Non pas qu’elle n’ait pas apprécié la petite mélodie mais c’était trop tôt et, surtout, Birdie a cet esprit de contradiction. Cet esprit qui souhaite qu’elle ne baissera pas les armes aussi facilement. Cadburn est contrariante en plus d’être têtue. Et, pour une fois, elle s’est contenue. Elle n’a pas été la folle furieuse tempêtueuse qu’elle peut être - peut-être parce qu’il y a Chloe. Mais surtout parce que c’est la journée du sapin et que c’est une journée importante. Même si elle est déjà un peu minée à cause de cette histoire stupide - vraiment, il aurait mieux fallu que Jordan garde ça pour lui au moins pour aujourd’hui. Mais le mal est fait, il n’y a pas de retour en arrière possible et Birdie observe du coin de l'œil son fiancé faire une sorte de valse avec Chloe, ce qui la fait rire. Elle pince ses lèvres mais adorable comme pas possible, le rire de l’enfant étant un des sons les plus drôles et mignons du monde. Et puis, elle aime Chloe de tout son cœur - et Jordan aussi, même si elle est fâchée contre lui pour le moment.

Ah. Visiblement, Chloe veut les bras alors que la jeune femme lui a demandé de la poser par terre. La petite veut et la petite aura parce qu’elle a le droit, elle. C’est avec un doux petit sourire que Birdie prend sa nièce de coeur dans ses bras qui les serrent autour de ses épaules, adorable à souhait. L’oiseau embrasse le sommet de son crâne et voilà qu’elle aussi se met à danser légèrement, presque en berçant Chloe. Quand elle voit Jordan se manger les épines dans le visage, il y a un cheh silencieux qui passe par son esprit, comme la petite fille aigrie qu’elle a décidé d’être. “On va sortir de quoi faire des décorations, hein, ma petite choucroute à la saucisse.” Oui, elle parle à Chloe. Celle qui pointe le sapin du doigt. “Tu vas pouvoir mettre tes doigts dans de la peinture et c’est pas grave si les vêtements prennent, les machines ont pas été créées pour rien.” La jeune femme dépose la petite par terre et l’entraine avec elle vers le salon où il y a, dans un carton, tout ce qu’il faut.

Quelques minutes après, Birdie et Chloe sont sur la table basse, protégée par une nappe, des boules de Noël vierges et transparentes dans une boîte pour pas qu’elles se baladent partout, ainsi que des petits panneaux en bois. Oui, elle a acheté des décorations toutes faites mais tout le monde sait que Birdie Cadburry aime créer. Et elle aime encore plus quand c’est avec ses proches. Elle sort la boule qu’elle a fait spécialement pour Chloe afin d’avoir sa petite quenotte dessus. Il y a des pots de peinture, de paillettes, des feutres et tout ce qu’il faut pour lâcher sa créativité. “Si jamais y’a quelque chose qui t’inspire, y a de quoi faire.” Et là, c’est à Jordan qu’elle s’adresse en étalant un peu plus les accessoires sur la table.

Tu vois bien que la petite Chloe fait du bien à l’âme de ton oiseau. Winning. En la voyant comme ça être amadoué si facilement par un enfant, tu reconsidérerai presque ta position si ferme sur le fait de ne pas avoir d’enfants. Jamais. Faudrait juste pouvoir en avoir un à disposition comme une peluche en fait. Pour les moments comme celui ci. La potion magique carrément. Peut être que ça fonctionnerait aussi si tu lui mettais Milady dans les bras, et Milord en plus. Ils sont si adorable tes bébés, vos bébés. Ca te fait le coeur tout mou rien que d’y penser. Puis tu n’as plus besoin de ça pour que ton coeur se remplisse d’amour parce que voir ton oiseau du coin de l’oeil qui danse avec Chloe comme tu l’as fait juste avant ça te rend tout chose. Elles sont si choux. “On va sortir de quoi faire des décorations, hein, ma petite choucroute à la saucisse.” Tu es jaloux de toutes les choucroute à la saucisse parce que tu aurais voulu que ce soit toi, sa petite choucroute à la saucisse. Tu fais une petite moue, mais toute petite. Tu as conscience que si tu la saoules par ton comportement, ça va pas aider. “Tu vas pouvoir mettre tes doigts dans de la peinture et c’est pas grave si les vêtements prennent, les machines ont pas été créées pour rien.” Toi aussi tu veux mettre tes doigts dans la peinture et voir ton oiseau faire une machine à laver ensuite.

