Apocalypse now (zombieraeleah)

Invité Invité

Apocalypse now

Cela faisait maintenant deux ans. Deux longues années que le monde avait sombré dans le chaos le plus total, laissant la réalité telle qu’on la connaissait se faire remplacer par un nouveau monde. Un monde où seule la survie importait, et où les gens étaient désormais prêts à tout pour ne pas y laisser leur vie. Un monde où l’argent et les biens matériels n’avaient plus aucune importance, à l’instar des armes et des vivres qui devenaient une denrée rare. Leah avait fini par perdre Lene, son amie qui était devenu au fil du temps comme un membre de sa famille. Sa mort lui avait brisé le cœur et elle avait encore bien du mal à avancer sans elle. Lene était celle qui la faisait tenir, et ses blagues pourries lui manquaient énormément. Rien de pire que la solitude quand on vivait dans un monde comme celui-ci, elle ne devait désormais compter que sur elle-même, et ça n’avait rien de simple. Si elle avait le malheur de se faire attaquer, elle n’aurait pas les mêmes chances de survie qu’avec une partenaire comme Lene. Jusqu’à maintenant elle s’en était bien sortie, mais rien n’était fait. Patacroute, le chien fidèle de son amie, était toujours bien là lui et cette seule présence aidait Leah à ne pas devenir complètement folle. Son regard se glissa en direction de la route. Elle se tenait postée dans un immeuble désaffecté où elle avait passé plusieurs nuits et celui-ci était maintenant encerclé d’une horde de zombies affamés. Elle cherchait depuis plusieurs heures un moyen de se sortir de ce merdier sans passer par la case « mise en charpie » mais ça allait s’avérer compliqué. Un bruit sourd ainsi qu’un hurlement provenant d’un étage supérieur attirèrent son attention et elle fronça les sourcils. Elle n’avait jamais repéré la moindre présence humaine, pourtant ça n’était pas faute d’avoir fait le tour du propriétaire afin de sécuriser les lieux. Elle se leva, suivie de Pata, pour aller voir ce qu’il se tramait là au-dessus. Les cris provenaient de l’extérieur, par-delà une grande baie vitrée qui était ouverte. Ayant peur que ça soit un stratagème, elle s’avança lentement avec son glock pointé en direction des hurlements. Pata grondait sourdement, comme toujours quand elle sortait les armes. Après quelques mètres, son regard se posa sur la personne qui se trouvait en difficulté ; suspendue à la barre du balcon, elle pendait dans le vide là où la horde attendait juste qu’elle tombe pour en faire son quatre heure. Dur. Elle voulu tourner les talons pour l’abandonner à son sort, parce qu’aider les humains ne faisait plus partie de ses prérogatives depuis longtemps, mais elle se figea en reconnaissant les traits de la jeune femme. Raelyn.

Spoiler:

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

Trois nuits. Trois nuits que je passais seule, loin de Mitch et de la sécurité de ses bras après qu'une horde nous ait séparés, alors que nous avions marchés une bonne semaine à la recherche de vivres et nous étions éloignés de la grange. La grange, cette grange que je détestais parce qu'elle sentait l'humidité et parce qu'une fois la nuit tombée l'obscurité y régnait, elle me manquait à présent. Nous nous étions toujours dit que si nous venions à être séparés, elle serait notre point de ralliement, alors lorsqu'une horde nous avait forcée à nous séparer trois jours auparavant, j'avais rebroussé chemin, tentant d'ignorer que mon sac à dos ne contenait pas assez de provisions pour me nourrir le temps qu'allait durer le trajet, le poids du flingue à la ceinture de mon jean et du poignard qui ne quittait plus ma main me rassurait. J’en serrais le manche jusqu’à ce qu’il s’imprime dans la paume de ma main, comme si cela pourrait changer quelque chose en cas de problème et d’attaque d’une horde d’autres, le nom que je donnais à ces pourritures, ni même en cas d’attaque d’un autre être humain cherchant à me dépouiller.

Le troisième jour une hors m’avait surprise, alors que j’étais assoupie à l’arrière d’une voiture abandonnée. J’avais réussi à m’en extirper, avait remis les bretelles de mon sac à dos en place avant de commencer à courir. Courir comme jamais je n’avais couru, malgré mes forces qui commençaient à m’abandonner après autant de jour à me rationner, malgré mes jambes déjà endolories et malgré la peur qui me tenait au ventre. En deux ans c’était la première fois que je devais les affronter sans Mitchell, et je me sentais comme au bord du gouffre.

