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 TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart

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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyMar 27 Aoû 2019 - 11:41


La tournure que prend sa journée est pour le moins surprenante. Ce matin, Freya s’était établie une liste des choses précises à faire : parler enterrement avec le prêtre, nettoyer les dernières feuilles qui traînaient vestige d’un automne passé, essayer de retrouver les objets mis à disposition manquants et éventuellement appeler le fleuriste. Banale, sans accroche, sans vague, juste elle et sa bulle. Jamais elle n’aurait pensé se perdre de passion dans un confessionnal et encore moins avoir un soldat lui demandant purement et simplement d’être avec lui. Parce qu’il y a eu cette connexion mystérieuse et sortie de nul part lors de cette nuit sous les étoiles et que même alcoolisés, aucun des deux n’a pu vraiment oublié. Un charme qui s’opère, une révélation qu’on ne s’attend pas et voilà que Tim vient s’inclure dans sa bulle. Sans vraiment la percer, sans vraiment la détruire. Il s’y faufile avec agilité et il s’y englobe avec elle. Parce que Tim fait attention, il est doux, il est tendre et il ne cherche pas à la détruire, bien au contraire. Et tout ça, ça lui fait un peu peur, à Freya, pour avoir déjà connu une situation plutôt identique il y a quelques années.
Qui s’est mal fini et dont elle a préféré oublié pendant presque une décennie.

Mais comme à chaque fois qu’une relation commence, la jeune femme s’imagine que tout va bien se passer. Il y a les papillons dans le ventre, l’impression d’être sur un nuage, d’avoir un monde à part, un univers où le ciel est parfaitement bleu. Aussi bleu que les deux joyaux qui la regardent actuellement. El pour l’instant, Freya veut se contenter de cette pensée positive. Les bonnes choses sont tellement rares dans sa vie qu’elle s’y accroche, elle s’y attache et elle s’y colle. En priant de ne pas en être arrachée de force.

 Mais je crois vraiment que je vais freiner considérablement sur les messes. Sauf si tu viens avec moi et qu'on se cache ici, évidemment. Freya hausse les sourcils tout en faisant une moue surprise. « Serait-ce un défi que j’entends, Decastel ? » Elle l’écoute rire et son sourire s’agrandit un peu plus. Son visage s’illumine entièrement quand il rigole, c’est absolument magnifique. « C’est risqué de défier un Doherty. J’pourrai te prendre au mot, tu sais. » Parce qu’ils sont comme ça dans la famille. Rien ne les perturbe, il n’y a pas de filtre, pas de frein, rien du tout. Ils sont en roue libre et ça, Tim va sûrement l’apprendre rapidement. Même si c’est déjà audacieux de sa part d’avoir osé la tenter dans un endroit pareil (inutile de préciser que les églises font partis de sa fameuse liste de fantasmes).
Elle note précieusement qu’elle doit lui faire voir l’être supérieur – priorité numéro une même avant qu’il n’embrasse son doigt, son menton et tout ce qui peut se trouver sur son passage. C'est toi qui vois où tu veux mettre ta brosse à dents, Freya. Cette dernière penche la tête, comme si elle essaie de chercher à lire quelque chose en lui. Aucune pression, aucun empressement, rien du tout, que de la patience et une attente sans faille. Tu prendras le temps qu’il faut mais maintenant que tu m’as, je ne te quitte plus. Mais c'est un tyran cet ancien gardien, laisse moi m'occuper de lui, tiens... Je pense quand même que tout ça peut attendre demain, tu vois. Les morts vont pas s'envoler. Freya lâche un léger rire tout en se rhabillant. « T’imagines même pas à quel point les morts ont besoin d’être chouchouté. Pire que des divas. » En toute ironie, bien sûr, puisque Tim est (très) bien placé pour le savoir. Est-ce qu’il va signer son retour au cimetière, d’ailleurs ? Freya imagine que cela ferrait plaisir à un trop grand nombre d’habitués. Une question pour plus tard à noter dans le coin de sa tête.
Je te kidnappe sans souci. Et je te séquestre jusqu'à demain, aucun argument valable pour déjouer mes plans, ok? Doherty ouvre les yeux d’un air (faussement) paniqué. « Je risque de choper le syndrome de Stockholm alors. » Ce truc bizarre des gens qui tombent en admiration voire en affection pour leurs geôliers. Même si le geôlier ressemble à Tim et que sa prison, c’est chez lui, ma foi, Freya se dit qu’elle est plutôt gagnante dans l’affaire. Et oui, il y a même un moyen de locomotion privilégié pour mademoiselle Doherty si elle est fatiguée. Mon dieu qu’il devient déjà incorrigible. Elle se retient à son cou tout en étouffant son rire sur son épaule. Quand il vient chercher ses lèvres, Freya est presque ravie qu’il la porte. Mais elle finit par gigoter doucement dans ses bras pour qu’il la libère. « Je me laisse pas abattre aussi facilement. Il va falloir m’épuiser plus que ça, m’sieur Decastel, pour m’empêcher de marcher. » Ses pieds retombent sur le sol et elle l’embrasse furtivement tout en souriant, un air amusé au visage.
Et elle lui prend la main parce qu’elle le peut. Elle le laisse la guider vers chez lui sans aucune résistance.

Une fois arrivés à destination, Freya arque un sourcil devant l’immeuble. « On est presque voisins, visiblement. Seulement, mon immeuble est vachement moins bien entretenu que le tien. » Même quartier, juste quelques pâtés de maison qui les séparent. Voilà qui l’arrange plutôt bien, au final. Dans l’appartement, Doherty sent une certaine nervosité monter en elle. Ses yeux parcourent le mobilier sobre mais ponctué de décoration florale ici et là. Elle sourit légèrement, comprenant mieux pourquoi le cimetière est aussi fleuri. Ses grandes mains doivent être faites pour les plantes. « Mmh, ma brosse à dent sera bien mieux ici qu’avec celle de mon idiot de jumeau. » Freya finit par reposer son attention sur Tim. « D’ailleurs, j’ai un aveu à faire. » Elle s’approche de lui pour passer ses bras autour de sa taille. « Sans lui, on se serait jamais rencontré. » Doherty pose son menton sur son torse tout en le regardant de ses grands bruns hésitants mais pétillants. Tim avait dit qu’il s’en fichait de qui étaient les coupables et pourtant, elle ne peut pas s’empêcher de porter une certaine responsabilité sur cette histoire.

Mais pour une fois qu’une connerie de son frère lui est bénéfique… Elle compte bien être positive au moins une fois dans sa vie.


Spoiler:


Dernière édition par Freya Doherty le Ven 27 Sep 2019 - 19:42, édité 2 fois
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyMar 27 Aoû 2019 - 17:44

L'ambiance était bon enfant, ce qui contrastait réellement avec les moments qu'il venait de vivre dans le confessionnal de l'église. Ils avaient pris cette décision, de se mettre ensemble, d'accepter les vulnérabilités de l'autre pour en faire les leurs parce que c'était ainsi qu'un couple devait fonctionner, du moins, Tim l'imaginait parce qu'il ne l'avait jamais été. Bien sûr, il avait un peu peur de ne pas être à la hauteur de la mission mais après tout, si tous les autres s'en sortaient, pourquoi lui ne pourrait-il pas y arriver? Dans tous les cas, à l'heure actuelle, il tâchait de ne rien montrer de tout cela pour se concentrer uniquement sur le jeu qui avait été initié avec Freya. Celle-ci avait l'air d'excellente humeur, lui aussi d'ailleurs puisque l'instant vécu ensemble avait été très très bon, il ne fallait pas se le cacher. Maintenant qu'ils étaient rhabillés, le monde allait vite se rappeler à eux mais Decastel avait choisi qu'il n'était pas encore temps de briser cette jolie bulle qu'ils avaient tissé au cours des minutes précédentes. Non, Tim n'était pas prête à la laisser repartir tout de suite, comme s'il allait être capable de reprendre le cours de sa vie le plus normalement du monde alors qu'il venait de réussir à conquérir Freya. Elle était sa petite amie, rien que cette expression le faisait vaciller, c'était un moment énorme pour lui, un pas gigantesque vers l'âge adulte mais à trente deux ans, il était probablement temps qu'il rentre dans ce genre de catégories. Cela ne voulait pas dire qu'il allait supprimer ce petit sourire qui traînait sur ses traits au moment de parler de la messe et d'y emmener Freya pour offrir une nouvelle distraction à ce genre d'événements qui ne l'intéressaient plus réellement. La réaction de la jolie brune était sans appel, forcément, et le regard qu'elle lui lança ne rendit pas dupe Timothy. "Peut être... Mais c’est bien de vivre dangereusement, non?" Ils risquaient surtout de se faire jeter de l'église sans sommation et perdre leurs privilèges au cimetière par dessus le marché parce qu'on ne plaisantait pas avec la religion. Tim le savait mieux que quiconque après quinze années à avoir traîné dans le coin à écouter des psaumes interminables du prêtre et les paroles étranges de familles éplorées. Pas sûr que la communauté catholique apprécie que deux jeunes gens s'adonnent aux joies du sexe au mariage derrière quelques cierges pendant leurs incantations du dimanche donc. Ils verraient plus tard s'ils se sentaient assez intrépides pour cela: à l'heure actuelle, il était surtout question de s'en aller d'ici et de prendre le parti de rejoindre l'antre de Decastel. Il appréhendait un peu cette découverte de la part de la belle Freya mais il savait que c'était un passage obligé pour apprendre à se connaître un peu mieux et, par extension, à s'aimer. Tim ne commenta pas les dires de Doherty, comme si les morts en avaient quelque chose à faire de vivre avec deux ou trois mauvaises herbes sur leur stèle un ou deux jours de plus. C'était vrai que lorsqu'il faisait ce travail, Tim prenait toujours son temps pour faire les choses bien mais là, il n'avait pas envie de passer à côté de l'occasion de passer la fin de la journée avec sa nouvelle petite amie, en témoignait le regard bleuté qu'il afficha face à elle. "J'aime cette idée, vas y chope le." Il la portait en toute délicatesse mais bien évidemment, Freya ne se laissa pas faire bien longtemps après l'échange d'un doux baiser. Timothy ne put que lui sourire en recevant sa main dans la sienne, son regard azur s'affichant plus désirable que jamais en réagissant à son discours. "Serait-ce un défi, mademoiselle Doherty? Parce que je peux le relever cette nuit, tu sais..." Maintenant qu'il était parfaitement entraîné à la chose, Decastel se sentait plus que préparé pour cela mais il n'en dit pas plus, laissant l'imagination de la jeune femme vagabonder au besoin. De toute manière, ils étaient en route pour l'appartement de Timothy et la route fut suffisamment courte pour qu'ils voient apparaître la bâtisse rapidement. "Tu me montreras ça la prochaine fois, dans ce cas. Et encore, t'as pas vu le jardin que je m'occupe dans la cour intérieur." C'était sa petite fierté, il fallait dire qu'il avait eu du temps devant lui ces dernières années, beaucoup moins ces dernières semaines et le travail serait immense pour rattraper le coup. Il verrait cela plus tard puisqu'ils entraient enfin chez lui et que Timothy regardait Freya poser son regard un peu partout pour en apprendre plus sur lui certainement. Il sourit en entendant sa réplique sur sa brosse à dents et l'accueillit dans ses bras en attachant ses mains derrière son dos si fin. Il ne la lâcha pas du regard ensuite en écoutant sa confession. "C'est donc ton frère qui avait vandalisé le cimetière et toi qui es venu réparée les dégâts pour lui. Décidément, t'es une crème... Je le remercierai à l'occasion d'avoir fait le con pour pouvoir rencontrer la magnifique Freya Doherty." Il déposa un léger baiser sur sa joue avant de reporter son regard vers l'horizon. "Alors, t'en penses quoi? Je sais, c'est pas très décoré ou quoi mais mon coloc', Ivan, et moi, on est pas trop dans le délire... On préfère un truc fonctionnel. Donc là, t'as le salon et la cuisine. A gauche, la chambre d'Ivan. Et le reste, je peux te le montrer." Il la fit traverser la pièce pour lui montrer la salle de bain puis sa chambre, le jeune soldat s'arrêtant à l'intérieur. "C'est pas géant, tu vois, mais chacun à son espace donc... J'espère que tu trouves pas ça trop horrible et que tu désires pas faire demi tour tout de suite." Il s'assit sur le lit et la regarda avec tendresse. La chance était de son côté, lui, Decastel, avec une des plus beaux jolies femmes de cette ville, dans son appartement, il croyait rêver.
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyMer 28 Aoû 2019 - 1:44