*****

Tu aides à porter toutes les affaires pour l’art qui va être fait dans votre salon. Tu hésites à t’installer avec elles. Pas encore sûre si ton oiseau te laisserait être si proche pendant un long laps de temps. “Si jamais y’a quelque chose qui t’inspire, y a de quoi faire.” Là y’a un doux sourire sur ton visage car oui, tu veux te joindre à elles et tu le fais. Tu te mets en face d’elle alors que tu observes tout ce qui est à disposition. Tu prends naturellement une boule et un feutre en premier. Tu réfléchis, puis tu prends finalement un pinceau et tu entames un mélange de rouge et blanc pour avoir un rose un peu différent de ceux que vous avez à disposition. Tu restes silencieux tout le long à faire ta première boule. Autour de la boule tu y as fait un coeur, une note de musique, un oiseau et un chapeau de père noël. Tu auras alterné peinture et feutre pour faire tes contours et que ce soit tout beau tout propre. Tu as cherché sur ton téléphone quelques modèles pour le bonnet de Noel et l’oiseau. Tu es doué en reproduisant les dessins avec model. Tu relèves la tête vers Birdie après de longues minutes. Tu les regardes, elle et Chloe, tu te sens chanceux d’être avec elles. Tu n’avais jamais fait ce genre de chose avant. « Je vais me faire un chocolat chaud vous en voulez ? » Tu dis en te levant, ta boule disposée de manière à ce qu’elle puisse finir de sécher sans tout gâché ton at.

Quand tu reviendras avec ton chocolat chaud (ou plusieurs) tu prendras la parole. « Je peux en faire encore une autre ? » Tu demandes, sans trop savoir ce qu’elle a prévu et si tu n’es pas en train de voler des boules de Chloe par exemple.

Tout le monde met du cœur à l’ouvrage. Jordan aussi se prend au jeu puisqu’il les rejoint à la table basse. Birdie jette quelques coups d'œil à ses activités, par curiosité pour voir ce qu’il fait. Il a l’air appliqué et concentré ; c’est dommage qu’elle ait envie de lui faire la gueule pour la forme car c’est adorable. Et, juste entre elle et elle, ça lui fait chaud au coeur de se voir faire une des meilleures activités du monde avec deux personnes qui comptent beaucoup pour elle. Pour leur premier Noël ici. Dans leur maison. Qui est un bout à elle. Ca va respirer Noël, l’enfance, la nature, la féérie. Elle n’en fera sûrement pas trop cette année car le déménagement reste récent et Birdie n’a pas eu le temps de se retourner pour compiler tout ce qu’il faut. Et puis, ça en laissera plus pour les années à venir. Car malgré sa bouderie, elle ne compte pas rendre les clés ni ses parts dans un futur proche. Mais elle compte faire mener la vie dure à son fiancé. Jusqu’au plus loin que ce dernier pourra subir, parce que Birdie est dans l’abus comme ça.

Pourtant, le voir consciencieux dans ce qu’il fait pourrait presque lui faire abattre les dernières défenses qu’il pourrait rester. Elle est saoulée d’être saoulée. Et Chloe est aussi une excellente distraction. Elle s’amuse, elle se tâche et elle fait des formes, des figures qu’elle seule comprend sur les boules. Enfin… Birdie lui a vite mis une planche en bois en forme de père Noël car elle sentait que les boules, ça allait être compliqué avec l’enfant de presque trois ans. De son côté, elle s'amuse aussi à décorer les petites choses qu’elle a acheté. Surtout avec la peinture car c’est un attrait certain chez elle, même si elle n’est pas douée.

« Je vais me faire un chocolat chaud vous en voulez ? » Jordan se lève et sa fiancée le suit du regard avant de demander à Chloe. “Qu’est-ce que t’en dis ?” La gamine sait en tout cas dire oui car elle le leur fait bien comprendre. Alors Birdie s’adresse à son partenaire avec un petit sourire. “Ca fera deux pour ici.” Puis elle ajoute. “Ne lui fais pas un mug entier, elle le finira pas.” Chloe est toute petite, elle est vite calée. Et vite distraite aussi car elle commence à bailler fort, l’enfant. “Fatiguée ?” C’est un “non!” assurée qui sort de la bouche de Chloe mais il est clair qu’elle a de petits yeux. “Tu vas aller t’allonger quand même, d’accord ? Je peux même te laisser Mister Grenouille si tu veux. Si tu me le rends après.” Chloe se frotte un oeil en faisant la moue.

Puis Jordan revient avec les chocolats chauds pour tout le monde. « Je peux en faire encore une autre ? » “Oui, bien sûr, c’est fait pour.” Est-ce que la tempête est partie ? “Elle boit son chocolat et je vais l’allonger. Elle a besoin de se reposer, cette petite larve.” Qu’elle lui dit en chatouillant le torse de Chloe qui rit. Birdie l’aide à boire “comme une grande” mais il y a du liquide qui déborde un peu sur les côtés. “Mmh, je vais en profiter pour laver tes vêtements aussi car ta mère pourrait me tuer pour si peu.” Elle exagère mais qu’importe. Une fois le chocolat de Chloe finit, l’oiseau la prend dans ses bras en se relevant. Elle a mis le lit pliant que son amie lui a passé dans la chambre car il est hors de question qu’elle ne soit pas sur le même étage qu’eux, elle a bien trop la flippe si jamais ils ne l’entendent pas.

Quand elle revient, l’enfant est au lit et la machine est lancée. “J’espère que mon chocolat est encore chaud.” Qu’elle dit en attrapant son mug tout en s’affalant dans le canapé.

