«  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

---

---

Il n’se prend pas vraiment la tête Mason, vit au jour le jour et semble être plus proche de son acolyte qu’il ne l’avait imaginé lors de leur première entrevue. Ils s’entendent même plutôt bien, passant entre franche bousculade de mots, taquineries à souhait, et rigolades. Mais ça lui faisait du bien, au basketteur, il ne pouvait pas prétendre le contraire, et n’avait pas une grande envie de retourner voir les autres basketteurs. Il se fichait d’eux, de toute façon, le solitaire dans l’âme, ne vit que par passion soudaine, se dédouanant d’un quelconque attachement pour une tierce personne, préférant la fuite de toute façon. « Dit celui qui sait même pas viser avec une carabine jte rappelle. » Mason fit une mine choquée, en joignant ses deux lèvres – typiquement le même genre que les godiches en sont capables ! Il les connaît suffisamment pour savoir exactement prendre leur posture et leur petit bruit de fond qui l’exaspère pourtant, dans un autre monde. « C’est la faute de la carabine ! » Et personne ne pouvait en douter ! Pas même lui ! « T’as quel âge d’ailleurs, je suis sûr que je suis plus vieux que toi ! » Pffff ! Il lève les yeux au ciel, ne sachant pas vraiment si il était plus vieux que lui ou pas, Mason n’a jamais été balèze à ce genre de jeu ! « Vingt-sept ! » Il tourne son visage un instant vers lui, en ajoutant, « verdict ? » Est-ce que Mason va avoir besoin de lui acheter un dentier et une canne prochainement, ou un biberon ? Telle est sa question quand ses yeux le fixent un instant, attendant impatiemment. « Elles te courent toutes après c’est ça ? Le pauvre chou ne sait plus où donner de la tête ? » Ca le fait sourire, mais en même temps, pourquoi ça l’étonnerait ? « Soit pas jaloux ! Ton heure viendra… » Il n’en doute pas ! « Oh non c’est pas pour moi le mariage ! Ou les attachements ! je vais là où le vent m’emmène. Le reste est trop prise de tête ! Qu’il avoue en buvant son verre, avant de demander, on se recommande un verre ? » Mason opine du chef, un signe de la main au barman pour en remettre deux autres. « Je m’imagine pas un jour devoir y passer… Ca me semble si… » Il grimace légèrement, « je suis encore si jeune pour y penser, je verrais à soixante balais pour me trouver une vingtenaire… C’est pas comme ça que tout le monde fait ? » Il rigole sans une once de remord, trouvant lui-même la blague un peu sexiste, mais il s’en fiche bien Mason, de ce qu’on pense de lui, « T'es de Brisbane de base ? » Qu’il demande, alors que Mason laisse son regard se perdre autour de lui un instant, « non j’suis arrivé à mes-vingt-un ans. » Mais il connaissait très bien cette ville. « Je suis de Sydney sinon, et toi ? » Un peu comme tous les Bradford quoi !

« C’est la faute de la carabine ! » Bien sûr que c’est la faute de la carabine tout simplement parce que Mason ne pourra jamais admettre sa défaite ou que quelqu’un ait été meilleur que lui aujourd’hui. Même à un jeu de carabine dans une fête foraine où nous sommes les seuls témoins de ce spectacle, les seuls témoins de ces défis qu’on se lance et qui finiront mal, sans doute. Qu’importe, ça n’a pas d’importance ce soir, on s’assoit à un des bars aménagés de la fête foraine, commandant des whiskys. Je lui demande quel âge il a. Je suis persuadé qu’il est plus jeune que moi. « Vingt-sept ! Verdict ? » Il tourne légèrement la tête vers moi et mon sourire moqueur devient un peu plus grand. « Trente-trois ans, ça va le minus ? » Je sais déjà que je ne les fais pas, ma tête d’ange bloquée quelques années en arrière. Je me moque de sa célébrité, du fait probable que les femmes lui courent après pour son argent et sa célébrité et que peut être qu’il ne sait plus où donner de la tête.

