¡ Sálvame o vete a casa !

       @Sara Gutiérrez   ft. Maritza Gutiérrez

Si construire un abri ou encore s'orienter dans les bois et montagnes avaient été de véritables épreuves, celle qui s'annonçait risquait d'être beaucoup plus accessible pour Maritza. Les premiers secours. La mère de famille qui avait fait des études pour devenir infirmière lorsqu'elle était plus jeune – études abandonnées pour cause de grossesse non prévue – portait un intérêt tout particulier à tout ce qui touchait à la santé. Les derniers événements dramatiques concernant Maria n'avaient fait qu'accentuer ses craintes et son côté paranoïaque c'est pourquoi elle n'avait pas hésité à proposer à Sara de suivre cette formation avec elle. Lorsque sa fille était venue manger quelques jours plus tôt – le déménagement était encore récent et retournait toujours l'estomac de Mari – la jeune Gutiérrez s'était plainte d'avoir lancé un défi à Cesar. Mari avait dans un premier temps beaucoup ri mais n'avait pas perdu une seule seconde avant de lui proposer de faire cet atelier en sa compagnie. Sa fille avait sur le moment pensé qu'il s'agissait d'une plaisanterie mais devant la mine tout à fait sérieuse de sa mère, elle n'avait eu d'autre choix que d'accepter.

C'était ainsi qu'elles se retrouvaient toutes les deux assises un peu à l'écart d'un groupe en train d'écouter les conseils prodigués par le vieux Bear qui semblait avoir tout vu, tout vécu. Si la mexicaine se montrait particulièrement attentive, notant mentalement tous les bienfaits des plantes et tentant d'inscrire dans son esprit les différentes marches à suivre en cas de problème, elle constata bien vite que Sara était beaucoup moins concentrée. Elle lui donna donc un petit coup de coude et la grondant faussement lui dit : « Tu ferais mieux d'écouter... » Elle plongea son regard dans le sien et la lueur joueuse qui l'illuminait indiquait bien que les remontrances n'étaient pas réelles. Elle finit par pouffer et marmonna : « Imagine si un ours débarque dans ta coloc... ». Un petit clin d'oeil vint ponctuer son propos alors qu'intérieurement Maritza se faisait réellement du souci pour son enfant. Sara était-elle capable de vivre loin d'elle ? Ou plutôt l'était-elle elle ? Savoir que la jeune femme volait désormais de ses propres ailes la rendait à la fois fière et triste. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que c'était à cause d'elle si elle avait quitté le foyer familial.

Les instructions se poursuivirent quelques minutes et enfin on leur annonça qu'ils pouvaient tous s'entraîner. Mari se releva et entraîna Sara un peu plus loin. Pas question que tout le monde les observe. « On a qu'à chercher des plantes » proposa-t-elle. Elles entrèrent un peu plus dans les bois à la recherche de végétaux qui pourraient les aider en cas de problème. Alors que Sara avait le dos tourné, Mari sortit de son sac un petit sachet de Ketchup qu'elle étala sur son avant-bras. Sans prévenir elle se mit à hurler ! Comme elle s'y était attendue, sa fille se précipita vers elle. Mari tendit son bras et lui dit d'une voix faussement douloureuse : « Mais fais quelque chose ! ». Il fallait qu'elle soit sûre qu'en cas de blessure Sara pourrait s'en sortir. Après tout, un accident de cuisine pouvait si vite arriver...

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Juillet 2023, Forêt, Stage de survie de la Bear Grylls Survival Academy

Mais qu'est-ce qu'elle fout à un atelier premiers secours en mode survie avec sa mère déjà ? Autant faire un atelier avec Cesar ne l'avait pas tant rebutée que ça, sûrement parce que son frère avait attaqué sa petite fierté débile et que c'était un très bon moyen de lui faire faire n'importe quoi, et puis le pari qu'ils avaient fait rendait ça marrant. Autant là... Ah bah elle regrette un peu, la brune, d'avoir accepté de venir avec Mamá qui semble absolument fascinée par les explications qu'on leur donne depuis... une éternité. Elle, ça l'ennuie un peu, et ça se voit à son regard qui divague vers ce qui les entoure – des plantes partout, grosso modo il n'y a que ça ici et ça lui confirme que c'était une idée de merde de venir. Cet environnement hostile n'a rien de naturel pour Sara qui – comble de son malheur – a dû troquer ses jolies tenues pour un jogging noir et un tee-shirt de la même couleur, n'ayant aucune envie de saloper ses beaux vêtements avec de la terre ou quoi que ce soit d'autre. Pas qu'elle ne compte pas y mettre un peu du sien quand même, après tout elle a accepté de venir et puis si ça peut faire plaisir à sa mère... Ouais, elle va s'investir un minimum, parce qu'elle l'aime malgré toutes leurs engueulades c'est indéniable. Alors malgré son regard qui vagabonde autour d'elle et désespère de ne rien trouver d'autre que des plantes, des plantes et des insectes – erk –, la brune écoute d'une oreille distraite ce qui se dit. Ce que, bien sûr, Mamá ne manque pas de remarquer puisqu'elle lui donne un petit coup de coude qui interrompt sa contemplation des environs. « Tu ferais mieux d'écouter... » Elle tourne la tête vers sa elle et est rassurée de ne pas y voir de l'agacement, juste ce brin d'amusement qui lui fait chaud au cœur et lui fait croire qu'elle a bien fait d'accepter. Ça lui arrache même un sourire alors qu'elle répond en chuchotant. « J'écoute pas avec mes yeux, Mamá. » De la mauvaise foi ? Ah bah il y en a toujours un peu lorsqu'il s'agit de Sara. « Imagine si un ours débarque dans ta coloc... » Ah bah oui, carrément. La prochaine fois qu'on la traite de dramaqueen, elle pourra dire qu'elle tient ça de sa mère, qu'importe le clin d'œil de cette dernière. « Je deviendrai super copine avec lui, » objecte-t-elle d'un air malicieux.

