Cette soirée-là m’avait couté assez chère. Mais ce n’était pas ça le problème, parce que j’ai assez d’argent pour me payer tout ce que je veux quand je veux, y compris des toiles d’un petit artiste émergeant qui avait su capter mon attention. Je n’ai que très peu de tableaux chez moi, mais j’avoue que ceux de Gabriel avait quelque chose de spécial. Bien sûr, je ne l’aurais très certainement pas acheté si je n’y avais pas été forcé. Enfin, tout est relatif. C’est que je voulais les deux. Et je les ai eu. Mais à présent, je devais me rendre à la galerie de Gabriel pour récupérer mon bien. Le plus étrange c’est que j’avais les mains moites. C’est bien l’une des rares fois que ça m’arrive, à croire que j’appréhende cette rencontre. De quoi pouvais-je bien avoir peur ? C’est totalement débile, je suis une femme forte, indépendante qui sait ce qui veut, et malgré la richesse évidente de cet artiste, il ne peut pas m’intéresser. Rien que par rapport à notre relation datant du lycée. Il n’a jamais rien été de plus pour moi qu’un pauvre petit morveux. Mais voilà que j’avais couché avec lui et que ça rendait tout cela bien plus compliqué. Comme si j’avais foutu un gros bordel dans mes sentiments. Voilà c’était un sentiment nouveau que je ressentais en arrivant dans sa galerie et que je n’appréciais guère. Il fallait vraiment que je me dépêche de ma récupérer, en espérant que ce ne soit qu’une secrétaire ou une subordonnée qui me la remette et non lui. Je venais de sortir du bureau, il était 19h passé et c’est donc sur mes hauts talons habituels et de mon tailleur simple mais efficace que je franchissais le pas de la galerie, faisant bien claquer mes talons pour signifier ma présence.
Depuis le vernissage de cet homme riche, quelques jours s'étaient écoulés. Deux acheteurs étaient venu récupérer leur toile gratifiant Gabriel de compliments. C'était toujours plaisant à entendre surtout quand on commençait tout juste à se faire connaître dans le milieu de l'art. Il ne restait plus qu'une toile, celle de Rebecca. Il se demandait vraiment si elle viendrait la chercher, après tout, elle n'était pas à quelques billets prêts mais peut-être que sa curiosité la mènerait tout de même ici. En attendant, il avait exposé sa toile à coté de celle qu'il avait peint le fameux soir où il était rentré après le vernissage. Il avait brièvement repenser à cette nuit là, une fois. Un frisson avait parcouru son corps alors qu'il avait pensé à Rebecca d'une manière assez intime puis il s'était replongé dans son travail parce qu'il était conscient que ce ne serait qu'un égarement, qu'une seule fois et qu'il ne fallait surtout pas qu'il se mette dans la tête de la revoir pour autre chose que lui donner cette toile qu'elle avait acheté.
Il avait effectivement une secrétaire avec lui mais elle partait vers dix sept heures trente et Gabriel assurait la fin de la journée, généralement il fermait sa galerie aux alentours de vingt et une heures bien que la petite affiche dehors annonçait vingt heures. En soirée, il faisait surtout du rangement et préparait des commandes qu'il avait fini ou ce genre de chose qui ne nécessitait pas spécialement qu'il s'absente un long moment. Alors qu'il était dos à la porte d'entrée, il fixait quelque chose au mur quand il entendit quelqu'un franchir la porte.
- J'arrive tout de suite !
Gabriel se mit sur la pointe des pieds afin de fixer correctement l'objet au mur puis il se retourna pour faire face à la jeune femme quelques mètres plus loin à l'entrée de sa galerie. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Son coeur s'était légèrement emballer en la voyant, c'était un peu ridicule mais des fois on ne pouvait guère expliquait les réactions de notre corps face à telle ou telle situation. Il s'approcha donc d'elle pour venir à sa rencontre.
- Je croyais presque que tu ne viendrais pas.
clever love.
