D’une certaine façon, Priam était rassuré de savoir que Hassan et Mattéo s’étaient trouvés, il savait à quel point la solitude était pesante pour Hassan alors la compagnie de son nouveau ami devait lui faire beaucoup de bien. Il ne l’avait pas imaginé mais il savait désormais qu’il reverrait Mattéo rapidement « « Je ne dis pas non à ça. » il passait chez son ami au moins une fois par semaine alors les soirées console et bière allait être plus régulière dorénavant. Il avait remarqué depuis plusieurs minutes que l’interne ne cessait de jeter des regards doux en direction de Mattéo, il attendit que la jeune femme s’éloigne pour faire la remarque à Mattéo qui lui ne semblait pas avoir remarqué l’attitude de la jeune interne « Oh, je ... J’ai pas vraiment la tête à ça en ce moment. C’est difficile depuis que mon ex m’a ... quitté. » il fit une petite moue, il savait à quel point les relations de couple était difficile et compliqué, sa vie amoureuse était aussi chaotique que cet accident même s’il tentait quotidiennement de se convaincre du contraire. Il supposa que la jeune femme dont il parlait était la fameuse Cléo qu’il avait cité un peu plutôt mais il ne posa pas de question, cette histoire avait l’air encore douloureuse. « Tu devrais peut-être tenter le coup. » il jeta un coup d’œil à l’interne qui venait de reprendre son boulot et secoua la tête de droite à gauche en le regardant « J’ai quelqu’un. Elle s’appelle Iris et j’dois être aussi paumé que toi la concernant » c’était tellement compliqué qu’il avait parfois mal à la tête lorsqu’il essayait de mettre les choses aux claires dans son crâne. L’interne se leva de son tabouret s’excusant auprès des deux jeunes hommes leur expliquant qu’elle allait chercher un titulaire afin de pouvoir examiner son travail ; elle quitta la salle pendant quelques semaines « Bref, je ne vais pas t’ennuyer avec cette histoire. Tu crois que Kaecy s’en sors ? » demanda-t-il en regardant à travers la fenêtre « D’ailleurs, c’est une amie à toi c’est ça ? » curieux, il n’avait pas encore pu poser la question.
@Matteo Hellington

Elle tressaillit à la question de Lydia. Voulait-elle appeler Alex maintenant ? Oui. Elle voulait qu’il vienne, elle voulait se retrouver dans la chaleur rassurante de ses bras. Il y avait tellement de choses qu’elle voulait concernant son mari qu’Eliane ne pouvait tous les énumérer. Une brune passa près du petit groupe alors et Eli se sentit blêmir. Théodora. Elle ne voulait pas qu’il vienne pour y retrouver sa maitresse.

« Non… Personne pour l’instant… »

Elle avait murmuré ses mots sans oser regarder Nissrin.

« De toute façon, si ça se trouve il est déjà en chemin », souffla-t-elle d’un ton bas plus pour elle-même que pour les autres.

Oui si cela se trouvait Alex était déjà en route parce que sa maitresse l’avait appelé à la rescousse et Eliane préférait ne pas être là lors de leurs touchantes retrouvailles. Oh non, plutôt mourir que de subir cette humiliation publique… Secouant la tête, elle s’efforça de sourire à la blonde. Sourire un peu forcé mais qui le remarquerait dans cette situation…

« On verra bien après… »

L’attente semblait interminable et pourtant d’après Lydia seule une heure ou deux s’étaient écoulées. Cela étonnait Eliane mais cette dernière préférait ne rien dire. Et puis, elle n’avait pas vraiment la notion du temps donc elle ne pouvait pas vraiment parler.

« Reste plus qu’à attendre alors… »

Une voix s’éleva à ce moment-là et Eliane se précipita alors vers l’infirmière.

