| Two things are infinite: the universe and human stupidity ¤ Birdie |
| | (#)Sam 28 Déc 2019 - 0:43 | |
| « Comment ça, elles sont à poil ? Me dis pas qu’elles essaient de t’faire du rentre dedans avec leur… Leur dard inexistant parce que c’est dégueu et offensant. Et elle est où, la connasse qui m’fait un doigt d’honneur ? Même si elle a rien fait, m’en fous, j’la bouffe quand même. » Et elle gigote, Birdie, elle se lève un peu, elle tire le bras en même temps qu’elle essaie de savoir où qu’elle doit aller mais en faites, elle se rappelle qu’elle est menottée à un type rencontré y a quelques minutes - plus ou moins - et que du coup, ça la bloque totale dans sa précieuse liberté de mouvement. Bordel, ça commence à la faire chier, ça, en faites. « Oh, je peux te tatouer un papillon sur le front si t’aimes les papillons, c’tellement mignon et tout coloré et tout beau les papillons ! Clairement, c’mieux que des vers et en plus, ils sont énormes. J’crois qu’ils t’aiment pas non plus d’ailleurs. » Avec des feutres imaginaires, tout est possible. Elle pourrait le tatouer de partout si elle voulait - s’il voulait aussi, peut-être, dans l’idéal, ça serait plus pratique. « En carrière de scientifique qui m’a été donné d’avoir, j’dirai sans aucun évoque qu’y faut t’couper la main. Son sang est tout brillant et ta peau devient translucide, donc j’suis pas sûre que ça soit normal, ça. » Birdie relève la manche de son haut tout en le palpant vigoureusement et elle grimace parce que c’est déjà tout visqueux comme de la gélatine. « On pourrait presque jouer à Candy Crush, t’as pas une aiguille ? » Ah bah oui, ça semble être la meilleure idée qu’elle est. « Peut-être que les paillettes vont partir et que j’vais t’réussir à t’sauver de cette maladie, Wren. » Et le pire, c’est que la blonde est parfaitement sérieuse parce qu’elle y croit dur comme fer à son délire.
« Bonne proportion, physique et mentale ? Rien t’faire peur, Wren, pas vrai ? J’hurle si j’vois une pieuvre géante, par contre, j’aime pas du tout ces bestioles. » La blonde fait la moue. « Moi aussi j’veux voir un pingouin. J’ai juste plein d’formes chelous, des serpents multi couleurs qui me sifflent dans les oreilles et des fleurs dansantes. Mais elles sont carnivores, faut faire attention. » Diriger, okay, mais Birdie ne sait même pas par où aller. Wren se lève et il l’entraine avec elle. Oh, elle comprend mieux la vitesse. C’est long, c’est tranquille et franchement, c’est ennuyant. Et Birdie sous LSD aime encore moins l’ennui que Birdie pimpante comme la première rosée du matin. Ce qu’elle est toujours un peu, malgré l’air complètement stupide qu’elle a au visage. Il y a des tâches de couleurs qui tombent du ciel et elle lève les bras au ciel pour vriller sur elle-même - tant pis si Wren est pris dans l’entreprise. « D’la peinture et du chamallows apparemment ! Un temps magnifique pour aller faire d’la corde à sauter avec des mille pattes ou du surf à dos de requins ! » Birdie rigole tout en se rattrapant maladroitement sur Wren, se foutant royalement des regards qu’on peut leur porter parce qu’elle a parlé trop fort, trop joyeusement, avec trop d’entrain. Et ça se perd, dans ce monde de fou, ce genre de choses. « Bon, tu veux qu’on essaie d’aller faire saute-mouton sans les moutons ? Quitte à être un lapin, autant que j’saute, nan ? Ma perche pailletée ! T’es resplendissant, d’ailleurs. » Il brille de partout et ça la fait un peu plus rire alors qu’elle l’entraine vers un parc, ou au moins un endroit qui ressemble à une grande étendue désertique vide. « Même si le surf, ça doit être cool quand même. Mais faudrait marcher - ou conduire. Trop de possibilités, j’me décide paaaas. » Et Wren qui lui tape à l’œil et ça éblouit, bordel et elle est sûre que les menottes la brûlent. « Ca chauffe, ça brûle, j’vais avoir une marque, faut m’retirer çaaaa, Wren, j’vais mourir parce que tu brilles trop, ça suffit, enlèves moi ça s’te plaaait ! L'aiguille, elle est oùù l'aiguille, Wren ??? » Okay, la tournure n’est pas celle de prévu mais Birdie est dans un délire total alors pour l’y défaire, surtout aussi défoncé qu’elle, ça risque de ne pas être de la tarte.
