Dans la dernière demi-heure qui venait de s’écouler, avoir trouvé Matteo et voir qu’il allait de mieux en mieux était la meilleure nouvelle que Kaecy avait vu. Certes, la situation n'était pas optimale mais le jeune homme semblait reprendre une certaine constance - et c'était tout ce qu’on lui demandait pour aujourd’hui. Priam et lui finirent de faire les présentations avant qu’ils ne finirent tous par se concentrer sur le nouveau problème du jour, si on pouvait dire ca comme ça: le doigt de Matteo qui menaçait de se faire la malle. Kaecy vint accueillir comme le Messi l'idée de Priam. « J’imagine que c’est la meilleure solution. » Le sourire de Kaecy s’agrandit en entendant la réponse de Matteo. Par la suite, Priam semblait s’exprimer sur la technique qu'il allait employer et le matériel dont il avait besoin vu ses gestes, mais Kaecy ne perdit pas de temps à tenter de le suivre. Elle ne se concentra sur ses paroles et donc sur ses lèvres qu’une fois qu’il se plaça réellement en face d’elle, signe apparemment qu’il voulait lui adresser la parole. « Je vais nouer un bout de mon t-shirt autour de son doigt, tu crois que tu peux le tenir pour moi ? » Kaecy écarquilla les yeux pendant quelques secondes. « Attends, tu veux que je tienne le doigt là ? » Sa voix était fiable et peu assurée, mais elle finit par déglutir et inspirer un bon coup, se répétant dans sa tête que c’etait pour la bonne cause. « Je t'écoute. » Priam finit par faire des tours de ceinture, de tee-shirt pendant que Kaecy suivait du regard uniquement ses lèvres pour savoir que faire et surtout ne pas trop s’attarder sur ce doigt coupé. À un moment donné - plus rapidement qu'elle ne l’avait imaginé, Priam eut fini. Elle se tourna instinctivement vers Matteo. « Ca va comme ça, tu te sens comment ? »

les couleurs de dialogues:

@Priam Strand @Jeremy Keller @Matteo Hellington

L’important désormais à tes yeux c’était de réunir tout le monde dans le wagon. Il fallait que vous soyez tous ensemble pour aider ceux qui avaient le plus besoin d’aide et pour que tu puisses également veiller sur un peu tout le monde à la fois. Tu es sur tous les fronts, ce n’est pas la meilleure stratégie tu le sais. Mais il n’y a pas de bonne stratégie aujourd’hui, il faut agir sur le moment, prendre les décisions à la dernière minute. Alors tu fais ce que tu peux, avec les blessures de tout le monde et tu vas veiller à ce que personne ne meure. Tu espères pouvoir tenir cette promesse que tu t’es faite à toi-même mais vu l’état de la brunette que tu as passé en venant aux toilettes, cela semble tout de même sérieusement compromis. Tu pensais que Félix était plus ou moins sorti d’affaire mais ce dernier s’évanouit de nouveau sans prévenir causant chez Liviana et chez toi une soudaine frayeur, un sentiment fort d’impuissance. Quand il ouvrit les yeux, tu ne savais pas si Félix était en train de tenter une blague ou s’il était complètement à côté de la plaque. Il fallait rester calme, voilà pourquoi tu ne montrais pas ton indignation dans ton ton ce qui ne fut pas le cas de Liviana. « T’as fini oui ? Je te jure que ce n’est pas le moment de m’énerver » En effet, tu n’avais pas envie de l’énerver. Félix la regardait avec de grands yeux toujours allongé sur le sol. Tu poses une main sur son épaule pour la calmer un petit peu. « Personne ne va mourir, on va tout faire pour. » Et encore, elle n’avait pas vu ce qui l’attendait de l’autre côté de la porte … Félix c’était certainement un des plus en forme. « On refait une tentative… ? » Il faut le bouger, c’est certain. Mais essayer de le lever d’un coup n’est peut-être pas une bonne idée. Il vaut peut-être mieux fonctionner par étape. « Faisons-le s’asseoir dans un premier temps, s’il tient bien le coup on le lèvera. » Dis-tu en te tournant vers Félix. « Prêt à t’asseoir ? » Lui demandas-tu en lui tendant la main.

