I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie exprimait son souhait de ne surtout pas rencontrer l'ex-mari. Qui sait ce que l'avenir lui réserverait, il tomberait un jour peut-être sur lui sans même le savoir. La jeune femme se demandait comment se genre de rencontre pouvait se passer. En vue des circonstances, c'était quelque chose d'exclusif et qui ne présageait pas nécessairement de bonnes choses. Un divorce et une disparition sans explications - qu'il n'avait toujours pas voulu donner au moment de leurs retrouvailles-, un homme plus qu'aimant n'ayant que Joanne au centre d'un monde qui tournait enfin rond aux yeux de son fiancé. Situation des plus complexes à laquelle ne préférait pas être présente si cela se faisait un jour. Elle ne saurait pas où se mettre. Il était certainement évident qu'elle reste aux côtés de Jamie, ça l'était pour elle. Mais, il y avait un mais. Malgré elle, Joanne avait encore une certaine affection envers Hassan. Elle ne se l'expliquait pas, mais c'était certainement du au fait qu'ils s'étaient mariés d'amour et qu'ils avaient divorcé alors que les sentiments de l'un pour l'autre ne s'étaient pas estompés. Jamie ne dit rien lorsque sa compagne lui partagea le prénom de son ex-mari. Il ne voulait certainement pas en savoir plus, comme Hassan ne voulait pas connaître davantage l'homme qui l'avait largement remplacé, sinon plus. Il préféra changer de sujet de conversation et revenir sur ce fameux gala à l'ambassade. Le bel homme lui répliqua que son avis comptait sur la question, cela lui semblait évident, puis il l'embrassa une nouvelle fois sur l'épaule. La jeune femme soupira, ses yeux rivés au plafond. "Mais que vaut mon avis alors que nous parlons de quelque chose que je ne connais pas ?" dit-elle calmement, songeuse. "Cela n'a plus d'importance de toute façon, nous n'irons pas. Ca ne sert à rien si tu y vas en marche arrière." Il ne passerait pas une bonne soirée, porterait un masque en prétendant que tout allait bien, rirait à des blagues vaseuses. Un Jamie qui n'en était plus un, juste pour plaire à toutes ces figures. Il y avait beaucoup de manque de naturel dans ces gala de la haute sphère, Joanne s'y perdait facilement. A dissocier le vrai du faux, le mensonge de la sincérité des plus profondes. Elle avait été à califourchon sur le dos de Jamie. De là, elle chérissait sa peau et lui glissait quelques mots doux. Il fit en sorte à ce qu'elle s'allonge à nouveau sur le dos, pour mieux la surplomber. Elle se mordilla la lèvre inférieure en entendant sa question, ses yeux scintillant d'amusement. "Tu me perturbes tellement que j'oublie facilement ce genre de choses." dit-elle, le ton rieur, ne quittant pas un seul instant ses iris verts. Les lèvres de Jamie étaient encore très proches de siennes, elle ajouta. "Il faut que tu me le rappelles très très..." souvent. Le dernier mot s'évanouit lorsque Jamie embrassa la peau de son, maintenant en plus ses mains prisonnières des siennes. Avec toujours le réflexe de basculer la tête sur le côté, elle soupira longuement. Il répétait ces mots qu'il disait fréquemment. Puis ils gardaient tous les deux cette notion de vie future, que de toute manière, ils parviendraient toujours à se retrouver. Le bel homme l'embrassa ensuite longuement, avec fougue et passion. Elle ne put qu'y répondre, le laissant dévorer ses lèvres. Joanne ne parvenait pas à se défaire de ses mains, afin que ses doigts puissent parcourir la peau de son dos ou son cuir chevelu. Elle ne savait pas combien de temps leur baiser dura. De longues minutes, certainement. Sa respiration devenait haletante sous l'intensité des baisers. Lorsque leurs bouches se séparèrent, elle dit à voix basse. "J'aimerais tellement parfois que certaines nuits ne s'arrêtent jamais." Ses yeux le regardaient avec énormément d'amour et de tendresse. "Le seul moment où je sais que tu es entièrement à moi et que je peux entièrement profiter de ta présence. Et te demander ce que je veux, si je l'ose." La fin de sa phrase se termina par un rire, car jamais elle ne se permettrait de lui réclamer quoi que ce soit. "Quoi que je ne serai pas contre quelques baisers et quelques caresses avant que nous allions nous coucher." Il fallait bien revenir à une certaine réalité. Et cette réalité était que Jamie travaillait le lendemain, et qu'il allait y aller en rampant s'il ne dormais pas un minimum. Elle se fichait bien d'elle-même, sur le coup, elle pouvait se reposer d'autant qu'elle le voulait le lendemain.
Les galas où je vais en marche arrière constituent la grande majorité des soirées où je me rends. Ce sont des bains réguliers de foule et de fausseté avec lesquels il faut savoir composer. Je ne me rends jamais nulle part sans la moindre envie néanmoins, ou sans y trouver mon compte quelque part. Je ferais un effort pour une cause qui m'importe, par exemple, ou serais présent à un événement organisé par un ami. Les aristocrates anglais ne réunissent ni l'un ni l'autre. Je n'ai pas d'intérêt et encore moins d'empathie pour eux. Alors certes, qu'importe les arguments de Joanne, je ne serais sûrement jamais à l'ambassade ce soir-là, souffrant trop à l'idée de retrouver dans cette foule des personnes connaissant mon père ou m'ayant connu à Londres. Des éléments nocifs du passé m'ont déjà bien assez rattrapés depuis quelques mois, assaillant le cocon que je me suis fait à l'autre bout du monde. Je n'irais pas dans la gueule du loup. Mais parlons principes, ce qui est le fond de ma pensée lorsque je souligne à ma fiancée qu'elle ne doit jamais qualifier son avis de sans importance. Cela vaut qu'importe l'enjeu. « Ce n'est pas l'important que tu y connaisses quoi que ce soit. Tu ne dois pas t'exclure des décisions comme ça, voilà tout. » dis-je d'une voix douce. La belle n'est pas du genre à s'imposer, elle a tendance à suivre le mouvement en restant à la place qu'elle croit être sienne, dans un coin, timide et dépréciant chacun de ses mots. Cela ne changera pas du jour au lendemain, mais peut-être osera-t-elle un peu plus si elle se sait écoutée avec attention. « C'est aussi ton monde maintenant. » j'ajoute. Même si elle n'estime absolument pas avoir une place dedans, c'est le cas. Il y aura parfois des événements où elle souhaitera aller et moi non, mais j'irais. Et inversement. Le gala d'il y a quelques semaines est un bon exemple. Quoi que j'avais alors autant envie qu'elle de m'y rendre -soit pas du tout. Mais elle m'a suivi. Elle n'y connaît rien encore, mais elle apprendra. Et apprendre, c'est faire des petits pas de travers, se tromper, poser des questions. C'est important qu'elle apprenne et s'enfonce dans la foule et les faussetés. Il n'y a pas vraiment moyen d'y échapper. J'ai pris Joanne au piège de mes mains serrant les siennes, la gardant plaquée au lit, et mon corps la surplombant l'empêchant d'aller ou que ce soit -si l'idée lui traversait la tête. Bien sûr qu'elle n'a pas oublié qu'elle m'appartient. Comment le pourrait-elle alors que tout est réuni tous les jours pour le lui rappeler ? Je lui souris, joueur et faussement sévère, puis embrasse sa peau porcelaine d'une douceur qui me fait toujours fondre, que je ne me lasse pas de goûter, autant que ses lèvres. Notre baiser est des plus longs et passionnés. De ceux qui trahissent encore trop peu tout l'amour que nous avons l'un pour l'autre -mais il est difficile de faire mieux dans le commun des mortels, alors il faut s'en contenter. Il durerait des heures si cela était possible, autant de temps à se dire je t'aime et se dévouer à l'être aimé. Mais nos lèvres finissent par se quitter. Le petit silence, léger, qui règne suite à cela, fait comprendre que le moment touche à sa fin. Une fin que Joanne regrette. C'est vrai, certaines nuits pourraient durer une éternité si nous avions un pouvoir dessus. Surtout parce qu'il s'agit du seul moment qui n'appartient qu'à nous. « Tu peux toujours me demander tout ce que tu veux. » dis-je avec un regard tendre. Me doigts desserrent doucement leur étreinte autour de ceux de la jeune femme, la libérant seconde après seconde. Désormais appuyé sur mes avant bras, mon corps s'est complètement collé au sien et mon visage reste d'autant plus proche. Je ne quitte pas ses yeux bleus. Magnifiques yeux bleus débordant de douceur. « Je ne suis pas capable de te refuser quoi que ce soit je pense. » j'ajoute avec un petit rire. Ce qui est bien vrai. On aura jamais aussi bien appliqué l'expression "tes désirs sont des ordres". Mais c'est peut-être parce qu'elle le sait et ne veut pas en profiter qu'elle n'ose rien demander le plus souvent -sachant tout de même très bien en user quand elle le veut. « Et puis, bientôt je serais tout à toi plus souvent. » Je l'espère en tout cas. Je suis confiant. Je ferais tout pour, de toute manière. Si ce n'est pas tout de suite, ce sera dans quelques mois, mais je finirais par trouver un moyen d'être présent pour elle, de vivre ensemble les quelques semaines qui nous séparent de la vie de famille, et non pas d'en être simple spectateur. « Nous coucher ? Je n'ai pas sommeil, moi. » dis-je, sur-arquant un sourcil avec amusement, puis haussant les épaules. Petit mensonge que voilà, car je suis bel et bien fatigué. Mais je n'ai pas envie de laisser place à la nuit et au lendemain. Je suis bien, dans ce moment, cette bulle à nous hors du temps qui passe au dehors. Elle ne me régénère pas autant qu'une nuit de sommeil, mais elle m'épanouit. « Je veux juste être tout à toi toute la nuit. » je murmure au bord de ses lèvres avant d'y déposer un léger baiser. Je caresse sa joue du bout du pouce, un sourire au coin des lèvres, admirant chaque trait de son visage comme ce qu'il peut y avoir de plus beau ici bas. « Alors dites-moi, ma Lady, soyez précise, où dois-je vous embrasser ? » je demande, à la fois sérieux et joueur.