Quand il lui murmure qu’il peut relever son challenge à peine dissimulé, Freya essaie de contenir son sourire. Au vu des derniers évènements, elle n’a aucun mal à le croire. Elle dévie son regard du sien sinon, jamais ils ne sortiront d’ici. En tout cas, il est certain qu’elle n’entrera plus dans une église avec la même sensation qu’avant – oppressant et ridicule. Elle aurait dû y penser plus tôt, pour dédramatiser les lieux.
Tu me montreras ça la prochaine fois, dans ce cas. Et encore, t'as pas vu le jardin que je m'occupe dans la cour intérieur. Ah, voilà quelque chose qu’elle a noté. « Donc tu as bien la main verte, c’est bien ce qu’il me semblait. » Freya n’a eu qu’une plante à entretenir dans sa vie – elle ne se rappelle même plus pourquoi – et la pauvre n’a à peine tenu deux jours. De toute façon, les plantes, les fleurs et la nature, elle les préfère dehors. Ils s’entretiennent très bien au gré des saisons. Mieux vaut Dame Nature que sa petite personne pour de jolies places fleuries.

Tim fait donc immédiatement la connexion et Freya eut juste un léger hochement de tête avant de la secouer tout en lâchant un « pff » souriant quand il lui évoque qu’elle serait une crème. Oh non, Tim, ne commences pas à avoir ce genre d’idée sur moi, tu risques d’être très vite déçu. Et la déception sur ses traits n’est pas du tout ce qu’elle veut voir. Tim l’entraine ensuite dans son appartement et la jeune femme ne put s’empêcher de lâcher « J’peux voir ça, Cap’tain Obvious. » tout en souriant alors qu’il lui présente le salon et la cuisine. Tim finit par l’emmener dans sa chambre, pièce maîtresse, il faut bien l’avouer. C'est pas géant, tu vois, mais chacun à son espace donc... J'espère que tu trouves pas ça trop horrible et que tu désires pas faire demi tour tout de suite. Freya reste sur le seuil de sa pièce, les bras croisés, tout en l’observant s’asseoir sur son lit. Elle se retient la lèvre entre les dents avant de finir par lâcher un léger rire malgré elle. « C’est un appart, Tim. » Elle s’approche de lui doucement – parce qu’une chambre, c’est tout aussi sacrée qu’une église. Elle, personnellement, personne ne rentre dans la sienne sans invitation. Doherty passe une main dans ses cheveux bouclés avant de se pencher pour l’embrasser. Oh god, elle peut le faire autant qu’elle veut. Alors elle essaie de le rassurer comme elle peut, de la même façon qu’il a pu le faire déjà mille et une fois pour elle. Quand elle éloigne ses lèvres, elle ne peut s’empêcher de caresser sa lippe inférieure du pouce. « Uno, ça s’voit que t’as pas vu le mien. Je sais même pas si ça vaut la peine que tu le vois. En faites, j'crois qu'il vaut mieux que nan. T'aurais une piètre opinion de mes choix d'vie sinon. » L’appartement des jumeaux Doherty, c’est du grand n’importe quoi. Un bazar incroyable, aucune décoration, juste des choses qui s’empilent, des trucs qui traînent et, quand Freya n’est pas en mode ménage obsessif, rien n’est vraiment très propre. Alors franchement, quitte à choisir, elle préfère s’enfermer ici que chez elle. « Deuxio, je suis pas avec ton appart mais avec toi. » Et pour prouver son propos, au cas où ce n'est pas clair, elle l'embrasse furtivement. Puis Freya se redresse et fait quelques pas en arrière, un sourire malicieux au visage et les deux mains derrière le dos. « Et tercio… Tu me laisserais vraiment partir parce que j’aime pas ta déco ? »

Elle sait que non et il sait que non. Mais ça reste un jeu, du chat et de la souris, et Freya n’est jamais la dernière à jouer. Elle apprécie ce genre de choses et surtout quand les débuts peuvent être incertains. Surtout pour Tim, apparemment. Elle n’oublie pas ce qu’il lui a dit dans le confessionnal, après tout. Mémoire sélective, ne retenir que les informations importantes. Et maintenant, tout ce qui est concerne a doublé d’importance à ses yeux.


Dernière édition par Freya Doherty le Jeu 29 Aoû 2019 - 0:29, édité 1 fois
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyMer 28 Aoû 2019 - 18:01

Les fondations de leur relation se jouaient à ce moment là, dans cette rencontre stressante au sein de l'appartement de Decastel. Tim se rendait bien compte des enjeux et il tâchait de ne pas se montrer trop nerveux, ce qui n'était pas aisé quand on n'excellait pas dans les exercices de communication de ce style. Finalement, faire l'amour avec Freya dans le confessionnal de l'église s'était avéré bien plus facile à réaliser que le Tim d'avant aurait très certainement paniqué d'oser agir ainsi. Plus maintenant. Decastel avait grandi et il devait découvrir les affres d'une première relation construite, ce qui voulait aussi dire se confier sur le long terme, faire découvrir à Freya son petit univers en espérant que le tout ne la rebute pas. En effet, Timothy avait conscience qu'il n'avait pas une vie banale pour un homme de son âge: les célibataires de plus de trente ans passaient leur temps dans les bars à draguer avec leurs copains. Lui, de son côté, faisait le jardinier dans sa résidence et s'occupait des quelques autres plantes qui ornaient son appartement alors, comme le disait si bien la jeune femme, il avait la main verte mais allez savoir si c'était une qualité pour les gens autour de lui. Il espérait que ce n'était pas rédhibitoire pour sa nouvelle petite amie mais elle avait l'air de lui sourire, du moins, jusqu'à ce qu'il ose la qualifier de crème. Elle afficha une moue vexée quelques minutes avant que Decastel ne se lance dans une visite express de son appartement: il n'avait pas grand chose à montrer en réalité puisqu'ils étaient déjà dans le salon et que la cuisine était en vue, hors de question de montrer la chambre d'Ivan sans son autorisation et la salle de bain était vite vue. Au final, ils se retrouvèrent dans la chambre de Tim, la pièce principale le concernant et il avait définitivement peur que Doherty trouve cela nul et peu intéressant. Après tout, Timothy n'affichait aucun goût particulier, il paraissait être un homme si fade à côté de la tornade Freya, une tornade qui lui plaisait énormément. Il était assis sur son lit et la brune le rejoignit assez rapidement, captant son regard angoissé au moment où elle lui narra quelques mots rassurants. "Oui, mais c'est aussi ce qui représente une personne et le mien paraît super vide, tu vois..." Pourtant, elle passa une main réconfortante dans ses cheveux avant de l'embrasser et sa respiration reprit un rythme plus ou moins normal après cela. A priori, Freya n'était pas prête à le jeter tout de suite, ce qui semblait être un record récemment vu qu'il avait vite fini tout seul après avoir donné de lui à quelqu'un. Son doigt passait sur sa lèvre inférieure et il coinça son regard dans le sien en venant posant sa main sur sa joue pour y poser quelques caresses. Doherty allait exposer des faits, un par un, et il l'écouta avec un sourire. Qu'elle était belle, qu'il était content de l'avoir à ce moment là. "Jamais, Freya. Je t'accepte comme t'es alors, ton appartement, je l'accepterai aussi, peu importe ce que tu penses." Il se doutait que tout ne devait pas être rose parce qu'elle lui avait signifié ne pas avoir un mode de vie des plus sains le jour de leur première rencontre mais Timothy s'en fichait pas mal, il la voulait heureuse tout simplement. Ensuite, le jeune soldat se mit à rougir après qu'elle l'eut embrassé furtivement en lui assurant que c'était lui qui comptait, pas son lieu de vie. "C'est vrai que t'as pas couché avec mon appartement dans un lieu de culte, bon point." Il réussissait à faire quelques plaisanteries alors que la jeune femme se relevait, mains dans le dos pour s'éloigner de lui avec cet air taquin ancré à ses traits fins. "Je crois que c'est un rapt et une séquestration, là, donc, c'est vrai, t'as pas le choix même si tu détestes cet endroit." Il tendit les bras et se releva rapidement pour l'amener jusqu'à lui, ses mains autour d'elle, fermement accrochées alors que son regard se relevait vers elle, animé par l'admiration qu'il lui vouait. "Là, tu bouges plus de là pour un moment. Et je compte bien te faire dormir sous ses draps là, cette nuit." Il déposa un baiser sur sa main face à ses yeux, posant sa tête contre son buste, l'enlaçant plus étroitement encore parce que Tim pouvait le faire, il en avait le droit et surtout l'envie. "La question, c'est... Qu'est-ce qu'on va faire jusqu'à demain matin? Manger? Dormir? Parler? Autre chose? Tu sais qu'en bon kidnappeur, je tiens à faire ton bonheur pour les prochaines vingt quatre heures." Ses yeux azur se relevèrent vers le visage de Freya, menton contre son ventre et il ne tenait plus à bouger de là. Son parfum l'enivrant, sa peau si douce l'attirait et ce joyeux Tim voulait la garder pour lui seule, profitant des prémisses d'une relation prometteuse entre eux.
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyJeu 29 Aoû 2019 - 1:28


Oui, mais c'est aussi ce qui représente une personne et le mien paraît super vide, tu vois... Freya n’en a rien à faire de l’état de sa chambre. A vrai dire, même si ça en dit long sur une personne, elle ne va pas non plus faire son jugement là dessus. Mais au moins, la chambre de Tim a le mérite d’être rangée, ordonnée et plutôt jolie. Son contraire à elle où elle n’a que des meubles dépareillés récupérés dans des brocantes (ou piqués au choix), des affaires, des vêtements et du papier étalés partout, dans chaque recoin. Le style est différent mais ce n’est pas ça qui va contrarier la jeune femme. Mais le souci dont s’en fait Tim est absolument adorable – combien de fois ce mot va traverser son esprit en le regardant ? Assez de fois pour être ivre en à peine une heure, sûrement. Il lui confirme ce qu’elle sait déjà ; qu’il l’acceptera avec toutes les conditions requises – ou non d’ailleurs. Freya sourit ne peut quand même émettre des doutes sur une potentielle visite chez les jumeaux. Parce que franchement, si ce n’est pas l’appartement en lui même qui le rebuterait, ce qu’elle craint le plus, c’est son frère. Une personne comme Tobias rencontrant quelqu’un comme Tim… Elle sent comme un gonflement de protection lui ensevelit la poitrine vis à vis de son – tout récent – petit ami. Elle s’interdit tout bonnement de laisser le temps à son jumeau de venir poser une quelconque patte sur Decastel. C'est vrai que t'as pas couché avec mon appartement dans un lieu de culte, bon point. Freya rit légèrement avant d’avoir une expression de victoire qu’elle ne cherche même pas à dissimuler en voyant la rougeur du jeune homme lui monter aux joues.

