Une balade anodine (Sujet Libre)

Une balade anodine (Sujet Libre) Y0XerMO

Une balade anodine (Sujet Libre) Lily-collins

Une balade anodine
feat. @Bran Ragsdale @Phoebe Jensen

Lorsqu’on ne sors pas mais qu’on aime s’occuper d’autrui, il est possible d’adopter ce qu’on appel un chien. Le chien n’est pas fait pour rester enfermer, et ne pouvant sortir librement, harcèle d’abord son maître, puis ce dernier anticipe les sorties et se lève pour subvenir aux besoins de l’animal, qui ne fait pas ses besoins à l’intérieur comme un chat, mais dehors.

Alors lorsqu’un voisin en a eu marre de se faire harceler, Katharina prit l’opportunité nouvelle pour sortir son toutou. Mais le toutou voulait absolument aller dans ce parc. C’était une habitude, et la maîtresse de substitution se retrouvait dans le même endroit qu’elle avait il y a peu parcouru en courant.

Cette fois-ci pas de messages de son copain. Il dormait, ou non, était entrain de jouer, mais ça l’arrangeait. Son attention était toute tournée vers le chiot qui tirait sur sa laisse. Ses grands yeux étaient adorables, et ceux de la prof étaient attendris. Il n’y avait pas d’autre préoccupations pour le moment.

Son ventre était rempli et elle y voyait clair. Il le fallait pour s’occuper d’un petit, être en bonne forme pour assurer les multiples devoirs qui incombait les adultes. Pour l’occasion, elle avait un t-shirt manche courte à col roulé strié de blanc sur fond noir et une longue jupe de la même couleur. Une ceinture brune ceinturait le tout.

Ses cheveux étaient attachés en un chignon haut et ses pieds étaient protégés par des converses blanches. Au bout d’un moment, Katharina repéra une coin pour les chiens, pour que ceux-ci se dépensent et fassent leur besoin. C’était un terrain qui ressemblait à une zone de pétanque, de sorte que les déjections étaient visibles, si toutefois personne ne les ramassaient.

Heureusement pour elle, ils avaient été ramassés et donc, après cette vérification, la femme entra sur le front. Les chiens venaient à la rencontre du petit et avec une habilité maladroite, elle parvenait à le sortir de la pression sociale pour qu’il puisse se soulager en toute tranquillité dans un coin.

Pendant qu’il s’affairait lentement, la tête de la brune se tourna vers l’opposé avec un air de dégoût sur le visage. Voilà pourquoi elle n’avait pas d’animaux. Elle ne serait pas vétérinaire non plus ni ce métier d’archéologue qui s’adonnent à observer les fossiles des « cadeaux » de l’être du passé.

Non, ce n’était pas sa tasse de thé, et pourtant, elle allait devoir prendre ce sac et ramasser le tout, c’était dans quelques instants.. et ça la refroidit. Ses yeux fusillaient désormais du regard tout les chiens et les propriétaires, les défiant d’oser faire leur besoin et à leur maîtres de ramasser les excréments en sa présence. C’était le même d’air de menace qu’elle ferait avec des élèves pour les empêcher de dire « merde » au lieu de « purée ».

@Katharina Kanwald

Il a terminé de préparer son sac à dos, pour la prochaine sortie. Il ne lui a pas paru si léger depuis des années, lui qui a toujours tendance à vouloir emmener plus de choses pour prolonger l'expérience. Plus loin, plus profond, plus longtemps. Il y met finalement un coup de pied.

La nuit a été longue. Il a échangé hier soir avec Jayden Holmes, et ça lui a rappelé ces soirées TV qu'il faisait parfois avec Jesse, alors que ce dernier ne parvenait pas à rester une heure et demie devant la télévision, il allait alors se livrer à des activités variées, variées tant qu'elles lui assuraient de se déplacer dans l'appartement. Quand Bran avait la chance de l'avoir contre lui, il aimait passer un bras autour, comme pour le garder un peu plus longtemps. Il avait toujours des produits qui sentaient, qu'il s'agisse d'une lotion, ou d'un shampooing. C'était distrayant de glisser le nez contre les cheveux de Jesse.

