Bon apparemment tout le monde était partant pour suivre le petit groupe, de toute façon, il n’avait guère le choix et s’enfuir sur un terrain contrôlé par leurs poursuivants ne les mèneraient nulle part, si ce n’était à les énerver plus encore alors qu’il y aurait une infime possibilité que tout se passe bien. Kyeran refusait de croire qu’ils en avaient après leur tête comme on peut lire dans pas mal d’histoires, mettant ce moment de flottement sur le compte de l’incompréhension linguistique et la différence culturelle. « Je m’occupe de Jonathan » dit alors Kyeran lorsqu’il fut mentionné par Jameson. Elle marquait un point, il valait éviter de rajouter d’autres problèmes Samuel et les problèmes, Jonathan semblait les attirer comme un aimant, s’ils étaient dans cette situation, c’était bel et bien à cause de lui. Kyeran n’avait jamais quelqu’un enchaîné autant les maladresses en si peu de temps, c’était presque fascinant. La joueuse compagnie poursuivit ainsi sa progression avant d’atterrir dans un village où ils devinrent rapidement l’attraction du coin. Une vieille dame s’approcha d’eux, un bol en terre dans les mains, et le brun se souvint avoir vaguement vu quelque chose de similaire, ou bien était-ce lu ? Il peinait à s’en souvenir, en tout cas il n’y avait aucune animosité dans les gestes de la femme, qu’il identifia comme le sage du village. Discrètement, il se rapprocha de ses compagnons, de toute façon, ils n’avaient eu d’autre choix que de se retrouver entre eux, enfin Jonathan fut délesté de son ami indigène. Tout à coup, l’attention de la vieille dame se porta sur lui. « Uwa » répondit-il quand elle lui demanda si c’était lui qui comprenait leur langue. Comprendre était un peu exagéré mais il n’avait pas assez de vocabulaire pour nuancer ses propos aussi la sage enchaîna rapidement « Ils vont nous faire participer à leur rituel, mais avant ça, il va falloir être purifiés » murmura-t-il au fur et à mesure que son cerveau parvenait à capter quelques mots connus et d’en faire quelque chose de potable. Son hésitation était perceptible, il avait pu voir quelque chose de curieux dans le regard de la vieille femme, quelque chose qui ne le rassurait en aucun cas. « il faut se débarrasser de nos habits de villes et aller se positionner en cercle autour du feu » l’annonce de la vieille dame entraîna des cris au seins de l’assistance et les hommes chantaient offrirent un passage jusqu’à la vaste flamme installée en plein milieu « il faut garder les habits avec nous, je crois qu’ils vont finir au feu »
« Pour parler ainsi tu dois être originaire de Brisbane je me trompe ? » Un petit sourire fier se forma sur les lèvres de Soren. « Et je ne voudrai changer pour rien au monde, crois moi. » Il était beaucoup trop fier de sa ville pour ça. Celle qui l’avait vu grandit et s’épanouir, qui avait connu ses premiers chagrins d’amour ainsi que ses premiers exploit au volley-ball. Elle représentait énormément pour lui, ça c’était sur. « Sinon, pour répondre à ta question je viens du Texas, et j'étais à l'université de Berkeley si je suis venue ici c'est en partie pour retrouver ma sœur. Voilà comment j'ai découvert cette merveilleuse ville. Parce que ne crois pas que je la dénigre, loin de là. » Du coin de l’oeil, Soren observa la jeune femme. Apparemment, il avait du encore faire un de ses commentaires dont il avait seul le secret… Qui mettaient parfois les gens mal à l’aise. Il avait un franc parler qui pouvait souvent étonner, et qui pouvait surtout dérouter. Mais il ne fit aucun commentaire quand au dernier de la jeune femme, il aimait bien aussi taquiner les gens et savoir qu’elle ne savait pas trop sur quel pied danser avec lui l’amuser. Bien plus qu’il n’aurait fallu mais tant pis. Après tout, ils étaient tous coincés comme des abrutis sur cette île alors autant s’en amuser - sinon ils allaient tous se mettre à pleurer, ce qui ne serait pas beau à voir. « Oui, c'est un de mes professeurs préférés, il est tellement passionné que ces cours passent à une vitesse grand V. Il est génial... » Leur conversation fut coupée court rapidement par un bruit étrange et qui ne donnait absolument pas confiance. Soren s’était mis devant Taylor, à l’affut de ce que ce bruit pouvait bien être et d’où il pouvait provenir. S’il avait été tout seul, il aurait pris ses jambes à son cou depuis belle lurette mais il ne pouvait pas se le permettre avec la jeune femme à ses côtés. « Euh...Soren....Je crois qu'il y a un homme là-bas, derrière l'arbre. » Le jeune homme tourna sa tête en direction du fameux arbre… Avant de mettre à écarquiller les yeux comme pas deux. L’homme qui était caché derrière était impressionnant. Grand, tatoué de partout, il ne donnait en aucun cas confiance. « Bordel de merde… » Le côté rebelle de Soren ressortait à chaque fois qu’il avait peur ou qu’il était en colère. Sur ce coup là, c’était plus la peur qui ressortait. Ce n’était pas bon, pas bon du tout. Fouillant rapidement dans ses poches de pantalon, Soren trouva son couteau Suisse, qu’il tenait fermement dans sa main. Il était prêt à le montrer à l’homme devant lui, mais il se ravisa - avec la lance que l’aborigène tenait dans sa main, son couteau Suisse ne tiendrait pas longtemps. Il le glissa alors discrètement dans la main de la jeune femme. « Surtout, ne le perds pas, c’est mon grand père qui me l’avait offert. Merci. » Tentative surement veine de rendre la situation moins grave qu’elle ne l’était. Il vint ensuite lever les mains en l’air comme pour montre à l’autre homme qu’il n’avait rien dans les mains - et espérait surtout qu’il les laisserait partir rapidement. « On ne vous veut aucun mal, nous avons seulement atterrit par hasard… » Et avant que Soren ait pu finir sa phrase, l’homme des cavernes se ruait sur lui pour l’assumer avec son poing quelques secondes plus tard. Il n’avait même pas eu le temps de réagir.
Pourquoi ils avaient tous été obligé de les suivre ? Samuel n'en avait pas eu très envie sur le moment, même si tout portait à croire que le groupe n'avait rien contre eux. Les tensions s'étaient vites calmées mais il restait tout de même en alerte. Au cas où Jonathan arrivait à lui retourner une branche dans la tête sur le chemin déjà, mais aussi parce que les individus qui les encadraient ne lui inspiraient pas forcément confiance. Il y mettrait peut être un peu plus du sien s'il comprenait un peu ce qu'il se passait. Une chance que ce Kyeran parle approximativement ce dialecte, ça les avait peut être sauver...
