«  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

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Il ne se préoccuper guère de ce qu’on pourrait penser de lui, depuis la mort de son frère. Il a travaillé pourtant dur pour toucher la perfection dans son domaine, et on pourrait presque avoir l’impression qu’il veut tout foutre en l’air, refusant toute main tendue en sa direction. Comme si il ne voulait rien mériter, de la part de sa famille, et de Mia entre autre. Elle a fini par lui tourner le dos, elle a fini par lui faire croire qu’il n’y avait plus rien d’important entre eux. Ou n’est-ce pas lui, qui voulait le lui faire croire. Qu’importe, parce qu’à présent, il veut respirer, vivre, se détruire et plonger dans les gouffres de ses pensées. « C’est surtout que tu sais pas utiliser tes mains mon gars ! » Il lui lance avant de les voir se lever, alors qu’avant de partir, il lance un nouveau tacle, jouant de son charme pour qu’il comprenne où il veut en venir. Il secoue ses mains en l’air, pour les mettre devant le Peter un instant, pour le faire bisquer davantage. « T’inquiète pour elles, elles apprécient les bonnes choses ! » En l’occurrence les femmes ! Pete ricane bien volontiers, avant de poursuivre, « aucune tendresse pour ta voiture ! » C’est certain qu’il n’a pas la passion des bagnoles, lui il préfère s’armer de son vélo et parcourir la ville, les voitures ont fait de sa vie un enfer ! Il n’a aucune passion pour elles, aucune attirance pour ses engins de la mort ! Ils se mettent à courir aussi vite que possible, et lorsque leurs regards se posent sur le stand de tir, c’était comme si plus rien autour d’eux n’avaient d’importance. Mais Mason le taquine en voyant le nombre impressionnant de peluches, et surtout il préfère le devancer plutôt que l’inverse, titillant son égo d’homme ! « Oh tu sais on trouve de l’affection comme on peut ! Tu devrais essayer t’as l’air en manque d’affection ! En même temps vu ta tête ça m’étonne pas ! » Ca le fait rire, pourtant il rétorque assez rapidement, sans même se prendre la tête, mais finalement Mason a sans doute une légère fierté, faut pas l’oublier. « T’inquiète donc pas pour moi, j’ai certainement eu plus d’histoires jusque-là, que tu n’en possèderas dans ta vie ! » Qu’il envoie, avec toute son arrogance et sa fierté. Ah l’égo des mecs ! « C’est ce qu’on va voir ! » Il lève les yeux au ciel, si il croit que le basketteur va reculer, il se trompe lourdement ! Mason récupère la carabine et tire. « Pour un basketeur c’est quand même triste de pas savoir viser ! » Il n’est pas au centre mais il n’est pas sorti du grand cercle pour autant. Il plisse les yeux, mauvais joueur avant de lui balancer sans aucun tact, « TA GUEULE ! » Qu’il dit se renfrognant sur lui-même ! Qu’est-ce qu’il pouvait être agaçant ce type quand il le voulait ! Un peu comme lui sans doute… « Ca fait longtemps que t’es basketteur pro ? » Et en plus il remue le couteau dans la plaie, « j’essaye de me mettre à ton niveau pour pas te mettre la pression… » Ouais comme si le Mulligan allait le croire, il se contenta de lui montrer qu’il pouvait tirer, lui montrer son talent même si il ne doutait pas une seconde que son talent ne lui ferait rien ! Pete prend place, tire et… « Mais quel connard en plus ! » Qu’il s’exclame surpris de le voir viser en plein dedans. Il peste Mason, « coup de bol moi jte dis ! » Il lève les yeux au ciel, avant de le pousser sans ménagement, et de tirer à son tour après avoir prolongé son soupire pour prendre quelques secondes de répit. « Pousse-toi de là ! Laisse faire le maître ! » Il s’abaisse un peu, fixe l’objectif, et tire…

Spoiler:

« T’inquiète donc pas pour moi, j’ai certainement eu plus d’histoires jusque-là, que tu n’en possèderas dans ta vie ! » Ca me fait rire, cet égo typiquement masculin au possible. Je me contente de sourire malicieux. « Ca c’est ce que tu crois. » Parce que j’étais de ceux qui ne savaient pas rester avec une seule personne, qui cherchait l’attraction et le désir et qui trouvaient les deux avec facilité dans des lits différents chaque fois.