Il y a quelques mois, quelques années, Bran l'aurait appelé pour lui dire qu'il avait reçu un coup de fil de Jayden Holmes, mais maintenant, c'était plus la peine. D'ailleurs, il n'a même pas essayé de le rappeler depuis leur altercation. La tempête s'est calmée, le nombre d'abonnés recommence à se stabiliser même si le tri dans sa messagerie n'est pas encore fait... Il ne le comprend pas. Il ne comprend pas qu'il puisse ainsi garder ce secret pour lui s'il est à l'origine de la bourde ou du geste malintentionné, et il ne comprend pas sa réaction s'il n'y est pour rien. Il vaut pas mieux que ceux qui viennent chier dans sa messagerie. Il a un arrière-goût amer dans la bouche. Peut-être que ce sont ses propos récents qui lui ont valu cette réaction de Jesse. Mais Jesse sait bien que Bran ne parle pas de lui quand il dit des trucs sur « eux »... il le sait pourtant...

Pour se préparer pour la prochaine – ou la dernière – sortie, Bran décide d'aller courir ce matin. Il a besoin de se vider la tête pour pouvoir garder les idées claires. Il doit essayer de comprendre ce qu'il s'est passé, et puis toute cette merde ça l'a quand même poussé aussi à se poser des questions. Il se demande si finalement, Jesse c'était pas l'exception qui infirme la règle. Il a pas envie de penser à d'autres mecs, il a pas envie de les regarder de la même façon. Et puis même si son regard se pose sur quelqu'un, c'est pas ça du sexe. Et puis quand bien même, du cul c'est que du cul.

C'est de ça dont il a besoin, un plan cul, quelqu'un qui n'attend rien de lui, qui n'attend pas qu'il aille faire des grandes déclarations sur les droits des uns et des autres, qui attend pas de lui qu'il renie tout ce qu'il croit sur les hommes et les femmes, sur le couple, sur la famille comme s'il avait pas déjà trente balais, il faut qui trouve quelqu'un qui aime pas parler, qui voudra juste se barrer quand le soleil va se lever. Parti courir, Bran laisse vagabonder ses pensées. Dans ses oreilles, arrive Adèle. Un rayon de soleil lui arrive dans la gueule, il s'écarte de son chemin et réalise un peu tard qu'une empotée se trouve pile devant lui à contempler on-ne-sait-quoi par terre !

Il s'arrête à temps, enfin à temps pour ne pas la percuter trop fort mais trop tard pour éviter de lui rentrer dedans quand même. Son bras se tend naturellement autour d'elle pour la rattraper alors qu'il essaie de maintenir l'équilibre de son côté. Alors que son premier réflexe serait de lui hurler dessus, il réalise que c'est qu'une femme qui se promène, il peut pas l'incendier comme un passant qui traverse devant sa bagnole. Alors il se contente d'émettre une sorte de grognement de mécontentement et de demander malgré tout :
▬ Ah, vous étiez dans le chemin – il faut quand même qu'elle sache que c'est sa faute – je ne vous ai pas fait mal ?

" Salut les mecs, c'est Hades_online, j'espère que vous avez la nuit devant vous ! "

Le moment arriva où il fallait ramasser la crotte du toutou dans ce parc à chien qui se vidait de ses occupants comme si le regard de la femme avait fait effet. Après avoir pris un de ces sacs en plastique adéquat, Katharina plia les genoux puis se tourna vers le chien, les yeux ouverts. Puis elle ferma les yeux en plongeant la main vers la défection qu’elle ne pouvait pas ne pas avoir vue en retenant sa respiration. C’était une douloureuse action, son visage était plissé et des rides éparses constellaient son visage.

Une fois la chose attrappée, les mains tremblantes, elle fit un noeud pour fermer le tout en devant rouvrir lesses mirettes pour ne pas mal faire. N’ayant pas l’habitude, elle senti monter en elle un haut le cœur. Paniquée, elle chercha une poubelle. Voilà, ici, juste ici sur le chemin des joggers. Le chien aboya mais elle ne le vit pas. Entrain de jeter le sac, elle se fit percuter par un homme qui vint la retenir. Le sac tomba heureusement dans la poubelle, ses mains étaient libres mais le reflex ne remonta pas assez vite jusqu’à ses membres pour pouvoir arrêter la chute.

