| To kill a mockingbird | timlie #4 |
| | (#)Mer 17 Juil 2019 - 17:36 | |
| To kill a mockingbird
Every lover is a soldier. Ovide
Il ne se doutait pas une seule seconde des sensations qu'un baiser pouvait procurer, pas un petit bisou volé pour se protéger d'un ex indésirable, un moment où il n'avait pas pu réellement répondre. Non, un vrai baiser avec deux souffles qui se mêlaient, deux paires de lèvres qui se battaient pour gagner le coeur de l'autre. Pour celui de Tim, c'était déjà le cas dès les prémisses, Charlie n'avait jamais à faire quoique ce fut d'exceptionnel pour qu'il lui succombe. C'était simplement écrit dans ses veines, son sang bouillonnant comme jamais en prenant possession de son si doux visage. Il aurait aimé que l'instant dure toujours, qu'il puisse s'adonner à un tel plaisir pour l'éternité mais, malheureusement, les choses ne pouvaient pas se dérouler ainsi puisque l'être humain avait fortement besoin d'oxygène pour fonctionner correctement. Enfin, dans le cas de Timothy, c'était vite dit vu sa respiration saccadée et son rythme cardiaque imbattable, il ne savait même plus qui il était. A l'heure actuelle, tout ce qu'il pouvait narrer avec certitude, c'était qu'il était sienne. Qu'il appartenait à Charlie Villanelle mais au fond, ce n'était pas une très grande surprise, même si pour la jeune femme, cela devait être un peu différent. Elle lui avait suggéré avoir des doutes sur l'avenir de leur relation avant de venir bercer ses lèvres, Timothy retournant à l'attaque sans demander son reste. Etait-ce encore le cas maintenant qu'elle avait goûté au fruit défendu? Il n'avait jamais été ainsi, à dire vrai, personne n'avait simplement essayé de s'approcher de si près de lui, encore moins de l'embrasser. Charlie avait tenté sa chance et elle avait remporté la lutte haut la main. C'était si simple au final, mais pourtant si beau, alors que Decastel ne faisait même pas attention à la fraîcheur de leur environnement, au fait que l'orage les menaçait plus que jamais. Non, il ne sentait que la chaleur embraser ses joues au moment de se détacher légèrement de Charlie, sentant de même ses mains se glisser vers sa nuque. Il respirait à nouveau, sur le papier du moins parce qu'en réalité, il écoutait attentivement les mots de sa campagne, ses mains glissant vers ses hanches pour qu'elle puisse tenir en équilibre contre son front. Le geste lui vint naturellement alors que cela n'aurait pas été le cas avec quiconque d'autre mais c'était Charlie, celle qu'il avait tenu dans ses bras, celle avec qui il avait dormi, celle avec qui il marchait main dans la main. Celle qu'il aimait. "Non, jamais. J'ai rêvé avec toi, c'est vrai mais je pensais chaque mot. J'ai toujours voulu que ces mots arrivent un jour." Il n'avait pas précisé de dates néanmoins, Charlie non plus d'ailleurs, certainement parce qu'elle ne le savait pas plus que lui. Tous deux avaient voulu profiter de l'instant présent pour guérir leur coeur meurtri avant d'envisager de lier les leurs pour l'avenir. Timothy avait peur de tout cela lui aussi parce qu'il n'y connaissait rien et n'était pas sûr d'être une personne avec qui on avait envie de former un couple mais il espérait être assez pour une femme comme Charlie. "Maintenant, j'aurais moins te mal à te le dire, je crois. Je pourrais le refaire, quand ça me vient... Sûrement souvent." Il osa lui sourire parce que c'était une réalité, il pensait fréquemment à ce qu'il adorait chez elle. Tim était totalement obnubilé par Charlie de toute manière, il n'en voyait aucune autre. Dire qu'il avait été amoureux d'Alex pendant des années, il n'aurait jamais cru pouvoir ressentir quelque chose de bien plus profond avec une jeune femme aussi vive que la belle Villanelle. "Eh, pourquoi tu me perdrais? Ne t'en fais pas, je suis ton rythme, j'ai pas peur de toi et moi. J'ai peut être eu peur de tout jusque là, mais nous deux, c'est pas le cas."Il était parfaitement honnête, toutes ses incertitudes de tantôt avaient été balayées dans un baiser, un autre qui débuta, initié par Charlie cette fois, jusqu'à ce qu'elle réalise qu'un torrent de pluie leur tombait dessus. Effectivement, Tim la regarda se gorger d'eau au fur et à mesure et en baissant les yeux en riant vers sa propre tenue, il s'avérait qu'ils étaient loin d'être imperméables. Voilà qu'ils se mettaient à courir jusqu'à l'abri le plus proche, Decastel encore souriant malgré le froid qui l'attaquait à désormais, peut être pas autant que sa partenaire néanmoins puisqu'elle claquait des dents. Instinctivement, Timothy se rapprocha d'elle et vint la serrer dans ses bras. Il était aussi trempé mais il n'avait pas l'air de s'en inquiéter, des gouttes d'eau glissant sur ses joues et ses boucles. Sa main essuya quelques unes de ses meurtrières le long de celles de Charlie au moment où elle vint lui voler un nouveau baiser. Il la laissa faire, mieux encore, ses bras passèrent autour d'elle et il la souleva du sol pour mieux l'apprécier. Non, il ne voulait pas que tout cela se termine abruptement, ce rêve éveillé dont il ne voulait plus jamais se réveiller. "T'as raison, on risque d'être bannis comme on va refaire leur sol. T'as besoin de te sécher, je veux pas que t'attrapes une pneumonie et miracle, j'ai toujours tes affaires chez moi, c'est peut être l'occasion de les récupérer, non?" Il proposait cela tout à fait innocemment, le visage de Charlie légèrement surélevé par rapport au sien parce qu'il la tenait fermement contre lui, tout sourire. Tim était spontané, loin des doutes pour un petit moment et c'était agréable. Enfin, il avait la sensation d'être parfaitement lui-même. Libre. Heureux. Oui, qu'il était heureux, là, tout de suite. |
