Elle eut un petit crispé à l’intention de son amie. Eli s’inquiétait. Peut-être un peu trop. Peut-être à tort. Peut-être sans raison… Mais elle n’y pouvait rien. Toutefois, les paroles de Nessie la rassurèrent grandement.

« D’accord… », murmura-t-elle.

Elle était médecin après tout donc si Nissrin disait que Pénélope allait s’en sortir c’était qu’elle allait s’en sortir. La jeune femme enchaina ensuite avec des paroles pour Lydia. Eliane se tourna alors vers la blonde. Elle semblait complètement dessoulée mais Eli ne pouvait l’affirmer à 100%. Elle avait l’air encore un peu perdue. Attendait-elle quelqu’un ? Avait-elle appelé son mari ? Il devait s’inquiéter pour elle… Elle se demanda un instant si elle devait prévenir le sien de mari. Elle préféra ne rien dire pour l’instant. Elle pourrait toujours prétexter après le fait qu’elle n’avait pas son téléphone avec elle. Ce qui était vrai mais ce qui l’était encore plus c’était qu’elle n’avait pas besoin de son téléphone pour appeler Alex. Elle connaissait son numéro par cœur.

« Voulez-vous que j’y aille pour vous Lydia ? Peut-être devriez-vous appeler votre mari ? Il doit s’inquiéter énormément pour vous… »

Elle n’osait croiser le regard de Nissrin en disant cela. Cette dernière devait se demander pourquoi elle n’appelait pas Alex. Lydia parla alors d’un Arthur.

« Je n’en connais qu’un. Enfin connaître est un grand mot… C’est lui qui m’a aidé à me sortir de dessous des tables. Lui et surtout un certain Priam… »

Et rajouta à l’intention de Ness

« Non… aucune nouvelle de Félix… J’espère qu’il ne lui est rien arrivé… »

Un homme en sang arriva alors et ce que Nessie leur dit jeta un froid. Eli se sentit blêmir. Elles avaient eu énormément de chance. Regarda de nouveau l’homme, elle murmura

« Oh mon dieu… »

Elle se sentait coupablement soulagée de ne pas le connaître.

@Nissrin Bashir @Lydia Waters

En parlant de mes stages d’ailleurs, j’avais reçu un autre message ce matin de celui qui le ferait avec pour moi afin de confirmer que je ne lui ferais pas faux bond, je lui avais assuré que non, il y avait pas moyen. Bien sûr que je serai là, on avait tellement parlé de ça, surtout du stage d’escalade que j’étais plus que chaud, cuit même. Il a trouvé ma blague nulle et m’assuré que mon one man show ne verrait jamais le jour, il n’a pas complètement tort, heureusement, que ce n’est pas une carrière que je lorgnais. Comme quoi je sais être objectif, je connais mes forces et mes faiblesses, et mon humour ne fait rire que moi, impossible alors de remplir une salle, je finirai vite sdf à quémander ou voler pour manger. Comme Evan, ce sdf qui a essayé de voler mon portefeuille avant de se rendre qu’il était vide, mais bon, il n’a pas de raison de se plaindre puisque je l’avais invité à manger… au frais d’un pote, certes. Pour ma défense, ce dernier m’avait traîné dans un guet-apens où je devais jouer la roue de secours et je crois mériter plus que ça quand même. « Je me demande bien dans combien de temps ils vont venir » je lance à Debra avant de pousser un soupir, c’est que ça commence à faire long, si j’avais su, j’aurais pris mes cartes pour s’occuper. Je n’aurais pas pu prévoir que ce voyage se finirait ainsi, surtout que je n’ai pas mangé autant de pizza que je le prévoyais, je commence d’ailleurs à avoir un petit peu faim. « J’ai faim en plus » on dirait un gosse qui se plaint auprès de sa mère, il manquerait plus que je lui glisse que j’ai envie de faire pipi, une simple pensée et voilà que ma vessie se réveille, comme si elle m’avait entendue. « j’ai envie de faire pipi aussi »