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Joanne savait qu'il avait choisi l'exil pour être loin de cette ambiance aristocrate et élitiste, qui empoisonnait l'air qui l'entourait. Il voulait certainement s'y tenir le plus éloigné possible. C'était ce même air qui avait tué la personne qu'il aimait le plus en ce bas monde, qu'il chérissait plus que tout. C'était peut-être stupide, mais Joanne se demandait assez régulièrement s'il préférait encore avoir Oliver et ne pas la connaître elle. Elle savait que c'était loin d'être une question saine à se poser, mais ça lui arrivait malgré elle. Joanne ne voulait pas lui poser cette question, sachant qu'il ne réagirait pas bien. Il voulait aussi certainement épargne sa belle de cet univers, bien qu'elle doive y plonger à un moment ou à un autre. Jamie tenait tout de même à ce qu'elle expose ses avis, que chacune de ses opinions avait leur importance. Il y tenait vraiment et le lui rappela. C'était aussi son monde, disait-il. Joanne restait songeuse. "Un monde qui m'est encore bien étrange et inconnu." dit-elle tendrement. Que valait ses avis lorsqu'il s'agissait de questions alors qu'elle manquait cruellement d'informations ? Joanne ne voulait pas prolonger ce sujet de conversation, l'un comme l'autre savait que le débat pouvait durer une éternité. D'ailleurs, cela s'oublia rapidement lorsqu'il était au-dessus d'elle, avec ce regard joueur, taquin et terriblement envieux. Il ne se lassait jamais de l'embrasser, de goûter à sa peau, au grand plaisir de la belle blonde. Jamie disait qu'il répondrait à toutes les demandes qu'elle pouvait émettre, qu'il n'était pas capable de lui refuser quoi que ce soit. Entre temps, il avait libéré doucement ses mains, mais restait contre elle, ne se détachant pas de son regard. Joanne se mordit la lèvre inférieure, l'âme tout aussi joueuse que lui. "Absolument tout ce que je veux ?" lui susurra-t-elle d'une voix qu'elle tentait de faire sensuelle. "A croire que c'est moi qui te tient le plus à la baguette." dit-elle en riant, ignorant certainement qu'elle n'avait pas tort. Un sourire se dessina sur sa bouche lorsqu'il disait qu'il serait à elle plus souvent. Elle savait que ce n'était pas confirmé encore, mais elle l'espérait tout autant que lui. "J'ai hâte." Joanne s'était tellement faite à l'idée qu'elle serait certainement déçue que son boss n'accepte pas sa proposition, elle le vivrait assez mal. Elle rit lorsqu'il disait ne pas être fatigué, sachant très bien que ce n'était pas vrai. Mais Jamie ne voulait certainement pas laisser place au lendemain non plus, désireux de prolonger cette nuit au maximum. Il voulait lui appartenir encore et toujours, préférant le plaisir d'être éveillée avec sa belle plutôt que s'endormir. "Tu l'es déjà." dit-elle, les yeux pétillants en entourant son cou de ses bras. Leurs lèvres se frôlaient tout juste. Elle le trouvait tellement beau. Jamie se replongeait dans leur jeu du vouvoiement, ne manquant pas de la nommer par le titre qu'elle allait porter. "Là où cela vous plaît le plus." répondit-elle, le ton rieur. Joanne eut une soudaine une petite idée en tête, elle s'en mordilla lèvre inférieure et se couvrit les yeux d'une main pendant quelques secondes. Elle lui vola sa bouche en l'embrassant et en le faisant délicatement pivoter sur le dos. Joanne l'embrassa pendant quelques secondes, passant ses dents sur la lèvre inférieure de son amant. "Là où ça vous inciterait plus que tout à me faire l'amour une seconde fois." vint-elle lui chuchoter près de l'oreille. "Nous nous sommes bien trop disputés pour ne profiter de l'autre qu'une seule fois cette nuit." Du moins, pour elle , ce n'était pas suffisant. Joanne ne quittait pas une seule seconde ses yeux. "Notre chambre, la salle de bain, la cuisine, cette chambre là..." énuméra-t-elle sur ses doigts, nonchalamment. "Londres et Sydney en extra..." ajouta-t-elle en riant. Elle plaça à nouveau sa bouche tout près de son oreille, lui mordillant le lobe avant de lui chuchoter. "Où est-ce que mon Lord voudra-t-il satisfaire ses envies et ses frustrations une fois que je serai sortie à la va-vite de cette pièce ?" Elle embrassa son torse à plusieurs endroits, toujours le regard malicieux, puis sortit de la pièce d'un pas rapide et léger. Elle passait tout de même rapidement dans leur chambre afin de mettre sur ses épaules son kimono noir. Avant de descendre les escaliers, elle vit que Jamie s'était déjà levé du lit. Arrivée au rez-de-chaussée, Joanne marchait lentement, refermant sur elle la soie qui la recouvrait uniquement à l'aide de ses mains, sans faire un noeud sur la ceinture. Elle avait l'impression d'être hors du temps, se fichant de l'heure qui défilait. Elle baignait dans cet océan sans fin, où il n'y avait plus de lois, ni de règles, juste eux. Une décadence qu'elle ne se connaissait pas, mais lorsqu'elle le vivait, elle en savourait chaque seconde, d'autant qu'elle le pouvait. Qu'importe l'après-coup, qu'importent les conséquences, lui comme elle savaient que ça valait le coup.
Comment pourrais-je refuser quoi que ce soit à ce visage angélique, ce joli sourire, ces yeux pétillants ? Comment pourrais-je dire non à la femme qui me donne tant et sans compter tous les jours ? Dans tous les domaines, elle sait qu'elle peut tout obtenir de moi. « Absolument tout. » je répète en acquiesçant d'un signe de tête, le sourire toujours aussi joueur, malgré que mes propos soient parfaitement sérieux et sincère. Je ris à sa remarque ; c'est bien vrai, elle me mène à la baguette, mais il n'y a qu'à elle que je l'avouerais. Elle peut faire tout ce qu'elle veut de moi d'un regard, d'un mot ; me faire passer du rire aux larmes, du bonheur à la souffrance, ou simplement me faire comprendre un message, une émotion, un encouragement, une désapprobation. Il faut dire qu'il est si simple de lire en elle. Mais cela a une influence radicale sur moi. La moindre fluctuation des traits de son visage, de son expression, me fait réagir. Alors oui, elle peut tout obtenir de moi, parfois sans avoir besoin de le dire, de le demander. Je le devine à son regard, au rictus au coin de ses lèvres. A cet instant, il est joueur, tout comme moi. Nous nous regardons avec cette étincelle complice qui ferait complètement oublier la bataille d'il y a quelques heures. Elle s'éloigne un peu plus de minute en minute, et peut-être qu'après la nuit, elle ne sera pas plus réelle qu'un mauvais rêve. Alors je fais durer cette nuit, ce moment où nous nous retrouvons et où nous oublions le reste. Malgré son début désastreux, j'aimerais qu'elle dure éternellement -et même si je le pouvais, je n'en retirerai pas notre dispute, tant qu'elle fait partie de ces maux nécessaires qui prouvent l'intensité de notre amour, l'imperfection qui fait partie intégrante de notre relation depuis le début. Joanne me propose d'abord de l'embrasser où il me plaît. Puis, à son sourire et sa manière de se cacher, je comprends qu'une idée lui a traversé et l'esprit ; mon regard l'interroge et ne demande qu'à savoir le fond de sa pensée. Je la laisse inverser nos rôles, m'embrasant et jouant avec ma lèvre inférieure, réussissant à me faire expirer un souffle d'excitation. Mes yeux s'agrandissent de surprise lorsqu'elle reformule sa demande. « Alors je vous embrasserai partout et je vous mangerai entièrement. » je réponds avec un sourire, le regard envieux. D'après elle, notre dispute mérite un second round de réconciliations sur l'oreiller. Ou sans oreiller, d'ailleurs, car nous sommes en passe de devenir des maîtres dans l'art de nous adapter à tous les lieux possibles afin de satisfaire des pulsions momentanées. « Nous devrions nous battre plus souvent alors. » dis-je sans le penser, évidemment -ou peut-être que si. L'écoutant énumérer tous les lieux qui ont déjà accueilli nos ébats -et encore, il manque à sa liste mon bureau ainsi que la salle de réunion de la radio- je ne peux pas m'empêcher de rire. Puis je passe mes dents sur ma lèvre alors que la jeune femme mordille mon oreille, s'amusant déjà avec moi, prête à se jouer de ma frustration. Quel sera le prochain endroit ? Je n'en sais rien, ses quelques baisers m'empêchent de réfléchir, son air mutin me perturbe et me donne déjà chaud. Elle quitte le lit, comme annoncé, et file d'un pas aérien hors de la chambre et disparaît dans le couloir. Je me redresse, appuyé sur mes coudes, les quelques secondes nécessaires afin de retrouver mes esprits et assimiler son petit jeu. Puis, tout aussi rapidement, je me relève, attrape mon bas resté par terre et l'enfile pour me couvrir un minimum. Je croise le regard de Joanne qui file en direction de l'escalier et me précipite dans le couloir pour la rattraper. Elle est déjà en bas, vêtue de ce kimono noir qui lui va si bien. Je m'approche doucement sans trop faire de bruit, et profite qu'elle soit de dos pour la prendre dans mes bras tout en délicatesse, l'enlaçant complètement et venant glisser mon visage au creux de son cou. J'y dépose quelques baisers tendres, de ses épaules sont je dégage légèrement le satin jusqu'à sa mâchoire. « Je te tiens. » je murmure à son oreille, non sans une petite mise au défi de s'échapper. Je ne cherche pas à la déshabiller, ou même à lui faire lâcher le tissus qu'elle maintient pour se couvrir. « Où vais-je t'emmener maintenant ?... » Rester au salon, à la véranda, monter à l'atelier… Je réfléchis en continuant de flatter sa peau de quelques baisers, et glisse une main baladeuse entre les deux pans du kimono afin de la poser à même la peau de sa hanche, dans un premier temps. Puis je frôle, du bout ses doigts, le bas de son ventre, sa cuisse, l'intérieur de ses jambes, atteins son intimité que je ne caresse de quelques furtives secondes, avant de sagement reposer ma paume sur le satin qui couvre son épiderme.
