I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie savait parfaitement comment la faire craquer, ou au contraire, la faire languir encore et toujours. C'était selon ses humeurs, ses envies, ce qu'il comptait faire des minutes et du corps qui s'offraient à lui. Parce que l'entièreté de Joanne lui appartenait. Chaque parcelle de peau, chaque cellule, chaque goutte de sang qui circulait dans ses veines. Ce discours ferait rugir les féministes les plus fermes, mais c'était une idée qui plaisait à la jeune femme. Le sentiment d'appartenir à quelqu'un, de dépendre de son amour. Il parcourait alors sa peau de baisers avant d'atteindre ses lèvres pour les embrasser avec tendresse. Joanne appréciait sa chaleur, l'aura qu'il dégageait. Autant, elle savait qu'en lui, tout était turbulent, le poussant à l'extrême, et même si son côté bestial remontait de temps en temps à la surface, il restait délicat avec elle. Comme si chaque facette de sa personnalité savait qu'il fallait chérir et prendre soin de cet être qui était devenu le centre de tout un monde. Elle sentait sous ses doigts le flux sanguin qui parcourait ses veines, avec une extrêment intensité, et un rythme difficile à arrêter. Elle continuait pendant quelques minutes les caresses sur sa virilité, très délicatement. La jeune femme avait encore du mal à se rendre compte qu'une simple caresse pourrait donner ainsi envie à son partenaire. Rien qu'un baiser lui donnait envie d'aller plus loin et ne faire qu'un l'espace d'un instant. Lui aussi avait commencé des caresses sur l'intimité de sa belle, ses doigts n'étant plus en elle. Joanne soupirait de plaisir, son bassin se mouvait au même rythme que les doigts de Jamie sur sa peau humide et brûlante. Ils avaient tous les deux envies d'aller plus loin, mais il y avait toujours cette sorte de période de latence qu'ils appréciaient aussi. Comme s'ils cherchaient à se pousser à bout jusqu'à ce qu'ils n'en peuvent plus. Jamie était bien souvent le premier à céder, d'ailleurs. Il arrivait à Joanne d'exprimer qu'elle avait envie de lui, comme le soir où ils avaient conçu leur premier enfant, mais il était encore plus rare de la voir entreprendre les choses jusqu'au bout. Il y avait toujours un stade où l'envie de Jamie prenait le contrôle sur absolument tout. Il venait à mordiller la peau de son cou, son oreille, ce qui ne fit soupirer que davantage la jeune femme. Le bel homme glissa entre ses jambes, qui n'attendaient que lui. Elles encerclaient spontanément sa taille pendant que Joanne guidait sa virilité jusqu'en elle. C'était presque salvateur pour eux deux, de se retrouver ainsi au plus près l'un de l'autre. Il mourrait déjà de chaud, alors qu'elle faisait en sorte de se coller le plus possible à lui. Elle sentait le coeur de Jamie tambouriner fort dans sa poitrine. Son front collé au sien, il finit par rouvrir ses yeux et croiser le regard amoureux de sa fiancée. Comme s'il le redécouvrait pour le première fois. Il n'avait pas encore commencé ses mouvements de bassin. Ils restaient ainsi statiques pendant quelques minutes, à se plonger dans l'amour de l'autre et se délecter d'être unis comme ils adoraient l'être. Après quoi, Joanne eut l'envie de prendre le dessus et poussa Jamie afin qu'ils échangent leur place. Il était toujours en elle, et elle était désormais à califourchon sur lui. Et puis, au fur et à mesure, elle relâcha chacun des muscles de ses jambes pour qu'il puisse être le plus profondément en elle. La belle blonde en frémissait de plaisir, fermant les yeux et penchant la tête un peu en arrière. Elle profita de ce contact de longues secondes, sans bouger. Les sensations étaient telles que sa respiration se bloquait parfois. Ses mains s'appuyaient sur le torse de son amant. Joanne se pencha sur lui, et effleura à peine ses lèvres. Ses yeux étaient ancrés dans les siens. "Tu es à moi." lui dit-elle on ne peut plus sérieusement, à voix basse. Quelque part, il y aura éternellement les fantômes de Nyx et d'Hannah qui traîneront autour de lui. C'était une chose pour laquelle elle avait bien du mal à faire