On parle de nos engagements respectifs après qu’il ait souligné que je ne porte pas de bague au doigt. Encore heureux. « Je m’imagine pas un jour devoir y passer… Ca me semble si… je suis encore si jeune pour y penser, je verrais à soixante balais pour me trouver une vingtenaire… C’est pas comme ça que tout le monde fait ? » J’ai envie de lui dire que ça viendra sûrement après mais je n’en sais rien. J’ai trente-trois ans et j’ai brisé toutes promesses que j’ai un jour faite à Molly. Je ne me sens pas prêt à me poser. Sa proposition me fait rire. « Ouais ça me semble être une idée pas mal ! » je ris, il a le temps pour se trouver une petite vingtenaire. « Le pire c’est les parents, moi les miens me tannent pour un mariage et des gosses, ils ont toujours pas compris que ça allait pas arriver. » Je roule des yeux, avant de lui demander s’il est de Brisbane. « Non j’suis arrivé à mes-vingt-un ans. Je suis de Sydney sinon, et toi ? » « Brisbane, mais je voyage beaucoup. » Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas posé.

 «  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

---

---

Peu importe l’enjeu, peu importe ce qu’il en coûte, Mason aime pas perdre, il met toujours tout en œuvre pour réussir haut la main, pour être le meilleur de tous. Quoi qu’il en soit, il n’acceptera pas de perdre, même si il n’y a aucun enjeu personnel, rien que pour son égo, sa fierté. Rien que pour la satisfaction de chantonner avec un large sourire, pour fanfaronner devant l’autre. Et ça doit se voir, Pete n’a pas réellement besoin de beaucoup chercher pour le savoir, pour le deviner. Heureusement qu’ils quittent le jeu, ça lui permets de souffler un peu, de discuter aussi. C’est la raison pour laquelle, il s’installe sur la chaise du bar, au comptoir d’un premier bar qu’il voit. Peu importe combien de temps ça prendra, il sait qu’après il retournera au combat, qu’il remportera haut la main le prochain duel. Il en veut en tout cas, le basketteur. « Trente-trois ans, ça va le minus ? » Il soupire Mason, un sourire en coin pourtant. Le minus, non mais pour qui il se prend ? « C’est ça ses rides sous ton œil ? Va bientôt falloir que tu ailles te reposer… » Il pouffe tout en montrant en dessous son œil de son doigt, provoque, en un haussement de sourcil, fier de lui, de sa blague de gamin pourri. Il n’a aucune reconnaissance le basketteur pour les autres, pour les plus anciens. Pourtant, il n’aurait jamais prédit son âge avant que Pete le lui dise. « Ouais ça me semble être une idée pas mal ! » Il rigole, Mason l’accompagne, fier de sa connerie. Pour autant il est comme ça le basketteur et se fiche bien des sentiments, de ses nanas qui lui courent après, tant qu’il obtient d’elles ce qu’il veut et qu’elles lui lâchent la grappe après ! C’est bien ce que Mia le lui a reproché non ?! D’être une de plus sur sa liste, de n’avoir eu aucun sentiment pour elle, pas suffisamment pour la retenir… « Le pire c’est les parents, moi les miens me tannent pour un mariage et des gosses, ils ont toujours pas compris que ça allait pas arriver. » Il fait mine de réfléchir un instant, en haussant les épaules, « moi j’ai pas ce souci. » Il compte pas vraiment détaillé le pourquoi du comment, mais sa mère est morte à la naissance de la dernière de la famille, Dylane, et son père il n’en a plus de nouvelle quasiment depuis qu’il a coupé les ponts avec eux. « Mais t’as raison, faut pas que tu te laisses faire ! C’est ta vie, ton choix ! » Super idée Mason, t’en as d’autres des comme ça ? « Brisbane, mais je voyage beaucoup. » Le barman leur dépose un nouveau verre, « t’es allé où ? Qu’il demande. Moi je voyage surtout pour le boulot… » Principalement pour le boulot oui !

Nos âges deviennent un moyen de s’insulter, de montrer sa supériorité face à l’autre comme si c’était un défi de plus. Il est plus jeune que moi alors il est normal que ce soit lui le minus malgré le fait qu’en taille il soit plus grand que moi, après tout il reste un basketteur. Mais j’en profite et je fanfaronne, bien qu’il ne tarde pas à me rendre la pareille. « C’est ça ses rides sous ton œil ? Va bientôt falloir que tu ailles te reposer… » « Attends je vais aller me remettre un peu de ma crème anti-âge j’ai dû oublier… » Je fais mine de me lever en riant, avant de me rassoir.