Alors la jeune femme murmura un : - M-Merci.. avant de sentir la douleur qui irradiait un de ses genoux. Elle avait lâchée cependant la laisse du chien qui se baladait aux alentours, reniflant vers la poubelle dans laquelle elle avait jeté « la purée ». Le chiot aboya de plus belle, la brune se redressa difficilement et fut honnête. Mais son ventre avait grondé, la chute avait mélangé son petit déjeuner, alors elle dû se faire violence pour déglutir. C’était l’horreur, elle respirait mal et avait une douleur.

- J’ai mal au genou gauche, vous leviez haut les jambes, je.. crois. articula-t-elle difficilement les mains crispées.

Décidément, dans ce parc rien n’allait jamais. Son téléphone se mit soudain à vibrer dans sa poche. Non, ce n’était pas le moment. Elle n’avait pas envie de lui faire plaisir et puis elle était occupée. En no bra, la vacancière se mit en face du jogger l’air de le toiser, alors qu’elle reprenait peu à peu contenance. Elle se pencha sur le côté pour récupérer la laisse puis vint s’asseoir sur un banc pour étirer sa jambe heurtée.

- Comme en voiture, il faut toujours laisser une distance de freinage pour éviter d’heurter celle de devant, fusse-t-elle déjà cabossée.

Ce n’était pas le moment, mais elle sortit de son sac de l’argile et du cellophane pour venir apaiser la douleur au genou, apparaissant comme chronique aux yeux du coureur. La femme mit l’argile non sans penser à etre entrain de s’étaler de la merde sur le corps (elle était en short), puis vint enrouler le bout de terre avec du cellophane, et ne bougera pas du banc. Le toutou piaillait, mécontent de devoir s’arrêter, et faisait le chien de garde devant sa maîtresse de substitution.

Le temps de faire tout ça, l’homme pouvait choisir de la marche à suivre : reprendre le fil de ses pensées en courant tout en étant plus attentif peut-être aux passants, où carrément prendre une pause et venir discuter avec la malheureuse qui s’était trouvée sur son chemin et enchaînait les actions pour se mettre à l’abri. Mlle Kanwald rangea le plastique et la poche d’argile dans son sac à dos en se frottant les doigts. Elle porta son regard bleu électrique sur le sportif en le détaillant une fois de plus du regard histoire de passer à autre chose que ses anodines souffrances.

@Bran Ragsdale

Un rendez-vous avec une cliente m’avait mené dans Oates Park, la cliente avait une idée bien particulière. Quelque chose sur laquelle je n’avais encore jamais eu l’occasion de faire. Elle avait trouvé judicieux qu’on se retrouve au milieu de la nature pour exposer pleinement son souhait. Sa robe de mariée devait être en harmonie avec la nature, digne détentrice d’une association de protection de la végétation australienne, il lui avait parut évident d’accorder son mariage avec un maximum de respect. C’était ce qui l’avait poussé à prendre un traiteur proposant des menus biologiques, vegan et avec une empreinte carbone faible. Lorsqu’elle m’en avait parlé au téléphone lors de notre premier rendez-vous, j’avais trouvé l’idée quelque peu excessive, mais tout à son honneur tout de même.

Installée sur un banc, je lui envoyais un message pour la prévenir de mon arrivée et de l’endroit où je le trouvais. La végétation était luxuriantes et bon nombre de personnes profitaient de la fraîcheur qu’apporter les arbres et l’ombre qu’ils offraient. J’ouvrais mon carnet de croquis pour vérifier que mes dessins étaient parfait et répondaient bien aux souhaits de la future mariée. C’était juste la cinquantième fois que je contrôlais ce que j’allais lui proposer. Je refermais le carnet avant que mon regard soit attiré par une scène plutôt étonnante, je remarquais immédiatement que l’homme qui courait n’allait pas pouvoir éviter cette pauvre jeune femme et voilà, qu’ils se heurtaient tout les deux.