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Joanne sentit les mains de son fiancé se poser délicatement sur ses hanches. Immédiatement, sa chaleur traversait le tissu de soie pour venir s'assimiler à la chair de sa belle. Elle était très facilement envoûtée par ce contact, encore plus lorsqu'il venait chérir son cou de baisers, à sentir son souffle glisser le long de sa peau. Elle lui laissait plus de place en penchant sa tête, elle fermait les yeux afin de savourer le moindre de ses baisers. Un sourire se dessina timidement sur ses lèvres lorsqu'il disait qu'il la tenait. Joanne sentait sa respiration devenir haletante au fur et à mesure de ses gestes de tendresse, alors que l'une des mains de Jamie se permettait de passer sous le kimono pour sentir directement sa peau douce, et la chercher un peu en venant effleurer l'intérieur de ses cuisses et son intimité. Elle appuya sa tête contre son épaule. Ses doigts revinrent à leur position initiale, comme si de rien n'était. Joanne finit par pivoter sur elle-même, afin de pouvoir à nouveau voir ces si beaux yeux verts. Amusée, elle lui répondit enfin "Peu m'importe." Tout au bord des lèvres, elle ajouta tout bas. "Vous êtes le maître de cette maison après tout." Puis elle lui vola un baiser. "Il faudra juste que vous vous rappeliez que d'ici un peu moins de huit mois, nous ne pourrons certainement plus nous permettre de telles fantaisies." Elle se mordait la lèvre inférieure, à la fois excitée à l'idée que l'on pourra compter une âme supplémentaire sous ce toit, mais aussi à ce que créait l'attente. Certains détails nous revenaient en tête. Comme le fait qu'ils ne pourront plus faire tout ce qu'ils voulaient, quand ils le voulaient et où ils le voulaient. "A partir de ce moment là, il va sacrément falloir gérer notre frustration avant d'avoir un soir sans bambin à la maison. A moins que tu ne me réserves des surprises et que tu décides de m'emmener un week-end quelque part." La jeune femme avait déposa ses mains sur son torse, puis les fit glisser sur son flan avant d'achever leur trajectoir au bas de son dos. "Ou que les murs de notre chambre soient parfaitement insonorisés." dit-elle en riant avant de l'embrasser tendrement pendant de longues secondes. Joanne eut cet instant de tendresse, subitement. Ce n'était peut-être que l'histoire de quelques minutes, mais elle ressentait le besoin de partager quelques mots, bien qu'il ne s'aggisait de toujours les mêmes. "Je t'aime, Jamie. Je t'aime tellement." dit-elle à voix basse, hypnotisée par ses yeux verts. "J'ai hâte de porter ton nom, voir ton enfant grandir juste là." dit-elle en pointant du regard un ventre qui lui semblait encore bien trop plat. "Faire de moi la femme la plus heureuse du monde." conclut-elle en lui caressant la joue. Cela pouvait sembler peut-être excessif, mais elle pensait véritablement à ce que c'était bien Jamie qui l'avait fait renaître de ses cendres, qui lui avait trouvé une nouvelle raison de se lever et de sourire le matin. Certaines personnes se remettent facilement d'un divorce. Couplez cela avec une fausse-couche, le situation commence à se compliquer passablement. Mais c'en était déjà de trop, pour une femme comme Joanne. Elle voulait se montrer forte alors qu'elle avait déjà une santé fragile. Jamie, depuis le début, était convaincu qu'elle était beaucoup plus solide et courageuse qu'elle ne voudrait le croire. Il ne voyait en elle que des qualités. Progressivement, la belle blonde revenait à leur petit jeu, recouvrant doucement un sourire qu'il ne voyait certainement pas assez selon lui. "Tu sembles tellement indécis..." lui dit-elle en riant, ses mains descendant avec nonchalance jusqu'au niveau de ses fesses. "Vous m'excuserez, my Lord, mais je suis bien incapable de choisir pour vous." Doucement, Joanne se mit sur la pointe des pieds, remonta ses mains pour les déposer au niveau de son cou, et l'embrasser langoureusement et on ne peut plus amoureusement. Elle se disait que ça lui laisserait un peu plus de temps à décider, et puis, ses lèvres lui manquaient terriblement, déjà.
Se tournant, Joanne se défait de l'emprise de mes bras. Je goûte et prolonge chacun de ses baisers avec envie, un sourire au coin des lèvres en l'écoutant parler. D'ici quelques mois, nous ne serons plus seuls, et nous devrons composer avec le nouveau venu. Avec les nuits sans sommeil, et toute l'attention que réclamera ce petit être à travers les années. Tout changera. C'est à la fois excitant et effrayant, mais la hâte prend le dessus sur tout. J'espère que nous ne serons pas de ces couples qui s'oublient l'un l'autre et finissent par s'oublier soi-même une fois parents. Je pense que nous serons capables de rester toujours aussi proches, dans cette bulle rien qu'à nous. Même si cela sera moins fréquent. Mieux vaut chercher à voir les bons côtés, et se dire que les retrouvailles, après chaque petite période à vide, ne seront que plus agréables et précieuses. « Vu la taille de cette maison, je ne suis même pas sûr que l'insonorisation soit nécessaire. » je réponds en plaisantant avant de recevoir et prolonger un nouveau baiser. Etrangement, la minute suivante prenait un autre ton. Captant le regard bleu de la belle, je devine une parenthèse dans notre jeu. Les yeux plissés, je suis d'abord surpris par des paroles si tendres venues si subitement s'imposer. Et petit à petit, je souris à ma fiancée, l'observant avec amour. « Notre enfant. » je corrige, le regard insistant. Ce bébé n'est pas plus à moi qu'il n'est qu'à elle. C'est nous deux. Une partie de moi espère sincèrement que tout ce que j'ai à lui offrir, et me semble parfois insuffisant -mais il est impossible de se sentir un jour réellement à la hauteur d'une femme comme elle- pourra tout de même effacer sa vie passer, et lui faire oublier ses rêves d'avant, Hassan, et l'enfant qu'ils n'auront jamais. Si je suis condamné à être le second, je veux pouvoir occulter complètement le précédent. Qu'elle soit pleinement heureuse, et se dise qu'elle a ici tout ce qu'elle n'aurait jamais pu avoir avec quelqu'un d'autre. Perdu quelques secondes dans mes pensées, j'en sors lorsque Joanne m'offre un nouveau long et langoureux baiser. « Viens. » J'attrape l'une des mains de Joanne et, tirant un peu dessus, l'invite à me suivre à travers la maison. Je nous fait retourner sur nos pas, monter les escaliers menant au premier étage. Dans le couloir, nous passons toutes les portes, et n'entrons dans aucune pièce. Je passe l'ancien atelier désormais vide, jusqu'à notre chambre où je n'entre pas non plus. Au fond de ce couloir, après la dernière porte, se trouve l'étroit petit escalier de métal noir en colimaçon qui mène au dernier étage. Grâce aux immenses fenêtres qui ont remplacé la toiture sur une bonne partie de la très grande pièce qui me sert désormais d'atelier, celui-ci baigne complètement dans la lumière lunaire. L'on y voit comme s'il faisait jour, à la différence que l'éclat de cette lumière est bien plus froide que celle du soleil. Elle fige les toiles et les grandes étagères, les rend quasiment fantomatiques, et leurs ombres agrandies sur les murs inclinés donnent à l'endroit une allure presque irréelle. Etrangement, tout ce qui pourrait sembler menaçant et inquiétant devient fascinant et magique. Ainsi, de nuit, les couleurs ont déserté ce