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 it's a do or die situation (oliver)

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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyMer 15 Juin 2022 - 19:35




« Peut-être les deux ? Qui sait après tout ? Ouais. Ca doit être sûrement ça. Alors, vu ce que j’ai dit là, maintenant … imagine le degré de chaos quand je suis bien bourrée alors … un cataclysme sans précédent. » Il lui adressa un sourire complice à cette remarque tout en acquiesçant. Ouais, à cette allure, la soirée allait prendre une tournure dangereuse si jamais l’alcool allait revenir au menu. Oliver aurait pu prendre ses jambes à son cou, fuir ce moment qui finirait par venir. Il aurait pu éviter ce cataclysme. Mais au lieu de cela, il restait bel et bien présent. Il restait à ses côtés, il s’en approchait même de cette tornade en construction. Sa dépendance pour les emmerdes, sûrement. « Je suis difficilement impressionnable, t’en fais pas pour le cataclysme. », dit-il pour l’aider à relativiser, lui montrer qu’il prenait tout par dessus la jambe, que rien n’avait d’importance alors que si, les mots étaient toujours bien ancrés dans son esprit. Il lui plaisait et c’était le début des emmerdes car il ne savait pas gérer ce genre de trucs.

« Aloooors … pour assouvir ta curiosité je te dirais de tester les Empanadas au poulet, en premier lieu … », et il finit par regarder dans la même direction qu’elle. Le food truck. Il lui fallait se concentrer sur la bouffe et non sur son joli minois qui désormais était devenu celui d’une potentielle partenaire. Lui, le coureur de jupons … il se connaissait suffisamment pour savoir qu’il avait intérêt à prendre ses précautions. Vraiment ? Alors pourquoi est-ce-qu’il venait d’enrouler son bras autour d’elle, comme à la belle époque ?

« Si t’aimes les trucs épicés, t’as les Jalapenos au cheddar. Ou si tu veux me voir me ridiculiser en m’en mettant partout, tu peux opter pour les Chicken Wings caramélisés. Sinon, t’as les Hot-dog aux oignons frits, les Pulled Pork Burger, les Fish and chips … Bref, t’as tout un monde de saveurs et de délices qui s’offrent à toi. » « Ils t’ont embauché comme directrice marketing ou c’est quoi le plan ? Tu passes ta vie à manger ici ? », demanda-t-il d’une voix rieuse alors qu’elle semblait absolument connaître le moindre des plats. La file diminuait et ils s’approchaient doucement du moment fatidique de la prise de commande. «  On peut aussi faire un truc. Prendre de tout et partager. Si tu veux. Si t’as assez faim et que tu veux encore tenir l’alcool… » Toujours dans la même position, il tourna la tête vers elle. Il croisa son regard et prit conscience de la proximité de cette posture. Quel con ! Son regard se perdit quelques secondes dans le sien, découvrant des nuances de couleur auxquelles il n’avait jamais prêté attention jusque là. Ce fut la voix du mec en hauteur qui le sortit de ses pensées et le fit presque sursauter. Un rire amusé et il reprit possession de son esprit et de son bras par la même occasion.

« Bonsoir. Vu que je sais pas me décider et que votre cliente la plus fidèle, d’après ce que j’ai pu comprendre, vend les mérites de presque tout vos plats … on va vous prendre un mixte de tout ce que tu penses que je dois gouter. » Un sourire amusé prit place sur le visage fatigué de celui qui était le roi du food truck. « C’est moi qui t’invite. », précisa-t-il en posant la main sur celle de Billie, qui était en train de chercher son portefeuille.

Quelques bien trop longues minutes plus tard, ils avaient pris place devant le food truck. Entre eux, pas mal de portions qu’il devait absolument gouté. C’était les recommandations du mec qui était en train de prendre les prochaines commandes. Et Oliver ne se fit pas attendre pour s’emparer d’une de ces chicken Wings dont elle avait fait mention plus tôt. Un végétarien serait sans doute mort rien qu’en regardant ce qui se trouvaient sous leurs yeux. Première bouchée. Il ferma les yeux, cessa de mâcher pendant quelques secondes avant de rouvrir les yeux. « » Ok, c’était peut-être vraiment bon. « Pas mal », mentit-il tout en esquissant un sourire amusé. Et alors qu’elle était en train de l’accompagner et d’essayer d’éponger l’alcool qui avait pris place dans son estomac, il laissa échapper un rire tout en secouant la tête. Ils avaient vraiment l’air classe …

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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyMer 15 Juin 2022 - 20:30


It’s a do or die situation


Je vais peut-être tirer ma révérence concernant encore l’alcool. Vu ce qu’il a produit entre nous deux, quelques instants auparavant. Je vais peut-être limiter ma consommation finalement, préférant donner à mon estomac un peu de nourriture plutôt que des lampées alcoolisées. Mais, en ce monde, j’ai bien qu’une seule et unique parole et je compte encore peut-être me destiner à boire un dernier verre. Sans accentuer les mélanges auxquels mon pauvre foie est soumis. Le sourire complice de mon binôme, je l’ai bien vu et je lui réponds par la réciproque. Le même genre. La même âme. Et, j’hausse un sourcil circonspect, au vu de sa réponse. Il n’a pas peur du cataclysme qui se prépare ? Il n’a pas peur de la lame de fond qui est prête à tout emporter sur son passage ? Visiblement non.

- Ah. Je peux dire qu’il m’a certainement cloué le bec. Qu’il me le cloue. Littéralement. Tant et si bien, que je mets quelques secondes à lui répondre. Consciente du silence. Et, de ce qu’il veut peut-être bien dire. Ah et bien … si tu le dis. Je le verrais bien. Un clin d’œil, toujours farceur et tout autant complice. Parce que je sais, qu’il tente de me détendre. Que ça me persuade, que ça ne change rien entre nous. Et encore, je reste muette. Parce qu’observer la carte du food-truck, c’est mieux comme tentative de fuite pour les sentiments.

Voilà, que je lui balance toute la carte et tout ce que j’aime goûter. Y’a pas un plat que j’ai pas testé. Et, mon palais qui pourtant n’a rien de gastronomique apprécie tout au demeurant. J’aime tout. J’apprécie tout. Et, je ris à sa remarque, consciente par-là, que ouais, je viens peut-être un peu trop souvent par ici. Mais, Cassidy Lowell peut témoigner, j’ai pas vraiment des aptitudes pour le monde de la cuisine. Si tant est, que je la remercie elle, pour pas me laisser mourir de faim à la Brigade. Parce que mes exploits en cuisine, ça se résume à pas y foutre le feu. Ce qui est déjà pas mal, en soi. On va pas se mentir.