Arrivée à ce village, Samuel perdit enfin sa crainte en chemin. On aurait dit qu'ils étaient tout droit tombés à l'ancienne époque. Du temps où les gens se satisfaisaient de ce qu'ils possédaient. Il restait certainement très peu de vrais villages d'indigènes coupés du monde, celui-ci devaient en faire partie et il oubliait à quel point ils étaient tous paumés sur une île. Ceux de la plage auraient certainement la surprise de venir les retrouver ici plus tard, mais pour l'instant il profitait de chaque moment. Une fille à la peau foncée qui devait avoir à peine quinze ans était venu lui ramener un peu d'eau pour s'éponger le visage. Cette petite marque d'attention le poussa à la remercier plusieurs fois de vive voix avant de rejoindre le groupe qui était déjà marqué par cette étrange boue qu'une vieille dame apposée sur les fronts.
Samuel n'y comprenait pas grand chose mais il restait très attentif à tout ce que disait Kyeran, devenu en quelque sorte celui à suivre. En même temps, il semblait qu'il pouvait traduire et leur apprendre s'ils allaient juste apprécier des rites ancestraux ou mourir sur un buché. Il ne laissa pas de place aux doutes alors que Kyeran parlait de jeter ses habits au feu.
« Sérieusement ? » Le richou (Jon) allait sûrement apprécier le traitement, lui qui avait l'air si affligé par ce que lui avait réservé la jungle. « Même le slip ? » Carrément à poil ? Jusqu'où allait ces rituels de purification ? « Mon dieu, je flippe vraiment de connaître la suite pour le coup... »
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
Lorsque vint le tour de Kyeran de se faire étaler de la boue sur le visage, la femme se mit à lui parler dans sa langue aux sonorités si étrange, d’une voix basse et cassée. Le jeune homme l’écoutait, sourcils froncés alors qu’il entreprenait la lourde tâche de traduire ses paroles en temps réel. Il fallait admettre qu’il ne s’en sortait pas trop mal et j’étais franchement admirative. J’ai hoché la tête quand il parla de participer à un rituel qui nécessitait une purification de notre part.
- Soit, j’ai répondu avec un haussement d’épaules.
Du moment que ça ne durait pas trop longtemps et nous permettrait de reprendre la route pour aller chercher de l’eau et de la nourriture, je n’y voyais aucun inconvénient. Peut-être même que si nous montrions notre bonne foi aux villageois, ils accepteraient de nous donner quelques renseignements sur le meilleur endroit où trouver de quoi nous sustenter et subvenir aux besoins de notre groupe. J’étais en train de me dire que la situation allait certainement rentrer dans l’ordre quand Kyeran précisa qu’il nous faudrait nous débarrasser de nos vêtements et aller faire un cercle autour du feu. Je sentais un début de panique monter en moi, que j’ai momentanément décidé d’ignorer. Après tout, il y avait peut-être eu un problème de traduction.
- Tu es certain d’avoir bien compris ?
Ma question fut à moitié recouverte par un concert de cris en provenance des aborigènes qui semblaient très excités par l’idée – ce qui me crispa plus encore. Kyeran poursuivit sa traduction, en précisant que nous devions garder nos vêtements avec nous pour les jeter au feu, ne laissant aucun doute quant à sa capacité de compréhension. Je sentis le sang quitter mon visage. Je n’avais rien contre la nudité. A trente-six ans, j’avais appris à accepter mon corps, et si je n’étais pas adepte du naturisme, je n’avais pas non plus une pudeur religieuse. En revanche, je ne supportais pas l’idée de devoir me dénuder sous la contrainte. Ça me rappelait bien trop douloureusement Josh, et cette époque de ma vie où mon corps ne m’appartenait plus vraiment. Plus de dix ans s’étaient écoulés depuis, mais certaines plaies ne se referment jamais totalement. Je ne me sentais pas en sécurité, et l’idée de me retrouver encore plus vulnérable m'angoissait. J’ai sentis la vague de panique revenir insidieusement, et je savais que j’aurais plus de mal à la faire taire cette fois-ci.
- Il n’en est pas question.
J’ai murmuré d’une voix que je voulais ferme (mais qui m’a semblé un peu bancale). J’ai cherché le regard de mes compagnons. C’était idiot, car je ne les connaissais pas, mais quelque part leur présence me rassurait. Samuel, pour sa réaction naturelle, et aussi parce que nous avions passé un peu de temps tous les deux sur la plage. Kyeran, parce qu’il était clairement le seul à pouvoir communiquer avec nos hôtes aux coutumes étranges et à pouvoir tenter une négociation. Et enfin Ethan parce que j’espérais que ses techniques apprises à l’armée nous sortiraient de ce merdier, et avec nos fringues de préférence.
- Les nuits sont très froides ici, et si nous n’avons plus nos vêtements, nous perdrons une couche précieuse qui nous éviterait potentiellement l’hypothermie ! J’ai tenté de plaider rationnellement pour cacher ma véritable source d’angoisse. En plus je ne sais pas vous, mais je me vois moyennement traverser Brisbane à poil une fois que les secours nous auront récupéré. J’ai relevé le menton en direction de Kyeran. Tu penses que tu peux essayer de négocier un truc ? Du genre on danse autour du feu en tee-shirt et on repart tranquillement une fois qu’on a calmé les esprits du rêve ou je ne sais trop quoi ?
Je n’étais pas certaine qu’il puisse traduire ce genre de proposition, ni que les indigènes accepteraient ce petit changement de programme. Je ne connaissais rien des tribus originales de l’Australie, mais s’ils ressemblaient un tant soit peu à mes ancêtres amérindiens, ils n’apprécieraient pas vraiment qu’on cherche à déroger à leurs rituels. Quel merdier !