lieu. Tout est noir et bleu. C'est un endroit naturellement hors du temps -comme cet instant, d'où le fait d'avoir amené Joanne jusqu'ici. Là où, paradoxalement, sous les immenses fenêtres donnant sur l'extérieur, j'oublie toujours le monde au-dehors. C'est une capsule, comme une réalité parallèle. Là où je me sens chez moi, et moi-même. « C'est une pièce où il manque ton empreinte. » je murmure après avoir fait volte-face pour prendre la jeune femme dans mes bras. J'ai posé une main sur son visage, mon front apposé au sien. Elle vient si peu souvent ici, pour ne pas dire qu'en quelques mois, les fois où elle a osé montrer l'escalier se comptent sur les doigts d'une main. Je devine qu'elle veut que cette pièce reste mienne, qu'elle ne veut pas interférer avec mon espace. Alors c'est moi qui l'invite à en faire pleinement partie cette nuit. Je veux le souvenir de nos corps entremêlés ici ; la présence, le parfum de la belle empreignant les murs. « Je t'aime. » je souffle au bord de ses lèvres, avant de les capturer pour un long baiser. Mes deux mains saisissent désormais son visage, les doigts glissant dans ses cheveux pour faire durer ce contact encore et encore. Je l'attire ainsi, délicatement, pas à pas, vers le canapé qui se trouve sous la baie vitrée, là où je la fais s'asseoir, toujours avec douceur. A genoux devant elle, je ne lui ôte toujours pas son vêtement, même s'il cache une partie de son corps à ma vue. Fidèle à ma parole de la goûter toute entière, partout où il me plaira, j'embrasse son cou, ses clavicules, descends entre ses seins et le long de son ventre sans jamais la découvrir. Mes lèvres se déposent enfin sur son intimité. Elles y restent de longues minutes, à flatter chaque parcelle de sa peau brûlante à force de caresses du bout de la langue se glissant partout où elles peuvent faire soupirer Joanne de plaisir, de doux baisers.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(de nouveau plus pour les jeunes )
Il la reprenait systématiquement. Ce n'était pas la première fois que Joanne parlait de leur enfant en priorisant que ce soit celui de Jamie. Et pourtant, elle continuait toujours à utiliser ce déterminant possessif. Il insista une nouvelle fois que c'était le leur, à travers son regard vert. Celui-ci restait tendre, et amoureux, mais il tenait à ce qu'elle ne fasse plus la même étourderie. Elle ne restait pas entièrement sereine depuis leur dispute. Maintenant que Jamie savait que son ex-mari était de retour, qu'il connaissait son nom et qu'il savait qu'il avait conversé avec sa fiancée, elle se doutait bien que certaines choses allaient changer. Certainement une possessivité accentuée, l'envie de l'avoir pour lui et uniquement pour lui. Déjà que la frustration devait être énorme lorsque la réalité qu'il n'était pas le premier mari ni le premier amour lui revint en pleine face, faisant voler les voix et les cris. Elle ne se souvenait pas s'être disputée avec lui aussi longtemps, à l'entendre ainsi hurler ses angoisses et laisser déguerpir toute sa jalousie à travers les moindres pores de sa peau. On pourrait presque dire que chaque querelle gagne en intensité la fois suivante. C'était tout autant épuisant pour l'un pour que pour l'autre, mais le revers de la médaille d'un amour excessif et trop proche d'une perfection devait être tout aussi excessif et imparfait. Ils se disputaient parce qu'ils s'aimaient trop, et ils en avaient conscience tous les deux. Joanne se laissait hypnotiser par le contact des lèvres de Jamie sur les siennes. Après quoi, i l l'entraîna délicatement d'une main. Ils n'allaient pas au rez-de-chaussée, ni à la piscine, la guidant jusqu'à l'étage. Pas l'ancien atelier, pas la chambre d'amis, pas leur chambre à eux. Elle sentait son rythme cardiaque s'accélérer sensiblement, puis elle sentit le froid du métal qui composait l'escalier afin de monter à ce qui avait été le grenier. Joanne ne cachait pas sa surprise, qu'il l'emmène là-haut. Jamais elle n'avait osé s'y rendre, elle savait ô combien Jamie avait son petit monde à lui, mêlés entre les crayons et les pinceaux, qu'il avait besoin de conserver. Il avait aussi besoin de sa propre bulle à lui, quand il voulait s'isoler un peu, s'exprimer comme il le pouvait. La nuit apportait un charme certain à l'atelier. De par ses couleurs et ses lumières, cela rendait la pièce irréelle, magique. Une atmosphère des plus agréables et des plus sereines, on s'y sentait facilement complètement isolé du monde. Il dit que l'atelier manquait la trace de sa fiancée. Celle-ci le regarda toujours d'un air interloqué. "Tu es sûr de toi ?" dit-elle tout bas, alors qu'il posait l'une de ses mains sur son visage. "Cette pièce est tout à toi, ton petit monde à toi." Peut-être qu'il ne voulait pas de sa présence ici, mais alors, pourquoi l'aurait-il emmener ? Joanne se laissa subjuguer par le charme du bel homme, oubliant tout ce qu'elle voulait dire, toutes les lois qu'elle s'appliquait pour ne pas trop envahir l'univers de Jamie. Il l'emprisonna de plus belle dans son coeur par ces quelques mots d'amour suivi d'un long baiser. Les doigts de Jamie se mêlait à ses cheveux afin de le prolonger de quelques secondes, puis il la guida peu à peu jusqu'au canapé de la pièce. Elle s'y installa, ne lâchant pas du regard son amant, qui lui se mettait à genoux juste devant elle. Joanne sentait son coeur tambouriner contre sa poitrine à sa simple, puis explosa lorsqu'il déposa en premier lieu ses lèvres sur son cou. Immédiatement, les mains de Joanne se logèrent dans ses cheveux. Elle sentait sa bouche parcourir son corps de haut en bas, jusqu'à arriver à son entre-jambe. L'effet fut immédiat dès le premier contact. Ses lèvres et sa langue chérissaient les moindres parties de son intimité, s'attardant sur les parties les plus sensibles, faisant gémir de plaisir la jeune femme, qui savourait cet instant en fermant les yeux et en se pinçant les lèvres, retenant ainsi quelques soupirs. Ses doigts la trahissaient, en se crispant entre les mèches de Jamie, ainsi que ses hanches, qui effectuaient de légers mouvements. Après de longues minutes, elle finit par regarder ce que son fiancé, et admit que la vue était des plus plaisantes. Jamie s'attarda sur une partie tout particulièrement sensible, qu'il caressait avec sa langue. Joanne sentit une vague de chaleur l'envahir, tandis qu'un long frisson parcourait son dos. Elle sentait son corps frémir, incontrôlable, sa respiration devenir des plus haletante. Joanne se sentit partir, et juste avant cette sensation unique, elle prit d'assaut les lèvres de Jamie, le surplombant de hauteur. Elle avait pris son visage entre les deux mains, mordillait l'une de ses lèvres, allait à la rencontre de sa langue. Ses doigts guidèrent ensuite l'une des mains de Jamie jusqu'à l'un de ses seins, il savait à quel point ce contact était significatif dans leur relation. Son regard ancré dans le sien, elle reprenait sa respiration en lui caressant tendrement les cheveux. Elle avait déjà terriblement chaud, certaines parties de son kimono commençait déjà à lui coller à la peau. Joanne le fit légèrement redresser sur ses genoux afin que l'une de ses mains puisse lentement se glisser vers le bas de son dos, puis passer sous son pantalon de pyjama, et y saisir fermement sa chair, son regard plus que vitreux et désireux.