| | | | (#)Mer 17 Juil 2019 - 18:36 | |
| Même dans ses rêves les plus beaux rien ne se passait ainsi, même dans ses rêves les plus beaux leur premier véritable baiser ne ressemblait pas à une scène de film romantique. Elle aurait pu se passer de la pluie ceci dit, mais elle ne s’en formalise pas. Ce n’est qu’un insignifiant détail face au torrent d’informations et de nouveaux sentiments qui l’envahit. Désormais elle peut enfin l’embrasser, elle peut enfin s’octroyer ce droit dont elle rêvait depuis le premier jour. Elle avait été trop rapide, trop brute, elle avait foncé tête baissée sans prendre en compte les sentiments de son partenaire. Maintenant c’est chose faite, elle n’a plus peur de l’embrasser par surprise ; elle voudrait au contraire ne plus jamais le quitter. Ils s’avouent entre deux souffles qu’ils partagent les mêmes pensées et le sourire de la blonde ne fait que s’agrandir toujours un peu plus. Dire qu’ils auraient pu ne jamais se parler, ils auraient pu s’asseoir à quelques sièges l’un de l’autre et ne jamais apprendre l’existence de ce double quelque part en ce monde. La jeune femme laisse échapper un dernier soupir de soulagement lorsqu’il se dit prêt à suivre n’importe quel rythme tant qu’ils restent ensemble. Ca la rend heureuse, et triste à la fois. Il est prêt à sacrifier tant de choses pour elles alors qu’il n’a aucune idée du secret qui la ronge. A l’instant elle ne pense plus au pompier ni à tout ce qu’elle a pu vivre avec lui, seul son gardien de cimetière détient les clés de son coeur pour la soirée … mais qu’en sera-t-il demain ? « Je te dirai tout le temps à quel point tu comptes pour moi, je le dirai pour nous deux même. » De cette manière elle pourra enfin laisser son meilleur ami respirer et vivre sa vie. De ce qu’elle sait Tim n’a pas beaucoup de monde à qui parler et donner son amour, alors désormais il a Nemo et il a Charlie. La seconde est un véritable moulin à parole qu’il lui sera bien difficile de bâillonner, mais elle l’aime aussi énormément. Sur le perron de l’immeuble, momentanément protégés de la pluie mais aucunement du vent, elle ne peut s’empêcher de sourire et de continuer à venir quérir des baisers alors qu’elle ne devrait pas. Son corps entier lui crie qu’elle devrait avoir d’autres priorités à l’instant mais elle s’en moque, elle n’écoute rien si ce n’est son coeur qui bat intensément. Lui cependant, il continue à prendre soin d’elle, à venir entourer ses bras protecteurs et chauds autour de son corps grelottant. Les bras d’abord refermés sur elle, ses mains glissent le long du torse de Tim pour venir l’enlacer dans le dos à son tour. Il est gelé et trempé lui aussi, ils font la paire. Ses pieds décollent du sol et son rire se fait légèrement entendre au milieu des grondements du tonnerre. Elle l’aime tant, lui, et leur duo imprévisible aussi. « Tu as plein de merveilleuses idées ce soir. » La jeune femme sourit à pleine dent, désireuse de savoir comment leur soirée pourrait bien se terminer maintenant qu’ils viennent de balayer d’un revers de la main le peu de plans qu’ils avaient prévus. Tant pis pour les prévisions, ils doivent désormais apprendre à vivre avec l’inconnu, apprendre à faire face au destin quand il se présente à leur porte. L’orage n’est sans doute pas une mauvaise chose au final. Elle est heureuse qu’il lui propose de rentrer chez lui et non pas qu’il lui donne déjà un baiser d’adieu. « Ton colocataire n’est pas là ? » Question tout sauf innocente d’une face d’ange tout sourire. Elle pense à tellement de choses sans réellement oser imaginer que cela puisse devenir réalité. Les mains fermement accrochées au cou de Tim, elle tente de calmer sa respiration maintenant qu’ils sont si proches l’un de l’autre. Les vêtements collent à leur peau et elle s’en moque, dégageant une mèche rebellement trempée du visage de son beau triton. Finalement elle retourne à la réalité quelques secondes et après avoir mordillé sa lèvre inférieure dans un dernier baise énamouré, elle laisse les mains de Decastel glisser sur son corps et ses pieds toucher le sol à nouveau. Elle n’a pas besoin d’être guidée, elle sait parfaitement où loge son compagnon d’aventures. La jeune femme fait abstraction du froid qui a pris possession de son corps et, la pluie enfin arrêtée, se dirige vers son lieu de résidence ; la main de Tim bien évidemment dans la sienne. « J’espère qu’il y a encore beaucoup d’eau chaude pour prendre une longue douche. » Qu’elle lance cette fois ci en rigolant, sans but précis. Ils répètent toujours les mêmes schémas tous les deux, mais à chaque fois ils apprennent à se connaître davantage et ils passent une nouvelle étape. Ce n’est pas pour déplaire à la blonde. Il s’agit d’un long processus d’évolution basé sur une confiance mutuelle, ce qui est bien la seule chose qu’elle souhaite pour Tim. De la confiance et beaucoup d’amour pour l’homme qui a su conquérir son coeur dans un des pires moment de sa vie. Désormais ils avancent réellement ensemble vers l’inconnu et vers le nid douillet qu’est le foyer de Decastel. Advienne que pourra, le sourire de la jeune femme ne quitte pas son doux visage et ses yeux n’osent plus regarder autre chose que les pupilles de Tim. |
