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 joamie + from a life to another

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptyVen 7 Oct 2016 - 23:05


☙ from one life to another


La boutique est tel un coffre au trésor. Partout où le regard se pose, il est une chose à découvrir. Et même en y regardant à deux fois, l'on peut être certain qu'un détail nous échappe encore. Nul besoin de tout passer au peine fin pour sentir qu'il y a une réelle passion qui fait vibrer ces murs, un amour concentré dans chaque création. Pareille dévouement doit se ressentir lorsque l'on met ces masques et ces costumes sur la peau, et cela doit rendre la fête plus belle encore. Oui, j'ai vraiment hâte de vivre cela, de voir la ville pleine de vie et de joie pendant son carnaval. Ce doit être merveilleux. Le père du garçon, propriétaire de la boutique, apparaît et se retrouve bien surpris de croiser le futur couple princier dans son atelier. « Monsieur. Nous avons été chaleureusement invités à visiter par votre brave garçon. » Qui est fier comme un coq, les pommettes roses et le sourire au lèvres. Grace parvient à articuler quelques mots d'italien pour faire comprendre qu'elle débute tout juste, et Anatoli se charge de traduire le reste. L'homme est des plus honorés d'avoir notre commande. Nous serions volontiers restés plus longtemps, à discuter, à lui poser des questions sur son savoir faire et la signification de chaque masque, mais Paolo nous rappelle à l'ordre. Nous descendons la rue, tournons, en remontons une autre à la pente fort raide. Ce n'est pas un problème, nous avons été assis bien assez longtemps comme ça. La main de Grace reste toujours dans la mienne. « Ils ont été trop longtemps livrés à eux-mêmes. » dis-je pour expliquer leur accueil. Qui ne serait pas fou de joie à l'idée d'avoir un nouveau souverain après trente ans de flou ? Trente ans, c'est la moitié d'une vie. Et jamais ils ne se seraient permis de poser eux-mêmes quelqu'un sur le trône. Ils ont été les grands oubliés des changements de mains du royaume de Naples. « Ils ne me connaissent même pas. » je murmure, ils ne savent absolument rien de moi, mais ils semblent m'apprécier. Ils ne sauront sûrement jamais qui je suis vraiment, d'où je viens, tout ce que j'ai fait. « Certes, mais des messagers nous parviennent régulièrement et nous savons tout ce que vous faites à Squillace. Il paraît que votre projet de cathédrale est superbe. » se permet de glisser Paolo qui écoutait notre conversation d'une oreille. Une vraie fouine. Je roule des yeux au ciel et fait en sorte de l'oublier pendant toute notre visite du couvent. Qu'il est dommage d'avoir de si magnifiques fresques sur tous les plafonds dans un lieu où les religieux gardent toujours la tête baissée. Après avoir arpenté toutes les colonnades et récité bon nombre de prières, après avoir embrassé des dizaines de paires de joues de nonnes, Grace et moi sommes invités à déjeuner ici même dans une salle sobre où nous sommes quasiment laissés seuls à seuls. Une pause bienvenue. « Qu'est-ce que c'est ? » je demande lorsque nous sommes servis. « Des Lagane, votre Altesse. Des tagliatelles avec du vieux pain en sauce au vin blanc, des raisins secs et des amandes assaisonné avec du laurier. La spécialité de la ville. » répond un servant. J'acquiesce d'un signe de tête ; l'alliance de sucré et de salé est surprenante, mais tout à fait à mon goût. Pendant le repas, Grace fait apporter la broche qui li a été offerte plus tôt. Jane me la confie afin que je puisse l'admirer de plus près. C'est une œuvre délicate et élégante qui ira certainement à ravir à la future princesse. « Eh bien, vous me semblez aussi déjà très aimée. » dis-je avec un sourire. Quoi que les cadeaux sont monnaie courante pour plaire aux monarques, mais celui-ci semble sincère. Je le rend à Jane qui le range à sa place. Vers la fin de mon assiette, après une gorgée de vin et de longues minutes de réflexion, je reprends la parole ; « Je pense que nous devrions rester ici. Nous marier à Squillace, puis revenir. » Le mariage ne peut pas avoir lieu ici, il n'est pas question de vexer tout Squillace en changeant ainsi d'avis. Et je tiens assez à ce que je la cérémonie ait lieu là-bas. « Francesco veillera sur la région, c'est tout ce qu'il souhaite, et il a horreur de m'avoir au château. Il restera sous ma régence et ne pourra rien décider sans mon accord, néanmoins cela fera un Prince sur place. Et je ne crois pas que c'est avec une semaine par mois à Tricarico que je vais pouvoir efficacement la remettre sur pieds ou redonner confiance à la population. Les gens d'ici ont bien plus besoin de ma présence. Ils ont attendu assez longtemps que l'on prenne soin d'eux. » Je suis certain que Grace me donnera raison. Non pas par défaut parce que j'ai la liberté de faire tout ce que je veux sans avoir à prendre en compte son avis, mais parce qu'elle comprendra ces arguments.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 0:07

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Un peuple n'avait pas besoin de connaître par coeur son roi pour se réjouir de sa présence. Comme Celso l'expliquait, Tricarico devait se débrouiller seul, et peinait à se maintenir avec une indépendance dont personne désirait. Désormais, ils avaient un Prince, et ils pouvaient tous mettre un visage sur ce Borgia récemment dévoilé au monde. L'effervescence était des plus normales, des plus compréhensibles. La présence de Paolo semblait agacer le jeune homme, Grace le vit lever les yeux au ciel dès que le conseiller s'était immiscé sans gêne dans leur conversation. Il était curieux qu'il se permette pareil privilège, ce n'était pas très courtois d'interrompre une telle conversation. Leur visite se poursuivit par la visite du couvent, lieu religieux majestueusement et richement décoré. Le couple put prendre leur déjeuner au couvent même. Le calme faisait beaucoup de bien. Curieux, Celso demanda à l'une des soeurs de quoi était composé le repas. Grace n'y comprenait pas grand chose, mais elle se mit en tête de demander à Anatoli qu'il lui explique tout ceci. Il le savait forcément. Après quoi, la petite blonde montra son cadeau à Celso. "A moins que ce ne soit un moyen pour eux que je les aime." rétorqua-t-elle avec un sourire amusé. Elle ne comprenait pas d'où lui venait une telle popularité. Elle pensait qu'ils avaient une sacrée réserve concernant les Anglais, et voilà qu'ils l'adoraient déjà, alors que c'était la première fois qu'elle venait à Tricarico. Grace mangeait lentement, il avait fini bien avant elle. Mais tout en sirotant son vin, Celso était en plein réflexion. Elle respecta ce temps là, se disant qu'il s'exprimera en temps voulu. Ca ne tarda pas. Le Prince comptait siégeait à Tricarico en permanence. Le mariage devait se faire à Squillace car c'était prévu ainsi et que tout le monde s'attelait à la tâche afin que tout soit prêt. Elle écouta attentivement tout ce qu'il disait tout en continuant de manger. Il comptait confier Squillace à son cousin. "Vous faites comme bon vous semble, votre Altesse." lui dit-elle avec un large sourire. "Si votre cousin est à la tête de Squillace, je pense qu'il serait judicieux à ce qu'il soit marié également. Un prince, ou un roi célibataire, cela ne rassure jamais vraiment. Il y aurait une certaine sérénité si on le savait marié." suggéra-t-elle. Elle n'obligeait à rien, Celso le savait. Elle ne faisait que partager son point de vue. Après avoir déposé ses couverts, Grace prit la main de Celso et l'embrassa. "Si mon avis compte un tant soit peu, je dois avouer que j'ai eu une bien meilleure première impression de Tricarico que de Squillace. C'est peut-être idiot, mais je m'y sens un peu plus chez moi." Elle haussa les épaules. Elle trouvait que ça n'avait aucun sens de se sentir bien si vite dans un endroit si inconnu. Il y aurait certainement quelques modifications à apporter à son appartement à présent, mais rien de gargantuesque. "Je pense pouvoir être parfaitement heureuse en vivant ici." lui dit-elle avec un sourire sincère. Grace ne voudrait pas abuser de l'influence qu'elle avait sur lui, mais elle savait qu'il prendrait forcément en compte le bien-être de sa belle. Aucun des deux ne pourrait supporter d'être sans l'autre, ils étaient indissociables. Ils eurent tous les deux un long moment où ils ne faisaient qu'échanger leur regard. "Votre peuple sera on ne peut plus ravi de vous savoir ici en permanence. Ils n'auront plus jamais ce sentiments de solitude et d'abandon, ainsi. Cela devrait largement compenser le fait que nous ne nous marierons pas ici. Ils verront vos enfants Borgia naître, l'honneur doit être incomparable." dit-elle avec un petit rire avant d'embrasser à nouveau sa main. L'une des soeurs s'approcha lorsque tout était vide, proposant au couple de poursuivre leur journée en se rendant à la cathédrale. Ils se levèrent et se laissèrent donc guider, toujours main dans la main. A peine sortis du couvent, Grace se permit de l'embrasser longuement avant de reprendre la marche. Elle était curieuse de voir à quoi. Les pierres de tous les bâtiments étaient toutes si claires, cela changeait du rouge et du gris anthracite de Londres. Un autre charme, mais l'architecture italienne lui aspirait une plus grande chaleur et une plus grande sérénité.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 1:22


