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 Welcome to the family • Thomas & Myrddin

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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyMar 03 Jan 2017, 15:56

Jamais je n'aurais pensé me retrouver à l'aéroport un 23 décembre. Encore moins pour traverser la moitié du globe. Brisbane-Singapour. Singapour-Heathrow. Ça fait un an et demi que je suis parti de Cambridge, je n'imaginais pas rentrer au pays maintenant. Et surtout pas dans ces conditions et encore moins accompagné de Thomas et Myrddin. En fait, si nous allons tous les trois en Angleterre, ce n'est pas par plaisir de rentrer sur nos terre natale pour mon meilleur ami et moi, mais par obligation familiale, si je puis dire. Il y a un peu plus d'une semaine, Myrddin a reçut ce coup de fil de la part des parents de son ex-copine. En plus d'apprendre le décès de la jeune femme, il a apprit qu'il était père. Un petit Arthur, 12 mois qui se retrouve du coup orphelin de mère. Je trouve ça assez bizarre, en y repensant, que ce soit Myrddin qui ait été appelé. Il est le géniteur du petit, mais il ne l'a jamais reconnu comme étant son fils, tout simplement parce qu'il n'était pas au courant. S'il avait été au courant ça aurait été autre chose, je pense.

Quand il m'a apprit ça, j'ai paniqué, évidement. Est-ce ça signifie que Myrddin va repartir habiter en Angleterre ? Est-ce qu'il va quitter toute la vie qu'il s'est construite ici ? Est-ce qu'il va quitter Thomas et m'abandonner à nouveau ? Mais j'ai réussi à me reprendre assez rapidement en comprenant que jamais Myrddin ne repartirait définitivement, mais qu'il a besoin d'aller à Londres, ne serait-ce que pour mettre les choses au claire. Lui et Thomas prendront l'avion le 23 Décembre et resterons là-bas pour les fêtes de fin d'années. Et moi ? Eh bien, j'ai insisté pour venir, moi aussi. En fait, j'ai même pas été obligé d'insister tant que ça, car Myrddin a directement accepté que je fasse partie du voyage. Ça ne plaira sans doute pas à Thomas, mais ça m'est franchement égal, j'ai besoin d'être au près de mon meilleur ami maintenant.

Et c'est ainsi que nous arrivons tous les trois à l'aéroport à 21h30. Le départ est programmé pour 23h35. 25h50 de transite avec une escale à Singapour. Ajoutez à cela le décalage horaire, je sens qu'on va bien le sentir passer. Le check-in, le contrôle de sécurité, tout se déroule pour le mieux. A 22h45 les portes s'ouvrent et nous sommes les premiers à embarquer. Merci à l'accès priorité! En plus, grâce à moi nous avons les trois places tout devant donc avec toute la place pour nos jambes qu'il nous faut. Et je pense que sur un tel vol ce n'est pas du luxe ! Tout se passe très bien. L'escale à Singapour s'est déroulé sans problème et nous arrivons sur la terre Anglaise à 15h30 le 24 décembre.

Thomas s'occupe de ma valise et de la sienne. Moi, j'attends les deux un peu plus loin pour pas déranger les gens qui se jettent sur leur valise. Lorsqu'ils me rejoignent, je vois bien que je ne suis pas le seul qui semble être au bout de ma vie. Je leur souris doucement et désigne la sortie  «On prends le bus, je suppose ? » demandais-je en lançant un coup d’œil vers ma montre  «La prochaine navette part dans une trentaine de minutes, je viens d'aller voir sur le plan» de désigne la sortie d'un coup de tête  «On y va ? » à leur hochement de tête je me détourne et prends les devants vers la sortie.

Dehors, les 5°c qui sont relativement chaud pour la saison, me semblent glacial, tant je m'étais habitué aux températures chaudes de l'été australien. Mais ce n'est pas plus mal que ça, bien au contraire ! Ça a quelque chose de vivifiant et ça fait un bien fout. Thomas, lui par contre, ne semble pas être très à l'aise avec ce genre de température. A voir s'il va survivre ces deux prochaines semaines, car la météo n'annonce aucune température au-dessus de 5°c. Pas de neige, malheureusement, mais le temps reste frais.
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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyMar 10 Jan 2017, 17:40


WELCOME TO THE FAMILY. —

— THOMAS & MYRDDIN & NATHAN
Avec de la réflexion, je crois être heureux que les parents de mon ex-petit amie m’ai appelé, pour me dire que j’avais un fils. Malgré tout, je suis heureux. Le contexte est tout de même horrible. Un pauvre accident, rien de prévisible, si tragique pourtant. La mère célibataire laissant son bébé derrière elle. Le petit n’a sûrement pas eu les meilleurs dès au départ de sa vie. Un père absent, totalement inconscient de son existence. Si je l’avais appris dès le départ, sans aucun doute j’aurais paniqué, et peut-être même fui, de la même façon. Sans doute pas en Australie, c’est un long voyage, mais je serais partie. Je n’étais pas prêt à l’époque, bien loin de là. Elle a eu la présence d’esprit de ne pas m’imposer cela, et ça résume tout à fait ce qu’elle était. Tout ce que j’espère pour ce petit, c’est qu’il ait choppé le caractère de sa mère, douce, gentille, incroyable qu’elle était. Avec mes yeux. Son caractère et mes yeux, et il aura de quoi attaquer la vie. Non ?

Soit. J’ai eu trop de temps pour réfléchir dans l’avion, j’en suis venu à ce type de pensées idiotes. Je ne sais pas plus combien d’heures j’ai passé sur ce foutu siège. Je sais juste que je suis fatigué, peu importe si j’ai dormi contre l’épaule de Thomas d’un sommeil sans rêves. Puis nous arrivons à Londres. Enfin. Décembre, pleine après-midi, et j’ai envie de m’écrouler sur un lit comme si j’avais fait deux nuits blanches. Et vu la tête de ce cher Nathan, il pense pareil que moi. Ce voyage n’a même pas eu besoin d’être précipité. Après des recherches, des conversations, des idées, un semblant de plan qui s’est dessiné, Tom et moi avons décidé de partir pour l’Angleterre à Noël. Mon meilleur ami fait fort heureusement parti du voyage. Autant j’ai besoin de lui, de son support – malgré la panique que j’ai dû calmer chez lui après la nouvelle de ma paternité –, autant il compte bien ne pas s’imposer, et veut en profiter pour aller voir sa famille. C’est un peu prévu comme ça, il ira voir sa mère dès demain, ou après-demain, je n’ai plus la date exacte en tête, et nous le retrouverons à Cambridge. Une fois notre affaire réglée...

Et ça s’annonce pas évident du tout. Le petit n’avait que sa mère, donc, et se retrouve orphelin devant la loi. Juridiquement ça va être chiant. Je dois faire reconnaître ma paternité sur le gosse, quoiqu’il en soi. Même si, après discussion, on juge qu’il est peut-être mieux pour lui de rester et de grandir dans un environnement familier, entouré par sa famille maternelle. Je veux être là pour lui, d’une manière ou d’une autre. Mais s’il reste, je serais partagé entre les deux côtés de la Terre. Il est impensable que je quitte Thomas. Comme je l’ai promis à Nathan, je ne reviendrais pas en Angleterre, aussi égoïste que cela puisse paraître. Je n’ai pas retrouvé Tom pour le laisser à nouveau. Plus jamais. Heureusement, les grands-parents de l’enfant sont aussi conscients que moi de l’importance d’un père. D’ailleurs ils m’ont avoué que leur fille pensait toujours à m’appeler, qu’elle n’avait pas totalement refusé l’idée de me cacher entièrement l’existence de mon fils.

Je ne réalise toujours pas. Mon dieu. Même à l’atterrissage, et durant tout le temps où on a dû patienter pour nos bagages, j’ai beau tourner cette phrase dans ma tête, je ne réalise pas. Je croyais pourtant être arriver à intégrer que j’avais un fils, un petit bout de chou d’à peine un an. Visiblement. Je ne fais pas attention à ce qui se passe autour de moi. Je me contente de suivre Tom, d’hocher parfois la tête, de sourire et de rassurer, en disant que je suis juste fatigué. Tout s’est passé entre Singapour et Londres, car au départ de Brisbane, j’allais bien. Pas que j’aille mal, mais je suis plus perturbé. Je me retrouve finalement dehors, et le froid me fout une véritable claque. Nathan a parlé de navette, dans trente minutes. J’ai la flemme de lui faire remarquer qu’on aurait pu attendre un peu plus à l’intérieur, car Thomas va vraisemblablement geler sur place. Ou alors prendre le métro, mais on aurait dû marcher davantage. Alors je les suis, avec ma valise et mon sac à dos.