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
La notion de sécurité que décrit Jameson est relative pour moi. Pourquoi ? Peut-être à cause de ces dangereuses missions durant lesquelles le moindre sentiment pouvait vous tuer. J'ai fait de mon mieux pour mettre mes émotions de coté, les réprimer, les museler, et parfois m'en servir pour convaincre un ou deux terroristes de lâcher le détonateur qu'ils tenaient. Ces gens ne savaient pas ce qu'ils faisaient. Par trois fois ce sont des enfants avec qui j'ai du parlementer pour qu'ils lâchent leur explosif. Imaginez un peu, un môme qui pourrait être votre frère, qui s'est perdu en chemin et va soit vous tuer soit finir sa vie en prison. Là-bas, tuer ou être tué, il n'y avait que ça. Ce n'est pas parce que le pays a changé que les risques sont moins grands. Ils sont juste différents. Dans les rues de Brisbane il y a des personnes malveillantes qui n'auront pas plus de problèmes que les afghans a tuer ou enlever un policier en fonction. Vous vous sentez en sécurité chez vous, jusqu'à ce qu'un incendie se déclare ou que quelqu'un vous vole ce précieux sentiment de sécurité en pénétrant votre chez-vous. Vous vous sentez en sécurité à l’hôpital, jusqu'à ce qu'un tireur fou vienne abattre la moitié du personnel. Vous vous sentez en sécurité sur votre lieu de travail jusqu'à ce qu'une tornade vienne tout saccager. J'envie ces enfants qui sont encore ignorants de tout les dangers que le monde offre.
« Les Rocheuses Canadiennes, ce n'est pas un terrain de jeu ordinaire ! Tu as de la chance. » Son sang amérindien... probablement que ça fait une partie de son instinct de survie, mais c'est elle qui a fait le principal. « C'est vrai qu'avec trois jours dans les rocheuses tu dois avoir de supers techniques, et un excellent instinct. J'aurais adoré vivre dans un tel environnement. » La trentenaire se sous-estime beaucoup en disant qu'elle a trop peu de force. J'ai déjà vu Emily, un petit calibre d'une soixantaine de kilos à peine, mettre K.O. Un instructeur de plus de cent kilos en à peine trente secondes. La force a son importance, c'est vrai, cependant elle ne fait pas tout. L'important est de savoir comment s'en servir. « Je crois que tu n’avais pas tort pour le calumet. » Après nous avoir peint le visage à la manière des rituels amérindiens que j’avais déjà eu l'occasion de voir, voilà qu'ils parlaient de purification et de nudité. Wow... qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ? Heureusement que Kyeran peut les comprendre, même si ce n'est que peu. J'espère qu'il peut parler un peu avec eux aussi pour leur expliquer la situation, puisque Jameson semble en pleine crise de SSPT. J'ai connu ça aussi en revenant de mission, c'est en grande partie à cause de ces crises que j'ai décidé de ne pas me réengager dans l'armée car je risquais de faire plus de mal que de bien. Au bout d'un moment il faut savoir dire stop.
Je suis heureux de voir qu'elle n'est pas du genre à pleurer à chaudes larmes et à se recroqueviller sur elle-même, bien que ce serait tout à fait normal. Ça m'est arrivé, ce n'est pas une honte, néanmoins c'aurait été plus compliqué à gérer. « Jameson ! » Je dis d'une voix forte pour qu'elle se concentre sur moi. « Respire. tu peux faire ça pour moi ? » Comme on l'a fait pour moi il y a quelques années, je respire calmement en accentuant les mouvements de ma poitrine pour qu'elle calque sa respiration sur la mienne, mes yeux toujours accrochés aux siens. « Tu ne te déshabilles pas si tu n'en as pas envie. On peut encore partir si on veut, et il doit exister un autre moyen de se purifier. Regardes, ils ont l'air de discuter de ça entre eux. » Les autochtones ont l'air d'avoir compris par eux-mêmes et reviennent en disant quelques mots. On ne comprends traître rien, Kyeran pourra nous en dire plus, toutefois il me semble bien que ça ressemble à un « baignez-vous dans le bassin juste derrière » car ils le pointent du doigt. Être encore mouillé ne me tente pas mais si ça peut aider Jameson a se sentir mieux, ça me va. Et avec le feu nous pourrons rapidement nous sécher. « Tu veux qu'on y ailles les premiers ? Si ça te rassure... »
couleurs d'écriture:
Lily-Rose = [color=#996699] Hope = [color=#cc0066] Ethan = [color=#0066ff] Kyeran = [color=#cc3300] Samuel = [color=#BD8D46] Jameson = [color=#336699] Sohan = [color=#009999] Jordan = [color=#cc3300] Taylor = [color=#006699]
29 avril.Qui aurait cru que j'allais pouvoir revivre une aventure aussi parfaite que lorsque j'étais en tour du monde avec mon ex ? Seulement voilà si cela ne m'avait pas rappelé mon ex petit ami et accessoirement mon premier amour, peut être que j'y aurais pris gout ou plutôt cela aurait été fort probable même sauf que voilà il a fallu que cette situation me rappelle toutes les situations de galère qu'on a connu avec mon ex lors de notre tour du monde. Alors après avoir réussi à convaincre et rassurer plus ou moins mon apprentie préférée alors qu'on s'apprêtaient à descendre du bateau en hâte -bien que je ne le sois pas moi même pour autant-. Pourtant je réussis tant bien que mal et sans doute parce que je la connais depuis un moment maintenant puisqu'on travaille ensemble et ce doit être d'ailleurs pour cela que Ezra a décidé de nous laisser entre filles car il connait notre complicité depuis que Jordan est arrivée au garage comme apprentie et qu'elle passe pas mal de temps à me regarder travailler ou m'aider aussi le plus souvent, ce qui me soulage un peu je dois le reconnaitre pour être la seule mécano moto du garage. Mais pour l'heure, nous ne sommes pas au garage et en deux temps trois mouvements nous avions descendu du toboggan regagnant la plage et le reste des personnes présentes sur le bateau. On repère ainsi Ezra, Charlotte qui vint vers nous inquiète de ne pas nous revoir en vie. On vint la rassurer qu'elle allait devoir nous supporter encore un moment malgré que je ne la connaisse que depuis peu de temps. En fait je crois que je ne connais même pas du tout Charlotte dans la mesure où je l'ai seulement dépannée avec sa voiture y'a à peine un petit mois alors j'ai tout à apprendre d'elle mais ce sera pas pour aujourd'hui car toute cette agitation pour moi qui aime bien un peu la solitude, n'est clairement pas pour moi. Toutes les personnes autour de moi semblent agitées à l'idée de mourir sur cette ile tandis que moi hormis le fait de ne pas revoir mon frère et ma nièce qui m'inquiète un peu, je ne suis pas la plus stressée alors je décide d'adresser un sourire à Jordan comme pour lui dire on se reverra à Brisbane et part un peu plus loin à la recherche de quoi faire du feu et tout ce qu'il faut pour des jeunes aventuriers comme nous qui vivons en ville.
