“Okay.” Elle a pas l’air d’avoir bien compris ce que tu voulais dire et tu ne peux t’en prendre qu’à toi même. Tu t’es très mal exprimé. Tu as quand même l’impression que le plus important est passé. Il est clair que le sujet va certainement revenir sur le tapis un jour futur. “Sounds really great.” Mais en attendant tu es là en train de la séduire - comme si y’avait besoin, elle est déjà totalement sous ton charme. Ca te plait de sortir le grand jeu sans réellement le faire au fond. Ca te vient juste naturellement. Tu as réellement envie de ce genre de moments avec elle. T’es un fucking romantique Jordan et ça va faire vomir Jeremy qui ne se cache pas d’exprimer son ressenti. Avec cette façon d’être Jordan, il y a peu de chance que vous deveniez un couple avec une routine barbante. Vous avez tous les deux des tempéraments si vifs pour couronner le tout. Vous deux ensemble, y’a très peu de chance que vous vous ennuyez un jour futur. “Shut up, jackass.” Car elle aime ces gestes Birdie. Tu donnes beaucoup et elle prend tout à grands bras ouverts. Elle donne aussi énormément. Votre équipe est bien équilibrée et tu aimes bien trop que Birdie prenne le coup si vite d’attaquer - gentiment - Jeremy avec des coussins. My vixen.

“Je croyais que-” Et tu es déjà en train de détourner l’attention d’un peu tout le monde. Tu es un petit con mais t’as pas envie de mettre Jeremy mal à l’aise pour plus qu’une poignée de secondes. “Je veux savoir, moi! C’est qui, Anna-Leigh ?” Tu lui pinces une fesse alors que tu essaies doucement mais sûrement de la faire se lever pour qu’elle te suive vers l’intérieur. “Je croyais que-” « Je croyais que tu avais fait deux gâteaux. Non ? »  Tu dis de la merde, juste pour changer le sujet tant que les oreilles de Jeremy sont encore trop proches. “Tu voulais rencontrer de la chair fraîche ?” Il soupire, Jeremy. Il l’entend très bien Birdie. “j’ai même dit que je serai sa wingwoman.” Car elle ne s’arrête pas et tu ne peux décemment pas jouer au sourd plus longtemps sans que ce soit totalement gênant.

Mais tu repasses les mots de ton oiseau dans ta tête et tu regardes Jeremy. « You’re dating? » Tu es arrêté ton élan vers la cuisine. « I wouldn’t mind meeting new women. Getting sick of hook ups when you are all in relationships now. I feel left out. » Trent se lève aussitôt pour aller se faire une place à côté de Jeremy, même si ça veut dire être assis·e sur ses genoux car il est sur un fauteuil et pas un canapé. « If it makes you feel any better, there’s nothing official between me and Cherry. I’m still in your team. »  Qu’iel dit en allant embrasser la tempe de Jeremy qui pose sa tête contre la poitrine de Trent. « I didn’t know you felt that way. »  Tu te sens stupide. « Who wants a couple of shots? »  Car tu sais sa faiblesse. Un sourire apparaît sur les lèvres de Jeremy et tu sais que tu as trouvé de quoi lui remonter le moral.

Tu prends la main de ton oiseau et l’entraine avec toi dans la cuisine. Tu ouvres les placards pour sortir des verres à shot et quelque bouteilles d’alcool et tu commences en même temps à donner les détails supplémentaires à Birdie. « Jeremy’s in love with Anna-Leigh, an American girl he met…  »  Tu fermes un oeil pour retrouver la préiode. « …In 2012. She was in Gold Coast for a year, like working holiday visa or something. Then she moved back to the US and comes around every few years on holidays. He’s trying real hard to get her to stay but seems like she isn’t willing to live away from her family and same goes with him so… It’s pretty sad… I’ve been a bitch. » Un vrai ami quoi. « But I didn’t know he was feeling left out like this… »  Ca, ça t’emmerde. Tu te grattes la joue alors que tu as posé tous les verres à shot sur un plateau. Tu te dis que tu dois peut être trop mentionner Birdie et cette nouvelle vie de couple que tu as depuis que vous êtes officiel et parfait l’un pour l’autre. Tu devrais peut être lui dire tous les fuck up qu’il y a entre vous aussi. Ca va lui faire du bien de voir qu’il n’a pas ça à gérer vu qu’il est célibataire. Probably that he would like to deal with these… Yup. Lila is single, right?

« Je croyais que tu avais fait deux gâteaux. Non ? » mais qu’est-ce qu’il te raconte ? Il n’y en a qu’un car tu sais que tu n’es pas non plus une grande cuisinière et que tu n’allais pas lui faire deux gâteaux juste pour qu’il s’explose l’estomac un peu plus de cacao, nope. Mais tu comprends que Jordan essaie de te faire venir avec lui ; il t’a pincé la fesse et même si t’aime bien ça, dans ce contexte-là, c’est clairement un message pour dire que tu es en train de demander ce qu’il ne faut pas. Un petit sos silencieux non pas vis-à-vis de Jordan mais de Jeremy. Mais toi, t’es une petite peste et il n’y a pas de “faites ce que je dis pas ce que je fais” qui tient. Jeremy qui se moque et Jeremy qui est un petit con, il ne mérite qu’à être affiché. Et tu es bien amusée de le faire, dans toute ton innocence et ton ignorance de la situation, le sourire perchée aux lèvres. Tu bouges seulement légèrement quand ton partenaire se lève, mais tes yeux restent fixés sur un Jeremy qui donne l’impression de vouloir s’enterrer six pieds sous terre. « You’re dating? » ha AH, tu savais que ça l’aurait intéressé, ça aussi. « I wouldn’t mind meeting new women. Getting sick of hook ups when you are all in relationships now. I feel left out. » tu arque tes sourcils ; tu ne l’aurais pas pensé dramatique pour de vrai. Jeremy a vraiment l’air blasé par ce détail et tu te grattes l’arrière de l’oreille. Tu n’avais pas remarqué que ce genre de choses aurait pu être ressenti. Tu regarde sans vraiment voir Trent qui va sur les genoux de Jeremy et t’es presque amusée par le portrait que ça fait. « If it makes you feel any better, there’s nothing official between me and Cherry. I’m still in your team. » for now, d’après ce que t’as compris, mais tu n’es pas non plus une saloperie à ce point, tu gardes ça pour toi. Tes prunelles ne quittent pas les deux enlacés. « I didn’t know you felt that way. » avant que Jordan ne parle alors que t’étais en train de réfléchir sur pourquoi son ami se sent comme ça. Il faut dire que vous n’êtes pas discrets. « Who wants a couple of shots? » Jeremy finit par sourire et tu glousses légèrement. “See, you have a relationship after all.” avec l’alcool, apparemment, car l’évocation suffit à lui faire redresser les lippes.

Jordan te force quand même à te lever en te prenant la main pour t’amener à l’intérieur. Si lui s’active au milieu de sa cuisine, toi tu restes de l’autre côté de l’îlot, à l’observer faire parce que c’est très sympa comme image, il ne faut pas croire. Et t’as la flemme. « Jeremy’s in love with Anna-Leigh, an American girl he met… In 2012. She was in Gold Coast for a year, like working holiday visa or something. Then she moved back to the US and comes around every few years on holidays. He’s trying real hard to get her to stay but seems like she isn’t willing to live away from her family and same goes with him so… It’s pretty sad… I’ve been a bitch. » mow. « But I didn’t know he was feeling left out like this… » si t’avais l’air attendrie par la mise à situation - et après, il dit que Jordan est cheesy ? - t’es réellement compatissante envers ton partenaire par sa dernière réflexion. D’autant qu’il se gratte la joue et qu’il a véritablement l’expression embêtée sur ses jolis traits. Tu passes ta langue sur tes lèvres que tu mordilles tout en faisant le tour pour le rejoindre. Tes bras passent autour de son buste et tu plaques ta tête contre tout pareillement. “I can leave you alone with them if you want.” t’as bien compris que vos gestes et vos mots tendres l’un envers l’autre n’aident pas Jeremy ; t’as jamais voulu qu’il se sente isolé en premier lieu. “Depuis 2012… Et après il dit que t’es niais.” que tu soulignes quand même à voix haute en pouffant légèrement, déposant un baiser contre le torse de ton compagnon. “T’as pas à t’en vouloir. C’est un grand garçon.” et le fait est que tu n’as pas envie de te restreindre envers Jordan alors que tu n’as pas l’impression que vous délaissez complètement le monde entier. “Elle devrait arrêter de venir tout court, surtout si ni l’un ni l’autre n’est décidé à changer de pays. C’est n’importe quoi de s’accrocher pour rien.” à tes yeux, les retours de cette fille ne sont qu’un rappel récurrent de sentiments qui méritent simplement d’être enterrés si elle restait chez elle. Elle ne fait que remuer le couteau dans la plaie et ce n’est pas mieux. Comment Jeremy peut avancer s’il a toujours un pas en arrière qui le retient ? “Are you gonna drink that ?” que tu demandes en regardant le plateau alors que ta joue est écrasée contre lui. Tes mains se posant par hasard sur ses fesses. Mmh. How convenient.

