| And I'll pray that you just go along - JorBir |
| | (#)Dim 12 Déc 2021 - 17:52 | |
| J’ai conscience que pour une famille aussi soudée que la nôtre, cela puisse paraître étrange de savoir que nous nous voyons au final pas tant que cela. La beauté de notre clan réside dans le fait que nous n’avons pas besoin de nous voir et de nous supporter constamment pour savoir que notre attachement les uns envers les autres est présent et profond. Même moi envers Aurora, oui oui. Même moi envers mes parents, même si je n’ai que de vagues souvenirs en leur compagnie. Ils ont mérité de voyager après nous avoir mis dans le confort nécessaire pour une vie douce et plaisante. Et j’apprécie beaucoup trop les cartes que je reçois de leur part, cela me donne le sentiment de voyager avec eux en même temps. J’ai l’impression que je vais reproduire le même schéma avec mon compagnon à moi ; on est allés à Londres il y a trois mois et j’ai le droit en guise de cadeau de Noël de choisir la prochaine destination. Il faut croire que j’ai un attrait particulier pour les voyageurs et cela a tout avoir avec ma fratrie qui, elle-même, bouge beaucoup. Non pas que je sois en train de créer un parallèle entre mes parents et mon couple avec Jordan mais il faut avouer que cela me fait sourire quand j’y pense. Mes parents ont toujours libres et volatiles, mariés et heureux ensemble. En tout cas, je n’ai pas le souvenir d’une ombre au tableau avec mes parents - certains diront que je les idéalises mais je ne peux que me baser sur ma faible mémoire quant à nos moments ensemble - et ils ont toujours été joyeux, aussi loin que je puisse m’en souvenir.
« That’s very good parenting. » par contre, là, je grimace légèrement. “Mmh, I’m not so sure about that.” parce que Jenson n’a pas toujours fait les bons choix pour son fils avec les années et cela se ressent dans les propos de mon neveu quand on évoque le sujet de son paternel. Cela me désole et me chagrine, et il ne va sans dire que j’en veux énormément à mon ex beau frère pour cette situation compliquée et de désamour total que ressent son fils. Mais je peux comprendre les propos de mon compagnon, innocentement tournés vers les cours de piano de Sasha et ça, ce n’était qu’une façon pour l’amadouer à accepter, clairement. « Of course he can come. » je souris encore plus largement en fourrant mon nez dans son cou pour profiter de son odeur, et de son palpitant tranquille. Il est tellement conciliant, Jordan, ça m’épate à chaque fois.
Son doigt procure une sensation agréable contre ma peau alors que je relève de nouveau le minois vers lui, prête à lui demander si c’est tout ce qu’il a à me demander. Mais il me coupe par un charmant baiser. « I can control myself with drinks now… But I’d rather not drink at all. » et des mots. Surtout les mots. Je suis plutôt soulagée de le voir commencer spontanément cette conversation car je n’avais aucune idée comment l’enclencher. « It’s hard because I can’t turn to drinks and stuff when I’m sad but regulating and then stopping fully made me face a lot of demons… » je me redresse pour le scruter, ma main descendant contre son cou pour l’y bercer doucement alors que j’ai mal pour lui. De savoir qu’il utilisait l’alcool en guise de médicament, en guise de thérapie temporaire et inutile pour apaiser ses maux. « And… I’m happy to see that I really am a fully functioning human without all of this… » “A very extraordinary human.” que je chuchote discrètement contre lui en resserrant ma silhouette contre la sienne, me faisant le fameux bouclier physique face à ses tourments qui l’ont accablé pendant des années bien avant même notre vraie rencontre. « And… probably most of all, I see how proud Maria is when she sees me sober. » Maria… un flash me revient. I hope you don’t have a drinking problem. Les points se connectent si naturellement tout d’un coup. Elle ne s’inquiétait pas pour moi, mais pour lui. Parce qu’elle sait qu’il revient de loin alors que moi, je n’en savais rien. Jordan me donne la sensation de maîtriser si bien sa vie. De réussir à passer les étapes avec force et courage, de se rendre compte qu’il a ses failles, de les accepter et de continuer à avancer même avec ces bagages sur le dos. Et moi, je n’en savais rien. J’ai juste pensé qu’elle me prenait pour un alcoolique. Alors qu’au final… C’était Jordan. Ça a toujours été Jordan. « I gave her such a hard time back then when her life was already enough of a mess… » je déglutis légèrement en ne quittant pas mon observation de ses traits. Je me rappelle de notre première rencontre officieuse, si lointaine ; il était dans une mauvaise passe, et moi aussi. Je me rends compte à quel point il n’a pas été aussi sérieux et droit, qu’il a trouvé un certain apaisement mais je me fous un doute ; est-ce qu’il est vraiment apaisé ou ce n’est qu'une façade ?