Comme je m'en doutais, Joanne est surprise d'être attirée jusqu'ici. L'escalier de fer est toujours une frontière qu'elle s'impose de ne pas traverser, afin que demeure une limitation entre notre monde, notre vie à deux, et mon monde, là où je m'exprime librement. Une adorable attention de sa part que j'apprécie vraiment beaucoup. Mais je veux d'elle ici ce soir. Je veux être à elle dans ce lieu où je me sens libre, ce lieu est gorgé de toutes mes émotions, et forcément, de mon amour pour elle. « Qu'est-ce que mon monde, si tu n'en fais pas partie ? » je demande tout bas, un léger sourire aux lèvres, avant de l'embrasser. On pourrait me trouver excessif ou idiot ; après tout, tout le monde a besoin de son jardin d'un secret, d'un espace qui n'appartient qu'à soi, où souffler, et où même l'être aimé ne doit pas entrer. Pourtant je n'ai pas envie de cette frontière stricte. Peut-être une erreur de la part d'un novice en amour, de quelqu'un qui ne sait pas ce que c'est de réellement vivre à deux, et qui se laisse emporter par sa passion. Mais à mes yeux, comment cet endroit où je suis si bien, ou je suis moi-même, pourrait-il être parfait et épanouissant sans elle ? Connaissant Joanne, cela ne sera que pour ce soir -et peut-être d'autres soirs, uniquement si j'en fais la demande. Au moins, elle ne refuse pas de rester au nom de ses principes au sujet de cette pièce. Elle se laisse complètement faire lorsque je l'installe dans le canapé sous les fenêtres, laissant complètement tomber les armes à force de baisers sur toute la surface de son corps. Immédiatement, sa peau devient brûlante au contact de mes lèvres sur son intimité. Ses doigts se resserrent autour de mes mèches sombres, selon l'intensité du plaisir que je parviens à lui procurer. Ses mains caressant ses hanches, ses cuisses, je devine le moindre petit mouvement de bassin qu'elle effectue par automatisme, des ondulations qui me font fondre et me poussent à m'appliquer encore plus sur ces zones qui lui arrachent autant de soupirs que de ces gestes incontrôlés. Alors que quelques gémissements plus sonores, quelques frissons palpables et incontrôlés tordent son corps, je pensais parvenir à lui faire atteindre une seconde fois cette apogée du plaisir par ces caresses de mes lèvres et de ma langue sur son intimité. C'est à deux doigts d'y arriver que Joanne me fait stopper et prend mes lèvres d'assaut, me faisant souffler de surprise. Je me retrouve longtemps prisonnier de ses mains et de ses baisers, là, en contrebas. Nos regards envieux et vitreux se croisent, se plantent l'un dans l'autre, pendant que nous échangeons nos souffles. La jeune femme dépose l'une de mes mains sur son sein ; j'en frôle le galbe, le caresse doucement. Ses doigts à elle se glissent sous le tissus qui couvre le bas de mon corps. Alors que je me redresse petit à petit, retrouvant doucement une position debout, les mains de Joanne sur mes fesses, sous le tissus, permettent à celui-ci de glisser de mon bassin. Plus je me relève, plus ses mains glissent sur mes jambes, et le pantalon fait de même, jusqu'à finir de tomber à terre une fois mes genoux passés. Je n'ai besoin que de faire un pas sur le côté pour en être définitivement libéré. Je me penche ensuite vers Joanne, la faisant s'enfoncer dans le dossier du canapé, sur lequel je m'appuie, à force de m'approcher sans jamais quitter son regard. Là, d'une main sur sa nuque, je lève encore un peu plus son visage jusqu'à pouvoir atteindre ses lèvres. C'est tout en délicatesse, et lentement, que je prends un peu plus de place dans le canapé, puis fait basculer la jeune femme sur le côté afin qu'elle s'allonge dessus, gardant ses lèvres bien prisonnières des miennes, passant parfois mes dents dessus. Je m'installe entre ses jambes, mon intimité frôlant la sienne dans quelques caresses furtives qui me rendent fou et m'arrachent déjà quelques souffles. Son kimono couvre toujours ses épaules, colle à ses bras et son dos qui se courbe parfois pour garder son corps collé au mien. L'une de mes mains retrouve son sein et le caresse avec une douceur et une application qui contrastent complètement avec la passion et l'envie dont débordent mes baisers. Mes dents passent sur ses lèvres, la peau de son cou, et la mordillent à quelques endroits, trahissant un désir faisant frémir mes membres et brûler mon épiderme. Je la laisse parcourir mes cheveux et mon dos avec ses doigts, marquer de partout son territoire, incruster sa présence et sa chaleur partout où ils passent. Je finis par attraper d'une de ses mains, et la faisant glisser sur mon propre corps, le long de mon torse et de mon ventre, je lui fais atteindre ma virilité, la laissant ainsi décider du moment où elle voudra de moi en elle de nouveau.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(puis vous nous connaissez, à force )
Les mains de Jamie avaient toujours été délicates et attentionnées. L'une d'elle caressait tout en douceur l'une des seins de Joanne, lui faisant arracher quelques soupirs qu'elle ne parvenait pas à retenir. Ses doigts à elle s'étaient déposées sur ses fesses. Il se redressa doucement, faisant automatiquement glisser son pantalon de ses jambes. Elle avait eu beau l'avoir vu nu il y a quelques minutes de cela, elle ne se lassait pas de la vue, appréciant chaque détail qui constituait son corps. Elle le trouvait parfait, en tout point. Il n'avait pas besoin de faire grand-chose pour la mettre en émoi ou vouloir se faire désiré afin de passer des nuits aussi ardentes que celle-ci. Le voir nu lui octroya une immense bouffée de chaleur qui vint rosir ses joues. Penché sur elle, c'était désormais lui qui la surplombait, leurs paupières se fermaient à peine lorsqu'ils se regardaient. Il la fit légèrement se redresser et mettant sa main derrière sa nuque, afin de prendre possession de ses lèvres. Sans jamais les quitter, il incita sa belle à effectuer quelques mouvements afin qu'elle finisse par s'allonger sur le canapé de cuir. Il se plaça au dessus d'elle, sentant également sa virilité frôler ou toucher son entre-jambe, qui bloqua sa respiration pour une fraction de secondes. Il traduisait son envie de la dévorer en passant ses dents sur sa peau, sur ses lèvres, ce qui la fit soupirer. L'une de ses mains retrouvait sa place sur l'un de ses seins, le chérissant avec une incroyable tendresse. Mais tout le reste de son corps trahissait l'envie et le désir qu'il avait pour elle, Joanne pouvait aisément le ressentir. Elle se demandait si elle devait le faire patienter davantage ou répondre à sa frustration à peine apaisée. Il avait dit qu'il ne comptait pas réellement dormir, voulant prolonger ce moment unique le plus longtemps possible. L'éclairage était presque magique, la lune était la seule source de lumière qui illuminait la pièce. Tous les traits de Jamie n'en étaient que valoriser, mis en avant, ne le rendant que plus beau et plus séduisant. Il guidait les doigts de Joanne jusqu'à sa virilité, qu'elle caressa tendrement. Le sentir si fébrile la faisait soupirer, son corps brûlant contre le sien aussi. Cela lui faisait presque oublier qu'elle avait encore un peu de soie qui la recouvrait. Joanne se sentait déjà transpirer un peu. Elle se redressa en s'appuyant sur ses coudes, venant capturer les lèvres de son amant avec énormément de fougue. Elle avait ce soudain envie de savoir qu'il n'était qu'à elle, usant de ses faiblesses en lui caressant les cheveux, en faisant passer délicatement ses ongles sur son dos. Joanne se redressa davantage jusqu'à le surplomber, gardant entre ses mains son intimité. Lorsqu'elle ne l'embrassait pas, elle trahissait ses intentions avec un sourire et une certaine détermination qui se lisait sur son visage. Elle feinta à plusieurs reprises de le faire venir en elle, leur procurant tout de même des caresses, autant l'un que pour l'autre. Elle se déhanchait contre lui, laissait le souffle sortir de sa bouche parcourir la peau de son amant où bon lui semblait. Elle lui mordillait la peau de son cou ou l'une de ses lèvres avant d'engager un nouveau baiser fougue, en effleurant son intimité contre la sienne. Joanne voulait sentir cette chaleur qui allait prendre possession de chaque cellule qui le composait, elle voulait ressentir à travers ses baisers et ses caresses cette frénésie, cette envie insatiable que de l'avoir au plus près de lui possible. Elle voulait qu'il la désire le plus possible, jusqu'à ce que cela en devienne insupportable pour lui. Jusqu'à ce que ses gestes pulsionnels et ce désir de contrôle prenne le dessus, qu'il en vienne au point où il ne peut plus laisser le contrôle de quoi que ce soit à sa belle. L'ambiance était parfaite. La luminosité, le fait de n'entendre que leurs souffles et leurs gémissements dans la pièce. Leur bulle n'avait jamais été plus hermétique au monde extérieur. Il n'y avait qu'eux, et n'aurait toujours qu'eux. Elle effectuait également quelques caresses au niveau des parties intimes de son fiancé, soit en l'embrassant, soit en se plongeant dans son regard et lui transmettre tous les mots d'amour qu'il avait certainement besoin d'entendre, encore et encore, certainement encore plus en prenant en compte le sujet de leur dispute.