☙ from one life to another


De la bouche de Grace, je ne veux jamais entendre pareille phrase toute faite à propos de mon pouvoir décisionnel. Je sais bien ma possibilité de faire et faire faire tout ce que je souhaite en un claquement de doigts, même à ma princesse, mais ce n'est pas moi. J'ai été bien trop longtemps au service des autres et des femmes comme elle pour simplement faire comme bon il me semble. Je ne cache pas un léger soupire. « J'ai déjà posé un ultimatum à Francesco à ce sujet. Il a jusqu'à la fin du mois pour se trouver une épouse. Sinon je me verrais obligé de choisir à sa place. Mais il ne peut pas rester sans femme plus longtemps. » Pas avec les rumeurs, et encore moins si je mets cette Cour entre ses mains. Il devra être tel un vrai monarque. La régence l'agacera toujours, mais au moins je serais trop loin pour revoir ses piques et supporter ses remarques isolantes. Nous avons été bien mieux accueillis ici qu'à Squillace, la Lady ou moi-même. Il y a là-bas un climat de méfiance qui alourdit l'air, tandis que je retrouve ici un peu de la futilité qui m'a manqué depuis mon départ de Londres. Une authentique joie de vivre. « Grace, votre avis et votre bien être compteront toujours. Si vous vous sentez mieux ici, ce n'est qu'un argument supplémentaire. » dis-je en plantant mon regard dans celui de ma bien aimée, aussi sérieux que je peux l'être. Je ne supporterais pas de la voir malheureuse à mes côtés. Le paysage en serait terni. Je lui adresse petit à petit un fin sourire. Elle parvient à le rendre plus grand lorsqu'elle évoque nos enfants. « Oui, je pense qu'ils sauront s'en contenter. » Le repas étant terminé, nous quittons le couvent pour nous rendre d'un pas tranquille à la cathédrale, non loin de là. Nous sommes suivis de près par toute une procession de sœurs qui se rendent également à cette messe. A vrai dire, c'est à croire que toute la ville tient à être présente ; pour ceux qui ne peuvent pas entrer, les grandes portes sont laissées ouvertes et les fidèles à l'extérieur peuvent à peine en deviner l'autel. C'est un édifice richement décoré, les murs blancs complètement ornés de hauts reliefs, les dorures faisant briller les colonnades. Un incroyable silence règne lorsque nous arrivons ; le chemin à travers la nef sous est dégagé afin que nous avancions jusqu'au prêtre. « Votre Altesse. C'est un honneur de vous avoir parmi nous. » Je m'incline également face au saint homme. « Merci de me recevoir dans votre superbe cathédrale. » dis-je comme si elle ne m'appartenait pas. La maison de Dieu ne fait pas partie de mes possessions à mes yeux ; elle est à ses fidèles, et je n'y suis qu'un invité. « Est-ce que vous nous ferez le plaisir de lire quelques psaumes ? » me demande-t-il en m'indiquant son estrade et son exemplaire de la Bible sur un pupitre. Je ne suis pas le meilleur chrétien qui soit, loin de là, mais c'est un honneur que je ne peux pas refuser. « Avec grand plaisir. En avez-vous choisis ? » « Je laisse cela à vos bons soins. » L'homme reste près de moi tandis que Grace, Jane, Anatoli et Paolo prennent place sur le banc du premier rang pour écouter. Il me faut peu de temps pour trouver le passage que je souhaite lire, l'ayant déjà bien en tête. Avant de commencer, mon regard se pose sur cet océan d'hommes et de femmes face à moi, tous humblement pendus à mes lèvres. Je sors d'une poche le chapelet de Grace et l'enroule autour de mon poignet pendant que je retrouve ma ligne. « Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes ses fidèles et ses bien-aimés, revêtez votre cœur de tendresse et de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous mutuellement, et pardonnez si vous avez des reproches à vous faire. Agissez comme le Seigneur : il vous a pardonné, faites de même. Par-dessus tout cela, qu'il y ait l'amour : c'est lui qui fait l'unité dans la perfection. » Grace saura quelle douce ironie se trouve dans ce passage, de moi à elle. Lorsque l'homme qui dénigrait l'amour est aujourd'hui envahi ce sentiment et le prêche aux pèlerins. « J'aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien. L'amour prend patience ; l'amour rend service ; l'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'emporte pas ; il n'entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L'amour ne passera jamais. » D'un coup d'oeil furtif, je vois Anatoli penché à l'oreille de Grace pour lui traduire chacun de mes mots. C'est presque pour eux que je fais une discrète pause. « Que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour former en lui un seul corps. Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père. » Le prêtre semble satisfait. Je m'adresse une dernière fois aux fidèles de manière un peu moins formelle ; « Merci à vous de faire de Tricarico un passage dans votre pèlerinage. Vous apportez de la lumière sur cette vile. Je serais honoré de rencontrer chacun d'entre vous après la messe, avant votre départ. » Cela peut prendre des heures, mais qu'importe. Si chacun garde un bon souvenir de Tricarico et en parle autour de lui pendant son voyage, cela sera un très grand pas vers le retour d'un page d'or pour la ville. Dans le silence, je rends au saint homme la place qui lui revient. Puis je rejoins Grace sur le banc pour un long moment de prière.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 2:16

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Apparemment, le sujet du mariage de Francesco avait déjà été mis sur la table, Celso s'était déjà occupé de ce fait qui commençait à être problématique. Son regard fut on ne peut plus sérieux lorsqu'il rappela à sa fiancée que son bien-être et ce qu'elle pouvait penser avait énormément d'importance pour lui. Des faits qu'il ne pouvait ignorer afin d'éviter qu'elle ne se sente triste. Ses journées seront déjà bien longues parfois, sans avoir la moindre occasion de se voir. La jeune femme savait d'avance que les premiers temps à Tricarico allaient être compliqués et extrêmement chargés pour le souverain. Mais elle était profondément touchée qu'il attache d'importance à sa parole. En général, l'avis d'une femme importait peu, et pour Celso, celui de sa future épouse était primordiale. Convenus sur ce sujet, on les conduisit ensuite jusqu'à la cathédrale. Grace était sidérée par le nombre de personnes présentes à l'extérieur même du lieu de culte. Ca se bousculait un petit peu, mais on leur avait créé une allée afin qu'ils puissent entrer dans la cathédrale sans encombre. La fraîcheur à l'intérieur du bâtiment contrastait beaucoup avec la chaleur extérieure. C'était tout de même assez agréable. Ils s'avancèrent jusqu'au prêtre. Grace ne comprenait pas vraiment ce qui se disait, mais supposa qu'il s'agissait de formalités et de message d'accueil. Anatoli invita Grace à aller s'installer sur le banc du premier rang. Malgré tout le monde présent, la cathédrale était incroyablement silencieuse, le temps que leur prince ne trouve les lignes qu'il comptait citer. Anatoli chuchotait tout bas la traduction de sa tirade. Elle ne put s'empêcher de sourire en sachant qu'il mentionnait tant de fois ce sentiment qu'il refusait d'avoir en lui jusqu'il y a quelques mois de cela. Mais cela l'avait appremment touché en plein coeur, se laissant largement submergé par ce sentiment, pour son plus grand plaisir. Il n'était pas difficile de comprendre pour le peuple, les nobles présents, que leur souverain était un homme amoureux. Il ne donnait absolument pas l'image d'un homme froid et méfiant, bien au contraire. Son sourire s'élargit lorsqu'il s'approcha pour s'installer à ses côtés. "Vous étiez parfait." lui dit-elle tout bas juste avant que le prêtre ne commence sa série de prières. A la fin de la cérémonie, tout le monde se levait, et chacun avait l'espoir d'avoir un peu l'attention de leur prince. Grace s'approcha du prêtre pour s'incliner devant lui et le remercier pour ce moment de prière. "Vous êtes déjà dans nos coeurs, Lady Grace." dit-il en anglais avec un sourire bienveillant. Grace fut touchée de l'attention du prêtre d'avoir échangé quelques mots dans la langue de la Comtesse. Puis elle restait un peu en retrait, laissant Celso s'approcher de son peuple. Elle se disait que l'on ne s'intéresserait pas à elle pour le moment. Mais les plus audacieux s'approchèrent d'elle dans l'espoir d'avoir un regard de sa part. Malgré le peu de mots d'italien qu'elle connaissait, elle nota qu'on l'appelait déjà princesse. Anatoli s'approcha d'elle pour lui traduire ce qu'on pouvait lui dire. Certains réclamaient même sa bénédiction. Elle la leur donnait en latin. Et il suffisait que quelques personnes aient bien voulu l'approcher que beaucoup d'autres espéraient avoir un peu de son attention. Anatoli l'invita tout de même un peu à avancer afin de donner cette chance là à ceux qui patientaient. Celso ne semblait pas particulièrement pressé, elle le voyait même prendre le temps de discuter avec certains des habitants de Tricarido. La Comtesse remarqua alors cette maman qui tenait son bébé, qui avait moins d'un an dans les bras. Elle s'approcha alors d'elle, dans l'espoir d'arracher un sourire au nourrisson - ce qui ne fut pas bien difficile. Elle demanda d'un signe du doigt si elle pouvait le porter, la jeune mère en fut presque honorée. Le petit fut surtout attiré par le collier qu'elle portait, cela faisait beaucoup rire Grace, sous le regard attention d'Anatoli, Jane, et de toutes les personnes qui pouvaient voir cette petite scène. Elle rendit le bébé à la mère et continuait son parcours en saluant toutes les personnes qui s'approchaient d'elle. Un bain de foule dont elle n'était absolument pas habituée. Du moins, elle n'était pas au centre de l'attention de tous. Ils finirent enfin par arriver à l'extérieur, ou d'autres attendaient patiemment leur moment. Il était bien difficile de rejoindre Celso par moment, et l'effervescence devenant de plus en plus conséquente commençait à gêner un peu Grace. Elle étouffait un peu au milieu de cette foule qui s'agitait de plus en plus. Anatoli remarqua que sa princesse ne sentait pas très bien et il tenta de lui frayer un chemin et de la faire éloigner de toute cette excitation. Il trouva un banc à l'ombre non loin de là. "Pardonnez-moi." dit Grace, en prenant de profondes inspirations. "Vous n'avez pas à vous excusez, Lady Grace. Beaucoup auraient tourné de l'oeil bien avant vous, avec un tel bain de foule." "J'espère qu'ils ne le prendront pas mal." "J'en doute. Ils sont déjà bien heureux d'avoir pu vous apercevoir ou vous approcher."

