Apocalypse now (zombieraeleah)

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Apocalypse now

Raelyn semblait elle aussi avoir bien du mal à faire face aux sensations que leur procurait cet alcool déniché par un pu hasard. Leah n'avait pas repensé à boire depuis un long moment, car ça n'était pas vraiment une priorité et qu'un état d'ébriété équivalait aussi à une vulnérabilité qu'elle n'était pas prête à ressentir au vu du danger permanent qui les entourait. Mais c'était sans compter Raelyn Blackwell et sa mauvaise influence. Quoique la brune n'était plus exactement la petite biche facilement impressionnable qu'elle était à l'époque et qu'elle avait accepté de partager cette bouteille en connaissance de cause. Mais quand même. « Il reste deux verres à peine là-dedans, tu vas pas m’abandonner maintenant. » Tel le petit diable sur son épaule, Raelyn se plongeait une nouvelle fois dans son rôle de tentatrice, à croire qu'elle avait ça dans le sang. Un nouveau rire s'échappa des lèvres de Leah qui fit un geste dans sa direction qui en disait long sur ce qu'elle pensait de cette idée. Cependant, elle les resservit toutes les deux, soupirant longuement en pensant au lendemain qui s'annoncerait difficile à vivre. "Toujours là pour me mettre dans des états pas possibles, hein?" Elle secoua la tête en souriant, sachant pertinemment qu'elle était en pleine possession de ses moyens et que si elle continuait à boire, c'est parce qu'elle en avait envie. La chaleur qui se propageait dans son corps était agréable et elle se sentait comme dans une bulle cotonneuse qui la protégeait du monde extérieur. L'espace d'une soirée, elle se sentait bien. Prions pour qu'une horde ne se décide pas à attaquer la maison maintenant, pas sûr qu'elle soit encore capable de tirer correctement à ce stade. « Dis-moi, je suis curieuse. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un silence radio ? Qu'est ce que tu me reprochais exactement ? » Leah leva les yeux vers son interlocutrice, le regard légèrement hagard. Elle lui demandait de se replonger dans une époque tellement lointaine, ça exigeait une concentration qu'elle n'avait pas. "J'en sais rien, t'avais juste l'air d'en avoir rien à foutre et moi j'étais traumatisée de voir ce type étendu là." Elle secoua une nouvelle fois la tête avant de ricaner légèrement. "Putain j'ai passé la nuit à côté d'un macchabé par ta faute, tu m'étonnes que je t'en voulais." Elle haussa les épaules avant de reprendre une gorgée d'alcool, amusée par la situation. Sans doute qu'une ancienne version d'elle-même n'aurait pas réagit ainsi à cette question, mais cette version était morte et enterrée depuis bien longtemps.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

L’alcool nous pousse à la nostalgie, mais quoi de plus normal après tout ? C’était grâce à lui que nous nous étions rencontrées, sous son emprise qui nous nous étions fréquentées, et c’est aussi un peu par sa faute, en tout cas son effet conjugué avec celui de la drogue que nous nous étions séparées. Une magnifique idylle pour le grand écran. L’alcool et moi je veux dire, pas une potentielle histoire entre Baumann et ma personne. Une tentatrice c’est ce que j’ai toujours été, avec elle comme avec d’autres, comme avec la plupart des gens que j’avais fréquenté en tout cas. Sans m’en rendre compte, ou en tout cas sans que cela ne soit volontaire. Non, c’était simplement dans ma nature profonde. Aussi loin que je me souvienne j’avais toujours eu besoin de pousser plus loin les limites, et de trouver des gens pour le faire avec moi. Leah avait été cette personne un temps, comme les deux hommes que nous fréquentions à l’époque. Pour la moitié d’entre eux on sait toutes les deux comment ça s’est fini. « Toujours là pour me mettre dans des états pas possibles, hein ? » J’esquisse un sourire, ravie de voir que nous sommes sur la même longueur d’onde, mais sans lui laisser le choix alors que je ressers son verre. « Je veux bien avoir changé, mais je ne m’appellerais plus Raelyn Blackwell si c’était pas le cas. » J’esquisse un sourire, et tout ça me renvoyant pratiquement une dizaine d’année en arrière, un air sérieux traverse soudain mon visage. Comme si dans ce nuage d’alcool j’avais une révélation, comme si d’un coup la question était plus importante que tout le reste. Alors je la pose, cette question qui me brûle les lèvres d’un coup, à cause de l’alcool dans mon système. « J'en sais rien, t'avais juste l'air d'en avoir rien à foutre et moi j'étais traumatisée de voir ce type étendu là. » Je l’observe ricaner. On est bien loin de la gamine paniquée qu’elle était ce matin-là en quittant mon appartement. « Putain j'ai passé la nuit à côté d'un macchabé par ta faute, tu m'étonnes que je t'en voulais. » Elle hausse les épaules et boit une gorgée, et me surprend pas la même occasion, parce que malgré tout une partie de moi ne la pensait pas capable d’un tel détachement. Finalement je l’imite, avant de répondre. « Bien sûr que j’en avais rien à foutre. T’en a quelque chose à foutre toi aujourd’hui, de t’être réveillée à côté d’un fils à papa mort parce qu’il avait trop forcé sur la dope il y a presque dix ans de ça ? » Ma réflexion manque surement un peu de logique, faute à mon état du moment. Et finalement je ricane, avant d’avaler une nouvelle gorgée. « T’étais surtout déçue de pas avoir eu le temps de te le faire. » Je croise son regard, elle qui cherche surement à savoir si je suis sérieux, si j’ai osé dire ça. Et finalement j’éclate d’un rire franc, un rire artificiellement provoqué par mon ébriété.