Lorsque Penelope sortit du train en compagnie de sa nouvelle amie, la demoiselle était plus que sous le choc. Ce n’était pas qu’un tout petit accident, c’était une réelle catastrophe. La brunette n’osait même pas regarder autour d’elle. Le wagon était à moitié dans le vide, elle entendait des cris de centaines de personnes qui hurlaient à la mort ou à l’aide. Penchant son regard vers le lac présent en dessous, elle aperçut des dizaines de corps qui flottaient. Son cœur se serrait un peu plus, elle en avait les larmes aux yeux. Tout devait être en train de passer aux informations, des familles sont en train de perdre un être précieux. A ce moment précis, elle ne ressentait plus la douleur, plus rien du tout, elle aurait aimé pouvoir aider les autres passagers mais en vain. Elle lança un regard à Nissrin, qui semblait elle aussi sous le choc. Penelope devait avoir un ange gardien, une sorte de bonne étoile pour la laisser survivre autant de temps, elle n’avait plus de doute, elle devait s’en sortir et ne pas laisser sa peur l’envahir. Les secours n’attendaient plus bien longtemps avant de l’emmener dans l’ambulance, allongé sur une sorte de brancard, elle prit la main de Nissrin dans la sienne, elle essayait de lui parler. Même si cela est étrange, elle lui dicta le numéro de son père, voulant à tout prix que quelqu’un le prévienne. Elle lui demanda même de le rassurer sur son état de santé, ment lui elle lui avait dit. Il s’inquiéterait et pourrait provoquer un accident sur la route, Penelope n’en voulait pas de deuxième. Lorsqu’elles arrivèrent à l’hôpital, les médecins spécialisés en traumato, l’examina et décidèrent de l’emmener immédiatement au bloc, il n’y avait plus de temps à perdre. Penelope est maintenant seule, sans personne, dans un bloc froid. Les médecins lui expliquent et rapidement, elle tombe dans les vapes. Son opération commence en urgence, il faut sauver Penelope se disent-ils.

Peu à peu, les victimes de l’accident semblent arriver à l’hôpital, le sportif repère plusieurs visages connus mais pourtant il est incapable de partir loin de Mattéo et Kaecy. Les minutes défilent très vite et rapidement un médecin vient prendre en charge Mattéo lui expliquant toute la procédure avant d’être emmené dans une petite salle afin de le préparer à l’opération qui d’après l’interne, sera simple et sans trop de complication. Sans se faire prier, Priam rejoint Mattéo pour son opération sous anesthésie locale,  sous les conseils d’une des infirmières il enfile une blouse bleu clair qui sera plus stérile que ses vêtements ainsi qu’une sorte de charlotte qu’il dépose sur ses cheveux « Si tu répètes à quelqu’un que tu m’as vu comme ça, je te tue » dit-il sur le ton de la plaisanterie avant de s’installer sur une chaise à côté de Mattéo qui ne semble pas apprécier ce que l’interne en chirurgie est en train de lui faire. Afin de lui faire oublier la douleur, Priam commence à lui parler de tout et de rien avant de se rappeler ce qu’il a dit un peu plutôt concernant une certaine Heidi, un prénom cher à son cœur qu’il juge peu commun, « Oui c’est ma sœur. Tu la connais comment ? » immédiatement un sourire étire ses lèvres, en voyant l’expression de Mattéo cette question n’est pas vraiment innocente dans la bouche du jeune homme « J’te rassure, y’a rien du tout entre elle et moi » avoue-t-il assez naturellement, Heidi est une fille magnifique mais entre eux il n’y a jamais eu aucune ambiguïté « C’est la meilleure amie de mon ex, Cora Coverdale » dit-il persuadé que Mattéo la connait également « C’est une amie de longue date du coup, on avait perdu contact quand on a rompu avec Cora mais je l’ai croisé il y a quelques semaines… j’ai posé pour sa marque » il repensa immédiatement à ce shooting et à cette journée génial qu’il avait passé avec la jeune femme « Le monde est petit » c’était fou.