abstraction, et ça faisait mal à chaque fois. Elle l'embrassa langoureusement, commençant de légers mouvements de bassin. Joanne restait toujours délicate, souple, sensuelle. Parce qu'elle ne savait pas vraiment comment faire autrement. Autant, elle adorait le côté sauvage de Jamie lorsqu'il l'accompagnait avec lui dans ces nouvelles sensations, autant elle n'arrivait pas à en faire de même. Il avait sa manière de faire comprendre au monde qu'elle était à lui, rien qu'à lui, et elle s'y soumettait avec un plaisir certain. Encore une fois, les féministes crieraient au drame, mais c'était bien ces moments là qui faisaient comprendre à Joanne qu'il n'avait besoin que d'elle.
Pourtant, on ne peut pas dire que la dernière fois remonte à bien longtemps, au contraire. Mais l’envie est toujours là, palpable, le désir toujours aussi ardent, cela ne change pas. En témoignent nos corps fiévreux qui ne cessent de s’appeler, de s’épouser, nos baisers passionnés, nos caresses envieuses. Toujours, ce besoin d’être aussi proche l’un de l’autre que possible qui ne s’amenuise pas. L’envie d’être l’un avec l’autre, là pour l’autre, l’un à l’autre, et d’échanger encore et encore tous les mots d’amour qui n’existent pas dans le dictionnaire par la mise à disposition du corps et de l’âme uniquement pour l’être aimé. Il s’agit sûrement d’un grand rattrapage du temps perdu. Une compensation après ces dernières semaines, en bonne et due forme. Une nouvelle promesse, dans un sens, qui dit que rien ne change, tout se transforme, tout devient plus fort et plus beau. Comme après chaque épreuve. Qui sait si et quand cela s’arrêtera. Car parfois, les émotions semblent surplomber la raison. Parfois l’on croit perdre l’esprit. Et cela n’est même pas la sensation la plus désagréable qui soit, non. Elle est enivrante, elle pousse à demander plus. C’est un cercle vicieux. Cela n’aura sûrement jamais de fin. D’une vie après l’autre nous serons toujours les amants à l’amour sans limites. Peut-être que nous hanterons cette planète pour toujours, l’un avec l’autre jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Je sais que je donnerais n’importe quoi pour que cette paire d’yeux bleus ne quitte jamais le mien, pour que tout son être m’appartienne chaque heure de chaque jour de ma vie. Qu’elle me regarde toujours avec autant de tendresse, et que je puisse le lui rendre avec la même intensité. Nos corps unis s’apaisent après avoir franchi le pas, soulagés de se retrouver. Profiter de la chaleur, la présence, l’aura de l’autre ainsi au plus près est un instant particulier en soi. Les âmes entrent en résonnance. Ce n’est qu’une fois l’union parfaite trouvée que Joanne décide de me faire basculer afin d’inverser nos positions, et ainsi rendre le contact plus profond. Sur le coup, traversé par une grande vague de plaisir, mes mains saisissent fermement ses cuisses, mon dos se courbe et mes dents s’abattent sur ma lèvre inférieure pour retenir le gémissement qui reste logé au fond de ma gorge. J’observe ma fiancée qui me surmonte ainsi avec toute sa féminité, ses courbes magnifiquement dessinées qui forment le plus beau des tableaux. Je vois son visage qui s’approche du mien pour me murmurer cette phrase qu’elle compte bien graver dans ma tête. Je devine alors que mes autres aventures n’ont toujours pas quitté ce petit recoin de son esprit. Qu’elle a toujours peur qu’une partie de moi lui échappe, et demeure à une autre. Pourtant je ne pense pas aux autres, pas depuis longtemps, depuis que nous sommes de nouveau ensemble. Plus rien d’autre que Joanne ne compte, c’est étrange qu’elle ne le voit pas. Il y a toutes ses marques sur moi, sur ma peau et dans ma chair, tous ses baisers, ses morsures, ses caresses, ses griffures. Il n’y a sûrement plus le moindre centimètre carré de mon corps qui ne lui soit pas dévoué. Peut-être qu’il n’y aurait qu’une marque au fer rouge pour que la jeune femme ne soit plus tourmenté. Je réponds à son baiser avec ferveur, et étouffe le soupir que fait naître les premiers mouvements de bassin de ma belle. Je glisse une main entre