Mon cœur bat à mille à l’heure lors que je repère un vieil immeuble abandonné. Usine, bureaux d’entreprise ? Je n’ai pas le temps de me demander ce qu’il fou aussi loin de la ville, je me précipite sur la porte d’entrée. Barricadé. « Putain… » Je recule de quelques pas, et alors que j’entends les grognements distinctifs des autres dans mon dos je ne réfléchis pas, et empoigne la gouttière. Elle a l’air fragile, mais je ne pèse plus grand-chose, et de toute façon je n’ai pas tellement d’autres choix. J’accroche mon poignard à ma ceinture et commence mon ascension, ayant repéré une fenêtre ouverte au premier étage. Les surfaces d’accroche sont rares, mais c’est jouable. Lorsque mes mains accrochent le balcon je pousse un soupir de soulagement, mais à ce moment-là mes pieds glissent et se dérobent sous mon poids, et la tension se fait d’un coup ressentir dans mes épaules. Je pousse un hurlement, avant de me débattre dans le vide. Non je dois me calmer, je dois rester immobile et économiser mes forces, mais déjà les Autres sont en bas, tendant leurs bras décomposés vers le ciel, vers moi. Un visage apparait dans mon champ de vision. Un visage que je reconnais, et il aurait peut-être mieux valu que ce ne soit pas le cas. La rancœur de Leah est-elle assez forte pour me laisser mourir, après tant d’années ? « Aide moi. S’il te plait. » Je souffle, la respiration saccadée et sèche parce que la peur s’en emparé de moi, et que je sens mes mains devenir moites, et la première commencer à glisser. « PUTAIN AIDE MOI ! »

:

Invité Invité

Apocalypse now

Leah ne l'avait pas vraiment reconnue au premier regard. Déjà, elle n'était plus blonde mais brune. Et ça, ça vous changeait une personne. Ensuite, comme pour tous les survivants de ce nouveau monde, Raelyn était transformée physiquement; plus maigre, moins enjouée. Elle avait perdu son air provocant et elle l'observait avec une lueur de détresse dans les yeux. Et il y avait de quoi après tout, si elle tombait, ça en était fini d'elle. « Aide moi. S’il te plait. »L'ancienne Leah aurait été l'aider sans la moindre hésitation, en dépit des rancoeurs passées. Mais la nouvelle Leah réagissait différemment. Sur deux ans, elle avait eu le temps de croiser toutes sortes de personnes et elles étaient rarement là pour une quelconque entraide. La survie, voilà ce qui importait. Aider un autre être humain, c'était prendre le risque qu'il vous plante un couteau dans le dos la seconde d'après; au sens propre comme figuré. Et connaissant Raelyn et son tempérament égoïste et égocentrique, l'aider était un risque qu'elle n'était pas prête à courir. « PUTAIN AIDE MOI ! »Hausser le ton ne servait à rien et Leah continuait de l'observer, en proie aux doutes. "Comment je peux être sure que tu ne me la feras pas à l'envers si je t'aide?" Demanda-t-elle dans le plus grand des calmes. Ce n'est pas elle qui était sur le point de servir de dîner aux morts, alors pas de quoi stresser. Elle avait beaucoup de choses à perdre; son véhicule, son chien, ses armes, et sa bouffe. Et sauver Raelyn voulait aussi dire se coltiner Raelyn. Pas sûr qu'elle soit un atout redoutable dans ce nouveau monde. Et si elle ne se trouvait être qu'une simple bouche de plus à nourrir, autant abréger ses souffrances maintenant que de le faire plus tard. Leah tergiversait, observant la brune en proie à la panique. Pas si simple de prendre une décision quand on n'avait pas affaire à un inconnu.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

Le problème, ce n’est pas le manque de force, ni même le manque de repos ou d’énergie. Non, cela pourrait devenir problématique si j’avais à tenir de longues minutes, des heures suspendue dans le vide. Là, mes doigts glissent sur la barre en métal. Elle est brûlante, et la chaleur combinée à mon état de stress rend mes mains moites. Alors je glisse une première fois, réussissant à replacer ma main. C’est à ce moment-là que le visage de Leah fait son apparition. Elle est fidèle à elle-même finalement, si on enlève l’air insensible sur son visage. Elle a le teint hâlé par de probables longues heures de marches, les muscles affinés, mais je n’ai pas plus que ça le temps de la détailler. Devant son manque de réaction à ma première plainte, le stress et la panique me poussent à hurler. Parce que la vérité c’est que j’ai peur, je ne veux pas mourir déchiquetée par ces choses. Je jette un regard en bas, avant de replanter mes yeux dans ceux de Leah. Si on m’avait dit un jour que ma survie dépendrait d’elle…« Comment je peux être sure que tu ne me la feras pas à l'envers si je t'aide ? » Je sais ce qu’elle ressent. Moi aussi, j’ai perdu toute humanité, et ai cessé de chercher à comprendre si j’avais à faire à un être humain ou à un Autre avant de tirer. Tirer d’abord, réaliser après. Les humains et leur vice d’envie sont devenus presque aussi dangereux que ces créatures.