« Je suis une de ses amies. Comment va Pénélope ? Elle est sortie du bloc ? Elle va bien ? »

Tant de questions se pressaient sur ses lèvres que l’infirmière dut lui presser le bras pour lui dire que oui l’opération s’était bien déroulée et qu’elle devait la suivre pour la voir. Se tournant vers ses deux compagnes, elle lança alors

« Venez ! Pénélope est réveillée »

Sans plus attendre, Eliane suivit l’infirmière et se précipita vers la blessée

« P ! ça va ? Comment te sens-tu ? »

@Lydia Waters @Nissrin Bashir @Penelope Haesting

Il n’a pas remarqué les regards de l’interne en sa direction. Depuis qu’il est revenu il n’a pensé qu’à Cléo, et à personne d’autre. Il ne peut se résoudre à perdre espoir, et il aurait l’impression de le faire s’il passait ne serait-ce qu’une nuit dans les bras d’une autre femme. Pourtant il sait qu’il ne pourra pas l’attendre éternellement. Mais après tout ce qu’ils viennent de vivre, toutes les horreurs auxquelles ils viennent d’assister, il n’a pas la tête à ça. Priam pourrait peut-être tenter sa chance s’il le voulait, c’est ce que Matteo lui dit dans un sourire, plus pour plaisanter qu’autre chose. Mais il apparaît qu’il a quelqu’un dans sa vie, une jeune femme du nom d’Iris.  « Comment ça ? Enfin, t’es pas obligé de répondre. » Il se montre curieux mais il sait aussi que ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour se perdre dans les méandres de sa vie sentimentale. Priam n’a pas insisté concernant Cléo, il n’aurait peut-être pas dû lui poser la question. L’interne finit par partir et il lui adresse un sourire poli avant de la remercier pour son travail. « Je m’en fais pas pour elle. » Il sait que Kaecy saura gérer la situation, et si ça n’allait pas elle sait où les trouver. Elle est forte, il le sait. « Oui je le connais depuis ... Toujours, je crois. On a grandi ensemble dans le même quartier, avec Heidi et Elio. »  Une légère grimace vient traverser son visage lorsqu’il prononce le prénom du jeune homme, avec qui les relations sont encore tendues parce qu’il refuse toujours de lui pardonner. « Heureusement que t’as été là pour elle aujourd’hui. »  Il n’ose même pas imaginer où serait Kaecy à ce moment-là si elle n’avait pas croisé le chemin de Priam et s’il ne l’avait pas aidé comme il l’a fait.

@Priam Strand

Tout cela était tellement étrange. Dans cette salle de réveil, Penelope repensait à la journée que beaucoup de personnes venaient de vivre. C’était horrible, son corps en frisonne encore, la panique et la peur avait envahi tout le train, des dizaines de personnes avaient perdu la vie alors qu’ils étaient juste venue s’amuser et manger des tonnes de pizzas. On se croit toujours intouchables, toujours plus forte que les autres. On se dit toujours que ça n’arrive qu’aux autres, jusqu’au jour au ceci nous arrive. Aujourd’hui, Penelope ne sent reconnaissante. Tout d’abord, envers Dieu qui la protégée mais surtout envers Nissrin, Théodora et même Debra qui ne l’ont pas laissé seule, qui l’ont aidé et soutenu tout au long de la journée. Bien qu’elle commence tout juste à se réveiller de l’anesthésie, la jeune femme se sentait moins fatiguée que tout à l’heure, son corps ne lui faisait plus mal mais cela devait être à cause de la morphine. Le temps que l’infirmière parte, un des chirurgiens est venue discuté avec Penelope pour lui expliquer tout de a à z, l’intervention, les risques qu’il y avait eu, son ablation de la rate mais aussi les soins et les traitements qu’elle aura à prendre pendant un moment. A peine est-il sorti de la chambre que trois demoiselles y arrivent. Penelope reconnu directement Eliane et Nissrin mais elle ne connaissait pas l’autre jeune femme. Elle devait sans doute, elle aussi être à bord du train en ce jour. « P ! ça va ? Comment te sens-tu ? » Penelope se redressa doucement dans son lit avant d’esquissait un léger sourire aux demoiselles. « En pleine forme. » Un peu d’ironie, bien qu’elle se sentait beaucoup mieux qu’il y a quelques instants, elle était vivante et c’est tout ce qui comptait pour elle. Son regard se tourna vers Nissrin et elle repris. « Merci.. Non, elle ne sentait pas du tout obligé de la remercier encore une fois mais elle était tellement redevable à la jeune demoiselle. Ils m’ont retiré ma rate. » lança t’elle vis-à-vis de la jeune femme qui était médecin, elle devait bien savoir ce que cela faisait.

