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 To kill a mockingbird | timlie #4

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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptySam 13 Juil 2019 - 16:31

To kill a mockingbird

@Timothy Decastel


Every lover is a soldier. Ovide


Celui qui a un jour dit “loin des yeux loin du coeur” n’était qu’un sombre idiot, parce que cela ne signifie rien du tout. Ce n’est pas parce que Charlie ne passe pas ses journées aux côtés de Tim qu’elle ne pense pas à lui et qu’elle ne l’aime pas à sa façon non plus. Bien au contraire. Pour une fois dans sa vie elle prend le temps de souffler et d’apprécier l’air qu’elle est la seule à respirer. Cette pensée terriblement égoïste lui fait parfois un peu peur, mais au fond elle sait que c’est la meilleure décision à prendre. Dans le cas présent il n’y a jamais réellement eu de décision si ce n’est celle de s’attendre. Attendre qu’un miracle se produise et que leur âme brisée respective se répare d’un claquement de doigt, sûrement. Cela n’arrivera jamais mais la jeune femme a trouvé quelqu’un aussi rêveur qu’elle dans ce monde gris et sombre. Il est son rayon de soleil blessé, et même s’il manque de tomber elle le considèrera toujours comme sa force extérieure. Charlie ne sait pas où le destin les mène réellement mais tant qu’ils font route ensemble cela ne pourra jamais être bien terrible. Ils se sont trouvés l’uns l’autre après les pires moments de leur existence, ils sauront faire face à tout le reste. Elle l’espère intensément, du plus profond de son âme. Si elle prie assez cela deviendra peut être vérité un jour.
Toute occasion étant bonne à prendre pour retrouver les yeux bleus de Tim elle a sauté sur son téléphone pour lui proposer une sortie cinéma. A vrai dire Villanelle avait le vague souvenir que cela faisait parti de leurs plans pour le futur que d’aller voir Spider Man ensemble. Dans tous les cas il s’agissait de la suite logique après leur première rencontre lors d’une séance de cinéma pas si désastreuse que ça pour Endgame. Cette fois ci elle lui a promis qu’il n’y aurait pas de petit ami bizarre dans les parages ni nul besoin de se réfugier dans les toilettes pour parler plan de domination du monde. Pas besoin de se faire passer pour un faux couple non plus, même si cette partie là ne la dérangerait nullement. Charlie espère ne pas trop s’être avancée dans ses promesses et pour que cela se passe sans accrocs elle a évoqué le cinéma de Logan City au lieu du centre ville. Ils y seront plus à l’aise, plus au calme. La foule ne la dérange nullement mais elle sait qu’il n’en est pas de même pour Tim, et cette fois ci elle souhaite qu’ils passent une journée entière ensemble sans que personne n’ait à pleurer ou se sentir mal. Cela semble simple dit comme ça mais pour eux cela se révèle être un véritable défi.

La jeune femme nouvellement redevenue blonde a préparé sa journée avec un énorme sourire sur les lèvres. Il n’y avait aucune autre raison de sourire que celle de savoir qu’elle allait revoir Tim depuis la dernière fois où ils se sont quittés sur la plage. Depuis, les clés de la maison ont été rendues et elle a dit adieu à ces quelques années de vie. Toutes ses affaires sont dans un dépôt le temps qu’elle se mette réellement en quête d’une nouvelle colocation, encore trop soucieuse de l’état de santé de Léo. En réalité elle a surtout peur de vivre loin de lui à nouveau et qu’il soit l’objet de la vengeance de John. Charlie garde un sourire d’apparence constant lorsqu’ils évoquent furtivement ce sujet là, et elle passe à autre chose avec empressement. Mais John ne fera pas parti de ses sujets de conversation aujourd’hui, seul Tim compte. Et ses rêves, et ses yeux bleus, et les plantes, et Nemo, et tout ce qu’ils ont déjà partagé ensemble. Elle pourra même lui raconter les dernières nouveautés de sa vie puisqu’il n’y a même pas une seule crise de larme à signaler - et ça ça relève vraiment du miracle.
Vêtue d’une simple robe à manche longues et d’une veste en jean (“tu vas avoir froid, Charlie”, qu’aurait crié sa mère depuis le canapé, et “mais non” qu’elle aurait répondu en levant les yeux au ciel tout en sachant qu’elle a raison) elle pose un dernier baiser sur la joue de Léo et claque la porte derrière elle. Désolée si tu dormais Finnley. La blonde lance un album de Queen au hasard (ce qui veut dire qu’elle lance A night at the opera) et s’aventure dans les escaliers en sautillant telle une enfant d’à peu près six ans.
Lorsqu’elle arrive devant le Shailer Park Media Center en début d’après midi, une petite file s’est déjà formée à l’entrée du cinéma de fortune. Ils auraient pu aller voir le film avec tous les effets spéciaux du monde à quelques rues de là, mais elle reste persuadée qu’il valait mieux s’éloigner de la foule. Ils sont toujours plus à l’aise quand ils sont dans leur cocon. Elle est presque à l’heure, avec seulement cinq minutes de retard, ce qui est un véritable exploit pour Villanelle. Alors que ses petits yeux bleus presque paniqués cherchent son grand preux chevalier du regard, elle le retrouve sagement installé en bout de file. A vrai dire il est de dos mais il n’y a qu’un seule homme qui dépasse tout le monde et dont la coupe de cheveux correspond à celle de Tim. Pas besoin de s’appeler Sherlock pour en venir rapidement aux conclusions. La jeune femme s’approche de lui sans faire de bruit et, sur la pointe des pieds, arrive à venir placer ses longs doigts fins devant ses yeux. « Pourquoi est ce que Hulk a un beau jardin ? » Charlie n’attend pas ce moment où celui qui a les yeux fermé ne sait pas qui est derrière lui, parce que ça devient gênant au bout d’une seconde. Elle retire ses mains et alors qu’il se retourne ses lèvres viennent délicatement se poser sur sa joue alors que ses yeux se ferment en même temps. Les doigts de la jeune femme, en s’éloignant du corps de Tim, ne peuvent s’empêcher de repasser sur son cou, là où il y a peu de temps encore des marques rouges l’asphyxiaient. Ses talons se reposent sur le sol et elle arbore le sourire le plus triomphal qui soit. « Parce qu’il a la main verte. » Dans le langage de Charlie cela signifie qu’il lui a terriblement manqué et qu’elle aurait voulu passer tous les derniers jours à ses côtés lové dans ses bras.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptySam 13 Juil 2019 - 22:44

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Every lover is a soldier. Ovide


Voilà des jours à nouveau qu'il n'avait pas croisé le doux regard de Charlie Villanelle, de sa sirène. Timothy avait fait comme la dernière fois, reprenant sa morne vie sans rien attendre de sa part parce qu'ils avaient tous les deux besoin de temps pour faire face à leur vie respective. Decastel avait essayé de faire au mieux avec la sienne, se retrouvant à refuser quelques visites qu'il aurait dû faire à sa mère, se sentant tout bonnement incapable de lui pardonner l'écart de leur dernière entrevue. En temps normal, Tim n'aurait même pas hésité avant de foncer dans la voiture en compagnie de son frère et ce, peu important les conséquences pour sa santé mentale et physique. La strangulation était encore bien présente dans ses souvenirs et il avait peur que cette souffrance apparaisse de nouveau. Au bout du compte, il apparaissait si fragile, si vulnérable et il commençait à détester fermement cette sensations. Timothy avait besoin de se sentir fort, sinon comment être cette âme protectrice qu'il se vouait à être pour les personnes qu'il aimait? Il avait beau réaliser tout ce qui était en son pouvoir pour être les bras réconfortants de tout le monde, il allait réellement falloir qu'il devienne d'ores et déjà fort pour lui même. Alors, effectivement, Decastel avait besoin de temps, de comprendre ce qu'il fallait faire pour arriver au résultat escompté, pour qu'enfin, il ait suffisamment confiance en lui pour commencer à vivre. Il était réellement question de cela au final, de tout ce temps perdu à errer parce que sa mère l'avait détruite sans vergogne. Tim ne voulait plus être sa marionnette et il s'était promis après son départ de chez Charlie, de ne plus être à la merci de qui que ce fut, de ne plus souffrir au nom d'un amour qui aurait dû être bienveillant comme celui d'une mère avec son fils. Tant pis donc s'il ne devait la voir qu'une fois par an, tant pis également s'il n'obtenait pas le prix de fils de l'année, tant d'autres faisaient le travail à sa place. Pour une fois, le gardien de cimetière avait envie de sortir, de voir le monde sous un oeil nouveau et cela commençait par se laisser aller, de moins se protéger et d'aller de l'avant. Alors, il avait sauté sur l'occasion en recevant le message de Charlie bien des semaines plus tard, s'attendant à quelques nouvelles mais finalement, elle l'avait invité à une séance de cinéma. Spiderman, forcément. Après leur visionnage d'Avengers qui avait scella la singularité de leur rencontre, il était nécessaire de commencer à mettre en place ce rite qu'ils s'étaient choisis après avoir joué le faux couple face à un duo d'idiots. Timothy s'était donc apprêté spécialement pour l'occasion, sortant sa plus belle chemise et laissant à découvert la barbe naissante qui ornait son visage désormais, attendant patiemment au fond de la file que sa sirène arrive. Il regardait sa montre nerveusement... Et si elle ne venait pas? S'il ne l'intéressait pas assez? Voilà que ses peurs et incertitudes refaisaient leur apparition et menaçaient de le faire chavirer. Ce n'était clairement pas le bon moment et heureusement, des mains délicates vinrent se poser sur ses yeux, ces mains annonçant l'arrivée tant espérée de la personne de ses rêves. Instinctivement, son visage s'arma d'un sourire en entendant la voix de Charlie dans son dos, lui se retournant vers elle avant de recevoir un baiser sur sa joue. Ce contact l'électrisa, à croire que des semaines loin d'elle n'avaient pas changé les sentiments que Timothy pouvaient lui vouer tout à fait naturellement. Il écouta sa petite plaisanterie avec un sourire enfantin, bien conscient qu'elle utilisait ce manège pour lui dire qu'elle était contente de le retrouver. "Moi aussi, je suis heureux de te voir. J'espère que tu vas bien et que ta vie s'organise dans ton nouveau chez toi." Tim commençait déjà par s'inquiéter pour elle, une habitude avec lui. Ne pas parler de sa petite personne mais être vraiment curieux de la vie des autres, de leur bonheur et celui de Charlie comptait énormément pour lui, depuis les premières secondes où il l'avait rencontrée. "Je voulais amener Nemo mais je voulais pas l'abîmer au milieu de toute cette folle, tout aussi pressée que nous de découvrir le dernier Marvel. Enfin, je suppose que t'es aussi pressée que moi, non?" Cette saga avait scellé la nature de leur relation, modifiant intensément le mode de vie de Timothy. Ils avancèrent plus rapidement dans la queue et le jeune homme, lui, ne lâchait pas des yeux sa belle sirène. Si heureux de l'avoir à ses côtés à nouveau. Si heureux de se sentir si entier en sa présence.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyDim 14 Juil 2019 - 16:15