Les instructions enfin terminées – il ne manquait que l'amphi et elle se serait crue à la fac un an plus tôt, quelle horreur –, Sara suit sans broncher sa mère qui les éloigne du groupe. « On a qu'à chercher des plantes. » Elle hoche la tête, avant de se dire que quand même elle ne va pas s'amuser à fouiller toute cette jungle à la recherche de toutes les plantes dont on leur a parlé – flemme. « Y en a une en particulier que tu veux trouver ? » Croyant reconnaître une plante dont on leur a parlé, elle esquisse un sourire et se rapproche du coin où elle l'a repérée, espérant rendre fière sa mère avec cette première découverte. « Je crois que j'ai du- » Mais le hurlement de Mamá interrompt sa phrase en même temps que ses pensées, et aussitôt la brune se retourne pour rejoindre sa mère en courant. « Mais fais quelque chose ! » lui ordonne sa mère en tendant vers elle son bras maculé de rouge, d'une voix trahissant une douleur évidente. « Mais qu'est-ce que t'as fait ?! » Oui c'est le premier réflexe de Sara : s'inquiéter et crier parce que merde elle n'est pas infirmière et que sa mère aurait pu faire gaffe !

Win : Sauf qu'il ne faut pas longtemps à la jeune femme pour réaliser que le rouge sur le bras de Mamá est trop clair pour être du sang, sans parler qu'il n'en a pas la texture. Aussitôt l'inquiétude sur son visage disparaît alors qu'elle soupire en secouant la tête. « Mamá, je vois bien que c'est pas du sang. » Après trois ans d'étude de biologie, encore heureux. « Tu voulais que je t'amène à un stage d'acting avoue, » plaisante-t-elle alors, sa frayeur passée. « Où t'as trouvé du ketchup ? » L'idée qu'elle se soit fait chier à en apporter de la maison ou d'un fast food la fait marrer, très honnêtement.

So close : Tout ce rouge l'empêchant de voir la coupure que s'est faite sa mère, Sara se met en tête de le nettoyer et repère rapidement une plante dont les feuilles peuvent faire l'affaire pour ça. Elle en arrache une et en glisse le côté le côté le plus doux sur l'avant-bras de sa mère. Pourquoi ça sent la tomate ? « Mamá, qu'est-ce que t'as fait ? » Elle fronce les sourcils, approchant la feuille de son nez pour vérifier son intuition – putain c'est bien ça. « Tu saignes du ketchup toi maintenant ? » C'est nouveau ça.

Fail : Inquiète et pas suffisamment attentive, Sara plaque aussitôt a main sur l'avant-bras de sa mère dans le but de stopper ce qu'elle suppose être un début d'hémorragie. Et c'est là qu'elle se rend compte que le sang a une drôle de texture. « Qu- » Il lui faut une seconde pour comprendre qu'il s'agit de sauce tomate et elle relève alors vers sa mère un regard agacé. « Mamá, c'est pas drôle ! En plus j'ai du ketchup partout maintenant, » râle-t-elle en retirant sa main pour l'agiter un peu dans l'espoir de la nettoyer – mais non, elle est toujours dégueulasse, elles n'ont plus qu'à trouver un point d'eau.