« Et je ne voudrai changer pour rien au monde, crois moi. » Ses yeux pétillaient. Cela se ressentait tellement fort, son amour pour sa ville natale. Taylor, elle, n'avait pas eu cette accroche avec le Texas. C'était sympathique, elle y avait vécu ses premières expériences, de ses premiers pas à son premier baiser mais depuis qu'elle n'était à Brisbane, l'endroit où elle avait grandi ne lui manquait pas d'un poil. Après un rapide constat, elle se dit qu'elle avait fait le bon choix en décidant de partir loin de chez elle, de son confort apporté par ses parents. Et elle ne regrettait pas Brisbane. Elle comprenait à présent Soren. « Tu as bien raison, c'est beau d'aimer d'où l'on vient ainsi... » laissa t-elle sous-entendre. Elle lui expliqua vaguement ce qu'elle faisait dans la vie. Étudiante en histoire de l'art. Elle aimait ça, l'art. Et ce sous toutes les formes. Elle en était dingue. Le choix des études avaient été pour elle une évidence même si ses parents avaient prévu tout autre chose pour elle. Ces géniteurs détenaient une grande firme pétrolière et espérait qu'une de leurs deux filles reprennent le flambeau. Constance, était parti loin d'eux et avait étudié la psychologie et Taylor elle, malgré maintes tentatives, avait tenu tête à ses parents pour étudier les arts. Elle se moquait du pétrole et des histoires de géopolitiques que cela pouvait entraîner.. Très vite, leur conversation fut interrompue par un aborigène. Du moins c'est ce que Taylor en avait déduit. Il était grand fort, tatoué et tenait en sa main une lance. Il était effrayant. Taylor avait peur. Si Soren était aussi inquiet cela ne se voyait pas pour autant. « Bordel de merde... » laisse t-il s'échapper. « J'aurais pas mieux dit, on fait quoi là maintenant tout de suite ? » Soren lui glissa discrètement un couteau suisse dans les mains. Elle avait senti le contact de sa peau contre la sienne. Elle avait frémit. Elle secoua la tête et revint au principal. « Surtout, ne le perds pas, c'est mon grand-père qui me l'avait offert. Merci !» Elle était tout à fait apte à comprendre le jeune homme. Dit ainsi, il devait être proche de son grand-père avait que celui ci...disparaisse pour n'utiliser qu'un euphémisme. Taylor le saisit et le serra très fort. Aussi fort qu'elle le pouvait. « Je t'en fais la promesse. » Soren essayait de convaincre l'homme qu'il ne leur voulait aucun mal. « On ne vous veut aucun mal, nous avons seulement atterit par hasard. » Quelques secondes s'écoulèrent avant que l'homme ne commence sa course en leur direction. « Soren attention ! Je crois qu'il ne t'as pas compris ou alors il ne t'as pas cru. » cria t-elle comme si cela allait changer quelque chose . L'homme se jeta sur Soren et lui donna des coups de poings. Taylor était tétanisée, elle ne savait quoi faire. Elle tenait le couteau dans ses mains mais ne savait pas si elle devait s'en servir. « Soren, Soren qu'est-ce que je fais... » Elle paniquait. Elle ouvrit le couteau suisse et s'approcha de l'aborigène par derrière. Elle voulu lui donner un coup de couteau mais elle n'en avait pas le courage et cela lui ressemblait tellement pas. Mais elle devait faire quelque chose pour aider Soren. Elle donna un coup sec sur son bras droit, celui qui servait à frapper Soren. Il s'arrêta net. Se retourna vers Taylor, la rage dans les yeux. Elle avait peur. Elle devait courir. Aussi vite qu'elle le pouvait. « Soren cours ! » dit-elle de sa voix la plus forte. Après dix bonnes minutes de courses, plus personne n'était derrière eux. « Ça va ? Tu es légèrement blessé mais je pense que tu vas t'en remettre. J'ai eu tellement peur... »
Dans le fond, Kyeran n’avait aucun problème à se débarrasser de ses vêtements, dans une situation normale. Et là, il n’y avait rien de normal. Il rêvait d’être chez lui, être couché sur ce bon vieux canapé où l’on était certain de l’y trouver. Il se sentait de plus en plus épuisé d’être autant sous tension, d’avoir tous ses sens en alerte au cas où…au cas où quoi ? Lui-même ne le savait pas. Il ne sentait pas de l’animosité venant des autochtones mais les codes étaient si différents de ce dont il avait l’habitude qu’il ignorait sur quel pied danser et était ainsi prêt à obéir à toutes leurs recommandations si cela leur permettait de pouvoir rentrer chez eux. Jameson ne semblait pas de cet avis, curieux il braqua brièvement son regard dans sa direction et dire qu’elle n’était pas à l’aise n’était que doux euphémisme. Ethan se rapprocha d’ailleurs d’elle pour la rassurer, essayer du moins, comprenant visiblement ce qu’il lui arrivait, plus que Kyeran dans tous les cas qui essayait à la fois de suivre les conversations de leurs hôtes et vérifier que ses camarades tenaient le coup. Il regrettait plus que jamais de n’avoir pas pris au sérieux cette immersion passée. « Attends ! » dit Kyeran à Ethan avec plus d’autorité qu’il ne l’aurait voulu, voyant que celui-ci s’apprêtait à accompagner Jameson dans le bassin que l’on venait de porter à leur attention « le bassin derrière est uniquement réservé aux femmes » ajouta-t-il en se tournant finalement vers Ethan. Les codes semblaient être…particuliers par ici. D’ailleurs, des femmes approchèrent de l’unique être féminin du petit groupe pour l’entraîner vers le bassin « Laisse-toi faire, elles ne te veulent aucun mal » il tenta un sourire qui se voulait rassurant alors que les nouvelles arrivées se postaient de chaque côté de la brune. « On devrait tous recevoir d’autres vêtements » à Rome, faisons comme les romains avait-on coutume de dire. et nous, on va devoir suivre ces hommes-là ceux-là mêmes qui les avaient amenés jusqu'ici. Il n'aimait pas l'idée d'avoir à être séparés, c'était les laisser à découvert. je propose qu'on y aille en duo, comme ça d'autres peuvent rester ici et surveiller si un truc cloche... notamment Jameson qui allait se retrouver toute seule.