Priam a toujours été sociable, il n’a jamais éprouvé de difficulté à parler en public ou à se faire de nouveaux amis. Rencontrer Mattéo était l’une des deux seules choses positives de cette virée en enfer, il avait la sensation que quelques choses était né entre eux et qu’une amitié pouvait naître de cette expérience. Et comme dans chaque nouvelle amitié, les discussions tournaient autour de choses banales comme les relations de couple, il nota que Mattéo était célibataire mais que dans sa tête il y avait une femme. Mattéo lui retourna la question alors que Priam se mit à parler d’Iris et de ce qu’il pouvait ressentir à son égard, comme son camarade il était aussi perdu « Comment ça ? Enfin, t’es pas obligé de répondre. » il haussa les épaules en s’appuyant un peu plus contre le fond de son fauteuil « C’est une fille super, elle est sublime, intelligente, drôle… presque parfaite enfaite… » il avait fait ce constat il y a un moment, Iris était une femme exceptionnel et il ne changerait jamais d’avis à ce sujet « J’ai merdé avec Cora il y a plusieurs années et j’ai ramé mais on est ami aujourd’hui, on est proche et ça plait pas forcément tu vois ? » ce qu’il pouvait comprendre d’ailleurs « Du coup c’est toujours le même ultimatum, ton ex ou moi… et j’te laisse deviner qui gagne » vivre sans la présence de Cora lui était impossible et même si Iris ne lui avait jamais posé la question il savait que ça finirait par arriver un jour, que la rouquine serait une fois de plus sur premier choix et au fond il savait que ce n’était pas normal. L’interne quitta la pièce et Priam posa son regard à travers la grande vite sur Kaecy qui faisait les cents pas accroché au téléphone « Je m’en fais pas pour elle. » il venait de la rencontrer mais elle avait l’air incroyablement forte « Oui je le connais depuis ... Toujours, je crois. On a grandi ensemble dans le même quartier, avec Heidi et Elio. » le genre d’amitié qui dure toujours pensa-t-il en affichant un petit sourire. « Heureusement que t’as été là pour elle aujourd’hui. » il secoua la tête en rapportant son attention sur lui « Rectification, j’ai eu de la chance de tomber sur elle » elle avait rendu son périple plus doux et sans sa présence il serait devenu totalement fou « Qui pourrait croire qu’une si petite femme puisse être aussi forte ? » il était toujours impressionné « Si jamais je n’ai pas la chance de la revoir, tu veilleras sur elle ? » demanda-t-il.
@Matteo Hellington

Au moment où les mots sortent de sa bouche et qu’elle voit l’expression d’Eliane, Lydia se demande si elle a bien fait de poser la question. Et lorsqu’elle se réfère à « il », la blonde imagine qu’elle parle de son mari en voyant cette alliance qu’elle porte à l’annulaire. Pourtant elle semble retrouver le sourire, mais il ne fait pas illusion face à une menteuse professionnelle comme Lydia. Pourtant, elle ne dit rien, elle sait aussi se taire quand la situation l’exige. « J’espère qu’il va bientôt arriver alors. » Elle ne saurait trop dire si c’est ce qu’elle voudrait, mais elle espère que tout se déroulera bien par la suite, elles n’ont pas besoin de plus de mauvaises nouvelles Pour tout dire elle ne sait pas quand s’est déroulé l’accident, si c’était il y a deux ou dix heures. Elle a perdu la notion du temps au fil des minutes, quand personne ne semblait venir à leur secours. Ici elle se sent plus en sécurité, mais elle n’a jamais aimé l’ambiance morbide des hôpitaux, elle se sent à l’étroit, elle a envie devoir Xavi franchir les portes, mais elle sait que ses espoirs sont vains. Elle sort de ses pensées lorsqu’Eliane lui dit que Pénélope est réveillée. Elle les suit pour ne pas rester toute seule, mais cette jeune femme elle ne l’a jamais rencontrée. Elle reste dans un coin de la pièce pendant que Nissrin et Eliane s’affairent autour d’elle. Elle trouve déjà cela impolie de pénétrer dans sa chambre sans lui avoir jamais adressé un mot, alors elle se met dans un coin, se tapie dans l’ombre et retrouve sa place habituelle, celle qu’elle occupe si bien et qu’elle a besoin de retrouver après de tels événements. Sans un mot elle sort de la pièce quand elle voit le nom de Xavi s’afficher sur son téléphone, elle sort pour prendre l’appel. Il arrive bientôt, soulagée elle se dirige vers l’accueil pour se faire enregistrer et enfin passer cette radio pour pouvoir rentrer chez elle.