ses cheveux blonds pour garder son visage près du mien, ses lèvres à portée des miennes. L’autre caresse son dos, ses reins, ses fesses, ses cuisses, suivant avec délice les ondulations de son corps qui me font aller et venir en elle. Elle est toujours douce, lascive, terriblement sensuelle. « Fais-moi sentir que je suis à toi. » je lui murmure à l’oreille, joue contre joue, entre deux soupirs de plaisir. « Tout à toi. » C’est toujours elle qui en fait la demande, comme si la leçon n’était jamais complètement apprise. Cette fois, peut-être qu’elle trouvera de quoi se rassurer en faisant ce qu’elle veut de moi, sans inhibitions, en me marquant au fer à sa façon.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie adorait l'admirer ainsi, il ne la quittait pas à un seul instant du regard lorsqu'elle le surplombait, et qu'elle prenait le dessus sur le situation. Ses doigts s'enfonçaient dans la chair de ses cuisses pendant qu'ils s'embrassaient. Il avait certainement deviné la plus profonde de ses pensées lorsqu'elle prononçait ces quelques mots. Il n'avait pas de comprendre en quoi ça la hantait toujours autant, alors qu'elle n'avait certanement rien à envier aux deux jeunes femmes qui avaient eu l'occasion de le connaître aussi intimiment. Elles avaient bien plus de caractère qu'elle, la belle blonde le savait pertinemment. C'est pourquoi sa demande la prit de court. Elle continuait ses mouvements de bassin, ce qui le faisait toujours autant soupirer de plaisir. Mais elle ne savait pas quoi faire de plus. Bien souvent, pour ne pas dire systématiquement, cette gestuelle le faisait perdre pied et Jamie reprenait le dessus. Joanne ne savait pas vraiment quoi faire pour montrer qu'il était à elle, rien qu'à elle. Que devait-elle faire de plus pour qu'elle puisse enfin s'arracher ses pensées qui la poursuivaient sans cesse, qui l'invitait à douter de la fidélité de Jamie alors que sa raison savait qu'il n'irait jamais aller voir ailleurs. Il ne s'ennuierait certainement jamais d'elle. La jeune femme se disait que c'était de sa faute, qu'il était allé cherché du réconfort sous les draps d'une autre. Elle le savait très bien. Joanne continuait ses mouvements de rein, mais ses pensées se bousculaient sans cesse dans sa tête, cherchant encore et toujours à comment procéder pour marquer à jamais sa peau. Elle cherchait en elle ce côté sauvage, cette facette qu'il serait bien le seul à connaître. Mais elle n'était pas certaine d'avoir ce côté là. La si timide Joanne. Désormais, elle avait peur de le décevoir dans ce langage qu'il connaissait par coeur. Mais pas elle. Joanne pensait que le dire lui aurait suffi, mais non. Elle osa enfin croiser son regard, en arrêtant ses mouvements de bassin. Elle passait ses doigts sur ses lèvres, l'arc de son nez, son front. Non, elle ne savait pas. Tout ce qu'elle arrivait à lui donner, c'était sa tendresse. C'était pour elle, la manière la plus pure de lui montrer son amour. Elle ne savait si c'était ce qu'il attendait d'elle, ou s'il avait d'autres attentes à son égard. Peut-être qu'elle avance sa personnalité, son caractère. C'était enfoui, quelque part, et ça ne resortait que très rarement aux yeux de son futur époux, certainement. une fois qu'elle avait parcouru tous les traits de son si beaux visages, et malgré le regard bourré d'appréhension, Joanne déposa tendrement ses lèvres sur les siennes, pour lui offrir un baiser tout aussi délicat. Elle reprit ses mouvements de bassin, étouffant ses gémissements en les engouffrant dans les poumons de Jamie. Ses gestes restaient relativement lents, amples. La belle blonde finissait par se redresser, s'abandonnant à ses propres envies. Mais à aucun moment, celles-ci ne lui dictèrent pas de changements de rythme, ou de manière de faire. Il était en elle, certainement le plus profondément possible, et les mouvements qu'elle effectuait suffisaient largement à amplifier ce flot de sensations qui l'envahissaient. Joanne ne savait pas si cela était suffisant, mais il semblait s'en délecter. Elle commençait même à accélérer un peu le mouvement de son bassin, sentant l'émoi grimper en elle comme une flèche. Mais elle parvenait à se contenir, à faire durer le moment, parce qu'elle ne voulait pas que cela se termine. Joanne aurait tellement voulu que cette soirée soit éternelle et qu'il puisse s'aimer comme ils l'entendaient, sans se soucier de petit matin qui pouvait arriver n'importe quand. Leur chambre était envahie de leurs soupirs et de leurs gémissements. La jeune femme mourrait de chaud et on pouvait aisément voir des gouttes de sueur perler sur sa peau.