- Ah bah … je vais peut-être me reconvertir ici. Si ça paye mieux ? Un petit froncement de nez mutin. Là, j’avoue que tu me fais prendre conscience que je suis peut-être un peu trop abonnée à cet endroit … mais, tu te souviens de Earl et de sa fête de départ en retraite ? On avait dû cuisiner chacun un petit truc pour son pot de départ … j’avais fait un gâteau au chocolat. La recette la plus basique qui soit … Bah, j’ai bien vu que Earl, avait pris une part pour me faire plaisir. Il était à la limite d’y passer. Du coup, j’ai pas un bon feeling avec la cuisine. Et, c’est peut-être essentiellement pour ça, que je viens me nourrir ici. À repenser à Earl, je me mets à pouffer de rire. Me rappelant de sa tête, pour pas me vexer, quand il a mordu dans mon parpaing au chocolat. Parce que c’était ça le truc. Du béton recouvert de chocolat.

Au moment où nos regards se rencontrent, j’arrête progressivement de rire. Ça me stoppe. Et, je peux décemment remercier le type propriétaire du food-truck pour nous remettre dans le droit chemin, parce que j’ai pu voir toutes les teintes de ses iris. Là, en étant aussi proche. Il n’y a pas que du brun. Il y a aussi du caramel. Qui devient chaud, quand Oliver sourit. Ou quand il rit. Comme, il est en train de le faire, là maintenant. Fort heureusement, il rompt le léger contact de sa peau contre la mienne. Et, intérieurement, je l’en remercie. Mes mains posées sur mes hanches, je l’écoute déblatérer son laïus avec un air amusé sur mon visage parsemé d’éphélides. Alors que j’attache ma crinière rousse, en une queue de cheval haute. Pour ne pas être dérangée pour la suite. Parce qu’en plus de m’en mettre partout sur les lèvres, mes boucles rousses peuvent trinquer dans l’affaire. No way, je prends mes précautions sur ce coup-là.

- Sage décision, Dawson. Moi, l’ambassadrice pas encore engagée de ce food-truck, te le conseille ! Que je m’exclame, rieuse. Avant de ressentir de nouveau un contact, alors que je suis en train de sortir mon porte-feuille pour régler la note. Merci. Mais laisse-moi au moins chercher ma carte de fidélité. Carte que je tends au propriétaire qui la poinçonne directement après.

Un coude nonchalamment appuyé sur le mange debout présent devant le food-truck et mon autre main fouillant dans les portions, j’esquisse un sourire des plus amusés face à mon partenaire. Qui se laisse tenter par la portion qui laisse des traces sur la peau de mon visage. Et, dès que je le vois faire, je me mets à rire. Comment ça, un ‘pas mal’ ? Comment ça ? Mais, il n’empêche que je lui offre ma danse de la victoire, qui consiste à me déhancher et à reculer par la suite, avant de le désigner de mon index, un sourire rieur étirant mes lèvres.

- Ah me mens pas ! Parce que le ‘pas mal’, ça veut dire : ‘oh gods Billie, t’avais tellement raison, que je dois me prosterner à tes pieds pour implorer ton pardon !’ Sentant, que j’ai un peu de sauce au coin des lèvres, je l’essuie rapidement. Avant de m’emparer d’un Jalapeno au cheddar. Sachant pertinemment que ça va m’arracher la bouche. Tant et si bien, que j’inspire un grand coup avant de croquer. Et verdict : ça arrache. Wow. Que je tente de me reprendre, en buvant un peu d’eau mise à disposition, mais c’est pire. Bon, sinon … ton verdict ? Ça passe la douane culinaire Dawson ? Je lui souris avant de m’approcher et de venir lui piquer un Chicken Wing, qu’il vient de piocher.


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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyJeu 16 Juin 2022 - 10:02




« Ah bah … je vais peut-être me reconvertir ici. Si ca paye mieux ? » Il arqua un sourcil, pas convaincu qu’elle puise trouver son bonheur dans un lieu comme celui-ci. Il lui fallait de l’action. Il lui fallait se bouger et surtout elle semblait aussi bien que lui prête à dédié sa vie entière pour une plaque métallique et un soit disant statut de flic. « Là, j’avoue que tu me fais prendre conscience que je suis peut-être un peu trop abonnée à cet endroit … mais, tu te souviens de Earl et de sa fête de départ en retraite ? On avait dû cuisiner chacun un petit truc pour son pot de départ … j’avais fait un gâteau au chocolat. La recette la plus basique qui soit … Bah, j’ai bien vu que Earl, avait pris une part pour me faire plaisir. Il était à la limite d’y passer. Du coup, j’ai pas un bon feeling avec la cuisine. Et, c’est peut-être essentiellement pour ça, que je viens me nourrir ici. » Alors qu’elle pouffait de rire à son anecdote qui les ramenait quelques années arrière, il ne put s’empêcher de la rejoindre car il se souvenait exactement de l’état de ce gâteau. Il se souvenait même avoir tendu le bras vers ce dernier et avoir aperçu un collègue hocher négativement d’un signe de tête. Apparemment, mieux ne valait pas y gouter. Il avait donc changé de cible. « Oh … je vois. C’est peut-être mieux comme ca ouais», répondit-il un brin pensif et surtout amusé. Qu’elle n’était pas une excellente cuisinière ne le surprenait pas vraiment. Elle avait certainement dû se concentrer sur d’autres choses plus intéressantes que battre des oeufs en neige.

La bouche pleine, les yeux pétillants de gourmandise, ils piochaient ici et là. « Sage décision, Dawson. Moi, l’ambassadrice pas encore engagée de ce food-truck, te le conseille ! Merci. Mais laisse-moi au moins chercher ma carte de fidélité.  » Posant son regard sur la carte de fidélité brandie comme le saint graal, il haussa les épaules : « carte de fidélité, évidemment. » Pourquoi n’y avait-il pas pensé avant ?

