| (Zekeve) I knew I was born to be yours /!\ |
| | (#)Mar 7 Juil 2020 - 16:44 | |
| |
| | | | (#)Mar 7 Juil 2020 - 17:07 | |
| |
| | | | (#)Mar 7 Juil 2020 - 17:28 | |
| |
| | | | (#)Mar 7 Juil 2020 - 17:54 | |
| |
| | | | (#)Mar 7 Juil 2020 - 18:43 | |
| |
| | | | (#)Mar 7 Juil 2020 - 20:23 | |
| |
| | | | (#)Mar 7 Juil 2020 - 22:26 | |
| |
| | | | (#)Mar 7 Juil 2020 - 22:54 | |
| |
| | | | (#)Mar 7 Juil 2020 - 23:23 | |
| |
| | | | (#)Mar 7 Juil 2020 - 23:47 | |
| Et après? C'était le pire, l'après, quand les neurones retrouvaient leur fonction première et que l'univers reprenait ses droits. Zeke recevait de nouveau la clarté des rayons du soleil en pleine face et il ne savait pas tellement comment gérer les fameuses conséquences d'un débordement aussi vif. Il n'avait clairement pas lu le manuel du sexe pour les novices, peut être qu'il l'aurait fait s'il savait putain de lire mais le pauvre homme conserverait cette frustration à vie. Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie donc, essayer simplement de reprendre son souffle, de retrouver un contact direct avec la terre ferme, toutes les sensations revenant peu à peu dans chaque membre de son corps. Avait-il fait ce qu'il pensait avoir fait? C'était assurément incroyable et dans d'autres circonstances, il en aurait souri sauf qu'Ezechiel ne semblait pas avoir été doté de la faculté sourire sans qu'elle ne soit annihilée par la faculté questionnement en premier lieu. Oui, des pensées, il en avait forcément plein la tête maintenant qu'il cherchait le regard de Eve, elle aussi cherchant à retrouver un rythme respiratoire plus normal. Zeke ne voulait pas être cliché, il ne voulait ni être l'homme qui paraissait insensible après avoir profité du corps d'une femme ni être celui qui cherchait à tout prix à être rassuré. Alors, il resta lui-même, parfaitement silencieux, ses yeux écarquillés en quête de la moindre réponses que les prunelles d'Eve pourraient bien lui donner. Il n'avait même pas daigné retirer la main de son dos, pas plus qu'il ne s'était retiré d'elle parce que son cerveau semblait avoir décidé de lui retirer sa compétence mouvement en même temps que celle de la parole. Non, faux, celle-ci, il ne l'avait jamais eu et c'était bien dommage car il recevait les mots de Zimmer de plein fouet sans être capable de lui rendre la moitié d'une telle déclaration. Il la regarda, c'était la meilleure réponse avec Zeke, surtout un Zeke dans cet état là, totalement mutique et clairement à côté de ses chaussures habituels. Il sentit les doigts d'Eve venir chercher les siens alors que sa grande main envahit sa poitrine en quête de son rythme cardiaque si élevée. Il comprenait ce qu'elle voulait dire, du moins il espérait comprendre parce qu'il n'était franchement sûr de rien dans ces circonstances plus qu'inédites. "C'est toujours intense comme ça?" Il avait l'impression que le coeur de la jolie blonde allait sortir de sa poitrine tant il battait fort et vite, de quoi faire peur au côté très terre à terre de Zeke, assurément. Il ne se doutait sûrement pas que le tout pouvait être bien plus fort par la suite, quand les gestes étaient moins maladroits, les intentions plus marquées, la passion écrasant l'appréhension. Pour le moment, il ne savait pas, il ne savait rien. "Et maintenant?" Qu'étaient-ils censés faire dans ces cas là? Il réussit à lui dire cela en la libérant de son étreinte, pour qu'elle puisse respirer un peu mieux au moins, le grand brun s'asseyant pour finir de retrouver son souffle sans savoir à quoi s'attendre. Encore moins à quoi ressemblerait la minute suivante, son regard volant subtilement vers Eve, notant cette subtile tendresse dans ses prunelles brunes, une main remettant ses cheveux en place instinctivement, le soleil frappant ses traits plus fortement désormais. |
| | | | (#)Mer 8 Juil 2020 - 0:15 | |