Tu sais pas pourquoi tu la trouves aussi adorable quand elle est toute confuse sur la situation et les mots que tu dis pour essayer de noyer le poisson… en vain. Heureusement l’alcool sauve tout sur la fin car Jeremy retrouve le sourire et Birdie fait une jolie petite vanne à ce sujet. Tu profites d’être seul avec elle dans la cuisine pour la mettre au parfum sur le sujet Anna-Leigh. Une triste histoire. Tu n’aurais jamais laissé filer l’amour de ta vie, enfin, si c’est bien ce qu’elle est. Mais il est vrai que quand ils sont ensemble Jeremy et elle, ils sont un super match. Toi t’as ton super match sous les yeux, elle vient t’enlacer et elle se cale contre ton torse. “I can leave you alone with them if you want.” Tu fais non de la tête et c’est stupide parce qu’elle doit pas te voir avec sa position. « Nah. I don’t think it’s us together in front of him the problem. Your name is in my mouth a lot when I have him over the phone now and then. » Tu veux vraiment pas qu’elle s’efface. Même à l’époque de Rosa, c’était Rosa et toi en package deal, ou nope. Y’a jamais eu de problème pour qu’elle s’intègre à tes amis et tu sais qu’il en sera de même avec Birdie. Ca fonctionne bien parce que vous avez tous plutôt le même état d’esprit.

“Depuis 2012… Et après il dit que t’es niais.” Tu hoches la tête alors qu’elle rit. Tu lui as dit bien des fois qu’il était niais vu ce qu’il te raconte sur Anna-Leigh depuis toutes ces années. Il est accro et il ne fait rien de plus que sortir le grand jeu quand elle est dans le coin. Birdie t’embrasse par dessus ton t-shirt. Tu aimes la sentir faire. « He is ridiculous when she’s around. »  Ça te fait rire aussi. “T’as pas à t’en vouloir. C’est un grand garçon.” Tu hoches la tête et même si tu le savais, ça te fait du bien de l’entendre. Tu vas déposer un baiser dans ses cheveux. “Elle devrait arrêter de venir tout court, surtout si ni l’un ni l’autre n’est décidé à changer de pays. C’est n’importe quoi de s’accrocher pour rien.” « Ouais… Va comprendre. » Tu soupires. « Mais bon c’est un grand garçon. »  Tu hausses une épaule. Tu peux rien faire s’il veut pas changer. C’est pas de ton ressort. Par contre il veut rencontrer des nouvelles personnes et ça c’est plutôt bien.

“Are you gonna drink that ?” Elle parle des shots et tu sens surtout ses mains sur tes fesses. « I’ve got some news for you. »  Que tu dis sur un ton solennel. Tu vas déposer un baiser de plus sur le haut de sa tête because you can. Et parce qu’elle sent particulièrement bon ce soir. Tes mains qui glissent toujours plus qu’à l’habituelle sur le tissu de cette robe. « I’m sober and I want it to stay this way. » Tu sais qu’elle savait mais t’as pas l’impression qu’elle t’ait pris au sérieux pour qu’elle pose cette question. « It is tempting I’m not gonna lie. »  Cette fois ci t’es bien plus sérieux dans tes mots car peut être que cette partie là elle l’ignorait totalement car tu n’en parles pas. Ca doit avoir l’air facile pour elle. « Are you gonna drink? I let you pick the liquor. » Parce que tu en as encore yep. Tu vas pas jeter parce que ce serait un crime et tu ne vas pas empêcher les autres personnes qui viennent dans cette maison de boire s’ils en ont envie. Ca reste plus simple quand ils le font pas ou avec grande modération. C’est sûr.

« Nah. I don’t think it’s us together in front of him the problem. Your name is in my mouth a lot when I have him over the phone now and then. » tu mords ta lèvre en levant les yeux vers lui, toute émue certainement de savoir qu’il parle de toi à ses amis - même si tu t’en doutais puisque même ta robe a été discutée d’une façon ou d’une autre. C’est tout adorable de te voir réaliser à quel point Jordan a beau être pudique sur certains points, il peut aussi être très loquace quand il le veut. Un peu comme toi, à vrai dire ; il n’y a pas une conversation récente que tu as eu avec quelqu’un sans parler de ton partenaire. C’est normal, c’est naturel puisque vous êtes importants l’un pour l’autre. Mais cela est toujours plaisant à le réaliser, le démontre ton petit sourire de coin alors que tu lui laisses un baiser sur son torse. “I like when my name is in your mouth… Between other things…” que tu dis avec l’esprit mal tourné et les yeux brillants de cette lueur taquine ; si Jordan te connaît assez, il saura très bien à quoi tu penses et ce n’est pas bon de commencer à jouer de lui alors qu’y a encore ses amis à deux pas d’ici. Même si tes mains profitent de ses fesses allègrement, si parfaites à tes yeux.

« He is ridiculous when she’s around. » tu lâche un léger rire. “J’aimerai voir ça.” si un jour t’as la chance infime de voir Anna-Leigh - ce n’est même pas tant pour voir sa tête mais plus pour voir Jeremy est niais et stupide à son tour. Même si tu trouves cela triste qu’il s’accroche à une fille aussi loin sans que personne ne soit décidé à changer quoi que ce soit. C’est que ce n’est pas si important que cela, au final. « Ouais… Va comprendre. » oh tu vas éviter, petit oiseau, parce que t’y comprends pas grand chose à ces trucs-là. “J’ai déjà connu une relation à distance et ça craint.” ça a même été carrément foireux même si Dan n’habitait pas à l’autre bout du monde, il était seulement en perpétuel globetrotteur pour ses courses, et parfois plus. Ça ne sert à rien de comparer tellement qu’il n’y a rien à comparer de toutes les manières. « Mais bon c’est un grand garçon. » tu finis par hocher la tête en frottant ton nez contre son buste, bien satisfaite qu’au moins toi, tu t’es réveillée quand il le fallait et que Jordan n’habitait pas à l’autre bout de la planète. Ta personne est à Brisbane et y’avait une chance sur combien pour que ça arrive, ça ?

« I’ve got some news for you. » il t’embrasse le crâne et tu finis par lever la tête avec un petit sourire, ses mains sur toi provoquant de doux frissons sur ton épiderme - t’as quand même hâte qu’il te l’enlève, cette foutue robe. « I’m sober and I want it to stay this way. » tu penches la tête en hochant la tête. “Okay.” tu respectes et t’as rien à redire. Tu commences à défaire tes mains mais- « It is tempting I’m not gonna lie. » tu lèves de nouveau tes yeux vers lui, scrutant son visage pour déceler le moindre amusement mais Jordan est sérieux, là. Il y a quelque chose de plus derrière cette phrase. Certes, tu l’as vu faire le Sober October puisqu’il t’avait lancé le défi mais tu as l’impression tout d’un coup que ça cache quelque chose de plus profond. Vu ce que t’as dit Jordan sur son passé, ça ne serait pas étonnant s’il a eu des problèmes avec l’alcool. Tu réalises que t’en sais rien. « Are you gonna drink? I let you pick the liquor. » mais toi, t’es toujours bloquée sur sa phrase avant, tirant sur son shirt pour qu’il se baisse et que tu puisses l’embrasser doucement. “Remember that Ted Talk about what’s going on in your head ? I want to know, Jordan. Because you are still a mystery for me too, sweetheart.” car tu n’étais déjà pas au courant pour son désamour de son corps, de son envie de mieux manger, de se prendre en main, tu n’as rien vu venir parce qu’il ne te dit rien. Tu veux savoir, maintenant. Ton doigt caresse sa joue avec douceur, tes yeux sont tendres sur lui. “Let me take care of it, okay ?” tu vas sûrement boire un deuxième shot mais tu ne comptes pas te retourner la tête à l’envers. “I’ll probably have one shot. I shouldn’t tell you but we kinda already celebrated with Jeremy earlier.” que tu dis en mordant ta lèvre, ton sourire ne pouvant pas être camouflé malgré tout. “But it’s a secret, okay. I didn’t say anything. I’m gonna bring the Tequila.” un dernier baiser contre les lippes de ton partenaire et voilà que tu te détaches de lui pour aller chercher la bouteille que Jeremy a remis à sa place tantôt. “I prefer you being drunk of love.” que tu dis en ramenant la bouteille à côté des verres en souriant, fière de ta répartie. “Je préfère que tu sois sobre aussi pour tout à l’heure.” tu rajoutes en traversant ta main contre son torse, incapable de détacher tes doigts de lui trop longtemps. Ta darling, ton âme-soeur, son amoureux, il est si important et t’es si tactile, t’es pire qu’une sangsue - mais il s’en plaint pas et il n’est carrément pas mieux alors tout va bien dans le meilleur des mondes. “I’m waiting for you to put me out that fucking dress.”