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Raelyn avait trouvé la bouteille, Raelyn l'avait ouverte et maintenant Raelyn voulait la terminer. Un schéma pas vraiment étonnant dans lequel Leah se retrouvait une nouvelle fois embarquée, à croire que l'histoire aimait se répéter. « Je veux bien avoir changé, mais je ne m’appellerais plus Raelyn Blackwell si c’était pas le cas. » Effectivement. Elle était égale à elle-même, et de ce fait elle faisait une excellente compagne de soirée. C'est ce que Leah avait toujours apprécié chez elle; cette façon de brûler la vie par les deux bouts en toute insouciance, se moquant des conséquences et des règles qui semblaient s'appliquer aux autres mais pas à elle. Son aura avait attiré la brune à l'époque et encore aujourd'hui elle ne pouvait pas renier apprécier sa compagne; contre toute attente. Ses mauvais côtés étaient aujourd'hui devenus des atouts et la jeune femme avait suffisamment évolué de son côté que pour se rendre compte que le manque de compassion de son interlocutrice était le bienvenu. Il ne fallait reculer devant rien aujourd'hui, et la moindre seconde d'hésitation pouvait s'avérer fatale. "C'est pas faux. Un peu de constance c'est bien aussi." Affirma-t-elle en hochant la tête tout en jouant avec son verre, toujours aussi amusée par la situation qui n'avait rien de normal finalement. Raelyn lui posa ensuite la question qui devait lui bruler les lèvres depuis bien longtemps, même si tout ça n'avait plus d'importance à présent. « Bien sûr que j’en avais rien à foutre. T’en a quelque chose à foutre toi aujourd’hui, de t’être réveillée à côté d’un fils à papa mort parce qu’il avait trop forcé sur la dope il y a presque dix ans de ça ? » Leah hésita quelques secondes tout en se demandant si cette question était rhétorique ou pas, parce qu'effectivement ses priorités avaient légèrement évoluées depuis lors. « T’étais surtout déçue de pas avoir eu le temps de te le faire. » La brune plongea son regard dans celui de la jeune femme et il y eu comme un blanc, le temps pour elle de prendre pleinement conscience de ce que Raelyn venait de dire. Et soudain, elle se mit à rire avec force, rapidement rejointe par son interlocutrice. Le rire se transforma rapidement en fou rire, une sensation sans doute exacerbée par l'alcool qui coulait dans leur sang. Leah essuya une larme, tentant de parler au milieu des soubresauts de son corps, se tenant les abdos d'une main. "Au vu du personnage... Je crois que j'ai rien raté. Il serait venu après dix secondes et il aurait encore été capable de me demander si j'ai aimé." Elle termina sa phrase dans l'hilarité la plus totale, reprenant difficilement son sérieux après ça. C'est que ça faisait du bien; le rire faisait s'envoler les tensions plus vite que n'importe quoi d'autre.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Leah a beau dire ce qu’elle veut, elle a choisi de me tendre une main plutôt que de me tirer une balle dans la tête, elle a choisi de venir me récupérer pour me soustraire à mon funeste sort, de continuer à se coltiner ma présence, et surtout je ne lui ai jamais versé de force l’alcool de poire dans la gorge. Les mauvaises langues diront que j’ai un historique, difficile d’oublier que je l’ai eu droguée à son insu, mais franchement, ce soir-là elle s’est amusé et depuis les années ont passé et je considère que ça n’a plus la moindre importance. « C'est pas faux. Un peu de constance c'est bien aussi. » Je laisse échapper un sourire, reconnaissant pendant quelque secondes, un fugace instant la jeune femme avec laquelle je passais mes soirées courant 2011 – 2012. Elle ne court plus après mon attention c’est indéniable, mais je suis prête à mettre ma main au feu qu’avant moi elle ne s’était pas laissée aller à ce point depuis le début de l’épidémie. Dix ans après, j’ai toujours d’une certaine façon le même effet sur elle.