Sur ses papilles une explosion de saveurs qu’il essayait tant bien que mal de cacher. Mais là voilà qui se mettait à se déhancher ; cette danse, il la connaissait. La danse de la victoire. Elle la faisait à chaque fois qu’elle gagnait un pari, qu’elle réussissait quelque chose avant lui ou quand elle le prenait la main dans le sac. Il la connaissait par coeur cette danse de la victoire. « Ah me mens pas ! Parce que le ‘pas mal’, ça veut dire : ‘oh gods Billie, t’avais tellement raison, que je dois me prosterner à tes pieds pour implorer ton pardon !’  » « T’emballes pas tout de suite ; ce sont les premières bouffées - elles ne veulent absolument rien dire. On ne ne peut pas se faire un avis aussi vite. Patience » et il conclut son petit monologue en prenant la voix d’un maitre samouraï tout en piochant dans une portion pour saisir quelques frites qu’il engouffrait en une seconde. Pas vraiment genre le diner tête à tête rêvé mais c’était celui qui leur correspondait le mieux. « Bon, sinon … ton verdict ? Ça passe la douane culinaire Dawson ? » demanda-t-elle en venant lui choper une chicken wing, le laissant bouche bée face à elle. Oliver releva la tête mais sans se démener alla se chercher autre chose à grignoter. « On va dire que c’est l’apologie du futur un esprit sain dans un corps sain » Éclat de rires. « Sur que ce genre de trucs bouchent les artères. » et qu’il en avait absolument rien à foutre par la même occasion. Oliver n’était pas le genre de type à compter les protéines et à faire attention à ce qu’il donnait comme carburant à son corps. Rien qu’à voir sa consommation de clopes ; on comprenait. Avec un peu plus de sérieux, il lui dit : « Le gras, c’est la vie. Tu m’as conquis. » Et comme à son habitude, il ne se rendait pas compte que ses propos … il devrait faire davantage attention à la manière de lui parler, à la manière de la regarder et au choix de ces mots.

Les dernières bouffées étaient un peu compliquées et il avait beau essayer de faire passer quelques gorgées d’eau entre deux, il avait le sentiment d’avoir pris cinq kilos en moins de trente minutes. S’essuyant du revers de la main ses lèvres, il avala une dernière gorgée d’eau tout en soupirant un : « Boah - je suis gavé » Déposait-il déjà les armes de guerre ? Du bout des doigts, il se cherchait son paquet de clopes qu’il ouvrit pour lui en tendre une si jamais elle en voulait une. La clope d’après le café du matin était aussi primordiale que celle qu’on s’allumait après s’être goinfré. Une tradition.

« T’as vu l’heure ? Certaine que t’as pas envie de changer de plan ? Certaine que tu les veux ces derniers verres ? Certaine que tu veuilles le cataclysme ? » demanda-t-il sur une voix presque malicieuse. Et il détourna les yeux pour rassembler les vestiges d’un repas gargantuesque.

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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyJeu 16 Juin 2022 - 12:50


It’s a do or die situation


Je suis sûre qu’il n’y a rien d’autre qui me correspond à part l’action. Malgré le fait que j’aime manger. Malgré le fait que je connaisse tous les plats de ce food-truck, dont j’ai partagé l’adresse avec Oli’. Je préfère être au cœur de l’action et sur le terrain, plutôt que d’être assise sur ma chaise devant cette pile de rapports qui ne diminue jamais. Pourtant, elle va bien diminuer. Puisque je suis sûre de mon coup et qu’il ne va pas être déçu. Le pari, je l’ai déjà gagné en soi. Manque plus, qu’il le dise à voix haute. Et là, je pourrais afficher mon air de pur triomphe : mon menton levé vers le perdant et une main passée négligemment dans mes boucles rousses.

Avec un rire non feint, je lui remets en mémoire cette anecdote qui est survenue au pot de départ d’Earl. Le pauvre type a dû s’en souvenir de mon gâteau immangeable qui n’a pas été vraiment goûté. À chaque fois que je voyais des mains s’approcher pour se saisir d’une part, ces mêmes mains rebroussaient chemin. Ce soir-là, j’ai bien conclu que ouais, aucune chance que je ne fasse carrière dans le monde de la cuisine. Même, si j’ai eu un espoir, il a été bien vite mis au tapis. Et, j’ai pas loupé non plus, l’hésitation de mon partenaire ce jour-là. Oli’ comme presque tout le monde, n’a pas été friand de mon dessert. Pourtant préparé, avec toute la bonne volonté du monde. Mais, faut croire que ça a pas suffi, là.

- Ouais. Pour ça que je veux jamais t’apporter un truc de ma création. Parce que je crois, que même si t’as l’estomac solide … tu flancherais. Et, de sourire à nouveau, tout en le regardant. Il faut ce qu’il faut. Que je lui rétorque avec un clin d’œil. Consciente que ma petite danse de la victoire fait déjà son effet. Celle-là, il la connait depuis le temps. Je la lui offre sur un plateau à chaque fois. Quand je réussis quelque chose, quand lui termine quelque chose après moi et quand, tout simplement, il me prend l’envie de l’embêter. T’oses encore me mentir, Dawson ? Que je le questionne encore, en pinçant mes lèvres dans un rire à nouveau. Ah, tu vois ? Que des bonnes choses pour venir boucher tes petites artères. Que des bons produits. C’est que je pense à te tenir en forme, hein ? Un petit froncement de nez taquin, alors que je bois une gorgée de mon verre d’eau.

Et, que j’en viens à manquer de m’étouffer. Faisant passer ma toux sur un Jalapeno au cheddar extrêmement fort. À la première partie de sa phrase, j’ai ri. À la seconde en revanche, j’ai rougi. Ça veut dire quoi ça encore ? Puis, cette manière de me fixer et le ton de ses dires. Faisant mine de m’intéresser à la file, je tourne ma tête rousse vers cette dernière. Avant de reporter mon attention sur mon partenaire. Qui semble avoir un peu plus de mal que moi, pour ingurgiter autant de nourriture en une seule fois. Cette fois, je m’approche encore. Comme quand je suis allée lui chiper un Chicken Wing sous le nez, et qu’il ne s’y est pas attendu. Entre mon index et mon majeur, je prends la cigarette qu’il me tend. Mon autre main, partant à la recherche de mon briquet, présent dans l’une des poches avant de mon jean noir. Et, j’en profite alors pour nous les allumer.

- Note que, si t’es gavé … c’est que t’as bien mangé non ? Je tourne ma tête légèrement sur le côté, pour ne pas lui jeter ma fumée en plein dans le visage. Et … la réalité qui s’impose à nouveau. La Bombe O. Le cataclysme à nouveau. Je réfléchis. Pesant le pour et le contre, quelques instants. Profitant qu’il détourne sa tête pour l’observer, en plissant mon regard gris. À ce moment, je suis certaine d’une chose : j’ai pas envie que cette soirée se termine comme ça. Mais, pour le reste, j’avoue que je suis perdue. Je sais pas. M’enfoncer ? Encore ? Peut-être un dernier verre, ouais. Sinon, on sera pas en mesure de se lever demain. Et, de l’entrainer sur le chemin inverse, jusqu’au Bar.

Une main dans l’une des poches de mon blouson, l’autre tenant ma cigarette. Dont je rejette ma fumée vers le ciel. Avant d’avouer, sans marmonner cette fois-ci. Puis, il n’y a plus vraiment une certaine file pour couvrir mes propos, de toute manière : Pour répondre à ta question de toute à l’heure, ouais, je crois que je suis certaine de vouloir le cataclysme. Là. Tout de suite. Maintenant. Et, de l’observer cette fois-ci sans un mot. Comme lui, l’a fait toute à l’heure, quand je lui ai dit qu’il me plaisait.