Spoiler:
TADAAAAAAAAAAAAAM
Dernière édition par Gabriel Jenkins le Dim 27 Déc 2015 - 21:41, édité 1 fois
Il ne me fit pas attendre bien longtemps. J'aurais préféré avoir affaire à sa secrétaire ou à n'importe qui d'autres parce qu'en le voyant débarquer je me suis sentie comme molle, comme si j'allais de nouveau être faible face à lui. Mes jambes me lâchèrent un peu et me détendit, moi qui suis toujours bien droite et stricte, voilà que je me sentais à l'aise dans un endroit qui n'est pas chez moi. Mais je me reprenais rapidement avant qu'il ne soit totalement en face de moi et qu'il me fasse remarquer qu'il pensait que je ne viendrais pas J'y pensais aussi. Mais je ne suis pas du genre à jeter l'argent par la fenêtre. Lui répondais-je le plus froidement possible, bien que je m'en sentais totalement incapable. Alors, il est où ? Lui demandais-je totalement impatiente de partir de cet endroit et de retrouver ma force physique et mentale. Je ne voulais pas m'attarder mais au fond de moi j'espérais qu'il me propose quelque chose à boire pour rester encore un petit moment ici. Mais non, la plus grande partie de moi voulait vite fuir d'ici pour justement éviter ce genre de pensées. Même s'il me proposait ce genre de chose je devais à tout prix refuser. Ne pas céder. Je patientais juste près de la porte, attendant qu'il m'apporte mon nouveau bien alors que mes yeux fuyaient un peu partout autour de moi qui apparemment était sa galerie. Bien plus chaleureuse de celle où on s'est retrouvé il y a quelques temps. Ma dernière soirée avec un homme, et ça ne pouvait pas être avec lui, non, pas avec celui qui me dégoûtait il y a des années de cela.
Starseed
HRP:
Pas de problème suis contente que tu ais quand même posté
Ses yeux roulèrent d'eux même face à sa réflexion. Se fut plus fort que lui, apparemment. Gabriel était assez proche pour observer pleinement la jeune femme face à lui. Elle était d'une classe qui dépasser clairement la sienne sur tout les points de vue possible. Elle était sublime et son parfum lui chatouillait le nez, c'était comme un appel interdit pour croquer le fruit défendu. Bon, elle le fit vite redescendre, en réalité elle paraissait même pressé. Cette fameuse toile, il ne l'avait pas exposé au devant de la galerie, car c'était une pièce unique et il aurait du refuser une éventuelle reproduction. Il tourna son visage vers l'arrière de sa galerie puis de nouveau vers Rebecca.
- Suis-moi, je l'ai accroché pour ne pas l’abîmer, ça va prendre un peu de temps pour la défaire et l'emballer dans un étui.
Ce n'était pas vrai mais tous les moyens étaient bon pour la faire rester un peu plus longtemps. Ils passèrent à coté d'un escalier avec une petite grille fermé sur le bas des marches avec un écriteau « accès privé », celui-ci menait au loft, il habitait à l'étage. C'était spacieux et très pratique d'avoir tout ce don il avait besoin juste au dessus de son lieu de travail. Ils étaient pratiquement arrivé, juste avant son atelier.
- Tu n'as pas eu trop de difficultés à trouver ma galerie ?
Oui, SA galerie, sa plus grande fierté. Il sourit en coin et se stoppa ensuite face à un mur où plusieurs peintures étaient accrochés, il y avait celle destiné à Rebecca et celle qui représentait la créativité de son esprit juste après leur ébat, juste à coté. Gabriel lui montra la sienne de l'index en souriant.
- C'est celle-ci. J'ai un doute sur le fait que tu te souviennes de quoi elle avait l'air, tu étais un peu distraite ce soir là.