Il peut être surpris de mon âge après tout j’ai toujours fait bien plus jeune que mon âge réel, peut-être à cause de ma gueule d’ange qui n’en a que l’apparence. On parle de se poser et je suis ravie de savoir que lui et moi on est sur la même longueur d’ondes. Le mariage, les enfants, une relation stable et équilibrée, tout ça c’est pas pour nous et ça le sera jamais. Je mentionne mes parents qui me tannent pour avoir des petits enfants comme je suis l’ainé en roulant des yeux. « Moi j’ai pas ce souci. » « Pas proche de ta famille ? Ou alors t’es pas l’ainé peut être ? » Je demande curieux.

Je bois le deuxième verre de whisky qui est arrivé. . « Mais t’as raison, faut pas que tu te laisses faire ! C’est ta vie, ton choix ! » j’hoche la tête vigoureusement, d’accord avec lui. « Bah oui ! Qu’ils tannent mes frères et sœurs un peu putain ! »

« t’es allé où ? Moi je voyage surtout pour le boulot… » J’hausse les épaules, jouant avec mon verre entre mes doigts. « Oh c’est pour le boulot aussi. Un peu partout ça dépend des tournages que je suis, surtout États Unis et Europe on va dire. » Ce qui était déjà pas mal. « Et toi ? » Je regarde mon verre vide. « On s’en recommande un ? »

 «  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

---

---

Cette situation l’amuse au basketteur, il est prêt à parier que le Pete rigole aussi en sa compagnie, autant que lui, l’atmosphère est détendu, désormais qu’ils ne jouent plus, comme quoi l’alcool rassemble à sa façon. Le ton est léger et pourtant, ils se taquinent à leur façon, et ils semblent se lancer des piques. Ils trouvent toujours de quoi se chambrer, ruser pour mettre l’autre en péril sans se soucier réellement de ce que l’autre pense. L’architecte a beau être plus âgé que lui, il ne fera pas le poids en taille, « attends je vais aller me remettre un peu de ma crème anti-âge j’ai dû oublier… » Et il le voit se lever pour finalement se réinstaller quelques secondes après, un sourire en coin, « va falloir que tu mettes le tube en entier à ton stade… » Il a toujours le dernier mot le Bradford, mais il reste persuadé que le blond va lui rétorquer sans aucun doute, repoussant toujours les limites à plus loin. Le verre en main, ils discutent sur un passé lointain, sur la famille, pas quelque chose qui fait l’unanimité chez lui, il reste d’ailleurs plutôt évasif, ne voulant guère rentrer dans le vif du sujet. « Pas proche de ta famille ? Ou alors t’es pas l’ainé peut être ? » Il hausse les épaules, « un peu des deux… » Il n’est plus proche de sa famille depuis la mort de Tommy mais il est inutile que Pete sache ce détail, et évidemment qu’il n’est pas l’aîné, il laisse aisément cette place au chieur de la famille qui croit toujours avoir raison sur tout : Nick Bradford ! Et dont il affronte dès qu’il le peut ! Le poussant toujours dans sa tanière. « Bah oui ! Qu’ils tannent mes frères et sœurs un peu putain ! » Ca le fait rire, Mason parce qu’il a finalement obtenu sa solitude, non sans mal. Il a pris ses affaires du jour au lendemain et ne répond plus à aucun appel, ou les filtre avec aisance ! Ils se plaignent de n’avoir des nouvelles que par le biais de journaux et de ‘ont dit’ ! « Tu leur a dit ? » Qu’il demande sans vraiment faire attention à cette question qu’il pose. « J’veux dire, ils savent que tu trouves que c’est lourd ? » Est-ce qu’il est comme lui sur ce point Pete ?! « Oh c’est pour le boulot aussi. Un peu partout ça dépend des tournages que je suis, surtout États Unis et Europe on va dire. Et toi ? » Ses voyages ne se comptent même plus sur les doigts d’une main, « pour mes tournois, j’ai parcouru tout l’Australie, mais ouais je suis déjà allé au Canada, dans quelques pays d’Europe aussi. Ca dépend où se passe le championnat… » Et c’est un univers tellement différent. « On s’en recommande un ? » Son verre est déjà vide, il a même pas eu le temps de le voir tout boire. « J’te préviens, j’te ramène pas sur mon dos ! » Et ça le fait rire, avant qu’il lève la main au barman qui passe près d’eux, de nouveau, comme si il le sentait. Quand ce dernier leur pose leurs deux verres, « à nous ! » Qu’il dit en récupérant son verre, le pointant en direction du Mulligan.