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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyJeu 16 Juin 2022 - 17:16




« T’oses encore me mentir, Dawson ? Ah, tu vois ? Que des bonnes choses pour venir boucher tes petites artères. Que des bons produits. C’est que je pense à te tenir en forme, hein ?» « L’alcool, la nicotine, le gras – je vais finir par vraiment croire que tu cherches à mettre fin à mes jours. » dit-il tout en acquiesçant d’un signe de tête à ses paroles. Le sourire idiot qu’il affichait était la preuve vivante qu’il validait la manière dont il allait finir par six pieds sous terre. Au moins, il aurait vécu. C’était le positif des choses. Il n’y avait pas que des choses illégales qui pouvaient vous rapprocher de la faucheuse : Oliver en avait un paquet à portée de mains qui étaient bel et bien légales, et bel et bien nocives.

L’estomac rempli, il se pencha doucement en arrière tout en posant les mains sur ses hanches. De ses lèvres s’échappaient des complaintes liées au fait que la peau de son ventre était bien tendue. Ils avaient mis le paquet pour caler leur appétit. Oliver était persuadé qu’il avait mangé pour plusieurs semaines, minimum. Se massant le ventre tout en calant sa cigarette entre ses lèvres, il laissa échapper un juron quand elle prit la parole. « Note que, si t’es gavé … c’est que t’as bien mangé, non ? » Pris au piège, il se voyait finalement forcer à capituler. Elle avait gagné. Elle était parvenue à lui prouver que son fameux food truck était une petite révolution. « J’te le concède - c’était vraiment pas mal. Faudrait juste essayer de se limiter sur la quantité la prochaine fois … histoire d’apprécier un peu plus. » La prochaine fois. Il y aura évidemment une prochaine fois. Elle était son binôme. Elle était la personne avec qui il passait le plus clair de son temps et avec qui il pouvait très bien s’imaginer réitérer ce genre de soirées. Oliver tira une latte sur sa cigarette alors que la rouquine se décide pour un dernier verre. Le fameux dernier verre. Il se redressa, sourire aux lèvres. « Peut-être un dernier verre, ouais. Sinon, on sera pas en mesure de se lever demain. » Bosser avec la gueule de bois, Oliver n’y était pas habitué mais cela lui était déjà arrivé. Lunettes de soleil, bouteille d’eau à portée de main ainsi que mal d’aspirine. Il en avait chié et avait eu le sentiment que les secondes devenaient des heures mais il avait survécu. Idiot, il pensait encore qu’il était loin de la limite à ne pas dépasser. « Un dernier verre. », répéta–t-il pour rendre la chose encore plus solennelle. Une espèce de promesse.

Et les voilà qu’ils se dirigeaient de nouveau vers le bar. « Pour répondre à ta question de toute à l’heure, ouais, je crois que je suis certaine de vouloir le cataclysme. Là. Tout de suite. Maintenant. » Il détacha la cigarette de ses lèvres pour tourner la tête vers elle alors qu’elle avait pris la parole. Elle voulait le cataclysme tout de suite. Il ne savait pas encore ce que cela signifiait mais il avait une drôle de sensation au fond de l’estomac quand elle le fixait de la sorte ; l’alcool et le gras de ces chicken wings n’y étaient pour rien, de ça il en était sûr et certain. « Me regarde pas comme ça, Billie. » finit-il par dire sans la quitter des yeux. « Ce serait une mauvaise idée ... » ajouta-t-il alors qu’ils s’étaient arrêtés à quelques pas du bar. « J’ai dit que je jouais le bon samaritain ce soir ; si tu continues à me r’garder comme ça, je peux pas te promettre qu’il reste encore longtemps » et sans s’en rendre compte, ses pas l’avaient guidés jusqu’à elle.

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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyJeu 16 Juin 2022 - 17:55


It’s a do or die situation


- Ah mais, je prends soin de mon binôme hein. Au moins, il pourra dire qu’il a vécu. Et, je pourrais écrire sur son épitaphe, gravée par mes soins : ‘ci-git Oliver Dawson, meeeeeilleur coéquipier de son vivant mais tué à petit feu, par sa binôme dont il ne peut plus se passer, Billie Redfield’. Ça claque non ? Toujours en fronçant mon nez parsemé d’éphélides, je me mets à pouffer de rire. Consciente que ces quelques débordements ne sont pas sains. Que l’alcool et la cigarette sont des légères déviations vers la finitude. Mais merde, du jour au lendemain, on peut finir avec une balle entre les deux yeux ou dans le cœur, tout comme mon père. Alors non, je compte tout tester. Vivre. Un peu. Beaucoup. Quitte à embarquer mon partenaire avec moi, qui lui, n’a pas l’air contre.

Quand je le vois, à moitié conscient avec tout ce qu’il a pu ingurgiter dans son estomac, je ris encore. Surtout en entendant ce juron bien senti qui s’échappe de ses lèvres. Ainsi donc, il concède, ENFIN, que j’ai eu raison sur toute la ligne en lui proposant cette escale culinaire aux quatre coins du monde ! Eh bien, ça mérite une tape sur son torse pour la peine. Que je ne me prive pas de lui donner, avec un autre éclat de rire franc et bref. Une petite moue joueuse, assortie d’un sourire en coin et c’est donc à moi que revient les vacances d’un mois. Forcée à ne pas rédiger mes propres rapports, alors que mon très cher partenaire aura la présence d’esprit de les faire pour moi. Parce qu’il a perdu. Et, que la saveur de sa défaite est encore meilleure que tous les Chicken Wings que j’ai été en mesure de lui piquer.

- Eh bien, il t’en a fallu du temps pour accepter la cruelle évidence, partenaire ! Mais, on fera en sorte d’y aller mollo pour la prochaine fois. Histoire que tu me claques pas entre les doigts. Ce serait con, mais je prendrais une garantie sur l’épitaphe, alors. Que je m’exclame en le taquinant, un rire toujours au bord des lèvres. Et, une fumée bienvenue de cigarette. Parce que je compte le trainer encore là. En plus de mes soirées karaoké qui semblent l’intriguer. J’escompte à ce que ça ne se produise pas qu’une seule fois. Que ça soit une sorte de rituel après une journée bien pourrie. D’où le dernier verre. Ouais. Le dernier et ce sera le tombé de rideau. Merci, au revoir. Je ponctue mes derniers propos par une révérence appuyée, avant de me redresser.