@Matteo Hellington

Matteo essaie de ne pas penser à son doigt, de ne pas regarder ce que l’interne est en train de faire. La douleur de l’anesthésie passée il ne ressent plus rien, mais il n’est pas certain de vouloir avoir cette image gravée dans son esprit. Ses yeux finissent par se poser sur Priam avec sa blouse bleue et sa charlotte sur la tête, et il ne peut s’empêcher de rire légèrement lorsqu’il le voit avec cet accoutrement. « C’est dommage, je suis sûr que cette photo se vendrait très bien. » Il se souvient qu’il lui a dit être rugbyman professionnel sans que Matteo n’ait eu le temps de lui répondre. Il essaie de faire disparaître ce sourire gentiment moqueur de son visage, même s’il est vrai qu’il est difficile de ne pas avoir ne serait-ce qu’un léger sourire face à ce spectacle. La conversation dévie sur sa soeur, et Matteo est surpris d’apprendre que Priam la connait. Il se montre méfiant quelques secondes, se demandant s’il ne va pas devoir ajouter le jeune homme à la liste des prétendants de sa sœur, et auquel cas il se montrerait sûrement beaucoup moins avenant envers lui. Priam semble suivre son raisonnement, et lui confirme qu’il n’y a rien entre eux. « Tant mieux, sinon j’aurais été obligé d’arrêter l’intervention pour te chasser de l’hôpital. » lui répond-il dans un sourire qui vient étendre ses lèvres, exagérant sa réaction. Toutefois, ça ne lui dit toujours pas comment ils se connaissent. Il finit par hocher la tête lorsqu’il lui dit être l’ex de Cora, la meilleure amie d’Heidi. Tout fait sens dans son esprit maintenant, et il comprend comment il peut aisément connaître sa sœur. « D’accord, je comprends mieux. J’espère que t’as fait du bon travail, sinon je vais être légalement obligé de te demander de quitter la pièce et de ne plus jamais m’adresser la parole. » Un nouveau sourire vient s’afficher sur son visage avant qu’il ne s’étire en une grimace lorsqu’il vient regarder l’interne recoudre son doigt. Ce n’est pas joli à voir. Il se reconcentre sur la conversation, pour éviter d’avoir à y penser, hochant la tête lorsque le jeune homme lui dit que le monde est petit. « Tu l’as dit. Qui sait il y a peut-être d’autres personnes que nous avons en commun. » Rien ne l’étonnerait plus maintenant, même s’il ne sait pas qui dans son entourage serait susceptible de connaître Priam.