— Je t’avais dit de rajouter au moins un pull Thomas, j’ai pas envie que tu nous claque entre les doigts, lançais-je doucement, avec un léger rire, avant de réajuster mon bonnet. Doucement je reviens à la réalité. Nathan, t’as regardé où on devra descendre pour l’hôtel ?

Relativement peu cher et pas très loin de là où habitent les grands-parents de mon fils, il m’a fallu un peu de temps pour le trouver, car tout le reste était complet. M’enfin on y arrive, bientôt, je pourrais m’écrouler comme une pierre sur le lit, et me reposer. La température est basse comparée à l’Australie, qui baigne dans le soleil et la chaleur en ce moment même. Mais pour la saison, ici, à Londres, c’est parfait, quoique peut-être au-dessus des normales, je ne sais pas trop. Néanmoins, malgré le bien que cela fait, j’ai froid, et il me faudra du temps pour reprendre des habitudes.

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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyMer 11 Jan 2017, 18:04

Des semaines de tergiversations, des journées entières à préparer les arguments, à dresser une liste de pour et de contre, des nuits d'insomnies à essayer de trouver une solution puis à la réfuter pour finir par en avoir une autre. Voilà ce à quoi je pense, maintenant que je suis dans l'avion qui nous amène à Singapour. Assit côté hublot, Myrddin entre Nathan et moi, les questions ne cessent de revenir dans mon esprit. Et plus je pense, plus je me dis que tout ça ne mènera à rien. Nous allons à Londres sans être sûr, sans rien savoir. Myrddin s'est, certes, longuement, entretenu avec les grands-parents du petit Arthur -comme nous l'avons apprit pas longtemps après le premier appel- mais les informations ne sont pas ce qu'elles sont. Et pourtant, au fond de lui, mon amant était certain d'une chose : il a besoin d'aller à Londres. Il est obligé d'y aller. Il m'a confier aussi que s'il se rétractait maintenant, il le regrettera sans doute à vie. Il est stressé, il a peur. De ne pas être à la hauteur ? D'être un mauvais père ? Sans doute. Mais chaque père est passé par là. Personnellement même deux fois. Ne pas pouvoir aimé le petit ? Ça c'est une question que mon amant s'est posée. S'il y a une possibilité que ce soit le cas, je suis persuadé que dès lors qu'il posera son regard sur le petit bout, il en tombera amoureux.

Que Nathan ait insisté pour venir ne m'étonne pas, pas ne me plaît pas non plus. Il n'a pas grand chose à voir dans l'histoire, non ? Il est le meilleur ami de Myrddin, ok, il est important pour lui, mais j'avoue que je le considère plus comme un boulet qu'autre chose. D'autant que je suis obligé de me trimbaler sa valise et la mienne. Je le fais sans broncher mais juste parce qu'il y a Myrddin qui est avec nous et qu'il est déjà assez stressé comme ça que je n'ai pas besoin d'ajouter une couche de plus. Mais je n'en pense pas moins. D'ailleurs je n'adresse pas la parole à Nathan. Je me retiens tout commentaire, aussi sur le fait de devoir déjà sortir dans le froid Anglais alors que nous avons 30 minutes à tenir. Mais en bel égoïste qu'il est, il n'en a sans doute rien à foutre de moi.

Enfin, je les suis tout de même en mode zombie et lance une grimace à Myrddin lorsqu'il me charrie en disant que j'aurais dû ajouter un pull en plus.  « T'as cas me filer ta veste » contrais-je. A sa réponse négative, je soupire  «Les gentlemen anglais c'est qu'un cliché » grommelais-je alors que je lance un coup d’œil vers Nathan lorsque Myrddin lui demande s'il a regardé l'arrêt pour le bus. Je ne peux empêcher un soupire d'agacement s'échapper de mes lèvres et rouler des yeux en le voyant secouer la tête. He had one job me dis-je, avant de m'avancer vers le planning  « Faut tout faire sois-même hein» dis-je sur le ton de l'amusement joué car je n'en pense absolument rien. Je vérifie donc de moi-même l'arrêt auquel nous devons descendre.
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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyMer 11 Jan 2017, 18:05

Oui, on aurait put rester encore un peu à l'intérieur, mais le stressé de la vie que je suis a peur de rater cette navette là. Il n'y en a qu'une sur deux qui est accessible aux fauteuils roulant. Donc si on rate celle-ci, on devra attendre encore bien une heure voire une heure et demie avant la prochaine. Et je pense que Thomas et Myrddin me tueraient tout le deux. Nous avons tous les trois vraiment hâte d'aller trouver nos chambres et nous écrouler sur nos lits, ils vont bien survivre à ces quelques minutes dans le froid. Au pire Thomas il est grand, il peut très bien attendre à l'intérieur avec Myrddin. Ils ne sont pas en droit de me jeter la pierres.

Lorsque mon meilleur ami indique à son amant qu'il aurait dût mettre un pull en plus, je lance un petit coup d’œil à l'ancien marin. Il semble effectivement frigorifié. Mais ce n'est pas non plus faute de lui avoir dit et répéter qu'on se prendra bien 30°c voire 35°c dans la figure. Je ne dis rien, relève simplement mon regard sur Myrddin lorsqu'il me demande si je me suis renseigné par rapport à l'arrêt auquel on devait descendre. J'arque un sourcil puis me mord la lèvre inférieure comme quelqu'un qui a été prit sur le fait et qui sait qu'il a un peu merdé sur ce coup.  « Merde ...» soufflais-je. Je grimace et me passe une main sur le visage.  « Oh merde … non, j'ai oublié. Je ...» je me tais en entendant Thomas soupirer lourdement puis marmonner qu'il faut tout faire sois-même.

Je déglutis et baisse le regard.  «Désolé... » m'excusais-je. Il a cette manie de savoir me mettre mal à l'aise avec simplement une parole. Mais j'ai bel et bien merdé sur ce coup. Je leur en demande beaucoup quand même, et eux ne me demande rien en retour. Juste retenir un putain de plan. Enfin, Thomas s'y accole donc et je reste silencieux. Lorsque la navette arrive je remarque avec soulagement que c'est la bonne. Le chauffeur s'arrête, laisse les gens descendre tranquillement puis met la rampe en place et m'aide à entrer dans le bus. Je lui remercie poliment et gare mon fauteuil à l'endroit prévu. Thomas et Myrddin, eux, prennent place sur les sièges en face de moi. Une fois tout le monde a l'intérieur, le chauffeur démarre et c'est 30 minutes de route jusqu'à Londres qui commencent.

J'avoue ne pas regarder dehors, la fatigue ayant rapidement raison de moi. C'est Thomas qui me réveil -assez brusquement, il faut l'avouer- lorsque nous sommes arrivé à notre arrêt. A nouveau le chauffeur remet la rampe pour que je puisse sortir et, après l'avoir encore une fois remercié et gratifié d'un sourire, je m'empresse de pousser sur mes roues pour rejoindre Myrddin et Thomas. Nous n'en n'avons pas pour longtemps avant d'entrer dans le hall de l'hôtel. Je laisse Thomas s'occuper du check in et sort pour la première fois mon portable depuis que je suis monté dans l'avion à Brisbane.

Un sourire presque niais étire mes lèvres en voyant le message que Joey m'a laissé. Un simple 'bon voyage et revient moi entier' qui me rend toute chose. J'allais répondre au message lorsque Thomas revient vers nous.  « v'là ta chambre» dit-il en me tendant une clef.  « T'as la chambre 325, nous la 326 » je lance un coup d’œil vers Myrddin, quelque peu étonné. J'étais persuadé qu'il avait réservé une chambre de trois ! Enfin, peu importe. Rangeant mon portable, j'attrape la clef et hoche la tête  «Merci » dis-je simplement, presque froidement. Je laisse tomber la clef dans ma poche puis me dirige vers l'ascenseur.
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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyMer 11 Jan 2017, 22:35


WELCOME TO THE FAMILY. —

— THOMAS & MYRDDIN & NATHAN
J’ai le sentiment que tout ce que nous avons plus ou moins élaboré ces dernières semaines éclatera en morceaux dès que j’aurais posé mes yeux sur mon fils. C’est ce que j’ose croire. Car j’ai peur que rien ne se passe, que ma fibre paternelle encore inexistante ne se réveille pas. Je ne devrais pas m’angoisser cependant, le petit ne m’est pas indifférent, ça devrait aller. Je l’aime déjà sans l’avoir jamais vu ce petit Arthur. Mais comme d’habitude, je ne suis pas serein. Et comme j’ai déjà assez embêté Thomas avec ça, et que Nathan ne me serait pour une fois d’aucune aide... Je tourne et retourne ses pensées à m’en fatiguer la cervelle. Même le sommeil n’y fait rien. En sortant de l’aéroport pour prendre le bus par contre, l’air frais est vivifiant. Thomas n’est pas de cette idée, je le vois frissonner. Retrouvant l’usage de la parole, je m’en amuse, et rigole lorsqu’il me dit de lui prêter ma veste. Je refuse bien entendu, je ne suis pas prétentieux au point de croire que je peux survivre sans veste.