Lentement.
De faire en sorte d’oublier un tant soit peu la destination mais pas celui qui m’accompagne. Clairement pas. Tout en rejetant une dernière volute de fumée dans l’air ambiant, je ne peux détacher mon regard gris du sien. Brun et légèrement plus sombre. Quand il me fait cette confession de pas le regarder ainsi. Mais, comment je le regarde ? Ça le trouble autant que ce qu’il parvient à me perturber ? Mais, je soutiens ses prunelles. Sans ciller aucunement. Toujours dans un geste lent, j’écrase ma cigarette sous le talon de ma Dr. Martens. Pinçant mes lèvres, tout en réduisant la dernière distance entre nous. Il y a toujours ce silence, que je ne considère pas comme une gêne, cette fois-ci. Mais plutôt comme un atout.

- Alors, je peux dire une seule chose. Bye-bye le bon Samaritain. Envolées les bonnes résolutions. J’inspire, quand je le sens relativement proche. Et, qu’on est plus qu’à se frôler.


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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyJeu 16 Juin 2022 - 19:34



« Ah mais, je prends soin de mon binôme hein. Au moins, il pourra dire qu’il a vécu. Et, je pourrais écrire sur son épitaphe, gravée par mes soins : ‘ci-git Oliver Dawson, meeeeeilleur coéquipier de son vivant mais tué à petit feu, par sa binôme dont il ne peut plus se passer, Billie Redfield’. Ça claque non ? » « Pas certain que ma mère apprécie mais tu peux toujours tenter le coup », répondit-il en levant une épaule avec ce faux air sérieux que l’on ne pouvait pas considérer comme approprié pour Oliver Dawson. « Eh bien, il t’en a fallu du temps pour accepter la cruelle évidence, partenaire ! Mais, on fera en sorte d’y aller mollo pour la prochaine fois. Histoire que tu me claques pas entre les doigts. Ce serait con, mais je prendrais une garantie sur l’épitaphe, alors. » Elle savourait sa victoire et il ne pouvait pas lui en vouloir, la mine boudeuse. Elle l’avait méritée cette victoire mais il avait bien envie de bouder alors il se contenta de lui offrir une grimace puérile ; un grand classique pour l’enquêteur que l’on connaissait pour être un excellent mauvais perdant. Le numéro d’urgence mis en place pour les perdants du Monopoly : une invention faite pour sa petite personne. Sans le moindre doute.

En direction vers leur dernier verre - car c’est ce qu’ils s’étaient dit et ils étaient même convaincants - le temps s’arrêta quand elle plongea son regard dans le sien et que les paroles prononcées plus tôt réapparurent dans son esprit. Elles étaient revenues comme un putain de boomerang. En pleine face. Pour sa défense, Oliv était un mâle … souvent mu par ses hormones incontrôlées. Un putain de cliché. Mara avait été celle qui était parvenue à le tenir sous contrôle, pour quelques semaines. Mais, Oliver aimait les femmes. Il puisait son énergie, son bien être en s’enivrant de leur parfum. A force de se détester, de ne laisser personne s’approcher trop près de son palpitant, il avait trouvé un moyen de s’élaborer des relations plus ou moins bancales … mais au moins il savait à quoi s’attendre.
Elle était face à lui. Son binôme. Un visage qu’il connaissait par cœur pour l’avoir vu sous tous les angles. Il l’avait vu sourire, rire aux éclats. Il l’avait connu les larmes aux yeux. Il l’avait vu en colère, heureuse. Il l’avait vu avoir peur tout comme lâcher prise. Ils se connaissaient comme on finit par connaître son reflet. Par cœur. Ses mimiques, il les connaissait. Absolument tout. Et pourtant, à cet instant, au beau milieu de cette rue, il avait le sentiment de découvrir un nouveau visage, de nouveaux traits. Une nouvelle version de Billie Redfield. « Alors, je peux dire une seule chose. Bye-bye le bon Samaritain. Envolées les bonnes résolutions. » Son franc-parler et sa manière de prendre en main la situation lui décocha un sourire qu’il ne prit même pas le temps de réprimer.

« Tu sais que je ne peux pas offrir grand-chose … Rien de sérieux. » Il fit un nouveau pas vers elle, rendant la distance qui les séparait tout simplement irrelevante. Son regard se posa sur ses lèvres pour une ou deux secondes avant de retrouver ses orbes. « Si on franchit cette frontière là, c’est pas qu’un cataclysme qui nous attend mais un sacré bordel … parce que la vie, elle va continuer. Les heures de service. Bosser ensemble. » Sa voix s’éteignait pour ne devenir que des murmures. L’aimant à emmerdes qu’il était, était en train de s’auto-motiver à franchir le pas et à se lancer dans une tornade d’emmerdes. Le chaos, ça le faisait se sentir vivant. « T’en as conscience ?», demanda-t-il alors en arquant un sourcil.


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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyJeu 16 Juin 2022 - 20:05


It’s a do or die situation


- J’offrirais des fleurs à ta mère. Et, je lui laisserais même toute l’oraison funèbre à écrire et à déclamer. Un nouveau sourire complice tout en le voyant faire. C’est qu’il minaude. Toujours avec cette gestuelle qu’il s’approprie mais qui pourtant, ne lui colle pas à la peau. J’aime bien quand il fait son vexé, son outré ou son sanguin. Ça le rend d’autant plus vivant. D’autant plus acharné et sombre aussi, pour tenter de vaincre ses démons. Parce que, comme tout un chacun, il doit en avoir. On en a tous, en ce monde. Des puissants, qui vous collent à la peau comme de ceux qui s’évaporent parfois.

Néanmoins, j’affiche mon air de triomphe. Celui que je réserve aux perdants. Ou aux heures de services que j’ai vaincues. Celles où je rentre après des nuits blanches, où je suis là pour personne. Même pour lui, c’est dire. C’est là, que je me renferme. Toujours hésitante, quand vient l’instant de lui envoyer un message. Chose que je fais jamais. Pourtant, moi, j’ose. Mais avec lui, je sais pas. J’ose pas justement. Parce que c’est mon collègue et qu’il me connait par cœur. Qu’il sait à peine quand je pousse les portes de la Brigade, quand ça va ou quand ça va pas. Quand je suis à la limite de fondre en larmes sur un dossier, parce que la fatigue a eu raison de moi et que j’ai pas eu le temps de me reposer. Il sait tout ce que je lui montre. Et, il sait que je lui accorde ma totale confiance. Confiance qui est d’autant plus perdue, si on vient à me trahir.