Je me redressais rapidement pour voir si tout allait bien pour elle et lui également. Je n’avais pas le temps de m’approcher que la jeune femme s’installer sur un banc non loin et commencer à s’étaler de l’argile. C’était plutôt surprenant d’avoir ce genre de chose dans son sac, mais certainement qu’elle devait être prévoyante. « Est-ce que tout va bien ? » Je m’adressais autant en regardant la jeune femme que le jeune homme. « Vous avez besoin qu’on appelle les pompiers ? » Au vue du choc ça ne serait pas surprenant qu’elle est besoin de faire un contrôle aux urgences. Et bien que je connaisse un médecin urgentistes, je ne me voyais pas l’appeler pour l’inviter à me rejoindre auprès de la jeune femme. « Vous voulez un peu d’eau ? » Je n’étais sûrement pas très utile mais, en regardant sa façon de se positionner face au coureur, j’avais le sentiment d’avoir vu un peu de colère. Autant être présente pour apaiser les choses.

@Katharina Kanwald @Phoebe Jensen

Elle a un mouvement de recul, une seconde elle perd même la laisse de son chien. Mince, il n'avait quand même pas envie de lui faire mal, à cette pauvre fille. Il pince les lèvres, à la fois contrarié qu'elle se soit mise dans son chemin mais aussi qu'elle fasse cette sorte de grimace. Elle le remercie, il soupire légèrement en passant la main contre sa nuque, embêté par la situation. Il tend le bras pour le passer dans son dos sans toutefois aller au bout de son geste, craignant qu'elle ne le prenne mal et finalement, il lui offre simplement son avant-bras au cas où elle voudrait s'appuyer dessus.

▬ J’ai mal au genou gauche, vous leviez haut les jambes, je.. crois.

Et voilà que ça va être ma façon de courir songe-t-il en se renfrognant sensiblement. Mais elle a l'air d'avoir mal alors il met son commentaire de côté ; et puis elle semble vraiment avoir l'air. Il ne pensait pas aller si vite, s'il lui a abîmé le genou... Il écarquille les yeux en se penchant vers la zone douloureuse, ils devraient pouvoir trouver de la glace au moins dans un commerce à proximité pour apaiser le blessure, en espérant que ce n'était pas une fragilité de cette femme qu'il avait réveillée. Finalement, elle ramasse la laisse et marche clopi-clopan – mais au moins elle parvient à marcher – jusqu'à un banc.

▬ Comme en voiture, il faut toujours laisser une distance de freinage pour éviter d’heurter celle de devant, fusse-t-elle déjà cabossée.

Est-ce qu'elle est vraiment en train de lui faire la morale ? Il écarquille les yeux, surpris par le culot qu'elle a de feindre d'être aux portes de la mort, et oser lui donner des conseils dans le même temps ; alors comme elle a l'énergie de lui donner un cours de conduite, il lui rétorque sur un air sec :
▬ Quand on sait pas regarder autour de soi, on reste à la maison. Il lève sensiblement le menton, jette un œil au sac à puces qu'elle traîne avec elle malgré tout. Et à l'argile qu'elle sort de son sac ? Mais qui se promène avec ça ? Il jette une oeillade autour de lui, voyant déjà une autre jeune femme s'approcher d'eux.

Un peu sur la défensive, Bran manque de faire remarquer qu'elle doit faire des manières, avec son argile. Mais il se souvient des fois où il a aussi pu se blesser et décide de faire preuve d'un peu d'empathie malgré tout. Il croise les bras sur son torse avec un soupir d'agacement, tourne le regard dans une autre direction. Finalement, il annonce à l'intention de la nouvelle venue :
▬ Ça vaaaa, je ne conduisais pas un bus quand je l'ai renversée ! Il lance un nouveau regard vers la jeune femme assise sur le banc et admet que peut-être l'idée d'un médecin – pas des pompiers quand même – n'est pas foncièrement mauvaise. Vous avez une douleur chronique, une blessure ancienne ? Sous-entendu : de laquelle je ne suis pas responsable. Mademoiselle a raison, vous voulez qu'on appelle quelqu'un ?