On arrive devant le stand de tirs et immédiatement le prochain défi est lancé.  Mason tire mais il vise trop loin, la balle touchant le cercle extérieur.  Évidemment je lance une pique sur ses talents au basket, après tout  si quelqu’un doit savoir viser entre nous deux c’est lui. « TA GUEULE ! »  Je ris lorsqu’il se renfrogne, en rajoutant une couche.  « j’essaye de me mettre à ton niveau pour pas te mettre la pression… » Toutes les excuses sont bonnes pour protéger l’égo de Mason apparemment. C’est à mon tour de me lancer et j’attrape la carabine, tirant. Je touche la cible en plein centre, m’exclamant : « Tu disais ? Me mettre à mon niveau c’est ça ? » je susurre en enchaînant quelques pas de danse.  « Mais quel connard en plus ! coup de bol moi jte dis ! » Je ris de plus belle. « T’inquiètes mon chat, je t’offrirais la peluche si je gagne. »  je susurre avant de me faire pousser sans ménagement sur le côté. « Pousse-toi de là ! Laisse faire le maître ! » « Tu ne devrais pas parler trop vite ça porte la poisse ! » Sauf que manque de bol pour moi, cette fois il touche juste et l’autre se met à chantonner en sautillant. « Ouais ouais ça vaaaaaaaaa, arrête de chanter il va pleuvoir ! » C’est à mon tour de tirer.


Win : Balle en plein centre, je prends de l’avance. « Troooop faciiile »

So close : Cercle extérieur. « Ouais c’est la carabine qui marche moins bien. »

Fail :  Rien sur la cible, je manque d’éborgner le gars qui tient le stand. « OUPS »

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Il ne le connaît pas, Peter. Il ne le connaît pas mais le juge à bon escient, comme lui le voit : perplexe, hautain, tête à claque. Ne se contentant guère de ce qu’il possède, comme lui. Voulant toujours plus, la soif de tout posséder et cela même si ça enfreint les règles, la loi. Surtout si ça enfreint la loi. Il s’attarde sur lui un instant, arquant un sourcil, voulant toujours avoir raison sans même connaître la direction à prendre. Se mêler de la vie des autres, pour oublier ses propres problèmes. Et il en a le basketteur, depuis presque trois ans. Depuis que sa famille est morte à ses yeux, et lui, dans celle de sa famille. Depuis qu’il tente de refaire sa vie ailleurs, loin d’eux. Comme si c’était possible. Comme si il tiendrait une éternité. « Ca c’est ce que tu crois. » Son sourire hautain au coin de ses lèvres, il provoque, il use Pete. « Jte crois pas… Ta liste est longue ? » Il nargue, il demande, pivotant sur le côté pour ne pas savoir, et finalement en relevant le visage il aperçoit l’homme du stand. Il court quelques longues secondes juste le temps d’échapper aux griffes du vieux. Comme si ils avaient peur de lui, c’est tellement faux mais ils s’en foutent bien. De ce qu’on pense d’eux. Ou peut-être pas autant qu’il le voudrait. « En tout cas, t’es pas endurant pour un sous ! » Il ne vaut rien sur ce point, et ça le fait rire le basketteur de le lui faire la remarque, de le titiller. Ca se mérite venant de sa part. Mais ils n’ont guère le temps de s’apprivoiser davantage qu’un énième défi parvient aux oreilles de Mason. Et c’est avec les yeux qui pétillent qui l’accueille la sentence. Mais manque de bol, si lui manque de peu le centre, ce n’est pas le cas pour son acolyte et il ne peut cacher son mécontentement. Parce qu’il déteste perdre dans le fond. « Tu disais ? Me mettre à mon niveau c’est ça ? » Il le regarde, jouant de sa chance soudaine – ouais parce que ça pouvait être rien d’autre que ça. « T’inquiètes mon chat, je t’offrirais la peluche si je gagne. » Il papillonne des yeux en se tournant vers lui, « trop de bonté en toi… » Avant de vouloir le pousser pour prendre sa place et lui montrer que lui aussi il peut le faire ! « Tu ne devrais pas parler trop vite ça porte la poisse ! Qu’il avoue, alors que Mason se concentre, tire et… Vise le centre. Il ne peut s’empêcher de faire le fier, il ne devrait pas, c’est un bon basketteur qui ne rate presque jamais le panier, c’est un peu le même principe ce jeu, mais avec des fléchettes ! Ouais ouais ça vaaaaaaaaa, arrête de chanter il va pleuvoir ! » Et ça le fait râler le Pete qui récupère sa place, tire alors que Mason invoque les dieux (lui qui ne sera jamais croyant) pour qu’il ne touche pas le petit cercle. « Troooop faciiile » Il nargue, s’exclamant, heureux, alors qu’on peut entendre le basketteur soupirer, ça commençait à bien faire son histoire ! « Tu parles ! Tu as acheté le gars ! » Il récupère de nouveau la carabine mais n’était pas certain de finir la partie jusqu’au bout, si il perdait encore et que le Pete, gagnait haut la main !