| L’après était terrible. Sur le coup, tu es dans ta bulle et tu ne penses à rien. mais l’après, c’est toujours une épreuve. Surtout pour la femme qui a peur de se faire jeter, qui remet en cause jusqu’à la raison même de son existence sur Terre. L’après était un fardeau et surtout en plein milieu de journée. Parce même si je demeurai dans ses bras, mes jambes autour de sa taille, je prie pleinement conscience que j’étais dévêtue et que c’était la première fois qu’un homme me voyait de la sorte. Je sentais la détresse de Zeke aussi palpable que la mienne. Sa tête devait être rempli de questions similaires à la mienne alors que je vins caqueter comme à mon habitude sur mes sentiments. Je ne suis pas de ces femmes qui vont faire des compliments sur les prouesses d’un homme. Je préfère les gestes, car les gestes parlaient tout seuls et ne se risquaient pas à être maladroits. Alors, je posai sa paume contre mon sein, là où battait mon cœur pour lui laisser le temps, sans ciller. Cependant, je ne pus retenir la rougeur qui vint prendre feu sur mon visage alors que ma respiration était toujours saccadée. La timidité entrait de nouveau en jeu alors que je sentis la bulle exploser. J’aurai aimé y rester encore un peu, profiter de cet instant de félicité. "C'est toujours intense comme ça?" Je quittai un instant son regard pour venir chercher la réponse adéquate. « Nein. » Elle s’imposait d’elle-même après tout. Je ne prenais même plus la peine de contrôler mon lourd accent de l’Europe de l’Est, consciente que je devais être en train de me ridiculiser. « J’ai jamais vécu ça. » Je pianotai sur ses épaules, cherchant les mots parfaits pour le mettre en confiance. Car pour le coup, je n’étais plus aussi douée pour exprimer mes opinions. « J’ai eu l’impression qu’en plus de cette connexion physique, on se comprenait sans dire un mot. Comme si tu arrivais à lire en moi. A me comprendre. Et j’ai jamais ressenti ça. Donc non. Là, c’était… » Merde, c’est quoi le mot en anglais déjà. Je fronçai les sourcils, rentrant ma tête dans les épaules pour chercher. Pour essayer de trouver quoi dire. « Einzigartig. Pardon. Unique. » Je me hasardai à retrouver son regard, me demandant si lui aussi avait ressenti comme la communion de deux êtres. Je me pinçai la lèvre inférieure avant de baisser les yeux sur mon corps et m’empourprer aussitôt. Sans doute avais-je encore dit des bêtises. « Et je suis certaine… désolée, j’en perds mon anglais, mon accent est scheußlich. » Je me mordis l’intérieur de la joue avant de passer une main dans mes cheveux. « Je suis… certaine… que ça sera de plus… hm c’est quoi le mot ? » Frustrée au possible, je sentais mon cerveau enclencher le mode panique à bord alors que je déglutis. « Stark. Fort oui après. Si tu veux… enfin si t’as envie de recommencer avec moi, chuchotai-je. » Je baissais les yeux pour venir cacher mon visage, mon nez rosi par l’effort, mes lèvres gonflées alors qu’il se reculait. Me laissant une sensation de froid tandis que j’étais consciente de son regard sur moi. Tiens, voilà la pudeur qui prit place à côté de la timidité. Je me hasardai à attraper son tee-shirt que je passais par-dessus ma tête pour cacher mon corps. C’est toujours comme ça de toute manière. Sur le coup, nous sommes prises dans l’instant et après, on se planque derrière une couette, derrière un oreiller ou derrière un énorme tee-shirt qui semble me faire une robe. "Et maintenant?" Je redresse la tête pour le regarder. Oui maintenant, on fait quoi ? « On peut aller manger. Je sais que pour vous les hommes, ça donne faim. Ou alors allez prendre une douche mais ça va déraper de nouveau. Ou alors, tu peux aller me montrer les bêtes avant d’aller manger puis prendre une douche. Tu vas voir une douche à deux, c’est chouette. Bon, j’ai la taille d’un petit pois et sans doute la couleur d’une tomate mais c’est sympa. Après bon, comme je suis pas très séduisante ni même sexy c’est compliqué… » Oh mais par pitié qu’on me fasse taire. C’était pareil à chaque fois, je tergiversai dans tous les sens sans trop savoir quoi faire. Car je savais que Zeke comptait sur moi pour l’aiguiller. Mais j’en avais aucune idée. ALERT. ALERT. BRAIN IS OUT OF CONTROL. ALERT. SEND HELP IMMEDIATLY. |
| | | | (#)Mer 8 Juil 2020 - 15:43 | |