" Salut les mecs, c'est Hades_online, j'espère que vous avez la nuit devant vous ! "

Comme l’homme, Katharina était focalisée. Obsédée par la destination vers la poubelle car hâtive de se débarrasser de ce sac à merde qu’elle n’avait que trop longtemps trimballé à son goût, l’un comme l’autre n’avaient pas été attentifs mais l’objectif de la fille était plus clair que celui du coureur, en acte. Le chien à ses côtés, l’alibi, faisait que Katharina avait privilégié sa santé plutôt que la sienne. Mais quand y’a bébé à bord et qu’il faut changer la couche, que tout à coup une odeur nauséabonde envahi les sinus, difficile parfois de rester concentré sur la route, si bébé est à côté de nous et que vous savez qu’à la prochaine aire d’autoroute vous allez devoir le changer parce qu’il ne sait pas le faire lui-même..

Oui, la jeune femme avait préféré s’occuper de cet aspect hygiénique du chiot plutôt que de regarder à droite et à gauche. Le chien aurait pu être blessé aussi, c’est vrai. D’ailleurs la femme jeta un regard vers lui ; il se portait comme un charme !
Puis les paroles de l’homme lui vinrent aux oreilles. « On reste à la maison. » Un sourire amer se dessina sur ses lèvres. La brune avait envie de le démarrer. Mais une jeune femme entra dans son champ de vision comme un ange, pour apaiser la situation par sa simple personne. Ils étaient désormais trois.

- Un poids lourd quand même.. marmona-t-elle.

Puis vers la femme qui lui demandait si elle allait bien : - J’ai une douleur chronique issue d’une blessure ancienne. J’avoue que cette situation n’aide pas à la laisser endormie. Je sais que c’est curieux comme technique que j’emploie mais ça apaise quand même. N’allons pas déranger mon médecin pour si peu ! Je remettrai seulement mon attelle un moment quand je serais chez moi, après 27 minutes de voiture. Et vous deux, vous venez d’un quartier de Brisbane éloigné du parc ? demanda-t-elle pour apaiser la situation et changer de sujet en minimisant sa douleur. Son regard se posa fatalement sur le coureur.

Son téléphone se remit à vibrer et ça l'énerva franchement. Pendant qu'elle regardait le duo, la jeune femme sortit de son sac son téléphone sans le lorgner, pianotant sur le pavé tactile pour rentrer son code avec l'habitude musculaire. Puis avec un rapide coup d'oeil elle vit la notification d'un certain Jonas sur WhatsApp.

Jonas
Je le fais ma puce, je t'aime. Je vais dormir bonne journée ! Je pense à toi ! (J'ai un problème avec insta d'où Whatsapp)

✓✓

Trop habituée, elle appuya finalement sur le message pour le lire à toute vitesse en souriant à son écran. Elle semblait plus apaisée. Heureusement que les relations épistolaires et parasociales existaient, sinon Katharina serait bien en peine de trouver quelqu'un avec qui elle pourrait développer une relation tellement fusionnelle que ce genre de conversations viendrait pour longtemps remuer le corps de l'allemande.

Cependant elle était ici seulement tendre avec le message. Ils n'étaient plus vraiment sur la même longueur d'onde avec la distance.

Peut-être qu'il aurait mieux fallut que je m'occupe de mes affaires ? Peut-être que venir ainsi m'intégrer à leur discussion n'était pas une bonne idée ? Surtout que l'homme avait l'air tout de même sur la défensive et il avait l'air de prendre tout pour attaque. Je n'avais pourtant rien dis de méchant, du moins à mon sens, mais peut-être avais je manqué de délicatesse dans mes propos ? Vraiment, je ne comprenais pas pourquoi il parlait de la sorte en me signifiant qu'il ne l'avait pas renversé avec un bus. "Je sais bien monsieur...Je ne veux pas vous paraître impolie, mais il me semblait normal de venir vous aider si, elle a besoin qu'on appelle les pompiers..." Je haussais un peu les épaules tandis que la jeune femme reprenait la parole en parlant de blessure chronique et qu'elle n'avait nullement besoin d'assistance. Sa question me laissa un instant sans voix. Est-ce que j'avais réellement bien entendu ? Elle était entrain de nous demander si, on habitait aux abords du parc ? Après un tel choc ? Machinalement je secouais la tête et avant de pouvoir répondre, je la voyais sortir son téléphone portable ce qui me permis de m'orienter vers l'homme. "Et vous ? Vous n'êtes pas blessé ?" Après tout, il avait aussi vécu le choc et peut-être qu'il avait besoin d'assistance, bien qu'il était encore debout.