Nissrin et Lydia sur les talons, Eli se précipita sur son amie en lui demandant si ça allait. Enfin compte tenu de la situation car elle ne devait pas aller bien fort la pauvre. Elle sourit en entendant la réponse de Pénélope. De l’ironie. C’était déjà bon signe. Signe qu’elle était suffisamment alerte pour parler, pour penser. Signe qu’elle était en vie. Et c’était le principal. Elle ne voulait pas de mort dans son entourage. Son corps l’était déjà et c’était suffisant.

« Bon ça va alors ! Tu vas enfin pouvoir m’apprendre à faire de la moto »

Eli la regardait affectueusement en lui disant cela tout en songeant qu’elle avait eu son quota d’émotion et de sensations fortes pour un bon bout de temps. Elle n’était pas encore assez folle pour recommencer à jouer avec sa vie comme ça. En même temps… Cela pouvait être assez amusant. Elle écouta Pénélope remercier Nissrin et lui dire qu’on lui avait enlevé la rate. Dans Grey’s Anatomy ou encore Urgences et Chicago Med, ils en parlaient assez souvent pour qu’Eli comprenne que l’être humain pouvait vivre sans rate. Après de là à savoir ce que faisait réellement une rate, c’était un autre monde. La jeune femme se contenta de regarder Nessie en quête d’une réponse de sa part. C’était elle la spécialiste de leur groupe. Eli regarda son amie en se demandant si elle allait bien. Elle avait du jouer les médecins alors que cette page de sa vie aurait du être tournée. Elles n’en avaient jamais vraiment parlé mais Eli se doutait que quelque chose avait du se passer pour que Nessie renonce à la pratique de la médecine et elle espérait juste que tout ça n’ait pas fait remonter de trop mauvais souvenirs à la jeune femme.

« Pénélope, tu sais si ton père a été prévenu ? »