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| | | | (#)Sam 28 Déc 2019 - 13:14 | |
| La situation relevait du n'importe quoi le plus extrême possible. Wren ne comprenait plus la moitié de ce qu'il se passait sous ses yeux, pas plus que les discours de sa comparse d'ailleurs mais il la laissa se battre avec des moches imaginaires, lui riant comme un gros paumé, qu'il était assurément. De toute manière, ses neurones n'étaient plus capables de suivre le fil de cette conversation, tout s'enchaînait trop vite: les paillettes, les licornes, les crocodiles, les joueurs de maracas et leurs sombreros qui faisaient un tintamarre pas possible autour d'eux. Il n'écoutait plus rien, il ne suivait plus grand chose du tout et il était évident qu'ils allaient devoir sortir de cette ruelle avant qu'il ne se fasse happer par un trou noir parce que c'était possible, hein, un trou noir dans une rue concentrée de dealers? Wren aurait sûrement dû se renseigner sur la question avant de consommer le LSD le plus puissant de cet univers mais il était trop idiot ces derniers temps pour oser ouvrir une encyclopédie, du moins pour autre chose qu'en faire du papier toilette parce que c'était plus drôle quand on était défoncés que la marque Lotus. "On me coupe pas la main ou je te coupe les seins, ok? Ouais, ils font comme dans Betty Boop là, c'est gênant, je t'assure." Il n'était pas du tout en train de zieuter vers là en tout cas et puis merde, il se relevait de sa chaise, sentant le monde vriller à droite puis à gauche mais il n'était pas le capitaine du navire. Est-ce que les vagues allaient les emporter d'ailleurs? Il y avait fort à parier que oui parce que Birdie les dirigeait n'importe où, qu'elle tournait et que les conséquences étaient désastreuses, Wren se retrouvait emmêlé avec la belle, sa tête collée dans son dos avec son bras qui faisait un tour presque improbable. Bientôt, on allait l'appeler Luffy et ce serait approprié parce qu'il portait presque le même tee shirt que lui. Et si un chapeau de paille apparaissait sur sa tête l'air de rien? Là, ce serait classe, il deviendrait l'homme en caoutchouc et peut être que cela sauverait le duo d'une mort certaine. "Des fleurs dansantes. Des marins. Des lapins, j'aime. Tu crois qu'il va pleuvoir des marshmallows? Ce serait sympa ça!" Demander à Miss Météo ce genre d'informations, ce ne devait pas être choquant pour un sou mais ils débarquaient dans un parc et Wren espérait qu'il n'y aurait pas trop de monde parce qu'on les regardait déjà d'un sale air au beau milieu de la rue. Le moment aurait pu être agréable encore un peu mais il sentit que le vent tournait et que Birdie partait en bad trip. Panique à bord, moussaillons, et il réussit à attraper la blonde pour la déposer délicatement au sol, sa main se portant sur ses yeux pour qu'elle ne puisse plus avoir d'hallucinations sur lui. Il était au dessus d'elle et il essayait de retrouver sa respiration. "Hey, Bugs, tu commences à me faire un bad. Tu veux pas un massage plutôt? Ou une sucette? Y a un stand là bas, je suis sûr que j'arrêterai de t'éblouir avec une sucette." Il essayait tout et n'importe quoi pour la calmer, osant la relever pour aller acheter une sucette géante et lui tendre, espérant que la menotte ne la brûlait plus autant et le Doherty s'écroula sur l'herbe, hilare. Et s'il fermait les yeux, est-ce qu'il pourrait compter les poneys? |
| | | | (#)Dim 29 Déc 2019 - 21:37 | |
| Ils vont sûrement être occupés pendant la moitié de la journée avec cette merde dans le sang, il n’y a pas à en douter. Qu’importe si le sol est du simple mouvant, s’il y a des singes scintillants sur les arbres ou même King Kong dans une tenue de Spider-Man qui fait du surf avec les voitures, la journée est déjà éblouissante en sensation. Déjà celle d’être main liée avec celle d’un inconnu. Ce n’est pas commun, qui fait ce genre de choses, franchement, ce n’est pas sérieux. Mais la vie n’est pas faite pour être prise au sérieux et Birdie, elle n’aime pas le sérieux. Ni l’ennui. Et encore moins la routine. Alors la perspective d’avoir un monde loufoque qui s’offre à elle, ça la fait toujours chavirer et rire jusqu’à l’extase. Et il y a Wren qui lui parle de lui couper les seins - pourquoi, il en veut ? - et de Betty Boop - des mouches Betty Boop et elle s’écroule de rire parce que c’est drôle. « C’est marrant, j’aurai pas pensé que t’aurai eu des visions aussi fun quand même. Comme c’est drôle, sauf la partie sur mes seins. Tu me les piqueras pas et ils sont pas en train d’briller, j’te signale. Par contre, toi, tu peux être en train de crever d’une maladie hypeeeer rare, tant pis pour ton cul si tu veux pas qu’on t’aide. » Après tout, Birdie n’est qu’au service des autres - la blague de l’année, tellement pas. Il n’y a pas vraiment d’égoïsme à avoir dans ce genre de monde, de toute façon, enfin à part quand on est reliée par des menottes à quelqu’un qu’on vient de rencontrer il y a trente minutes. Cadburry a quand même de la chance d’être tombée sur quelqu’un qui ne crache pas sur ce genre de délires. D’ailleurs, Birdie arrête de tourner parce que la position est bien trop inconfortable et surtout « Attentioooooon, la mère plante carnivore va t’bouffer ! » avant qu’elle ne dérive Wren sur le côté dans un acte ultime de bravoure que, malheureusement, elle seule peut voir. Quelle tristesse tellement que c’est rare que ça arrive. « Ouais, plein de marshmallows dégoulinants. Tu vas avoir plein les cheveux, les vêtements et peut-être que ça va nous paralyser ? » Tout d’un coup, l’idée de pleuvoir des marshmallows est vachement moins amusante parce qu’elle ne veut pas être forcée à ne pas bouger, Birdie. Elle a besoin de mouvements et elle aurait été prête à une nouvelle danse si son poignet ne s’était pas mis à brûler. Panique générale en voyant la fumée, la peau qui tourne rouge, le bruit ignoble de la chair qui brûle - on dirait une bouilloire, ça a vraiment ce genre de bruit ? A vrai dire, elle n’a pas le temps de s’épancher sur le sujet que Wren l’allonge et lui assombrit la vue directe de sa grande main difforme comme du jell-o. Birdie se calme et Birdie hoche la tête. « Tant que tu m’éblouis pas jusqu’à m’tuer, ça ira. » Et dans sa bonté, il l’entraine vers ledit stand alors qu’elle, elle regarde leurs poignets liés tout en lâchant un soupir de soulagement. Birdie s’apprête à attaquer sa sucette mais Wren la fait vriller au sol alors qu’il s’écroule sur l’herbe - non, pas de l’herbe, un champ de fruits secs aux couleurs improbables. « Un massage avec ta main toute gluante là ? Nan merci, j’suis sûre que je préfèrerai tes pieds. » Elle se relève sur un bras, le leur, tout en menant sa main libre vers la bouche avec sa sucette. Son regard océan complètement paumé le regarde alors qu’il rigole et elle sourit avant de rigoler bêtement tout en lui tapotant sa sucette sur le nez.