| Voilà pourquoi il préférait le silence, Zeke, parce qu'il avait cette tendance à tout briser dès qu'il ouvrait la bouche. Ce n'était jamais un phénomène conscient, bien sûr que non, mais la bulle était quand même en train de disparaître au bout du compte parce qu'il interrogeait, il remettait en question, il doutait. Il ne pourrait certainement jamais expliquer pourquoi il agissait ainsi mais Zeke avait cette franchise oppressante à l'intérieur de lui et il ne pouvait jamais la laisser en veille trop longtemps. Alors, dans ces moments de grands changements, Blythe devait peser le pour et le contre, attendre un moment avant d'oser dire et faire dire parce que Eve serait nécessairement tentée de s'en aller en constatant qu'il était fort lon d'être l'homme idéal. Le pauvre Ezechiel n'était franchement pas grand chose, juste un fermier de bas étage qui tenait un business à bout de bras avec pas mal de dettes qu'il n'arriverait potentiellement jamais à rembourser mais est-ce qu'il allait laisser tomber? Pas Zeke. Il s'accrochait toujours lorsqu'il était question de sa famille, même si on ne pouvait pas dire qu'il avait réussi à répéter le schéma dans sa vie personnelle car les autres femmes, il les avait laissé partir, c'était plus simple ainsi, non? Ne pas se battre, voilà ce que choisissait le grand bûcheron, il restait muet et laissait filer, sans jamais hausser le ton. Pouvait-il encore se targuer que ce serait une bonne solution? Sûrement pas et il était évident que le grand brun ne voulait pas continuer à vivre ainsi. Néanmoins, il avait envie de comprendre ce qui se tramait, ce qu'il venait de vivre, même s'il ne serait pas le moins du monde en mesure de poser des mots dessus. Pas plus que Zimmer apparemment, elle qui s'emmêlait les pinceaux entre deux langues qu'elle maîtrisant, laissant un Zeke avec les sourcils relevés parce qu'il ne parlait pas un traître mot d'allemand. "Bien sûr qu'on va recommencer, même si je sais pas le dire dans ta langue." Avec Ezechiel, il n'était jamais question de prendre mille détours pour arriver au but premier et il n'allait sûrement pas lui expliquer en long, en large et en travers ce qu'il avait pu ressentir durant ce moment vécu ensemble car, comme l'avait dit la jolie blonde, il s'était passé quelque chose au delà d'une union physique. Ils s'étaient compris sans un mot et Blythe espérait qu'elle continuerait à gratter à la surface pour saisir toutes les intentions du brun. Il la regardait, objectant d'un regard d'ailleurs sur le fait qu'elle vint se cacher derrière ce tissu dix fois trop large, comme si elle avait honte d'elle. Zeke n'aimait pas cela, qu'elle en revienne toujours au fait qu'elle ne s'appréciait pas, ne se trouvait pas belle ni séduisante. Alors, lorsqu'elle exposa toutes les possibilités, s'embrouillant dans son discours pour en arriver toujours à cette terrible chute, Zeke se détourna un instant. Pour réfléchir, du moins en apparence. Au final, il revint vers elle avec une rapidité étonnante, ses lèvres fonçant sur les siennes pour qu'elle se taise, qu'elle arrête de prononcer ce genre de mots, qu'elle ne s'y ose plus jamais. D'un geste de la main déterminé, Zeke retira le tee shirt avec conviction, ses lèvres lâchant les siennes à ce moment là. "Dis plus ça, c'est faux." La preuve, vu comment il dévorait son corps du regard, lui qui n'agissait jamais ainsi. Cela valait tous les grands discours, ses yeux qui se baladaient sur sa peau pâle avec autant d'entrain. "Tu diras plus ça sous la douche." Comme une promesse car maintenant qu'il avait goûté à elle, Zeke n'était pas prêt à la laisser s'en aller. "On peut voir les animaux, oui. Et manger des fruits, si t'aimes ça." Il y en avait plein à cueillir à côté du box des chevaux et plus personne n'aurait faim, tout serait réparé. Eve n'aurait plus qu'à se voir belle comme elle l'était vraiment, la tête de Zeke se posant sur son ventre où il y laissa perler un simple baiser. Jamais de monologue avec lui, sauf dans ses yeux ébène, relevés vers elle. |
| | | | (#)Mer 8 Juil 2020 - 16:06 | |