Ma main glisse, et je me rattrape encore une fois alors qu’une goutte de sueur perle sur mon front pour aller s’écraser un étage plus bas. J’ai le souffle court, et intérieurement, je maudis Leah. « Je… Je vois pas ce que je pourrais faire de plus que… » Mon autre main glisse, et je lâche un hurlement en réussissant in extremis à la replacer. J’essaye de l’essuyer sur la barrière sans succès, avant de refermer ma prise. « Je vois pas ce que je pourrais faire de plus que te donner ma parole. » Elle n’a surement aucune valeur à ses yeux. Mais aujourd’hui, c’est bien la seule chose qui me reste. Mes deux mains commencent et je me retrouve dans une position de plus en plus délicate, tenant à présent à la force de mes doigts. « J’veux pas mourir… » Je la supplie du regard cette fois ci.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Leah continuait d’observer Raelyn, en proie au doute. Ca n’était même pas par rapport à d’éventuelles vieilles rancœurs, ça non. Le passé appartenait au passé, et la brune s’était efforcée d’oublier sa vie d’avant. Il ne servait à rien de tergiverser plus longtemps sur une vie qui n’existait plus et qu’elle n’avait plus la moindre chance de retrouver. Ce qui la faisait hésiter en revanche, c’était le caractère de Raelyn qu’elle connaissait très bien pour en avoir fait les frais. Les gens changeaient, surtout dans des circonstances pareilles, mais pas forcément en bien. Et du peu qu’elle connaissait de la brune, il aurait été étonnant qu’elle ait changé en bien. Mais après, tout était possible. Les mains de la jeune femme glissaient de plus en plus, laissant la brunette encore plus perplexe quant à l’attitude à adopter. La laisser mourir ou lui sauver la vie ? Un cruel dilemme. Chaque choix avait son importance désormais, et les conséquences étaient souvent fatales. Observant la brune se débattre, elle lui demandait comment elle pouvait être sure qu’elle ne lui planterait pas un couteau dans le dos à la seconde même où elle lui viendrait en aide. Elle connaissait la réponse bien sûr, seule sa parole pourrait être mise en gage de la vérité. Et ça n’avait rien de rassurant. « Je… Je vois pas ce que je pourrais faire de plus que… Je vois pas ce que je pourrais faire de plus que te donner ma parole. » Elle avait encore glissé et Leah se rendit compte qu’elle ne tiendrait sans doute plus très longtemps. Il allait falloir prendre une décision. « J’veux pas mourir… » Ah ça. Elle non plus. Une moue apparu sur le visage de la brunette qui se décida finalement à ranger son glock et à s’approcher de Raelyn pour l’aider à grimper. Et c’est à ce moment là qu’elle lâcha prise. Leah du se pencher d’un coup pour attraper son avant bras in-extremis, rendant les choses un peu plus compliquées que prévu. Heureusement, elle avait acquis de la force dans ses bras et elle remonta la brune sans trop de difficulté. L’ancienne Leah aurait fait une blague sur son poids, mais la nouvelle pointa immédiatement son arme dans sa direction. « Tu es seule ou y a quelqu’un avec toi ? » Pas le temps de blaguer.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