@Priam Strand

Il n’arrivait pas à croire qu’il avait vécu cet enfer avec le frère d’Heidi et même si le savoir n’aurait rien changé à sa façon d’agir, il était tout de même content de connaitre cette information. Mattéo semblait s’interroger sur la relation qu’il entretenait avec sa sœur, évidemment comme chaque frère qui se respecte il ne devait pas apprécier de voir les hommes tourner autour d’elle « Tant mieux, sinon j’aurais été obligé d’arrêter l’intervention pour te chasser de l’hôpital. » il comprenait sa réaction, il était pareil lorsqu’il s’agissait de Mia et de ses histoires de cœur alors il ne le jugea pas une seconde surtout qu’entre Heidi et lui les choses étaient plus fraternelles que amoureuse. Il lui expliqua leur rencontre qui datait d’il y a plusieurs années maintenant, il aurait d’ailleurs était incapable de mettre une date exacte dessus mais la jeune femme avait toujours tenue une place spéciale dans le cœur du sportif. Finalement après plusieurs années de silence, il s’était retrouvé sur son shooting et ils avaient repris là où ils s’étaient arrêté « D’accord, je comprends mieux. J’espère que t’as fait du bon travail, sinon je vais être légalement obligé de te demander de quitter la pièce et de ne plus jamais m’adresser la parole. » un petit rire sorti de ses lèvres alors qu’il repensa aux photos qu’il avait fait avec elle cette après-midi-là « Elle est vraiment douée, j’ai été très impressionné » il n’était pas un expert de la mode mais il avait eu l’occasion de poser pour plusieurs marques et celle d’Heidi était dans ses favorites « Je t’aurais bien montré les photos mais j’ignore ce qui est arrivé à mon téléphone » il devait probablement être mort dans un coin du train. L’interne s’était mis au travail, c’était à la fois impressionnant et dégoutant alors Priam tenta de se concentrer de nouveau sur la conversation « Tu l’as dit. Qui soit-il y a peut-être d’autres personnes que nous avons en commun. » d’une certaine façon il se sentait désormais lié à lui, comme si entre eux venait de naitre une amitié solide que rien ne pourrait briser « Tu m’étonnes, t’as plus qu’à me faire une liste et j’te dirais » dit-il amusé.
@Matteo Hellington

Pas une seule seconde Matteo n’avait imaginé que Priam puisse connaître Heidi, mais une fois cette information enregistrée il veut s’assurer que la relation entre les deux n’est qu’amicale. Il ne sait pas comment il aurait réagi s’il lui avait annoncé le contraire, mais il aurait certainement été moins avenant qu’il ne l’est maintenant. Comme le grand frère protecteur qu’il est, il a parfois du mal à se faire à l’idée que sa sœur ait presque trente ans. Mais il est soulagé de savoir qu’ils se sont connus par l’intermédiaire de Cora, même s’il n’avait pas imaginé Priam jouant les mannequins pour le compte de sa sœur. « Oui elle l’est. » Douée. Mais il ne va pas dire le contraire, lui qui est si fier d’elle, même si la mode est bien loin d’être son domaine. « J’imagine que je vais bien les voir un jour ou l’autre ces photos. » Il est d’ailleurs étonné de ne les avoir vues plus tôt, mais il ne doute pas qu’elles finiront par atterrir sous son nez à un moment ou un autre. Néanmoins il reste encore un peu surpris de savoir qu’ils ont une personne en commun dans leur entourage. Qui sait, dit-il, Heidi n’est peut-être pas la seule à faire partie de leur vie respective. Priam lui propose de faire une liste, ironiquement, mais il le prend au mot pour éviter de devoir regarder son doigt qui n’avait pas fini d’être recousu. « Hm, laisse-moi réfléchir. Tu connais peut-être Cleo mon … ex ? » Il s’arrête quelques secondes, butant sur ce dernier mot comme s’il refusait encore de le prononcer ou surtout parce qu’il ne sait pas quel mot il doit désormais employer pour désigner la jeune femme. « Ou mon nouveau colocataire, Hassan ? » Ces deux prénoms sont peu communs, et il se dit qu’il ne doit pas y en avoir une centaine à Brisbane. Quant au reste il n’en parle pas, il a déjà rencontré Kaecy et il est peu désireux de prononcer les prénoms de Soren et Elio.