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L'ambiance était particulière. Maritza sentait bien que sa fille n'était pas spécialement emballée à l'idée de passer du temps avec elle. La mère ne perdait néanmoins pas espoir. Elle n'avait pas traîné Sara ici pour qu'elles se disputent ou qu'elles se fassent la tête. Bien au contraire. Le but était que les tensions s'apaisent afin de retrouver une relation mère-fille plus tendre, sereine et aimante. C'était pourquoi la matriarche n'avait pas foncièrement disputé sa fille lorsqu'elle s'était rendue compte qu'elle n'écoutait rien de ce qu'on était en train de lui enseigner. Après tout, il s'agissait plus d'un jeu, d'une activité ludique qu'autre chose. Il y avait peu de chance qu'un jour sa fille se retrouve coincée, perdue et en danger au milieu d'une forêt. Du moins c'était ce qu'espérait la mexicaine. Contrairement à ces dernières semaines, Sara ne se braqua pas et choisit de répliquer avec humour aux petites remarques entendues. Comme à son habitude, elle avait fait preuve de mauvaise foi, ce qui avait arraché un sourire à Maritza. Son histoire de devenir amie avec l'ours lui fit par contre écarquiller les yeux. Ce serait tellement atroce mais à bien y réfléchir plausible. Sara était si sociable qu'elle parviendrait sans nul doute à amadouer l'animal – avant de se faire dévorer dans son sommeil – Mari lui donna un petit coup d'épaule en murmurant : « N'y pense même pas... ». La suite des instructions s'était déroulée et enfin elles avaient pu se lever pour se dégourdir les jambes.

Contre toute attente, Sara ne rechigna pas à la tâche et commença à observer ce qui l'entourait afin de trouver une plante qui pourrait leur être utile. Mari regardait avec tendresse sa fille s'activer et la questionner quant à la plante qu'elle devait trouver et en profita pour lui jouer un mauvais tour. C'était plutôt gonflé de sa part. La dernière fois qu'elle avait agi de la sorte, c'était pour faire rappliquer sa fille au plus vite et cela s'était conclu sur une violente dispute. Peut-être était-ce d'ailleurs à cause de cette engueulade que la jeune Gutiérrez avait fini par prendre son envol en allant s'installer dans une colocation.... Maritza n'eut pas le temps de s’appesantir davantage sur ce sujet qu'elle s'était mis à hurler, le bras couvert de ketchup. Comme elle s'y était attendue, sa fille se précipita vers elle, et avec un regard horrifié et une voix paniquée lui demanda : « Mais qu'est-ce que t'as fait ?! » La brune se mordit les lèvres, regrettant déjà amèrement d'avoir mis en place ce stratagème plus que douteux. Elle s'apprêtait à faire marche arrière, à lui dire que cela n'était qu'une blague mais elle n'en eut pas le temps. Rapidement les traits de sa fille se détendirent alors que blasée elle poursuivait : « Mamá, je vois bien que c'est pas du sang. » Mari prit un air faussement désolé alors qu'elle avait soudainement envie de rire. « Tu voulais que je t'amène à un stage d'acting avoue, » lui arracha un immense sourire mais ce fut surtout sa question concernant le ketchup qui la fit rire aux éclats. La cinquantenaire sortit un mouchoir de sa poche et commença à nettoyer la fausse plaie. « J'avais un petit sachet qui traînait dans mon sac » expliqua-t-elle avec une fausse innocence. Une fois le ketchup enlevé elle fit un large sourire à sa fille et continua : « Félicitations, tu as validé l'étape : repérer une vraie plaie. » Un nouveau rire glissa hors de ses lèvres tandis qu'elle regardait autour d'elle ce que les autres groupes faisaient. Finalement elle reporta son attention sur Sara et lui proposa : « Pourquoi on essaierait pas de se faire une protection contre le soleil ? » Cela ne devait pas être si compliqué. Il leur suffisait de trouver de larges feuilles qu'elles pourraient écraser et déposer sur leur peau. Maritza partit un peu plus loin à la recherche de matériel. Au bout de quelques instants elle cria : « Je crois que j'ai trouvé ce qu'il nous faut ! »

Les dés ont parlé:

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Sara n'a aucune idée de la réaction qu'elle aurait en réalité face à un ours, se contentant de se dire que ça n'arrivera jamais et qu'elle n'a donc pas à préparer une réponse réaliste pour faire plaisir à sa mère. Elle la taquine plutôt, affirmant pouvoir devenir amie avec l'impressionnant animal car après tout qui ne voudrait pas devenir pote avec la Gutiérrez ? « N'y pense même pas... » « T'es pas marrante, » souffle-t-elle avant de définitivement se taire parce que discuter ne va pas l'aider à écouter – même partiellement – les instructions qui leur sont données.