@Penelope Haesting @Lydia Waters @Nissrin Bashir

Le sujet Cléo est balayé assez rapidement, et ce n’est pas pour déplaire à Matteo, qui n’a pas envie de penser à la jeune femme pendant qu’on est en train de lui recoudre le doigt. A la place il préfère interroger Priam sur sa vie sentimentale, qui ne semblait pas bien plus facile que la sienne. « Je vois. » Il peut comprendre, si un jour il devait se résoudre à refaire sa vie avec une autre femme, il ne pourrait rayer définitivement la jeune femme de sa vie. Mais sa situation est différente, parce qu’il y a Cami qui rentre dans l’équation. « Et tu ressens plus rien pour Cora ? » Il ne sait pas s’il doit poser la question, mais c’est celle qui lui vient le plus naturellement à l’esprit quand il lui expose la situation. Parce qu’elle ne s’inquiète peut-être pas pour rien, mais s’il soutient totalement le point de vue de Priam. Rien n’est jamais simple lorsque l’on s’entend bien avec son ex, il y a toujours une part de doute qui vient s’immiscer. Mais il ne sait rien de plus de la situation, et il ne pourrait se permettre de juger plus qu’il ne le fait. Son doigt désormais presque soigné, Priam lui parle de Kaecy en attendant le médecin. Il ne se souvient plus tellement quand il l’a rencontré tant il a l’impression de la connaître depuis toujours. Et il sait que ce n’est pas un souvenir qu’il a oublié, c’est un sentiment qu’il a toujours eu. Matteo se dit qu’elle a eu de la chance de rencontrer Priam dans ce train, lui qui a semble-t-il été là tout le temps avec elle. « Disons que vous avez eu tous les deux beaucoup de chance alors. »  ajoute-t-il avec un sourire qui s’étend lorsqu’il lui demande s’il veillera sur elle. « T’en fais pas pour ça. Et sinon il y a toujours Elio pour ça. » Bien souvent il pense que c’est plus Kaecy qui prend soin du jeune homme, mais il sait qu’il sera toujours là pour elle quoi qu’il arrive, malgré toute la rancœur qu’il a pour lui. « Mais je suis sûr que vous pourrez vous revoir. »  Après tout comme ils avaient pu le remarquer, le monde est assez petit.

@Priam Strand

Eliane paraissait moins stressée et contrarié que tout à l’heure ce qui faisait extrêmement plaisir à la demoiselle. Elle se sentait elle-même plus à l’aise, la morphine devait surement aider mais elle préférait ne pas y penser. La demoiselle qui s’était mise au fond de la pièce s’en alla sans que Penelope n’eut le temps de lui adresser la parole, elle devait surement être dans le train comme la plupart des personnes présentes aux urgences aujourd’hui mais Penelope ne pouvait en être sure. « Elle n’a rien de grave ? Demanda aux jeunes femmes pour en être sure, elle ne voulait pas qu’on s’inquiète pour elle alors que pour l’instant elle était plus ou moins hors de danger. « Bon ça va alors ! Tu vas enfin pouvoir m’apprendre à faire de la moto. » Penelope esquissa un sourire, elle se rappelle très bien de la demande d’Eliane, elle lui avait suggérer cette idée de nombreuses fois mais les demoiselles n’avaient jamais assez de temps. Maintenant, après ce qu’il vient de se passer, Penelope compte bien prendre le temps de profité de la vie, elle est bien trop courte. Reportant son intention sur Eliane qui reprenait la parole, Penelope sentait son cœur qui se serrait. « Pénélope, tu sais si ton père a été prévenu ? » La brunette regarda son amie mais aucun mot ne sorti de sa bouche pour le moment. Elle imaginait son père effrayé par rapport à tout ce qu’il devait apprendre. Mais surtout, elle ne voulait pas qu’il culpabilise. C’était son idée à lui de laisser Penelope prendre des cours de cuisine et de lui faire prendre ce train pour qu’elle sache au moins faire cuire une pizza correctement. Il s’en voudrait surement. Même si Penelope n’attendait qu’une chose, le prendre dans ses bras, elle ne pouvait pas affronter sa tristesse maintenant, cela serait beaucoup trop éprouvant pour elle. « J’avais donné le numéro à Nissrin. Je suis sûr qu’il va bientôt arrivée. » Penelope n’avait aucun doute sur la parole de la demoiselle, elle lui donnait toute sa confiance.

