Je suis allé à la fête foraine avec des amis, la soirée a été sympathique, on a fait quelques manèges, mangé une gaufre et j’ai tenté de les entraîner pour qu’on aille se boire quelques verres. Mais tout le monde a voulu rentrer tôt, si bien que je leur ai dit au revoir à l’entrée du parc d’attraction, d’un air un peu triste. Mon regard se pose sur les manèges, le parc illuminé, j’écoute les rires et les cris qui se dégagent de la foule, je sens l’odeur de sucrerie. Je termine ma cigarette, incapable de rentrer. Je vais devoir traverser le parc dans l’autre sens pour rentrer chez moi, mais l’idée d’être seul me dérange, je ne veux pas rentrer chez moi alors que je sais que Dylane travaille et que je serais seul. Pourtant je soupire, entrant dans le parc à thème,  observant la foule le long des manèges.

C’est là que je le vois. Le gars de la patinoire. Le basketteur. Je mets un moment à me remémorer son nom, mon cerveau un peu embrouillé par l’alcool même si aujourd’hui j’ai moins bu que d’habitude. Cela me revient cependant. Mason !  Je souris, me souvenant de comment notre dernière rencontre s’est terminée il y a quelques semaines. On avait quitté le concours organisé en piquant les bouteilles d’alcool, fuyant dans le centre commercial non loin. Finalement on s’était séparé, chacun avec sa bouteille après avoir ri de cette course poursuite, chacun prenant un chemin différent une fois les vigiles semés. Il est en train de faire la queue pour un manège. Je regarde à deux fois pour être sûr que c’est lui.  Je ne sais pas pourquoi je m’approche. Peut-être que je n’ai pas envie de rentrer ce soir. Peut être que je n’ai pas envie de me retrouver seul face à mes bouteilles. Peut-être que j’ai besoin de me distraire un peu plus longtemps. Toujours est-il que je m’approche, le doublant dans la file pile au moment où il allait commander un ticket, lui passant devant et de faire comme si je ne l’avais pas vu, commandant un billet, et attendant qu’il réagisse, un sourire moqueur déjà prêt à être affiché. Va-t-il me reconnaître ?

@Mason Bradford  

 «  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

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Mason était venu avec son équipe de Basket faire un tour dans cette partie de la ville, il avait besoin de déconner un peu, et rien de mieux qu’une sortie entre mecs. C’était à celui qui emballe le plus de nanas, celui qui récolte un maximum de numéro de téléphone, un jeu complètement puéril, qu’il adore pourtant. Il part toujours dans ce genre de jeu idiot, ne trouvant aucune possibilité pour s’arrêter, pour se stopper à temps. Il les veut toute et use de son charme à outrance, sans même voir que parfois, ça paraît dérisoire. Des heures qu’il est là, à errer parmi les nombreux jeux, entre la pêche aux canards et des attractions un peu plus brutales pour le cœur, les manèges à sensation ont toujours fait partie de ses préférés. Mais il semblerait que le petit groupe se soit séparé et si Mason déteste les voitures de courses – en rapport à la mort de Tommy, il fait néanmoins la queue pour les voitures auto-tamponneuses. Il adore réellement rentrer dans les gens, les voir en panique lorsqu’il met le pied au plancher – bien moins vite qu’une voiture de course, mais qui peut faire des dégâts. Dix minutes qu’il attend, comme un con que la place se libère, qui a dit que la patience et lui ça faisait pas bon ménage ? La place se libère par on ne sait quel miracle, et Mason s’apprête à avancer pour la prendre, quand un abruti déboule devant lui, et parle à la caissière ! « Faut pas se gêner Abruti ! » Qu’il grogne, furax et prêt à employer la force pour qu’on lui rende ce qui lui revient de droit ! Faut pas abuser, il y a pas écrit banque populaire  ou assistante sociale sur son front, mais alors qu’il met sa main sur l’épaule de l’homme pour lui dire qu’il parle à lui, ce dernier se retourne, et le Bradford reconnaît ce visage. L’andouille de patineur, avec qui il avait fini par sympathiser dans le centre commercial avant que finalement leur route se sépare et s’achève là. Alors que la caissière lui pose le billet sur le comptoir, Mason le récupère, « je te remercie… » Un sourire s’accompagne de sa phrase, « j’avais justement pas assez pour un tour ! » Il voulait jouer au con avec lui, il allait être servi le Peter ! « T’es à la ramasse, viens que je défonce ta bagnole ! » Et Mason qui le plante là, devant la caissière sans billet, arpentant fièrement jusqu’à parvenir devant la scène où toute les voitures sont installées.