Tu sens le regard de ton oiseau sur toi alors que tu t’appliques à faire une jolie boule. Tu essaies de ne pas la regarder car tu veux pas qu’elle change son regard en un froncement de sourcils ou quoi. Car tu sais qu’elle t’en veut toujours et tu sais que tu es toujours en train d’essayer de l’apprivoiser ce bel oiseau. Birdie est adorable quand elle interagit avec Chloe. “Ne lui fais pas un mug entier, elle le finira pas.” Et encore plus quand elle dit des trucs de maman comme ça. Non, tu ne veux toujours pas d’enfants, mais elle s’y prend vraiment bien. Elle a l’air d’avoir été fait pour ça. Tu sais pas trop. Toi aussi tu sais faire, mais c’est bien quand ça dure qu’une après midi. Tu files faire les chocolats et tu écoutes ton oiseau quant à la quantité pour l’enfant. Tu fais ça bien.

“Oui, bien sûr, c’est fait pour.” Qu’elle te répond quand tu es revenu à leurs côtés, avec vos bons chocolats chaud. Tu regardes ton oiseau avec la gosse et tu as l’impression qu’elle est totalement redescendue. Qu’elle n’a plus de rancoeur envers toi. Mais tu sais très bien sa capacité à revenir à la charge en un claquement de doigt. Tu te tiens à carreau. Tu continues oui oui. “Elle boit son chocolat et je vais l’allonger. Elle a besoin de se reposer, cette petite larve.” Tu hoches la tête alors que tu es en train de prendre une boule de plus, tu vas en faire une pour Birdie. Elle qui est freaking adorable sous tes yeux à s’amuser avec la petite. “Mmh, je vais en profiter pour laver tes vêtements aussi car ta mère pourrait me tuer pour si peu.” Il est vrai que vous avez sèche linge et qu’en deux heures tout ça sera parti comme par magie. Tu sors ton téléphone pour trouver un dessin de Raiponce et de Flynn Ryder. Tu vas les dessiner chacun d’un côté d’une boule C’est pas évident, tu fais au crayon - que t’es allé chercher - pour que ça ressemble vraiment avant de te mettre à la peinture. “J’espère que mon chocolat est encore chaud.” T’es aussi allé chercher tes lunettes parce que tu veux être le plus précis possible dans tes traits. Tu es en train de faire la chevelure de Raiponce qui fait tout le tour de la boule. Au finale tu fais une boule avec juste Raiponce et tu en feras une autre avec Flynn si tu arrives à réussir la première déjà. Tu relèves les yeux vers Birdie. « Je t’en fais une autre tasse sinon. » C’est ta princesse, tu es son serviteur. Et puis tu trouves ta boule pas moche du tout - ça veut dire que c’est très réussi en réalité. Tu la lèves vers Birdie pour lui montrer Raiponce à moitié peinte, mais facilement devinable. « Je ferai le fond en rose. » Tu ajoutes pour expliquer ton art et le cheminement vers lequel tu vas.

Birdie a toujours aimé les enfants et ces derniers le lui ont toujours bien rendu. Il faut dire qu’il y a quelque chose de très satisfaisant et de libérateur à savoir que ce n’est pas pour toute la vie. Même si elle adore voir grandir Chloe - même s’il faudrait songer à y aller mollo mollo quand même car elle a l’impression qu’elle va lui taper sur la tête dans cinq ans à ce rythme (à peine dans l’exagération, à peine) - ce n’est pas ce qui lui donne envie d’en avoir un(e) pour elle. Pour eux. Et c’est tant mieux car tout le monde (aka Birdie et Jordan) a encore le souvenir frais de la réaction du Fisher concernant une potentielle parentalité. Autant dire que si un jour Birdie veut un enfant, ça sera toute seule. Elle y a repensé ici et là depuis ; non pas qu’elle remette en doute son envie d’enfant qui reste inexistante, ça lui fait quand même quelque chose de savoir que finalement, il y a bien une configuration qui pourrait séparer leur chemin. Alors Jordan a beau clamer que c’est pour toujours, qu’il veut se marier et que c’est pour la vie entière, même lui n’en sait rien. Comme elle le dit souvent, rien n’est marqué dans le marbre. Tout ce Cooper, rien n’est assuré qu’il ne viendra pas foutre le bordel dans leur couple. Il le fout déjà alors que ce n’est que la deuxième fois que Jordan le voit. Autant dire que Birdie préfère ne pas le savoir s’il y aura une troisième puis quatrième, ect fois. Puisqu’il est sympa, hein.

Ça suffit.

