Est-ce que sur cette planète, il existe un blogueur qui a un jour posté une recette de Mygale plonger dans la friture ? Non vraiment, ça m’intéresse ? C’est assez Instagrammable comme plat ou ça va clairement dégoûter l’audience ? Parce que vu de loin, comme ça, sur cette assiette blanche en porcelaine, on pourrait presque croire à un simple aliment frit. Rien de plus. C’est lorsque l’on s’approche que la supercherie prend soudainement fin. On aperçoit les pattes de l’animal, ça forme et surtout on aperçoit encore que c’est velu… Eurk. C’est comme manger un kiwi avec la peau, non ? Et puis cette sauce… Piment qu’elle a dit Clarice. Ouais mais piment, genre tranquille ou piment tu va pleurer ta maman tellement c’est fort ? Je n’ai jamais été un grand fan de la bouffe épicé. Ça brûle la gorge, ça fait couler du nez, sortir les larmes et tout ça. C’est pas Instagrammable ça, Clarice. Oh clairement cela va leur donner de la belle télé. Des candidats obliger de manger des trucs improbables pour passer à une étape supérieure. En quoi cela prouve qu’on est les meilleurs aventuriers, sérieusement ? Je peux être très bon aventurier avec un avocado toast please ? « Tu crois que tu vas y arriver ? » Je relève la tête vers Kelly alors que jusqu’à présent, je ne cessais de fixer mon plat. « Je crois… » Mon sourire est un peu fade. J’avais vraiment eu ma dose avec la chenille moi. « C’est frit… ça doit passer. » Mais déjà j’ai un haut le cœur. « Aller… A la guerre, comme à la guerre. » Je ne réfléchis pas, attrape la mygale du bout des doigts et viens croquer dedans à plein dents. Un frisson tout entier me parcourt alors que je mâche à une vitesse incroyable, me mordant la langue. « Ça brûle. » Clairement Clarice y a été un peu fort sur le piment, mais je dois tout manger sinon ça ne compte pas. Dernière bouchée pour la route alors que devant moi Kelly ouvre son œuf de cent ans. L’odeur me donne un vrai haut le cœur et je manque de tout rendre devant elle. Les larmes me montent aux yeux alors que j’avale le tout dans un bruit fort peu sexy. "Je crois que je vais vomir." « Tu peux le faire girl… » Et c’est qu’elle le fait Kelly. Elle hésite un peu, mais finis par emboucher une énorme fourchette de ce truc vert et complètement dégueulasse.

Okay… Plat suivant. Il nous reste un œuf énorme, du nutella – the fuck ? – et ce qui s’apparente à de la cervelle. « Tu préfères quoi ? Honneur aux dames. » Prends la cervelle, s’il te plaît Kelly.[/color]

La première bouchée en se privant d’odorat et en s’épargnant toute mastication se déroula sans autres heurts d’un léger haut le coeur, et tant qu’elle se trouvait sur sa lancée, Kelly s’engouffra dans la brèche de ses sens pour ingurgiter le reste de l’assiette d’une traite. Une fourchette, deux, trois, une dernière grosse bouchée pour la fin, et il ne restait plus rien de l’oeuf centenaire que quelques miettes noires dans des tâches de sauce que la sommelière ne se voyait pas récupérer avec un bout de pain. Ce qui lui restait en bouche était la texture de l’oeuf, de ce jaune pâteux devenu marron, de ce blanc bizarrement translucide. “Ca avait quel goût ?” demanda Kelly à Loan une fois la dernière des huit pattes frites de sa mygale rondement avalée. Pour sa part, elle se rinça la bouche avec un grand verre d’eau. L’odeur persistait, même une fois l’assiette débarrassée de la table.