“I like when my name is in your mouth… Between other things…” Tu vois ce qu’elle a fait avec ses mots et tu as la même lueur qu’elle dans tes yeux. Tu aimes aussi avoir autre chose que son prénom dans ta bouche… Vous êtes si bêtes. Vous êtes si niais. Et t’es bien loin d’en avoir honte. Bird et toi êtes trop sur la même longueur d’ondes pour que ce soit le cas. C’est pas du tout honteux, c’est parfait, c’est magnifique, c’est trop beau pour être vrai. Fucking love that Bird. “J’aimerai voir ça.” « Je te tiendrais au jus quand elle sera dans le coin. »  Mais Jeremy n’en a pas parlé du coup tu es sûr que y’a encore sûrement une année ou en tout cas un long moment avant que ça soit de nouveau le cas. Est-ce qu’on peut noter que Jeremy n’a jamais été aux USA ? Comme quoi il fait pas tant d’effort non plus de son côté même si y’a des raisons légitimes dans sa tête pour ne pas le faire. Toi t’es tellement prêt à tout par amour que tu n’engages pas beaucoup la conversation sur ce qu’il pourrait faire avec Anna-Leigh car il ne fait déjà pas grand chose. Mais c’est tant pis pour lui. Une partie de toi se dit que peut être qu’il va se bouger le cul de te voir heureux et Trent également en couple. “J’ai déjà connu une relation à distance et ça craint.” Tu hausses les sourcils d’entendre cette information de la part de Birdie. Elle te donne tellement l’impression qu’elle a jamais été en relation avant toi que tu ne sais pas réellement ce qu’elle a vécu en amour. Tu as bien envie d’en savoir plus à ce propos mais t’as l’impression que c’est pas tes affaires en même temps. Tu oses pas. Tu sais pas pourquoi alors que si tu demandes pas tu ne sauras jamais.

“Okay.” T’as l’impression que le silence est plus fort dans la cuisine. La conversation est devenue bien sérieuse tout d’un coup alors que tu mentionnes ta sobriété. Apparemment le rappel fut utile. Est-ce qu’elle ne te prenait pas au sérieux avant ? Ca en a tout l’air vu sa question juste avant. Elle vient t’embrasser plutôt que d’aller choisir l’alcool et tu trouves que c’est un très bon ordre de priorité dans sa tête. “Remember that Ted Talk about what’s going on in your head ? I want to know, Jordan. Because you are still a mystery for me too, sweetheart.” Oh. Elle revient là dessus. Le Ted Talk. Sa douceur toute entière pour toi te touche dans tous les sens du terme.

“Let me take care of it, okay ?”
« Thanks. »  

Tu es encore un peu dans le moment juste avant avec sa question. Sa demande de plus d’explication à ton propos et ce qui est dans ta tête en premier c’est que elle, elle ose demander. Et elle s’occupe des shots et ça n’a peut être pas l’air de grand chose mais elle t’a bien entendu et elle a réalisé l’étendu. Elle prend en charge l’alcool, t’épargnant ça. “I’ll probably have one shot. I shouldn’t tell you but we kinda already celebrated with Jeremy earlier.” Elle te reconnecte à la réalité avec ces mots là qui te font sourire. « I’m not surprised. »  “But it’s a secret, okay. I didn’t say anything. I’m gonna bring the Tequila.” Tu hoches la tête, touché de voir qu’ils ont voulu garder ça pour eux. Ils avaient déjà bien compris. Tu gagnes un baiser sur les lèvres. “I prefer you being drunk of love.” Tu la retiens avant qu’elle ne file, pour lui déposer un baiser supplémentaire. Un baiser qui a des goûts de Thank you. I love you. Puis elle file mettre la main sur ta précieuse Tequila et y’a personne d’autre que les gens sous ce toit ce soir qui mérite de boire ce petit trésor. Tu la regardes préparer la suite des shots pour aller sur la terrasse et tu aimes beaucoup trop la voir faire comme la maîtresse de maison qu’elle est.

“Je préfère que tu sois sobre aussi pour tout à l’heure.”
« You know I’m drunk on love…. Nothing can sober me up. »  

Que tu dis en chantonnant cet air de Rihanna comme le jukebox humain que tu es. Elle est déjà de retour collé à toi, sa main qui a du mal à se défaire de ton torse. Tu retournes naturellement placer une main sur ses fesses. “I’m waiting for you to put me out that fucking dress.” Un sourire bien plus large se forme de l’entendre faire cette demande. « Will do. »  Que tu dis en allant déposer un doux baiser sur ses lèvres. C’est beau la différence entre vos mots grivois et vos gestes si tendre. Du sucré avec du salé. Parfait mélange. « I want to know more about you too B. »  Que tu dis dans un élan de courage que tu ne pensais pas avoir. Y’a tellement d’interrogation sur toute sa personne. Le puzzle est un peu plus complet tous les jours mais il manque énormément de pièces pour réussir à comprendre ce qu’il se passe dans sa tête à elle aussi. Tu tâtes une de ses fesses qui est sous ta main. « I’ll take you out the dress before the ted talk… Promise. »  Tu serres un peu plus ta main avant d’aller embrasser ses lèvres de nouveau. « Thank you. »  Une nouvelle fois, juste parce qu’elle s’occupe de l’alcool et c’est pas rien à tes yeux. Elle t’aide à ce que ça soit plus simple de tenir ton souhait de sobriété.

La complicité entre nous me semble inébranlable et incassable au fil du temps. Même avec les bas, même avec les doutes, même au travers des larmes que j’ai pu avoir et du coeur serré que j’ai pu ressentir, je me dis que tout est justifié quand je peux observer Jordan me sourire d’un sous-entendu comme il le fait à ce moment même. Nos esprits sont les mêmes et j’ai l’impression de me lier toujours plus à son être si c’est possible à chaque moment comme celui-ci. Ceux où nous n’avons pas besoin de mots pour nous comprendre, ceux où frôler son regard suffit à me rassurer et me faire sourire. Je ne peux pas nier que Jordan fait ressortir en moi une sensibilité et un romantisme que je ne me connaissais pas, cette sensation incroyable qu’il me suffit, qu’il me plaît toujours plus à chaque instant et que j’ai juste envie de continuer sur ce beau navire avec lui aussi longtemps que le ciel nous l’autorisera. Aussi longtemps que je ne ferai pas d’écart non plus. Une crainte perpétuelle, même si j’essaie de me rassurer que Jordan finira toujours par retrouver son chemin vers moi - car moi, je serai sûrement trop lâche pour faire quoique ce soit, surtout si je suis à blâmer.
Mais à ce moment précis, aucun nuage à l’horizon. Aucune vague pour venir ternir cette journée que je sais amère pour mon compagnon. J’ai tenté par des manières douces et discrètes de la lui rendre plus gaie que je les autres jours. Parce que je juge important de célébrer la vie d’un être cher et les buddhas, dieux et divinités du monde savent à quel point Jordan est plus que cher à mes prunelles, il m’est indispensable. Petit fourbe blond avec ses airs malin et sa répartie à toute épreuve, j’ignore encore ce qu’il a bien pu faire pour avoir réussi à me séduire à ce point-là. Mais j’en redemande, je suis prête à me faire charmer à tous les instants parce que nous savons tous les deux à quel point ça fonctionne. Dans les deux sens, parce que c’est exactement ce que mon sous-entendu suggère, sous le regard complice et malicieux que nous échangeons.