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Tim n’a pas perdu son sourire et il fait toujours plaisir à voir. Il a repris des couleurs et sa barbe naissante lui donne un peu plus de maturité. Elle l’aime avec autant qu’elle l’aime sans, parce qu’il restera toujours parfait à ses yeux. Les yeux d’enfants de Villanelle ne voient plus que lui et toute cette séance de cinéma semble bien artificielle à côté du sourire qu’il lui tend. Et qu’elle lui rend. Et lui qui s’inquiète déjà pour elle alors qu’il n’y a plus rien à s’inquiéter désormais. Plus de John dans sa vie, plus de misère ni de coups perdus. Désormais le problème s’est déporté vers un autre homme et il est devenu tout autre. Cette fois ci au moins Charlie n’a pas peur d’un accès de violence, elle a seulement peur d’un trop plein d’amour et c’est vraiment ironique. « Tout va bien pour moi. Je vis encore chez mon meilleur ami et on s’empoisonne avec notre cuisine respective mais personne n’est mort pour le moment donc je pense que c’est une bonne nouvelle. » En tout cas, ça avait besoin d’être souligné parce que près de cinquante jours passés à cuisiner l’un pour l’autre et aucune indigestion, cela relève réellement du miracle. Elle a aussi envie de le faire rire à ses petites anecdotes cocasses, parce que de son côté cela n’a pas dû être facile de gérer tous les changements avec sa génitrice. Charlie s’en veut horriblement de ne pas avoir été présente les jours suivants, de ne pas lui avoir demandé de ses nouvelles au moins une fois tous les deux jours. Elle aurait dû faire le premier pas, ne pas se contenter d’attendre la bonne excuse pour le revoir et lui dire tout ce qu’elle a sur le coeur. Cela ne pourra jamais fonctionner de cette manière. « Et toi ? Tu vas bien depuis ? Enfin là tu as l’air d’aller en tout cas et c’est bien ... J’aime bien ta chemise. Et ta barbe. J’aime beaucoup. » Comme pour se rassurer qu’il ne s’agisse pas d’un rêve, ses doigts se perdent sur les boutons de la chemise qu’elle aurait aimé liés et sur les quelques poils de son menton. Tout est réel, parfaitement et magnifiquement réel. « Te tracasse pas pour ça, Nemo est certainement bien mieux chez toi au chaud dans ton lit. » La blonde imagine Tim dormir avec et même s’il ne s’agit que d’un amas d’on ne sait trop quoi, ce petit être est une présence rassurante pour le grand homme sensible qu’il est. La peluche avait été la seule amie de Charlie pendant de longues années, la seule présence rassurante aussi. Désormais elle a Léo et bien d’autres personnes tout aussi rassurantes dans sa vie, alors si Nemo peut aider Tim comme il l’a aidé elle c’est avec joie qu’elle le lui donne. Il mérite lui aussi d’être heureux, d’être joyeux, de ne plus avoir à se soucier de rien et surtout de personne ; pas même Charlie. « Je n’en suis plus au stade d’être pressée là, je trépigne d’impatience. Je suis surexcitée. » La jeune femme bondit légèrement sur place, incapable de retenir sa joie plus longtemps. Au delà d’aller voir le dernier film d’une saga qu’elle vénère, elle y va avec Tim. Et au delà de tout ce qui pourrait paraître raisonnable, ce film a une profonde signification pour elle. Ils se sont rencontrés dans un cinéma, c’est l’endroit où ils se sont rapidement sentis bien l’un blotti contre l’autre. C’est aussi l’endroit où elle l’a embrassé mais les conditions n’étaient pas du tout au beau fixe pour ce genre de geste déplacé. Désormais elles le sont, désormais elle pourrait sûrement l’embrasser à nouveau si elle en ressent le courage. Peut être. Peut être pas. « J’ai récolté tout un stock de blagues sur marvel dont tu risques d’hériter tout au long de la journée, désolée par avance. » Elle est désolée mais à nouveau elle lui tend un sourire enfantin parce qu’elle sait qu’il ne lui en tiendra pas rigueur. Il ne lui tient jamais rigueur de rien Tim, et pourtant il devrait. Un de ses bras s’enroule autour d’un de Tim et ils se font petit à petit leur place en direction de la salle obscure. Leur rencontre est simple et pourtant elle est déjà aux anges, bien trop heureuse pour beaucoup trop de choses en même temps. Bien trop heureuse de le revoir à nouveau. De le revoir à nouveau maintenant que tout va mieux. Pas de coquard, pas de marque de strangulation. Paradoxalement ils ne se sont jamais portés aussi bien que depuis le jour de leur rencontre. Ce doit être l’effet marvel qui les régénère.
Arrivés devant la caisse, Charlie commande leurs deux places avec les M&Ms et le pop corn salé. Désormais ils ne peuvent plus aller voir de films sans tout ça. Sans doute aussi qu’elle essaye naïvement de reproduire les conditions de leur rencontre dans l’espoir enfantin qu’ils pourront rejouer leur numéro de vrai faux couple. Encore et encore jusqu’à la nuit des temps. « Cette fois-ci aucune crise de larme, c’est promis. Personne ne meurt et Spider-Man sauve Londres ; c’est le plan. » Être avec Tim toute une journée, c'est le vrai plan. Profiter de chaque instant de peur qu'il ne soit le dernier.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyDim 14 Juil 2019 - 17:08

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La plupart du temps, Tim se sentait seul au monde. Seul pour affronter ses peurs et ses doutes. Seul pour se remettre en seul après des moments difficiles en famille. Seul au moment où la nuit tombait sur des paupières. Alors, les cauchemars l'assaillaient et il se réveillait en sursaut avec cette impression de ne plus maîtriser le moins du monde son propre corps. Un jour, Decastel espérait se dégager de ce genre de faits, enfin être libre d'être sa propre personne sans avoir peur d'aller dormir. Forcément, lorsqu'il fut accompagné par Charlie dans les limbes du sommeil, tout parut instantanément plus simple, plus beau aussi. Elle avait été là, contre lui, prête à agir s'il sombrait dans la pénombre et cela l'avait grandement rassuré, surtout après ce terrible épisode avec sa mère. Tim avait eu le temps de se remettre de ses émotions multiples au cours des dernières semaines qui venaient de s'écouler et désormais, il se voulait être un nouvel homme. Du moins, en apparence simplement puisqu'il avait laissé une barbe naissante vivre sur son visage et il avait acquis de nouveaux vêtements. Rien de très exceptionnel en somme mais pour Timothy, c'était déjà un bon début dans un univers où rien ne changeait jamais. "Tu m'en vois rassuré, il va vraiment falloir que je le rencontre ce meilleur ami pour le remercier de tout ce qu'il fait pour toi." Il commençait à entendre parler de Léo, de cette relation si fusionnelle avec sa belle sirène alors, nécessairement, Tim voulait encore en savoir plus. En attendant, il arborait un sourire en direction de la jeune femme qui semblait s'extasiait de son nouveau style du moment et Decastel laissa un petit filet rose accaparer ses joues le temps d'un instant alors que les mains de Charlie visitaient son doux visage. "C'est vrai, ça te plaît? Je me suis un peu laissé aller depuis la dernière fois, je dois le dire mais il paraît que c'est comme ça qu'on apprend à vivre réellement alors j'ai bien envie de tenter cette expérience là." Par ce discours, Tim lui signifiait ainsi qu'il était en pleine phase de jugement parce que le temps avait son importance, eux deux le savaient mieux que personne en vue de tout ce qu'ils traînaient comme bagages derrière eux. Néanmoins, ils n'étaient pas venus ici pour en parler, pas cette fois là. C'était le héros Marvel qui les liait pour les quelques heures à venir, le gardien de cimetière ne sachant pas encore comment les choses allaient bien pouvoir se passer entre eux maintenant. "Je vais bien, oui, mieux que la dernière fois, c'est certain. Nemo m'a bien aidé pour cela, surtout la nuit donc tu as raison, il est mieux à la maison même s'il aurait aimé avoir un petit câlin de ta part." Il fit un clin d'oeil à la jeune femme alors que la file s'animait plus rapidement juste devant eux, le bras de Charlie entourant désormais le sien. Tim souriait jusqu'aux oreilles, posant sa main sur le bras de sa belle partenaire. "T'en as tant que ça en stock? Je sens qu'on va bien s'amuser durant cette séance, tes blagues, pas de mort ni de pleurs… De bien belles retrouvailles et je suis tellement content de te revoir. Ta nouvelle couleur te va à merveille, d'ailleurs." Sa main passa dans une mèche blonde, son regard se baladant sur toute sa chevelure avant de se reposer plus vigoureusement sur son doux visage. Oui, sa présence lui avait manqué, c'était indéniable. "J'aime ce plan et après, je t'invite à manger si tu as envie. Je te force pas bien sûr, t'as peut être prévu autre chose qui se passe du propriétaire de ton Nemo…" Il lui lança son plus beau sourire alors qu'il prit leurs tickets, en tendit un à Charlie avant de se diriger vers la salle, la main encore vers elle pour qu'elle le suive. Tim avait l'air plus assuré en apparence, à l'intérieur pourtant, encore un torrent, partirait-il seulement un jour?


Dernière édition par Timothy Decastel le Lun 15 Juil 2019 - 12:16, édité 1 fois
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyDim 14 Juil 2019 - 22:29

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Elle garde ses yeux posés sur lui comme une enfant. La tête en arrière elle sent son stupide sourire sur le visage, bien incapable de l’en déloger. Elle préfère sourire maintenant plutôt que de penser à tout ce qui la tourmente et pourtant la liste est longue. Cette fois ci cependant, pour la première fois depuis qu’elle connaît Tim, elle ne peut pas tout lui dire. Parce qu’il est au milieu de tous ses problèmes sans même le savoir et qu’il est trop gentil. Il se retirerait de la compétition seulement pour la rendre heureuse. Sauf que cela ne la rendra pas heureuse. Cela pourrait lui éviter de nombreux tourments à lui aussi mais ça Charlie ne se l’admettra jamais. Elle est jeune et égoïste, et elle pensera toujours au fait qu’il puisse être le dernier choisit plutôt qu’au fait qu’il ne le sera peut être pas. Et que la chute n’en sera que plus douloureuse. Plus elle attend et plus la chute sera douloureuse. Si seulement le destin pouvait choisir à sa place, si seulement elle n’avait pas à choisir du tout. « Je te le présenterai un jour. A partir du moment où t’aimes le popcorn salé il ne peut que t’aimer, et je suis certaine qu’il t’aurait aimé de toute façon. » Parce que Tim est doux et avenant. Il est Tim. Et la seule raison qu’il avance pour rencontrer Léo c’est pour le remercier, donc a-t-elle vraiment besoin d’argumenter pendant de nombreuses minutes sur la raison pour laquelle Tim est si parfait à ses yeux ? Elle lui a demandé à maintes fois de faire passer son bonheur avant celui des autres, au moins une fois de temps en temps, mais il se pourrait que son bonheur passe par celui des autres au final. Si ses proches sont heureux il le sera aussi. « Il voudrait sûrement te remercier lui aussi. Pour ce que tu as fait pour moi. » La blonde n’a pas besoin d’argumenter à ce sujet là non plus, ils savent bien ce dont ils parlent. Il y a tant d’exemples différents, mais l’idée de fond est bien présente. Il a tant fait pour elle, tant de choses dans tant de domaines différents. Son réconfort, ses câlins, ses regards, sa patience, sa gentillesse. Tout. Cela signifie tellement pour Villanelle. Elle l’aime tant. « Te sens pas obligé d’avoir à changer pour “vivre réellement” parce que ça veut pas dire grand chose. Mais moi je t’aime comme ça, et comme tu étais les fois d’avant aussi. De toute façon tant que ça te plait ça me plait aussi Tim. » Ses yeux s’étaient posés sur la foule devant eux qui avançait pas à pas mais pour ces paroles ci elle les repose sur Tim. Parce que ces mots ci sont important et qu’elle en pense chaque syllable. Même si elle est heureuse qu’il tente de se lâcher un peu, elle n’a pas envie qu’il se brûle les ailes. Certaines personnes ne sont pas faites pour les excès en tout genre, certaines se complaisent dans le silence et la solitude. Peut être que Tim n’a jamais tenté la première option et qu’il n’a aucune moyen de comparaison, mais il est certainement un homme calme et appaisé. Elle a soudainement peur qu’il se perde dans le monde de la fête, parce qu’il est si simple de perdre son chemin. « Je pourrais toujours venir lui faire un câlin, non ? Enfin si ça te dérange pas, moi j’aimerais bien. » La jeune femme aimerait être capable de clairement statuer qu’elle aimerait retourner chez Tim, sauf que rien n’est aussi simple. Il a un colocataire et elle serait sûrement de trop. Et même s’il n’avait pas de colocataire peut être qu’elle veut encore aller trop vite alors que la seule condition qu’ils s’étaient posés c’était d’être patients. Elle n’est même pas capable d’obéir aux propres limites qu’elle se donne. La main de Tim se pose sur son bras, la tête de la jeune femme tombe sur son épaule sans qu’elle n’y réfléchisse. Charlie se sent simplement bien, juste bien. « On dit souvent que quand on prend un nouveau départ il faut changer de coupe de cheveux, alors je suis retournée à mon blond naturel. » Elle sait qu’elle divague, à parler cheveux alors qu’il y a tant de choses bien plus importantes dont elle aimerait lui parler. « Mais merci. Même si je te l’ai pas dit je l’ai pensé très très fort, et je suis contente de te revoir aussi. » Très très très fort même. Avec un degré encore en plus lorsque sa main se perd dans la chevelure de l’étudiante. Un nouveau degré est encore gravit lorsque sa course termine sur son visage. Ce geste semble anodin mais pour Charlie et Tim, ils savent tous les deux que ça signifie beaucoup. Beaucoup plus que quiconque ne pourrait l’imaginer, parce qu’ils ont dû vivre bien des épreuves avant d’en arriver là. Un simple contact sur un visage dénué de toutes sévices ; enfin. « Aucun plan ne peut se passer du nouveau propriétaire de Nemo. Et un dîner, j’adorerais ça. » Une journée entière sans problèmes, cela s’annonce comme un rêve éveillé. Elle attrape le billet tendu et effleure ses doigts sans risquer une crise cardiaque pour la première fois de sa vie. Les doigts de la jeune femme s’entremêlent rapidement aux siens et elle le suit dans les dédales du cinéma. Armés de leur provisions en prévision d’une fin du monde ou deux, ils s’installent côte à côte en plein centre de la salle. Ceci dit elle n’est pas très grande et tout semble être son centre. « Triton Sirène et Têtard vont toujours aussi bien ? Je pense que oui parce qu’elles sont à tes soins, mais je préfère demander parce que des fois tu sais … Enfin en fait ... » Bref, elle mange un popcorn pour se faire taire parce qu’elle ne sait pas où elle veut en venir et qu’elle risque de balancer des mots qu’elle ne saurait assumer.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyLun 15 Juil 2019 - 12:40