« And I’m proud of myself too. » baby, alors que je vois ses prunelles scintillées, que ça me fend le coeur, mais que ses mots sont aussi très doux et j’amène mes bras autour de lui pour le serrer contre moi et papillonner son visage de baisers. “Je ne savais pas que tu revenais d’aussi loin.” que je murmure doucement. Je comprends mieux les mots de Maria, les ressentis qu’elle et Jordan ont pu avoir face à mes moments alcoolisés, face à mes erreurs. Je m’en veux, même si ce n’est pas de ma faute d’avoir été dans l’ignorance. “You are spectacular, my precious. I hope you realize how good and sweet you are.” après avoir erré autant, il a trouvé une certaine paix et c’est admirable d’avoir réussi à se défaire de ses démons, ou au moins à savoir les maitriser pour ne pas les laisser prendre le dessus et lui faire voir la vie en noir. “Peu de personnes auraient réussi à relever la tête après autant d’épreuves comme tu le fais.” je lui dis ça mais il n’a peut-être pas besoin de l’entendre. Il a son psy qui doit le lui dire. Mais pour le peu que je sache, je suis gonflée d’amour triplé encore plus après savoir ça. “J’ai toujours cru que tu avais une maitrise totale sur tout. Tu gères ton travail comme un pro, tu as une maison à toi, t’as des amis fiables, t’es droit et honnête…” je sais qu’il ne cherche pas les compliments mais j’expose mon ressenti. “Of course you have your demons but the way you deal with them… You are so strong, babe. So brave.” je finis par embrasser le dessous de ses yeux pour happer les larmes qui peuvent couler car je ne veux pas le voir pleurer en ce jour précis. Cette journée qui doit être remplie d’émotions aussi fortes qu’intenses et j’espère, ô j’espère, avoir réussi à la lui rendre un peu plus douce. “I understand better why Maria was kinda worried…” que je finis par dire en sillonnant mon regard sur le côté, pensive. Ça a clairement plus de sens maintenant. Elle avait peur que je sois une mauvaise influence pour Jordan. Est-ce que je le suis ? J’espère que non. J’ai tout d’un coup plus de respect pour cette bonne femme qui a visiblement pris sous son aile son beau fils en pleine dérive… A défaut de ne pas avoir eu de parent en guise de repère. Mais ça, je n’en parlerai pas. Encore moins aujourd’hui que les autres jours.
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| | | | (#)Dim 12 Déc 2021 - 22:14 | |
| “Mmh, I’m not so sure about that.” « Be sure that our kids will take piano lessons too. »
Vos enfants ? Jordan ? Hmmm. Well. Tu as parlé sans vraiment réfléchir car la vérité c’est que tu n’es pas très enclin à avoir des enfants quoi qu’il arrive. Avec Birdie ou n’importe qui. C’était juste pour souligner que tu vas forcément mettre ton ou tes gosses au piano dès le plus jeune âge car ce sera la chose la plus pure et adorable que tu pourras voir. Un peu de toi en eux. Tu vois trop loin Jordan reviens sur terre. Sur ce canapé avec Birdie.