Les auto-tamponneuses, le jeu à la con pour des gamins qui pourtant me fait sourire. Je ne sais pas trop ce que j’ai prévu en dépassant Mason pour le doubler dans la file. Je me dis qu’il attend déjà depuis longtemps, il ne va en être que plus énervé. J’ai pas vraiment pensé à la suite. Je vais sûrement le provoquer dans une partie d’auto-tamponneuse puisqu’apparemment on a décidé que notre relation serait basée sur la compétition. Je ne connais rien de lui quasiment. Mais je sais au moins que cela peut m’occuper un peu, pour m’empêcher de rentrer chez moi, pour rester un peu plus longtemps l’esprit occupé.  Je le devance donc dans la file, pour me mettre à sa place.

« Faut pas se gêner Abruti ! »  Évidemment qu’un rire secoue mes épaules, évidemment que je suis extrêmement fier de moi pour l’avoir un peu emmerdé, je sens sa main sur mon épaule et je me retourne vers lui, lui offrant mon plus beau sourire moqueur. "Oh tout de suite les grands mots ! Moi aussi je suis content de te voir !" Sauf que déconcentré à me marrer en voyant sa tête, je ne réagis pas assez vite quand la caissière pose le billet sur le comptoir. Mason le récupère. « Je te remercie, j’avais justement pas assez pour un tour ! » Je roule des yeux, il m’a bien eu ce con. « Tu crois que c’est quoi la banque populaire ? T’es pas censé être blindé le basketteur pro là ?  Ou en fait t’es aussi nul qu’au patin à glace ? » Je me marre, commandant malgré tout un deuxième ticket pour moi. Après tout ce n’est pas quelques dollars qui feront la différence dans l’argent amassé sur mon compte.   « T’es à la ramasse, viens que je défonce ta bagnole ! » Il n’en faut pas plus pour que je relève le défi. Défi que j’ai après tout un peu initié. « Tu parles,  tu devrais retourner à la patinoire ça doit être de ton niveau ! »  Ce qui ne voulait pas dire grand-chose vu comment il n’avait pas été doué. Je m’installe dans une voiture vert foncé.

 «  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

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Mason qui ignore réellement ce qu’il fout là, à attendre. Lui l’impatient, habituellement il serait reparti pour revenir plus tard, mais son désir de cogner les gens était sûrement plus fort que le reste. Ou peut-être qu’il venait de repérer une jolie nana dans la file d’attente, allez savoir ! Peu importe, il n’est certainement pas prêt à se faire griller la place de la sorte, c’est la raison pour laquelle, il riposte dès qu’il se rend compte qu’il est en train de se faire avoir. Que l’homme double les personnes après lui, il s’en tape, mais lui, il a suffisamment de prétention et une grande gueule pour dire son mécontentement. Sans penser un seul instant qu’il connaît l’homme, d’ailleurs Peter lui ressemble sur bien des points, même si il serait assez fier pour jamais vouloir le reconnaître, mais depuis quelques semaines, le destin semble vouloir rallier deux petits cons ensembles, pour le malheur des autres. D’abord de ceux de la patinoire éphémère, puis dans le centre commercial. Et là, si on les lâche sur le terrain des voitures auto tamponneuses, on finira par plaindre les personnes dans le coin. « Oh tout de suite les grands mots ! Moi aussi je suis content de te voir ! » Qu’il dit, se retournant vers le basketteur, un sourire narquois au coin des lèvres, le même sourire que le Bradford sait faire pour marquer le coup quand il doit emmerder les autres. Et en ça, il sait faire, nul doute ! « J’en dirai pas autant, mais on s’y fait à ta présence, apparemment, » qu’il avoue, sur un ton indifférent, oh pourtant faux, dans le fond la présence du Mulligan ne le dérangeait pas, bien au contraire. Il aura sans aucun doute une distraction intéressante et surtout pourra continuer à faire le malin sans peur de choquer autour de lui. « Tu crois que c’est quoi la banque populaire ? T’es pas censé être blindé le basketteur pro là ? Ou en fait t’es aussi nul qu’au patin à glace ? » Mason nargue, le billet en main, s’éloignant de l’homme, en ricanant, « dépêche, je vais commencer avant toi ! » Cette situation l’amuse au basketteur, il a voulu le chercher, il l’a trouvé, même si ça n’empêchait pas qu’il allait lui payer la seconde tournée, mais sans le dire – ce qui signifierait surtout qu’il comptait rester un moment avec lui. « Tu parles, tu devrais retourner à la patinoire ça doit être de ton niveau ! » Mason lève les yeux au ciel avant de grimper dans une bagnole violette avant de se retourner en direction de Pete, assis à deux bagnoles derrière lui. « J’te rappelle que t’étais pas mieux que moi ?! » Qu’il pouffe en démarrant, pied sur l’accélérateur, il semble être un peu grand en hauteur pour ses voitures, mais il s’en fiche bien, dans quelques secondes il va redevenir un vrai gosse !