@Liviana Beauregard @Félix Gonzalès

Une avec un morceau de verre dans la jambe, une autre qui non seulement avait mal au poignet et à la tête était en plus bourrée et la dernière avec une épaule pratiquement invalide. Quel beau trio elles formaient toutes les trois ! Décidément, la vie ne souriait pas souvent à Eliane depuis le début de l’année. Qui avait dit que 2017 serait synonyme de bonheur déjà ? Ah oui, c’était cette bonne femme lors de la soirée de la garnison d’Alex. Elle s’y était rendue pour lui faire plaisir et surtout pour qu’ils puissent passer un peu de temps ensemble. Cette diseuse de bonne aventure lui avait prédit que tous ses vœux allaient être comblés au cours de cette année. Ils en avaient ri, n’étant superstitieux ni l’un ni l’autre. Et pourtant là, si elle l’avait eu devant elle, Eliane l’aurait surement étranglé de ses propres mains. Année de bonheur de mes deux ! On n’était pas encore à la moitié de l’année qu’elle avait déjà eu envie de mourir plus d’une fois !

« C’est ptet le moment… Mourir maintenant ou plus tard… », murmura-t-elle sans s’en rendre compte.

La voix de Milena la ramena à la réalité. La jeune femme ne voulait pas être transportée. La blonde qui ne leur avait toujours pas donné son nom lui avait flanqué la trousse. Celle qui, cinq minutes auparavant clamait haut et fort qu’elle ne marcherait plus, ne voulait pas être déplacée pour ne pas risquer de perdre l’usage de ses jambes !
Soufflant un bon coup, elle lui dit donc avec douceur

« D’accord… On ne va vous transporter nulle part Milena. On va juste essayer de surveiller votre blessure pour éviter que cela ne saigne de trop… »

Eliane regarda la blonde un instant et lui demanda

« Et vous ? Vous ne voulez pas vous asseoir un peu ? Vous m’avez l’air assez pale… »

@Milena Grimes @Lydia Waters

La jeune brune semblait hésiter à ce que répondre à la question de Debra. Elle laissa d’ailleurs pendant un certain temps son regard sur la minette qui était toujours au sol, avant de prendre la parole, la voix chargée, lourde, malgré elle surement. « C’est une amie, oui… Une très bonne amie, même. Et ouais… ça craint… » Même si elle n’était pas du genre à être sensible à ce genre de situation, Debra ne put s’empêcher de faire une petite moue avant de venir poser une espèce de main réconfortante sur l’épaule de la jeune femme. « A moins qu’il y ait un médecin compétent à bord… On peut rien faire. J’veux dire… Je crois qu’elle fait une hémorragie interne et… y a rien à faire là. ‘fin je peux rien faire… » Debra soupira. Elle comprenait le fait qu’elle se sente mal de ne pouvoir rien faire pour son amie. Debra se serait surement sentie pareille dans la même situation - elle était peut-être presque insensible pour les inconnus, mais pour les personnes qu’elle portait dans son coeur c’était complètement différent. Elle ferait tout et surtout n’importe quoi si ça pouvait sauver la peau d’une personne dont elle était proche, d’autant plus si elle aimait cette personne. Et comme elle agissait avec le coeur, en règle général, plutôt que son cerveau, ça l’amenait trop généralement dans des situations plutôt improbables. « T’es pas obligée de rester là tu sais, y a peut-être des gens qui ont besoin d’aide. » Secouant légèrement la tête, sortant de ses pensées Debra finit par hocher la tête. « Tu as surement raison. Je sers à rien là, et quitte à servir à rien quelque part, au moins je te gênerai pas en allant ailleurs. » Elle lui fit un petit sourire à la jeune femme avant de se relever. Pas qu’elle avait réellement envie d’aller aider les autres qui semblaient en train de mourir aussi, mais au moins elle aurait l’impression de faire quelque-chose en brassant du vent. Elle commença surtout par parcourir un peu en long et en larme les parties du train qui lui étaient accessibles, tentant de comprendre le tour de magie qui aurait pu la téléporter de Dublin en Australie.