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Ce monde était étrange à ses yeux, il l'avait toujours été. Timothy était toujours surpris des événements qui se passaient autour de lui, des décisions prises par autrui et parfois, oui, il était envieux de tous ces individus sûrs d'où qui savaient où ils allaient. Lui n'avait jamais véritablement su ce qu'il ferait de sa carcasse, se dirigeant lentement mais sûrement vers le tombeau sans n'avoir rien vécu de notable. Le désespoir était profond lorsqu'il réalisait l'affaire, lorsqu'il prenait conscience qu'il avait dépassé trente années de vie et que les seuls faits notables de sa vie résidaient dans une mère folle et un abandon paternel. Il aurait aimé pouvoir narrer ses aventures, se dire qu'il était une personne forte et assurée mais Decastel savait qu'il mentirait en agissant ainsi. Il donnait simplement le change ces dernières semaines, se bottant quelque peu les fesses pour paraître un peu plus vivant, au moins cela. Il n'avait pas vu Charlie depuis quelques temps et l'angoisse de la retrouver avait été vive, nécessairement, mais dès qu'il avait croisé son regard, Tim avait senti une paix intérieure que personne d'autre n'était en mesure de lui fournir. la jeune femme avait un pouvoir, il ne voyait que cela, elle devait être magicienne pour réussir à débloquer Tim sur la plupart des actes qu'il n'était pas en mesure de faire avec autrui. Il n'était jamais si libre, jamais si proche de qui que ce fut. Avec Villanelle, tout cela venait naturellement, de ses joues rosies lorsqu'elle posait ses doigts sur son visage à la manière si douce qu'il eut de faire virevolter sa chevelure blonde en guise de revanche. Il la trouvait si belle, si vivante, elle était devenue tellement important pour lui en l'espace de seulement quelques rencontres que son coeur menaçait d'imploser au creux de sa poitrine s'il se laissait aller trop longtemps ou trop vivement en sa compagnie. "Je suis sûr que je l'adorerai aussi, il a de bons goûts culinaires apparemment et il te connaît comme sa poche, je dirais, donc c'est une bonne personne. Je sais pas s'il peut me remercier de quoique ce soit, t'as tout fait toute seule, tu sais. J'ai juste été là mais, t'es assez forte pour tout gérer, j'espère que tu le sais maintenant." Il n'avait pas spécialement envie de reparler de l'affaire de son ex petit ami violent mais Tim avait eu si peur pour Charlie en la voyant débarquer avec des marques sur le visage. Il avait essayé de ne rien dire, de garder sa colère pour lui mais c'était si difficile, surtout pour quelqu'un comme lui qui avait subi le même genre de traitements durant des années. Comment quelqu'un d'aussi beau qu'elle pouvait être victime d'un acte si vil? C'était la seule pensée qui avait traversé Decastel, pendant des jours et des jours et il n'avait jamais trouvé de réelles réponses.Il n'y en aurait, de toute façon, jamais et c'était ce qui le blessait le plus. A l'heure actuelle, il n'avait pas à souffrir de quoi que ce fut, bien trop heureux de sentir Charlie à ses côtés, son bras autour du sien, leurs mots joyeux envahissant l'air bruyant autour d'eux. "Je te rassure, j'ai pas changé dans le fond... Pas le moins du monde, même. J'essaye juste de trouver le bon équilibre parce qu'une amie m'a dit que je pouvais pas vivre dans mon cimetière toute ma vie et je crois pas qu'elle ait tort, si?" Il cherchait l'approbation de Charlie, oui, parce que son avis était si important pour lui. Timothy savait qu'elle était une part essentielle des bouleversements qu'il vivait ces derniers temps parce qu'elle avait été là dans les pires moments, qu'elle l'avait vu sombrer, pleurer, presque abandonner. Elle l'avait aidé à se relever pourtant et elle avait dormi à ses côtés pour le rassurer. Tim ne savait même pas s'il aurait pu s'en sortir sans sa présence, c'était pour cette raison qu'il l'avait appelée, elle, et personne d'autre. "Avec plaisir, il t'attend avec impatience sous ma couette, je crois." Tim se sentit rougir, une teinte légère parce qu'il n'avait pas spécialement voulu que cette visite auprès de Nea sonne comme une invitation à un moment de débauche. De toute manière, il n'y connaissait strictement rien et il était loin d'être certain qu'une fille aussi magnifique qu'elle puisse se contenter de cela, de son inexpérience, de sa fragilité aussi. Tim préférait ne pas y penser pour se concentrer sur eux, sur ce duo qu'ils formaient, main dans la main en entrant dans le cinéma moins bondé que la dernière fois maintenant qu'Avengers quittait l'affiche. "Je rêvais de voir ton blond naturel justement et je suis pas déçu, je dois te le dire." Tu es si belle mais s'il ne pouvait pas lui dire, il pouvait au moins lui montrer d'un regard électrisant. Ses yeux bleus disaient tant, surtout lorsqu'elle lui indiqua qu'elle était heureuse de le voir à nouveau. Tim se mit à lui sourire, sentant qu'ils naviguaient entre deux eaux, comme toujours, comme depuis les premières secondes où ils s'étaient retrouvés dans le même genre de files que celle de ce jour-là. Le contexte était différent pourtant, tant de choses s'étaient déroulées depuis lors. "Parfait, tu me diras ce que tu préfères manger en sortant... Si on se gave pas de M&M's et popcorn comme la dernière fois." Le souvenir était tendre, eux deux qui trinquaient à base de M&M's au fond des toilettes pour handicapés, autant dire qu'ils auraient pu en faire rêver plus d'un avec ce genre de faits à relater dans le futur. Main dans la main, ils arrivèrent finalement dans la salle, s'installant bien au milieu avec peu de personnes pour venir les déranger, contrairement à leur dernier passage dans un cinéma. Timothy se mit à son aise en regardant Charlie avec intensité, tâchant de suivre la totalité de son discours. "Enfin, en fait? T'as pas fini ta phrase mais oui, les plantes sont en pleine forme, elles ont grandi, faudra que je te montre ça. Tu peux les récupérer quand tu veux, bien sûr, elles sont toujours à toi et si t'es bien installée, je suis sûr que tu seras en mesure de les faire vivre toi aussi." Il proposa à Charlie une fournée de M&M's en volant quelques pop-corns dans son sachet, une vieille habitude qui renaissait à grande vitesse, apparemment. "Un ciné triton-sirène, quoi de mieux, hein?" Timothy avait encore un rythme cardiaque surélevé mais il ne le montrait pas, pas cette fois. C'était la présence de Charlie à ses côtés, la douceur dont il avait envie de faire preuve avec elle mas il n'osait pas. Non, Timothy n'osait jamais.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyLun 15 Juil 2019 - 16:57

