| Two things are infinite: the universe and human stupidity ¤ Birdie |
| | (#)Sam 15 Fév 2020 - 23:01 | |
| Il n'était pas fait pour gérer ce genre d'événements. Wren avait été pompier, certes, et les situations de crise étaient son rayon, il n'avait jamais eu à se battre pour survivre après une prise de LSD. Clairement, il était tombé bien bas en s'osant à ce genre de pratiques qui ne faisaient du bien à absolument aucun cerveau sensé. Le pauvre homme n'était plus que l'ombre de lui même et il mettait cent plombes de plus à réfléchir qu'en temps normal, certainement parce que la descente étaient rapide et le rendait fragile. Il n'était pas celui qui tenait la route, pas après avoir passé trois jours à s'en mettre plein le nez mais cela, Birdie ne pouvait pas le savoir. Non, elle ne le connaissait pas le moins du monde alors, elle devait juste être triste de constater qu'il n'était pas le type le plus fun avec qui traîner pour une expérience scientifique de vingt quatre heures. Si elle voulait changer la donne, il fallait certainement qu'elle lui présente une poubelle ou deux, c'était le genre de faits qui le mettaient de bonne humeur récemment mais c'était un coup à finir au trou et autant dire que pour un junkie, c'était une mort assurée. "T'es Pimprenelle, je le savais." Aucune idée de la gueule de Pimprenelle, il n'avait pas été gamin très longtemps de toute manière et on ne pouvait pas dire qu'il regardait la télévision de manière générale. Et puis, il y avait une distraction d'envergure à l'heure actuelle avec Birdie qui chahutait cette pauvre dame qui n'avait rien demandé. Ni une ni deux, ils se retrouvaient dans le bar et Wren s'étalait contre le comptoir en commandant un nombre de verres inhumain mais elle avait l'air encline, la blonde, alors, il allait forcément la suivre, question de principe. "Tiens, bois. Et tu gerbes pas, hein, sinon je serais obligé de te suivre et on manquerait la partie glamour de l'expérience." Cela faisait longtemps qu'elle était morte, soit dit en passant mais Doherty n'avait pas l'air de s'en rendre compte en avalant cul sec quelques verres, son regard planté dans celui de Cadburry, comme si c'était un défi. Une connerie plutôt, ouais. |
| | | | (#)Dim 16 Fév 2020 - 11:11 | |
| Ce n’est pas vraiment surprenant dans le monde de Birdie d’expérimenter une telle chose avec un inconnu. Si on n’essaie rien, on stagne et si on stagne, on n’avance pas. On ne découvre rien et encore moins ses limites. L’oiseau volatile les cherche encore, ses limites, qui doivent bien se planquer quelque part. Peut-être qu’elle refuse de les voir parce que justement, ce sont des limites et qu’elle refuse d’en avoir. Ce qui est génial avec ce genre de petits bonbons, c’est que les limites n’existent pas. Il n’y a que l’imagination qui compte et le délire qui en découle. Bien sûr, confondre la route avec une plage tropicale peut être foutrement dangereux mais Birdie ne se laisse pas appesantir sur de si frêles détails. Elle s’en fiche tant qu’elle passe un moment où elle ne pense à rien d’autre que son monde coloré. Tant pis si Wren redescend déjà, elle peut aussi délirer pour deux. Enfin, ça, c’est ce qu’elle pensait avant qu’il l’entraine dans un bar de si bon matin. « Y a pas à dire, les scientifiques vont nous adorer, j’en suis sûre. » Cadburry ignore combien de temps s’est déjà écoulé depuis qu’on les a menottés ensemble mais en tout cas, elle pourrait presque caresser l’idée qu’ils n’alertent pas les autorités. Si elle en avait quelque chose à faire, ceci dit. Ce qui n’est pas le cas. « Promis, je vais essayer de vomir intérieurement. » Ce qui en soi est encore moins glamour. Le suédois prend de l’avance et il a une foutue bonne descente. Il la regarde avec une lueur qu’elle prend comme un défi et elle arque un sourcil. « Quoi ? Tu penses que j’peux pas faire aussi bien ? Umph, amateur. » Birdie les enchaine à son tour, tape sur le comptoir, autant bien parce que son gosier pique mais aussi pour que le serveur les ressert. Il n’a pas intérêt à leur chercher des noises, lui aussi. « Oh, y a des fléchettes, tu veux essayer les fléchettes ? En espérant viser juste et crever l’œil de personne, promis juré. » Elle pointe du doigt le fond du bar où les lumières clignotent sous le jeu, Birdie ayant l’impression que ça l’appelle avec une force extérieure. « Genre lancer fléchettes avec poignets menottés, ça peut être drôle, nan ? » Cadburry n’attend pas l’aval de son partenaire pour prendre quelques verres et de l’entrainer vers le fond. Vu ce qu’elle a déjà bu et pris, autant dire qu’une fléchette entre les doigts avec sa main gauche alors qu’elle est droitière, la situation ne peut que mal se passer. Mais c’est fun alors, qui va s’en plaindre ?
