mèche sur leurs innommables défis avec le petit... Petit que les deux adultes semblent apprécier profondément. Mais voilà, ils se décident à stopper leur petit jeu, même si au fond, cela ne veut pas dire qu'ils arrêteraient totalement de faire tourner l'autre en bourrique, de temps à autre. « Tu me rassures. » Car il est vrai que ce petit manège a trop longuement duré. Même si cela les a souvent fait rire, peut-être qu'ils auraient fini par rater le coche, se convainquant que tout cela ne mènerait à rien, qu'il s'agissait de là, d'une relation purement amicale avant de finalement, devoir tourner la page pour x ou y raison. Tout ce conte distille les secrets bien gardés de deux protagonistes qu'ils connaissent trop bien, alors, Elwyn comme Nea le ponctue souvent, sourire aux lèvres, les mais se baladant de nouveau sur le corps de l'autre, lentement, affectueusement. Elle retient de pouffer de rire lorsque à son tour, Cadburry rebondit sur le côté vil de son action. Un large sourire sur ses lippes, elle est presque fière d'avoir osé faire cela. Après tout, cela a été l'une des raisons, parmi tant d'autres, qui les ont poussé à "déraper" la veille. « Affreux ? Jusque là ? Quand même pas, si ? Tu vas presque me faire regretter. Oula, tu penses que ça ferait une bonne série cette histoire ? Ou que le public aurait envie de leur fracasser la télécommande sur le coin de leur crane ? Manquerait plus que l'on écrive un livre à leur sujet... Imagine. L'horreur. » La suite de la petite histoire se dessine sous des propos avenants. Rassurée, un nœud se desserre lentement dans ses entrailles. Son ex-fiancé, lui, était prêt à confier le petit Theo à aux grands-parents paternels de ce dernier sans même se soucier des désirs de l'enfant alors, entendre que Cadburry sera là, dans toutes les circonstances lui met un baume au cœur. « Il a vraiment pas froid aux yeux ce petit. Tu crois qu'on aurait pu se douter, un jour, que Wonder Woman s'éprendrait du petit Elwyn ? Et est-ce-qu'il porte un spandex rouge, comme celui que tu portes durant les conventions ? » Qu'elle agrémente parfois de paillettes ou de poil à gratter. Il est vraiment plus simple de conter leur romance comme un beau récit digne d'un roman, si bien qu'ils continuent de plus belle, reconnaissant ce qu'ils auraient du se dire, il y a fort longtemps. Lorsqu'il lui avoue que cette histoire, leur histoire, est quelque chose qui n'a jamais vécu auparavant, elle ne peut s'empêcher de le regarder avec une certaine incompréhension bercée de tendresse. Ils sont beau, à avoir été du genre à repousser les autres par peur de se retrouver blesser dans la donne. Elle, elle a tenté l'histoire sérieuse, la mauvaise personne, le mauvais moment. Alors elle a préféré se cacher, montrer qu'une partie d'elle... Avec Elwyn, tout a été différent d'emblée. Mais ça, qui aurait pu le deviner ? Pas grand monde. Et elle a même réussi à se tromper, elle même, préférant mettre sous sceller tout cela. Alors, ses deux obsidiennes se perdent longuement sur les traits de Cadburry sans réellement savoir quoi dire, décontenancée par ces révélations. La nausée semble l'avoir quitté, ou du moins, s'est fortement calmée. « Je suis sûre qu'en fait, l'amazone elle a attendu d'être sûre. Et comme c'est pas le genre de chose où il y a des 200% de certitudes et qu'en vrai, c'est le genre de chose qui la terrorise ben... » Elle s'est retrouvée à douter de tout, de peur de foutre en l'air son semblant de stabilité à elle, et à son petit neveu. Reprenant un peu de sérieux et laissant une de ses mains se poser avec une certaine douceur sur le torse du bel Elwyn. « T'es vraiment prêt pour ça, ça ? Parce que après moi je t'adopte vraiment et ensuite y a pas de remplacement ni de fuite possible, hein... Y'a pas le coup de "à échanger sous les quinze jours" non plus. » dit-elle sur le ton de la plaisanterie. Et puis, la quinzaine est bien dépassée depuis un moment. « Après ça, t'es vraiment le Elwyn de Nea. » Signé, acté, l'accord tacite déjà dans les pensées, la brune le dévisage longuement, un fin sourire dessiné sur ses lèvres. Pour elle, elle est celle-qui le fait tourner en bourrique, à lui envoyer des messages cryptiques digne d'espions russes, à vouloir absolument l’impressionner en apprenant les dix premiers chiffres de Pi alors qu'elle est déjà incapable de se souvenir d'un autre numéro que le sien. Pour elle, l'évidence : elle est déjà la Nea d'Elwyn. code by exordium. |
| | | | | | | | What happened the night before... ➸ Nelwyn |
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