| | | | (#)Mer 17 Juil 2019 - 20:12 | |
| To kill a mockingbird
Every lover is a soldier. Ovide
Il avait envie de s'autoriser à rêver plus loin encore, sans qu'il n'y ait aucune limite ou aucune barrière au fond de son coeur. De toute manière, cela faisait bien longtemps qu'il avait abandonné ne serait-ce que l'idée de se protéger en cet instant. Il avait déjà oublié de ramener un parapluie alors, Tim allait très certainement devoir repasser pour ce qui était de la protection autour de son coeur. Il était vulnérable comme jamais il ne l'avait été, totalement à la merci des désirs de la belle Villanelle. Lui qui n'avait rien vécu jusque là, Timothy se laissait simplement bercer par ses envies, sans se brider par rapport à ses peurs d'antan. De toute évidence, le jeune Decastel ne pensait à rien du tout, il était tout bonnement perdu dans les limbes de son amour profond pour Charlie. Et cette fois, oui, il lui avait dit. Il était fou d'elle, purement et simplement et il n'y avait plus de possibilités de faire demi tour. Le seul choix qui restait encore à Tim était celui-ci: se laisser sombrer dans l'alcôve qu'il partageait avec la jeune femme, tous les deux langoureux sous une pluie torrentielle. On avait très certainement vu pire comme premier baiser, Tim avait de quoi être fier d'avoir attendu trente deux ans avant de s'adonner à ce genre de plaisirs amoureux. Il n'avait désormais plus peur de ce contact physique si intime, ses lèvres ayant visité avec passion celles de sa sirène, celle qu'il avait vu pleurer, celle à qui il avait essuyé ses larmes, celle qu'il avait serrer contre lui et celle dont il avait rêvé depuis tout ce temps. Dès les premiers instants devant le dernier opus d'Avengers, Tim s'était senti défaillir de l'avoir contre lui. Sentir sa main contre la sienne, caresser sa peau, rêver de le faire au quotidien sans avoir honte parce qu'elle était officiellement sienne, voilà ce qui l'avait fait tenir aussi longtemps. Timothy avait beau être patient, il n'était pas suicidaire à ce point et s'il avait été en mesure de cela, il aurait très certainement offert un baiser de cet acabit dès le moment où Charlie l'aurait invité à cela. C'était elle qui avait agi en premier lieu et c'était lui qui lui narrait, désormais, la force de ses sentiments, lui répétant à nouveau qu'il était capable de lui conter fleurette pendant des siècles et des siècles. "Et t'as le droit. Je te rendrai la pareille, crois moi." Il le faisait déjà vu à quel point il était proche d'elle, prêt à la rattraper si elle chancelait. Ce n'était pas le cas même s'ils avaient dû se cacher dans l'entrée d'un immeuble pour se protéger de l'orage. Ils n'allaient pas pouvoir rester ici pour l'éternité, même si l'idée plaisait énormément à ce cher Decastel. La preuve, il avait fait décoller du sol sa belle Charlie pour la réchauffer, autant que pour profiter de sa si tendre proximité. Là, il se retrouvait dans l'ataraxie la plus totale, perdu au milieu des affres de l'amour, incapable de sortir des filets de la passion que Villanelle engendrait chez lui. "Ivan est à une convention, je sais pas trop où donc non, pas de colocataire en vue." Il ne savait pas franchement ce qu'elle en pensait. En tout cas, Tim lui souriait en la ramenant délicatement au sol, son corps lui manquant déjà. Juste parce qu'il avait froid, n'est-ce pas? Enfin, son cerveau ne put que penser à cela maintenant qu'ils retournaient sous la pluie, main dans la main, la vitesse de course s'accélérant parce qu'il était plus que temps qu'ils trouvent un abri digne de ce nom. "Le ballon d'eau chaude est plein je te rassure." Il lui rendit son sourire alors qu'il passait un bras autour de ses épaules, heureux comme il n'avait jamais eu la chance de l'être. Il osa la regarder avec cette passion dont seul avait le secret alors que la silhouette de son immeuble se dessinait au loin. Timothy hâta le pas de peur que la pneumonie ait déjà attrapé le système immunitaire de Charlie. Il sortit ses clés à la va-vite et se précipita dans le hall en essorant sa chemise. "Ça, pour être une soirée pleine de surprises, c'en était une. Mais comme tu l'as dit si bien plus tôt, personne n'a pleuré... Sauf de bonheur, peut être, pour ma part." Il attrapa encore une fois la main de Charlie pour la faire dévaler escalier quatre à quatre, ouvrant la porte de son appartement sans plus attendre. Il lança un regard vers Charlie alors que ses trois plantes étaient bien en vue devant elle. La peau de Tim frissonnait mais il ne saurait dire quelle en était la raison principale à nouveau. "Il est plus que temps que j'aille chercher des serviettes, je crois." Pourtant, il resta là quelques secondes à la regarder parce qu'il la trouvait tellement belle que son cerveau avait tout simplement arrêté de fonctionner. L'effet Charlie Villanelle. |
| | | | (#)Mer 17 Juil 2019 - 21:00 | |