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| | | | (#)Dim 16 Fév 2020 - 11:20 | |
| Quitte à enchaîner les mauvais choix, autant y aller à fond, n'est-ce pas? Wren supposait que tout allait bien se finir parce qu'ils étaient sous contrat avec des médecins, ou quelque chose qui s'en rapprochait. Cette étude scientifique allait donc avoir nécessairement une issue favorable, même si les sujets avaient consommé du LSD puis s'étaient perdus dans un bar pour enchaîner les verres d'alcool sans qu'il n'y ait la moindre limite. Doherty devenait insouciant, semblait-il, parce que, au contraire, il n'était pas dans le meilleur état avec sa phase de descente qui le prenait aux tripes. Idée du siècle donc d'avaler verre sur verre en défiant du regard la jolie blonde à ses côtés. Comme si elle n'allait pas surenchérir jusqu'à ce que mort s'en suive. Clairement, le suédois était naïf de penser qu'elle n'irait pas avaler le reste des verres avant d'en commander une tripotée de nouveau, juste pour relancer la machine et ne pas rester sur une victoire qui aurait sûrement un goût amer si on ne détruisait pas la moindre limite de la notion de raisonnable. "OK, OK, tu tiens la route... Jusqu'au vomi intérieur mais ça, j'en saurai rien donc ça me va." Il lui fit un clin d'oeil: non, il n'était certainement pas la voix de la raison à l'heure actuelle, plutôt l'inverse puisqu'il se laissa entraîner jusqu'au coin des fléchettes par Birdie sans rechigner. Avec le mauvais poignet, forcément, sinon où était le côté drôle de la situation? Wren s'arma d'une fléchette et lança alors que Cadburry devait être synchronisée avec lui. Désastre annoncée sûrement mais Doherty réussit à atteindre la cible, ce qui était déjà plus qu'une réussite en vue de son état d'ébriété. "J'étais bon aux fléchettes quand j'étais ado... Même bourré et cuit dans mon jus, je touche toujours la cible, t'as vu ça? Celui qui gagne, il a le droit à quoi?" D'aller se coucher serait sûrement l'idée du siècle puisque Wren relança une autre fléchette sans spécialement viser, pourvu que personne ne traînait dans la région pour éviter les arrivées massives aux urgences de bon matin. |
| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020 - 19:30 | |
| Est-ce que c’est censé être fun comme expérience ? Birdie aurait certainement dû se renseigner avant de se laisser piéger par le nombre de zéro qu’elle va gagner à la fin des ces vingt-quatre heures. Enfin, elle s’est laissée entrainer dans un pari stupide parce que son abruti de colocataire a réussi à toucher là où ça peut titiller et chatouiller : son égo. Cadburry n’est pas forcément vantarde mais elle n’aime pas qu’on lui suggère qu’elle est incapable de faire quelque chose. Parce qu’elle l’est. Capable du pire comme du meilleur. Et ce jour-ci, elle ignore encore dans quelle catégorie le mettre. Le meilleur, ça serait d’être rassurée que son compagnon n’est pas d’un ennui trop mortel - même s’il pense et parle de dormir bien trop souvent et que ça, c’est très ennuyeux et ennuyant - que ce n’est pas quelqu’un de trop repoussant - non pas que Birdie juge mais ça aide et être rattachée à quelqu’un que l’on juge de repoussant, ça n’a jamais aidé qui que ce soit, qu’on se le dise - mais surtout qui a l’air de vouloir la suivre dans ses délires. Tout en l’entrainant dans les siens. Le cerveau de Cadburry se bloque un millième de seconde avant qu’il ne redémarre à foison, lâche un rire fort alors que Wren approuve son idée de vomir en elle-même. Comportement qui retombe un peu plus dans l’enfance au fur et à mesure que les shots s’enchainent, Birdie lui tapote la joue avant de la lui pincer aussi sec. « Ne sous-estime pas mes capacités, elles sont bien plus relevées qu’on peut croire. » Même si elle, à ce moment-là, elle a un peu de mal à se relever. Mais elle le fait quand même, dans un effort ultime, et elle s’épate encore plus à réussir d’entrainer son compagnon vers le fond de la pièce. La grande perche qu’il est commence à tirer, ou plutôt à lancer, et la fléchette réussit à toucher le tableau alors que leurs bras relevés n’ont rien de très adroit. Birdie clape dans ses mains comme une puce alors que Wren lui avoue qu’il a eu ses heures de gloire avec ces engins plus jeune. « Ooh, alors je suis avec un pro, ça veut dire ! Ouais tu touches la cible mais quand t’es tout seul. Là, je suis dans le regret de te faire réaliser que je suis là et aussi torchée… Droguée… Euh, pas très nette que toi, tu vois. Ceci dit, tu pourrais peut-être m’apprendre. J’ai toujours été très forte pour viser à côté. D’ailleurs, on finissait par jouer à celui qui en foutait plus en dehors du cercle, avec les gigolos qui m’ont servi de potes un jour lointain d’une vie passée. » Ce n’est pas forcément triste, c’est juste que Birdie ne réussit jamais vraiment s’attacher aux gens. Finalement, qu’elle finisse menottée avec un parfait inconnu, ça ne la surprend pas tant que ça. « Gagne quoi, gagne quoi… Ou sinon, celui qui perd doit faire quoi, mmh ? Dommage que le lieu soit public, on aurait pu faire un… fléchettes strip ou une connerie comme ça. Oh faut que je m’en rappelle pour une prochaine fois, ça peut être drôôôle. » Même si elle, elle finira forcément en chaussettes/culottes au bout de la deuxième manche. « Je sais pas sinon… Qu’est-ce que tu veux gagner là maintenant tout de suite ? » Allez, Wren, dis-moi ton désir le plus fort. Il relance une fléchette et Birdie grimace. « Okay, pas sûr que la tête d’ours en a quelque chose à foutre vu son état très empaillé mais c’était pas une raison pour lui crever un œil, grand nounours. C’est sûrement un cousin à toi, en plus, ça doit lui faire bobo. » Alors Cadburry se précipite vers la tête en emportant Wren, fait racler une chaise bruyamment (parce que la discrétion, elle ignore ce que c’est) et monte dessus pour aller retirer la fléchette coincée dans l’œil. « Voilààà. Maintenant, fais bisou magique, allez. » dit-elle en sautant de la chaise et faisant signe à Wren d’y aller à son tour. Même s’il est peut-être à la bonne taille mais ça, elle s’en fiche. Elle veut qu’il fasse un bisou parce qu’il a fait bobo à un de ses paires et que même Birdie n’est pas si cruelle. Pas envers les animaux, en tout cas.