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 13:36


☙ from one life to another


D'un regard, j'attrape le sourire de Grace et le lui rends, prenant sa main un court instant avant la prière. Les versets de Saint Paul ont toujours été les plus parlants à mes yeux, transmettant un message qui me parle. Je voulais les adresser à toutes les personnes présentes qui marchent et s'agenouillent pour l'amour de Dieu, mais ne doivent pas oublier l'amour de la personne juste à côté d'eux. Bien sûr ils étaient également dédiés à ma belle. J'ai expié pareil sentiment de mon coeur pendant bien des années, le voilà aujourd'hui revenu. Et si Grace m'a aimé quand je n'étais personne, si elle m'a rejoint ici quitte à tout laisser derrière elle, si elle est là aujourd'hui pour me rendre si heureux, alors je ne peux que m'avouer vaincu et croire en l'amour, croire en cette force qui me fera tenir lorsque je doute et me fera apprécier chaque minute de ma vie à ses côtés. Puis l'air s'emplit de prières et de chants, gorgé d'une foi qui s'infiltre dans les murs et dans les corps, vibrante et puissante. Un grand écho demeure à la fin de la messe, la cathédrale tremblant encore sous cette ferveur. Ce n'est qu'une fois le calme revenu que les fidèles se lèvent et se meuvent dans la nef. Alors que Grace s'approche du prêtre, je tiens parole et me glisse dans la foule pour saluer autant de personnes que possible. Je ne compte plus les bises, les accolades, les bénédictions que je donne ou que je reçois. J'invite les pèlerins à revenir l'année prochaine ou la suivante. Je discute avec quelques habitants sans leur dévoiler pour le moment mon projet de venir m'installer à Tricarico. J'embrasse je ne sais combien de tête de bébés et enfants. J'avance d'un pas lent vers la sortie, laissant qui le veut s'approcher et interrompre ma marche pour me glisser un mot. Bien sûr, il y a des complaintes, des problèmes que les gens espèrent que je réglerai vite. Des maisons à l'abandon, des commerces sur la paille, des routes à tracer ou à réparer, des champs à l'extérieur de la ville qui se meurent. Je ne fais nulle autre promesse que celle de me pencher sur chaque réclamation -et je le ferai, qu'importe le temps que cela prendra. Je n'ose pas mentionner la guerre prévenue par le roi. Pour eux, cette annonce attendra encore un peu. Une fois hors de la cathédrale, les personnes ayat patiemment attendu leur tour sont également entendues et embrassées. Impossible d'accorder de l'attention à tous, je fais au mieux. Et puis il y a ce pincement au coeur, cette seconde de malaise qui serre mes poumons -mais ce n'est pas moi, alors, instinctivement, je cherche immédiatement ma princesse du regard. « Où est Lady Grace ? » je demande à un soldat un peu plus grand que moi afin qu'il puisse observer par dessus la foule et me trouver ma promise. Il me l'indique à voix basse. Je la vois assise sur un banc, pâle, accompagnée d'Anatoli. « Faites amener le coche. » je glisse tout bas au soldat qui s'exécute immédiatement. Le bain de foule est terminé pour aujourd'hui. Malgré mon coeur accéléré par l’anxiété pour la Lady, je continue de faire bonne figure le temps que la voiture nous soit amenée, puis salue la population pour leur dire au revoir. Je rejoins tout le monde dans le coche, conserve mon sourire jusqu'à ce que nous ayons disparu en tournant dans une rue. Alors je me penche vers Grace et prends ses mains dans les siennes. « Qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? Vous m'avez tellement inquiété. » Aussi facilement emporté par mes émotions que le veut mes origines, on lit sur mon visage qu'un rien pouvant arriver à ma princesse me rend mort de panique. « Seulement un petit vertige, Votre Altesse, à cause de la foule. » « Taisez-vous, elle peut parler en son propre nom. » je crache à la figure d'Anatoli avec un regard mauvais. Je me radoucis dans la seconde quand je me retourne vers Grace, une main sur sa joue. « Mon amour, vous êtes encore un peu pâle. » J'approche son visage du mien afin de l'embrasser sur le front. « Vous pourrez vous reposer une fois au château. Je pourrais vous tenir compagnie dans vos appartements. » Nous avons bien un peu de temps pour respirer avant le banquet de ce soir.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 15:34

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Grace était assise, et avait quelques vertiges. Elle avait de vives bouffées de chaleur qui étaient loin d'être agréables. Jane avait fini par la rejoindre, toute inquiète de voir la Comtesse dans un tel état, ce n'était pas dans son habitude.La petite blonde prenait de grandes bouffées d'air et sentait des gouttes de sueur perler sur son front. Le coche arriva quelques minutes après et un soldat l'aida à monter dedans, Celso ne tarda pas à le rejoindre. Mort d'inquiétude il était tout aussi pâle qu'elle, et se pencha vers elle pour voir si elle allait mieux. Anatoli répondit à sa place, ce qui énerva le prince. La jeune femme lui fit un sourire rassurant. "Je vais bien, votre Altesse." dit-elle doucement. "Je ne m'attendais pas à un bain de foule aussi conséquent, et j'ai fini par manquer un peu d'air. Je ne suis peut-être pas aussi solide que je ne le prétend être." dit-elle avec un petit rire, afin d'alléger l'atmosphère. Celso tenait tout de même à ce que sa dulcinée se repose avant le festin organisé par les servants de château. Ils ne tardèrent pas à arriver à destination, le prince comptait lui-même accompagner sa belle jusqu'à ses appartements. Le silence était la bienvenue. Elle congédia Jane afin qu'ils puissent n'être que tous les deux. "Pardonnez-moi de ne pas avoir pu tenir plus longtemps." dit-elle à Celso d'un air profondément désolé. Elle s'en voulait beaucoup de n'avoir pas pu fait preuve d'endurance. "Je ne suis pas habituée à un tel engouement." dit-elle avec un rire nerveux. Elle se servit un verre d'eau et s'installa sur le bord de son lit. La fraîcheur de la pièce et le calme lui faisaient le plus grand bien. "Un peu de repos et je vous promets d'être d'aplomb pour le banquet de ce soir." dit-elle avec un sourire confiant, en prenant sa main afin de l'embrasser alors qu'il s'installa à côté d'elle. Elle déposa sa tête sur son épaule quelques secondes avant de la relever pour l'embrasser longuement. "Vous avez eu un beau succès, aujourd'hui." lui dit-elle en lui caressant le visage avec tendresse. "Je suis fière de vous, vous avez été parfait. Contrairement à moi." dit-elle avec un petit rire nerveux. Elle caressait doucement son visage avec le sien. "Vous m'avez appelez mon amour devant votre conseiller, et Jane." réalisa-t-elle soudainement, touchée. "Vous ne m'aviez jamais appelé ainsi en public. Mais je crois que j'apprécie ces mots d'amour devant les regards indiscrets." Elle rit doucement. Ils finirent par s'allonger en se laissant tomber en arrière. Grace restait blotti contre lui, et sans résister, elle s'assoupit. Elle se réveilla quelques temps plus tard, et Celso était toujours là à lui caresser l'épaule. Elle rit, toute gênée, puis se redresser. "Je devrai peut-être vous libérer de mon emprise un petit peu, on doit certainement vous attendre pour quelques impératifs." lui dit-elle avant de l'embrasser langoureusement. "En attendant, laissez-moi me faire belle pour vous, pour le banquet." Elle avait un large sourire, elle lui dit un dernier mot d'amour avant qu'il ne sorte de ses appartements. Jane accourut alors, l'aidant à changer de robe. Elle était d'un bleu roi, avec des broderies cuivrées. Elle mit également d'autres bijoux et on lui fit une nouvelle coiffure. "C'est vrai, que nous allons rester à Tricarico après votre mariage, Lady Grace ?" demanda timidement la suivante. "Oui, le prince compte redonner un peu d'espoir à cette ville. La région a été vraisemblablement très négligée ces derniers dizaines d'année. Squillace sera dirigé par son cousin, Francesco, normalement. Qui restera bien entendu sous les ordres du Prince." expliqua-t-elle. "C'est une belle ville, ici, je trouve. Leur cathédrale est magnifique." Grace sourit. "Je m'étais doutée que vous préféreriez cette ville." Jane finit de reserrer le corsage de sa maîtresse et de réajuster le jupon de sa robe. Après cette longue préparation, les deux jeunes femme sortirent de la chambre pour rejoindre la salle où se déroulait les festivités. Il y avait énormément de monde présent. On annonça la venue de Grace, et celle-ci s'approcha de son bien-aimé et elle l'embrassa longuement. "Votre Altesse." dit-elle tout bas avec un large sourire amusé. "Pardonnez mon retard, il fallait que je me prépare comme il se doit." Et vu le banquet richement décoré et toutes les personnes qui avaient mis leurs plus beaux vêtements, elle avait bien eu raison de se pomponner correctement.