| Pas de colocataire, son Tim pour elle toute seule pendant toute une soirée. Tout une nuit s’il le faut. Oh qu’elle remercie Ivan qu’elle n’a jamais rencontré d’être toujours ailleurs pour des conventions et autres events de jeux vidéos. Il ne le sait pas mais il a au moins une admiratrice dans ce monde. Il ne le sait pas non plus, mais son absence est le point de départ de toute la relation entre Charlie et son doux triton et, égoïstement, elle en est très heureuse. S’il n’est pas là pour le rassurer dans ses moments de doute désormais la blonde prendra sa place avec joie. Elle viendra le rassurer lorsqu’il en aura besoin, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Elle sera là pour lui quoi qu’il arrive parce qu’après tout ce qu’elle a pu lui dire, et tout ce que lui a pu lui dire à son tour, elle n’a pas le droit de le laisser tomber. Rassurée par ses mots stipulant qu’ils ont tout un ballon d’eau chaude à vider, elle se laisse entraîner dans les ruelles trempées de Brisbane, peinant parfois à suivre ses pas de géant. Elle est cependant infiniment protégée par la présence de son bras autour de ses épaules et son sourire s’élargit encore alors qu’elle reconnaît les contours de l'appartement de son cher Tim. Elle n’a presque que de mauvais souvenirs entre ses murs, mais ils ne se rien comparés aux étreintes qu’il a pu lui offrir et aux sourires qu’il lui a tendu à l’intérieur. Ils compensent tous les maux du monde et bien plus encore. La jeune femme rigole alors qu’il fait sauter ses clés d’une main à l’autre avec une impatience qu’elle ne lui connaissait pas. Les deux adultes sont trempés, toujours plus trempés, et leurs chaussures grincent à chaque nouveau pas sur le carrelage qu’il va falloir nettoyer après leur passage. Charlie bat rapidement des cils pour en faire tomber les quelques gouttes accumulées et se retient d’essorer ses cheveux dans le hall de l’immeuble. Même aux batailles d’eau elle était sûrement moins trempée. La jeune femme laisse échapper un long “Oh” d’étonnement alors qu’il lui confesse avoir pleuré de joie, et seule sa veste l’empêche de faire les mouvements nécessaires pour venir le serrer dans ses bras. Elle aimerait tant lui promettre que désormais ils ne pleureront de rien d’autre si ce n’est de joie, mais elle sait que ce serait un mensonge. Elle n’est pas certaine de beaucoup de choses, mais elle sait qu’il leur reste beaucoup d’épreuves à traverser encore et certainement pas des moindres. Villanelle le suit dans l’escalier et enfin dans son appartement duquel émane une chaleur rassurante. Elle se permet enfin de souffler, son corps va pouvoir arrêter de lui faire croire qu’elle est à l’article de la mort à cause d’un peu de pluie et d’un peu de vent. Bon d’accord, en vérité elle sera sûrement malade d’ici quelques jours. Mais le jeu en valait la chandelle, elle ne regrette absolument rien, absolument aucune de ses décisions. Ses yeux se perdent sur les plantes vertes devenues grandes et elle se sent si fière de son Tim, comme s’il venait d’élever seul toute leur progéniture. Il parle d’aller chercher des serviettes mais lorsqu’elle repose les yeux en sa direction il n’a toujours pas bougé, il la regarde toujours avec ces mêmes yeux si doux. Si amoureux. Charlie rigole une dernière fois, pose une main gelée sur sa joue glacée et lui donne un dernier baiser. « Allons les chercher ensemble. » Elle sait qu’elle doit prendre les devants parce qu’il serait capable de se laisser mourir de faim, de soif, de froid, et de n’importe quoi d’autre simplement en passant l’éternité à la regarder. Elle le sait parce qu’elle connaît ce sentiment elle aussi. Ses pas la guident naturellement vers la salle de bain, son regard se pose une dernière fois vers Tim derrière elle pour être certain qu’il la suive. Arrivée dans la petite pièce elle en profite pour enlever ses chaussures gorgées d’eau en tentant d’en mettre le moins possible de partout et, après de diverses acrobaties, elle arrive aussi à enlever sa veste en jean qui semble désormais peser une tonne. Ses genoux nus claquent entre eux, et elle se dit qu’elle aurait vraiment dû mettre un pantalon. Pendant un bref instant les yeux de la jeune femme croisent son reflet dans le miroir et pour la première fois de la soirée elle se rend compte à quel point sa robe est bien trop fine, et à quel point elle n’épouse que trop les formes de son corps à cause de la pluie. Elle fait ressortir les os de son bassin, de sa clavicule, et par dessus tout sa poitrine et ses tétons pointant. L’instinct la fait croiser ses bras au niveau de sa poitrine quelques secondes avant qu’elle ne se souvienne qu’elle est en compagnie de Tim et que, de tous les hommes du monde, il est l’un de ceux en qui elle a le plus confiance, ex aequo avec Léo sûrement. « On devrait peut être se doucher avant ? Pour se réchauffer. » Se réchauffer. Quoi d’autre. Il y a mille sous entendus possibles mais cette fois ci, il y a aussi le besoin véritable de sentir de l’eau brûlante sur sa peau pour en oublier le froid qui l’enchaîne. Décroisant enfin ses bras, sans savoir qu’elle sera la réponse de Tim à propos d’une douche qu’elle a sous entendu pouvoir être commune, elle se pose face à lui et courbe légèrement le dos. Tous ses cheveux se retrouvent d’un seul côté de son visage. « Tu peux me le défaire s’il te plait ? Je suis encore en pleine formation pour devenir contorsionniste. » Elle n’a pas à lui montrer quoi que ce soit du doigt, le long zip allant de sa nuque jusqu’au sommet de ses fesses parle pour lui même. Ce coup ci, elle n’avait réellement rien prévu et pourtant le hasard fait terriblement bien les choses. Tim pourrait réagir de mille façon différentes et elle saura apprécier chacune d’elles.