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| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020 - 23:18 | |
| Il avait forcément dû faire un sacré coup au bon dieu pour se retrouver dans ce genre de délires. Certes, l'odeur de l'argent interpellait toujours le grand Doherty mais, s'essayer à ce genre de conneries d'envergure? Ce n'était pas quelque chose qu'il testait aisément habituellement parce qu'il était quand même sacrément terre à terre comme garçon, même si on ne pouvait pas le deviner en un coup d'oeil. Wren aimait ce qui était tangible, ce qui prouvait sa valeur en moins de deux secondes et là, le LSD avait été tout l'inverse. Il avait eu bon nombre d'hallucination certes, mais il ne voyait pas tellement ce qu'il y avait gagné en bout de course, si ce n'était une somnolence et un mal de crâne improbables. Il fallait dire que l'alcool qu'il venait de se mettre dans le cornet ne devait pas aider sa condition mais la petite blonde avait tellement d'énergie que le suédois ne voyait pas tellement comment lui amener un plan plus dodo et à demain. A la place, ils se lancèrent dans une partie de fléchettes qui pouvait très certainement tuer le peu de clients qu'il y avait au sein du bar parce que, dans leur état, ils représentaient plus des dangers que des aubaines. Wren s'en sortait relativement bien cela dit, même s'il y voyait flou d'un coup sur deux, son instinct devait l'aider un peu, semblait-il. Pendant ce temps là, Cadburry causait encore sans que le Doherty n'y capte grand chose parce qu'il y avait trop de mots et pas assez de pauses. Pourtant, la ponctuation était essentielle pour se faire comprendre des gens en général mais Birdie n'avait pas dû avoir le mémo à la naissance, la faute de ses parents certainement. C'était toujours de la faute des géniteurs, une leçon que Wren avait apprise dans la douleur. "Le silence. Moi, je veux gagner le silence parce que j'ai l'impression que mon cerveau est en train de gonfler et pouf, il va exploser. Mais je crois que tu peux pas me donner ça. T'es trop bavarde, toi." Et trop vive surtout puisqu'elle était déjà debout sur la chaise à retirer la fléchette perdue dans le décor, laissant un Wren avec le bras légèrement surélevé et il savait qu'il avait l'air très idiot, c'était peu plaisant cette affaire. "Roule lui une pelle toi si tu veux, moi, je touche pas à ce machin. On joue pas à Action ou vérité là, belette." Pourquoi belette? Aucune idée mais il s'assit sur un tabouret pour s'en fumer une. Il était vraiment dans un sale état et il ne savait même plus où il habitait, c'était grave. "Je compte sur toi pour viser. Je te regarde là. Si tu la mets en plein milieu, hop verre gratuit. Bon, c'est pas ton LSD mais ça fait quand même sacrément effet, la terre tourne, ça doit être la fatigue. Je t'ai dit que j'ai pas dormi depuis quatre jours?" Il aurait sûrement dû mentionner ce genre de détails aux scientifiques parce que son état était vraiment dramatique à ce stade. |
| | | | (#)Dim 23 Fév 2020 - 15:05 | |
| Le fait que deux personnes aussi opposées que Wren et Birdie vont devoir encore collaborés et cohabiter ensemble pendant approximativement vingt-trois heures est quelque chose qui s’annonce peut-être plus compliquer qu’on aurait pu le prévoir. Ou pas, d’ailleurs. Est-ce que c’est parce qu’ils ont été tous les deux assez cons pour s’être jetés dans une expérience pareille, trop attirés par l’appât du gain plutôt que des vraies conséquences, ou bien ce sont les scientifiques qui ont joué de la paille suite aux différents profiles et ont décrété qu’ils seraient fun de les voir ensemble ? Certainement que jamais ils ne le sauront mais le fait est là, Doherty donnant l’impression de se vouloir se jeter la tête la première dans une poubelle pour ne plus entendre Cadburry déblatérer autant de mots - trop de mots - à la seconde. D’ailleurs, il l’évoque en lui disant qu’il aimerait du silence, qu’il voit là comme une victoire si elle réussit à se taire. Mais ça, c’est beaucoup lui demander, à Birdie. « Même s’il explose, je le remettrai en place, t’inquiètes pas. Je suis très douée aux puzzles ! » Elle tapote la tête de Wren d’un air compatissant. « Par contre, le silence, ça va être compliqué. J’aime pas quand c’est trop silencieux, tu vois. Comment tu fais pour apprécier ça ? Tu t’ennuies pas à force ? Et puis le silence donne trop de place pour réfléchir. On veut pas réfléchir, on veut vivre, nan ? Oui, allez, un peu d’énergie ! » Birdie le secoue tout en souriant, du haut de son perchoir avant de sauter de la chaise et faire une moue outrée face à de telles propos. « Ce machin a eu une