Les choses semblent plus faciles quand elle est avec Tim. Quand elle est avec lui elle cesse de se questionner et de se tourmenter. Elle pourrait seulement  se poser et le regarder des heures durant, ça lui suffirait amplement. Elle en oublierait que son coeur est une éponge qui surestime ses capacités. Elle en oublierait que tout son être est scindé en deux et que chaque parti pense avoir trouvé son âme soeur chez quelqu’un d’autre. Foutu mythe de Prométhée, pourquoi as-tu besoin d’être si réaliste tout à coup ? Tim est parfait sur bien des aspects, il est celui dont elle avait réellement besoin après tout ce qu’elle a vécu avec John. Il sait tout d’elle, ou une très grande partie en tout cas. Alors que Kane c’est le tout feu tout flammes, le tout ou rien. Elle lui a dit des choses profondes mais il ne connaît pas sa vie privée, et elle ne le connaît pas réellement non plus. Pourtant il y a ce truc, cette part de mystère et d’aventure. Ils sont si différents, et elle les aime tant. Chacun à leur manière, mais le résultat est le même. Or en ce moment seul Tim compte, parce qu’il est le seul qu’elle tient dans ses bras et pour qui elle se sent défaillir à chaque instant. Ce geste de proximité semble si anodin, et pourtant il aura fallu de la patience et de longs efforts pour qu’il devienne naturel, pour ne pas qu’il sursaute dès qu’elle effleure son épiderme. Désormais ils semblent avoir franchi ce cap et plus aucun retour en arrière ne sera toléré. Désormais elle peut le prendre dans ses bras sans crainte qu’il se sente mal. Elle peut serrer sa main dans la sienne, laisser glisser ses doigts le long de sa mâchoire, perdre sa main dans ses cheveux. Elle peut faire tout ça désormais et cela la rend heureuse qu’il ait pris confiance en lui et qu’il ait confiance en elle par la même occasion. Parce qu’elle ne voudra jamais le blesser. C’est aussi parce qu’elle ne veut pas le blesser qu’elle laisse sa première phrase couler, préférant ne pas aborder à nouveau le sujet de sa mère ni de John. Ils peuvent parler de bien d’autres choses, bien plus merveilleuses. « Ton amie est quelqu’un de bien, elle a de bonnes paroles. On pourra sortir ensemble si tu veux … chercher le bon équilibre. Enfin sortir un soir. Dans un bar, ou où tu veux. » Pas sortir ensemble sortir ensemble qu’elle allait ajouter mais elle s’est rendue compte assez rapidement que ce genre de phrase n’allait pas du tout servir sa cause et bien au contraire. Charlie est pourtant quelqu’un de sûre d’elle en temps normal et Tim est le seul avec qui elle perd trop souvent bien trop de ses moyens. Il n’y a aucune explication à cela, aucune. Pourtant il s’agit bien de la vérité. Cependant quand c’est lui qui lui lance des phrases à double sens sans le vouloir, elle rigole gaiement. C’est mignon, presque enfantin. On dirait qu’il en parle pour la première fois de sa vie à chaque fois et cela fait sourire la jeune Villanelle. Il semble si pur. « Je viendrai un jour alors. Pour un câlin. Avec Nemo. » Elle aussi se joue de ce double sens. Elle en joue sans réellement savoir où ça la mène, et ça lui est bien égal. Tant que Tim fait parti de l’équation, seules de bonnes choses pourront lui arriver. Elle lui tend alors un sourire avant de laisser sa tête se poser sur lui. Ses yeux se ferment et elle se laisse porter, elle ne réfléchit plus, oublie tout. C’est l’effet qu’a Tim sur elle, l’effet qui ne se ternit pas avec le temps. A nouveau elle sourit comme une enfant lorsqu’il la complimente sur ses cheveux. Au fond d’elle elle avait peur qu’il n’apprécie, qu’il ne l’aime que parce qu’elle était différente avec ses cheveux de feu. Mais la vérité c’est qu’elle n’était pas elle, elle était seulement une autre. Certes c’était joli, mais c’était aussi bien trop artificiel. Elle se sent libérée d’un énorme poids désormais, et vivre cette nouvelle vie près de Tim la rend immensément heureuse. Ses doigts se resserrent un peu plus dans la main de son Triton alors qu’ils entrent dans la salle car elle entraperçoit déjà le moment où elle devra le lâcher. Encore. « Je crois que même si je te promettais de ne pas manger tout le paquet de popcorn et de ne pas te piquer de M&Ms je serais incapable de m’y tenir. » Sa tête toujours posée sur son épaule, elle sourit. Il souhaite réellement passer la soirée avec elle et cela suffit à la rendre immensément heureuse parce que même si elle ne sait pas ce qu’il va se passer, elle sait que ça va bien se passer parce que c’est la seule chose qui arrive lorsqu’elle est avec lui. Avec Tim tout se passe toujours bien, parce qu’il la fait rire, il la fait sourire, et elle a l’impression que l’inverse est tout aussi vrai. En tout cas elle aimerait qu’il se sente aussi à l’aise avec elle qu’elle l’est avec lui en toute situation. « C’est gentil mais je préfère les savoir chez toi pour le moment encore. Ma situation n’est pas vraiment stable et je sais que toi au moins tu sauras en prendre soin. Et puis je pourrais venir leur faire coucou quand je viendrai voir Nemo ! » Ce soir. Demain. Un autre jour. Peu importe. Il a un colocataire de toute façon, elle ne peut pas débarquer à l’improviste. Tim ne souhaiterait sûrement pas qu’elle arrive chez lui sans prévenir, peut être qu’il en aurait rapidement marre d’elle et de ses paroles balancées à tout va. Comme si elle cherchait à se rassurer elle plonge une main enfantin dans le paquet de bonbons et en ressort de toutes les couleurs qu’elle laisse ensuite tomber dans son propre paquet. « Il n’y a définitivement rien de mieux qu’un ciné sirène-triton, on devrait faire ça plus souv - ... » Le film commence, adieu. La bouche grande ouverte Charlie avale un dernier popcorn. Pendant toute la durée du film elle s’amuse à voler les vivres de Tim tout en vidant son propre paquet, et une fois les réjouissances terminées sa tête se pose sur l’épaule de Tim pour ne plus jamais s’en déloger. Sa main retrouve la sienne sur l’accoudoir les séparant. Et elle se retient de l’embrasser. Elle se retient fort, très fort.

***

La scène post-générique passée, leurs paquets de nourriture éventrés et leurs membres engourdis sont autant d’indice que le film leur a plu. Et a nouveau, comme lors de leur première rencontre, elle n’a pas envie de partir. Même si cette fois ci elle sait qu’ils ne vont pas se quitter, elle n’a pas envie de sortir de cette salle et de faire face à l’inconnu. Pour la première fois de sa vie elle se complait réellement dans sa bulle, elle ne ressent pas le besoin de tester de nouvelles choses au cas où celles-ci seraient meilleures. « J’aime bien M-J. Elle est cool. Elle est cool avec Peter aussi, ils sont mignons. » Elle sourit face à l’écran noir, rêveuse, alors que la salle se vide rapidement sous leurs yeux. « N’empêche que Captain America il aurait tout compris de suite lui. » Elle relève sa joue de son épaule non sans sentir une trace sur sa peau. Loin de s’en formaliser elle passe sa main dessus, rieuse, tout en contemplant les yeux de Tim dans la salle nouvellement éclairée. « Cette fois ci on se dit pas au revoir, hein ? Tu veux toujours qu’on passe la soirée ensemble ? J'ai pas envie que tu partes déjà. »
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyMar 16 Juil 2019 - 18:20

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L'évolution était lente mais certaine. Quelques semaines auparavant encore, Timothy  était ce garçon ultra discret qui ne proposait jamais un mot plus haut que l'autre, toujours dans son coin, très loin des considérations matérielles des personnes autour de lui. Il ne voyait pas l'intérêt de crouler sous les affaires, lui-même vivait de très peu d'éléments, toujours à la quête de la plus douce des simplicités. Puis, Tim avait croisé la route d'une jolie rousse qui avait totalement bouleversé son monde. Certes, il était resté un homme réservé qui évitait de crier sur tous les toits les tragédies qui paralysaient son esprit mais il avait commencé à prendre plus de libertés par rapport à son mode de vie. Après sa discussion avec Alex, il avait surtout constaté qu'il ne prenait pas le temps de vivre, se perdant dans la routine la plus morbide. Dormir. Cimetière. Manger. Cimetière. Et il continuait ainsi durant des lustres. Le jeune Decastel n'avait plus envie de cela, plus envie de gâcher la moindre seconde de son existence à ne rien vivre de palpitant. La rencontre avec Charlie avait également engendré ce genre de réactions parce que, pour la première fois de son existence, Tim constatait que quelqu'un lui plaisait réellement. Il lui avait signifié par des mots lors de leurs entrevues mais le plus flagrant avait été les gestes. Tim n'était jamais tactile avec autrui, conséquence directe de la violence de sa mère à son encontre. Alors, il évitait à tout prix tout contact physique mais ce n'était pas vrai avec Villanelle. Il l'avait pris dans ses bras, lui avait caressé la joue, la chevelure et dieu ce qu'il avait rêvé de plus après l'avoir quittée. Timothy avait préféré mettre tout cela de côté parce qu'ils s'étaient tous deux promis d'attendre le bon moment et surtout, de préférer être ensemble pour les bonnes raisons, pas pour faire taire des blessures béantes au creux de leur poitrine. Après tout, la dernière fois, Charlie avait trouvé le gardien de cimetière en pleine crise panique parce que sa mère avait essayé de l'étranger dans un excès de folie alors que la fois d'avant encore, c'était au tour de Tim de prendre soin d'elle après son histoire avec John. Ils en avaient des chagrins au fond du coeur, des tonnes même, mais dès lors qu'ils se retrouvaient ensemble, comme ce jour-là, dans ce cinéma, plus rien de cela n'avait l'air d'avoir la moindre importance. Tim oubliait tout, absolument tout, sauf la sensation du corps de Charlie non loin du sien, son rire, son sourire, ses yeux d'ange, tout ce qui la caractérisait et qu'il aimait tant depuis le début. "Quand tu veux pour le bar. Et pour le câlin de Nemo. Ma porte est ouverte, tu le sais." C'était une belle image puisque, en effet, Charlie pouvait l'appeler au milieu de la nuit pour une urgence quelconque, Timothy viendrait en courant. Il avait besoin de savoir qu'elle allait bien, qu'elle se sentait heureuse de vivre surtout après tout ce qu'elle avait vécu. C'était son seul souhait désormais, à lui, cet homme qui n'avait jamais été fondamentalement heureux, la faute à ce destin funeste. Tout allait mieux désormais, il se sentait plus fort, en tout cas, plus libre également et peut être qu'il aurait dû remercier la belle blonde pour cela. A la place, il la regarda avec un sourire alors qu'elle fouinait dans son paquet de M&M's et qu'il en faisait de même avec ses pop-corns. Cela sonnait comme un rituel de couple, un de ceux qu'ils avaient inventé dès les premières secondes de leur rencontre et Tim aimait cette idée, qu'ils aient ce côté domestique sans même y faire réellement attention. D'ailleurs, il était le gardien des plantes de sa sirène pendant qu'elle se retournait et si ce n'était pas une preuve de confiance, Timothy ne savait pas comment le qualifier. "D'accord. Je les garde précieusement." Et la joie était présente, si présente que Tim sentit son coeur vriller au moment où le film débuta la tête de Charlie se posant dans le creux de son épaule et sa main voyageant jusqu'à la sienne. Tim ne bougea pas d'un cil durant toute la séance, de peur de perdre ce contact si précieux, regardant parfois d'un oeil rapide les réactions de Charlie. Qu'elle était belle, si belle à ses yeux. Le film se termina plus vite qu'il n'avait commencé et Timothy était impatient de connaître la suite de l'histoire, pas celle de Spiderman sur ce coup là, mais celle qu'il vivait avec la jeune femme à ses côtés. "MJ est génial, je crois qu'on peut dire que Peter a de la chance... Même si t'as raison, Cap' aurait géré ça en moins d'un quart d'heure de film mais bon, on pardonne à Spidey, il est encore jeune." Tim lança un joli sourire à Charlie, caressant sa main de son pouce alors qu'elle lui demandait à nouveau s'ils allaient passer la soirée ensemble maintenant que le film était passé. "Bien sûr qu'on passe la soirée ensemble, ma sirène! On suit le plan à la lettre, on peut aller à ce resto juste à côté du cinéma, je suis sûr qu'on sera bien..." Il se releva, main tendue vers Charlie pour qu'elle le suive une nouvelle fois. La nuit était tombée déjà et Timothy ne sembla pas s'y intéresser en entrant dans le cinéma avec sa sirène. Une fois qu'on les eut dirigés à une table, il osa tirer la chaise pour elle avant de s'asseoir en face d'elle, les joues rosies mais le sourire déterminé. "Eh mais, c'est notre premier restaurant! Il y a toujours des premières fois avec nous, toujours des occasions à fêter alors... On va trinquer à nous, si ça te va." Ce nous que Tim ne pouvait pas qualifier mais il s'en fichait à l'heure actuelle, ses yeux bleutés ne lâchant pas des yeux le visage de Charlie. il était hypnotisé, purement happé par tout ce qu'elle était. Tout ce qu'elle représentait désormais à ses yeux.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyMar 16 Juil 2019 - 23:33