— Les gentlemen anglais vont de pair avec les ladies, et je n’irais jusqu’à dire que tu en est une, bien qu’à te voir frissonner sous cette légère brise j’en ai envie. Et un sourire authentique pour faire bonne mesure.

Puis, étant donné que Nathan s’est inquiété du bus, je lui demande naturellement s’il sait quand nous devrons descendre. C’est assez étonné que je l’entends me répondre par la négative. Je soupire légèrement. J’ai préparé notre départ, ils n’ont eu qu’à me dire leur disponibilité. Même le retour est prévu. L’hôtel a été réservé, ils ont l’adresse, tout. La seule variable est la date à laquelle Nathan partira pour Cambridge. Que Nathan parte se renseigner sur le trajet pendant que nous nous occupions des bagages, il nous avait prévenu. Cela impliquait qu’il se souciait aussi de notre arrêt. Mais je m’arrête au soupire, je ne fais aucun commentaire, résigné à m’en occuper moi-même, avant que Tom ne prenne les devant. Agacé. Evidemment qu’il est agacé, rien que la présence de Nathan ne l’enchante guère, je le connais assez pour le savoir. Cependant il a la décence de ne pas m’embêter avec ces immaturités. Je me contente finalement de sourire à Nathan et de lui dire que ce n’est pas grave d’avoir oublié.

Le bus arrive étonnement vite, et nous nous installons à l’intérieur. Nathan ne perd pas de temps à s’endormir. Je souris légèrement en surveillant mon ami, avant de finir moi-même par sombrer, Thomas m’ayant gracieusement offert son épaule. Nous descendons à notre arrêt, comme prévu, grâce à Tom qui nous réveille un peu avant. Le chemin jusqu’à l’hôtel est fort heureusement court. Sinon mon amant serait mort de froid je crois. Et puis en arrivant, c’est lui qui s’occupe de récupérer nos clefs. L’envie de dormir est de plus en plus franche, c’est presque difficile de tenir. Nathan reçoit sa clef, et je perçois son coup d’œil étonné. J’élimine sa question silencieuse en haussant les épaules. Il pensait vraiment partager notre chambre ? Même pour moi cette idée était bizarre. Et puis il est censé partir avant nous pour Cambridge, alors que Thomas et moi resterons plus longtemps dans cette chambre d’hôtel.

Nous montons alors dans les étages, par l’ascenseur, et trouvons sans mal nos chambres, à côté l’une de l’autre. Soupirant de soulagement, c’est limite si je m’écroule sur la porte. M’appuyant contre le mur, j’attends que Thomas ouvre la porte. Je souris alors à Nathan, avec un signe de tête.

— Bonne sieste, hein ? lançais-je avec un léger rire, avant de me redresser. Je vais aider mon meilleur ami à mettre sa valise dans sa chambre. On se retrouve vers 20h pour manger d’acc ? Enfin, je t’enverrais bien en message, ou viendrais frapper à ta porte t’inquiète. Je rajoute un sourire en sortant. Repose-toi bien.

Je rejoins ensuite Thomas, et découvre notre chambre, qui sera juste parfaite pour les nuits à venir. Il a déjà amené nos deux valises à l’intérieur. Je jette mon sac dans un coin, me débarrasse de mes vêtements d’extérieur avec un regain d’énergie, et viens ensuite m’écrouler, avec bonheur, en travers du lit.

— Me réveille pas avant 20h, ok ? Ensuite on ira manger, faut bien qu’on se fasse un petit réveillon, et ensuite on reviendra re-dormir... Et peut-être après je t’offrirais ton cadeau de Noël, expliquais-je d’un ton monotone, ponctuant le tout d’un bâillement.

Pourtant je ne fais pas ce que je dis, et attrape mon téléphone portable en me plaçant correctement pour dormir. J’envoie un sms à ma mère pour la tenir au courant, et aux parents de Lily, la mère de mon garçon, pour eux aussi leur faire un résumé de notre arrivée sans encombre. Je verrouille ensuite mon téléphone et le pose sans grande délicatesse sur la table de chevet en soupirant.

— J’aimerais dormir 48h...

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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyJeu 12 Jan 2017, 08:46

Je grimace de douleur et gémi un peu, comme si la réponse de Myrddin me touchait brutalement. Aux côtés de tout bon gentlemen se trouve une ladies, et vu comment je tremble, il aurait bien envie de me dire que j'en suis une.  «Sale gosse» marmonnais-je, avec toutefois ce genre de sourire qui me trahis rapidement. Je ne suis pas sérieux, et ça, Myrddin il le sait. Mais peu importe. Lorsqu'il demande à Nathan s'il s'est renseigné sur l'arrêt auquel nous allons descendre, je remarque que même lui s'étonne de la réponse négative du plus jeune. C'est dire combien il a merdé, si même son meilleur ami réagit. Enfin, à part un soupire il ne fait rien de plus et moi je m'avance vers le plan.

Au final, nous n'avons même pas besoin d'attendre tellement longtemps que la navette arrive. Patiemment, j'attends que Nathan soit monté puis entre à mon tour et m'installe à une place de libre avec Myrddin. Le chemin jusqu'en ville est rapide. Surtout pour les deux amis que je suis obligé de réveiller -Myrddin plus doucement et gentiment que Nathan, cela va de soi- lorsque nous arrivons à notre arrêt. Nous descendons du bus et nous nous dirigeons vers l'hôtel. Là, c'est moi qui entre à nouveau en jeu. Je m'occupe du check in, paye pour le repas de noël de ce soir -nous allons mettre toutes nos dépenses en commun dès notre retour et voir à combien nous est revenu le voyage et éventuellement se donner quelques billets pour équilibrer le tout- puis retourne vers Myrddin et Nathan. Celui-ci semble un peu étonné de devoir faire chambre à part mais que pensait-il, sérieusement ? Je ne dis rien, me contente de hocher la tête à son remerciement et me dirige vers l'ascenseur.

Arriver à notre étage, nous trouvons facilement nos chambres et je vais ouvrir celle que Myrddin et moi partageons, pendant que celui-ci vas aider Nathan avec sa valise. Je n'ai même pas le temps d'enlever ma veste, qu'il est déjà de retour. Avec un lourd soupire, il retire sa veste puis se laisse tomber sur le lit. En travers. Je le fixe en mode 't'es sérieux là ?' puis retire ma veste et le reste de mes habits. Alors que je baissais mon pantalon, mon amant me dit que nous dormirons jusque 20h, qu'on ira ensuite manger un bout parce que bon, il faudra quand même fêté un peu le réveillons puis qu'il me donner éventuellement mon cadeau noël et ensuite redormir jusqu'au lendemain. Ou sur lendemains si on en croit les paroles de mon amant.

 «48h me semble être un bon chiffre » dis-je en envoyant mon pantalon valser dans un coin. Peu importe le bordel que nous faisons, on rangera plus tard. Je retire mes chaussettes qui connaissent le même traitement puis me penche en avant et attrape Myrddin  «Tu prends trop de place » je rassemble mes forces et l'oblige à se rouler sur le côté puis vient me glisser dans les couvertures  « Mais je suis totalement d'accord avec toi. 20h, manger, cadeau, dormir. sounds like a good plan» concluais-je avant d'éteindre ma lampe de chevet.  «Tu met le réveil ou je le fais ? » n'ayant pas de réponse de mon amant, je m'y attelle.  « A tout à l'heure» dis-je en me tournant sur le côté. Je n'ai pas le temps de lui faire un câlin à mon amant que déjà je sommeille m'attrape et me sers gentiment dans ses bras. Un sommeil profond et réparateur, sans rêves. Le genre très agréable mais trop court.

Lorsque le réveil sonne, j'ai l'impression que seulement 5 minutes sont passées. Je grimace, soupire, appuie sur snooze puis me laisse à nouveau tombé sur l'oreiller   «Putain » soufflais-je  « Viens, on reste ici» murmurais-je à l'attention de mon amant en me tournant vers lui  «On fait venir le service dans la chambre et se pose ici. J'ai teeeellement pas envie de bouger putain ... » moi qui suis, en général, le premier à être motivé pour bouger et ne pas rester sur place, je ne me reconnais pas moi-même sur le coup. Je me tourne complètement vers Myrddin et le prends dans mes bras lorsque je le sens enlever sa couverture  «Nah, tu bouges pas. Tu reste ici » dis-je sur un ton enfantin. Il ne résiste même pas.