vie avant ! Le pauvre, déjà qu’il a été chassé juste pour le décor mais en plus, il se prend des fléchettes dans la tronche sans qu’on s’excuse. Un peu de compassion… Hippocampe. On peut jouer à Action ou Vérité aussi, ceci dit, c’est pas bête, ça ! » Wren finit par s’asseoir pour cloper et Birdie, elle fronce ses sourcils en regardant le gars derrière le bar qui ne voit rien pour l’instant, en pleine conversation sûrement avec des habitués raisonnables qui sont là pour leur café du matin. « Si tu fous en péril notre présence ici, fais au moins tourner le bazar, la perche. » Qu’elle dit en bousculant son épaule avant que la perche en question mette ses conditions. « Okay, pour un verre gratuit ou même dix, je te fais ça. Aucun problème, que de la maitrise, je gèèèère. » Birdie attrape une fléchette - sans blesser personne s’il te plait, merci - avant de s’arrêter en plein mouvement et de regarder Wren en se redressant. « Comment ça, t’as pas dormi depuis quatre jours ? C’est pour ça que t’as l’air d’un cadavre ambulant ? T’as beau être mignon, tu fais quand même un peu peur, on te l’a déjà dit ? C’est pas bon de pas dormir pendant autant de temps. Une fois, j’ai pas dormi pendant une semaine et j’ai fini par avoir des délires sans avoir rien pris. Crois-moi, tu veux pas vivre ça. » Okay peut-être parce qu’elle avait consommé des jours avant de quoi ne pas dormir et que son corps n’a pas très bien réagi. Mais l’idée est là. Quoiqu’il en soit, Cadburry se met en position, l’œil plissé, la langue sortie entre les dents, le pied en avant. Elle transpire la concentration et la confiance en lançant le bazar… Qui atterrit en plein dans les touches du jukebox qui se met à dérailler en conséquence. « Noooooooooon ! Maaaaaaaaais ! » Elle tape du pied avant de mettre la main devant les yeux de Wren. « T’as rien vu, toi, ok ? Tu noteras la précision que ça a atterri en plein entre deux touches. Nan, notes rien du tout. J’ai le droit à mon verre quand même ? » Elle n’aime pas perdre et elle aime encore moins être privée de son dû. Question d’égo.
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| | | | (#)Mer 26 Fév 2020 - 15:07 | |
| Elle n'avait pas les idées les plus lumineuses, la petite blonde, ou en tout cas, le grand dadais n'était pas en mesure de les saisir à l'hure actuelle. Wren n'était pas dans les meilleures conditions pour sûr, avec sa tête qui pesait dix tonnes, les restes de LSD circulant dans ses veines alors qu'il n'avait pas eu l'occasion de vraiment se reposer depuis des lustres. Tous les mots qu'elle prononçait sonnaient comme du chinois aux oreilles du suédois mais il essayait de s'accrocher parce qu'il lui devait bien cela. Mine de rien, c'était Birdie qui devait se le coltiner pendant encore bien des heures avant de pouvoir prétendre à sa liberté et Doherty avait conscience de ne pas être un cadeau au quotidien. Surtout pas dans cet état là. Le cher Wren s'asseyait sur le premier tabouret qui se présentait à ses yeux fragiles, se laissant choir là alors qu'il commençait à fumer une bonne clope, une récompense franchement méritée après autant d'aventures. Pendant ce temps-là, Birdie déblatérait, encore et toujours, amoureuse du bruit et des migraines procurées au moindre de ses interlocuteurs. L'ancien pompier n'était pas forcément en mesure d'apprécier les efforts que la jeune femme faisait parce que son cerveau lui demandait joyeusement d'aller pioncer dans un coin plutôt que de s'amuser à tuer des ours déjà morts sur des décorations murales. Action ou Vérité, par dessus le marché? Non, vraiment, Cadburry allait beaucoup trop loin pour ses neurones en phase de décomposition avancée. "Oh non, je réfléchis pas, moi. Je dors. Oh que si, c'est très bête, tu te retrouverais à poil à danser la Macarena sur le comptoir du bar parce que t'es tout à fait le genre à choisir Action donc.." Et Wren était tout à fait le type qui se retrouvait à balancer des défis scandaleux parce qu'il trouvait cela si drôle de mettre ses congénères dans l'embarras le plus désastreux. Sacré suédois qui lui prêtait la clope sans trop rechigner, même s'il hésitait à en prendre une deuxième instantanément parce qu'il était sacrément accro dans son genre, le coco. "A peu près quatre à cinq fois par jour, en moyenne. C'est pour ça que faut pas se mettre dans l'héro' tu vois, ça te déglingue tes rythmes." Et pas que, mais Wren n'allait pas faire une thèse sur le sujet non plus. Elle devait sûrement avoir déjà testé de toute manière, rien ne semblait arrêter la petite blonde, mine de rien. La preuve, elle lançait la fléchette et détruisait le jukebox qui n'avait rien demandé, Wren explosant de rire alors qu'elle venait tout de suite lui fermer les yeux. Raté, il avait vu le désastre. "Que dal pour le verre! T'as pas respecté le contrat du coup je bois tout seul, choupette." Il avala avec prestance ledit verre en la toisant, question de principe, sourire sirupeux aux lèvres, pas peu fier de l'emmerder un peu, en vrai Doherty. |