Tim a ce don de pouvoir balayer toutes les craintes de sa sirène en quelques mots, d’un simple revers de la main comme s’ils n’avaient tout simplement jamais existé. Bien sûr qu’ils passeront la soirée ensemble, stupide fille, c’était le plan depuis le début. Ils savent tous deux qu’ils partagent cette passion pour les films bien connus de super héros, mais ce n’est pas la seule passion qu’ils partagent. Elle le sait, et elle espère qu’il en a tout autant conscience, parce qu’il mériterait de le savoir lui aussi. Ses yeux se perdent tantôt sur son sourire et tantôt dans ses yeux alors qu’il avoue être du même avis que Charlie à propos de MJ et Captain America. Elle note cependant sa dernière phrase avec quelques angoisses. « Il est encore jeune. » Est ce qu’il pourrait lui pardonner d’embrasser un autre homme sous prétexte qu’elle aussi est jeune elle aussi ? Villanelle a quasiment l’âge de Spider-man si on y réfléchit bien. Elle aimerait tant qu’il puisse lui pardonner mais elle aimerait encore plus qu’il ne soit jamais au courant de rien, qu’elle n’ait jamais à le blesser d’une quelconque manière que ce soit parce qu’il a autant de chances que Kane que d’être l’élu de son coeur. Enfin, le dernier élu. A l’instant il est déjà l’élu de son coeur, il partage seulement la vedette. Elle n’ose pas répondre à ces douces paroles ci, se contentant de sourire suite à la caresse assurée de ses doigts sur sa main. Il a tellement changé, son Tim si doux. Charlie lui sourit à nouveau de toutes ses dents (y a-t-il vraiment besoin de le préciser ?) une fois qu’il confirme à haute et intelligible voix qu’ils passeront la soirée ensemble. La jeune femme a apprécié ce moment à ses côtés pendant plus de deux heures, mais cela ne vaut rien face au sourire qu’il lui tend lorsqu’ils se perdent à parler de tout et de rien. Elle admire cette capacité à passer d’un sujet à l’autre sans que cela ne lui pose de problème. Leurs doigts se démêlent le temps qu’ils se lèvent pour mieux joindre leur main ensuite. La vie la blonde est compliquée en ce moment mais elle sait au moins qu’elle aime le contact avec Tim, ses mots doux et ses attentions de chaque instant.
Ils sortent main dans la main, les jambes encore engourdies à cause de la position assise prolongée. Qu’importe. Charlie lève les yeux au ciel, surprise que la nuit soit déjà là et traversée d’un frisson éphémère. Le temps passe vraiment trop vite, décidément, et elle ferait tout pour qu’il s’arrête lorsqu’il est à ses côtés. Sa présence ne sera jamais superflue, jamais gênante. Avec une confiance aveugle elle le laisse l’entraîner dans Logan City, ce quartier qu’elle connaît si peu. Il a proposé un restaurant, ce qui est synonyme d’au moins une heure passée en face à face et cette seule idée là la rend encore plus joyeuse. Son rire enfantin traverse la pièce lorsqu’il lui tire sa chaise par galanterie et qu’elle lâche enfin sa main. La teinte rosée que prennent ses joues ne le rend que plus attirant encore et Charlie n’arrive pas à effacer son sourire énamouré. « Trinquer à nous me semble être une super idée. » Elle ne sait pas réellement de quel “nous” il parle, ni même s’il existe réellement un “nous” lorsqu’un des deux parti ne fait que mentir au second ; mais elle a intensément envie d’y croire. Elle a envie de croire que le plan parfait qu’ils ont élaboré avec tant de passion dans les toilettes d’un cinéma se réalisera un jour. Ils auront la maison, les enfants, le chien, parce qu’ils se le sont promis et qu’elle n’a pas le droit de briser une promesse aussi facilement. Surtout pas ce genre de promesses là parce qu’ils ne sont pas des enfants se promettant de s’épouse l’un l’autre, ils sont de grands adultes. Elle leur fait amener deux verres de vin sans réellement réfléchir si c’est ce qu’il souhaitait boire et, après les avoir fait trinquer leur verre, trempe le bout de ses lèvres dans le liquide alcoolisé. « Je suis contente qu’on se voit ce soir, et qu’il n’y ait même pas eu un seul problème en quasiment trois heures. C’est un peu un miracle pour nous deux. » Personne qui tente de tuer personne, aucun copain indésirable, personne à venir sauver. La soirée parfaite en perspective. « J’espère que tu me pardonneras d’être le gros cliché de la fille qui ne va pas manger grand chose, mais je ne t’ai pas écouté et j’ai abusé des popcorn. » Elle rigole, à la fois amusée et préoccupée. Ca veut dire qu’ils termineront le repas plus vite et que chacun rentrera ensuite à sa maison, et elle devra attendre de longs jours avant de le revoir ? C’est nul comme plan, elle ne l’aime pas du tout. Comme pour repousser un peu plus le moment où elle devra lui dire au revoir, elle vient poser sa main sur la sienne près du bord de leur table. L’ambiance est calme, le restaurant rempli mais pas bondé. Ils sont au calme, dans leur cocon, perdus au milieu d’une foule d’inconnus. « Tout va bien toi depuis la dernière fois, tu as pu tout remettre en ordre au cimetière ? Je suis désolée de ne pas être venue, j’avais dit que je t’aiderais et je faillis déjà à mes promesses … Je me rattraperai un jour, peu importe comment ! » Elle n’a vraiment encore aucune idée sur la manière dont elle pourrait bien se rattraper mais elle sait qu’elle veut le revoir encore et encore jusqu’à la fin des temps. Une occasion se présentera sûrement à eux lorsqu’ils s’y attendront le moins, et elle fera de son mieux pour subvenir aux attentes de son triton préféré. Ses yeux se lèvent vers le ciel, comme si elle réfléchissait réellement à tous les mots qui sortent de sa bouche. « Enfin, tant qu’il faut ni faire la cuisine, ni lire une carte, ni construire quelque chose, ni rester impassible, ni soigner une plaie, ni rester terre à terre, … Ca devrait le faire. Facile, hein ? » Elle finit par rigoler, se taisant enfin. Elle parle bien trop pour quelqu’un qui cache ses véritables envies.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyMer 17 Juil 2019 - 0:25

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Il n'avait pas prévu de sorties de secours. Pour la première fois de toute son existence, Tim n'avait même pas anticipé les souffrances que pouvaient engendrer une telle relation. Il ne voyait que le bien que la présence de Charlie lui avait toujours fait parce qu'elle avait été là dans les moments où il en avait besoin, qu'il avait souvent pensé à elle quand ce n'était pas le cas. Elle était simplement constamment dans un coin de son esprit, sans qu'il ne s'en rende franchement compte. C'était devenu parfaitement naturel au bout de quelques semaines et quelques entrevues d'une rare intensité. Timothy commençait à penser que c'était tout à fait normal de ressentir ce trop plein d'émotions de manière perpétuelle, alors qu'il était si choqué au début de l'étendue de ses sentiments lorsqu'il était avec elle. Il avait fini par s'habituer à la débâcle de ses sentiments, à cette âme qui vibrait dès qu'elle lui rendait un sourire ou qu'elle lui faisait une petite plaisanterie. Il n'y avait plus rien qui comptait à ses yeux, pas le décor environnant, pas les gens qui dînaient autour d'eux, pas le serveur qui venait prendre les commandes non plus. Le monde de Tim se retrouvait entièrement et irrémédiablement dans les prunelles bleutées de sa vis-à-vis. Et qu'il était beau cet univers pétillant, il le rassurait, le rendait plus vivant, le poussait à vouloir être une personne meilleure, un défi pourtant difficile à relever pour quelqu'un qui n'avait jamais connu aucun vice au cours de son existence. Tim, pourtant, voulait être quelqu'un d'important pour elle, aussi important que MJ pouvait l'être pour Peter Parker. Le lien qu'ils partageaient était de cet ordre là, en tout cas, pour lui et c'était quelque chose qu'il ne pouvait pas prendre à la légère, pas alors que c'était la première fois de sa vie qu'il avait tout cela au fond de lui. Il avait bien aimé Alex avant Charlie, d'une manière aussi peu raisonnable mais il n'avait jamais pu lui dire, encore moins agir spontanément avec elle parce qu'il devait se protéger de la moindre sensation. Il était l'ami, celui sur lequel on s'épanchait quand la vie prenait un tournant particulièrement douloureux mais ce rôle là, Decastel l'assumait avec bien plus d'aisance lorsqu'il s'agissait de Villanelle parce qu'elle lui avait retourné l'esprit de la plus belle des manières. Alors, oui, il ne pouvait plus s'imaginer vivre sans l'avoir quelque part dans son paysage et il se promettait de faire un voeu à l'église lorsqu'il y retournerait pour demander à Dieu de lui accorder cette chance là, celle de l'avoir dans sa vie pour l'éternité, de pouvoir la regarder avec tendresse dès l'instant où il sentit sa main se poser sur la sienne au bord de la table. Tim avait chaud dès qu'il était entré dans le restaurant mais ce simple geste n'aida pas son cas, ses joues toujours rougies par le contexte dans lequel ils se trouvaient désormais. Ce n'était plus le cinéma rassurant qui avait vu naître leur lien indescriptible, c'était un restaurant alors qu'ils étaient entourés de couples plus aguerris qu'eux dans l'art de profiter d'un instant à deux. "Un miracle qui se reproduira, j'en suis certain. C'est que le début après tout, non?" Au fond, qu'en savait-il? Tout ce dont il avait conscience, c'était de son envie de la revoir, de la serrer dans ses bras quand elle ne pleurait pas, pas comme la dernière fois. Il voulait que leur vie soit plus paisible, qu'ils puissent enfin être les personnes qui désiraient ans risquer des remontrances des personnes autour d'eux. Plus question qu'il y ait de punitions de la part d'un petit ami violent ou d'une mère folle à lier, juste la liberté d'être eux mêmes, ensemble, envers et contre tout. "Je te pardonne cet affront si tu grignotes au moins un peu... Et si je peux aussi picorer dans ton assiette, autant que ce soit profitable à tout le monde." Il lui fit un clin d'oeil amusé, fait rare pour Timothy. Il ne savait pas trop ce qu'il disait, ne savait même pas s'il aimait le vin mais maintenant qu'il avait un verre dans les mains, il ne pouvait que le savourer, s'empêchant de tousser à la première gorgée. Décidément, il y avait tant de choses qu'il ne connaissait pas de la vie mais il n'était pas encore trop tard pour bouleverser un peu ses habitudes. "T'en fais pas pour ça, j'ai fait le plus gros des réparations et tu vois, ça occupe mes journées, au moins parce qu'il faut le dire, c'est bien souvent morne un cimetière tout de même. Sinon, ça va, mon frère est revenu récemment du coup, une vieille amie aussi, je suis content et tout le reste, je crois que tu le sais déjà. Et toi, comment tu vas? Encore une fois, j'ai pas osé te déranger si t'avais besoin de temps pour toi, ou quoi..." Il n'était pas doué pour les codes sociaux, c'était une évidence puisque sa mère ne lui avait strictement rien appris en la matière à part les gifles et les coups de fouet. Autant dire que Timothy était loin d'être un expert dans l'art d'entretenir des relations avec autrui mais avec Charlie, il avait tout à fait envie d'apprendre. "Ta liste a pas l'air exhaustive, c'est pas hyper rassurant mais je t'aime comme tu es de toute façon, avec tous tes défauts, et t'as aucune raison de te rattraper, tu me devais rien du tout." Timothy souriait largement, sentant ses doigts chercher ceux de Charlie, les yeux baissés vers eux. Il n'osait pas franchement regarder Charlie de peur qu'elle disparaisse tout de suite après ces derniers mots. La vérité, il ne contrôlait pas grand chose, ni dans ses mots, ni à l'intérieur de lui. Tim avait l'impression de bouillonner, littéralement brûler. "T'as chaud toi aussi ou c'est juste moi?" Timothy ne faisait pas du tout attention au plat qu'il commanda au serveur, très vite reparti pour les laisser seuls. Il avait toute son attention concentrée sur Charlie alors qu'il était en train de se liquéfier. Peut être que son heure arrivait ce soir, peut être, oui, peut être.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyMer 17 Juil 2019 - 1:44