Quitte à être ici, autant s'investir un minimum dans la recherche de plante proposée par Mamá et ne pas s'allonger par terre en attendant que le temps passe – de toute façon ce serait un coup à saloper ses fringues de terre, idée qui lui déplaît énormément. Alors la brune fait l'enfant studieuse, pour une fois, observant les plantes qui l'entourent à la recherche de celles dont on leur a parlé précédemment. Elle est persuadée d'en avoir repérée une lorsque le hurlement de sa mère l'arrache à sa découverte et la pousse à la rejoindre précipitamment. Morte d'inquiétude à l'idée que sa mère se soit blessée, elle lui demande en criant presque ce qu'elle a fait. On parle de sa maladresse mais se blesser en moins d'une minute en solitaire c'est un record quand même, qu'importe qu'elles soient dans une forêt ! Heureusement, son angoisse se calme lorsqu'elle réalise que ce n'est pas du sang sur son bras mais plus probablement du ketchup, ce qui la fait rouler des yeux autant que ça la rassure. « J'avais un petit sachet qui traînait dans mon sac. » « Ouais ouais, un sachet qui traînait, » répète-t-elle en fixant sa mère comme elle regarderait Alejandro prétendant que le pot de pâte à tartiner est tombé tout seul de la table. Au ton de sa voix, le fait qu'elle ne croyait pas du tout à cette prétendue coïncidence était plus que perceptible. Sa mère sait être fourbe, Sara le sait, elle n'a pas oublié la fausse urgence et le message vocal paniqué laissé sur son répondeur quelques mois plus tôt alors qu'elle était au boulot. Enfin, elle préfère tout de même le bluff d'aujourd'hui qui ne risque pas de la foutre dans la merde vis-à-vis du taff – et à y réfléchir, elle préfère que ce soit du ketchup qu'elle peut retirer avec un mouchoir qu'une véritable plaie qui lui aurait foutu la trouille. Elle avait déjà été suffisamment inquiète durant le laps de temps entre le hurlement de Mamá et la découverte de la supercherie, ça lui suffit pour tout le stage premiers secours d'ailleurs. « Félicitations, tu as validé l'étape : repérer une vraie plaie. » « Ah parce qu'il y a d'autres étapes ? » qu'elle demande, regard suspicieux braqué sur la matriarche qui a peut-être prévu de sortir de la mayonnaise de son sac pour mimer du pus. Pendant un instant, Sara hésite à faire remarquer à sa mère qu'elle la haïrait si la situation était inversée : si c'était sa fille qui faisait semblant de pisser le sang, Mamá ne trouverait pas ça drôle du tout elle en est persuadée. Pourtant, le fait que leur relation soit moins tendre depuis son déménagement lui revient à l'esprit et elle se convainc que ça n'en vaut pas la peine. Elle n'a pas envie qu'elles se fassent la gueule pour si peu, persuadée que dans le fond Mamá veut bien faire dans ce stage de survie.

« Pourquoi on essaierait pas de se faire une protection contre le soleil ? » Hochement de tête. « Si tu veux ouais. » De toute façon il va bien falloir qu'elle s'occupe, pas vrai ? Sara suit sa mère sans broncher, réalisant alors que cette partie-là par exemple elle ne l'a pas bien écoutée puisqu'elle n'a aucune idée du genre de feuilles qu'elle est censée chercher. « Je crois que j'ai trouvé ce qu'il nous faut !  » Tant mieux, parce que ce n'est pas sa fille qui allait être d'une grande utilité pour la recherche. Elle l'aide néanmoins pour la préparation de la mixture, mais le résultat – bien que plutôt joli – reste vert et donc suspicieux aux yeux de la jeune femme qui n'a pas forcément envie de s'appliquer ça sur le bras. « Allez, fais-toi plaisir. » La brune sourit, ravie d'avoir une cobaye si volontaire, et prélève donc avec sa main droite un peu de leur préparationqu'elle étale sur l'avant-bras puis le bras de sa mère. « Comment on sait si ça marche ? » qu'elle demande, un peu parce que ça l'intéresse et un peu parce que parler distraira sa mère. Car effectivement, la deuxième fois qu'elle récupère un peu de protection solaire, c'est pour en écraser un gros pâté de façon bien peu élégante du front au nez de sa mère avec un rire. « Ça c'est pour la fausse plaie au ketchup, » affirme-t-elle, fière de sa vengeance.

Win : Sara s'assure que leur mixture ne tombe pas dans les yeux de sa mère – mais qu'elle ait quand même le front vert, sinon c'est pas drôle – puis finit de recouvrir les bras de cette dernière. « Vas-y à toi. » Si la préparation n'a pas fait de mal à la peau de sa mère, ça devrait aller pour la sienne aussi, non ? « On fait quoi ensuite ? » qu'elle demande pendant ce temps, regardant autour d'elles avec léger sourire aux lèvres parce que finalement ce n'est pas si terrible que ça.

So close : Pendant son petit manège, un peu de leur préparation se coince dans les sourcils de sa mère et menace de tomber dans ses yeux, ce dont Sara se rend compte un peu tard. « Ferme les yeux ! » s'écrit-elle aussitôt. Heureusement, sa mère l'écoute sans protester et s'exécute juste avant que de la mixture glisse de son sourcil. Elle se retrouve sur sa paupière, que Sara nettoie alors précautionneusement de la main gauche. « C'est bon tu peux rouvrir les yeux, » assure-t-elle une fois certaine qu'il n'y a plus de vert sur ses paupières ou ses sourcils. « Avoue c'était quand même une bonne vengeance. » C'est pas passé loin de la grosse connerie, mais finalement plus de peur que de mal.