les couleurs de dialogues:

@Penelope Haesting @Théodora Hazard-Perry

Liv n’était pas du genre à perdre son calme, elle avait généralement cette capacité à rester zen, posée en toute situation sans jamais avoir un mot plus haut que l’autre. Mais cet accident de train avait tout bousculé dans la tête de la jeune femme, elle avait été effrayée à l’idée de ne plus revoir son fils et maintenant elle était juste inquiète de ne plus pouvoir le prendre dans ses bras. Tout le stress qu’elle avait accumulé depuis le début de du déraillement commençait à retomber, elle aurait pu fondre en larme si elle ne tentait pas d’être la plus forte possible pour Felix. Pourtant elle fut incapable de se contrôler quand elle l’entendit parler d’une possibilité de mort certaine ; elle ne lâcha pas le regard du garçon il était temps qu’il se mette à positiver un peu « Personne ne va mourir, on va tout faire pour. » il était beaucoup plus calme qu’elle. Elle prit une profonde inspiration afin de se calmer et se redressa prête à faire une nouvelle tentative avec l’aide d’Arthur « Faisons-le s’asseoir dans un premier temps, s’il tient bien le coup on le lèvera. » elle hocha la tête, c’était une bonne idée d’après elle, elle était sure que se lever d’un coup le ferait de nouveau s’évanouir. Liv n’était pas d’une grande aide à l’heure actuelle, avec son épaule luxée elle serait incapable de l’aider à se lever mais Arthur lui avait la force nécessaire pour soulever Felix. « Prêt à t’asseoir ? » la jeune femme resta à côté d’Arthur sans pour autant le gêner et afficha un petit sourire afin de le rassurer « Va y doucement… » murmura-t-elle en le regardant dans les yeux, s’occuper de lui l’aidait à oublier la douleur de son épaule ainsi que son stress.

@Félix Gonzalès @Arthur Iver

Le sportif avait la sensation d’être dans le train depuis des heures désormais, il se demandait depuis combien de temps le train avait déraillé et si quelqu’un était au courant de cet accident en dehors des personnes présentes ici. En tombant sur Mattéo il réalisa qu’il y avait des gens dans un état beaucoup plus compliqué que le sien ou que celui de Kaecy, malgré la peur qui s’était incrusté dans sa tête devait tout faire pour l’aider. Malheureusement personne ici ne semblait avoir des notions de médecine et Priam était à des années luminaires de ce domaine ; recoudre son doigt ou le retirer pour le mettre dans la glace lui semblait impossible en revanche essayait de le rapprocher de sa main en le bandant lui sembla faisable. Il espérait simplement ne pas prendre une mauvaise décision qui aggraverait le cas de Mattéo. Il expliqua son plan le plus clairement possible avant de solliciter l’aide de Kaecy, Jeremy semblait trop tétanisé pour pouvoir tenir le doigt. Il se tourna vers la jeune femme qui ne semblait pas ravie de son idée « Attends, tu veux que je tienne le doigt là ? » il hocha la tête, il n’avait pas l’intention de lui faire peur mais il ne pouvait pas agir seul sans risquer de faire une erreur. Il la regarda dans les yeux « Tu vas y arriver Kaecy » dit-il d’un ton rassurant avant de rapporter son attention sur la main de Matteo qu’il aurait imaginé plus nerveux « Je t’écoute » il essaya d’être le plus clair possible avant de commencer à agir et au bout d’une ou deux minutes, Matteo avait la main et le doigt bandé et soutenu par une ceinture. Il recula légèrement afin de lui laisser de l’espace et passa sa main dans ses cheveux, il était en réalité tétanisé mais tentait de cacher ses émotions. « Ça va comme ça, tu te sens comment ? » il ne s’attendait pas à le voir sauter de joie mais il espérait ne pas lui avoir fait plus de mal que prévu.