Je reste suspendue à son regarde quelques secondes, ma vie dépendant à présent de la décision qu’elle allait prendre. Si elle me laissait là je mourrais, je ne suis pas assez idiote pour l’ignorer. Ma tentative était vouée à l’échec, la barre était trop glissante pour que je me hisse à la force de mes bras et je n’avais aucune prise pour glisser la pointe de mes pieds et me hisser seule sur le balcon. Mais je n’avais pas eu le temps d’y réfléchir, et n’avais pas d’alternative en fait. C’était tenter l’escalade ou faire face à une mort certaine. Le choix n’avait pas été compliqué finalement. Elle esquisse un geste vers moi, rangeant son flingue, et une lueur d’espoir s’allume dans mes yeux. Mais mes doigts glissent alors qu’elle s’approche de moi, et je vois ma vie défiler devant mes yeux en chutant de quelques centimètres. Sa main se referme autour de mon poignet, et sans réfléchir, la panique dans l’âme je resserre mes doigts fins autour du sien à mon tour. Elle me hisse sans difficulté apparente, je n’ai jamais pesé bien lourd et n’atteins plus les quarante-cinq kilos aujourd’hui, et lorsqu’elle fait passer mon corps au-dessus de la barrière je m’agrippe à son bras, avant que mes jambes ne trouvent terre. Tremblante, mon rythme cardiaque bat des records et la transpiration coule sur mon front, mais en vie. Et c’est tout ce qui compte. « Merci. » Je m’adresse à elle dans un souffle, me bats contre ma fierté et le mot est presque inaudible mais il est bien présent, je l’ai remerciée. J’essuie mes mains moites contre mon jean, avant de relever les yeux vers elle, me rendant compte qu’elle me vise avec le canon de son arme. C’est de bonne guerre, et elle vient de me sauver la vie, ce n’est pas pour m’achever sans raison derrière non ? Je ne lève pas les mains, je ne vais pas lui faire ce plaisir non plus, mais n’esquisse aucun geste brusque. « Tu es seule ou y a quelqu’un avec toi ? » Je reste immobile quelques minutes, essayant de déterminer ce qu’il reste de Leah dans la femme que j’ai en face de moi. « Avoue que tu prends ton pied là. » Elle a dû en rêve, de cet instant où elle aurait le dessus sur moi. Où je serais à sa merci. Aujourd’hui, nos vieilles querelles n’ont plus raison d’être cependant, et c’est avant tout du potentiel danger que je représenter qu’elle doit se méfier. Alors je me prête au jeu des questions réponses, peu désireuse de mourir d’une balle dans le front après avoir réchappé à la chute mortelle qui m’aurait transformé en bouffe pour les Autres. « J’étais avec quelqu’un. Mais on a été séparés il y a trois jours. » Donc oui, je suis seule. Je soutiens son regard avant de continuer. « Je t’ai donné ma parole et j’ai pas l’intention de revenir dessus, si c’est ça qui t’inquiète. » Tant qu’elle n’est pas un danger pour moi ou pour Mitch en tout cas… Mais ça, inutile de le préciser. Dangereux même.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Il s'en était fallu de peu, mais Leah avait réussi à rattraper Raelyn juste à temps. La brune avait failli y passer, et la jeune femme se demandait ce qu'il en aurait été si elle ne s'était pas retrouvée comme par hasard dans ce bâtiment abandonné. Un drôle de coup du sort que de les faire se retrouver autant d'années plus tard dans un contexte pareil, vraiment. « Merci. » Leah leva un sourcil, assez surprise d'entendre des excuses de la part de la brune. Les mots avaient du lui écorcher la bouche, mais ils avaient au moins eu le mérite d'être prononcés. Elle hocha la tête dans un signe qui signifiait "y a pas de quoi" avant de dégainer son arme et de mettre Raelyn en joue. Il fallait qu'elle sache si elle était seule ou non, parce que si la cavalerie arrivait, elle était foutue. « Avoue que tu prends ton pied là. » Finit par répondre la jeune femme après un long moment de silence qui s'apparenterait presque aux duels de western qu'on pouvait voir dans les vieux films. Leah haussa les épaules. "J'en ai rien à foutre, je veux juste savoir si quelqu'un risque d'arriver ou pas. Et t'as pas intérêt à me mentir." Les sourires et les plaisanteries étaient mortes en même temps que ce nouveau monde était né. La jeune femme avait vu et fait trop de choses que pour rayonner comme avant. Et la mort de Lene avait suffit à éteindre la dernière étincelle qu'il y avait en elle. A ce stade, elle se demandait encore pourquoi elle se cassait le cul à survivre. En sa mémoire, sans doute. « J’étais avec quelqu’un. Mais on a été séparés il y a trois jours. » Ca voulait donc dire qu'elle n'avait pas eu à survivre seule jusqu'ici. Tant mieux pour elle. Et cette personne n'était pas dans les parages donc. Tant mieux pour elle. "Et t'espérais le retrouver en grimpant au mur?" Demanda-t-elle en désignant le balcon d'où elle s'était retrouvée suspendue quelques minutes auparavant. Le ton n'était même pas moqueur, juste acerbe. « Je t’ai donné ma parole et j’ai pas l’intention de revenir dessus, si c’est ça qui t’inquiète. » Bien. De toute façon maintenant qu'elle lui avait sauvé la vie, elle n'avait plus vraiment le choix. Elle allait devoir composer avec sa présence et lui faire confiance. "Tu te diriges vers où?" Demanda-t-elle en rangeant son glock à sa ceinture, sans quitter Raelyn des yeux.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

C’était moins une. Je suis rarement passée aussi proche de la mort qu’en ce jour, et mes membres en tremblent encore, toucher la terme ferme me donnant la sensation d’un mirage. Mais je suis entière, et je le devais à Leah. Et ça, ça me fait chier. J’ai appris à dépendre de Mitchell parce que je n’ai pas eu le choix, mais de façon générale je ne préfère n’avoir à dépendre que d’une seule personne : Raelyn Blackwell. Et Leah, la jeune fille a peine sortie de l’adolescence en mal de sensations fortes que j’avais connue autrefois, je ne veux pas dépendre d’elle. Alors maintenant que je l’ai remerciée, elle peut s’attendre à ce que je n’évoque jamais plus cet instant où en position de faiblesse j’ai eu besoin d’elle. Je ne peux retenir un trait d’esprit, parce que dans de rares instant comme ceux-ci je ne peux m’empêcher de m’accrocher à celle que j’étais. « J'en ai rien à foutre, je veux juste savoir si quelqu'un risque d'arriver ou pas. Et t'as pas intérêt à me mentir. » Elle a perdu son humour Leah, je ne sais pas ce qui lui est arrivé mais elle semble bien plus sombre que moi. Vivre en autarcie avec un homme auquel je n’aurais jamais pensé m’attacher, dont je n’aurais jamais pensé tomber dans les bras a du bon. Nous survivons plus que nous vivons, mais partageons encore des rares moments où nous tentons d’oublier où nous sommes, qui nous aident à garder une petite part d’humanité. Je lui fais part de la perte de mon compagnon, peu décidée à me retrouver avec une balle au milieu du front. Je ne suis pas dupe, ce n’est plus Leah Baumann que j’ai en face de moi, et je ne connais plus la brune, ni ne sait ce dont elle est capable. « Et t'espérais le retrouver en grimpant au mur ? » Je secoue la tête, pas impressionnée, mais prudente. « Je cherchais à leur échapper en fait. » Je désigne d’un signe de la tête la horde d’Autres un étage plus bas. « J’ai pas réellement eu le temps de réfléchir à une autre option. » Et je n’en avais pas d’autre en fait. C’était prendre le risque de chuter, ou être certaine d’être déchiquetée. « Tu te diriges vers où ? » L’interrogatoire, ça allait deux minutes. Elle m’avait sauvé la vie certes, mais je ne me sentais pas redevable pour autant. Dans ce monde, inutile de s’encombrer de dettes. Mitch et moi-même étions les dernières personnes à qui j’accordais la moindre importance. « Ça, ce sont pas tes oignons. » La grange était le seule endroit où je ressentais un léger sentiment de sécurité, hors de question de la compromettre. « Y’a une issue de secours qui soit pas encerclée par les Autres ou bien il va falloir attendre qu’ils se trouvent autre chose à se mettre sous la dent ? » Les Autres, j’avais employé le mot que j’utilisais pour décrire les créature sans y faire attention, mais elle n’était pas stupide, elle comprendrait de quoi je parlais.