"En tout cas, je me permet de vous féliciter sur vos réflexe plus qu'incroyable ! Je n'aurais pas pu faire aussi bien pour éviter qu'elle s'écroule sur le sol du chemin." Je souriais légèrement essayant par l'occasion de lui faire comprendre que, ça n'était nullement un jugement méchant mais, bel et bien un compliment. J'avais pu constaté que depuis ma sortie de l'hôpital de Sydney, je n'arrivais plus tellement à échanger avec les gens. Je ne savais jamais vraiment comment réagir, moi qui par le passé était une personne très sociable et toujours prête à amener des conversations différentes. Heureusement, que j'avais eu l'occasion de faire des rencontre qui m'avaient permises de me rassurer un peu, il fallait juste que je retrouve un brin de confiance en moi et ça devrait bien revenir au fur et à mesure. Peut-être que pour commencer, une présentation serait bienvenue ? "Je m'appelle Phoebe ! Et pour vous répondre..." Je jetais un regard à la jeune femme, "Je vis à West End...Je dois rencontrer une cliente dans ce parc, d'où ma présence ici." Je gardais mon sourire avant de venir caresser un instant le petit chiot qui trouvait le temps long.

@Katharina Kanwald @Phoebe Jensen

▬ Ça vaaaa, je ne conduisais pas un bus quand je l'ai renversée !
▬ Un poids lourd quand même.. marmonne-t-elle sous le regard outré de Bran. Quoi un poids lourd ? Tout ça, c'est à cause du brownie de Sid, il n'y a vraiment plus rien qui va ! Il serre les lèvres avec un regard mécontent. Bon, elle est blessée, elle est désagréable, il ne va certainement pas entrer dans un échange de joute verbales avec une fille assise sur un banc parce qu'elle douille du genou. Alors il se contente de croiser les bras sur son torse et de la toiser du regard, lui signifiant silencieusement qu'il a quand même entendu le malheureux propos !
▬ Je sais bien monsieur...Je ne veux pas vous paraître impolie, mais il me semblait normal de venir vous aider si, elle a besoin qu'on appelle les pompiers...

Il prend une inspiration, il est vrai aussi que ça ne lui arrive jamais de rentrer dans quelqu'un. D'habitude, même s'il écoute de la musique – d'ailleurs il récupère un écouteur tombé au sol et éteint l'air qui l'accompagnait – il est normalement assez attentif. Il hoche de la tête pour acquiescer aux propos de la promeneuse et s'accorde tout de même à reconnaître qu'elle a raison de s'assurer que tout va bien... c'est même plutôt altruiste de sa part...
▬ Oui oui... oui, sûrement...

Loin de lui l'idée de s'excuser, ce qui n'est pas vraiment dans ses habitudes, mais il laisse échapper tout de même qu'il ne pensait pas aller assez vite pour ne pas éviter un promeneur. Voilà, c'est le maximum dont il est actuellement capable. Il offre une œillade à la jeune femme venue près d'eux pendant que la fille sur le banc explique pourquoi le bloc d'argile dans son sac :
▬ J’ai une douleur chronique issue d’une blessure ancienne. J’avoue que cette situation n’aide pas à la laisser endormie. Et voilà, encore un reproche ! Il lève les yeux au ciel, pas suffisamment de bonne humeur pour se montrer courtois... Je sais que c’est curieux comme technique que j’emploie mais ça apaise quand même. N’allons pas déranger mon médecin pour si peu ! Je remettrai seulement mon attelle un moment quand je serais chez moi, après 27 minutes de voiture. Et vous deux, vous venez d’un quartier de Brisbane éloigné du parc ? 27 minutes en bagnole, merde à l'occasion c'est sa voisine ! C'est à peu près le temps qu'il met pour venir jusqu'ici. Il passe la main dans sa nuque avec un soupçon de gêne. Ils vont bien devoir la ramener de toute façon... La « blessée » reçoit sans doute un message puisqu'elle prend son téléphone et semble échanger avec quelqu'un.
▬ Mais... vous ne pouvez pas conduire, non ? ne manque-t-il pas de faire remarquer tout de même. Quelqu'un peut venir vous chercher ? demande-t-il en profitant du fait qu'elle soit sur son téléphone. Il pose les poings contre ses hanches et regarde autour d'eux, il est pas garé juste à côté en plus. La question de la seconde femme lui fait tout de même tourner la tête :
▬ Et vous ? Vous n'êtes pas blessé ?