Je crois que c'est un rapt et une séquestration, là, donc, c'est vrai, t'as pas le choix même si tu détestes cet endroit. Il la ramène vers elle et elle se sent ridiculement petite. Encore une fois. L’histoire de sa vie, il faut croire. Tim la bloque entre ses mains, entre ses bras et aussi par ce fichu regard qui reste le pire d’entre tous. Là, tu bouges plus de là pour un moment. Et je compte bien te faire dormir sous ses draps là, cette nuit. Freya l’observe lui embrasser la main avant qu’il ne pose sa tête sur son buste. Est-ce qu’il peut entendre les battements d’un coeur qui va trop vite ? Très certainement. Instinctivement, elle passe ses doigts dans ses cheveux, jouant tranquillement avec les mèches qui s’offrent à elle. La question, c'est... Qu'est-ce qu'on va faire jusqu'à demain matin? Manger? Dormir? Parler? Autre chose? Tu sais qu'en bon kidnappeur, je tiens à faire ton bonheur pour les prochaines vingt quatre heures. Freya sourit alors qu’il lève ses yeux vers elle. Il est tellement beau et le pire, c’est qu’il ne s’en rend pas compte. Un charme naturel dont il n’est pas conscient. Dans une autre vie, Tim aurait fait des ravages, elle n’en doute pas. Mais dans cet univers, il s’est tourné vers elle pour une raison qui finira toujours par lui échapper et cela, même s’il lui explique encore une fois. Incertitude des relations, la sensation d’offrir son cœur à quelqu’un sans jamais savoir comment on le récupérera. Freya lui a promis de ne pas briser le sien, c’est d’ailleurs la chose qui la terrifie le plus. Quand elle observe le visage de Tim qui la regarde comme ça, comme un enfant qui a enfin eu ce qu’il veut et qu’il en est fier, elle se dit qu’elle doit y prendre soin. Elle doit faire attention à lui, essayer d’éviter la casse, de ne pas le décevoir, d’être à la hauteur.
Une lourde responsabilité pour ses frêles épaules. Une de ses mains glisse des cheveux jusqu’à l’épaule du jeune homme. « On va alors mettre un point d’honneur à rendre ta chambre moins vide, alors. On va la rendre bouillonnante de vie. » Freya penche la tête tout en souriant tendrement. Elle se pince la lèvre tout en accentuant un peu plus sa pression dans la chevelure de Tim. Ils vont lui créer des souvenirs à cette chambre qui semble dépiter Tim. Mëme si à ce point, elle ignore si elle parle vraiment de la pièce ou de la personne en face d’elle. Tim semble aussi avoir besoin de recharger ses batteries, de faire un nouveau départ à Brisbane. Alors elle peut aider, elle le ferra. « Dormir sous les draps, hein ? C’est bizarre, j’suis habituée à plus exotiques venant de toi. Un lit me paraît bien fade pour l’coup. » Entre les vignobles et un confessionnal, on peut dire qu’ils ont soigné le choix des lieux. Freya finit par passer ses doigts sur son visage anguleux digne d’un portrait d’une vieille époque oubliée et lointaine. « Tu peux faire de moi ce que tu veux, Decastel., murmure-t-elle à son oreille avant de se redresser. » Elle passe sa langue sur sa lèvre inférieure avant de l’embrasser de nouveau. Freya connaît cette sensation qui se niche dans ton esprit. Elle est en train de tomber et chaque regard, chaque baiser, chaque frôlement l’entraîneront un peu plus bas dans ce gouffre.

Mais pour une fois, elle y plonge les deux pieds joints avec plaisir.
Parce que Tim en vaut bien la peine.

Doherty s’éloigne brièvement de lui, posant son front sur le sien, les yeux fermés. « Ceci dit, j’ai pas oublié ce que t’as dit dans le confessionnal. » Sa voix est basse, comme un murmure. Elle n’a pas envie de lui forcer la main, elle ne veut pas qu’il se sente obligé à quoique ce soit. Mais elle reste intriguée sur le personnage qu’est Timothy Decastel. Un homme comme lui, dans la fleur de l’âge, aussi séduisant que charmant, gardien d’un cimetière et  vierge il y a quelques mois de ça encore. Curiosité non dissimulée, Freya opte quand même pour un léger sourire pour lui montrer que non, elle ne cherche pas à lui faire dire quoique ce soit, à part s’il le veut. « C’est donnant donnant. Tu m’en dis un peu et je fais pareil. Deal ? »

Parce que pour Tim, Freya veut bien lui révéler certaines choses.
Même si elle en a honte, même si elle préfère oublier.
Mais elle a la sensation qu’ils vont pouvoir se comprendre.
Et surtout, Freya a confiance en lui.

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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyJeu 29 Aoû 2019 - 22:20

Timothy se sentait suffisamment à l'aise avec Freya pour se laisser aller à quelques moments d'intimité. Peu de personnes avaient eu cette chance car le jeune homme avait eu bien du mal qu'on l'approche alors, le toucher était une véritable épreuve de force. Ces derniers temps, cette tâche semblait être plus aisée, certainement parce que Charlie avait ouvert une porte dans sa carapace et que ce cher Decastel prenait plus de plaisir à être lui-même auprès d'autrui. Cela ne voulait toujours pas dire qu'il se sentait parfaitement bien dans sa peau, non, c'était un travail de tous les instants mais Tim avait tout de même la sensation d'être plus assuré dans ses mots ou bien ses gestes. Avec la belle Doherty, ce jour-là en tout cas, il avait été ainsi. Il lui avait dit tout ce qu'il pensait, tout ce que son coeur lui criait parce qu'elle était faite pour se mettre avec lui. C'était un choix parfaitement logique, le choix de ce palpitant qui souffrait tant depuis des années. Il avait beau avoir peur de tout, Timothy n'avait pas peur de Freya, de ce qu'elle pourrait lui faire subir, pire même, il acceptait n'importe quelle conséquence parce qu'il savait désormais qu'on pouvait parfaitement vivre avec un coeur brisé. De toute manière, ils n'en étaient pas là, pas tout de suite, parce que Tim avait posé sa tête contre le buste de sa jolie brune et il respirait tout doucement, sentant tout son corps être en paix quand il était contre le sien. Elle était douce, elle était belle, son parfum était si enivrant et Timothy n'avait aucunement envie de la lâcher alors c'était une bonne chose qu'elle n'essaye pas de lui échapper. Au contraire, elle réagissait à ses mots alors qu'il continuait de sourire contre elle, prêt à vendre son âme au diable pour l'avoir contre lui une minute supplémentaire, rien que cela. Il avait tellement peur de la perdre déjà, alors que tout cela commençait à peine mais Decastel avait été élevé dans cette culture de l'abandon et il en avait gardé les séquelles. Il avait toujours cette image de quelques valises prêtes aux pieds d'une personne qui était censé l'aimer et ce genre de visions lui faisaient atrocement mal mais il ne pouvait strictement rien y faire, c'était la vie, c'était le cours logique aussi parce que rien ne durait toujours. Timothy voulait être optimiste pourtant parce qu'il se sentait éternel à sentir la main de Freya passer délicatement entre ses boucles. Alors, quelque part, ils seraient toujours ainsi, dans cette position, les yeux du soldat se relevant vers le visage de sa belle petite amie et il ne pouvait que sourire en écoutant ses commentaires. Ce serait toujours ainsi, il en était intimement persuadé, lui toujours à boire ses paroles, se considérant si chanceux d'avoir rencontré une telle perle. "Je suis pour. J'aime la vie bouillonnante et avec toi à mes côtés, elle ne peut que l'être... Après, si tu veux un endroit insolite, tu peux proposer, je pourrais peut être t'arranger ça au lieu de ce vulgaire lit." Il s'osa à un clin d'oeil, ses joues encore rouges parce qu'elle lui répétait qu'il était propriétaire de son âme et ce n'était pas quelque chose de commun. Au contraire, c'était une grande responsabilité qui lui incombait et même s'il ne put pas lui répondre, ses yeux le dirent pour lui. La réciproque était vraie, Freya Doherty alors, ne me laisse pas, rends moi heureux en retour. Elle l'embrassa et Tim oublia le cours de ses pensées, se penchant naturellement vers ses lippes, se frayant un chemin jusqu'à cette ataraxie qui l'attirait tant mais qui avait toujours été invisible à ses yeux innocents. Là, front contre front, Decastel savait ce qui l'attendait, ses sourcils se fronçant face aux dires de la jolie brune. Parler, oui, c'était ce qu'ils étaient censés faire maintenant qu'ils s'étaient donnés tout le reste. Alors, le soldat déglutit, ne relâchant pas son étreinte autour de Freya avant de collecter ses pensées pour lui offrir un discours aussi cohérent que possible. "La famille alors? Enfin, je sais pas ce que tu veux savoir mais... Je suis né le vingt cinq octobre mille neuf cent quatre vingt six à Lyon, en France. J'y ai vécu jusqu'à mes trois ans puis mon français de père nous a abandonnés, ma mère, mon grand frère et moi. Alors, ma mère nous a ramenés en Australie et les deux soldats ne se sont jamais revus, du moins je crois pas. En tout cas, j'ai jamais eu de nouvelles." Ce n'était que le début du récit, il pouvait en sourire en caressant le dos de Doherty, assuré dans son monologue. "Ma vie aurait pu être simple mais ma mère a perdu pied peu à peu et... Elle me considère comme une fille, elle m'appelle Esméralda dès que e la vois et puis..." Tim souleva sa chemise pour lui montrer les quelques traces que son torse exhibait: des brûlures de cigarette, quelques cicatrices de plus qui n'auraient pas dû orner son corps. "Elle m'a toujours fait du mal quand j'ai essayé de lui dire la vérité. A mes treize ans, mon grand frère m'a embarqué, il a réussi à la mettre dans un asile mais j'ai continué à la voir. Jusqu'à il y a deux bons mois, elle a essayé de m'étrangler et je suis parti à l'armée après ça donc..." Il ne savait pas vraiment quoi faire, en vérité, Tim avait peur et sa compagne pourrait certainement le lire dans son regard à ce moment là. "Et moi, j'ai le droit de savoir quoi sur toi? Je peux tout entendre, tu vois, sache le. Je partirai pas." Il n'avait jamais abandonné qui que ce fut, pas même sa génitrice alors, pour Freya, il resterait fermement attaché à sa taille, ses yeux bleutés dans les siens, prêt à lui offrir n'importe quel geste tendre dont elle aurait besoin. N'importe quelle dose de courage dont elle aurait la nécessité, même.
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyVen 30 Aoû 2019 - 1:45