Je ne sais pas combien de temps nous restons encore ainsi, mais je sais que je me suis endormi lorsque je me réveil à nouveau, en sursaut, en entendant qu'on toque à la porte. Je suis, soudainement, totalement réveillé, les sens bien en alertes. Lâchant Myrddin, je me retourne, fixe la porte quelques instants puis lance un coup d’œil sur mon portable qui indique 20h30. Je soupire et vais secouer mon amant  « On est un p'tit peu en retard » dis-je simplement. Je me penche vers lui, pose un baiser sur sa joue puis me lève et enfile mon pantalon avant d'aller ouvrir la porte. Mon regard tombe sur Nathan et je l'interroge du regard  «Ouais, on arrive » dis-je en lui coupant la parole.  « Deux minutes, ok ?» et sans un mot de plus, je referme la porte pour aller chercher mes affaires qui sont éparpillés dans les quatre coins de la pièce.
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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyJeu 12 Jan 2017, 09:22

Alors que j'avais bien hâte de rentrer à nouveau au pays, que j'étais vraiment heureux de prendre l'avion et surprendre ma mère, Thomas arrive a tout gâcher et à faire en sorte que je remette toutes mes décisions en question. Je ne comprends pas ses réactions, pourquoi il est aussi froid avec moi, pourquoi je semble l'agacer à ce point. Enfin non, je ne semble pas l'agacer, je l'agace tout court. Je n'ai pourtant rien fait de grave, non ? Peut-être voulait-il être seul avec Myrddin ? Mais il sait que je ne vais pas rester longtemps avec eux. Dès que j'en ai l'occasion, je pars chez ma mère. Sûrement demain, dans l'idéal. Ou après demain. Mais il va bien réussir à me supporter jusque là, non ? J'avoue que je commence à en douter. Enfin, on verra bien.

Arriver devant ma chambre, je l'ouvre et pousse la porte, lorsque je suis rejoins par mon meilleur ami. Il m'indique que nous allons dormir jusque 20h puis manger, histoire fêter un peu noël. Il viendra bien évidement me réveiller, serait-ce par message ou en venant simplement toquer à ma porte.  «Ouais ok, parfait. Merci » dis-je en hochant la tête, souriant.  « repose-toi bien aussi» je le suis du regard puis soupire doucement lorsque la porte se referme derrière lui. Je me passe une main sur le visage, m'avance vers le lit et me transferts dessus, après un coup de stresse pendant lequel je me voyais déjà au sol. La fatigue a des effets assez ravageur sur moi. Enfin, peux importe. Je me déshabille, me glisse sous la couverture puis attrape mon portable et renvois un message à Joey pour lui dire que je suis bien arriver. Je met ensuite mon réveil en route pour 19h45, histoire d'avoir bien le temps pour me préparer. J'ai a peine le temps de me coucher que je m'endors déjà.

A la sonnerie de mon réveil, je me lève. Trois heures me suffisent, malgré tout. Bon, je ne dis pas que la fatigue ne va pas me rattraper rapidement, mais pour l'instant je suis bien réveillé. D'avantage encore avec la douche que je me prends. J'ai remarqué que la douche était totalement accessible aux fauteuils roulant et qu'il y avait bien un siège dans la cabine, donc j'en ai profité. Propre et encore plus réveillé du coup, je choisis un simple jeans gris et une chemise noire à carreaux gris. Puis j'attends. Myrddin m'a dit qu'il viendrait toquer à ma porte à 20h, mais il ne vient pas. J'ai donc 30 minutes pour me poser un bon nombre de question sur s'il a fait exprès de m'oublier, s'ils sont déjà descendons en me laissant ici ou si c'est Thomas qui lui a dit de me laisser dans la chambre histoire de passer la soirée juste avec Myrddin.

Je suis sur le point de m'énerve contre Thomas mais décide qu'avant toute chose un passage par leur chambre serait pas mal. Je toque une fois. Au bout de 5 minutes, j'entends du bruit derrière la porte avant qu'elle ne s'ouvre sur un Thomas qui semble s'être tout juste réveillé. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose mais il me dit simplement qu'ils arrivent puis me referme la porte au nez. J'arque un sourcil, restant interdit face à temps de froideur. Mais du coup je n'ai pas le choix que d'attendre. Je roule un peu vers la droite, visite l'étage, fait quelques wheeling juste pour passer le temps. Parce que je pense qu'on n'a pas la même version horaire de '2 minutes'.

Presque 10 minutes plus tard, la porte s'ouvre à nouveau et je m'empresse de les rejoindre  «J'ai faillit attendre » dis-je avec un sourire pour bien montrer que je ne suis pas sérieux. Mais ça ne plaît pas à Thomas qui me lance un regard courroucé avant de se diriger vers l'ascenseur.  «J'ai appelé ma mère » dis-je a l'attention de Myrddin  « et j'ai regardé les horaires de trains» je grimace un peu  « Y'en a pas avant demain soir, 19h30» avouais-je en lançant quelques coup d’œil vers Thomas pour voir sa réaction. Elle ne tarde pas à arriver  «Sérieux ? » me demande-t-il comme si je me foutais de leur gueule. J'affiche une moue désolée et secoue la tête  «Désolé, vraiment. Mais ouais, y a très peu de train demain, sûrement parce que c'est Noël »  « et tes parents peuvent pas venir te chercher ?» qu'il me demande.  «ma MERE » dis-je en insistant fortement sur le mot  « Travail toute la journée demain» lui expliquais-je avant de soupirer discrètement à son haussement de sourcil  « Elle est infirmière et elle doit assurer deux services demain. Mais après elle est en repos jusqu'à la nouvelle année donc ne t'inquiète pas, tu auras bien quelques jours pendant lesquels tu n'auras pas à me supporter » finissais-je par dire, aussi froidement que Thomas. Je ne veux surtout pas me prendre la tête avec lui. Mais s'il ne fait as un effort de son côté, je ne vois pas pourquoi j'en ferais un de mon côté.
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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyJeu 12 Jan 2017, 16:42


WELCOME TO THE FAMILY. —

— THOMAS & MYRDDIN & NATHAN
Rien n’est plus agréable que de s’effondrer dans un lit, comme s’il n’y avait plus de lendemain. Je prends quelque répit, marmonnant plus qu’expliquant le programme pour les heures à venir, avant de bouger ma carcasse pour me retrouver dans le bon sens. Je me charge ensuite de prévenir mes parents d’un sms. Puis je me débrouille comme je peux pour me déshabiller me retrouver en position plus confortable pour trouver le repos. Thomas me rejoint sous les couvertures, trouvant l’idée de dormir de longues heures très agréable. La suite des évènements lui paraît aussi acceptable, et il met une alarme sur son portable, au cas où on ne se réveille pas à temps.

Je suis déjà à moitié dans les vapes. Il m’est difficile de suivre ce qu’il dit, ou ce qu’il fait, le sommeil s’empare déjà de moi. Je sombre sans m’en rendre compte, pour me réveiller durement avec l’alarme. Je n’ai pas l’impression d’avoir dormi, mais en y accordant deux secondes, je me sens plus reposé. A mes côtés, j’entends les grognements agacés de Tom, ce qui m’arrache un léger sourire. Je commence à bouger, à m’étirer avec un bonheur que je n’avais pas réalisé. Mon amant fait savoir qu’il préférerait rester, ici, appeler le service de chambre. Je ne pousse qu’un soupire, n’ayant même pas envie de batailler avec lui, et amorce un mouvement pour sortir de ce lit si confortable. Tom me retient contre mon gré, m’ordonnant de ne pas bouger. Je rigole légèrement à son geste enfantin, mais ne fait rien pour l’en empêcher. Je me dis que cinq minutes de plus...

Qui se transforme en une demi-heure avant que j’en ai conscience. Je me réveille à peine quelques instants avant qu’on ne toque à la porte. Je sursaute légèrement et me redresse. ‘Oh merde.’ Thomas fait heureusement remarquer qu’on est en retard, ce que je n’avais bien sûr pas compris, évidemment. Il dépose un baiser sur ma joue avant de s’habiller assez pour être présentable et aller ouvrir. Il assure alors à Nathan qu’on arrive, dans deux petites minutes, avant de lui claquer la porte au nez. Déjà debout, en train de m’habiller, je soupire.

— Quelle classe, quelle gentillesse Thomas, je ne te savais pas aussi chaleureux, lançais-je platement en enfilant et boutonnant une chemise.