Il a d'abord une sorte de ricanement hautain, pensant à une plaisanterie puis il se surprend à lui demander « Moi ? ». Il la considère un instant, son regard descendant jusqu'à ses pieds puis remontant jusqu'à son regard qu'il cherche une seconde :
▬ Voyons... mais merci, concède-t-il finalement. Parmi les défauts de Bran, son égo figure malheureusement dans le haut du classement. Son mauvais caractère et cette sorte de manie à ne jamais vouloir rien lâcher l'avaient déjà poussé à aggraver une blessure à plusieurs reprises. Il n'aime pas dire qu'il est blessé, malade, préférant aller s'isoler comme une vieille bête blessée qui attend de crever à l'abri des regards. Il a d'ailleurs passé ses deux covid chez lui, à se répéter qu'il fallait « se faire violence » pour ne pas rester couché. Si le premier jour, en dépit d'une forte fièvre, il a réussi à aller au studio puis courir, il a ensuite abdiqué et est resté trois jours chez lui à alterner entre les siestes, les douches et les soupes mal chauffées. Il est un cauchemar pour son médecin : un patient orgueilleux qui pense mieux savoir que tout le monde...

Bran esquisse un sourire à la remarque suivante, jouant le faux modeste. Même si quelque part, il se gargarise des compliments qu'on peut lui faire. Ce n'est pas que ça le rassure, mais peut-être un peu... Il n'arrive pas vraiment à évoluer autrement que dans le regard des autres. Il en a parfois conscience mais il n'arrive pas à s'en passer...

▬ Je m'appelle Phoebe ! Et pour vous répondre... Je vis à West End...Je dois rencontrer une cliente dans ce parc, d'où ma présence ici.
▬ Bran, se présente-t-il tout de même en tendant la main dans la direction de la femme près de lui, puis à celle assise sur le banc. Moi je suis à St Pauls Terrace, pas loin de chez vous, fait-il remarquer à Phoebe. Il ne précise pas être venu ici pour avoir la paix, ne trouvant pas cela très intéressant. Par contre, il désigne un côté du parc d'un geste du pouce : Je suis garé là-bas, à dix minutes à pied, à peine. Il baisse le regard sur la jeune femme en train de s'occuper du chiot. Hors de question de monter un sac à pisse dans sa voiture, par contre. Il croise les bras, aperçoit un vendeur non loin. Bon, mesdames, est-ce que vous souhaitez que le poids lourd vous offre un café pour sauver votre journée, le temps que le pansement d'argile fasse effet ?

" Salut les mecs, c'est Hades_online, j'espère que vous avez la nuit devant vous ! "

@Phoebe Jensen @Bran Ragsdale

Calme, la belle écoutait la discussion entre Phoebe et Bran d'une oreille, ses yeux penchés au message qui lui procura un sourire amer. Mais à la fin, elle s'éveilla pour répondre à la femme, assez curieuse.

- Je vis à West End...Je dois rencontrer une cliente dans ce parc, d'où ma présence ici.

- Mais je vous en pris, ne vous mettez pas en retard pour moi, ça ira ! fit-elle un peu paniquée en posant son téléphone côté dos sur ses cuisses. - Mais quel est votre métier si je peux me permettre ?

Katharina se projeta ensuite en imagination au volant de sa voiture, le genoux plié. Ce faisant, elle vint fléchir le tout, en eut mal, fit la grimace.

- Quelqu'un peut venir vous chercher ?

Mais à l'altruiste question/proposition de l'acteur dont elle ignorait tout sauf le contact brutal, elle lui répondit plus sobrement :

- Bof.. je peux envoyer un message tout de même, et nous verrons.