Fail : La vengeance était peut-être drôle au premier instant, mais lorsque de la mixture atterrit dans les yeux de Mamá elle l'est beaucoup moins. « Oh merde ! » De sa main gauche, elle nettoie le contour des yeux de sa mère ainsi que ses sourcils mais c'est trop tard : ses yeux rougis traduisent qu'elle a fait une connerie. « Ça va t'as pas trop mal ? » Sara n'est pas faite pour la survie, ça se confirme, mais au moins elle a une bonne idée sur ce qu'elles doivent faire maintenant. « On devrait trouver un point d'eau pour rincer ton œil, » propose-t-elle avant de se relever et de tendre sa main à sa mère pour l'aider à faire de même.

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Maritza se mordit la langue pour ne pas rire devant l'air accusateur de Sara : « Ouais ouais, un sachet qui traînait ». Evidemment son excuse n'avait pas pris et le regard que lui lançait sa fille l'amusait plus qu'autre chose. La mexicaine avait voulu effectuer ce stage de survie pour resserrer les liens avec ses enfants mais force était de constater que cela lui changeait les idées et la ramenait en enfance. Plus détendue qu'elle ne l'avait jamais été depuis de longs mois, la mère semblait s'amuser comme une gamine. Elle se promit néanmoins de ne plus faire de frayeurs de la sorte à sa fille. Ce n'était clairement pas sympa d'agir ainsi et si c'était Sara qui avait fait une telle chose, Maritza aurait sans doute démarré au quart de tour pour l'incendier et lui faire une sacré leçon de morale. Le regard inquisiteur que la demoiselle posa sur elle lorsqu'elle questionna suspicieuse : « Ah parce qu'il y a d'autres étapes ? » obligea la madre a levé les deux mains en l'air en signe de paix. « Promis, j'ai plus de sales tours en stock ! ». La petite plaisanterie avait assez duré et les choses sérieuses devaient véritablement commencer. Si Sara se méfiait de la moindre action de sa mère, elles n'allaient pas avancé et alors Maritza pourrait dire adieu à son diplôme de survie. En s'inscrivant à la formation, obtenir le précieux sésame était le cadet de ses soucis. Elle n'en avait strictement rien à faire. Mais après avoir crapahuter avec Diego – et ses mocassins – la mère s'était réellement prise au jeu. Elle était persuadée qu'aucun membre de sa famille ne la pensait capable de réussir à atteindre l'objectif final et elle mettait donc un point d'honneur à y parvenir.

Sara accepta sans rechigner de la suivre pour aller récupérer quelques feuilles. La mexicaine ne disait rien mais cela lui faisait un bien fou de passer un peu de temps en sa compagnie sans cri, ni reproches ou disputes. Une fois la mixture concoctée, Mari remarqua bien vite que son enfant restait sceptique. Ce fut pour cette raison qu'elle accepta de se faire barbouiller en premier. Le sourire qui illumina le visage de la brunette réchauffa le cœur de la cinquantenaire. Elle tendit son bras et la laissa faire, jetant quelques coups d'oeil pour s'assurer que sa peau ne faisait aucune réaction étrange. « Comment on sait si ça marche ? » Maritza secoua la tête de gauche à droite, elle n'en avait pas la moindre idée. Elle se contenta d'avancer comme arguments : « Ca ne me gratte pas. Je n'ai pas l'air d'avoir des boutons et ça ne brûle pas non plus. C'est que ça doit être bon non ? » Elle releva le visage vers sa fille et ce fut à cet instant là que l'attaque sournoise se déroula. Sans qu'elle n'ait pu anticiper le moindre geste, la mère se retrouva avec des feuilles écraser sur le front et le nez. « Ça c'est pour la fausse plaie au ketchup »  Un petit cri lui échappa alors qu'elle commençait à secouer la tête. Lorsque Sara lui ordonna de fermer les yeux, la mère ne se fit pas prier, bien consciente que la situation dégénérait et leur échappait. Avec délicatesse elle sentit les doigts de Sara venir enlever le surplus. Elle finit par rouvrir les yeux et lui lança un regard mi courroucé mi amusé. « Avoue c'était quand même une bonne vengeance. » Un soupir glissa hors des lèvres de la matriarche qui provocatrice dit à sa fille : « Un partout. Balle au centre ? » ce qui laissait entendre que les représailles étaient loin d'être terminées. Devant l'air inquiet de Sara elle rectifia rapidement : « Je plaisante, on est quitte. »

Elle tourna sur elle-même et tendit l'oreille afin de repérer un cours d'eau. « Il faudrait qu'on trouve de l'eau. Je vais pas garder ça sur moi toute la journée... Et puis si on n'a pas d'eau, je ne donne pas cher de notre peau. » Si l'orientation avec Diego avait été une véritable galère par moments, Mari savait à peu près comment repérer une rivière. Au bout de quelques instants, elle en aperçut une en contre-bas. La pente pour descendre était un peu raide mais pas insurmontable. « Allez Jane, c'est le moment. ».