Lorsqu’il parlait de sa vie, il était incapable de ne pas évoquer la jeune rousse qui avait fait battre son cœur pendant de nombreuses années. A l’époque il voyait en elle la femme de sa vie, celle avec qui il finirait ses vieux jours mais par sa faute les choses ne s’étaient pas déroulées comme il l’avait prévu. Priam se confia à Mattéo, il voulait lui changer les idées et parler de la jeune femme lui apportait toujours une certaine sérénité Et tu ressens plus rien pour Cora ? » c’était un peu la question a dix dollars pour lui-même si au fond il connaissait la réponse sans vouloir se l’avouer. Il haussa les épaules en gardant le silence pendant quelques secondes en laissant ses pensées voguer vers son ex-petite amie, il se demanda ce qu’elle ressentirait en sachant qu’il avait frôlé la mort toute l’après-midi. Finalement au bout de plusieurs secondes il rompu le silence « Je devrais te dire non, c’est du passé mais on n’oublie pas une fille comme elle » avoua-t-il avec une once de culpabilité dans le voix, c’était horrible à dire mais même s’il faisait tout pour passer à autre chose, Cora resterait à tout jamais son premier et unique amour ; il soupira en se rendant compte que son histoire était encore plus compliqué que ce qu’il avait imaginé. Il tenta dans les secondes qui suivirent de se changer les idées et son regard fut attiré par Kaecy qui faisait les cent-pas au téléphone, il avait du mal à imaginer cette journée sans sa présence « Disons que vous avez eu tous les deux beaucoup de chance alors. » il afficha un petit sourire, ils s’étaient bien trouvés, pendant ce cauchemar ils s’étaient complété à la perfection. Il ne savait pas s’il la reverrait un jour ou si elle en aurait envie alors il lui fit promettre de veiller sur elle « T’en fais pas pour ça. Et sinon il y a toujours Elio pour ça. Mais je suis sûr que vous pourrez vous revoir » il se tourna vers Mattéo intriguait par ce qu’il venait de dire « Elio c’est son copain ? » il avait entendu ce prénom plus d’une fois aujourd’hui mais il ignorait totalement de qui il s’agissait.
@Matteo Hellington

Il ne sait pas si Priam a envie de continuer à parler de Cora, il se dit qu’il devrait sûrement se taire, clore la conversation pour avoir à lui éviter de penser à tout cela, surtout s’il n’en a pas nécessairement envie. La situation semble compliquée, et la question de Matteo est sans doute un peu indiscrète, et il n’a sans doute pas envie de lui répondre, c’est en tout cas ce que lui fait comprendre son long silence qui précède sa réponse. Matteo ne répond rien, se contentant de lui donner une tape amicale sur l’épaule avec sa main valide, pour lui signifier qu’il comprend. Il ne s’étendra pas plus sur le sujet, il estime l’avoir déjà trop fait, et ça semble mettre Priam quelque peu dans l’embarras. Les deux semblent plus à l’aise lorsqu’ils finissent par parler de Kaecy qu’ils peuvent voir tenir le téléphone dans ses mains en train de parler en facetime avec Elio ou Heidi, ou une toute autre personne qu’elle aurait eu envie d’appeler. Il promet à Priam de prendre soin d’elle, même s’il sait qu’il y a aussi bien d’autres personnes dans sa vie qui le feront en plus de lui. Il prononce le prénom d’Elio pour une fois sans aucune rancœur, parce qu’il sait qu’il est important pour la jeune femme et que quoi qu’il puisse penser de lui il sera toujours là pour elle. Il rigole quelques secondes quand Priam lui demande si Elio est son copain. « Non, c’est son meilleur ami Ils vivent ensemble avec ses neveux. Mais Kaecy te donnera plus de précisions que moi si tu veux tout savoir. » Pour la simple et bonne raison qu’il évite de parler du jeune homme autant qu’il le peut. Le médecin finit par arriver dans la pièce pour vérifier le travail de l’interne, un travail qui lui semble correct et enveloppe sa main dans un bandage. Après lui avoir donné des antidouleurs et un arrêt de travail, il se retire pour les laisser seuls dans la pièce. « Tu peux enfin te débarrasser de ta charlotte. » ajoute-t-il dans un sourire avant de se relever et récupérer ses affaires. « Tu ne veux pas aller voir un médecin pour vérifier que tout va bien ? Surtout après ta chute. » Tant qu’il est là il ferait mieux de tout vérifier.