Tout ce que j’avais espéré qui ne se produise pas, se produisit. Je m’attendais à ce que le tableau se trouve dans sa galerie, accroché non loin d’ici même s’il n’était plus à vendre. C’est ce que je croyais encore quand il m’a demandé de le suivre. Je rouspétais intérieurement mais ne dis rien de plus avant de le suivre. J’aurais même pu lui dire que tout cela n’était pas nécessaire, que je pouvais l’attendre ici et qu’il n’avait aucun besoin de le déballer pour le remballer, je m’en fichais bien. Mais je n’avais rien dit et l’avais simplement suivi. Je me mordais la langue, me trouvant totalement stupide d’agir ainsi. J'aurais mieux fait de rester à ma place Non j’habite à quelques rues d’ici. Lui signifiais-je simplement, parce que oui je savais que c’était sa galerie et il savait que ça m’impressionnait, que ça lui donnait des points en quelque sorte, et ça me faisait plaisir qu’il essaye d’en obtenir encore. Ca me faisait plaisir parce que je sentais que j’allais pouvoir le mener par le bout du nez à force. Alors peut-être que oui, peut-être que c’était une bonne idée après tout de l’avoir suivi sans rien dire. C’est alors qu’il se stoppa devant l’un de ses murs et je reconnus bien rapidement celle qui m’était destiné, même si mon regard s’attarda sur celles autour. Mais voilà qu’il me cherchait à présent, et pas qu’un peu. Mon regard vint se poser sur celui, ce regard assassin que je lance quand mes subordonnés se croient tout permis et se justifient par des excuses inacceptables. Pardon ? Moi, distraite ? C’est toi qui t’ai jeté sur moi je te rappelle, c’est toi qui m’a emmené dans cette pièce isolée des autres ! Lui disais-je pour ma défense, alors que oui, la mienne non plus n’était pas vraiment valable. En attendant, il est clair que je n’avais pas oublié sa toile, mais je la trouvais encore plus réussie que la première fois.
Gabriel trouvait ça étrange qu'elle n'habite cas quelques rues d'ici et qu'ils ne se soient jamais croiser. Peut-être que ça avait déjà eu lieu mais qu'aucun d'eux n'avaient fait attention à l'autre. Pourquoi l'auraient-ils fait de toute manière ? Pourtant aujourd'hui, elle avait toute l'attention du jeune homme, lui qui n'avait jamais porter un réel intérêt à la reine du lycée. Il se surprenait lui-même à vouloir savoir des choses futiles comme le métier qu'elle faisait, son lieu d'habitation ou bien même sa couleur préférée. Cette soirée passait ensemble ne l'avait décidément pas laisser indifférent bien que pour le moment cela l'amusait beaucoup. Si elle pensait pouvoir le mener par le bout du nez, lui pensait l'inverse. Ils étaient donc arriver dans la partie arrière de sa galerie et Rebecca prit la parole ce qui fit un peu rire Gabriel malgré le regard assassin qu'elle pouvait lui lancer, ça ne fonctionnait pas vraiment sur lui.
- Si tu le dis !
Il haussa simplement les épaules souriant en coin puis il se retrouva dos à Rebecca pour pouvoir retirer le tableau du mur. Gabriel posa soigneusement la toile sur la table même si elle se fichait de l'emballage, pas lui. Il prenait soin de bien faire son travail, il n'y avait que comme ça que sa réputation se ferait, même au travers d'une jeune femme qui l'avait méprisé pendant des années. Alors qu'il mettait du papier autours de la toile, il leva son visage par moment vers Rebecca pour l'observer et faire la conversation.
- J'allais fermé mais si tu veux, je peux te faire visiter.
Franchement même si elle partait maintenant, il était presque sur de trouver n'importe quoi pour la revoir et l'embêter une fois de plus. Gabriel avait vraiment envie de la revoir pour une raison qu'il n'expliquait pas mais il était sur d'une chose, ce n'était pas simplement une histoire de sexe. Après avoir finir d'emballer la toile dans du papier, il passa une corde autours qu'il ferma par un nœud.
- Et voilà, n'oublie pas de mentionner mon nom lorsque quelqu'un te demandera qui est le sublime artiste qui à peint cette merveille !
Un autre rire plutôt bref s'échappa de sa bouche, non il n'en faisait pas des tonnes, juste un peu pour l'agacer.
