Pendant un instant, la jeune femme s’arrête. Elle capture mon regard et le garde bien prisonnier du sien. Nos souffles haletants se répondent et se mêlent dans nos poumons, brûlants et envoûtants. Je sais que l’alcool me fait encore plus facilement perdre pieds qu’à l’accoutumée, mais les paroles de Joanne m’achèvent. Je fonds complètement, noyé dans ses iris bleus, complètement sous son charme, complètement hypnotisé. Tout ce que bon me semble. Parce qu’elle est mienne. Mon ange. Celle qui me fait perdre la tête, qui me rend complètement fou, qui me fait perdre tout contrôle. Je l’aime trop, trop pour que ce soit supportable, et pourtant, ce n’est jamais assez. Ma femme. Elle ne l’est pas encore, mais c’est tout comme. Je la chéris, l’adore, l'idolâtre comme si elle l’était déjà. Elle est si belle dans le bain de lumière lunaire. Je perds complètement le fil de mes pensées, c’est fichu. Je saisis son visage pour poursuivre son baiser aussi longtemps que possible. Elle est tout ce qui a de réel dans le sanctuaire de mes créations. Elle est tout ce qui importe, ma petite muse. Elle sait sûrement ce que cela représente à mes yeux de lui faire l’amour ici même. C’est un bout de moi, c’est le lieu où mon esprit abat toutes ses murailles. Et Joanne est au coeur de mon être, de ma vie; enfin, au coeur de l’atelier où elle se donne à moi sans conditions et uniquement armée de sa tendresse sans limites. Oui, elle n’est qu’à moi, sublimée sous toutes les coutures, et je compte bien satisfaire autant ses désirs que les miens en m’accaparant la moindre parcelle de son corps afin d’y injecter la force des sentiments que je lui porte et qui me sont parfois délicieusement douloureux. Elle oubliera son nom, et sera uniquement ma fiancée. Ma femme. Je me redresse devant elle après avoir rapidement retiré mes chaussures. La laissant assise là, c’est une des rares fois, si pas la première, où je me permets de la surplomber de la sorte. Je dépose ses petites mains sur ma ceinture afin qu’elle ouvre elle-même mon pantalon avec cette délicatesse qui lui est propre et qui me fait à elle seule tant d’effet. Je préfère lorsqu’elle s’en charge, et que je peux l’observer faire. Le bouton retiré, la fermeture éclair abaissée, ce ne sont que des petits gestes qui frôlent quand même ma virilité et me font pincer les lèvres avec envie. A vrai dire, rien que la proximité de la jeune femme près de mon entrejambe me rend fébrile. Elle déloge le vêtement de mes hanches, emportant avec lui mon dessous qu’il n’est pas nécessaire de laisser plus longtemps en place, et fait glisser le tout sur mes fesses et mes jambes, jusqu’à ce que j’en sois débarrassé et que je me retrouve nu face à elle. Une main près de son visage, je frôle ses traits du bout des doigts, son front, sa tempe, sa joue, sa mâchoire, sans vraiment me rendre compte que nos regards sont incapables de s’arracher l’un à l’autre, et que nous sommes tous deux possédés par ce désir qui nous aimante à l’être aimé. Joanne est toujours couverte par son soutien-gorge; j’attends toujours le dernier moment avant de lui retirer cette pièce de tissu, profitant de pouvoir l’admirer avec aussi longtemps que possible. Elle est à la fois féminine, sensuelle, et toujours aussi adorable malgré elle. Très légèrement, mes doigts au creux de sa mâchoire approchent son visage de ma virilité. J’ai envie d’y sentir ses caresses, ses baisers, ses lèvres et sa langue. Sentir ce contact qui me fait perdre mes moyens. Le premier frôlement du bout de ses lèvres suffit à me faire soupirer. La jeune femme a parcouru et goûté mon intimité assez de fois pour le connaître par coeur, et savoir exactement quelques caresses me font plus soupirer que d’autres. Laissé aux soins de ses mains plus expertes qu’elle ne veut le croire, je la regarde faire même si cela me fait complètement perdre pieds, une mains entre ses mèches blondes suivant chaque mouvement de sa tête. Elle s’y prend toujours merveilleusement bien. Je ne lui avais jamais réclamé ainsi ces caresses, mais j’en avais bien trop envie. Je serre parfois ses cheveux, abandonne quelques râles face à certaines vagues de plaisir trop enivrantes. Cette fois, Joanne n’a pas d’autre choix que de s’arrêter lorsque je le lui demande. Je l’éloigne et la redresse sur ses jambes en la guidant délicatement d’une main sous son menton jusqu’à pouvoir l’embrasser avec tendresse. Puis je la fais tourner, de manière à ce qu’elle me donne le dos. Je dégrafe le soutien-gorge qui vient rejoindre le reste des habits au sol. En douceur, je l’installe à genoux sur le canapé, jambes écartées; collée contre le dossier, son buste n’est en revanche pas soutenu par quoi que ce soit. Mon regard suit son échine et tombe jusqu’en bas de ses reins, une courbe qui rendrait fou n’importe quel homme. Derrière elle, à genoux entre ses jambes, je me penche sur son cou pour y déposer quelques baisers qui se poursuivent sur ses épaules et sa nuque. C’est tout naturellement, sans rien avoir à penser, que nos corps s’unissent et que de légers mouvements de reins commencent. Mes bras saisissent fermement Joanne, une main posée sur un de ses seins, l’autre frôlant son intimité. Ainsi, elle ne peut que me faire confiance pour maintenir son équilibre au dessus du sol, et son unique option est de subir chaque vague de plaisir.