« Va falloir que tu mettes le tube en entier à ton stade… » Mon air se fait grave alors que j’hoche la tête délibérément. « Ouais je sais je sais plus quoi faire, j’ai l’impression que les pubs m’ont menti tu vois ? La jeunesse éternelle ? tu parles ! T’en as pas un à me conseiller toi ? » dis-je en ricanant, portant le whisky à mes lèvres.

Je lui fais pars de mon problème, de mes parents qui commencent à un peu trop vouloir des petits enfants. Lui me dit que ce n’est pas son cas alors je demande s’il n’est simplement pas proche de sa famille ou peut être n’est-il pas l’ainé ? Je ne sais pas s’il a des frères et sœurs mais je suppose que oui comme il me répond simplement « Un peu des deux… » Donc il n’est pas l’ainé et son ton évasif m’indique qu’il n’est sûrement pas du tout proche de sa famille. Moi je me contente de sourire parce qu’il a pas l’air d’avoir envie de parler de ça et je peux comprendre, m’exclamant que mes parents peuvent tanner mes frères et sœurs plutôt que moi.

« Tu leur as dit ? J’veux dire, ils savent que tu trouves que c’est lourd ? » Je ris, parce que ce n’est pas ce qui arrêterait ma mère. « Ouais ma mère en a un peu rien à foutre de mon avis sur la question. » Parce qu’elle restera toujours ma mère et que moi peut être plus qu’à Tessa ou Link, elle a cherché à montrer que je serais toujours le bébé qu’elle aurait dû avoir, ce qui implique de me tanner sur la question dès qu’elle m’a au téléphone et de se plaindre que je ne viens pas diner assez souvent.

On parle de voyages pour notre carrière. « pour mes tournois, j’ai parcouru tout l’Australie, mais ouais je suis déjà allé au Canada, dans quelques pays d’Europe aussi. Ca dépend où se passe le championnat… » J’hôche la tête, c’est déjà plutôt pas mal. « T’as le temps de visiter quand t’y vas pour un match ? » Je ne connais rien au basket, je ne sais pas s’ils ont du temps ou non. Je propose un nouveau verre. « J’te préviens, j’te ramène pas sur mon dos ! » « Au pire tu me ramèneras dans un cadi, on peut en trouver un dans un supermarché pas loin ! » Je ris trinquant avec lui. « A nous ! » Une gorgée d’alcool qui brûle la gorge et c’est reparti. « Bon on fait quoi comme attraction maintenant ? »