« Je te tiendrais au jus quand elle sera dans le coin. » contrairement à Jeremy qui a le mauvais souvenir d’un amour non abouti - mais est-ce véritable quand il traîne les pieds, quand il ne fait rien, quand il attend simplement ? J’hoche la tête en espérant que Jordan n’oubliera pas car toutes les occasions de pouvoir me foutre de Jeremy, je les attends à bras ouverts. Ma nouvelle proie préférée, un complice aussi que je pense avoir trouvé dans le cercle fermé de Jordan, un des rares avec lequel je me suis sentie rapidement à l’aise. Jamais je n’avais connu pareille pression, et je dois bien reconnaître que le chemin vers Trent et Maria me semble encore long et périlleux, d’autant que j’ai l’impression d’être jugée sans véritable raison. Sûrement que je me fais des idées, et sûrement que je devrai en parler à mon partenaire, mais ça se coince dans ma gorge et je perds ce courage instanément ; je ne veux pas lui mettre dans la tête qu’il y a un malaise entre moi et certains de ses proches. Je serai à sa place que ça m’ennuierait énormément.

Mais aujourd’hui n’est pas une journée où il faut remuer ce qui ne va pas. Je veux le faire sourire plus que d’habitude, je veux être agréable de la bonne manière et surtout, je me montre conciliante face à ces mots que j’imprègne et que je découvre. Je n’avais pas compris l’étendue du sujet “alcool” jusqu’à présent, moi qui ne l'ai jamais vraiment bu boire plus que de raison. Il a toujours été sage et raisonnable avec moi, il est le bon élève contrairement à moi. Je n’ai aucun problème d’alcool, ceci dit, alors que mon compagnon sous-entend clairement qu’il en a eu. Vu les parcelles de son passé que j’ai eu, cela ne me surprend guère. Même si j’ai du mal à l’imaginer alcoolisé. Mon enfant de choeur préféré. « Thanks. » “You are very welcome, my love.” mon sourire se fait persistant alors que c’est moi à présent qui m’occupe d’ouvrir le cabinet pour y sortir la liqueur. Telle la merveilleuse équipe qu’on est. Il y a des choses que je ne réalises pas entièrement mais ça arrive, ça se forme et je suis plus que ravie de pouvoir lui enlever un poids sur ses épaules. Je suis là pour ça, après tout. Encore plus aujourd’hui que les autres jours. « I’m not surprised. » tu glousses légèrement. “Oopsie. That’s because of him.” que je balance allègrement, le ton léger et le regard rieur, sans aucun scrupule pour Jeremy à l’extérieur qui n’entend rien.

C’est d’ailleurs étrange mais très grisant comme situation. La première fois que nous avons des invités depuis que j’habite ici - non, Will venant pleurer sur mon épaule en l’absence de Jordan ne compte pas. Ce n’est pas un invité, mais un enfant. Je ne me suis jamais sentie aussi adulte qu’au moment où Jordan m’embrasse délicatement avant d’ouvrir la bouteille et de servir les verres - cinq, c’est ennuyant quand c’est impair, mais c’est mieux comme ça. Je n’ai pas l’impression d’être juste la colocataire, je me sens véritablement comme chez moi. C’est bien la première fois que ça arrive depuis mon arrivée à Brisbane à dix-huit ans. « You know I’m drunk on love…. Nothing can sober me up. » j’en attends pas moins de lui alors que je me tourne pour mouler ma silhouette contre la sienne alors qu’il vient déposer sa main sur mon postérieur - comme par hasard. « Will do. » il vient m’embrasser et je lui mordille légèrement la lèvre, d’un air de dire ‘yes pls’ car ce n’est pas une question de “si” mais plutôt de “quand”. « I want to know more about you too B. » là, je penche ma tête sur le côté en ne le quittant pas une seule seconde de mes prunelles curieuses. “You have a very attractive mouth… You can use it to ask questions, baby, you know that, right ?” il reviendra à moi de juger si je veux y répondre ou non mais je suis assez surprise et plutôt désarmée par cette réplique. Je n’ai pas franchement de grandes histoires à raconter, ma vie a été globalement un long fleuve tranquille et je n’ai pas à me plaindre. Mais mon compagnon m’a dit sous plusieurs formes ce soir à quel point il voulait en savoir plus et je ne suis qu’encline en plus d’être curieuse de savoir ce qu’il peut bien se demander. Ce n’est que de bonne guerre, il faut dire.

« I’ll take you out the dress before the ted talk… Promise. » je soupire légèrement car son gestre contre ma croupe me rapproche toujours plus de lui et ça aussi, je suis plus qu’encline à le faire. D’autant que ses mots sont une promesse irrésistible et j’apprécie son sens des priorités. “Yes please.” que je formule à voix haute cette fois-ci. Je gagne un baiser et un nouveau « thank you. » qui me fait sourire d’amusement. “You already said it.” je murmure doucement avant de l’embrasser de nouveau. “I’m here for that. Among other things.” que je répète presque de mes mots précédents en caressant sa joue. Je suis tellement soft pour lui, surtout là où j’aurai juste envie que les autres ne soient pas là et lui montrer à quel point je l’aime, je tiens à lui et que j’ai envie d’être sa béquille (bancale mais une béquille quand même) pour l’éternité. J’en suis niaise et folle à ce point, c’est compliqué de le cacher quand je me retrouve à être un chamallow qui grille sous son regard bleuté intense. “Let’s go back to them before I do bad stuff to you. Or before they get suspicious about us doing bad stuff.” que je dis avec un léger ricanement enjoué. “Should I bring the bottle ? I think two shots for them is enough, right ?” j’en sais rien alors que je suis dans le doute, alors que je ne sais pas comment ils font habituellement - mais maintenant, je saurai car j’habite ici et que malgré le sentiment de solitude de Jeremy, Jordan ne compte pas me foutre dans un coin. “Est-ce que tu peux prendre le plateau ? J’ai pas confiance en moi avec ce truc-là.” puis je tapote mes doigts sur le comptoir en sillonnant la cuisine des yeux avant de voir ce qui pourrait manquer. “Est-ce qu’on ramène le reste de gâteau ?” clairement pour lui et aussi pour moi car je réalise que j’en ai à peine manger et que j’aimerai bien en profiter aussi. A vrai dire, j’attends même pas la réponse de Jordan pour aller chercher le plat picoré allègrement avant de me diriger vers la terrasse. “We’re here, we’re here, no need to start a searching party!” que je dis allègrement en posant le plat sur la table basse extérieure puis mes fesses sur le canapé. “Jordan is bringing the shots. Hope you like Tequila.” j’informe en faisant un clin d'œil à Jeremy, complice et le sourire de coin, pas discrète pour un rond. Ce n’est pas censé l’être, de toute façon, et surtout, ce n’est pas un mot marqué dans ma description.

“You are very welcome, my love. Tu pourrais être habitué à l’entendre t’appeler de la sorte mais non. Ca te gonfle toujours le coeur d’encore plus d’amour si c’est possible. Elle est bien trop belle à prendre possession des lieux et des choses à faire pour les invités. Une superbe hôte. Better than me. Oui Jordan on sait tout le monde est mieux que toi car tu te détestes et t’es pas worthy , same old same old. Mais ce n’est pas vrai. She is objectively better than me. On est pas en train de faire une compétition Jordan, j’ai bien compris que tu ne lâcheras pas le morceau sur ce détail là. Tu restes quelqu’un d’exceptionnellement bon. Elle aussi. On peut vous mettre ex-aequo? Yeah alright. Good.

Elle se marre de t’avoir confié les méfaits de Jeremy dont elle a été complice. “Oopsie. That’s because of him.” Et tu t’en moques car rien ne vaut le beau sourire sur ses lèvres et d’avoir pu offrir à ces personnes que tu aimes la meilleure tequila du Mexique.

Il n’aura suffit que tu poses une petite chansonnette pour qu’elle revienne se coller à toi comme une abeille sur du miel. Myyyy bee.  Tu oses dire que tu veux en savoir plus sur elle. “You have a very attractive mouth… You can use it to ask questions, baby, you know that, right ?” Tu hoches la tête te sentant stupide de ne pas le faire. Tu attends toujours les moments où elle demande sur ton compte pour lui demander - quand tu oses - à son propos à elle. T’arrêtes pas de rager intérieurement (not really) que tu t’ouvres plus qu’elle, qu’elle en sait plus sur toi que l’inverse mais t u  n e  d e m a n d e s  p a s. I know. I’m stupid. Yes you are.