J’aime bien cette fête foraine, il y. de quoi faire et je pourrais y passer des heures de plus. C’était sans doute pour ça que j’étais encore là à trainer des pieds pour rentrer chez moi, mes amis, comme toujours, ayant été plus raisonnables que moi. C’est là que je le vois le basketteur. Ca fait plusieurs semaines que je ne l’ai pas vu et pourtant je le reconnais sans problème, me remémorant nos aventures à la patinoire.  Je le double pour le provoquer et immédiatement je provoque la réaction que j’attendais, Mason montant d’un cran. Un sourire apparait cependant quand il me reconnait et c’est déjà ça.

« J’en dirai pas autant, mais on s’y fait à ta présence, apparemment, » Je lui fais un doigt d’honneur parce que j’ai décidé qu’on était officiellement passé du stade de connaissances à partenaires de crimes et que ça mérite un peu plus de familiarité. Surtout quand il prend un air indifférent qui me donne envie de lui faire ravaler ses dents.  Mais il arrive à me distraire et il pique le billet, m’obligeant à en recommander un. « Dépêche je vais commencer avant toi ! » Je souris attrapant le billet que la dame me tend avant de le suivre, choisissant une voiture verte quand il en choisit une violette. Je lui conseille de retourner à la patinoire qui sera au moins peut être plus de son niveau.  « Jte rappelle que t’étais pas mieux que moi ?! »  Il rit le Mason et démarre en trombe et je fais de même, appuyant sur l’accélérateur. Je le poursuis pour lui foncer dedans une première fois, me marrant. « Alors elle était bonne la bouteille de vin ? » Je lui demande en m’éloignant pour foncer dans une autre voiture avant de faire demi-tour pour lui refoncer dedans. « T’es tout seul ici ? Tu t’es perdu ? » Je lui lance moqueur bien décidé à lui mettre une raclée à ce jeu même si je ne savais pas vraiment s’il pouvait y avoir un perdant ou un gagnant.