Les vannes sont ouvertes. Tim déverse, il dit, il raconte, il déballe. Quand il lui parle de son père qu’il les a abandonné, elle grommelle. « On peut pas leur faire confiance, à ces français, t’façon. » Elle, elle aurait bien aimé que leur père les abandonne. Qu’il parte ailleurs, faire ces trucs dans son coin et les laisser tranquille. Mais visiblement, Tim en ressent un vide assez profond pour l’évoquer, pour se rappeler de ce détail. Même s’il n’avait que trois ans, il se rappelle encore de l’histoire. A trois ans, on ne comprend pas vraiment ce qui se passe autour de soi. Mais les événements marqués peuvent laisser une trace, que ce soit une blessure béante psychologique, qui se coincera dans l’inconscient. Et plus tard, quand on se demandera pourquoi on réagit comme ça, qu’est-ce qui nous freine ou nous pousse à faire ça, on retrouvera cette blessure et elle expliquera tout. Ou presque. Alors que Tim ajoute qu’il n’a jamais eu de nouvelles, ce n’est pas anodin non plus.
A croire qu’avoir fréquenté des psychologues lui a donné un talent dissimulé pour comprendre ce qu’il y a entre les lignes. « En tout cas, l’armée fait parti de la famille, à c’que j’vois. » Et elle l’embrasse de nouveau dans les cheveux. Après tout, si ça peut être un point positif qu’il partage avec ses géniteurs, c’est toujours bon de le souligner. En tout cas, sa mère a eu du courage de changer de pays et de revenir de là où elle était arrivée avec deux enfants à charge.

Enfin.
Wait.
What ?

Est-ce qu’elle a bien entendu ? Elle me considère comme une fille, elle m'appelle Esméralda dès que je la vois. Freya fronce des sourcils. Alors ça, par contre, elle ne l’a pas vu venir. Elle qui pensait en savoir assez sur la pourriture humaine, Tim vient de la clouer sur place. But wait for it. Il se détache légèrement d’elle et soulève sa chemise pour le montrer des endroits précis de son torse abîmé. Pourquoi elle ne les avait pas vu ? Est-ce qu’elle n’a vraiment pas fait attention ? A ce point ? Com- Elle sent une vague de culpabilité de ne pas avoir simplement vu ça. On peut blâmer qu’ils se sont retrouvés à chaque fois avec plus d’obscurité que de lumière mais quand même. Freya approche doucement sa main mais la retire avant que Tim relâche son vêtement. Sa mère lui a fait du mal. Sa mère est dans un asile. Sa mère a essayé de l’étrangler. Putain, sa mère a été cruelle avec lui. Parce que ça ne tourne pas rond ? Ou est-ce que c’est dans sa nature ? Doherty croise le regard de Decastel et il y a un voile dedans, incertain, inquiétant, frayeur ? Mais pourquoi ? Pourquoi il a ses yeux qui cherchent une espèce de vérité qu’elle ne possède pas ?
Freya ne sait pas quoi dire, elle est juste pétrifiée. Terrorisée parce que c’est encore pire que ce qu’elle imaginait. Sa mère n’a pas toutes les lumières allumées et il est venu vers elle. Pourquoi il est venu vers elle, bordel ? Et moi, j'ai le droit de savoir quoi sur toi? Je peux tout entendre, tu vois, sache le. Je partirai pas. Les yeux chocolats se perdent dans la mer, littéralement, tout en ravalant sa bile et ses larmes qui menacent de perler. Parce qu’elle ne s’était pas attendue à ça, parce qu’elle ne sait pas vraiment ce qu’il faut dire ou faire dans ce genre de situation. Parce qu’elle aussi, elle est malade, qu’elle a son cerveau qui mériterait qu’on la fasse interner. Il y a la culpabilité mélangé à une tristesse incroyable. Elle n’a pas pitié de lui – c’est une notion datée, c’est humiliant et même si elle est désolée pour lui, ça ne changera rien à ce qu’il a vécu. Cela ne modifiera pas le cours de sa vie, cela ne le rendra plus libéré. Mais elle a mal, tout d’un coup, une douleur qu’elle ne s’est pas attendue. La vie est foireuse comme ça, bourrée de coïncidences non voulues, de sordides tours du destin.

Et il lui demande le plus naturellement du monde de lui parler d’elle. Elle qui n’a juste envie que de lui offrir une parenthèse, un poumon, un peu d’oxygène, une liberté, une affection… Et plus ? Freya se gonfler d’une soif certaine. Celle du besoin de le protéger contre les autres, contre le monde, contre sa mère mais surtout, et avant tout, contre elle même. Elle déglutit une nouvelle fois tout en passant un dernier doigt s’enrouler dans une mèche. « Tim, je- Putain, tu méritais pas tout ça. » C’est un nouveau murmure mais cette fois, c’est gorgé d’une peine immense. Freya l’embrasse, furieusement, énergiquement, passionnément. Trop tôt pour s’échapper de ses bras, trop tard pour reculer. La marche arrière ne fonctionne pas, il n’y a que l’avant qui fonctionne. Les pédales ne répondent plus, est-ce qu’il y a un mur qui se profile ? Bon dieu, s’il vous plait, non, pas de murs, pas d’animal, pas d’obstacle. Une ligne droite, bien faite, bien jolie, c’est tout ce que je veux. Si elle ne sait pas vraiment quoi dire, elle espère au moins lui montrer qu’elle sera là.
Même si elle a la frayeur nichée dans son ventre et l’incertitude (certaine) de ne pas savoir vers où elle va l’emmener. Elle espère juste que ça sera sur la bonne trajectoire. Et elle continue à l’embrasser tout en glissant une main pour aller caresser la peau meurtri – qu’elle n’a pas vu, bordel, t’es qu’une imbécile. Il y a un brasier naissant qui s’enflamme en elle et c’est le moment qu’elle choisit pour se séparer de ses lèvres. La respiration saccadée, elle reste un moment près de son visage avant d'humidifier ses lèvres tout en se redressant.

« J’sais que tu peux tout entendre. Mais il faut surtout que tu puisse le vivre. Le supporter. » Pour la première fois depuis dix minutes, Freya finit par s’éloigner de lui. Abandonnant la chaleur du corps de Tim pour replonger dans la froideur de ses propres membres engourdis et gorgés d’émotions diverses et variées mais globalement négatives. Elle commence à faire les cent pas tout en frôlant les meubles du bout des doigts. Doherty ne sait pas par quel bout commencer. Elle aurait juste envie de l’apaiser et en même temps de déguerpir. La porte lui fait de l’oeil, littéralement. Mais elle restera parce qu’il y a Tim qui attend, qui vient de lui donner un bout de son histoire et qu’il sera normal qu’elle lui rende la pareille. Et parce que c’est elle qui lui a soufflé l’idée. « En tout cas, on a tous les deux eut des mères de l’année, visiblement. » Rire sans chaleur. « Seulement, la mienne est pas encore en asile. P’t’être qu’on devrait l’y envoyer d’ailleurs, finit-elle par marmonner dans sa barbe. » Elle reprend sa respiration parce que sang coule trop vite, trop fort et rien de cohérent risque de sortir si elle reste comme ça. « J’ai un père pyromane. En prison actuellement. Il a foutu l’feu à pas mal d’endroits pendant plusieurs années. Dont notre appart. » Elle se mord la joue avant d’enchaîner. « Ma mère a jamais plus été la même après ça. J’crois qu’aucun d’entre nous l’a été, t’façon. J’ai jamais été proche d’elle mais je- Ça reste ma mère. Même si ça m’bouffe d’voir que mon aîné se flingue le moral par sa faute. » Freya dévie son regard pour se diriger vers la fenêtre tout en croisant les bras. « On est tous déglingués dans ma famille. On est bizarre. A croire que plus on souffre, plus on se casse la gueule, mieux on se sent. » C’est une banale et triste vérité. Le front sur la fenêtre, à observer un quartier qu’elle ne connaît que trop bien. Elle pense même voir son immeuble au loin. « Mon frère, l’aîné, il a essayé de faire du mieux qu’il pouvait mais… Il avait que seize piges, bordel. »

Freya tourne la tête vers Tim avec un sourire mélancolique. « J’suis pas une crème, Tim. J’suis pas une enfant d’coeur. » Elle s’accoude contre le mur. « Et j’suis née le quatorze février mile neuf cent quatre vingt douze. Romantique ou ironique, je ne serai te dire. » Doherty finit sa phrase dans un léger sourire.