Et tu vas loin de nouveau même si c’est dans une autre direction. Tu t’ouvres à ta partenaire sur un sujet qui a été le centre de quelques conversations depuis octobre. Tu sens ses mains et ses attentions sur toi au fur et à mesure où tu mets encore plus à poil que ce que tu l’es physiquement. A croire que vous êtes toujours totalement nu quand vous vous lancez dans ce genre de conversations. Rien de plus à cacher, tu ouvres une porte supplémentaire sur toi, celle ci qui donne sur les tréfonds de ton âme. “A very extraordinary human.” Elle est si encourageante. Mais t’as l’impression d’être un petit caliméro et t’aimes pas trop parler autant. Une chose est sûr c’est que tu n’iras plus dans ce côté là de ton histoire après ce moment ci. Il te coute de dire autant. Il te coute que tu sais au fond de toi que Birdie ne connaît que la surface. Tu ne parles pas de ton père et ton enfance. C’est là tous les traumatismes. Toutes les insécurités. Tu doutes réellement être capable d’aller jusque là dans tes confessions. Tu préfères oublier. Voir le futur. Tu te débrouilles bien et tu pourras jamais changé le passé de toute façon alors à quoi bon. C’est fait c’est fait. C’est ce qui a façonné la personne que tu es devenue. Tu es réellement fier d’avoir choisi la lumière plutôt que l’obscurité. T’as toujours eu cette envie de vivre au milieu de toutes celles que tu avais de mourir. “Je ne savais pas que tu revenais d’aussi loin.” Et encore… “You are spectacular, my precious. I hope you realize how good and sweet you are.” c’est vraiment beaucoup grâce à Maria. “Peu de personnes auraient réussi à relever la tête après autant d’épreuves comme tu le fais.” Tu gardes ta main sur tes yeux parce que tu n’es pas à l’aise. Tu regrettes presque mais tu lui avais dit que tu n’aurais jamais honte de tes pensées. Mais la c’est différent. C’est ton histoire, pas tes pensées. “J’ai toujours cru que tu avais une maitrise totale sur tout. Tu gères ton travail comme un pro, tu as une maison à toi, t’as des amis fiables, t’es droit et honnête…” Tu as eu une bonne étoile c’est clair. Où tu as eu le sens du jugement. Tu sens les fils de pute vu que tu as grandit dans la même maison que ton père. “Of course you have your demons but the way you deal with them… You are so strong, babe. So brave.” « You’re strong too. » Que tu dis pour ne pas être le seul à recevoir autant de lauriers quand tu sais que elle aussi en a pour son grade dans sa tête. Et tu ne sais pas de quoi il s’agit. Mais cette petite intervention au milieu de ses louanges te font enfin enlever ta main de tes yeux. Ça y est ? Tu as fini de te cacher ? Yeah…
“I understand better why Maria was kinda worried…” Tu n’avais pas tant expliqué mais elle savait Birdie que tu as des problèmes avec les limites pour certaines choses. Mais tu te rends pas compte qu’elle ne se rendait pas compte car tu as toujours été si correct depuis qu’elle est dans ta vie. Est ce que tu oses Jordan ? Est ce que tu poses une question de plus à ton oiseau ? C’est le bon moment on dirait. Vous êtes à poil. Maybe we should go to the bathroom. Car tu as bien vu que les choses se passent plutôt bien quand vous avez des grosses conversations dans cette pièce là. Nan Jordan, c’est pas la pièce qui fait, c’est juste vous deux qui savez communiquer quand vous voulez. « I know you keep your head busy to avoid thinking. » Ca t’a carrément marqué ce détail. Tu y penses souvent. Sauf que forcément ça doit être dur d’en parler pour qu’elle aille jusqu’à faire en sorte de ne pas avoir le temps d’y penser. « Does it have something to do with… The people you lost? » Car elle a des gros soucis avec ça aussi et ça te parait logique que ça soit lié. Tu lui offres une petite porte de sortie si jamais les raisons sont toutes autres et bien plus sombre. Tu sais très bien ce que c’est cette technique car tu en es le premier utilisateur. Tu te retiens si fort de t’excuser par avance et de lui souligner que si elle ne veut rien dire à ce propos, y’a aucun problème mais en même temps, elle te dit tout le temps qu’il faut que tu demandes pour savoir. Tu sais aussi qu’elle n’ira pas où elle ne veut pas et tu respecteras ça. Tes yeux sont posés sur elle mais tu ne vois pas son regard. C’est une bonne chose d’avoir oser et relancer la conversation Jordan car tu ne te sens plus le petit garçon vulnérable que tu étais juste avant après tes confessions et ses mots qui étaient beaucoup pour toi. Toujours plus simple de se focaliser sur les autres…
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| | | | (#)Dim 12 Déc 2021 - 23:18 | |
| « Be sure that our kids will take piano lessons too. » “Wait, what ?” que je m’entends dire avant réflexion et rire, comme un bug qui me prend de là-haut tellement que ça me paraît absurde comme idée. Non pas celle des potentielles progénitures de Jordan qui seraient foutues derrière un piano, une guitare, un micro ou une batterie - ça, ce n’est franchement pas surprenant - mais l’idée de dire our kids est assez étrange. C’est un concept que j’ai du mal à envisager, moi qui n’ait jamais ressenti le besoin et encore moins l’envie d’être mère. Je le vois avec Zoya, je l’ai vu avec Sasha, c’est beaucoup trop de responsabilités. Et puis, la question ne se pose pas ; même si j’ai la sensation qu’avec Jordan, c’est solide, ça ne fait que six mois et même si pour moi, c’est énorme, en terme de famille, c’est rien du tout. On en est pas encore là, je n’en suis pas encore là, personne n’est encore là. Cependant, je peux pas m’empêcher, après avoir repris mes esprits, de m’amuser à ses dépends. “Fais gaffe, ça pourrait arriver plus vite que prévu si j’arrête ou j’oublie de prendre ma pilule…” je suis une petite garce mais il me pardonnera car j’ai mon adorable air mutin qui le fera sourire et craquer, et qui le rassurera que non, s’il y a bien quelque chose dont je suis fidèle (outre Jordan), ce sont mes plaquettes de pilules. J’ai bien eu des frayeurs ici et là mais thanks god, rien à déclarer jusqu’à présent. Je compte bien à ce que ça continue comme ça, ce qui plaira forcément à Jordan.