@Priam Strand

Son attention fut accaparé pendant un moment par Heidi, la revoir lui avait fait beaucoup de bien ; lorsqu’il avait perdu Cora il y a quelques années il avait toujours regretté de ne pas garder contact avec la jeune femme mais après ce qu’il avait fait il aurait été incapable de l’appeler comme si de rien n’était. Mais le destin les avait réunis sur un set à Bayside. Cette journée qu’il avait imaginé horrible s’était transformé en un moment de bonheur entre deux vieux amis. Il ne put s’empêcher de faire remarquer à quel point il avait trouvé Heidi douée et épanouie dans son boulot « Oui elle l’est. » évidemment comme tous les frères il manquait d’objectivité mais dans ce cas il ne pouvait qu’être d’accord « J’imagine que je vais bien les voir un jour ou l’autre ces photos. » un petit sourire étira ses lèvres alors qu’il repensait au cliché « Je devais justement l’appeler cette semaine, mon agent a adoré les photos et elle voudrait que je re-travail avec elle » c’était sans aucun doute la partie qu’il aimait le moins dans son boulot, il se serait volontiers contenter des stades et du sport mais il n’avait pas tellement le choix ; mais au moins il prenait plaisir à travailler avec Heidi. Rapidement il se demande s’il connaissait d’autre personne de son entourage, le monde semblait si petit qu’il n’aurait pas été étonné de constaté que Mattéo était ami une autre de ses connaissances. « Hm, laisse-moi réfléchir. Tu connais peut-être Cleo mon … ex ? » il prit quelques secondes pour réfléchir mais ce prénom n’évoquait rien du tout chez le jeune homme qui secoua la tête de droite à gauche « Non, ça me dis rien » dit-il simplement en gardant tout de même ce prénom féminin dans un coin de sa tête « Ou mon nouveau colocataire, Hassan ? » il releva immédiatement la tête en entendant ce prénom, il était sûr qu’il n’y avait qu’une seule personne portant ce prénom en ville « C’est toi alors, j’me demandais à quoi pouvait ressembler son coloc’ » avoua-t-il en repensant au moment où Hassan lui avait parlé de cette idée « On va être amené à se croiser plus d’une fois si tu vis chez mon meilleur ami » et le mot était faible, Hassan était comme un frère pour lui.
@Matteo Hellington

Parler de sa sœur tend à lui faire oublier ce que l’interne est en train de faire autour de son pouce. Il évite de trop poser le regard dessus et se concentre sur sa discussion avec Priam. Heidi ne lui a pas montré les photos sinon il l’aurait sûrement reconnu, mais il ne doute pas qu’il finira par les voir un jour.  « Ca fera bien sur ton CV de mettre que la meilleure styliste de Brisbane te fait confiance. » dit-il alors que ses lèvres s’étirent de nouveau dans un large sourire. Il se demande alors si Kaecy a réussi à la joindre, mais il ne le saurait qu’une fois que l’interne aurait terminé son travail. Il ne parle pas, il se concentre sur son travail et laisse les deux jeunes hommes discuter, ce qui n’est pas pour déplaire à Matteo qui préfère qu’il soit pleinement concentré sur ce qu’il est en train de faire, lui qui tient à garder son doigt entier après cette journée. Reportant son attention sur Priam, il lui demande un peu au hasard s’il connait Cleo et Hassan. C’est plus une plaisanterie qu’autre chose, parce que s’ils ont déjà Heidi en commun, il doute que ce soit le cas pour d’autres personnes, ce qui serait un hasard plutôt fou. Il ne connait pas Cléo et ça le rassure. Ça le rassure parce qu’il n’aura pas à répondre à des questions gênantes, des questions auxquelles il n’a pas nécessairement envie de répondre. En revanche, il est plus surpris quand il lui dit connaître Hassan, son tout nouveau colocataire. Le monde est vraiment petit. « En chair et en os. » Il est donc son meilleur ami, pour tout dire il est presque étonné de ne pas l’avoir rencontré jusqu’à présent. « J’imagine que ce n’est pas la dernière fois qu’on va se voir alors. »  Matteo sera certainement là lorsque Priam voudra rendre visite à Hassan un jour. « Si tu croises une tête blonde c’est la mienne. »  Il est aussi probable qu’il croise Cami, très rarement lorsqu’il n’est pas là, encore moins maintenant qu’il allait devoir s’arrêter de travailler.