Si l’on pouvait nommer cela des hors d’oeuvre, le plat de résistance faisait suite. Les cloches dévoilèrent… encore un oeuf. Et de la cervelle. Kelly fit la grimace, dépitée, mais une partie d’elle était soulagée que d’autres insectes ne soient pas au menu. « Tu préfères quoi ? Honneur aux dames. » Elle lui aurait bien rétorqué que l’honneur revenait aux queens, mais c’était risquer que Loan se jette sur le plat qu’elle préférait tenter. “Je prends la cervelle.” elle déclara, déglutissant difficilement. L’oeuf de cent ans lui avait coupé l’appétit. Cependant, ce plat lui était un brin plus familier ; elle l’avait déjà vu servi dans un restaurant, une fois, et si cela pouvait se trouver sur une carte en ville, alors la chose était sûrement plus aisément comestible que tout le reste sur la table -plus qu’un oeuf d’autruche au chocolat, elle en était certaine. “A la tienne.”

L’odeur de l’œuf de cent ans me reste dans le fond du nez. Le goût de la mygale me titille la langue. Ça reste en bouche, j’ai l’impression qu’elle est en train de me courir dans l’estomac et voilà que je frissonne à nouveau. Martin t’est où ? Viens me chercher, je ne me sens pas bien. Je crois que je vais réellement finir végétarien à la fin de cette émission. Je viens de manger une araignée comme on gobe un nugget de McDo lorsque l’on a trop bu et que le moindre truc devient soudainement appétissant.

« Ça avait quel goût ? » « Un peu comme du poulet frit, mais velu… Et qui arrache la gueule. » Je ris un peu et m’empresse de faire comme ma coéquipière, c’est-à-dire me rincer la bouche à coup de verre d’eau. Et Kelly devient légèrement pâle en face de moi. J’ai envie de rire, mais le moindre mouvement risque de me donner la nausée. « Alors, l’œuf moisi, c’est top ? » Je ricane mais je crois que je suis aussi blanc qu’elle. Vraiment mais quelle idée de nous faire subir un truc pareil. Comme des moutons on mange ça, sans hésiter en plus. « Eh May Glitters elle ne veut pas partager le repas avec nous ?! » Ce serait tout de même bien plus drôle non ? Oh il y aurait de quoi faire de belles images pour la télé, là, c’est certains. Toujours faire le pitre pour tenter de faire diversion. Comme un idiot.

« Kelly, Loan… Vous avez eu une pénalité sur cette épreuve. Il faudra tout manger. » Je vais l’encadrer Clarice, c’est certain. Je lui lance un regard noir alors qu’elle nous amène encore des sauces différentes et ce foutu pot de nutella. « Je prends le nutella. » Sorry Martin. « Tu peux, mais faut que tu y mélange avec ce qu’il reste. » Yeaaaah. Qui veux de la cervelle au nutella ?! Je vire au pâle et relève les yeux vers ma coéquipière. « Faut croire qu’on représente une menace. » que je tente de plaisanter alors que mon regard se perds sur ce qu’il reste à déguster. Et la cervelle, me donne envie de vomir à l’instant. « Je plus Kelly… » Je ne voulais pas flancher, mais là, je crois que j’ai atteint ma limite. « Essaye-toi. » S’il te plaît, pendant que je souffle comme un bœuf en tentant de m’assurer que ça va changer quelque chose, que ça va m’aider à aller avaler un autre truc dégueulasse. « Je prends la cervelle. » « Tu es ma reine ! » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que Kelly a déjà attaquer sa part sans en demander son rester. Yes queen.

« Alors, l’œuf moisi, c’est top ? - J’ai pas senti le goût, mais la texture… yeuk.” avouait-elle avec un frisson lui courant le long de l’échine et secouant ses épaules vivement. Kelly s’imaginait bien que l’oeuf aurait eu le goût de son odeur, et c’était une chose qu’elle ne tenait pas à confirmer. Sa technique avait fonctionné, elle avait terminé l’assiette, c’était tout ce qui importait. « Eh May Glitters elle ne veut pas partager le repas avec nous ?! » lança Loan, arrachant un rire à la brune qui manquait de s’étouffer dans son verre d’eau. “Je te parie qu’elle s’enfile un bon cheeseburger et des frites en nous regardant souffrir.” S’il était possible de manger tout en observant une épreuve de ce genre. Et dire que l’émission allait probablement être diffusée en prime time, pile pour le dîner des familles australiennes. Bon appétit.