Quand nos regards se croisent après ma remarque légèrement crue et assez impitoyable, insensible même, le silence s’installe un instant. Elle me fixe, et j’ai du mal à savoir comme elle va réagir, alors qu’un sourire se dessine sur le coin de mes lèvres, comme une enfant fière de sa blague. Finalement elle éclate de rire et je me joins à elle, et l’alcool qui contrôle mes faits et geste transforme ce rire en fou rire. J’essuie moi aussi quelques larmes qui perlent aux coins de mes yeux, réalisant que je n’ai pas ri comme ça depuis des mois, depuis le début de toute ça en fait. « Au vu du personnage... Je crois que j'ai rien raté. Il serait venu après dix secondes et il aurait encore été capable de me demander si j'ai aimé. » Un dernier rire me secoue, et je porte mon verre à mes lèvre, le vidant de moitié, pour me calmer. D’une voix toujours teintée d’amusement, je lui réponds. « Je sais pas, Shawn était assez doué dans mes souvenirs, et ils étaient taillés dans le même bois les deux. » Un air insolent sur le visage, je secoue la tête. « Regarde nous, dans une maison de campagne abandonnée en train de discuter comme des vieilles connaissances. » Je finis mon verre d’un trait avant de me redresser, chancelant au passage. « Oula ! » Je me rattrape à ma chaise pour retrouver mon équilibre, avant de laisser échapper un nouveau rire. Finalement, passant du coq à l’âne, du rire à l’angoisse, je relève les yeux vers Leah. « Deux jours c’est long Leah. » Et comme ça, les nuages reviennent dans ma tête, la crainte, la peur d’abandonner Mitch à son sort.

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Si l’on mettait de côté tout ce qui était externe à cette soirée – les zombies, la fin du monde, tout ça – on aurait presque pu croire qu’il s’agissait là de retrouvailles entre deux vieilles copines. Pourtant, elles ne l’avaient jamais réellement été. Leur relation à l’époque était un rapport étrange d’admiration de la part de Leah et d’amusement de la part de Raelyn. Difficile de voir ce qu’elles s’apportaient l’une à l’autre à ce moment-là, mais ça n’était certainement pas une amitié. Des copines de soirée, et encore. La brune se rappelait avoir voulu briller comme elle, comme si elle avait voulu grapiller une parcelle de gloire. Aujourd’hui pourtant, les deux jeunes femmes étaient sur un pied d’égalité et leurs discussions n’avaient plus rien à voir avec celles d’autrefois. Elles étaient moins insouciantes, plus marquées par la vie et ses épreuves. Et cette bouteille représentait une échappatoire qui était le bienvenu au vu des récents évènements. La conversation était toujours aussi détendue, et les rires commençaient à prendre le dessus sur le reste. Une hilarité autant causée par l’alcool que par les tensions qui ne demandaient qu’à se relâcher. « Je sais pas, Shawn était assez doué dans mes souvenirs, et ils étaient taillés dans le même bois les deux. »Un souvenir du jeune homme en question traversa l’esprit de la brunette. Shawn, hein ? Ce prénom ne lui parlait que vaguement, une preuve supplémentaire que tout ça datait d’une autre vie. « Merde, j’ai vraiment raté quelque chose en fait. » Elle sourit légèrement avant d’imiter la brune et de vider une bonne partie de son verre. « Regarde nous, dans une maison de campagne abandonnée en train de discuter comme des vieilles connaissances. » Leah hocha la tête sans prendre la peine de répondre, observant la jeune femme se lever – tenter de se lever serait plus juste – avec difficulté. « Oula ! »Elle laissa échapper un rire auquel la jeune femme répondit, avant de voir le regard de Raelyn changer presque instantanément. « Deux jours c’est long Leah. » L’esprit embrumé de Leah mit quelques secondes à comprendre ce qu’elle voulait dire par là, avant que la pièce ne tombe. Elle croisa les bras en penchant la tête sur le côté. « C’est pas vraiment deux jours Rae. On dort encore ici demain et on se barre en matinée. Il nous faudra bien la journée de demain pour préparer tout ce qu’il faut et reprendre des forces. » Elle haussa les épaules. « Désolée, mais je veux pas affronter ça sans être préparée. » Ca était la horde qui pouvait potentiellement leur tomber dessus en se dirigeant vers le lieu de rendez-vous des deux tourtereaux.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

L’hilarité a pris le pas sur tout autre sentiment, l’espace de quelques minutes en tout cas. Et bordel qu’est-ce que cela fait du bien. J’avais oublié l’insouciance qui vient avec la consommation d’alcool, et si j’ai appris à m’habituer à la faim et à la douleur, on ne s’habitue jamais au fait vivre et de s’endormir la peur au ventre. Ce soir cela ne serait pas le cas, et c’est assez rare. Je me souviens de la première fois depuis le début de l’épidémie que j’avais senti cette pression s’ôter de mes épaules. C’était il y a quelques mois, presque un an au fait maintenant, alors que je tremblais sur mes couvertures, de peur autant que de froid, de peur plus que de froid en fait, et que le bras de Mitchell avait attrapé ma taille et qu’il m’avait attirée à lui. C’était aussi la première fois que nos corps s’étaient frôlés, touchés de la sorte, que nous nous étions laissés emportés et que je m’étais offerte à lui, en oubliant tout ce qu’il se passait autour. Je ne lui ai jamais demandé ce qu’il s’était passé dans son esprit pour que notre relation prenne ce nouveau tournant, même si je ne nierai pas y avoir déjà pensé aussi, mais je sais que ce contact physique, j’en avais à l’époque besoin de tout mon être. « Merde, j’ai vraiment raté quelque chose en fait. » Plongée dans mes pensées, je secoue la tête en souriant, avant d’essayer de me lever. Sans que je ne le réalise, le trouble est déjà en train de s’emparer de mes pensées. L’alcool a toujours eu cet effet sur moi, me rendant versatile et lunatique. Et aujourd’hui, il fait remonter une discussion que nous avons eue il y a plusieurs heures à la surface. Et je me souviens du délai annoncé par Leah, celui que je n’arrive pas à accepter. « C’est pas vraiment deux jours Rae. On dort encore ici demain et on se barre en matinée. Il nous faudra bien la journée de demain pour préparer tout ce qu’il faut et reprendre des forces. » Je sais tout ça, au fond je suis capable de le comprendre et je suis autant épuisée et affaiblie qu’elle, mais je laisse ma peur me bouffer. « Désolée, mais je veux pas affronter ça sans être préparée. » Je relève les yeux vers la brune, accrochant mes doigts autour de la chaise pour ne pas vaciller. Je soupèse son regard un instant, et comprends qu’elle ne reviendra pas sur sa décision, et que je ne peux rien y faire. Je suis impuissante et je déteste ça, alors pour cacher mon trouble je me contente de hausser les épaules. Je reste un instant comme ça, avant de briser le silence. « La bouteille est finie, il faut qu’on se repose. » Me détachant de le chaise je fais quelques pas peu assurés en direction du salon, avant de me laisser tomber sur le canapé lit déplié. Je retire mes chaussures et mon jean, avant de me glisser sous ma couverture. Finalement, je pose mes yeux sur la brune. « Après-demain matin, pas un jour de plus. » Sinon je lui fausserai compagnie, voiture ou pas voiture.

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L’heure avançait de plus en plus, et avec elle, leur taux d’alcool augmentait fortement. Si elles avaient passé une bonne partie de la soirée à s’apprivoiser avant de partager leurs souvenirs au milieu des rires telles de vieilles amies, l’ambiance recommençait à changer. Le regard de Raelyn s’était voilé au moment même où elle s’était relevée, comme si une pensée l’avait frappée à ce moment exact. Deux jours, c’était long. Effectivement oui, même si dans les faits il s’agissait plutôt d’une journée et demie. Un minimum – aux yeux de la brune – qui leur permettrait de faire un état de leur inventaire au niveau des armes et des provisions. Il fallait qu’elles étudient différents itinéraires, qu’elles trouvent plusieurs stations essences… Tellement de choses pouvaient mal tourner et sans une préparation étudiée, elles allaient mourir. La horde que Leah avait croisée était gigantesque, et pour peu qu’ils aient décidé de se séparer, elles risquaient d’être prises au piège à tout moment. Une alternative que Leah n’était pas prête à prendre en considération, et elle prévoyait de tout faire pour l’éviter ; comme elle le signalait une nouvelle fois à la brune. Le regard de celle-ci se perdit dans le sien, comme si elle cherchait à voir si elle pourrait la faire changer d’avis ; la réponse était non. « La bouteille est finie, il faut qu’on se repose. »Comme si elle l’avait compris, la jeune femme détourna finalement la tête en se dirigeant d’un pas maladroit en direction de leur lit de fortune. La brunette se leva à son tour et vacilla légèrement avant de prendre la même direction que Raelyn, délaissant leur bouteille vide et leurs verres afin de s’écrouler sur le matelas. « Après-demain matin, pas un jour de plus. » Sinon Leah se déshabilla afin de se retrouver en sous-vêtements, ne gardant que son t-shirt et elle prit place à côté de la jeune femme. « C’est promis. Je sais que c’est important, crois-moi. » Sa voix n’était plus qu’un murmure tandis que ses yeux se fermaient déjà.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 3

Lorsque la pression retombe sur mes épaules elle le fait d’un seul coup, et lorsque je me dirige vers le salon en silence je tente de lutter de de donner le change, comme si j’étais détachée, comme si tout ça ne me touchait pas. Des conneries, il y a bien longtemps que je ne suis plus la personne 100% détachée que j’étais, et je m’en veux d’être devenue aussi dépendante de quelqu’un, je m’en veux d’avoir peur à ce point pour lui, mais avec l’épidémie il est la seule personne à laquelle je tiens que je n’ai pas perdue. Je me glisse sous les couvertures, et finalement je laisse échapper une dernière remarque qui me brûle les lèvres. « C’est promis. Je sais que c’est important, crois-moi. » Je ne réponds rien et déglutis, avant de me tourner dos à la jeune femme, fermant les yeux pour tenter de trouver le sommeil.

Il m’emporte rapidement, mais lorsque j’ouvre les yeux on ne peut pas réellement dire que je suis reposée. Ma nuit a été habitée de cauchemars, comme souvent, qui troublants de réalisme m’ont réveillée en sursaut à plusieurs reprises. Tous tournaient autour de la même thématique, et il n’est pas bien compliqué de comprendre laquelle. Mitchell trouvait la mort dans la plupart d’entre eux, et je ne pouvais qu’observer, impuissante. Quand je me réveille le jour à filtré mais Leah semble encore somnoler, alors je me lève doucement avant de d’ôter le piège de la porte pour me glisser à l’extérieur et profiter de l’air frais. Je m’approche du lac pour attraper de l’eau dans mes mains et m’asperger le visage, à genoux sur la rive, tentant de calmer les battements de mon cœur, mon mal de tête, et de me débarrasser de mes sueurs froides. J’hésite un instant à me laisser glisser dans l’eau, je n’ai que mon t-shirt à retirer, avant de m’asseoir au bord du lac laissant juste mes jambes tremper, attendant patiemment que le jour réveille Leah. J’entends d’ailleurs rapidement du mouvement dans mon dos alors que la brune me rejoint. Je l’observe en démêlant mes cheveux avec mes doigts, grimaçant quand je tire sur les points du suture, avant de les tresser de part et d’autre de mon crâne. « Parait qu’on a une grosse journée qui nous attends. » Je soupire avant de continuer. « J’ai un de ces mal de tête… » Ah, l’alcool…

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Leah s’endormit en se sentant plus ou moins apaisée, bien plus que d’habitude. Avoir une présence auprès d’elle lui permettait de fermer les yeux avec plus de confiance, et l’alcool aidant, elle sombra dans un sommeil profond. Elle ne se réveilla qu’une seule fois pendant la nuit – un record – suite à un sursaut de Raelyn qui semblait avoir un sommeil bien agité. Elle ne chercha pas à savoir ce qu’elle avait, nos démons intérieurs avaient tendance à montrer le bout de leur nez lorsqu’on était vulnérable ; quand on dormait, donc. Leah souffrait elle aussi de ce genre de cauchemars, mais cette fois-ci l’alcool semblait avoir anesthésié ses pensées les plus noires et lui avait donc permis de passer une nuit à peu près correcte. Un rayon de soleil vint réchauffer son visage, la réveillant ainsi avec douceur. Elle garda les yeux fermés quelques secondes supplémentaires, tentant de se persuader l’espace d’un instant qu’elle était de retour dans sa vie d’avant et que lorsqu’elle ouvrirait les yeux, elle les poserait sur son réveil en forme de lapin et sur sa chambre au décor épuré. Mais quand elle ouvrit effectivement les yeux, c’est la tête de Pata qui entra dans son champ de vision et avec elle, une énorme langue qui vint lui nettoyer tout le visage. « Aaaaah arrêtes ça… Moi aussi je t’aime. » Marmonna-t-elle en posant une main sur son visage et l’autre sur la tête de son chien afin de le gratter entre les oreilles. Un coup d’œil lui indiqua que Raelyn était déjà debout et elle se leva à son tour, grimaçant en sentant la douleur lui marteler les tempes. Elle attrapa une bouteille d’eau qu’elle vida de moitié, se sentant déshydratée au possible, puis elle se dirigea vers l’extérieur où la brune se trouvait, les pieds dans l’eau. « Paraît qu’on a une grosse journée qui nous attends… J’ai un de ces mal de tête… »Leah se laissa aller à côté d’elle, l’imitant en plongeant ses jambes dans l’eau froide. « Je peux regarder ? » Demanda—elle en indiquant la blessure que la brunette avait à la tête. « Et moi aussi… Mais c’était cool. » Avoua-t-elle en haussant les épaules avant d’observer Raelyn de biais. « On mange un truc et puis on s’y met si ça te va. » Elle sourit légèrement, espérant que la jeune femme ne soit pas de trop mauvaise humeur après la nuit qu’elle venait de passer.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 3

L’eau qui rafraichit mes membres me fait du bien, comme l’air qui vient fouetter mon visage. J’ai trop forcé sur l’alcool hier, et cela faisait longtemps que cela n’était pas arrivé. Ma tête cogne et pas uniquement à cause des coups que j’ai pris hier, et même si j’ai bien mangé hier mon estomac me rappelle qu’il n’est plus habitué à fonctionner avec autant d’alcool. L’eau que je passe sur mon visage me fait du bien, mais c’est loin d’être suffisant. Autrefois j’aurais avalé deux anti-inflammatoire et une vitamine C, avant de passer une journée au lit en commandant une pizza. Je tuerai pour pouvoir me prélasser dans les draps en soie de mon appartement. Leah s’approche, et je capte son regard posé sur l’arrière de mon crâne. « Je peux regarder ? » Sans un mot je hoche la tête, avant de la tourner vers la gauche pour qu’elle puisse jeter un œil à ma blessure et aux points de sutures réalisés au bord d’une nationale, et dans des conditions de stérilité approximatives. Quand ses doigts me frôlent je sens une douleur vive, une décharge électrique travers mon échine. « Alors ça dit quoi ? » Je sais que la suture est loin d’être parfaite, à cet endroit c’est difficile et j’ai trouvé du sang sur mon oreiller ce matin. Mais je m’en fiche, tant que j’évite l’infection.

Elle s’assoit à côté de moi et plonge à son tour ses pieds dans le lac. Je n’en reviens toujours pas d’avoir trouvé cet endroit tant il semble paisible, si on fait abstraction de la petite famille dans la chambre à l’étage. « Et moi aussi… Mais c’était cool. » Je laisse échapper un sourire. Oui, c’était agréable de ne penser à rien, et de se sentir insouciante pour une soirée. « On mange un truc et puis on s’y met si ça te va. » Je m’étire de tout mon long, tendant mes bras au ciel avant de me redresser. « Allons-y. » De retour dans la maison nous avalons de quoi nous donner un peu d’énergie pour cette journée, et je monte rapidement à l’étage chercher un t-shirt propre. Une fois prête je boucle mon sac à dos, me dirigeant vers la voiture avec la brune. Installée sur le siège passager, je sors la carte. « Bon, c’est quoi le programme ? »

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Le retour à la réalité se faisait dans le plus grand des calmes tandis que les deux jeunes femmes retrouvaient leur esprit au bord du lac. Leah appréciait ce moment de sérénité, admirant le soleil qui était encore entrain de se lever. L'endroit était magnifique et elle comprenait que cette famille y ait élu domicile. Les pieds dans l'eau, elle observa Raelyn et se rappela qu'elle avait été blessée plutôt méchamment la veille. Elle-même n'en menait pas large avec sa blessure à la tempe, mais au moins elle avait un oeil dessus. « Alors ça dit quoi ? » Leah effleura à peine les sutures et cela fit sursauter la brune; elle devait vraiment avoir mal elle aussi. "Ca va, il n'y a pas de signe d'infection. Mais c'est pas beau à voir... Tout à l'heure il faudra que tu me laisses renettoyer ça correctement." Idéalement il aurait fallu un bandage mais à moins de lui faire faire le tour de sa tête, ça ne saurait pas tenir. Et la jeune femme doutait que Raelyn accepte d'avoir une tête de Kinder Surprise, même si elle ne devait plaire à personne pour le moment. Elles se remémorèrent rapidement la soirée de la veille avant de décider de ne pas trainer et de se lancer dans ce que la brunette avait prévu pour la journée. « Allons-y. » La brunette opina du chef et elles se dirigèrent ensemble vers la maison. Il ne leur fallu pas bien longtemps pour s'habiller et avaler un bout avant d'être prêtes à passer à l'action. « Bon, c’est quoi le programme ? » Assise sur le siège passager, Raelyn avait déjà sorti la carte; son impatience se faisait à peine sentir. Un sourire se posa sur les lèvres de Leah tandis qu'elle ouvrait la porte arrière de la voiture pour que Pata s'y engouffre. "Il faut repérer des stations services, essayer de pomper un maximum de carburant pour avoir de quoi bouger demain sans se stresser. Et si au passage on trouve des vivres, c'est tant mieux." Elle s'installa à côté de Raelyn, l'interrogeant du regard; c'est elle qui avait la carte.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 3

Quand le mains de Leah se frôlent ma plaie, j’ai beau m’y attendre et l’y avoir autorisé mes muscles se bandent et je ressens l’irrépressible envie de lui en coller une. Je me contiens, serrant les points en respirant un grand coup, la gueule de bois n’aide certainement pas, et attends que ça passe un instant, alors qu’elle s’installe à côté de moi. « Ça va, il n'y a pas de signe d'infection. Mais c'est pas beau à voir... Tout à l'heure il faudra que tu me laisses renettoyer ça correctement. » Je pousse un soupir, soulagée que la plaie ait l’air propre pour l’instant, mais grimaçant à l’idée de la laisser à nouveau s’en occuper ce soir. Comme une enfant qui n’a pas envie qu’on lui arrache un pansement je fronce le nez, avant de lui répondre. « Ouais bien sûr, merci. » Le souvenir de l’aiguille qui s’enfonce dans mon crâne, me faisant devenir blanche comme un linge et me portant au bord de l’évanouissement est encore cuisant, et je réprime un frisson avant de me relever et repartir en direction de la maison pour me préparer au départ.

J’ai fière allure avec ces vêtements propres et "neufs". Cela fait longtemps que je n’ai pas ressemblé à grand-chose dans mon jean élimé par le temps et mes t-shirt dont les tâches de sang avaient fini par ne plus vouloir partir. Installée dans la voiture je termine une vieille barre de céréales en regardant la carte et en écoutant Leah d’une oreille. « Il faut repérer des stations-services, essayer de pomper un maximum de carburant pour avoir de quoi bouger demain sans se stresser. Et si au passage on trouve des vivres, c'est tant mieux. » Je la guide sans encombre jusqu’à une première station essence que nous atteignons en moins d’une heure malgré les détours que nous impose notre prudence, mais le magasin est aussi vide que les pompes. En nous garant devant la seconde je saute de la voiture, apostrophant Leah. « Je te laisse vérifier les pompes et je vais jeter un coup d’œil dans le magasin ? » Sans attendre son accord je me dirige vers la petite boutique que j’ouvre prudemment. Un autre se trouve à l’intérieur, que j’élimine au couteau, ne souhaitant pas faire de bruit. Isolés et en pleine journée, ils sont relativement peu dangereux. « Et merde.. » Quelques taches de sang sur mon t-shirt. Heureusement qu’il y en avait plus d’un. Une fois débarrassée du problème j’attrape une sucette sur le comptoir que je déballe pour la glisser contre ma joue, et commence à parcourir les allées à la recherche de provision ou quoi que ce soit d’utile.

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Au vu de la réaction de Raelyn, Leah s'abstint d'aller plus loin dans son inspection et préféra lui proposer de nettoyer tout ça le soir venu. Il valait mieux continuer de surveiller une plaie pareille, on était jamais à l'abri de choper une saloperie. « Ouais bien sûr, merci. » La brune n'avait pas vraiment l'air convaincue, et la jeune femme comprenait même si elle n'irait pas par quatre chemins pour la forcer à se soigner s'il le fallait. Qu'elle se suture elle-même un jour et elle verrait ce que c'est de frôler l'évanouissement en étant forcé de pratiquer l'auto-médication. Haussant les épaules, elle ne tarda pas à laisser tomber ce sujet pour un autre bien plus important. L'essence était primordiale si elles voulaient avancer, et il était de plus en plus difficile d'en trouver. Elles ne tardèrent donc pas à se mettre en route car il était difficile de savoir combien de temps il leur faudrait pour trouver de quoi faire. Et en effet, la première station fut un échec cuisant. Leah espérait qu'elles auraient plus de chance à celle qu'elles s'apprêtaient à visiter maintenant. « Je te laisse vérifier les pompes et je vais jeter un coup d’œil dans le magasin ? » Une répartition des rôles logique puisque Raelyn ignorait comment pomper de l'essence et que Leah n'avait pas vraiment le temps ni la tête à lui donner un cours. "Ca marche." Lança-t-elle pour le principe en se dirigeant vers les pompes tout en laissant la brune aller faire des courses. Elle commença à siphonner le premier réservoir; chaque goutte était la bienvenue. Son regard fut également attiré par plusieurs voitures qui semblaient abandonnées, avec un peu de chance il y aurait de quoi faire avec ça. Et après quelques minutes, Leah fut plutôt ravie de constater qu'elle allait pouvoir siphonner plusieurs réservoirs plus ou moins remplis. Pas assez pour le lendemain, mais c'était un bon début. Pendant qu'elle oeuvrait, elle lança un regard en direction du magasin, espérant que tout allait bien pour Raelyn. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, celle-ci revint d'ailleurs dans sa direction tandis qu'elle était encore occupée avec une des voitures. "Alors?" Demanda-t-elle sans trop d'espoir.