 «  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

---

---

Son air taquin qui n’empêche pas d’embêter le Mulligan, l’air est à la détente et ça fait du bien à Mason, dont sa vie n’est pas si irréprochable qu’il veut le faire paraître à sa famille. Il semble pourtant bien s’entendre avec le Pete – est-ce réellement la meilleure chose à faire ? Il ne voit aucun mal alors qu’ils vont sans aucun doute boire verres après verres, jusqu’à épuisement du stock des bouteilles. Mais Mason dira que tant qu’il a des sous sur son compte en banque, et qu’il a qu’une vie, autant tout miser sur celle-ci ! « Ouais je sais je sais plus quoi faire, j’ai l’impression que les pubs m’ont menti tu vois ? La jeunesse éternelle ? tu parles ! T’en as pas un à me conseiller toi ? » Peter rentre dans son jeu, et fallait bien que Mason l’emmerde sur son âge, il aurait été plus jeune, il aurait trouvé une blague inverse, pour le taquiner, l’entendre rouspéter. Parce qu’il n’y a que ça de vrai ! « A ton niveau, plus rien à faire, t’es hors course… » Et ça l’arrangeait bien de dire ça… « A moi toute ses nanas ! » Il s’en frotte les mains en cherchant de son regard enfantin une proie, un sourire en coin, le provoquant dans son duel où sa fierté est si grande qu’il pourrait déplacer une montagne. « Ouais ma mère en a un peu rien à foutre de mon avis sur la question. » Il ne sait pas vraiment si il doit l’envier pour ça, l’envier pour avoir toujours sa mère auprès de lui. En réalité Mason a perdu leur mère à la naissance de la petite dernière, Dylane, et si celle-ci n’en parle jamais et s’en ai toujours voulu, le reste des garçons de la famille a pris sa défense, depuis enfants. Mason le premier, jamais il n’en a voulu à Dylane pour cette raison, jamais jusqu’à la disparition de Tommy il y a plus de deux ans maintenant. « Achète lui un poupon ! » Qu’il ajoute en ricanant, moqueur, « ils en font des sympa, qui chialent toute les trente secondes, qui réclament le biberon, que tu dois changer leurs couches ! » Voilà à quoi se rimer avoir un mioche pour Mason : biberon, couche, dormir, pleurnicher ! « T’as le temps de visiter quand t’y vas pour un match ? » Il acquiesce d’un signe de tête. « Ca dépend… » Il boit cul sec son verre avant de le reposer, « quand c’est des pays que j’aimerai visiter j’essaye de rester un peu plus longtemps, mais pas toujours facile, » surtout en plein championnat, parfois ils ont des matchs dès le lendemain, voir quarante-huit heures après. « Au pire tu me ramèneras dans un cadi, on peut en trouver un dans un supermarché pas loin ! » Et il rigole à cette vision, imaginant lâcher le Peter dans son caddie devant une pente raide. « T’as franchement peur de rien, crois-moi t’arriverait pas entier avec moi ! » C’est même certain ! Le Peter qui se lève, repoussant son verre vide, « bon on fait quoi comme attraction maintenant ? » Retrouvant son envie folle de jouer, cette compétition qui anime ses deux êtres, prêts à s’affronter, encore… « Aller go ! On est pas là pour faire figurant ! » Jamais, il ne fera partie de ça ! Il se lève à son tour, sortant du bar, son regard se promène autour de lui, sur les stands, avant de s’arrêter sur un, et de sourire ! « J’ai trouvé ! » Qu’il gueule en se mettant à cavaler en cette direction, avant de se stopper net devant et d’un coup de coude : « j’espère que t’aimes boire et manger ! » Un sourire satisfait et narquois sur ses lèvres, il dépose un billet pour cinq parties. Et il va affronter ce très cher Mulligan voir si il serait capable de tout manger, de tout boire dans un temps record !
Devant eux, une assiette d'escargot gluant entouré de rhum, on leur enlève le couvercle pour qu'il découvre ce qu'ils vont devoir finir avant l'autre, Mason lance un regard de défi au Mulligan !

Spoiler:

« A ton niveau, plus rien à faire, t’es hors course…  A moi toutes ses nanas ! »  Il entre dans mon jeu le basketteur et ça me fait sourire.  « Plus rien à faire ?! Mais comment je vais survivre ?! » Mon air se fait un peu plus dramatique, mon regard désespéré, comme s’il m’annonçait la fin du monde et bien sûr je finis par rire, perdant mon air sérieux, incapable de rester sérieusement.
Je lui explique que ma mère n’en a un peu rien à faire de mon avis sur la question. Mais au fond je suis heureux que ma mère s’intéresse autant à moi et souhaite avoir des petits enfants.

« Achète lui un poupon !  ils en font des sympa, qui chialent toute les trente secondes, qui réclament le biberon, que tu dois changer leurs couches !» Il se marre et je ris avec lui,  parce qu’il n’a pas tort. « Ouais tu sais ils ont eu des jumeaux donc je crois qu’ils sont habitués. » Je roule des yeux. Au moins moi ils m’avaient adopté à six ans, l’étape des couches était terminée.
On parle des voyages dans le cadre de notre boulot et je lui demande s’il a le temps de voyager entre ses matchs de baskets. « Ca dépend… quand c’est des pays que j’aimerai visiter j’essaye de rester un peu plus longtemps, mais pas toujours facile. » C’est à mon tour d’acquiescer, c’était un peu la même chose pour moi avec les tournages. Au final,  ce n’était pas si évident que ça de trouver du temps.  On recommande un verre et il m’annonce que je ne finirais pas sur son dos mais moi j’ai pensé à tout, il y a l’alternative du cadi.  « T’as franchement peur de rien, crois-moi t’arriverais pas entier avec moi ! » Je ris avec lui à cette image. « Je suis prêt à prendre le risque ! »