En y repensant, on avait du se croiser au moins une fois dans le quartier vu qu’en plus de cela j’étais déjà passé devant sa galerie. Je n’y avais juste pas prêté attention vu que je ne suis pas non plus fan de toile ou de peinture. Seulement quand on m’invitait à des vernissages. Et le dernier m’avait finalement emmené jusqu’ici, moi qui pensais ne jamais retourner de mon plein gré dans une galerie. Même si là, quelque part, j’y avais été convié. Je n’y étais pas obligé non plus, mais après tout je l’avais acheté cette toile et j’avais donné de l’argent à cet homme qui n’avait jamais absolument rien représenté pour moi. Aujourd’hui je pouvais bien dire que c’était différent. Forcément, meilleur pour lui et sa réputation. Son égo a même du s’en rendre compte, et à cette idée, ça m’agaçait. Voilà pourquoi il me tardait de pouvoir partir d’ici. Il était donc en train d’emballer soigneusement ma toile, et ça je ne pourrais rien trouver à redire, quand il me proposa de faire un tour de sa galerie. Je n’ai rien de mieux à faire de toute façon. Dis-je légèrement blasée, mais déçue par moi-même d’avoir de nouveau accepté. Certes, je pourrais toujours en profiter pour le mettre à mes pieds, mais au fond je sentais que ça pouvait être dangereux pour moi. Mais bon, je pouvais bien essayer un petit peu, ça m’amuserait bien plus, plutôt que de rester seule chez moi. Il termina alors d’emballer ma toile avant de me faire part de son extrême talent apparemment. Je fronçais les sourcils, n’acceptant pas ce genre d’auto-flagellation, excepté quand c’est de moi-même, bien évidemment. Il fallait donc que je le remette fissa en place Ne te fais pas de fausses idées surtout, ta « merveille » risque de se retrouver dans la cave ou dans le meilleur des cas au-dessus des toilettes. Lui répondais-je assez sèchement, et bien désespéré qu’il ne prenne jamais rien au sérieux de ce que je lui dis. Sûrement que j’ai perdu un peu de sérieux et d’autorité quand je me suis laissé à lui. Pas question que ça se reproduite.
Au début Gabriel fut plutôt satisfait qu'elle accepte de visiter les lieux. Il pensait lui faire faire un rapide tour en repassant par l'entrée pour signaler que c'était fermé et pourquoi pas lui proposer ensuite quelque chose à boire ou n'importe quoi qui prolongerait la soirée. Lui non plus n'avait rien d'autre à faire étant à jour dans son travail. Plaisantant il était sur le point de prendre la toile pour l'emmener à l'entrée quand elle lui répondit sur un ton qu'il n'apprécia pas mais alors pas du tout. Il perdit son sourire et son regard qu'il avait déjà d'ordinaire sombre l'était un peu plus. Il fixa Rebecca puis se mit à lui répondre d'un ton plutôt calme et contrôler pour quelqu'un qui commençait à bouillir de l'intérieur.
- Vraiment ? Tu sais quoi ? Ça ne m'étonne même pas venant de toi.
Gabriel se rapprocha alors d'elle tenant la toile dans sa main droite, regardant toujours Rebecca dans les yeux, pas un instant il baissa le regard. Il était maintenant assez proche d'elle pour sentir son parfum mais il n'avait plus vraiment d'effet envoûtant sur lui. Il avait presque cru qu'elle avait pu changer durant toutes ces années mais finalement pas vraiment. Il n'aimait pas que l'on critique son travail sûrement comme tout le monde mais surtout de personnes comme elle qui ne connaissait rien à l'art. Finalement c'était elle qui avait eu ce qu'elle voulait et il avait bien était trop stupide depuis le début.
- Finalement j'ai autre chose à faire, alors prend cette toile et fais moi le plaisir de partir.
Un bref sourire forçait s'afficha sur son visage puis il serra la mâchoire une demi seconde plus tard lui tendant la toile. Gabriel se dirigea vers l'entrée de sa galerie, il comptait bien fermé à double tour quand elle aurait mit son joli petit derrière dehors. Franchement il était énervé mais c'était dingue l'effet qu'elle avait sur lui et là il se serait bien mit une claque pour ces pensés qui lui passaient par la tête alors qu'elle l'avait mit en rogne.