L'interpellation de Kyeran me fait quasiment sursauter. Qu'est-ce qui lui prend pour élever la voix comme ça ? Il n'y pas de danger immédiat – pas de ceux qu'on qualifierait de dangereux du moins, puisque des autochtones qui vous prennent quasiment en otage ça permet de relativiser. Je braque mon regard dans sa direction pour apprendre que ce bassin n'est réservé qu'aux femmes. Du moment que Jameson ne doit pas rester nue pendant des plombes et se déshabiller sous la contrainte, ça me va, surtout que les hommes partent dans une direction. « Je ne me couperai pas les roubignoles juste pour te suivre. » dis-je à Jameson en riant, détendant l'atmosphère.
Je hoche la tête à la proposition de Kyeran, très censée étant donné la situation. L'instinct protecteur que je ressens à l'intention de Jameson me pousse à faire partie de ceux qui restent. Le brun apparemment connaisseur des coutumes de ces gens se positionne à mes cotés, révélant clairement sa position. Le groupe d'homme s'éloigne tandis que nous restons là sous le regard interrogateur de quelques personnes qui observent nos vêtements. Ha oui, nos vêtements... « Bon, hé bien je pense qu'on doit se foutre à poil maintenant. » dis-je d'un ton anodin. Les vêtements que je portais se retrouvent vite par terre tandis que nous attendons patiemment ceux qu'ils nous apporteront. A mon avis ils tarderont à arriver, ce serait trop beau sinon. Jamais je n'ai eu honte de mon corps, pas depuis quatre ans. Après cette mission désastreuse je ressemblais au monstre de Frankenstein, raccommodé de partout, des ecchymoses et contusions parsemant mon corps épuisé. Je suis resté nu pendant des semaines et des semaines en Afghanistan à cause de mes vêtements en lambeaux. Les insurgés se foutaient qu'on aie froid, faim, soif. Nous n'étions rien de plus que des animaux, et des animaux ça ne porte pas de vêtements. « J'espère que tu profites du spectacle, on ne va pas rester comme ça indéfiniment ! » fais-je encore à l'intention de la brune, plaisantant malgré moi.
couleurs d'écriture:
Lily-Rose = [color=#996699] Hope = [color=#cc0066] Ethan = [color=#0066ff] Kyeran = [color=#cc3300] Samuel = [color=#BD8D46] Jameson = [color=#336699] Sohan = [color=#009999] Jordan = [color=#cc3300] Taylor = [color=#006699]
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
Apparemment, je n’étais pas aussi douée pour cacher mes émotions que je le pensais. J’ai sursauté quand Ethan a prononcé mon nom, mais sa voix m’a sortie du brouillard d’angoisse qui bouffait mes tripes. J’ai accroché son regard, hoché la tête et calqué ma respiration sur la sienne. Inspire, expire. Inspire… Putain ! Comment cet enfoiré pouvait-il encore avoir une telle emprise sur moi après toutes ces années ? Ça me rendait dingue. Je le haïssais. Mais je me haïssais plus encore de me laisser hanter par son souvenir. Ethan a continué, m’assurant que je n’aurais pas à me déshabiller si je ne le voulais pas, qu’on pouvait encore partir. C’était comme s’il avait lu en moi. Sur le coup ça m’a foutu un véritable choc, et je me suis sentie encore plus vulnérable. J’aurais voulu protester, mais les mots se sont bloqués dans ma gorge. Et puis j’ai senti une vague de soulagement. Parce qu’il me comprenait, sans me juger. Je réalisai que j’étais probablement pas la première personne qu’il rencontrait avec un PTSD, et vu les horreurs qu’il avait vécu à la guerre, il était fort probable qu’il ait lui-même ce genre de séquelles. J’ai eu un peu honte. Ce que j’avais vécu n’était pas comparable avec l’horreur qu’il avait traversé. Pourtant, j’étais là à paniquer, tandis qu’il essayait de me rassurer. Ressaisies-toi ma grande ! J’ai pris une dernière profonde inspiration, et j’ai tout bloqué. Panique. Peur. Gêne. Chaque émotion, bonne ou mauvaise est passée à la trappe. J’étais passée en mode de survie. Quand j’ai relevé les yeux vers Ethan, ils brillaient d’une lueur déterminée. Il me proposa de m’accompagner dans le bassin derrière nous et j’ai hoché la tête. J’étais pas franchement convaincue par cette nouvelle option de purification, mais au moins maintenant j’avais une notion de choix qui me donnait davantage l’impression de tenir les rênes de mon destin. C’était con, mais ça me semblait important.
Seulement Kyeran éleva brusquement la voix, expliquant à Ethan que le bassin en question était uniquement réservé à la gente féminine. Ben voyons…. Au même moment, je vis des femmes aux visages peinturlurés m’entourer et j’ai eu un mouvement de recul. C’était un peu l’inconvénient de mon « mode de survie » : j’étais prête à péter la gueule du premier venu. Heureusement Kyeran me précisa qu’elles ne me voulaient aucun mal, et je desserrai les poings. Voir les hommes s’éloigner m’aida à me détendre, aussi. J’étais consciente que ma réaction était totalement sexiste, mais je n’arrivais pas à la contrôler. Le seul moyen pour moi de ne pas paniquer avec un homme dans une situation intime, c’était d’avoir le contrôle, à 100%. Et là, c’était loin d’être le cas. Pour autant, j’avais pas vraiment envie que mes camarades me laissent seule avec les dames de la troupe, aussi j’étais rassurée de voir qu’Ethan et Kyeran restaient en arrière. J’ai pas pu lutter contre un éclat de rire quand Ethan me fit remarquer qu’il n’allait pas se couper les roubignoles juste pour pouvoir me suivre.
- Je te pardonne… Mais je compte sur toi pour couper les leurs s’ils rappliquent à l’improviste.
J’ai plaisanté en désignant les hommes un peu plus loin. Je serais bien restée là à déconner quelques instants supplémentaires, mais nos hôtes commençaient à s’impatienter, et Ethan en conclu qu’il était temps de nous débarrasser de nos fringues. J’ai hoché la tête, résignée. Allez, c’est parti. J’ai retiré mes vêtements un à un, une lueur de défi dans le regard alors que j’accrochais celui des femmes qui m’entouraient. Je tenais mes vêtements contre moi quand j’ai entendu la voix d’Ethan dans mon dos, me conseillant d’apprécier la vue tant que je le pouvais. J’ai pas pu réprimer un petit rire et j’ai jeté un coup d’œil dans leur direction pour découvrir qu’ils étaient tous deux en tenu d’Adam. J’ai pas non plus pu empêcher mon regard de glisser sur leurs corps sveltes et bien battis. Celui d’Ethan portait encore les marques de son passé dans l’armée. Pour profiter de la vue, j’ai profité. Un quart de seconde. Après, j’ai réalisé que c’était inapproprié et j’ai vivement détourné les yeux, me concentrant sur leurs visages.