D'une certaine manière, je laisse le contrôle à Joanne. Ce qui se retourne souvent contre moi, à la réflexion, mais une fois encore, je n'y pense pas sur le moment. Je suis persuadé qu'elle ne me fera pas languir plus longtemps, pas après avoir été si proche d'un nouvel orgasme il y a quelques secondes. Au contraire, je la pense au moins aussi désireuse que moi de sauter rapidement le pas, réunir nos corps de nouveau de repartir à la recherche de cette vague de plaisir qui lui fera vraiment perdre pieds cette fois. C'est être bien naïf, c'est oublier à quel point la jeune femme aime se jouer de moi, et parfois, prendre les choses en main afin de me rappeler que je ne suis bel et bien qu'à elle. C'est ce qu'elle fait, mais je ne m'en rends compte que trop tard, distrait par ses lèvres, ses caresses, trop occupé à goûter son corps, à me laisser complètement faire en toute confiance. Ses doigts parcourant doucement ma virilité me donnent terriblement chaud et font exploser mon rythme cardiaque. Passant à certains endroits, ma respiration se bloque. Toujours collé à elle, pouvant sentir la peau brûlante et humide de l'intimité de Joanne frôlant la mienne, chaque contact est un électrochoc, me traversant depuis les reins qui effectuent malgré moi quelques mouvements pour accentuer cette caresse, jusqu'au bout de mes doigts qui empoignent un peu plus sa chair ou se resserrent sur ses mèches blondes. Joanne se redresse, m'embrassant avec toujours autant de fougue, une intensité laissant complètement transparaître notre désir l'un pour l'autre. Je me laisse fondre, complètement dompté par ses doigts empoignant mes cheveux, le bout de ses ongles qui glissent sur mon dos. Quelques soupirs m'échappent de mon esprit brumeux. Avant que je puisse le réaliser, la belle me surplombe, à califourchon sur mes jambes repliées, poursuivant ses caresses qui me rendent de plus en plus fébrile et impatient. Je décèle parfois un sourire animant son visage, le coin de sa bouche. Les yeux plissés, je demande ce à quoi elle pense, ce qu'elle a en tête, mais elle ne laisse pas plus d'informations passer à travers son regard rieur et ce rictus amusé. Après m'être fait avoir plusieurs fois, à croire que Joanne comptait sauter le pas, je comprends que la jeune femme a la ferme intention de me faire languir, comme elle sait si bien le faire. Sûrement plus cruellement que ce qu'elle avait pu faire jusqu'à présent. Son corps tout entier ondule contre le mien, et non seulement ses lèves parcourent ma peau, sa poitrine frôle mon torse, son ventre se colle parfois au mien, mais surtout ses reins, se mouvant avec une sensualité me faisant complètement perdre pieds, fait aller et venir son intimité sur la mienne, la caresser, peau contre peau, de cette manière à la fois délicieuse, électrisante, et particulièrement, terriblement, beaucoup trop frustrante. Lorsqu'à cela s'ajoutent ses baisers, ses dents passant sur mon cou, ainsi que les quelques caresses qu'elle effectue du bout des doigts sur ma virilité, c'est mon corps tout entier qui semble se laisser carboniser par ce feu intérieur. Ma peau, même mon souffle, sont brûlants, tandis que ma tête, fiévreuse, est incapable d'assimiler toutes ces informations sensorielles. Elle finira par me rendre fou, si ce n'est pas déjà le cas. Je ne sais plus si toutes ces caresses et ces baisers passionnés sont une torture, ou si je veux en redemander, que cela dure jusqu'à me faire perdre tout contrôle et me faire oublier mon nom. Souffles, soupirs, gémissements traversent mes lèvres lorsque Joanne ne s'en emparent pas, de plus en plus sonores et incontrôlés. Mes mains traversent son dos, s'enfonçant dans sa peau, et saisissent ses fesses, pouvant ainsi non seulement suivre tous ses mouvements, mais aussi, par moments, les appuyer, les accentuer -preuve s'il en est que je ne sais absolument plus où j'en suis. Elle n'a vraiment aucune idée de son degré de sensualité, là, ses courbes ondulant entre la lumière de la lune et l'obscurité de la pièce, faisant danser chacune des ombres de son corps, la sublimant à la perfection. Je vais moi-même à l'assaut de ses lèvres, mordille l'inférieure, la tire légèrement vers moi pour mieux attraper sa langue. J'embrasse son cou, passe mes dents dessus, les referme parfois sur sa peau. Il y a ce mouvement de reins en trop, celui qui me met à bout et me court circuite, me fait perdre les pédales. Soudainement et sans plus de grande délicatesse, je dégage les mains de Joanne, les pose sur ma nuque, puis je saisis son visage et la fait basculer en arrière pour l'allonger de nouveau. L'excitation est telle que je glisse, brusquement, presque immédiatement en elle, aussi profondément que possible. Les premiers mouvements ne consistent qu'à essayer d'aller encore plus loin, si cela est possible. Puis je me retire, esquissant un léger sourire joueur à mon tour, pendant une seconde une lucidité qui me pousse à reprendre le dessus sur mes émotions et mon coeur explosant dans ma poitrine. Je feinte de l'embrasser, mais viens déposer des baisers sur ses seins. Et je redescends, lentement, jusqu'à son intimité pour y reprendre les caresses du bout des lèvres, et passages du bout de la langue sur ces zones que je sais désormais particulièrement sensibles ; tenant bien fermement ses jambes, déterminé à ne la lâcher et quitter cette partie de son corps que lorsqu'elle aura atteint le summum du plaisir une seconde fois de cette manière. Chaque baiser est appliqué mais passionné, chaque caresse recèle une certaine intensité, ma langue joue avec elle, avec ces parcelles de peau qui rendent ses mouvements incontrôlables.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
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Elle arrivait à un point où elle ne savait plus ce qu'elle faisait. Elle faisait parler des émotions et des sensations que Jamie avait réussi à éveiller à sa manière. Leur relation tendait tellement à l'extrême que chaque geste, chaque regard, chaque sourire avait une signification. Une sorte de message à faire passer. Joanne voyait qu'il perdait pied, qu'il arrivait si près de cette limite où tout allait basculer. Sa peau était brûlante, couverte de cette fine particule qui brillait sous l'éclat de la lune. Elle sentit les mains ardentes de son amant glissant sur la soie, humide elle aussi, jusqu'à saisir fermement ses fesses, à suivre les mouvements naturels de Joanne. Ce fut à partir de là qu'elle avait le pressentiment qu'il allait à nouveau prendre le dessus, aller chercher ce qu'il convoitait le plus. Ses dents s'amusaient à prendre en otage l'une de ses lèvres, offrant ainsi des baisers des plus fougueux à sa fiancée. Il la dévorait. Il voulait la faire tomber dans ses griffes en prenant d'assaut son cou, et le fit même frémir et gémir lorsqu'elle sentit ses dents saisir sa peau. D'un coup, il prit les mains de Joanne et les plaça sur sa nuque, puis la fit basculer en arrière pour venir en elle immédiatement en elle. Le geste était brusque et intense, comme s'il cherchait à s'assimiler le plus à elle, à être le plus possible en elle. Comme ces fois où elle le poussait à bout afin de voir comment il était lorsqu'il ne se contrôlait plus, qu'il ne laissait que parler ses sentiments. A ce moment là, elle émit un cri, entre la surprise et un plaisir passionnel. Elle s'attendait à ce qu'il se déchaîne dans une cadence effreinée, à ce qu'il perde pied jusqu'à atteindre son objectif, mais non. Il ne s'agissait là que de quelques mouvements, finalisé par un sourire des plus malins et amusés. Jamie faisait semblant de l'embrasser, préférant laisser ses lèvres toucher sa poitrine. Geste qui la frustra au plus haut point, mais elle était tellement déroutée par cet enchaînement inattendu qu'elle n'en tint que très peu rigueur pour le moment. Ce fut lorsqu'il atteignit son bas-ventre qu'elle compris d'où venait la frustration initiale, et quelle était son intention. Il tenait de ses mains fortes chacune des jambes de sa belle lorsqu'il recommença ses caresses du bout des lèvres, de sa langue. C'était un peu comme s'il reprenait là où il s'était arrêtait parce que les sensations ressenties par Joanne grimpèrent en flèche, déclenchant à nouveau ses légers mouvements de bassin. Elle sentait son corps devenir un véritable brasier sous chacune de ses nouvelles caresses. Il devait certainement se délecter de connaître parfaitement les endroits qu'il savait tout particulièrement sensibles. L'une de ses mains s'était mis dans ses cheveux, serrant fermement dans ses doigts quelques mèches, ne trouvant pas d'autres moyens d'évacuer ce trop plein de sensations. L'autre main cherchait un endroit où se cramponner. Le cuir grinçait et glissait sous ses doigts humides, et elle ne parvint pas à le saisir. Elle ne savait plus si elle en voulait davantage ou simplement qu'il raconte, mais il lui semblait qu'une éternité passait avant qu'elle ne parvienne à l'apogée du plaisir. Jusque là, ses gémissements et ses soupris se multipliaient devenaient de plus en plus sonores. Son corps entier tremblait sous ce le plaisir, ses muscles se crispèrent de plus en plus. Son dos se courbait au point d'en être douloureux, ses gémissements s'accentuaient jusqu'à ce que sa respiration se bloque. Puis, un à un ses muscles se relâchaient, quoi qu'encore électrisés par moment car il continuait inlassablement ses caresses. Elle avait de très légers mouvements cloniques, et son bassin qui continuait ses ondulations. Il y avait ses expirations qui était sonores, appréciant encore les baisers et le plaisir qu'il lui procurait. Les yeux fermés, elle lui caressait les cheveux et dès qu'il passait à nouveau à une parcelle sensible, ses doigts coinçaient entre eux quelques cheveux. Elle ne cherchait même pas à lutter pour se défaire de ses bras qui la tenaient encore fermement, la passion l'ayant submergé avait pris avec elle une partie de son énergie -bien qu'elle restait encore très éveillée. L'esprit embrumé, elle ne sentait même plus le tissu qui collait à sa peau, les quelques gouttes de sueur qui s'étaient formées sur son front.