Au début, c’est étrange, déroutant. Joanne ne change absolument rien. J’en viens à me demander si elle n’aurait pas décidé de faire la sourde oreille, elle qui est encore si timide et pudique par moments. Et d’autres bien moins. Je ne sais pas quoi penser, je la laisse faire, puisqu’elle a eu carte blanche. Mais elle ne ressent pas le besoin s’enfoncer ses ongles dans ma peau pour laisser ses traces rouges, ni de mordre, ni de se défouler de quelque manière que ce soit. Elle reste tendre et délicate en tous points. Lorsqu’elle s’arrête, mon regard se pose sur elle, interrogateur, un peu perdu. Est-ce qu’il n’y a rien à faire pour lui faire oublier Hannah et Nyx ? Est-ce qu’elle veut laisser ces aventures la hanter, la torturer un peu à chaque fois ? Il y a tant de possibilités sombres la connaissant, du postulat disant que cela est tout ce qu’elle mérite, à celui admettant qu’elle n’est pas capable de dévoiler ce genre de profondeurs qui pourraient marquer son nom dans ma chair. La jeune femme reste silencieuse, et dépose ses doigts sur mon visage. Elle en frôle chaque trait avec application. L’arcade des sourcils, l’arête du nez, les pommettes, la bouche. Tout ce qui lui appartient déjà complètement malgré ses doutes. Tout ce qui lui est dédié ; un esprit dans lequel elle est reine, un regard qui n’a d’yeux que pour elle, des joues rosies par le plaisir partagé qu’elle seule peut rendre si délicieux, des lèvres qui appellent les siennes et murmurent parfois son nom avec dévotion. Les secondes passent et je comprends que la raison pour laquelle Joanne ne bouscule pas la cadence des ébats, c’est parce qu’elle a toujours donné la moindre particule de son être sans mettre de limites à ce don de soi. Parce qu’elle s’est toujours donnée toute entière, si pleine d’amour et de tendresse. Alors je me sens si idiot de ne pas l’avoir compris plus tôt. Plus d’un an ensemble, de nombreux ébats, et je ne le vois que maintenant. Ce que je peux être aveugle. Dans son regard, je devine qu’elle me voit déjà comme un époux, comme celui qui partagera sa vie tous les jours et qu’elle n’abandonnera plus jamais. Elle me fait toujours sentir comme une personne ayant de la valeur, de l’importance. Quelqu’un de capable de tout tant qu’elle est près de moi. Jusque dans notre nature, nous sommes les deux facettes d’une même pièce. Celle qui donne son amour inconditionnel par la douceur, et celui qui bout de l’intérieur. C’est ainsi qu’elle est parfaite. Lorsque ses lèvres atteignent les miennes avec la douceur d’un ange, je sens une vague d’émotion qui vient serrer ma gorge et me fait comprendre que je pourrais bien abandonner une larme face à autant de grâce et de beauté. Les mouvements de reins qu’elle enclenche ne font naître que des sensations encore plus vives. Mes souffles et gémissements répondent aux siens, comme un autre dialogue. Mes mains se sont portées à son visage, mes doigts l’encadrant à travers ses mèches blondes pour les dégager de ses traits et pouvoir l’embrasser pleinement. Elle se redresse et m’échappe pour mieux retrouver ce contact au plus profond d’elle. A plusieurs reprises, ma respiration se coupe et mon échine électrisée se courbe pour contenir les vagues de plaisir. Pouvoir l’admirer onduler au-dessus de moi, ses mains appuyées sur mon torse, sa tête penchée parfois en arrière alors que ses traits laissent deviner tout le plaisir qui cherche à la faire succomber ; une telle vision me fait complètement perdre pied. Néanmoins, comme elle, je contiens les sensations. Hors de question que ce moment ne dure pas le plus possible. Nos crânes exploseront avant que nous ne nous décidions à arrêter. Je finis par me redresser, approche le visage de Joanne du mien d’une main sur sa nuque pour lui offrir un baiser débordant de passion. A genoux en un instant, je garde la jeune femme à califourchon sur moi. Mes mains sur ses cuisses accompagnent chacune de ses ondulations, et mes propres mouvements les accentuent parfois, intensifiant une cadence qui demeure ample, douce, pleine de tendresse.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