Le temps s’arrête à nouveau, comme à chaque fois qu’elle passe un moment en sa compagnie. Le problème c’est qu’ils se sont habitués à n’être que tous les deux, à être protégés par les murs d’une maison à défaut que leur corps le soit par les coups. Ils ont appris à évoluer dans leur propre bulle, à avancer à leur rythme sans avoir peur du regard des inconnus. Ce soir, Charlie ne remarque d’abord rien de la gêne exacerbée de Tim. Il était pourtant si tactile au cinéma … Au cinéma petit, noir, fermé, où personne ne pouvait réellement les observer et où tout le monde était concentré sur l’écran géant. La situation n’a rien de comparable désormais qu’on les a placé sur une table au beau milieu d’un restaurant un dimanche soir. La jeune femme pensait naïvement que ses joues avaient été rosies par la brise d’une nuit d’hiver, mais désormais que les minutes passent et qu’il ne devient que de plus en plus rouge elle n’est pas aussi certaine de ce qu’elle avance. Elle s’est sans doute trop précipitée, elle n’a pas su lire entre les lignes et lui, bien trop gentil, n’a pas su lui poser des limites, lui dire qu’elle était en train de franchir la ligne. Cependant elle n’ose pas encore bouger, trop envoûtée par ses iris bleutées qu’elles n’avaient encore jamais admirer sous un pareil éclairage. Elle pourrait réellement passer des heures sans parler, à seulement observer ses yeux et sourire. Elle serait allongée près de lui, dans un parc, sur un lit ou un canapé - qu’importe - et elle passerait une main dans ses cheveux sans jamais cesser de lui sourire. Juste ça. Un schéma simple, une scène anodine, et pourtant cela semble si lointain et inatteignable à ses yeux. Tout est si compliqué, pourquoi est ce que tout doit être si compliqué ? « Oui, ce n’est que le début. » Le début de la soirée, le début d’une épopée qu’ils écriront à deux. Cette phrase pourrait signifier tant de choses encore. Tant de choses qui pourraient se passer ce soir ou dans dix ans ; ce soir ou jamais. Elle voit bien qu’il n’est pas aussi à l’aise que d’habitude mais elle ne peut garder en elle l’espoir que tout s’arrangera. Elle garde au fond d’elle l’espoir qu’il se souvienne qu’elle ne lui veut aucun mal et bien au contraire, qu’elle serait prête à faire tant de choses pour lui si seulement cela pouvait l’aider à se sentir mieux, à se sentir bien et heureux. Il mérite d’être aimé, et, à sa façon, elle l’aime énormément. « Je grignote et tu picores, c’est parfait, au moins ce sera vite terminé ! » Elle sourit, insouciante de tous les sous entendus qu’elle laisse traîner avec ses phrases. Charlie sait qu’il est encore trop tôt et que tout ne restera qu’à l’état de sous entendu, à l’état d’embryon. Cela ne pourrait pas vraiment en être autrement après qu’elle ait vu Tim si peu à l’aise en sa compagnie. Sauf qu’au fond d’elle elle sait aussi que si ils doivent se retrouver plus tard dans la soirée, il n’y aura plus personne pour les observer. Qu’ils seront seuls à nouveau. Qu’ils pourront être eux même, que Tim pourra être lui même. Non. N’y pense même pas jeune fille. Seul le clin d’oeil de son compagnon la rassure, alors elle lui sourit doucement. Il est si beau. « C’est génial si tu revois tes proches, ils avaient dû te manquer. Et si ça avance au boulot, petit à petit. Ce sont de bonnes nouvelles ça, c’est bien. » Il pourrait tout aussi bien lui avoir menti et cacher tout un tas de corps sous son lit mais elle a l’intime conviction qu’il ne lui raconte que la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité. Il n’a pas eu de nouveaux problèmes avec sa mère, c’est certain. Sinon elle l’aurait su, il lui aurait envoyé un message … quelque chose. Sinon il serait venu la voir parce qu’il a toujours confiance en elle, n’est ce pas ? Il pourra toujours avoir confiance en elle, quoi qu’il se passe elle sera toujours là pour lui, peu importe que ça aille bien ou mal. « Hey, t’en fais pas Tim, si j’avais eu besoin de mon triton je t’aurais appelé aussitôt. La vérité c’est que j’avais beaucoup de choses à gérer. » Kane, les choses ça s’appelle Kane et tous ses sentiments qui s’entremêlent. « Mais en ce moment tout va bien dans ma vie, mon coeur est comblé et … voilà. Tout va bien, je suis heureuse. » Elle ne ment pas ceci dit, son coeur est réellement comblé et elle est réellement heureuse aussi. Ce n’est pas aussi simple que ça dans la réalité, mais les faits sont là. Il n’a pas à s'inquiéter pour elle, ce serait bien la dernière chose à faire. « Oh si seulement tu savais … Je te dois tellement Tim. » Qu’elle avoue en chuchotant parce qu’elle ressentait le besoin de prononcer ces mots à voix haute, peu importe s’il les entend ou non. Il est trop bon à l’accepter avec tous ses défauts sans même se rendre compte de toute leur étendue. Elle a un rire gêné face à sa dernière phrase, parce que de son côté elle a toujours l’impression que les chauffages sont réglés au maximum quand elle est en sa compagnie. Lorsqu’ils ont dormi ensemble surtout, elle n’aurait jamais cru qu’il s’agissait de la saison hivernale. Elle se décide enfin à ranger sa main à contre coeur, à l’éloigner de quelques centimètres de la sienne et enfin arrêter de l’embêter avec son besoin obsessionnel de contact humain. Il n’est ni Kane ni Léo et ce sont bien deux raisons pour lesquelles elle l’aime tant. Il est un être à part qu’elle apprend à comprendre un peu plus chaque jour avec la maladresse qui est propre à son nom. Elle essaye de bien faire pourtant, elle essaye réellement. « Les deux je crois. Enfin, il fait chaud. Et j’ai chaud aussi. Mais c’est à cause des lumières et du chauffage, ils le mettent à fond à cause de l’hiver alors qu’on est en plein réchauffement climatique, donc c’est normal ... » Elle se rattrape plutôt bien aux branches pour une fois et arrive par la même occasion à se voiler la face avec brio. Une main distraite passe sur l’appareil à côté de leur table et elle remarque dans un long soupir de désespoir qu’il n’est même pas allumé. Son excuse ne tient pas la route, il est le seul à la faire chavirer et brûler de l’intérieur. Et apparemment, l’impression est partagée. Cela ne l’aide pas à calmer tous ses espoirs. « On peut toujours repartir tu sais, se balader dans les rues. Je peux simuler un accouchement, ça devrait nous excuser pour un dîner en tête à tête … Un genre de déni de grossesse, je suis certaine que ça serait crédible comme excuse. On pourrait s’échapper et manger tous les snacks du monde comme ça. J’aime bien ce plan aussi. » Elle rigole à nouveau, pas franchement certaine de ses talents de comédienne ceci dit.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyMer 17 Juil 2019 - 11:39

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Every lover is a soldier. Ovide


Lui qui avait toujours eu pour habitude de tout maîtriser, il se retrouvait en bien mauvaise posture. Le temps était bel et bien révolu pour le jeune Decastel. Sa rencontre avec Charlie avait mis un terme brutal à son côté control freak d'antan. Son instinct, pourtant, était toujours de se protéger, d'éviter que les gens ne viennent le frôler de trop près parce qu'il avait toujours eu une mauvaise relation avec autrui. Ces fameuses personnes l'avaient détruit, lui et sa naïveté, lui et sa douceur. Il se rappelait de tout avec une vivacité sans pareille, les rires, les remarques vicieuses, son envie de pleurer alors qu'il courait dans les toilettes les plus proches pour ne pas qu'ils aient à voir sa sensibilité. Il l'était tellement, oui, sensible et c'était certainement devenu son pire défaut. Ce côté là de sa personne le poussait tout de même à s'accrocher aux personnes qui entraient dans sa vie et une fois qu'elles avaient obtenu leur place de choix dans son coeur, Timothy était bien incapable de les lâcher. C'était pour cette raison en premier qu'il allait toujours rendre visite à sa mère. Elle était ancrée dans sa vie depuis toujours alors, comment pouvait-il envisager de l'abandonner? Il ne l'avait jamais fait avec personne, toujours fidèle au poste lorsqu'on avait besoin de lui, loin de se douter sans doute que cela faisait bien longtemps qu'il n'était plus indispensable à qui que ce soit. Pourtant, le gardien de cimetière avait encore envie de l'être, au moins aux yeux de sa belle sirène, celle qui avait retourné son coeur de la plus belle des façons, celle qui lui avait tant manqué ces derniers jours. Il n'était peut être pas en mesure de tout lui avouer parce qu'il avait trop peur de l'avenir, Tim pouvait toutefois lui montrer, se retrouvant rieur lorsqu'elle appuya ses propos. Oui, c'était simplement un début, un délicieux prologue qui promettait tant. Timothy voulait que l'instant dure toujours, qu'il n'ait jamais à tourner les talons face à Charlie mais la vie n'était pas faite ainsi: tous les deux avaient un travail, des choses à gérer et leurs retrouvailles ne pouvaient que se succéder. Au moins, il savait que la prochaine fois, il ressentirait encore plus de sensations en posant son regard dans celui de la belle blonde parce que tout cela ne faisait que monter en intensité, il le sentait au fond de lui. Il ne pouvait plus s'arrêter de sourire, ses zygomatiques en finiraient certainement musclés comme jamais mais Tim ne semblait même pas le remarquer. Il ne pensait qu'à l'instant présent, qu'à Charlie en face de lui, son nom se répercutant dans chaque fibre de son corps dès qu'il le pensait. Le plan était parfait, eux deux face à un bon repas partagé, sans s'inquiéter de l'appartenance de l'assiette. Entre eux, de toute manière, il n'avait jamais été question de territoires, il partageait tout depuis les premier instants. Les ex petits amis indésirables, les douleurs incommensurables, les joies les plus belles... Il n'y avait aucune limite, absolument aucune. A part peut être cette chaleur qui coupait la respiration de Timothy à intervalles réguliers, le jeune homme restant concentré autant que possible sur les dires de sa belle compagne. "Tant mieux si t'es heureuse, c'est tout ce que j'ai toujours voulu. Tu mérites cette joie, ça te rend si belle." Il n'avait pas réfléchi en parlant. Encore une fois, Tim perdait totalement pied dans une situation qu'il n'avait jamais vécu. Habituellement, il contenait ses pensées au maximum pour ne pas se retrouver dans l'embarras mais, avec Charlie, il n'y avait jamais aucune maîtrise. De rien du tout. Il réussit à lui sourire malgré tout, sachant qu'il pensait le moindre mot. "Comme quoi, tout s'arrange peu à peu pour nous deux. Le temps est parfois utile..." Et à d'autres moments, ils pouvaient les séparer. Tout cela, Decastel ne pouvait pas s'en rendre compte, il était bien trop innocent pour réaliser que la vie passait à grande vitesse et qu'il laissait toujours filer ses chances à force d'attendre patiemment que le destin veuille lui être agréable. La chaleur, encore cette fichue chaleur qui le poussa à s'éventer, à moins que ce n'était le murmure de Charlie? Il n'aurait su le dire mais peut être avait-il rêvé ses mots. Il lui devait tant, ah bon? Il n'en savait trop rien, pour le moment, il tentait d'évacuer la chaleur en sentant Villanelle s'éloigner de sa main. Un crève-coeur momentané. Ensuite, elle s'inquiéta du chauffage et la main de Tim tenta aussi d'avoir une confirmation mais l'affaire était pour le moins étrange... Rien n'était allumé et tout le monde semblait supporter sa veste autour d'eux. Que se passait-il? "Il doit y avoir un micro climat autour de notre table, je vois que ça... Un déni de grossesse? Tu sais, je pense qu'on peut juste aller prendre l'air une minute ou deux et tout ira peut être mieux. Je te prête ma veste, je crois que j'en ai pas besoin. Enfin, t'es pas obligée de me suivre, cela dit, je te force à rien." Il allait certainement attraper la pneumonie de l'année mais Timothy ne semblait pas s'en inquiéter. Au contraire, il se releva de sa chaise et marcha rapidement jusqu'à l'extérieur, reprenant une grande respiration. Qu'était-il en train de faire? Tout gâcher, certainement. Comme toujours. "Pourquoi je suis comme ça? Pourquoi je peux pas juste lui dire ce que je ressens, hein?" Il ne savait pas pourquoi il parlait tout seul, sentant son trouble se diffuser dans tout son corps, les yeux relevés vers le ciel. Il ne faisait même pas attention que celui-ci s'assombrissait ou que Charlie arrivait potentiellement derrière lui. Tim ne faisait attention à rien d'autre qu'à son coeur tambourinant dans sa poitrine et ce sentiment incontrôlable qu'il ne comprenait pas... Cette envie d'être avec la jolie blonde comme il n'avait jamais désiré cela avec personne d'autre avant elle. Cette envie d'un contact avec elle, ou bien cette envie d'elle, tout simplement.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyMer 17 Juil 2019 - 13:51