J'y étais clairement allé trop fort et pour l'une des rares fois dans ma vie, je m'en voulais. Oui je m'en voulais parce que je lui avais menti. Tout simplement pour fuir, pour éviter ce que j'avais envie, pour me fuir moi-même. Par conséquent j'avais été malhonnête autant envers moi qu'envers Gabriel, et ça m'avait fait mal au cœur. Moi qui croyait qu'il m'avait abandonné depuis bien longtemps, je me rendais compte qu'il était bel et bien là. Je crois bien que je vais mieux depuis que je sais que je ne suis plus stérile, depuis que je sais que je vais enfin pouvoir enfanter. Bizarrement, je me sentais l'envie de lui en parler, à lui, sûrement parce qu'il faisait parti de mon nouveau bonheur, parce que si je n'avais pas couché avec lui, je n'aurais pas fait cette fausse couche de si tôt. Et j'étais tout de même exécrable avec lui. Je suis peut-être depuis longtemps une garce qui s'assume, mais parfois je peux vraiment me détester. En attendant, j'avais réussi mon objectif et il avait cédé, il voulait que je parte, alors que moi je me rendais compte que je n'en avais aucune envie. Il m'avait tendu la toile, je l'avais prise mais je n'avais pas pour autant bougé. Seulement il était parti furax et fallait bien que je le rattrape Je ne veux pas m'imposer mais je devrais quand même te remercier. Disais-je simplement pour faire naître la curiosité en lui. Mais je fis genre de ne pas m'attarder et aller vers la porte Tu sais, je ne l'aurais jamais acheté si je l'avais vraiment trouvé médiocre … Lui répondais-je simplement avec un petit air désolé pour seule excuse. J'ai évolué certes, mais j'ai toujours du mal à m'excuser, à part quand je fais vraiment une énorme erreur. En attendant, j'espérais avoir toujours autant de tact pour manipuler les gens et surtout Gabriel pour que sa curiosité pour tout ce que je viens de dire s'éveille et surtout pour qu'il me barre la route. Sinon, tant pis, je serais bien forcée de partir.
Gabriel attendait à côté de la porte, il aurait presque pu taper du pied tellement tout ça l'agacer. Il se demandait bien ce qu'elle pouvait faire et c'était sûrement pas admirer les lieux. Il se un peu en arrière pour voir ce qu'elle fabriquait et elle arrivait enfin. Il n'avait qu'une hâte, tout fermer et monter en haut chez lui, prendre une bonne douche et se traîner jusque devant la télévision. Il fit exprès de souffler quand elle fut assez prêt pour l'entendre faire. Rebecca se remit à parler alors qu'elle s'approchait également de la porte qui était maintenant ouverte. Il se mit devant en elle pour bloquer l'accès à la porte tout en fronçant les sourcils.
- Merci pour quoi au juste ?
Elle avait raison, cela l'avait interpellé et il se demandait bien ce qu'il avait pu faire pour avoir l'immense honneur d'avoir des remerciements de sa part. Il devait avoir fait quelque chose d’exceptionnelle, ce n'était pas possible autrement. Sa seconde réplique fit descendre radicalement la pression qui était en Gabriel. Elle marquait un point mais n'empêche qu'il y avait tout un autre tas de raisons qui aurait pu lui faire acheter cette toile. Si Gabriel s'était senti enfin à sa place, elle avait très bien réussi à lui rappeler qu'il était en dessous et qu'il devait y rester.
- Ce n'est pas par pitié ? J'ai toujours cru semblait te faire pitié.
Il était toujours posté devant la porte. Il s'avança même un peu, la faisant reculer pour fermer la porte derrière lui et s'appuyait dessus. Elle ne partirait pas tout de suite, du moins tant qu'il ne l'aurait pas décider. Gabriel n'allait cependant plus se laisser à la plaisanterie, du moins pour ce soir. Il voulait lui montré qu'elle l'avait un peu blesser et que les toilettes n'étaient pas un bon endroit pour ton tableau. Franchement est ce qu'ils allaient se revoir après ça ? C'était difficile à dire et elle serait sûrement la seule à en décider cette fois.
Quand il se mit en travers de mon chemin, je me suis sentie soulagée. Il était assez curieux et intéressé pour ne pas me laisser partir tout de suite. J'essayais tout de même de ne pas sourire, de ne pas paraître trop satisfaite de mon stratagème et ne répondais pas pour l'instant à sa première question. Je ne pouvais pas lui annoncer tout de suite pourquoi je lui étais reconnaissant, ça ne s'annonçait pas devant une porte, prêt à partir. Non, finalement, j'avais vraiment envie de passer du temps avec lui et de lui raconter ce qu'il s'était passé pour moi. A la place, je lui expliquais tout simplement que j'appréciais ma toile, mais ne lui disais pas pourquoi j'étais si exécrable avec lui. Tant mieux, parce qu'il ne me le demandait pas. Il semblait juste surpris que je n'ai pas acheté sa toile par pitié J'ai du mal à avoir pitié, et quand ça arrive, je ne donne pas de chèque avec autant de zéro, crois moi. Lui répondais-je le plus sincèrement du monde. Même si j'avais vraiment eu pitié de lui, chose qui n'était pas le cas, je me serais débrouillée autrement pour le lui montrer, mais pas de cette manière. Non je n'avais pas eu pitié pour lui, à aucune époque, et aujourd'hui je le regardais différemment, plus comme ce gamin qui m'inspirait que du dégoût. Je me demandais même aujourd'hui comment j'avais pu penser ça un jour. Si tu m'offres un verre, je pourrais éventuellement t'expliquer en quoi je te suis reconnaissant. Après tout il avait refermé la porte juste devant moi pour avoir la réponse à cette question, et je le lui devais bien, même si c'est plutôt moi qui ressentait surtout le besoin de lui en parler. Allez savoir pourquoi.