Il est temps de rejoindre un nouveau manège. « Aller go ! On est pas là pour faire figurant ! »   On se lève, les verres terminés et payés, à la recherche d’un nouveau stand.  « J’ai trouvé ! » Il se met à courir et je suis la cadence.  « j’espère que t’aimes boire et manger ! » « TOUJOURS voyons ! »
Mais je grimace en voyant les escargots entourés de rhum. On commence à manger, et je trouve ça horrible.  Je finis avant lui et c’est un miracle. « PETITE NATURE ! » je lui crie. On nous amène une deuxième assiette. Des insectes grillés.  C’est à lui qui en mangera le plus possible.

Spoiler:

 «  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

---

---

Il n’en fallait pas plus à Mason pour penser aux nombreuses nanas qui passeront leur route en voyant le Mulligan remplis de rides, et il ne se prive pas de le narguer, avec un aplomb qui ferait rire que les deux protagonistes. Ils se ressemblent sur bien des points et inutile de se demander si c’est un atout ou pas – eux, prétendront qu’oui. La plupart de personnes censées, n’auront aucun doute sur la négation de la question. Et ça semble les amusés, à présent qu’ils se trouvent des points communs. « Plus rien à faire ?! Mais comment je vais survivre ?! » Il en joue un peu, même beaucoup trop pour paraître crédible plus de trois secondes. D’ailleurs Mason note l’auto dérision dans laquelle se perd son nouveau copain de jeu, et qui le fait rire davantage, suffisamment pour qu’il oublie réellement l’essence même de sa venue jusqu’ici. « Tu as connu ton heure de gloire ! » Qu’il avoue, triomphant, « place aux jeunes ! » Et il cligne des yeux sans aucun scrupule, le narguant alors. « Ouais tu sais ils ont eu des jumeaux donc je crois qu’ils sont habitués. » Des jumeaux ?! « Tu as des frères jumeaux ?! » Est-ce une question, une affirmation, même Mason l’ignore. En toute logique il aurait dit que ses frères sont des jumeaux, il est donc un peu paumé le basketteur, à moins que l’alcool commence à lui monter à la tête, mais habituellement il tient plutôt bien le liquide qui répand dans ses veines. Davantage depuis deux ans. « Je suis prêt à prendre le risque ! » Et ça le fait rire, mais il n’a guère le temps de dire quoi que ce soit, qu’il se lève, pour partir dans d’autres aventures, et notamment celle d’un prochain manège ! « TOUJOURS voyons !! » Evidemment il n’en faut pas tant pour que le sourire apparaisse sur le visage de l’homme connu. Prêt à tout remporter. Ils découvrent alors leur assiette. « PETITE NATURE ! » Mason rage et lui tire une grimace. Quand une seconde assiette apparaît sous leurs yeux, et que le couvercle s’enlève, des insectes grillés. On est dans koh lanta ou quoi ? Mason inspire, fermant les yeux, avalant quelques insectes, suffisamment pour remporter cette partie vu la tête dégoutée de son alter égo ! « T’es pas très jungle faut croire ! » Et ça l’amuse. Une assiette composé d'une énorme mygale arrive devant eux. Mason grimace !

Spoiler:

« Tu as connu ton heure de gloire ! place aux jeunes !

Je ricane, mais je commence à me dire qu’il n’a pas peut être pas tort. Tant de gens me disent que ce n’est plus de mon âge tout ça. Comme si passé la trentaine, la vie bien rangée devenait obligatoire et nécessaire, passage obligé vers l’âge adulte, vers ce monde de bébé et mariage. Tout ça me fait peur et ne me donne absolument pas envie.

Je lui explique que mes parents sont habitués aux cris après tout ils ont eu des jumeaux et ont pu dire adieu à leur sommeil pendant un temps. « Tu as des frères jumeaux ?! » J’hoche la tête avec un sourire, « Ma petite sœur et mon petit frère sont jumeaux. », je lui explique avant de finir mon verre. " Et toi t'as des frères et soeurs ?"