@Priam Strand

Cette jeune femme, Penelope, elle n’a fait que la croiser dans le train sans lui adresser la parole mais elle espère qu’elle va bien et qu’elle ira sans sortir, il y a l’air d’avoir déjà bien trop de morts pour venir en ajouter à la liste. Elle est rassurée quand elle entend Nissrin dire qu’elle va s’en sortir, c’est déjà ça. Elle, elle a oublié son poignet, la douleur est intermittente. Mais elle sait qu’elle va revenir, qu’elle ne restera pas en sommeil bien longtemps. Pour le moment elle n’a pas envie de s’en occuper, elle voudrait attendre que Milena revienne, qu’on lui dise que l’opération s’est bien passée. Mais Nissrin lui dit qu’elle devrait au moins aller à l’accueil pour s’enregistrer. Elle sait qu’elle a raison mais elle avait été un peu trop secouée pour penser rationnellement. « Non c’est gentil, merci. J’ai essayé de l’appeler mais il ne répond pas. » répond-elle, la mine triste. Il ne doit pas être au courant de l’accident, autrement elle sait qu’il serait inquiet. Il a beau ne pas l’aimer comme elle le voudrait, elle sait qu’il viendrait en courant s’il apprenait la nouvelle. Elle pense également à Arthur, qui semblait aller bien lorsqu’il l’avait secouru mais depuis elle n’avait aucune idée de l’endroit où il pouvait être et elle espérait que rien ne lui était arrivé. « Donc il va bien ? » La question est tournée à l’intention d’Eliane qui semble l’avoir croisé un peu plus tôt. Quelques secondes plus tard, un brancard secoue les portes pour laisser apparaître une personne ensanglantée, dont la vision est à glacer le sang. Une autre victime du train. « Vous savez combien il y a eu de blessés, et de morts ? » Ce dernier mot reste bloqué au fond de sa gorge tant il est difficile à prononcer, mais elle a besoin de savoir.

@Eliane Samuels @Nissrin Bashir

« Ça fera bien sur ton CV de mettre que la meilleure styliste de Brisbane te fait confiance. » il approuva d’un signe de tête même s’il n’était pas sûr de devoir refaire ce genre de document un jour, l’avantage d’être personnalité c’est que tout le monde savait qui il était et ce qu’il faisait. Alors qu’il tenté de résister depuis tout à l’heure, il ne put s’empêcher de regarder ce que l’interne était en train de faire, elle était incroyablement concentrée, il était presque sûr qu’elle n’avait pas entendu un mot de ce qu’il avait dit ; finalement son doigt semblait reprendre forme même s’il y avait encore beaucoup de travail. Le monde lui avait déjà semblait petit lorsqu’il avait évoqué Heidi mais il lui sembla encore plus étroit lorsqu’il se rendit compte qu’ils avaient également Hassan en commun. En réalité il n’était pas vraiment surpris, Hassan était la meilleure personne qu’il connaisse et Mattéo gagnait également à être connu. « En chair et en os » maintenant qu’il avait mis un visage sur le terme colocataire qu’avait employé Hassan il y a quelques jours les choses lui semblait plus claire. Il était clair que désormais leur route allait se croiser plus d’une fois « J’imagine que ce n’est pas la dernière fois qu’on va se voir alors. Si tu croises une tête blonde c’est la mienne. » il afficha un petit sourire en jetant un regard à l’interne qui semblait finalement écouter d’une oreille « On va voir plus d’une bière ensemble » dit-il avec un petit sourire avant de profiter du fait que l’interne s’était retourné pour chercher quelques choses qui ressemblait a du fil pour murmurer « Je crois que tu lui plais, elle n’arrête pas de te regarder du coin de l’œil » afin qu’il soit le seul à l’entendre.
@Matteo Hellington