Comme l’avait anticipé, l’association pâte à tartiner et oeuf d’autruche cru ne fit pas mouche auprès des papilles de Loan, et sa fourchette se détourna rapidement de son visage pâli par le goût du mélange. Kelly, elle, venait de remplir sa part du contrat de l’épreuve en gobant la cervelle avec bien moins de mal que l’oeuf de cent ans. La moutarde, cela faisait définitivement tout la différence dans son assiette. Elle imaginait parfaitement un verre de blanc sec pour accompagner le tout. Non, cela n’avait vraiment pas été si terrible que ça. “Loan, il ne te reste plus que ça à manger. Je sais que tu peux le faire. T’as réussi à avaler un vers et une mygale, c’est pas un oeuf qui va te faire peur !” tentait-elle afin d’encourager son binôme. Sa seconde tentative fut un nouvel échec. Kelly le voyait venir, elle allait devoir se dévouer. “C’est moi qui doit aller à ta rescousse cette fois, c’est ça ?” plaisanta-t-elle. A son tour, elle prit du Nutella sur sa fourchette, la plongea dans l’oeuf cru et porta le tout à sa bouche. Définitivement, cela n’avait pas l’air appétissant. Ses papilles délicates la haïssaient de tenter une chose pareille. Mais elle n’avait pas le choix, elle n’avait pas survécu aux chameaux et au saut à l’élastique pour se défiler face un oeuf.

« Je te parie qu’elle s’enfile un bon cheeseburger et des frites en nous regardant souffrir. » Oh que je retiens l’insulte qui me viens à l’instant. « On lui fera un beau cadeau, une mygale grillée sur lit de cervelle, à la fin de tout ça. » J’aurais ma vengeance May Glitters !

En attendant, sur cette épreuve c’est clairement Kelly qui gère. Elle n’hésite pas un instant, avant d’attaquer à coup de fourchette le plat de cervelle présent devant elle. Je l’admire alors que mon estomac ne cesse de faire des loopings dans tous les sens. Je serais prêt à lever la main pour demander à faire un autre saut dans le vide, plutôt que de devoir avaler l’œuf qui nous reste sur la table. « C’est quoi ce truc… » que je demande alors, à la cheffe qui reste constamment près de notre table. Oh elle à l’air fière. Est-ce que je vais lui vomir dessus ? « C’est un œuf d’autruche. » Mais pourquoi ?! Pauvre bête a qui on a enlever son œuf. J’ai un nouveau haut le cœur, alors que mes yeux se posent sur l’œuf et qu’en fond, je vois Kelly mastiquer à toute vitesse, probablement pour faire passer le coup. « Ça va ? » que je demande malgré tout. Je faisais le malin au départ à lui dire que je mangerais pour elle si elle ne se sent pas de le faire. Les rôles ce sont totalement inverser. « Je me sens pas très bien. » « Loan, il ne te reste plus que ça à manger. Je sais que tu peux le faire. T’as réussi à avaler un vers et une mygale, c’est pas un oeuf qui va te faire peur ! » Je sais qu’elle a raison, mais je n’ai jamais eu autant mal au ventre qu’à cet instant. On peut faire une allergie à la mygale ? Ce serait véritablement la mort la plus con qui soit. Je me sers un nouveau verre d’eau et tente de le boire à petite gorgée pour ne pas trop affoler mes intestins. « Surtout m’attends pas, je vais te ralentir. » Et si tu te sens de manger un autre œuf, vraiment Kelly fais toi plaisir. Badigeonner de sauce chocolat ça doit bien passer non ?! « C’est moi qui doit aller à ta rescousse cette fois, c’est ça ? » Tel un enfant je hoche la tête en approbation. « Juste cette fois ? » Est-ce que tu peut faire ça Kelly ? Je suis déjà en train de la supplier de mon regard de chien battu, mais ne veux pas abandonner aussi près du but. « On fait ensemble ! » On lève notre fourchette empli d’un mélange d’œuf cru et de nutella pour la porter à notre bouche en synchro. Mais c’est impossible. Je sens la bile remonter dans ma gorge et lâche le tout, pour cracher sur le côté de la table. « Putain fait chier ! » Et voilà la frustration alors que mon corps me dit clairement qu’il en a marre de mes conneries. Je veux manger ce truc et qu’on se barre de là.