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| | | | (#)Mer 17 Juil 2019 - 21:49 | |
| To kill a mockingbird
Every lover is a soldier. Ovide
Avoir peur de tout était un problème récurrent avec Timothy. La peur d'avancer, la peur de reculer, la peur de stagner, au bout du compte, il ne faisait rien. Il attendait, tout simplement. Comme si le destin allait choisir pour lui ce à quoi ressemblerait sa vie. Les choses ne marchaient pas ainsi mais Decastel était encore bien trop naïf pour ouvrir les yeux sur la question. Avant ce soir-là, en tout cas, il avait été dans la catégorie des innocents, ceux qui n'avaient aucune idée de ce qu'ils réalisaient. La seule certitude qu'il avait eu en quittant son appartement, c'était cette sensation de chaleur au fond de son coeur en pensant qu'il allait bientôt revoir sa sirène. Le reste de ses pensées étaient mélangées entre l'appréhension que ces retrouvailles amenaient chez lui et cette impatience de pouvoir poser son regard à nouveau sur elle. Il n'en attendait pas moins, c'était une évidence et ce, même si la jeune femme arrivait face à lui pour lui briser le coeur en une centaine de morceaux. Tim l'aurait accepté avec aisance parce que c'était Charlie et qu'il n'y avait qu'elle dans sa vie. Il comprenait tout à fait qu'elle puisse avoir d'autres aspirations que le grand dadais qu'il pouvait être, un peu gauche quand il était question de s'exprimer correctement, toujours en prise avec ses démons intérieurs. La jolie blonde connaissait déjà tous les détails de ce qui le tracassait, elle avait même été aux premières loges lorsque sa mère l'avait strangulé lors d'une crise d'hystérie. Finalement, elle en savait plus que n'importe qui d'autre puisque personne n'avait vu les marques autour de son cou quelques heures après le douloureux moment et personne d'autre n'avait été là pour jouer le rôle de l'infirmière de fortune jusqu'au bout de la nuit. C'était Charlie qui avait été là, Charlie qui s'était occupée de lui et de toute manière, il n'avait voulu qu'elle à ses côtés puisqu'il avait pensé à lui envoyer un message en premier lieu. Elle était venue, une surprise pour lui et mieux encore, elle était restée. Tim s'était réveillé à ses côtés et avait vécu une belle matinée en sa compagnie et voilà qu'il retournait dans le même genre de configurations que lors de leurs précédentes soirées ensemble. Cette fois, néanmoins, ils étaient trempés jusqu'aux os au moment où le gardien de cimetière refermait la porte derrière eux. Il s'était vite retrouvé bouche bée devant le spectacle que lui offrait sa jolie sirène mais elle avait l'air d'avoir encore un minimum de neurones pour l'entraîner à sa suite vers la salle de bains, l'endroit tout indiqué pour gérer leur état vestimentaire des plus désastreux. Il s'arrêta un instant sur son propre état avant d'être sacrément déconcentré par Charlie qui avait retiré sa veste. Son regard se cala sur sa silhouette et il manqua de défaillir. Par peur qu'elle ne remarque de trop son trouble, Timothy baissa les yeux en s'attelant aux boutons de sa chemise, une bien belle technique de distraction qui ne put pas durer très longtemps en vue du discours de la belle blonde. "En fait, c'est toi qui as les merveilleuses idées ce soir. Se réchauffer, c'est l'urgence et la douche peut aider... J'ai laissé mon cerveau sur le trottoir, je crois." Elle le perturbait totalement et Tim tâchait de paraître normal, comme s'il vivait ce genre d'événements au quotidien... Un joli mensonge, jamais aucune femme ne lui présenta son dos comme le fit Charlie ensuite, l'invitant à baisser la fermeture éclair de sa robe. qu'est-ce que les autres hommes feraient à sa place? Voilà la question que Decastel se devait de se poser mais il n'avait pas la réponse car il n'était pas les autres. Eux savaient gérer cela, leur corps tambourinant contre leur cage thoracique et le joue qui leur montait aux joues malgré la fraîcheur de ses vêtements contre sa peau. N'importe qui d'autre aurait su comment faire mais Timothy n'était qu'un gardien de cimetière qui n'avait jamais rien vécu et qui regarda le dos de la jeune femme, se rapprochant d'elle tout doucement. Il finit par laisser sa main se poser sur la fermeture et la faire glisser délicatement jusqu'au bout, tentant de respirer autant que possible dans l'entreprise, un exploit énorme. "J'ai jamais compris pourquoi il mettait les fermetures dans le dos comme ça... Comment tu fais quand t'es toute seule?" Il reprit son souffle, sa poitrine se soulevant avec vigueur avant qu'il ne fasse glisser les bretelles de la robe le long de ses bras. Il ne pensait à rien, juste au fait que sa Charlie mourait de froid et qu'il devait la sauver d'une mort terrible. Au moins, son cerveau se donnait l'illusion de contrôler totalement la situation, même si c'était un immense leurre. Tim était tout à fait délicat alors que son dos vint se coller à celui de Charlie, au moment où il décolla le tissu trempé de sa peau, le faisant tomber à terre. "Il va falloir courir te réchauffer, maintenant, hors de question que tu m'attrapes une grippe mortelle..." Il se demandait encore comment il arrivait à articuler quoique ce fut. Il n'avait encore pas vu grand chose, c'était peut être pour cette raison puisque son regard était coincé dans le dos si fin de la jeune femme. Il avait si chaud, il était si fébrile mais pourtant, son regard, lui, restait intensément bleuté, électrique et rien ne laissait présager à quel point il était troublé par la situation, la beauté du corps de Charlie surpassant très certainement tout ce qu'il avait trouvé magnifique jusque là. Rien n'arrivait à la cheville de Charlie Villanelle, en réalité. |
| | | | (#)Mer 17 Juil 2019 - 22:29 | |