Gabriel regarda Rebecca dans les yeux et elle avait l'air sincère. De toute façon même s'il lui avait plus ou moins tendu la perche pour qu'elle achète cette toile, elle n'y avait pas été obligé et si elle ne l'avait pas voulu, il suffisait qu'elle dise non à l'homme qui s'occupait des ventes en sortant de la pièce où ils étaient tous les deux, quelques temps auparavant. Et puis oui, elle avait sûrement pas pitié de lui sinon elle ne s'amuserait pas à jouer avec lui comme le faisait actuellement. Il ferma la porte à clé derrière parce qu'il avait une idée précise de ce qui aller se passer ensuite.
- Mmhh… On va dire que je te crois parce que j'adore les zéro sur les chèques que j'encaisse.
Se décollant de la porte, il attrapa la toile qu'elle tenait toujours entre ses mains puis il la posa à coté de l'entrée pour qu'elle puisse la prendre avant de partir. Mais il ne comptait pas sur le fait qu'elle parte tout de suite. Il allait lui offrir ce verre, mais se serait chez lui parce qu'il n'avait pas envie de sortir et surtout parce qu'il avait envie d'être seul avec elle sans que personne ne vienne les interrompre. En plus, il ne la lâcherait plus tant qu'elle ne lui expliquerait pas ce pourquoi elle devait le remercier. Elle avait semé le trouble dans son esprit et il n'était pas du genre à laisser tomber aussi facilement.
- Très bien, un verre, chez moi à l'étage. Je n'ai pas envie de sortir.
Il passa à côté de Rebecca un léger sourire sur le coin des lèvres, à peine visible il en était presque sur. Il tourna son visage vers elle pour voir si elle le suivait et c'était le cas. Gabriel ouvrit le petit portillon en bas des marches qui fermaient habituellement l'accès à l'étage puis ils se retrouvèrent rapidement en haut. C'était un loft très simple avec une décoration moderne dans des tons très classique. Dans le couloir, ils passèrent rapidement devant sa chambre pour arriver un peu plus loin sur le salon qui débouchait sur une grand pièce ouverte qui était une sorte de cuisine à style américain. Gabriel s'approcha d'un bar qu'il avait acheté avec son frère et placé dans le salon pour en sortir deux verres.
Au final, si tout à l'heure je n'avais réussi mon coup, à présent tout était bon pour moi. Ou pas. Je risquais encore de me faire avoir à mon propre jeu, surtout depuis que je me suis rendue compte que ça ne me convenait pas quand il me parlait mal. C'est mal parti oui, mais je me laisse avoir, je me laisse aller à mes sentiments, à mes envies, et mon cerveau ne prend plus de décision tout seul. Je l'entend fermer à clés et je ne peux qu'en être satisfaite. J'eus un franc sourire quand il m'affirma aimer les zéros à encaisser. En même temps, qui n'aime pas ça ?! Mais ça justifiait bien le fait qu'il me pardonnait pour mes paroles. Du moins, c'est ce que je suppose. Puisque par la suite il accepta sans broncher de m'offrir ce verre. Bien entendu, moi non plus je n'avais pas envie de sortir, j'avais eu également envie de ce verre chez lui, nulle part d'autre. Il m'avait récupéré la toile pour la poser près de l'entrée pour ensuite que je lui réponde Ca me convient. Lui répondais-je simplement alors qu'il passait proche de moi pour ouvrir le pas que je lui emboîtais rapidement. On arrivait bien rapidement chez lui, vu que ça semblait être à quelques escaliers de sa galerie, et y découvrit un loft assez spacieux et bizarrement assez bien décoré. Bon rien de bien extraordinaire, mais on dira que je m'attendais à pire. On traversait un couloir pour finalement se trouver dans la pièce principale où se trouvait également son bar. C'était parfait ça. Non pas que je sois alcoolique mais j'ai toujours apprécié voir un bar chez un homme. Un gin si tu as, sinon une vodka martini s'il te plaît. Et puis s'il n'avait rien des deux je trouverais bien une autre boisson à lui demander. Même si j'avais très envie de l'une de ces deux boissons et que ça m'embêterait qu'il n'en ait pas. Je n'attendais ainsi pas son autorisation et fis claquer mes talons jusqu'à son canapé pour m'y installer en attendant qu'il vienne me rejoindre avec les boissons.