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| | | | (#)Dim 29 Déc 2019 - 21:48 | |
| Ce serait peut être la seule fois de sa vie qu'il se laisserait tenter par le LSD. Il en aurait sûrement une peur bleue après tout ce qu'il lui était donné de voir depuis une demi heure. Wren n'était pas de ceux qui avaient des hallucinations de manière fréquente, il était même plutôt terre à terre comme garçon et il n'avait dû bien lire le mode d'emploi puisqu'il était happé par le milliard de visions qu'il devait supporter, là, tout de suite. Le suédois n'était pas décemment prêt pour tous ces délires mais il avait suivi Birdie sans rechigner, voulant vivre cette affaire délicate jusqu'au bout, pour la science avant tout. Non, pour le paquet de fric qu'ils allaient tous les deux se faire si personne ne sortait une scie sauteuse pour les détacher avant l'heure dite. Tout aurait pu se passer sur des roulettes, ils auraient pu continuer à parler de Betty Boop, Wren riant comme un môme en écoutant la répartie de Cadburry, ou bien de marshmallows mais c'était tout de même stressant cette histoire de météo qui chavirait. Doherty ne savait plus où il en était et ce n'était pas la blonde à ses côtés qui pouvait l'aider à garder les pieds sur terre puisqu'elle l'empêchait de mourir des mains d'une plante carnivore, enfin façon de parler puisque ce genre de trucs n'avaient pas de main. Le pauvre nordique était paumé et sa camarade partait en vrille à peine avait-elle mis un pied dans le parc qui aurait dû les sauver de leur délire. Wren fit tout de suite des efforts pour qu'elle ferme les yeux, qu'elle temporise ses cauchemars mais allez savoir s'il l'aidait vraiment vu qu'elle faisait une fixette sur ses mains depuis le début. "C'est pas dans Twilight que le mec fait ça? J'ai pas vu mais il paraît." La sucette, en voilà une idée merveilleuse et Wren put se détendre dans l'herbe après avoir été cherché la friandise. Birdie avait l'air plus calme, du moins en apparence parce qu'elle avait encore son délire avec sa main qui ne s'arrêtait pas. Le LSD était dangereux, on devrait faire beaucoup plus de prévention d'après le suédois, maintenant qu'il avait vécu le côté sordide de cette drogue. "Tes compliments me touchent sincèrement." Il ferma les yeux, le suédois, peut être qu'ainsi, il souffrirait moins de visons étranges mais il dût les rouvrir en sentant la sucette sur le bout de son nez. "Tu veux que je la bouffe? Ou alors, je te mange toi avec mes mains gluantes, au choix." Il se tourna vers elle avec un sourire, lui remettant la sucette en pleine face avant de jouer avec sa main accrochée à la sienne. C'était vraiment gênant, ce machin. "On fait comment si on a envie de faire pipi, là?" Question pratique mais non négligeable parce que cela allait être encore plus gênant que les histoires de man gluante et de seins de Betty Boop. |
| | | | (#)Lun 30 Déc 2019 - 18:33 | |
| Birdie agite sa main menottée devant elle parce qu’il y a comme un air de musique qui siffle. Il y a celle de Wren qui tape contre la sienne mais ce n’est pas grave, Wren peut écouter aussi et il peut apprécier aussi, parce que Birdie veut bien partager sa musique avec lui. C’est peut-être le champ de fruits secs qui est en train de composer une sérénade mais pour qui, elle n’en sait rien. Il y a parfois le rire de Wren qui coupe la musique mais ça aussi, c’est marrant et c’est joli alors Birdie sourit et elle continue à taper du pied en rythme, même si elle est sûre d’écraser un pauvre pruneau sec dans l’opération. Tant pis, pauvre pruneau, on dira à tes frères et sœurs à quel point t’auras été juste et honnête jusqu’à la fin. Cadburry a les yeux mi-clos et les gens qui doivent les regarder, elle ne les voit pas. La seule personne concrète qu’elle voit, c’est Wren, la grande perche qui est allongée et qui la fait encore plus rigoler. « Putain, Toilettes ! J’avais tellement oublié ce truc. Ouais, il brille au soleil et c’est complètement absurde pour un vampire, hein, on est d’accord. Les vampires ne brillent pas, ils crament. Et ça, c’est scientifique, mon cher Watson. » Quoiqu’élémentaire, ça reste à vérifier. « P’t’être que t’es un vampire mais tu le sais pas, en faites. » Birdie se redresse pour le regarder par-dessus, ses yeux océans paumés dans ceux de Wren alors qu’elle passe ses doigts sur sa bouche pour regarder ses gencives. « ♪ Take a bite of me boy show me your teeeeth. ♪ » Qu’elle se met à fredonner avant de tomber en désillusions. « T’as rieeen, c’est nul. » Pas de crocs bloqués dans la gencive donc pas de vampirisme. « Je suis sûre que les gars du labo auraient kiffé d’avoir un tel cas à étudier. » En tout cas, Birdie se serait dévouée pour la science. « Nan, tu la bouffes pas, c’est ma mienne ! » Et ce qui est à Birdie Cadburry reste à Birdie Cadburry. Il n’y a pas à chercher ailleurs, à trifouiller pour essayer d’avoir quelque chose, c’est non, avec un grand N. Elle doit ressembler à un hamster avec une perruque blonde alors que Wren lui fourre sa sucette dans la bouche, comme pour la faire taire. Mais Birdie ne veut pas se taire. « Tu me mangeras pas non plus car t’as besoin d’oseilles et sans moi, c’est foutuuu. Avoue que je suis pas désagréable comme compagnie, t’aurais pu tomber sur vachement pire. Genre… Genre la petite à lunettes là-bas. Elle a l’air coincé du cul, pas sûre qu’elle t’aurait suivi. » Birdie pointe du doigt avec la sucette en haussant la voix, on est au summum de la discrétion. Puis Wren la distrait et il lui pose une question d’ordre majeur ; le petit coin. Cadburry mordille et suce pendant plusieurs secondes son bonbon - elle a besoin de sucre, d’accord - avant de hausser les épaules. « Et ben, va falloir se suivre quoiqu’il arrive. T’inquiètes pas, j’ai vu pire qu’un mec qui pisse. T’as pas de problème de pudeur, j’espère ? Parce que ça, ça risque d’être vite problématique sinon. »