« You’re strong too. » je parle pas de moi, je pense pas à moi, je m’en fiche de moi. Je ne me considère pas comme forte, pas comme courageuse ; je suis juste bonne à enterrer dix pieds sous terre les soucis ou à faire ma chieuse pour trois fois rien. Contrairement à Jordan qui a l’air d’être toujours plus adroit, plus en ligne avec lui-même, la tête sur les épaules même s’il n’hésite parfois pas à se perdre dans les nuages - j’aime bien l’y entraîner, il faut dire. Il n’a sûrement pas aimé ce que je lui ai dit, ou il était tout gêné car sa main ne part de ses yeux que maintenant ; j’ai conscience que j’avais peut-être pas à dire tout ça mais je voulais qu’il comprenne qu’entre son vécu et ce qu’il montre, ce qu’il dégage, il y a une différence. Il y a un monde entier. Le Jordan d’aujourd’hui ne laisse pas paraître le Jordan torturé du passé. Il n’imagine pas à quel point certaines choses paraissent plus cohérentes quand on a conscience de ce genre de petits détails.
Naturellement, il ne relève rien de ce que j’ai dit et je n’attends pas à ce qu’il le fasse. Finalement, le Ted Talk a peut-être été à contre cœur et si je me doute qu’il doit y avoir la cause Rosa sous cela, je n’imagine pas une seule seconde qu’il ait autre chose. Si je faisais preuve d’un peu plus de mémoire, je pourrai avoir une vague idée, une esquisse ; mais non, je ne me rappelle pas de ce détail, malheureusement ou heureusement pour mon compagnon. « I know you keep your head busy to avoid thinking. » qui semble avoir trouvé une nouvelle ligne de mire. Il veut tout déballer ce soir, visiblement, et je ne parle pas que de moi. Même si là, c’est clairement de ma tête dont on parle. Un fait énoncé que je ne peux pas nier ; non pas que c’est ce que je cherche à faire en premier lieu mais c’est bien plus simple comme ça. « Does it have something to do with… The people you lost? » c’est idiot et ça ne devrait être rien, ridicule et absurde. Mes yeux restent cloués en face de moi, l’observation absente de la cuisine tout là-bas alors que ma bouche reste close tandis que mon cerveau turbine. Il faut que j’assume de lui avoir laissé la porte ouverte alors que mon premier réflexe aurait été de simplement me renfermer comme une huître en prétendant que non, que je préfère simplement penser à des conneries car je suis blonde donc c’est plus simple. “It had to do with all the bad memories of my life.” pas seulement les gens que j’ai perdu… mais ce que j’ai perdu moi aussi, en moi. “Il faut savoir que mon cerveau n’a jamais connu de repos car j’ai toujours été active et imaginative. Avec le temps, c’est devenu mon bouclier. Déjà à l’école…” je mords ma joue de l’intérieur en baissant les yeux vers ma main qui s’est aplatie sur son torse. “J’y ai mon échappatoir. Avec l’écriture.” c’est ma façon de me maîtriser, de me donner un semblant de contrôle sur des émotions dont je perds rapidement le fil par moment. “Je n’ai pas envie d’y penser, à ces choses malheureuses. Et j’aime pas paraître vulnérable. Ni ingrate car les esprits savent à quel point je ne le suis pas.” malgré les bas, j’aime mon existence, et j’aime encore plus là où elle m’a amené aujourd’hui ; droit dans les bras d’un véritable petit ange gardien. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les astres. Je finis par hausser les épaules. “Ma vie est pas à plaindre et je préfère être celle qui fait rire.” cela a toujours été mon arme, mon excuse, ma défense, mon bouclier face au monde et ses remarques, ses critiques, ses regards, ses moqueries et ses jugements. Même si je ne garde que les bons souvenirs dans ma cabosse, j’ai tout de même connu des moments compliqués à partir du collège mais je considère que ça m’a aidé dans le meilleur sens possible. Car maintenant, je peux marcher dans la rue dans toute mon originalité sans craindre une seconde le jugement. Tout simplement car j’ai appris à m’en foutre. Ce qui amène naturellement une politique de l’autruche face à toutes les blessures que j’ai connu et dont je n’ai jamais fait face. Une habitude, je ne me pose pas la question.