Alors que Gabriel s'activait derrière le bar, pour en sortir deux verres, des glaçons et une bonne bouteille, il s'apprêtait à dire à Rebecca de faire comme chez elle mais il n'en eu pas le temps. La jeune femme se dirigea dans son salon pour prendre place sur son canapé. C'était une jeune femme pleine de surprises il n'y avait pas à dire. Il gardait un œil sur elle tandis qu'il versait du gin dans deux verres. Gabriel se demandait si tout cela n'était pas simplement un piège de la part de Rebecca qui voulait assouvir sa curiosité en venant ici mais après tout cela ne le dérangeait pas. Quand il eut fini il rejoignit Rebecca assise sur le canapé tout en lui tendant son verre.
- J'ai opté pour le gin, j'espère que tu apprécieras.
Gabriel se mit à lui sourire tout en la regardant dans les yeux. Il était un peu troubler parce que quelques minutes auparavant il l'avait détester l'espace d'un instant lorsqu'elle avait parlé de son travail même si elle l'avait sûrement fait pour lui envoyer un pique dans la figure. Il s'en rendait compte maintenant, ça serait sûrement toujours un peu comme ça entre eux, enfin, s'ils étaient amenés à se revoir bien sur. Il était presque persuadé que cela arriverait de nouveau. Bon pour ce qui était de leur conversation, il alla droit au but.
- Alors, pourquoi voudrais-tu me remercier au juste ?
Il arqua légèrement l'un de ses sourcils avant de porter son verre à ses lèvres afin d'en boire une gorgée. Bien sur il ne pensait à rien parce qu'il ne connaissait pas vraiment Rebecca et encore moins son histoire de vie. C'était peut-être le moment pour eux de se laisser aller à quelques confidences personnelles pour la première fois de leur vie à l'un et l'autre.
Je n'avais pas attendu qu'il me dise d'aller m'installer, je n'ai jamais pris cette peine. On m'invite chez soi c'est que forcément je peux me rendre où je veux. Et puis je commençais un peu à avoir mal aux pieds, autant aller m'asseoir. Il m'annonça qu'il avait opté pour du gin et nous en avez servi. C'est parfait, merci. Il me fallait quelque chose qui me monte rapidement à la tête, je ne suis pas très à l'aise malgré mon attitude, il me met toujours dans un état étrange, et non pas seulement parce que j'avais envie de me confier étrangement à lui. J'avais donc récupéré mon verre et y avait trempé mes lèvres. C'est fou ce que ça faisait du bien. Il ne me laissa pas vraiment le temps de souffler ou de boire une seconde gorgée qu'il me demanda pourquoi mes remerciements de tout à l'heure. Je reposais mon verre et retirais mes hauts talons rapidement pour ramener mes pieds sur son canapé, histoire d'être bien plus à l'aise, ou du moins d'essayer. Je reprenais mon verre en main, bus une autre gorgée tout en plongeant mon regard dans le sien et finalement je me lançais Il se trouve que je suis stérile. Enfin, je croyais l'être. Il y a quelques années je ne faisais que des fausses couches. J'en ai fait une autre il y a pas longtemps. J'ai pu rencontré un gynéco enfin compétent et j'ai eu mon opération il y a quelques jours. Et c'est grâce à toi. Merci. Il se trouve que dans mon récit, j'y suis allé un peu trop vite, que c'était logique dans ma tête, mais je n'avais pas précisé quel rôle il avait joué dans cette histoire, mais peut-être qu'il comprendra. En attendant, je me demandais bien comment il allait réagir. C'était pas non plus la grande nouvelle de l'année mais bizarrement ça me faisait du bien de partager ça avec lui, quelque soit sa réaction.
Accueil
Maybe... „
clever love.
suis contente que tu ais quand même posté 