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Dernière édition par Joanne Prescott le Sam 8 Oct 2016 - 17:37, édité 1 fois
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 17:23


☙ from one life to another


Nous rentrons rapidement au château. J'ai bien du mal à me rassurer quant à la santé de Grace jusqu'à ce que nous soyons seuls dans ses appartements et qu'elle m'adresse un sourire. Elle s'en veut néanmoins d'avoir interrompu ce moment de contact avec le peuple. « Ce n'est rien, nous aurons tout le temps de faire d'autres bains de foules moins immenses. » Ou parfois aussi grands, mais ma princesse aura eu le temps de s'habituer entre temps. Je prends place au bord du lit, à côté de la jeune femme qui se remet de ses émotions. Toute cette densité et ces sollicitations ont été épuisantes. Du repos est de mise pour avoir assez d'énergie pour ce soir. « Seulement pour le banquet ? » je demande avec un sourire malicieux. J'imagine que l'on nous a préparé une belle fête, et c'est ce que les italiens savent faire de mieux. Ca, et la sieste. Je caresse tendrement les cheveux de ma belle pendant qu'elle se détend. Je souris à ses compliments, j'estime aussi m'être bien débrouillé. « Merci. Mais vous vous en êtes très bien sortie aussi. » Elle a laissé le peuple curieux l'approcher et essayer de la connaître. Son malaise n'est qu'un petit incident sans importance, même si j'en étais fou d'inquiétude sur le moment. Grace a bien remarqué que je ne me suis pas contenté de l'appeler Lady dans ma panique. « S'ils veulent nous voir amoureux alors il n'y a pas de raison de se gêner. » Je sens ma promise fatiguée, alors nous nous allongeons. Contrairement à elle, je ne m'endors pas, mais je veille sur elle et la garde confortablement blottie dans mes bras. Pendant de longues minutes, sans faire attention au temps qui passe, mon regard reste soit posé sur le plafond, soit sur la belle endormie. Les yeux fermés et l'air tranquille comme un ange sur un nuage. La jeune femme émerge un peu plus tard et décide de me libérer. Je n'ai pas d'autre impératifs que de me préparer pour ce soir, mais je suppose que Grace souhaite un moment seule avec sa suivante. « Comme vous le souhaitez, ma Lady. » Je l'embrasse sur la joue et quitte ses appartements. Dans les miens, je tombe sur une petite horde de valets prêts à se mettre au travail. Il est encore très étrange pour moi de laisser d'autres hommes me déshabiller et m'habiller, alors que j'occupais leur place il n'y a pas si longtemps. Tout de beige vêtu, à l'image de l'aura dorée de la ville aux briques claires, l'on pose sur ma tête la touche finale qui n'y trône que pour les grandes occasions, une couronne en or au tissu rouge et bordée de pierres précieuses. Un petit chef d'oeuvre fait à ma taille et qui pèse don poids. Je dois avouer que j'aime particulièrement mon reflet lorsque je la porte. Je suis annoncé dans la salle de banquet en grande pompe. J'entre par une porte près du trône et m'y assois. On me sert une coupe de vin en attendant l'arrivée de Grace et le début des festivités. Lorsqu'elle apparaît, je me lève pour l'accueillir et l'embrasse également. « Sei bella. » dis-je en l'observant avec admiration des pieds à la tête. « Vous êtes magnifique. » je lui traduis avec un sourire, même si elle avait certainement compris. « Vous vous sentez mieux ? » Je lui prends la main et la guide jusqu'au trône plus petit à côté du mien. J'ai prévenu Paolo que j'aimerais prendre la parole avant que nous ne rejoignons la table et les convives. Alors une fois installés, le valet demande le silence et toute l'attention des nobles présents dans la salle. « Son Altesse le Prince Celsio Borgia a une annonce à faire. » Ce titre m'arrache toujours un frisson. Je reste assis pour parler, permettant donc à l'assemblée de faire de même. Je suis déjà bien assez haut sur cette petite estrade. Anatoli se charge de la traduction pour la Lady. « Merci pour votre accueil. Nous n'avions jamais vu Tricarico auparavant et nous trouvons la ville splendide. La Cour et le peuple nous ont ouverts leurs bras et leurs coeurs comme nulle part ailleurs. Ces dernières décennies ont été dures. Mais désormais, vous ne serez plus les oubliés du sud de l'Italie. J'ai pris la décision de m'établir, avec la Cour de la Basilicate-Calabre, ici même, à Tricarico. La future Princesse et moi reviendrons après notre mariage à Squillace et prendrons nos appartements principaux dans ce château. Ma présence, mon temps et mon attention sont entièrement requis en Basilicate, afin de remettre cette région sur pieds, et rendre à Tricarico toute sa splendeur. » Les visages se sont illuminés au fil du discours. Contrairement à n'importe quelle autre pays, les membres de la Cour n'hésitent pas à s'exprimer et réagir, et la joie italienne est particulièrement bruyante. Je lève ma coupe vers eux tous avec un sourire, satisfaits de voir que la nouvelle est bien accueillie. « Célébrons tout ceci : un mariage à venir, le retour des Borgia sur le trône, et le nouvel âge d'or de Tricarico. » Un « salute » général s'élève avant que chacun porte sa coupe à ses lèvres. J'adresse un sourire à Grace. Nous serons bien ici. S'est approchée de moi une jeune femme, une noble, timide et les joues rougies, qui ose à peine marquer sa présence. Paolo me l'indique d'un signe de tête discret. « Votre Altesse. Un présent pour vous porter bonheur. » Je la laisse mettre autour de mon cou une fine chaîne sur laquelle se trouvent deux pendentifs en or ; la fameuse cornicello, et une main signant le corno. Elle offre le même collier à Grace. « Merci beaucoup. » Elle s'en va dans un petit rire nerveux. Je prends quelques secondes pour admirer le bijou. Ma corne est incrustée de petits rubis, et la bague de la main est ornée d'un minuscule diamant. « J'imagine qu'avec tout ça, il ne peut rien nous arriver. »
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 18:30