Quand elle revient dans le salon, Jordan est de nouveau attablé pour se concentrer sur une nouvelle boule à décorer. « Je t’en fais une autre tasse sinon. » L’oiseau secoue la tête. “J’irai le réchauffer s’il faut.” Elle n’est pas pour le gâchis. Elle trempe ses lèvres dans une tentative incertaine avant de grimacer légèrement. “Mmh, je vais aller le réchauffer.” Mais elle n’a pas le temps de se lever que Jordan lui montre son œuvre. « Je ferai le fond en rose. » La jeune femme a un petit sourire. “C’est mignon. Et plutôt réussi. Evite peut être le rose sachant que sa robe l’est déjà.” Du rose sur du rose - même si la robe de la princesse tire rapidement sur du violet - ce n’est pas très harmonieux. Elle finit enfin par se lever pour aller mettre son mug dans le micro-onde. Le temps d’attendre, elle s’adosse au mur en croisant les bras. “J’ai foutu quelques uns de nos fringues dans la machine. Histoire de pas la faire tourner quasi à vide.” Oui dont un joli pull en cachemire de Jordan mais ça, elle n’y a pas fait attention sur le moment. Enfin, elle l’a vu mais elle ignore totalement que le cachemire, c’est une autre façon de le nettoyer. Pour elle, il y a une machine, on met le linge dedans, on met le bouton et on lance, basta. Le micro-onde bip et la voilà qui revient dans le salon, pieds nus, tout en prenant son téléphone pour baisser le son de la musique. Il y a Chloe qui dort après tout. Et la voilà assise en face de Jordan pour reprendre son père noël qui manque de paillette, très clairement.

“J’irai le réchauffer s’il faut.” Et le réchauffer... “Mmh, je vais aller le réchauffer.” ...elle va le faire oui. Tu te serais bien proposer à sa place mais tu veux pas non plus en faire trop. Elle a deux mains et deux pieds, elle n’est pas une assisté et tu risques de juste lui taper sur le système davantage. “C’est mignon. Et plutôt réussi. Evite peut être le rose sachant que sa robe l’est déjà.” Tu regardes ton oeuvre, tu fais une moue pensive. Tu es en train de chercher quelle couleur tu vas faire pour le fond. Peut être pas de couleur comme ça tu es sûr de ne pas dépasser sur les cheveux de Raiponce qui vont déjà faire tout le tour. Il n’y aura pas tant de fond que ça à remplir. Tu continues ton oeuvre alors qu’elle va réchauffer son chocolat. Tu es si mignon avec tes lunettes sur le bout du nez. Si méticuleux.

“J’ai foutu quelques uns de nos fringues dans la machine. Histoire de pas la faire tourner quasi à vide.” Tu relèves la tête vers elle avec un sourire au visage. « T’as bien fait oui. » Même si ça te fait étrange car c’est le plus souvent toi qui fait tourner les machines. Il n’en reste que tu as confiance en elle, elle le fait des fois, parfois elle lave son propre linge. Ca a toujours été mission accomplit sur ses fringues. Tu ne te doutes pas qu’elle puisse avoir fait une erreur quelque part.

Elle revient dans ton côté du salon, tu la regardes alors que tu fais une pause dans ta décoration de boule de Noël. Tu penches un peu la tête car elle est juste la plus jolie du pays. Elle revient se mettre à ses oeuvres également, installé de l’autre côté de toi. « Can I kiss you ? » Tu demandes doucement, tes yeux qui hurlent tout l’amour que tu lui portes et tu as juste envie de tes lèvres sur elle oui. Elle te manque voilà. Tu pourrais le lui dire mais tu as la sensation que ça ferait trop. Faut trouver le bon dosage pour apprivoiser cet oiseau. Tu préfères pas assez que trop. Cette demande est - à ton humble avis - adorable et tu espères qu’elle va craquer et dire oui.

« T’as bien fait oui. » Jordan ne tiendra pas le même discours quand il verra le désastre qui est en train de tourner dans la machine à laver en ce moment. Mais c’est clairement ce qu’il fallait faire ; il est certain que tourner une machine avec juste un habit de gosse de 3 ans, ce n’est pas économique ni écologique. Il faut penser à l’environnement. Pour une fois que Birdie fait un effort. C’est rare quand ça arrive car d’habitude, c’est Jordan qui s’occupe de tout ça. Ou Maritza. Elle n’en sait trop rien, en faites. Il n’y a rien qu’ils font eux qui sont de son domaine à elle. Elle se contente de voir ses vêtements propres et parfumés dans la buanderie quelques jours après les avoir mis. Si elle fait une machine, c’est qu’il y a vraiment quelque chose dont elle a besoin dedans. Ou alors qu’elle se sent d’une humeur femme au foyer. Autrement dit, ce n’est pas souvent.

Birdie a la tête baissée de concentration sur son père noël tant et si bien qu’elle ne remarque même pas Jordan qui l’observe. « Can I kiss you ? » Mais là, impossible de le louper. L’oiseau relève la tête lentement vers lui et cligne plusieurs fois des paupières. Rien que son absence de réponse spontanée prouve que ce n’est pas encore passé ce qu’il y a eu tout à l’heure. “J’en sais trop rien…” tu préfères pas aller embrasser Cooper ? Qu’elle pense rageusement. Oui, en faites, c’est tapis dans l’ombre mais c’est encore bien là, hein. “Pourquoi ?” Une question aussi bonne qu’absurde ; depuis quand faut-il une raison pour embrasser sa fiancée ? Birdie a visiblement envie que Jordan lui en donne une. Continuant à le faire ramer histoire de bien marquer le coup. Sans cri, sans action dramatique ; juste en étant la pire des enfants chiantes et pénibles. Elle ne le regrette même pas. Jordan a l’air de prendre les propres inquiétudes de son oiseau comme dérisoire, il n’y a rien à regretter pour sa part à elle. Lui s’est bien barré deux jours. Elle ne va pas ciller juste parce qu’il doit ramer pour mériter son baiser. All Is Fair in Love and War.