:

Invité Invité

Apocalypse now

L'interrogatoire habituel avait commencé. Leah avait déjà fait l'erreur de ne pas questionner les gens qu'elle avait rencontré, et ça avait failli lui couter la vie. A présent, elle demeurait plus prudente, même s'il aurait été de très mauvais goût que Raelyn la trahisse alors qu'elle venait de lui sauver la vie. Mais avec elle, tout était possible. Elle comprit que la brune avait été séparée de son binôme, et Leah se dit qu'elle devait sans doute se retrouver dans le même état de détresse qu'elle lorsqu'elle avait perdu Lene. L'avantage de Rae étant que cette personne n'était pas morte, pas aux dernières nouvelles en tout cas. Et donc, elle voulait la chercher, ça tombait sous le sens. Elle aurait fait pareil à sa place. « Je cherchais à leur échapper en fait. » Le regard de la brunette suivit celui de son interlocutrice, en direction des bruits provoqués par la horde de morts-vivants qui s'entassaient en bas de l'immeuble; une bonne chose qu'ils ne sachent pas grimper eux. « J’ai pas réellement eu le temps de réfléchir à une autre option. » Et c'est ainsi qu'elles s'étaient retrouvées... Ca en était presque mignon. "Une chance que je t'aie entendu, sinon j'aurais pas donné cher de ta peau." Lança Leah en haussant les épaules. Elle n'avait même pas dis ça pour se vanter ou provoquer Raelyn, non, c'était un simple constat. Elle avait vraiment eu du bol. Elle lui demanda vers où elle se dirigeait, cherchant à en apprendre plus, mais la brune se ferma directement. « Ça, ce sont pas tes oignons. » D'accord, ça c'était fait. Au vu de sa réaction, elle devait protéger quelque chose ou quelqu'un. Soit, Leah n'avait de toute façon pas envie de finir sa vie avec elle, donc c'était réglé. « Y’a une issue de secours qui soit pas encerclée par les Autres ou bien il va falloir attendre qu’ils se trouvent autre chose à se mettre sous la dent ? » Un sourire en coin étira les lèvres de la jeune femme. "Ca fait trois jours que je suis coincée ici. La bonne nouvelle, c'est que maintenant qu'on est deux, on va pouvoir s'en sortir." Lança-t-elle en plongeant son regard dans les yeux de Raelyn avec le plus grand des sérieux. Elle avait une idée précise du rôle qu'allait jouer la brune, et ça n'allait pas lui plaire.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