@Matteo Hellington @Kaecy Wilson @Jeremy Keller

« Tu t’es évanoui alors qu’on allait t’aider à te lever. Si tu veux bouger va falloir nous aider. » M’annonce Arthur, ce qui explique leur têtes d’enterrement avant l’heure. J’ai visiblement du mal à fixer mon attention ainsi que mon regard. Je me suis senti soudainement fatigué et c’est toujours le cas, ce qui me rappelle que j’ai passé la nuit à bosser sur un nouveau projet, je n’ai donc pas le compte d’heures de sommeil nécessaire sans mentionner le fait que je me vide actuellement de mon sang. Je me sentirai presque comme une nana qui a ses règles… du coup je me demande si c’est ce qu’elles ressentent tous les mois, comment font-elles ? « Je t’interdis de nous refaire ce genre de frayeur » Je veux hocher mais ça ne semble pas être possible, aussi je lève mon pouce comme on peut le faire sur Facebook et YouTube. « Bien sûr que non ! On va veiller à ce que tu restes éveillé tu vas voir. » Tant que ça n’implique pas l’eau des chiottes sur la gueule…quoique cette eau est potable et reconnue comme étant plus propre que notre plan de travail, donc dans l’absolu il n’y aurait aucun problème… non ? « T’as fini oui ? Je te jure que ce n’est pas le moment de m’énerver » C’est Liviana et le ton employé me fait prendre conscience que j’ai tout intérêt à rester concentrer sur ce qui se passe, sur ce qui va suivre et sur ce qu’on va faire ensuite, car personne ne veut mourir ici. « Personne ne va mourir, on va tout faire pour. » Parole censée d’Arthur bien sûr « On refait une tentative… ? » je lève mon pouce pour donner mon accord, il est temps de s’activer. « Faisons-le s’asseoir dans un premier temps, s’il tient bien le coup on le lèvera. « Prêt à t’asseoir ? » J’approuve ce plan, on va y arriver, étrangement, je me sens plus boosté que jamais, comme si j’avais pris une injection de caféine. « C’est… parti » je récupère la main qu’Arthur me tend et m’y accroche de toutes mes forces, sûrement « Va y doucement… » je hoche doucement la tête alors je puise dans ce que j’ai pour parvenir à me hisser vers le haut, et après ce qui me semble être un moment interminable, je parviens à m’asseoir. Si on m’avait dit un jour que je ne saurais plus comment on fait, je ne l’aurais pas cru, c’est pour ça qu’il faut être reconnaissant de tout. « Yes… la premiè…re étape… est… un succès ! »par contre, la seconde sera plus compliqué je pense. « une…petite pause… méritée »

Les couleurs:

Théodora se sentait complètement dépassée par les évènements. Elle ne savait comme plus où donner de la tête. Tout autour était un véritable chaos. Elle aurait voulu pouvoir se rendre utile ailleurs, peut-être aurait-elle pu l’être, mais elle ne pouvait définitivement pas abandonner Penelope. Même si en l’état actuel des choses, Théo ne pouvait absolument rien faire, il était tout bonnement hors de question qu’elle abandonne ainsi son amie. Debra était là elle aussi, complètement déboussolée et visiblement pas des plus sujettes à aider plus que ça. Elle lui avait malgré tout donner un coup de main lorsque la brune allongée au sol s’était mise à convulser, mais la jeune maman avait bien compris que Debra n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle foutait là et qu’elle avait probablement d’autres choses à régler pour tenter d’y voir plus clair. « Tu as surement raison. Je sers à rien là, et quitte à servir à rien quelque part, au moins je te gênerai pas en allant ailleurs. » avait-elle alors lancer en lui adressant un petit sourire. « Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit non plus, tu ne gênes pas. » Mais quitte à se retrouver là toutes les deux en ne pouvant pas faire grand-chose, autant que l’une des deux puisse se rendre utile. Et c’est alors que Debra avait commencé à s’éloigner dans le wagon que Penelope se mit à remuer. Surprise, Théo reporta toute son attention sur la jeune femme. « Qu’est ce qui s’est passée ? » Théo ne savait pas quoi répondre exactement à cette question. De quoi parlait-elle exactement ? De l’accident ? Du train qui avait déraillé ? Elle n’était pas certaine de pouvoir gérer une perte de mémoire supplémentaire, mais elle n’eut pas vraiment le temps de se pencher sur la question que Penelope tentait de se redresser dans un cri de douleur. « Ne bouge surtout pas ! Il faut que tu restes calme, que tu évites de bouger le moins possible, ça pourrait être… » fatal, mais elle ne parvint pas à prononcer le mot. Elle n’avait pas envie de penser à ça maintenant. « Reste calme, je suis avec toi… Tu as… tu as fait une espèce de crise, ça faisait un petit temps que tu étais inconsciente. » Le bras remonté contre sa poitrine pour éviter que la douleur ne lui lance d’autant plus, Théo tenta de se redresser et de se placer de façon à ne pas gêner le passage dans le wagon tout en restant auprès de son amie.

@Penelope Haesting @Debra Brody

Felix semblait parti dans un monde parallèle, il avait l’air d’être totalement ailleurs dès qu’il arrêtait de parler, comme si ses pensées se trouvaient dans le joli monde coloré des bisounours. Le choc qu’il avait reçu à la tête était peut-être un peu plus grave que ce que Liv avait imaginé mais elle n’était pas en mesure de lui faire passer un scanner. A son tour elle partit dans ses pensées pendant quelques secondes, elle pensait à Luca et à cette sensation de bonheur qu’elle ressentait dès qu’elle le serrait dans ses bras. A son grand regret elle en fut tirée lorsqu’elle entendit la voix de Félix « C’est… parti » elle baissa son regard vers lui, lui conseillant d’y aller en douceur afin d’éviter un nouveau malaise. Elle le regarda s’asseoir sans jamais le quitter des yeux, l’atmosphère ici était si calme qu’elle arrivait presque à entendre les battements de son cœur qui était un peu trop rapide à son gout. « Yes… la premiè…re étape… est… un succès ! » elle afficha un large sourire, il était conscient et c’était une grande victoire « une…petite pause… méritée » elle lança un regard à Arthur, elle était inquiète, si se lever était si difficile comment aller-t-il faire pour marcher pendant plusieurs mètres dans le train sans s’écrouler ? « Comment tu te sens ? Ta tête te tourne ? » demanda-t-elle avec un petit sourire pour ne pas sembler trop inquiète. Elle se tourna de nouveau vers Arthur qui semblait aussi dubitative qu’elle « Je dois parler à Arthur, ne bouge pas ok ? » elle recula de quelques centimètres afin de pouvoir lui parler sans que Felix puisse entendre et s’inquiéter « Il a l’air épuisé… tu crois que le faire marcher est une bonne idée ? » murmura-t-elle pour qu’il soit le seul à entendre ses inquiétudes.