Ta question la prend de court, tu le vois dans son langage corporel. Elle cligne des yeux, elle a du mal à capter ta question ? Tu vas pas la répéter car elle a très bien entendu. Tu le sais. Elle met aussi un moment à répondre. Elle est en train de considérer sa réponse. Elle va certainement pas te la faire facile. Tu ne comprends toujours pas vraiment où t’as merdé objectivement, mais subjectivement tu sais que c’est en rapport avec ses insécurités personnelles. Ca n’a rien avoir avec les faits tels qu’ils sont. Car la réalité c’est qu’elle le sait. Tu ne la tromperas jamais. Du coup là où ça coince, c’est juste ses vieux souvenirs qui la hantent. “J’en sais trop rien…” Voilà. Tu vas ramer mec. “Pourquoi ?” Pourquoi ? Tu t’y attendais pas à celle là. On dirait que t’es en train de passer un entretient d’embauche.

« Parce que je t’aime. » Tu lui réponds avec un doux sourire bien qu’un peu amusé sur le visage. Tu es mignon, oui. « Parce que t’es trop belle sous mes yeux là. J’ai besoin de te toucher. » Tu n’as pas eu le loisir de le faire beaucoup depuis que t’es rentré. « Tu me manques. » Tu ajoutes avec une petite moue. Tu n’avais pas prévu d’aller jusque là dans tes justifications mais c’est la réalité et c’est sorti tout seul surtout. C’est sincère. Tout son être te manque même si elle est juste en face de toi. Y’a quelque chose qui est éteint et tu n’aimes pas quand elle est comme ça. « Je sais pas trop quoi dire pour que tu m’en veuilles pas par rapport à toute cette histoire. On peut en parler si tu veux… Je veux pas te contrarier. On peut en parler plus tard si tu veux. » Ton visage est sérieux, sincère, plutôt concerné aussi car tu sais réellement pas quoi dire ou faire pour qu’elle ne t’en veuille plus d’avoir été boire un verre avec Cooper.

L’interrogation est surprenante et prend de court mais c’est spontané. Même si l’oiseau a un peu réfléchi avant de sortir quoique ce soit, n’ayant pas envie de lui donner ce qu’il veut aussi facilement. Est-ce qu’elle cherche à se faire polir les ailes, caresser dans le sens du poil ? Il y a des chances. Elle n’est jamais avare de compliments, d’attention, d’envie de s’entendre rappeler pourquoi elle est aimée et adorée. C’est sûrement égoïste et vaniteux mais tant pis ; elle a besoin aussi d’être rassurée même si Jordan ne lui a jamais donné de quoi douter. La plus grande complexité de l’humain réside clairement dans sa capacité à se torturer le cerveau pour trois fois rien, ce qui échappe même à son propre contrôle et jugement. En regardant son fiancé, elle a l’air d’un faon en plein phare qui attend le prochain mouvement pour agir en conséquence.

« Parce que je t’aime. » C’est une telle évidence, le petit sourire qu’il affiche en le disant. Amusé il a l’air ? Elle a l’impression. C’est vraiment évident mais aujourd’hui, elle a besoin de l’entendre le lui dire. Cette journée plus que les autres car c’est la création de souvenirs heureux qui vient d’être ternie par une sombre histoire de… cul ? « Parce que t’es trop belle sous mes yeux là. J’ai besoin de te toucher. » Elle ressent le frisson le long de sa colonne vertébrale. Elle a conscience de ce que signifie ce besoin. Elle a le même qui la prend ici et là. Jordan et elle, c’est beaucoup de discours dans les gestes et les caresses. « Tu me manques. » Son regard reste sur lui et a l’air de s’attendrir.

« Je sais pas trop quoi dire pour que tu m’en veuilles pas par rapport à toute cette histoire. On peut en parler si tu veux… Je veux pas te contrarier. On peut en parler plus tard si tu veux. » Mais voilà qu’elle baisse les yeux d’un air las car tout vient d’être cassé. “Ca va me contrarier si on continue d’en parler, surtout aujourd’hui. La décoration du sapin est toujours quelque chose d’excitant pour moi et cette histoire est en train de me flinguer la journée. J’ai pas envie. J’ai juste envie de me concentrer sur le positif.” C’est bien pour cela aussi qu’elle n’a pas tempêté, l’oiseau. “Je sais même pas si je veux en parler tout court car c’est juste moi et mon problème à gérer. Y’a rien que tu diras qui changera quoi que ce soit. Au contraire, plus on en parlera, plus ça m’énervera. Personne veut ça.” Au moins, Birdie est réaliste. “J’ai simplement besoin de me concentrer sur ça.” Elle passe la main sur la table basse. “Et ça ira. Il me faut des bonnes ondes dans la tête. C’est tout.” Elle les force et elle y arrive. Ca finira bien par s’apaiser. Il faut juste du temps. Et ne plus en parler.