Tout avait changé, et rien à la fois. Ses cheveux bruns avaient sensiblement la même couleur que la dernière fois que nous nous étions croisées, comme tout le monde elle avait perdu du poids et gagné en musculature mais finalement cela lui allait plutôt bien, mais son regard ne brillait plus de la même lumière. C’était une gentille fille Leah, autrefois, le genre qui n’aurais pas fait de mal à une mouche, et aujourd’hui, la lumière bienveillante qui avait toujours brillé au fond de son œil ne brillait plus. Elle semblait avoir gagné en caractère, mais perdu en humanité. Comme quoi, face à ce type de situations extrêmes, nous étions tous égaux. Impossible de rester une gentille petite fille dans ce type de circonstances, ou alors une gentille petite fille morte. Heureusement pour moi, je n’avais jamais été du genre à avoir des cas de conscience. « Une chance que je t'aie entendue, sinon j'aurais pas donné cher de ta peau. » Je hausse les épaules, comme pour signifier que j’aurais très bien pu m’en sortir sans son aide. C’était faux, même à moi je ne pouvais pas me mentir, mais je l’avais remerciée et c’était déjà bien suffisant. On se regarde encore en chien de faïence un moment, avant qu’elle ne reprenne la parole. « Ça fait trois jours que je suis coincée ici. La bonne nouvelle, c'est que maintenant qu'on est deux, on va pouvoir s'en sortir. » Leah Baumann et Raelyn Blackwell, condamnées à faire équipe. Je jette un coup d’œil à la horde, qui grogne et s’agite toujours en dessous de nous, créant un fond sonore style fin du monde avant de retourner les yeux vers elle et de lever un sourcil. « Je sais pas comment t’as appris à compter, mais deux contre cinquante, c’est une situation qui me parait pas forcément moins compliquée Einstein. » Décidément, ce doux surnom. Mais tout ça, la mort de Tobias, nos abus de soirées, la drogue, tout ça appartenait au passé, tout ça n’avait plus la moindre importance aujourd’hui. De toute façon, tous ceux que nous connaissions étaient morts depuis bien longtemps à présent. J’avais fini par avoir raison : la mort de son ancien quasi petit ami n’était qu’une brouille, un détail surement autant à ses yeux qu’aux miens aujourd’hui. « Et je sais toujours pas voler. Désolée de te décevoir. » Trois jours. Trois jours qu’elle était coincée ici. Depuis aussi longtemps que j’avais perdu Mitch en fait. Etait-ce un signe du destin, qui nous jouait un tour pour nous rapprocher ? Si un jour on m’avait dit que je devrais affronter une horde de morts vivants avec une vieille connaissance du passé à mes côtés, il est certain que Leah Baumann n’aurait pas été la première à laquelle j’aurais pensé.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Maintenant que Raelyn avait été sauvée, Leah réfléchissait afin de tourner la situation à son avantage. Parce que si elle devait subir la présence de cette fille, autant qu'elle fasse sa part et serve à quelque chose. Les méninges tournant à plein régime, la jeune femme se remémorait les différents plans qu'elle avait mis au point, tous entrainant immanquablement son décès dans d'horribles souffrances. Mais à présent, elles étaient deux, et la donne avait changé. « Je sais pas comment t’as appris à compter, mais deux contre cinquante, c’est une situation qui me parait pas forcément moins compliquée Einstein. » Raelyn observait l'extérieur avec crainte, ce qui paraissait logique quand on savait qu'elle venait tout juste dans réchapper. La jeune femme tiqua à peine sur le Einstein même si elle ressentit soudain l'envie de dégainer son arme et de planter une balle dans le crâne de son acolyte de fortune. Il fallait qu'elle se calme; les balles c'était précieux. « Et je sais toujours pas voler. Désolée de te décevoir. » Leah écoutait à peine Rae, concentrée à observer les différentes issues qu'elle avait déjà étudié une centaine de fois. Au bas mot. "Non, mais tu sais courir." Répliqua-t-elle finalement en se tournant vers la brune, avec le plus grand sérieux du monde. "Tu vas faire le lapin. Et les attirer par là..." Elle appuya le dernier mot d'un geste qui indiquait le nord. "Pour que moi je puisse aller par là..." Cette fois ci, sa main indiquait la direction opposée. "Ma voiture est garée là. Si j'arrive jusque là; je les défonce sur mon passage et je viens te chercher. C'est risqué, mais c'est notre seule chance si on veut pas crever ici." Elle était restée stoïque en expliquant son plan, cherchant à savoir si Rae serait capable de lui faire confiance à son tour. Elle pourrait tout aussi bien récupérer la voiture et se barrer. C'était quitte ou double.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