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| | | | (#)Lun 13 Déc 2021 - 13:54 | |
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“Wait, what ?” Et puis tu réalises ce que tu as dit et tu ouvres de grands yeux. What what. Tu plaisantais. Bien sûr que tu plaisantais. Tu disais ça comme ça. Heureusement elle se met à rire bien rapidement et les doutes s’envolent. « I was joking. » “Fais gaffe, ça pourrait arriver plus vite que prévu si j’arrête ou j’oublie de prendre ma pilule…” Tu ouvres de nouveau des yeux bien grande tu te mets une note mentale d’aller racheter des préservatifs. No joke. Tu veux vraiment pas te retrouver dans cette situation. Tu es encore un enfant. Tu n’as pas le temps d’en avoir un, sans parler de tous les trauma qui sont associés avec ton enfance. C’est lourd sans que tu n’aies rien demandé donc nope.
Tu laisses le silence envelopper la pièce et tu iras dans n’importe quelle direction prise par ta partenaire. Qu’elle réponde ou non. Tu es juste très content qu’on ne parle plus de toi. Ça suffit pour aujourd’hui en ce qui concerne le Ted Talk, tu n’avais pas prévu de verser des larmes et d’aller si loin dans les informations. Vous êtes sur une nouvelle pente mais y’a toujours un coin de ta tête non loin qui est en train de se rassurer que c’est une bonne chose de faite d’avoir dit tout ça à Birdie. Tu aimerais juste en découvrir un peu plus sur elle de ce genre là car tu es sûr qu’il y a des choses que tu ignores totalement et qui expliquerait un peu plus l’énigme qu’elle est. Y’a une de tes mains qui est sur son ventre, tu fais attention à ne pas la remonter jusqu’à son sein avec le tatouage tout frais. Ton nez est dans ses cheveux sur le dessus de sa tête quand elle prend la parole. “It had to do with all the bad memories of my life.” All the bad memories. Tu n’aimes pas savoir qu’elle ait l’air d’en avoir beaucoup pour les bloquer à ce point là. “Il faut savoir que mon cerveau n’a jamais connu de repos car j’ai toujours été active et imaginative. Avec le temps, c’est devenu mon bouclier. Déjà à l’école…” Tu l’écoutes avec la plus grande des attentions car c’est une fucking ouverture sur ce qu’il se passe dans sa tête. Ton autre main dans la sienne, tu caresses ici et la sa peau, ses doigts. Des gestes tendre pour l’encourager à continuer tout en lui montrant indirectement que tu l’écoutes avec attention. “J’y ai mon échappatoir. Avec l’écriture.” Vous êtes vraiment pareil à ce niveau là. “Je n’ai pas envie d’y penser, à ces choses malheureuses. Et j’aime pas paraître vulnérable. Ni ingrate car les esprits savent à quel point je ne le suis pas.” Tu la comprends bien trop sur certains des points qu’elle mentionne.