| Pendant une simple seconde Charlie se demande si elle ne va pas trop loin, si elle n’est pas en train de le mener vers la débauche alors qu’il semblait si pur. Elle se demande si elle n’est pas la cause de tous ses maux et de bien d’autres à venir et l’espace d’un instant elle pense même à se raviser et à repartir chez Léo tout aussi trempée. Ce serait sûrement la meilleure chose à faire pour quelqu’un de rationnel et de patient, mais la jeune femme n’a jamais été l’un des deux. De toute façon elle sent déjà les doigts de Tim courir le long de ses omoplates et sa main qui saisit délicatement la fermeture. Elle se sont souffle irrégulier dans son cou mais elle ne dit rien, elle le laisse gérer seul la situation et laisser couler la fermeture le long de son dos, jusqu’à ses fesses sur lesquelles il ne s’attarde pas. La jeune femme rigole à son intervention enfantine mais loin d’être bête, ne sachant réellement s’il parlait pour penser à autre chose ou s’il se posait réellement la question. Les deux, sans doute. « Je prévois généralement toute la soirée pour enlever les fermetures. Heureusement que tu es là maintenant. » L’étudiante rigole doucement après la première mais pas après la seconde, plus que sincère dans ses paroles. Heureusement qu’il est là pour les fermetures éclairs et pour tout le reste. Il la sauve de bien des manières et il n’en a pas du tout conscience. Elle sursaute légèrement d’étonnement lorsqu’elle sent les mains de Tim se reposer sur ses épaules et sourit lorsqu’il fait glisser les bretelles de sa robe. Elle ne s’en veut désormais plus du tout et ne se sent plus non plus en train de le forcer à quoi que ce soit. Il prend des initiatives et elle adore ça, parce que cela signifie qu’il prend confiance en lui par la même occasion. Son Tim si doux. Il va jusqu’à décoller la robe de sa peau et elle, impassible, la lancer tomber sur le sol. Simplement vêtue de sa culotte elle se sent désormais bien bête la jolie blonde, parce qu’elle n’avait pas du tout prévu que la soirée se passe de cette manière ci et que désormais elle n’a aucune idée de comment gérer cet enchevêtrement d'événements tous plus déroutants les uns que les autres. Elle se sent cependant si bête à continuer à lui tourner le dos, parce qu’elle n’a rien à cacher à Tim. Elle n’a rien dont elle pourrait avoir honte et elle veut lui montrer qu’il peut avoir autant confiance en elle qu’elle en a en lui. Ses mains quittent la mèche de cheveux qu’elle gardait de côté et elle se retourne vers son triton torse nu, laissant lentement remonter une main le long de son torse et couvrant délicatement son cou de baisers. Elle ne réfléchit plus à rien, ses gestes n’obéissent à aucune logique si ce n’est celle de son coeur et elle se laisse simplement porter par le vent et par les flots. Charlie a réellement l’impression de tout redécouvrir avec lui et ce n’est pas son propre coeur battant la chamade qui ne pourrait affirmer le contraire. Elle a si chaud à nouveau. Elle ne laisse pas ses baisers s’épancher et écarte légèrement son visage du corps de Tim, le temps d’observer ses délicats yeux bleus une dernière fois et de se retourner en direction de la douche qu’elle allume à pleine puissance. Un sourire la trahit, un grand sourire d’enfant amoureuse qu’elle est bien incapable de cacher. « Ne te crois pas invincible, même les tritons peuvent attraper une grippe mortelle s’ils ne se réchauffent pas. » Finalement, après avoir laissé tomber sa culotte sur le sol, elle se laisser glisser sous le jet d’eau presque brûlant. Encore une fois elle n’a aucune idée de comment pourrait réagir Tim, et cet inconnu lui fait peur. Elle a l’impression de pouvoir le perdre à chaque instant, l’impression que si jamais elle le quitte du regard il pourrait avoir disparu dans le chapeau d’un magicien. Mais elle ne veut pas qu’il parte, jamais. Elle veut qu’il reste à ses côtés pour toujours et que leurs plaisirs durent à jamais. Elle s’est montrée à lui de biens des manières, il en sait plus sur elle que la plupart des gens de son entourage. Il a su en premier pour John et elle est prête à parier qu’il sera le premier vers qui elle se tournera pour bien d’autres choses encore. Désormais elle espère seulement qu’il ne fera pas marche arrière et qu’il la rejoindra sous le jet, pour qu’elle puisse le réchauffer une dernière fois avant qu’ils plongent dans l’inconnu à nouveau. |
| | | | (#)Mer 17 Juil 2019 - 23:05 | |
| To kill a mockingbird
Every lover is a soldier. Ovide
Voilà qu'il se surprenait à nouveau, loin de contrôler le moindre de ses actes. Tim était pourtant si attentif habituellement à ce qu'il faisait et aux conséquences que ses gestes pouvaient avoir envers autrui. A ce moment là, pourtant, il ne ressentait plus outre mesure le flot de ses pensées si parasites à l'accoutumée. Son regard était tout simplement concentré sur Charlie, sur cette fermeture éclair qu'il fit disparaître avec douceur, loin de se douter qu'il était en train de vivre un moment parfaitement exceptionnel. S'il avait bien souvent rêvé d'avoir Charlie à ses côtés, il n'avait jamais pensé la voir en si petite tenue un jour. Quelque part, Decastel avait encore un cerveau enfantin qui ne réalisait pas toujours qu'il était suffisamment adulte pour avoir ce genre de visions d'une femme. Rien que la peau de son dos le chatouillait d'envie. Dans son crâne, il visualisait tout à fait ses doigts qui descendaient le long de cette colonne vertébrale si gracieuse et peut être qu'il la sentirait frissonner sous ses doigts, peut être qu'elle aimerait ce contact là. Tim n'en avait aucune idée parce que justement, il n'avait jamais vu aucune femme nue avant ce jour là et jamais il n'aurait imaginé en se dirigeant vers le cinéma qu'il aurait l'occasion de vivre cela quelques heures plus tard. Non seulement il avait embrassé Charlie avec ferveur mais par dessus le marché, il lui retirait sa robe avec une certaine sensualité, comme s'il avait fait cela toute sa vie pour en arriver là. C'était faux, bien évidemment et les gens qui connaissaient un peu Timothy devaient se douter qu'il était en proie à un flot d'émotions intenses, son dos collé à celui de sa sirène. Celle-ci finit par se retourner vers lui et il ne put empêcher son regard de glisser vers sa poitrine. Il réussit à déglutir vaillamment, la chaleur montant jusqu'à ses tempes à vitesse grand V alors que son regard revint capter celui de Charlie. Dans d'autres circonstances, il aurait manqué un souffle ou deux et c'était peut être le cas, Timothy n'avait plus tout à fait conscience de son propre corps et la jeune Villanelle n'allait certainement pas l'aider à améliorer la situation. Il regarda sa main se balader sur son torse et sa peau se mit à frémir, ce qui ne fut rien en comparaison des réactions de son épiderme dès l'instant où les lèvres de la belle blonde vinrent se délecter de son cou. Victorieuse. Elle l'était sans aucun doute puisqu'une main de Tim vint visiter son dos, comme il en avait rêvé quelques minutes plus