: Salut Nico, dit, tu pourrais venir me chercher au Oates Park ? Ma douleur au genoux est revenue. Sinon on pourra me raccompagner mais tu m'es une bien meilleure compagnie. J'ai un chiot avec moi.

- Bon, mesdames, est-ce que vous souhaitez que le poids lourd vous offre un café pour sauver votre journée, le temps que le pansement d'argile fasse effet ?

- Voilà c'est envoyé, mais en attendant je veux bien un café. Je suis sûre que vous allez devenir un poids plume ; ça va vous requinquer ! Nous oublierons tout, pas vrai miss Phoebe ? Si vous trouvez un latte, je suis preneuse. Mais vraiment, si vous n'avez pas le temps, ne vous en faîtes pas miss, j'ai l'habitude. Et je vis au Kent Street.

L'allemande parlait tranquillement comme si elle n'eut pas insulté l'homme dont elle avait bien reçu en amont le regard furibond. La brune pensait déjà à l'après, à l'homme agréable qui allait venir la chercher - si ça se concrétisait -. Elle préférait paraître niaise que de penser à cette vilaine blessure dont elle prenait grand soin, par ses propres moyens, mais qui continuait à la relancer de temps à autre.

Elle détailla enfin de son regard océan ses interlocuteurs en souriant un peu, souhaitant que l'idée de l'hôpital soit laissée de côté. Son regard glissa de nouveau sur ton téléphone pour voir si elle avait déjà eu une réponse.

: J'arrive, envoie moi ta loc. Dans 15 minutes je suis là.

- On vient me chercher dans 15 minutes.

L'été transforme les femmes en faon

Les hommes enseignent non seulement ce qu'ils savent, mais aussi ce qu'ils sont.

(c) 0tsana

Dans l'habitacle, les musiques à peine entamées défilent comme les clopes de soirées. La conduite est nerveuse, aux limites de la légalité et Waze ne semble en faire qu'à sa tête. Bouchons ici, déviations là, quinze minutes, c'était ça de partir du centre-ville. La capitale profitait de l'hiver pour rénover tout ou partie de la chaussée, c'était à n'en plus finir. La localisation Kat s'affiche sur l'application, la 1008 longe le parc, double à droite, à gauche, ralentie et finit par s'arrêter en double file, feux de détresse battants. L'homme sort, téléphone en main, comme s'il y tenait la Vivre-Card de son amante, ses doigts pianotent.

MP à Katharina Kanwald

: Je suis là.

Dans sa marche rapide, rassuré, il l'aperçoit entourée de deux autres personnes, au moins, elle n'attendait pas toute seule et n'était plus très loin d'être à sa portée. Ses pieds fendent l'herbe en travers où des chemins semblaient déjà formés par d'autres, des raccourcis dont la municipalité avait bien du mal à défaire, des mauvaises habitudes de ses citoyens. Elle le voit, les regards se croisent et se plongent l'un dans l'autre. Bien vite, il est au niveau des trois.

- Bonjour, merci de vous être occupés d'elle, maintenant, c'est mon tour.

Nico la cherche du regard, mesure son mal dans le blanc de ses yeux. Elle va bien, c'est ce qu'il se dit. Ce n'était pas sa femme, mais c'était tout comme. Le chien est là à faire le foufou, ne comprend rien à la situation, qu'attendre de lui en même temps ?

- Je vais t'aider à aller jusqu'à la voiture, je ne suis pas très loin.

Sa respiration ralentie, l'acteur reprend son calme, son souffle crée des nuages de vapeur dans l'air et ses neurones s'activent. Son corps se retourne vers les deux autres, s'il peut les appeler ainsi, faute de les connaitre. Sa mine est embêtée, mais les choix sont limités, que faire si la blessure était plus sérieuse qu'un simple repos à la maison pour la soigner ? Aucun ne semblait médecin ou infirmier ici, c'était la seule certitude qu'il avait.

- Vous permettez que je prenne en photo vos pièces d'identité ? Pour l'assurance.

Ne demandant pas l'avis de sa belle, il sait bien que ce n'est en ce moment pas ce qui lui traverse la tête.

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