Même si elle a le cœur qui est au bord de l’implosion et qu’il peut se tuer lui même dans sa cage thoracique d’une minute à l’autre. Parce qu'elle sait qu'il faudra qu'elle lui en parle. Il faudrait qu'elle le lui dise, qu'elle le mette en garde et qu'elle guette sa réaction. Après ce qu'il a vécu avec sa mère, ça ne la surprendrait même pas s'il décide de mettre un stop à tout ça.
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyVen 30 Aoû 2019 - 19:40

Il n'y avait aucune gloire à narrer l'histoire des Decastel, du moins, Tim n'en ressentait aucune fierté. Clairement, il aurait préféré naître ailleurs, au sein d'une autre famille, une famille qui ne l'aurait pas blessé constamment depuis le jour de sa naissance. Comme on le disait si bien, on ne pouvait pas choisir et il avait dû jongler avec tout cela, se sentant trop souvent démuni face aux épreuves de la vie. Néanmoins, il arrivait à en parler désormais, ce qui constituait une incroyable évolution puisque Timothy avait toujours abhorré parler de lui jusqu'ici. Il avait conscience qu'il n'avait pas le choix car les gens voulaient être plus proches de li, essayer de le connaître et de le comprendre pour pouvoir l'aimer à sa juste valeur. Le soldat avait eu besoin d'un temps fou pour en arriver à tout cela, mais avec Freya, pour Freya même, il était capable de conter cette narration avec les quelques détails poignants qui illustraient si admirablement son enfance. Rien de joyeux à signaler, pas de balade au bord de la mer, de cadeaux de Noël extravagants, pas même de moments de tendresse d'un enfant à sa mère... Juste de la violence, certaine et incandescente, le laissant meurtri sur le bas côté bien des années plus tard. Heureusement, Tim avait grandi et il était capable de sourire face aux remarques de la belle Doherty le concernant: ces satanés français faisaient plus de mal que de bien et il était évident qu'il n'aurait pas dû emprunter le même chemin que ses géniteurs, vu où ils en étaient arrivés. Une mère folle, un père qui abandonnait, rien qui donnait envie de suivre leurs traces. Pourtant, Decastel s'était engagé en toute connaissance de cause et il regardait sa brune avec ses yeux gonflés d'émotion, sachant qu'il ne faisait pas toujours les bons choix. Celui-ci, pourtant, était excellent, il le savait pertinemment en continuant son récit sans relâcher son étreinte autour de la jeune femme. Il savait que c'était difficile à accepter pour les personnes de son entourage, se rendre compte qu'il avait été violenté une majeure partie de son existence, qu'il n'avait jamais réussi à s'intégrer parce qu'il n'avait pas eu le droit à un environnement stable et serein... Rien n'était perdu cela dit car Freya était là, elle le regardait et il sentait son trouble contre son être. Tim n'avait pas envie qu'elle ait mal pour lui, il avait pansé ses plaies du moins qu'il pouvait, même si aux yeux de la brune, ce devait être encore des blessures béantes qui ornaient sa peau. "Personne ne mérite de souffrir mais, la vie, c'est comme ça." Ni lui, ni elle. C'était une certitude. Timothy ne voulait pas paraître fataliste cela dit, alors il se concentra sur le visage de Freya, sur ses lèvres qui vinrent bouleverser les siennes avec une fièvre certaine et il voulait lui rendre puisse mille. Alors, il le fit, dansant contre ses lippes avec toute l'intensité qu'il pouvait y mettre, se disant qu'ainsi, il pourrait voyager avec elle jusque dans les tourments de leur passé respectif et effacer tout ce qui les avait blessés. Bien sûr, rien ne marchait de la sorte mais Decastel n'avait pas envie de le constater à l'heure actuelle, il voulait juste s'envoler en compagnie de sa belle brune et espérer que le réveil ne serait pas si brutal plus tard. Il voulait plus, encore plus mais il fallait aussi respirer de nouveau et éviter de partir dans ses désirs les plus ténébreux alors que Freya ne lui avait encore rien dit de sa propre existence. Finalement, Tim reprit son souffle et il la sentit le quitter peu à peu, certainement affolée par l'idée de devoir se livrer comme il avait pu le faire. C'était ce qu'il avait déjà remarqué chez elle: cette peur de se confier, de se montrer sous son vrai jour parce qu'on ne l'accepterait pas comme elle était mais si elle réagissait ainsi, c'était juste parce qu'elle ne le connaissait pas encore. Tim savait parfaitement qu'il allait être présent pour elle, accepter les bons comme les mauvais moments, les beaux récits comme les cauchemars alors, il l'écouta. Sans l'interrompre. Elle avança vers la fenêtre, lui resta collé sur le bord de son lit, réalisant l'ampleur de ses mots. Une mère malade. Un père pyromane. Une fratrie à la dérive. Encore une once de fatalité que Timothy voulait voir disparaître des traits de son visage au moment où elle se tourna enfin vers lui. Cette fois, Decastel se releva et il la rejoignit bien vite, ses mains passant autour de sa taille alors qu'il venait serrer le dos de Freya contre son buste, pouvant ainsi lui murmurer à l'oreille sans qu'elle n'ait peur d'affronter son regard bleuté en retour. "Tu méritais pas ça non plus, Freya. T'as pas à te sentir coupable de qui tu es ou ce que ta famille est... C'est ce qui te rend toi et j'apprécie ce que tu es, vraiment. Ne crois jamais que t'éloigner de moi est la solution miracle, ce sera pas le cas. Justement, si j'ai supporté tout ça avec ma famille, je peux tout supporter venant de toi, c'est comme ça que ça marche, non? Après, je me trompe peut être, j'ai jamais été en couple..." Il ne se détachait pas d'elle, assuré dans ses gestes une nouvelle fois parce qu'elle avait besoin d'entendre qu'il ne partirait pas dès le premier orage. "Si je fais une connerie, il faudra me le dire, je suis novice dans tout ça et je crois que ça me fait peur, tu vois. De pas être à la hauteur pour nous deux alors que c'est con... Je suis le genre de gars à tout donner pour quelqu'un et pour cette relation, ce sera aussi le cas. Définitivement. Alors, t'as le droit d'avoir peur de tout ça toi aussi mais pas que je te rejette. Ça, ça n'arrivera pas, peu importe ce que t'as peur de m'avouer." Il ne la forçait à rien, Timothy voulait juste qu'elle sache ce qu'il en était et qu'elle sente son coeur battre dans son dos, une preuve supplémentaire qu'il était là. Et qu'il ne partirait pas de sitôt.
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptySam 31 Aoû 2019 - 2:31


Raconter à voix haute des parcelles de sa vie, c’est plutôt étrange. Conter de la sorte rend les choses presque anodines. On a l’impression que c’est une liste de courses, qu’on fait juste une synthèse globale et qu’on calcule le résultat final. On se dit que c’est presque dérisoire, que sa vie n’est pas terrible que ça au final. Après tout, il y a des gens qui vivent sous une menace permanente pire que la sienne. Est-ce que ça aide à relativiser ? Freya n’en sait rien. Elle n’est pas du genre à déballer sa vie comme ça, à cœur ouvert comme sur une table d’opération. Mais le chirurgien, elle lui fait assez confiance pour qu’il prenne ces informations et qu’il ne les retourne pas (un jour) contre elle. Mais ça reste quand même terrifiant. Ce n’est pas pour rien qu’elle fuit son regard, même s’il persiste à lui dire que jamais il ne sera de ceux qui jugent, qui rejettent. De ceux qui la regardent avec pitié ou avec dégoût.
Non, à la place, Freya l’observe s’approcher d’elle pour venir la prendre par la taille, son dos contre son torse. Ses mains autour d’elle, Doherty passe ses propres bras par-dessus. Ne crois jamais que t'éloigner de moi est la solution miracle, ce sera pas le cas. Sa tête se laisse aller contre la courbe de son épaule et de son cou, alors que sa voix respire tranquillement dans son oreille. Freya veut le croire, putain qu’elle le veut. Elle lui fait déjà confiance mais elle aurait toujours cette crainte que ça s’ébranle. Parce qu’elle n’est pas comme lui, aussi calme, aussi discret, aussi adorable (here we go again). Justement, si j'ai supporté tout ça avec ma famille, je peux tout supporter venant de toi, c'est comme ça que ça marche, non? Si c’était aussi simple, Tim. J’espère que ça fonctionnera comme ça. L’espoir, il n’y a que ça qui peut fonctionner quand on commence quelque chose d’aussi léger, d’aussi innocent, d’aussi intense, non ? Alors Freya y croira. Elle le ferra parce que Tim a décrété qu’il a assez foi en elle pour ça. Parce qu’il y a eu cette nuit qui a changé tout au tout sans que personne ne s’aperçoive de rien. Elle la première. Il y a eu la connexion, la sensation d’être (trop) fragile, les larmes mais qui n’étaient pas de tristesse. C’était le trop plein d’émotions, un verre qui déborde mais que l’on n’arrête pas de verser dedans. Freya avait bu et elle ne sait pas, elle a perdu le contrôle et Tim s’est engouffré dans la brèche sans réfléchir à deux fois. Et il s’est mis en tête de vouloir la sortir de là, de vouloir la recomposer. Ce qu’elle a fait pour qu’il en vienne à cette idée, elle se tourmente encore la question. Après, je me trompe peut-être, j'ai jamais été en couple... Ses doigts se renferment un peu plus fermement contre les bras de Tim. Est-ce que c’est pire ? Qu’elle soit sa première ? Est-ce que c’est vraiment un choix judicieux ? Ou au contraire, c’est bien mieux ? Et si elle lui donne de mauvaises bases ? Et si elle fait quelque chose qu’il ne faut pas faire mais qu’il l’ignore, qui pour l’arrêter ? Et les faux pas, les désillusions, les disputes, les exaspérations… Il ne connait pas, il ne sait pas. Rien que ça, ça lui fout une pression folle – mais non, respire. Il a déjà ce qu’il faut. Ne le laisse pas s’enfuir et surtout, ne t’enfuis pas de lui. (De toute façon, comment tu le pourrais alors qu’il te tient contre lui comme ça ?)

Si je fais une connerie, il faudra me le dire, je suis novice dans tout ça et je crois que ça me fait peur, tu vois. De pas être à la hauteur pour nous deux alors que c'est con... Freya pourrait s’échouer plusieurs fois contre un rocher si ça pouvait effacer les doutes de Tim de sa tête. L’arroseur arrosé, celle qui doute ne veut pas que l’autre s’interroge sur lui-même. C’est tellement ironique mais en même temps, ce n’est pas si surprenant que ça. On veut toujours penser qu’on est maladroit, qu’on ne sait pas s’y prendre, qu’on va tout foutre en l’air. Et par conséquence, on pense aussi que l’autre ne peut pas être pareil, qu’il ne reproduira pas les mêmes gestes. Mais dans le fond, ils restent humains et les erreurs font parti du parcours, qu’on le veuille ou non. Alors, t'as le droit d'avoir peur de tout ça toi aussi mais pas que je te rejette. Ça, ça n'arrivera pas, peu importe ce que t'as peur de m'avouer. Doherty se mord la joue intérieure, sentant qu’il va falloir lui en parler. De ça, de cette ombre au-dessus d’elle – ou plutôt dans sa tête. Purée, elle n’aime pas en parler. Elle n’aime pas l’évoquer. Cette part d’elle-même à laquelle elle est reliée à jamais.
Freya finit par tourner légèrement sa tête pour respirer l’odeur de Tim, doux havre de paix pour lui donner un semblant de courage. C’est comme s’il sent qu’elle est sur la réserve et qu’elle ne lui a pas tout dit. « C’est une pression de dingue que tu me fous, là, dit-elle en souriant légèrement. J’te promets pas de te montrer la bonne voie. J’pense pas qu’il y a une bonne direction, t’façon. Ça dépend juste de nous. » De leurs caractères, comment ils peuvent fonctionner ensemble, de ce qui va les pousser à bout, de ce qui va les réunir. Toutes ces choses là auxquelles on ne pense jamais vraiment mais qui sont vitales. « Sache que j’aurai toujours peur de tout, Tim. De toi, pour toi, pour moi et… » Non, vraiment, savoir qu’il y a une autre femme dans cette ville enceinte de lui, ça n’aide pas du tout. Ce ne sont pas ses affaires, Tim lui a dit qu’ils se sont mis d’accord mais à ses yeux, ça lui parait trop facile, trop simple. Fous cette information sur le côté, bordel, on s’en fiche dans l’immédiat. T’as dit que tu lui fais confiance. Alors prouve le. « Mais t’as pas à douter de toi, Decastel. Jamais. Parce que t’es honnête, t’es bienveillant. » T’es quasiment parfait, en somme.