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Une fois sa frayeur passée, Sara veut bien reconnaître l'imagination qu'a eu sa mère à apporter du ketchup pour lui faire croire à une blessure et s'assurer qu'elle ait les bons réflexes en cas de souci du genre. Enfin, en théorie c'était un bon plan, mais en pratique la sauce tomate ne ressemble pas assez à du sang pour que la jeune femme tombe dans le panneau une fois face à la prétendue blessure. Cela dit, elle préfère que Mamá lui ait fait une mauvaise blague plutôt qu'elle se soit blessée si tôt dans l'atelier. Mais elle pouvait cependant s'en tenir à une blague de la sorte, ça arrangerait bien sa fille. « Promis, j'ai plus de sales tours en stock ! » Elle esquisse un sourire en secouant légèrement la tête, convaincue sans mal par l'air honnête de sa mère – en tout cas plus que lorsqu'elle a prétendu à une coïncidence pour la présence de ketchup dans son sac – et son geste de reddition.

La mauvaise blague de la matriarche derrière elles, Sara accepte de concocter avec elle une protection solaire. Autant s'occuper après tout. Et puis, soyons honnêtes, elle a l'esprit de compétition d'une Gutiérrez et a donc bien envie de décrocher son diplôme de survie – quitte à s'être foutue dans une telle merde, autant obtenir une récompense qu'elle pourra fièrement afficher sur le mur de sa nouvelle chambre... et mettre sur Insta. Sa mère parvient à trouver des feuilles comme décrites durant la phase d'explication de l'atelier et elles obtiennent finalement une préparation plutôt correcte. Elles sont supposées l'étaler sur leur peau mais Sara est bien contente que sa mère se porte volontaire – c'est vert mais ce n'est pas de l'argile, alors elle n'a pas trop confiance. « Ca ne me gratte pas. Je n'ai pas l'air d'avoir des boutons et ça ne brûle pas non plus. C'est que ça doit être bon non ? » Sans doute oui, mais ce n'est pas la préoccupation première de la jeune femme à cet instant précis : la voilà qui se venge de la blessure au ketchup en étalant la mixture qu'elles ont préparée sur le front et le nez de Mamá de façon bien moche. Machiavélique. La brune est fière de sa vengeance, jusqu'à ce que sa mère secoue la tête et fasse couler le liquide vert vers ses yeux. Très con. Heureusement, elle ferme les yeux assez tôt et Sara s'applique alors à nettoyer ses yeux et ses sourcils pour s'assurer qu'un tel accident ne se reproduise pas. Elle continue de penser que c'était drôle, mais pas de là à vouloir aveugler sa mère pour le reste de la journée. Et malgré le soupir de la matriarche, elle voit bien qu'il y a un peu d'amusement dans ses yeux et ça lui fait bien plaisir. « Un partout. Balle au centre ? » La jeune femme arque un sourcil, se demandant si elle sous-entend qu'il y aura vengeance pour sa vengeance. « Je plaisante, on est quitte. » Sara sourit et, comme un acte de paix, vient embrasser la joue de sa mère – ce qu'elle n'aurait pas fait s'il y avait eu du vert dessus, soyons honnêtes.

Une fois sa mère convenablement tartinée de leur fantastique protection solaire, Sara essuie le bout de ses doigts verts sur son pantalon qui a de toute façon affronté pire aujourd'hui – petite pensée pour sa gamelle avec Cesar, entre autre. « Il faudrait qu'on trouve de l'eau. Je vais pas garder ça sur moi toute la journée... Et puis si on n'a pas d'eau, je ne donne pas cher de notre peau. » « Quoi, tu veux pas boire de notre superbe smoothie ? » plaisante-t-elle en désignant d'un geste de la main leur mixture verte. Elle suit néanmoins sa mère qui semble sûre d'elle en ce qui concerne la direction à emprunter. Elles finissent effectivement par en repérer une, mais avant de l'attendre il leur faut descendre une petite pente. « Allez Jane, c'est le moment. » « Jane ? Et toi t'es censée être Tarzan ? » qu'elle demande avec un rire, avant de suivre sa mère. Un brin plus à l'aise que la matriarche, Sara ne fait cependant pas la fière, s'accrochant à tout ce qu'elle peut et ne prononçant pas un seul mot pendant toute la descente. Arrivée en bas, elle rince d'abord ses mains pleines de terre dans la rivière. « Dis-moi que tu as pris une gourde. » Euh...

Win : Mais bien sûr qu'elle a pris une gourde, quelle question ! C'est un miracle que la brune se soit montrée organisée mais c'est bien une gourde qu'elle sort de son sac avec un air triomphant. Elle la remplit précautionneusement dans la rivière, n'ayant aucune envie de faire un plouf – on est en juillet, qui voudrait sauter dans une rivière encore plus froide que l'air hivernal lui-même ? « Faut qu'on la filtre avant de la boire, par contre, » constate-t-elle en faisant la moue une fois sa mission accomplie. Elle tourne le regard vers sa mère qui est en train de se rincer pour retirer la crème solaire. « Il te reste du ketchup sur le coude. » Et le simple constat lui arrache un sourire.