C’est pour ça, que quand on s’observe, je sais qu’il pense la même chose. Ou du moins peut-être pense-t-il qu’on se connait sur les bouts des doigts ? Comme une vieille chorégraphie bien huilée qu’on met en place chaque jour, et qui ne souffre d’aucun changement ? Justement, ce soir, j’ai envie que ça change. Je veux que notre ballet se modifie pour quelque chose d’autre. Même si je sais pas où je vais. Et, que je l’entraine avec moi. Dans ce cataclysme que j’ai nommé à de nombreuses reprises mais que j’ai toujours autant envie de percuter. J’inspire et j’expire toujours, consciente de sa trop grande promiscuité à mon envers. De son parfum qui se mêle aux fragrances de la nicotine. Toujours sans un mot de plus, je le contemple. Avant qu’il ne daigne ouvrir la bouche pour me balancer des aveux. Que malgré moi, je sais déjà.

Rien de sérieux.
Pas de promesses.
Humectant mes lèvres, je les mordille à nouveau. Consciente à raison, qu’à cause de moi, on va basculer de l’autre côté de cette barrière interdite. Et, infranchissable. Qu’à cause de moi, ce ne sera peut-être plus jamais pareil. Qu’on ne se regardera plus de la même façon. Peut-être. Mais, je me dis qu’il sait qui je suis fondamentalement. Qu’on a partagé tellement d’instants, que ces derniers peuvent être suivis par d’autres, non ? Ça, c’est mon cœur qui cause. Ma raison, elle, me hurle qu’on est juste des collègues animés par la même envie de rendre la Justice. Or, pour une fois, j’emmerde la raison.

En un souffle, je m’emploie à le rejoindre. Mon regard gris rivé au sien. Tout ce qu’il me dit, je sais que c’est vrai. Pas d’attaches. Pas de sentiments. Et, un bordel pas possible par après. Un Maëlstrom sans nom. Y’a mon palpitant qui s’emballe, alors que je me mets sur la pointe des pieds, pour murmurer contre ses lèvres avec une certaine assurance, que je n’ai pourtant qu’à moitié : J’ai envie de ce bordel. Et, j’en ai pleinement conscience. Quand mes lèvres se posent sur les siennes au début, j’émets un doute. Qu’il me repousse. Mais, lorsque je m’empare de son visage entre mes mains, j’accentue cette envie de l’embrasser. Et, si tout explose autour de nous, j’en ai plus rien à foutre.


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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyJeu 16 Juin 2022 - 20:19



Oliver avait l’habitude de ce discours. Un discours bien huilé, maintes et maintes fois répétées. Il ne s’attachait pas. Il n’était pas le petit ami. Il ne voulait pas que l’on s’attarde sur l’oreiller à se confier des secrets. Il ne voulait pas connaitre le nom de ton chat ni même savoir quand est ton anniversaire. Il ne voulait rien savoir. Oliver précisait toujours les règles du jeu. Beaucoup acceptaient avec au fond d’elle l’espoir de pouvoir changer la donne. Certaines étaient suffisamment candides pour croire qu’il bluffait alors qu’en réalité, il mettait simplement les barrières rudimentaires entre son palpitant et ces demoiselles capables de détruire n'importe quel homme. Mara le lui avait prouvé quelques mois auparavant. Il avait encore un goût amer. Il l’avait laissé entrer dans sa vie, dans son intimité et voilà le résultat. Encore plus aigri. Encore plus connard. Une putain de maladie. Il fixait la rouquine qui n’était certainement pas surprise par ses paroles. Elle le connaissait. Elle savait sa manière de vivre. Elle connaissait ses vices et ses défauts … ce qui en soi était déjà un manquement aux règles du jeu. Mais il y avait ce regard. Elle l’intriguait et il avait envie de se brûler. Le crétin.

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour venir lui souffler avec une assurance qui ne le surprenait plus : « J’ai envie de ce bordel. Et, j’en ai pleinement conscience.» L’invitation au chaos avait l’effet d’une bouteille de coca sur un enfant de cinq ans à vingt heures. Elle vint anéantir les centimètres qui les séparaient pour venir poser ses lèvres sur les siennes. Un baiser anarchique, inapproprié. Et pourtant, ce baiser les liait. Il fit de nouveau un pas vers elle pour y répondre à ce baiser. Elle était le fruit défendu. Elle était l’interdit. Ne surtout pas se lier d’un binôme, d’une collègue. Le monde pro devait être tabou … bordel, il était loin le tabou alors qu’il prolongeait ce baiser, une main posée dans le creux de ses reins et l’autre sur sa joue. Un baiser à en perdre son souffle. Un baiser à en perdre la raison. Il détacha ses lèvres des siennes avec regret mais ses mains restaient scellées contre sa peau. Il plongea son regard dans le sien sans s’en éloigner, un sourire gourmand aux lèvres. « T’as une putain de mauvaise influence sur ma petite personne, Redfield. J’espère que tu t’en rends compte … » Ses joues lui brûlaient et ce n’était pas le repas épicé d’il y a quelques minutes, c’était bel et bien l’excitation qu’avait provoqué ce baiser interdit. Et, alors qu’il prononçait ces quelques mots, ses doigts se faufilent dans le creux de ses reins sous son top pour venir effleurer sa peau. Une peau qu’il ne se serait jamais imaginé pouvoir toucher. Et pourtant, au milieu de cette rue, il laissait le sol s’ouvrir sous leurs pieds pour les faire tomber dans un précipice … qu’ils sous-estimaient. « J’peux t’l’offrir chez moi ce dernier verre » C’est ce qu’il vint lui souffler contre ses lèvres avant de venir sans pour autant l’embrasser. Elle s’était débarrassée du bon samaritain … elle devait faire avec.


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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyJeu 16 Juin 2022 - 20:55


It’s a do or die situation


Je le connais ce genre de discours, celui où l’on dit qu’on ne doit pas s’attacher parce que c’est mieux comme ça. Parce que si on s’attache de trop, on en vient à se brûler les ailes. Parce qu’aimer l’autre, ça fait souffrir. Ça fait un mal de chien. Ça nous fait nous sentir vivants, mais à quel prix ? Celui de l’affliction. Alors, je sais très bien ce qu’il fait. Car oui, je sais comment il fonctionne. Je dis pas que j’ai pas connu l’amour, ce serait con de le dire ainsi. Mais, on a trahi ma confiance à de nombreuses reprises. Alors du coup, faut croire que j’ai pas de chance. Et que, sans liens, c’est mieux comme ça.