Y’a comme un moment de flottement au milieu de vous deux. La table peut être qui détient toutes les réponses à vos silences et moments de surprises de vos questions respectives ? En tout cas tu sens ton oiseau réagir aux réponses que tu lui donnes. Tu sens que tu vas peut être pouvoir le lui donner ce baiser.

Jusqu’à ce que tu ailles plus loin dans ta réflexion car tu veux débloquer la situation plus que juste mettre un pansement dessus et oublier ça. Elle baisse les yeux et tu n’aimes pas cette posture. Tu veux vraiment te lever et aller la prendre dans tes bras, mais tu vas pas le faire tout de suite. “Ca va me contrarier si on continue d’en parler, surtout aujourd’hui. La décoration du sapin est toujours quelque chose d’excitant pour moi et cette histoire est en train de me flinguer la journée. J’ai pas envie. J’ai juste envie de me concentrer sur le positif.” Tu hoches la tête même si ça sonne comme mettre la poussière sous le tapis, tu comprends que ce n’est juste pas le moment et tu apprécies d’avoir cette réponse de sa part. “Je sais même pas si je veux en parler tout court car c’est juste moi et mon problème à gérer. Y’a rien que tu diras qui changera quoi que ce soit. Au contraire, plus on en parlera, plus ça m’énervera. Personne veut ça.” Tu es surpris de cette suite inattendu. Comme si elle avait lu dans tes pensées. Au moins, tu es content de voir qu’elle est consciente de la situation. T’as envie de la prendre dans tes bras et de l’embrasser encore plus. Tu l’aimes davantage à ce moment précis si c’était encore quelque chose de possible. “J’ai simplement besoin de me concentrer sur ça.” Tu fais oui de la tête. “Et ça ira. Il me faut des bonnes ondes dans la tête. C’est tout.” C’est le moment que tu prends pour te mettre sur tes deux pieds et aller t’installer derrière elle. Tes jambes de part et d’autre de son corps. Tu glisses tes bras autour de sa taille également. Tu vas déposer un long et doux baiser sur sa joue. Tu murmures. « Je suis ton nouveau siège pour quelques minutes et je dis ça pour absolument faire comme si c’était pour toi mais la réalité c’est que c’est aussi pour moi. » Tu déposes un baiser tout tendre supplémentaire sur sa joue avant d’ajouter. « C’est pour tous les deux. » Tu conclus car c’est comme ça que tu le vois en fait et c’est comme ça que tu veux que ce soit. Tous les deux à partager un moment qui vous fait du bien en choeur. Tu es vraiment dans un moment émotion car c'est bien loin d'être la première fois que tu proposes à Birdie d'être son siège, mais habituellement c'est ton visage le siège parce que tu veux manger son postérieur et ça ne t'a pas traversé l'esprit cette fois ci avec cette mention.

Les mots de Birdie ont au moins le mérite d’être clairs et posés à défaut de ne pas faire totalement sens. C’est ce qu’elle ressent, elle ne peut pas s’en empêcher mais elle peut l’arrêter et le camoufler. Se revigorer en bonnes ondes pour aller vers une aura digne de l’atmosphère qui était présente avant que Jordan lui sorte cette information. Elle a besoin de temps pour redescendre et, probablement le plus important, elle ne veut pas en parler de nouveau. Elle se connaît assez pour savoir que ça peut la faire vriller de nouveau. Et même si elle lui mène la vie dure, l’oiseau n’a pas envie de rester fâchée indéfiniment contre son partenaire, d’autant que ce dernier ne peut rien faire pour l’aider. C’est un travail en solitaire et c’est dans ce sens qu’elle a besoin d’être préservée de certaines informations. Ne plus entendre parler de Cooper sera très bien. Elle l’oubliera peut-être dans trois jours, lui et sa tête à claque qui l’ont passablement énervée de respirer trop proche de son fiancé durant le mariage de Julia.

Ce dernier se lève d’ailleurs et voilà qu’il vient s’installer derrière elle, tout autour d’elle plutôt. Bras et jambes l’encerclent et Birdie serre presque la mâchoire. Ce n’est pas parce qu’elle vient de faire preuve de maturité que ça veut dire que c’est dans la poche. Cependant, le baiser sur la joue suffit à lui faire fermer les yeux et la voilà qui expire en affaissant les épaules. Presqu’un signe de lâcher prise. « Je suis ton nouveau siège pour quelques minutes et je dis ça pour absolument faire comme si c’était pour toi mais la réalité c’est que c’est aussi pour moi. » Les yeux dans le vague alors que Jordan embrasse sa joue de nouveau, il faut bien avouer que ça fait du bien. « C’est pour tous les deux. » “Je sais que t’essaie de m’amadouer.” Est-ce que ça fonctionne ? Peut-être. Un peu. A moitié. Car de l’autre sens, ça l’agace un peu aussi car elle n’a pas besoin d’être caressée dans le sens du poil. Birdie espère juste que Jordan a compris de ne pas parler de ses anciens plans culs revenant à la vie ce jour-là précisément. Parce que pour ça, elle lui en veut. “Je te préviens ; j’ai pas envie que ça fonctionne.” On ne peut pas dire qu’elle ne communique pas, n’est-ce pas ? “Je reste quand même un peu contrariée.” Un peu, vraiment ? Oui, parce que si ç’avait été plus, elle ne serait pas restée. Elle n’aurait pas été autant dans le contrôle de sa personne. Et puis, l’oiseau dit ça mais elle reste dans les bras et les jambes de son fiancé. Elle ne s’envole pas. “Mais tu peux rester où t’es.” Ajoute-t-elle en prenant son mug pour boire quelques gorgées de son chocolat. Ça ira. Ça passera. Elle a foi. Notamment au moment de revêtir le sapin de ses décorations, elle aura oublié le reste. Le sourire reviendra aussi et c’est le plus important. C’est l’effet de Noël sur l’esprit de la Cadburn ; magique et inébranlable.