La salle d’opération était froide et si stérile, personne n’aimerait vivre ses derniers moments dans ce genre d’endroit. Pourtant cela faisait un moment que la brunette y était. L’opération ne devrait pas être trop longue, s’il trouve l’hémorragie et qu’ils arrivent à la soigner, malheureusement, ce n’est pas toujours évident. Penelope n’est pas consciente, son père est sur le chemin pour l’hôpital mais il est trop tard pour lui demander quel décision prendre pour sa fille, ils doivent prendre des décisions dites d’urgences. Il le faut. Les chirurgiens se disputent sur le cas de la brunette, l’un est pour enlever la rate complétement alors que l’autre pense pouvoir la sauver. Il faut trancher et rapidement. Le chef de la chirurgie arrive et contemple le cas de la patiente sur la table. Il examine chacun des détails, l’hémorragie a été compliqué à soigner et à arrêter mais le chef est formel, il faut retirer la rate et rapidement. On peut vivre très bien sans une rate, juste quelques contraintes mais pas vraiment énorme, sauvons la. L’opération se termine assez rapidement, ils referment Penelope et l’emmène en salle de réveil. Personne n’est encore arrivé pour la voir, la demoiselle va surement se sentir seule quand elle ouvrira les yeux. Sa chambre est vide. Quelques minutes plus tard, Penelope ouvrit un à un les yeux, elle se sentait fatiguée, extrêmement fatiguée. Tournant sa tête, Penelope voyait l’infirmière qui arrivait dans sa chambre. « Ou sont mes amis ? » lança t-elle et par amis, elle voulait dire toutes les personnes présentes dans le train et qu’ils l’avaient aider. L’infirmière dit à Penelope qu’elle ira les chercher. Celle-ci alla jusqu’aux urgences ou de nombreuses personnes de l’accident se trouvait, elle s’avança et pris la parole. « Des proches de mademoiselle Haesting ? Penelope Haesting ? » L’infirmière attendait devant tous ses gens, que quelqu’un se manifeste.

Elle semblait triste Lydia de ne pas avoir réussi à contacter son mari. Eliane se demandait si elle serait pareil si elle essayait de joindre Alex et qu’il ne répondait pas. Elle ne savait pas comment il réagirait. Elle ne savait pas si il viendrait quand même. Elle ne savait pas… Elle ne savait pas grand chose. Tout son monde de certitudes avait volé en éclat depuis cette annonce. Alors elle essayait d’avancer comme elle le pouvait bon an mal an, elle avançait comme tout un chacun.

« Je suis sure qu’il n’est pas au courant pour l’accident. Et dès qu’il le saura, il va se précipiter ici pour vous retrouver. »

Eli essayait de la rassurait gentiment. Lydia ne semblait pas méchante malgré son côté un peu tête en l’air et spécial. La jeune femme avait une petite mine triste qui fendait le cœur d’Eli. Elle n’aimait pas voir ce genre de visages autour d’elle. La blonde enchaina sur Arthur et apparemment c’était le même que celui qui avait aidé Priam à la faire sortir de là où elle était coincée un peu plus tôt dans la journée.

« SI c’est le même, je crois qu’il n’avait rien de grave. En tout cas, il avait encore des forces. Il a soulevé des tables pour que je puisse m’en sortir… »

Elle trembla à ce souvenir. Ensevelie sous les tables. Et si personne ne l’avait trouvée ? Que serait-elle devenue ? Elle préférait ne pas le savoir. Elle préférait se concentrer sur ce qui se passait maintenant. Et savoir si son ami était déjà arrivé. Elle ne voulait pas penser au fait qu’il pourrait être mort. Non pas Félix. Impossible qu’il meure. Pas pour ça. Non. Ca serait trop injuste. Revenant à la réalité, elle écouta la question de Lydia.

« Non », répondit-elle ne secouant la tête.

Elle regarda le jeune homme que le personnel médical emmenait vers le bloc elle supposait.