Or, ce lien en question, je l’ai avec lui. Et, je me rends compte par la même occasion que c’est peut-être à cause de celui-ci, que je me suis attachée justement. Qu’il a cette manière de me voir, comme dans un miroir. Qu’on se complète et pas parce qu’on est que partenaires ? Or, je l’ai dit : je voulais voir venir le cataclysme. Je voulais voir exploser la bombe. Celle qui possède le point de non-retour avec cette incapacité mortifère de revenir en arrière. Tout ça là, c’est de mon fait. Le fait qu’on se rapproche ainsi. Que je frôle ses lèvres des miennes et que j’effleure son visage. Mes doigts caressent ses joues, pour remonter dans ces mèches brunes, que je n’ai jamais vu être coiffées ou disciplinées. Et, je me fais la réflexion, qu’elles sont douces. Et soyeuses. Chose, que je n’aurais alors jamais pensé. Et, alors qu’il m’embrasse à son tour, je ressens instinctivement un besoin de plus. De mêler ma peau à la sienne. Comme lorsqu’il appose l’une de ses mains dans le creux de mes reins et l’autre qui s’attarde sur ma joue.

- Hum. Il me semble que tu réponds facilement, à ma mauvaise influence Dawson. Un silence que je lui octroie, alors que mon regard gris ne quitte pas ses iris brunes. Et, qu’il me fait frissonner avec ce contact de la peau de ses doigts sur la mienne, celle de mon dos. Y’a pas à dire, je veux plus qu’être dans cette rue, à basculer dans ce précipice. Ce gouffre abyssal, où je nous entraine délibérément. Tu me plais. C’est un pied de nez, à ce que j’ai dit auparavant. À ce que j’ai dit l'instant d'avant. Pour le taquiner surtout.

Et puis merde. Parce que c’est vrai aussi.
Je troque alors le bon Samaritain pour une autre version de mon partenaire. Qui ne s’embarrasse pas de fioritures. Mais, j’ai toujours dans l’idée de boire mon dernier verre et ce sera chez lui. Visiblement. Fouillant dans la poche avant de mon perfecto, je lui balance les clés de ma Chevrolet Camaro rouge. C’est vous dire la confiance que je place en cet homme, là, tout de suite. C’est mon trésor cette voiture, celle que j’ai réussi à refaire à neuf de mes propres mains, rendant ainsi un hommage considérable à mon père. S’il me l’abîme, il se peut que ouais, Savage Redfield lui tombe dessus manu militari. Et, pas pour le déshabiller furieusement et le plaquer contre un mur, non. Pour l’étranger à mains nues, plutôt.

- Je prends le dernier verre chez toi, avec plaisir. Mais, c’est toi, qui conduis. Et, de l’entrainer en courant jusqu’à ma bagnole, non sans cesser de l’embrasser pour faire monter le désir et l’envie. À l’intérieur de ma caisse, je pose ma tête rousse contre la vitre en un soupir d’extase. C’est frais et c’est tout aussi bon. J’espère que t’as du Rye Whiskey, chez toi. Et, de lui sourire, tout en posant l’une de mes mains sur sa cuisse. Pour ensuite enfoncer ma tête rousse dans le siège, lui jetant parfois des œillades à la dérobée qui le suivent jusqu’à la fin de notre trajet. Chez lui.


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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyJeu 16 Juin 2022 - 23:09




« Hum. Il me semble que tu réponds facilement à ma mauvaise influence. » Un sourire en coin car il était plutôt ravi d’être influençable sur le coup. « Tu me plais », prit-elle le temps de répéter et cette fois-ci, il ne pouvait pas s’empêcher de rouler des yeux tout en l’attirant davantage contre lui. Une provocation de la part de l’enquêtrice qu’il appréciait à sa juste valeur, cette fois-ci. Il sursauta presque quand elle lui balance les clefs de sa voiture. Il en avait suffisamment entendu parler, de son petit bijou, de sa beauté, de sa Camero. C’était un miracle qu’elle lui confie les clefs ; normalement, il aurait dû supplier … quoique non, il ne se serait même pas permis de le lui demander. Ca se voyait à la tronche qu’il affichait, les clefs dans la main. « Je prends le dernier verre chez toi, avec plaisir. Mais, c’est toi qui conduis. » Sage décision au milieu de ce bordel comme quoi ils étaient encore capables de raison.

Assis derrière le volant, il jeta un coup d'œil vers son binôme qui posa la tête contre la vitre. Il esquissa un sourire amusé avant de mettre le contact. « J’espère que t’as du Rye Whiskey, chez toi. » « S’il n’y a pas, j’trouverais un moyen de me faire pardonner, de t’le faire oublier » répliqua-t-il alors qu’elle venait de poser la main sur sa cuisse. Il la fixa avec le regard d’un ogre face à un repas à la Gargantua. Oliver n’avait jamais été aussi concentré que durant ce trajet. Le regard fixé sur la route, il évitait de focaliser ses pensées sur la rouquine qui lui balançait quelques regards.

Il laissa échapper un éclat de rire contre ses lèvres alors que sa main était plongée dans la poche de son jean à la recherche de la clef de son appartement. A peine avaient-ils foulé le seuil de son appartement, à peine la porte refermée derrière eux, il se retourna vers la jeune femme pour prendre possession de ses lèvres, laissant tomber les clefs sur le meuble de l’entrée. C’était le moment de lui présenter les lieux, lui faire visiter sa minuscule tanière mais elle avait sans doute un peu trop joué avec les nerfs de l’enquêteur. Dos contre le mur, ses mains s’étaient de nouveau frayés un chemin sous les quelques morceaux de tissu qui les séparaient et il alla lui souffler au creux de l’oreille un doux et chaud : « tu me plais » Il posa sa main à plat à côté de son visage, pencha la tête sur le côté pour pouvoir la regarder de nouveau. Elle et sa bouille qui désormais l’invitait à autre chose que des conneries d’enfants. Il se mordilla la lèvre inférieure et recula finalement d’un pas, ouvrant les bras en croix :  « un dernier verre on avait dit – » C’était ce dont ils avaient parlé … après tout. Amusé, il se dirigea vers le coin de sa cuisine tout en sentant le feu qui commencait à embraser ses entrailles.


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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyJeu 16 Juin 2022 - 23:45


It’s a do or die situation


Je lui offre l’un de mes sourires complices, accompagné d’un clin d’œil. Car suivre ma mauvaise influence, j’apprécie l’idée. Ça me plait. Alors que c’est vraiment lui, qui peut se targuer de me plaire. Et, ces quelques mots, je les réitère dans la conversation. Comme une microscopique piqûre de rappel. Pour le taquiner. Encore. Pour m’amuser. Parce que c’est comme ça et qu’entre nous, ça a toujours été un peu comme ça. Le monde des paris, et de la victoire pour moi. N’est-ce pas ? Arquant un sourcil circonspect, je remarque son air dubitatif quant au fait que je lui prête les clefs de mon trésor. Il y a droit. Et, je le répète assez souvent en mon fort intérieur : il a ma pleine confiance. C’est irrévocable.