Elle ne tiquait pas. Preuve qu’elle avait bel et bien laissé la gentille et mignonne Leah derrière elle. Preuve que la personne qui tenait le flingue dans sa main n’avait plus rien de Leah sweat Baumann. Bien, je pouvais m’entendre avec une version moins drama queen et plus prête à tout de la jeune femme. Surement mieux qu’à l’époque. Je pouvais même tenter de composer avec elle, le temps de me sortir de ce mauvais pas, pour ensuite retrouver Mitch. Ouais, si elle pouvait m’aider à augmenter mes chances de le retrouver, j’étais prête à beaucoup de choses. Seulement, je ne voyais pas où elle voulait en venir, et j’avais beau être costaud (spoiler : non) je ne voyais pas en quoi mon arrivée pouvait être aussi providentielle qu’elle semblait le penser. Alors oui, j’étais géniale, mais de là à pouvoir nous tirer de là et affronter une horde de cinquante Autres. je n’étais pas Mary Poppins non plus. « Non, mais tu sais courir. » Oui, mais elle aussi, et ça ne changeait rien au fait que ces créatures ne se fatiguaient pas, et encerclaient aussi tout le bâtiment. Je lui lançai un regard inquisiteur, cherchant à comprendre, balayant l’horizon à la recherche d’une issue de secours. « Tu vas faire le lapin. Et les attirer par là.. » Mes yeux furent attirés dans la direction qu’elle désignait. Rien de bien précis en fait, et ça ne me disait toujours pas comment elle voulait que je sorte du bâtiment sans me retrouver aculée au mur par des dizaines de morts vivants. « Pour que moi je puisse aller par là... » Faire l’appât donc, appelons un chat un chat. « Si tu veux que je fasse l’appât, aie au moyen le courage de le formuler sans détours. » Je lève les yeux au ciel, toujours assez perplexe, et sans voir comment moi je suis censée m’en sortir dans tout ça. « Ma voiture est garée là. Si j'arrive jusque-là, je les défonce sur mon passage et je viens te chercher. C'est risqué, mais c'est notre seule chance si on ne veut pas crever ici. » Ok, elle a une voiture. Ça change la donne. Mais même en prenant en compte ce critère là il y a deux failles à son plan à mes yeux : la première, qu’est ce qui me dit qu’une fois dans sa bagnole elle ne foncera pas en direction du sud, voie plus dégagée et moins dangereuse pour elle, m’abandonnant à mon sort ? Et surtout, comment suis-je censée sortir du bâtiment ? « Et qu’est ce qui me dit que tu te tireras pas ? T’as plus de chances de survivre si tu pars dans la direction opposée. » Et…. C’est ce que je ferais en fait. Mais je sais aussi que je n’ai pas réellement d’autre choix. Alors ma question est plus rhétorique, et sans lui laisser le temps de répondre je hausse les épaules. « Ok. Mais demain, je viens de courir sur plusieurs kilomètres, je nous ferais tuer si on tente quoi que ce soit aujourd’hui. » Elle est là depuis trois jours, alors un de plus, un de moins. Et au petit matin, les créatures seront surement moins excitées que juste après m’avoir coursée sur plusieurs kilomètres. Et il vallait mieux admettre ses limites et rester en vie, que jouer à la tête brûlée et finir en charpie. Belle devise, je devrais la noter. « Par où je suis censée sortir ? Elles encerclent tout le bâtiment. » Je n’étais pas une lâche, et hors de question de rechigner à la tâche d’appât, même si elle m’octroyait moins de chances de survie.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Raelyn écoutait son plan sans broncher, même si l'idée de jouer aux appâts ne semblait pas lui plaire. Du tout. « Si tu veux que je fasse l’appât, aie au moyen le courage de le formuler sans détours. » Elle rechignait sur un mot stupide et Leah leva les yeux au ciel. En cet instant, elle se disant que Raelyn n'avait pas changé d'un pouce et qu'elle se retrouvait en présence d'une possible diva qui allait les faire tuer. Mais c'est tout ce qu'elle avait, et franchement elle allait devoir faire avec. "Appelles ça comme tu veux; faire l'appât, le lapin, la sauterelle... Tant que tu me les dégages par là moi ça me va." La brune passa une main dans sa nuque, déjà blasée. Cela fait des semaine qu'elle composait avec la solitude, et se retrouver soudainement avec une personne capable de lui donner la réplique lui filait mal au crâne. « Et qu’est ce qui me dit que tu te tireras pas ? T’as plus de chances de survivre si tu pars dans la direction opposée. » Ca, c'était absolument vrai. « Ok. Mais demain, je viens de courir sur plusieurs kilomètres, je nous ferais tuer si on tente quoi que ce soit aujourd’hui. » La jeune femme finit par se laisser convaincre et Leah hocha la tête. "Y a rien qui te dit que je ne me tirerai pas." Commença-t-elle en plongeant son regard dans celui de la brune. "... Mais tu as ma parole." Ajouta-t-elle, faisant écho à ce que Rae lui avait répondu pour qu'elle la sorte de ce mauvais pas. Seigneur, si elle avait accepté de la croire elle, elle avait tout intérêt à faire de même, elles ne s'en sortiraient jamais sinon. Elle avait déjà accepté, mais Leah s'était sentie obligé d'appuyer là dessus pour lui faire comprendre qu'elles étaient maintenant dans la même galère, qu'elles le veuillent ou non. " Et c'est d'accord, on va laisser passer la nuit et on attaque au petit matin." La brunette était pressée de sortir de là, cet immeuble commençait à lui donner des sueurs froides. « Par où je suis censée sortir ? Elles encerclent tout le bâtiment. » C'est cet instant que choisi Pata pour débarquer et venir s'assoir à côté d'elle, observant Raelyn avec un air méfiant et un grondement sourd. "Couché Pata." Le chien obtempéra, non sans quitter la brune du regard. "Là bas, il y a une échelle de secours. Ils y sont moins nombreux. Je commencerai à les descendre pour te dégager le chemin aussi longtemps que possible, après quoi tu seras livrée à toi même le temps que je te rejoigne."Expliqua Leah en montrant l'endroit exact où ça allait se passer.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