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« Jte crois pas… Ta liste est longue ? » J’ai bien envie de lui dire que je n’ose même pas compter. Ca fait longtemps que je papillonne aussi bien avec des filles qu’avec des gars, me souciant peu de l’opinion des autres à ce sujet. Il y a eu peu de constantes dans ma vie, à part peut être Jill ou Molly. Les autres ont été des moments de passage qui se sont vite arrêtés dès l’instant où j’ai décidé de tout faire foirer.

On est obligé de courir, l’ombre du vieil homme tenant les autotemponneurses toujours sur nous, prête à attaquer. Pas qu’on ait réellement peur, on est plutôt deux enfants cherchant à vivre la fuite comme un énième jeu. « En tout cas, t’es pas endurant pour un sous ! » Il n’a pas tort je suis essoufflé, faute de mon hygiène de vie déplorable actuellement et des cigarettes que je consomme à foison. Mon majeur se dresse devant sa tête. « Chuuut c’est parce que je fume. » Et parce que je bois. Mais ça on va éviter de le rajouter. On joue et Mason loupe un peu son premier tir, m’arrachant un sourire satisfait alors que je lui promets d’acheter la peluche si je gagne. « trop de bonté en toi… » Pas sûr qu’il y ait beaucoup de bonté en moi, je suis peut-être un peu trop égoïste pour ça. Mais rien que pour voir sa tête de perdant si je lui offrais la peluche je suis prêt à le faire. C’est à mon tour et je vise sans problème. « Tu parles ! Tu as acheté le gars ! » Je ris parce qu’il râle le Mason, dégoûté que je le batte au jeu. C’est à son tour et cette fois il marque en plein centre. On dirait qu’il vient de gagner au loto parce qu’il se mette à sauter de joie hurlant dans mes oreilles. « Ouais bon ça vaa tu me casses les oreilles » je roule des yeux avant de reprendre la carabine. « Bon après que je t’ai écrasé à ce jeu, on va boire un coup ? J’ai soif. » Mon sourire est mutin avant que je ne me concentre sur la cible.

WIN : « Je crois que je vais faire ma carrière là dedans » j’annonce d’un ton fier.

So close : Mason fait tout pour me déconcentrer évidemment, je loupe le centre. « C’est de la triche ! »

Fail : Je vise la cible de la personne d’à côté sans faire exprès, à celle là je tire en plein centre. « Ca compte quand même ? » je demande, dépité.

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Mason Bradford ne le jugera pas, il fait partie de ses personnes qui n’ont jamais eu leur cœur vibrant pour une tierce personne. Pas au point de tout lâcher, de sombrer. Pas au point d’en faire une petite amie unique dans ses yeux. Il l’a aimé pourtant, mais rien de cela n’aura suffi pour elle. Jamais suffisant, jamais avouable. Même quand il aurait pu réparer les morceaux, flirtant ailleurs, dans d’autres lits et qu’elle a fini par le savoir, par s’en douter. Par le lui demander. Et que son silence a répondu de manière cruelle à cette question, qu’il n’a pas su démentir, lui prouver qu’il tenait un minimum à elle. Aujourd’hui, Mia ne fait partie que d’un passé. Lointain, amère. Un passé dont il ne trouvera jamais les pièces du puzzle manquant. Et est-ce réellement ce qu’il désire ? Recoller les morceaux ? Il ne le sait pas, ne le connaît pas, et c’est pas Mason qui viendra à juger le Mulligan. Quoi qu’en soit sa vie. Mais son silence est d’or, il n’ose sans doute pas réellement avouer la chose, ni ne trouve les mots adéquats. « Chuuut c’est parce que je fume. » Et ça le fait sourire Mason alors qu’il laisse un instant au petit vieux de se remettre, « tu as besoin d’aller t’asseoir sur le banc ? » Qu’il demande, avec son innocence provoquante, en ricanant. Se moquant ouvertement de lui. Mais il n’a guère besoin de se reposer trop longtemps pour que son souffle revienne, et ils se dirigent bien vite face au jeu, les fléchettes c’est visiblement pas pour Mason. Il est plus doué avec son ballon dans les mains. Mais si le début est compliqué, il s’en sort finalement après le deuxième lancé, et ça le rend satisfait, si bien qu’il provoque son adversaire un peu trop. Il subira la foudre, il n’en doute pas une seconde, même si son égo refuse de voir cette réalité ! « Ouais bon ça vaa tu me casses les oreilles… » Il peste le Peter. Il peste mieux que personne, « bon après que je t’ai écrasé à ce jeu, on va boire un coup ? J’ai soif. » Il lève les yeux au ciel, « rêve pas trop ! C’est pourtant déjà tout vu. A moins qu’il loupe tous ses prochains coups et que Mason les réussit. Je vais te laminer, aujourd’hui, ou un autre jour… » Il est réaliste Mason, ce sera sans doute pas aujourd’hui, et ça le fait rager ! Pour autant, il prend place, tire et… Dans le mile ! « Je crois que je vais faire ma carrière là-dedans » Mason va réellement croire qu’il a acheté le type ! Mais il le pousse, il n'a pas encore donné son dernier mot, jamais ! Il se concentre en fixant le point, et tire...