Elle n’est pas en train de se débattre alors que tu t’installes derrière elle. C’est un bon point. Tu peux même déposer ton baiser sur sa joue comme tu le voulais. Comme tu penses qu’elle en a envie aussi au fond d’elle. Je sais que t’essaie de m’amadouer.” Tu sais pas trop comment qualifier ce que tu es en train de faire. Tu veux surtout qu’elle s’apaise et que vous passiez ensemble à autre chose. Tu ne lui parleras plus de Cooper comme elle a demandé. La réalité c’est que tu n’as même pas prévu de le revoir, mais oui, vous avez échangé vos numéros. “Je te préviens ; j’ai pas envie que ça fonctionne.” Elle parle de l’amadouage ? Est-ce que tu dois retourner d’où tu viens ? En face d’elle. A distance. Tu veux pas. Tu en taperais même du pied si tu n’étais pas en train d’essayer de lui redonner la bonne humeur. Ca va pas ensemble. Tu ne peux pas faire ton petit caprice là. “Je reste quand même un peu contrariée.” Parce que c’est elle qui est en bas de l’échelle de l’humeur. Tu te dois d’être à l’autre bout de celle ci pour que l’équilibre de votre couple soit là. Vous êtes une équipe à tous les instants.

“Mais tu peux rester où t’es.” Une fois de plus, c’est comme si elle avait lu dans tes pensées. Elle te connait parfaitement. Elle t’a coupé l’herbe sous le pied avec ta psychologie à deux balles un peu plus tôt. Elle sait vraiment top bien comment ton esprit fonctionne. Il n’y a pas de quiproquo qui soit là. Non. Il y a toute la communication et les informations nécessaires. Y’a aussi ton corps qui se détend. Tu n’avais pas remarqué que tu avais retenu ta respiration depuis quelques secondes. Tu n’oses pas ajouter quoi que ce soit. Tu apprécies juste votre proximité physique. Tu vas nicher ton visage dans ses cheveux. Tu respires son odeur comme si tu ne l’avais pas fait depuis des semaines alors que tu as eu tout le loisir dans votre lit au début de la journée. Y’a un petit coin de ta tête qui réalise que si tu vas mieux ces derniers mois c’est aussi parce que tu as été avec elle constamment. Tu vas partir pendant deux semaines en janvier. Ca se rapproche. Est-ce que tu vas commencer à faire de l’anxiété là dessus Jordan ? Allez, ça va bien se passer. Tu vas beaucoup mieux. Elle va mieux aussi. Vous êtes ok. Tu restes en mode koala pendant quelques minutes, plutôt longues. Tu ne la déranges pas pour son art, ta position ne l’empêche en rien.

C’est avec un baiser sur sa joue que tu annonces silencieusement que tu défais ton corps du sien. Tu vas te servir un verre d’eau dans la cuisine et tu reviens avec un pour elle également. Tu te remets en face d’elle pour continuer les décorations, appréciant la musique qui passe en fond et juste la simplicité du moment avec ton oiseau. Votre premier Noël ici.

Les choses ont été dites et applaties, Birdie ne pouvant pas être plus claire qu’elle ne l’a été. Elle se congratule de l’intérieur pour son apparente maturité qui aurait fait plaisir à Aurora. Ses positions sont claires et même si sa réaction ne l’est pas et que ses ressentis l’agacent tout autant, elle sait où elle va. Sûrement parce qu’elle a un objectif clair aujourd’hui, plus que les autres jours : décorer ce sapin magnifique choisi par son fiancé. Ça aide d’avoir une idée précise du déroulement de sa journée et encore plus quand c’est un jour synonyme de joie. En règle générale.
D’ailleurs, Jordan reste et oui, ça fait du bien. Elle finira par l’admettre silencieusement un moment donné, quand elle se détendra en même temps qu’elle continue à faire ses œuvres. Le poids de son partenaire sur elle lui fait du bien. Même pour des broutilles pareilles, l’oiseau l’aime. Jordan vient de lui rappeler des choses essentielles ; tout à l’heure sera une autre. Il n’y a pas de raison que ça ne passe pas et ça passera car Birdie a la volonté, c’est bien suffisant en son sens.