Une fois nos verres vidés et notre taux d’alcoolémie un peu plus haut, on prend la direction des autres stands à la recherche d’un prochain défi. Mason en choisit un où il faut manger des trucs les plus horribles les uns que les autres et ça me dégoutte un peu mais hors de question de l’admettre. A la première assiette, des escargots, j’essaye de me convaincre que je suis français et je trouve la motivation de finir toute l’assiette avant Mason. Par contre pour la deuxième c’est un échec, les insectes croustillants me dégoutent, j’en mange quelques-uns mais Mason l’emporte largement. « T’es pas très jungle faut croire ! » Je râle, grommelant des insultes dans ma barbe inexistante, craignant la prochaine assiette. On nous l’amène et je manque de tourner de l’œil. « NOoooooon. » C’est une mygale. Je ne peux pas manger ça. Aucun de nous deux n’arrive à finir l’assiette et je regarde Mason d’un air désespéré. « Mais pourquoi t’as choisi ce stand là c’est horrible ?! au prochain truc on fait une attraction NORMALE ! »

L’assiette suivante arrive. Des smoothies aux ingrédients improbables, du style poisson insecte mangue. Rien qu’à l’odeur ça me dégoutte. « J’crois que je vais vomir si je bois ça. » J’annonce.

Win : je finis mon verre le premier et je ne vomis pas !

So close : je bois une gorgée et j’abandonne ou je vais vraiment vomir. Mais au moins pour Mason c’est pareil.

Fail : je recrache tout par terre, hors de question que je boive ça.

 «  miss me ? »    pete mulligan & mason bradford

---

---

L’heure de la distraction se fait face à eux, ils sont sans doute pas trop différent l’un de l’autre, et ainsi, ils semblent plutôt être sur la même longueur d’onde. Ca l’amuse Mason, de découvrir une autre tête à claque, souvent c’est comme ça qu’on l’appelle. Parce qu’il ne fait rien pour les autres, pas même pour sa famille. Un égo un peu violent, une arrogance sans faille, il aime provoquer, titiller, ce que semble être l’architecte, du haut de ses trente piges bien entamé ! « Ma petite sœur et mon petit frère sont jumeaux. Et toi t'as des frères et soeurs ? » Peter acquiesce sur son frère et sa sœur avant de renvoyer la question au basketteur, une manière comme une autre d’apprendre à se connaître. « La même, un grand frère et une petite sœur. » Qu’il précise toutefois, sans réellement parler de Tommy qui est mort. C’est pas quelque chose dont il parle le basketteur, jamais ! C’est encore trop douloureux. « NOoooooon. » Qu’il crie en voyant l’assiette arrivée, celle de la mygale. A croire que Mason aime se faire du mal. Pourtant la mygale ça le dégoûte et il n’a franchement pas hâte de mettre ne serait-ce que la patte velue dans sa bouche ! « Mais pourquoi t’as choisi ce stand là c’est horrible ?! au prochain truc on fait une attraction NORMALE ! » Bon Mason devait avouer que ce n’était pas de tout repos, pour lui, il aurait réussi haut la main mais fallait croire que c’était pas son cas finalement. Et ça le rage. « J’avais envie de tester tes limites après la patinoire, mon chéri ! » Il lui fait un clin d’œil avant de rire alors que Pete tire toujours la tronche. Ca le fait sourire le Bradford. Ils ne réussissent pas à la finir, faut dire qu’elle est quand même énooorme (bon c’est qu’une excuse que se trouve le basketteur). Et finalement une énorme coupe arrive, avec une odeur nauséabonde. « J’crois que je vais vomir si je bois ça. » Et il ne sera pas le seul, Mason fait une grimace, posant sa main sur le récipient, prêt au top à boire cette chose immonde. Mais il se surestime parce que rien que de l’approcher de son nez et de sa bouche lui donne envie de tout revomir. « Bon les garçons, c’est le cinquième et le dernier, vous êtes à 1 partout. Si vous n’arrivez pas à vous départager sur celui qui arrive, ce sera une mort subite ! » Mason qui se prend au jeu, regarde Peter comme si il était l’ennemi à abattre. La dernière assiette (si tout se passe bien) arrive, dévoilant le contenu : de la cervelle avec du cassoulet pimenté. « Bon appétit ! » Le gérant qui rigole.

Spoiler: