Apocalypse now (zombieraeleah)

Invité Invité

Apocalypse now

Raelyn ne releva pas ses explications concernant sa vie à arpenter les routes à la recherche d'un endroit différent chaque nuit où dormir. Au vu de la tête qu'elle faisait, elle et son acolyte ne fonctionnaient pas de cette façon. Et c'est sûrement pour ça qu'elle observait sa carte avec autant d'attention; elle avait besoin de revenir au bercail. Leah, elle, avait prit l'habitude de ne s'attacher à rien. Ni aux voitures, ni aux endroits où elle restait quelques jours. A chaque instant elle risquait de devoir abandonner quelque chose, autant s'y faire directement. Elles se dirigèrent ensemble vers l'échelle que Raelyn allait devoir emprunter et la brune lui expliqua une dernière fois comment les choses allaient se passer; en théorie. Dans la pratique, il y avait toujours une chance pour que quelque chose vienne faire foirer le plan. « Je me dirige vers la nationale au nord et je la remonte jusqu’à que tu m’y rejoigne. » Leah hocha la tête à son tour en observant Raelyn se mettre en place. Une fois que ce fut fait, elle se détourna d'elle et se dirigea vers le spot le plus chaud, là où ils étaient les plus nombreux. Elle ouvrit grand la fenêtre et se mit à hurler pour attirer leur attention, faisant un vacarme épouvantable. La veille déjà, elle avait ramassé le cadavre d'un animal trouvé en sous-sol et l'avait préparé pour le jeter en pâture aux zombies pour qu'ils se jettent dessus. Et c'est ce qu'elle fit. Pendant qu'ils se jetaient tous les uns sur les autres, elle balança une grenade en direction de ceux qui étaient les plus proches de Raelyn afin de disperser un maximum le groupe et de lui dégager un trajet. "VAS-Y" Hurla-t-elle en direction de Rae. Elle prépara son arme, prête à viser n'importe quel mort s'approchant trop près de la brune pendant qu'elle descendait l'échelle. Et elle commença à tirer. Heureusement pour la jeune femme, elle visait bien.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

Ce genre de plan dangereux et hautement risqué pour se sortir d’une situation périlleuse, je connais. Voyageant avec Mitch il m’octroyait généralement le rôle qu’il estimait le moins dangereux, je l’avais toujours pertinemment su et ce même avant que nous ne commencions à nous voir différemment et à partager une relation plus intime. J’étais parfois même obligée de le contredire, lorsqu’il allait à l’encontre de la logique et choisissait d’assumer une tâche nécessitant souplesse et petit gabarit, simplement parce qu’il ne voulait pas me faire courir de risque. Mais cette fois ci c’est différent, principalement parce qu’au fond, l’une comme l’autre n’en avons pas grand-chose à faire que la seconde sorte en vie de toute ça. Et c’était plus risqué dans mon cas que dans le sien, puisque je vais servir d’appât pendant qu’elle récupèrera une voiture qui lui permettrait de filer au Sud pendant que je me fais étriper en l’attendant sur la route nord si elle le décidait. Mais elle m’a fait confiance lorsque je lui avais donné ma parole, à mon tour de parier sur ma vie. Une détonation se fait entendre, et je n’attends même pas son signal pour agripper l’échelle en métal de mes deux mains et entamer ma descente. « VAS-Y » Nous sommes au premier étage, et donc la difficulté de réside pas là-dedans. Non, la difficulté c’est ce qui m’attend en bas, et le souci avec ce genre d’échelle, c’est qu’elle ne va pas jusqu’en bas et que même suspendue par les mains au dernier barreau il faudra que je me lâche dans le vide. Alors je prends une inspiration, et serrant le métal entre mes mains je pose un pied dans le vide pour me suspendre. Une main m’attrape la jambe et je lui donne un violent coup de pied pour la repousser, mais n’ai pas le temps de voir venir la seconde créature qui déjà débloque sa mâchoire et approche dangereusement ses dents de ma jambe, alors que je n’ai plus le temps de réagir. Je tente de me débattre sans grand espoir quand une détonation se fait entendre, et l’autre est projeté en arrière, un impact de balle au milieu du front. Leah. Elle vient de me sauver la vie. Ce n’est pas le moment de la remercier, alors sans hésiter je profite de la fenêtre qu’elle m’ouvre pour me lâcher et me laisser atterrir sur le sol. Le temps de me redresser, j’attrape mon arme et ouvre le feu tout autour de moi sur les créatures qui m’entourent encore, avant de commencer ma course. Elles ne sont pas aussi rapide qu’un être humain mais ne se fatiguent pas, et il peut en sortir de partout. Je tire sur chaque créature se mettant en travers de mon chemin : habituellement je préfère le poignard, plus discret, mais je suis censée faire diversion. Dès que j’ai le champ un peu plus libre et que je constate que le chien m’a rejoint, j’attrape dans la poche latérale du sac l’explosif avant de prendre une inspiration et d’appuyer sur le bouton, jetant l’engin de mort derrière moi avant de détaler.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Leah avait fait en sorte de paraître calme et maîtresse de ses émotions, mais la vérité c'est qu'elle avait peur. Elle ne s'était jamais retrouvée dans une position aussi merdique, encerclée ainsi par des dizaines et des dizaines de rôdeurs. Si Raelyn n'était pas apparue comme un coup de la providence, elle serait probablement morte à force d'attendre de trouver un moyen de sortir de là. Elle lui était redevable, et c'est bien pour ça qu'elle ne l'abandonnerait pas à son sort. D'autant qu'elle avait ordonné à Pata de la suivre, ce qui était une preuve supplémentaire qu'elle comptait bien revenir pour elle. Elle observait le cheminement de la brune, tirant à vue sur tout ce qui pourrait l'empêcher de commencer son sprint et de les attirer à elle. Enfin, la jeune femme parvint à mettre le pied au sol et elle commença à courir, sortant elle aussi son arme pour se défendre de la moindre attaque. Leah s'attarda quelques secondes supplémentaires et lorsque la horde repéra Raelyn, elle se dirigea à son tour vers l'extérieur, son chien sur les talons. Elle franchit une porte latérale et se mit à courir à toute vitesse pendant que Pata prenait la direction inverse, sur ordre de sa maîtresse. Comme elle s'y attendait, tous les zombies n'avaient pas mordu à l'hameçon, et elle commença à son tour à devoir se battre pour franchir la distance qui la séparait de sa voiture. Elle tenait deux armes, une dans chaque main, et tirait tout en sprintant, ne perdant pas de vue son but; la voiture. Elle failli trébucher, entraînée par le poids de son sac, mais parvint à se reprendre sans s'étaler complètement. "Merde." Son genou s'était ouvert sur un pierre coupante et elle s'était entaillée plutôt méchamment. Sa course ralentie, elle parvint tout de même à arriver à bon port, devant terminer le combat à main nue tandis que ses chargeurs s'étaient tous les deux vidés. Une fois en sécurité dans l'habitacle de la voiture, elle pria pour que celle-ci démarre; on n'était pas à l'abri d'un coup du sort.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

« Cours sale bête. » Je m’adresse au chien avant de détaler, évitant les créatures qui se dressent dans un seul but : mettre le plus de distance entre moi et la bombe artisanale. Je ne suis pas une championne olympique de lancer de disque, et je sais que j’ai intérêt à ne pas perdre de temps et à faire marcher ce qui me sert de jambes avant de ne plus jamais pouvoir m’en servir à cause d’un éclat de métal. Je détale, sans jeter un œil au chien, ni accorder la moindre importance au fait que mes poumons me brulent et qu’il est difficile de prendre de correctes respiration. Survivre est la priorité, pour le reste, on verra après. Le bruit de l’explosion résonne dans mes tympans, et je dois me faire violence pour ne pas porter mes mains contre mes oreilles. Je ne me retourne pas pour vérifier que cela a eu le double effet escompté : détourner l’attention des créatures pour laisser le champ libre à Leah, et accessoirement en achever le plus grand nombre possible. Je fronce les sourcils et plisse les yeux en voyant une tâche à l’horizon. Une tâche qui bouge et s’étale. Une tâche qui pousse des grognements. Merde, pas une horde, mais une dizaine d’Autres qui s’était éloignés. Le chien pousse un grognement, me rappelant qu’il trottine à mes côtés. Je me stoppe net, jette un regard en arrière puis en avant, tentant de déterminer où la menace est la plus grande. Bon, la meute devant moi est encore loin, alors que celle qui s’éloigne du bâtiment pour me retrouver commence à être dangereusement proche. Les mains tremblantes je tire la deuxième bombe artisanale du sac, avant de la dégoupiller et de la lancer en direction des créatures. Je me retourne pour courir quand sans m’y attendre, je percute de plein fouet une lourde masse qui me fait basculer en arrière, le dos et la tête contre le bitume. La douleur est vive, cinglante, j’en ai le souffle coupé et surtout la tête qui commence à tourner. Rassemblant mes esprits je tente de me relever quand la créature se baisse sur moi, et dans un cri je tente de tendre la main pour attraper mon flingue qui a valsé un mètre plus loin pendant ma chute. Je roule sur le côté in extremis, et dans un grognement, le chien attrape l’Autre au cou, ne lui laissant aucune chance. Putain, merci le clébard. Sans attendre je mets la main sur le flingue, me relève, et la peur au ventre je détale. L’explosion manque de me faucher et de me faire trébucher, mais cette fois ci je m’y attends et tangue un peu avant de retrouver mon équilibre. L’adrénaline, mon rythme cardiaque qui bat des records et une douleur atroce à l’arrière du crâne que j’ignore, je rassembler mes forces pour reprendre ma course, en plein vers les dix créatures qui me barrent le chemin vers la nationale.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Leah connecta les fils une fois. Puis deux fois. A croire qu'elle savait prédire l'avenir, la voiture avait du mal à démarrer. Cela paraissait logique finalement, la chaleur était écrasante et le moteur avait dû souffrir. Elle regrettait de s'être arrêtée dans ce maudit immeuble et alors qu'elle avait la tête baissée vers le bas du volant d'où dépassaient tous les fils, un bras traversa la vitre avec violence, projetant des éclats un peu partout. Un douleur vive se fit ressentir, mais elle choisit de l'ignorer. Elle se pencha un peu plus, priant le Seigneur ou qui ce soit capable de lui venir en aide, et s'évertua à connecter les fils entre eux jusqu'à ce qu'un ronronnement significatif lui tira presque une larme de soulagement. "Putain." Marmonna-t-elle en attrapant son poignard et en l'enfonçant dans le crâne du rôdeur qui cherchait à l'attraper depuis plusieurs secondes. Son arme toujours enfoncée, elle enclencha la première et sorti de ce guet-apens, retirant finalement d'un geste sec le poignard de l'oeil du zombie, jetant celle-ci à côté d'elle et passant les vitesses avec rapidité. Elle fit demi-tour et appuya sur l'accélérateur tout en prenant la direction que Raelyn avait prise. Elle dépassa un premier carnage, constatant avec satisfaction que la brune avait finalement utilisé sa bombe. Elle continua, cherchant du regard son chien et la silhouette de Rae. Elle porta la main à sa tempe, et réalisa qu'un morceau de verre s'y était logé. "Magnifique." Elle s'observa une seconde dans le miroir, cherchant à voir la profondeur de la blessure. L'adrénaline l'empêchait de ressentir la moindre douleur, mais le sang coulait et elle préféra ne pas toucher à ce bout de verre pour l'instant. Elle zigzaguait entre les rôdeurs, sa conduite s'apparentant à un espèce de rallye plein de bosses. Elle plissa des yeux et son regard s'illumina lorsqu'elle aperçu Raelyn et Pata au loin.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

Alors que je m’approche des créatures, je tire mon poignard de ma ceinture et resserre ma main dessus. Le contact familier de la poignée en cuir me rassure, c’est surement assez idiot, et je continue à courir dans leur direction, le chien sur les talons. Une dizaine, je peux me les faire, c’est la phrase que je répète en boucle dans ma tête, pour m’en persuader, pour me donner du courage et réduire au silence la petite voix qui hurle dans ma tête que je vais mourir. Je peux me le faire. C’est à ma portée. Facile. Mon poignard rencontre le crane de l’un d’eux, alors que j’en assomme un autre de la crosse de mon flingue. Ridicule. J’en repousse un troisième d’un coup de botte, avant de m’accroupir pour lui planter le poignard dans l’œil. Une promenade de santé, c’est ce que je me dis pour me donner du courage quand le quatrième se précipite sur moi et me plaque au sol – en voilà un qui aurait pu faire un régime de son vivant – et que je lui enfonce la lame dans l’oreille gauche avant de me dégager avec difficulté et de me redresse, sans faire attention au sang qui recouvre mes vêtements. Simple comme bonjour, alors que j’abats le cinquième, une moitié de faite. La douleur dans mon crâne se rappelle à moi et me tire une grimace quand le sixième se précipite sans que je ne m’y attende, heureusement, le clébard attrape sans jambes dans sa gueule pour le retenir et je lui loge une balle entre les deux yeux. Les quatre derniers finissent pas tomber et même si l’un d’eux manque de planter ses dents dans mon bras, la chance se retrouve enfin de mon côté puisqu’en glissant dans une flaque de sang je l’évite, et n’ait pas le temps de tirer mon couteau que déjà le chien se jette sur lui. Je raccroche le flingue à ma ceinture en enclenchant la sécurité, gardant le couteau serré dans mon poing, et enfin j’atteins l’embouchure de la route nationale. Je cours quelques minutes, toujours direction plein nord, le visage rouge, des cheveux trempés de sueur et de sang s’échappant de mes tresses, le souffle court. Bordel mais qu’est ce qu’elle fout. Elle s’est faite bouffer ? Elle a décidé qu’abandonner son animal de compagnie était le prix à payer pour avoir la vie sauve et a emprunté la route Sud ? Toutes ces questions me brulent le cerveau alors que je continue à foncer tout droit sans m’arrêter, laissant la horde derrière moi. Mais je ne pourrai pas courir ad vitam aeternam. Eux si.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Leah se rapprochait de plus en plus des silhouettes, et elle put observer la bataille menée par Raelyn de loin. Elle savait se battre, c'était indéniable. Elle utilisait elle aussi un poignard pour le combat à main nue, comme elle. Ces similitudes lui faisaient bizarre, mais elle s'abstint de tout commentaire à ce sujet. Elles n'avaient rien en commun à l'époque, c'était encore le cas aujourd'hui. Il lui fut difficile de suivre l'entièreté du combat, devant elle-même se concentrer sur la route chaotique qu'elle empruntait en se dirigeant vers le duo que Rae formait avec Pata. Des dizaines de cadavres jonchaient le sol, victimes des bombes qu'elle avait fabriqué. La preuve qu'elle était plutôt douée finalement. Elle fronçait les sourcils en tenant le volant à deux mains car il n'était pas temps de cracher la voiture alors que la liberté semblait désormais si proche. Elle finit par donner un coup de klaxon afin que la jeune femme l'entende arriver; elles n'auraient pas beaucoup de temps pour que la brune entre dans la voiture avec Pata sur la banquette arrière. Elle venait tout juste de dépasser le restant de la horde - plutôt excitée par la course poursuite - et ces enfoirés étaient infatigables. La jeune femme lui jeta un coup d'oeil, et Leah la dépassa à toute vitesse, montant sur ses freins pour être à l'arrêt quand elle serait à sa hauteur. Elle ouvrit la porte pour leur faire gagner du temps et elle sortit sa tête par la fenêtre explosée. "Dépêche." Lança-t-elle, plus pour la motiver que pour lui mettre la pression. Enfin, après quelques secondes qui lui parurent être des heures interminables, Raelyn s'engouffra dans l'habitacle, précédée de Pata qui se cala directement sur la banquette arrière, lui faisant une grosse lechouille au passage. "Bon chien." Lança-t-elle en se promettant de lui trouver un festin aussi vite que possible pour le remercier d'être là.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

Un coup de klaxon me fait sursauter, et je jette un coup d’œil en arrière. Leah. Elle ne s’est pas barrée, elle ne m’a pas laissée derrière elle et abandonné à mon triste sort, elle est revenue me chercher, avec la bagnole. Et ça, d’un coup ça me redonne la force de courir, de continuer à poser un pied devant l’autre en oubliant la douleur insupportable à l’arrière de mon crâne. Je l’observe me dépasser et ralentir, ouvrir la porte lorsque sa vitesse le permet. « Dépêche. » Je vais déjà aussi vite que je peux, mais les grognements derrières nous me revigorent et je m’engouffre sur le siège passager quelques secondes à peine après que le chien ait sauté dans la voiture, attrapant la poignée et claquant la portière derrière moi. « Bon chien » Ouais, et le lapin on y pense ? J’ai failli crever à plusieurs reprises, j’ai fait l’appât sans me plaindre ou tenter de négocier, je pense qu’un merci Raelyn n’auraient pas été de trop. Oui, je suis de mauvaise humeur, oui je sais qu’elle m’a sauvé la vie, mais alors que les battements de mon cœur commencent à ralentir et que je réalise que je suis en sécurité – pour les secondes à venir en tout cas – l’horrible douleur à l’arrière de mon crane se réveille. Je ferme les yeux quelques secondes alors qu’elle continue à rouler, mettant de la distance entre nous et les Autres, puis finalement les rouvre en portant ma main sur l’arrière de ma tête. Lorsque je la porte à nouveau devant moi pour l’observer je constate quelques traces de sang, mais rien qui n’annonce une hémorragie. Je survivrai. « J’ai failli attendre. » Que je lui dis, le souffle coupé et la voix rauque, en ramenant quelques mèches souillées derrières mes oreilles. Je ne ressemble décidément plus du tout à la jeune femme qui écumait le Brisbane nocturne il y a quelques années. Elle est morte et enterrée depuis bien longtemps.

Plus la voiture s’éloigne de l’immeuble plus le silence commence à se faire, et bientôt on entend plus que le bruit du moteur et ma respiration saccadée que je tente de calmer. Elle a tenu parole, j’ai tenu parole, on peut dire qu’on est quitte à présent non ? Plus de dettes, plus rien qui ne nous force à rester ensemble. « Par où tu comptais te diriger ? » Je me remémore la carte que je regardais encore il y a à peine une heure. « Dans une vingtaine de kilomètres y’a un embranchement sur la droite. Si tu m’emmènes jusque-là, t’entendras plus parler de moi après ça. » Parce que ce que nous venons de partager ne change rien. Elle préfère apparemment faire cavalier seul, et une seule pensée m’habite : retrouver Mitch.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Le plan était loin d'être infaillible, mais Leah était contente de voir qu'il avait fonctionné. Elles étaient toutes les deux en vie, bien que légèrement amochées. Raelyn était couverte de sang et elle-même n'en menait pas large. Dès que les choses seraient calmées, il faudrait qu'elle s'arrête pour jeter un oeil au bout de verre enfoncé au niveau de sa tempe. Maintenant que l'adrénaline retombait, la douleur commençait à se faire de plus en plus forte et le sang ne s'arrêtait pas de couler. Evidemment, Rae ne pouvait pas le voir puisqu'elle avait été blessée par un éclat de la vitre côté conducteur. « J’ai failli attendre. » Lança finalement la brune après quelques instants d'un silence religieux durant lequel elles se remettaient péniblement de leurs émotions. "J'ai eu un léger contretemps." Marmonna Leah en grimaçant, pensant à son genou ouvert; la voiture qui ne démarrait pas et puis ce débris qui s'était logé sur sa tête. Elle voulait se tirer de là le plus vite possible, et elle observa avec soulagement la horde s'éloigner dans le rétroviseur. "Ca a été?" Demanda-t-elle tout de même sans quitter la route des yeux. La brune était dans un sale état. « Par où tu comptais te diriger ? » Leah n'y avait pas vraiment pensé. Son but était de dégager de là, et elle n'aurait pas cru y arriver. Du coup, la suite était un peu laissée à l'improvisation. "Je pense que je vais suivre la route sur laquelle on est." Après tout, elle n'était pas encore allée par là et tout restait à visiter. « Dans une vingtaine de kilomètres y’a un embranchement sur la droite. Si tu m’emmènes jusque-là, t’entendras plus parler de moi après ça. » èsLa brunette lui jeta un coup d'oeil de biais avant d'hocher la tête. "D'accord. Par contre d'ici cinq minutes je m'arrêterai. Je suis blessée." Son ton était calme, mais elle n'en menait pas large du tout.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde

Je ne peux m’empêcher de faire une remarque et d’envoyer une pique, sous entendant que j’ai trouvé le temps long, mais au fond, je ne suis qu’une chose : soulagée d’être en vie, et relativement en un seul morceau. Je ne pensais pas échapper vivante de ce merdier. Plus à partir du moment où mon pied avait glissé et où je m’étais retrouvée suspendue dans le vide, accrochée à la rambarde d’un balcon la veille en fin de journée. Mais je reste moi, et l’apocalypse ne m’a pas donné un meilleur caractère, j’en ai bien peur.
« J'ai eu un léger contretemps. » Je prends l’information sans rien répondre. Elle m’a sauvé la vie une fois encore tout à l’heure, lorsque cette pourriture de créature allait refermer ses dents sur mon mollet. Je devrais la remercier, mais j’ai épuisé mon quota la veille. Je veux juste que tout ça se termine, et mettre un trait sur cette mésaventure qui nous a séparés, Mitch et moi. Je serai encore seule certainement quelques soirs le temps de retrouver mon chemin, mais à la fin de la semaine je dormirai dans ses bras. Je veux m’en convaincre. Malgré la douleur violente à l’arrière de mon crâne qui me fait peur, et si je me trouvais mal ? Seule au milieu des bois ? « Ça a été? » A quoi elle s’attend ? Je suis couverte de sang. Surement un peu du mien, mais fort heureusement, a quasi-totalité celui des Autres. Ce sang pourri qui dégage une odeur nauséabonde de fer. « Une promenade de santé. » Je me retourne pour jeter un œil au chien, et finalement, dans un soupir pose ma main pour déposer une caresse sur le nez qu’il me tend. Il m’a sauvé la vie, lui aussi. Finalement je me retourne à nouveau pour observer la route qui défile devant nous. « Je pense que je vais suivre la route sur laquelle on est. » Très bien, ça nous amènera à l’endroit que j’ai repéré. De là-bas je pourrais couper à travers bois et tracer tout droit en direction de mon campement. « D'accord. Par contre d'ici cinq minutes je m'arrêterai. Je suis blessée. » Je note seulement à ce moment la vitre brisée. J’aurais pu penser que les dégâts dataient si elle n’était pas couverte de verre. Elle avait raison, il valait mieux qu’elle s’arrête. Et j’avais besoin de reprendre mes esprits aussi. « Ça me va. J’ai besoin de respirer cinq minutes aussi de toute façon. J’ai pris un sale coup derrière la tête, tu me diras ce qu’il en est ? » Regardez nous, à ausculter nos blessures comme de vieilles copines.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Elles s'éloignaient de plus en plus de la horde en folie, et le soulagement s'emparait de plus en plus de la brune. Elle s'autorisa à se laisser légèrement aller dans le siège de la voiture, ses épaules retombant un peu au fur et à mesure que la tension se dissipait. Raelyn aussi avait encore le souffle saccadé, peinant à retrouver une respiration calme après la course qu'elle avait mené. Leah saluait sa force de caractère, car dans leur état physique, seul le mental permettait de se dépasser physiquement. « Une promenade de santé. » Un espèce de sourire étira les lèvres de la jeune femme face à l'ironie flagrante dont faisait preuve la brune, couverte de sang. "J'imagine." Rétorqua-t-elle simplement, se sentant toutefois obligée de faire un peu d'humour maintenant que leur vie n'était plus en danger dans l'immédiat. "Je vois que tu n'as pas explosé avec les bombes." Ajouta-t-elle donc tout en gardant son regard fixé sur la route. Elle éprouvait de plus en plus de difficultés à se concentrer et sa vision de brouillait légèrement. Il allait vraiment falloir qu'elle s'arrête rapidement pour vérifier l'étendue des dégâts. C'est d'ailleurs ce qu'elle expliqua à Raelyn, qui opina du chef. « Ça me va. J’ai besoin de respirer cinq minutes aussi de toute façon. J’ai pris un sale coup derrière la tête, tu me diras ce qu’il en est ? » La brune appuya sur l'accélérateur. "Ca marche." Elles s'en étaient sortie, mais pas vraiment indemne. Et après quelques minutes d'une conduite rapide et silencieuse, elle se mit sur le bas côté lorsqu'elle estima avoir mis assez de distance entre elles et la horde. Dès que ce fut fait, elle baissa le pare soleil qui contenait un miroir et elle examina attentivement la blessure. Ce truc s'était vraiment enfoncé, quelle merde. "Tu saurais me sortir la trousse médicale qu'il y a sur la banquette arrière s'il te plait?" Il lui fallait son matériel à portée de main pour quand elle retirerait le bout de verre. Et pour soigner Raelyn ensuite.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Je n’avais pas besoin de lui faire un dessin de toute façon, son chien avait la gueule couverte du sang de ces pourritures, j’étais moi-même recouverte de sang, j’étais pas passé loin, mais j’étais en vie, c’était tout ce qui comptait, vraiment. Tant que je ne m’effondrais pas dans le premier fossé à cause d’une commotion cérébrale en tout cas. Mais je n’avais pas l’impression d’avoir tapé ma tête aussi fort, j’étais certes un peu abrutie par la douleur, mais j’avais surement juste besoin d’un peu de repos – ça on s’en occuperait plus tard, et peut être de quelques points de suture – ça, tant pis je ferais ça. « J'imagine. » Elle me répond sur le même ton, et voir qu’on est sur la même longueur d’onde me fait sourire. Cela aurait été bien rare autrefois. « Je vois que tu n'as pas explosé avec les bombes. » J’étais pas passé loin avec la seconde, parce qu’à cause de ma "rencontre" un peu brutale avec une de ces créatures j’avais perdu un temps précieux pour déguerpir. « Je sais que ça te ravit. » J’ouvre mon sac pour en tirer le tissu que j’ai utilisé la veille pour désinfecter ma plaie au flanc, l’humidifie d’alcool à 90° et le pose à l’arrière de ma tête en grimaçant. « Si un retour d’expérience t’intéresse, assure toi qu’il n’y a aucun obstacle à percuter devant toi quand tu le balances derrière. » Elle me fait part de sa volonté de s’arrêter avant de me conduire à la bifurcation où nos chemins se sépareront, et je n’y vois pas d’inconvénient. Seule, je n’aurais pas pris le temps de m’arrêter pour panser mes plaies, parce que je suis une fonceuse et animée par la motivation de retrouver Mitch j’en deviens une tête brûlée, mais elle a raison. « Ça marche. » Le silence s’installe pendant quelques minutes. Des minutes dont je profite pour retrouver ma respiration, et lorsqu’elle se gare sur le bas-côté ma gorge ne me brûle plus à chaque inspiration, et les ma poitrine se soulève de façon moins saccadée. « Tu saurais me sortir la trousse médicale qu'il y a sur la banquette arrière s'il te plait? » Je hoche la tête et me retourne, poussant son sac pour attraper la petite trousse, avant de la lui tendre. Je l’observe se regarder dans le rétroviseur, et devine la présence d’un morceau de verre conséquent enfoncé dans sa tempe, en grimaçant. « Je vois que tu t’es autant amusée que moi. » Je pose à nouveau le tissu au-dessus de ma nuque sur la pointe de mon crâne, avant de l’en retirer, souillé de sang, mais en quantité raisonnable, qui ne m’inquiète par pour l’instant, tant que je ne ressens aucun vertige ou perte de connaissance.

:

Invité Invité

Apocalypse now

L’atmosphère devenait légèrement plus complice et c’était normal après tout ; survivre à ce genre de chose, ça créait des liens. En attendant, Leah se concentrait pour ne pas laisser sa vue se brouiller, mais la douleur martelait sa tempe et elle commençait à éprouver des difficultés à garder son attention sur la route. Pour se changer les idées et ne pas penser au sang qui coulait le long de son visage, elle lança une boutade à Raelyn concernant les bombes qu’elle avait tout de même fini par utiliser en dépit de ses réticences. « Je sais que ça te ravit. » Lui répondit-elle en attrapant un tissu qu’elle recommença à désinfecter avant de le poser sur l’arrière de son crâne. « Si un retour d’expérience t’intéresse, assure toi qu’il n’y a aucun obstacle à percuter devant toi quand tu le balances derrière. » C’était donc ça. Leah réfléchi un instant à ce qui avait possiblement pu se passer. Si la brune avait trébuché juste après avoir balancé la bombe, elle avait eu de la chance de s’en être sortie avec une simple blessure à la tête. Elle ne créait pas ces trucs dans le but de simplement blesser, au contraire. L’explosion devait en tuer plus d’un. « L’important c’est qu’on soit sortie de ce merdier maintenant. » Lança la jeune femme avec fatalité avant de s’arrêter et de demander à son acolyte de lui passer la trousse de secours. « Je vois que tu t’es autant amusée que moi. » Leah attrapa à son tour des compresses et de l’alcool qu’elle prépara sur le côté, prête à les utiliser à l’instant où elle retirerait le morceau. « Ouais. La voiture ne démarrait pas. » Pas besoin d’un diplôme pour comprendre la suite, il suffisait de faire le lien entre la vitre et le morceau de verre planté dans sa tempe. Prenant son inspiration, elle retira délicatement celui-ci, fronçant les sourcils. Une giclée de sang vint teinter le volant de rouge et elle s’empressa de mettre les compresses sur la blessure. « Fait chier. » Soupira-t-elle, jamais à l’aise de s’occuper elle-même de ses blessures. C’est Lene qui le faisait avant.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