Doherty lâche un léger soupir avant de se détacher de lui (encore) pour se retourner. Planter ses yeux dans les siens, déglutir et prendre une de ses mains dans le creux des siennes pour avoir quelque chose à faire. « Tim, je… Alors je sais que tu vas me dire encore que c’est ok mais pour moi, c’est genre un big deal. » Elle regarde sa main puis ses yeux, un part un, son nez, son visage, par-dessous son épaule avant de reporter son attention sur lui. « J’ai des- Des problèmes là-haut, elle pointe sa tempe de deux doigts. C’est pas toujours rose, c’est pas forcément compréhensible. Même moi, je suis pas forcément. » Putain arrête de tourner autour du pot. Elle n'a jamais songé qu'elle allait devoir en parler aujourd'hui. Aucune préparation, comment on en parle? « J’ai été diagnostiqué bipolaire il y a quelques années. » Freya ne se rappelle pas quand forcément ; elle a passé énormément de temps à le nier, à le rejeter malgré qu’elle sût que quelque chose n’allait pas chez elle. « J’ai des périodes de complète furie et d’autres où je… » Elle se mord la lèvre avant de relever la manche de son gilet sur un de ses avants bras. « Dépression. » Un simple mot justifiant de fines cicatrices blanches sur sa peau qu’elle essaie de cacher tous les jours de l’année. Qu’elle a toujours honte qu’on découvre, qu’on voit, qu’on le remarque. Qu’on la questionne, surtout. « J’ai un traitement depuis le début de l’année mais ça n’empêche pas tout ça. » Toute cette merde, tous ces états d’âme, toute cette spirale infernale qu’elle est en train de lui imposer malgré lui – et ça n’a pas été comme si elle avait essayé de le repousser. « Je veux pas t’imposer ça, Tim, pas avec ce que t’as connu avec ta mère. » Oui, parce qu’elle espère peut-être qu’il finira par ouvrir les yeux et qu’il vaut mieux maintenant que plus tard, que trop loin, qu’une fois où elle se sera vraiment perdue dans ses bras, ses yeux, dans ses baisers. « Ça aussi, ça peut faire flipper. Et je risque de te faire flipper, il faut que t’en ai conscient. Et ça m’crève parce que je veux pas d’ça pour toi. » Freya continue de jouer avec sa main tout en laissant son dos retomber contre le mur derrière elle.

Et elle stresse, elle a les boyaux qui tournent et qui se tordent.
Malgré elle, parce qu’elle n’aime pas parler de ça.
Ce n’est pas un sujet qu’on crie sur tous les toits, après tout.
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptySam 31 Aoû 2019 - 16:17

C'était certainement le moment charnière de leur nouvelle relation, ce fameux instant où tout se jouait, où la dynamique se construisait entre deux confessions qui en auraient fait fuir plus d'un, mais aucun des autres n'était eux justement. Et après avoir écouté Tim lui narrer les méfaits de sa jeunesse, c'était au tour de Freya de laisser s'exprimer le désarroi de ne pas avoir vécu dans une famille classique, entre pyromanie et dépression. C'aurait pu s'arrêter là et tout aurait parfaitement été dans le meilleur des mondes mais Decastel avait senti qu'elle avait d'autres mots à prononcer, d'autres termes à énoncer pour se sentir parfaitement à l'aise avec lui. La soldat s'était alors rapproché d'elle pour la serrer contre son buste, humant son odeur et espérant sincèrement qu'elle n'aurait pas peur de lui dire ce qu'elle lui cachait. Il avait toujours été tendre avec les autres, plus qu'avec lui-même bien sûr et Tim était parfaitement prêt à tout supporter venant d'elle.Ce fut en tout cas ce qu'il lui dit après lui avoir expliqué qu'il n'avait aucune expérience en la matière et qu'il avait tout à apprendre. Pourquoi ne pas apprendre cela aussi? A être présent auprès de quelqu'un qui devait vivre avec ses démons, tout comme Tim devait vivre avec les siens et les exposerait forcément à Freya à un moment donné. C'était finalement ce qu'ils étaient au plus profond de leur être, deux personnes intensément blessées par leur passé et qui devaient jongler avec tout cela au quotidien, sauf que jusque là, ils avaient toujours eu à le faire seul. Dans ce cas, comment agir quand tout d'un coup, cette solitude devenait une union? Tim n'avait certainement pas la réponse parce qu'il était encore en train d'apprendre à vivre avec son mage dans le miroir et ce n'était pas une tâche aisée au quotidien. Ce n'était pas non plus une partie de plaisir pour Freya, il le ressentait en vue de la tension de son corps contre le sien au moment de faire éclater cette vérité qui la tourmentait depuis des années. "Il y a aucune pression, je pense qu'on apprendra ensemble, non? T'auras toujours peur et moi, je douterais certainement toujours de moi mais ça nous empêchera pas de trouver un équilibre quelque part au milieu, tu vois." Tim avait évidemment entendu les jolis mots qu'elle avait prononcés à son égard et cela l'avait fait sourire juste avant qu'elle se détache de lui pour lui faire face. Son regard se posa dans le sien et il sentit l'intensité de son trouble alors qu'elle s'apprêtait à tout lui dire, sans concession, sans savoir comment il prendrait la chose. Sa main prit la sienne et il ne relâcha pas ses yeux parce que c'était de cela dont elle avait besoin, d'une ancre avant d'ouvrir la bouche à nouveau et Tim l'écouta jusqu'au bout. Sans l'interrompre. Sans sourciller. Elle était bipolaire, voilà ce qui la tracassait depuis bon nombre d'années et avec ce trouble, naissaient des phases peu glorieuses, de l’euphorie jusqu'à la dépression la plus intense. Tim voyait à peu près le tableau et il n'avait pas peur pour un sou d'avoir à affronter cela au quotidien. Il était dur au mal, même très coriace et il savait que ce ne serait pas aisé, rien ne l'était jamais quand le cerveau n'était pas connecté normalement mais cela ne voulait pas dire pour autant que Freya ne pourrait jamais être heureuse. Il fallait juste réussir à équilibrer tout cela, prendre le temps et trouver les bonnes solutions en cas de crise. Il vit les marques sur son bras et son première réflexe fut d'y faire glisser son pouce en espérant apaiser ce qui avait causé de tels agissements mais ce n'était pas suffisant à ses yeux alors il attira le bras de Doherty jusqu'à ses lèvres pour y déposer un doux baiser. Il n'espérait rien en retour, à vrai dire, Timothy avait tant d'affection à donner, tant d'amour au fond de lui qu'il se sentait prêt à faire le tour du monde pour Freya Doherty. Elle termina en s'affaissant contre le mur derrière elle et Timothy la regarda, avec toute l'intensité dont il était capable, sa main fermement ancrée dans la sienne, pas prêt à la relâcher. "T'es pas ma mère, Freya, je t'assure. Tu m'as offert plus d'amour en quelques heures qu'elle ne m'en a donné en treize années alors, hors de question que tu te compares à elle comme ça." Il s'approcha à nouveau, posant une main délicate sur sa hanche, ses yeux brillants d'une nouvelle étincelle. "T'es pas folle, ok? T'as un trouble mental certes, mais t'es pas folle. C'est pas facile, c'est sûr et j'ai conscience que ça va amener des situations complexes parfois mais je t'assure que je suis prêt à vivre avec ça. L'euphorie comme la dépression, je peux gérer, vraiment. T'auras qu'à me dire ce dont tu as besoin dans ces moments là et j'apprendrai avec toi à vivre avec..." Sa seconde main finit par se détacher de la sienne pour venir caresser tendrement sa joue. "J'ai aussi mes démons, Freya. Je fais des cauchemars, des crises de panique et je gère très mal tout ce qui a rapport avec mon enfance... Mais t'es prêt à supporter ça, non? Alors, de mon côté, j'accepte volontiers que tu ne sois pas parfaite, c'est pas pour ça que je t'avais choisi de toute manière. T'es jolie, Freya, t'es une belle personne et tu ne t'en rends pas compte parce que t'as peur d'affronter cette noirceur en toi mais ensemble, on va l'affronter et tu n'auras plus jamais à la rejeter. Tu vas vivre avec, comme moi je dois vivre avec mes traumatismes. Ensemble, on peut tout faire: avoir peur, tomber parfois mais se relever toujours... Je prends le tout. Sans condition." Et il avait un regard assuré en prononçant ces derniers mots parce que ce n'était pas négociable. Ils avaient tous les deux leurs soucis mais est-ce que cela les empêcherait de construire une relation saine et aimante? Certainement pas. Et pour sceller cette volonté inaltérable,Tim vint embrasser Doherty avec énormément de douceur. Elle n'avait plus à se cacher, ni à fuir... Il la rattraperait toujours.
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyDim 1 Sep 2019 - 20:03


Son pouce frôle ses cicatrices qui la mortifient avant de les embrasser avec la douceur dont seul Tim est capable. Parce que ça vient naturellement chez lui, parce qu’il est bon de nature et qu’il a décrété qu’elle serait l’objet de son attention à ce moment même. Est-ce qu’il s’est réveillé avec cette idée-là, est ce que c’est juste passager, est-ce qu’il sait ce qu’il fait ? Rien n’est moins sûr. Mais ses yeux lui confirment qu’il est déterminé et qu’il ne laissera aucune excuse l’abattre facilement. Est-ce que c’est le camp militaire qui l’a rendu comme ça ? Non, elle ne veut pas croire que non. Freya souligne sa mâchoire de sa main tout en songeant brièvement à ce qu’il lui a révélé et il a déjà cette force d’esprit avec les épreuves qu’il a subi. Pourtant, il y a quelques mois encore, il n’était pas comme ça. Elle est persuadée que, quand ils se sont rencontrés, il ne l’aurait enfermé entre quatre planches du confessionnal et encore moins y faire… ce qu’il a fait. Elle a encore un frisson rien que d’y repenser. Doherty ignore sa vie d’avant et même s’il lui a dit, il n’empêche qu’il est nouveau dans sa vie et qu’il n’en sait pas plus sur elle. Et pourtant, Tim l’a quand même poursuivi, il a persisté (et il a gagné). Je pense qu'on apprendra ensemble. C’est ce qu’il lui a dit. Si c’est ce qu’il veut... Elle sera là pour prendre sa main et le suivre.