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| | | | (#)Mar 31 Déc 2019 - 18:28 | |
| Un peu plus et ils finiraient par se faire embarquer par la police des moeurs, si elle existait encore dans la région. Les gens ne devaient pas être idiots et avoir remarqué que les deux zouaves par terre n'avaient rien de personnes saines d'esprit et totalement sobres. Wren ne pourrait pas les contredire d'ailleurs puisqu'il ne l'avait pas été depuis des lustres et la sobriété était un concept qu'il avait même complètement oublié. Alors, en soi, s'il fallait terminer cette bien étrange journée derrière les barreaux à compter le nombre de moucherons que Birdie pourrait observer entre les barreaux de leur cellule, ce ne serait pas si dégradant. Peut être pas autant que la manière dont elle se la joua dentiste de première heure pour vérifier qu'il n'était pas Edward Cullen, résultat décevant a priori pour elle mais au contraire, ô combien satisfaisant pour lui. Doherty détestait ce genre de conneries et tous les adolescentes de ce monde l'avaient bien trop bassiné avec ce merdier pour qu'il change d'avis, même si la saga était terminée depuis deux ou trois siècles désormais. "C'est nul, c'est nul... T'aurais pas dit ça si je me l'étais joué Dracula avec toi, à peine dix secondes après que t'aies découvert l'affaire. Au moins, tu restes en vie, puis merde, les vampires, c'est de la merde, faut arrêter avec ça." Autant devenir un poney et vaquer à ses occupations dans un pré où personne ne viendrait l'emmerder, ça c'était une résurrection qui lui plaisait bien plus. En fait, dès qu'il était question de solitude et du silence, Wren était en joie mais on ne lui laissait que très peu le loisir de vivre de ce rêve profond. A la place, il devait faire avec les bruits incessants et le LSD n'aidait pas vraiment à calmer ses bourdonnements constants. Puis, venait cette histoire de sucette, Cadburry s'offusquant que le Doherty ose la toucher, autant lui rendre et s'assoupir tranquillement dans son coin de verdure, non? Petit problème, il avait quand même picolé avant d'avaler cette fichue drogue et ce n'était jamais très bon de s'endormir dans ce genre de conditions. "Dis qu'elle est moche aussi. T'es pas sympa sous LSD, eh. Non, aucun, je me foutrais à poil au milieu du parc que ce serait pareil. Bon, ramène toi, on va choper un buisson dans le coin." Quelle merveilleuse idée, essayer de trouver un coin tranquille dans un parc où il était strictement interdit de se soulager mais Wren se releva, aidant Birdie à se remettre sur ses pieds, elle et sa sucette alors qu'il se dirigeait vers le coin de verdure le plus proche, une mini forêt ferait bien l'affaire. "T'as pas envie, toi?" Niveau gestion, ça allait être une galère d'envergure et Wren essayait de se l'imaginer avant de se lancer et merde, ils auraient vraiment dû lire les petites lignes en bas du contrat avant de s'engager. |
| | | | (#)Mer 1 Jan 2020 - 1:18 | |
| Birdie tombe en hilarité totale devant la réaction de Wren parce que « Tellement d’haine pour ces créatures, elles t’ont fait quoi pour que tu les détestes à ce point ? » Il met du cœur dans ses propos, à cracher dessus comme s’il ne les aime vraiment, du cœur à l’ouvrage que Birdie lui envierait presque, elle qui ne met du cœur dans quasiment rien du tout. A part dans ses conneries. Il y a toujours du monde au balcon pour ce genre de choses. « Après, tu proposes de me bouffer, je suis censée penser quoi, hein ? T’es une licorne sauvage ? Un nounours mangeur de bug bunny ? Un petit koala carnivore ? » Quoique tous ces options sont quand même vachement plus drôles qu’un simple vampire. C’est tellement banal, les vampires, sûrement has been aussi de toute façon, n’est-ce pas ? « J’dis pas qu’elle est moche. C’est toi qui l’as dit, ça. Moi, j’dirai juste qu’elle a un physique pas facile. Du tout. C’est tout. » Petite innocente avec ta moue angélique et tes yeux couleur ciel que tu n’es pas, bien sûr. Birdie sourit tout en haussant les épaules parce que de toute façon, la fille en question n’a pas dû les entendre. Ils sont loin, tellement loin d’eux, de tout ce monde autour. C’est presque épatant qu’elle puisse les apercevoir entre deux lumières affolantes de vivacité. Des limaces, le retour, gluantes et clignotantes ici et là, ça bouffe la rétine et ça cisaille le regard. Cadburry plisse le front et elle rigole en entendant les propos de Wren. « A oualpé, carrément. J'en demandais pas autant. Nudiste ou simple exhibo ? » Pas qu’elle, ça la dérangerait qu’il se foute à poil en plein milieu ; ce n’est pas son corps, il fait ce qu’il veut et franchement, il ne doit pas être dégueulasse à regarder de toute façon. Mais Birdie sait d’avance que d’autres seraient offensés et qu’on les attraperait illico presto ; exhibitionniste et consommation de substance illégale. Et ils peuvent dire au revoir à leur pactole. Alors à tout bien reconsidéré, « Mouais nan, garde tes fringues quand même, tu pourras toujours faire ton exhibo plus tard. » De toute façon, Wren la force déjà à se lever et elle grogne légèrement en levant son popotin bien plus lourd qu’à l’arrivée - c’est la sucette, ça, elle en est sûre. Birdie a la tête qui vrille deux minutes, le temps qu’il l’entraine vers ledit buisson de son choix. « Nope. J’ai même rien bu depuis presque six heures donc je risque sûrement de me dessécher comme un pruneau ! » Et elle en rigole parce qu’elle sera le pruneau fripé le plus mignon, elle en est certaine. « Bon allez, magne-toi, on va pas passer la journée en tête-à-tête avec ton aubergine ! »