C’est étrange nous trouver toutes les deux, assises dans une voiture à s’échanger des piques un peu comme à la bonne époque, à la différence près que nous semblons être sur un pied d’égalité. Je n’ai pas perdu cette habitude que j’ai toujours eue de piquer les gens et de jouer avec leurs limites, mais la fin du monde m’a certainement rendue un peu plus… supportable ? Je n’accorde plus autant d’important au fait d’avoir le dessus sur mon interlocuteur, au fait de dominer la conversation ou encore d’être au centre de l’attention. Le résultat de deux années passées uniquement avec Mitch, parce que je n’ai plus non plus l’énergie nécessaire pour tout ça, et parce qu’il vaut aussi souvent mieux se faire oublier que de briller et d’attirer l’œil dans ce nouveau monde, simplement pour survivre. « L’important c’est qu’on soit sortie de ce merdier maintenant. » Je hoche la tête simplement. Oui, c’est la seule chose qui compte. Seule, je serais morte hier, mes mains auraient glissé et j’aurais lâché la rambarde en métal brûlant avant de m’écraser plus bas et d’être démembrée par les créatures. Là, je suis dans un sale état et je sentais la pourriture, surement à cause de tout ce sang et du mort vivant qui s’était écrasé sur moi, mais je suis en vie. Au premier cours d’eau que je croiserai je me rincerai et laverai mes vêtements, et d’ici quelques jours quand ma plaie aurait cicatrisé tout ça ne serait plus qu’un mauvais souvenir. « Ouais. La voiture ne démarrait pas. » Je fronce les sourcils. « Et t’as décidé de la démarrer en donnant un coup de tête dans la vitre ? » Je tente une pointe d’humour, pour détendre l’atmosphère, pour tenter aussi de remplir mes journées d’autre chose que de peur et d’horreur.

Une fois la voiture garée je l’observe arracher le bout de verre planté dans sa tempe en grinçant des dents, avant d’appuyer une compresse sur sa blessure, la main tremblante, avec comme seul miroir le rétroviseur. « Fait chier. » Elle est obligée de se torde pour apercevoir quoi que ce soit, surtout avec tout ce sang, alors je pousse un soupir. « Je vais m’en occuper, laisse-moi faire. » Je dépose mon sac à mes pieds avant d’ouvrir ma portière pour faire le tour de la voiture et ouvrir la sienne, avant de lui tendre la main. « Donne-moi ça, tu vas arriver à rien avec cette glace. » J’ai l’habitude de rafistoler Mitch et de surveiller la cicatrisation de ses différentes plaies, à défaut d’avoir un diplôme d’infirmière. J'attends sa réponse, main tendue. Je ne vais pas la forcer non plus, c'est une grande fille.

:

Invité Invité

Apocalypse now

Leah ralentissait un peu, essayant tout de même de garder la voiture en bon état de marche aussi longtemps que possible. Elles s'étaient suffisamment éloignées que pour ne pas être rattrapées par la horde qui leur avait donné du fil à retordre à toutes les deux. Et puis tomber en panne au milieu d'une route abandonnée, c'était l'ingrédient numéro un pour se faire tuer. La brune évitait au maximum d'être à pied, et quand elle l'était, sa voiture n'était jamais bien loin à l'attendre comme plan de back up en cas de problème. « Et t’as décidé de la démarrer en donnant un coup de tête dans la vitre ? »Répondit Raelyn alors qu'elle lui expliquait que sa blessure résultait d'un faux départ du moteur. Elle tenta de sourire mais une grimace étira ses lèvres à la place. "C'est ça. Les fenêtres fermées je trouvais ça surfait." Répliqua-t-elle en se craquant la nuque, histoire de se reconcentrer sur la route. Quelques minutes plus tard, les deux jeunes femmes en étaient à faire état de leurs blessures, Leah étant dans un état légèrement plus grave que Rae, mais elle s'en sortirait. A condition de faire dégager ce morceau ainsi que les petits éclats qui s'étaient eux aussi logés dans la plaie. « Je vais m’en occuper, laisse-moi faire. » Soupira finalement la jeune femme en faisait le tour du véhicule pour lui venir en aide. Au vu de la situation, Leah décida de se laisser faire même si elle n'appréciait que moyennement de se montrer ainsi vulnérable. « Donne-moi ça, tu vas arriver à rien avec cette glace. » La brunette lui tendit la trousse et finit par retirer les compresses, attendant l'expertise de Rae. "Alors?" Ca lui faisait un mal de chien, mais elle estimait que le sang rendait le tout bien plus grave qu'il ne l'était vraiment.

AVENGEDINCHAINS

Contenu sponsorisé