 «  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

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Le temps ne lui paraît plus si long, tant la présence du Mulligan l’amuse. Il devine avec aisance qu’il n’allait pas pouvoir s’en défaire avant de longues minutes, il avait malgré tout réussi à s’en défaire après s’être amusé comme deux adolescents dans le centre commercial, sans pouvoir boire leur bouteille en paix, mais ils ne s’étaient pas fait chopper et en ça, ils avaient apprécié chacun les réflexions de l’autre. Ils étaient arrivés à les semer non sans courir, Bradford avait noté que son nouveau copain manquait un peu de souffle d’ailleurs. Bien plus que lui, mais en soit rien d’anormal quand on connaît l’hygiène de vie d’un basketteur pro, bien qu’à la dérive depuis presque deux ans maintenant. Les entraînements sont parfois douloureux, surtout les lendemains de soirées, ou quand il décide faire un tour dans le casino de la ville et n’en sort qu’au petit matin, après s’être lamentablement ruiné physiquement, mais aussi sur son compte en banque. N’y voyant pas le mal de se faire parfois plaisir, quitte à passer pour le vilain de l’histoire. Remontant le long de la caisse, il parvient à atteindre enfin l’objet du désir, non sans rigoler quand le Mulligan lui fait un doigt d’honneur en guise de réponse, et qu’il lui répond avec autant de tact, s’attirant alors les regards autour d’eux. Quelques personnes s’écartent pour laisser entrer ses terreurs sur le petit circuit. « Alors elle était bonne la bouteille de vin ? » Qu’il demande en démarrant en trombe sa voiture après que Mason fasse la même chose. « Excellente, le soir même, il n’y avait déjà plus rien… » Pourquoi la garder alors qu’on sait pas de quoi sera fait demain ? Autant qu’il profite de la vie tant qu’il le peut encore… Voyant le Mulligan foncer sur lui, Mason recule nerveusement, rentrant dans celui d’une jeune femme, se retournant, il a à peine le temps de lui faire les yeux doux, charmeur, que le Mulligan lui rentre de plein fouet. « Connard ! C’est pas avec toi, que je vais pouvoir briser les distances ! » Qu’il avoue bien fort, devant même la gonzesse qui redémarre pour les planter là, le fait que Mulligan recule, permet à Mason de se sortir de ce pétrin. « T’es tout seul ici ? Tu t’es perdu ? » Ca le fait rire et au moment où Pete re cogne son véhicule, Mason fonce droit sur lui, la collision ne sera que de mise. C’est le but non ? « J’suis venu avec certains de mon équipe, mais je suis le seul à avoir voulu faire ce manège… » Ils savent pas ce qu’ils perdent, finalement, il lui demande, « et toi tes parents te cherchent pas trop ? » Ca le fait rire, alors qu’il fonce droit devant lui, de nouveau. Prenant l’avantage sur Pete, il tente de le semer, tandis que le Mulligan tente de le rattraper.

Spoiler:

« Excellente, le soir même, il n’y avait déjà plus rien… » Mon sourire s’élargit, je suis heureux de savoir que ce type est du même acabit que le mien, qu’il aime profiter maintenant plutôt que de remettre les choses à plus tard et surtout qu’il sait apprécier les bonnes choses. « Moi non plus je l’ai entamée en rentrant chez moi pour me remettre de la course ! » Je me marre, conscient que comparé à Mason, sportif professionnel, ma forme physique n’était pas idéale. Si j’avais la chance d’être plutôt fin, ma consommation de cigarettes et d’alcool m’empêchait d’avoir un corps sain. C’était un miracle d’avoir déjà réussi à tenir le rythme.

J’ai démarré en trombe, le poursuivant avec ma voiture, Mason recule, rentrant dans le véhicule d’une fille. « Connard ! C’est pas avec toi, que je vais pouvoir briser les distances ! » Je pouffe de rire, regardant la demoiselle puis le basketteur. « T’as de l’espoir toi, t’es trop moche tu lui plairas pas ! » Je me moque évidemment, il ne fallait pas le regarder très longtemps pour se rendre compte que le basketteur était beau. Mais ça il le savait sans doute sûrement, je ne voyais pas l’intérêt de le souligner. Je rentre de nouveau dans son véhicule, lui demandant s’il est tout seul. « J’suis venu avec certains de mon équipe, mais je suis le seul à avoir voulu faire ce manège… » « Avoue en fait ils ne t’aiment pas et se sont débarrassés de toi hein ? » Je le regarde d’un air malicieux alors qu’il me rentre dedans, ma voiture encaissant le choc alors que je serre les dents. de, « et toi tes parents te cherchent pas trop ? » « Si mais j’ai réussi à les semer ! » Je réponds du tac au tac avant de me précipiter à sa suite. Soudain il fait demi-tour et fonce sur moi, le choc me faisant serrer les dents. « En fait tes coéquipiers voulaient faire le grand huit et toi t’avais trop peur c’est ça ? » Mon sourire est narquois alors que je démarre en trombe pour le fuir.

WIN : J’arrive à le fuir, rentrant à la place dans une autre voiture. « Oups ! »

So close : J’arrive à le fuir mais je me retrouve bloqué dans un coin.

Fail : Il me rattrape et me fonce dedans.