“Yes please.” Vos échanges de salive et de paroles à ce moment là promettent une suite de la nuit très riches en émotions. “You already said it.” Tu peux pas t’empêcher de la remercier car tu sais toujours pas comment tu mérites tout ce qui t’arrives de sa présence dans ta vie. “I’m here for that. Among other things.” Elle te fait comprendre que c’est juste normal mais tu n’arriveras jamais à prendre toutes ces attentions pour la normalité. T’as beaucoup de chance et tu t’en rends compte tous les jours. Tu vas lui donner un baiser de plus qui est en réalité qu’un merci de plus mais sans les mots. Elle ne te dira jamais d’arrêter de l’embrasser, ça t’es sûr. “Let’s go back to them before I do bad stuff to you. Or before they get suspicious about us doing bad stuff.” « Bad stuff. »  Ca te fait beaucoup rire. Sex is bad now? Car on peut enlever toutes les drogues et alcools de la liste des bad stuff vu que tu es fièrement sobre. “Should I bring the bottle ? I think two shots for them is enough, right ?” « Up to them. »  Tu préfèrerais qu’ils ne finissent pas ivre mais tu ne vas pas non plus les empêcher. Tu sais aussi qu’ils savent que tu ne bois pas et qu’ils sauront ne pas aller trop loin.

“Est-ce que tu peux prendre le plateau ? J’ai pas confiance en moi avec ce truc-là.” Tu hoches la tête. Ton visage à présent plus sérieux car il ne s’agit pas juste d’être doué en équilibre, il s’agit de sentir l’alcool sous ton nez aussi. “Est-ce qu’on ramène le reste de gâteau ?” « Yeah and it’s all for me. »  Parce que c’est ton gâteau, parce que c’est ton plaisir à toi ce soir. “We’re here, we’re here, no need to start a searching party!” Elle est too much Birdie et ça te fait sourire. “Jordan is bringing the shots. Hope you like Tequila.” Tu es derrière elle étant très docile sans rien renverser. Tu mets le plateau au milieu de la table basse et tu te recales dans le canapé. « And I hope you don’t like cake cos it’s all mine. »  Tu prends le plat pour le mettre sur tes genoux oui oui rien que ça. Tu t’occupes les mains, l’esprit et le ventre. Bird a de la chance car elle est la seule à pouvoir en prendre étant à tes côtés.

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Trent et Jeremy ne seront pas resté·ée·s jusqu’au bout de la nuit. Trent était fatigué·e et Jeremy a su capter très facilement que toi et ton oiseau ne diraient pas non pour un moment seul en cette soirée du 30 novembre. Toi tu préfères oublier la date mais eux ils sont tous super accroché à ce détail que tu veux oublier. Ils ont pas foutu le bordel tes amis, mais il y a quand même de la vaisselle à faire et ça attendra clairement le lendemain. Tu n’as même pas pris la peine de passer les verres et autres de la terrasse à la cuisine. Ils vont pas s’envoler de toute façon. Miss Météo te l’aurait dit si une tornade était prévue. Nope, à la place dès que vous avez fermé la porte après avoir dit au revoir à Trent et Jeremy, tu t’es retourné vers ta partenaire pour poser tes deux mains sur ses fesses pour profiter du tissu autant que son corps. Tu la regardes avec un large sourire alors que tes mains sont en train de remonter le tissu doucement mais très sûrement… Elle t’a demandé de lui enlever la robe et tu n’attends pas une minute de plus… Même si tu profites des dernières sensations du tissu sous tes mains. « That dress… will always… kill me… »  Que tu dis alors que tu as posé tes lèvres sur les siennes. C’est le moment de vérité… est-ce que ton oiseau a un sous vêtement sur elle ? Car c’est ton anniversaire quand même. Yup. Tu joues la carte de l’anniversaire quand c’est vraiment important. Yup.

Je n’aurai pas pensé que Jordan pouvait se retenir à se montrer inquisiteur, je n’ai pas en mémoire d’avoir fait ou dit quelque chose qui aurait pu donner croire que je ne voulais pas parler de ma vie. Peut-être parce que je n’en parle pas spontanément contrairement à lui, mais ce ne sont pas des conversations que je sais émettre dans une discussion lambda. Je suis douée pour parler de rien, c’est bien connu. Malgré ce que l’on peut croire, ma vie n’est pas si intéressante, je n’ai que des anecdotes absurdes à raconter ; alors je suis bien curieuse de savoir ce que mon compagnon peut vouloir me demander, mais pas autant que ma curiosité envers ce qui se trame sous sa jolie cabosse blonde. Son existence a été plus compliquée que la mienne, il a des maux et des blessures lourdes que je ne peux pas prétendre comprendre mais que j’aimerai juste connaître. Comme son corps, par exemple, sujet dont je ne préfère pas me rappeler. L’alcool, aussi, chose dont j’aurai pu me douter dans sa volonté de vouloir rester sobre pendant le mois d’octobre - et après aussi, visiblement. J’avoue que je n’ai pas fait attention à ces détails. Jordan est assez grand pour faire ce qu’il veut et ne l’ayant jamais vu la tête retournée, j’ai simplement pensé qu’il sait se maîtriser. Chose qu’il sait faire là mais visiblement pas avant. Je sais que je saurai. Ce n’est qu’une question de temps. Et de solitude, aussi, car je veux mon Ted Talk en tête à tête, pas avec ses amis à quelques pas de nous.

« Bad stuff. » qu’il répète et je glousse légèrement car oui, non, le sexe n’a rien de bad, pas à mes yeux, mais whatever, ce n’est qu’une expression. Et ça serait vile pour nos invités, réellement, si on s’envoyait en l’air en cinq secondes dans la cuisine. Même si j’aurai aucun scrupule à lui faire un quickie si Jordan me le demandait. I’m weak. « Up to them. » je laisse la bouteille néanmoins dans la cuisine, pour éviter les tentations auprès de tout le monde, me faisant le juge que cette bouteille mérite d’être savourée et non picolée en une seule fois. Je pense que J et T sont tous les deux assez adultes pour ne pas se foutre dans le mal sous ce toit - y a toujours moyen de ranger mon atelier improvisé s’il y a besoin de toute façon. « Yeah and it’s all for me. » je m’esclaffe en ramenant le plat - si ça peut l’aider en plus à ne pas être tenté par les verres, je suis plus qu’encline à le laisser savourer autant qu’il veut. « And I hope you don’t like cake cos it’s all mine. » mes pieds retrouvent leur place sous mes fesses alors que je me penche en souriant vers Jordan. “And a bit mine too, mmh.” ce n’est pas une question, c’est une affirmation alors que je viens piquer un morceau. C’est pour lui, oui, mais ça reste mon gâteau et j’aimerai bien en profiter un peu aussi.

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Tout le monde a été sage et c’est sur leurs deux jambes respectives que Jeremy et Trent partent de la maison. Ce qui me rassure quand même un peu car ça veut dire que je n’ai pas à m’inquiéter de savoir si le retour se fera sans accroche. Je n’ai pas l’occasion de m’en réjouir plus que cela car à peine la porte fermée que j’ai les mains de Jordan sur mon postérieur, les mains le tenant par les flancs, contre ses hanches, grognant presque en le sentant faire pression sur ma silhouette. « That dress… will always… kill me… » qu’il me murmure entre ses dents avant de déposer ses lèvres sur les miennes. Oh, que je sais. Oh, que j’en ai conscience. Et il sera d’autant plus satisfait de constater que non, il n’y a rien en dessous, car cette robe n’est pas pratique et surtout, ça ramène de trop jolis souvenirs pour ne pas en profiter. J’ai bien noté la frustration de constater que je passais quand même plus de temps avec des sous vêtements que l’inverse mais aujourd’hui, les planètes sont alignées pour que je lui fasse plaisir jusqu’au bout. J’ai les mains qui glissent déjà contre son entrejambe alors que je m’attèle à ouvrir sa ceinture, non sans précipitation mais avec un empressement certain. “I prefer you killing me with your thing.” que je souffle en retour de mes lèvres rougies par le baiser, que j’épouse de nouveau contre les siennes pour un nouveau tout aussi passionné et langoureux alors que je profite de lui faire faire trois pas en arrière afin qu’il soit coincé contre le mur. J’ai le coeur si battant, mes doigts qui longent la lisière de son caleçon sans pour autant la franchir, un soupir s’échappant de notre étreinte. “That brings back some good old memories.” que j’affirme en souriant contre sa bouche. J’ai jamais caché à quel point j’adore Jordan sauvage ; et ce sont exactement ce souvenir dont je me rappelle spécifiquement. Ce qui ne surprendra personne, cela va s’en dire.

“And a bit mine too, mmh.” Tu souris doucement en l’entendant et tu vas doucement déposer un baiser sur sa joue pour y murmurer à son oreille. « What’s mine is yours. » Tu lui fais un baiser supplémentaire sur son beau visage avant de te caler de nouveau dans le canapé pour manger le reste du gâteau avec elle.