So close : Certaine de pouvoir répondre par la positive, Sara ouvre son sac mais constate avec dépit que sa gourde n'y est plus. « Merde, elle a dû tomber sur le trajet. » Bon bah plus qu'à aller la chercher hein, elle ne va pas l'abandonner dans cette forêt à la con. « Je vais remonter, t'as qu'à m'attendre ici et te nettoyer, » propose-t-elle en se dirigeant vers la pente qu'elle va bien galérer à remonter. Mais avant d'entreprendre une ascension, elle se tourne vers sa mère, un air faussement sévère sur le visage. « Interdiction de remettre du ketchup ! » la prévient-elle avant de se lancer.

Fail : Un peu trop pressée de montrer à sa mère combien elle est organisée, Sara brandit son sac et sa gourde... qui lui échappe des mains. La jolie gourde rouge atterrit alors dans la flotte dans un « plouf » bruyant qui s'apparente à du foutage de gueule. « Et merde... » Et comble de la malchance, la gourde ne flotte même pas. Pour ce qui est de la récupérer... « Tu veux pas te rafraîchir un peu, dis ? » Comprendre : « Tu veux pas aller la chercher à ma place parce qu'on est en juillet et que j'ai froid ? ».

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       @Sara Gutiérrez   ft. Maritza Gutiérrez

En proposant à Sara de se joindre à elle pour l'atelier, Maritza espérait que les deux passeraient un agréable moment mais elle était loin de se douter qu'elle s'amuserait autant. Bien sûr tout n'était pas simple mais les sourires qu'elles échangeaient, les plaisanteries qu'elles se faisaient, les marques de tendresse qu'elles s'offraient – depuis combien de temps Sara ne l'avait-elle plus embrassée ?! - l'entraide mutuelle qu'elles s'apportaient lui réchauffaient le cœur. Les disputes semblaient loin désormais, la tristesse de savoir Sara voler de ses propres ailes s'était quelque peu atténuée. Maritza profitait de l'instant présent et se concentrait sur ce qui se passait bien plutôt que sur ce qui pourrait mal tourner. Elles auraient bien le temps d'être à nouveau en conflit plus tard.

Après avoir proposé de chercher une source d'eau, Mari leva les yeux au ciel et planta ses poings sur ses hanches lorsque sa fille lui dit : « Quoi, tu veux pas boire de notre superbe smoothie ? » Elle secoua la tête de gauche à droite d'un air dépité et demanda faussement inquiète : « T'essaies de m'empoisonner ? ». Si quelqu'un voulait se débarrasser d'un individu ou d'un corps, ce stage de survie était le prétexte tout trouvé. Un accident était si vite arrivé... Finalement elles se remirent en route et lorsque Mari encouragea sa fille à descendre celle-ci lui demanda si comme elle était Jane sa mère était Tarzan. Elle acquiesça d'un hochement de tête en précisant : « Mêmes capacités, mais sans les poils, ça va de soi. ». Depuis combien de temps Maritza n'avait-elle pas plaisanté de la sorte ? Cette sortie au grand air semblait lui faire le plus grand bien.

La sortie oui, mais la descente jusqu'à la rivière beaucoup moins. Par miracle – parce que cela ne pouvait être que ça – la matriarche arriva en bas sans tomber ni se blesser. Soulagée d'être arrivée en entière elle ouvrit son sac et constata avec dépit qu'elle n'avait pas sa gourde. Elle était pourtant persuadée d'en avoir mise une dans son sac. Pleine d'espoir, la mexicaine se tourna vers sa fille et sourit en voyant son air satisfait et fier. Sa progéniture avait bien une gourde... Qui finit malencontreusement sa course dans l'eau suite à l'empressement de Sara. Les deux femmes regardèrent l'objet couler, priant intérieurement pour qu'il remonte à la surface... Ce qu'il ne fit pas. « Tu veux pas te rafraîchir un peu, dis ? »  Maritza sursauta et fronça les sourcils : « Dis-moi que tu plaisantes là... » Devant l'air contrit de sa fille elle constata que ce n'était pas le cas. L'eau était gelée, il n'était pas question qu'elle mette un orteil dedans. Elle se mit accroupie et scruta le fond de l'eau, heureusement la rivière n'était pas très profonde. « Je pense qu'on peut l'atteindre sans plonger dedans. » affirma-t-elle avec détermination.

Les dés ont parlé:

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¡ Sálvame o vete a casa !