« On m’a dit d’attendre ici et qu’on aurait plus de nouvelles plus tard. Je ne sais rien de plus. Vous savez combien de temps s’est passé depuis l’accident ? J’ai l’impression que cela fait une éternité et une éternité qu’on attend… »

@Lydia Waters @Nissrin Bashir

Déjà étonné de savoir que Priam connaît Heidi, il l’est encore plus de savoir qu’il est le meilleur ami de son tout récent nouveau colocataire. Hassan qui avait accepté de l’accueillir dans sa maison, quand tous les deux semblaient souffrir de la solitude qui les entourait. Maintenant qu’il sait ça, il sait qu’il sera amené à le rencontrer à nouveau que ce soit par l’intermédiaire d’Heidi ou surtout dans la maison qu’il occupait pour le moment. « Je dis pas non à ça. » répond-il lorsque Priam lui dit qu’ils risquent de boire plus d’une bière ensemble. Sans aimer trop boire, il n’est pas contre prendre quelques bières de temps en temps. Il ne se rend pas compte que l’interne qui lui recoud le doigt s’est légèrement éloigné, parce qu’il ne sent rien et surtout parce qu’il évite soigneusement de la regarder pour ne pas devoir poser ses yeux sur son pouce. Il le comprend simplement lorsque Priam vient s’approcher de lui pour lui murmurer qu’elle semblait intéressée. Doucement il jette un regard à l’interne avant de sentir ses joues prendre une teinte rosée. « Oh, je ... J’ai pas vraiment la tête à ça en ce moment. » Pourtant il sait qu’il ne va pas pouvoir attendre Cléo éternellement, elle qui a refait sa vie. Il a toujours l’espoir de la voir revenir vers lui, un espoir qui l’empêche d’aller vers d’autres femmes, même si elles se montrent intéressées. « C’est difficile depuis que mon ex m’a ... quitté. » Il ne sait pas quels mots employés, parce que techniquement elle ne l’a pas réellement quitté, la vie en a simplement décidé autrement, mais il n’est pas certain d’être prêt, aussi jolie l’interne soit-elle. « Tu devrais peut-être tenter le coup. » ajoute-t-il dans un sourire, ne connaissant pas la situation sentimentale du jeune homme.

Elle sait. Elle sait que Xavi n’est pas au courant et que s’il l’était, il se dépêcherait de venir. Mais elle ne peut pas s’empêcher d’être triste et en colère parce qu’il ne semble plus être là quand elle a besoin de lui. Il ne répond plus présent pour les moments importants de sa vie. Mais elle sait que cette colère elle est déraisonnable, parce qu’il n’en sait rien, de cet accident, de toute l’affection qu’elle lui porte. « Je sais, mais je voudrais simplement qu’il soit là. Vous n’avez personne à appeler vous ? » Lydia parle de son mari depuis quelques secondes mais elle n’a pas pensé à demander à Eliane s’il n’y avait pas quelqu’un qu’elle devait appeler elle aussi. Elle serait ravie de lui prêter son téléphone si elle en avait besoin. « Tant mieux alors. » souffle-t-elle lorsqu’elle entend la réponse d’Eliane. Elle est soulagée de savoir qu’Arthur va bien, que depuis, rien ne lui est arrivé. Elle peut souffler quelques secondes même si elle sait que cela ne sera que de courte durée, parce qu’aujourd’hui rien ne semble bien aller, les mauvaises nouvelles semblant s’enchaîner les unes après les autres. Et c’est un léger haut de cœur qui la prend lorsqu’elle voit ce corps à peine en vie, plein de sang, que l’on vient de ramener du train. Elle a envie de savoir, elle a besoin de savoir combien de personnes ont été blessées et combien sont mortes dans ce train de l’horreur. Elle aimerait qu’on leur dise que personne n’a péri dans cet accident, mais ça lui semble peu probable surtout après avoir vu ce train au fond de la rivière. « Je ne sais pas, j’aurais tendance à dire une heure ou deux. Mais pour tout vous dire je n’ai pas plus d’information que ça. J’espère que l’on va avoir des nouvelles rassurantes. »

@Eliane Samuels @Nissrin Bashir