T'es pas ma mère, Freya, je t'assure. Tu m'as offert plus d'amour en quelques heures qu'elle ne m'en a donné en treize années alors, hors de question que tu te compares à elle comme ça. Et pourtant, Freya ne peut pas s’en empêcher. Mais d’accord, Tim, elle essaiera. Elle va tenter de ne pas faire le lien entre elle, entre sa propre mère cloitrée chez elle et sa mère à lui planquée dans un asile. Elle s’éloignera de tout ça, les préjugés c’est moche et les étiquettes, encore plus. Mais pour qui tu te prends, qui t’essaie de fourvoyer en pensant tout ça, sérieusement ? Freya secoue la tête et sa voix se tait quand Tim pose sa main sur sa hanche. Il s’approche – il ne s’enfuit pas, il s’approche – et la capte de nouveau entièrement de ses grands yeux bleus. T'es pas folle, ok? T'as un trouble mental certes, mais t'es pas folle. La jeune femme déglutit légèrement. Putain, s’il la désarme à chaque fois, elle va vite se retrouver sans munition. Pas qu’elle cherche à l’achever outre mesure. Mais ne pas qu’il s’enflamme quand même, le freiner, penser à lui, encore et toujours, tout le temps. Et pourtant, quand il pose une main sur sa joue, elle se doute qu’ils ont déjà fait sauter trop de lignes pour toucher cette fichue pédale. Maintenant qu’il l’a dans ses bras, Freya ne veut plus en être délogée.
Ses mains libérées, elle les pose sur les hanches de Tim pour le rapprocher encore d’elle alors qu’il lui évoque ses propres traumatismes. C’est injuste, c’est cruel, il ne mérite tellement pas d’avoir vécu ça, de devoir être bercé encore par les séquelles d’une mère aussi tordue. Tu vas vivre avec, comme moi je dois vivre avec mes traumatismes. Ensemble, on peut tout faire: avoir peur, tomber parfois mais se relever toujours...
Et il se met à l’embrasser doucement. Freya le rapproche un peu plus et passe ses bras complètement autour de sa taille. Quand elle s’éloigne, c’est pour mieux poser sa tête contre son épaule. « Tes démons sont les miens. J’prends le tout sans condition aussi. Et j’emmerde les p’tites lignes que personne ne lit jamais. » Puis elle sourit légèrement (même s’il ne peut pas le voir, il peut l’entendre). « Mais t’as un sacré boulot devant toi. Oublie pas ce que je t’ai dit : dans mon monde, y a pas de licorne ni d’arc en ciel. » Leur rencontre lui semble tellement loin, à présent. Freya relève les yeux sur lui. « Mais j’apprendrai pour toi. Et j’te relèverai aussi. » Parce qu’il est hors de question qu’elle soit la seule à profiter des bienfaits de cette relation.
Freya lui caresse le visage, les doigts pianotant légèrement sur sa joue et sa mâchoire. « Mais si jamais j’dépasse les bornes, Tim, il faut que tu m’le dises. Ne m’laisse pas t’faire du mal. » Même s’il devrait à l’abri physiquement puisque la seule personne qu’elle attaque, c’est elle-même. Elle passe une main dans ses cheveux, ses yeux brillants d’une tendresse infinie. « Et si y a quelque chose qui t’gène, qui te dérange, qui te convient pas, ça aussi, tu m’en parles, d’accord ? Je veux rien faire sans que tu sois d’accord. Et je veux pas non plus te forcer à quoique ce soit. »

Son nez savoure son parfum alors qu’elle ferme les yeux, la tête de nouveau coincée sur son torse. « Qu’est-ce que j’ai fait pour te mériter, Tim ? » Ce n’est pas vraiment une question dont elle attend une réponse, à vrai dire. C’est plus le genre de réflexion que l’on se fait à voix haute, parce que parler à voix haute rendent les choses de façon complètement différentes. « Il faudra me donner ta recette pour voir le bon chez les gens, hein. Même ceux qui ont un mauvais fond. » Elle lui embrasse le cou. « Ceci dit, le jour où tu rencontreras mon jumeau, on verra si t’es aussi vaillant et optimiste. » A vrai dire, ce jour n’est pas encore prêt d’arriver. Ses lèvres se baladent tranquillement sur son cou, la courbe de son épaule, le haut de son torse. « T’embarquer avec une Doherty, c’est déjà téméraire de ta part, Decastel. » Elle a peut-être une main qui se balade déjà sous sa chemise. Freya entend, sent, vibre au rythme des pulsions du cœur de Tim et ça lui suffit pour remonter sa bouche vers son visage, le coin de ses lèvres, puis l’embarquer de nouveau dans une danse douce et sur la retenue.

Même si franchement, la retenue n’est pas du tout le premier mot qui vient à son esprit alors qu’un brasier intérieur reprend de plus belle. Yes, he’s going to be her downfall.
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyDim 1 Sep 2019 - 21:32

Rien n'était écrit pour eux deux, certainement pas qu'ils se rencontrent dans de telles circonstances, encore moins qu'ils se revoient bien plus tard dans un contexte encore plus neuf, encore plus fou. S'ils n'avaient pas bu à outrance ce soir là, se lançant des défis ridicules, ils auraient très bien pu passer à côté de toute cette histoire et Tim l'aurait énormément regretté. Il aimait ce qu'ils étaient en train de construire ensemble: tout cela ne ressemblait en rien à ce qu'il avait pu vivre jusqu'ici, juste une confiance mutuelle, une envie d'en savoir plus l'un sur l'autre et de se faire plus de bien que de mal. Habituellement, c'était la souffrance qui primait autant pour Freya que pour Timothy, mais pas là, pas quand ils se retrouvaient à se regarder dans les yeux et à se toucher avec la plus grande des délicatesses. Lors de leur nuit sous les étoiles, il n'y avait eu que cela, que cette fichue douceur qui les avait unis pour tout ce qui viendrait désormais pour eux. Tim ne l'avait pas contrôlé et il était persuadé que Freya n'en avait pas plus voulu que lui à la base et pourtant, c'était ce qu'il y avait entre eux. Un désir mutuel de faire attention à l'autre, de prendre soin de cette personne parce qu'elle avait déjà énormément vécu et que les moments de bonheur n'avaient pas été des plus nombreux. Maintenant, Freya lui avait plus ou moins tout dit, tout ce qui comptait en tout cas pour qu'il comprenne la nature de ce qu'elle était. La jolie brune avait peur d'elle même et c'était pour cette raison qu'elle cherchait à tout prix à se détruire, cela se justifiait plus aisément que de devoir vivre avec son trouble. Timothy ne la jugeait pas pour tout cela, pour les décisions hasardeuses qu'elle avait pu prendre lorsqu'elle était sous l'emprise de substances tout comme elle ne l'avait pas jugé quand il lui avait raconté un pan de son histoire. Au contraire, le soldat l'acceptait tel quel, embrassant son poignet comme on pouvait bercer un enfant, tendrement et patiemment. Il voulait qu'elle se sente chérie à ses côtés, qu'elle puisse se rappeler qu'elle méritait qu'on décroche les étoiles pour elle et c'était ce que Decastel avait tenté de faire à de multiples reprises. Evidemment, cela ne voulait pas dire que ce ne serait pas difficile, aucune relation n'était simple de toute manière mais en vue de ce qu'ils étaient capables de partager, Tim se sentait en confiance sur leurs chances de s'en sortir sans avoir un coeur meurtri jusqu'à la mort. Il n'y avait aucune raison d'en arriver là, pas alors qu'il venait baiser ses lèvres tendrement, pour la rassurer autant que pour se conforter dans l'idée qu'ils étaient bons l'un pour l'autre. L'important à l'heure actuelle, c'était d'être en compagnie de Freya, cette Freya là, pas celle qui le fuyait ou qui se cachait derrière des faux semblants, non, la Freya qui s'avouait bipolaire et qui avait peur de l'affronter, cette Freya là, c'était celle qu'il voulait et il lui prouvait de la plus innocente des façons alors qu'elle posait sa tête contre son épaule. "Tes démons sont aussi les miens. Et crois moi, le monde de personne n'est fait de ça donc c'est parfait comme ça. On se relèvera mutuellement et on sera toujours honnêtes l'un envers l'autre." C'était la fondation de tout ce qu'ils étaient en train de créer et Timothy se sentait suffisamment chanceux d'avoir déjà pu établir une telle connexion avec une femme comme elle, sa belle Doherty. Il sentit sa petite main visiter sa mâchoire et un sourire attendrissant naquit sur son visage lorsqu'il la regarda. Cette appréhension à nouveau qu'il sentit au fond d'elle au moment de lui prononcer un tout nouveau discours, lui n'avait pas peur. Pas le moins du monde et il ne pouvait que lui prouver avec une réponse affirmée. "La réciproque est vraie, tu le sais... Si jamais te blesse ou si je fais n'importe quoi, dis le moi. On est sur la même longueur d'ondes, je t'assure. Il va rien nous arriver." Rien d'autre que cette tendresse palpable entre eux deux. Tim caressa effectivement le visage de Freya avec ses beaux yeux bleutés accrochés au moindre de ses traits et il voulait lui hurler qu'elle était belle mais elle devait déjà le savoir. Le monde entier le savait. Ses bras vinrent finalement l'enserrer à nouveau en sentant sa tête sur son buste et elle devait entendre son coeur battre, ce qui fit sourire Tim qui embrassa sa chevelure brune. "Je devrais poser la même question." Ils s'étaient trouvés et cela n'avait peut être pas de logique, c'était le destin et Tim était bien content que tout cela se fut déroulé de cette manière. Les lèvres de Freya se posèrent dans son cou et sa chaleur corporelle sembla grimper légèrement d'un tel geste, ce qui n'empêcha pas la jeune Doherty de continuer son manège sur sa peau, alors qu'elle lui parlait dans le même temps. "L'optimisme peut être une bonne comme une mauvaise chose, ça dépend des moments... Du moment que ton jumeau m'étripe pas, je devrais tenir le coup." Tim ne serait probablement pas rassuré pour autant de rencontrer ledit jumeau, il n'était pas celui qu'on rencontrait d'habitude, il ne se liait à personne mais il était lié à Freya, du moins, ses lèvres reliaient son épaule et le haut de son torse, faisant battre son cooeur encore plus vite. "C'est tout aussi fou que de s'embarquer avec un Decastel, je dirais... Ces gens là sont parfois complètement dingues, surtout quand des jolies jeunes femmes sont très proches d'eux." Effectivement, les lèvres de Freya rejoignirent les siennes quelques secondes plus tard seulement et les mains de Tim se posèrent dans le creux de son dos avant qu'elles ne remontent instinctivement ses courbes pour rejoindre ses joues. Tout était doux, dans la retenue, du moins au début parce que la chaleur corporelle de Tim n'avait pas redescendu en l'espace de quelques minutes. Clairement pas même alors que ses lèvres s'évaporèrent à son tour vers le cou de la jolie Freya, la bretelle de sa robe glissant également au passage. Son autre main tint fermement le creux de ses reins alors qu'il visitait le haut de sa poitrine et qu'il se laissait aller à tout ce qu'il avait envie de faire avec elle depuis leur sortie du confessionnal. "C'est important pour toi l'endroit insolite ou pas?" Il continua de baiser sa peau nacrée alors que son regard se releva vers le sien, ses deux mains finissant par passer sous le bas de sa robe pour caresser le haut de ses cuisses, terminant sur ses fesses pour la coller contre son corps brûlant. Voilà ce qui devait toujours conclure leurs confessions, une bonne dose de cette tendresse nouvelle, celle d'être deux. Enfin, ensemble.
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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyLun 2 Sep 2019 - 14:11