Jamais je n’ai vraiment profité des pleins pouvoirs que me donne Joanne sur elle durant nos ébats. Jamais je n’ai vraiment osé. Par petites touches, de temps en temps, lorsque le moment s’y prête, je peux soumettre la jeune femme à certaines de mes pulsions. Mais je ne parviens pas à n’être que le dominant de cet échange, même si elle me le demande, même si elle me dit que j’en ai droit. Parce que je suis à elle après tout. Complètement à elle. Je suis dévoué corps et âme à cette figure angélique qui a complètement changé ma vie, qui gonfle mon coeur de plus d’amour qu’il ne peut en accueillir, qui me rend véritablement heureux. Je pourrais lui retourner chacun des paroles qu’elle a prononcé ce soir. Je suis à elle, et si elle le veut, elle peut faire absolument tout ce qu’elle veut de moi. Elle peut me soumettre à tous ses désirs, toutes ses envies, ses pulsions momentanées. Il n’est pas simple d’accepter de prendre complètement le dessus sur un être aussi fragile et pour qui l’on a autant d’adoration. C’est, je pense, la première fois que j’y parviens sans hésiter, sans me forcer à chercher une demi-mesure, un compromis pour qu’elle ne soit ni gênée, ni choquée, et que le plaisir reste entièrement partagé. Je suppose que c’est l’alcool qui me fait abaisser cette barrière ce soir. Cette fois les mots de Joanne ont été bien reçus et appliqués. Cette fois je ne la veux qu’à moi, sans compromis. Je la garde prisonnière de mes bras et de ses propres sensations. Elle ne peux pas bouger pour reprendre les rênes si l’idée lui passe par la tête, elle ne peut pas m’embrasser pour étouffer ses gémissements, et c’est à peine si ses mains peuvent m’atteindre. Elle en a logé une sur ma nuque et s'agrippe à moi autant qu’elle le peut. Mais tout ce qu’elle a à faire, c’est d’être ma poupée, de s’abandonner complètement à moi et à son propre plaisir, le laisser l’envahir complètement jusqu’à ce qu’il se soit incrusté dans toutes ses cellules. Jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus et qu’elle ait au moins autant l’impression d’exploser que moi. Les mouvements se font progressivement plus intenses, rapides, bruts et profonds. Je sais qu’elle ne m’en tiendrait pas rigueur, et à en juger par ses petits cris, cela semble même lui plaire bien assez. Sa main s’est glissée jusqu’à la mienne, entre ses jambes, pour suivre et guider les mouvements de mes doigts. Elle accentue les caresses sur son intimité, avide d’en avoir toujours plus, comme si la multiplication des sensations à travers son sein, son intimité et en elle ne suffisaient toujours pas à remplir ce puits sans fond de désir toujours aussi ardent. Mais je la sens de plus en plus fébrile, et j’écoute le petit concert de ses râles qui emplissent l’air de la pièce du sol au plafond de plus en plus fort et au rythme des coups de reins. Son sein se durcit dans ma main, son corps se couvre d’un peu de sueur, ses hanches accentuent chaque mouvement avec avidité. Joanne s’approche du point de non retour, et moi aussi. Bien plus vite que je ne l’aurais pensé. Alors je m’arrête. Tremblant un peu, à deux doigts de céder, mais je ne bouge plus et continue de serrer la jeune femme contre moi aussi fort que possible. J’embrasse son cou quelques secondes, laisse glisser ses dents sur sa peau, suçote le lobe de son oreille tout en essayant de calmer mes ardeurs. Finalement je me retire, juste le temps de faire pivoter un peu la jeune femme de manière à ce qu’elle ne soit plus calée contre le dossier du canapé, mais à quatre pattes dessus. “Dis-le encore, que tu es à moi.” je murmure à son oreille. Je l’embrasse entre les omoplates, puis longe son dos en y déposant un baiser de temps en temps, jusqu’à atteindre ses fesses. “Dis-le encore.” je souffle entre deux baisers. Je frôle son intimité furtivement du bout de la langue, puis me redresse et réunit nos corps. Mes mains posées sur ses reins à la courbe absolument divine aident Joanne à suivre et accentuer les coups de reins. Rapidement, je me penche sur elle et parviens à atteindre ses lèvres pour l’embrasser, puis je retourne la surplomber et admirer chaque va-et-vient.