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Le sport il n’y a rien d’autre qui anime cet homme, il en pratique depuis que c’est un gosse, très certainement qu’il faisait du vélo avant même de savoir parler – avec un père sportif de haut niveau, ça doit forcément aider. Chaque membre de la famille de toute évidence est passé par là, comme un tremplin, une chose normale, leur procurant cette envie soudaine de réussir, de battre le record de l’autre sans néanmoins totalement l’avouer. Mason a réussi et dans l’équipe de Basket de son propre père, une fierté supplémentaire, bien qu’il n’est pas eu besoin de ça pour faire gonfler son égo. Mais durant toute sa vie, toutes ses choses qui l’animent, il y a toujours eu cette compétition, ce désir de vouloir être au sommet, de gagner coûte que coûte. « Moi non plus je l’ai entamée en rentrant chez moi pour me remettre de la course ! » Qu’avoue le Mulligan, un sourire en coin, prouvant par cette phrase qu’ils sont pareils lui, et le basketteur. Vivre au jour le jour sans réellement se soucier de demain. « Et t’en avais bien besoin… » Qu’il avoue en rigolant, feintant une œillade amicale. « T’as de l’espoir toi, t’es trop moche tu lui plairas pas ! » ENFLURE que le Bradford pense si fort que ça doit même lui échapper verbalement. Ses yeux lui lancent des étincelles, il n’avait franchement pas besoin qu’on le lui dise pour se savoir avec un charme en tout cas, c’était pas les petites groupies qu’il rencontrait lors de match qui lui indiquait l’inverse. « Parle pour toi ! Elle m’a dévisagé du regard, pas toi, jaloux ! » Qu’il lâche, comme si c’était un nouveau jeu entre eux, de se chambrer. Beaucoup avaient voulu plus venant de lui, ne sachant pas réellement distinguer si c’était pour l’argent, ou sa propre personne… Sans aucun doute le souci premier quand on est connu, et riche. Mais loin de lui poser un réel souci, la seule qui aurait pu le faire changer, aurait été Mia McKullan si il n’avait pas été si arrogant, destructeur et indifférent. « Avoue en fait ils ne t’aiment pas et se sont débarrassés de toi hein ? » Ce jeu du chat et de la souri ça lui plait bien, il se prend pas vraiment la tête Mason, tant qu’on lui met pas ses réels soucis devant le nez, tant qu’on le laisse enfouir sa tête dans le sable dès que le sujet devient trop sérieux. « Et qu’est-ce qui te fait pas dire que c’est moi qui me suis débarrasser des corps ? » Qu’il lance, plein de sous-entendu en fonçant une énième fois sur la voiture de Peter qui encaisse le coup. « D’ailleurs je vais songer à te trouver une attraction adéquat… » Ca le fait rire le basketteur, « si mais j’ai réussi à les semer ! » Qu’il avoue avant de finalement reprendre sa course et à prendre un peu de large avec sa voiture. « En fait tes coéquipiers voulaient faire le grand huit et toi t’avais trop peur c’est ça ? » Qu’il avoue, narguant le basketteur passant à côté de lui tandis que Mason tend son bras pour le rattraper. Mais Pete arrive à le dévier, non sans éviter la voiture devant lui. « Oups ! » Mason qui pouffe de rire, se contentant alors de foncer sur lui, au vu qu’il est immobilisé. Le propriétaire de l’attraction va sûrement pas tarder à débarquer avec deux clowns qui foutent le bordel sur son stand mais peu importe. « T’es mal barré si tu dois faire 36 constats avec chaque voitures ! » Et ça le fait rire, il s’en moque allègrement, ça lui apprendra. « Pete… !!! La pédale ne fonctionne plus ! » Il a cassé la voiture alors qu’il est pied au plancher, suffisamment pour en rire. « A trois on court ! » Mason voit que les autres garent bien leur véhicule sur le côté, mais le Bradford s’en fiche pas mal, « UN… DEUX… » Et il n’attend même pas le trois pour se lever, et partir hors du stand, avec Pete qui le course derrière, en rigolant. Cherchant à présent une nouvelle attraction à faire, comme si leur destruction de ce monde ne faisait que commencer.