Assise dans ma voiture en charmante compagnie, je suis dans mon havre de paix. Combien de fois, lorsque je suis seule, je peux prétendre dormir à l’intérieur ? C’est comme un cocon sécurisant. Ça me fait du bien. Ça revient souvent aux alentours des quelques jours précédents la mort de mon père, là, où j’ai besoin de m’isoler. Où j’ai envie de voir personne. Et, lorsque c’est la date fatidique : je pose congé. Le seul jour où la Brigade n’est pas au courant de mes activités. C’est le jour que je choisis, pour rendre visite à ma mère qui est internée. Ce secret-là, je l’ai jamais avoué. Je l’ai jamais dit. Pas même à Oliver, je crois. Oliver, que je regarde à la dérobée, ma main toujours posée sur sa cuisse, durant notre trajet.

- Ah ? Et, quelles sont ces charmantes idées destinées à me faire oublier un verre de Rye Whiskey ? Je suis curieuse tiens. Que je lui demande dans un éclat de rire tout en se penchant vers lui. Bien que, vu son regard, j’ai ma petite idée sur la question.

À peine, je claque la porte de ma voiture côté passager, que je reprends ses lèvres en otage. Riant moi aussi, contre les siennes. Toujours rieuse, je ne le laisse pas extirper de la poche de son pantalon, sa clé d’appartement. Trop satisfaite de le perturber dans l’élaboration de son plan. Et, c’est quand je me retrouve à l’intérieur de son sanctuaire, que ma bouche rencontre de nouveau la sienne. Mon regard gris n’ayant pas le temps de détailler son espace. Vu que, devant moi, se trouve la grande carrure d’Oliver Dawson. Impossible de le louper. Surtout, quand, à mon oreille et contre ma peau, il me murmure les quelques mots que j’ai répétés auparavant. Ses mains, s’égarant, quant à elles, sous mon débardeur et sur ma peau. Ça me fait frissonner de nouveau. Comme lorsque nous étions dans la rue. Et, que je me foutais d’avoir lâché ma Bombe. Ce qui, en soit, a malgré tout, déclenché le plus beau des cataclysmes. La plus belle des perditions.

- T’es con … Que je lui assène dans un baiser, souriant contre ses lèvres. Même si, ces trois mots totalement anodins, sont un délice à l’oreille et un petit jeu tacite entre nous. Ah, mais je suis là, essentiellement pour ça. Pour le dernier verre. Et, de m’approcher félinement. Plaçant mes mains dans les poches arrière de mon jean noir, tout en jetant un rapide coup d’œil circulaire à son appartement. Avant de reporter mon attention sur lui, et de placer ma tête rousse juste en-dessous de la sienne. C’est cosy chez toi. Un petit havre de paix. Et, de le frôler tout en mimant l’innocence et la candeur pure et dure. T’as quoi alors, à me proposer ? En disant cela, j’effleure de nouveau son visage avant que cette fois-ci, je ne l’embrasse à pleine bouche. Gardant mes lèvres proches des siennes, mon regard qui l’observe. Et, de demander quand même : Le dernier verre, c’est bien ça ?


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Dernière édition par Billie Redfield le Jeu 6 Oct 2022 - 15:58, édité 1 fois
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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyVen 17 Juin 2022 - 0:11



« T’es con …» Un compliment. Une malicieuse chanson pour ses oreilles. « Ah, mais je suis là, essentiellement pour ça. Pour le dernier verre. » et il la suivait du regard. Chaque mouvement. Chaque pas était une invitation à un sourire un peu plus prononcé.  « C’est cosy chez toi. Un petit havre de paix. » Il la quitta du regard pour balayer les lieux rapidement. Un havre de paix ? C’était l’appartement le plus normal de la planète. Sa mère ne cessait de lui répéter que c’était l’appartement d’un étudiant, qu’il devrait se décider à vivre dans un endroit plus grand, ne pas avoir honte de l’héritage familial et d’arrêter de jouer le type modeste. Sa mère avait toujours détesté cet appartement dans lequel il vivait depuis de nombreuses années maintenant. Tout était à portée de main. Tout était ouvert. Il trouvait ça … pratique. Reposant son regard sur la jeune femme : « J’ai oublié de dire … bienvenue … dans mon havre de paix.» Haussement d’épaules. « T’as quoi alors, à me proposer ? » Oliver s’apprêtait à lui répondre quand elle vint rompre la distance une nouvelle fois, lui faisant totalement oublier cette idée de dernier verre. « Le dernier verre, c’est bien ça ? » ajouta-t-elle avec malice, contre ses lèvres.




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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyVen 17 Juin 2022 - 17:25


It’s a do or die situation


Finalement, je l’aime cette bombe qui a explosé en plein vol, dont je suis la seule et unique instigatrice. À des mois d’ici, je n’aurais jamais cru, être là. Dans cet appartement, que je juge être comme un havre de paix. Celui de mon binôme. À vrai dire, je l’ai imaginé un peu ainsi : pratique et fonctionnel. Quelque chose qui lui ressemble en gros. Mais, je ne m’attarde pas sur la décoration mais plutôt sur celui qui en est le propriétaire. Ses lèvres ont un goût délicieux de perdition. Une saveur d’interdit qui me colle un peu trop à la peau. Avec un rire, j’accuse sa réponse. Et, je lui offre une révérence pour le remercier de cette découverte : ce fameux appartement que je qualifie comme étant un sérieux sanctuaire paisible. Où il a, semble-t-il, sa place.

- Merci. Que je lui décoche avec un large sourire, ses lèvres proches des miennes. Avant de les capturer à nouveau dans un baiser plus que fiévreux, qui n’incite bien qu’à une seule suite en ce monde.




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Message(#)it's a do or die situation (oliver) - Page 2 EmptyVen 17 Juin 2022 - 20:00



« Ah non ? Pas envie de me voir danser nue sur ton canapé ? » La mention du canapé lui fit tourner la tête ce dernier. Il tourna de nouveau la tête vers elle, un sourcil relevé. Intrigué et plus qu’intéressé par l’image potentielle d’une Billie nue en train de danser sur son canapé. « Maintenant que tu en parles …» souffla-t-il contre ses lèvres alors que ses doigts pressaient doucement sa peau. Mais à bien y réfléchir, Oliver était l’impatience en personne. « Je note alors. Vieux jogging rapiécé et t-shirt large de groupe de rock, c’est ça que tu vas voir, hein. » Son regard se plongea dans le sien alors qu’elle venait caresser du pouce ses lèvres. Il aurait pu et voulu lui répondre qu’il se moquait éperduement de la carapace, des vêtements, des déguisements derrière lesquels on peut se cacher. Oliver n’y avait jamais prêté attention et ne comprenait pas pourquoi la gente féminine s'attardait autant sur tous ces détails. Elles y donnaient toujours tellement d’importance … à ses yeux, des artifices dont il se serait volontiers passé.



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