@Félix Gonzalès @Arthur Iver

Ma fierté s’apparente sûrement à celle d’un gosse qui doit apprendre à marcher et qui parvient à se hisser sur ses jambes pour la première fois de son existence. Il se sent grand et indépendant, ce que je ressens un peu en ce moment. Je sais que ce n’est que le début mais je n’aurais jamais cru cela possible vu mon état… est-il grave que ça ? Je ne sais pas vraiment, car il suffit que j’ai un petit rhume et on m’a perdu, l’archétype même du mec malade qui se plaint sans cesse et croit voir la lumière. Alors… peut-être que mon état est plus positif que ma tendance à la fragilité ne veut bien me le laisser croire. « Comment tu te sens ? Ta tête te tourne ? » un peu, mais heureusement j’ai le mur derrière pour me soutenir ainsi que ma dose de caféine imaginaire « non ça va » je mens… juste un peu. Liviana non n’est pas dans un très bon état et on a déjà assez passé de temps ici, je ne vais pas les obliger à rester plus longtemps, surtout qu’on ne sait rien de la situation en dehors, si on est livré à nous-même ou si l’aide arrive. « Je dois parler à Arthur, ne bouge pas ok ? » Je hoche lentement la tête, celle-ci est déjà dans un sale état, on ne vas pas en rajouter et puis, de toute façon où veut-elle que j’aille ? « Tout va…bien ? » je demande quand même, pas de messe basse sans curé comme on dit. Cela étant, ça me laissera un petit moment pour reprendre des forces et pour maintenant mon attention je me mets à compter des moutons. La croyance veut que cela attire le sommeil mais j’ai découvert il y a peu que c’est plutôt l’inverse, surtout si les moutons ont subi quelques modifications physiques et participent à une course de roller derby, l’activité devient tout de suite plus intéressante.

« Ne bouge surtout pas ! Il faut que tu restes calme, que tu évites de bouger le moins possible, ça pourrait être… » Fatal, c’est surement ce que Théodora voulait dire. Elle n’avait simplement la force ou l’envie d’avouer à l’une de ses plus proches amies que sa vie est peut-être bientôt terminée, à quelques semaines de ses vingt-sept ans. « Reste calme, je suis avec toi… Tu as… tu as fait une espèce de crise, ça faisait un petit temps que tu étais inconsciente. » Penelope était de nature assez nerveuse mais aujourd’hui elle ferait un effort. Son esprit n’arrêtait pas de répéter les paroles de Théodora dans sa tête. Elle resterait calme mais elle ne comprenait pas du tout cette histoire de crise. « Une crise ? La demoiselle laissa quelques secondes de silence avant de reposer son regard sur son amie. Je suis désolé, de t’avoir laisser seule pour affronter tout ça. » Toutes ses paroles étaient sincère. Penelope n’ose pas imaginer ce que Théo à du gérer, elle était en étude de médecine mais cela ne devait pas être facile pour autant surtout quand on connait la personne qui est en crise. Rapidement, la brunette remarqua que son amie se tenait le bras depuis le début. Elle reprit alors. « Tu.. tu vas bien ? » Avait-elle été d’avantage blessée et faisait-elle la forte ou est-ce que son état était plutôt stable ? Etait-elle tout simplement capable d’attendre les secours comme les autres passagers du train. Lorsque Théodora vient s’asseoir aux côtés de Penelope, celle-ci vient poser sa main sur celle de son amie avec un sourire. Elle était assez heureuse de ne pas se retrouver qu’avec des inconnus après un tel accident. « So.. quelques secondes de silence avant de reprendre. Que dirais-tu que lorsqu’on sera sortie de ce stupide train, d’emmener Oliver dans un parc d’attraction ? » Faire des projets pour le futur, parler d’autre choses mais surtout, garder espoir. C’est ce que P essayait de faire.