Oeuf 1 - 0 Kelly et Loan. A son tour, la sommelière s’avoua vaincue, et sa bouchée fut amplement suffisante pour lui retourner l’estomac et la dissuader d’en manger une seconde. Sa gorge s’était nouée, la nausée avait grimpé jusqu’au fond de sa bouche. Ignoble, c’était ignoble. “Mais qui a eu la brillante idée d’associer un oeuf cru et du chocolat ?!” elle s’exclamait, outrée par le niveau de sadisme nécessaire pour proposer pareil plat. Etait-ce pire que la mygale ? Pire que l’oeuf de cent ans ? Cela en avait pas l’air, et pourtant, le mélange les tenait en échec tous les deux. Lee échangea un regard avec Loan, dépité, dégoûté, mais déterminé. Il fallait essayer encore. Ils avaient sauté dans le vide ensemble, ils étaient parfaitement capable de venir à bout d’un oeuf d’autruche ensemble. Un relent de son précédent plat traversa sa bouche rose en un rot discret par le son, mais pas par l’odeur. Oh seigneur, et quelle odeur. « Putain fait chier ! » s’écria Loan, explosant de frustration. “Langage, jeune homme.” ne put-elle s’empêcher de le corriger malgré les vapeurs qui s’échappaient de la bouche et accentuaient sa nausée naissante. Rien ne justifiait les jurons, d’après elle. Et comme à chaque fois face à une situation contrariante, l’australienne inspira et expira dans le plus grand des calmes. “On peut le faire.” murmura-t-elle, peut-être plus pour elle-même que pour Loan. “Imagine qu’on est dans cette scène, dans Hook, où les enfants imaginent tout ce qu’ils mangent et le goût que ça a. Peut-être que si on ferme les yeux et qu’on pense très fort que ça a un autre goût, ça fonctionnera.” A ce stade, toutes les stratégies farfelues étaient bonnes à tester, alors Kelly se donna une nouvelle chance. Paupières closes, elle laissa la première image de nourriture qui lui passait par l’esprit s’installer dans sa tête -des lasagnes, elle-même ne savait pas pourquoi, mais il fallait que ça fonctionne.

« Mais qui a eu la brillante idée d’associer un oeuf cru et du chocolat ?! » « Ça c’est forcément Clarice… » Je lève les yeux au ciel avant de menacer la cheffe du regard. J’observe le contenu de ma fourchette comme si le tout allait soudainement se jeter à mon visage. C’est gluant. Tout coule de pars et d’autre de la fourchette. Le nutella forme une tache marronne au milieu de ce glibougli de morve. Et c’est peut-être bien cela le problème, le visuel est tout simplement affreux. Heureusement, on n’a pas l’odeur qui va avec. C’est plutôt soft de ce côté-là. « Vous savez, l’œuf d’Autruche, a tout simplement le goût d’œuf de poule. » Mais elle ne va pas se la fermer elle ?! Je ne suis pas du genre violent, mais là Clarice, je m’en fiche de tes anecdotes de Maïté. « Et puis c’est très nutritif, ça vous donnera toutes les protéines nécessaires pour la dernière épreuve. » Oh ! Est-ce que tu sais quelque chose Clarice ? Mon regard se tourne vers elle, mais déjà elle fait semblant de s’intéresser à ce qui se passe au fond de sa casserole. Bon tant pis… Reste concentrer Loan bordel. Ma fourchette est toujours à mi-chemin entre l’assiette et mon visage. Kelly en est exactement au même stade. On n’y arrive pas. Est-ce que l’on est parti trop vite et trop confiant et que nos corps sont en train de nous le faire payer ? Très probablement ! Je n’ai jamais eu autant la nausée que depuis que je me suis assis à cette table. J’en ai des hauts le cœur qui me font presque mal dans la poitrine, mais je refuse tout simplement d’abandonner. « Aller… Juste un œuf de poule. On peut le faire Kelly. » Encourager les troupes, y paraît que ça fonctionne, parfois.