C'était parfois très handicapant, de ne pas parvenir à oublier que d'autres femmes l'avaient touché avant elle. Une jalousie maladive qu'elle contenait du mieux qu'elle pouvait. Parfois, ça resurgit, à certains moments, lorsque certaines choses sont dites ou faites. Elle ne viendrait jamais à lui dire que ça restait une torture, et qu'elle prenait énormémement sur elle. Elle n'y pouvait rien si ces visages lui revenaient constamment à l'esprit, s'envenimant les pensées à se demander si elles étaient meilleures qu'elles, s'il avait préféré ses ébats avec elles. Les marques qu'elles avaient laissé sur son corps étaient effacées depuis un moment déjà, elle ne comprenait pas pourquoi il fallait que ça lui revienne constamment en tête. C'était insupportable pour elle, et aurait adoré être capable de s'en passer. Au début, Jamie avait bien évidemment capté ce doute dans ses prunelles bleues, il avait compris qu'il y avait quelque chose qui la travaillait et qu'il ne fallait pas chercher trop loin pour avoir une réponse. Les minutes passaient, et la tendresse restait toujours la même. Et ses yeux verts changèrent d'expression. Ils se radoucirent et elle avait l'impression qu'il venait d'avoir une révélation, quelque chose qui ne lui était pas venu à l'esprit jusqu'ici. Durant ces moments, il était tellement facile de savoir ce qui lui traversait l'esprit. Il se sentait presque coupable l'espace d'une seconde avant qu'il ne réalise qu'il ne fallait plus que profiter de l'un l'autre. Il répondit à son baiser avec tout autant d'amour et de délicatesse. Une fois redressée, elle sentait ses muscles s'électriser sous ses doigts, sentant qu'il se retenait tout autant qu'elle d'exploser, parce que c'était encore beaucoup trop tôt. Jamie finit par se mettre assis également, embrassant langoureusement sa belle en posant une main sur sa nuque. Son baiser était des plus amoureux, des plus passionnés qui puissent exister. Il se mit rapidement à genoux tout en gardant Joanne sur lui. Elle le surplombait très légèrement, et il l'accompagnait dans ses mouvements, amplifiant ainsi absolument tout. Les bras de Joanne entouraient son cou, son corps se collait au sienne, baignant dans sa chaleur qui embrasait son épiderme. Puis, elle prit l'une de ses mains pour qu'il la dépose sur son sein, qu'il le caresse aussi passionnément qu'il avait pu le faire auparavant. Joanne avait particulièrement apprécié qu'il reconquérisse son territoire, elle voudrait désormais qu'il en profite, au plus grand bonheur de la jeune femme, qui savait que cette partie de son corps était particulièrement érogène, notamment sous ses caresses. Mais il arrivait un moment où le petit corps de Joanne ne parvenait plus à contenir quoi que ce soit, au point que ses yeux s'humidifièrent sous le poids de ce trop plein d'émotions. Elle prononçait le prénom de son fiancé à plusieurs reprises, bien qu'elle était à bout de souffle, et que l'on entendait plus que ses gémissements. Il n'était pas compliqué de comprendre qu'elle était à deux doigts de craquer et de s'abandonner complètement à lui. Tous ses muscles se contractèrent, ses doigts se plantèrent profondément dans la peau de son dos. Ses muscles endocrines en firent de même et permirent à Jamie de franchir cette étape quasiment en même temps qu'elle. La jeune femme le sentit se libérer en elle alors que sa respiration était totalement coupée, avant qu'elle ne puisse émettre un long cri en restant blottie contre lui. Elle logea son visage dans son cou, tentant désespérément de retrouver ses esprits. Ses muscles s'électrisaient ou frémissaient encore par moment, alors que sa respiration revenait difficilement au calme. Quand elle relevait la tête, elle gardait ses yeux fermés et passait le bout de ses lèvres sur sa peau, inspirant son parfum. Son épiderme était humide, légèrement sâlé. Elle profitait de ces simples contacts pendant quelques secondes. Ses yeux se rouvrirent avec lenteur, croisant ce regard plus qu'amoureux qu'elle, exactement comme durant les premiers jours, si ce n'est plus.