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Tu montes tu montes tu montes et t’as un sourire si large sur ton visage quand tu sens qu’elle n’a pas de sous vêtements. T’es content de ne pas avoir été vérifié plus tôt. Au moins tu as pu être un vrai hôte pour tes ami·e·s qui étaient là ce soir. Tu leurs aurais certainement faussé compagnie pendant quelques minutes au lieu de te frustrer toute la soirée. Bird a déjà ses mains sur ton entrejambe et c’est un secret pour personne ce qui est en haut de votre to do list. “I prefer you killing me with your thing.” Elle te fait rire et tu l’aimes encore plus si c’est possible. I really don’t know it is still possible. Mais la passion qui se sent dans votre baiser ne trompe personne. C’est des i love you and I wanna fuck you à répétitions. Yup. Elle te bloque contre le mur et ton sourire se fait trop large pour pouvoir continuer de l’embrasser correctement. Il en va de même pour elle et c’est ça qui est beau. “That brings back some good old memories.” Tu te mords la lèvre un poil trop fort car tu sais de quoi elle parle. Ta main qui va déjà un peu plus entre ses cuisses avec vigueur. « Let’s make some new ones… » Tu vas lui enlever la robe pour libérer la plus belle paire de seins du Queensland… Tu lui avais promis de la libérer de cette robe, c’est maintenant chose faite. Tu as une belle vue sur son tatouage bien frais. Tu fais donc attention à ne pas frotter là. T’as beau dire que la robe te tue, mais à chaque fois que tu vois le corps de Birdie offert à toi dans son plus simple appareil, tu perds la tête. Tu la soulèves afin qu’elle soit plus à ton niveau alors que tu la prends contre la porte de face. Vous finissez sur le canapé parce que tu es fatigué - pauvre petit. Vous avez bien alterné entre doux et féroce. Tu t’es même sacrément bien cogné le genou contre un meuble quand tu as switché pour le canapé.

Elle au dessus de toi tu la gardes comme si elle était une couverture. Tu embrasses doucement son épaule. « Let’s go clean your tattoo. » Ce n’est pas le tiens mais si c’était le cas, après une longue soirée alors qu’il est tout frais, c’est ce que tu ferais. Tu veux qu’il reste parfait sur sa peau. « I’d carry you but my knee is still hurting. »  Oh pauvre petit. Mais oui tu ne t’es pas loupé avec ce coin de meuble.

« What’s mine is yours. » mon regard est sûrement tout doux et tout mou, à l’instar de mon coeur qui vrille de l’entendre dire ces jolis mots à mon encontre. Tout ce que je veux, c’est juste lui, il le sait, le reste me paraît bien superficiel. J’ai toujours prôné la valeur de l’humain et le sens de l’amitié - et de l’amour en l’occurrence - avant tout le reste. Pour ça que je ne fais si peu attention à mes affaires et que les maisons ne sont que des endroits où se protéger de la pluie. Outre mon van et Elimbah. Et maintenant il y a Jordan qui me fait me sentir pleinement à ma place, un peu plus à chaque fois. Je bois rapidement mon shot pour pouvoir me coller à lui pour le reste de la visite de ses amis. Et profiter de ce gâteau dont je lui laisse volontiers la vaste majorité.

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« Let’s make some new ones… » oh c’est une promesse qu’on compte aussi bien réaliser, lui comme moi, alors que son sourire n’a d’égal son regard brûlant sur moi, l’excitation prenant le pas sur la taquinerie et sa main qui glisse naturellement contre moi. Il finit enfin par me l’ôter, cette robe, et heureusement qu’il ne met pas longtemps à le faire. Tout comme il ne met pas longtemps non plus à me porter contre la porte et c’est dans un rire franc que j’enroule bras et jambes autour de lui.
Je suis à lui autant qu’il est à moi et il n’y a pas d’inquiétude à avoir ; les nouveaux souvenirs seront encore plus beaux que les précédents. Parce que maintenant, il y a plus que de l’affection entre nous ; y’a cet amour fort et puissant, celui qui transcende jusqu’au tréfond de mon âme sans aucune retenue. Je l’aime à en vivre et ça, c’est le plus beau cadeau que je puisse lui faire à ce moment précis.

En plus de sa marque sous ma poitrine, ce dessin plus ou moins discret, proche de mon cœur, signe de ma totale dévotion envers son être tout entier.

Nous finissons avachis sur le canapé, moi soufflant avec sur une mèche de cheveux barrant ma vue en se positionnant en plus milieu de mon visage pour la faire déguerpir mais c’est une peine perdue, je n’obtiens qu’un virevoltant passager avant de s’affaisser de nouveau contre mon visage. Je suis complètement sur mon partenaire, celui-là qui me tient contre lui comme si je pouvais songer une seule seconde à m’échapper de son étreinte. Il embrasse mon épaule et c’est le bout de son nez que j’embrasse en retour. « Let’s go clean your tattoo. » je baisse mes yeux vers ma poitrine, me redressant légèrement pour voir ledit tattoo avant de demander dans ma plus grande ignorance, “why ? Can it disappear ?” je suis soucieuse, pour de vrai, et je suis face à un professionnel habitué des tatouages, après tout. Alors si Jordan dit qu’il faut le nettoyer, je suis véritablement à deux doigts de courir dans la salle de bain pour le faire. « I’d carry you but my knee is still hurting. » “Mow, baby.” je dépose mes lippes sur les siennes avant de me décaler encore plus pour regarder son genou en berne. “On devrait mettre quelque chose pour te soulager un peu.” car il m’a l’air d’avoir un joli bleu qui apparaît sous mon doigt caressant mais que j’ôte rapidement, préférant le placer sur sa joue. “Je veux pas que t’ai mal quelque part aujourd’hui.” les autres jours non plus, ceci dit, mais au moins, ça, ça peut être réparable et passager. Je dépose un baiser furtif sur ses lèvres avant de me détacher complètement de lui. J’attrape un plaid qui traîne dans le coin pour m’enrouler dedans - je protège mon tatouage, okay - avant de filer dans la salle de bain où je fouille dans la petite pharmacie pour trouver la crème que je cherche. Je me redresse en ôtant un pan du plaid, satisfaite de voir que non, le poisson n’a pas disparu, mais j’attrape quand même un des gants suspendus que j’humidifie pour ensuite nettoyer doucement l’encre de ma peau. Damn, j’arrive pas à croire que j’en sois arrivée au point où j’aurai accepté de me faire tatouer sous la peau un symbole aussi fort. Moi qui n’aime pas l’océan, ce poisson peut porter à confusion, clairement.

Je le sèche doucement, l’endroit étant encore sensible, avant de retourner en courant à moitié dans le salon, brandissant la crème en l’air. “J’ai!” je suis beaucoup trop enthousiaste mais hey, ce n’est pas de ma faute si j’ai un clumsy partenaire, n’est-ce pas ? Je vais de l’autre côté du canapé et je me mets à l'œuvre pour appliquer délicatement la crème sur son genou. “Tu me dis si ça fait mal, hein.” mais y’a pas de raison que ça fasse mal car je suis une infirmière incroyable qui finit après par s’allonger de nouveau sur lui pour être certaine qu’il n’a pas bobo ou au moins m’assurer que je peux lui offrir la meilleure distraction face à ce désagrément. On est complètement collants mais j’en vois pas l’ombre d’un problème. On est dégoulinants d’amour, c’est le meilleur cadeau que je puisse lui offrir, non ?

“why ? Can it disappear ?” Jffjfjdjdjxjxjxjdjdi. Comment elle peut être si fucking adorable. « You. Are. Too. Cute. » Que tu dis en séparant chaque mots car tu les pèses en plus de la regarder avec des yeux en cœur. « It won’t disappear but we want it to heal nicely. » Et toi t’es pas adorable à lui répondre si sérieusement à sa question ?“Mow, baby.” Tu sais pas si ton coup au genou peut passer pour a sex injury mais ça reste surprenant que vous ne vous vous soyez pas encore fait trop mal au milieux de vos ébats. Elle est véritablement soucieuse de ton genou. “On devrait mettre quelque chose pour te soulager un peu.” Elle a sûrement raison mais ça n’est pas une priorité pour toi malgré tout. Ce n’est pas ton premier coup - tres loin de là - Mais effectivement si tu peux ne pas avoir mal pour plus que nécessaire ça peut être bien.“Je veux pas que t’ai mal quelque part aujourd’hui.” Qu’elle ajoute en allant d’embrasser une fois de plus. « Just keep kissing me it’s fine. » Parce que tu ressens ses baisers plus que ton genou. Demain tu regretteras mais là tu t’en moques. Sauf qu’elle file, Birdie, et tu te dis que tu devrais peut être la suivre dans la salle de bain mais… non t’es bien là et t’as la flemme de bouger.