Nous finissons de nous préparer au plus vite, avant que nous ne sortions rejoindre Nathan. J’espère que mes cheveux ne sont pas trop ébouriffés – j’ai fait de mon mieux pour les dompter un minimum – et que ça ne se voit pas trop que j’ai dormi comme une pierre. J’avais la marque de l’oreiller en me levant tout à l’heure, j’espère que c’est passé. Je ris légèrement, nerveux, et coupable de l’avoir fait attendre. Je me passe une mais sur la nuque. En attendant Thomas est juste piqué au vif mais je ne vais faire aucun commentaire là-dessus.

— Désolé on s’est.. on s’est rendormi après que le réveil ai sonné. Pardon Nathan.

Mon meilleur ami explique ensuite qu’il a appelé sa mère, mais qu’en raison du faible trafic des trains, il ne partira que demain à 19h30. Alors que j’hoche simplement la tête, observant distraitement la décoration sobre du couloir, j’allais répondre quand Tom est plus rapide. Son incrédulité me laisse moi-même sans voix. Il est con. Certes, c’est le mien, mais il est con. Il demande ensuite, alors que nous attendons l’ascenseur, si ses parents ne peuvent venir le chercher. Soulignant bien qu’il n’y a plus que sa mère, Nathan nous apprend qu’étant infirmière, elle travaille demain toute la journée, avant d’être en vacances. Amèrement, il nous dit ensuite qu’on aura plus à le supporter, vu qu’il va rester avec elle. Je me pince l’arête du nez, en poussant un très léger soupire.

— Thomas, pas un mot, soufflais-je après m’être approché de lui. Puis je me tourne totalement vers Nathan, en souriant doucement. Ca marche Nathan, je t’accompagnerais à la gare alors. Et tu lui passeras le bonjour de ma part hein ? Même si je compte passer quand on sera à Cambridge, je rêve de ses biscuits de noël figure-toi.

En entrant dans l’ascenseur, j’évoque aussi son pain d’épices maison qui, avec le thé de noël favori de ma propre mère, s’accorde parfaitement. Ça me rappelle de nombreux souvenirs d’enfance, et je crois qu’il en va de même pour Nathan. En tout cas nous discutons de cela jusqu’à ce que nous arrivions au restaurant de l’hôtel, suivant Thomas qui sait ce qu’il fait. Tout est décoré harmonieusement autour de Noël. Rien n’est de trop, pas de surcharge, tout est très élégant. Il y a du monde, mais de rares tables sont encore vides. L’ambiance est en tout cas chaleureuse, et j’apprécie cela. Je m’assois à notre table avec un sourire aux lèvres. Il ne s’accorde pas vraiment avec ce que je ressens à l’intérieur, mais paraître joyeux n’attire pas les questions. Alors ça me va.

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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyJeu 12 Jan 2017, 23:03

Lorsque Myrddin me félicite ironiquement pour la classe et ma gentillesse, j'hausse simplement les épaules. Je ne suis pas connu pour être l'homme le plus chaleureux du monde, bien au contraire. Surtout lorsque j'ai du mal à supporter une personne. Je ne réponds rien et fini par m'habiller. Un simple jeans et une chemise. Pas besoin de sortir le grand jeu. De toute façon Myrddin ne le fait pas non plus. Une dizaine de minutes plus tard nous finissons par sortir et sommes rapidement rejoint par Nathan qui ne manque pas une minute pour faire un commentaire. J'allais répondre, mais je me dis que ce serait mal vu.

Pourtant, lorsque le plus jeune avoue qu'il ne pourra partir à Cambridge que demain soir à cause du manque de train, je ne peux m'empêcher de lui demander si ses parents ne peuvent pas venir le chercher. Je ne comprends pas pourquoi il insiste sur sa mère, mais Myrddin me glisse un 'pas un mot' à l'oreille avant de dire à Nathan qu'il l'accompagnera à la gare. Ça veut dire que je devrais venir aussi. Et ça ne me plaît qu'à moitié. Je les laisse donc discuter et évoquer des souvenirs d'enfances alors que nous nous dirigeons vers le restaurant de l'hôtel. J'indique à l'homme de la réception que nous avons réserver une table pour ce soir et nous y sommes emmené. Je m'installe et observe Nathan qui retient le responsable d'enlever une chaise. Ni lui ni moi ne comprenons pourquoi il insiste à ce point de pouvoir s'asseoir sur une chaise comme nous.

 «ça change quoi que tu sois assis sur une chaise ou dans ton fauteuil ? » demandais-je finalement une fois que le serveur soit parti.  « ça revient au même et puis là ton fauteuil gêne plus qu'autre chose le passage» indiquais-je. Je le vois bien soupirer, comme si je l'emmerdais profondément.  « ça change beaucoup de chose » explique-t-il bizarrement sur un ton assez calme  « C'est comme si toi tu marchais toute la journée et que pour te reposer tu devais rester debout alors que t'as super mal aux pieds et aux jambes » je fronce les sourcils  « C'est pas logique ...» Nathan se passe une main sur le visage en soupirant  «C'est totalement logique. C'est toi qui ... » il se tait et secoue la tête  « Laisse tomber. Et puis, si le fauteuil te gêne tant que ça ...»

Je l'observe qui se penche sur le côté, enlève les roues de l'engin, le plie en deux puis le fourre sous la table.  « Mieux ?» qu'il me demande en relevant le regard sur moi. J'hoche doucement la tête sans rien dire et attrape le menu que le serveur nous tend. A vrai dire, nous n'avons que très peu le choix, comme c'est noël ils ont préparé seulement deux menus : un carné et un végétarien. Je prends le menu le plus cher avec foie gras et pain d'épice en entrée, steak de sanglier avec accompagnement en plat, et crème brûlé en dessert. Nathan commande le menu végétarien qui ne donne absolument pas envie. J'attends que Myrddin ait commandé à son tour et que le serveur soit reparti avant de me tourner vers mon amant  « Du coup, le programme de demain, c'est quoi ?» demandais-je, histoire de changer de sujet.
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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyJeu 12 Jan 2017, 23:04

Heureusement que Myrddin ne semble pas vouloir suivre son amant dans son délire. Il a toujours été impartial quand ça nous concernait. Il ne prenait le parti de personne. Moi, j'ai fait un effort, je ne vois pas pourquoi Thomas n'en fait pas. Ne serait-ce que pour Myrddin quoi ! Enfin, peu importe, je décide de l'ignorer, me concentrant sur mon meilleur ami qui me dit qu'il m'accompagnera à la gare et que je dois passer le bonjour à ma mère, ajoutant qu'il rêve souvent de ses biscuits de noël. Je rigole doucement en montant avec eux dans l'ascenseur  « C'est vrai que j'y pense aussi de plus en plus» dis-je, amusé  «Depuis que je sais qu'on va à Londres, en fait » j'offre un large sourire à mon meilleur ami et ensemble nous évoquant la bonne cuisine de ma mère et les thés de folies que nous préparait la sienne. Le bon vieux temps.

Nous parlons encore et encore, jusqu'à ce que nous arrivons à la table qui nous est attribuée. Là, je suis obligé de parler pendant 5 minutes au serveur pour le convaincre de me laisser la chaise. Il ne semble pas comprendre pourquoi je veux absolument m'asseoir comme les autres a table alors que c'est logique. Thomas y ajoute aussi son grain de sel et je lui explique calmement les raisons. Et pour lui prouver que mon fauteuil roulant ne prend pas autant de place qu'il le prétends, je démonte les roues et le fourre sous la table. Tout simplement.

Sans plus de cérémonie, ne voulant pas envenimer d'avantage les choses, j'attrape une carte. Mon choix est très vite fait : je n'ai pas besoin de quelque chose de lourd et je n'ai clairement pas envie de de foie gras. Du coup j'opte pour le menu végétarien alors que Myrddin et Thomas commandent l'autre. Lorsque l'australien se tourne vers son amant pour lui demander le programme du lendemain, je l'observe à mon tour puis souris doucement à son haussement d'épaules  «Dans tous les cas, un tour dans hyde park s'impose ! » indiquais-je avant de regarder mon meilleur ami  «T'as déjà un horaire de quand tu peux aller voir les grands-parents d'Arthur ? » demandais-je.  « Ouais, c'est plus important qu'une promenade à Hyde Park, ça» s'en mêle Thomas.