@Maritza Gutiérrez & Sara Gutiérrez
Juillet 2023, Forêt, Stage de survie de la Bear Grylls Survival Academy

Lorsque sa mère propose qu'elles se mettent à la recherche d'un point d'eau, Sara ne peut pas s'empêcher de lui proposer de boire leur merveilleuse préparation si ragoutante – très verte, quoi – en guise de smoothie. Le fait que Mamá pose ses points sur ses hanches et roule des yeux lui laisse supposer qu'elle n'approuve pas trop l'idée. Étonnant. « T'essaies de m'empoisonner ? » À peine. « Quoi, t'aimes pas ma cuisine ? » rétorque la jeune femme en mimant un air vexé, peinant cependant à retenir un rire. « Si tu veux on peut ajouter du ketchup. » Peut-être bien que la Gutiérrez est un peu rancunière, ouais.

Cet échange très constructif terminé, elle se mettent en quête d'un cours d'eau où Mamá pourra se rincer. C'est finalement une rivière qu'elles repèrent, mais une pente les en sépare. C'est parti pour jouer les acrobates, sans pour autant que ce soit la spécialité de l'une ou de l'autre – hormis lorsqu'il s'agit de faire preuve de mauvaise foi. Sara n'a rien à voir avec Jane, pas plus que sa mère ressemble à Tarzan, si vous voulez son avis. « Mêmes capacités, mais sans les poils, ça va de soi. » Bah bien sûr. La remarque la fait pouffer un instant, puis la brune se concentre afin de ne pas se vautrer dans la descente.

Arrivées en bas sans encombre, Sara se rince les mains puis présente fièrement la gourde qu'elle a pensé à apporter à sa mère. Enfin c'est ce qu'elle voulait faire, mais trop pressée elle parvient juste à l'envoyer directement dans la flotte. Putain. D'autant plus qu'il fait froid et que la rivière est glacée, donc elle n'a absolument aucune envie d'aller y faire un plouf pour récupérer sa gourde. Mais elle a une mère dévouée prête à tout pour sa fille chérie qui lui manque depuis qu'elle a quitté la maison, pas vrai ? « Dis-moi que tu plaisantes là... » Ah non. Sara ne plaisante pas – malheureusement – et Mamá n'a pas l'air très motivée à aller nager un peu. Néanmoins, cette dernière s'accroupit et observe l'eau comme si elle espérait que la gourde en ressorte miraculeusement. « Je pense qu'on peut l'atteindre sans plonger dedans. » Lèvres pincées, la jeune femme observe sa mère se pencher vers la rivière et y plonger son bras. « Te penche pas trop, » la prévient-elle, pas trop fort pour ne pas la faire sursauter. Si Mamá finit le cul dans l'eau, elle va lui en vouloir et elles vont s'engueuler, ce dont elles se passeraient bien. Au contraire, elle récupère avec brio la gourde et la tend à sa fille avant de l'empêcher de l'attraper. « C'est peut-être plus sûr si c'est moi qui la garde. » Ah d'accord, ça veut la jouer comme ça ? « Si tu veux ouais... » La brune affiche son plus beau sourire. « Mais moi au moins j'en ai apporté une. » Un partout balle au centre, c'est ça ? « Bon, on fait une petite pause ? » propose-t-elle comme signe de paix, petit sourire moins moqueur aux lèvres.

Win : Sara se dirige vers un caillou tout beau et plat pour y poser ses fesses, désignant celui d'à côté pour sa mère qui peut venir s'asseoir avec elle. C'est bon, elles peuvent souffler un peu après cette descente casse-gueule. « Tu penses qu'on doit faire encore beaucoup de trucs pour valider cet atelier ? » qu'elle demande. Ils leur ont quand même expliqué beaucoup de trucs, elle a un peu la flemme de tout appliquer.

So close : Sara repère un coin avec de l'herbe verte et décide de s'y laisser tomber avec un peu trop de confiance. Elle n'avait pas prévu qu'il y ait plein de petits cailloux cachés parmi la verdure et sur lesquels son postérieur s'enfonce donc sans délicatesse. « Aïe !! » Voilà ça c'était une belle idée de merde par exemple. « Fais pas ça, ça fait mal au cul, » grommelle-t-elle à l'attention de sa mère. Mais maintenant qu'elle est assise, elle va rester là pour se reposer un peu, la flemme de se relever pour risquer de se faire avoir à nouveau.

Fail : Sara repère un gros caillou plat proche de la rivière, s'assoie sur le dit caillou et glisse du putain de dit caillou à cause de la vase qui se trouve dessus. Son cul atterrit douloureusement par terre comme après une glissade sur un toboggan et, pour s'empêcher de basculer sur le côté, la jeune femme a le réflexe de se rattraper avec son bras... qui se retrouve plongé dans l'eau glacé avant qu'elle s'en rende compte. « ¡ Puta qué frío ! * » s'exclame-t-elle. Le bras frigorifié, elle se relève comme une furie. « Dis-moi que j'ai pas de la vase partout sur les fesses, » se plaint-elle à sa mère.

* ¡ Puta qué frío ! = Putain c'est froid !

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