- Au contraire, j’ai pas l’impression qu’ils soient pressés de vous rhabiller !
J’ai plaisanté. On nous avait promis des vêtements de rechange, mais je n’en voyais pas la couleur. De toutes les façons, j’étais quasiment sûre que c’était nue que je devais affronter l’épreuve du bassin. J’ai donc soigneusement plié mes fringues pour les placer dans mon sac à dos. En me voyant faire, l’une des femmes a baragouiné quelque chose dans son dialecte en désignant mes affaires et les flammes un peu plus loin. Je n’entravais rien, mais sa gestuelle était plus qu’explicite.
- Non.
J’ai articulé, le regard dur. Me désaper devant deux mecs que je venais de rencontrer et une tribu de femmes aux coutumes surprenantes était une chose, mais cramer les vêtements de randonnée qui me suivaient depuis des années en était une autre. Il y avait un aspect sentimental, évidemment, mais en bonne écologiste, je détestais avant tout le gâchis. L’indigène protesta (je supposais), aussi secoué négativement la tête en réitérant ma position. Après un moment, c’est la femme plus âgée qui a tranché. Elle a dit quelque chose à sa congénère puis a hoché la tête dans ma direction en articulant : « OK ». J’ai opiné. J’ai jeté un coup d’œil en direction de mes compagnons pour voir où ils en étaient, puis j’ai avancé vers le bassin, la tête haute. Et là, nouvelle surprise. J’avais tellement psychoté avec ce PTSD à la con que j’avais oublié de me demander ce qu’il y avait dans ce foutu bassin. La réponse ? Un bain de boue frémissante. Infections vaginales, bonjour… j’ai pensé en grimaçant. Je préférais ne pas penser aux bactéries et autres micro-organismes qui pullulaient dans ce bourbier. Purification… mon cul ouai, maugréai-je intérieurement. Puis je me suis dit que si toutes les femmes du village était passée par là, et que je ne devais pas craindre grand-chose. Du moins je l’espérais. J’ai glissé dans le bassin et sa profondeur me surpris. Quand je me tenais debout au milieu, la substance pâteuse me remontait jusqu’au cou. Ça sentait la terre humide et la mousse végétale. Étrangement, la sensation était plutôt agréable.
- Tu vas regretter de ne pas te les être coupées, j’ai plaisanté en relevant les yeux vers Ethan. C’est pas désagréable.
Cela dit, je n’avais pas l’intention de m’éterniser là-dedans. J’ai fait un mouvement pour sortir, mais la femme plus âgée m’a fait signe de ne pas bouger. Elle a approché sa face toute ridée de mon visage et s’est mise à chantonner dans son langage en dessinant des symboles sur la boue qui recouvrait mes épaules. Apparemment j’en avais encore pour un moment. J’ai une nouvelle fois relevé les yeux vers mes camarades. J’aurais voulu demander à Kyeran s’il comprenait ce qu’elle me racontait, mais je vis que les mecs qui nous avaient « kidnappés » s’étaient rassemblés autour d’eux pour les amener vers leur propre rituel de purification. Merde. Rester en arrière avec ma chanteuse illuminée ne me plaisait que très moyennement, mais comme je ne me voyais pas leur courir après à poil et couverte de boue, j'ai pris mon mal en patience. Mais qu'est ce que je fous là, bordel ?
couleurs d'écriture:
Lily-Rose = Hope = Ethan = Kyeran = Samuel = Jameson = Sohan = Jordan = Taylor =
HJ : désolée c'est un pavé mais je rattrape mon retard dans les messages
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
C’était comme si la tête de Soren était sur le point d’exploser, comme si son cerveau voulait s’échapper de son crâne, comme si on lui infligeait la moitié de la douleur ressentie par tous les êtres vivants sur terre en même temps. Et pourtant, il était incapable de réagir. Il savait qu’il était tombé, car sa tête, en plus d’heurter le poing de l’homme sauvage, avant touché de l’autre côté, sur le sol. Mais il était incapable de bouger. Incapable de réagir. Incapable de quoi que ce soit. Même tenir un flux de pensées correctes était quelque-chose qui lui semblait compliqué. Pourtant, il n’avait que ça à faire, remettre ses idées à l’endroit pour se bouger de là et éviter l’homme des cavernes. Il entendait au loin la voix de Taylor qui semblait l’appeler, comme si elle voulait lui dire quelque-chose d’important, et pourtant il ne comprenait pas ce qu’elle lui disait, c’était du charabia. Lentement, cependant, un de ses yeux fini par s’ouvrir. Lentement au début, voyant que l’inconnu de la forêt était toujours au dessus de lui. Et la voix de Taylor qui continuait, de plus en plus précise. Et ses oreilles qui sifflaient à lui en faire mordre la poussière, qui lui donnait le plus gros mal de tête qu’il n’ait jamais eu. Bordel, c’était affreux, il se serait bien tapé la tête par terre une nouvelle fois juste pour s’assommer pour de bon et ne plus rien ressentir. Ou alors, se laisser mourir sous les coups de l’autre gars, sans tenter de s’en sortir. Mais c’était lâche comme réaction. Même s’il avait pour habitude de l’être, lâche, il fallait que dans cette situation il fasse quelque-chose. D’une parce-que Taylor ne pourrait pas s’en sortir face à ce gars, il était beaucoup trop fort pour elle. Et puis, Cleo l’attendait à Brisbane, avec Cami dans les bras. Ce n’était pas sa fille, mais il l’aimait comme telle. Et pour elles deux, pour les deux rayons de soleil de sa vie durant ces derniers mois, il devait se bouger. Se relever et faire quelque-chose. Ne pas être lâche. Se relevant lentement sur ses coudes, la vision toujours plus ou moins floue, la voix de Taylor fut alors distincte à ses oreilles.