On se relèvera mutuellement et on sera toujours honnêtes l'un envers l'autre. Il sait parler, il maitrise les mots, il peut les aligner et faire fondre son ouïe rien qu’en l’écoutant. Et son accent, est-ce que l’on peut parler de son accent, de la douceur de sa voix, qui la fait frissonner deux fois quand il lui murmure de telles choses ? Non, ça, ça restera un secret entre elle et elle-même. Parce qu’à l’heure actuelle, elle est la seule à pouvoir bénéficier de cette voix près de son oreille, chaude et délicieuse, l’enrobant dans des paroles réconfortantes et presque poétiques. Cela faisait longtemps qu’on ne lui avait pas parlé comme ça – voire même, c’est peut-être même la première fois. Il faut dire que des types comme Tim non plus, elle n’en avait pas rencontré des masses. Toujours à s’enticher de ceux qu’il ne faut pas, de ceux qui la foutent en l’air dans tous les cas. Freya n’est pas spécialement attirée par les mauvais bougres, juste par ceux qui finissent toujours par faire les mauvais choix.
Alors que Timothy Decastel s’intéresse à elle, c’est bizarre. C’est étrange et ce n’est pas familier. Elle a cette boule au ventre qui ne demande qu’à fondre un peu plus, qu’à être pétri jusqu’à disparaître. Se laisser porter par cette vague soudaine et inattendue – elle était juste venue l’aider à récurer des tombes. C’était innocent, c’était un peu embarrassant, mais ça aussi, c’était inattendu. Elle s’était attendue à voir un vieux grincheux qui n’aurait pas attendu une seconde avant de porter plainte. Mais non. Ce sont des yeux bleus assourdissants qui l’ont accueilli, plus désespéré et paumé qu’autre chose. Une incompréhension totale qui se lisait sur son visage pourtant si doux. La succession des événements s’est enchaînée sans vraiment qu’elle ne comprenne comment ça s’est passé. Elle rencontre Tim, elle sympathise avec lui, (elle le fait rougir au-delà de sa volonté plus qu’il ne fallait), ils revoient, il part, il revient, il l’embrasse et il… Et il est maintenant accroché à elle, à la regarder avec une tendresse, une adoration à lui faire retourner la tête et faillir les genoux.

Freya ne cherche même plus à savoir ce qui a tout changé – arrête de te voiler. On ne sait très bien. Lui et toi, son retour à Brisbane. Il a dû voir en elle une façon de revenir, de s’échapper un peu plus d’un passif avec une autre qu’il veut oublier. Tim avait décrété qu’il allait lui honorer sa présence en ville après deux mois d’absence. Et franchement, Doherty n’aurait pas pensé que ça aurait résulté à se donner corps – et âme surtout – à cet homme qu’elle ne connaissait finalement si peu. Elle lui avait confié qu’elle ne faisait pas dans les relations d’un soir. En toute honnêteté, cette nuit a été d’une grande confusion pour Freya. Pas étonnant qu’elle se soit perdue dans la forêt après ça, réveillée par bruit d’une chouette (enfin, ce qu’elle avait pensé être une chouette), les doigts frôlant son téléphone par réflexe pour y voir des messages en attente d’un amant nouvellement abandonné mais inquiet. Freya avait été touché en plein fouet parce que même ses messages sont bourrés d’une sincérité remarquable. (Et elle avait eu l’impression de l’entendre, qu’il était à côté, près, trop près.)

« J’crois pas que tu sois capable de faire du mal à qui que ce soit. Mais tu peux compter sur moi pour te remettre dans le droit chemin, » dit-elle avec un sourire amusé. Doherty a une certitude ; qu’elle peut se poser sur lui. Qu’elle peut lui confier ce qui la tracasse, ce qui la pèse, ce qui ne va pas. Ses bras sont une valeur sûre, ils sont réconfortants, ils sont apaisants. Il l’englobe toute entière et c’est avec plaisir qu’elle se laisse faire. Voilà bien trop longtemps qu’elle ne s’est pas laissée porter de la sorte. « Tu s’ras l’optimisme de mon pessimisme alors. Ca s’équilibre. » Un équilibre qu’ils semblent trouver un peu plus à chaque minute qui défile et c’est assez surprenant – encore une fois. Comme s’ils étaient fait pour se rencontrer au moment propice. Un coup de force ou un coup en douceur, ça reste à débattre. Mais rien n’arrive pas hasard. Et pour une fois que quelque chose de positif lui arrive. Freya ne compte pas le lâcher de sitôt. « Oh et y a souvent des jolies femmes qui sont très proches d’eux ? Il va falloir que j’surveille ça alors. » Parce que maintenant, tu es mon territoire, Decastel. Et la première qui s’approche autant dire que ça sera la dernière.

Mais inutile d’être jalouse pour l’instant. Pas quand il finit par mettre plus de pression (et de passion) dans leurs bouches jointes, pas quand cette même bouche la quitte pour s’abandonner et s’échouer sur sa peau. Pas quand il la ramène une nouvelle fois contre lui avec une main assurée et qu’il lui murmure C'est important pour toi l'endroit insolite ou pas ? alors qu’il a sa tête dans sa poitrine. Et c’est encore moins utile d’être jalouse alors que ses mains finissent par frayer un chemin vers son postérieur et la coller complètement contre lui. Le message est clair. Freya sourit, elle penche la tête, elle passe les bras autour du cou de Tim, elle se mord la lèvre. « Le lieu le plus insolite reste dans tes bras, big guy. » Parce que clairement, elle a encore du mal à réaliser.
Enfin, façon de parler.

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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyMer 4 Sep 2019 - 22:23

Dire que des moments d'une telle intensité pouvaient exister, Tim ne l'avait jamais réellement réalisé. Il avait pris la mesure de tout cela le jour où il avait rencontré Charlie mais il s'était dit qu'il n'y avait pas d'amour qui pouvait l'attendre quelque part sur la durée. Il était seul, toujours, parce qu'il ne se sentait pas digne d'autrui, lui, l'enfant de rien, celui qui avait toujours été rejeté parce qu'il était différent des autres, très loin des attentes qu'on avait pour les gens de son âge. Au final, il avait fallu attendre trente deux ans pour que Decastel se saisisse de sa chance de revanche sur la vie, pour qu'il comprenne qu'il était tout aussi bien que n'importe quel autre et qu'il avait énormément à apporter à autrui. Ce n'était pas forcément donné d'avance mais Timothy arrivait peu à peu à se libérer du poids de son passé, à affronter les duretés de la vie pour prendre la mesure de ce qui pouvait l'attendre dehors. Il n'était plus question dans ce cas de laisser la vie lui filer entre les deux mais de se saisir de toute opportunité et c'était ce qu'il avait fait avec Freya ce jour-là, en ne se posant plus aucune question sur les conséquences de ses actes ou bien sur l'avenir qui les attendait, il avait simplement décidé que c'était la femme qu'il voulait avec lui à ce moment-là et il avait été honnête avec elle. Tim avait peur bien sûr parce que rien n'était aussi simple dans la vie et après les confessions mutuelles qu'ils venaient de se faire, la réalité était plus que difficile à appréhender. Freya avait un trouble mental et lui des traumatismes à gérer mais cela devait-il les empêcher d'être heureux ensemble? C'était, en tout cas, avec cet argumentaire qu'il avait fini par séduire la belle Doherty et il ne le regrettait pas le moins du monde maintenant qu'il pouvait la regarder avec toute la tendresse du monde, l'ambiance devenant plus sereine après de tels échanges. Il l'acceptait tel qu'elle était et elle en faisait de même, voilà le contrat qu'ils étaient en train de signer, même si tout cela n'était qu'une espèce de signature virtuelle, très loin d'un quelconque papier témoin de leur engagement. Ce qui comptait, c'était la certitude qu'ils avaient d'être présents l'un pour l'autre, d'avoir accepté les conditions de vie de l'autre afin d'envisager sereinement des suites pour leur relation. Tim y arrivait fort bien en la serrant si étroitement entre ses bras, elle paraissait beaucoup moins frêle maintenant qu'il connaissait le fond de son histoire et toutes les douleurs qu'elle cachait derrière ses beaux yeux ébène. Cela ne faisait qu'ajouter à l'affection qu'il lui portait et le tout n'était qu'un heureux présage pour ce qu'ils allaient certainement tâcher de construire dans un monde pourtant cruel envers eux jusque là. "Tout le monde est capable de tout mais je suis rassuré de savoir que tu seras là, dans tous les cas." Decastel n'était pas si sûr d'être le garçon idéal, celui qui ne s'emportait jamais et qui trouvait toujours les mots parfaits à prononcer pour désamorcer une situation. Il était en effet persuadé que chaque être humain était capable du pire face à des circonstances désastreuses, il espérait sincèrement que ce ne serait pas le cas pour eux deux parce qu'ils étaient si bien lorsqu'ils étaient ensemble, si étroitement liés l'un à l'autre, sans peur. "Deal. Le yin et le yang, c'est beau... Je crois pas, c'est pas si fréquent s'il a fallu plus de trente ans pour que ça arrive mais t'as raison, faut asseoir ton autorité juste au cas où." Tim lui fit un clin d'oeil parce que c'était parfaitement ridicule: il ne plaisait pas beaucoup aux femmes jusque là parce qu'il était trop réservé, qu'il se cachait derrière ses tombes et sa timidité pour ne pas avoir à affronter le monde. Cela avait été une réalité jusqu'à sa rencontre avec Charlie, désormais, rien n'était moins sûr mais il n'y pensait pas à ce moment là, pas au moment où ses lèvres se mirent à naviguer sur le corps de Freya, ses mains suivant un chemin tendancieux elles aussi, bien heureux d'avoir le droit d'oser ce genre de gestes vis-à-vis d'une femme aussi extraordinaire qu'elle. Tim ne put que sourire en entendant sa conclusion: savoir qu'il n'y avait qu'entre ses bras que le tout paraissait insolite, c'était sûrement une des plus belle déclarations qu'on aurait pu lui faire en cet instant. Une révélation qui alimenta un feu déjà grisant entre eux deux.

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Message(#)TIMYA ● take my hand and keep it close to your heart  EmptyJeu 5 Sep 2019 - 21:05

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