C'est sûrement la toute première fois depuis que Joanne a appris à adorer ce jeu consistant à me pousser à bout que je parviens à récupérer mes esprits la seconde après avoir cédé. Je ne sais pas pourquoi ni comment je parviens à reprendre le dessus ainsi, mais ce très court instant de lucidité qui traverse mon esprit parviens soudainement à me faire renverser la situation à mon avantage. J'emprisonne mes envies, mes sensations, ma frustration qui aurait pourtant pu enfin être satisfaite à ce moment. Juste parce que, finalement, je ne veux pas la laisser gagner de nouveau. Mon coeur tambourine à toute vitesse, et je meurs de chaud, déjà entièrement couvert de sueur, haletant comme après un marathon -c'est dire à quel point me reprendre et aller à l'encontre de ce désir explosif demande tout de même un effort considérable. Pourtant je souris, sachant très bien qu'avec ce que je lui réserve, la jeune femme ne pourra rien faire d'autre que s'avouer vaincue pour cette fois. Les premiers baisers sur sa poitrine sont comme un leur, mais les suivant, de plus en plus bas sur son corps, ne laissent aucun doute quant à mes intentions. Je la tiens assez fermement pour qu'elle ne puisse pas m'échapper, pour qu'elle ne puisse me déloger de là d'aucune manière possible, et n'ait d'autre choix que de se laisser faire, abandonner, subir ses propres mouvements de bassins qui savent si bien trahir le plaisir qui l'habite. Des mouvements que je suis avec attention, frôlant sa peau ou appuyant mes caresses en fonction de la houle, de manière à ce que ses propres ondulations naturelles participent à l’accroissement de ses sensations. Je la laisse saisir mes cheveux, sentant là aussi, dans les fluctuations de la force de sa poigne, l'intensité de ses émotions. J'écoute et me délecte de chacun de ses soupirs, chacun de ses gémissements, qui se font de plus en plus sonores. Je devine quelques spasmes s'emparant de ses muscles qui se raidissent de plus en plus, je peux sentir ses cuisses et ses mollets se crisper sous mes doigts jusqu'à laisser penser que ses os pourraient craquer sous la pression. Alors qu'elle s'agrippe autant qu'elle le peut à mes mèches de cheveux, arrivant enfin à l'apogée du plaisir, je jette un coup d'oeil à son dos brisé, arqué, son visage jeté en arrière qui laisse s'exprimer un long râle. Je poursuis mes caresses sur son intimité jusqu'à ce que ses muscles se détendent de plus en plus. Mes baisers se font de plus en plus doux, tendres, délicats, comme pour la ramener doucement sur terre. Ils se déposent ensuite sur l'intérieur de ses cuisses, et remontent de son bas ventre à ses seins, où je m'attarde un instant. Malgré tout, je ne compte pas lui laisser de répits, je ne veux pas qu'elle retrouve ses esprits. Je veux qu'elle se perdre, elle aussi. Qu'elle comprenne ce que c'est de n'avoir vraiment plus le moindre contrôle, de devenir fou, de se résumer à ses pulsions entièrement gorgées de cet amour qui ferait presque souffrir en essayant de sortir si violemment, de finir dans cet état, non loin de la transe, ou le monde physique devient complètement abstrait. Alors je l'embrasse de partout, la dévore sans hésitation, de la pointe de ses seins à son cou, mordillant son oreille, baisant sa mâchoire, sa joue, puis récupérant enfin ses lèvres, les capturant avec une fougue démesurée, comme pour en assimiler la moindre parcelle. Sans plus attendre, et sans plus feinte, cette fois, je pénètre en elle de la même manière que lorsqu'elle m'avait poussé à bout -car je l'ai toujours été, et je le suis toujours, à bout ; brusquement, profondément, envahissant ainsi la moindre cellule qui la compose et qui la consume de l'intérieur. Mes doigts s'enfoncent dans sa peau le long de ses côtes, de ses hanches, empoignent sa cuisse pour la soulever et l'inciter à m'encercler de ses jambes. J'effectue des vas-et-viens amples, intenses ; lents dans le retrait, afin de pouvoir sentir absolument chaque parcelle de sa peau, de son intimité, épouser et caresser la mienne de l'intérieur ; plus forts, bruts, passionnés dans le retour. Pendant un moment, je ne l'embrasse pas, je frôle ses lèvres, mais mon regard s'est emparé du sien et ne le lâche pas. Pas tant que je ne sens pas qu'elle lâche prise. J'attends qu'elle craque, qu'elle vienne elle-même m'arracher le baiser imploré.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(normalement, c'est bientôt fini )
Il l'avait à sa merci. Cette notion d'appartenance, de possessivité, prenait là toute sa définition. Joanne était bien sa poupée, à lui seul, et pouvait en faire ce qu'il voulait. Jusqu'ici, c'était elle qui voulait le voir céder, être lui-même. Jamie voulait ici inverser la cadence et voir sa fiancée à bout, écrasée par la passion qu'il lui apportait. C'était certainement à ces moments là, qu'ils arrivaient peut-être à avoir un léger aperçu de leur amour réel, brut. Où leur enveloppe corporel parvenait à contenir bien plus qu'il ne le pouvait. Un moyen de frôler, de toucher du doigt, leurs sentiments réels, à l'état pur. Indisociable, concentré, immortel. Les caresses de Jamie, après l'orgasme tant attendu, étaient beaucoup plus tendres, et délicates, tout aussi savoureux en matière de sensation pour elle. Il couvrait ses cuisses de baisers, puis remontait progressivement jusqu'à sa poitrine qu'il chérissait longuement. Il ne laissait aucun répit à Joanne, qui arrachait déjà de sa gorge de nouveaux soupirs lorsqu'il caressait et en embrassait les extrêmités. Son coeur battait très rapidement et d'une intensité hors norme, sa respiration était haletante. Elle avait l'impression d'être dans un rêve, de ne pas avoir les pieds sur terre. Une sorte de transe qu'il se plaiait à maintenir sur ce nuage de plaisir. Il embrassait encore fougueusement son cou, sa mâchoire, avant de se réapproprier ses lèvres très langoureusement. Désireux de la pousser à bout, il vint en elle de la manière qu'il y avait quelques minutes de cela, faisant gémir de plaisir Joanne. Elle se sentait en perdition, totalement hors du temps et de l'espace, il n'y avait plus aucune loi physique ou quelconque à dicter. Elle sentait ses doigts se planter dans sa cuisse afin de faire plier ses jambes, et l'inciter d'entourer son bassin avec. Elle sentait encore plus son brûlant, humide, contre elle. La jeune femme avait l'impression de ressentir chacun de ses sentiments dans chaque mouvement de rein qu'il effectuait. Ils semblaient plus intenses coup après coup. Elle avait chaud, terriblement chaud. Mais il n'y avait plus le temps de retirer son kimono, plus le temps d'interrompre leurs ébats. Non, il ne fallait surtout pas arrêter. Peut-être que si. Elle ne savait plus s'il s'agissait de plaisir ou de torture, ou d'un savoureux mélange des deux. Il avait cette incroyable capacité à la maintenir si proche de cette phase de volupté, pendant si longtemps, sans qu'elle ne puisse le toucher. Cette sensation pourrait rendre fou n'importe qui. Cela faisait frémir tout le corps de Joanne. Ses pupilles étaient dilatés, les yeux brillants. Jamie touchait à peine ses lèvres, et parvint à prendre possession de ses iris bleus, et de maintenir ce magnétisme afin qu'elle ne décroche pas. Sans vraiment qu'elle ne s'en rende compte certainement une histoire de subconscient-, au milieu de ses gémissements et soupirs, elle émit à plusieurs reprises son prénom, peut-être un signe qui suppliait à ce qu'il l'emmène là où il adorait être le seul à pouvoir l'y conduire. Il la narguait, il la cherchait, il attendait à ce qu'à son tour, pour une fois, ce soit elle qui le demande, qui ait ce regard quasi suppliant et amoureux. Une torture de l'âme, mais un plaisir certain pour son corps. Il parvenait à l'hypnotiser, à prendre entière possession de son corps. L'une de ses mains s'était fermement planté dans son dos, tandis que l'autre s'était posée au niveau de ses reins. La bouche entrouverte, elle ne voulait que l'embrasser à nouveau, s'imprégner de lui et de ses baisers. Et c'était ce qu'il attendait, qu'elle cède. Joanne se sentait venir à bout, se perdant totalement dans les sensations qu'il lui procurait. Elle collait son corps encore plus au sien si cela était encore possible. Ses doigts se plantaient dans la peau de son dos, les gémissements se poursuivaient, jusqu'à ce qu'elle n'en peuve plus. Elle perdait tout résistance, tout ce qui pouvait encore la maintenir. Ce fut d'assaut qu'elle s'empara de ses lèvres, étouffant ainsi ses râles et dévorant chacune de ses lèvres. Ses jambes le serraient de plus en plus contre elle. Joanne n'avait plus aucun contrôle de son corps, et chaque partie trahissait le désir et le plaisir qui étaient longuement enfouis en elle. S'il y avait bien une chose qui parvenait encore à la canaliser un tant soit peu, c'était bien lui, avec son rythme régulier, bien qu'il s'accélérait, certainement désireux de voir sa belle qui n'arrivait plus à se contrôler et qui se perdait en même temps dans cette phase de volupté. Tout était plus accentué. Ses muscles se raidirent douloureusement mais elle n'en tint pas rigueur. Ses ongles pénétraient dans sa peau. Elle était bien trop essoufflée pour continuer de l'embrasser, et elle passa donc ses lèvres à la base de son cou. Finalement ce furent ses dents qui vinrent entrer en contact de sa peau, s'enfonçant un peu plus au point de non-retour -mais rien d'extrême, pas assez forte pour rompre la barrière cutanée. Son corps restait raide plus longtemps qu'usuellement, agrippée de toute part à son amant. Elle lâcha prise peu à peu que ses muscles trouvaient le moyen de se décontracter. En revanche son souffle et son coeur restaient tout aussi intenses et décadents, Joanne peinait à remettre les pieds sur terre, et gardait longuement les yeux fermés, savourant toutes ces émotions qui la traversaient.