Et je cri de frustration. « Langage, jeune homme. » Et elle me reprend comme un enfant Kelly. Ce qui me fait rire, alors que je me redresse et reprends ma fourchette en main. Je souffle longuement alors que l’on échange un regard. Elle est si déterminée Kelly. « Imagine qu’on est dans cette scène, dans Hook, où les enfants imaginent tout ce qu’ils mangent et le goût que ça a. Peut-être que si on ferme les yeux et qu’on pense très fort que ça a un autre goût, ça fonctionnera. » Je hoche la tête, sa stratégie me plaît. Je ferme les yeux, fourchette en main et imagine quelque chose qui me plaît vraiment. « La tarte aux pommes et cannelle de mon père. » Aller, je peux le faire. Pour mon père et la meilleure tarte aux pommes que j’ai pu manger de ma vie. La fourchette touche le bout de mes lèvres et non… Comme un idiot j’ai ouvert les yeux et ça ne passe pas. « Okay… T’imagine quoi, toi ? » Dis-moi un truc bon… Un truc vraiment bon. « Si on s’en sort, je te jure je te paye le meilleur restaurant de ta vie, avec des plats vraiment bons. »

« Okay… T’imagine quoi, toi ? - Des lasagnes.” Du moins, elle essayait.
Non, définitivement, l’oeuf cru au chocolat ne pouvait pas passer pour un bon plat de pâtes à la sauce tomate et à la viande tout juste sorti du four, qu’importe à quel point Kelly tentait d’en persuader ses propres papilles. La visualisation n’avait pas fonctionné, et la brune se surprit même à recracher l’intégralité de la bouchée qu’elle venait de prendre droit dans sa serviette. Petit à petit,le courage de ses papilles et la ténacité de son estomac s’étiolaient. Elle non plus, elle n’en pouvait plus. Allaient-ils vraiment renoncer face à un oeuf ? « Si on s’en sort, je te jure je te paye le meilleur restaurant de ta vie, avec des plats vraiment bons. » promettait Loan qui, lui, regroupait son courage et prenait fermement sa fourchette dans ses doigts, prêt à retenter le coup. Le regard désemparé, elle l’observa faire, priant de tout son coeur pour qu’il y arrive, qu’il leur donne à eux deux l’impulsion de venir à bout de ce plat. Et il y parvint, enfin. Une bouchée après l’autre. Comme promis, Kelly se força à l’aider à terminer. A chaque fois qu’elle avalait, la nausée gagnait du terrain. C’était certain, elle allait courir aux toilettes à la fin de cette épreuve, et si son estomac ne rendait pas tout ceci de lui-même, il se pouvait qu’elle l’aide à se purger. C’était la course contre les hauts le coeur, terminer le plat avant que leurs corps ne disent stop. Et enfin, ils arrivèrent à bout de l’oeuf. Sur la dernière bouchée, Kelly plaqua sa main sur ses lèvres. Allez, déglutis. Allez. Elle se rua sur son verre d’eau afin de faire passer le tout. Pâle, de la sueur froide perlait sur son front. “Je crois que je ne mangerais plus jamais un oeuf de ma vie.”