Je me redresse et le fixe  « C'est quoi ton problème, sérieux... ?» demandais-je à l'Australien, n'en pouvant plus de toutes ses remarques. Thomas se tourne lentement vers moi et me fixe comme si c'était moi qui avait un problème.  « Tu crois vraiment que je vais en parler maintenant, ici, à table ?» me demande-t-il, hautain. Je pince les lèvres  «Arrête avec ça Thomas ... » il arque un sourcil  « Arrêter quoi ?» je me passe une main sur le visage et secoue la tête  «Laisse tomber va » dis simplement. Je lance un coup d’œil vers mon fauteuil et me dis qu'il est assez rapidement reconstruit pour que je puisse me barrer d'ici. Mais j'ai quand même un peu faim et puis le repas est déjà commandé. Cela-dit, je peux très bien demander à ce qu'on l'emballe pour que je puisse le manger tranquillement en haut, dans ma chambre.
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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptySam 21 Jan 2017, 00:17


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— THOMAS & MYRDDIN & NATHAN
Thomas a presque tenu son effort, mais... Je ne sais même pas ce que j’espérais. Je ne sais même pas ce que j’espère tout court, Tom n’acceptera jamais N athan comme étant une personne qui a une grande place dans ma vie. C’est tout. Il devrait pourtant comprendre. Pour à peine quelques jours, il ne supporte pas Nathan. Je le savais, j’aurais dû venir seul, me débrouiller seul, comme je le faisais très bien avant. Thomas m’a peut-être ramolli, en tout cas je ne vais pas commencer à prendre parti. Je n’aime toujours pas dépendre de quelqu’un, j’ai toujours mon indépendance, j’ai choisi de proposer à Nathan de venir, il a accepté, voilà. Bon sang, je l’aime Thomas, vraiment, et quand Nath’ lui balance amèrement qu’il n’aura plus à le supporter très bientôt, je lui ordonne de se la fermer pour une fois. Je prends les devants, parlant comme si de rien n’était, comme si l’homme derrière moi n’avait pas un problème de jalousie plus que débile et même dangereux.

Je propose de l’accompagner à la gare, pensant alors que nous aurons un moment entre nous. Partant du postulat que ça fera chier Thomas, je n’imagine pas le faire venir avec nous. Je passe directement à autre chose, avec légèreté, bien décidé à ne pas les laisser commander mon humeur. Nous discutons simplement, avec mon meilleur ami, de nos souvenirs liés à Noël. Notamment les biscuits de sa mère et le thé tout spécial de la mienne (qui comptait m’en envoyer avant que je ne décide de revenir). Thomas se charge d’informer l’homme à l’entrée du restaurant de notre réservation, puis nous nous installons à notre table tranquillement. Je tente de ne garder que des pensées positives en m’asseyant, je me répète comme une litanie que tout ira bien. Nathan, lui, insiste pour qu’on lui laisse la chaise, et il tient tête face au serveur qui ne sait trop que faire. Je suis à deux doigts de dire à l’homme de ne pas chercher à comprendre et d’accéder à la requête de mon ami, ce qu’il aurait dû faire dès le début. Ce n’est pas son travail de questionner une telle demande. Une fois le propos réglé, Tom demande – sur un ton qui traduit de la curiosité et non de la provocation – pour Nath’ veut absolument être sur une chaise. Il estime que cela revient au même, et fait remarquer qu’en l’état, son fauteuil gêne.

En voyant Nathan soupirer, je me dis que cette soirée s’annonce très très longue. Mais je ne dis rien, je les laisse se prendre gentiment le bec. Parce que fondamentalement, ça n’a aucune importance. Nathan plie son fauteuil et le glisse sous la table pour qu’il ne dérange plus, et chacun s’empare de son menu, moi y compris.

Deux choix à faire, et le gibier donne envie, alors ça sera le menu omnivore pour moi. En plus j’ai vraiment faim, maintenant que j’y pense. Tom fait le même choix, et Nathan préfère le menu végétarien. Le serveur prend notre commande avant de s’éclipser. Le silence n’a guère le temps de s’installer que Thomas me questionne sur le programme de demain. Machinalement, j’hausse les épaules, n’en ayant pas la moindre idée. Avec un léger sourire, Nathan me rappelle qu’un tour à Hyde Park est indispensable, ce à quoi j’acquiesce avec joie. Il se renseigne ensuite sur l’horaire décidé pour voir les grands-parents maternels d’Arthur. J’allais répondre quand Thomas vient mettre son grain de sel. Et encore une fois on m’empêche de parler ; Nathan semble s’approcher de la limite de sa patience. Thomas, très gentiment, lui fait remarquer que ce n’est pas le moment d’en parler, de ce « problème », puis fait comme s’il n’y avait pas de soucis. Nath’ baisse les bras, comprenant le combat ne sert à rien. Dommage, on a un point de vue différent.

— Mais si Thomas, vas-y, parles-en de ton problème. Pourquoi la présence de Nathan te gêne à ce point alors qu’il était prévu qu’il ne passerait que peu de temps avec nous hm ? Je me fiche du fait que ce soit le repas de noël. De toute façon, vu comme c’est parti, ce dîner, cette soirée, sera gâchée. Autant que ça le soit pour une bonne raison. Mais je reste calme. J’arrive à me contenir. Je tente d’abord de parler, de ne pas être trop agressif, même si la colère comment à monter. Le ras-le-bol plutôt. Tu penses qu’il est venu exprès pour nous embêter ? Pour nous gâcher ces fêtes, pour ne pas qu’on se retrouve tous les deux ? Alors qu’il n’a pas vu sa mère depuis très longtemps, sa mère, veuve, seule depuis que ses deux fils ont déménagé à l’autre bout de la planète ? Ce voyage était l’occasion, c’est cher, long, il ne faut pas prendre ça à la légère. Je pousse un léger soupire, en penchant un peu la tête sur le côté. Pourquoi vous ne vous entendez pas hein ? Au moins un peu, j’demande pas la lune. Je sais que vous ne vous appréciez pas plus que ça pour une raison que j’ignore, je me fais plus dur en regardant tour à tour Nathan et Thomas. Et ça n’a pas intérêt à être de la possessivité parce que je n’appartiens à personne. Entendu vous deux ? Puis je m’adoucis un peu. Nathan n’a jamais dit qu’une balade était plus importante que mon fils soit dit en passant. Voilà. Et comme je n’ai pas envie d’infliger quoique ce soit à qui que ce soit, si l’un de vous veut partir et manger dans sa chambre, qu’il y aille.

Oui je suis désespéré, je n’ai pas envie que ce repas se fasse dans une ambiance tendue. Mais s’ils décident de rester, attention à eux s’ils ne se montrent pas plus cordiaux. En fait, Thomas manque grandement du flegme anglais, il est loin d’un parfait gentleman. C’est plus un vrai australien il me semble. M’enfin ça fait aussi son charme... Et je me demande comment il faisait pour supporter les supérieurs qu’il n’aimait pas. Bref. Je me sers un verre d’eau.

— Ca me fera plaisir de revoir Hyde Park. Je pense qu’on aura le temps, je dois voir les Evans plutôt en fin d’aprèm’, ça sera vers 17h je pense, faut que je le leur confirme.

Tranquillement je prends quelques gorgées d’eau.

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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptySam 21 Jan 2017, 01:47

Moi, tout ce que je veux, c'est pouvoir passer du temps avec mon amant. Seul. Ce voyage aurait dû être là pour nous, juste pour nous. Nathan, je le vois réellement comme un squatteur. Le genre de personne qui s’immisce dans les vies des gens, qui veut s'intégrer dans un groupe mais qui est plus un boulet qu'autre chose. Quelque part, j'ai du respect pour lui, après tout ce qu'il a traversé. Sa vie n'a pas été rose, il a vécu beaucoup de moments difficiles, mais les gens qui s’apitoient sur leur sort, qui ne font rien pour vouloir s'en sortir, je ne les supporte pas. Je n'ai jamais supporter la faiblesse des gens. Ou du moins, ne supportais-je pas ceux qui ne montre aucune volonté pour surpasser cette faiblesse. Et c'est le cas de Nathan. C'est comme ça que je le vois: une personne faible, qui ne donne pas l'impression de vouloir s'en sortir et qui préfère qu'on s’apitoie sur elle.

Alors je ne manque pas un moment où je peux le lui faire comprendre. Je devrais me retenir, mais je ne suis pas connu pour être quelqu'un de très réfléchis. Plus jeune, j'étais carrément irréfléchi. Ce n'est qu'avec l'âge et la maturité -surtout depuis que j'ai des enfants- que je suis bien plus calme et posé. Mais peu importe. Je ne perds donc pas une occasion pour faire une remarque à Nathan, qui est très réceptif à mes piques. Et j'avoue que cette impression de pouvoir à quelque chose de jouissif. OK, Nathan est une victime très facile, mais peu importe.

Lorsque Myrddin prends la parole, il semble prendre la défense de son meilleur ami, me disant que, au contraire, lui aimerait connaître mon problème. Je relève légèrement le menton, voyant bien le regard appuyé de la part de Nathan. Mais je ne dis rien, je vois bien que Myrddin en a pas fini. Et effectivement, il reprend, demandant si je pense réellement que Nathan soit venu juste pour nous embêter. J'hoche doucement la tête, m’apprêtant à répondre lorsque Myrddin continue, disant que son ami n'a plus vu sa mère depuis longtemps. Cette même mère qui est veuve et seule depuis que ses deux fils sont parti vivre à l'autre bout de la planète. J'avoue que je tique légèrement, en même temps que Nathan baisser le regard. Veuve ? C'est donc pour ça qu'il a insisté sur le fait qu'il vient ici pour voir sa mère et non ses parents. Mais je reprends rapidement mon visage neutre face à Myrddin lorsqu'il demande pourquoi nous ne nous entendons pas.

 « Parce qu'on est trop différent» déclarais-je, coupant furtivement la parole à mon amant. Mais celui-ci ne se laisse démonter car il n'a pas fini. Il dit que Nathan n'a jamais dit qu'une balade était plus importante que son fils et je roule des yeux, soupirant légèrement lorsqu'il déclare que si l'un de nous a un problème, il peut très bien aller manger dans sa chambre. Je lance un coup d’œil vers Nathan, croise son regard, le soutient durement quelques instants puis me tourne vers Myrddin  «Trop différent  » reprenais-je  « Nos caractères ne sont pas compatibles et ...»  « Mais qu'est-ce ça peut te foutre que nos caractères à nous ne sont pas compatibles ?» me coupe Nathan. Je le fusille du regard, ne supportant pas d'être ainsi interrompu. Mais il n'en tient pas compte  « A ce que je sache ce n'est pas moi ton amant, ce n'est pas avec moi que t'es sur le point d'adopter. Ce n'est pas avec moi que tu couches. MERDE A LA FIN !» s'emporte-t-il. J'arque un sourcil de surprise et lance un coup d’œil vers Myrddin.  « Écoute Thomas...» reprend-t-il, plus calmement  « On est différents, c'est sûr. Toi t'es quelqu'un de droit, quelqu'un qui sait ce qu'il veut, qui a une vie stable, une relation stable, des enfants parfait, qui a tout pour être heureux. Moi ce n'est pas ...»  « Je supporte pas les gens qui s’apitoient sur leur sort » assenais-je.

Et je vois que cette remarque fait mouche. Nathan se tait brusquement, me fixe avec incompréhension. Il pince ses lèvres, secoue doucement la tête  « D'accord» souffle-t-il  «OK, très bien. Je ... » il se passe une main sur son visage, s'agite un peu sur sa chaise  «J'ai moi aussi connu la mort dans ma famille. Ma mère est décédée quand j'avais 9 ans. Emporté par le cancer. Mon frère est mort il y a 4 ans, sur le champ de bataille, dans les bras de son jumeau. Ma fille a faillit les rejoindre, trois jours après sa naissance » je me redresse.  «Et pourtant, est-ce que je m’apitoie sur moi-même, hm ? Non. Je prends sur moi, j'ai réussi à m'en sortir. Ma famille a réussi à s'en sortir. »


Dernière édition par Thomas Beauregard le Sam 21 Jan 2017, 01:51, édité 1 fois
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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptySam 21 Jan 2017, 01:48

Enfin! Enfin Myrddin parvient à prendre la parole. Il est l'arbitre, celui qui peut nous départager, qui peu cesser le match et qui peut tout remettre à zéro. Il a un rôle beaucoup trop important à porter aujourd'hui et je m'en veux amèrement de lui infliger ça. Et pourtant, je ne pense pas être le seul fautif dans cette histoire. Thomas est sans doute plus fautif que moi. Je n'ai fais aucune histoire, je me suis tenu à carreau, je n'ai rien dit, de peur de dire quelque chose de mal, quelque chose qui ne plairait pas à Thomas et qui lui donnerait donc une bonne raison pour me sauter à la gorge de cette manière. Myrddin, c'est la voix de la raison lorsqu'il demande clairement à Thomas quel est son problème, qu'il peut très bien le dire là, maintenant, tout de suite. Il nous demande, à tous les deux, pourquoi on ne s'aime pas mais surtout pourquoi nous ne faisons pas d'effort pour faire genre on se supporte.

Moi, pour toute réponse, je lève mon visage vers Thomas, l'interrogeant du regard. Sur ce coup, c'est clairement lui le fautif. Je crois que depuis le début du voyage j'ai tout fait pour essayer de passer outre la rancœur que j'ai envers Thomas. Rancœur qui, jusque là, était totalement injustifiée. Mais depuis notre départ, cet australien me donne toutes les raisons du monde pour le détester. Mais sa réponse me laisse sur le cul : nous sommes trop différents l'un de l'autre. Il n'a absolument pas tort. Là où lui est cool, moi je panique. Là où lui est spontané, moi je suis réfléchis. Bref, nous sommes aux antipodes l'un de l'autre. Mais est-ce une raison pour me détester ? Sûrement. A la fin de la tirade de Myrddin, il reprends le même arguments, ajoutant que nos caractères ne sont pas compatible.

Mais je ne le laisse pas finir. Le coupe dans ses paroles, ignore son regard dur et continue de parler. Je commence à m'emporter, puis, me calmant, lui explique en quoi nous sommes réellement différent. Mais ça, il le prends comme de la pitié, comme si avec ces paroles je voulais engendrer la pitié chez lui et Myrddin. Il comprends tout ce que je n'ai pas dis. Pire qu'une meuf. Mais ces paroles me blessent plus que je n'aimerais le montrer. J'abandonne. Comme bien souvent, je baisse les bras, pensant qu'il soit plus judicieux pour chacun d'entre nous d'arrêter le débat maintenant. Mais Thomas ne l'entends pas de la même manière. Il m'explique que lui aussi a connu la mort : il a perdu sa mère à 9 ans, son frère il y a 4 ans, sa fille aurait put y passer, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne s’apitoie sur son sort et qu'il a réussi à s'en sortir.

 «C'est très bien Thomas » dis-je d'une petite voix  «C'est vraiment bien, je suis sincèrement content pour toi que tu ais réussi à t'en sortir, toi et tes frères d'ailleurs » je me passe une main sur le visage  «mais n'empêche que... merde, je ne suis pas aussi fort que toi. Je n'ai pas ta confiance, je n'ai pas ton caractère. Tu comprends ça ? Que... qu'il y a des gens qui n'ont pas la même vision de la vie et qui ... »  «Je comprends » me coupe-t-il la parole  «Mais ce que je ne supporte pas c'est quand ces mêmes gens ne font aucun effort pour changer  »  «Mais c'est facile pour toi de dire ! Pour toi qui a 36 ans, qui a déjà vécu énormément de chose qui forge le caractère » reprenais-je, avec une pointe de désespoirs  «C'est pas une question de caractère qui est forgé, c'est une question de volonté. Que tu n'as apparemment pas » dis-il en concluant, alors que nos plats arrivent.

 « J'aimerais bien t'y voir toi, comment TOI tu gères la perte brutale d'un père et des jambes, une relation amoureuse foireuse, une tentative de suicide, la mort de son ex, une presque noyade et de nombreuse rechutes pendant la rééducation !» assenais-je à mon tour, clouant le bec à Thomas. Même le serveur à un moment de recule. Il observe Myrddin, l'air presque paniqué, ne sachant pas trop où se mettre.  «Vous pouvez emballer mon repas ? Je mangerais dans ma chambre » indiquais-je finalement, pour le sortir de cette situation qu'il n'a pas demandé. Il dépose les assiettes des autres devant eux.  «C'est quoi votre chambre ? Je vais vous la faire apporter directement chez vous, ok ? » j'hoche la tête et lui souris doucement  «325. merci Monsieur » Il répond furtivement à mon sourire puis s'en va.

Je me penche, reprends mon fauteuil, le monte à nouveau puis me hisse dessus. Mais avant de partir, j'attrape mon sac à dos, le fouille rapidement et en sort une enveloppe que je glisse vers Myrddin  « Joyeux noël » soufflais-je  «et désolé p...pour ça » ce n'est pas à moi de m'excuser, mais faut bien que quelqu'un le fasse, non ? Enfin, peu importe. Je me détourne rapidement avant que Myrddin ou Thomas ne voient que les larmes ne commencent à monter.
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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyDim 22 Jan 2017, 13:24


WELCOME TO THE FAMILY. —

— THOMAS & MYRDDIN & NATHAN
Franchement j’en ai marre. Je ne sais même pas pourquoi je m’embête à essayer de créer un semblant d’entente entre ces deux-là. Ce n’est pas à l’un d’eux de partir, ça serait plutôt à moi. J’aurais ainsi la paix, loin de leur querelle idiote. Mais si je commence à baisser les bras dès maintenant, si je fuis ainsi à chaque fois, et que je montre cet exemple à Arthur, il deviendra Nathan. Autant j’aime mon meilleur ami, autant (plus jeune en tout cas), il fuyait les conflits comme la peste, évitait même de contredire les autres. Je ne dirais pas le contraire. Je ne sais pas si c’était toujours de la lâcheté, ou un choix judicieux lorsqu’il savait qu’il ne faisait pas le poids, ou pour ne pas énerver davantage. Je pense qu’il avait conscience de ce qu’il faisait, de ses motivations à chaque fois. Il y avait parfois une forme de lâcheté là-dedans, c’est clair, mais c’est aussi pour ça que j’étais là, différent et complémentaire. Alors l’excuse de merde comme quoi ils ne s’entendent pas parce qu’ils sont trop différents, ça me fait rire. Littéralement, je ricane un peu, secouant la tête. La blague.