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

S'il y avait bien une chose que Grace aimait beaucoup dans la mode italienne, c'est que les coiffes n'étaient pas aussi imposantes qu'en Angleterre. On osait plus montrer ces cheveux bouclés, préférant dresser un chignon avec des accessoires plus discret. Il y avait bien évidemment quelques coiffes ici et là, et Grace se disait qu'elle adopterait volontiers cette tendances là. Ses cheveux à elle étaient dressés en un chignon, fait par Jane. Elle y avait mis quelques épingles décoratives, des perles. Très simple en somme, mais elle était satisfaite que l'on voit un peu plus sa chevelure blonde. Elle ne se permettrait certainement de mettre une tiare ou des bijoux de tête ornés d'une multitude de pierres. Néanmoins, sa robe et ses bijoux laissaient largement deviner son titre de noblesse. On la trouverait certainement trop modeste, mais elle préférait ça plutôt que l'on croit qu'elle se permette de porter les bijoux d'un titre qu'elle n'avait pas encore acquis. Celso ne ratait jamais une occasion de complimenter sa belle. Elle lui sourit avec tendresse. "Beaucoup mieux, oui, votre Altesse." Il prit délicatement sa main et l'emmena avec elle au niveau du trône. Grace lui embrassa la main avant qu'il ne la lâche pour s'asseoir. Le prince de ces terres fit ensuite un long discours qu'Anatoli traduisit à Grace. Elle regardait son fiancé avec admiration. A ses yeux, il était destiné de tenir ce rôle, bien qu'il avait vu bien plus grand. Il avait du sang royal en lui. L'enthousiasme fut impressionnant. Tout le monde se réjouit tellement à l'idée que leur prince comptait vivre à Tricarico. On donna une coupe de vin à Joanne afin de pouvoir trinquer avec tout le reste de la cour. Une jeune femme s'approcha pour donner un présent à Celso, mais aussi à Grace. Elle la remercia chaleureusement, avec un large sourire. "C'est qu'ils y tiennent, à ces petits Borgia." lui dit-elle tout bas en riant. "Regardez comme ils sont heureux, comme ils sont plein d'espoir." Grace lui prit la main. Elle avait conscience que des mauvaises nouvelles allaient venir, mais c'était la première fois depuis longtemps que Tricarico allait avoir un roi présent de façon quotidienne. "Tout ça, grâce à vous." Elle lui caressa ensuite la joue, lui lançant un regard amoureux. Ils se levèrent ensuite, sans se lâcher physiquement, et la cour les applaudit. L'ambiance était particulièrement festive, et chaleureuse, les tables richement décorés. Ils s'y installèrent d'ailleurs, près des autres nobles et conseillers. Ils étaient bien plus proches l'un de l'autre lorsqu'ils étaient à table. Plus facile pour se prendre la main, s'embrasser, ou faire quelques caresses. Anatoli leur avait dit qu'il fallait se montrer, ils n'allaient certainement pas se gêner. Surtout que le prince et sa dulcinée savaient exactement ce qui allait suivre après le repas. Celso ne l'avait pas oublié et n'avait pas manqué de le lui rappeler avant qu'elle ne change de tenue. Le vin coulait à flot, à peine les verres étaient vidées qu'ils étaient à nouveau remplies. Tout le monde discutait joyeusement et il y eut bien d'autres personnes qui se plaisaient à apprendre de nouveaux mots italiens à leur nouvelle princesse. Celle-ci peinait à parler à son bien-aimé, ils étaient tous les deux sollicités de par et d'autres. Mais ils gardaient leurs doigts croisés ensemble, indissociables. Tout le monde se calmait un petit peu lorsque les plats arrivaient et furent déposer devant tout le monde, pour leur présenter tout ce qu'ils pouvaient manger. Il y eut ce temps de prière avant qui que ce soit ne puisse toucher à la nourriture. Mais une fois faite, tout le monde s'y jetait joyeusement. Avant de toucher à quoi que ce soit, Grace préférait se jeter sur les lèvres de son prince. "C'est effectivement très plaisant de pouvoir vous embrasser où bon me semble." dit-elle tout près de son visage, avec un large sourire. "Je suis si heureuse." Sa main caressait sa joue. "Si heureuse de passer le reste de ma vie avec vous, avec un aussi joli cadre et une cour qui m'accueille à bras ouvert. Je continue de croire que nous étions prédestinés à nous rencontrer, nous unir. Et chaque minute passée à vos côtés ne font qu'affirmer ces pensées."

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 19:59


☙ from one life to another


Ce banquet n'est que le premier d'une longue suite de fêtes qui ont lieu tous les soirs de la semaine au château. La Cour profite de notre présence avant que nous ne partions, et souhaitent nous laisser le plus beau des souvenirs qui fera une excellente motivation pour revenir aussi vite que possible. Cette nuit est également une nuit d'amour comme j'avais promis à Grace que nous en aurions. De jour, les heures sont longues auprès du conseil et dans les cabinets des administrateurs de la région. Absolument tout est à remettre à plat et aucun de ces nobles ayant travaillé au service de la Basilicate pendant toutes ces années n'apprécie que je mette en doute toutes leurs décisions et leur avenir. L'on peut entendre à travers les portes en bois les joutes que nous échangeons à pleins poumons ; l'on pourrait dire que je campe mes positions, mais j'ai la conviction de faire les choix justes. La réforme totale est le seul moyen de remettre la ville et la région sur pieds et de lui permettre d'avoir un nouvel essor. Ce ne sont pas avec les vieilles ficelles que l'on dénouera les problèmes, et je compte bien redorer le blason de Tricarico. Qu'ils partent, tous ceux qui plaquent les portes comme des ouragans. Personne n'est irremplaçable et du sang neuf fera du bien à la Cour. En une semaine, je remplace trois conseillers et en envois trois autres derrière les barreaux pour divers abus de pouvoirs et ponctions dans les comptes de la ville. L'abandon ne justifie pas toutes les dérives. La veille de notre départ pour Squillace, un messager interrompt l'une des séances pour me confier une lettre. « Votre Altesse. Le couronnement du roi est repoussé. Il est actuellement à Naples pour défaire le siège. » Je mords mes joues pour réprimer un sourire, le remercie et le congédie en demandant à ce qu'un repas lui soit servi et une chambre louée pour se reposer. Je ne peux pas empêcher mon coeur de se gonfler de satisfaction. Je pars de Tricarico avec cette bonne nouvelle en plus de l'impatience grandissante à l'idée d'épouser Grace. Avant de monter dans la calèche, nous embrassons Maria et Paolo, ainsi que quelques autres nobles avec qui je me suis entendu, donc Paola, la jeune femme qui nous a offerts les pendentifs. « Je dois m'assurer que mon cousin aura une épouse lorsque je le laisserai à Squillace. Quoiqu'il advienne, le mariage sera à la fin du mois. Nous reviendrons juste après. » En d'autres termes, dans un mois au maximum nous serons de retour avec de bien plus grandes valises pour nous installer au château. Les deux jours de voyage de retour semblent plus court que ceux de l'aller. Exalté, je ne dors quasiment pas, et passe des heures à discuter et plaisanter avec Anatoli, ma promise et Jane qui ne cessent d'enrichir leur vocabulaire italien. La fatigue d'un des chevaux nous oblige à prendre une pause supplémentaire, ce qui nous fait perdre quelques heures. Nous arrivons à Squillace bien après l'heure du dîner, lorsque le ciel est bien sombre. Francesco nous accueille à l'entrée du château avec un immense sourire aux lèvres. Sans attendre, il annonce la raison de cette joie ; « Votre Altesse, sachez que j'ai trouvé une épouse. » Il est incroyablement fier de lui. Non pas parce qu'elle est belle ou intelligente, cela il s'en fiche, les femmes sont sans intérêt à ses yeux. « Elle vous plaira. » Je fais de grands gestes pour l'implorer de mettre fin à ce suspense inutile et de cracher le morceau. Il rit, se moquant bien de moi. « Il s'agit d'une Sforza, fille du duc de Bari, de Milan… et de Ferrare. » Mon coeur se met à courir dans ma poitrine alors que je ne parviens pas à respirer pendant quelques secondes. Les yeux ronds, la mâchoire pendante, l'information grimpe et s'installe dans mon cerveau. Je finis par exploser de joie et sauter sur mon cousin pour le prendre dans mes bras « Je savais que vous feriez le bon choix ! C'est parfait ! Parfait ! Dieu vous bénisse Francesco. Je ne pourrais pas être plus fier de vous. » Je finis par le lâcher pour mieux prendre sa tête entre mes mains et planter mon regard dans le sien, un sourire euphorique sur les lèvres. « Nous récupérons ce qui est à nous. » Pendant que les embrassades durent, Anatoli s'est penché à l'oreille de Grace pour lui expliquer ce qu'il se passe sous ses yeux et la raison d'autant de joie. « Le duché de Bari permet au Prince d'étendre son influence à tout le sud de l'Italie en ajoutant la région des Pouilles à celle de Calabre et la Basilicate. Cela leur donnera le contrôle de tout le littoral sud, et donc, une grande influence sur le royaume de Naples. Donc sur le Roi. Vous aurez une place stratégique à Tricarico qui est au centre de cet ensemble. » Autant dire que la moitié du royaume de Naples est à nous désormais. « Et Lucrèce Borgia était duchesse de Ferrare. » C'est donc une conquête d'une extrême valeur sentimentale pour moi. C'est là-bas que j'ai été d'abord caché après avoir quitté l'Espagne, et là où je me rendais pour visiter ma tante que j'aimais tant. La ville revient aux mains de sa famille. « Nous devons fêter cela. » « Mais il fait nuit. » « Qu'importe ! Il n'y aura que nous pour une fois ! Et je meurs de faim. »
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 21:00