tôt. Pourvu qu'il n'était pas en plein milieu d'un rêve dont il allait s'éveiller brutalement. Il ne le désirait pas le moins du monde à l'heure actuelle,plus tout à fait en pleine conscience de ce qui se déroulait. Charlie finit par s'écarter de lui et il réussit à reprendre son souffle, tant bien que mal pour être honnête. Ensuite, elle s'éloigna réellement de lui et Timothy sentit son coeur défaillir puisqu'il put réellement se rendre compte de sa situation. Charlie était en train de mettre en route sa douche, finissant par faire glisser le seul vêtement qui lui restait le long de ses jambes fuselées. S'il devait tomber dans les pommes, ce devait très certainement le moment où il était attendu qu'il le fasse. La main de Decastel se posa sur sa poitrine, histoire de vérifier que son coeur était bel et bien vivant parce qu'il la regardait entrer sous le jet d'eau d'un pas déterminé, lui suggérant qu'il ferait mieux de se réchauffer également sous peine de souffrir des jours d'une maladie indésirable. "Ce serait grave si je meurs? J'ai l'impression que je le ferais parfaitement heureux, tu vois." Il avait la voix enrouée, se retrouvant peut être incapable de parler, ce qui était logique puisqu'il voyait Charlie trempée et nue dans sa douche. On pouvait définitivement dire qu'il ne l'avait pas vu venir celle-là alors qu'il s'approchait doucement, lui rendant son sourire. Il devait rester parfaitement concentré sur son visage sinon il ne donnait pas très cher de sa peau. Belle. Belle. Magnifique. Parfaite. Le flot de ses pensées se résumait à cela alors qu'il osait enfin faire glisser à son tour le reste de ses vêtements au sol, hors du champ de vision de Charlie. Il termina sa route en entrant silencieusement dans la douche, posant ses mains sur ses épaules, pour vérifier qu'elle n'était pas un mirage assurément. Timothy susurra ensuite quelques mots à ses oreilles, alors que ses mains descendaient le long de ses bras, prenant leur place jusqu'à ses hanches. "J'ai jamais fait ça." Au moins, il restait fidèle à lui-même jusqu'au bout, se disant qu'elle ferait peut être demi tour maintenant qu'il lui avait dit. Timothy ne voulait pas y penser alors qu'il osa venir déposer ses lèvres sur l'épaule juste devant lui, premier contact avec son corps en dehors de ses lèvres qui lui manquaient atrocement, d'ailleurs. Qu'adviendrait-il de lui désormais? Si seulement il pouvait le savoir... Oui, si seulement car il était en train de sombrer d'amour. |
| | | | (#)Mer 17 Juil 2019 - 23:37 | |
| « Ce serait un cataclysme si tu mourrais, oui. » Elle sourit, elle rigole, elle fait tout en même temps parce qu’elle est parfaitement heureuse ce soir. Elle oublie tout, ne pense qu’à lui, qu’à eux, et tout semble si parfait. Il prend son temps, il laisse ses doigts courir dans son dos alors que bien des hommes se seraient aventurés autre pas. Ses yeux ne quittent pas les siens et ses joues deviennent si rouges. Il est parcouru de frissons alors que sa main remonte le long de son torse. Tout ça contribue à faire sourire Charlie parce que même si elle ne peut pas comprendre toutes ses réactions si puissantes, elle sait les apprécier à leur juste valeur. Elle sait qu’avec Tim elle réapprend à vivre, à tout découvrir. Tout semble nouveau avec lui, même le fait de se retrouver nue face à quelqu’un. Elle l’a imaginé à bien des reprises ce moment pourtant. Elle les a imaginé dans une autre pièce, certes, mais elle les a quand même imaginé. Parce qu’il n’a jamais réellement quitté ses pensées. La blonde s’éloigne, se laisse désirer, succombe à l’attrait d’une douche chaude. Elle fait quelques pas en arrière en espérant qu’il la suive, qu’ils continuent de partager un moment à deux sans qu’elle ne sache réellement comment tout ceci pourrait se terminer. Tim non plus n’en a sûrement aucune idée, parce qu’il reste quelques secondes les bras ballants à la regarder profiter de la chaleur de la cabine de douche. Elle se sent si bien maintenant que l’eau chaude fait disparaître toutes traces du caprice de la météo. La jeune femme ferme les yeux un instant pour profiter de l’eau qui s’engouffre dans sa chevelure et elle laisse un sourire nouveau naître sur son visage en sentant la présence de Tim à ses côtés. Bien sûr qu’il allait venir, bien sûr. Les mains qu’il pose sur ses épaules sont froides mais elle les accueille avec bienveillance, parce qu’il ne s’agit toujours que de ça avec lui. Pour une fois, une seule fois, elle sait qu’elle a raison. Elle sait qu’elle ne l’imagine pas être un autre homme, elle sait qu’elle n’a jamais connu plus doux et plus attentionné que lui et qu’elle ne voudrait jamais connaître pareil homme. Il se suffit à lui même, il est parfait comme il est. Il ne peut être égalé. Charlie reste encore impassible alors que ses mains glissent de ses épaules jusqu’à ses hanches, provoquant de longs frissons sur leur sillage. A nouveau elle trouve qu’il fait bien trop chaud pour une simple mortelle comme elle. Elle ne réagit pas à ses paroles, n’en comprenant pas toute l’envergure (ne voulant pas la comprendre non plus). « Dans une douche ? Moi non plus si ça peut te rassurer. » Elle ne rigole pas pour autant, se contentant d’un large sourire alors qu’elle pose ses mains sur ses omoplates pour venir le tirer délicatement vers elle, et elle de se coller au carrelage froid. Charlie souhaitait simplement s’écarte du jet pour pouvoir l’observer encore une fois de ses yeux bleutés. Elle souhaitait aussi le rapprocher d’elle, sentir son bassin contre le sien, sa poitrine contre son torse. Elle souhaite beaucoup de choses Charlie, au delà de seulement éviter une grippe. La jeune femme le laisse prendre possession de son corps, le laisse poser des baisers où bon lui semble et ce n’est pas son épaule qui s’en plaindra. Une nouvelle fois, elle ne répond plus de rien, laisse son corps décider de lui même maintenant qu’il a retrouvé sa température normale. Sa tête bascule en arrière et vient elle aussi se poser contre la paroi de la douche, ses yeux se ferment et son corps se cambre légèrement sans qu’elle ne s’en rende compte. Alors qu’une main reste sur ses omoplates, comme pour s’assurer qu’il ne s’enfuira jamais, la seconde se laisse aller sur le corps de Tim et descend bien plus bas que tous les cercles qu’elle avait pu dessiner sur son corps lors de leur dernière nuit ensemble.