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La liste est longue et je ne sais pas si je dois en être fier. Au final tout le monde avance, mes amis sont en couples, pour certains ont des enfants. La trentaine est passée apportant une nouvelle vie dont je ne semble pas avoir eu le mémo. Mais ce n’est pas une vie dont je veux, je préfère mes lits d’inconnus et mes relations sans lendemains aux attaches, préfère le désir du nouveau à l’attachement à l’ancien. Du moins c’est ce que j’essaye de me convaincre alors que mon silence se contente d’être un simple sourire.

On court et mon corps ne tient pas la cadence que le basketteur impose. « tu as besoin d’aller t’asseoir sur le banc ? » qu’il lui dit avec un sourire goguenard. « Hahaha très drôle. » Mon doigt d’honneur partant vers sa tête mais mon sourire s’élargissant. Je retrouve vite mon souffle et on se dirige vers le stand. On commence le jeu, si pour moi je suis sur une bonne lancée, on ne peut pas dire la même chose de Mason jusqu’à ce que soudain sa chance tourne. Quand il gagne il chantonne et je râle sur la qualité des sons qui sortent de sa bouche. J’ai bien l’intention de l’écraser et je le ferais ! « rêve pas trop ! » On a l’air de tous les deux aimer la compétition l’un autant que l’autre et ça me fait sourire. « Je vais te laminer aujourd’hui, ou un autre jour.. » Je roule des yeux avec un sourire narquois. « Ouais je crois que ça sera plutôt dans une éternité oui » Parce que c’est à mon tour et je suis en feu ce soir, visant parfaitement juste à chaque fois, me découvrant une nouvelle passion pour ce jeu. J’envisage presque un changement de carrière. Je ris lorsque Mason me pousse, prêt à tout donner à son tour. Et c’est un échec. J’éclate de rire. « C’est truqué ton jeu ! Vient on va picoler ! » Je fais quelques pas de danse. « Tu admets donc ta défaite ? » mais à choisir je préfère boire et avant qu’il n’ait le temps de me refaire faire une partie je lance. « Alleeez on va boire ! Et tu vas pouvoir me payer une bière comme t’es riche. » Je ne précise pas que je ne manque pas d’argent non plus bien sûr.