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

La semaine à Tricarico passa à très grande vitesse. Grace parssait une grande partie de son temps à l'extérieur, en compagnie de Jane et d'Anatoli lorsqu'il le pouvait. Elle adorait se promener dans la rue commerçante, prendre le temps sur les boutiques qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de voir. Elle aimait beaucoup cette ville et elle s'y était beaucoup attachée. Les progrès en italien commençaient également à se faire sentir chez la Comtesse et sa suivante. Mais il fallait retourner à Squillace pour aller se marier et régler quelques histoires là-bas. Pendant le trajet, Celso lui raconta que le couronnement prévu et auquel ils devaient assister était annulé. Cela le semblait beaucoup le réjouir, tout autant que l'approche du mariage et les améliorations de sa belle dans la maîtrise de la langue. Ils arrivèrent très tard à Squillace, la nuit était déjà tombée. Mais Francesco était là. Un large sourire illuminait son visage, c'était très inhabituel. Il comptait annoncer lui-même à son prince qu'il s'était trouvée une épouse, et apparemment, pas des moindres. Grace était un peu en retrait, observant avec perplexité la scène devant ses yeux. Jusqu'à ce qu'Anatoli ne se rapproche d'elle pour lui donner de plus amples explications. Et bien sûr, il ne s'agissait encore que de politique. Elle était ravie d'entendre qu'il ait pu trouver quelqu'un qui lui convienne, et qui convienne à Celso. Ce n'était qu'une tactique parmi d'autres d'étendre son territoire, et donc, son influence. "Lady Grace ?" Elle était devenue bien pensive, en plus d'être épuisée par le voyage. Anatoli l'avait sorti discrètement de ses songes pendant que Celso discutait avec son cousin. "Notre mariage ne lui donnera aucune terre." soupira-t-elle tout bas au conseiller. "Mais c'est un mariage d'amour, Lady Grace, le prince et vous gagnerez ainsi le soutien et l'adoration de votre peuple. Sans oublier que vous donnerez à notre prince des héritiers." [color=#006699]"Qui ont peu de chance d'hériter de ce que possède Celso." Malgré ce soudain mal-être, Grace restait impassible au niveau de ses expressions faciales, c'était une experte en la matière. Une chose qu'on lui avait très rapidement appris à faire. "Lady Grace, dois-je prévoir un couvert pour vous également ?" demanda alors Francesco. Elle lui sourit amicalement. "C'est très gentil à vous de proposer, mais je dois malheureusement refuser. Je suis épuisée." "Bien sûr, je comprends. Allez donc vous reposer, Lady Grace. Ce voyage a du être éprouvant pour vous." lui assura le cousin de Celso avec un signe de tête. Elle vola un baiser à son fiancé et enlaça chaleureusement son cousin. "Toute mes félicitations." lui souffla-t-elle dans l'oreille. Elle s'inclina devant les deux hommes puis fit son chemin jusqu'à son appartement, suivi de près par Jane. "Vous ne vous portez pas bien, Lady Grace ?" "Je suis juste... fatiguée." "C'est une bonne chose que le cousin de son Altesse ait pu trouver une femme à marier. Son Altesse était si enthousiaste." "Parce que ce mariage lui apporte des terres, Jane. Ce n'est que politique. Ca nous rappelle uniquement que notre rôle est de faire monter un homme en puissance et d'enfanter. Que tout n'est que politique" La fatigue ne l'aidait pas à avoir un jugement positif. "Je ne pense pas que le Prince se soucie de ce que vous lui apportez... politiquement parlant. Il est si amoureux de vous, et vous l'aimez aussi. Il ne veut que ça de vous, il n'en demande pas plus que de vous avoir à ses côtés." [color=#006699]"Je le sais bien."[/colot] "Et si je peux me permettre, je pense qu'il préférerait vous avoir vous que des terres supplémentaires. J'en mettrai ma main à couper." dit-elle avec un large sourire. Grace ne doutait absolument pas de l'amour passionné que Celso lui portait. La petite suivante lui fit enfiler sa robe de chambre par-dessus sa chemise de nuit. "Vous pouvez disposez, Jane, allez donc vous reposer." dit doucement Grace. La petite brune la remercia avec beaucoup de reconnaissance et s'inclina devant sa future princesse puis la laissa seule dans ses appartements. Grace avait beau être exténuée, ses paupières ne voulaient pas se fermer. Elle s'était installée dans son fauteuil juste à côté de la cheminée, toujours un verre de vin à portée de bouche, dans l'espoir qu'elle sente ses paupières s'alourdir. Dans ses pensées, elle prit beaucoup de temps à réaliser que Celso était entré. Elle n'avait aucune idée du temps qu'elle avait passé là. "Vous avez bien festoyé avec votre cousin ?" lui demanda-t-elle un sourire discret.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 22:46


☙ from one life to another


Grace ne semble pas particulièrement se réjouir pour moi, pour nous. Peut-être qu'elle ne comprend pas tous les enjeux présents, tous les avantages que l'union de mon cousin nous apporteront, ce rapprochement radicale vers le Roi. Quoi que la politique ne l'intéresse guère, elle se fiche sûrement de tout ceci. Alors qu'elle s'en va, je m'apprête à la retenir pour qu'elle reste avec nous, mais Anatoli m'en empêche. Il s'est fait porte-parole de ma promise et cela m'agace au plus haut point. « Laissez-la. Elle est fatiguée, et elle vit beaucoup d'émotions en peu de temps en ce moment. » Qu'importe. Je me défais de son emprise d'un vif coup d'épaule. Ne comptant pas laisser cette merveilleuse nouvelle être ternie par quoique ce soit, mon cousin et moi entrons dans le château bas-dessus bras-dessous. « Je suis vraiment fier de vous. » « Merci, Celso. » « Allons boire. » Anatoli reste un moment avec nous, mais après avoir mangé, il ne tarde pas à aller se coucher. Je reste donc avec Francesco à vider toutes les jarres de vin qui sont posées une à une sur la table. Il m'explique qu'il machinait cet arrangement depuis que j'avais émis l'idée de cette possibilité il y a quelques semaines. Il avait compris l'importance que j'attachais à l'influence allant de paire avec ce contrôle du bas de la botte l'Italienne. Et voilà qu'il me sert également la ville de Lucrezia sur un plateau. Elle serait si heureuse de savoir que les Borgia ont récupéré son duché. J'explique à mon cousin, que je finis par appeler « frère » au bout d'un bon nombre de verres -et il n'objecte même pas- que je m'installerai avec Grace à Tricarico après son mariage. « Vous seriez vraiment prêt à me laisser diriger Squillace ? » demande-t-il, visiblement touché. « Dans les limites du raisonnable et des règles de la régence, oui, bien sûr. » Ses pouvoirs seront limités, mais je ne serai qu'à deux jours de voyage de lui, les messagers iront et viendront à longueur de temps entre nous. « Vous n'avez pas besoin d'être préparé à votre futur titre, je sais bien que vous avez été élevé dans ce but. Vous n'avez pas besoin d'une régence. Je n'ai jamais demandé à être mis entre vous et votre trône. Je tiens à ce que vous le compreniez. On ne m'a pas laissé le choix. » Même s'il ne l'a jamais accepté, il le sait bien. Il commence tout juste à le digérer semble-t-il, et cette confiance que je lui accorde pourrait bien améliorer nos rapports. « Alors nous allons conjointement diriger la région, et je m'occuperai de remettre Tricarico d'aplomb. Comme ça, lorsque ce sera à votre tour de régner, tout sera parfaitement en ordre. » « Je ne régnerai pas longtemps s'il faut attendre vote mort. » rétorque-t-il avec un petit rire cynique. « Alors tout sera en ordre pour votre héritier. Ce n'est pas nous qui importons Francesco. C'est notre famille, notre nom, ce que nous allons laisser à nos enfants. Et ce que nous laissons au peuple. » Nous devons voir plus grand que le bout de notre nez. En étant bon stratèges, notre sang pourrait bien finir par couler dans les veines de la famille royale. « Vous n'avez rien à vous pour le moment. » murmure Francesco, l'air désolé pour moi pour la première fois. Je déglutis cette réalité avec un peu de vin. « Je sais. Mais j'ai le temps, je trouverai quoi faire. Je n'ai pas prévu de mourir de sitôt. » je réponds avec un petit sourire. « Les Borgia ont la peau dure. » « A qui le dites-vous. » Nous discutons encore un peu, mais la fatigue nous rattrape vite et notre petite fête en comité réduit prend fin. Nous nous souhaitons une bonne nuit et je me rends dans mes appartements pour me changer. Puisque tout le monde dort, je peux le faire moi-même, aussi laborieux cela soit avec autant de vin dans le crâne. J'enfile ma robe de nuit et m'apprête à aller dans mon lit quand je me dis que je pourrais aller profiter de la chaleur de ma promise. Sur un bout de papier, je note rapidement où je serai cette nuit et l'heure tardive à laquelle je souhaite être réveillé. Je laisse le mot sur le lit. Délicatement, j'ouvre la porte des appartements de Grace. Mais plutôt que de la trouver endormie, elle est installée dans un fauteuil près du feu. Elle ne me remarque pas immédiatement. « Ce n'était pas vraiment une fête sans vous. » je lui réponds, même si nous avons bien profité de ces quelques heures. Je m'assois par terre devant elle, prend ses mains et dépose un baiser dessus. « Je venais pour voir si vous dormiez bien, et vous faire une surprise. J'ai demandé à ne pas être réveillé demain pour que nous pussions nous remettre du voyage et nous reposer avant le mariage. » Il aura lieu dans deux jours. J'ai tellement hâte d'y être, mon coeur palpite à chaque fois que j'y songe. Plus rien au monde ne pourra nous séparer. « Il y aura des jours et des jours de fête. » j'ajoute avec un sourire. Ce n'est pas rien, un Prince qui se marie. D'autant plus qu'après nos célébrations viendra le mariage de Francesco qui sera également fêté pendant plusieurs soirs. Squillace sera des plus animées cette semaine. Je porte une main au visage de Grace et caresse sa joue. Je m'approche pour l'embrasser tendrement, puis laisse mon nez frôler le sien. Elle semble si songeuse. « Tout va bien ma princesse ? »
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptySam 8 Oct 2016 - 23:48