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| | | | (#)Jeu 18 Juil 2019 - 0:13 | |
| To kill a mockingbird
Every lover is a soldier. Ovide
Se laisser complètement aller, c'était une parfaite nouveauté pour Timothy mais finalement, peut être qu'il ne la gérait pas si mal que cela. Dans sa tête, il n'avait jamais imaginé pouvoir vivre l'intensité d'un tel moment un jour, persuadé qu'il finirait tout seul dans son cimetière sans avoir la chance merveilleuse d'observer la beauté d'un corps. Celui de Charlie était particulièrement superbe et son regard ne faisait que le souligner puisqu'il prit bien son temps pour le détailler. Il prenait son temps pour cela, souhaitant enregistrer la moindre image dans son esprit. Pour l'éternité. Ne jamais oublier qu'il avait eu le privilège infini d'être avec elle dans un tel moment. Après un orage dévastateur, Charlie lui laissait entendre que sa mort d'une hypothermie probable serait un crève-coeur incomparable. Timothy sentit ses joues se rosir légèrement face à la force de ces mots mais il ne put pas se contenter de ceux-ci, pas à cet instant précis, alors que son coeur battait si fort, que son corps tout entier désirait celui de sa belle sirène. Il n'avait jamais eu une telle envie, lui, le garçon qui ne voulait jamais rien et qui n'attendait rien non plus du tréfonds de son existence. En cet instant, c'était tout à fait différent: Tim désirait Charlie, ô combien il la voulait et ce, même s'il ne savait pas comment faire, même s'il n'était qu'un naïf qui n'avait encore rien vu des plaisirs de l'amour. Avec elle, il était prêt à y goûter, prêt à retourner ciel et terre puisqu'il se glissa contre elle dans la douche. Elle ne sembla pas dérangée outre mesure, de toute façon, elle l'avait clairement invité à cela, sans se douter à coup sûr que Decastel n'était pas un professionnel de l'acte charnel. Était-ce si important à vrai dire? Timothy n'aurait su le dire, son cerveau n'avait pas l'air de s'en inquiéter plus que cela alors que ses mains voyageaient déjà sur le corps de Villanelle, la sentant frissonner à son passage. Avec lui, il y avait toujours de la douceur, de la patience parce qu'il était hors de question que l'instant s'arrête. Hors de question qu'il la laisse échapper alors qu'il venait tout juste de l'attraper. Il constata qu'elle n'avait pas tout de suite compris le fond du message mais Tim n'osa pas tout de suite reprendre la parole, ou peut être était-il trop occupé par la présence de Charlie contre lui. Leurs deux bustes l'un contre l'autre, son visage qui se portait sur son épaule avant d'errer jusqu'au creux de son cou alors que ses mains voyageaient jusqu'au bas de son dos au moment où la jeune femme se laissa tomber contre le carrelage gelé. Tim ne sembla pas s'en rendre compte alors qu'il fit remonter ses lèvres jusqu'à sa mâchoire au moment où la main de la belle blonde, elle, descendait délicatement jusqu'à une zone de son corps que personne n'avait réellement parcouru. Il laissa échapper un râle incontrôlable au moment où il posa son regard dans celui de Villanelle, ses lèvres venant chercher les siennes avec vigueur, désormais. Il n'avait aucune notion de ce qu'il faisait, Timothy répondant simplement aux envies momentanées de ses neurones qui n'étaient plus tout à fait situés au beau milieu de son cerveau. Une de ses mains, tentée, remonta sur le ventre de Charlie et vint s'oser jusqu'à sa poitrine alors qu'il détachait doucement ses lèvres des siennes, perdu pour ce monde. "Non, t'es... La première tout court, Charlie." Il l'avait dit et il ne savait pas s'il allait le regretter ou non. Elle aurait certainement honte d'être avec lui, un homme de trente deux ans qui n'avait jamais touché une femme avant elle. Il ne pourrait pas la satisfaire, c'était évident et il allait certainement se repentir jusqu'à la fin de sa vie de ne pas être assez pour quelqu'un d'aussi parfait qu'elle. Son regard bleuté se coinça dans celui de sa vis-à-vis, leurs deux visages encore bien proches, Timothy en oubliant que le jet d'eau se déversait encore derrière eux, bien trop concentré sur le fait que leurs deux corps trempés se frôlaient dans un tourbillon de sensations qui amenait tant de troubles dans son corps. Il attendait, là, mourant presque de retirer ces mots parce que, si elle le fuyait maintenant, il ne s'en remettrait probablement pas. |
| | | | (#)Jeu 18 Juil 2019 - 1:01 | |
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Dernière édition par Charlie Villanelle le Dim 29 Nov 2020 - 14:15, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 18 Juil 2019 - 1:41 | |
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| | | | (#)Jeu 18 Juil 2019 - 2:20 | |
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Dernière édition par Charlie Villanelle le Dim 29 Nov 2020 - 14:16, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 18 Juil 2019 - 12:07 | |
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| | | | (#)Jeu 18 Juil 2019 - 14:10 | |
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Dernière édition par Charlie Villanelle le Dim 29 Nov 2020 - 14:16, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 18 Juil 2019 - 16:58 | |
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| | | | | | | | To kill a mockingbird | timlie #4 |
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