| J’ai toujours été vive. A me poser mille questions, à parler à tort et à travers. Dans ma tête. Ou au chat car j’ai passé beaucoup de temps, seule. Il n’ét ait pas rare de m’entendre parler aux œuvres d’art comme si elles étaient vivantes. De leur murmurer que j’allais les réparer et de décrire ce que je faisais. Vu qu’on m’avait placé à l’isolement à cause de ma pathologie, je devais bien trouver une sorte pour m’exprimer. Lors de notre première soirée tous les deux, j’avais chanté. Je ne chantais jamais en présence d’inconnus. Trop timide, trop introvertie, je me contentai de le faire pour mes enfants mais cela s’arrêtait là. et pour moi, cela signifiait beaucoup. Que de s’être trouvée sous un arbre un soir de lune à chanter l’hymne du pendu. Certes, celle que je réservais à Zeke pour un soir sans nuages et sans pollution était plus belle. plus mélodieuse et nous symbolisait tous les deux. Mais j’avais chanté. Et là, alors qu’il m’interrogeait et attendant de moi des réponses, j’en suis venue à encore une fois m’emmêler les pinceaux. A essayer de mettre des mots sur ma pensée. A me perdre entre deux langues (même si j’en parlais quatre, je doute que le latin soit de sortie aujourd’hui) et à me sentir gênée. "Bien sûr qu'on va recommencer, même si je sais pas le dire dans ta langue." La voix du brun me laisse hagarde et je le regarde avec mes grands yeux bleus, bien éveillés. Aussitôt je m’empourprai avant de baisser la tête avec un léger sourire timide. Un sourire qui en disait long ce qu’il se passait dans ma tête. Je vins de nouveau ouvrir la bouche pour cette fois-ci m’étaler en beauté. Métaphoriquement parlant. Honteuse de mon corps et de ses stigmates, je vins enfiler son tee-shirt et son odeur m’apaisa. Un peu. Pas beaucoup. Mon cerveau tournait à plein régime. Je voulais entrevoir les pleines possibilités, revenant sur chacune d’entre elles, la tête basse. Toujours cette maudite sensation d’avoir un corps d’une gamine de douze ans. Je le vis se détourner alors que d’un seul coup, il fonça sur moi. Oui, oui mon arbre, il fonça sur moi pour venir m’embrasser. Mes mains vinrent encadrer son visage à mesure que je lui rendis. Ma timidité s’envola comme un petit papillon pour aller se poser ailleurs alors que le brun vint m’ôter le tee-shirt. Oh mais non. J’allais avoir froid. Je vins interroger son regard, muette alors que mes doigts ne cessaient de courir le long de sa joue. Je pense que mes yeux devaient en dire beaucoup sur ce que je ressentais à ce moment-là. Car il était à mes yeux, le plus homme que je n’avais jamais vu. Plus beau qu’Orlando Bloom donc c’est pour dire. "Dis plus ça, c'est faux." Je vins sourire niaisement avant de frissonner sous son regard qui était bien différent du mien. Chargé d’intensité. Non mais c’est quoi cet homme avec un charisme qui explose tous les compteurs ? "Tu diras plus ça sous la douche." Mes doigts virent vagabonder sur son épaule alors que cette fois-ci, mes yeux se tintèrent d’un nouveau désir. Ce que mon corps objecta, entra en lutte avec mon esprit. Non, nourriture d’abord. Douche après. Mais il était bel et bien là. Je me surpris à rougir, consciente cette fois-ci que je brûlais à nouveau. "On peut voir les animaux, oui. Et manger des fruits, si t'aimes ça." Perdue dans mes pensées, je mis un certain temps à assimiler ses mots. Il faut dire qu’en cas de défaillance, mon esprit ne pensait qu’en Allemand. Je frémis en sentant les lèvres de mon arbre sur mon ventre alors que je vins caresser tendrement ses cheveux. « O… Oui, répondis-je, j’aime bien les fruits. Je ne suis pas difficile en nourriture. Le seul problème chez moi, c’est que je ne pense pas à manger. » ça, c’était autre chose mais mon corps de poupée le prouvait. « Et… et… j’aime pas trop… mon corps. C’est pour ça que je le montre pas. Parce que beaucoup de gens m’ont dit que j’avais l’air d’avoir douze ans. Bon, je m’habille avec du seize ans mais j’ai pas… j’ai pas autant de charisme que toi, amour. » Un aveu à moitié, rouge coquelicot alors que je vins darder mon regard