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| | | | (#)Mer 1 Jan 2020 - 1:36 | |
| On en faisait des sacrées rencontres quand on cherchait à se faire de l'argent facile avec des expériences scientifiques des plus douteuses, Wren en était presque étonné. A vrai dire, il l'aurait été il y avait encore quelques mois, s'il n'avait pas le cerveau en compote depuis qu'il était de retour dans le jeu sévère de la drogue et des abus en tous genres. Là, tout lui paraissait normal, même les apparitions de fantômes et les illusions d'optique entre deux fougères. Franchement, rien de bizarre à signaler, sauf qu'il se croyait dans Las Vegas Parano et le malaise ne faisait que grandir au fil des minutes, sûrement parce que Birdie parlait de vampires et qu'il ne comprenait pas tellement où elle voulait en venir, mais est-ce que lui même savait où il allait? Pour être honnête, Doherty essayait juste de passer le temps, de crier victoire avec un bon temps d'avance parce qu'il n'était pas sobre un seul instant et qu'il avait sérieusement envie de s'en griller une avant d'aller se coucher et attendre le lendemain pour qu'on lui retire ce fardeau d'être deux. Déjà qu'un, ce n'était pas simple tous les jours et il parlait en connaissance de cause puisqu'il ne passait pas dans la moitié des portes de ce monde, quelle idée de faire naître des géants sur une planète trop petite. "Pas spécialement, mais ils sont moins rigolos que les Ewoks, disons. Ouais, un nounours mangeur de Bugs Bunny, ça claque ça. D'ailleurs, tu penses quoi de mon pelage?" Pas aussi doux que celui de l'ours dans Bonne Nuit les petits évidemment mais Wren avait encore un peu d'espoir, puisqu'il arrivait à s'esclaffer en regardant la pauvre fille qui venait de se prendre une raclée verbale monstrueuse de la part de la petite blonde. No comment, Doherty, concentre toi plutôt que le but à atteindre, les arbres et tout le toutim. "Non, je suis juste suédois, ça explique sûrement un peu." Elle ne devait pas l'être. Après tout, ce n'était pas le climat propice en Australie alors ils n'essayaient pas trop de coloniser, ils avaient de la neige à s'occuper, les gens de son pays. Wren termina leur route périlleuse derrière un arbuste et il balança un joli doigt d'honneur à la belle qui lui disait de se grouiller. "Je fais ce que je peux avec une main pour la braguette, impatiente va! D'ailleurs, ça me fait penser, tu pionces comment, toi? Parce qu'on va galérer pour ça aussi!" Il pensait aux choses pratiques beaucoup trop tardivement, se soulageant rapidement malgré les problématiques d'avoir une main occupée à suivre celle de l'autre. Rhabillé, il put se tourner vers Birdie et lui sourire avec habileté. "Heureuse? Et maintenant, on se fait chier jusqu'à demain, ça descend là. Tu le sens que ça descend?" Peut être qu'il n'aurait pas dû retrouver la réalité pendant deux secondes de concentration ou peut être qu'il était trop con naturellement, sûrement un mélange des deux, pour être honnête. |
| | | | (#)Mer 8 Jan 2020 - 20:13 | |
| Y a pas à dire, les vaguelettes colorés qui tapent la rétine et les créatures aussi loufoques qu’ignobles qui se baladent partout, ça ne manque jamais de le faire écrouler de rire. Pourquoi Birdie ne se lasse jamais de ce genre de visions, c’est parce que sa créativité profonde est mise en avant et que le monde extérieur l’atteint encore moins que d’habitude. Petite princesse dans son propre univers, tout est à son image, comme elle peut l’imaginer mais c’est hilarant car ça prend vie et elle ne s’y attend jamais. Une expérience inédite, absolument renversante, totalement et littéralement. En plus, ça ne provoque pas de dépendance, ces conneries, alors pourquoi s’en priver ? Birdie a réussi à visiblement calmer un Wren qui ne comprenait pas l’attrait de twilight - elle non plus, elle a brûlé les bouquins de la bibliothèque municipale pour le bien de l’humanité - avant qu’il ne la fasse rire (de nouveau) en lui parlant de son pelage - qu’elle ne voit pas forcément mais qu’elle caresse quand même. Pour la mesure. « Mon grand nounours mangeur de Bugs ! De moi, tu vas vraiment m’bouffer ? Je suis pas comestible, y a rien à manger, c’est tout creux là-dedans en vrai. Mais ton pelage est renversant, je peux m’en faire une veste pour l’hiver, ste plaaait ? » Birdie trépigne et elle tourne sur l’herbe alors qu’il lui raconte qu’il est suédois. « C’est quoi, ça, une maladie ? » Elle n’a jamais été très forte en géographie. A part se retrouver dans les labyrinthes de Brisbane, son instinct de géolocalisation est très peu développé.
Birdie lui mord le doigt tendu parce qu’elle peut avoir de rapides réflexes. Elle lui tire la langue alors qu’il râle. « Tu peux mettre la deuxième, ça me dérange pas. T’es pas le premier thermomètre à moustaches que j’croise. » Même si en l’occurrence, c’est la situation qui est rudement inédite. Même pour elle. Cadburry trépigne de son côté, zieutant les environs pour essayer de jouer à qui verra les moutons ailés et les barbapapas qui jouent à cache à cache avec elle. Tout ça, en haussant les épaules et secouant la tête. « Alors, j’pionce allongée dans un lit. Ou sur l’herber. Ou la plage. Ou un banc. Même sur un nuage, si tu veux ! » Birdie se colle à son bras avec un large sourire amusé. « J’vois pour où il serait le problème, là. » Wren lui affirme que ça descend et ça, ça ce n’est pas normal. Alors Cadburry lui tapote la tête en fronçant les sourcils. « Nan, j’sens rien. C’est bizarre, ça dure plus longtemps, normalement. Ca redescend aussi parce que tu le laisses faire aussi ! Pourquoi tu veux redescendre, nounours mangeur de bunny ? » Et elle fait une moue triste parce qu’elle ne veut pas qu’il redescende. C’est nul, sinon.
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| | | | (#)Mer 8 Jan 2020 - 21:37 | |
| C'était certainement le signe qu'il devait arrêter ses conneries, ou tout du moins, freiner un peu sur sa consommation de substances illicites étant donné qu'il ne comprenait plus grand chose à ce qui lui arrivait. Wren n'était pas fait pour un monde trop coloré, il voyait en noir et blanc plutôt, sans toutes ces nuances et ces mélanges qui lui sautaient au visage quand il avait juste envie de fermer les yeux et dormir. Voilà la réalité de sa situation dernièrement: Doherty était exténué et ce n'était pas uniquement la faute de son insomnie coutumière mais également de tout ce qui se tramait dans sa tête et qui commençait à le rendre totalement dingue. Il ne pensait pas que d'autres personnes pourraient comprendre, aucun Doherty n'était compréhensible de manière générale et vu l'état de Birdie, c'était sûrement une mauvaise idée d'essayer d'avoir une conversation sérieuse avec elle. En l'espace d'une heure, ils avaient dû faire le tour de tous les animaux et légendes folkloriques présents dans le paysage et Wren se rendait compte que ses rétines étaient fatiguées elles aussi d'avoir été autant exposé à quelque chose qui n'avait aucun sens précis pour lui. "Je te mange et tu veux me tuer pour mon pelage, ça a l'air d'être un meurtre très organisé entre nous, ça." En réalité, Wren était bien incapable d'assassiner qui qui ce fut. Il n'en voulait qu'à sa petite personne et les autres n'étaient pas responsables des problèmes qui mitraillaient ses neurones au quotidien, encore moins Birdie, la si vive et si déjantée Birdie, il s'en souviendrait après avoir rendu les menottes aux scientifiques. Maintenant, qu'allaient-ils faire? Les vingt quatre heures étaient loin d'être terminées et pourtant, Wren se sentait déjà las de vivre à deux quand il était si bien seul. La blonde, elle, parlait à n'en plus finir, apparemment peu exclusive sur les endroits où elle pourrait s'endormir, ce qui était peut être un plus dans leur situation. "En gros, tu pionces partout, bien. J'ai envie de pioncer, moi, j'irai bien dans mon lit mais le problème, c'est que t'es obligée de venir avec moi. Faut que nos envies concordent." Lui sentait le LSD quitter ses artères et c'était une bien triste fatalité mais Wren était habitué aux substances dures alors son corps en réclamait sûrement plus. "Tu peux délirer pour deux, ça me dérange pas. Je veux pas forcément mais je suis un junkie, ma petite, alors une dose d'un machin, ça dure pas bien longtemps. Après, il faut juste pioncer avant de recommencer, j'ai pas meilleur plan." Non, il n'avait aucun schéma tactique du tout en la faisant s'évader de leur petit parc, courant de nouveau dans les ruelles, un Wren au bout du rouleau ne demandant qu'à en terminer avec cette piètre vie qu'il avait. |
| | | | (#)Jeu 23 Jan 2020 - 13:34 | |
| “Je te mange et tu veux me tuer pour mon pelage, ça a l'air d'être un meurtre très organisé entre nous, ça.” Birdie a une image étrange dans la tête, elle fronce des sourcils pour mettre toute son énergie au développement de ce qu’il se passe dans sa tête. “Du coup, j’espère que t’aime les poils parce que si tu me manges et que je me suis déjà foutue ton pelage autour d’moi pour me réchauffer… Bref, tu vois le genre.” Ou pas. Peut-être qu’il verra rien parce que même elle, elle a dû mal à visualiser le truc. Mais c’est pas grave. Parce que ça la fait quand même rire un peu et c’est bien la seule chose qui compte. Rire, c’est gagner des minutes de vie alors soyons fous et esclaffons-nous ! Sûrement que Wren n’a pas l’habitude de ce genre de situation parce qu’il a l’air déjà fatigué. La dose qui redescend, Birdie commence à le perdre et elle en est déjà déçue d’avance. “En gros, tu pionces partout, bien. J'ai envie de pioncer, moi, j'irai bien dans mon lit mais le problème, c'est que t'es obligée de venir avec moi. Faut que nos envies concordent.” Voilà, clairement, ils n’en sont pas au même stade. “Mais mais…. Je veux paaas aller dormir! Regarde, y a le soleil encore là et tout plein d’autres trucs! Comment t’es déjà fatigué? Aw, t’es une grande perche mais tu tiens pas la longueur, hein.” Birdie glousse de sa propre bêtise, fière d’elle alors qu’il n’y a pas vraiment de quoi. “Tu peux délirer pour deux, ça me dérange pas. Je veux pas forcément mais je suis un junkie, ma petite, alors une dose d'un machin, ça dure pas bien longtemps. Après, il faut juste pioncer avant de recommencer, j'ai pas meilleur plan.” La jolie blonde fait la moue, une moue qui persiste malgré qu’il la tire vers ses précieuses ruelles où il semble trop bien. “Tu préfères la défonce, hein? Te griller les neurones et devenir petit pantin de trucs pas nets, pas cools?” Elle soupire parce que c’est triste. Elle-même a déjà quasiment tout essayé mais peut-être qu’elle ne devrait pas être aussi déçue d’un type qu’elle vient juste de rencontrer, avec qui elle est menottée pour encore une journée entière et dont les ruelles ont l’air d’être comme son refuge. “Tu me diras, peut-être que je suis défoncée plus que je le pense pour avoir accepté un truc pareil.” dit-elle en gigotant leurs poignets joints. “Pionce stu veux mais tu crois pouvoir faire ça debout… Et en marchant?” Complètement à l’ouest, la pauvre Cadburry.
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| | | | (#)Dim 26 Jan 2020 - 15:47 | |
| C'était con que les effets s'en allaient aussi rapidement qu'ils étaient venus mais Wren n'en était pas vraiment choqué. Avec la consommation de stupéfiants qu'il avait ces derniers temps, il lui fallait des doses costauds pour le mettre à terre pour plusieurs heures encore. Il était tout de suite plus renfrogné en réalisant le pot aux roses parce que la culpabilité d'être un sale junkie revenait au grand galop dans ces moments là. Le bon vieux Doherty qui parlait peu et qui ne se lançait pas dans de gros délires remontrait ses pattes et la pauvre Birdie allait sûrement devoir faire avec, elle y serait obligé en fait puisqu'elle était toujours menotté à ce grand dadais, information importante que l'ancien pompier avait presque failli oublier dans l'intensité du moment. "Moyen. Je vais essayer de rien faire, du coup." C'était mieux qu'il s'abstienne sinon ce serait encore une histoire à les retrouver en cellule pour atteinte à on ne savait quel loi de la région. Wren avait envie de conserver sa liberté durement gagnée, surtout après avoir passé des semaines avec un bracelet électronique autour de sa cheville qui l'empêchait de dormir tellement il le grattait. Le suédois avait ce besoin d'indépendance constant et c'était vraiment à se demander ce qui lui était passé par la tête d'oser accepter une telle expérience. Il avait déjà juste envie d'aller se perdre dans son lit et d'attendre le lendemain pour être libéré, gagné son pactole et aller s'acheter une dose de la bonne merde qu'il s'enfilait ces derniers temps. "Disons que je suis un type qui vit la nuit, ma cocotte. Le soleil, du coup, bof. Mais je suis sûr qu'on va trouver un terrain d'entente." On en était loin puisqu'ils traînaient dans les ruelles, Birdie déblatérant sur la non nécessité d'aller dormir à l'heure actuelle et c'était sûrement elle qui avait raison dans l'affaire mais Doherty avait trop la tête dans le mauvais business pour accepter qu'on le lui répète. "T'as résumé la situation, ouais, dans les grandes lignes." Pas besoin de faire d'autres aveux: cela se lisait sur sa tronche de toute manière qu'il était trop loin pour qu'on le récupère. "Oh, tu sais, je peux m'endormir contre un poteau. Je vais faire ça, tiens. Bonne nuit, princesse." Il s'arrêta tout net au milieu de la rue, s'approcha du premier lampadaire pour s'y laisser choir, ne sachant pas du tout ce que Birdie ferait pour le tirer de là. Sûrement un acte exceptionnel. Elle était clairement aussi givrée que lui, mais dans un autre registre cela dit. |
| | | | (#)Dim 2 Fév 2020 - 9:51 | |
| « T’as raison. A bien reconsidérer les choses, je préfère encore rester en vie avec mes poils, tu vois. » Birdie a encore tellement de choses à voir, ses yeux bleus abrutis ne sachant même plus où regarder tellement que les couleurs finissent par lui piquer la rétine et lui donner envie de s’enfoncer des fourchettes ou des cure dents dans les globes. Elle fait partie de ceux qui veulent vivre, de ceux qui veulent transpirer de vitalité malgré ce qu’elle a pu connaitre comme défis. Elle est sûrement vue comme quelqu’un sans attache, qui ne prête pas attention aux conséquences et c’est sûrement vrai. Pour l’oiseau multicolore, la vie est juste un grand jeu où chacun doit savoir placer ses pions et abattre ses cartes quand il le faut. Très tôt, la jolie blonde a appris à ne pas se laisser appesantir sur les moqueries, ne pas se soucier du regard des autres et encore moins de leur influence. Tant qu’il y a sa famille auprès d’elle pour continuer à la supporter et lui rappeler ce qu’elle est et qui elle est, elle considère que rien n’est perdu. Tout comme rien n’est perdu alors que Wren lui affirme qu’ils vont trouver un terrain d’entente ; Birdie sourit tout en se collant à son bras comme une gamine. « J’peux aussi m’accommoder de la nuit. J’aime bien la nuit aussi. Y a des trucs plus louches qui se passent la nuit, c’est plus fun que d’voir les têtes de con des gens qui s’en vont travailler. » Tous ces gens pressés aux grandes enjambées, ça lui donne le tournis à Birdie. Comment ils font pour être toujours autant pressés ? Cela la dépasse complètement. Mais pas autant que son compagnon d’un jour qui a décrété pouvoir s’endormir contre un poteau et qui semble décidé à le lui prouver. Cadburry lâche un rire qui attire l’œil sur eux et, franchement, ils n’ont sûrement pas l’air con, ces deux-là, à se montrer en spectacle depuis de longues minutes. Birdie passe ses bras autour de lui - l’invitant de surcroît à s’enlacer lui-même via leurs bras liés - tout en calant sa tête contre son bras. « Tu veux une berceuse ? Tu vas t’écrouler comme une masse tellement qu’ma voix est magnifique, ‘tention. Même si on me dit que ça provoquerait plus une avalanche de merde qu’autre chose, ce qui me répugne totalement. »
Puis une voix vient à leur rencontre. « Excuse-moi, tout va bien ? » La jeune femme tourne la tête et croise le regard de la demoiselle qu’elle critiquait quelques minutes plus tôt. Elle se pince les lèvres pour s’empêcher de rire avant de secouer la tête. « Il est juste en train d’crever sur place mais s’inquiétez pas, j’ai la situation bien en main. » Littéralement dit-elle en prenant la main de Wren qui va passer une journée à proximité de la sienne. « Vous êtes sûrs ? Je vous vois depuis tout à l’heure et vous n’avez pas l’air d’être très nets. » Okay, elle devient presque vilaine et pas seulement en apparence, l’inconnue. « Et alors, ça vous dérange ? On fait ce qu’on veut, à ce que je sache, et mon pote ici aimerait pioncer donc tes remarques, tu peux aller de les foutre dans le cul d’un rhino multicolore. »
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| | | | (#)Dim 2 Fév 2020 - 10:58 | |
| Il était capable de tout, le Doherty, quand il était dans cet état de je-m'en-foutisme total. Il savait que c'était con et qu'il devrait faire ne serait-ce qu'un peu attention à ses faits et gestes mais les dés étaient lancés depuis un moment déjà, certainement depuis son adolescence. Le karma avait décidé qu'il fallait le faire chier jusqu'à ce qu'il en crève et Wren avait la sensation que ladite sentence approchait au fur et à mesure. C'était le lot quotidien d'un mec qui consommait tout et n'importe quoi, en compagnie de parfaits inconnus avec qui il partageait des menottes. Ils étaient en pleine rue bon sang, et pourtant, aucun d'eux n'arrivait à se comporter comme un être humain sain et équilibré. Wren s'était contenté de se poser contre le premier lampadaire venu, laissant Birdie déblatérer comme elle savait si bien le faire, même s'il l'avait sentie se coller à lui pour l'enlacer, s'invitant à jouer l'ourson de Bonne nuit les petits pour fêter l'événement. Wren avait envie de rire, comme quoi tous les effets n'étaient pas retombés finalement, mais il n'en fit rien, juste un sourire, c'était déjà bien assez. "Oh oui, chante moi le générique de Bonne nuit les petits, en tant qu'ourson, y a rien de mieux à vivre et à faire vivre." Il était bien là, contre son poteau, à attendre que la nuit tombe, que les gens arrêtent de passer à côté d'eux à les regarder comme si c'était une attraction de foire, personne ne pouvait les comprendre. C'était le lot des gens malheureux qui se bousillaient sans le savoir, ils se prenaient pour des incompris alors qu'il n'en était rien. Perdu dans ses pensées, Wren mit un temps fou à comprendre que Birdie conversait avec quelqu'un d'autre et cela aussi, c'était paré pour tourner au vinaigre. D'instinct, les bras de Wren l'enserrèrent plus fortement alors qu'il murmurait un chut sur la longueur, histoire de l'apaiser. "Détente, la tigresse, on est en vacances là. Faut les ignorer les gens, tu sais bien. T'as besoin d'un verre ou je me trompe?" Cela tombait bien qu'ils étaient juste devant un bar qui ouvrait à peine, tiens. Doherty ignora royalement la gonzesse qui leur parlait, question de principe pour entrer à l'intérieur, forçant nécessairement Birdie à en faire de même, foutues menottes. |
| | | | (#)Mar 11 Fév 2020 - 22:30 | |
| Pourquoi s’embêter de jouer les humains normaux quand on peut être extraordinairement anormaux ? Brillants de différence, attirants des regards curieux (soucieux ou inquiets mais ça, elle ne le voit pas), faire preuve d’une originalité hors du commun. Une aspiration vitale pour la jeune Cadburry qui n’en a jamais eu à faire quoique ce soit de ce qu’on peut penser d’elle. Mieux encore, tant qu’on pense à elle et qu’elle continue d’exister d’une façon ou d’une autre, cela lui convient totalement. Alors quand Wren ne dit rien, ne proteste pas, il sourit même et il l’incite mieux à continuer sur sa route de bonne nuit les petits, Birdie s’en réjouit deux fois plus. S’il rentre dans son délire même s’il est en pente descendante, la journée n’allait pas être complètement gâchée. Ni trop longue. Parce que franchement, vingt quatre heures avec quelqu’un qui ne veut que dormir, ça ne pas le faire. Du tout, du tout. « Aw, il veut une berceuse, le grand nounours ! Tes désirs sont des ordres ! » La blondinette se met à fredonner l’air mais deux secondes cruciales, elle est interrompue par une voix fluette qui s’inquiète de leur état. Qu’est-ce qu’il a, leur état, sérieusement ? L’inconnue, elle peut aller se faire souffler les oreilles par une girafe d’Amazonie pour le peu que ça existe, Birdie n’en serait que satisfaite pourvu que ça lui décolle le cerveau. La miss météo perd le peu de patience qu’elle a, la chanteuse de berceuse devenant une véritable petite teigne pour le commun des mortels qui ose s’en prendre à son mode de vie. Si ce n’était pas pour le suédois qui lui murmure ce fichu ‘chuuut’ (« bouffe-le ton chut et laisse moi la bouffeeeeer ! ») avant de l’amadouer et l’entrainer vers un bar, Birdie lui aurait sauté dessus, à cette pauvre femme qui voulait seulement faire preuve de citoyenneté. « J’aime pas les gens qui fourrent leur nez dans ce qui les regarde pas. On a pas l’air très net et alors, ça lui pose un problème ? Et toi, toi, tu me prends pas les sentiments et c’est pas très gentil. » Il doit bien être la happy hour quelque part dans le monde, n’est-ce pas ? En tout cas, ce n’est pas Birdie qui va le bloquer à le diriger vers le bar qui s’ouvre. Si cela peut la faire planer encore un moment, elle prend le tout. Sans concession. « Plusieurs verres. La connerie humaine mérite bien au moins ça. » Pour qu’elle en oublie un peu l’amplitude. Voilà qui lui ferait du bien.
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| | | | | | | | Two things are infinite: the universe and human stupidity ¤ Birdie |
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