Sans doute aurait-elle pu lui offrir une nouvelle blague sur les marvel pendant qu’ils étaient encore en tête à tête, peut être qu’il ne ressentait qu’une gêne à propos d’un élément extérieur qui n’avait rien à voir avec elle. Avec eux. Au fond elle ne l’a pas fait car elle sait qu’il ne pourrait pas y avoir pire mensonge, elle sait très bien que la seule cause de sa gorge sèche, de sa main moite et de son visage rosé, c’est elle. Charlie pense que si les choses vont mieux de son côté il en est de même pour le reste du monde. Elle a été la première à demander du temps et maintenant elle se sent comme à cours d’oxygène, elle a besoin qu’il lui en donne à nouveau avec quelque chose de nouveau. Elle a besoin de savoir qu’elle n’est pas en train de se fourvoyer, que toutes les promesses dans des toilettes et leur appartement respectif n’étaient pas dites en l’air pour lui faire plaisir. Cela lui faisait bien sûr énormément plaisir à l’instant, mais elle souriait surtout à ces flash à propos du futur qu’ils s’étaient imaginé. Futur désormais tellement compromis … Mais il n’a pas à savoir, il n’a pas à se tracasser pour elle. Il ne s’agit que du problème de la blonde et Tim n’a pas à souffrir sans raison valable. Kane n’en est pas une. Villanelle sait que ce double jeu est bien trop complexe pour elle, qu’elle va devoir passer en sourdine son téléphone pour qu’aucun message de l’autre ni de l’autre arrive au moment moment. Le gardien de cimetière a gagné beaucoup de courage par téléphone, il ose désormais de nombreux sous entendus qui font sourire Charlie - pas sûr cependant que le pompier soit du même avis. Le pompier qui, de son côté, n’a jamais été timide à propos de quoi que ce soit. Si seulement elle pouvait se couper en deux et continuer à prendre soin de Tim avec toute la douceur dont elle peut faire preuve. Elle serait même capable de lui chanter Doux chaton comme Penny le fait si bien avec Léonard. Elle lui chanterait Doux chaton au bout du monde s’il faut. Il est si beau, et elle, elle se sent tellement rougir quand il le lui dit de vive voix. Il n’ose pas faire tellement de choses pourtant il ne manque jamais une occasion pour rappeler à Villanelle à quel point il la trouve belle et admirable, c’est une sorte de courage qu’elle n’a pas développé de son côté. Elle n’en pense pas moins cependant, oh bon sang qu’elle le trouve parfait elle aussi, son gardien des morts. La blonde se répète un proverbe français qui la rassure stipulant qu’avec du temps et de la patience on vient à bout de tout. Ils sont jeunes, ils ont une vie devant eux, une vie à profiter, à profiter de chaque instant. Ils pourraient en profiter davantage s’ils arrêtaient de se tourner autour et si quelqu’un faisait le premier pas. Mais elle a peur qu’en avançant elle le fasse tomber et qu’il n’ose plus se relever. Elle n’arrive pas à bafouer sa promesse de prendre son temps … Ils auraient dû stipuler combien de temps. Ils se connaissent depuis bientôt trois mois mais dans son esprit il est une partie de son coeur qui lui manquait depuis vingt trois ans. Depuis qu’elle a vu ses grands yeux bleus et entendu son rire cristallin, il n’a jamais quitté ses pensées. Elle ne veut plus qu’il reste en retrait, qu’il soit l’ami qu’elle salue de loin lorsqu’elle est avec John, ni celui à qui elle pourrait se contenter d’un sourire si jamais elle finit avec Kane. Il mérite bien plus. « Oui, un micro climat, je ne vois que ça comme explication. On garde le déni de grossesse pour un autre moment alors, et je te suis. Dehors. Juste une ou deux minutes, d’accord. » Charlie doute qu’ils ne resteront qu’aussi peu de temps à l’air frais mais elle le laisse garder espoir à propos de la brièveté du moment. Il part rapidement de leur table, abandonnant le vin sur place. Inquiète, la blonde laisse tomber son sourire et le suit dans les méandres du restaurant. Elle le suit de près, assez pour entendre ce qu’il dit, pas assez cependant pour être certaine d’avoir réellement entendu chacun de ses mots. Si elle se trompe et qu’elle lui montre ce qu’elle ressent elle risque de le perdre, et si elle a bien entendu ce qu’elle a entendu … Oh bon sang. Elle tend une main désespérée pour essayer de le rattraper mais il est déjà loin. Elle s’est seulement arrêtée au milieu du restaurant, les bras ballants, le coeur en vrac. A son tour la jeune femme prend une grande inspiration et recommence sa marche vers l’inconnu, quelque peu soulagée qu’il se soit arrêté devant l’enseigne du restaurant et qu’il n’ait pas fui à l’autre bout du monde. Une main qui se veut rassurante traverse doucement son dos et elle vient se poser à ses côtés. Elle n’a aucune idée de comment réagir car aucune idée non plus du mal qui le ronge. Les années de sévices y sont pour quelque chose, mais comment les réparer ? En l’ignorant, en le laissant broyer du noir mais au moins personne ne l’embête ? Ou en le forçant à dépasser ses limites, en lui montrant que le monde n’est pas sa mère, que lui n’est pas une fille, qu’elle elle l’aime pour le Tim qu’il est au quotidien ? En lui disant par dessus tout qu’elle n’aura pas la force de l’attendre éternellement. La jeune femme pose le dos de ses mains tantôt sur les joues de Tim, tantôt pour son front, comme pour essayer de croire qu’il ne s’agit que d’un problème de santé passager et anodin. « Viens, marchons. Le restaurant sera toujours là à notre retour. » Les bras croisés, le dos voûté, elle regrette déjà de ne pas avoir écouté la petite voix de sa mère lui disant de prendre une veste. Non, elle voulait être jolie pour son triton. Elle voulait apparaître pour une fois dans une tenue totalement préparée et pas un jogging calamiteux ni même un pyjama ou quoi que ce soit d’autre. Elle pensait qu’elle allait pouvoir tout prévoir de leur journée aussi, mais ça c’était bien mal les connaître.
La jeune femme est tellement préoccupée qu’elle en oublie de sourire, elle pense à bien trop de choses pour que son corps s’accorde un sourire. Il ne peut pas lui dire ce qu’il ressent, certes … mais qu’est ce qu’il ressent lui ? Les mots de Charlie s’entrechoquent tous dans sa tête, ils se font face les uns aux autres sans aucune logique, elle a autant envie de parler des lycaons que du Myanmar, de l’Amour que de la pensée des stoïciens. Alors qu’elle les juge assez éloignés du reste du monde, assez frigorifiés aussi, elle s’arrête sans prévenir, rapidement suivie par Tim. Elle lève ses yeux vers lui, déçue que les nuages cachant les rayons de lune l’empêchent d’admirer la couleur de ses pupilles. « Tu sais que je t’aime beaucoup, Tim. Vraiment. Depuis le premier jour où t’es devenu mon sauveur personnel. Et je sais qu’on s’était promis d’attendre, je suis désolée de ne pas être capable de tenir cette promesse-ci. Enfin si, je pourrais la tenir, bien sûr … Mais j’ai besoin de savoir que j’attends pour quelque chose. Je ne veux pas passer ma vie à avoir de faux d’espoir, à me raccrocher à des souvenirs de toi, à des éclats de rire. J’ai envie de vivre tout ça avec toi. Et, … ok d’accord c’est beaucoup là. J’aurais pas dû te dire tout ça. » Maintenant il a beaucoup trop de pression sur les épaules, et elle se doute qu’il aura du mal à tout gérer d’un coup. Elle lui a envoyé bien trop d’informations en même temps, elle aurait dû distiller … Non. Elle distille depuis le premier jour, depuis l’instant où elle a posé ses yeux sur lui et où, à l’époque déjà, elle l’avait embrassé. Cette fois ci les choses sont différentes, ils sont liés par tant de souvenirs, tant d’épreuves traversées en duo. Comme pour l’aider à prendre la bonne décision, la blonde se rapproche de lui et se met sur la pointe des pieds pour venir déposer un léger baiser sur ses lèvres, les yeux fermés. Son corps entier la démange de venir le prendre dans ses bras mais elle n’a aucune idée de ce que lui peut ressentir à l’instant. Aussi bien vient-elle de franchir la ligne rouge et il ne le lui pardonnera jamais. C’est une possibilité et elle est plus que probable.
Le tonnerre gronde et elle reste silencieuse.
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyMer 17 Juil 2019 - 14:37

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Every lover is a soldier. Ovide