vers le sien. « Par contre si on veut aller voir les animaux, il faut se rhabiller. Et je garde le tee-shirt. C’est une tradition chez les femmes, on vole toujours les tee-shirts de nos amoureux après les étreintes. C’est comme ça, c’est une vieille loi tu la changeras pas. » Un large sourire taquin prit place sur mes lèvres alors que je continuai à jouer avec ses cheveux. En vrai, c’était surtout parce que la femme avait besoin de montrer aux yeux du monde qu’elle appartenait à un homme et une manière de déposer son odeur sur les vêtements dudit mâle pour marquer son territoire. Mais ça, je ne lui dirai pas, bien entendu. |
| | | | (#)Mer 8 Juil 2020 - 16:44 | |
| Il était toujours surprenant, Zeke, et on avait bien souvent du mal à anticiper ce qu'il allait bien pouvoir faire. Lui-même n'était pas en mesure de comprendre ce qui arriverait la minute suivante, la preuve avec ce baiser qu'il offrit à Eve. Il ne pouvait pas tout à fait accepter qu'elle se dénigre sans rien dire: après tout, elle ne l'avait pas laissé faire de son côté jusqu'ici. Certes, Ezechiel usait de bien moins de mots pour le même résultat mais il n'en pensait pas moins. Cette fois, la jeune femme n'aurait pas l'occasion d'aller au bout de sa pensée, encore moins de se terrer sous le grand tee shirt du fermier puisque la main de Zeke s'était posé sur une de ses hanches quelques instants avant qu'il ne fasse glisser le tissu en dessus de sa tête. A nouveau nue, Eve ne pouvait rien faire pour déjouer ses plans et pour Ezechiel, c'était une véritable réussite. Il était clairement temps qu'elle apprenne à se considérer comme une vraie femme plutôt qu'une gamine car elle avait tout de même fait deux enfants. Pire encore, elle avait vécu des événements tragiques qui ne lui permettaient plus d'être une véritable enfant, loin de là même. En tout cas, le brun la voyait comme une véritable femme sinon il n'aurait jamais pu lui offrir sa première fois. Si elle voulait une meilleure preuve que cela, elle n'avait qu'à capter l'intensité de son regard, ces yeux qui la firent taire quelques instants alors qu'il déposait ses lèvres sur son ventre et qu'il sentait sa respiration se saccader face à ce genre de gestes. Blythe ne comprenait pas encore tout à fait ce qui pouvait provoquer un éveil du désir alors, il ne pouvait pas user de stratagèmes réfléchies pour cela mais les conséquences étaient tout de même présentes, Eve se retrouvant en lutte intérieure pour résister à l'appel des jolies prunelles de son brun. "J'y penserai pour toi, alors." Non, Zeke n'allait clairement pas la laisser mourir de faim et il aimait bien l'idée qu'elle puisse avoir autre chose que de la peau sur les os, cela prouverait qu'elle était vraiment heureuse de vivre, aucune idée ne réjouissait le grand homme plus que celle-ci. Alors, peut être qu'il userait de petits plats ça et là pour qu'elle retrouve son appétit et n'oublie plus jamais de se nourrir décemment. "Les gens sont idiots. Les crois pas. Ton corps, c'est toi et c'est avec toi que je suis, ok?" Le regard d'autrui pouvait être si dur mais Zeke ne poserait jamais ce genre de jugements sur elle, pas quand il laissait ses mèches brunes chatouiller son ventre. Il venait frotter son nez également contre son épiderme chaude, fermant les yeux quelques instants pour capter l'intensité de sa respiration, c'était mieux que toutes les berceuses du monde aux oreilles d'Ezechiel. "C'est trop compliqué pour moi ce genre de mots, Eve." Charisme, il ne saurait jamais le lire ni l'écrire alors en saisir les subtilités, c'était certainement trop. Il ferait avec cela dit car Blythe ne se considérait pas comme cela, il était juste commun. Banal. "On la trouve dans quel bouquin, ta loi? T'as de la chance que je porte jamais de tee shirts quand je vais aux champs d'habitude alors je vais pas me révolter." Zeke était un vrai homme de ferme, qui aimait prendre le soleil et le recevoir sur sa peau, sans aucun artifice. "Les hommes prennent quoi dans la tradition?" Il ne savait pas, bien sûr qu'il ne savait pas, ses lèvres butinant la peau d'Eve délicatement jusqu'à ce qu'il retrouve son visage proche du sien, ses doigts jouant avec ses cheveux. "En vrai, je veux rien. Ça, ça me suffit." Qu'elle soit là, qu'elle ne parte pas, qu'elle veuille bien de lui malgré son mutisme et sa vie morose. C'était déjà trop pour Zeke. |