@Priam Strand

Depuis le début de sa rencontre avec Kaecy, il avait entendu plus d’une fois le prénom Elio, il avait d’abord pensé qu’il pouvait s’agir d’un frère avant que le petit ami lui paraisse d’avantage plus logique mais cette fois-ci il semblait avoir faux sur toute la ligne « Non, c’est son meilleur ami Ils vivent ensemble avec ses neveux. Mais Kaecy te donnera plus de précisions que-moi si tu veux tout savoir. » il était presque déçu, il imaginait Kaecy comme une femme passionné en amour et la façon dont elle avait parlé de lui un peu plutôt lui avait donné cette sensation. Cependant en entendant la façon dont Mattéo avait dit les choses il comprit qu’il n’avait pas envie de parler de lui pendant encore longtemps alors Priam n’ajouta rien de plus à ce sujet. L’attention des garçons fut attiré par un médecin plus âgé qui entra dans la pièce suivit de très près par l’interne qui s’était occupé de la main de Mattéo quelques minutes auparavant ; afin de laisser le médecin observer, il recula de quelques pas baladant son regard un peu partout dans la pièce. « Tu peux enfin te débarrasser de ta charlotte. » il se tourna en entendant la voix de Mattéo et remarqua que les médecins venaient de quitter la pièce, il retira la charlotte et la blouse qu’il déposa dans la poubelle avant de s’approcher « Ça va ?... » demanda-t-il en regardant son bandage « … je sais que tu dois être déçu, mon bandage était beaucoup plus cool » il ne put s’empêcher de plaisanter, en réalité il était rassuré de constater qu’il allait s’en sortir et qu’il allait pouvoir garder toutes les fonctionnalités de sa main. « Tu ne veux pas aller voir un médecin pour vérifier que tout va bien ? Surtout après ta chute. » il regarda son reflet dans le miroir, il avait une mine horrible mais le sang semblait avoir séché au niveau de sa tête, en revanche son dos était toujours aussi douloureux mais malgré tout supportable « Euh ouais pourquoi pas, on va pouvoir trouver une interne pour recoudre ça » même si la plaie au niveau de son crâne avait séché elle était toujours à moitié ouverte « Allons voir aux urgences, on pourra prendre des nouvelles des autres en plus » dit-il en quittant la pièce.
@Matteo Hellington

C’est lui qui a commencé à parler d’Elio, il ne peut pas se plaindre du fait que son nom soit amené sur le tapis. Mais c’est plus facile de parler de lui que de Soren, ou même de Cléo. Et puis il fait partie intégrante de la vie de Kaecy, il imagine qu’elle a déjà dû parler de lui depuis le début de la journée. Le sujet clos, le médecin fait finalement son apparition dans la pièce pour vérifier le travail de l’interne. Une fois le bandage appliqué, il est désormais libre de rentrer chez lui s’il le veut, et d’oublier cette journée, même si la tâche sera ardue. Matteo vient finalement se relever, prêt à partir. « Oui ça va, même s’il est vrai que je regrette un peu ton bandage. Ca aurait beaucoup plus impressionné ma fille. » ajoute-t-il dans un sourire en se dirigeant vers la porte. Avant, il demande tout de même à Priam s’il ne veut pas consulter un médecin avant de partir, maintenant qu’il est là, autant ne pas rentrer chez lui avec un traumatisme crânien. Surtout, il est difficile de voir ce qui se cache derrière tout le sang séché sur son visage, Matteo serait incapable de dire s’il a besoin de points de suture ou non. « Oui ça sert à rien que tu rentres chez toi pour devoir revenir demain. » Et surtout il serait bête que son état se dégrade alors qu’il aurait pu être soigné dès maintenant. Ils sortent tous les deux de cette salle pour se diriger lentement vers les urgences. Matteo adresse un léger sourire et signe de la main à Kaecy qui est encore au téléphone pour lui signaler que tout va bien pour lui. Depuis qu’ils ont arrivés il a l’impression que les urgences se sont remplies, autour de lui il voit trop de blessés, trop de sang. « J’ai hâte de partir d’ici. » Il ne va pas mentir, lui qui a passé tant de temps dans un hôpital après être sorti du coma, et qui revient aujourd’hui encore tous les mois, se passerait bien d’être là aujourd’hui s’il le pouvait.