Il vacillait peu à peu, mais c'était aussi inévitable. Timothy n'aurait pas pu continuer ainsi durant des années encore, à attendre sagement au fond de son cimetière que quelqu'un ou quelque chose vienne bouleverser son destin. C'était agréable d'avoir une telle zone de confort, de n'être dérangé par rien ni personne, se contentant de cette douce routine quotidienne comme si elle allait tout régler dans sa vie. Au bout de compte, ses problèmes étaient encore bel et bien présents d'un jour sur l'autre et il ne guérissait pas. Non, ce dont Decastel avait besoin, c'était d'un bon coup de pied aux fesses, de quoi le réveiller un peu et lui faire comprendre qu'il n'y avait que lui qui pourrait arranger le cours de son existence. Il aurait beau mettre tous les torts sur son entourage: sur l'abandon de son père en premier lieu puis la folie de sa mère ensuite, il n'y avait que lui à blâmer de la manière dont il gérait les conséquences de ces douleurs là. Tout cela datait de l'enfance désormais mais il en était encore là, à ce stade de misérable garçon qui avait peur du noir et qui s'inquiétait de tout, constamment. Pourtant, il allait sur ses trente trois années de vie, déjà, et il était plus que temps qu'il s'arme pour faire face aux difficultés de la vie. Le retour d'Alex et la rencontre avec Charlie avaient été deux événements qui l'avaient fait réfléchir sur ses choix. Il commençait à comprendre qu'il était en train de tout gâcher par peur de ce qui pourrait lui arriver, or, c'était ainsi que la vie fonctionnait. Parfois, il y avait des bons moments et d'autres fois, il fallait gérer le malheur qui s'en suivait. Tout cela n'était jamais soit tout noir soit tout blanc, mais plutôt une belle teinte grise avec laquelle il fallait jouer pour s'en sortir le mieux possible. Le début de son rendez-vous avec Villanelle avait plutôt été à classer dans la seconde catégorie jusqu'à leur arrivée dans le restaurant et désormais, Tim était en train de faire basculer dans des teintes plus sombres. Il avait besoin d'une bouffée d'air frais, de reprendre son souffle, de juste prendre le temps de gérer le flot de ses pensées pour repartir du bon pied. Alors, il n'y aurait pas besoin de prétexter un accouchement en urgence, non, il se contenterait de prendre une petite pause, Charlie sur ses talons. Il se retrouvait dehors et le ciel s'assombrissait au fil des secondes, le jeune Decastel murmurant dans sa barbe sa culpabilité à l'idée de ne pas être l'homme parfait pour Charlie. Jusqu'ici, il avait toujours trouvé des réponses idéales envers elle, présent lorsqu'elle avait besoin de ses bras, lui prêtant ses oreilles lorsqu'elle avait besoin de s'épancher. Il en oubliait presque qu'il s'était promis des milliers de choses au cours de leurs quelques entrevues. Oui, ils s'étaient mis à rêver d'une vie de couple, d'un duo incomparable qui pencherait vers l'éternel et maintenant que la pensée revenait à la charge, Tim se demandait comment Charlie pouvait avoir envie d'être avec un garçon comme lui. Un homme qui paniquait soudainement pour aucune raison valable, perdu dans un flot de sentiments tout à fait contradictoires. Il avait envie de lui confesser tant de faits, de lui dire tout ce qu'il avait sur le coeur, d'arrêter le temps juste quelques minutes pour que leur ciel finisse par redevenir étoilé mais Timothy n'avait pas les mots. Il ne les avait jamais eus, l'innocent. Il sentit finalement que Charlie l'avait rejoint sous le ciel sombre, sa main se posant sur lui et son regard voguant vers elle, brillant. Elle l'invita à marcher et leurs pas résonnaient avec violence sur les pavés froids, Tim cherchant les mots. Pourtant, c'était simple à souhait: il avait envie d'être avec, qu'est-ce qu'il pouvait bien le bloquer? Son inexpérience déjà, sa peur d'être brisé d'autre part et peut être l'intensité de tout cela, lui qui s'était d'ores et déjà vu finir seul entre deux allées de son morne cimetière. Ce n'était peut être plus une possibilité quand on était amoureux de Charlie Villanelle, Tim le savait fort bien alors que leur course s'arrêtait brutalement. Il se retrouva, bras ballants, alors que la pluie les menaçait et instinctivement, il retira sa veste pour venir la poser sur les épaules de Charlie. Le silence, ensuite, ne dura pas plus de quelques secondes alors qu'il se reculait de quelques centimètres, les mots de sa sirène martelant son cerveau déjà meurtris. Qu'était-elle en train de lui dire? Qu'elle voulait être avec lui, dès maintenant? Que la guérison était déjà palpable, voire réalisée? Timothy n'en savait rien et déjà, ses pensées se mélangeaient alors qu'il cherchait une formation de phrase correcte à lui apporter. Il n'eut pas le temps de le faire que les lèvres de Charlie vinrent se poser sur les siennes, pas pour de faux cette fois, pas comme le jour de leur rencontre au cinéma pour prouver à un ex un peu trop collant qu'elle avait trouvé la perle rare. Si Timothy se retrouva sous le choc le temps d'une petite seconde, il ne laissa pas le loisir à Charlie de se détacher de lui. Ses pensées disparurent soudainement, plus rien ne traversait sa boîte crânienne. Plus rien du tout. Ses mains vinrent se poser sur les joues de Charlie et il lui rendit son baiser. Pourtant, il n'en avait jamais donné jusque là, à qui que ce fut, c'était une danse qu'il apprenait sur le moment, spontanément. Pour la première fois de sa vie, il se laissa aller totalement, voguant contre les lippes de sa belle sirène, cherchant à lui couper le souffle comme elle pouvait couper le sien à intervalles réguliers. Elle avait réussi cet exploit à nouveau, lui coupant l'herbe sous le pied alors qu'il cherchait une réponse appropriée à lui donner. Lorsqu'il sentit l'air lui manquer, il détacha ses lèvres délicatement, son visage encore proche du sien, ses incertitudes effacées sans qu'il ne fasse attention au décor outre mesure. "Tu sais que je te veux plus que tout au monde, Charlie. J'attends que toi et je serais capable de traverser le monde entier pour te rejoindre quelque part. J'ai jamais voulu partager ça avec personne, jamais. Mais toi... T'es ma sirène. Je suis désolé d'être aussi nerveux mais je sais pas comment te dire ce que je ressens, je sais pas comment te dire que je suis fou de toi." Elle lui avait totalement grillé ses neurones, il n'y avait que cela comme possibilité pour qu'il fut aussi détaché face à la débâcle de ses mots au milieu du torrent de ses sentiments. C'était une réalité pourtant: Timothy s'était attaché à elle instantanément et au fil des semaines, il était tout simplement tombé amoureux d'elle, de tout ce qu'ils s'étaient promis, de tout ce que l'avenir pourrait leur offrir s'il était assez fort pour elle. Justement, il avait envie de l'être, pour une fois dans sa vie, il avait envie de maîtriser son angoisse, la mater pour pouvoir être avec elle. Rêver d'elle, là, alors que son pouce caressait sa peau diaphane et qu'il sentait son coeur mourir contre sa poitrine tellement il battait fort. Pouvait-on considérer qu'il était perdu à jamais? C'était probable, c'était même certain désormais.  
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Message(#)To kill a mockingbird | timlie #4 EmptyMer 17 Juil 2019 - 16:14

C’est au tour de la blonde de se sentir défaillir désormais. Le doute n’a plus aucune place dans ses pensées, elle sait désormais ce que lui aussi désir. Ils ont toujours voulu la même chose depuis le premier jour sans jamais oser se l’avouer. Ils sont nuls comme adultes, à se cacher derrière leurs peurs et leurs appréhensions. Maintenant au moins ils ont balayé tous les doutes de leurs pensées, ils savent ce que l’autre désir au fond aussi. Ils savent que ce n’étaient pas des paroles en l’air, que tout ce qu’ils se sont promis avait été pesé dans leur esprit auparavant. Oui, elle veut un avenir avec lui. Oui c’est ce qu’elle désire réellement et elle fera tout pour que ce soit réalité. Un frisson parcourt son coeur lorsqu’elle sent ses mains se poser sur ses joues alors qu’elle s’était déjà résignée à ne recevoir que des reproches de sa part. Non, c’est bien tout l’inverse. Ses douces mains, ses mains si douces viennent prendre possession de son visage et elle les accepte sans tressaillir. Incapable de bouger le moindre muscle, c’est lui qui vient à elle cette fois ci et elle se laisse totalement aller à son contrôle. La première fois qu’ils s’étaient enlacés déjà, il est celui qui avait pris les choses en main. Il réitère le même processus aujourd’hui encore, elle n’a eu besoin que de lui donne une simple impulsion, un simple indice démontrant qu’ils désiraient la même chose. Oh si seulement elle avait su que tout allait être si parfait elle l’aurait embrassé bien avant, elle aurait succombé il y a bien longtemps déjà. La blonde profite de ce moment qu’elle sait malheureusement éphémère. Elle profite de ce second baiser qui, bien loin d’être volé, est passionnel. Les yeux fermés elle laisse ses bras se commander d’eux même, elle laisse ses mains se poser sur le cou de Tim. Toute sa nervosité s’est envolée en même temps que tous les sentiments négatifs qui avaient pu l’entourer tout au long de l’après midi. La jeune femme ne réfléchit plus, elle se contente de se laisser guider par son compagnon, de laisser sa mâchoire s’entrouvrir et de sentir son souffle passer par son philtrum et redescendre dans son cou. Ils ont déjà été proches par bien des manières, mais celle ci est inédite et exquise. Elle profite de chaque sensation comme si tout était nouveau pour elle - avec lui, tout le devient. Les yeux bleus de la jeune femme s’ouvrent à leur tour alors qu’elle sent la pression de ses lèvres disparaître, qu’elle le sent déjà qui s’éloigne d’elle alors que c’est encore trop tôt. La respiration haletante, elle ne peut cependant pas se résoudre à s’éloigner de lui et ses mains glissent de son cou vers sa nuque. Il est gelé, elle sent son dos froid en parfaite contradiction avec son visage brûlant. Foutu chauffage, hein. « Non je ne savais pas tout ça Tim. Je l'espérais au fond de moi, mais je ne pouvais pas en être certaine. J’avais peur d’avoir tant rêvé de nous deux et qu’au final cela ne reste qu’à l’état d’illusion. » Elle monte à nouveau sur la pointe de ses pieds, comptant seulement sur Tim pour qu’elle garde l’équilibre, et vient poser son front contre le sien. Elle ne veut plus le quitter, plus jamais. Même s’ils doivent mourir de froid, là, dehors, elle ne voudra jamais le quitter. Il est si précieux et elle aussi est folle de lui. « Tu viens de le dire. De la plus belle des manières, et maintenant que je le sais tu n’auras plus jamais à m’en faire part si tu ne le veux pas. C’est de ma faute, ce n’était pas supposé se passer comme ça. » Est ce qu’elle s’en veut pour autant ? Absolument pas. Désormais ils ont franchi un cap et même si bien d’autres les attendent encore, elle sait qu’elle restera près de lui quoi qu’il arrive. Contre vents et marées et contre n’importe qui ou n’importe quoi, elle restera près de lui. « Je suis terrorisée Tim. J’ai peur de vouloir avancer trop vite, de griller les étapes, d’être trop maladroite et … j’ai peur que cela nous éloigne. J’ai peur de te perdre. » Ils ont prévu leur vie sur le long terme mais personne n’avait pensé à les prévenir qu’avant tout ça ils allaient devoir apprendre à se connaître, apprendre à faire un pas vers l’autre avant de devoir avancer ensemble vers l’inconnu. Cela ne faisait pas parti de leurs plans et pourtant c’est une étape primordiale, il s’agit des fondements mêmes de leur relation et ils ne peuvent passer outre. Personne ne leur a expliqué comment tout est sensé se dérouler parce qu’il n’y a jamais de schéma précis dans ce cas là. Charlie tente au mieux de ne pas se baser sur ses expériences passées, toutes plus chaotiques les unes que les autres. Cette fois-ci ce ne sera pas le cas, elle fera de son mieux pour que rien de mal ne leur arrive … ne lui arrive à lui, surtout. Elle a peur de le briser en lui faisant miroiter tant de belles choses. La blonde a l’habitude de tomber, s'épousseter les genoux et se relever aussitôt comme si de rien n’était. Tim pourra-t-il réellement faire croire au reste du monde qu’il n’est pas fou amoureux d’elle ? Rien n’est moins sûr.
Les muscles de la jeune femme font à nouveau preuve d'insubordination et ses lèvres viennent quérir celles du beau brun. Elle ne sait pas ce qu’ils seront dans une heure ou dans un jour, elle veut profiter de chaque instant passé en sa présence. Alors qu’elle venait à peine d’effleurer la fine peau de ses lippes, l’orage gronde à nouveau et cette fois ci elle l’entend elle aussi. Il vient briser leur doux silence et elle sursaute d’étonnement, en profitant pour en rigoler aussitôt à son tour. Si seulement l’orage n’avait pas été annonciateur d’une pluie diluvienne, elle aurait recommencé à mordiller doucement sa lèvre inférieure. Le torrent d’eau glacée s’abattant sur eux l’en dissuade et elle éloigne son visage du sien dans un dernier sourire. Elle aussi elle le veut plus que tout au monde. Après de longues secondes de battements pendant lesquelles aucun des deux adulte n’ose bouger, elle retire enfin la veste qu’il avait posé sur ses épaules et la place au dessus de leur tête pour qu’ils puissent s’abriter des caprices de la nature. Elle est trempée et frigorifiée, sa robe lui colle à la peau et sa veste en jean trempée l’empêche de bouger comme elle le voudrait. Tim n’est pas bien mieux avec sa chemise transparente collée à son torse. Charlie ne se formalise de rien et accepte le destin comme il vient, même un orage survenu de nulle part, et par nul part entendez un ciel gris depuis des heures et des coups de tonnerre qui se rapprochaient depuis plusieurs dizaines de minutes déjà. Leur duo hétérogène trouve un perron d’immeuble sous lequel s’abriter et la jeune femme est hilare. Cette soirée est bien trop belle pour être gâchée par une pluie digne du Déluge biblique. « Je ne suis pas sûre qu’ils nous acceptent encore au restaurant dans cet état. » Qu’elle lui confesse entre deux claquement de dents et des lèvres violacées. L’eau perle sur son front et de la pointe de ses cheveux. Ils sont dans un état lamentable et la seule raison à tout ceci c’est qu’aucun des deux ne souhaitait lâcher l’autre du regard. Et que la météo avait prévu un grand soleil.
Amoureuse effrontée qu’elle est, elle lève un de ses pieds pour se surélever et venir lui voler un dernier baiser, incapable de déjà le quitter alors que leur plan de dîner au restaurant en tête à tête vient de tomber à l’eau. Littéralement.
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