« Et t’en avais bien besoin… » Non mais c’est qu’il se permet de critiquer mes talents de sportif ? Pas que je suis un coureur de haut niveau, voir même un grand sportif tout court, les poumons un peu trop endommagés par la quantité astronomique de cigarettes que je fume chaque jour. Le combat démarre, nos voitures s’entrechoquant, lui rentre accidentellement dans celle d’une fille plutôt jolie et que je lui précise qu’il n’a aucune chance. « Parle pour toi ! Elle m’a dévisagé du regard, pas toi, jaloux ! » Je me marre et la fille qui entend bien sûr toute notre conversation lève les yeux au ciel face aux deux imbéciles que nous sommes. « C’est parce que t’as une tache sur la gueule, elle se demandait ce que c’était ! Juste lààà ! » Je pointe ma propre joue comme s’il avait du chocolat ou je ne sais quoi d’autres sur le visage, moqueur. Mason me parle de ses coéquipiers et moi j’en déduis qu’ils l’ont lâchement abandonné parce que qui le supporterait ? « Et qu’est-ce qui te fait pas dire que c’est moi qui me suis débarrasser des corps ? D’ailleurs je vais songer à te trouver une attraction adéquat… »» Ce Mason est plus drôle que ce que je ne croyais. J’aime beaucoup son côté non prise de tête, on se ressemble sur certains côtés lui et moi, préférant sûrement le jeu à la vie réelle. « T’aurais pas su où les mettre, il y en a pas assez là-dedans, ça s’est pris trop de ballons dans la tête ! » Je pointe du doigt la tête, un grand sourire narquois sur les lèvres, aimant le provoquer.

Je me demande jusqu’où je vais aller dans la provocation et on se course, créant un chaos catastrophique sur le terrain des autotemponneuses, en voulant éviter Mason je fonce dans quelqu’un d’autre violement, qui n’a pas l’air de bien le prendre. « T’es mal barré si tu dois faire 36 constats avec chaque voiture ! » Mon rire secoue mes épaules, je n’en ai pas grand-chose à faire qu’on se fasse remarquer. « Pete… !!! La pédale ne fonctionne plus ! » « Ah bah bravo ! Ca sait pas apprécier les bonnes choses c’est pas possible ! » Il a déjà cassé sa voiture le basketteur et cette fois c’est sûr le propriétaire va venir nous dire quelque chose. « A trois on court ! » Je l’apprécie de plus en plus ce type prêt à rentrer dans mes conneries, on n’a aucune intention de garer la voiture et je me prépare à courir. « UN… DEUX… » L’autre part sans demander son reste et je me mets à courir derrière lui gueulant. « T’AS PAS DIT TROIS !!! » On court un instant dans les allées et on finit par s’arrêter un peu plus loin et je pointe un stand de tirs d’un air malicieux. « Un petit concours comme au bon vieux temps ça te dit ? »