« Tu vas y arriver Kaecy » Les mots de Priam étaient rassurants, et ils lui permirent de ne pas trop se focaliser sur ce qu’elle était en train de faire réellement mais plutôt sur le fait qu’elle était en train d’aider Matteo. Presque comme par magie, la vue du sang n’était plus si importante dans la situation et comme par magie de nouveau, Priam réussit à faire une attelle de fortune pour le doigt de Matteo. Aussitôt, Kaecy demanda des nouvelles de l’intéressé, qui commençait à reprendre des couleurs. « Ca va, ça devrait aller jusqu’à ce que les secours arrivent. » Kaecy acquiesça, gardant son nouveau sourire collé au visage. « Merci. Il y a d’autres personnes à aider ? » Kaecy vint soupirer légèrement, transformant finalement son petit sourire en petite moue un peu désolée, un peu inquiète. « Je n’en sais rien de mon côté. Je n’étais avec personne au moment de l’accident et je suis restée avec Priam puis Jeremy, qui vont bien, avant qu’on te croise… » Elle leva alors le regard vers Priam. « Tu connais des gens qui ont besoin d’aide ici ? Peut-être pourrait-on partir en repérage ? Ca pourrait aider les secours quand ils arriveront si on peut leur faire un état de la situation, je pense. » Elle avait vu ça dans quelques films qui passaient de temps à autres à la télé - et qu’elle avait, miraculeusement, eu le temps de regarder. Les secours arrivaient, quelqu’un leur faisait un état des lieux et comme ça ils arrivaient à sauver en premier les personnes qui en avaient le plus besoin. Kaecy espérait juste qu’ils ne mettraient plus dix ans pour arriver, car elle commençait à trouver le temps long malgré tout. Trop long pour que de simples secours arrivent. Elle savait que les pompiers et autres moyens mobiles de secours devaient faire avec les aléas de la circulation et de la vie de tous les jours en dehors d’ici, mais même en comptant ce temps là, Kaecy était restée beaucoup plus de temps que ça ici, dans ce train, depuis l’accident.

les couleurs de dialogues:

@Priam Strand @Jeremy Keller @Matteo Hellington

« J’ai évité de regarder autour de moi. Mais je suis venue avec quelqu’un, Milena vous l’auriez pas croisé ? » parler d’autre chose était une bonne idée. Il mit une bonne demi seconde à réaliser ce qu’il venait de dire et à mettre un visage sur le prénom de Milena, il se doutait qu’il ne pouvait pas y avoir deux filles portant ce prénom à bord du train « J’étais avec elle avant de tomber sur Kaecy, elle a un éclat de verre dans la jambe, j’ai fait un garrot… elle souffre mais je crois qu’elle va s’en sortir » du moins il l’espérait de tout cœur car cette fille avait l’air d’être quelqu’un de vraiment bien. Voir autant de sang couler sur le sol et entre ses mains lui donnait des vertiges, la vue du sang ne lui avait jamais fait de l’effet mais Mattéo en avait perdu un peu trop à son gout ; il tenta de rester le plus concentré et de ne pas s’’évanouir, pour cela il imagina une saucisse et non un doigt. Il termina le plus rapidement possible avant de se relever et de rapporter son attention sur Mattéo qui avait repris un peu de couleur « Ça va, ça devrait aller jusqu’à ce que les secours arrivent. Merci » il afficha un léger sourire en guise de pas de quoi et il recula essuyant ses mains sur son pantalon afin de retirer le sang qui s’y trouvait. « Il y a d’autres personnes à aider ? » si seulement il savait pensa-t-il en jetant un coup d’œil à Kaecy « Je n’en sais rien de mon côté. Je n’étais avec personne au moment de l’accident et je suis restée avec Priam puis Jeremy, qui vont bien, avant qu’on te croise… » il avait la sensation qu’une éternité s’était écoulé depuis cette rencontre « Tu connais des gens qui ont besoin d’aide ici ? Peut-être pourrait-on partir en repérage ? Ça pourrait aider les secours quand ils arriveront si on peut leur faire un état de la situation, je pense. » à son tour il prit appui contre le mur, il avait besoin d’une ou deux secondes pour se calmer et pour se remettre de ses émotions, il passa sa main dans ses cheveux et haussa les épaules « J’en sais rien, plus on avance, plus on tombe sur des blessures graves… » et il commençait à être au bout de force et épuisé par cette douleur à la tête et au dos « Faut qu’on trouve un moyen d’avoir les urgences… y’a pas un téléphone qui fonctionne dans ce putin de train » dit-il sous le coup des émotions.

@Kaecy Wilson @Matteo Hellington @Jeremy Keller