« Soren, Soren qu'est-ce que je fais... » Et alors qu’il voulut lui répondre, la seule chose qu’il fut capable de faire fut de vomir. Du sang. Il savait que ce n’était jamais bon signe de vomir du sang, mais au moins ce réflexe avait eu pour don de le secouer un peu et d elle faire atterrir pour de bon de nouveau parmi les vivants. Des sons beaucoup plus normaux provenant de la forêt se faisaient entendre et c’était surtout à ce moment là qu’il fit Taylor donner un coup de couteau sur le bras de l’autre homme qui était venu à leur rencontre. Soren écarquilla les yeux. Il ne pensait pas que la jeune femme oserait faire une chose pareille, mais il ne devait pas s’e plaindre car l’homme recula légèrement sous la douleur. « Soren cours ! » L’encouragement de Taylor et l’instinct de survit de Soren le firent se lever en moins de temps qu’il n’en fallait pour le décrire. Sa tête tournait, mais au moins il était de nouveau debout, et courant - lui qui crachait d’habitude ses poumons s’il courait sans échauffement se voyait presque courir le marathon sans soucis. Comme quoi, quand vous avez la mort aux trousses… Le temps où ils furent en train de courir parut infini à Soren, et pourtant au bout d’un moment Taylor finit par s’arrêter. Et là, les poumons enfumés de fumeur idiot de Soren se réveillèrent pour le faire tousser comme pas deux. Des petits caillots de sang en profitèrent pour s’échapper de sa bouche au même moment. « Ça va ? Tu es légèrement blessé mais je pense que tu vas t'en remettre. J'ai eu tellement peur... » Il hocha la tête pour signaler à Taylor qu’il allait bien, tentant de reprendre son souffle pendant deux voire trois bonnes minutes. Une fois que ce fut fait, il finit par s’assoir sur un rocher qui avait magnifiquement élu domicile dans le coin. Soren finit par tenter d’enlever les traces de sang qui parcourait son visage - en vain sans eau. « Courageuse petite, à ce que je vois… » Sa voix était roque comme s’il avait dormi pendant des décennies. Il finit par relever son regard vers Taylor. « Tu n’as rien toi ? Il n’a pas essayé de te tuer comme il l’a fait avec moi ? » Maintenant que Soren reprenait lentement ses esprits, son côté pas content de nature refaisait surface - et il avait envie d’aller détruire la tronche de ce type. Mais vu comment il l’avait assommé en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, ce n’était pas une bonne idée. Il se releva du rocher, regardant derrière eux. « Au moins, il ne nous a pas suivi… Mais maintenant, on est complètement perdus au milieu de la forêt et ce n’est pas… » Alors qu’il parlait, Soren avait fait un tour sur lui même pour observer les environs. Et c’est au moment où il avait presque fini son tour qu’il avait aperçu cette clairière qui pointait son nez, juste derrière eux, à la lisière d’une rangée d’arbres. Soren n’en revenait pas. Une clairière, c’était bon signe dans un milieu hostile comme celui là. Ca promettait des plantes bien plus sympathiques pour les humains, en tous cas. Attrapant à l’aveuglette la main de Taylor, toujours sans mots dire, il se mit à marcher en direction de la clairière.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
A la base, ça semblait être une mission facile. Ils étaient simplement partis à la recherche de quelque-chose pour faire du feu, quelque-chose qui leur permettrait de se tenir chaud pendant la nuit, le temps que les secours daignent arriver. Et puis, ils s’étaient enfoncés dans la forêt, encore et toujours un peu plus. Et puis, au bout d’un moment, il y avait eu un cri. Ezra avait directement reconnu la voix de Jonathan… Mais il n’était plus derrière eux depuis un bout de temps apparemment, car le cri provenait de loin. Callie et Ezra s’étaient regardés et avaient comme instinctivement couru dans la direction du cri, en vain. Ils n’avaient pas retrouvé sa localisation, et s’étaient en même temps encore plus perdus dans la forêt. Ils avaient tourné pendant un bout de temps avant de retomber sur la plage, ne sachant pas comment ils avaient réussi à revenir sur leurs pas. Mais au moins, ils étaient sortis de la forêt, ce qui était déjà un grand exploit. Cependant, ils étaient sans Jon et ça inquiétait Ezra. Il avait laissé son ami seul dans la forêt alors qu’il avait signalé un moment de détresse. Et il n’avait pas pu lui venir en aide, car il ne l’avait pas localisé. Il fallait maintenant qu’ils retrouvent les personnes restées sur la plage pour savoir où elles en étaient de leur coté. Ezra prit la tête et Callie le suivit jusqu'au campement improvisé. Lily-Rose était avec Hope et Jordan, qui apparemment venaient de lui donner quelque-chose à manger - heureusement qu’Amelia était une maman poule qui mettait toujours beaucoup trop à manger dans le sac de sa fille, c’était utile pour aujourd’hui. Au moment où il rejoignit donc les deux femmes et Lily, il vint prendre cette dernière dans ses bras. « Tu vois, je suis revenu. » La petite avait eu peur, lorsqu’il était parti plus tôt, qu’il ne revienne pas. Mais Ezra avait largement plus peur d’une Amelia en colère parce-qu’il aurait perdu sa fille que de toutes les bêtes féroces qui pourraient se trouver dans la forêt. Il tourna ensuite sa tête vers Jordan et Hope, avec un petit sourire qui tentait de cacher son inquiétude. « Je… Peux vous parler ? »
repère staff pour le comptage des points de la semaine - merci de ne surtout pas retirer
:
Dernière édition par Ezra Beauregard le Sam 11 Juin 2016 - 4:25, édité 1 fois
Je préférerai être n'importe où sauf ici en ce moment. Je commence à avoir froid malgré le soleil puissant, mes vêtements mouillés ne sèchent pas assez vite à mon goût et je déteste etre mouillée. Tout le monde le savait à la maison alors justement ils prenaient garde à ne pas me mettre en rogne à cause de ça, dès que quelques gouttes atterrissaient sur moi je changeais de fringues ou j'y passai le sèche-cheveux. Un tic peut-être... je sais qu'il y a peu de monde qui aime avoir la sensation des vêtements trempés contre sa peau, donc je ne suis pas un cas à part. Pour son bien et son confort j'espère que les vêtements de Lily-Rose seront vite secs : ils sont en coton, cela devrait sécher assez vite. Pas de jean sur ses jolies gambettes, c'est un bon point car ces toiles bleues ont souvent du mal à sécher.