 «  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

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Mason ne se prend pas au sérieux, il n’est pas celui qui se prend la tête inutilement – tant que ça ne concerne pas Tommy, son frère mort dans un accident de voiture qui a causé sans le vouloir, la perte de leur famille. Mason n’a jamais pu retrouver sa place auprès des siens, n’acceptant pas ce verdict, oubliant bien vite qu’ils ont toujours étés là pour lui, autrefois. Il ressemble sans doute un peu trop à cet homme et avec lui, ça passe ou ça casse. Visiblement ça a plutôt l’air de matcher entre eux, bien que rien ne fût joué d’avance lors de cette compétition dans cette patinoire. Un jeu dans lequel ils se sont démenés, chacun provoquant l’autre, voulant montrer le meilleur d’eux-mêmes ! Et nul doute qu’un rien pourrait faire sombrer cette nouvelle association, ses deux gosses que rien ne semblent ébranler à l’instant présent. Se piquant, se lançant dans de futiles défis qui ne feront que gonfler leur égo. « C’est parce que t’as une tache sur la gueule, elle se demandait ce que c’était ! Juste lààà ! » Qu’il avoue avant de redémarrer en trombe, Mason le poursuit, en ricanant, prêt à lui rentrer dedans. Et c’est d’ailleurs ce qu’il n’hésite pas à faire quand il parvient à le rattraper, « t’as plus de souffle ? » Qu’il demande en le tamponnant, alors que la voiture rebondit sur une autre voiture, puis sur le côté d’une barrière. Il s’en amuse car prendre l’ascendant il aime ça le basketteur. « T’aurais pas su où les mettre, il y en a pas assez là-dedans, ça s’est pris trop de ballons dans la tête ! » C’est qu’il est fier le petit ! « T’inquiète je suis pas un petit vieux qui perd la tête à cause de l’alcool… » Qu’il lui lance, jouant de ses sourcils pour le narguer, mais il se fait rentrer dans le cul par une autre voiture, et quand il cherche à repartir, la pédale reste bloquée. « Ah bah bravo ! Ca sait pas apprécier les bonnes choses c’est pas possible ! » Il hausse les épaules, il peut pas se taire, il va faire venir le daron qui est assis tranquillement dans sa cabine. Et qui ne tardera pas à venir voir ce qui se passe entre eux… « Qu’est-ce que tu veux, elle prend peur ma bagnole quand elle voit ta tronche ! » Et il ricane avant de commencer son décompte, sans même finir il saute du véhicule pour partir en courant. Les regards sont tournés vers eux mais Mason n’a pas vraiment le temps d’analyser ce qu’ils pensent au fond d’eux. Il a l’habitude de faire les mauvais choix depuis la mort de Tommy, pas comme si ça le surprenait. Pete qui emboite son pas, tentant de le rattraper, en vain, en arrivant à sa hauteur, il se plaint. « T’AS PAS DIT TROIS !!! » Qu'il crie comme un gamin qui n'a pas ce qu'il veut. Finalement ils parviennent à s’arrêter et le regard de Mason s’étend un instant autour d’eux, « un petit concours comme au bon vieux temps ça te dit ? » Il tourne les yeux en sa direction, un sourire malicieux apparaît sur son visage quand il comprend de quelle activité il parle, et les voilà en cette direction ! « Avoue que tu comptes repartir avec une peluche que tu câlineras ce soir ! » Il pouffe, en déposant un billet pour leurs deux parties, avant de choper la carabine que l’homme lui tend. « T’es pas prêt de dormir avec ! » Il vise le cercle et…

Spoiler:

On a l’air de deux gamins sur nos bagnoles, tournoyant, fonçant l’un sur l’autre, riant aux éclats et les autres personnes commencent à nous regarder d’un air mauvais mais aucun de nous deux n’en a quelque chose à faire. « T’inquiète je suis pas un petit vieux qui perd la tête à cause de l’alcool… » Je lui lance un doigt d’honneur avant de me raccrocher à mon volant grimaçant à la collision suivante.

Un moment plus tard Mason a réussi à bloquer la pédale de sa voiture et je roule des yeux, criant un peu fort qu’il ne sait pas apprécier les bonnes choses, attirant le regard du propriétaire sur nous un peu plus. « Qu’est-ce que tu veux, elle prend peur ma bagnole quand elle voit ta tronche ! » « C’est surtout que tu sais pas utiliser tes mains mon gars ! » Je pouffe de rire. « Aucune tendresse pour ta voiture ! » Mais déjà on est loin, en train de courir pour sauver notre peau comme deux idiots.

On arrive devant un stand de tirs et je propose un concours comme au bon vieux temps. Le bon vieux temps se résumant à un moment partagé sur une patinoire où on était entré en compétition pour le meilleur et pour le pire. Mais c’est qu’il a l’air partant le Mason et c’est le principal. « Avoue que tu comptes repartir avec une peluche que tu câlineras ce soir ! » Mon sourire est mutin, mon regard brillant de malice. « Oh tu sais on trouve de l’affection comme on peut ! Tu devrais essayer t’as l’air en manque d’affection ! En même temps vu ta tête ça m’étonne pas ! » Je raconte n’importe quoi, accordant peu d’importance au fait que l’homme soit beau et basketteur professionnel et ne devait avoir aucun problème pour trouver des filles à mettre dans son lit. Mais j’aime titiller l’égo de ce genre de type et je commence à apprécier d’embêter Mason de la sorte. « T’es pas prêt de dormir avec ! » « C’est ce qu’on va voir ! » Mason attrape la carabine après avoir payé un billet pour deux parties. Il vise …et ça arrive dans le cercle extérieur. « Pour un basketeur c’est quand même triste de pas savoir viser ! » Je pouffe de rire avant que ce soit mon tour, attrapant une carabine. « Ca fait longtemps que t’es basketteur pro ? » Je lui demande tout en visant la cible avant de tirer.

Spoiler: