| Welcome to the family • Thomas & Myrddin |
| | (#)Mer 15 Fév 2017 - 11:10 | |
| Si Arthur a pleuré, c'est parce que sa couche est sale. Et parce qu'il n'a vu ni Myrddin ni moi dans la pièce. Une fois que je l'ai pris dans mes bras et que j'ai commencé à le bercer en lui parlant gentiment et tendrement, il s'est calmé. Et merde que c'est beau ça. Un cadeau. Le genre miraculeux qui me fait oublier tous les doutes que j'ai pu avoir. Arthur me rend en triple l'amour que je lui donne, si bien que je n'ai pas envie de le lâcher et que je décide de m'occuper moi-même de le changer. J'attrape le sac, puis suis Charlotte en dehors du salon et vole un baiser à Myrddin au passage. Sans même le savoir, nous avons la même réaction en même temps. Choque, incompréhension. Pourquoi ais-je fait ça ? OK, je l'aime mon Myrddin, mais devant son père ? Je ne suis pas friand des actes d'amour en publique, mais alors devant ma belle famille en plus ? Je soupire et m'empresse de rattraper Charlotte.
Arrivé dans la petite chambre, elle m'apporte une serviette qu'elle met sur la table, s'amuse un peu avec son petit fils puis repart en rigolant. Je ne manque pas de la remercier chaleureusement et commence à changer Arthur en l'embêtant un peu parce que ça le fait le rire. Je jette la couche sale dans la poubelle, le nettoie en chantonnant joyeusement puis referme la nouvelle et passe un coup de lavette sur son nez ce qui le fait marrer. «eh voilà ! Tout propre le petit ! » rigolais-je de bon cœur en me penchant pour l'embrasser. Je l'habille ensuite avec un peu de difficulté parce qu'il est un peu trop intéressé par les couches propres que j'ai posé à côté sur le meuble. Je fini par lui en mettre une sur la tête ce qui à le pouvoir de le calmer le temps que je boutonne son petit pantalon. Je remet ensuite le tout dans le sac, prends mon Arthur dans les bras, épaule le sac et sort de la pièce. Tout en chantant doucement, je traverse le couloir et retourne au salon.
Je marque un temps d'arrêt après avoir fait quelques pas. Le silence qui règne d'un coup ici est assez pesant et j'ai comme l'impression de déranger. Et c'est le cas. A peine eu-je fais quelques pas en plus que Eve se lève et m'agresse sans raisons. Elle parle de Nathan et veut savoir quel est mon problème avec lui. Je l'observe, mon regard allant chercher celui de Myrddin pour finalement se poser sur son meilleur ami qui vient se placer entre sa mère et moi. Je l'observe tenir tête à la femme et l'obliger à sortir. Arquant un sourcil, surpris par cette réaction de ce gamin, j'interroge Myrddin du regard. Je me tourne ensuite, les observant sortir puis reporte mon attention sur les autres qui restent présent. «Je … hum ...pardon » je désigne ma place et m'installe non pas dans le sofa mais à côté de Myrddin. Posant le sac à mes pieds, je me tourne vers mon amant « Qu'est-ce que ...»
Je n'en dis pas plus, coupé par la voix forte de Nathan. Me redressant, je regarde vers le couloir où il est bien évident que la mère et le fils sont entrain de s'engueuler. « Ce ...c'est quoi le problème … ?» demandais-je, incertain. « C'est toi » répond Matthew avant de se reprendre rapidement «Enfin, pas dans le sens que tu ES un problème hein, c'est pas ce que je voulais dire. C'est juste que … hm... Eve. Elle a comprit qu'entre toi et Nathan tout n'est pas rose. Donc elle a demandé des informations » j'hoche doucement la tête, grimaçant légèrement en entendant Eve répliquer d'une voix encore plus forte que celle de Nathan. J'avoue que là, sur le coup, je me sens un peu mal pour le meilleur ami de mon amant. Je soupire doucement et soulève Arthur pour le poser sur le genoux de Myrddin avant de me lever. «Attend, qu'est-ce que tu fais ? » m'interpelle subitement Matthew en se redressant. Je baisse mon regard sur lui et sourit « Vu que c'est moi le problème ça devrait être moi qu'on engueule et pas Nathan » expliquais-je.
Sur ces paroles, je me décale et sort du salon. Je ne met pas longtemps avant de voir Eve et Nathan a l'autre bout. Je prends une profonde inspiration puis m'avance. Nathan est le premier a m’apercevoir et se tait subitement ce qui fait réagir sa mère. Elle fait volte face et me fixe durement « Qu'est-ce que tu fais là ?» me demande-t-elle froidement en se plaçant devant Nathan comme une louve qui protège ses petits « T'inquiète pas Eve, je ne suis pas là pour m'en prendre à Nathan ou qui que ce soit, juste pour te donner quelques explications » j'interroge Nathan du regard et attends son silencieux consentement avant de continuer « Nathan et moi, on a nos différent. On s'est rencontré au centre de rééducation, j'y allais pour ma cheville lui pour marcher. On a assez rapidement accroché jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'on connaît la même personne : Myrddin. Là, c'est la jalousie qui s'est emparé de nous. Moi j'étais - et j'avoue que je le suis toujours- jaloux de la complicité entre Nathan et Myrddin, comment ils sont proche et tout » «Et moi j'ai peur de perdre Myrddin dès qu'il y a un différend entre nous et que ça concerne Thomas. J'ai toujours l'impression qu'il va le choisir lui et me laisser en plan »
Je cligne des yeux, quelque peu étonné par cet aveux. Moi, je n'en savais rien. Ni lui ni Myrddin ne m'ont dit quoique ce soit. Secouant légèrement la tête, je reprends mes esprits puis regarde Eve «Voilà. En apprenant que Myrddin a un fils et qu'il veut partir à Londres, Nathan a insister pour venir aussi. Chose tout à fait légitime, mais je l'ai mal prit, j'ai cru qu'il voulait rester tout le temps avec nous, alors qu'au final, non. S'il nous a suivi c'est pour te voir toi. Et … oui, se taper 30h de transit alors qu'on n'est pas totalement libre de ses mouvements ce n'est pas une mince affaires, je l'avoue. » je souris doucement à Nathan puis reporte mon attention sur Eve «Donc voilà. Même si Nathan et moi ne seront jamais les meilleurs amis du monde, sache que jamais je n'ai lever la main sur lui » « Mais les paroles sont autrement plus blessantes tu le sais ça !» reprend Eve. Je soupire doucement et hoche la tête «Je le sais très bien. Mais... » «ça nous concerne que nous, Maman » reprend Nathan en s'avançant. Il pose une main sur le bras de sa mère et lève son regard vers elle « Comme Myrddin l'a dit, je suis grand. Je » «Mais tu resteras toujours mon petit ... » qu'elle lui répond, au bords des larmes. Je crois savoir maintenant d'où Nathan tient son émotivité. « ça ne change rien» répond-t-il avec douceur, alors qu'Eve s’accroupit pour le prendre dans ses bras. Il entoure ses épaules de ses bras et l'attire contre lui. Je croise son regard et lui adresse un clin d’œil lorsqu'il me gratifie avec un sourire.
Sans plus tarder, je me détourne et retourne dans le salon. Le silence est toujours présent, mais sûrement un peu moins pesant. Je reprends, naturellement, ma place à coté de Myrddin puis me tourne vers Matthew « Tu devrais les rejoindre, ça ne peut pas leur faire du mal » lui expliquais-je. L'homme ne se le fait pas prier deux fois et se lève pour sortir. Moi, je reprends mon verre en main et prends une longue gorgé du vin. « Il est bon ce chardonnay anglais » dis-je à Alan pour changer un peu de sujet. |
| | | | (#)Mer 15 Fév 2017 - 12:28 | |
| — THOMAS & MYRDDIN & NATHAN Je ne réponds pas à la pique de Nathan ; il est encore échaudé par sa dernière dispute avec Thomas. C’est normal (quoique) mais lui donner du grain à moudre à ce sujet ne servirait à rien. Je lui explique donc calmement que ça n’a pas été facile au début entre Arthur et Thomas. Le petit était méfiant, comme envers la plupart des étrangers. Mais cela s’est bien vite arrangé ! Nathan l’a aussi remarqué. Qu’Arthur accepte les bras de mon amant signifie bien qu’il l’a adopté. Qu’ils se sont adoptés. Je suis encore ébahi face à l’attitude générale de Tom, comme si ce petit était vraiment le sien. Le nôtre. S’esquisse sous mes yeux, depuis quelques jours, une famille que je n’aurais osé rêver. Un sourire s’installe sur mes lèvres, pour s’envoler à la surprise que me provoque l’intervention d’Eve.
Je m’en remets vite, car elle évoque Tom et son aisance avec mon fils. Mais la suite me prend de court. Nathan s’en offusque, mais ce n’est pas ça qui empêchera sa mère d’exprimer ses doutes. Et j’en veux un peu à Nathan d’avoir affiché cela, cette mésentente. J’espère qu’il le comprend. Je prends la parole avant qu’un autre ne le fasse, expliquant que ce n’est pas leurs affaires, que ça ne concerne que Nathan et Thomas. Et puis je rappelle à Eve que son petit garçon est grand à présent, quasiment la trentaine. Et puis je ne laisserais jamais l’un ou l’autre en venir aux mains, si c’est ce qui l’inquiète tant. Mon meilleur ami marque silencieusement son approbation. Je pensais avoir droit à un nouveau commentaire de la part d’Eve, ou une retraite, ou que quelqu’un d’autre pose une question. Mais l’arrivée de Thomas que j’anticipais comme un moyen de changer de sujet produit l’effet inverse. La mère de Nath’ se lève et va directement s’en prendre à lui, inconsciente de l’effet que ça produit sur Arthur. Mon meilleur ami est assez rapide à réagir, malheureusement la menace qu’elle a proférée m’a déjà échauffé les oreilles. Il est mieux qu’elle sorte avant que je ne dise des choses que je vais regretter car non, elle n’a pas le droit de s’en prendre ainsi à Thomas, qui fait tout son possible pour bien se comporter ce soir.
Je serre les deux, regardant la mère et le fils partir, et remerciant mentalement ce dernier d’avoir agi vite. Tout le monde est silencieux, béat devant la prise de position de Nath’ qui pour une fois confronte sa mère, mais aussi le manque de flegme d’Eve. Je comprends qu’elle veuille protéger son fils, mais c’est plus que contreproductif maintenant qu’il est adulte. Désorienté, Thomas s’excuse, comme s’il était responsable de la scène. Il vient s’assoir à côté de moi et, inconsciemment, je m’approche de lui. Son calme m’est bénéfique, tout comme l’est la présence d’Arthur, qui s’est bien vite remis de tout ça. Tom allait me demander la raison de l’attitude d’Eve, avant que la voix de Nathan ne le coupe. Je fronce légèrement les sourcils ; il est rare qu’il s’emporte, surtout envers sa mère. A la question pour cerner le problème, Matthew intervient. Il se reprend néanmoins et avec plus de tact, explique qu’Eve a compris réellement qu’entre eux, ce n’est tout joli. Alors que nous entendons la dispute, sans vraiment en discerner les mots, Thomas me donne Arthur avant de se lever. Il est bien décidé à s’expliquer, et c’est ce qu’il va faire. Impuissant, n’ayant aucune idée de la bonne marche à suivre, je le laisse partir. Arthur pointe son papa en essayant maladroitement de prononcé son nom. Un mélange informe de t, o, et a. Je le berce un peu, puis vais fouiller le sac à la recherche d’un jouet perdu. C’est un dragon en peluche qui en sort, et Arthur est bien content. Tellement qu’il commence à mâchouiller l’une de ses ailes.
— Désolé, pour le comportement d’Eve, commence alors Matthew. Elle est très très proche de Nathan depuis son retour. Elle m’a expliqué qu’ils étaient assez fusionnels mais ça m’a étonné au début.
Je vois Charlotte qui sourit, élégamment installée sur le large accoudoir du fauteuil de mon père.
— Ce n’est rien Matthew. On la connait notre Eve, n’est-ce pas ? demande-t-elle, son regard passant de mon père à moi. Elle ne se départie jamais de son sourire. Je pousse un léger soupire. Fait est qu’elle a raison. Elle a juste besoin de s’expliquer avec Thomas. Elle m’offre alors cette expression d’assurance maternelle qui réchauffe mon cœur, cette douceur qui arrive à me donner confiance. Je suis sûr qu’il n’y a pas de raison de s’en faire. Il arrive que des personnes ne s’aiment pas trop, voilà tout. Mais ils font des efforts tous les deux pour toi mon chéri, ça se voit, et c’est ce qui importe. J’hoche simplement la tête, très soulagé qu’elle comprenne la situation, sans pourtant connaître les détails à base de jalousie. Elle garde les pieds sur terre, ne dépréciant pas mon amant. Elle regarde alors mon père, d’un œil amusé. N’est-ce pas Alan ?
Ce dernier hausse alors les épaules. Il dévisage un moment son verre, cherchant des mots utiles. Je n’ai aucune idée d’où veut en venir Charlotte, mais je parie que lui, si. Et ses paroles me font comprendre qu’elle cherchait à lui faire dire qu’il n’a rien contre l’homme que j’ai choisi.
— Si Thomas arrive à te supporter mon fils, et ferait tout pour toi comme le pense ta mère, alors je lève mon verre, dit-il en joignant le geste à la parole. Il me regarde dans les yeux, esquisse un mouvement de tête, et boit une gorgée de son vin.
Je crois qu’un poids s’est enlevé de mes épaules. Je n’ai qu’une peur, que ma famille n’apprécie pas Thomas, n’arrive pas à le voir comme moi je le vois. Je savais qu’ils l’accepteraient, ce n’est pas comme s’ils avaient leur mot à dire sur mes choix de vie. Cependant je serais plus serein, apaisé, si je savais qu’ils aiment leur gendre. Qu’ils me soutiennent, non pas parce que je suis simplement leur fils, mais parce qu’ils ont vu par eux-mêmes que Thomas est digne de leur fils unique, ça n’a pas de prix. Le silence est revenu. Personne n’a oublié la dispute dans le couloir, et les bruits se sont calmés. Mais mon regard est déjà tourné sur Arthur qui s’amuse avec sa peluche, l’agitant en l’air. Il a un petit éclat de rire lorsque Thomas revient, et s’installe à côté de nous. Il propose à Matthew d’aller voir Nath’ et sa mère, ce que l’homme fait sans tarder. Puis Tom a une réflexion sur le vin, et moi toujours ce sourire idiot plaqué sur le visage.
— Ravi de te l’entendre dire mon garçon, lance Alan en se redressant sur son fauteuil.
Sous le léger rire cristallin de ma mère, il commence à évoquer les vignes anglaises, les producteurs, comme le réchauffement climatique impacte étonnement les vignerons anglais. Ma mère en profite pour finir son verre, et vient s’accroupir en face de moi pour jouer avec Arthur. Souriant et serein, entouré par ses deux papas, le petit est content de l’attention. Charlotte retrouve sans problème son instinct maternel, et je l’imagine sans mal être encore plus gaga avec Arthur qu’avec moi. Ne quittant pas son petit-fils du regard, elle élève la voix, quand elle sent que la discussion des vins s’amenuise, après de très longues minutes.
— Alors dis-moi mon cher Thomas, attire-t-elle son attention, le regardant enfin. Comment as-tu rencontré et gagné le cœur de mon fils ?
Je sens dans sa voix de gros sous-entendus. Notamment pour ma dépression, elle imagine que faire tomber les murs que je m’étais créé n’a pas été une partie de plaisir, car même elle était hors de portée. Même avant, atteindre et capturer mon cœur à ce point ne s’était jamais vu. Voyant que je consacrais beaucoup de temps à ma passion et à ma carrière, elle m’avait avoué, peut-être pour me rassurer, qu’elle n’attendait pas de petits enfants avant au moins encore 10 ans. Et c’était il y 3 ans. J’échange un regard avec Thomas, puis sourit légèrement.
— Il faudrait peut-être attendre que tout le monde soit là, parce que ce n’est pas vraiment une histoire courte.
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| | | | (#)Mer 15 Fév 2017 - 17:54 | |
| Je n'ai pas fait 36 000 km, je n'ai fait 35h de transit et je n'ai pas passé 2h dans le train pour me prendre la tête avec ma mère. Mais elle ne me laisse pas le choix. Qu'elle s'en prenne à Thomas est une chose, qu'elle le face à cause de moi et le menace en est une autre. Certes, je ne porte pas Thomas dans mon cœur, mais Myrddin a raison : je suis grand, j'ai 27 ans. Je sais me défendre. Quoique … en tout cas je sais prendre les décisions nécessaire. Et là, cette menace n'était pas nécessaire du tout. Je vois d'ailleurs Myrddin se tendre à mes côtés mais je réagis avant qu'il ne puisse faire quoique ce soit. Prenant la défense de l'amant de mon meilleur ami, je tiens tête à ma mère. Ce qui la perturbe assez pour s'arrêter de hurler. Je lui intime de sortir et d'arrêter de s'en prendre à Thomas qui n'a, en soit, rien fait.
Je la suis sans un regard vers les autres et nous nous avançons dans le couloir. Une fois assez loin, elle laisse éclater sa rage. Elle me hurle dessus, traite Thomas de nombreux noms et le menace à nouveau. Moi, qui, en général suis assez calme, fini par perdre patience et m'emporte à mon tour. Ce qui n'était pas la solution, vu comment la situation dégénère. Et quelque part c'est grâce à Thomas que nous nous calmons. Il s'approche, reste calme malgré la confrontation avec ma mère et commence à expliquer notre situation. Son point de vu est objectif et totalement vrai. J’ajoute des informations me concernant puis me retrouve avec une mère en pleurs dans les bras. Je remercie silencieusement Thomas d'être venu et le laisse repartir.
M'occupant de calmer ma mère en lui parlant et la rassurant, je remarque assez rapidement que Matthew nous rejoint. Il prend à son tour ma mère dans ses bras et je me recule pour leur laisser un peu d'espace. Séchant ses larmes, lui disant d'arrêter de s'inquiéter, que ça ne sert à rien de s'en prendre à Thomas -enfin, toutes les choses que je me tue à lui expliquer depuis avant-, il parvient à faire taire ses sanglots. Je souris doucement et caresse le dos de ma mère en souriant gentiment avant de désigner le salon d'un coup de tête. Ensemble nous y retournons.
La situation dans le salon est agréable. Cool. La tension semble être levée, mais je ne me réjouis pas trop tôt. Eve prend place sur le fauteuil dans lequel était installé Thomas avant, Matthew retourne à sa place et moi je reste à côté de ma mère, en face du canapé. Je capte le regard d'Arthur qui me désigne avant de regarder curieusement son père. Je souris simplement et secoue légèrement la tête. « C'est sûrement très intéressant comme histoire. Mais elle peut attendre le repas ? J'ai faim moi !» intervient Alan «Pour pas changer » grommelle Charlotte en se levant, laissant Arthur à contre cœur. Elle se tourne vers son mari et lui fait un clin d’œil avant de regarder ma mère. Celle-ci comprend sans mal où son amie veut en venir et se lève. Je la suis du regard. «Prenez place à table, le repas va être rapidement servi » nous indique Charlotte avant que les deux femmes ne disparaissent dans la cuisine.
Je ne me le fait pas dire deux fois et me dirige vers la table. Là, je me transferts sur une chaise et m'adosse en soupirant doucement de bonheur contre le dossier. Je grimace un peu en entendant un craquement au niveau de mes vertèbres puis gare le fauteuil de manière à ce qu'il soit proche de moi mais pas dans le chemin. Ma mère revient rapidement avec une chaise haute pour Arthur, qu'elle dépose entre Myrddin et moi. Lorsque les autres ont prit place, Charlotte arrive un plat fumant. L'odeur de la viande mijoté avec ses châtaignes réveil brusquement mon ventre qui me rappelle qu'il n'a rien eu à manger depuis trop longtemps. Eve et Charlotte nous servent copieusement puis s'installent à leur tour alors qu'Alan nous sers en vin. « Allez, bon appétit !» sourit la mère de mon meilleur ami. Nous lui répondant en cœur et je m'attaque sans plus attendre à la dégustation. «hmm,Charlotte » dis-je, la bouche encore à moitié pleine. J'attends d'avoir avaler avant de continuer « C'est juste parfait … mon dieu !» m'extasiais-je. Et non, je n'en fais pas trop. C'est vraiment le meilleur repas que j'ai mangé depuis longtemps. Sachant qu'à Brisbane mes repas se résument souvent en sandwich, pâtes ou pizza. Ou parfois chinois, parfois Thaïlandais. Enfin, rien de très spécial en soit. Peu importe, le compliment semble faire son petit effet sur la femme qui me regarde avec un large sourire «Merci beaucoup Nathan. Ça me fait plaisir » dit-elle avec une très grande sincérité «Mais bon, alors Thomas ? Cette histoire, je l'attends toujours hein ! » reprend-t-elle. Je fronce légèrement les sourcils et regarde l'ancien marin, me demandant de quelle histoire elle veut parler. |
| | | | (#)Mer 15 Fév 2017 - 17:55 | |
| J'avoue que pour le coup, j'ai du mal à comprendre pourquoi Eve s'en prend à moi. Elle n'a aucune raison de le faire, non ? Je dois sembler vraiment perdu, si même Nathan vient prendre ma défense et tenir tête à sa propre mère. Je suis quelque peu impressionné par cela, mais je suis encore plus occuper à calmer Arthur qui s'est brusquement tendu en voyant la furie débouler de nulle part. Les deux Potter ont tout de même la présence d'esprit de s'en aller rapidement. Dans l'incompréhension la plus totale, je vais m'asseoir à côté de Myrddin et demande à l'assemblé où est le problème. J'apprends de Matthew que le problème c'est moi. En entendant comment Nathan et Eve s'engueulent dans le couloir, je n'hésite pas longtemps et décide d'agir selon mon instinct. Me levant, je vais dans le couloir et explique calmement et en détail la nature de notre relation, à Nathan et à moi.
Je fini par revenir dans le salon après quelques minutes et envoie Matthew rejoindre sa famille. M'installant à nouveau à côté de Myrddin et notre fils, je décide de changer de sujet et profite du fait d'avoir fini mon verre de vin pour lancer Alan sur le chardonnay Anglais. Un sujet qui lui plaît, apparemment, car il se met à parler en détail sur les vignes et comment le réchauffement climatique aide la culture du vin anglais. J'écoute avec attention et lui pose quelques questions, jusqu'à ce Charlotte semble en avoir assez de nous entendre parler 'alcool' et me demande d'expliquer comment j'ai connu Myrddin et comment j'ai conquis son cœur. Je regarde mon amant, qui dit qu'il faudrait mieux attendre les autres vu que c'est une longue histoire. J'approuve son idée, mais d'avantage encore j'approuve l'envie d'Alan de passer à table. D'ailleurs, tout le monde l'approuve à ce niveau.
Ainsi donc, nous nous retrouvons à table, Myrddin à bout de table pour avoir de la place pour Arthur, entouré de Nathan et Moi, Alan et mes côtés, Matthew et Eve à côté de Nathan et Charlotte à l'autre bout, en face de Myrddin. Lorsque les femmes nous servent en gigot d'agneau aux châtaignes, purée de potimarrons et quinoa aux légumes, mon ventre se tord joyeusement tellement il a envie qu'on le nourrisse. J'attaque en même temps que les autre et je dois avouer que le plat est encore meilleur qu'il ne sent. J'approuve donc sans difficultés les compliments de Nathan par un hochement de tête et souris doucement avant que Charlotte ne revienne avec cette envie d'entendre notre histoire, à Myrddin et moi. J'hoche la tête et prends une gorgé de mon vin.
« C'était il a 11 ans. J'étais basé à Brest et avec trois collègues nous avons décidé de passer une semaine à Londres. En décembre, il me semble» je lance un coup d’œil vers Myrddin « Enfin. J'ai décidé de visiter la ville de moi-même, mais j'ai été surpris par le neige et le froid. Donc je suis aller m'enfermer dans un café. Y avait plus qu'une place et c'était à la table où Myrddin buvait son thé avec un livre. Une pièce de théâtre de Shakespeare, il me semble » je fronce les sourcils, réfléchissant puis hausse les épaules «Nous discutons et de fil en aiguille nous nous découvrons de nombreux points commun et … enfin inconscience de la jeunesse sûrement, notre relation a commencé avec un défi et un pari» je n'en dis pas plus, de toute manière ils n'auront aucun mal à imaginer la nature de ce défis. «Nous sommes rester ensemble pendant toute une semaine. Et lorsque je suis reparti à Brest c'est d'un commun accord que nous avons décidé de nous séparer, aucun de nous n'ayant envie d'une relation longue distance à ce moment là » j'hausse les épaules et me prends le temps de prendre une gorgé de vin avant de reprendre «Et 10 ans plus tard, en Janvier l'année dernière procédure de divorce déjà engagé avec mon ex femme, je revois Myrddin dans un parc et ...enfin voilà, la suite de l'histoire vous la connaissez » je n'ai menti qu'à moitié. Mais c'est pour le bien de tout le monde. «des bas mais surtout beaucoup de haut et … nous venions tout juste de finir notre emménagement dans un duplex quand Myrddin a eu le coup de fil des Evans, les grands parents maternels d'Arthur. » je souris, observant mon amant avec amour puis regarde les autres. «Voilà, des questions ? » demandais-je avec humour avant de rigoler doucement et reprendre une bouché de viande. « Et tant qu'on est aux explications.... comment vous vous êtes rencontrez, vous ?» osais-je demander à Charlotte et Alan. Autant relancer a conversation sur quelqu'un d'autre. |
| | | | (#)Jeu 16 Fév 2017 - 17:08 | |
| — THOMAS & MYRDDIN & NATHAN Fort heureusement, cette embrouille se termine bien. Eve a surréagi en imaginant le pire, ce qui n’avait pas lieu d’être. En voyant ça cependant, je comprends d’où viennent ces traits de caractère chez Nathan… Thomas a dû intervenir pour ramener la maman Potter à la raison, avec des efforts conjointement menés avec Nath. Il fallait lui faire comprendre que ce n’est pas parce que les deux ne s’apprécient guère qu’ils vont se taper dessus, ou qu’ils se veulent du mal. Je suis immensément soulagé lorsque les cris cessent définitivement et que Tom revient à mes côtés. Matthew va rejoindre sa compagne et Nathan, ce qui amène totalement un terme à cet échauffement. Dans le salon, l’ambiance est bien plus détendue. J’ai pu entendre de la bouche de mes parents qu’ils appréciaient Thomas, et les conversations qui suivent son retour parmi nous me le prouve bien. Mon père s’engage sur le vin, tandis que ma mère vient jouer avec son petit fils, très content de l’attention pour une fois.
Charlotte finit cependant par poser la question qui doit la hanter depuis que je lui ai parlé de Thomas. Je ne suis pas rentré dans les détails, mais elle sait au moins qu’on s’était rencontrés avant Brisbane. La question est dirigée vers mon amant, mais je prends la parole avant. N’ayant guère envie de devoir tout répéter pour les Potter, je propose de les attendre. Ce que Tom approuve. En plus, cela lui laisse du temps pour rassembler ses souvenirs, et penser à évincer certains détails. Peu après, Eve, Matthew et Nathan reviennent, chacun retrouvant une place. Seulement pour quelques instants par contre, car mon père propose de passer à table avant d’entamer notre récit. J’ai un léger rire à la remarque de ma mère ; rien ne changera dans cette maison, c’est incroyable. En voyant que tout le monde se lève, Dickens est tiré de sa torpeur, et vient vers nous, se demandant sûrement ce qu’il se passe. Puis comprenant qu’il y a aura à manger, car il vient se poster à côté de la chaise de mon père. Droit, aux aguets, prêt à recevoir quelque nourriture.
Eve amène une chaise haute pour Arthur, qui sera placé entre moi (en bout de table) et Nathan. Tout le monde s’installe : mon père se retrouve à côté de Tom, qui est placé à côté de moi, ma mère a la place en bout de table en face de moi, la plus proche et la plus simple pour les allez et retour à la cuisine. Et puis Matthew et Eve se retrouvent assis à côté de Nath’. Tandis que tout le monde participe à ce remue-ménage, je confis Arthur à Thomas juste le temps d’aller faire chauffer son biberon. Je reviens à table en même temps que Charlotte et ses différents plats. Je m’installe, gardant encore le biberon sur la table car Arthur est bien occupé à détailler autre chose. Son attention n’est pas encore sur son propre repas, mais sur le nôtre. Bien sûr, il aura droit à la purée, et quelques morceaux s’il est sage. Ma mère s’occupe du service, remplissant bien les assiettes de viande dont elle seule a le secret de préparation, et de potimarron et autres accompagnements. Même Arthur réagit à l’odeur délicieuse, il s’agite dans sa chaise haute en pointant mon assiette. Mon père s’occupe du vin, puis une fois tout en place, nous commençons à manger. Et le silence tombe sur la table, pour quelques minutes où chacun savoure ce premier plat.
C’est Nathan qui entame la tournée des compliments ; chacun approuve de toute manière, mais mère est la meilleure cuisinière que je connaisse. Avec Eve. Enfin je ne connais pas non plus beaucoup d’autres cuisinières. Bref. En tout cas moi j’en suis loin. Mais ce soir elle s’est particulièrement surpassée. Un aperçu de la cuisine m’a convaincu que la suite serait tout aussi parfaite. Elle remercie chaleureusement Nath’, puis la conversation engagée, elle porte son attention sur Thomas. L’histoire de notre rencontre. J’esquisse un léger rire ; elle est toujours têtue et décidée. Je m’occupe pour le moment d’Arthur, le laissant boire son biberon plus ou moins comme il l’entend, tout en faisant attention. Je sais qu’il le finira en entier sans en laisser une goutte, mais il est aussi déconcentré par son environnement. C’est donc Thomas qui commence à raconter toute l’histoire, depuis le début. Je murmure avec un sourire en coin à Arthur qu’il faut bien écouter ce qu’il va dire. Et le petit a les yeux rivés sur l’ancien militaire, tout en suçant sur biberon.
Moi aussi j’écoute, tout le monde écoute, prenant de temps à autre des bouchées de purée ou des gorgées de vin. De temps à autre aussi, j’hoche la tête pour appuyer ou confirmer les propos de Tom quand il n’est plus sûr de tel ou tel détail. Mais dans la l’ensemble, il raconte tout sans se tromper. Depuis rencontre fortuite dans un bar bondé, sous la neige londonienne. Il se précise même le bouquin que je lisais à ce moment-là, mais j’avoue ne plus être sûr de ce point. Il continu en disant que fil en aiguille, nous avons fini par bien faire connaissance, et la suite…
— Je t’avais invité à manger un bout j’crois, te faire visiter Covent Garden. Au final on est resté l’aprèm’ ensemble à se balader et on a fini par s’arrêter au Lamb & Flag… Et ensuite ouais, comme il a dit, rajoutais-je pour montrer qu’on a littéralement passé des heures et des heures à juste discuter. Ce qui était déjà merveilleux.
Mais en effet, ce pari, ce teasing entre nous, nous a permis d’aller plus loin. Chacun de nous en avait envie, heureusement que l’alcool et le jeu se sont ajoutés, ça nous a permis de faire le premier pas. Tom raconte ensuite que nous avons passé tout la semaine ensemble. Je rougis légèrement, évite le regard de mes parents, et me concentre sur Arthur. Je n’étais pas majeur à l’époque, je ne sais pas trop s’ils feront le calcul. Cela fait longtemps, mais à l’époque j’avais un peu menti ; habitant chez mon oncle, j’avais expliqué rester chez des amis pour la semaine, car cela m’arrangeait notamment pour mes répét’… En tout cas, on ne peut guère avoir de doute sur ce qui nous a occupé cette semaine passée ensemble. Comme l’ajoute Tom, après ces jours ensemble, nous avions décidé d’en rester là, de ne pas abîmer les souvenirs créés par la distance et toutes les mauvaises émotions qui peuvent être engendrées. Je ne sais pas si nous aurions réussi, mais peut-être que si nous avions tout fait pour rester ensemble, nous habiterions désormais en Angleterre, mais sans Arthur, Clara, Alex… La vie étant ce qu’elle est, je trouve que tout est finalement à sa place.
Thomas conclu par nos retrouvailles dans un parc, en janvier dernier, alors qu’il est en plein divorce avec sa femme. Je surveille le regard de Nathan, mais je crois qu’il comprend nos raisons de ne pas raconter que Tom a commis l’adultère, avec moi. Ça, je crois mon père le verrait d’un très mauvais œil, et il faudrait du temps, aussi bien à lui qu’à ma mère, pour qu’ils passent outre. Je souris légèrement à Nath’, un peu complice, puis porte mon attention sur mon amant, qui conclut avec notre emménagement et l’appel des Evans. Je sens un sourire idiot poindre sur mon visage, une expression enamourée pendant quelques secondes. Mon Thomas c’est le meilleur.
— J’ai une question moi, lança Matthew. Etonnement, je ne m’attendais pas à lui. Tu es allé à Brisbane pour rejoindre Nathan non ? J’acquiesce. En gros c’était ça. Tu savais que t’y retrouverais Thomas ? Bonne curiosité que voilà.
— Et bien non, commençais-je en lançant un petit sourire à Tom. On n’avait plus de contacts depuis 10 ans. Je savais qu’il était Australien, mais il aurait pu être aux quatre coins du globe, encore sur un bateau. Donc le retrouver a été.. une surprise. C’est son fils qui m’a attaqué avec son ballon, riais-je légèrement. Le père est donc venu s’excuser, on a discuté, comme 10 ans, sans se reconnaître tout de suite. Mais y’avait l’étincelle, et puis… Finalement on a compris. La révélation ! Je rigole encore un peu, parce qu’au fond, on aurait pu que se croiser. J’hausse les épaules, résumant la pensée de tout le monde. Le destin nous a remis ensemble, voilà tout. Comme vous papa et maman, non ? fis-je habilement la liaison, puisque Thomas avait posé la question avant que Matthew ne revienne un peu en arrière. J’ai un très grand sourire, sachant que mes parents n’ont pas l’habitude d’étaler ainsi leur vie privée. Et pourtant je vois mon père se racler la gorge.
— Il a bien moins de péripéties à notre histoire. C’était il y a… très longtemps, pour garder un peu de mystère à l’âge de ma chère Charlotte.
Il gagne un éclat de rire de ma mère, qui reprend la suite de l’histoire.
— C’était à Oxford. Alan y était pour conférence, moi pour études. Il a bien sûr fait la visite des beaux bâtiments de l’université, et donc, la bibliothèque principale. Je ne sais plus exactement comment, mais j’ai malencontreusement fait tomber un très gros livre sur son pied. Elle sourit délicatement à mon père, puis à moi. Un bel ouvrage, sur le cycle Arthurien. Evidemment. Même si je ne connaissais pas ce détail. Puis elle parle plus généralement à tout le monde. On s’est revu par la suite à une soirée où j’ai réussi à le faire danser. Il n’a pas été facile à approcher, mais j’étais déterminée à passer le reste de ma vie avec lui. Et j’ai réussi. Elle termine par en grand sourire communicatif, allant au passage prendre la main de mon père, qui esquisse lui aussi un sourire.
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| | | | (#)Ven 17 Fév 2017 - 2:15 | |
| Ainsi donc, cette fameuse 'histoire' est la rencontre entre Myrddin et Thomas. Je l'ai déjà entendu une fois de la bouche de mon meilleur ami et regarde donc Thomas avec attention pour savoir si c'est vrai, si son point de vu est le même que celui de Myrddin. Et c'est le cas. Neige, café, discussion, défis. Moi, je connais la nature de leur défis et au regard des autres je pense que eux aussi. Puis ils ont passé la semaine ensemble, ont profité de chaque minute qu'ils avaient pour eux, jusqu'à finir par se séparer. Tout est vrai dans son récit. Sauf la partie où Thomas aurait été en instance de divorce au moment des retrouvailles. Je ne dis rien, ni ne réagis à celui. Connaissant très bien le père de Myrddin, je sais qu'il n'apprécierait pas de savoir que Thomas a commit l'adultère avec son fils. Je continue donc de manger tranquillement jusqu'à ce que l'ancien marin ne retourne sa question à Alan et Charlotte.
Pourtant, c'est Matthew qui prend la parole. Il dit avec justesse que Myrddin est parti en Australie pour me rejoindre, et souhaite savoir s'il savait qu'il y trouverait Thomas. La réponse est non, évidement. C'est un pur hasard qu'il ait choisi la même ville que son ex amant. Mais les sentiments étaient toujours intact et ça, c'est beau. J'offre un sourire à mon meilleur ami qui signifie que malgré tout, j'approuve totalement leur relation. Faut dire ce qu'il en est : ils sont mignons ensemble et surtout, ils s'aiment. Thomas ne ferait jamais de mal à mon meilleur ami. Encore moins maintenant qu'ils ont Arthur.
Au final, Alan reprends la parole. Il annonce que la rencontre de Charlotte et lui est relativement banale. C'est sa femme qui ajoute les détails. A Oxford, petit incident dans la bibliothèque où Charlotte a fait tombé un livre, ils se sont revu à une soirée et elle a insisté pour que son actuel mari danse avec elle. Un sourire étire mes lèvres, amusé. « ça ne m'étonne pas de toi, Charlotte» rigolais-je doucement. Ma mère approuve mes paroles en silence, échangeant un regard complice avec sa meilleure amie. « Bon du coup ...» Charlotte se tourne vers ma mère «Il ne reste plus qu'un couple dont on a pas entendu l'histoire » elle regarde tour à tour Eve puis Matthew.
Ma mère rougit en maudissant silencieusement son amie, mais Matthew se redresse. «C'est bien vrai » Il se tourne vers la jeune femme « C'était même pas en Europe mais quelque part dans un ranch perdu au milieu de nulle part dans le Montana. J'ai débarqué là-bas, juste parce que mon ami voulait se la jouer Cow Boy » il sourit, amusé «Lors de la Balade, il y avait Eve et une de ses amies qui nous accompagnait. Évidement, j'ai voulu me la jouer cool et essayer de l'impressionner » il grimace « ça s'est soldé par un cheval qui s'emballe et Eve qui galope derrière moi en hurlant des conseil. Mais j'ai fini par terre et mon cheval s'est barré. Eve a sauté à terre et a fait la bêtise de lâcher le sien qui s'est enfuit à son tour » Il rigole doucement « Bon ben du coup on a dû rentrer à pied. Le problème c'est qu'on se savait pas où on était, et du coup on errer dans la nature pendant plusieurs heures jusqu'à ce que le propriétaire du ranch et sa fille ne nous retrouvent » j'hausse les épaules « Évidement, pendant toutes ces heures à marcher, nous avons pu bien faire connaissance » il se tourne vers ma mère «Et voilà. Nous avons passé toute la semaine ensemble, sans qu'il ne se passe rien entre nous.Je suis reparti vers la Californie et Eve est repartie. » il se tourne vers Thomas et Myrddin « Et là où notre histoire rejoint un petit peu la votre c'est que j'ai revu Eve vraiment totalement par hasard dans le centre commercial de Cambridge. Car figurez-vous qu'on a vraiment tout évoquer dans notre vie, mais personne de nous deux n'a pensé à demander à l'autre où il habitait»
Je laisse échapper un rire en même temps que ma mère -cela-dit, elle ça ressemble plus à gloussement- et reprends ma dégustation de viande « J'me lasserais jamais d'entendre cette histoire » avoue Charlotte «C'pas toi qui m'emmènerais dans un Ranch en Amérique, hein ? » dit-elle à son mari. Celui-ci hausse les épaules « Pour que tu te casses le col du fémur en tombant et que tu te plaignes de pas pouvoir entretenir la maison comme tu le souhaiterais ? Non merci » dit-il sobrement. J'arque un sourcil alors que Charlotte, elle, éclate de rire en lui donnant un coup de coude «Vas-y, dit le que je suis vieille » Alan incline légèrement la tête sur le côté et la regarde, une lueur sans équivoque dans les yeux. Sa femme secoue la tête et continue à manger.
« Et toi Nathan ?» demande-t-elle subitement. Je relève mon regard vers elle, stoppant ma fourchette à mi chemin entre mon assiette et ma bouche « Quoi 'moi' ? » demandais-je, surpris par cette brusque question. «L'amour, mon chéri. L'amour » je pince les lèvres et abaisse ma fourchette « oui … ?» demandais-je, pas vraiment sûr où elle veut en venir. « pas de copine ? Personne en vue ?» Je tique légèrement lorsque Charlotte utilise le mot 'copine' mais ne dit rien que va dans ce sens « Eh bien, non. J'avais, mais plus maintenant » répondais-je en prenant mon verre en main pour boire une gorgé du vin. « comment ça ?» insiste Charlotte. Alors que j'avale mon vin, je me demande ce qui lui prend, pourquoi elle se fait tellement insistante «on est resté ensemble pendant 2 mois seulement » expliquais-je. « C'est pas de l'amour alors » déclare l'hôte de la maison. Je m'efforce de lui sourire « Détrompes-toi Charlotte. Mais je … enfin, laisse tomber. N'en parlant pas, tu veux bien ? Ce … ça ne s'est pas fini très bien si tu veux savoir » elle fronce les sourcils, sans doute qu'elle ne supporte pas qu'on lui dise quoi faire. « C'est à dire ?» de plus en plus en mal à l'aise, je secoue la tête et fini mon verre, me rétractant et montrant ainsi bien que je ne dirais pas un mot de plus. Du coup de l’œil de voit que Charlotte lance un coup d’œil à ma mère qui secoue la tête pour lui signifier de se taire.
Enfin, elle comprends et fini par prendre une profonde inspiration avant de réafficher son sourire. « Quelqu'un veut de la purée encore ?» demande-t-elle. A côté de moi, Arthur s'agite subitement et envoie son biberon au sol, comme s'il se manifestait pour en avoir, de la purée. Charlotte le regarde et sourit doucement «Tu en veux toi ? » Je profite du fait que le biberon ait roulé à mes pieds pour me pencher sur le côté et cacher mon visage aux autres. Juste le temps de contrôler mes émotions et reprendre contenance, les paroles de Charlotte ayant eu le pouvoir de faire resurgir les souvenirs concernant Daniel, mais surtout du fait que ça fait un an qu'il est décédé. Je me suis fait à cette idée, j'ai fait mon deuil, mais le souvenir reste douloureux. |
| | | | (#)Sam 18 Fév 2017 - 7:00 | |
| — THOMAS & MYRDDIN & NATHAN Comme je l’avais dit, ma mère poserait des questions. J’avais prévenu Thomas, et lui avait annoncé que j’avais décidé de tout lui dire de toute façon. Donc il ne se retient pas pour raconter notre première rencontre, puis la deuxième, en changeant tout de même la date de sa séparation d’avec Ida. Ce qui est bien d’habiter à l’autre bout du monde, c’est que ce genre de mensonge ne risque pas vraiment d’arriver aux oreilles de mes parents. A part nous et Nathan, personne ne le sait ici, en Angleterre. Alors ça devrait aller. Puis Matthew pose une question, je réponds, étoffant par la même occasion notre deuxième rencontre, celle à Brisbane.
Enfin, c’est à mes parents de raconter leur histoire. Thomas est curieux, et moi aussi. Malgré le fait que je connaisse l’histoire de leur rencontre, j’aime toujours qu’ils la racontent. C’est ma mère qui s’y colle, comme d’habitude. J’écoute tout ça avec un sourire, veillant du coin de l’œil sur Arthur qui descend la fin de son biberon a une vitesse folle. Rien d’étonnant. Personne n’est surpris par la détermination dont ma mère a fait preuve à l’époque, et qui a payé. Charlotte profite d’avoir la parole pour questionner Eve et Matthew. Ainsi chacun aura pu déballer le récit de leur rencontre. C’est monsieur qui s’en charge, à la place d’une Eve rougissante. Ils se sont rencontrés dans un ranch aux Etats-Unis, lors d’une mésaventure qui sur le moment n’a pas dû être amusante. Puis chacun est reparti de son côté, avant qu’ils ne s’aperçoivent habiter tous deux à Cambridge, en se croisant au centre commercial. J’observe tout ça d’un œil spectateur, sans faire de commentaire mais souriant aux paroles des autres. Surtout ce qu’il se passe entre mon père et ma mère. Et puis cette dernière déplace le sujet sur Nathan. Je fronce un instant les sourcils à son intention, parce que, étant ma mère et connaissant Nathan depuis sa naissance, je lui ai bien sûr raconté deux trois détails. Comme le fait que ça a été une histoire douloureuse, notamment parce que le gentil copain s’est révélé être un connard. Et puis elle sait qu’il est gay, enfin, qui ne l’aurait pas deviné. Elle avait compris pour ma bisexualité avant que j’en parle. Peut-être veut-elle avoir la version de Nathan, mais j’ai connu ma mère plus subtile pour soutirer des informations. Enfin bref, c’est presque surréaliste, alors je laisse Nathan se débrouiller, et me concentre sur mon assiette. Parce qu’il faut bien que je mange aussi.
La maîtresse de maison propose alors de la purée. Je m’apprête à lever mon assiette quand Arthur à côté de moi décide de jeter son biberon, désormais vide. Je soupire légèrement, mais arbore un sourire quand ma mère lui demande s’il en veut, de la purée de potimarron. J’hoche la tête, regardant toujours le petit.
— Je crois oui, je comptais lui en donner après son biberon justement, dis-je en regardant ma mère et en lui tendant d’abord mon assiette. Je vais m’en charger, il est capable de mettre de la purée partout. Je repose devant moi mon assiette pleine, puis m’empare de celle en plastique d’Arthur, que Thomas a eu la présence d’esprit d’aller chercher et que j’ai remercié d’un sourire. J’y dépose un peu de purée, et me tourne vers Arthur. Ben Nath’, tu le trouve ce biberon ? Il est vers toi non ? m’étonnais-je, juste alors que mon meilleur ami se redresse et pose l’objet sur la table.
Je m’attarde un instant sur son expression mais ne fait aucun commentaire et le remercie. Ma mère fait encore un tour de table, pour resservir en viande, ou en purée, ou en quinoa. Et mon père en profite pour reremplir les verres. Entre deux cuillères de purée pour Arthur, je pense à prendre une gorgée de vin, ou une bouchée de la délicieuse nourriture préparée par ma mère. Mon fils aussi a l’air d’apprécier. Comme les oisillons, dès qu’il a avalé, il ouvre la bouche en fixant la cuillère. Et quand je suis trop lent à son goût, il pointe franchement l’assiette de son doigt. Il aime manger oui. De temps en temps, j’essaye de glisser un petit légume écrasé, et il ne fait pas le difficile. Je n’écoute pas vraiment les conversations qui se déroulent autour de la table. Quoiqu’un peu, parfois, pour savoir ce que mon Thomas raconte. Il m’arrive de répondre à une question, de rester attentif tant qu’on m’implique, mais Arthur a plus d’autorité sur mon attention. Jongler entre lui et ma propre assiette n’est pas évident, et je termine bien après tout le monde, une fois qu’Arthur a fini sa purée. Ma mère n’attendait que ça pour commencer à débarrasser pour amener enfin le dessert. Eve lui donne un coup de main au passage. Quand je vois arriver un fabuleux crumble aux pommes – le classique, ma mère est incapable de réunir des gens sans proposer son crumble –, j’en salive. Et encore plus quand chacun reçoit une petite crème brûlée à l’orange.
— Prends-en de la graine mon cher Thomas. Tes papilles ne vont pas en revenir, lui assurais-je avec un immense sourire en me penchant un peu vers lui. Je sens alors Arthur s’agiter un peu. Je suppose que c’est à cause des desserts, mais ses petits bras sont tendus vers Tom, et ses petites mains s’ouvrent et se ferment comme pour l’attraper. Je souris doucement, et regarde mon amant. Tu vas avoir de la compagnie pour le dessert. Je me lève, entendant de la part de mon fils ce qui ressemble à « Tom ». Il a déjà eu son premier mot il y a deux mois environ, avec sa mère. D’après les Evans cependant, il n’a pas fait d’autres progrès suite au décès de Lily. Mais le voir essayer un peu plus chaque jour de nous appeler, ou de dire des mots me réjouit. J’enlève mon Arthur de la chaise haute, et en m’approchant de Thomas, le petit se penche autant qu’il le peut vers son père qui bien sûr, le prend sur ses genoux. Ne laisse pas trop boire ton père, murmurais-je à mon petit en caressant ses cheveux noirs, et j’offre un clin d’œil à Tom, avant de me rassoir. Ça fait déjà 3 verres, non ?
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| | | | (#)Sam 18 Fév 2017 - 8:20 | |
| Ça fait du bien, quelque part, de parler ouvertement de ma rencontre avec Myrddin. Ce n'est pas à mon père que je pourrais parler de ça. D'ailleurs, je ne lui ai même pas encore raconter pour mon amant et que nous avons emménagé ensemble. Encore moins que j'ai décidé de reconnaître Arthur comme étant aussi mon fils. En fait, même mes frères ne sont pas au courant de cette histoire-là. Mais peu importe. Je change juste la date de séparation avec Ida, mais je ne pense pas que ça pose un quelconque problème. Je veux dire, jamais Charlotte ou Alan, ou encore Eve ou même Matthew, ne saurons la réelle vérité. A cette table, il n'y a que Myrddin, Nathan et moi qui connaissons la vérité. Et je ne pense pas que Nathan soit assez idiot pour me contre dire.
Peu importe. Nous apprenons donc l'histoire de tous les couples ici présent. Mais je dois avouer que l'histoire d'Eve et Matthew est la plus fun. Une très sympathique histoire qui annonce une très grande complicité. Toutefois, Charlotte, peut-être un peu trop prise dans ce jeu, se tourne finalement vers Nathan et lui demande si lui aussi a une histoire de ce genre à raconter. Je grimace légèrement et lance un coup d’œil vers Myrddin, me demandant s'il va réagir ou s'il va laisser Nathan se débrouiller. Il choisit la deuxième option et dans le fond je me demande pourquoi il est aussi égoïste d'un coup. Il sait très bien que ce thème n'est pas ce qu'il y a de mieux pour le moral de son meilleur ami. D'ailleurs, vu la réaction qu'il a et la mine qu'il affiche, il faudrait être aveugle pour penser que tout va bien.
Enfin peu importe. Charlotte abandonne finalement et change de sujet, demandant qui veut de la purée. Contre toute attente, c'est Arthur qui réagit en premier en balançant son biberon au sol. Je rigole doucement et regarde Myrddin qui dit qu'il comptait lui en donner après son biberons. Je me lève directement et vais chercher une assiette en plastique que je donne à Charlotte. Celle-ci y dépose un peu de purée avant de donner l'assiette devant son petit fils. C'est Myrddin qui se charge de nourrir son fils, alors que Nathan revient d'en dessous la table où il a récupéré le biberon. Il semble s'être assez bien reprit.
Nous continuons donc le repas tranquillement en discutons, jusqu'à l'arriver du dessert. Un crumble au pomme. Myrddin me prévient que mes papilles ne vont pas en revenir et j'hoche la tête. « Je te crois sur parole» soufflais-je en attrapant l'assiette que me tend ma belle mère. Je me recule ensuite lorsque Myrddin s'approche avec Arthur et l'accueil avec plaisir sur mes genoux. Je le sers contre moi et dépose un baiser sur sa tête alors que mon amant lui dit de surveiller ma consommation de vin «On dort ici de toute manière, non ? » demandais-je, innocent, avant de rigoler doucement « T'inquiète pas, c'est le dernier verre que je bois ce soir » dis-je en finissant le fond qui reste dans mon verre. «Bon allez, goûtons ce cr-... eh non Arthur, lâche ça ! » rigolais lorsque le petit attrape ma fourchette sur laquelle se trouve un bout de crumble bien conséquent. Je lui retire la fourchette des mains et la pose sur le côté. J'attrape la cuillère qui devrait normalement servir pour le café et met un peu de crumble dessus. «Tien, c'est mieux comme ça » dis-je en lui tendant la cuillère. Se penchant en avant, il la prend en bouche et mâchouille un peu avant d'avaler et éclater de rire. « Charlotte, je pense que tu viens de te créer un nouveau fan » dis-je en prenant à mon tour un morceau de crumble « ...je rectifie : deux fan.» reprenais-je après avoir avaler. «Tu me donneras la recette ? Faudrait que j'en face un pour Alex et Clara. Ils vont adorer aussi ! »
Charlotte me sourit et hoche la tête «rappel le moi plus tard, ok ? » me dit-elle en mangeant tranquillement « Parle-moi un peu de tes enfants. Ils ont quel âge ? Ils font quoi ?» J'arque un sourcil puis sourit doucement «Tu sais pas dans quoi tu te lances en me posant cette question » la prévenais-je avant de dresser un portrait détaillé de mes enfants. Je parle évidement des débuts de vie assez houleux de Clara, engendrant la compassion de tous les adultes ici présent. Ils ont des enfants, il peuvent sans problème comprendre ce qui me passait par la tête lorsque Clara était sous couveuse. |
| | | | (#)Sam 18 Fév 2017 - 9:52 | |
| — THOMAS & MYRDDIN & NATHAN Une moitié de famille de l’autre côté de la planète, et l’autre moitié dont les réactions ne sont pas évidentes… Je ne sais pas comment le futur va se dérouler, ni comment Arthur grandira. Mais je suis déjà attristé à l’idée que rien ne sera évident du côté Beauregard. J’espère qu’il s’entendra avec Clara et Alex, que la famille recomposée arrive à une certaine harmonie. En revanche, du côté de la fratrie Beauregard, je n’ai aucune idée de leur avis par rapport à Arthur, et au fait que Thomas est décidé à le reconnaître comme son fils, aussi. Si ce n’est officiellement, au moins officieusement. Et concernant le patriarche, je n’avais déjà aucun espoir quant à la moindre tolérance qu’il pourrait avoir vis-à-vis de la relation que j’ai avec son fils. Alors avec Arthur… M’enfin, je n’ai pas besoin de lui, ni de son consentement.
Après Thomas, s’amorce donc un tour de table des histoires de rencontre, pour les couples présents. Nathan y passe. Le reste du repas se déroule dans une très bonne ambiance, bien que je sois plus occupé avec mon fils qu’avec les discussions qui m’entourent. Arrive enfin le dessert tant attendu, et je ne suis pas déçu. Je préviens Thomas qu’il va tomber amoureux de ce crumble ; j’en mettrais ma main à couper. Il est du même avis, rien qu’à la vue et à l’odeur. Arthur veut lui, outre le dessert j’imagine, être sur les genoux de Tom, alors je m’occupe de l’y amener. J’aurais enfin un peu de repos. Rieur, je demande à Arthur de surveiller le verre de son père ; oui on dort là, mais ce n’est pas une raison pour rouler sous la table. De toute façon Thomas décide d’arrêter le vin, et puis cherche à goûter le fameux crumble mais Arthur veut sa part aussi. Je ris doucement, amusé. On dirait un ventre sur patte, qu’il n’aura jamais assez à manger, et pourtant il a un poids tout à fait dans la norme. Je commence aussi à déguster le dessert, en même temps que mon père sort le champagne et sert une flûte à tout le monde.
J’entends bientôt Tom dire qu’il est totalement fan (et Arthur aussi, vu son petit rire heureux après sa bouchée de crumble) puis demander la recette à ma mère, ce qu’elle accepte immédiatement. Il faut que je me fasse une note mentale de lui demander ses recettes habituelles, celles qu’elle réussit tellement bien que s’en est scandaleux. Peut-être me mettrais-je à la cuisine, pour apporter un peu d’Angleterre chez nous, pour Arthur. Contrairement aux croyances populaires, on a de bonnes choses à proposer. Le sujet dérive ensuite sur les enfants de Thomas, ce dont j’écoute que d’une oreille. Mais ma mère est attentive elle. Alors il ne se prive pas. Pour ma part, je discute avec Nathan, lui demandant ce qu’il a fait de ces derniers jours plus en détail, et lui racontant aussi les miens. Les débuts avec Arthur, et les débuts avec Matthew. Nous avons beaucoup à nous raconter, finalement.
Après un long moment, le dessert approchant sa fin, un coup d’œil à Arthur me confirme que c’est l’heure pour lui d’aller se coucher. Minuit est encore dans une heure, mais c’est déjà tard pour le petit bout de chou. Je crois que la présence des gens, et l’attention qu’on lui porte, le tiennent éveillé, mais je ne manque pas ses bâillements. Il se frotte les yeux quand je me penche vers lui, lui demandant s’il veut faire dodo. Bien évidemment, il secoue la tête, têtu. Il n’a pas envie de partir. Et c’est normal, il est bien sur les genoux de Tom. Je jette un coup d’œil vers mon amant, puis me lève pour prendre mon fils dans les bras. Il commence à chouiner un peu, rien de grave, mais assez pour attirer l’attention.
— Il se fait déjà tard, il devrait être couché depuis un moment, expliquais-je en souriant, et en berçant mon fils, qui s’agrippe encore à un des doigts de Tom. Tu as préparé ma chambre comme je te l’avais demandé ? Je m’adresse à ma mère, qui hoche la tête. Elle ressorti mon lit à barreaux, nul doute qu’elle a dû plongé dans la nostalgie. Je lui avais demandé de le placer dans ma chambre, ainsi Arthur serait avec moi et Tom, au cas où. Merci, souriais-je, avant d’embrasser Arthur sur le front. Allez, tu dis bonne nuit ? Je fais un signe de la main, pour lui montrer l’exemple. Il se réfugie d’abord contre mon cou, quand tous lui souhaitent une bonne nuit, mais finalement il agite aussi sa petite mimine. Puis regarde Thomas. Ce que je fais aussi. Tu m’accompagne ? Je crois qu’il veut son bisou pour s’endormir.
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| | | | (#)Sam 18 Fév 2017 - 13:40 | |
| Des adultes ici présent, c'est vraiment Charlotte que j'adore particulièrement. Elle est adorable, intéressante et intéressée. J'ai l'impression que c'est le genre de femme avec qui on peut parler de tout et de rien, qui jamais ne juge quelqu'un. Le genre très hospitalière, gentille et avenante, sans pour autant être naïve. Je sens qu'elle est moi on a pas mal de point de commun et que c'est avec elle que je m'entendrais le mieux. Alan est plus distant sans pour être désagréable. Enfin, peu importe. Nous parlons donc surtout de mes enfants, Eve fini par rejoindre notre conversation et du coin de l’œil je vois que Nathan et Myrddin sont en pleine discussion aussi. Tant mieux.
Au final, c'est mon amant qui m’interrompt en annonçant qu'Arthur est fatigué et qu'il devrait déjà être au lit. Il a bien raison, c'est pour ça que je ne m'oppose pas à lui lorsqu'il me prends le petit garçon des bras. J'étais parti pour rester ici avec les autres, mais lorsque Myrddin me demande si je viens avec lui, arguant avec le fait qu'Arthur aurait aussi envie de mon bisous de bonne nuit, je n'hésite pas. Je levant, je pose ma serviette sur la table et m'excuse avec un sourire avant de rejoindre Myrddin.
Je le suis silencieusement à l'étage jusqu'à la porte que j'allais ouvrir un peu plus tôt. Je referme la porte derrière nous et laisse échapper un soupire, tout la pression retombant d'un coup. «J'm'en sors pas trop mal, non ? » demandais-je en m'approchant de mon amant. Je l'observe qui, déposant Arthur sur notre lit, est occupé à le mettre en pyjama, avant de m'installer à côté du petit. Soupirant doucement, je me laisse tomber en arrière et ferme les yeux «J'ai trop mangé en tout cas » me plaignais-je en souriant, amusé. Je relève la tête en sentant du mouvement et voit Arthur qui est occupé à trouver un moyen de me grimper dessus. Je rigole de bon cœur et l'attrape dans mes bras «T'es pas fatigué, j'me trompe ? » demandais-je, en le soulevant dans les air au-dessus de moi. Je le regarde, souriant puis me redresse, le sers dans mes bras et dépose un gros bisous sur sa joue « Allez, retourne chez ton papa » reprenais-je en tendant Arthur vers mon amant. Celui-ci le prend en main et va le coucher dans son lit. Je le laisse faire puis m'approche et passe un bras autour des épaules de mon amant. Je souris et l'embrasse sur la joue en l'attirant contre moi, caressant Arthur du regard. «La perfection » soufflais-je avant de me tourner totalement vers le plus jeune et l'attirer contre moi. «Faudrait que quelqu'un reste avec lui plus tard, lors des feux d'artifices. Je ne sais pas comment il va réagir » je caresse le dos de mon amant et souris en appuyant ma joue contre sa tête. «On reste ici ? » demandais-je, souriant. Je me recule, attrape Myrddin par les épaules, plonge mon regard dans le sien puis attrape tendrement son menton entre mes doigts et me penche pour l'embrasser avec douceur. |
| | | | (#)Sam 18 Fév 2017 - 14:28 | |
| Était-elle réellement obligé de me poser ces questions ? Ne pouvait-elle pas me laisser en dehors de cette discussion ? Cette discussion sur les rencontres de ces couples tellement parfait ? A qui tout souris ? Ma rencontre avec Daniel était banale, au détour d'une librairie. Il m'a aidé à attraper un livre. Voyant qu'il s'agissait de 'Shining' il a rapidement engagé une conversation et … voilà. C'est tout. Ça aurait put être tellement parfait. Cette relation aurait put avoir un futur. Nous nous étions presque réconcilié et puis il fallut qu'il finisse de cette horrible manière. Seul. Dans son appartement.
Je garde le regard baissé, même après m'être redressé avec le biberon. Je fixe mon assiette, essayant le plus possible de ne pas me laisser submerger par ces souvenirs douloureux. Personne ne dit rien, personne ne commente ma réaction. Ils me laissent tranquille. Et c'est tant mieux. Je n'ai pas envie de m'engager dans leurs conversations. Et pourtant, Myrddin ne me laisse pas me murer dans mon silence. Au contraire. Se penchant vers moi, il me pose des questions sur ce que j'ai fait ces derniers jours. Et je n'ai pas le cœur de le repousser. De toute manière, à quoi est-ce ça servirait ? A rien. Alors, me reprenant, je lui raconte plus en détails tout ce que nous avons fait ces derniers jours, ma mère, Matthew et moi. Évidement, je lui retourne les même questions.
Jusqu'à ce qu'il ne remarque un enième bâillement de son fils. Réagissant assez rapidement, il se lève, dit qu'il va mettre le petit dans son lit puis disparaît avec Thomas. Je les suis du regard et fini silencieusement mon dessert. Je laisse Alan me resservir en vin -troisième ou quatrième verre ? Je n'en sais rien. Et ça m'importe peu, je dois l'avouer. Je refuse silencieusement et presque froidement une deuxième tourné de crumble proposé par Charlotte qui s'en va bredouille dans la cuisine pour commencer à ranger un peu.
Je décide finalement de partir de table. Je me transfert sur mon fauteuil, sous le regard interrogatif de ma mère « je reviens, j'vais prendre l'air » annonçais-je alors que je prends mon verre que je pose entre mes cuisses « ça va mon chéri ?» me demande ma mère avec inquiétude. Je relève mon regard vers elle et hoche la tête «Oui, oui. T'inquiète pas » lui assurais-je en manœuvrant pour passer à côté de la table. Je sors du salon, traverse le couloir et sort sur la terrasse. Je contourne la piscine qui est recouverte de sa bâche bleue et m'avance vers le bord. La lumière éclaire assez pour que je puisse voir une bonne partie du jardin et mon cœur se sert brusquement.
La dernière fois que j'étais ici, c'était quand Myrddin m'a annoncé qu'il partait à Londres. Nous étions assit sur les balançoires que son père avaient achetées. Ce jour là, mon meilleur ami m'avait promis que rien ne changerait entre nous et moi, naïvement, je l'avais cru. De toute manière, ça faisait 20 ans que nous nous connaissions, qui aurait cru que ce meilleur ami m'abandonnerait aussi brutalement ? Un long frisson parcoure mon échine alors que je prends une longue gorgé de mon vin. Mais le pire dans tout ça est sans doute le fait que la dernière fois, je marchais dans l'herbe. Je sens mon cœur se serrer brusquement et pince les lèvres, essayant de refouler mes émotions. Et tout ça pourquoi ? Parce que Charlotte m'a rappelé que j'ai eu une histoire d'amour merdique ? Je pense que de toute manière j'aurais été émotionnel en venant ici, sur la terrasse. Mais peut-être pas de manière négative. |
| | | | (#)Sam 18 Fév 2017 - 18:25 | |
| — THOMAS & MYRDDIN & NATHAN Je ne suis pas décidé à laisser Nathan seul avec ses sombres pensées. Je sais bien ce que ça fait, et qu’on a pas forcément envie de discuter avec quelqu’un. Mais au contraire, je ne le laisse pas tranquille et le force ainsi à penser à autre chose en engageant une conversation. Au moins pendant quelques temps, il a l’esprit moins lourd. Le connaissant, il va de toute façon replonger dès mon départ, car personne n’osera ni n’aura une attitude lui donnant envie de discuter. Il ne me repousse pas, et malgré son manque d’entrain, relance la conversation ; rien que ça est plutôt bon signe. Cependant, plus tard, je ne serais pas étonné de le voir pleurer ou devenir trop émotionnel.
Arthur finit par montrer des signes bien trop évidents de sommeil. Il est l’heure pour lui d’aller se coucher, c’est ainsi que je le prends dans mes bras. Comprenant qu’il ne veut pas quitter Thomas tout de suite, je lui propose – ordonne, parce qu’il n’a pas le choix – de monter avec nous. Pour le dodo du petit. Et avoir deux minutes rien qu’à nous. Nous nous excusons donc, et nous retirons, prenant au passage le sac du bébé. Je monte les escaliers en racontant à Arthur qu’il va dormir dans mon lit de quand j’étais petit. Il s’en fiche, mais moi ça m’amuse. Nous entrons tout trois dans ma chambre, où se trouvent déjà nos sacs et le nécessaire pour le petit garçon. Je vais chopper son pyjama et d’autres affaires – doudou – puis j’installe Arthur sur mon grand lit pour le changer et le préparer pour la nuit. Je rigole en entendant Tom demander s’il s’en sort bien.
— Comme un chef mon cœur, répondis-je en lui jetant un coup d’œil. Tu t’entends bien avec ma mère, je suis content. Et t’inquiète pour mon père, il est toujours taciturne, mais tant qu’il ne t’envoie pas de sarcasmes froids et cinglants, c’est qu’il t’aime bien.
Je ne pensais pas que ça se passerait aussi bien pour tout avouer. Cela ne m’étonne pas de toute façon. Thomas finit par s’allonger à côté d’Arthur. Apparemment il a trop mangé, et je veux bien le croire. Tout était si délicieux. Rien que pour ça, ça me donne envie de reconsidérer d’habiter à Brisbane. Ou alors, peut-être que ma mère pourrait venir. Après tout, en plus de l’argent pour les voyages, ils auraient un petit fils ! Il faudra que j’en parle à mes parents, qu’ils y réfléchissent. Tout en y pensant, je finis d’habiller Arthur de son pyjama, et me détourne quelques instants, sachant que Thomas est à côté de lui. Je prépare alors son lit, y plaçant ses peluches, doudou, sa couverture, de façon à ce qu’il ne se sente pas trop dépaysé. Et en revenant pour prendre Arthur, je le vois chercher à escalader Thomas. Je rigole franchement, retenant un « tel père tel fils » un peu déplacé, mais justifié car après tout on aime les mêmes choses : Thomas, juste de façon différente. Tom prend le petit le soulève dans les airs, ce qui les amuse beaucoup tout deux. Arthur n’a pas l’air bien fatigué pendant quelques instants, mais son père se redresse et lui fait un câlin. Après un baiser sur la joue, il me le confit pour que je le couche. Je souris bien sûr, et allonge mon fiston dans le lit prévu pour lui. Il est content de retrouver sa peluche lapin, et laisse échapper un bâillement presque immédiatement. L’endormir sera peut-être facile cette fois, mais je ne doute pas que les cauchemars le réveilleront bien assez vite.
— Bonne nuit mon cœur, tes papas sont juste à côté d’accord ? dis-je avec une grande douceur en lui caressant les cheveux. Ses petits yeux commencent à se fermer, alors que je me baisse pour l’embrasser sur le front, et murmurer encore quelques mots. Quand je me redresse, Tom passe un bras autour de mes épaules, commentant que c’est « la perfection ». J’te le fais pas dire, murmurais-je, avant de me tourner vers lui sous son impulsion. Je vais me blottir contre lui avec bonheur. Tu as raison. Mais je ne sais pas où seront tiré les feux d’artifices cette année, peut-être assez loin de la maison pour que ça ne le réveille pas… On garde le babyphone à proximité de toute façon, hm ?
Je me recule à peine pour poser mon regard dans le sien, avant de décider que je suis mieux contre torse. J’ai même fermé les yeux, lorsqu’il me propose de rester ici, avec un sourire. Auquel je réponds, bien entendu, comme faire autrement. C’est lui qui se recule cette fois-ci, et vient délicatement m’embrasser. Je réponds au baiser pendant quelques délicieuses secondes, avant de me détacher de lui. Je lui offre un clin d’œil, avant de me libérer de son étreinte. Je mets rapidement en route le babyphone, et m’empare de l’autre que je laisse éteint. Si le petit pleure, on l’entendra aisément vu qu’on va rester au même étage. Je me saisis de la main de Tom en lui faisait signe de se taire, puis l’entraîne hors de la chambre. Je reste un instant immobile après avoir silencieusement refermé la porte, puis me dirige vers la salle de bain la plus proche tout aussi discrètement. Je dépose le babyphone sur le bord de l’évier, en priant pour ne pas l’oublier en redescendant. Tom entre à ma suite et referme la porte. Je vais alors me presser contre lui, le retenant prisonnier contre le bois.
— Vite fait bien fait, d’acc ? susurrais-je juste avant d’aller l’embrasser fiévreusement, ne lui laissant pas le temps de répondre. Encore une fois, il n’a pas le choix.
Et Thomas me fait l’amour franchement, passionnément. Je tente difficilement mais avec succès de rester silencieux. C’est un régal trop court, bien évidemment, mais nous n’avons pas d’autre choix. Les autres pourraient trouver ça louche. Au moins Arthur ne pleure pas. J’embrasse une dernière fois mon amant, encore étourdi par l’orgasme. J’essaie cependant de reprendre rapidement mes esprits et de redevenir présentable. Heureusement qu’on est dans la salle de bain. Devant le miroir, je réassemble un peu mes cheveux qui ont décidé de ne plus m’écouter, puis, après un soupire défaite envers ma tignasse, me tourne vers Tom.
— On dira qu’Arthur a eu du mal à s’endormir. T’es prêt pour redescendre ? demandais-je, avant de m’approcher un peu de lui pour remettre le col de sa chemise comme il faut. Et pour l’embrasser furtivement au passage. Je t’aime.
Et sur ce, je prends le babyphone avec moi, que j’enclenche en descendant les escaliers. Thomas est sur mes talons. Nous trouvons tout le monde dans le salon, autour de la cheminée, avec leur verre de champagne à la main et se racontant des anecdotes amusantes. Ils nous accueillent tous avec un sourire, demandant si le petit s’est bien endormi. J’explique alors qu’il a fallu un peu de temps, et une histoire, mais qu’Arthur dort enfin. M’inquiétant de l’absence de Nathan, je croise le regard de ma mère qui m’indique l’extérieur d’un coup de tête. J’acquiesce, la remercie silencieusement, puis me tourne vers Tom et pose une main sur son bras.
— Je vais retrouver Nath’, j’serais dehors.
Je laisse tomber ma main comme une caresse, lui souriant, avant de filer rejoindre mon meilleur ami. Prenant mon verre au passage, je bois une gorgée. Inutile d’aller bien loin pour voir Nathan dans le jardin, seul. Je m’approche de lui tranquillement.
— On se sent nostalgique ? demandais-je avec un léger sourire, pour apporter un peu de légèreté à l’atmosphère. Car je le sens, Nath’ n’est pas au mieux.
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| | | | (#)Dim 19 Fév 2017 - 4:23 | |
| Me retirer du salon et m'échapper avec Myrddin pendant quelques minutes. Voilà tout ce que je demande depuis quelques minutes. Lorsque, finalement, nous nous retrouvons seuls, je fait comprendre à Myrddin combien j'aime cette situation, combien Arthur est parfait. Et il me donne raison. Je l'embrasse tendrement, lui demande si on ne peut pas rester ici, mais il faut redescendre. Nous ne pouvons pas faire faux bond aux autres et puis nous aurons encore de belles journées que nous passerons juste tous les deux. Ainsi donc, après avoir vérifié que le petit dormait déjà, nous sortons de la chambre. Mais, au lieu de descendre, Myrddin m’entraîne dans la salle de bain adjacente et nous y enferme. Quatre mots sont alors prononcés : vite fait, bien fait. Le tout surmonté d'un regard et d'un sourire sans équivoques. Il n'en faut pas plus à mon corps pour réagir.
Nous nous y connaissant en 'vite fait bien fait'. Exit les préliminaires, nous entrons directement dans le vif du sujet. 5 minutes. C'est tout ce qu'il nous faut pour pousser notre organisme à l'orgasme. Et c'est le bonheur. Certes, l'orgasme est moins fort et bien moins puissant que si nous étions passé par les phases préparatoires, que si nous nous étions mutuellement excité, mais ça fait du bien tout de même. Avec un sourire, je me recule, remonte et referme mon pantalon, réajuste ma chemise et ma veste de costard puis remet mes cheveux en place et me passe les mains sous l'eau. J'embrasse Myrddin alors qu'il me dit que nous donnerons simplement comme excuse qu'Arthur a eu du mal à s'endormir. « ça me paraît être un bon plan » souriais-je en sortant de la salle de bain. Je vérifie que Myrddin ait bien emmener le baby phone puis descends les escaliers.
Nous retrouvons Matthew et Alan proche du feu à discuter. Je suppose qu'Eve et Charlotte sont entrain de faire la vaisselle dans la cuisine. Je note assez rapidement le fait que Nathan n'est pas dans le salon, mais je ne m'en inquiète pas, au contraire. Je me dirige vers la table, attrape un verre et le rempli d'eau. Je le bois d'une traite puis m'en sert un deuxième et vais rejoindre les hommes autour de la cheminé. Me plaçant à côté de Myrddin, j'écoute les conversations, jusqu'à ce que mon amant s'inquiète du fait que son meilleur ami ne soit pas là. Charlotte lui indique silencieusement un endroit que je suppose être la terrasse. Me caressant le bras, mon amant m’indique qu'il va le rejoindre et j'hoche la tête «Pas de soucis. Prend ton temps » soufflais-je avec un sourire. Je l'observe sortir du salon, souriant puis reporte mon attention sur Matthew et Alan qui m'invitent dans leur discussion. |
| | | | (#)Dim 19 Fév 2017 - 4:24 | |
| Dix minutes. C'est le temps que je reste ici, seul, dans l'obscurité. La lumière qui éclairait le jardin s'est éteinte après deux ou trois minutes, me plongeant dans le noir total. Seul les quelques clapotis de l'eau et le bruit de la ville en fond sonore se font entendre, mettant à mal le silence qui aurait put être total. Pas de vent, un ciel dégagé et étoilé. Et un froid qui commence à être glacial. Je ne regrette pas d'avoir pensé à prendre ma veste et mon écharpe au passage en sortant. Refermant la fermeture éclaire de ma veste jusqu'en haut et réajustant mon écharpe, je descends la dernière moitié de mon verre et grimace. J'adore le vin, mais au bout d'un moment je ne peux m'empêcher de le trouver dégueulasse. Je me penche pour poser le vin sur le muret à mes côté puis place mes mains sous mes cuisses pour réchauffer mes doigts.
Je suis tellement plongé dans la contemplation de l'obscurité, dans ma petit bulle, que la venue de Myrddin me surprend franchement. Je tressaute lorsqu'il annonce son arrivé. Bien qu'il l'ait fait avec douceur. Soit. Je me tourne vers lui, l'observe quelques instants puis hausse les épaules «On peut dire ça » soufflais-je en reportant mon attention sur le jardin. Je sens sa présence à mes côtés et me doute que ce n'est pas la seule réponse qu'il a envie d'entendre. Je crois bien qu'il ait envie d'avoir plus d'explications. Genre … pourquoi me suis-je isolé ? A quoi pensais-je ? Pinçant les lèvres, j'hésite quelques instants puis soupire discrètement.
« T'as dis quoi à ta mère ? Par rapport à Daniel et moi ?» demandais-je, sans aucune animosité. Je relève mon regard sur Myrddin « te connaissant, je pense que tu lui as dit la vérité, non ? Enfin, pas toute la vérité, mais tu lui as au moins dit que ça s'était mal fini, je me trompe ?» je ne lui en veux pas à Myrddin. Enfin, je ne lui en veux pas trop. Un peu quand même, étant donné qu'il est le premier à savoir a quel point ça me met mal à l'aise qu'on affiche ainsi ma vie. Cela dit, c'est de sa mère qu'on parle, ce n'est pas comme s'il l'avait annoncé à une totale inconnue. Et puis je ne suis pas en position de dire quoique ce soit vu comment j'ai parlé de lui à Saul. Mais peu importe. «Je … désolé. Mais, c'est juste que … ça fait remonter trop de souvenirs d'un coup » reprenais-je « Je veux dire, les questions de ta mère. Et maintenant ici. Quand tu ...» m'as menti ? M'as donné de faux espoirs ? M'as abandonné ? Comment devrais-je continuer cette phrase ? Que devrais-je ajouter ? Je soupire et secoue la tête « Quand tu m'as annoncé que tu partais à Londres. C'est le dernier souvenir que j'ai ici » reprenais-je « Et … je sais pas pourquoi, mais c'est le plus fort de tous. Mais aussi le pire » je déglutis « Pourtant ce jardin regorge de souvenirs joyeux » je lance un coup d’œil au dessus de mon épaule «La piscine aussi » dis-je avec un léger sourire avant de pousser un petit soupire «Peut-être que c'est aussi dû au fait que la dernière fois je marchais encore ? » je me gratte légèrement l'arcade droite avant d'hausser les épaules «Mais bref je ...» je ferme un instant les yeux, l'alcool commençant à faire assez brusquement son effet. Alcool + nostalgie ça ne fait jamais bon ménage. Encore moins avec quelqu'un d'aussi sentimental que moi. « parle moi d'autre chose. N'importe quoi» demandais-je, presque suppliant, afin de changer de sujet. |
| | | | (#)Dim 19 Fév 2017 - 10:11 | |
| — THOMAS & MYRDDIN & NATHAN Nous prendrons davantage notre temps plus tard. A l’hôtel par exemple, lorsque nous serons tranquilles. Mais ni Thomas ni moi n’avions envie de passer à côté d’un petit moment d’intimité. En toute discrétion cependant. Or il faut bien retourner auprès des autres. D’abord nous nous rhabillons correctement, nous assurons que nous sommes à nouveau présentables, puis nous revenons auprès des autres. On explique vite faire qu’Arthur a eu un peu de mal à s’endormir, et ça passe tout seul. Les hommes sont autour du feu à discuter, et les femmes nous rejoignent peu après, ayant fini un peu de vaisselle et surtout rempli le lave-vaisselle. Je fini par m’inquiéter de l’absence de Nathan. Ma mère m’indique alors le jardin et je ne perds pas de temps à y aller, après avoir expliqué mon départ à Tom. Je choppe au passage ma veste et mon bonnet.
La température extérieure est assez basse, rien d’inhabituel pour une nuit d’hiver. Un frisson m’échappe cependant. J’aurais préféré du whisky dans mon verre, pour réchauffer mes entrailles, mais j’ai encore mon champagne à finir, et je ne le ferais pas une traite. Je rejoints Nathan tranquillement. Même si je finis par annoncer ma venue à quelques pas de lui, sa réaction montre qu’il ne m’avait pas entendu avant. Je franchis les derniers mètres, et me place à côté de lui avec un sourire lorsqu’il me répond. Puis je le laisse prendre son temps. S’il a envie d’en parler ou non, libre à lui. Je ne compte pas lui demander quoique soit, juste apporter ma présence. Au bout d’un moment, je l’entends soupirer puis me demander ce que j’ai dit à ma mère concernant son ex. Il suppose bien.
— Ouaip. Elle me demandait de tes nouvelles des fois. J’lui ai dit que t’avais eu un copain et que ça s’était très mal fini. Rien qu’elle n’aurait pas appris de ta mère tu sais, elles sont meilleures amies et mamans, forcément elles parlent de leur garçon. Je pense qu’elle voulait en savoir plus et avoir ta version, c’est pour ça qu’elle a posé ces questions. Je prends une gorgée d’alcool. J’pensais pas qu’elle allait amener le sujet. Mais j’pense qu’on est quittes non ? lançais-je avec un léger sourire, évoquant l’attitude de sa mère envers mon Thomas.
Par la suite il s’excuse, expliquant que ça fait remonter des souvenirs qu’il est incapable de contrôler malgré tout le temps écoulé depuis. Et puis même ce lieu, ici, lui rappelle quand je lui ai annoncé partir pour Londres. Oh je m’en souviens aussi, on était sur les balançoires, il faisait assez beau ce jour-là. Je pensais vraiment que rien ne changerait à l’époque. La vie a été plus pernicieuse, nous éloignant lentement l’un de l’autre, avant qu’on ne se rende compte qu’on n’était plus proches du tout. Je le laisse parler tout son saoul. D’après lui il y aussi le fait qu’il marchait, la dernière fois qu’il est venu ici. Mais, dans tous ses souvenirs d’Angleterre, ne marchait-il pas ? Je trouve ça un peu étonnant que cela revienne aussi franchement ici, alors dès qu’il évoque quelque chose d’il y a plus de quelques années, forcément il marche.
— C’est pas comme si t’allais jamais remarcher, t’as plus le droit de t’apitoyer sur ton sors alors que maintenant tu peux te lever, tenir debout. Tu vas remarcher Nath’, j’en suis certain, dis-je, quand bien même il m’a demandé de parler d’autre chose. Je pense qu’il a besoin de l’entendre, cependant. Il ne faut pas qu’il sombre dans la mélancolie. Mais, j’accède finalement à sa requête en évoquant autre chose. Arthur est dans mon lit de quand j’étais tout petit. Ça me fait bizarre mais je trouve ça bien, c’est comme si un cycle était accompli. J’suis sûr que ma mère pleurerait si elle le voyait maintenant. Je rigole un peu. Elle m’a déjà glissé qu’il me ressemblait quand j’avais son âge. Là il est avec ses peluches… Il dormait enfin quand on est parti, profondément même. Mais je sais qu’il va se réveiller d’ici peu, soupirais-je en sortant le babyphone de ma poche, et en l’observant. Il est trop.. comme moi. Il a des cauchemars, des terreurs nocturnes. Ça pourrait être normal, mais c’est trop fréquent. Les Evans ont vu un pédiatre, y’a pas grand-chose à faire apparemment. J’hausse les épaules, puis prend une gorgée de mon verre, avant de rire légèrement. Entre moi qui dors pas et mon fils qui se réveille tout le temps, Tom est pas sorti de l’auberge.
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| | | | | | | | Welcome to the family • Thomas & Myrddin |
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