Le regard de Priam se déposa sur le nouveau bandage que Mattéo abordait, contrairement au sien il semblait parfaitement stérile et solide, mais pendant un instant il regretta presque le pseudo bandage à la Mac Gyver qu’il avait tenté de faire « Oui ça va, même s’il est vrai que je regrette un peu ton bandage. Ça aurait beaucoup plus impressionné ma fille. » il afficha un petit sourire avant d’arquer un sourcil lorsqu’il entendit la fin de sa phrase, il avait imaginé beaucoup de chose concernant Mattéo mais aucune n’avait impliqué un enfant « Tu as une fille ? Je veux dire oui, vu que tu as dit ma fille… elle a quel âge ? » demanda-t-il alors qu’il venait de piquer sa curiosité, mais rien que pour ce détail il fut encore plus heureux d’avoir pu aider Mattéo et de laisser cette petite avoir un père. Priam quitta la pièce dans laquelle il se trouvait depuis une petite demi-heure avec Mattéo en direction des urgences « Oui ça sert à rien que tu rentres chez toi pour devoir revenir demain. » il n’était pas nerveux à l’idée que quelqu’un examine sa tête mais nerveux à l’idée de rester ici pendant encore un moment. Il croisa le regard de Kaecy et afficha un sourire en désignant la blessure qu’il avait sur la tête afin de lui faire comprendre qu’ils allaient faire examiner tout ça. Ils quittèrent le couloir principal en suivant le panneau qui indiquait les urgences à cinquante mètres et alors qu’il fut sur le point d’y entrer, son regard fut attiré par une femme allongé dans un lit sur une chambre « Elle va bien, dieu merci » dit-il en remarquant que la jeune femme était éveillé dans son lit « Tu sais c’est la fille dont je t’ai parlé toute à l’heure, Pénélope, elle était à côté de moi quand le train… enfin tu vois » il n’avait pas envie de mettre des mots douloureux sur ce qui s’était passé. Il se tourna vers Mattéo « Je crois que c’est une bonne copine de ma copine… on peut prendre une minute pour s’assurer que ça va pour elle ? » demanda-t-il à l’égard de son camarade.
@Matteo Hellington

Toute préoccupée par Pénélope, la jeune femme n’avait pas vu que Lydia s’était éclipsée en catimini. Elle se retourna aux mots de son amie juste à temps pour voir la silhouette de la blonde disparaître à travers la porte. La jeune femme eut un petit soupir. S’était-elle sentie exclue ? Un petit sentiment de culpabilité envahit alors Eliane. Elle avait oublié que Lydia était venue seule. Mais elle avait forcément du retrouver des personnes dans ce train de la mort. Elle lui avait parlé d’un certain Arthur. Elle était peut-être allée essayer d’avoir de ses nouvelles. A moins que son mari ne soit arrivé après avoir eu son message… Elle reporta son attention sur Pénélope.

« Oui, elle va plutôt bien compte tenu des circonstances. Elle a dû aller s’enregistrer pour faire une radio… »

Eli pensait qu’elle devrait peut-être aller se faire examiner son épaule. Mais elle n’était pas sure de vouloir attendre son tour. Et ce malgré son épaule qui lui faisait de plus en plus mal. Mais Eliane mettait ça sur l’adrénaline qui s’en allait tout doucement de son corps. Elle arrivait encore à bouger son bras donc cela voulait dire que ça allait. Elle pourrait toujours aller voir un médecin demain. Rien d’urgent en somme.

« Ou bien son mari est venu la chercher… »

Elle sourit à Pénélope pour la rassurer. Elle connaissait assez son amie pour savoir que même sur un lit d’hôpital, elle penserait d’abord aux autres avant elle-même.

« D’accord. On va rester avec toi jusqu’à ce qu’il arrive alors. A moins que tu ne veuilles te reposer ? »

Eli jeta un coup d’œil vers Nissrin à cette question. Elle ne savait pas trop ce qu’il convenait de faire. Après tout, Pénélope venait de subir une opération. Ce n’était pas rien…

@Penelope Haesting @Nissrin Bashir