| | | | (#)Mer 8 Juil 2020 - 17:37 | |
| Zeke était si doux. Je pense que ce mot pourrait aisément le caractériser. La douceur. Il était entier, vrai, ne cherchait pas mille parades, ne mentait pas. Je pouvais le lire dans son regard. Ce regard qui me cloua sur place. Tant d’intensité sortait de ses iris sombres. L’éclat vif du soleil leur donnait une clarté nouvelle. Une clarté qui me permettrait de mieux le dessiner. Il avait cette aura si belle qu’on ne voudrait pas la toucher de peur de la voir se dissiper. Il y avait tant de malveillance dans ce monde et j’étais surprise de la profondeur et de la pureté de cet homme. Cet homme que j’ai attendu toute ma vie. Je ne me hasarderai pas à venir comparer l’incomparable. Car je n’ai aimé que trois fois mais d’une manière différente. Avec Pierre, il y avait l’insouciance qui caractérisait la sortie de l’enfance tandis qu’avec Jacob c’était l’impulsivité du moment. Si je n’avais pas aimé sincèrement chacun d’eux, je n’aurai pas porté leurs enfants et je n’aurai pas quitté un continent pour me lancer dans I’inconnu. Je ne regrettais rien et pour cause que toutes mes épreuves m’avaient conduite à cet instant précis. Je me suis sentie vide si longtemps. J’ai avancé à l’aveugle pendant des années pour finalement qu’il m’apporte la lumière dont j’avais besoin. Je me permis de hocher la tête. Oui penser pour moi car je ne pensais pas à me nourrir ou même à dormir. Il suffisait de voir les cernes que j’avais sous les yeux n’ayant pas jugé nécessaire de venir me maquiller. Il me voulait sans artifices donc je me suis montrée tel quel. Certes j’avais tenu à cacher mon énorme bleu sous ma casquette qui devait reposer au fond de mon sac à l’heure qu’il est. « Oui c’est avec moi que tu es, répétais-je troublée et émue. » je savais qu’il ne se rendait pas compte de la teneur de ses propos. Qu’il avait dit sans arrière pensée mais le simple fait qu’il le formulait à haute voix était un énorme pas pour nous deux. Je le laissais pre de place près de mon ventre, laissant mes doigts jouer avec ses cheveux. L’instant était parfait. Je sentais chaque picotement que me procurait sa barbe ainsi que les vibrations de sa voix grave. « C’est tout simplement ce que tu dégages. Une lumière. La tienne est plus brillante que celle des autres. » Ma voix se voulait douce et pourtant mon cœur faisait des siennes à chaque caresse, à chaque baiser qu’il me donnait. « C’est une loi orale. Un accord entre femmes. Les vêtements de nos hommes sont nos vêtements aussi. Et je pense que je suis bien contente que personne ne voit ton corps. Je ne sais pas me battre et t’es beaucoup trop séduisant. » À la pensée d’Ezechiel torse nu à travers champ, mon myocarde fit une embardée tandis qu’une bouffée de chaleur vint saisir mon visage. Je me hasardais à venir enrouler une de ses mèches de cheveux autour de mon doigt, jouant avec. « Je sais pas. Ils le disent pas. Mais moi je sais ce que je vais te donner. » un petit sourire illumina mon visage tandis que nos regards se rencontrèrent de nouveau. « Je te donne mon corps bien qu’il soit plein de bleus. » Ma main se posa sur sa joue brûlante alors que je pris une de ses mains pour la poser sur ma poitrine. « Je te donne une partie de mon coeur, aussi fissuré soit-il et que tu devras partager avec les enfants. » Je me penchai légèrement pour venir effleurer doucement ses lèvres. « Et mon âme. Je suis toute à toi. » Je relevai les yeux pour venir darder mon regard bleu, intense, légèrement ému au sien. Sans ciller, histoire de faire passer toutes les informations par mes mes yeux et non plus par mes gestes ni même mes mots. Mon souffle s’étant définitivement bloqué dans ma poitrine. |
| | | | | | | | (Zekeve) I knew I was born to be yours /!\ |
|
| |