Quelques dizaines de minutes plus tard deux des naufragés envoyés en foret reviennent, bredouille. Je les remarque la première, les regarde s'approcher avec des questions plein les yeux. Se serait-il passé quelque chose ? Si oui, il faudra sans doute que j'aille en foret, dans l'hypothèse où ils auraient besoin d'un médecin. Cependant ils ne semblent pas affolés, ce qui me rassure. Je souris lorsqu'Ezra rejoint Lily. Il fait comme si tout ça était totalement normal. J'aime beaucoup sa façon de garder son sang-froid devant sa parente, dont je ne connais toujours pas le lien de parenté. Il sait probablement que si il panique, Lily paniquera aussi. « Je… Peux vous parler ? » Sa demande me surprend, quoi qu'elle n'est pas si étrange que ça. Je m'inquiète de ce qu'il aurait pu trouver en foret : les autres sont-ils perdus, morts ou blessés ? Je m'inquiète aussi de ce qu'il a à nous dire, bonne ou mauvaise nouvelle ? « Oui bien sur ! » dis-je d'un ton enjoué. Nous ne devons pas forcément tout cacher à Lily-Rose, seulement Ezra doit etre plus à même de le juger que moi. Je m'écarte d'elle en lui adressant un dernier clin d’œil, avant de me retrouver face à Ezra. « Qu'est-ce que vous avez trouvés là-bas ? Il y a un problème ? Besoin d'un médecin ? » fais-je rapidement.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Le fait qu’Ezra demanda aux jeunes femmes s’il pouvait leur parler, aussi calmement et de façon assez compréhensive pour qu’elles veuillent bien s’écarter légèrement du campement, c’était dans le but de garder Lily-Rose hors de de ça. Il ne voulait inquiéter la petite plus qu’elle ne pouvait déjà l’être, ce n’était pas la peine. Elle avait vécu assez d’ascenseurs émotionnels pour la journée - voire même pour toute l’année qui allait s’écouler. « Oui bien sur ! » L’expression de la jeune femme médecin, Hope s’il se rappelait bien, ne l’étonna pas tant que ça lorsqu’elle prit place sur son visage. Après tout, c’était une demande simple mais formulée de façon qui pouvait laisser planer un doute certain concernant la situation dans les bois. Elle se leva pour le rejoindre quelques pas plus loin. « Qu'est-ce que vous avez trouvés là-bas ? Il y a un problème ? Besoin d'un médecin ? » Ezra soupira alors. Il ne savait même pas ce qu’il allait dire, puisqu’il n’avait techniquement rien vu. Il avait juste entendu quelque-chose qui lui avait fait battre son coeur beaucoup trop rapidement pour que ce soit normal. Mais ça ne justifiait rien, et ça n’allait pas aider la jeune femme, mais de toutes façons ils étaient tous dans cette galère alors il fallait qu’il se lance, qu’il tente de trouver les bons mots pour ne pas l’inquiéter elle non plus. « Je ne sais pas. Mais justement comme je ne sais pas, vous devriez rester là. En fait… On était parti chercher du feu, la jeune blonde et un ami à moi, Jonathan. Et au bout d’un moment, Jon n’était plus là. On l’a entendu crier, mais on a été incapables de le retrouver… Donc je vous avoue que je m’inquiète. Légèrement. » Le dernier mot sonnait complètement faux, pire que lorsque les enfants tentaient de mentir à leurs parents. En même temps, Ezra était réellement inquiet pour Jon. Ce qui le rendait surtout le plus malade, c’était de ne pas savoir quoi faire de juste pour tenter de l’aider. Mais ce cri à s’entendre à perte de vue… Ezra eut un frisson qui lui traversa l’échine. Il tentait de ne pas se remémorer ça. Mais il se voyait mal revenir à Brisbane et dire à son cousin que l’un de ses proches amis était porté disparu dans la jungle - voire même mort. Ezra se frotta le visage des deux mains, rapportant son regard sur son interlocutrice. « Et en le cherchant nous nous sommes perdus et nous avons atterri ici. Et maintenant, je ne sais pas quoi faire… » Il baissa le regard. A vrai dire, Ezra avait beau être chef d’entreprise, c’était encore un grand enfant qui perdait beaucoup de ses moyens lorsqu’il se trouvait dans une situation inconfortable.
Le soupir qui sort de la bouche d'Ezra ne me dit rien qui vaille. C'est comme si il était exténué, abattu, bercé entre deux bords, le cul entre deux chaises ou peu importe l'expression qu'on emploie pour cela. Au fond du gouffre, aussi. « Tu peux me tutoyer, s'il te plaît... » Je demande d'une voix implorante. Je sais qu'il le fait par politesse, mais bon sang nous sommes tous naufragés et dans la même galère : on ne va pas faire dans la finesse. Le reste de ses paroles me glace d'effroi : ils ont perdu Jonathan. Pas perdu intentionnellement, disons qu'il a du traîner derrière eux ou s'intéresser de près à un truc dans la jungle, comme les gosses. La peur que je lis dans les yeux du jeune homme confirme mes craintes, lui-même s'inquiète, j'en conclue que le cri qu'a poussé son ami devait être effrayant. Je suis heureuse que personne sur la plage n'ai entendu ça, ça n'aurait fait qu'ajouter à la panique générale. « D'accord d'accord, on va … trouver une solution. » Oui mais laquelle ? J'essaie de le rassurer et de me rassurer en même temps. Je brûle d'envie d'aller explorer l’île pour retrouver Jonathan, parce que ce cri est sans doute révélateur d'une blessure. Ou d'une peur intense, peur de quelque chose qui pourrait lui faire du mal n'importe quand. Dans tout les cas ce n'est pas bon.
Je pose une main rassurante sur son épaule en jetant régulièrement des coups d’œil à Lily-Rose, et à Jordan qui se trouve juste à coté de moi. Notre conciliabule finira par attirer l'attention, quoi que nous pouvons prétexter n'importe quoi pour expliquer cette conversation. « Hum... je pense que ce n'est pas une bonne idée de repartir là-bas. Ça peut paraître poltronne, sauf que si on y va et que plus de monde est perdu ou blessé, ça va aggraver la situation. Ça m'inquiète aussi... » Je dois me retenir de me tracer un chemin à travers les arbres pour aller chercher Jonathan et la ramener par la peau du cul. Soudain je lève le regard, une idée venant de germer dans mon esprit : « Hé ! Il y a deux autres groupes qui sont partis, ils auront entendu le cri et auront récupéré Jonathan... sinon quand ils reviendront nous leur apprendrons que ton ami, Jonathan, est encore dans la jungle. Si ils ne reviennent pas avant le début de soirée il faudra trouver une autre solution, on ne pourra pas aller le chercher si il fait nuit. » Ça ne fait pas diminuer l'inquiétude pour autant. Et si il était blessé ? Qu'il pouvait être sauvé, mais seulement si il était pris en charge rapidement ? Les questions et hypothèses viennent en une masse compacte que j'ai du mal à démêler. « Je m'appelle Hope, au fait. Toi c'est Ezra il me semble ? »