Mes bras la serrent de toutes mes forces. Une main dans son dos pour la garder tout contre moi, l’autre logée entre ses mèches blondes devenues légèrement humides. Il n’est pas question de la lâcher. Joanne est comme la dernière bulle d’oxygène dans l’océan. Mon visage s’est réfugié dans son cou un long moment, et le sien au creux du mien, chacun essayant en vain de retrouver ses esprits pendant ces minutes où le silence retombe enfin. Le parfum de la jeune femme envahit mes poumons gorgés d’un air brûlant. Haletant, consumé de l’intérieur, je meurs de chaud sous cet épiderme en sueur qui peine toujours autant à garder toutes les émotions compressées dans un corps trop étroit. Mes pensées, indéfinies, sont figées, flottantes dans le vide. Résonnent les battements de mon cœur comme un tambour, les échos des derniers cris et gémissements de Joanne. Cette arrivée était sublime, parfaite. Une symbiose sans défaut. Il est trop rare d’avoir l’opportunité d’atteindre l’orgasme en même temps, alors que c’est une sensation sans pareil, si délicieuse. Il n’y a pas plus agréable que ces longues secondes de libération lorsque je suis en elle, et cela est d’autant plus vrai lorsque son propre plaisir m’amène au point de non-retour avec elle. L’intensité est toute autre. Nos muscles fatigués échangent encore des frémissements qui tentent d’évacuer ce qu’il reste de ce trop-plein de sensations. Mon rythme cardiaque retrouve lentement son calme. La présence de Joanne, qui l’avait rendu anarchique, contribue désormais à lui rendre sa sérénité. Nos visages se frôlent en se redressant, puis nos regards se croisent. Je caresse tendrement les traits de ma belle avec un léger sourire. Délicatement, je la fais basculer de manière à l’allonger sur le lit, la tête trouvant l’oreiller. Repus pour ce soir, nos corps se détachent. Je m’installe sur le dos à côté de Joanne, une jambe repliée, un bras sous la tête, parfaitement comblé et détendu, prenant enfin le temps d’apprécier l’air ambiant faisant baisser doucement la température de ma peau ainsi que cette sensation de complétude. Mais le contact physique n’est jamais complètement rompu. Ma main libre s’est glissée jusqu’à celle de ma fiancée pour en frôler légèrement le dos. Quelques minutes de silence passent ainsi, jusqu’à ce que nous décidions de nous glisser sous la couette, désormais bien fatigués, et ce même si ni l’un ni l’autre n’avons envie de voir la nuit se terminer. Mais je me dis que demain, nous récupérerons notre petit garçon -qui nous manquera sûrement déjà lorsque nous nous réveillerons sans pouvoir le bichonner dans nos bras avant le petit-déjeuner- et nous serons bien heureux de retrouver son adorable bouille. Nous tournerons cette nouvelle page tous les trois. Je laisse Joanne se blottir contre moi, comme elle en a l’habitude. Je dépose un baiser sur son front et caresse tranquillement son épaule, pensif sans savoir dans quel sens vont mes rêveries. Mes doigts frôlent la peau de la jeune femme le long de son bras jusqu’à atteindre sa main baguée avec la mienne. J’ai souvent la manie de tripoter l’anneau qu’elle m’a offert. « Tu vois que je suis tout à toi. » dis-je tout bas. « Et je le serais toujours. » Je l’embrasse une nouvelle fois sur le front. Fatigué, mes paupières lourdes finissent par se fermer malgré mes efforts pour les garder ouvertes un peu plus longtemps. Je tends un bras vers la lampe de chevet pour l’éteindre un peu avant de sombrer. Et comme à chaque fois que je ferme les yeux, si bien installé contre Joanne, le sommeil ne tarde pas à me trouver.