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Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 3

Une fois débarrassé du mort vivant je laisse échapper une grimace dégoutée avant d’essayer mon couteau sur ses vêtements. Ces choses sentent décidément toujours aussi mauvais. Je fais le tour du comptoir, ne trouvant rien de plus que deux sucettes planquées sous le clavier de l’ordinateur. J’en fourre une dans ma bouche et glisse l’autre dans ma poche pour Leah, décidément devenue bien trop altruiste. En glissant ma main sous le bureau, mes doigts se posent pour ma plus grande joie sur un paquet à moitié plein de cigarette. Avec des yeux de gamine je l’attrape et le glisse dans mon sac à dos, n’ayant pas fumé depuis des mois.

Je me balade dans les rayons, à la recherche de quelque chose d’utile n’ayant pas déjà été récupéré. Au rayon nourriture je fais chou blanc et pousse un soupir alors que mes yeux se posent sur les étagères vides au moment où mon ventre choisi à se manifester. Au niveau de la parapharmacie j’ai un peu plus de chance et récupère une bouteille de shampoing que je glisse dans mon sac, mais je ne trouve rien de plus avant de quitter le petit magasin. Avant de sortir, un sourire idiot sur les lèvres j’attrape un petit sapin, le genre de truc à accrocher à son rétroviseur pour une odeur fraîche même en pleine fin du monde. « Alors ? » Je m’approche de Leah avant de lui lancer le sapin dans les mains avec un sourire insolent. « Tiens pour rendre les trajets plus agréables. » Ce machin ne doit plus rien sentir depuis des mois, mais on s’amuse comme on peut. Finalement je lui donne la deuxième sucette. « J’espère que t’aime les sucreries parce que c’est tout ce qu’il y avait. Et j’espère aussi que t’aime l’anis, parce-que j’ai déjà pris coca, c’est trop tard. » Je lui adresse un clin d’œil avant de remonter dans la voiture.

Quand la journée touche à sa fin le plein de la voiture est fait, mais nous n’avons trouvé que peu de nourriture. Quelques conserves périmées, quatre paquets de chips et un pot de Nutella sont venus s’ajouter à notre collection mais nous devons nous rendre à l’évidence : la récolte est bien maigre. Je n’envisage pas encore de manger le chien, mais cela ne saurait tarder. De retour dans notre quartier général temporaire je jette le t-shirt souillé dans un coin et plie mon jean sur un fauteuil pour m’installer au bord de l’eau comme la veille, le paquet de chips à la main et gringottant, Leah à mes côtés. J’observe le soleil se coucher, avant de briser le silence. « Cet endroit est vraiment dingue. Peut-être qu’on pourra y revenir, tu sais, après… » Deuxième fois que je sous entends que nous routes pourraient ne pas se séparer une fois Mitch retrouvé, et cette fois ci c’est bien involontairement, naturellement presque.

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Raelyn s’avança vers elle, une sucette en bouche et toujours ce même air narquois sur le visage. Son t-shirt fraîchement sorti de ce matin était déjà tâché de sang ; elle avait du faire une mauvaise rencontre à l’intérieur. « Tiens pour rendre les trajets plus agréables. » Leah rattrapa d’une main le sachet que lui avait lancé la brune et constata qu’il s’agissait là d’un petit sapin « senteur des bois » destiné à améliorer l’odeur de l’habitacle ; une bonne idée si seulement ce machin sentait encore. « Au pire ça fera de la déco. » Lança-t-elle en le fourrant dans sa poche arrière tout en continuant à vidanger la voiture sur laquelle elle était depuis plusieurs minutes. . « J’espère que t’aime les sucreries parce que c’est tout ce qu’il y avait. Et j’espère aussi que t’aime l’anis, parce-que j’ai déjà pris coca, c’est trop tard. » Raelyn lui tendit la sucette avant de tourner les talons pour rejoindre leur voiture en attendant qu’elle termine. « Je déteste l’anis. » Grimaça-t-elle en secouant la tête avec dépit. Quelques minutes supplémentaires furent nécessaires avant qu’elles ne puissent se remettre en route et ce n’est qu’après la sixième station essence qu’elles purent enfin rentrer avec un réservoir plein. Elles avaient eu de la chance, Leah savait que c’était plutôt rare. Le fait qu’elles soient dans un endroit reculé les avait peut-être sauvées. Le bilan était moins positif concernant les vivres, mais il leur en restait suffisamment ; la brunette ne s’inquiétait pas encore de trop à ce niveau là. « Cet endroit est vraiment dingue. Peut-être qu’on pourra y revenir, tu sais, après… » Leah releva le menton dans sa direction tandis qu’elle se laissait tomber dans le fauteuil, au milieu d’une dizaine d’armes qu’elle comptait bien recharger et en faire l’entretien. « C’est vrai que c’est sympa… Mais tu vois bien qu’il n’y a rien du tout aux alentours… C’est le problème quand on reste sur place, on manque rapidement de ressources. » Elle haussa les épaules avec un sourire contrit.

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