Et le temps fait son œuvre. Jordan finit par l’abandonner pour aller dans la cuisine d’où il revient avec deux verres d’eau. Birdie a le visage concentré sur ce qu’elle est en train de faire, se disant qu’elle aurait dû prendre ses lunettes. Elle a presque le nez sur la boule tellement qu’elle est proche. Le bip de la machine se fait entendre de longues minutes plus tard ; c’est d’un calme religieux seulement perturbé par le doux son des musiques de Noël en fond. Ce n’est pas désagréable. Birdie prouve à quel point elle est soucieuse de bien faire car peu bavarde - ce qui l’arrange bien aussi car elle n’avait aucune envie de faire la conversation de toute façon. “Je vais m’occuper de la machine.” Elle se lève pour aller dans la buanderie afin de passer les vêtements de la machine au sèche linge. Seulement, au moment de devoir choisir le cycle… Elle sèche. “Joooor!” Qu’elle appelle - si Chloe se réveille, ce n’est pas trop un souci - parce que “Sérieusement, pourquoi il y a autant de boutons ?!” Qu’elle râlera une fois son sauveur de fiancé arrivé à ses côtés. “Je suis pas faite pour ces trucs-là.” Et ça sera encore prouvé une fois le linge sec, hein.

Le calme vous enveloppe. Ca fait du bien de temps en temps. La musique de fond est parfaite. L’activité aussi. Tu jettes des coups d’oeil vers ton oiseau ici et là, appréciant de la voir si concentrée dans son art. Y’a des petits sourires doux sur ton visage que tu n’arrives pas à retenir. Tu ne l’as jamais autant aimé qu’à ce moment précis et tu sais que tu l’aimeras encore plus demain. “Je vais m’occuper de la machine.” Des mots qui sonnent comme du dirty talk quand on s’appelle Jordan Fisher et que c’est Birdie Cadburry qui dit ça. Tu ne peux pas t’empêcher de mater son magnifique postérieur alors qu’elle file vers la buanderie. Tu l’imagines en train de s’occuper du linge et tu aurais presque envie de te lever pour aller l’espionner mais tu sens qu’il est encore trop tôt pour ce genre de plaisanterie.

“Joooor!” Et une fois de plus aujourd’hui, on dirait que l’univers lance des signaux à ton oiseau. Tu te lèves plutôt très rapidement pour aller la rejoindre. Tu frétilles un petit peu et tu la vois, perdue face au sèche linge. Adorable. “Sérieusement, pourquoi il y a autant de boutons ?!” I wanna eat her. “Je suis pas faite pour ces trucs-là.” Tu peux pas t’empêcher d’embrasser sa joue avant de t’approcher de la machine. « Ca dépend de ce que t’as mis comme linge dedans. » Tu dis en ouvrant la porte de la machine pour observer de quoi il s’agit en plus des fringues de la petite. Tu vois ton pull en cachemire qu’on t’a offert pour ton anniversaire. « T’as mis quoi comme programme pour ta machine ? » Tu demandes alors que tu crains le pire. Car tu l’as connait. Tu sors le dit pull qui a présent peut être un pull pour Chloe tellement il a rétrécit. « Bird… » Y’a ta bouche ouverte car t’es sous le choc de voir le résultat. « J’en reviens pas je l’ai même pas porté une seule fois. » C’est un record que niquage de fringue. Tu n’es pas en colère, non, tu es choqué plus qu’autre chose.

Jordan l’embrasse mais attend, coco, ça ne va pas durer. Elle n’est pas douée, ta dulcinée. Elle a voulu bien faire, Birdie, ça partait d’une bonne intention. C’est surtout qu’elle se sent responsable complètement de Chloe, même de ses fringues. Alors ce n’est pas étonnant qu’elle ait tenté. Cependant, son fiancé va vite désenchanté quand il va réaliser le carnage qu’elle a fait. « Ça dépend de ce que t’as mis comme linge dedans. » Un sourcil se hausse. Elle a mis des vêtements, ça, elle est certaine. Peut-être autre chose. Elle n’a pas fait attention. Elle a juste pris ce qui semblait dans les mêmes tons, c’est déjà ça. « T’as mis quoi comme programme pour ta machine ? » Alors là… “T’en poses des questions.” Qu’elle dit avec un drôle d’air car elle en a aucune idée. Elle regarde sur la machine à laver mais tout est électronique, elle ne se rappelle pas où le bouton a atterri. Et surtout, elle est en train de pincer des lèvres car elle réalise encore une fois qu’elle n’est vraiment pas faite pour ça.

Jordan a ouvert le capot du lave linge et son attention semble être prisée sur un truc précis. Quand ses doigts reviennent à la surface, il y a un vêtement accroché au bout. « Bird… » Les prunelles bleutées de cette dernière se redressent contre son fiancé, de nouveau l’air d’être ce faon pris en plein phare. « J’en reviens pas je l’ai même pas porté une seule fois. » Le visage de l’oiseau tourne à une légère grimace tout en passant une main contre sa nuque. “Mmm, euh… T’es sûr que c’est à toi ? Tu confonds pas avec autre chose ?” Non, elle sent qu’elle a merdé surtout. Elle essaie juste de rattraper le coup. Elle est à deux doigts de taper du pied par terre.