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La défaite cuisante il ne la connaît que dans ses relations éphémères, au sein d’une famille dont il ne fait désormais plus partie. Il aurait voulu davantage, il aurait voulu être plus fort, résister à cette putain de facilité de tout lâcher, de tout abandonner. Du jour au lendemain, mais la sentence fût posée, terrible, assassine. Quand lors de l’enterrement de Tommy, il n’a su caché bien longtemps qu’il accuse Dylane d’en être le bourreau, la seule coupable – alors qu’elle n’a pas cherché à le retenir, pas cherché à avertir les deux autres frères. Qu’elle a regardé au loin la voiture se scratché. Qu’elle a couru jusqu’à lui, en vain de le sauver, mais qu’elle a fait face à un corps sans vie. Il la déteste pour ça, pour tout ça, et au fond, il sait combien elle n’y est pour rien. Qu’elle ne peut pas avoir toute sa part de responsabilité. Il ne connaît pas la vie du Peter, mais dans le fond, il serait à même de le comprendre, de pas le juger. « Hahaha très drôle, » son doigt d’honneur qu’il porte en direction du basketteur, ça le fait rire. « A force de me le planter devant moi, tu vas avoir mal à ce doigt ! » Qu’il se moque sans gêne, pouffant, « remarque tu te le muscles ! » Qu’il lui envoie de nouveau en rigolant. Fallait bien qu’il le taquine, parce que le Mulligan ne se prive jamais ! Mais au bout de plusieurs minutes, Mason ne saurait exactement dire combien, et surtout le fait qu’il puisse perdre et que ça l’énerve très franchement, il ne veut même pas qu’on compte les points, il avoue vouloir partir boire un verre, à l’instant même ! « Ouais je crois que ça sera plutôt dans une éternité oui, » pffff, il soupire Mason, bien fortement. « Tu admets donc ta défaite ? » JA-MAIS ! « Et puis quoi encore ?! qu’il dit sans même hésiter une seconde ! je t’ai laissé gagner ! » Il feinte une certitude, une certain fierté alors qu’il dépose les armes sans jamais l’avouer, sa carabine qui l’a fait perdre, déjà loin de lui, et il ne se retournera même pas vers elle. Il l’oubliera… « Alleeez on va boire ! Et tu vas pouvoir me payer une bière comme t’es riche. » Il lève les yeux au ciel, se dirigeant vers le premier petit bar, s’installant vers le comptoir. « Tu veux que j’appelle maman pour savoir si tu peux consommer de l’alcool ? » Il bat des cils, le narguant, et quand le barman arrive, il prend sa commande. « Un whisky merci ! » Se retournant en direction de Pete, « alors à part emmerder ton monde, tu faisais quoi de beau pour errer tout seul ici… » Qu’il demande, tandis que finalement le verre arrive plus vite que prévu.

J’en suis à mon je ne sais combientième doigt d’honneur de la soirée. En même temps il le mérite le Mason à fanfaronner autant que moi, tout aussi mauvais perdant voir plus. Je me dis qu’on se ressemble pas mal et j’aime bien cette complicité qui se crée un peu par hasard. Qui sait on pourrait devenir peut-être pas amis. « A force de me le planter devant moi, tu vas avoir mal à ce doigt ! remarque tu te le muscles ! » Je roule des yeux mais je suis trahi par mon sourire. Fort heureusement le basketteur perd vite son sourire. Parce qu’il est nul Mason à ce jeu, il perd, il s’énerve, il vise le cercle extérieur voir il ne vise rien du tout et pour une fois moi je ne m’en sors pas trop mal à côté et je suis prêt à crier victoire. A la dernière partie il abandonne proposant qu’on aille boire un verre à la place et je me sens victorieux. « Et puis quoi encore ?! je t’ai laissé gagner ! » « Alleeez c’est beau de rêver. » Je pouffe de rire alors qu’on abandonne les carabines et que je me décide à prendre des pistolets à eau pour la victoire. « Bah quoi je réclame le prix moi ! » Je lui annonce qu’il va me payer une bière et on s’installe au comptoir. « Tu veux que j’appelle maman pour savoir si tu peux consommer de l’alcool ? » Il bat des cils et je ricanne. « Tu sais toi aussi t’as un peu une tête de mineur, t’es sûr que t’es pas au lycée ? » Je lui renvoie la balle alors qu’on se décide à commander. « Un whisky merci ! » « La même pour moi ! » Je dis simplement. Ca me changera de la vodka. « alors à part emmerder ton monde, tu faisais quoi de beau pour errer tout seul ici… » J’hausse les épaules. « J’voulais pas rentrer chez moi, il est encore tôt et j’aime bien profiter de mes soirées. Et toi t'as pas des coéquipiers à retrouver ? » et surtout ne pas penser. « Ca paye bien basketteur, tu péchos beaucoup avec ça ? »