“Ma vie est pas à plaindre et je préfère être celle qui fait rire.” Cette phrase a des goûts de conclusions sur le sujet, mais c’est certainement parce que tu sais combien ça coûte de parler de ces choses là. Il n’en reste que tu as des tas de questions supplémentaires. Est-ce que tu vas oser les poser ? « I love you even when you are not the funny one. » Tu as l’impression qu’elle est la seule qui sait qui est la véritable Birdie Cadburry. Celle qui est au delà de ses numéros de plaisantine pour faire rire. Mais tu as eu pas mal d’aperçu de qui elle est au delà de juste ça. « Being vulnerable is the worst…But somehow I keep finding ways of feeling more and more naked with you. » Que tu ajoutes sans subtilité pour lui faire comprendre que tu arrêtes pas de te dévoiler à elle. Tu n’oses pas dire que tu voudrais la voir toujours plus à poil elle aussi… T’es sûr qu’elle sait et si elle savait pas déjà, elle l’a compris. « Thanks for telling me a bit more about what's in your beautiful head. » Que tu ajoutes après un baiser supplémentaire sur le dessus de sa tête.
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| | | | (#)Lun 13 Déc 2021 - 22:02 | |
| « I was joking. » j’espère bien et de toute façon, je prends toutes les précautions pour qu’aucun accident ne se révèle être un désastre et un chamboulement de nos vies - ou pas parce que la médecine et les moeurs ont un peu évoluées et que je serai la première à me pointer s’il y avait besoin. Je ne suis pas prête à être mère, ni même l’envie en moi, je me contente très bien de ma liberté et encore plus d’avoir mon partenaire, mon ange gardien pour moi toute seule. Je n’ai aucune intention de le partager avec un petit morveux braillard qui prendra l’attention de tout le monde, y compris le mien. Jordan n’a pas besoin de le préciser mais ça me fait doucement rire qu’il le fasse quand même.
Avant que je ne ris un peu moins face à la suite de notre conversation. Je suis plutôt maladroite dans mes propos, je ne suis pas forcément très claire, je ne pense pas avoir besoin de l’être pour la simple et bonne raison que je suis complètement reconnaissante pour tous les instants de bonheur dans ma vie qui étouffent joyeusement ceux qui craignent. Parfois ça pèse, parfois c’est lourd, parfois c’est dur mais je réussis à garder néanmoins un contrôle sur moi-même - car croyez-le ou non, je pourrais être pire que cela si je me laissais aller. Alors je gratte la surface, ne me sentant pas forcément à l’aise dans cette exercice de mise à nu, fuyant allègrement le regard de mon partenaire dans le processus parce que- j’ai le droit, tout simplement. J’en dis assez, j’en dis sûrement trop, je ne suis pas une miss sunshine comme je veux le faire croire ; mais ça, Jordan le sait. Il me suit, il est derrière mes pas depuis des semaines, des mois. Il sait que je suis lourde de rancoeur, ronde de culpabilité, que j’ai des remords et des regrets pleins les orbites. Bon, certes, je ne le dis pas forcément - mais il a des yeux, il sait s’en servir. Et il a ses bras aussi, ceux qui m’ont porté, qui m’ont serré, qui me tiennent et qui me bercent. Il n’est pas con, c’est un serdaigle, il peut connecter les points. Ce n’est pas anodin qu’il m’ait posé cette question, après tout.
« I love you even when you are not the funny one. » voilà qui me comble même si je le savais - ça fait toujours plaisir à entendre et je serre mon étreinte autour de lui, même si la position commence à être un peu inconfortable à mon avis. « Being vulnerable is the worst…But somehow I keep finding ways of feeling more and more naked with you. » je fronte mon nez contre son torse, mes doigts sont agiles contre sa hanche et mon sourire fleurit tout autant. “C’est la plus belle marque de confiance.” alors pourquoi je ne fais pas de même ? Car c’est clairement là les demandes de mon partenaire ; de m’ouvrir plus, de me mettre à nue plus souvent, de laisser tomber le masque avec lui car y’a pas besoin. Mais je flippe, j’ai peur, j’ai pas envie non plus de tout assombrir, de tout gâcher. « Thanks for telling me a bit more about what's in your beautiful head. » je souffle légèrement contre son épiderme pour apprécier les petits frissons passagers avant de relever mon buste pour accrocher ma bouche sur la sienne. “Thanks for being alive.” and in my life. with me. here. que je ne dis pas mais que je pense avec vigueur avant de l’embrasser de nouveau. Si Jordan ne veut pas célébrer ce jour, je le fais pour deux ; je suis plus que reconnaissante de l’avoir dans ma vie. Que le destin l’ait placé sur mon trajet au moment où il l’a fait. Au bon endroit au bon moment.
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| | | | | | | | And I'll pray that you just go along - JorBir |
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