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Grace se rappelait pourquoi elle n'aimait pas la politique. C'est parce que dans toute cette histoire, elle n'était qu'un pion. Tout comme la femme que Francesco. Une simple union, et voilà que le territoire de Celso s'agrandissait, ainsi que son influence dans ses décisions et sa volonté. Anatoli avait raison, la Comtesse aura la chance de se marier par amour, mais elle se surprit à penser que ce mariage n'aurait rien de bénéfique du côté géopolitique. On peut faire partie de n'importe quel dynastie, ce n'est pas ce que l'on attend d'une telle union. Il fallait y avoir des bénéfices. De l'argent, des terres, un titre. Les raisons étaient multiples et elle n'en était aucune de cela. Ca la perturbait beaucoup, de ne pas avoir ce paramètre là dans son mariage. Elle ne s'était pas rendue à cette petite fête improvisée parce qu'elle savait ce qu'auraient été les principaux sujets de conversation. "Je n'aurais pas été une agréable compagnie." Elle serait restée bien silencieuse pendant qu'ils parleraient d'alliance et d'avenir. "Vous connaissez mon amour pour la politique." dit-elle alors d'un rire nerveux. Grace le dévisagea lorsqu'il s'installa à ses pieds. Ce n'était pas vraiment la place d'un Prince, mais il faisait ce qu'il voulait, comme il l'entendait. "Ce devrait être plutôt moi, qui devrait à vos pieds." lui lança-t-elle dans le seul but de le taquiner. La Comtesse fut particulièrement touchée lorsqu'il l'entendait dire qu'il avait demandé à ne pas être dérangé pour le matin. Il devait pourtant avoir beaucoup d'affaires à régler avant le mariage, mais cela semblait être le cadet de ses soucis. Grace ne dissimulait pas son sourire, elle était si heureuse de savoir que quand elle se réveillerait, il serait toujours là, près d'elle. "Autant se reposer comme il se doit dans ce cas. Il faudra bien que nous parvenions à participer à chacune d'entre elles." Elle avait un regard complice. "Parce que je doute que nous dormirons beaucoup la nuit également." Elle répondit tout aussi amoureusement à son baiser. L'excitation était palpable dans cette pièce. La jeune femme descendit de son fauteuil pour s'asseoir également sur le tapis, tout près de son fiancé. "Je vais bien, Celso." lui assura-t-elle tout bas, en lui caressant la joue. "Le voyage m'a véritablement épuisée, et avec tout ce qu'il se passe, à cette vitesse, me rend quelque peu à fleur de peau." Elle lui sourit avec tendresse. Grace caressait longuement son visage avec le sien. "Vous vous faites tant de soucis pour moi." Elle avait rarement autant d'attention, c'était une preuve d'amour parmi tant d'autres, mais le genre de geste que Grace n'avait jamais véritablement connu avec son précédent mari. Ses yeux bleus étaient pleins de reconnaissance, d'amour, et de tendresse. Elle passait l'un de ses bras autour de son cou. "Et dites-moi, maintenant que vous parlez de princesse. Comment une princesse doit-elle se vêtir, en Italie ? Dois-je me plier aux tendances d'ici ? Y'a-t-il des robes que je ne devrais jamais mettre ?" demanda-t-elle avec une certaine légèreté, qui la faisait rire. Elle l'embrassa ensuite longuement, le baiser devenait de plus en plus langoureux. Et lorsqu'elle n'était pas collée à ses lèvres, son front était collé au sien, à le regarder longuement. "Plus que deux petits jours, et je serai à vous aux yeux de Dieu et du monde entier." Plus personne ne pourra contester quoi que ce soit. Et la seule chose que son frère pourrait faire était de donner la dot. Mais il ne pourra jamais rien enlever. Grace était persuadée que s'il voyait l'étendue du territoire de son futur beau-frère. Il ne dirait plus rien, et s'inclinerait, et reviendra à Londres en disant que sa soeur était une princesse d'Italie, fier comme tout. Grace prit délicatement l'une de ses mains pour lui faire parcourir du bout des doigts les courbes de son corps. On entendait plus que le crépitement du feu. "J'aime beaucoup, lorsque vous contemplez et touchez mon corps de cette manière." dit-elle en chuchotant, comme pour ne pas perturber la sérénité de la pièce. "Je vous aime tant, Celso." ajouta-t-elle avec un regard sincère, avant de l'embrasser à nouveau.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptyDim 9 Oct 2016 - 0:38


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Persuadée qu'elle ne saurait pas profiter de notre petite fête, Grace avait préféré s'esquiver dans ses appartements. J'hausse les épaules avec un sourire un petit bêta, exprès ; « Nous n'avons pas fait que parler politique, ç’aurait été trop ennuyeux. Non, après quelques jarres de vin nous parlions surtout d'à quel point nous nous aimions. » Ce qui est d'autant plus amusant lorsque l'on sait que depuis mon arrivée, Francesco ne pouvait pas me voir en peinture. Nous serons plus proches demain qu'hier, mais moins que ce soir, une fois l'euphorie passée et le vin hors de nos veines. Au moins, je suis heureux que nous allions dans la même direction, et non l'un contre l'autre. Mes jambes alourdies m'ordonnent de m'asseoir et le fauteuil le plus proche est bien trop éloigné de Grace à mon goût ; je veux pouvoir caresser ses mains et son visage, l'embrasser comme je le veux. Alors je prends place par terre, sur le tapis, même si cela la surprend. « La place de ma princesse n'est pas à mes pieds. » je lui réponds tout bas avec un sourire amoureux. Elle est celle qui règne sur mon coeur et mon âme ; entre ces murs, lorsqu'il n'y a que nous, c'est elle la véritable souveraine à mes yeux. Je gouverne les terres et elle me gouverne moi. En réalité, elle a pris possession de ma volonté depuis bien longtemps, bien avant que nous ne passions notre première nuit ensemble. L'idée de pouvoir nous réveiller côte à côte semble lui plaire à voir le joli sourire qu'elle m'offre. Elle descend de son fauteuil et me rejoint au sol pour taire mes inquiétudes. Seulement de la fatigue, et beaucoup d'émotions. Grace n'a pas vraiment eu de répits depuis son arrivée ici. Néanmoins, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter, mais ce n'est pas une mauvaise inquiétude. Je veux seulement qu'elle aille bien, qu'elle ait tout ce dont elle a besoin, qu'elle soit heureuse. « C'est parce que je vous aime tant. » je murmure au bord de ses lèvres. Moins dramatique, la jeune femme passe autre chose. Je l'observe avec le regard rieur me demander des conseils en matière de mode féminine. Certes, les tenues sont différentes d'un pays à l'autre, mais je suppose que la princesse peu bien porter ce qui lui plaît dans les limites de la décence. « Faites ce que vous voulez et imposez-le autant que vous voulez. Personne ne sera là pour vous dicter votre allure. De toute manière vous serez toujours la plus belle de toutes, et celles qui vous critiqueront ne le feront que par jalousie. » j'assure à ma promise avec un sourire complice. « Mais ne portez pas de violet, ça porte malheur. » j'ajoute entre eux baisers, tant que l'information me traverse l'esprit. Encore une superstition locale. Pendant que nos lèvres se caressent, je glisse une main le long du cou et de la mâchoire de Grace, mêle mes doigts à ses cheveux pour garder son visage près du mien. Plus que deux jours, et nos âmes seront liées pour toujours. « C'est tout ce que je souhaite. » C'est plus que je ne l'aurais jamais imaginé ou osé rêver. Un mariage d'amour, avec une femme magnifique pour qui mes sentiments sont tout aussi beaux. Je n'aurais jamais deviné pouvoir être capable d'aimer autant, plus qu'un corps, tout l'esprit et l'âme qui habitent sa chair et ont su toucher les miens. Envoûté par les lèvres de Grace, je reste silencieux, un rictus tendre au coin de la bouche alors que mon regard suit le bout de mes doigts qui parcourent son corps. Répondant à son baiser, j'y ajoute un brin d'ardeur. Je prends délicatement les mains de ma belle pour les déposer sur mon torse et refermer ses doigts sur le tissu ; que ce soit l'alcool, le grand feu dans l'âtre près de nous, ou une envie soudaine, mon corps est brûlant. Grace saisit le message sans doute puisqu'elle fait passer la chemise par dessus ma tête, me laissant nu avant elle pour la première fois. A mon tour, je lui ôte sa robe de chambre puis sa robe de nuit. Et une fois dévêtue, je capture à nouveau ses lèvres avec fougue, je la serre dans mes bras, et la fat basculer pour l'allonger sur le tapis. Là où nous sommes importe peu, tant que nous sommes peau contre peau.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptyDim 9 Oct 2016 - 1:28

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

joamie + from a life to another - Page 8 3180130893

La façon dont Celso était assis à ses pieds était peut-être plus représentatifs que Grace ne pouvait le penser. On ne se doutait jamais de l'influence d'une femme sur son mari, qu'il soit bourgeois, prince ou empereur. Elle avait une volonté, et il l'exécutait bien souvent. Refuser aurait des conséquences de taille, dont le refus de la belle à partager son lit ou le moindre contact physique. Un homme se devait de respecter sa femme de cette façon là. Elle pouvait lui demander quelque chose, même ce qu'il y avait d'anodin, elle savait que Celso ferait tout pour qu'elle l'obtienne. Elle était touchée de toute l'inquiétude qu'il avait à son égard. Désormais à sa hauteur, elle profita de sa présence pour demander les éventuelles exgiences vestimentaires en tant que princesse italienne. Apparemment, cela n'avait pas vraiment d'incidence, personne ne pouvait s'offusquer si elle restait dans la mode anglaise. La seule limite était d'éviter de porter du violet. Et ce n'était pas une couleur que portait Grace de toute façon, ça ne lui posait pas problème. La petite blonde aimait sentir les doigts de son amant se glisser dans ses mèches de cheveux. Lui aussi, ne demandait que ça, d'être marié. Elle lui sourit, puis continua de l'embrasser, ayant une fièvre soudaine et vraisemblablement partagée. Le baiser de Celso se fit de plus en plus langoureux. L'alcool le réussissait plutôt bien. Il guida même ses mains avec qu'elles s'agrippent à sa chemise de nuit. Elle lui retira sans attendre davantage son vêtement avant de pouvoir retrouver ses lèvres. Avec une certaine hâte, le prince retira également la robe de chambre de sa princesse, la chemise de nuit ensuite. Il semblait bien se moquer d'où il se trouvait, et il allongea sa belle sur le tapis devant la cheminée. Sa peau était déjà particulièrement brûlante sous les doigts de Grace. Cela la faisait déjà soupirer de le savoir avec tant d'envie pour elle. Leurs lèvres ne se quittaient pas, il s'embrassaient avec passion. Aucune parcelle de leur bouche ou de leur langue n'était oublié. Pendant qu'ils s'embrassaient, elle fit glisser les doigts le long du torse de son fiancé jusqu'à atteindre sa virilité. Elle se rappelait que son mari tenter de faire ce qu'il fallait pour espérer qu'il ne soit pas véritablement impuissant. Et à chaque fois que Celso caressait son intimité, il lui procurait du plaisir. Alors elle avait supposé que ce devait aussi être le cas pour lui. Son doigté était particulièrement timide, elle avait surtout peur que sa volonté d'entreprendre certaines choses ne le choquent ou ne le révulsent. L'envie était toujours bien présente, mais elle était aussi nerveuse. A peine le contact fut fait que Celso rompit le baiser en regardant sa belle d'un air interrogateur. Grace avait plongé son regard dans le sien, muette. Elle commençait alors à effectuer quelques caresses, très délicates, bien que sa virilité n'avait nullement besoin d'être stimulé. Il restait immobile, longuement, avant qu'il n'émette un quelconque soupir. La jeune femme sentait son coeur battre à toute allure. Il lui procurait du plaisir, il était évident pour elle qu'elle lui rende la pareille. Ils ne s'embrassaient pas, mais leurs lèvres se frôlaient à peine. Leurs yeux étaient vitreux, leurs paupières clignaient à peine, impossible de rompre de quelque manière que ce soit ce contact entre leurs iris. Voyant qu'il ne disait rien, ou qu'il ne l'empêchait pas de faire quoi que ce soit, elle accentua un peu plus ses caresses, ses doigts se montraient un peu plus fermes. Elle avalait chacun de ses soupirs jusqu'à ce qu'elle cède et ne se jette également sur ses lèvres pour l'embrasser on ne peut plus langoureusement. Celso la fit soudainement arrêter, prenant ses deux mains pour les plaquer contre le sol, au-dessus de sa tête. Ils continuaient de s'embrasser avec ardeur, mais ils ne comptaient pas céder pour le moment. Cet instant était certainement bien trop sensuel pour l'écourter à ce point. Il y avait cette pointe de fougue qui les avait incité à rester là, par terre, près de la cheminée et qui avait empêché la raison et la décence de les emmener jusqu'au lit. Et c'était quelque chose que Grace se surprit à apprécier.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 8 EmptyDim 9 Oct 2016 - 2:15


☙ from one life to another


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Je suppose que ne jamais rien demander pour soi-même rend particulièrement sensible à la moindre attention. Tous les contacts auxquels je n'avais pas droit, certains types de baisers mais aussi de caresses. C'est un tout autre rituel de faire l'amour à l'élue de son coeur et de coucher avec une conquête pour le plaisir mutuel. Même si quelques rares aventurières s'étaient découvertes un brin moins pudiques et assez fascinées par les attributs masculins pour leur donner un moment d'attention, quelques flatteries agréables, cela a toujours été timidement, du bout des doigts, tel une forme d'analyse de cette partie du corps qui leur est finalement bien étrangère – un toucher comme Grace dans un premier temps. Surpris qu'elle s'y aventure, je rompt le contact de nos lèvres pour planter mon regard dans le sien. Elle est nerveuse, c'est une expérimentation. Alors je la laisse faire sans un mot, mon visage flirtant avec le sien. Mes souffles chauds se transforment petit à petit en soupirs brûlants que j'évacue à chaque frisson qu'elle me procure. Alors qu'elle poursuit des caresses plus franches, ces soupirs s’intensifient. Je ne les retiens pas ; je laisse Grace les avaler, et de ses propres yeux, voir dans mes yeux le plaisir qu'elle me procure. Elle peut en tirer une certaine satisfaction, j'ai toujours trouvé particulièrement plaisant de savoir que je suis la personne qui fait naître ces délicieuses sensations, et que ma partenaire les apprécie. La jeune femme finit par sauter sur mes lèvres, et je la réceptionne en gardant sa bouche collée à la mienne d'une main sur sa nuque. Elle continue d'intensifier ses caresses, si bien que quelques gémissements résonnent du fond de ma gorge. Quelques subtils mouvements de reins trahissent toute mon envie et réclament plus. Mais si Grace continue, je craquerai entre ses doigts délicats bien trop vite. Je dégage donc les mains de la Lady pour les plaquer ensemble au-dessus de sa tête. Je calme un instant ma respiration, néanmoins devant mes paupières entrouvertes se trouve une Grace nue dans une position terriblement lascive qui me donne accès à tout son corps. Seigneur, elle est si belle, je pourrais la dévorer toute entière… Alors, gardant mon corps tout contre le sien, épousant toutes ses courbes, et maintenant ses mains bien au-dessus de sa tête, mes baisers s'exilent le long de son cou, ses épaules, son buste pour arriver à sa poitrine. Je m'y attarde cette fois bien plus que la première. Elle sait qu'elle peut me faire entièrement confiance dans cette matière ; je connais son coeur sûrement mieux qu'elle au final, et je sais par coeur ce qu'elle aimera, ce qui lui feront émettre ces petits soupirs que j'adore entendre. Je m'applique sur ses mamelons du bout des lèvres, sur ses tétons du bout de la langue. Par moments, les frissons de plaisir qui courbent son échine la font légèrement onduler et se coller un peu plus à moi. Elle gigote, mais je ne la libère pas avant un long moment. Quelques derniers baisers le long de son ventre me mènent au berceau de la vie qui grandira en elle un jour. Le berceau de notre amour. Je murmure tout bas quelques mots italiens visant à demander à ce petit corps que j'aime tant de me donner un enfant en bonne santé pour lequel mon épouse ne perdra pas la vie. Enfin je remonte vers le visage de ma belle pour l'embrasser à pleine bouche, dévorer sa langue avec fougue. Ma main s'est plaquée entre ses cuisses pour lui rendre les caresses qu'elle m'a faite. Je suis de ceux qui pensent que toutes les caresses et les attentions autour de l'acte conjugal n'ont rien de blâmable, et surtout pas la recherche du plaisir de son partenaire. Dans l'amour et le respect de l'autre, tout cela ne fait que renforcer la connexion entre les deux êtres, et rendre l'union de leurs corps un peu plus belle. Je crois que tout est bon pour combler Grace. Et que les dogmes chrétiens ne ferait que mettre des limites à un amour qui n'en a pas. Alors j'en fais fi, je touche ma promise comme je l'entends,et je lui arrache ces soupirs de plaisir qui se logent dans ma chair.
 
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