Nathan coupe la parole de Tom une bonne fois pour toute en lui faisant remarquer, avec un peu d’emportement, que ça n’a pas d’importance s’il ne le supporte pas. J’avoue ne pas vraiment comprendre où il veut en venir. Puis il commence à souligner les points qui les différencie, avant que Thomas, sérieux, ne dise qu’il ne supporte pas les gens qui s’apitoie sur leur sort. Bien sûr, Tom lit autre chose entre les lignes, ce qui me tire un soupire. Et il liste ce qu’il a vécu lui, la mort. Détail important : Tom avait de la famille autour de lui, et n’a pas un caractère qui tend, comme Nathan, à la dépression, mais ça il s’en fiche. Certes il ne s’apitoie pas sur son sort, mais son sort n’est que du deuil. De la même façon, Nathan ne ressasse pas la mort de son père pour attirer la pitié. Et quand ça concerne directement sa personne, il a fallu combien de temps à Thomas pour se remettre de sa retraite prématurée ? Combien de temps avant qu’il ne se bouge réellement pour trouver un travail ? Et il n’a que sa cheville qui fait des siennes, Nathan c’est tout le bas de son corps. Il ne devait pas remarcher, et pourtant, à force de persévérance, il le peut !

C’est vrai qu’il manque cruellement de volonté le pauvre petit. Cette ironie cinglante, je la garde enfouie, même si j’exposerais bien à Thomas ses quatre vérités. Nathan est vraiment touché, profondément, et ça me fait mal de le voir ainsi. J’en veux d’autant plus à mon amant, et je peux déjà dire qu’il va le regretter. Même lui n’a pas le droit de traiter ainsi mon meilleur ami. Nathan abandonne le combat, dans un premier temps ; il félicite Tom de s’en être sorti, avant de dire que lui-même n’a pas cette force de caractère. S’en suit un débat stérile, qui m’énerve un peu plus à chaque seconde qui passe. Le final arrive avec l’évocation violente par Nath’ de ses tentatives de suicides et de toutes les galères qu’il a eu juste ces deux dernières années.

Le pauvre serveur arrivé à ce moment a le droit à un sourire rassurant de ma part. Qui contraste fortement avec mon regard dur et froid, lorsque je le porte sur Tom. Nathan décide ensuite d’aller manger dans sa chambre, ce à quoi j’acquiesce. Je ne vais pas le forcer à rester tout de même. Le serveur propose avec gentillesse de directement faire monter son repas puis, après avoir déposé nos assiettes, repart. Retrouvant son fauteuil, Nathan sort de son sac une enveloppe qu’il pose vers moi. Il me souhaite un joyeux Noël avant de s’excuser. Et lui aussi à le droit à une expression rassurante.

— Ce n’est rien Nath’, t’excuse pas. Joyeux Noël à toi aussi, et repose-toi bien, dis-je avec douceur.

Dès qu’il s’est retourné et qu’il part, mon visage change du tout au tout, pour laisser place à un masque privé de toute émotion. Je n’ai pas manqué les yeux humides de mon meilleur ami. L’enveloppe, je la laisse sur la table. Je l’ouvrirais plus tard, seul. Ou alors peut-être que l’ouvrir devant Thomas le rendrait encore plus jaloux ; petite vengeance. Mais non. Je préfère le silence, un silence de mort. Je commence tranquillement à manger mon entrée. Sans pression, avec lenteur, je déguste. Mon regard se pose partout, sauf sur Thomas. Je détaille quelques personnes, parfois des couples, mais chez eux tout va bien en cette soirée de Noël. Nul doute que chez eux aussi, ça se dispute, mais quand même, ce soir ils ont l’air d’oublier ça. J’aurais tellement à dire à Thomas, mais je ferme ma gueule. L’ignorance est le pire des mépris et pour avoir ainsi traiter mon meilleur ami, il ne mérite pas mieux. Cela faisait un moment qu’il ne m’avait pas à ce point énervé. Et pourtant, nous avons eu de gros éclats, même lors de cette semaine à Londres il y a dix ans, même lors de nos retrouvailles, même durant tous ces mois où notre relation était cachée. A chaque fois ils étaient ponctuels, plus ou moins violents. Et puis nous nous réconcilions. A chaque fois.

Cette fois-ci ne sera pas différente. Ça finira par s’arranger. En revanche, je reste silencieux, longtemps, jusqu’à même finir mon assiette.
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Message(#)Welcome to the family • Thomas & Myrddin EmptyDim 22 Jan 2017, 14:35

Suis-je aller trop loin ? Oui, clairement. Voilà la réponse qui vient à moi lorsque Nathan assène violement ce qu'il a vécu ces dernières années. Je n'en connaissais que la moitié. Et encore. Donc oui, si j'avais fait preuve d'un peu plus de tacte il n'aurait pas à remonter son fauteuil roulant aussi rapidement. Le serveur n'aurait pas eu ce mouvement de recule. Et Nathan n'aurait tout simplement été obligé de me dire tout ça. Je garde une facade neutre, froide, comme si ses paroles ne me touchaient pas le moins du monde. Mais dans le fond, c'est tout le contraire. Je m'en veux ne pas m'être retenu, de ne pas avoir réfléchis d'avantage. Je sais que la volonté ce n'est pas ce qui manque chez Nathan, que ce n'est pas avec ce manque de persévérence comme je l'ai annoncé, qu'il parvient à remarcher un peu aujourd'hui. Je devrais peut-être m'excuser ? Oui, c'est sûr. Mais pas tout de suite. J'ai cette putain de fierté qui me hurle de ne pas me rabaisser. Pas encore, pas tout de suite. Plus tard sans doute. Et puis, c'est trop tôt, Nathan ne me laissera pas l'approcher.

Je l'observe donc, sortir une enveloppe qu'il donne à Myrddin, puis le suis du regard lorsqu'il part. Une fois qu'il est sorti de mon champs de vision, je lance un coup d'oeil à mon amant qui a affiché ce masque froid et neutre que je ne connais que trop bien et qui n'annonce rien de bon. Ce même masque qui me fait comprendre que je ferais mieux de me taire et ne pas parler pour ne pas envenimer d'avantages les choses. Et c'est donc ce que nous faisons. Nous mangeant en silence, je déguste lentement l'entrée, gardant le regard baissé sur mon assiette ou poser sur les gens devant moi.

Ce n'est qu'à la fin, alors qu'il ne me reste plus que quelque bouchers de gibier, que je pose mes couverts. J'attrape ma serviette, m'essuis la bouche puis prends une gorgé de vin et lève mon regard sur Myrddin  «17h, donc, demain ? Pour le thé ? » demandais-je, pensant que faire comme si de rien n'était est la meilleure solution. Pour l'instant  «Tu vas appeler les Evans demain matin du coup ? » voulais-je savoir.  « Et y a carrément moyen de faire un tour à Hyde park avant» reprenais-je en déviant le regard avant de vider mon verre  « Et la suite du pogramme ? Je veux dire, admettons le scénario parfait : que tout se passe super bien, que nous n'avons aucun problème avec la justice, qu'ils acceptent de te laisser Arthur et tout ce qui s'en suis … on fera quoi ? Nouvel an chez tes parents ? »

Je pince les lèvres et attrape à nouveau ma fourchette et mon couteau, laissant passer un petit silence  « Tu comptes leur parler de moi, aux Evans ?» demandais-je, incertain, en relevant le regard sur mon amant  « Et tes parents, ils sont au courant pour nous ?» J'avoue n'avoir absolument aucune idées de comment sont les parents de mon amant. Ont-ils plutôt l'esprit ouvert ? Et son père, peut-il être comparer au mien ? Ça m'étonnerais clairement, mais Myrddin ne me parle que trop rarement de ses parents, je n'ai pas encore réussi à me faire un avis sur eux.
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