Elle voulait que je lui rappelle qu'elle est mienne. Là, complètement désarmée, prisonnière de mes bras, de mon regard, de toutes les sensations que je peux décider de lui procurer ou non, écrasée sous la pression de tous ces sentiments trop puissants pour un seul corps ; incapable d'avoir la volonté de décrocher son regard du mien, plantant des doigts dans mon dos afin de s'incruster dans ma peau, jusqu'à ma chair, me serrant autant que possible entre ses jambes, et même soufflant parfois mon nom dans un murmure particulièrement savoureux et envoûtant ; elle l'est complètement, corps et âme. Mienne. J'avale ses soupirs et ses gémissements à travers mes lèvres qui frôlent toujours les siennes, caressant sa pulpe au rythme des vas-et-viens. Ayant glissé un bras dans son dos, la serrant fermement, je soutiens la cambrure de son échine qui colle toujours plus son corps au mien, qu'importe si elle s'accentue et se brise un peu plus au fil des secondes. L'observant, accélérant sensiblement la cadence de minute en minute, j'avoue me délecter de voir toute forme de résistance lui glisser entre les doigts comme le sable fuit, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un grain. A ce moment seulement elle se jette à mon cou pour dévorer mes lèvres, m'arrachant un gémissement étouffé. De là, je ne retiens plus mes propres râles, mes propres pulsions, lâchant prise autant qu'elle. D'une main entre ses cheveux, serrant quelques mèches, je maintiens son visage au creux de mon cou le temps d'accélérer un peu plus, mettre plus d'intensité dans chaque mouvement, jusqu'à ce qu'elle finisse de se perdre. Lorsque cette vague de volupté l'envahit, c'est tout son corps qui tremble plus que d'habitude, s'agrippe autant que possible à moi, et même ses dents s'abattent sur ma peau -me faisant gémir à n'en plus savoir s'il s'agit de douleur, de surprise ou de plaisir. Quelques derniers coups de reins suffisent à m'électriser à mon tour. Un long moment, mes muscles se figent et se crispent à en devenir douloureux, mes doigts écrasent la chair de Joanne, mes bras la serrent terriblement fort contre moi, mes dents mordent ma lèvre inférieure. La libération n'en est que plus délicieuse, lorsque mon corps cède tout à coup, traduite par un long râle soufflé à l'oreille de la jeune femme. Haletant, essayant de reprendre conscience, j'enfouis mon visage au creux de son cou pendant de longues minutes. Il n'y a plus que nos respirations qui résonnent dans l'atelier pendant ce temps.
« Je t'aime… » je murmure à son oreille, joue contre joue. Afin de la laisser reprendre doucement son souffle -moi aussi par la même occasion- je dépose un petit baiser, délicat, sur son front. Sa peau est salée, humide, couverte d'une pellicule de sueur. La racine de ses cheveux est aussi mouillée que si elle sortait tout juste de cette fameuse douche glacée qu'elle s'était faite subir quelques heures plus tôt. Mais contrairement à ce moment là, son épiderme est encore chaud. Quelques unes de ses mèches blondes se collent à son visage, à sa nuque. Le satin du kimono adhère aussi à sa peau, si bien qu'il épouse totalement la forme de ses épaules, le relief de ses clavicules, la finesse de ses bras. Je glisse un pan du tissus sur l'autre, sur son ventre, de manière à la couvrir, non seulement à ma vue en anticipant sa pudeur capable de revenir au galop, mais aussi du froid qui pourrait rapidement se faire sentir une fois son rythme cardiaque et respiratoire revenus à la normale. Calé à côté d'elle, dos plaqué au dossier du canapé pour prendre le moins d'espace possible, je plie un bras sous ma tête, pose mon front contre son épaule et ferme les yeux un instant. Le temps de redescendre, doucement, sur la terre ferme. Ce qui n'est jamais vraiment possible après ce genre d'ébats. Une forme d'ivresse persiste pendant quelques minutes, quelques heures parfois. On se sent nonchalant, ailleurs, rêveur. On écoute son corps, fatigué, assimiler les dernières gouttes de ce plaisir intense présentes dans les veines, la peau imprimer dans un coin de la mémoire le souvenir de chaque caresse qui tatoue la marque de l'être aimé, les muscles complètement détendus, la respiration qui devient plus profonde, le coeur qui retrouve une parfaite tranquillité, le tout laissant un goût de pleine et entière satisfaction. Je relève ma tête juste une seconde et jette un coup d'oeil à la montre que je laisse toujours sur la petite table à côté du canapé -l'une de celles que je ne mets plus, puisque le cadeau de Joanne ne quitte quasiment jamais mon poignet. « Eh bien. Je crois qu'il ne sert plus à rien d'aller dormir. » dis-je tout bas, comme pour de pas trop briser la tranquillité des lieux. Il ne me reste qu'une poignée d'heures de sommeil. Rien qui ne fasse une grande différence entre cela, et rien du tout. Après tout ce ne sont pas deux ou trois petites heures de repos qui vont réellement me mettre en forme pour la journée à venir. Autant finir la nuit comme prévu. « J'irais à la radio en rampant, tant pis. » j'ajoute avec un sourire amusé, puis déposant un petit baiser sur son épaule. « Je leur dirai que c'est de ta faute. » Je déplie peu à peu mon bras pour me redresser et m'appuyer sur mon coude, le visage calé dans la paume de ma main. De l'autre, je fais parcourir le kimono de Joanne au bout de mes doigts, caressant la douceur du tissu. L'observant tendrement, je garde un sourire en coin. Un simple petit sourire épanoui. « Tu es tellement belle... » je murmure en m'attardant sur les traits de son visage, pensif, rêveur. J'attrape délicatement sa main gauche ; sous cette lumière, sa peau paraît presque translucide, fantomatique, et le diamant à son doigt a une brillance toute particulière. Une pensée m'effleure en même temps d'un petit rire m'échappe. « Je me demande quelle robe tu choisiras pour le mariage. »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Il la rejoignit rapidement dans cette phase de volupté, tentant d'évacuer ce flot de sensations par ses râles, ses doigts qui s'assimilaient à la chair de sa belle, à ses muscles qui se contractaient au possible, finissant par se libérer en elle, la serrant au plus fort contre lui. Une fois cette phase passé, il se détendait aussi progressivement, logeant son visage dans le cou de Joanne pendant un bon moment. Elle lui caressait tendrement ses cheveux humides, sentant son souffle de braise parcourir sa peau, tout aussi ardente. Ils étaient tous les deux à bout de souffle, traduisant parfaitement l'intensité de leurs ébats. Elle profita de ses mots d'amour et de son baiser sur le front les yeux fermés, ayant tout de même un sourire tendre finement dessiné sur ses lèvres, comblée. Joanne était presque surprise de l'attention de son futur époux, lorsqu'il recouvrit son corps humide et nu de la soie noire avec délicatesse. Ce fut à ce moment là qu'elle ouvrit ses yeux, et le regardait faire, touchée de ce geste et de sa dimension affective. Jamie se plaça à côté d'elle, s'appuyant contre le dossier du canapé. Elle plia l'une de ses jambes, appuyée par son pied, et regardait Jamie tout en retrouvant très lentement une respiration un tant soit peu raisonnable. Sa présence l'apaisait, sa chaleur la réconfortait. Elle avait un pied dans la réalité, l'autre dans le rêve, décuplé par l'ambiance régnante dans la pièce, l'éclat de la lune, le silence quasi total. Le bel homme posa son front contre l'épaule de Joanne. Celle-ci caressa alors tendrement sa joue, ses cheveux, lui laissant tout le temps nécessaire pour retrouver ses esprits. La seule fois où il redressa la tête était pour voir l'heure et pour constater que ça ne valait plus le coup d'aller dormir. Elle rit, un peu gêné, et arqua un sourcil lorsqu'il disait qu'il l'accuserait de ne pas avoir dormi. Elle dit, à voix basse. "Tu n'auras qu'à leur dire que j'ai eu des nausées toute la nuit." Des excuses qui s'entendaient et personne ne viendrait lui reprocher d'être ralenti si on savait qu'il s'occuper de sa fiancée enceinte. Il y avait tout de même quelques avantages. Il était d'ailleurs surprenant qu'elle n'avait pas eu ce sentiment de malaise depuis la veille, Joanne venait de s'en rendre compte. Que du bonheur. La voix de Jamie se perdait, après qu'il se soit redressé pour mieux la contempler. Ses doigts la caressaient délicatement, suivant les traits de son corps. Il la couvrait d'un compliment qui la fit sourire, fuyant son regard pour ne pas rougir. Le bel homme prit doucement la main qui portait cette magnifique bague de fiançailles. Elle le regardait d'un air attendri et malicieux lorsqu'il se posait la fameuse question de la robe. "Ton imagination va sacrément travailler, parce que tu ne sauras strictement rien avant le jour J." lui répondit-elle à voix basse avec un large sourire. Elle serait intransigeante de ce côté, son côté traditionnelle revenant au galop. "Et ce n'est pas demain la veille que je ferai des essayages." ajouta-t-elle, en pensant à leur bébé. Elle découvrit légèrement son ventre, passant délicatement sa propre main dessus. Pensive, elle lui dit. "Ce n'est peut-être qu'une impression, mais j'ai le sentiment d'être un peu plus serrée dans certaines tenues, certains hauts." Et ce n'était certainement pas une question de nourriture parce qu'elle ne mangeait pas plus que d'habitude pour le moment. Elle rit nerveusement, à la fois heureuse d'avoir constaté que son ventre prenait des formes, et un peu plus gênée par ce qu'elle allait lui dire ensuite. "J'ai... du aussi m'acheter de nouveaux soutien-gorges." Force était de constater que ses hormones faisaient bien leur boulot, elle avait du changer de bonnets. Elle se demandait s'il l'avait remarqué, lui qui connaissait son corps désormais par coeur. Elle cacha ses yeux d'une main, embarrassée, et riant, puis le regarda à nouveau. "La prochaine échographie est dans une dizaine de jours." lui dit-elle en lui caressant la joue. Les prises de sang et tests urinaires faisaient quasi partie de son train-train quotidien, le Dr. Winters voulait que ce soit fait au moins une fois par semaine. Il voulait au moins une échographie par mois, celle-ci allait être la deuxième. Elle revint subitement sur le sujet de la robe. "Mais j'ai hâte de faire les essayages. D'enfiler une robe et de savoir immédiatement que c'est dans celle-ci que je t'épouserai." Parce que c'était comme ça que ça marchait.