“J’ai!” Tu avais les yeux sur le plafond. Tu t’es un poil perdu dans tes pensées. Le 30 novembre est toujours une journée où ton humeur est spéciale. Tu t’en rends compte là. Tu n’as aucune raison de broyer du noir. T’as vu tes meilleurs amis, tu es en train de passer du bon temps avec Birdie, mais voilà, tu es seul avec tes pensées là. Et tu t’en rends bien compte. Le retour de Birdie sur le canapé te reconnecte avec le présent. Tu lui fais un doux sourire alors qu’elle s’occupe si sérieusement de ton genou. “Tu me dis si ça fait mal, hein.” « Je te dirai. » Que tu lui réponds sérieusement mais avec bien de l’amour dans les yeux. Elle est aux petits soins et ça te fait gonfler le cœur de la voir comme ça. « You cleaned your tattoo? Is it itchy? Show me. » Que tu lui demandes afin qu’elle se redresse en se tournant de façon à ce que tu peux voir. « I’m your tattoo supervisor. I’ll have to check on it a lot. » Bien sûr Jordan. Demander à des instants random qu’elle te montre son sein gauche. Not her boob. The tattoo. Right. Tu ne bluff personne Jordan. En plus t’as ton sourire de petit con qui commence à s’afficher car tu te fais rire avec tes conneries. Tellement que tu sens qu’elle pourrait- à juste titre - ne pas te prendre au sérieux. « Nah seriously, show me that piece of art. » Tu es si fier qu’elle l’ait fait. Que ce dessin te représente toi près de son cœur. Yup. T’as noté. Pas anodin de la voir avoir son premier tattoo au même endroit que ton premier à toi aussi.

« You. Are. Too. Cute. » je pousse sa tronche au loin en pestant. “Arrête-euh! Tu me décrédibilises totalement!” je m’exclame avec une fausse mauvaise humeur. Je veux paraître badass, pas cute et Jordan le sait très bien, mais il en fait exprès avec ses yeux stupidement en coeur qui réussissent à m’attendrir et m’adoucir en une demi seconde parce que dans le fond, on s’en fout que je sois douce ou peste, tant que mes intentions à lui vouloir du bien en toute circonstance restent pures et honnêtes. « It won’t disappear but we want it to heal nicely. » yes, we want, que je remarque, amusée, et avec appréciation aussi car ça me comble beaucoup trop qu’il s’implique tout pareillement. En plus, j’ai l’impression que c’est un peu rouge alors franchement, je prends tout conseil. Mais il y a aussi son genou qu’il s’est cogné dieu seul sait où qui a une jolie petite marque rouge, faut croire qu’il était jaloux de la mienne. « Just keep kissing me it’s fine. » c’est tentant, très tentant et je lui promets de lui donner autant de baisers dont il a besoin et envie une fois que je reviendrai. Je trouve la volonté de me tortiller hors de son étreinte et de sa chaleur pour filer dans la salle de bain.

Je reviens rapidement et je fais doucement quand je me la joue infirmière du dimanche. « Je te dirai. » même si je suis extraordinaire donc je ne fais pas mal et j’embrasse même sa cuisse juste au dessus car je suis délicate comme ça et que j’aime beaucoup trop pouvoir prendre soin de mon partenaire. « You cleaned your tattoo? Is it itchy? Show me. » je râle parce que j’ai les doigts avec de la crème encore et il se montre impatient, il ne va pas se la jouer patient chiant, non, si ? “Yeah yeah.” que je dis distraitement mais visiblement, ça ne lui convient pas car - « I’m your tattoo supervisor. I’ll have to check on it a lot. » je relève mes yeux contre lui avec un léger sourire. “Oh je doute pas que tu seras un excellent superviseur.” surtout quand c’est à cette partie-là. Pour être honnête, je suis plutôt rassurée d’avoir Jordan. Même si son amie la tatoueuse m’a dit comment en prendre soin, je suis quand même plus confiante de savoir que j’ai quelqu’un avec moi sous la main pour détecter si jamais y a le moindre souci - car avec ses quarante-six milles tattoos, je peux lui faire confiance. « Nah seriously, show me that piece of art. » je finis par me redresser docilement. “It just looks a bit red. I guess that normal since that piece of art disturbs my very perfect skin.” j’en rajoute une couche idiote avec le sourire qui va avec. Je jette le tube de crème sur la table basse alors que je suis assise sur sa jambe sans bobo. “It’s not itchy, tho. Does it odd ?” car je m’étais attendue à ce que ça pique mais ça ne fait rien pour l’instant, c’est presque louche je trouve. “And yeah, I cleaned it, daddy.” que je murmure malicieusement sans pour autant me rapprocher de lui. Il le fera envers son baby numéro un (ou deux, pour ce que j’en sais) pour s’assurer que tout va bien, et il va être très méticuleux dans son observation, j’en suis certaine.

Birdie qui te pousse sera à tout jamais un de ses gestes envers toi que tu aimes plus que tout. “Arrête-euh! Tu me décrédibilises totalement!” Ça se voit sur ton visage que tu es ravi de sa réaction. Tu n’as même pas fait exprès cette fois de la provoquer pour l’embêter. Elle est encore plus adorable ton coeur va exploser tellement tu l’aimes. Et elle t’aime tout autant, elle veut prendre soin de toi. Ca te touchera toujours plus de te rendre compte - stupidement - que oui, elle t’aime, c’est pas une vanne. Ca fait longtemps que ça n’en est plus mais t’es bête car il est difficile de croire qu’une personne puisse t’aimer autant. Trop bien ancré dans ta tête que tu n’as aucune valeur. Que tu ne seras jamais aimé et pourtant… La vie et les rencontre au fur et à mesure de ta vie t’ont prouvé que les liens du sang peuvent être les plus merdiques de tous. Que bien d’autres personnes ont vu la bonne personne que tu es, et l’amour que tu mérites. T’as eu de la chance de croiser les bonnes personnes au bon moment car ce fut très dur à certaines périodes de ta vie de trouver quelque chose pour t’en raccrocher.

Mais tu as cette personne plus que parfaite à tes yeux, nue, devant toi, en train de prendre soin de ton genou qui ne va pas succomber de ses blessures quoi qu’il arrive. “Yeah yeah.” Elle t’écoute que d’une oreille car elle est occupée à prendre soin de toi. T’as un élan de connerie parce que tu es parfaitement à l’aise avec ta partenaire. Difficile à croire que tu es un introverti quand on vous voit tous les deux. “Oh je doute pas que tu seras un excellent superviseur.” Tu la fais sourire avec tes mots. Tu vas bien évidemment demander à vérifier son tatouage plus qu’il n’en faut et cela… jusqu’à la fin de vos jours yup. On est jamais trop prudent. Et elle se redresse pour que tu puisses avoir une bonne vue sur l’oeuvre. “It just looks a bit red. I guess that normal since that piece of art disturbs my very perfect skin.” Tu hoches la tête alors que tu regardes le dessin sous son sein, un doux sourire qui flotte sur tes lèvres. “It’s not itchy, tho. Is it odd ?” Tu fais non de la tête. « No it’s good. »  Que tu murmures presque. “And yeah, I cleaned it, daddy.” Tu ris des mots qu’elle a utilisé et remonte tes yeux aux siens. I love you.

L’été est de plus en plus proche et il fait vraiment très bon dans la pièce. Assez pour rester nu sans avoir froid en ce qui te concerne. Tu n’as pas oublié qu’elle a parlé de Ted Talk, et toi tes questions. On dirait que tu n’as toujours pas envie de bouger ton cul de ce canapé alors que habituellement vous faites ce genre de chose dans la salle de bain. « How come you never see Lila when you are both in Brisbane? » Qu’est ce qui te fait dire ça Jordan ? « I mean. I actually don’t know. But I assumed. Are your other brother and sisters in Brisbane too? » Tu ouvres le bal des questions parce que tu oses. Parce que tu as demandé la permission en réalité ouais. Parce que tu te posais cette question depuis longtemps aussi… Ça peut paraitre comme une question banal pour Birdie mais vu la situation que tu as toi avec tes frères et soeurs, tu n’aimes pas parler d’eux et tu t’imagines forcément en premier lieu que c’est pareil pour les autres alors que tu sais bien que non. T’es juste, timide? Tu sais même pas le bon terme pour qualifié comment tu te sens quand tu n’oses pas dire des choses car si ça avait été pour toi, ça aurait été délicat.