| | | | (#)Sam 29 Fév 2020 - 10:31 | |
| Il n’a pas l’air d’être un obstacle sur sa route et pourtant, Birdie a l’impression de trainer un petit boulet ingrat qui ne respire qu’au calme et la quiétude. Tout ce dont elle est incapable, à part à de très rares exceptions. Vraiment extrêmement rare. Mais un petit boulet qui se laisse quand même rouler au gré des envies de la blonde, la suivant malgré son air fatigué, maussade, épuisé, désabusé certainement aussi. Après tout, Wren ne s’est sûrement pas attendu à avoir une fille pareille attachée à lui et il réalise certainement avec amertume qu’il a encore de longues heures devant lui à devoir la supporter. Parce que Birdie refusera tout bonnement qu’il se détache d’elle, sa fierté étant en jeu. Et puis, si elle-même arrive à se supporter, pourquoi les autres ne peuvent pas l’effort au moins pour quelques heures ? Cadburry a foi que son compagnon de fortune ne va pas la lâcher malgré tout, tout comme elle ne compte pas le laisser partir dans les abymes de Morphée sans rien dire. « Donc tu clopes, tu drogues, tu pionces mais tu penses pas, jamais, aucune réflexion dans cette boite crânienne ? » Elle tape sur sa tête comme on taperait dans une porte pour demander l’autorisation d’entrer. Birdie a du mal à concevoir que quelqu’un peut ne pas réfléchir, fermer les fenêtres à toute pensée, ne pas se poser des questions existentielles. La jeune femme éclate de rire face à ses propos tout en hochant la tête. « Waw, tu m’as déjà trop vite cernée, c’est pas bon pour mon image, ça ! Parce que toi tu serais du genre à choisir Vérité, bien sûr, ça se voit direct, mon grand ! » Absolument pas. Wren a cette expression au visage qui lui laisse penser qu’il ne choisirait naturellement ni l’un ni l’autre, refusant de jouer avant même que l’idée lui traverse l’esprit. « Rien que ce foutu truc est un défi alors t’imagines pas jusqu’où je peux aller. » Elle brandille leurs poignets liés pour marquer son point avant de mener la clope de son partenaire entre ses lèvres, s’adossant à lui contre son épaule sans retenu. « Oh, t’sais, l’héro, le LSD, toutes ces conneries… Si c’était bon pour le rythme de sommeil, ça saurait depuis le temps, hein. Y a même un doc qui a testé tous pleins de trucs sur des pauvres araignées et tu verrais la différence de leurs toiles, c’est hal-lu-ci-nant. Mais un jour, je suis tombée sur un docu avec des dauphins bourrés - oui oui, complètement soûles ! - à cause de surdose de poissons-globes avalés. Donc tu vois, ça se saurait. » La télévision, quelle merveilleuse invention pour apprendre un peu de tout mais surtout n’importe quoi. Birdie tapote son épaule avant de se redresser pour tirer sa flèche qui atterrit par accident - elle le jure - dans l’engin à musique qui crépite légèrement avant de buguer sur la même note de la même chanson. Wren se met à rire et Birdie fait la moue en le voyant prendre son verre - et aussi ce surnom, ‘choupette’, qui est de loin un des plus horribles qu’elle ait pu entendre à son encontre. « Hey vous deux-là ! Vous pouvez pas faire attention ? » Cadburry tourne la tête pour voir quelqu’un se dirige vers eux, visiblement pas très content à en juger par ses traits tirés. « Et vous avez oublié le mémo ? Il est interdit de fumer dans un café ! » Birdie lève ses mains (et celle de Wren en l’occurrence). « C’est de sa faute, m’sieur, c’est lui qui a voulu picoler dès le matin. J’ai voulu l’en dissuader mais vous avez vu la carrure du bonhomme ? Je veux pas qu’il m’envoie sur Jupiter, vous voyez, même si ça doit être une folle expérience ça aussi. Et puis du coup, je voulais pas le laisser seul dans son délire parce que… » Elle regarde Wren avant de se pencher en avant pour murmurer. « Il est pas très net là-dedans, vous savez, c’est une mesure de protection pour le monde entier, ça. Je suis censée le remettre sur le droit chemin mais c’est compliqué. » Est-ce qu’elle s’amuse, Birdie, à déblatérer autant de conneries ? Oh très certainement. Et elle a même cette expression suppliante au visage pour que le monsieur ne les dispute pas trop. Elle espère seulement que Wren rentrera dans son jeu parce que sinon, ils risquent d’être foutus à la porte illico et sûrement avec des dommages à payer. Voilà qui serait très fâcheux.