Je rechignai pour le principe, parce que je savais que de toute façon le plan de Leah était la seule façon pour moi également de m’en sortir en vie. Est-ce que j’aurais préféré être celle qui court chercher la voiture ? Assurément, mais ce n’était pas ma bagnole, et si je voulais la voler il faudrait certainement que j’étouffe Leah dans son sommeil. Et du coup, plus d’appât. J’étais obligée de m’en tenir au plan. « Appelles ça comme tu veux; faire l'appât, le lapin, la sauterelle... Tant que tu me les dégages par-là moi ça me va. » Je hausse les épaules, déjà passée à la suite du plan. Je ferai l’appât, parce que je n’ai pas d’autre choix. Mais elle n’a pas intérêt à me la faire à l’envers, parce que sinon je m’assurerais de venir la dévorer une fois transformée en Autre. « Y a rien qui te dit que je ne me tirerai pas... Mais tu as ma parole. » Ouais, je ne savais pas encore si je pouvais lui faire confiance, mais aucun autre choix ne s’offrait à moi de toute façon. Il n’y avait pas foule pour m’aider à me tirer de ce mauvais pas, et je voulais rejoindre Mitch à tout prix. Je ne voulais pas que la dernière fois que nos regards se soient croisés ils aient été remplis de panique à l’idée d’être séparés. « Et c'est d'accord, on va laisser passer la nuit et on attaque au petit matin. » Elle avait pas le choix de toute façon, si elle le voulait son lapin. Encore une fois, faisant l’économie sur trop de paroles inutiles, je hochai la tête simplement.

C’est le moment que choisis l’énorme bestiole qu’elle trainait vraisemblablement avec elle pour faire son entrée. Je ne pus réprimer un regard dégouté dans sa direction. Je n’aimais pas les chiens, et cela avait surement à voir avec le fait que ceux de cette taille-là pesaient plus lourds que moi et pouvait facilement avoir le dessus s’ils décidaient que j’avais l’air appétissante. Alec avait un chien bien plus gros encore. A cette pensée mon cœur se serra, alors que le dénommé Pata commença grogner en ma direction. « Couché Pata. » Pas rassurée, je lui souris néanmoins, un sourire insolent, ceux dont j’avais toujours eu le secret. « Il est aussi charmant que toi celui-là. » Finalement je focalisai à nouveau mon attention sur Leah et sur son plan pour nous sortir d’ici. « Là-bas, il y a une échelle de secours. Ils y sont moins nombreux. Je commencerai à les descendre pour te dégager le chemin aussi longtemps que possible, après quoi tu seras livrée à toi même le temps que je te rejoigne. » Je fixai un instant la direction qu’elle me montrait du doigt avant d’acquiescer d’un signe de tête. J’avais compris, et je ne comptais pas sur elle pour me prendre par la main de toute façon. « Je m’en sortirai. » Finalement, j’ajustai mon sac à dos sur mon épaule d’un geste avant de relever les yeux vers elle. « Il aura fallu le temps mais on aura fini par dormir ensemble finalement. Tu me montres où tu crèches ? » J’avais hâte de rentrer, et de me couper du vacarme incessant produit par les morts.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Le plan comportait un nombre incalculable de failles, mais il avait le mérite d'exister. Elles avaient une petite chance de s'en sortir, et c'était déjà mieux que rien compte tenu des circonstances. Raelyn avait finit par se taire et par accepter le plan, sans doute pas très à l'aise de s'en remettre complètement à elle. Elle pouvait le comprendre, elle-même aurait détesté être à sa place. Mais c'était comme ça et elle allait devoir s'y faire au moins jusqu'à ce que leurs chemins se séparent. Et le plus tôt serait le mieux. L'arrivée de Patacroûte vint perturber les explications de Leah et celle-ci ne put retenir un petit sourire en voyant la tête de la brune lorsque le chien entra dans son champ de vision. « Il est aussi charmant que toi celui-là. » Aussi charmant que sa précédente maîtresse en fait. Le coeur de Leah se serra un instant mais elle se reprit. "Il est très utile. Et c'est lui qui t'accompagnera demain." Comme s'il avait compris, le chien releva la tête vers elle avant de regarder Raelyn. Elle n'en avait pas très envie, mais la position de la brune serait plus dangereuse que la sienne, et Pata saurait se débrouiller. Il avait intérêt. "Mais s'il lui arrive quelque chose je te tue." Conclut-elle en observant la brune avec un air extrêmement sérieux. Ce chien était la seule chose qui lui restait en ce monde. « Je m’en sortirai. » La jeune femme hocha la tête. Raelyn était du genre à pas se laisser crever si facilement, après tout même si elle avait été en binôme, deux ans dans ce monde c'était un record. « Il aura fallu le temps mais on aura fini par dormir ensemble finalement. Tu me montres où tu crèches ? » Leah fit abstraction de la première partie de sa phrase et se contenta de tourner les talons pour se diriger vers l'étage, très vite suivie par la brune. Elles arrivèrent dans une pièce qui devait être un ancien bureau avec une large baie vitrée qui permettait à Leah de surveiller au moins un côté du bâtiment. On y trouvait une couchette, des armes, et des vivres. "Sers toi si t'as faim." Se contenta-t-elle de dire en lui tournant le dos et en allant observer ce qu'il se passait dehors.

AVENGEDINCHAINS

Contenu sponsorisé