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Ils ont l’air un peu pareil, Pete et lui. Ils ont l’air de deux gosses qui ne se refusent rien, pas même une esclandre en plein centre commercial, ou en pleine attraction. Ils ne semblent reculer devant rien, partant à la moindre occasion, abandonnant leur victime de la plus mauvaise des façons sans même craindre de leur avenir. Est-ce ainsi qu’on les a élevés ? La famille du Bradford, populaire, en tirerait des conclusions hâtives avant même que ce dernier n’est le temps d’ouvrir la bouche, indiquant alors que la perte de Tommy y est pour quelque chose. Sa mort n’y est pour rien, parce que déjà gosse, il était une tête à claque, un provocateur. Celui qu’on aime réprimander quand il cligne des yeux comme un arrogant. Devant ce jeu, il n’accepte pas la sentence, il ne l’acceptera jamais, « alleeez c’est beau de rêver. » Qu’avoue Pete un sourire en coin. Avant de s’arrêter devant le stand de peluches et autres jeux inutiles. Mason l’observe alors que ce dernier choisit le pistolet à eau, devant le regard accusateur de son nouveau compagnon de jeu, il avoue en ricanant. « Bah quoi je réclame le prix moi ! » Ca le fait rire Mason, « tu sauras pas t’en servir… » Il l’imagine déjà se mouiller entièrement, sans jamais toucher sa cible. « Quand on est pas doué de ses mains… » Et c’est le perdant qui l’ouvre… La jeunesse est belle ! S’installant sur le comptoir, en arrivant au bar, « tu sais toi aussi t’as un peu une tête de mineur, t’es sûr que t’es pas au lycée ? » Ca le fait rire Mason, il s’amuse bien avec Pete. « Qui sait… » Il laisse planer le doute, sans hésitation, jouant de ses sourcils. Un sourire en coin, il prend sa commande, « j’voulais pas rentrer chez moi, il est encore tôt et j’aime bien profiter de mes soirées. Et toi t'as pas des coéquipiers à retrouver ? Ca paye bien basketteur, tu péchos beaucoup avec ça ? » Il soulève ses épaules, soupirant. Ses co-équipiers ? Il n’en sait rien et finalement il s’en fiche pas mal, Mason. « Suffisamment pour pas avoir de problème de fric… » Il jette un regard amusé au blondinet, « j’ai franchement – et en toute modestie, pas du souci à me faire de ce côté là… » Et ça le fait rire. Parce que c’était la vérité, il n’a peut-être jamais laissé réellement à aucune femme de le conquérir, mais elles essayent, et ça l’occupe au moins. « Et toi alors ? Pas de bague… Il n’y a donc rien d’officiel… » Avant de boire cul sec quand le barman dépose le verre devant lui. Il était peut-être comme lui, sans attache.

« Tu sauras pas t’en servir… »  « Dit celui qui sait même pas viser avec une carabine jte rappelle. »   Je fais mine de pointer mon pistolet à eau comme si c’était un véritable flingue.  « Quand on est pas doué de ses mains… » Elle est facile celle-là, surtout de la part du perdant. « C’est pas ce qu’ils et elles disent tous. »  Oui je préfère préciser que mon panier est plus large que le sien, que l’opinion est donc bien plus unanime. On dirait deux adolescents de seize se chamaillant pour savoir qui a la plus grosse, mais tant pis. D’ailleurs en parlant d’adolescent c’est la prochaine insulte qu’on s’envoie à la figure. « Qui sait … » « T’as quel âge d’ailleurs, je suis sûr que je suis plus vieux que toi ! » je pouffe de rire.  On s’assoit au bar, se décidant pour un whisky.  Mason a abandonné ses coéquipiers, j’ai décidé de ne pas rentrer chez moi. Apparemment on est potes maintenant. Du moins c’est ce que j’ai décidé, dès l’instant où on a quitté cette patinoire en volant des bouteilles de vins. Encore plus quand on s’est embarqué mutuellement dans de nouvelles aventures dans cette fête foraine. « Suffisamment pour pas avoir de problème de fric… » Dommage j’aurais bien aimé savoir le salaire d’un basketteur. « j’ai franchement – et en toute modestie, pas du souci à me faire de ce côté là… » Il rit le basketteur et j’imagine qu’elles doivent tous lui courir après pour la gloire et l’argent.  

« Elles te courent toutes après c’est ça ? Le pauvre chou ne sait plus où donner de la tête ? » Je ricane en buvant une gorgée de l’alcool qui n’est pas si mauvais que ça pour une fête foraine.  « Et toi alors ? Pas de bague… Il n’y a donc rien d’officiel… » Je grimace rien qu’à l’idée d’être marié. « Oh non c’est pas pour moi le mariage ! Ou les attachements ! je vais là où le vent m’emmène. Le reste est trop prise de tête ! » J’hausse les épaules. « On se recommande un verre ? » Après tout ils sont vides à présent. "T'es de Brisbane de base ?"