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| | | | (#)Sam 29 Fév 2020 - 12:34 | |
| Elle était certainement trop à gérer pour un simple Doherty en manque de sommeil et d'héroïne. Il n'était pas très net certes, mais il avait au moins la décence de ne pas se lancer dans des diatribes qui offraient la migraine à ses interlocuteurs. Birdie, c'était autre chose, elle parlait même quand on ne lui demandait pas son avis et forcément, cela le fatiguait, le grand suédois. Il ne répondait plus à la moitié de ses remarques parce qu'il s'endormait quelque part au milieu de ses phrases et ça, c'était bien dommage. "Non. Jamais." Pas dans cet état là, en tout cas. Tout à l'heure, quand il était sous l'emprise du LSD, il y avait eu pas mal d'activités là haut mais depuis, c'était le désert de Gobie. Il avait juste envie de finir sa nuit et commencer sa journée, allez savoir, sur un matelas de fortune quelque part. C'était bien évidemment beaucoup plus plaisant que de jouer à Action ou Vérité avec une pile électrique comme la Cadburry. Il hochait la tête, le grand dadais, sans se dire qu'elle avait forcément tort parce que ce genre de distractions n'étaient pas du tout dans sa liste de choses à faire avant de mourir. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'on lui foute la paix mais c'était trop demandé parce que la blonde était clairement nulle à chier aux fléchettes et elle les mettait tous les deux dans l'embarras au beau milieu du bar. Tant pis pour les dauphins ivres et autres animaux que Wren n'avait jamais rencontrés, il s'était perdu quelque part au milieu du discours de toute manière et le barman s'était ramené pour se plaindre de la mort annoncée de son jukebox. La parade de Birdie semblait mauvaise, très mauvaise même puisqu'elle suggérait que c'était de sa faute, à lui, le misérable Doherty qui commençait à regretter amèrement de s'être lancé dans ce genre d'expériences que les gens l'emmerdaient la plupart du temps. "C'est faux, m'sieur. C'est elle qu'il faut gérer, c'est elle qu'a bousillé votre jukebox et votre ours au mur là. D'ailleurs, vous avez pas de quoi retirer ces menottes là? Parce que je veux me pieuter moi mais elle veut pas, la dame." Il avait un flegme légendaire, comme à son habitude, continuant malgré tout de fumer sa cigarette alors que le gérant avait l'air de voir rouge de leur attitude de gamins. Wren était, de toute évidence, resté en adolescence et il n'était pas prêt d'en sortir, oups. |
| | | | (#)Sam 29 Fév 2020 - 23:50 | |
| « Non. Jamais. » Voilà qui a le mérite d’être affreusement ennuyant en plus d’être triste. Comment les gens font pour faire le calme plat dans leur tête ? Birdie les envie mais en même temps elle les plaint cruellement. « Et ben les scientifiques vont se régaler avec nous, j’en suis sûre ! » Deux êtres absolument différents qui n’ont jamais été sur la même longueur d’onde que le temps où ils ont plané en commun. A ce moment-là, Birdie a cru pouvoir en tirer quelque chose mais là, force de constater qu’ils vont avoir un sacré problème sur les bras et des épines plein les petons s’ils ne font pas des concessions quelque part dans l’histoire. Parce qu’elle l’étripe sur place si Wren se désiste et qu’il détourne son envie de vouloir poursuivre l’expérience jusqu’au bout. Elle peut toujours essayer de lui accorder quelques instants de sommeil - il va bien falloir qu’elle recharge ses propres batteries un moment ou un autre. Mais les pensées pour essayer de trouver une solution face à un géant des glaces qui a l’air de sombrer plus qu’il a l’air de fonctionner s’évaporent rapidement quand ils se font interpellés.
Birdie se contente de déblatérer un truc qui n’a pas forcément de sens dans sa tête mais dont elle espère que, petit un, Wren ne dira rien à l’inverse et petit deux, que le type la croira plus qu’elle ne se croit elle-même. En général, un mensonge est censé être avec une pointe de vérité pour être parfait mais là, on frôle le néant - enfin même s’il a déjà été établi que le suédois a un problème mais qu’elle ne sait pas encore trop ce que c’était. Un beau bordel en tout cas certainement. Et sur ça, elle peut compatir, la petite blonde. Mais non, coup de théâtre, Doherty l’ouvre, il retourne les accusations contre elle et Birdie fait une tête des plus choquées. « N’importe quoi ! On veut pas retirer les menottes, les menottes sont importantes, c’est hors de question de les enlever, ça va pas, non ! C’est de ta faute, tu m’as fait perdre l’équilibre et mon ego ! » Ils ont l’air de deux enfants qui se chicanent et Birdie lui vole sa clope mais elle n’a pas le temps de tirer une taffe que le propriétaire la lui prend des doigts à son tour et l’éteindre de ses doigts. « Vous allez payer et vous allez vous tirer illico presto de mon établissement, c’est compris ? » Cadburry fronce du nez parce que oui, c’est compris, mais non, ce n’est pas comme ça qu’elle aurait imaginé la suite des évènements. « De toute façon, l’est nul, comme bar. Allez, viens, tireur de Bugs Bunny. » Birdie tire Wren derrière elle tandis que sa main libre cherche dans ses poches des billets qu’elle dépose sur le comptoir en criant. « COMPENSATION ! Me remerciez pas surtout. » La lumière extérieure brûle et pique la rétine, Birdie jure grossièrement en sortant avant de se tourner vers Wren pour lui taper dans l’épaule. « P’tain, t’aurais pas pu te la fermer et jouer le jeu, bordel ? Tu voulais pas lui dire aussi qu’on a consommé des champignons et que t’es un dealeur, t’en qu’à faire ? Tu m’étonnes que t’as besoin de sommeil, on va te trouver ça pronto parce que tu risquerais de nous porter la poisse sinon. » Si elle a des menottes pour une expérience scientifique, elle n’en veut pas pour une expérience policière, soyez-en sûr. « Oh et t’as plus intérêt à émettre l’idée de les enlever, ces trucs-là. » Birdie lève leurs poignets joints. « C’est jusqu’au bout ou rien du tout, bonhomme. Je suis déjà assez humiliée comme ça, l’est hors de question que ça aussi, je le foire. » Ce n’est pas un foutu géant qui va se mettre en travers de son chemin.
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| | | | (#)Dim 8 Mar 2020 - 20:18 | |
| Il était simple spectateur de la scène qui se jouait face à ses yeux alors qu'il aurait dû en être un protagoniste principal en réalité mais Wren avait dû s'assoupir entre deux coups de gueule de la Cadburry. Cette fois, il n'avait pas pu se taire, sûrement parce qu'il était toujours honnête dans sa connerie, ce qui était clairement un sacré défaut dans son métier. Doherty n'avait jamais réussi à faire comme tout le monde, à jouer le jeu du bon menteur, surtout pas quand il était en manque, usé jusqu'à la moelle avec cette envie de se tirer d'ici et ne plus jamais revenir. C'était véritablement ce qui était en train de se passer sous ses yeux fatigués de toute évidence mais Wren laissa faire, voyant les billets que Birdie balançait au barman qui les dirigeait joyeusement vers la sortie. Elle allait certainement le trucider sur place pour l'affront qu'il venait de lancer en public mais c'était une sacrée évidence, le nordique en avait ras le bol d'être attaché à quelqu'un qui n'avait pas du tout la même conception de la vie que lui à l'heure actuelle. Lui, il voulait juste survivre aux vingt quatre heures sans faire trop de vagues parce qu'il ne pouvait pas se permettre de se retrouver chez les flics, pas après l'incendie de la demeure familiale où il devait être noté en suspect potentiel, encore moins alors qu'il avait sa dope dans la nature et des clients qui avaient besoin de lui. Ce genre de conneries pouvaient lui coûter cher alors, oui, dans les cas extrêmes, il arrêtait de jouer à l'idiot et préférait balancer sa camarade d'expérience scientifique: il fallait ce qu'il fallait pour s'en sortir en un seul morceau, même si la petite blonde ne comprendrait pas tout à fait ce qu'il essayait d'accomplir. Pas sûr que Doherty lui explique avec des termes d'une grande patience. "Ton jeu a failli m'amener chez les flics. Alors, ouais, je fais pas dans ce genre de conneries parce que si je finis en taule, je me fais crever, tu peux comprendre, je pense. Y a mon père là bas et je peux pas déconner avec ça. Le prochain coup, je les coupe à la scie, ouais, ces putains de menottes, y a trop d'enjeux là pour l'avenir et tout ça. Je sais pas pourquoi tu veux réussir cette expérience à la con, mais moi, j'ai vraiment besoin de ce pognon donc on arrête les merdes, là." Il sortait une nouvelle cigarette parce qu'il était de mauvais poil maintenant, le suédois, et il avait besoin de se relaxer, au moins un peu et la prochaine idée lumineuse de Cadburry ne l'aiderait probablement pas en la matière. |
| | | | (#)Dim 22 Mar 2020 - 19:14 | |
| Birdie commence à se prendre un peu trop au jeu dans lequel elle s’est embarquée. Elle pourrait presque entendre la voix sarcastique de Carter la hanter dans un coin de son crâne. La bisquant qu’elle n’y arrivera pas, qu’elle craquera, qu’elle ne tiendra pas. Mais en faites, dans la situation actuelle, son esprit d’aventure et de compétition est plus fort. Alors que son co-équipier, lui, ne semble pas du tout partager son état d’esprit. Il est de plus en plus maussade, le visage tiré, d’une humeur qui fait contraste avec le soleil éclatant. Et il étale toute l’étendue de son mauvais poil dans un discours dont Birdie essaie d’enregistrer le message. Enfin, elle veut retenir le fond et pas la forme ni les conséquences parce qu’elle étant ce qu’elle était, elle ne va sûrement pas rester cloitrée à rien faire et attendre que le temps passe.
« Okay, mauvais papa, mauvais fils, pas taule, pas flic, j’ai capté. Mais sache que je compte pas chanter fleurette en attendant demain. Franchement, ta vie doit vraiment être triste à en crever si ton passe-temps est de rester dans une putain de ruelle à attendre qu’on vienne t’acheter ta came. » Peut-être qu’elle devrait parler moins fort, Cadburry, mais elle ne veut pas se laisser impressionner. « J’en ai rien à foutre du pognon, je peux même te filer ma mise une fois cette connerie finie mais j’ai ma putain de fierté en jeu et ça, ça vaut bien plus que tes couilles réunies. » Elle souffle sur sa cigarette pour lui envoyer sa propre fumée dans la tronche, le regard pointé dans le sien. « Alors okay, on peut faire comme tu veux pour les prochaines heures mais après, c’est moi qui prends la main, m’sieur le grincheux. » Parce que franchement, là, il n’a plus rien avoir avec le tueur de bug bunny.
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| | | | (#)Dim 22 Mar 2020 - 19:41 | |
| La patience de Wren allait vite arriver à ses limites parce qu'il aimait le jeu, mais seulement quand il en était le maître et à l'heure actuelle, le divertissement commençait gentiment à totalement le dépasser. Il n'irait pas le crier sur tous les toits parce qu'il avait sa fierté, le suédois, et qu'il état hors de question de perdre de la carrure face à une gamine d'un mètre soixante mais Doherty avait cette tendance à entrer dans des furies noires quand on osait frapper dans ce petit ego qui existait encore. De temps en temps. Là, il était clairement trop redescendu de son petit nuage pour qu'une provocation comme celle-ci tombe au fond de l'oreille d'un sourd. Le danger était palpable et ses yeux s'emplirent de colère à la vitesse de la lumière parce qu'il entendait ce que Birdie disait et qu'elle risquait toute sa vie pour une connerie de jeu avec des menottes ridicules. Le nordique n'avait pas signé pour ce genre de délires, pour foutre son existence toute entière en l'air sous prétexte qu'une petite blonde était en manque d'amusement. Alors, il était fièrement levé maintenant et il s'approcha d'elle avec cet air dédaigneux qui caractérisait un Doherty en colère. Non, en rage même. "Tu vas plutôt la fermer et arrêter de te prendre pour la princesse de l'affaire, OK? T'as aucun droit, t'es qu'une sale paumée au LSD alors tu décides rien du tout. Juste ton droit de joyeusement fermer ton clapet et me laisser faire ce que je veux... Si tu veux pas que je devienne acerbe, t'as tout intérêt à t'exécuter. J'en ai buté pour moins que ça." C'était faux bien évidemment, Wren n'avait jamais tué la moindre âme qu vive, du moins il le pensait parce qu'il ne savait pas si un junkie ou deux avaient pu périr à cause de ses ventes idiotes. "Trouve plutôt de quoi de se débarrasser de ces menottes parce que la récré est terminée. J'ai à faire et toi, du LSD à prendre sûrement." Il lui en fallait peu pour péter un plomb, surtout dernièrement et sa patience si légère habituelle s'était envolée dans les égouts environnants. Un désastre à coup sûr. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 12:34 | |
| Sûrement que Birdie est en train de retomber mais pas sûr que ce soit sur ses pieds. Non, ça serait peut-être la gueule placardée au sol et la dentition éclatée en conséquence parce qu’elle se sera pris le pied dans un foutu amas qu’elle n’aurait pas vu. Pourtant, rien ne prédisait que ça tournerait comme ça. Mais à force de vouloir planer, à vouloir trop se détacher de la réalité et ne pas faire attention aux conséquences, voilà le résultat. Le retour sur la terre ferme est brutal, il est violent et il se résume à deux yeux verts en furie la toisant avec le plus grand des sérieux - et de rage, aussi. Il transpire la colère, le suédois, il n’a plus rien du joyeux paumé qui n’en avait rien à foutre de rien d’il y a quelques minutes. Non, il est foutrement réel et pas de la meilleure des façons qui soit. Birdie serre la mâchoire parce qu’il est hors de question pour elle de se laisser intimider, même s’il est grand, même s’il la toise, même s’il parait tout de suite bien plus dangereux et menaçant qu’il peut en avoir l’air. « Si tu crois que je vais me la fermer parce que tu me le demandes, tu t’es gouré de personnage, mon coco. C’est pas parce que tu fais un mètre de plus que moi que je vais me laisser faire. La seule façon de m’faire taire serait effectivement de me buter. Donc vas-y, fais-toi plaisir si t’arrives après à vivre avec ça sur la conscience. » Parce qu’elle, elle a un corps sur la conscience et elle sait par expérience qu’on n’arrive pas si bien que cela à en vivre. Birdie tape son doigt rageur contre son torse. « On va se débarrasser de rien du tout. Tu vas vraiment laisser une meuf comme moi avoir raison de ta volonté ? Oh, c’est vrai que les toxicos doivent pleurer ton absence en ce moment même. C’est ça qui te fait sentir important ? Mais quel putain de modèle de la société que t’es à prendre ton taf aussi à cœur. » Après tout, Wren semble tenir un minimum à un fond d’égo qu’il n’a pas encore perdu, autant le piquer là où ça peut le faire réagir, n’est-ce pas ? A croire que Birdie est suicidaire. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 13:17 | |
| Il était le roi du danger mais cela, la petite blonde ne pouvait pas le savoir parce qu'elle ne connaissait pas les Doherty. De prime abord et quand on le comparait à son petit frère, le suédois avait l'air d'un ange mais n'importe qui pouvait l'être en face de Tobias. En réalité, il n'était pas toujours dans un meilleur état que son cadet et récemment, il était plus qu'évident qu'on était plus proche du carnassier que de la douceur d'un Wren heureux. Alors, il s'avérait que Birdie avait envie de risquer sa vie pour une question de LSD ou d'un ego mal placé, le jeune homme n'avait aucun réel moyen de le savoir parce qu'elle était juste totalement cinglée cette fille et ce n'était pas quelque chose qu'il avait envie de vivre pendant encore plusieurs heures. Lui ne désirait qu'une chose, qu'on lui foute la paix. Il l'avait bien mérité après tout, avec tout ce qu'on lui faisait subir ces derniers temps, un break ne semblait pas être de trop mais Birdie ne le voyait pas de cet oeil là. Elle continuait à le titiller, à jouer avec le peu de patience que le nordique avait et c'était sûrement quelque chose qui lui ferait s'en mordre les doigts parce que les signes ne trompaient pas: il était hors de lui. Rien dans les yeux de Wren ne laissait présager qu'il avait encore une once d'humanité et à peine eut-elle fermé la bouche que ses doigts se calaient autour de sa gorge pour la faire taire. C'était violent et c'était quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis qu'il était devenu pompier mais les mauvaises habitudes avaient la vie dure dans cette famille. "Je peux serrer encore plu si t'as pas encore bien compris le message. Je savais que t'étais cinglé mais que t'aies aussi peu d'instinct de survie malgré ça, c'est ma foi étonnant. Tu crois que parce que tu décides de tout dans ton petit monde de LSD que tu vas te sortir de tout sans un hic? Tu rêves, ma petite. Et si je veux me détacher de ta connerie, je le fais, c'est pas une question d'ego mais de patience. Et là, crois moi, j'en ai plus avec toi. Est-ce qu'y a quelqu'un dans ce monde qui te supporte encore? Est-ce qu'y a quelqu'un qui t'aime? Je pense pas, moi." Il avait serré un peu plus encore avant de la relâcher, se dirigeant vers la première ruelle pour chercher de quoi crocheter les maudites menottes avant qu'un meurtre ne soit perpétré, ce qui serait sacrément désagréable. |
| | | | | | | | Two things are infinite: the universe and human stupidity ¤ Birdie |
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