« No it’s good. » me voilà un peu plus rassurée alors que je hoche la tête silencieusement. Je me doute que ça finira bien par me piquer un moment ou un autre mais pour l’instant, je peux contempler avec sérénité cette jolie image que j’ai incrustée sous ma peau. Si ce n’est pas une preuve d’amour irrésistible envers mon partenaire, je ne sais pas ce que je pourrai faire de plus. Même si à vrai dire, je sais que je ferai toujours plus, et que je continuerai à donner de ma personne car je ne connais pas la demi-mesure. Et puis, je n’ai pas forcément besoin d’excuse pour continuer mes attentions envers mon partenaire.

Je me retrouve de nouveau dans ses bras, contre lui, ma tête posée sur le haut de son torse alors que je dessine des patterns abstraites sur sa peau tout en repensant à la soirée. Qui ne s’est pas si mal passée que ça - même plutôt l’inverse. Un anniversaire sans l’être réellement, la présence des personnes qui comptent le plus pour Jordan et la douceur du moment qui s’ajoute. « How come you never see Lila when you are both in Brisbane? » ah, j’avais oublié cette partie-là. Après l’effort vient les questions, cela semble presque routinier, et je souris à le constater alors que mes doigts continuent à parcourir des traces sur son épiderme. Sa question ne me surprend pas vraiment mais je suis heureuse qu’il ose. Cela aurait pu être pire. « I mean. I actually don’t know. But I assumed. Are your other brother and sisters in Brisbane too? » je continue à regarder en face de moi quelques secondes avant de lever brièvement mes yeux vers mon partenaire. “Je les vois de temps en temps. Mais c’est parfois compliqué.” on se parle plus via notre groupe whatsapp qu’en réel, c’est certain. On a toujours trouvé moyen de rester soudés même si nous ne sommes pas collés ensemble tous les jours. “Elwyn est parti depuis un an faire l’exploration du monde au nom de la science.” je me rappelle encore de l’aéroport où j’avoue sans complexe (pour une fois) avoir pleuré comme une gamine quand j’ai vu mon enfant de grand frère s’envoler loin de Brisbane. J’ai toujours peur pour lui, toujours effrayée que le monde finisse par manger son âme si pure et innocente, même à quarante ans passés. Mais il survit, il grandit, il apprend aussi. Je suis fière de lui. “Lila est souvent pas dans les environs. Comme elle te l’a dit, elle voyage beaucoup et souvent à la dernière minute donc c’est difficile de la voir dans ces conditions.” j’ai un léger sourire en émettant le fait que ma soeur soit aussi peu organisée et prévoyante que moi ; ça fera sûrement sourire Jordan. “Quant à Aurora… Je la vois assez souvent mais entre son travail et mon neveu, elle a aussi beaucoup à faire. Et puis, j’avoue qu’elle est moins fun que les deux autres donc ça donne moins envie d’aller la voir.” j’aime mon aînée mais il n’empêche que son côté maternalise naturel me blase un peu. “D’ailleurs, on devrait inviter mon neveu pour la conception de maison en pain d’épice.” certes, il y a un petit écart d’âge entre Sasha et Linda mais il y aurait moyen de mélanger un peu nos deux cercles ensemble et surtout de faire profiter aux enfants de cette magie de Noël dont les adultes manquent cruellement. J’embrasse la mâchoire de Jordan en levant ma main contre sa joue. “Il adore le piano, d’ailleurs. Je crois que son père l’a inscrit à des cours de piano récemment.” est-ce que j’essaie d’influencer mon compagnon pour qu’il cède ? Tout à fait. Sasha reste un mini Cadburry, après tout, une partie de ma famille, et je veux que les angles soient assez arrondis pour que cela ne terrifie pas Jordan. Même s’il n’y a pas de raison que ça se passe mal ; c’est plus moi avec sa belle-famille, le problème.

Tu aimes la plénitude du moment. Elle contre toi, vos mains respectives sur l’autre à faire des doux dessins aléatoires. Elle lève un peu la tête vers toi avant de commencer à répondre à ta question. “Je les vois de temps en temps. Mais c’est parfois compliqué.” Tu hoches la tête. Tu comprends car tu ne vois pas Jeremy tant que ça. Il n’est pas dans la même ville donc ça peut pas trop se comparer non plus au fond. “Elwyn est parti depuis un an faire l’exploration du monde au nom de la science.” Tu hoches la tête au fur et à mesure de ses mots. Son frère voyage beaucoup lui aussi donc. “Lila est souvent pas dans les environs. Comme elle te l’a dit, elle voyage beaucoup et souvent à la dernière minute donc c’est difficile de la voir dans ces conditions.” C’est vrai, t’avais presque oublié qu’elle était beaucoup partout elle aussi. Et tu sais pas comment elle fait si elle prévoit tout en dernière minute. Tu sens l’anxiété te prendre alors que c’est même pas toi ni tes voyages. “Quant à Aurora… Je la vois assez souvent mais entre son travail et mon neveu, elle a aussi beaucoup à faire. Et puis, j’avoue qu’elle est moins fun que les deux autres donc ça donne moins envie d’aller la voir.” Tu savais pas qu’elle la voyait régulièrement. Tu es content de le savoir. “D’ailleurs, on devrait inviter mon neveu pour la conception de maison en pain d’épice.” Oh. T’avais oublié ça. Elle vient embrasser ton visage et tu tournes un peu ta tête pour pouvoir lui en déposer un ensuite. “Il adore le piano, d’ailleurs. Je crois que son père l’a inscrit à des cours de piano récemment.” Tu souris aussitôt car elle sait que trop bien ton amour pour ces instruments là précisément et qu’elle le souligne n’est pas une coïncidence.

« That’s very good parenting. » I know what you’re doing. « Of course he can come. » Et puis tu caresses doucement la poitrine de Birdie de ton index alors que tu pars un peu dans tes pensées. Tu as envie de demander à propos de ses parents à Birdie mais encore une fois, t’as peur que ça revienne vers toi ce genre de question. Elle parle jamais de ses parents. Toi non plus. C’est tout naturellement que tu imagines donc le pire même si t’as eu une vague impression que ce n’était pas nécessaire au détour de quelques phrases qu’elle a dit sur ses parents au fil de l’année qui s’est écoulée. T’as vraiment envie mais… Nope. Finalement non. Tu remontes tes yeux aux siens et tu vas déposer un baiser sur ses lèvres alors que ta main continue de câliner la courbe du sein de Birdie. « I can control myself with drinks now… But I’d rather not drink at all. » Avant dry January tu étais encore plutôt correct même si tu t’es pris quelques cuites en 2020 que tu regrettes. Bird ne t’a jamais vu ivre ou high. Car tu ne sais pas te modérer avec les drogues. Ca fait un moment que tu as mis un stop total à ces choses là. Tu te pinces les lèvres une seconde avant de reprendre. « It’s hard because I can’t turn to drinks and stuff when I’m sad but regulating and then stopping fully made me face a lot of demons… » Yup allé continue t’es bien lancé là tu trouves tes mots on dirait. « And… I’m happy to see that I really am a fully functioning human without all of this… » Tu veux dire surtout au niveau du boulot où ton cerveau sait toujours faire de la bonne musique sans être sous l’influence. « And… probably most of all, I see how proud Maria is when she sees me sober. »  T’as presque envie de pleurer d’ajouter ça. « I gave her such a hard time back then when her life was already enough of a mess… » But she never quit on me. Tu t’en veux mais t’étais qu’un petit con totalement désemparé par ce que la vie lui mettait dans les pattes. « And I’m proud of myself too. » L’émotion qui te prend malgré toi car tu n’avais jamais dit ces mots à voix haute. Tout ça là, y’a que ton psy qui les a entendu. Tu vas doucement poser ta main sur tes yeux pour essuyer les larmes qui viennent d’y apparaître.

Moi je sais Jordan, je sais que tu viens de te confier là dessus pour revenir sur le questionnement initiale de Birdie pour esquiver des questions autres qu’elle aurait pu poser suite aux questions sur sa famille que tu as posé. Moi je le sais. Au fond t’es content de toi parce que ça reste un morceau de toi que tu ne lui avais pas dit. Y’a bien des choses derrière encore mais de mémoire tu lui avais déjà dit que tu n’étais pas doué pour te maîtriser avec les drogues. Ca n’a jamais été plus loin que ça, un peu comme les petites phrases qu’elle lâche ici et là à propos de ses parents.